EPIGRAPHE
« Dans la relation, l'éducateur
nutritionnel n'est pas neutre. Il met en jeu sa personne, ses sentiments, ses
goûts, ses opinions, ses passions, ses représentations, de
lui-même, des autres, du monde, mais il le fait au service d'une cause
extérieure et il professionnalise ses actes.»
251658240
Joseph ROUZEL
DEDICACE
A vous parents Germain Kabuanga en repos au-delà du
rideau du temps et Marianne Shisangu, notre ligament de soutien et
d'encouragement.
A vous frères et soeurs, Denise Nama, Love Kabunda,
Germain Kabuanga, Roger Nshono, Timothée Mukamuanza, Marcel Mpika,
Vincent Muasa, sponsors de ce travail.
A vous chère épouse Rebecca Lusamba et vous nos
enfants, Grâce Shisangu, Dieu Merci Bilonda, Roger Nshono, Nicole Dinanga
et Jeanne.
A vous toutes et à vous tous, je dédie ce
travail !
Richard MBUYI NSANDJI
REMERCIEMENTS
Ce présent travail de fin du cycle
sur les connaissances attitudes et pratiques du régime alimentaire des
diabétiques dans la Zone de santé de Katoka est un fruit du
secours inestimable de plusieurs personnes. L'impératif de
reconnaissance nous invite à leur rendre hommage pour tous les biens
qu'elles nous ont faits. Ces biens, elles les ont reçus de Dieu. C'est
à Lui que revient l'honneur et la gloire.
Dans le grand océan des remerciements, nous pensons
à la rigueur scientifique du Chef des Travaux Oscar BUABUA MUAMBA
directeur de ce travail. Que ses précieuses recommandations, sa
compétence et son orientation soient pour nous un exemple à
suivre. Nous avons eu le grand privilège de bénéficier de
son enseignement lumineux et encadrement méthodologique durant notre
parcours. Qu'il trouve ici, le témoignage de notre grande estime et de
notre profonde reconnaissance.
Que soient remerciées à travers lui, toutes les
autorités Académiques de l'I.S.T.M Kananga pour l'organisation
des enseignements de qualité. Ce travail est le témoignage de
notre profonde estime. Nous sommes reconnaissant à l'endroit de tous les
enseignants et personnel de l'ISTM Kananga, spécialement ceux qui nous
ont formé.
Nos remerciements s'adressent cordialement à nos
camarades étudiants de l'ISTM Kananga, spécialement ceux de la
première promotion en Nutrition Diététique. Nous
regrettons de ne les avoir pas cités nommément tous quoi qu'ils
soient gravés dans notre coeur.
Nous souhaitons exprimer notre vive reconnaissance à
tous nos frères et soeurs du Lys Tabernacle à travers le
Révérend Etienne Beya Nkembo notre Pasteur.
Notre reconnaissance va ainsi à l'endroit de toute
notre famille paternelle à travers le Cousin Donatien Bulenze et
à la famille maternelle à travers Le cousin Jean Nkunga.
Sincères remerciements à notre chère belle famille, notre
seconde vraie famille. A tous nos beau-frère et belles soeurs nos
sincères remerciements
Nous sommes redevable de présenter notre gratitude
à toute la famille Mamy Mukambu et Marie Katu pour la cohabitation
pacifique qu'ils nous ont témoigné à travers Rose Wabuka,
ainsi soit-il pour la famille Jean Mazala, Henri Mbumba et Gustave Mukeba.
Merci aux amis et connaissances à travers, Jean de
Dieu Kasikila, Jean Pierre Kapasu, Gaston Munkala...
Du profond de nous-mêmes, que toutes et tous ceux qui
nous ont nuit et jour aidé de près ou de loin à
l'élaboration de ce travail trouvent ici nos francs sentiments de
gratitude.
Richard MBUYI NSANDJI
SIGLES ET ABREVIATIONS
ACP : Afrique Carabes Pacifique
AS : Aire de Santé
AP : Assistant en Pharmacie
AVC : Accident Vasculaire cérébral
BVG : Bureau du vérificateur
Général
CPN : Consultation prénatale
DG : Diabète gestationnel
DID : Diabète Insulinodépendant
DNID : Diabète non insulinodépendant
dl : Décilitre
DS : Diabète Sucré.
FID : fédération internationale de
diabète
Hg : hémoglobine glyquée
HGPO : hyperglycémie provoquée par voie
orale
HGR : Hôpital Général de
Référence.
HTA : Hypertension artérielle
IM : Intra Musculaire
IMC : Indice de masse corporelle
InVS : Institut de veille sanitaire
IST : Infection sexuellement transmissible
ISTM : Institut Supérieur des Techniques
Médicales.
IV: Intra veineuse
Kcal: Kilocalorie
Km2 : Kilomètre carré
MCZ : Médecin Chef de Zone de santé
MNT : Maladie non transmissible
NHP : Neutral Protamin Hagedron (Humilne NHP ou insuline
retard)
OMS : Organisation mondiale de la
santé
RDC : République Démocratique du Congo
SC : Sous cutané
SIDA : Syndrome d'immunodéficience Acquise.
UL : Ultratard ou ultralorg
VIH : Virus d'immunodéficience Humaine.
ZS : Zone de santé
WHO : World Heath organisation
(Organisation mondiale de la santé en français).
LISTE DES TABLEAUX
|
|
Page
|
Tableau I
|
classification des sujets en fonction de leurs tranches
d'âge.........................
|
26
|
Tableau II
|
Classification des sujets selon leurs
sexes................................................
|
26
|
Tableau III
|
Classification selon le niveau d'étude des
répondants.................................
|
26
|
Tableau IV
|
Classification selon l'état civil des répondants
.........................................
|
27
|
Tableau V
|
Classification des sujets en fonction de leurs activités
professionnelles........
|
27
|
Tableau VI
|
Classification des répondants en fonction de la
connaissance ou non du régime alimentaire
diabétique............................................................
|
27
|
Tableau VII
|
Classification des répondants en fonction de leur
connaissance exacte ou non des aliments permis selon les types de leurs
diabète...........................
|
28
|
Tableau VIII
|
Classification des répondants en fonction de la
connaissance des aliments non permis selon les types de leurs
diabètes...........................................
|
28
|
Tableau IX
|
Classification des sujets en fonction de leurs lieux
d'acquisition des connaissances du régime alimentaire
diabétiques.....................................
|
28
|
Tableau X
|
Classification de nos sujets selon leurs attitudes devant la
prise quotidienne des
médicaments...............................................................................
|
28
|
Tableau XI
|
Classification des répondants en fonction de leur
contrôle ou non de la
glycémie............................................................................................
|
29
|
Tableau XII
|
Classification des répondants en fonction des causes
d'irrégularité du contrôle de la
glycémie........................................................................
|
29
|
Tableau XIII
|
Classification des répondants en fonction du respect ou
non du régime alimentaire
diabétique..........................................................................
|
29
|
Tableau XIV
|
Classification de nos sujets en fonction de leurs
fréquences des repas.........
|
29
|
Tableau XV
|
Classification des répondants en fonction de la
rythmicité des prises
alimentaires........................................................................................
|
30
|
Table des matières
EPIGRAPHE
Erreur ! Signet non
défini.
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
SIGLES ET ABREVIATIONS
IV
LISTE DES TABLEAUX
VI
RESUME
IX
INTRODUCTION
1
1. ENONCE DU
PROBLEME
1
2. QUESTION DE
RECHERCHE
3
3. BUT ET
OBJECTIFS
3
3.1.
But :
3
3.2. Objectifs
spécifiques :
3
4. CHOIX ET
INTERET DU SUJET
4
5. DELIMITATION DU
TRAVAIL
4
6. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
4
CHAPITRE PREMIER: RECENSION DES ECRITS
5
1.1. DEFINITION
OPERATIONNELLE DES CONCEPTS
5
1.1.1.
Connaissances :
5
1.1.2.
Attitude :
5
1.1.3.
Pratique:
5
1.1.4.
Régime alimentaire:
5
1.1.5.
Diabétique :
5
1.1.6. Zone de
santé :
5
1.2. GENERALITES
SUR LE DIABETE ET REGIME ALIMENTAIRE
6
1.2.1.
Définition du diabète
6
1.2.2.
Classification, causes et symptômes du
diabète
6
A.
Selon le goût :
6
B.
Selon la ou les cause(s) amenant à un diabète
sucré :
6
Causes
7
Symptômes :
7
1.2.3. Facteurs de
risque de diabète.
8
1.2.4.
Epidémiologie
9
1.2.5.
Physiopathologie
10
I.2.6. Diagnostic
11
1.2.6.1. Diagnostic biologique
11
1.2.6.2. Diagnostic clinique :
12
1.2.6.3. Diagnostic différentiel
12
I.2.7. Evolution et complications
13
1.2.7.1. Evolution
13
1.2.7.2.
Complications
13
I.2.8. Traitement du diabète
15
A. PRISE EN CHARGE
MEDICALE
16
B. ACTIVITE
PHYSIQUE
18
C. LE REGIME
ALIMENTAIRE DIABETIQUE
18
CHAPITRE DEUXIEME : METHODOLOGIE DE
RECHERCHE
21
II.1. DEVIS DE RECHERCHE
21
II.2. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
21
II. 2.1. Situation géographique
21
II. 2.2. Situation démographique
21
II. 2.3. Situation sanitaire
22
II.3. POPULATION ET ECHANTILLONNAGE
23
II. 3.1. Population
23
II. 3.2. Echantillonnage
23
II. 4. CRITERES DE SELECTION
23
II. 4. 1. Critères d'inclusion
23
II.4.2. Critères d'exclusion
23
II.5. METHODE ET INSTRUMENT DE COLLECTE DES
DONNEES.
24
II.5.1. Méthode
24
II.5.2. Instrument de collecte des
données
24
II.6. DEROULEMENT DE L'ETUDE
24
II.7. PLAN D'ANALYSE ET DE TRAITEMENT DES
DONNEES
25
II.8. CONSIDERATIONS ETHIQUES
25
II.9. DIFFICULTES RENCONTREES
25
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION ET
DISCUSSION DES RESULTATS
26
III.1. PRESENTATION DES RESULTATS
26
III.1.1. L'identité des enquêtes
26
III.1.1. Variables étudiés
27
III. 2.DISCUSSION DES RESULTATS
31
CONCLUSION
33
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES.
34
RESUME
Cette étude était menée dans la Zone de
santé de Katoka, Ville de Kananga (RDC). Elle tend à faire
connaître le niveau des connaissances, attitudes et pratiques du
régime alimentaire diabétique. Il s'agit ici de démontrer
l'adoption ou non de ce régime.
Les 132 diabétiques entrés dans cette
étude étaient obtenus sur base de la méthode
d'échantillonnage probabiliste, spécialement
l'échantillonnage aléatoire simple. Un questionnaire en langue
Française à l'anonymat avait servi de collecte des données
par l'interview.
Le traitement des réponses au questionnaire et
commentaires étaient manuel afin de faciliter leur analyse et le
traitement statistique descriptif, la création des tableaux et
graphiques étaient facilités par le logiciel Microsoft Excel
2007.
