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Connaissance, attitudes et pratiques du régime alimentaire des diabétiques dans la zone de santé de Katoka.


par Richard MBUYI NSANDJI
ISTM Kananga - Graduate en nutrition-diététique  2017
  

Disponible en mode multipage

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EPIGRAPHE

« Dans la relation, l'éducateur nutritionnel n'est pas neutre. Il met en jeu sa personne, ses sentiments, ses goûts, ses opinions, ses passions, ses représentations, de lui-même, des autres, du monde, mais il le fait au service d'une cause extérieure et il professionnalise ses actes.» 

251658240

Joseph ROUZEL

DEDICACE

A vous parents Germain Kabuanga en repos au-delà du rideau du temps et Marianne Shisangu, notre ligament de soutien et d'encouragement.

A vous frères et soeurs, Denise Nama, Love Kabunda, Germain Kabuanga, Roger Nshono, Timothée Mukamuanza, Marcel Mpika, Vincent Muasa, sponsors de ce travail.

A vous chère épouse Rebecca Lusamba et vous nos enfants, Grâce Shisangu, Dieu Merci Bilonda, Roger Nshono, Nicole Dinanga et Jeanne.

A vous toutes et à vous tous, je dédie ce travail !

Richard MBUYI NSANDJI

REMERCIEMENTS

Ce présent travail de fin du cycle sur les connaissances attitudes et pratiques du régime alimentaire des diabétiques dans la Zone de santé de Katoka est un fruit du secours inestimable de plusieurs personnes. L'impératif de reconnaissance nous invite à leur rendre hommage pour tous les biens qu'elles nous ont faits. Ces biens, elles les ont reçus de Dieu. C'est à Lui que revient l'honneur et la gloire.

Dans le grand océan des remerciements, nous pensons à la rigueur scientifique du Chef des Travaux Oscar BUABUA MUAMBA directeur de ce travail. Que ses précieuses recommandations, sa compétence et son orientation soient pour nous un exemple à suivre. Nous avons eu le grand privilège de bénéficier de son enseignement lumineux et encadrement méthodologique durant notre parcours. Qu'il trouve ici, le témoignage de notre grande estime et de notre profonde reconnaissance.

Que soient remerciées à travers lui, toutes les autorités Académiques de l'I.S.T.M Kananga pour l'organisation des enseignements de qualité. Ce travail est le témoignage de notre profonde estime. Nous sommes reconnaissant à l'endroit de tous les enseignants et personnel de l'ISTM Kananga, spécialement ceux qui nous ont formé.

Nos remerciements s'adressent cordialement à nos camarades étudiants de l'ISTM Kananga, spécialement ceux de la première promotion en Nutrition Diététique. Nous regrettons de ne les avoir pas cités nommément tous quoi qu'ils soient gravés dans notre coeur.

Nous souhaitons exprimer notre vive reconnaissance à tous nos frères et soeurs du Lys Tabernacle à travers le Révérend Etienne Beya Nkembo notre Pasteur.

Notre reconnaissance va ainsi à l'endroit de toute notre  famille paternelle à travers le Cousin Donatien Bulenze et à la famille maternelle à travers Le cousin Jean Nkunga. Sincères remerciements à notre chère belle famille, notre seconde vraie famille. A tous nos beau-frère et belles soeurs nos sincères remerciements

Nous sommes redevable de présenter notre gratitude à toute la famille Mamy Mukambu et Marie Katu pour la cohabitation pacifique qu'ils nous ont témoigné à travers Rose Wabuka, ainsi soit-il pour la famille Jean Mazala, Henri Mbumba et Gustave Mukeba.

Merci aux amis et connaissances à travers, Jean de Dieu Kasikila, Jean Pierre Kapasu, Gaston Munkala...

Du profond de nous-mêmes, que toutes et tous ceux qui nous ont nuit et jour aidé de près ou de loin à l'élaboration de ce travail trouvent ici nos francs sentiments de gratitude.

Richard MBUYI NSANDJI

SIGLES ET ABREVIATIONS

ACP : Afrique Carabes Pacifique

AS : Aire de Santé

AP : Assistant en Pharmacie

AVC : Accident Vasculaire cérébral

BVG : Bureau du vérificateur Général

CPN : Consultation prénatale

DG : Diabète gestationnel

DID : Diabète Insulinodépendant

DNID : Diabète non insulinodépendant

dl : Décilitre

DS : Diabète Sucré.

FID : fédération internationale de diabète

Hg : hémoglobine glyquée

HGPO : hyperglycémie provoquée par voie orale

HGR : Hôpital Général de Référence.

HTA : Hypertension artérielle

IM : Intra Musculaire

IMC : Indice de masse corporelle

InVS : Institut de veille sanitaire

IST : Infection sexuellement transmissible

ISTM : Institut Supérieur des Techniques Médicales.

IV: Intra veineuse

Kcal: Kilocalorie

Km: Kilomètre carré

MCZ : Médecin Chef de Zone de santé

MNT : Maladie non transmissible

NHP : Neutral Protamin Hagedron (Humilne NHP ou insuline retard)

OMS : Organisation mondiale de la santé

RDC : République Démocratique du Congo

SC : Sous cutané

SIDA : Syndrome d'immunodéficience Acquise.

UL : Ultratard ou ultralorg

VIH : Virus d'immunodéficience Humaine.

ZS : Zone de santé

WHO : World Heath organisation (Organisation mondiale de la santé en français).

LISTE DES TABLEAUX

 
 

Page

Tableau I

classification des sujets en fonction de leurs tranches d'âge.........................

26

Tableau II

Classification des sujets selon leurs sexes................................................

26

Tableau III

Classification selon le niveau d'étude des répondants.................................

26

Tableau IV

Classification selon l'état civil des répondants .........................................

27

Tableau V

Classification des sujets en fonction de leurs activités professionnelles........

27

Tableau VI

Classification des répondants en fonction de la connaissance ou non du régime alimentaire diabétique............................................................

27

Tableau VII

Classification des répondants en fonction de leur connaissance exacte ou non des aliments permis selon les types de leurs diabète...........................

28

Tableau VIII

Classification des répondants en fonction de la connaissance des aliments non permis selon les types de leurs diabètes...........................................

28

Tableau IX

Classification des sujets en fonction de leurs lieux d'acquisition des connaissances du régime alimentaire diabétiques.....................................

28

Tableau X

Classification de nos sujets selon leurs attitudes devant la prise quotidienne des médicaments...............................................................................

28

Tableau XI

Classification des répondants en fonction de leur contrôle ou non de la glycémie............................................................................................

29

Tableau XII

Classification des répondants en fonction des causes d'irrégularité du contrôle de la glycémie........................................................................

29

Tableau XIII

Classification des répondants en fonction du respect ou non du régime alimentaire diabétique..........................................................................

29

Tableau XIV

Classification de nos sujets en fonction de leurs fréquences des repas......... 

29

Tableau XV

Classification des répondants en fonction de la rythmicité des prises alimentaires........................................................................................

30

Table des matières

EPIGRAPHE Erreur ! Signet non défini.

DEDICACE II

REMERCIEMENTS III

SIGLES ET ABREVIATIONS IV

LISTE DES TABLEAUX VI

RESUME IX

INTRODUCTION 1

1. ENONCE DU PROBLEME 1

2. QUESTION DE RECHERCHE 3

3. BUT ET OBJECTIFS 3

3.1. But : 3

3.2. Objectifs spécifiques : 3

4. CHOIX ET INTERET DU SUJET 4

5. DELIMITATION DU TRAVAIL 4

6. SUBDIVISION DU TRAVAIL 4

CHAPITRE PREMIER: RECENSION DES ECRITS 5

1.1. DEFINITION OPERATIONNELLE DES CONCEPTS 5

1.1.1. Connaissances : 5

1.1.2. Attitude : 5

1.1.3. Pratique: 5

1.1.4. Régime alimentaire: 5

1.1.5. Diabétique : 5

1.1.6. Zone de santé : 5

1.2. GENERALITES SUR LE DIABETE ET REGIME ALIMENTAIRE 6

1.2.1. Définition du diabète 6

1.2.2. Classification, causes et symptômes du diabète 6

A. Selon le goût : 6

B. Selon la ou les cause(s) amenant à un diabète sucré : 6

Causes 7

Symptômes : 7

1.2.3. Facteurs de risque de diabète. 8

1.2.4. Epidémiologie 9

1.2.5. Physiopathologie 10

I.2.6. Diagnostic 11

1.2.6.1. Diagnostic biologique 11

1.2.6.2. Diagnostic clinique : 12

1.2.6.3. Diagnostic différentiel 12

I.2.7. Evolution et complications 13

1.2.7.1. Evolution 13

1.2.7.2. Complications 13

I.2.8. Traitement du diabète 15

A. PRISE EN CHARGE MEDICALE 16

B. ACTIVITE PHYSIQUE 18

C. LE REGIME ALIMENTAIRE DIABETIQUE 18

CHAPITRE DEUXIEME : METHODOLOGIE DE RECHERCHE 21

II.1. DEVIS DE RECHERCHE 21

II.2. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE 21

II. 2.1. Situation géographique 21

II. 2.2. Situation démographique 21

II. 2.3. Situation sanitaire 22

II.3. POPULATION ET ECHANTILLONNAGE 23

II. 3.1. Population 23

II. 3.2. Echantillonnage 23

II. 4. CRITERES DE SELECTION 23

II. 4. 1. Critères d'inclusion 23

II.4.2. Critères d'exclusion 23

II.5. METHODE ET INSTRUMENT DE COLLECTE DES DONNEES. 24

II.5.1. Méthode 24

II.5.2. Instrument de collecte des données 24

II.6. DEROULEMENT DE L'ETUDE 24

II.7. PLAN D'ANALYSE ET DE TRAITEMENT DES DONNEES 25

II.8. CONSIDERATIONS ETHIQUES 25

II.9. DIFFICULTES RENCONTREES 25

CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS 26

III.1. PRESENTATION DES RESULTATS 26

III.1.1. L'identité des enquêtes 26

III.1.1. Variables étudiés 27

III. 2.DISCUSSION DES RESULTATS 31

CONCLUSION 33

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES. 34

RESUME

Cette étude était menée dans la Zone de santé de Katoka, Ville de Kananga (RDC). Elle tend à faire connaître le niveau des connaissances, attitudes et pratiques du régime alimentaire diabétique. Il s'agit ici de démontrer l'adoption ou non de ce régime.

Les 132 diabétiques entrés dans cette étude étaient obtenus sur base de la méthode d'échantillonnage probabiliste, spécialement l'échantillonnage aléatoire simple.
Un questionnaire en langue Française à l'anonymat avait servi de collecte des données par l'interview.

Le traitement des réponses au questionnaire et commentaires étaient manuel afin de faciliter leur analyse et le traitement statistique descriptif, la création des tableaux et graphiques étaient facilités par le logiciel Microsoft Excel 2007.

L'enquête a révélé que 86,3% pensaient connaître ce régime, ce qui n'était pas le cas, car 72,7% ne connaissaient exactement ni aliments permis ni aliments non permis aux diabétiques alors que la majorité soit 90,9% avaient reçu l'éducation nutritionnelle sur ce point en milieu hospitalier.

81, 1% pensaient respecter ou pratiquer cela alors que la fréquence de leurs repas était insignifiante (1 à 2 fois de repas par jour) et la rythmicité de leur repas était irrégulière chez 83, 3%.

Les diabétiques des tranches d'âge de 60 à 79 ans étaient plus nombreux (50%) suivis de ceux de 40 à 59 ans (40, 9%). Les deux sexes étaient touchés mais avec prédominance féminine (59,1%) que masculine (40,9%). Ceux du niveau secondaire étaient les plus touchés à 54,5% que ceux du niveau primaire, universitaire et analphabètes.

Il y a à constater ici l'ignorance, la confusion et le manque d'adoption du régime alimentaire diabétique.

INTRODUCTION

1. ENONCE DU PROBLEME

Le diabète est une maladie chronique débilitante ; Son incidence, sa prévalence ainsi que sa morbi-mortalité en nette augmentation font de lui un des lourds fardeaux en termes de santé publique. Il est la première cause des complications cardiovasculaires, seconde cause de cécités, troisième cause d'insuffisance rénale et responsable de la moitié des amputations des membres inférieurs. (DE CLERCK M, 2000).

Il est l'une des causes des décès les plus importants dans le monde et prend des proportions alarmantes et suscite des vives inquiétudes chez les praticiens en charge de cette maladie (OUASSILA SALEMI, 2010).

On a estimé en 2015 que 1,6 millions des décès étaient directement dus au diabète et que 2,2 millions de décès supplémentaires devaient être attribuées à l'hyperglycémie en 2012. Près de la moitié des décès dus à l'hyperglycémie surviennent avant l'âge de 70 ans (Mathers CD, Loncar D Plos med, 2006).

L'OMS prévoit qu'en 2030 le diabète passera de la 8e à la 7e cause de décès dans le monde et estime que le taux de mortalité du à cette pathologie va augmenter de 50% durant la prochaine décade si aucune mesure urgente n'est pas prise (Mathers CD, Loncar D Plos med, 2006).