L'enquête a révélé que 86,3%
pensaient connaître ce régime, ce qui n'était pas le cas,
car 72,7% ne connaissaient exactement ni aliments permis ni aliments non
permis aux diabétiques alors que la majorité soit 90,9% avaient
reçu l'éducation nutritionnelle sur ce point en milieu
hospitalier.
81, 1% pensaient respecter ou pratiquer cela alors que la
fréquence de leurs repas était insignifiante (1 à 2 fois
de repas par jour) et la rythmicité de leur repas était
irrégulière chez 83, 3%.
Les diabétiques des tranches d'âge de 60 à
79 ans étaient plus nombreux (50%) suivis de ceux de 40 à 59 ans
(40, 9%). Les deux sexes étaient touchés mais avec
prédominance féminine (59,1%) que masculine (40,9%). Ceux du
niveau secondaire étaient les plus touchés à 54,5% que
ceux du niveau primaire, universitaire et analphabètes.
Il y a à constater ici l'ignorance, la confusion et le
manque d'adoption du régime alimentaire diabétique.
INTRODUCTION
1. ENONCE DU
PROBLEME
Le diabète est une maladie chronique
débilitante ; Son incidence, sa prévalence ainsi que sa
morbi-mortalité en nette augmentation font de lui un des lourds
fardeaux en termes de santé publique. Il est la première cause
des complications cardiovasculaires, seconde cause de cécités,
troisième cause d'insuffisance rénale et responsable de la
moitié des amputations des membres inférieurs. (DE CLERCK M,
2000).
Il est l'une des causes des décès les plus
importants dans le monde et prend des proportions alarmantes et suscite des
vives inquiétudes chez les praticiens en charge de cette maladie
(OUASSILA SALEMI, 2010).
On a estimé en 2015 que 1,6 millions des
décès étaient directement dus au diabète et que
2,2 millions de décès supplémentaires devaient être
attribuées à l'hyperglycémie en 2012. Près de la
moitié des décès dus à l'hyperglycémie
surviennent avant l'âge de 70 ans (Mathers CD, Loncar D Plos med,
2006).
L'OMS prévoit qu'en 2030 le diabète passera de
la 8e à la 7e cause de décès dans le
monde et estime que le taux de mortalité du à cette pathologie va
augmenter de 50% durant la prochaine décade si aucune mesure urgente
n'est pas prise (Mathers CD, Loncar D Plos med, 2006).
Le nombre des personnes atteintes du diabète passe de
108 millions en 1980 à 422 millions en 2014. Sa prévalence
mondiale a augmenté plus rapidement dans les Pays à revenu faible
ou intermédiaire (OMS, 2017).
Cette augmentation générale du nombre des
diabétiques est essentiellement attribuée à
l'accroissement du nombre des nouveaux cas, qui lui-même est
déterminé par la hausse du nombre des obèses par le
vieillissement de la population, par les modifications de vie et notamment par
la sédentarité etc. ( BRUGIER, 2007).
Si on s'en tient aux définitions de l'OMS, un grand
nombre de personnes de plus de 60 ans seraient diabétiques même
si elles ne présentent aucun symptôme, car la tolérance au
glucose diminue avec l'âge, le pancréas vieillit et se
sclérose. Les cellules des ilots de Langerhans s'atrophient (M. DE
CLERCK, 2011).
L'Ampleur de ce problème est telle que les experts
n'hésitent pas à le qualifier d'une épidémie du
21e siècle (DE CLERCK M, 2000).
Cette épidémie est actuellement responsable de
plus de décès que le VIH/SIDA, il tue une personne toutes les dix
secondes. (OUASSILA SALEMI, 2010).
Les Pays Asiatiques ont un faible taux de diabétiques
et à l'inverse, le continent Américain est l'un des plus
touchés avec un taux avoisinant les 20% de personnes atteintes du
diabète.
Au Canada on estime que près de 7% de la population est
atteinte d'une forme ou l'autre de diabète dont 10% des
diabétiques de type 1 et 90% des diabétiques de type 2. Le
diabète gestationnel touche de 6 à 8% des femmes enceintes. Dans
90% des cas, il disparait peu de temps après l'accouchement mais, dans
plus de 50% des cas, la femme ayant connu un épisode de diabète
gestationnel développera le diabète de type 2 quelques
années plus tard.
La France fait partir des pays où le taux de
diabète est assez bas. Mais en seulement 10 ans, le nombre des
personnes diabétiques est passé de 1,6 à 2,9 millions,
dont 600.000 diabétiques qui s'ignorent. La prévalence actuelle
de diabète gestationnel y est estimée entre 2 et 6%. Elle est en
augmentation constante. (Passeport santé.net, Out brain 2016).
Selon le bulletin épidémiologique hebdomadaire
2009, environ 34000 décès y était liés au
diabète ou à ses complications (INVS, 2016). Actuellement, on y
compte environ 3,5 millions de diabétiques soit près de 5,3% de
la population (Santé-médecine. Journal des femmes.fr, 2018).
Si autre fois cette maladie contribuait à la
morbidité et à la mortalité observée dans les pays
développés (PAZOL L, DELCOURT C, 1996), aujourd'hui les pays en
voie de développement n'en sont pas épargnés (KANDJINGU,
2002).
En Afrique, on estime qu'environ 80% des personnes atteintes
de diabète ne sont pas diagnostiquées (FID, 2011). Seule la
moitié d'Afrique subsaharienne connaissent leur état avec un
diagnostic souvent tardif et seulement 11% reçoit un traitement
approprié. Ce n'est pas étonnant que l'autre fois cette maladie
soit considérée comme celle des sociétés
occidentales et des classes bourgeoises alors qu'aujourd'hui
l'occidentalisation des sociétés africaines entraînent un
changement de mode de vie de la population et fait que l'Afrique ne soit pas
épargné (BAYAULI MT et MBUYAMBA, 2007).
Le milieu urbain est surtout touché par cet état
pathologique suite à l'exode rural et à un taux de
fertilité encore élevé qui fait que la population urbaine
soit en augmentation rapide ; mais elle a tendance à progresser
également dans les régions rurales au fur et à mesure que
les modes de vie se modifient là aussi : utilisation d'aliments
préparés et des boissons sucrées ou alcoolisées,
manque d'activité physique (JEAN REHYNDER, 2016).
L'Afrique subsaharienne n'échappe pas à cette
épidémie même si par rapport à d'autres
régions, elle a encore beaucoup de chemins à parcourir pour
dominer les maladies infectieuses telles que la malaria, le SIDA, la
tuberculose ; Ainsi parle-t-on d'une double-charge de l'Afrique
subsaharienne avec d'une part encore la charge des maladies infectieuses et
d'une forte mortalité infantile et maternelle et d'autre part la charge
des maladies chroniques non transmissibles en progression (JEAN REHYNDER,
2016).
On estime que le nombre de personnes atteintes de cette
épidémie doublera aussi en Afrique Subsaharienne d'ici l'an 2030
(JEAN REHYNDER, 2016).
La RDC à l'instar des autres pays africains d'une part
et ceux du monde d'autre part n'est pas épargné de cette
épidémie, La prévalence qui y était nulle il ya 40
ans (BIELELI E I et al, 2000) est passée à 7% de la population
soit 4 millions d'habitants (MPOYI Muteba, 2015).
Selon les chiffres du ministère Congolais de la
santé publiés en 2013 à la radio Okapi, le taux de
prévalence du diabète oscille entre 7 et 10% pour les adultes et
est de 0 ,5% pour les enfants. En 2009 il y avait 800.000
diabétiques répertoriés dont 200.000 pour la ville de
Kinshasa. Des chiffres qui pourraient doubler dans 20 ans.
Le taux de mortalité en milieu hospitalier rural est de
12% (BAFANDE A, 2004). Ce pays post conflits est un territoire
national où la dégradation du tissus socio-économique ne
permet pas une prise en charge correcte de cette maladie couteuse en terme de
soins, car malgré ses immenses potentialités, il reste un des
pays les plus pauvres du monde où environ 80% de la population reste en
dessous du seuil de la pauvreté (KAPUNGA M, 2006).
En province du Kasaï Central, la ville de Kananga ne fait
pas exception face à cette maladie. L'accroissement du nombre des cas
des diabétiques par rapport à d'autres années attire
l'attention des praticiens de ce service (ACP, 2016).
Un grand nombre de diabétiques meurt soit par ignorance
de leur état soit par ignorance de leur régime alimentaire. Les
données pour ces catégories sont quasi inexistantes ou peu
connues.
Cette maladie avec la quelle on apprend à vivre tout au
long de sa vie fait encore peur aujourd'hui. Pourtant un diabétique pris
en charge correctement peut réussir à vivre sereinement avec sa
maladie.
2. QUESTION DE
RECHERCHE
Tout ce constat a soulevé en nous une interrogation
portant sur les questions suivantes :
· Est-ce que les diabétiques de la Zone de
santé de Katoka connaissent leur régime alimentaire
diabétique ?
· Quelles sont les attitudes et pratiques des
diabétiques de la Zone de santé de Katoka face à leur
régime alimentaire diabétique ?
3. BUT ET
OBJECTIFS
3.1.
But :
Le but de cette étude est de connaitre le niveau de
connaissances, attitudes et pratiques du régime alimentaire des
diabétiques dans la Zone de Santé de Katoka.
3.2. Objectifs
spécifiques :
Cette étude vise à :
o Constituer le questionnaire d'enquête
o Décrire les caractéristiques
sociaux-démographique des enquêtés.
o Déterminer le niveau des connaissances des
enquêtés sur le régime alimentaire diabétique.
o Identifier les attitudes et pratiques des
enquêtés face au régime alimentaire diabétique.
o Saisir leur logique et motivations du suivi ou non du
régime alimentaire.
4. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Les stresses psychologiques, soucis, pauvreté et
décès constatés dans la Zone de Santé de Katoka
chez les diabétiques par rapport à la chronicité et aux
complications de cette maladie malgré le traitement médical
reçu ont motivé notre choix sur ce sujet.
L'intérêt de ce sujet se révèle sur
plusieurs dimensions:
§ Les diabétiques de la Zone de Santé de
Katoka seront éduqués sur les bonnes pratiques de leur
régime alimentaire avec précision des aliments permis et non
permis selon les types, les temps et normes de prise alimentaire.
§ Les résultats de cette étude
éveilleront éventuellement l'attention des responsables des
services publiques et sanitaires sur l'ampleur du problème pour utiliser
les mesures préventives d'urgence contre les complications de cette
maladie.
§ Mettre à la disposition de tout chercheurs
préoccupé par la même question un outil de travail au quel
il peut se référer pour approfondir les investigations
ultérieures.
5. DELIMITATION DU
TRAVAIL
Notre étude menée dans la Zone de Santé
de Katoka a pris une période allant du 10 Janvier au 10 Juillet 2018.
6. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Outre l'introduction, trois chapitres structurent ce travail
:
v Le premier chapitre traite la recension des écrits
pertinents.
v Le second est consacré à la
méthodologie de recherche
v Le dernier est celui de la présentation et
discussion des résultats obtenus.
CHAPITRE PREMIER: RECENSION
DES ECRITS
1.1. DEFINITION
OPERATIONNELLE DES CONCEPTS
1.1.1. Connaissances :
Ce terme désigne un rapport de la pensée
à la réalité extérieure et engage la notion de
vérité comme adéquation de l'esprit et de la chose. Il
s'agit du contenu de la pensée qui correspond à la nature de la
chose visée et s'oppose à l'erreur ou l'illusion (Michael FOESSEL
et Al, Encyclopédia, 2018)
Selon le dictionnaire médical, la connaissance est le
fait ou la manière de connaître ; c'est une faculté de
connaître propre à un être vivant. (Bernard et
Géneviève P. ; 2002)
1.1.2. Attitude :
C'est la position de tel individu, membre de tel groupe en
face de tel problème collectif (J. MAISONNEUVE, 1956).
C'est un état d'esprit, disposition à
l'égard de quelqu'un ou de quelque chose (Bernard et Geneviève
Pierre, 2002).
1.1.3. Pratique:
C'est une expérience, l'habitude d'exercer une
activité concrète par opposition à la théorie.
(Bernard et Géneviève P. ; 2002)
1.1.4. Régime
alimentaire:
Cette expression définit simplement la façon
dont l'homme se nourrit et ne signifie pas forcement la restriction (Jacques
FRICHER et Dominique LATY, 2008).
1.1.5. Diabétique :
Selon Bernard et Geneviève Pierre, le terme
diabétique veut dire ce qui concerne le diabète(en
général le diabète sucré) (Bernard et
Géneviève P. ; 2002).
1.1.6. Zone de
santé :
C'est une partie de la terre en matière de la
santé, partie d'un territoire, d'une région lieu, portion
(Bernard et Geneviève, 2012).
1.2. GENERALITES SUR LE
DIABETE ET REGIME ALIMENTAIRE
1.2.1. Définition du
diabète
Le mot diabète vient du grec ancien
« diabêtês » qui signifie siphon.
« Diabête Mellitus » est le nom donné par les
anciens à cette pathologie, ce qui signifie traverser [du grec :
dia- basis] et doux comme le miel [du grec melikhros, ou du latin :
mellitus]. Cette étymologie explique le fait que les malades semblaient
uriner aussitôt qu'ils venaient de boire comme si l'eau passait au
travers ; cette urine abondante peut avoir un gout sucré comme du
miel (le glucose dans l'urine rend son goût sucré) ou être
insipide (Kahn C.R., WEIR G.C., KING G.I. and Al, 2005).
L'OMS définit le diabète comme une maladie
Chronique qui survient lorsque le pancréas ne produit pas assez
d'insuline ou lorsque l'organisme n'est pas capable d'utiliser efficacement
l'insuline qu'il produit. Il en résulte une concentration accrue de
glucose dans le sang. (OMS, 2018)
1.2.2. Classification, causes
et symptômes du diabète
A. Selon le
goût :
Selon le goût d'urine abondante d'un diabétique,
on distingue deux catégories de diabète :
- Le diabète sucré ou diabète
mellitus (qui signifie sucré comme le miel) : cette
catégorie désigne un groupe d'affections ayant comme
caractéristique commune un problème dans la gestion de la
glycémie amenant à une hyperglycémie chronique. Ici
l'urine a un goût sucré. C'est dans ce cas où il ya trouble
d'utilisation de glucose qui s'accumule dans le sang (hyperglycémie) et
conduit à diverses complications (JEAN REHYNDER, 2016).
Ça peut résulter d'un défaut au niveau de
la sécrétion d'insuline et/ou d'un défaut au niveau de
l'action de l'insuline sur les cellules cibles ou des deux.
- Le diabète insipide : l'urine abondante
est insipide, il est dû à un trouble en lien avec une hormone
« Vasopressine, également appelée l'hormone
antidiurétique ». Dans ces deux cas, le patient a
très soif, urine beaucoup (GARIANI, KARIM et Al 2009).
Il nous appartient donc à signaler que tout au long de
ce travail, nous nous intéresserons uniquement au diabète
sucré et toute fois, le terme diabète désignera le
diabète sucré.
B. Selon la ou les
cause(s) amenant à un diabète
sucré :
Cette maladie est classée en quatre
catégories : le Diabète de type 1, le diabète type 2,
le diabète gestationnel, autres diabète ou diabète
secondaire (OMS, 1997):
1) Le diabète de type 1 :
Connu au paravent sous le nom de DID pour son imposition des
injections d'insuline ou diabète Juvénile pour son apparition
chez les personnes jeunes avant 20 ans, mais connaît deux pics
d'incidence vers 12 et 40 ans (OMS, 1997). C'est aussi connu sous le nom de
diabète maigre.
Causes
Ce type de diabète est d'origine auto-immune,
c.à.d. le corps produit des anticorps qui détruisent ses propres
cellules à insuline dans le pancréas (JEAN REHYNDER 2016)
et autre origine (OMS, 1997).
Symptômes :
Les manifestations qui peuvent apparaître brutalement
lors d'un diabète de type 1 sont : Sensation d'avoir toujours soif
(polydipsie), Besoin d'uriner fréquemment (polyurie), Une augmentation
d'appétit (polyphagie), Un amaigrissement, Somnolence, Fatigue
(asthénie), Changement brutal de la vision, Perte de
connaissance (ANONYME, 2018)
2) Le diabète de type2 (DNID):
C'est le diabète non insulinodépendant(DNID) qui
touche essentiellement les adultes de plus de 40 ans avec surpoids ou ayant
été obèse avec surcharge pondéral de
prédominance abdominale, avec un rapport taille hanche à 0,8 chez
la femme et supérieur à 0.95 chez l'homme (obésité
androïde), ainsi l'appelle-t-on diabète gras. On l'appelle aussi
Genil ou de maturité pour le fait qu'il touche les adultes de plus de 40
ans. Récemment, ce type n'était observé que chez l'adulte
mais on le trouve désormais chez l'enfant (OMS, 2017).
* Cause :
Le diabète du type 2 est d'origine
génétique (familiale). Il est favorisé par le mode de vie
(alimentation, activité physique faible). (Jean Reynder, 2016).
Symptômes :
Les signes pouvant annoncer un diabète de type 2 sont
les suivants : fatigues, troubles de vision, sensation de la bouche
sèche, besoin d'uriner souvent, d'avoir d'avantage faim et soif,
picotement, infection qui guérissent mal...
Il est important de savoir repérer les signes discrets
du diabète :
· Tendance aux infections de la peau (abcès,
furoncles).
· Troubles d'érection
· Fatigue, essoufflement.
· Infections urinaires... (OMS, 1997)
3) Diabète gestationnel :
C'est un diabète de grossesse, diagnostiqué
durant la grossesse qu'elle qu'en soit la cause. Il se voit dans 5% des
grossesses, souvent diagnostiqué au cours du dépistage
prénatal et non pas suite à des signes. C'est un trouble de la
tolérance glucidique de gravité variable apparaissant le plus
souvent entre la 24e et la 28e semaine de
grossesse.
4) Autres types du diabète spécifique
(secondaire) :
Il s'agit d'autre diabète que ceux
précités. Dans cette catégorie il ya à retenir ce
qui suit :
a. Diabète secondaire à une destruction
totale ou partielle du pancréas :
Cause :
· Maladies du pancréas exocrine : Cancer
pancréatique, Pancréatite chronique Traumatisme,
Pancréactomie, Hemobromatose (OMS, 1997)
b. diabète secondaire à un autre
problème hormonal :
Selon les causes on a :
- le diabète iatrogène : suite aux effets
des médicaments comme :
· les corticoïdes (sous toutes ses formes)
exemple : la cortisone
· L'anti protéases (dans le traitement du Sida).
- Le diabète du à un défaut
d'insuline :
Les symptômes sont les mêmes que dans les cas
précédant. Il existe un diabète atypique ou diabète
Africain d'origine nutritionnelle qui est transmis par la mère malnutrie
pendant la grossesse. Ce dernier peut aussi être d'origine
génétique (Jean Reynder, 2016).
Toute forme de diabète doit être doit être
prise très au sérieux. Il n'ya pas de diabète inoffensif
car les risques sont nombreux et réels.
1.2.3. Facteurs de risque de
diabète.
Il est fondamental de connaître ses risques de
développer un diabète, car cela permet en suite de tenter de
corriger les facteurs de risque présents dans plus de 75% de cas et
d'éviter ainsi l'apparition d'un diabète. Ces facteurs de risque
sont :
- L'hérédité : l'atteinte d'un de
deux parents, d'un frère ou d'une soeur atteint du diabète
présente un facteur de risque.
- L'hypertension artérielle.
- Un aliment trop riche,
- Une sédentarité, absence ou insuffisance
d'activité physique.
- Augmentation du cholestérol.
- Antécédent de la maladie
cardio-vasculaire : angine de poitrine, infarctus du myocarde,
artérite des membres inférieurs.
- Tabagisme : la consommation semble avoir une influence
sur le pancréas en augmentant la résistance à
l'insuline,44% des fumeurs présentent un risque de développer un
diabète de type2 (Jama, 2007). Ce risque est plus élevé si
la consommation est importante et dépasse environ un paquet par jour.
- Alcoolisme
- Diabète pendant une grossesse ou accoucher d'un
enfant dont le poids de naissance était supérieur à 4
Kg.
- Plaies difficiles à cicatriser.
- Infections répétées : cystite,
infection urinaire, mycose, abcès, furoncle.
- Age de plus de 40 à 45 ans.
- Surcharge pondéral
- IMC élevé
- Tour de taille : la mesure de tour de taille est un
indice de l'existence d'un facteur de risque. Le tour de taille de plus de
100cm environ chez l'homme, tour de taille de plus de 88cm environ chez la
femme(en dehors de la grossesse).(ANONYME, 2018).
Les facteurs de risque de diabète gestationnel
sont :
- Obésité maternelle ou personnelle avec IMC
> 30.
- Antécédent de diabète gestationnel ou
des troubles glycémiques transitoires.
- Antécédent de macrosomie (gros
bébé à la naissance).
- Macrosomie ou hydramnios (trop de liquide à
l'échographie).
1.2.4. Epidémiologie
Le diabète est diagnostiqué
épidémiologiquement avec un minimum de 5 années de
retard. Selon les données publiées dans les bulletins
épidémiologiques de l'INVS, plus de 400 millions de personnes
dans le monde sont concernés par le diabète, soit 4 fois plus
qu'en 1980. Selon l'OMS Le diabète pourrait passer de la 8e
à la 7e cause de décès dans le monde en 2030
(ANONYME, 2018).
Les pays Asiatiques ont un faible taux de diabétiques
et à l'inverse, le continent américain est de plus touché
avec un taux avoisinant le 20% des personnes atteintes de diabétiques.