Le nombre des personnes atteintes du diabète passe de 108 millions en 1980 à 422 millions en 2014. Sa prévalence mondiale a augmenté plus rapidement dans les Pays à revenu faible ou intermédiaire (OMS, 2017).

Cette augmentation générale du nombre des diabétiques est essentiellement attribuée à l'accroissement du nombre des nouveaux cas, qui lui-même est déterminé par la hausse du nombre des obèses par le vieillissement de la population, par les modifications de vie et notamment par la sédentarité etc. ( BRUGIER, 2007).

Si on s'en tient aux définitions de l'OMS, un grand nombre de personnes de plus de 60 ans seraient diabétiques même si elles ne présentent aucun symptôme, car la tolérance au glucose diminue avec l'âge, le pancréas vieillit et se sclérose. Les cellules des ilots de Langerhans s'atrophient (M. DE CLERCK, 2011).

L'Ampleur de ce problème est telle que les experts n'hésitent pas à le qualifier d'une épidémie du 21e siècle (DE CLERCK M, 2000).

Cette épidémie est actuellement responsable de plus de décès que le VIH/SIDA, il tue une personne toutes les dix secondes. (OUASSILA SALEMI, 2010).

Les Pays Asiatiques ont un faible taux de diabétiques et à l'inverse, le continent Américain est l'un des plus touchés avec un taux avoisinant les 20% de personnes atteintes du diabète.

Au Canada on estime que près de 7% de la population est atteinte d'une forme ou l'autre de diabète dont 10% des diabétiques de type 1 et 90% des diabétiques de type 2. Le diabète gestationnel touche de 6 à 8% des femmes enceintes. Dans 90% des cas, il disparait peu de temps après l'accouchement mais, dans plus de 50% des cas, la femme ayant connu un épisode de diabète gestationnel développera le diabète de type 2 quelques années plus tard.

La France fait partir des pays où le taux de diabète est assez bas. Mais en seulement 10 ans, le nombre des personnes diabétiques est passé de 1,6 à 2,9 millions, dont 600.000 diabétiques qui s'ignorent. La prévalence actuelle de diabète gestationnel y est estimée entre 2 et 6%. Elle est en augmentation constante. (Passeport santé.net, Out brain 2016).

Selon le bulletin épidémiologique hebdomadaire 2009, environ 34000 décès y était liés au diabète ou à ses complications (INVS, 2016). Actuellement, on y compte environ 3,5 millions de diabétiques soit près de 5,3% de la population (Santé-médecine. Journal des femmes.fr, 2018).

Si autre fois cette maladie contribuait à la morbidité et à la mortalité observée dans les pays développés (PAZOL L, DELCOURT C, 1996), aujourd'hui les pays en voie de développement n'en sont pas épargnés (KANDJINGU, 2002).

En Afrique, on estime qu'environ 80% des personnes atteintes de diabète ne sont pas diagnostiquées (FID, 2011). Seule la moitié d'Afrique subsaharienne connaissent leur état avec un diagnostic souvent tardif et seulement 11% reçoit un traitement approprié. Ce n'est pas étonnant que l'autre fois cette maladie soit considérée comme celle des sociétés occidentales et des classes bourgeoises alors qu'aujourd'hui l'occidentalisation des sociétés africaines entraînent un changement de mode de vie de la population et fait que l'Afrique ne soit pas épargné (BAYAULI MT et MBUYAMBA, 2007).

Le milieu urbain est surtout touché par cet état pathologique suite à l'exode rural et à un taux de fertilité encore élevé qui fait que la population urbaine soit en augmentation rapide ; mais elle a tendance à progresser également dans les régions rurales au fur et à mesure que les modes de vie se modifient là aussi : utilisation d'aliments préparés et des boissons sucrées ou alcoolisées, manque d'activité physique (JEAN REHYNDER, 2016).

L'Afrique subsaharienne n'échappe pas à cette épidémie même si par rapport à d'autres régions, elle a encore beaucoup de chemins à parcourir pour dominer les maladies infectieuses telles que la malaria, le SIDA, la tuberculose ; Ainsi parle-t-on d'une double-charge de l'Afrique subsaharienne avec d'une part encore la charge des maladies infectieuses et d'une forte mortalité infantile et maternelle et d'autre part la charge des maladies chroniques non transmissibles en progression (JEAN REHYNDER, 2016).

On estime que le nombre de personnes atteintes de cette épidémie doublera aussi en Afrique Subsaharienne d'ici l'an 2030 (JEAN REHYNDER, 2016).

La RDC à l'instar des autres pays africains d'une part et ceux du monde d'autre part n'est pas épargné de cette épidémie, La prévalence qui y était nulle il ya 40 ans (BIELELI E I et al, 2000) est passée à 7% de la population soit 4 millions d'habitants (MPOYI Muteba, 2015).

Selon les chiffres du ministère Congolais de la santé publiés en 2013 à la radio Okapi, le taux de prévalence du diabète oscille entre 7 et 10% pour les adultes et est de 0 ,5% pour les enfants. En 2009 il y avait 800.000 diabétiques répertoriés dont 200.000 pour la ville de Kinshasa. Des chiffres qui pourraient doubler dans 20 ans.

Le taux de mortalité en milieu hospitalier rural est de 12% (BAFANDE A, 2004). Ce pays post conflits est un territoire national où la dégradation du tissus socio-économique ne permet pas une prise en charge correcte de cette maladie couteuse en terme de soins, car malgré ses immenses potentialités, il reste un des pays les plus pauvres du monde où environ 80% de la population reste en dessous du seuil de la pauvreté (KAPUNGA M, 2006).

En province du Kasaï Central, la ville de Kananga ne fait pas exception face à cette maladie. L'accroissement du nombre des cas des diabétiques par rapport à d'autres années attire l'attention des praticiens de ce service (ACP, 2016).

Un grand nombre de diabétiques meurt soit par ignorance de leur état soit par ignorance de leur régime alimentaire. Les données pour ces catégories sont quasi inexistantes ou peu connues.

Cette maladie avec la quelle on apprend à vivre tout au long de sa vie fait encore peur aujourd'hui. Pourtant un diabétique pris en charge correctement peut réussir à vivre sereinement avec sa maladie.

2. QUESTION DE RECHERCHE

Tout ce constat a soulevé en nous une interrogation portant sur les questions suivantes :

· Est-ce que les diabétiques de la Zone de santé de Katoka connaissent leur régime alimentaire diabétique ?

· Quelles sont les attitudes et pratiques des diabétiques de la Zone de santé de Katoka face à leur régime alimentaire diabétique ?

3. BUT ET OBJECTIFS

3.1. But :

Le but de cette étude est de connaitre le niveau de connaissances, attitudes et pratiques du régime alimentaire des diabétiques dans la Zone de Santé de Katoka.