Au Canada on estime que prêt de 7% de la population est atteinte d'une
forme ou l'autre de diabète. Ces 7% Se décompose de la
façon suivante : 10% de diabétiques de type1 et 90% de
diabétiques de type 2.
Le diabète gestationnel touche 6 à 8% des femmes
enceintes. Dans 90% de cas, il disparaît peu de temps après
l'accouchement, mais dans plus de 50% de cas, La femme ayant connu un
épisode gestationnel développera le type 2 quelques années
plus tard.
La France faisait parti des pays où le taux de
diabète est assez bas. Mais en seulement 10 ans, le nombre de personnes
est passé de 1,6 à 3,5 millions de personnes traitées pour
un diabète en 2014 soit 5,3% de la population Française.
Près de 10% de personnes sont atteintes du diabète de type 1
insulinodépendant. Le diabète de type2 touche plus de 90% de
diabétiques (Passe port santé.net, Out braine, 2016)
15 enfants Français sur 100 mille enfants de moins de
15 ans sont touchés par le diabète. Des bébés de
quelques mois peuvent être atteints de diabète.
En 2009, environ 34 mille décès en France
étaient liés au diabète ou à ses complications,
selon le bulletin épidémiologique hebdomadaire (Anonyme,
2018).
En 2014 8,5 % de la population adulte (18 ans et plus)
étaient diabétiques (OMS, 2017).
1.2.5. Physiopathologie
DIABETE TYPE 1 :
Ici l'hyper glycémie est conséquence de deux
anomalies :
1° Auto-immune : pathologie provoquant une hyper
réactivité du système immunitaire contre certaines
cellules ou tissus de l'organisme. Dans le cas du diabète, les cellules
du pancréas produisant l'insuline sont dans ce cas détruites par
certains globules blancs appelés lymphocytes T. Le pancréas ne
réussit plus à synthétiser suffisamment l'insuline. Le
glucose n'arrive donc plus à pénétrer dans les cellules
augmentant ainsi son taux sanguin et provoquant une hyper glycémie.
Dans la majorité de cas de cellules Beta sont
détruites par nos propres anticorps et ne réussissent plus
à produire suffisamment d'insuline.
2° Une prédisposition génétique du
diabète type1
Certains facteurs déclenchant liés à
l'environnement ainsi qu'un mécanisme auto-immun participent à
l'apparition de ce diabète. D'autres part, l'hyper glycémie
apparaît quand 80% des cellules béta sont des ilots de Langerhans
ont été détruites. Un ou plusieurs types d'anticorps
intervient dans le processus auto-immune du diabète type 1 : les
anticorps, anti-cellules des ilots, les anticorps anti-insuline, les anticorps
anti décarboxylase de l'acide glutamique et les auto-anticorps anti-I
A2.
Dans ce cas, l'apport d'insuline qui n'est plus
fabriquée en quantité suffis ante par le pancréas est
indispensable. Ainsi le traitement s'effectue à l'aide de plusieurs
insuline en sous cutané effectué chaque jour par le patient et
nécessite une surveillance régulière de la glycémie
afin d'adapter les doses d'insuline en prélevant une petite goutte du
sang à l'extrémité du doigt.
DIABETE TYPE2 :
Les mécanismes physiopathologiques du diabète
type 2 sont complexes. L'hyperglycémie est conséquence de
l'association de deux anomalies interdépendantes : Une
insulino-résistance et perturbation de
l'insulino-sécrétion : mais on ne sait pas affirmer avec
certitude qu'elle est anomalie primitive (Grimaldi, 2000)
2.1. Insulino-Résistance
Il existe une résistance à l'action de
l'insuline au niveau de ses organes et tissus cibles : le foie, les
muscles squelettiques et les tissus adipeux. Elle se manifeste en pratique par
une surproduction de glucose par le foie (néo glycogenèse)
à l'origine de l'hyperglycémie à jeun ; une
diminution de capacité de captation de glucose par les muscles
(compensé par l'hyper glycémie) et une lipolyse
exagérée avec élévation du taux d'acides gras
libres plasmatiques.
Cette insulino-résistance résulterait des
mutations au niveau des récepteurs insuliniques d'un des nombreux
récepteurs insuliniques d'un des nombreux facteurs responsables de la
transmission cellulaire du signal insulinique, de transporteurs de glucose ou
même des enzymes impliqués dans le métabolisme intra
cellulaire du glucose. Des facteurs hémodynamiques tels que la
diminution de l'action vasodilatatrice des patients diabétiques et/ ou
insulino-résistance ont été incriminés
(Grimaldi, 2010).
2.2. insulino relative
Dans le diabète de type 2, il existe toujours une
insuffisance de sécrétion d'insuline conte tenu du niveau de
glycémie, c'est donc une carence relative. Ce trouble est
évolutif inéluctable, s'aggravant avec l'âge et la
durée du diabète jusqu'à conduire au maximum au
diabète insulino-resistant.
En effet, au stimulus hyper glycémique, la
réponse insulinique précoce est diminuée très
tôt dans l'évolution de la maladie alors que l'amplitude de la
réponse tardive est conservée plus longtemps car le stimulus
hyper glycémique plus marquée permet de comparer les
déficits sécrétoires. C'est un disfonctionnement (alpha)
qui est à la base (Batina A, 2010).
Des perturbations de l'isulino-sécrétion sont
également présentes très tôt dans l'histoire
naturelle du diabète type 2. Elles sont à la fois
génétiquement déterminées et acquises. En
résumé on a :
- Une perte de la phase précoce et dans les formes
sévères, un retard de la seconde phase de secrétion
d'insuline en réponse à une stimulation glucosée (comme
s'il existait un défaut de reconnaissance du glucose par les cellules
alpha).
- Un défaut de la pulsatilité de l'insuline.
- Diminution du nombre total de cellules alpha.
- Défaut amyloïde (constitué
d'amyline : un peptide de 37 acides aminés,
sécrétées avec l'insuline par les cellules alpha) au sein
des ilots dont l'accumulation pourrait interférer avec l'exocytose.
2.3. Anomalies métaboliques associées au
diabète type2
Le diabète de type 2 est souvent retrouvé dans
le cadre du syndrome métabolique avec son caractère :
intolérance au glucose ou un diabète de type 2 : Anomalie
lipidique, dont l'hyper glycéridemie à jeun, une dimunition du
taux de HDL, cholestérol et une hypertension artérielle, anomalie
hémorragique, hyper uricémie.
I.2.6. Diagnostic
1.2.6.1. Diagnostic
biologique
Le diagnostic de diabète se fait sur la mesure de la
glycémie au Laboratoire d'analyses médicales, lors d'une prise de
sang.
Le niveau d'élévation du sucre dans le sang
à partir du quel on parle de diabète a évolué au
fil du temps et actuellement il existe encore controverse : on tend
à retenir les élévations des plus faibles (ANONYME,
2015)
1. S'il existe des symptômes de diabète
(polyurie, polydipsie, amaigrissement), alors une seule mesure de la
glycémie col laboratoire au dessus de 2,00g/l n'importe quand dans la
journée suffit à faire le diagnostic. En dessous de 2,00g/l, on
se retrouve dans le cas qui suit.
2. - En l'absence de symptôme, il faut deux mesures de
la glycémie à jeun au Laboratoire.
- Au dessus de 1,26g/l : diagnostic de diabète.
- En dessous de 1,26g /l et au dessus de 1,10g/l :
Diagnostic d'hyper glycémie modérée à jeun, qui
marque une prédisposition au diabète.
- Pour certains, en dessous de 1,26g/l on peut réaliser
une hyper glycémie provoquée (HGPO) au laboratoire : on
vous fait boire 75g de glucose et on mesure la glycémie deux heures
après : le diagnostic d'intolérance est retenue si la
glycémie deux heures après dépasse 1,40g/l. Si la
glycémie dépasse 2,00g/l, on est dans le diagnostic de
diabète (ANONYME, 2015)
3. - chez la femme enceinte, les critères de diagnostic
sont controverses.
Pour le dépistage de diabète gestationnel il
n'y apas d'accord absolu entre les différentes équipes de
diabétologues sur les modalités de dépistage même si
les différents points de vu des équipes
spécialisées tendent à se rapprocher.
Pour notre part, nous proposons les dépistages
suivants :
1. Dosage au laboratoire de la glycémie à jeun
et de la glycémie post prandiale (90 minutes après le petit
déjeuner) au premier trimestre, c.à.d. à la
première consultation prénatale.
Normes de la glycémie à jeun : <
92mg/dl-110mg/dl. (ANONYME, 2015)
Si l'un de deux chiffres est supérieur à la
normale, le diagnostic est posé, il est inutile de demander d'autres
tests.
2. A 24 semaines d'aménorrhée,
Hyper glycémie provoquée par voie orale (HGPO)
rebaptisée, charge avec 75 g de glucose (sans restreindre l'alimentation
spontanée) avec 3 dosages (à jeun, 1heure et 2heures sans
demander la recherche de glycosurie) : elle est pathologique si une seule
valeur est au dessus de la norme suivante : (à jeun : 92
mg/dl- 1 heure : 180mg/dl-2heures 153mg/dl).
(ANONYME, 2015)
1.2.6.2. Diagnostic
clinique :
Le diabète est diagnostiqué devant un syndrome
cardinal, association classique polyuropolydipsie- amaigrissement-
polyphagie.
1.2.6.3. Diagnostic
différentiel
Ce syndrome cardinal est caractéristique du
diabète type1. L'amaigrissement avec appétit conservé
peut amener à discuter :
-Une hyper thyroïdie sachant que celui-ci peut plus
entraîner une hyper glycémie :il faut rechercher au moindre
doute les signes évocateurs d'hyper thyroïdie : déficit
musculaire proximale, tremblement, tachycardie, diarrhée,
hyperthermie... et demander alors un dosage du TSH.
-Une malabsorption, une parasitose intestinale (mais dans ce
cas, pas d'hyper glycémie). (WWW.jussieu)
Parfois le diabète de type 2 peut se présenter
sous la forme d'un syndrôme cardinal. Les arguments en faveur du type 2
sont :
-l'âge supérieur à 40 ans, l'existence
d'un surpoids à prédominance abdominale ayant
précédé l'amaigrissement, les antécédents
familiaux du diabète de type2, l'existence d'une HTA, d'une hyper
triglycéridémie et d'une hyper cholestérolémie qui
sont fréquemment associé à l'hyper glycémie dans le
diabète du type2 .
- les diabètes secondaires prennent rarement la forme
cardinal sauf parfois lors d'une corticothérapie ou d'un traitement par
anti protéase(VIH).
- les endocrinopathies hyper glycémiantes enrichissent
alors le tableau clinique de leur symptomatologie.
- le cancer du pancréas, y associe à
l'amaigrissement une anorexie, une altération de l'état
général, des douleurs abdominales et souvent un ictère.
(WWW.jussieu)
NB. Les conditions à réunir pour déclarer
un patient diabétique sont :
- Lorsque la glycémie à jeu au matin est
supérieure à 126 mg/dl de sang à plusieurs reprises (deux
à trois fois).
- La glycémie à tout moment de la journée
est égale à 200mg/dl de sang.