3.2. Objectifs spécifiques :

Cette étude vise à :

o Constituer le questionnaire d'enquête

o Décrire les caractéristiques sociaux-démographique des enquêtés.

o Déterminer le niveau des connaissances des enquêtés sur le régime alimentaire diabétique.

o Identifier les attitudes et pratiques des enquêtés face au régime alimentaire diabétique.

o Saisir leur logique et motivations du suivi ou non du régime alimentaire.

4. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Les stresses psychologiques, soucis, pauvreté et décès constatés dans la Zone de Santé de Katoka chez les diabétiques par rapport à la chronicité et aux complications de cette maladie malgré le traitement médical reçu ont motivé notre choix sur ce sujet.

L'intérêt de ce sujet se révèle sur plusieurs dimensions:

§ Les diabétiques de la Zone de Santé de Katoka seront éduqués sur les bonnes pratiques de leur régime alimentaire avec précision des aliments permis et non permis selon les types, les temps et normes de prise alimentaire.

§ Les résultats de cette étude éveilleront éventuellement l'attention des responsables des services publiques et sanitaires sur l'ampleur du problème pour utiliser les mesures préventives d'urgence contre les complications de cette maladie.

§ Mettre à la disposition de tout chercheurs préoccupé par la même question un outil de travail au quel il peut se référer pour approfondir les investigations ultérieures.

5. DELIMITATION DU TRAVAIL

Notre étude menée dans la Zone de Santé de Katoka a pris une période allant du 10 Janvier au 10 Juillet 2018.

6. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Outre l'introduction, trois chapitres structurent ce travail :

v Le premier chapitre traite la recension des écrits pertinents.

v Le second est consacré à la méthodologie de recherche

v Le dernier est celui de la présentation et discussion des résultats obtenus.

CHAPITRE PREMIER: RECENSION DES ECRITS

1.1. DEFINITION OPERATIONNELLE DES CONCEPTS

1.1.1. Connaissances :

Ce terme désigne un rapport de la pensée à la réalité extérieure et engage la notion de vérité comme adéquation de l'esprit et de la chose. Il s'agit du contenu de la pensée qui correspond à la nature de la chose visée et s'oppose à l'erreur ou l'illusion (Michael FOESSEL et Al, Encyclopédia, 2018)

Selon le dictionnaire médical, la connaissance est le fait ou la manière de connaître ; c'est une faculté de connaître propre à un être vivant. (Bernard et Géneviève P. ; 2002)

1.1.2. Attitude :

C'est la position de tel individu, membre de tel groupe en face de tel problème collectif (J. MAISONNEUVE, 1956).

C'est un état d'esprit, disposition à l'égard de quelqu'un ou de quelque chose (Bernard et Geneviève Pierre, 2002).

1.1.3. Pratique:

C'est une expérience, l'habitude d'exercer une activité concrète par opposition à la théorie. (Bernard et Géneviève P. ; 2002)

1.1.4. Régime alimentaire:

Cette expression définit simplement la façon dont l'homme se nourrit et ne signifie pas forcement la restriction (Jacques FRICHER et Dominique LATY, 2008).

1.1.5. Diabétique :

Selon Bernard et Geneviève Pierre, le terme diabétique veut dire ce qui concerne le diabète(en général le diabète sucré) (Bernard et Géneviève P. ; 2002).

1.1.6. Zone de santé :

C'est une partie de la terre en matière de la santé, partie d'un territoire, d'une région lieu, portion (Bernard et Geneviève, 2012).

1.2. GENERALITES SUR LE DIABETE ET REGIME ALIMENTAIRE

1.2.1. Définition du diabète

Le mot diabète vient du grec ancien  « diabêtês » qui signifie siphon. « Diabête Mellitus » est le nom donné par les anciens à cette pathologie, ce qui signifie traverser [du grec : dia- basis] et doux comme le miel [du grec melikhros, ou du latin : mellitus]. Cette étymologie explique le fait que les malades semblaient uriner aussitôt qu'ils venaient de boire comme si l'eau passait au travers ; cette urine abondante peut avoir un gout sucré comme du miel (le glucose dans l'urine rend son goût sucré) ou être insipide (Kahn C.R., WEIR G.C., KING G.I. and Al, 2005).

L'OMS définit le diabète comme une maladie Chronique qui survient lorsque le pancréas ne produit pas assez d'insuline ou lorsque l'organisme n'est pas capable d'utiliser efficacement l'insuline qu'il produit. Il en résulte une concentration accrue de glucose dans le sang. (OMS, 2018)

1.2.2. Classification, causes et symptômes du diabète

A. Selon le goût :

Selon le goût d'urine abondante d'un diabétique, on distingue deux catégories de diabète :

- Le diabète sucré ou diabète mellitus (qui signifie sucré comme le miel) : cette catégorie désigne un groupe d'affections ayant comme caractéristique commune un problème dans la gestion de la glycémie amenant à une hyperglycémie chronique. Ici l'urine a un goût sucré. C'est dans ce cas où il ya trouble d'utilisation de glucose qui s'accumule dans le sang (hyperglycémie) et conduit à diverses complications (JEAN REHYNDER, 2016).

Ça peut résulter d'un défaut au niveau de la sécrétion d'insuline et/ou d'un défaut au niveau de l'action de l'insuline sur les cellules cibles ou des deux.

- Le diabète insipide : l'urine abondante est insipide, il est dû à un trouble en lien avec une hormone « Vasopressine, également appelée l'hormone antidiurétique ».
Dans ces deux cas, le patient a très soif, urine beaucoup (GARIANI, KARIM et Al 2009).

Il nous appartient donc à signaler que tout au long de ce travail, nous nous intéresserons uniquement au diabète sucré et toute fois, le terme diabète désignera le diabète sucré.

B. Selon la ou les cause(s) amenant à un diabète sucré :

Cette maladie est classée en quatre catégories : le Diabète de type 1, le diabète type 2, le diabète gestationnel, autres diabète ou diabète secondaire (OMS, 1997):

1) Le diabète de type 1 :

Connu au paravent sous le nom de DID pour son imposition des injections d'insuline ou diabète Juvénile pour son apparition chez les personnes jeunes avant 20 ans, mais connaît deux pics d'incidence vers 12 et 40 ans (OMS, 1997). C'est aussi connu sous le nom de diabète maigre.

Causes

Ce type de diabète est d'origine auto-immune, c.à.d. le corps produit des anticorps qui détruisent ses propres cellules à insuline dans le pancréas (JEAN REHYNDER 2016) et autre origine (OMS, 1997).