- La présence d'un syndrome cardinal : la
polyphagie, la polydipsie, la polyurie.
- La glycosurie : il faut que son seuil rénal
dépasse dans le sang de 180mg/dl (taux de l'enfant et de l'adulte).
- L'acétonurie. (TSHIABA MUKA, 2017)
I.2.7. Evolution et
complications
1.2.7.1. Evolution
Le pronostic du diabète de type 1 est bon s'il est
bien équilibré. Le décès peut être secondaire
soit rarement à un coma hypo glycémique (entant que tel ou
à l'origine d'un AVP) soit une acidocétose, soit secondaire
à une complication chronique en général cardiovasculaire
(IDM, AVC).
Devant un diabète du type 2(le plus fréquent le
risque majeur est l'évolution possible vers la nécessité
de traiter le patient par l'insuline (diabète
insulino-requérant). Les éléments de prédiction
sont l'état clinique et le mauvais équilibre.
La femme ayant connu un épisode de diabète
gestationnel développera un diabète de type 2 quelques
années plus tard. On retrouve ceci à 50% de cas.
1.2.7.2. Complications
Que le diabète soit bien soigné ou mal
soigné, les complications chroniques apparaissent toujours. Elles sont
précoces si la maladie est mal soignée, et tardive si le
diabète est bien équilibré. Les complications aiguës
par contre dépendent de la qualité du traitement et d'attention
du diabète lui-même.
Il ya deux formes de complications à savoir : les
complications aiguës et chroniques.
a. Complications aigues :
v L'acidocétose :
L'acidocétose est un signe de décompensation du
diabète provoqué par une insuffisance d'insuline. Elle peut
entraîner des douleurs abdominales, des nausées, une gêne
respiratoire, un essoufflement des manifestations neurologiques (obnubilation,
somnolences, etc.), une déshydratation voire un coma des formes
très sévères.
L'acidose se traduit par la présence des corps
cétoniques dans les urines qui se contrôlent à l'aide des
bandelettes urinaires placées dans les urines; la présence de
grandes quantités des corps cétoniques témoignent alors de
l'acido-cétose.
Une glycosurie, présence de sucre dans les urines en
quantité élevée accompagne cet acidocétose, il est
nécessaire de chercher une cause qui en déclenchant : virus,
médicaments, infections urinaires, cutanée etc.
Elle s'associe à l'hyper glycémie et ou
céto-acidose. C'est une urgence thérapeutique
v L'hypo glycémie : secondaire au traitement.
b. Complications chroniques
Ces complications chroniques ne sont pas fatales, mais
secondaires à une hyper glycémie chronique durant des
années (5 à 15ans).
On distingue :
o Les complications liées à la micro angiopathie
(rétinopathie, néphropathies, neuropathie)
o Les complications liées à la macro angiopathie
(cardiovasculaires). (BATINA, 2010)
Les différentes complications sont :
1° Infection
Le diabète favorise les infections bactériennes
et mycosiques provoquant ainsi les infections urinaires et cutanées.
Ces infections déséquilibrent le diabète (Anonyme,
2018)
2° Pied du diabète
Le diabète est la première cause d'amputations.
Un million de personnes sont amputées dans le monde et, selon les
estimations, 5 à 10% de diabétiques sont ou seront amputés
de l'orteil, du pied ou de la jambe. (Anonyme, 2018)
3° Hyper glycémie
Les manifestations de l'hyper glycémie ne sont pas
toujours décelables. Elles peuvent être très
modérées ou évoluer de manière sournoise. Quelques
signes permettent ce pendant de les repérer elle qu'une sensation de
soif, la nécessité impérieuse d'uriner, la fatigue,
sensation de faim, infections à répétition, plaies
cicatrisants difficilement les troubles de la vision.
Parmi les raisons d'une hyper glycémie, on trouve, le
déséquilibre alimentaire, responsable d'un excès de sucre
dans le sang, comme par exemple la consommation importante des
pâtisseries, sucrerie., mais aussi le manque ou l'insuffisance
d'activité physique, la mauvaise observance de traitement, la prise de
certains médicaments, les stress, l'angoisse etc.
Le contrôle de l'hyper glycémie nécessite
de modifier son alimentation, d'augmenter plus régulièrement son
rythme plus fréquemment de la glycémie, de réadapter le
traitement si nécessaire. (Anonyme, 2018)
3° Rétinopathie diabétique
Les rétinopathies diabétiques, maladie de la
rétine, est l'une de principales complications du diabète. 50 %
des personnes diabétiques présentent cette maladie de la
rétine lorsque le diabète a évolué pendant 15
ans.
Dans les pays développé la rétinopathie
diabétique est la première cause de cécité chez les
personnes de moins de 60 (ou 50 ans). La cécité est 25 fois plus
fréquente chez les diabétiques et 2% des diabétiques
deviennent aveugles (Anonyme, 2018)
4° Néphropathie diabétique
C'est une complication rénale du diabète. Les
vaisseaux des reins peuvent être atteints et provoquer une
néphropathie, maladie du rein pouvant entraîner une insuffisance
rénale. 25% de diabétiques de type 2 présente une
néphropathie diabétique. Cette maladie n'entraîne souvent
jamais les manifestations au début de son apparition. Elle peut ensuite
évoluer vers une insuffisance rénale : fatigue, infection
urinaire, oedème des membres inférieurs, hypertension
artérielle, polyurie... 50% de diabétiques
insulinodépendants sont atteints d'insuffisance rénale chronique,
30% de personnes atteintes des maladies rénales.
Les complications du diabète sont nombreuses et peuvent
être sévères : infarctus, troubles de la vision,
cécité, accident vasculaire, neuropathie, amputations, maladies
rénales. Elles aggravent le diabète et tendent à faire
baisser l'espérance de vie de personnes atteintes.
La majorité des complications liées au
diabète peuvent être évités, réduites ou
retardées si le diabète est dépisté et
traité précocement (Anonyme, 2018).
I.2.8. Traitement du
diabète
L'objectif de ce traitement est de maintenir une
glycémie normale ainsi qu'une hémoglobine glyquée < 7%.
Le traitement du diabète varie selon chaque personne et selon le type du
diabète :
Dans le diabète de type 1, le traitement est
assuré par :
· L'insulinothérapie et antidiabétiques
oraux
· La surveillance de l'alimentation (régime
alimentaire)
· Activité physique.
Le contrôle et la surveillance des facteurs de risque
comme par exemple le surpoids, le tabagisme, l'excès de
cholestérol et la consommation d'alcool sont également
indispensables. (Anonyme, 2018)
Dans le diabète de type 2, les mesures
hygiéno-diététiques et le contrôle alimentaire
ainsi que les activités physiques sont souvent suffisantes pour
équilibrer ce type de diabète lorsque les complications ne sont
pas apparues (Anonyme, 2018)
A. PRISE EN CHARGE
MEDICALE
1. Les antidiabétiques oraux.
Ils constituent la première ligne thérapeutique
dans le diabète de type 2 en cas d'échec des mesures
hygiéno-diététiques. On distingue cinq classes : les
sulfonylurées ou sulfamidés hypoglycémiants, les glinides,
les biguanides, les thiazolidinediores ou glitazones et les inhibiteurs ded
alpha-glucosidases intestinales.
En RDC, seuls deux classes sont disponibles : les
sulfonylurées ou sulfamides hypoglycémiants et les biguanides.
Stratégies thérapeutiques dans le
diabète type2 :
§ Biguanides sulfonylurés ou glinides
§ Sulfonylurées ou glinides biguanides ouglutazone
ou Giltazone.
Classiquement, le traitement de premier choix est le
biguanide. Chez les patients obèses (en principe
insulinorésistants) et les sulfanylurées ont les glinides. Chez
les patients non obèses(en principe plus insulinopenie).
Le traitement de diabète de type 2 doit toujours
commencer monothérapie, il faut passer à la bithérapie,
puis à la trithérapie. Et quand l'hyper glycémie n'est
plus maîtrisé par un traitement oral maximal ou quand il est
contre indiqué, il faut passer à l'insuline (Batina. A, 2010).
2. Insuline
Indication : le traitement à l'insuline est
indiqué dans tous les cas de diabète de type1, en cas de
grossesse (dans toutes les formes de diabète) : dans le
dibète de type 2 mais dans les circonstances suivantes :
décompensation hyperosmolaire, affections intercurentes,
médicaments diabétogènes, cotre indication au traitement
oral, échec du traitement oral chez les malades non obèses
(Batina. A, 2010).
Types d'insuline
· Insuline ordinaire ou insuline rapide (voie
d'administration : sous cutané, intramusculaire, intraveineuse).
· Insuline à action retardée ou insuline
retard ( on le donne en IV ou IM). Exemple Monotard, ultratard, insulitard,
HumilineNPH.
· Analogue de l'insuline :
· Analogue ultrarapide (Novarapid, Humalogo).
· Analogue à action ultra prolonggée
glangingine (Lantus)
Tableau du schéma d'administration.
N°
|
Nombre injection
|
Petit déjeuner
|
Déjeuner
|
Souper
|
coucher
|
1
|
2
|
Rapide+NHP
|
-
|
Rapide+NHP
|
-
|
2
|
3
|
Rapide+NHP
|
-
|
Rapide
|
NHP+UL
|
3
|
3
|
Rapide
|
Rapide
|
Rapide+NHP
|
-
|
4
|
4
|
Rapide
|
Rapide
|
Rapide
|
NHP-UL
|
5
|
4-5
|
Ultrarapide+NHP
|
Ultrarapide
|
Ultrarapide
|
NHP
|
6
|
4
|
Ultrarapide
|
Ultrarapide
|
Ultrarapide
|
Lentes.
|
Le diabétique de type 1 nécessite au minimum
deux injections d'un mélange d'insuline par jour (N°1). Chez les
patients qui mangent très tôt et qui se lèvent tard le
matin, la durée d'action de l'insuline retard injectée avant le
souper n'est parfois pas suffisante pour couvrir la faim de la nuit. Dans ce
cas, il est alors préférable de rapporter la dose d'insuline
retard au coucher (N°2).
Ces deux schéma permettent un bon contrôle de
glycémie chez les patients qui ont des horaires réguliers et
nécessitent souvent la prise des collations pour éviter les
hypoglycémies inter prandiales. Pour les patients qui ont des horaires
peu prévisibles, les N° 3, 4 ou 5 sont actuellement
proposés. Il est à souligner que les doses d'insuline rapide
à injecter avant chaque repas doit être adaptée en fonction
du repas ; l'activité physique prévu dans les heures qui
suivent et de la glycémie mesurée très peu de temps avant
ou au moment de l'injection.
En principe, ce schéma n'exige pas de collation et
essaient de reproduire quoi que encore en parfaite, la sécrétion
physiologique d'insuline. Le N° 6 combine deux analogues d'insuline. Il
est récent et parait a la fois le plus simple et le plus physiologique.
(Batina.A, 2010.)