Symptômes :

Les manifestations qui peuvent apparaître brutalement lors d'un diabète de type 1 sont : Sensation d'avoir toujours soif (polydipsie), Besoin d'uriner fréquemment (polyurie), Une augmentation d'appétit (polyphagie), Un amaigrissement, Somnolence, Fatigue (asthénie), Changement brutal de la vision, Perte de connaissance (ANONYME, 2018)

2) Le diabète de type2 (DNID):

C'est le diabète non insulinodépendant(DNID) qui touche essentiellement les adultes de plus de 40 ans avec surpoids ou ayant été obèse avec surcharge pondéral de prédominance abdominale, avec un rapport taille hanche à 0,8 chez la femme et supérieur à 0.95 chez l'homme (obésité androïde), ainsi l'appelle-t-on diabète gras. On l'appelle aussi Genil ou de maturité pour le fait qu'il touche les adultes de plus de 40 ans. Récemment, ce type n'était observé que chez l'adulte mais on le trouve désormais chez l'enfant (OMS, 2017).

* Cause :

Le diabète du type 2 est d'origine génétique (familiale). Il est favorisé par le mode de vie (alimentation, activité physique faible). (Jean Reynder, 2016).

Symptômes :

Les signes pouvant annoncer un diabète de type 2 sont les suivants : fatigues, troubles de vision, sensation de la bouche sèche, besoin d'uriner souvent, d'avoir d'avantage faim et soif, picotement, infection qui guérissent mal...

Il est important de savoir repérer les signes discrets du diabète :

· Tendance aux infections de la peau (abcès, furoncles).

· Troubles d'érection

· Fatigue, essoufflement.

· Infections urinaires... (OMS, 1997)

3) Diabète gestationnel :

C'est un diabète de grossesse, diagnostiqué durant la grossesse qu'elle qu'en soit la cause. Il se voit dans 5% des grossesses, souvent diagnostiqué au cours du dépistage prénatal et non pas suite à des signes. C'est un trouble de la tolérance glucidique de gravité variable apparaissant le plus souvent entre la 24e et la 28e semaine de grossesse.

4) Autres types du diabète spécifique (secondaire) :

Il s'agit d'autre diabète que ceux précités. Dans cette catégorie il ya à retenir ce qui suit :

a. Diabète secondaire à une destruction totale ou partielle du pancréas :

Cause :

· Maladies du pancréas exocrine : Cancer pancréatique, Pancréatite chronique Traumatisme, Pancréactomie, Hemobromatose (OMS, 1997)

b. diabète secondaire à un autre problème hormonal :

Selon les causes on a :

- le diabète iatrogène : suite aux effets des médicaments comme :

· les corticoïdes (sous toutes ses formes) exemple : la cortisone

· L'anti protéases (dans le traitement du Sida).

- Le diabète du à un défaut d'insuline :

Les symptômes sont les mêmes que dans les cas précédant. Il existe un diabète atypique ou diabète Africain d'origine nutritionnelle qui est transmis par la mère malnutrie pendant la grossesse. Ce dernier peut aussi être d'origine génétique (Jean Reynder, 2016).

Toute forme de diabète doit être doit être prise très au sérieux. Il n'ya pas de diabète inoffensif car les risques sont nombreux et réels.

1.2.3. Facteurs de risque de diabète.

Il est fondamental de connaître ses risques de développer un diabète, car cela permet en suite de tenter de corriger les facteurs de risque présents dans plus de 75% de cas et d'éviter ainsi l'apparition d'un diabète. Ces facteurs de risque sont :

- L'hérédité : l'atteinte d'un de deux parents, d'un frère ou d'une soeur atteint du diabète présente un facteur de risque.

- L'hypertension artérielle.

- Un aliment trop riche,

- Une sédentarité, absence ou insuffisance d'activité physique.

- Augmentation du cholestérol.

- Antécédent de la maladie cardio-vasculaire : angine de poitrine, infarctus du myocarde, artérite des membres inférieurs.

- Tabagisme : la consommation semble avoir une influence sur le pancréas en augmentant la résistance à l'insuline,44% des fumeurs présentent un risque de développer un diabète de type2 (Jama, 2007). Ce risque est plus élevé si la consommation est importante et dépasse environ un paquet par jour.

- Alcoolisme

- Diabète pendant une grossesse ou accoucher d'un enfant dont le poids de naissance était supérieur à 4 Kg.

- Plaies difficiles à cicatriser.

- Infections répétées : cystite, infection urinaire, mycose, abcès, furoncle.

- Age de plus de 40 à 45 ans.

- Surcharge pondéral

- IMC élevé

- Tour de taille : la mesure de tour de taille est un indice de l'existence d'un facteur de risque. Le tour de taille de plus de 100cm environ chez l'homme, tour de taille de plus de 88cm environ chez la femme(en dehors de la grossesse).(ANONYME, 2018).

Les facteurs de risque de diabète gestationnel sont :

- Obésité maternelle ou personnelle avec IMC > 30.

- Antécédent de diabète gestationnel ou des troubles glycémiques transitoires.

- Antécédent de macrosomie (gros bébé à la naissance).

- Macrosomie ou hydramnios (trop de liquide à l'échographie).

1.2.4. Epidémiologie

Le diabète est diagnostiqué épidémiologiquement avec un minimum de 5 années de retard. Selon les données publiées dans les bulletins épidémiologiques de l'INVS, plus de 400 millions de personnes dans le monde sont concernés par le diabète, soit 4 fois plus qu'en 1980. Selon l'OMS Le diabète pourrait passer de la 8e à la 7e cause de décès dans le monde en 2030 (ANONYME, 2018).

Les pays Asiatiques ont un faible taux de diabétiques et à l'inverse, le continent américain est de plus touché avec un taux avoisinant le 20% des personnes atteintes de diabétiques. Au Canada on estime que prêt de 7% de la population est atteinte d'une forme ou l'autre de diabète. Ces 7% Se décompose de la façon suivante : 10% de diabétiques de type1 et 90% de diabétiques de type 2.

Le diabète gestationnel touche 6 à 8% des femmes enceintes. Dans 90% de cas, il disparaît peu de temps après l'accouchement, mais dans plus de 50% de cas, La femme ayant connu un épisode gestationnel développera le type 2 quelques années plus tard.

La France faisait parti des pays où le taux de diabète est assez bas. Mais en seulement 10 ans, le nombre de personnes est passé de 1,6 à 3,5 millions de personnes traitées pour un diabète en 2014 soit 5,3% de la population Française. Près de 10% de personnes sont atteintes du diabète de type 1 insulinodépendant. Le diabète de type2 touche plus de 90% de diabétiques (Passe port santé.net, Out braine, 2016)

15 enfants Français sur 100 mille enfants de moins de 15 ans sont touchés par le diabète. Des bébés de quelques mois peuvent être atteints de diabète.

En 2009, environ 34 mille décès en France étaient liés au diabète ou à ses complications, selon le bulletin épidémiologique hebdomadaire (Anonyme, 2018).