Chez le diabétique de type2, mal contrôlé
par un traitement oral maximal, la prescription d'une seule injection
d'insuline (le plus souvent au coucher) suffit souvent à
équilibrer la glycémie de ces patients (Batina, A 2010).
Complications de l'insuline
- l'hypoglycémie est la principale complication du
traitement d'insuline
- Au niveau de site de l'injection, l'on peut observer des
lipodystrophie du tissu sous cutané (effet lipogenique locale de
l'insuline).
-les patients insulinotraités peuvent développer
des antis corps anti-insulines.
- Transplantation de pancréas ou d'ilots de
langérhans
De nos jours le chercheur propose une greffe de
pancréas isolée ou une greffe combinée :
rein-pancréas aux diabétiques de type1 arrivés au stade
d'insuffisance rénal terminal.
L'injection d'ilots d'engerhans purifiée dans la veine
porte est également une alternative qui fait encor rêver
l'humanité car moins agressive.
Pour l'une ou l'autre voie, il se pose déjà un
problème de pénurie d'organes limitant par elle-même le
nombre de greffe sans parler de problème éthique que cela
soulève.
B. ACTIVITE
PHYSIQUE
Une activité physique régulière est en
principe recommandée aux patients diabétiques. Dans le
diabète de type 1, les sujets sont généralement jeunes au
moment du diagnostic. La poursuite d'une activité physique ou sportive
semblable, voire supérieure à celles qu'ils exerçaient
avant leur maladie contribue au bien être physique et psychologique. En
pratique, si le patient a bénéficié d'une éducation
au diabète, il n'y a que peu de limite aux possibilités
sportives.
Dans le diabète de type 2, l'exercice physique est un
élément déterminant dans la stratégie de
traitement. Il favorise la perte du poids (amélioration), augmente la
sensibilité périphérique (musculaire) à l'insuline.
Il contribue à rendre meilleur le profil athérogène ou
thrombotique de ces malades.Mais quelque soit le type de diabète,
l'activité physique doit toujours être adaptée au patient.
L'exercice physique doit être pratiqué qu'en période de bon
contrôle métabolique (Grimaldi, 2000).
C. LE REGIME ALIMENTAIRE
DIABETIQUE
Une alimentation équilibrée augmentant l'apport
en glucides lents, limitant les apports en graisses saturées et en
alcool...ce n'est pas un régime, c'est l'alimentation conseillé
pour toute la population où on admet 2200 kcals d'énergie par
jour.
Pour un diabétique obèse, on admet un
régime amaigrissant, on admet 1600Kcal/j selon la règle
générale de :
· 15% d'énergie d'origine protidique
· 35% d'énergie d'origine lipidique (les
polyinsaturés)
· 45% d'énergie d'origine glucidique.
Le régime est adapté à chaque malade en
fonction du type de diabète, de son activité physique, de son
sexe, des facteurs de risque cardiovasculaires et surtout de son poids (le
poids élément dont il faut plus tenir compte dans la prescription
du diabète dans le choix du régime alimentaire à
conseiller.
L'objectif de ce régime est de réduire
l'excès pondéral, stabiliser la glycémie et favoriser
l'exercice physique.
Prescription du régime alimentaire
diabétique
D'une manière générale, les principes du
régime alimentaire diabétique consistent à un
régime hypocalorique, normo lipidique et légèrement hyper
protidique
· Régime normo calorique voire hyper glucidique en
cas d'insuffisance pondérale chez un diabétique dont le poids n'a
jamais dépassé le normal.
· Un régime normo calorique
équilibré en cas d'insuffisance pondérale chez un
diabétique dont le poids n'a jamais dépassé le normal.
· Un régime calorique équilibré en
cas de poids ayant toujours été normal.
· Un régime hypocalorique, normo lipidique, normo
protidique en cas d'excès pondéral.
· Un régime hypoglucidique pour éviter la
reconstruction de l'obésité sous thérapeutique
hypoglycémiante en cas de poids normal avec antécédent
d'obésité. (Tshiaba Muka, 2017).
Aliments permis à donner
1. Lait, laitage (teneur moyenne en glucides)
2. Viandes, poissons, oeufs : sont source essentielle des
glucides lents (teneur moyenne en glucide)
3. Pain, céréales, pommes de terre : source
essentielle des glucides lents (Teneur moyenne en glucide).
4. Légumes frais : en grande quantité
(teneur moyenne en glucide).
5. Fruits : voir l'indice glycémique de chacun.
6. Matière grasses : éviter les graisses
d'origine animale, privilégier les huiles végétales et
celle des poissons.
7. Sucre : il devra être sensiblement réduit
si non éliminé de l'alimentation habituelle (MUKENDI Martin,
2017).
Il faut retenir ce qui suit :
· le sucre et produits sucrés tels que les
chocolats, pâtisseries, glaces, confitures, miel, biscuits, galette,
bonbon, gâteaux, sucre de canne, boissons sucrées et autant
d'autres bonnes choses sont à éviter sauf si
l'hypoglycémie ou après un effort physique important
fournit. (M. DE CLERCK, 2009).
· Les farineux sont permis avec condition d'en consommer
peu si le diabétique est obèse ou d'en prendre plus s'il est
maigre. Choisir un ou rarement deux par semaine dans la liste qui suit pour le
repas, mais ne pas en prendre plusieurs à la fois (pain, pomme de
terre, chikwangue, haricots, macaroni, maniocs, patate douce, riz...) car ils
sont transformés en sucre simple mai assez lentement. (M. DE CLERCK,
2009).
· Les lipides sont permis aux minces et limité
pour les gros. Les huiles de poissons et certaines huiles
végétales sont les plus conseillés. (M. DE CLERCK,
2009).
· Les vitamines sont rencontrées dans la
nourriture habituelle (dans les fruits, légumes, arachides, huile de
palme, viandes, poissons. Il faut beaucoup manger les légumes car elles
ne contiennent pas des glucides, mais bien de vitamines et de minéraux,
il faut les manger à volonté : matembele, feuilles de
maniocs, champignons, céleris, épinards, tomates, piments, gombo,
choux de chine, nsafu, feuilles de courge, de petits poids, poireaux, oignons,
chou vert, toutes les légumes. (M. DE CLERCK, 2009).
· Le sel est permis en quantité normale à
de nombreux diabétiques, sauf ceux qui ont des complications comme
l'hypertension ou insuffisance rénale. Ces derniers doivent demander
l'avis du médecin. (M. DE CLERCK, 2009).
· L'alcool contient beaucoup de calories mais pas
d'élément nécessaire à une alimentation
équilibrée. La bière contient beaucoup de sucre et est
mauvais e pour le diabétique. Toutes les boissons alcoolisées
sont à éviter. (M. DE CLERCK, 2009).
· Les protéines sont nécessaires à
tous les et excellentes et sont cher. Si le coût ne permet pas, penser
aux arachides qui en contiennent beaucoup, à la farine de soja, et aux
poissons. (M. DE CLERCK, 2009).
· Les fruits, leur teneur en sucre dépend de leur
degré de maturité, les fibres présentes dans la plupart
d'entre eux ralentissent la digestion des sucres. On peut et on doit manger des
fruits régulièrement et au moins un fruit chaque jour, de
préférence ceux qui n'ont pas atteint la maturité (non
mur). La banane plantain est classée avec les hydrates de carbone, il
faut l'éviter. l'avocat et Nsafu ne contiennent pas de sucre mais
beaucoup de calories sous forme de lipides (M. DE CLERCK, 2009).
· Il faut éviter le tabac,
· La fréquence de repas doit être de 3ou 4
repas par jour pris à heure fixe chaque jour. La raison est que
contrairement à la personne bien portante qui est capable de fabriquer
son insuline lui-même, le diabétique reçoit de l'insuline
par injection, or l'insuline permet de bien employer la nourriture
consommée et règle le taux du sucre dans le sang ; quand le
sujet normal mange, il ya un système délicat faisant que son
pancréas fabrique toujours l'insuline nécessaire, s'il ne mange
pas le pancréas ne fabrique pas rien alors que s'il mange beaucoup, il
en libère plus. Par contre le diabétique reçoit toujours
la même quantité d'insuline. Il est donc facile de comprendre
qu'il doit manger la même quantité aux repas. Ainsi si les repas
sont irréguliers, il y aura trop de sucre dans le sang à
certaines heures (hyperglycémie) et à d'autres moments trop peu,
ce qui n'est pas bon. (M. DE CLERCK, 2009).
CHAPITRE DEUXIEME :
METHODOLOGIE DE RECHERCHE
II.1. DEVIS DE
RECHERCHE
Dans ce travail nous avons mené une étude
transversale à visée descriptive et quantitative en vu d'apporter
des réponses au questionnement des connaissances, attitudes et pratiques
du régime alimentaire des diabétiques dans la Zone de
santé de Katoka.
Cette étude transversale permet de mesurer la
fréquence d'apparition d'un événement ou d'un
problème de santé dans une population à un moment
donné (J.P. AMULIET NGOMA, 2011).
Elle permet aussi de mesurer l'association entre la variable
d'exposition et la maladie présente. Elle est également mieux
adaptée dans la mesure des relations entre les caractéristiques
semi-permanentes des individus et des maladies (OMS, 2003)
II.2. PRESENTATION DU
MILIEU D'ETUDE
II. 2.1. Situation
géographique
La Zone de santé de Katoka, terrain de notre recherche
comporte plusieurs structures sanitaires pour la prise en charge des cas, parmi
celles-ci nous allions dans la Clinique diabétique armée du salut
de Kelekele qui est une structure spécialisée de prise en charge
de diabète étaient collectées les données. Cette
Zone de santé est bornée :
v Au Nord par l'Avenue Lulua et la Zone de Santé de
Ndesha;
v Au Sud par la rivière Nganza et la Zone de
santé de Tshikaji;
v A l'Est par le ruisseau Kelekele et la Commune de
Kananga ;
v A l'Ouest par la rivière Lulua et la Zone de
santé de Mikalayi.
Elle est une Zone de santé urbaine se trouvant dans la
partie occidentale de la ville de Kananga. Elle a une superficie de 32
Km2, avec une densité de 3242 habitants par Km2.
Elle se situe entre 21°c de longittude à l'Est et 6°c de
l'attitude au Sud.
II. 2.2. Situation
démographique
La Zone de santé de Katoka a une population de 138 331
habitants répartis dans les tranches d'âge
ci-après :
TRANCHES D'AGE
|
POPULATION totale
|
0-11 Mois
|
5533
|
Nourrissons survivants
|
4828
|
6-11 mois
|
2767
|
12-59mois
|
20612
|
0-59 mois
|
26145
|
Femmes enceintes
|
5533
|
Femmes à l'âge de procréer
|
29049
|
6- 59 mois
|
23378
|
0-15 ans
|
17874
|
TOTAL
|
70301
|
II. 2.3. Situation
sanitaire
Cette Zone de santé comprend 9 AS, 1 Hôpital
général (Saint Georges), 1 Centre Hospitalier (Jukayi), 2 centres
de santé de référence, 18 Centres de santé dont 1
clinique diabétiques.