En 2014 8,5 % de la population adulte (18 ans et plus) étaient diabétiques (OMS, 2017).

1.2.5. Physiopathologie

DIABETE TYPE 1 :

Ici l'hyper glycémie est conséquence de deux anomalies :

1° Auto-immune : pathologie provoquant une hyper réactivité du système immunitaire contre certaines cellules ou tissus de l'organisme. Dans le cas du diabète, les cellules du pancréas produisant l'insuline sont dans ce cas détruites par certains globules blancs appelés lymphocytes T. Le pancréas ne réussit plus à synthétiser suffisamment l'insuline. Le glucose n'arrive donc plus à pénétrer dans les cellules augmentant ainsi son taux sanguin et provoquant une hyper glycémie.

Dans la majorité de cas de cellules Beta sont détruites par nos propres anticorps et ne réussissent plus à produire suffisamment d'insuline.

2° Une prédisposition génétique du diabète type1

Certains facteurs déclenchant liés à l'environnement ainsi qu'un mécanisme auto-immun participent à l'apparition de ce diabète. D'autres part, l'hyper glycémie apparaît quand 80% des cellules béta sont des ilots de Langerhans ont été détruites. Un ou plusieurs types d'anticorps intervient dans le processus auto-immune du diabète type 1 : les anticorps, anti-cellules des ilots, les anticorps anti-insuline, les anticorps anti décarboxylase de l'acide glutamique et les auto-anticorps anti-I A2.

Dans ce cas, l'apport d'insuline qui n'est plus fabriquée en quantité suffis ante par le pancréas est indispensable. Ainsi le traitement s'effectue à l'aide de plusieurs insuline en sous cutané effectué chaque jour par le patient et nécessite une surveillance régulière de la glycémie afin d'adapter les doses d'insuline en prélevant une petite goutte du sang à l'extrémité du doigt.

DIABETE TYPE2 :

Les mécanismes physiopathologiques du diabète type 2 sont complexes. L'hyperglycémie est conséquence de l'association de deux anomalies interdépendantes : Une insulino-résistance et perturbation de l'insulino-sécrétion : mais on ne sait pas affirmer avec certitude qu'elle est anomalie primitive (Grimaldi, 2000)

2.1. Insulino-Résistance

Il existe une résistance à l'action de l'insuline au niveau de ses organes et tissus cibles : le foie, les muscles squelettiques et les tissus adipeux. Elle se manifeste en pratique par une surproduction de glucose par le foie (néo glycogenèse) à l'origine de l'hyperglycémie à jeun ; une diminution de capacité de captation de glucose par les muscles (compensé par l'hyper glycémie) et une lipolyse exagérée avec élévation du taux d'acides gras libres plasmatiques.

Cette insulino-résistance résulterait des mutations au niveau des récepteurs insuliniques d'un des nombreux récepteurs insuliniques d'un des nombreux facteurs responsables de la transmission cellulaire du signal insulinique, de transporteurs de glucose ou même des enzymes impliqués dans le métabolisme intra cellulaire du glucose. Des facteurs hémodynamiques tels que la diminution de l'action vasodilatatrice des patients diabétiques et/ ou insulino-résistance ont été incriminés (Grimaldi, 2010).

2.2. insulino relative

Dans le diabète de type 2, il existe toujours une insuffisance de sécrétion d'insuline conte tenu du niveau de glycémie, c'est donc une carence relative. Ce trouble est évolutif inéluctable, s'aggravant avec l'âge et la durée du diabète jusqu'à conduire au maximum au diabète insulino-resistant.

En effet, au stimulus hyper glycémique, la réponse insulinique précoce est diminuée très tôt dans l'évolution de la maladie alors que l'amplitude de la réponse tardive est conservée plus longtemps car le stimulus hyper glycémique plus marquée permet de comparer les déficits sécrétoires. C'est un disfonctionnement (alpha) qui est à la base (Batina A, 2010).

Des perturbations de l'isulino-sécrétion sont également présentes très tôt dans l'histoire naturelle du diabète type 2. Elles sont à la fois génétiquement déterminées et acquises.
En résumé on a :

- Une perte de la phase précoce et dans les formes sévères, un retard de la seconde phase de secrétion d'insuline en réponse à une stimulation glucosée (comme s'il existait un défaut de reconnaissance du glucose par les cellules alpha).

- Un défaut de la pulsatilité de l'insuline.

- Diminution du nombre total de cellules alpha.

- Défaut amyloïde (constitué d'amyline : un peptide de 37 acides aminés, sécrétées avec l'insuline par les cellules alpha) au sein des ilots dont l'accumulation pourrait interférer avec l'exocytose.

2.3. Anomalies métaboliques associées au diabète type2

Le diabète de type 2 est souvent retrouvé dans le cadre du syndrome métabolique avec son caractère : intolérance au glucose ou un diabète de type 2 : Anomalie lipidique, dont l'hyper glycéridemie à jeun, une dimunition du taux de HDL, cholestérol et une hypertension artérielle, anomalie hémorragique, hyper uricémie.

I.2.6. Diagnostic

1.2.6.1. Diagnostic biologique

Le diagnostic de diabète se fait sur la mesure de la glycémie au Laboratoire d'analyses médicales, lors d'une prise de sang.

Le niveau d'élévation du sucre dans le sang à partir du quel on parle de diabète a évolué au fil du temps et actuellement il existe encore controverse : on tend à retenir les élévations des plus faibles (ANONYME, 2015)

1. S'il existe des symptômes de diabète (polyurie, polydipsie, amaigrissement), alors une seule mesure de la glycémie col laboratoire au dessus de 2,00g/l n'importe quand dans la journée suffit à faire le diagnostic. En dessous de 2,00g/l, on se retrouve dans le cas qui suit.

2. - En l'absence de symptôme, il faut deux mesures de la glycémie à jeun au Laboratoire.

- Au dessus de 1,26g/l : diagnostic de diabète.

- En dessous de 1,26g /l et au dessus de 1,10g/l : Diagnostic d'hyper glycémie modérée à jeun, qui marque une prédisposition au diabète.

- Pour certains, en dessous de 1,26g/l on peut réaliser une hyper glycémie provoquée
(HGPO) au laboratoire : on vous fait boire 75g de glucose et on mesure la glycémie deux heures après : le diagnostic d'intolérance est retenue si la glycémie deux heures après dépasse 1,40g/l. Si la glycémie dépasse 2,00g/l, on est dans le diagnostic de diabète (ANONYME, 2015)

3. - chez la femme enceinte, les critères de diagnostic sont controverses.

Pour le dépistage de diabète gestationnel il n'y apas d'accord absolu entre les différentes équipes de diabétologues sur les modalités de dépistage même si les différents points de vu des équipes spécialisées tendent à se rapprocher.

Pour notre part, nous proposons les dépistages suivants :

1. Dosage au laboratoire de la glycémie à jeun et de la glycémie post prandiale (90 minutes après le petit déjeuner) au premier trimestre, c.à.d. à la première consultation prénatale.

Normes de la glycémie à jeun : < 92mg/dl-110mg/dl. (ANONYME, 2015)

Si l'un de deux chiffres est supérieur à la normale, le diagnostic est posé, il est inutile de demander d'autres tests.

2. A 24 semaines d'aménorrhée,

Hyper glycémie provoquée par voie orale (HGPO) rebaptisée, charge avec 75 g de glucose (sans restreindre l'alimentation spontanée) avec 3 dosages (à jeun, 1heure et 2heures sans demander la recherche de glycosurie) : elle est pathologique si une seule valeur est au dessus de la norme suivante : (à jeun : 92 mg/dl- 1 heure : 180mg/dl-2heures 153mg/dl). (ANONYME, 2015)

1.2.6.2. Diagnostic clinique :

Le diabète est diagnostiqué devant un syndrome cardinal, association classique polyuropolydipsie- amaigrissement- polyphagie.

1.2.6.3. Diagnostic différentiel

Ce syndrome cardinal est caractéristique du diabète type1.
L'amaigrissement avec appétit conservé peut amener à discuter :

-Une hyper thyroïdie sachant que celui-ci peut plus entraîner une hyper glycémie :il faut rechercher au moindre doute les signes évocateurs d'hyper thyroïdie : déficit musculaire proximale, tremblement, tachycardie, diarrhée, hyperthermie... et demander alors un dosage du TSH.

-Une malabsorption, une parasitose intestinale (mais dans ce cas, pas d'hyper glycémie).
(WWW.jussieu)

Parfois le diabète de type 2 peut se présenter sous la forme d'un syndrôme cardinal. Les arguments en faveur du type 2 sont :

-l'âge supérieur à 40 ans, l'existence d'un surpoids à prédominance abdominale ayant précédé l'amaigrissement, les antécédents familiaux du diabète de type2, l'existence d'une HTA, d'une hyper triglycéridémie et d'une hyper cholestérolémie qui sont fréquemment associé à l'hyper glycémie dans le diabète du type2 .

- les diabètes secondaires prennent rarement la forme cardinal sauf parfois lors d'une corticothérapie ou d'un traitement par anti protéase(VIH).

- les endocrinopathies hyper glycémiantes enrichissent alors le tableau clinique de leur symptomatologie.

- le cancer du pancréas, y associe à l'amaigrissement une anorexie, une altération de l'état général, des douleurs abdominales et souvent un ictère. (WWW.jussieu)

NB. Les conditions à réunir pour déclarer un patient diabétique sont :

- Lorsque la glycémie à jeu au matin est supérieure à 126 mg/dl de sang à plusieurs reprises (deux à trois fois).

- La glycémie à tout moment de la journée est égale à 200mg/dl de sang.

- La présence d'un syndrome cardinal : la polyphagie, la polydipsie, la polyurie.

- La glycosurie : il faut que son seuil rénal dépasse dans le sang de 180mg/dl (taux de l'enfant et de l'adulte).

- L'acétonurie. (TSHIABA MUKA, 2017)

I.2.7. Evolution et complications

1.2.7.1. Evolution

Le pronostic du diabète de type 1 est bon s'il est bien équilibré. Le décès peut être secondaire soit rarement à un coma hypo glycémique (entant que tel ou à l'origine d'un AVP) soit une acidocétose, soit secondaire à une complication chronique en général cardiovasculaire (IDM, AVC).

Devant un diabète du type 2(le plus fréquent le risque majeur est l'évolution possible vers la nécessité de traiter le patient par l'insuline (diabète insulino-requérant). Les éléments de prédiction sont l'état clinique et le mauvais équilibre.

La femme ayant connu un épisode de diabète gestationnel développera un diabète de type 2 quelques années plus tard. On retrouve ceci à 50% de cas.

1.2.7.2. Complications

Que le diabète soit bien soigné ou mal soigné, les complications chroniques apparaissent toujours. Elles sont précoces si la maladie est mal soignée, et tardive si le diabète est bien équilibré. Les complications aiguës par contre dépendent de la qualité du traitement et d'attention du diabète lui-même.

Il ya deux formes de complications à savoir : les complications aiguës et chroniques.

a. Complications aigues :

v L'acidocétose :

L'acidocétose est un signe de décompensation du diabète provoqué par une insuffisance d'insuline. Elle peut entraîner des douleurs abdominales, des nausées, une gêne respiratoire, un essoufflement des manifestations neurologiques (obnubilation, somnolences, etc.), une déshydratation voire un coma des formes très sévères.

L'acidose se traduit par la présence des corps cétoniques dans les urines qui se contrôlent à l'aide des bandelettes urinaires placées dans les urines; la présence de grandes quantités des corps cétoniques témoignent alors de l'acido-cétose.

Une glycosurie, présence de sucre dans les urines en quantité élevée accompagne cet acidocétose, il est nécessaire de chercher une cause qui en déclenchant : virus, médicaments, infections urinaires, cutanée etc.

Elle s'associe à l'hyper glycémie et ou céto-acidose. C'est une urgence thérapeutique

v L'hypo glycémie : secondaire au traitement.

b. Complications chroniques

Ces complications chroniques ne sont pas fatales, mais secondaires à une hyper glycémie chronique durant des années (5 à 15ans).

On distingue :

o Les complications liées à la micro angiopathie (rétinopathie, néphropathies, neuropathie)

o Les complications liées à la macro angiopathie (cardiovasculaires). (BATINA, 2010)

Les différentes complications sont :

1° Infection

Le diabète favorise les infections bactériennes et mycosiques provoquant ainsi les infections urinaires et cutanées. Ces infections déséquilibrent le diabète (Anonyme, 2018)

2° Pied du diabète

Le diabète est la première cause d'amputations. Un million de personnes sont amputées dans le monde et, selon les estimations, 5 à 10% de diabétiques sont ou seront amputés de l'orteil, du pied ou de la jambe. (Anonyme, 2018)

3° Hyper glycémie

Les manifestations de l'hyper glycémie ne sont pas toujours décelables. Elles peuvent être très modérées ou évoluer de manière sournoise. Quelques signes permettent ce pendant de les repérer elle qu'une sensation de soif, la nécessité impérieuse d'uriner, la fatigue, sensation de faim, infections à répétition, plaies cicatrisants difficilement les troubles de la vision.