STRUCTURES DE SANTE ET POPULATION DESSERVIE
N°
|
AIRES DE SANTE
|
STRUCTURES
|
POPULATION DESSERVIE
|
1
|
Kapanda
|
CS Sainte famille, C.H. Hospitalier Jukayi , HGR Saint
Georges
|
17896
|
2
|
Katoka I
|
CS Diku dietu, CS Nzambi Mondapi
|
10381
|
3
|
Katoka II
|
CS Katoka II , CS St trésor
|
14289
|
4
|
Katoka III
|
CS KatokaIII, CS BISMARK
|
14421
|
5
|
Kelekele I
|
CS Kelekele Etat, Clinique diabétique de Kelekele. CS
Baka
|
14466
|
6
|
Kelekele II
|
CS Mamu weyu , CS Marché, CS Mpokolo wa muoyo
|
17315
|
7
|
Mpokolo
|
CS CERDES, CS Mpokolo Etat
|
10578
|
8
|
Nsanganyembue
|
CS Luse lua Nzambi , CS Dipa dia Nzambi, CS lupandu
|
20166
|
9
|
Tukomba
|
CS Muoyo, CS Kisolokele, CS St Joseph de Tardes, CS De Bena
mande, CS Nsangilu wa bantu, CS OSMIDE, CS de santé la grâce.
|
18819
|
Population Total
|
138331
|
Les problèmes de santé les plus
rencontrées dans cette Zone de santé sont :
· Selon la mortalité
Les infections respiratoires, le Paludisme, les
gastroentérites fébriles, Méningites, SIDA, Malnutrition
· Selon la mortalité
On cite les IST (SIDA), le Paludisme, les infections
respiratoires aiguës, Fièvre Typhoïde, la tuberculose, la
malnutrition et le Diabète (Zone de Santé de Katoka, 2018).
II.3. POPULATION ET
ECHANTILLONNAGE
II. 3.1. Population
La population cible de notre étude était
constituée de tous les malades diabétiques pris en charge
à la clinique diabétique Armée du salut durant la
période de notre étude.
II. 3.2. Echantillonnage
Pour retenir l'échantillon, nous avons recouru à
l'échantillonnage probabiliste, spécialement à
l'échantillon aléatoire simple). Car l'échantillonnage
aléatoire simple est la plus courante et la plus simple des
méthodes d'échantillonnage (JP Amuli et Ngoma, 2011).
Notre travail intéressait une taille
d'échantillon de 132 diabétiques pris en charge par la clinique
diabétique armée du salut de Kelekele dans cette Zone de
santé.
II. 4. CRITERES DE
SELECTION
II. 4. 1. Critères
d'inclusion
Etaient inclus dans cette étude, tout diabétique
répondant aux critères ci-dessus :
v Etre connu diabétique et pris en charge à la
clinique diabétique armée du salut.
v Etre capable de communiquer en langue de recherche
v Etre présent le jour de l'enquête
v Etre d'accord pour participer librement à
l'étude.
II.4.2. Critères
d'exclusion
Refus de participer à l'étude.
II.5. METHODE ET
INSTRUMENT DE COLLECTE DES DONNEES.
II.5.1. Méthode
La méthode est généralement une voie, un
chemin, une démarche intellectuelle que le chercheur emprunte dans la
saisie, l'analyse et l'explication de son objet d'étude (MUAMBA
Bakatubenga T, 2017).
Nous avons fait recours à la méthode du
questionnaire pour parvenir à la possibilité de recueillir les
données en rapport avec les variables étudiées sur la
thématique des connaissances, attitudes et pratiques du régime
alimentaire de nos sujets.
II.5.2. Instrument de collecte
des données
On entend par « instruments de collecte des
données » les outils pour la collecte des renseignements dans
le cadre d'une enquête (Anonyme, 2018).
Pour cette étude, nous avons utilisé un
questionnaire écrit et auto-administré aux enquêtés
sous supervision. Ce questionnaire nous a servi d'outil essentiel pour
recueillir les informations relatives aux connaissances, attitudes et pratiques
du régime alimentaire de nos sujets. Les questions y posées ont
été composées par nous même en utilisant un langage
simple et facile à comprendre par chacun de nos répondants.
C'était un questionnaire portant 15 questions.
II.6. DEROULEMENT DE
L'ETUDE
Pour réaliser la collecte des données lors de
cette enquête, nous nous étions servi de la recommandation de
recherche scientifique nous délivrée par le secrétaire
Général académique de l'ISTM Kananga. Cette
dernière nous avait donné la possibilité d'être en
contact avec l'AG de la Zone de santé de Katoka qui nous avait
orienté à son tour à la Clinique diabétique
armée du salut de Kelekele où ça nous avait permis de
recevoir leur autorisation d'y conduire nos enquêtes.
Après obtention d'autorisation, nous allions nous
même dans cette clinique rencontrer les sujets diabétiques qui y
sont pris en charge en ambulatoire. Tout sujet choisi était
interrogé à titre individuel de façon dirigée dans
le but de tirer des informations fiables. Nous nous échangions
verbalement avec nos répondants tout en étant guidés par
le questionnaire d'enquête.
A chaque entretien, nous expliquions les raisons de cette
étude, celles de connaitre le niveau de connaissances, attitudes et
pratiques du régime alimentaire de ces patients.
Par jour nous réalisions une dizaine
d'enquêtés tout au plus. C'est à la fin de l'enquête
que tous ces questionnaires étaient rassemblés pour la
compilation et analyse. Les résultats obtenus sont
présentés et discutés dans le chapitre qui suivant.
II.7. PLAN D'ANALYSE ET
DE TRAITEMENT DES DONNEES
Pour exploiter les résultats du questionnaire, toutes
les réponses et commentaires étaient traités manuellement
afin de faciliter leur analyse, tout en préservant rigoureusement les
réponses données par les enquêtés. Un traitement
statistique (descriptif) du questionnaire ainsi que la création des
tableaux et graphiques étaient facilités par le logiciel
Microsoft Excel 2007.
II.8. CONSIDERATIONS
ETHIQUES
L'anonymat des répondants et la discrétion aux
informations nous données étaient garantis. Nous insistions sur
le fait qu'aucune d'informations nous fournies ne servirait à aucun
autre but que celui d'étude scientifique. Le consentement libre et
éclairé des sujets d'étude était sollicité
et obtenu avant l'entretien.
II.9. DIFFICULTES
RENCONTREES
Tout au long de cette étude qui nous a permis de
découvrir toutes les complexités des connaissances, attitudes et
pratiques du régime alimentaire diabétique dans notre milieu
d'étude, nous étions buttés à certaines
difficultés qui ont pu retarder d'une manière ou d'une autre son
déroulement normal.
Il s'agit de :
· Difficultés
financières ;
· Difficultés de déplacement (coût
élevé de transport en commun pour les longs parcours et parfois
sous un soleil accablant pour atteindre les bibliothèques et sites
d'étude).
· Documentation limitée dans les
bibliothèques
· Hausse de pris de la saisie et impression des
documents.
· Retard de délivraison des recommandations des
recherches scientifiques par l'ISTM.
CHAPITRE TROISIEME :
PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS
III.1. PRESENTATION DES
RESULTATS
Nos résultats sont exprimés dans les tableaux
selon les profils ci-après :
III.1.1. L'identité
des enquêtes
Tableau I. : classification des sujets en
fonction de leurs tranches d'âge.
Tranche d'âge
|
Effectif
|
Pourcentage
|
20 à 39 ans
|
12
|
9,1
|
40 à 59 ans
|
54
|
40,9
|
60 à 79 ans
|
66
|
50
|
Total
|
132
|
100
|
|
|
|
Ce tableau révèle que
la moitié (50%) des diabétiques ayant répondus à
notre questionnaire appartenaient à la tranche d'âge de 60
à 79 ans, 41% de la tranche de 40 à 59 ans et 9% de 20 à
39 ans. Ce qui veut dire que la majorité des enquêtés
étaient ceux ayant l'âge variant entre 60 à 79 ans.
Tableau II. : Classification des sujets
selon leur sexe
Sexe
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Masculin
|
54
|
40,9
|
Féminin
|
78
|
59,1
|
Total
|
132
|
100
|
Dans ce tableau il ressort que 40,9% des diabétiques
étaient du sexe masculin et 59,1 % du sexe féminin.
Tableau III
classification selon le niveau d'étude des
répondants
Niveau d'étude
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Analphabète
|
18
|
13,6
|
Primaire
|
30
|
22,7
|
Secondaire
|
72
|
54 ,5
|
Universitaire
|
12
|
9,1
|
Total
|
132
|
100
|
Ce tableau montre que 54,5 % des enquêtés
étaient de niveau secondaire ; 22,7 % de niveau primaire ;
13,6 % analphabètes et 9,1% de niveau Universitaire.
Tableau IV. Classification selon l'état civil
des répondants
Etat civil
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Marié(e)
|
96
|
72,7
|
Divorcé(e)
|
6
|
4,5
|
Veufs (ves)
|
30
|
22,7
|
Total
|
132
|
100
|
Ce tableau révèle que sur 132
diabétiques ayant répondu à notre questionnaire 72,7%
étaient mariés ; 22,7 % veufs (ves) et 4,5 %
divorcés(es).
Tableau V. Classification des sujets en fonction
de leurs activités professionnelles.
Activités professionnelles
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Fonctionnaires
|
36
|
27,2
|
Cultivateur
|
12
|
9,1
|
|
|
|
Débrouillard
|
30
|
22,7
|
Chômeur
|
54
|
40,9
|
|
|
|
Total
|
132
|
100,0%
|
De ce tableau nous retenons que 40,9 % des
enquêtés étaient chômeurs, 27,2% fonctionnaires,
22,7% débrouillards et 9,1% cultivateurs.
III.1.1. Variables
étudiés
Tableau VI. Classification des répondants en
fonction de la connaissance ou non du régime alimentaire
diabétique
Connaissance du régime
|
Effectif
|
Pourcentage
|
OUI
|
114
|
86,3
|
NON
|
18
|
13,6
|
Total
|
132
|
100
|
Ce tableau révèle que 86,3 % diabétiques
ayant répondu à notre questionnaire connaissaient certains
aliments du régime alimentaire et 13,6 % des enquêtés n'ont
pas de connaissance sur cela.
Tableau VII. Classification des répondants
en fonction de leur connaissance exacte ou non des aliments permis selon les
types de leurs diabète.
Connaissance des aliments permis
|
Effectif
|
Pourcentage
|
OUI
|
36
|
27,7
|
NON
|
96
|
72 ,7
|
Total
|
132
|
100
|
Ce tableau nous amène
à noter encore que 72,7 % des répondants ne connaissaient pas
exactement les aliments permis aux diabétiques selon les types de leurs
diabète, c'est seulement 27,7% qui en connaissaient. .
Tableau VIII. Classification des
répondants en fonction de la connaissance des aliments non permis selon
les types de leurs diabètes.
Connaissance des aliments non permis
|
Effectif
|
Pourcentage
|
OUI
|
36
|
22,7
|
NON
|
96
|
72 ,7
|
Total
|
132
|
100
|
Ce tableau nous amène à noter que 72,7 % des
répondants ne connaissaient pas exactement les aliments non permis aux
diabétiques selon les types de leurs diabète, seulement 27,7%
qui connaissaient avec exactitude.
Tableau IX. Classification des sujets en fonction
des lieux d'acquisition des connaissances
Lieu d'acquisition des connaissances
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Milieu hospitalier
|
120
|
90,9
|
Autres
|
12
|
9,1
|
Total
|
132
|
100
|
Nous constatons ici 90,9% des répondants qui
avaient acquis cette connaissance en milieu hospitalier et seulement 9,1% de
ceux qui n'avaient pas d'information de ce genre.
Tableau X. Classification de nos sujets selon leurs
attitudes devant la prise quotidienne des médicaments.
Attitudes la prise quotidienne de Mxs.
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Se sentir soulagé
|
60
|
45,5
|
Être gêné
|
72
|
54,5
|
Total
|
132
|
100
|
Nous constatons que 54,5 % des enquêtés se
sentent gênés pour la prise quotidienne des médicaments et
45, 5% se sentent soulagés.
Tableau XI. Classification des répondants
en fonction de leur contrôle ou non de la
glycémie
Contrôle régulier de la glycémie
|
Effectif
|
Pourcentage
|
OUI
|
72
|
54,5
|
NON
|
60
|
45,5
|
Total
|
132
|
100
|
D'après ces données, 54,5% des
diabétiques ayant répondu à notre questionnaire
contrôlent régulièrement leur glycémie 45,5 % le
faisaient irrégulièrement.
Tableau XII. Classification des répondants
en fonction des causes d'irrégularité du contrôle de la
glycémie.
Causes d'irrégularité
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Manque d'argent
|
48
|
80
|
Autres
|
12
|
20
|
Total
|
60
|
100
|
80 % des diabétiques d'irrégularité de
contrôle de la glycémie manquent l'argent et 20% évoquent
autres causes.
Tableau XIII. Classification des répondants
en fonction du respect ou non du régime alimentaire diabétique.
Respect du
régime
|
Effectif
|
Pourcentage
|
OUI
|
108
|
81,8
|
NON
|
24
|
18,1
|
Total
|
132
|
100
|
Ce tableau révèle que 81,8 % de s
répondant disaient qu'ils respectent ce régime alimentaire et
18,1% ne respectent pas.
Tableau XIV.
Classification de nos sujets en fonction de leurs fréquences des
repas.
Fréquence des repas
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Une fois par jour
|
42
|
31,8
|
Deux fois par jour
|
66
|
50
|
trois fois ou plus par jour
|
18
|
13,6
|
Aucune fois par jour
|
6
|
4,5
|
|
|
|
Total
|
132
|
100
|
L'analyse de ces résultats nous amène à
déclarer que la moitié des répondants soit 50 % prennent
deux fois de repas par jour, 31,8% prennent une fois de repas par jour,
seulement 13,6% de 3 fois et 4,5 % d'aucune fois de repas par jour.
Tableau XV. Classification des répondants en
fonction de la rythmicité des prises alimentaires.
Rythme
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Régulier
|
18
|
13,6
|
irrégulier
|
114
|
86,4
|
Total
|
132
|
100
|
De ce tableau il ressort que 86,4% ont un rythme
irrégulier des prises des repas, seuls 16,6 ont un rythme
régulier.
III. 2.DISCUSSION DES RESULTATS
Dans le traitement des données recueillies en rapport
avec les tranches d'âge (tableau I), la moitié soit 50 % des
diabétiques étaient de la tranche d'âge de 60 à 79
ans, 41% de 40 à 59 ans et 9% de 20 à 39 ans. Ceci se justifie
par le fait qu'à partir de 40 et surtout à 60 ans le
pancréas vieillit est se sclérose, les cellules des îlots
de Langherans s'atrophient et la tolérance au glucose diminue.
D'ailleurs, si on s'en tient aux définitions de l'OMS, un grand nombre
de personnes de plus de 60ans seraient diabétiques même si elles
ne présentent aucun symptôme.
Durant notre présence à la clinique
diabétique armée du salut, les femmes étaient plus
nombreuses à être enquêtées à 59,1% que les
hommes à 40,9% (Tableau II), D'après KOURTA , 2008, les
principales raisons en cause sont liées à l'obésité
qui influe à 70% sur la santé des femmes et les exposent aux
complications de diabète, en suite les facteurs liés aux troubles
physiques. Selon HENRICHS, 2009, une série d'aspect socio culturel et
économique du fardeau discriminatoire du diabète pèse sur
les femmes dans quasiment toutes les régions du monde.
Dans le traitement des données en rapport avec le
niveau d'étude (Tableau III), 54,5% des répondants sont de niveau
secondaire, 22,7% de niveau primaire ; 13, 6% d'analphabètes et
9,1% de ceux du niveau universitaire. Ça se justifie par le fait que
dans les pays en développement, le taux d'analphabétisation est
élevé.
Concernant la variable état civile, les
résultats obtenus dans le tableau IV révèle 72,7% des
diabétiques mariés ; 22,7% des veufs (ves); 4,5% des
divorcés.
Le tableau V montre 40,9% des diabétiques
chômeurs ; 27,2% fonctionnaires ; 22,7% débrouillards
et 9,1% cultivateurs. La raison est qu'en RDC, le taux de chômage est
plus élevé et occupe selon le rapport de TDH, 2005 la
176e classe sur les 188 pays (Publications de PNUD). La RDC est
parmi les pays qui ont le taux de chômage et de sous emploi global les
plus élevés, les conditions de travail sont pénibles par
la grande majorité bien que l'absence des statistiques ne permet pas de
relever des évidences.
De tous les diabétiques enquêtés dans
cette Zone de santé, dans le tableau IV, 86,3% connaissaient selon eux
le régime alimentaire diabétique ; 13,6% n'en connaissaient
pas.
Le Tableau VII révèle que 72,7 % ne
connaissaient pas exactement les aliments permis aux diabétiques selon
le type de leur diabète et 27,7% connaissaient.
De la connaissance des aliments non permis aux
diabétiques selon les types (Tableau VIII), 72,7% ne connaissaient pas
avec exactitude et 27 ,7% connaissaient cela.
Le tableau IX révèle que le milieu hospitalier
est le principal lieu d'acquisition des connaissances de ce régime
(90,9%) et 9,1% d'autres cas.
Les données des Tableaux VI, VII, VIII, IX
révèlent que malgré l'éducation nutritionnelle
reçue en milieu hospitalier,la majorité des diabétiques ne
connaissent pas ce régime parce que les enseignements reçus sont
limités.
Devant la prise quotidienne des médicaments
antidiabétiques (Tableau X) 54,5% étaient gênés
alors que 45,5% se sentaient soulagés pour leur santé. Ceux qui
étaient gênés étaient mal préparés
psychologiquement ou alors non préparés
54 ,5% des diabétiques contrôlaient
régulièrement leur glycémie alors que 45,5% le faisaient
irrégulièrement (Tableau XI). Les facteurs économiques en
font défaut pour la dernière catégorie car le manque
d'argent est la raison principale évoquée (Tableau XII).
Le Tableau XIII indique 81,8% des diabétiques qui
disaient qu'ils respectent leur régime alimentaire et 18,1% disaient
qu'ils ne respectent pas cela. Selon OUASSILA Salemi, 2010, l'adoption ou non
du régime alimentaire ne dépend pas uniquement de la
volonté des diabétiques, car l'alimentation ne relève pas
uniquement du sanitaire ou du nutritionnel, les malades se
révèlent acteurs en déployant leurs propres
stratégies face aux contraintes économiques, des rélations
familiales et statut du diabète, du changement et résistance des
habitudes alimentaires (goût, plaisir, commensalité.).
En ce qui concerne la fréquence des repas (Tableau
XIV), la moitié (50%) des répondants avaient une
fréquence de 2 repas par jour, 31,8 d'un repas par jour, 13,6 %
seulement de 3 fois par jour et 4,5% d'aucune fois par jour. Selon HAMADACHI,
2009 le diabète devient de plus en plus une maladie des pauvres parce
qu'il appauvrit. Les difficultés économiques et l'augmentation
significative du prix des aliments de base notamment les céréales
sont là les causes de ce résultat.
Le Tableau XV révèle en fin que 16,8% des
répondants mangent à des heures régulières tandis
que 83,3% mangent à des heures irrégulières, la raison est
que dans les pays en voie du développement la notion du temps est
piétinée et imprévisible d'une part et d'autres part
l'indisponibilité de stock alimentaire parce qu'ils mangent au taux du
jour.
CONCLUSION
Ce travail sur les connaissances, attitudes et pratiques du
régime alimentaire diabétique dans la Zone de santé de
Katoka était réalisé dans le but d'y connaitre le niveau
de connaissances, attitudes et pratiques du régime alimentaire
diabétiques.
Pour atteindre cette finalité, les objectifs
spécifiques ci-après ont été retenus :
Constituer le questionnaire d'enquête, décrire les
caractéristiques sociaux-démographique des enquêtés,
déterminer le niveau des connaissances des enquêtés sur le
régime alimentaire diabétique, identifier les attitudes et
pratiques des enquêtés face au régime alimentaire
diabétique, saisir leur logique et motivations du suivi ou non du
régime alimentaire.
Après analyse, les résultats suivants sont
retenus, 86,3% pensaient connaître ce régime, ce qui n'est pas le
cas car 72,7% ne connaissaient exactement ni aliments permis ni aliments non
permis aux diabétiques alors que la majorité soit 90,9% avaient
reçu l'éducation nutritionnelle sur ce point en milieu
hospitalier. 81, 1% pensaient respecter ou pratiquer cela alors que la
fréquence de leurs repas était insignifiante (1 à 2 fois
de repas par jour) et la rythmicité de leur repas était
irrégulière chez 83, 3%. Les diabétiques des tranches
d'âge de 60 à 79 ans étaient plus nombreux (50%) suivis de
ceux de 40 à 59 ans (40, 9%). Les deux sexes étaient
touchés mais avec prédominance féminine (59,1%) que
masculine 40,9%). Ceux du niveau secondaire sont les plus touchés
à 54,5% que ceux du niveau primaire, universitaire et
analphabètes.
Au regard de ces résultats, nous
suggérons :
v Aux autorités politico Administratives :
- De multiplier les Centres de santé de prise en charge
de diabète.
- De former le personnel pour cette fin.
v Aux corps soignants
- D'enseigner continuellement tous les principes du
régime alimentaire selon les catégories ou types de
diabète.
- D'instaurer le système de test de la glycémie
à tous les malades qui consultent pour rechercher et dépister les
diabétiques qui s'ignorent.
- Faire le dépistage précoce de diabète
gestationnel à la CPN.
v Au diabétique et leurs familles :
- De respecter les mesures
hygiéno-diététiques ainsi que les activités
physiques en plus du traitement médical pour retarder la survenue des
complications.
- De s'approprier de la prise en charge en respectant le
protocole prescrit.
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Annexes
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