Parmi les raisons d'une hyper glycémie, on trouve, le déséquilibre alimentaire, responsable d'un excès de sucre dans le sang, comme par exemple la consommation importante des pâtisseries, sucrerie., mais aussi le manque ou l'insuffisance d'activité physique, la mauvaise observance de traitement, la prise de certains médicaments, les stress, l'angoisse etc.

Le contrôle de l'hyper glycémie nécessite de modifier son alimentation, d'augmenter plus régulièrement son rythme plus fréquemment de la glycémie, de réadapter le traitement si nécessaire. (Anonyme, 2018)

3° Rétinopathie diabétique

Les rétinopathies diabétiques, maladie de la rétine, est l'une de principales complications du diabète. 50 % des personnes diabétiques présentent cette maladie de la rétine lorsque le diabète a évolué pendant 15 ans.

Dans les pays développé la rétinopathie diabétique est la première cause de cécité chez les personnes de moins de 60 (ou 50 ans). La cécité est 25 fois plus fréquente chez les diabétiques et 2% des diabétiques deviennent aveugles (Anonyme, 2018)

4° Néphropathie diabétique

C'est une complication rénale du diabète. Les vaisseaux des reins peuvent être atteints et provoquer une néphropathie, maladie du rein pouvant entraîner une insuffisance rénale. 25% de diabétiques de type 2 présente une néphropathie diabétique. Cette maladie n'entraîne souvent jamais les manifestations au début de son apparition. Elle peut ensuite évoluer vers une insuffisance rénale : fatigue, infection urinaire, oedème des membres inférieurs, hypertension artérielle, polyurie... 50% de diabétiques insulinodépendants sont atteints d'insuffisance rénale chronique, 30% de personnes atteintes des maladies rénales.

Les complications du diabète sont nombreuses et peuvent être sévères : infarctus, troubles de la vision, cécité, accident vasculaire, neuropathie, amputations, maladies rénales. Elles aggravent le diabète et tendent à faire baisser l'espérance de vie de personnes atteintes.

La majorité des complications liées au diabète peuvent être évités, réduites ou retardées si le diabète est dépisté et traité précocement (Anonyme, 2018).

I.2.8. Traitement du diabète

L'objectif de ce traitement est de maintenir une glycémie normale ainsi qu'une hémoglobine glyquée < 7%. Le traitement du diabète varie selon chaque personne et selon le type du diabète :

Dans le diabète de type 1, le traitement est assuré par :

· L'insulinothérapie et antidiabétiques oraux

· La surveillance de l'alimentation (régime alimentaire)

· Activité physique.

Le contrôle et la surveillance des facteurs de risque comme par exemple le surpoids, le tabagisme, l'excès de cholestérol et la consommation d'alcool sont également indispensables. (Anonyme, 2018)

Dans le diabète de type 2, les mesures hygiéno-diététiques et le contrôle alimentaire ainsi que les activités physiques sont souvent suffisantes pour équilibrer ce type de diabète lorsque les complications ne sont pas apparues (Anonyme, 2018)

A. PRISE EN CHARGE MEDICALE

1. Les antidiabétiques oraux.

Ils constituent la première ligne thérapeutique dans le diabète de type 2 en cas d'échec des mesures hygiéno-diététiques. On distingue cinq classes : les sulfonylurées ou sulfamidés hypoglycémiants, les glinides, les biguanides, les thiazolidinediores ou glitazones et les inhibiteurs ded alpha-glucosidases intestinales.

En RDC, seuls deux classes sont disponibles : les sulfonylurées ou sulfamides hypoglycémiants et les biguanides.

Stratégies thérapeutiques dans le diabète type2 :

§ Biguanides sulfonylurés ou glinides

§ Sulfonylurées ou glinides biguanides ouglutazone ou Giltazone.

Classiquement, le traitement de premier choix est le biguanide.
Chez les patients obèses (en principe insulinorésistants) et les sulfanylurées ont les glinides. Chez les patients non obèses(en principe plus insulinopenie).

Le traitement de diabète de type 2 doit toujours commencer monothérapie, il faut passer à la bithérapie, puis à la trithérapie. Et quand l'hyper glycémie n'est plus maîtrisé par un traitement oral maximal ou quand il est contre indiqué, il faut passer à l'insuline (Batina. A, 2010).

2. Insuline

Indication : le traitement à l'insuline est indiqué dans tous les cas de diabète de type1, en cas de grossesse (dans toutes les formes de diabète) : dans le dibète de type 2 mais dans les circonstances suivantes : décompensation hyperosmolaire, affections intercurentes, médicaments diabétogènes, cotre indication au traitement oral, échec du traitement oral chez les malades non obèses (Batina. A, 2010).

Types d'insuline

· Insuline ordinaire ou insuline rapide (voie d'administration : sous cutané, intramusculaire, intraveineuse).

· Insuline à action retardée ou insuline retard ( on le donne en IV ou IM). Exemple Monotard, ultratard, insulitard, HumilineNPH.

· Analogue de l'insuline :

· Analogue ultrarapide (Novarapid, Humalogo).

· Analogue à action ultra prolonggée glangingine (Lantus)

Tableau du schéma d'administration.

Nombre injection

Petit déjeuner

Déjeuner

Souper

coucher

1

2

Rapide+NHP

-

Rapide+NHP

-

2

3

Rapide+NHP

-

Rapide

NHP+UL

3

3

Rapide

Rapide

Rapide+NHP

-

4

4

Rapide

Rapide

Rapide

NHP-UL

5

4-5

Ultrarapide+NHP

Ultrarapide

Ultrarapide

NHP

6

4

Ultrarapide

Ultrarapide

Ultrarapide

Lentes.

Le diabétique de type 1 nécessite au minimum deux injections d'un mélange d'insuline par jour (N°1). Chez les patients qui mangent très tôt et qui se lèvent tard le matin, la durée d'action de l'insuline retard injectée avant le souper n'est parfois pas suffisante pour couvrir la faim de la nuit. Dans ce cas, il est alors préférable de rapporter la dose d'insuline retard au coucher (N°2).

Ces deux schéma permettent un bon contrôle de glycémie chez les patients qui ont des horaires réguliers et nécessitent souvent la prise des collations pour éviter les hypoglycémies inter prandiales. Pour les patients qui ont des horaires peu prévisibles, les N° 3, 4 ou 5 sont actuellement proposés. Il est à souligner que les doses d'insuline rapide à injecter avant chaque repas doit être adaptée en fonction du repas ; l'activité physique prévu dans les heures qui suivent et de la glycémie mesurée très peu de temps avant ou au moment de l'injection.

En principe, ce schéma n'exige pas de collation et essaient de reproduire quoi que encore en parfaite, la sécrétion physiologique d'insuline. Le N° 6 combine deux analogues d'insuline. Il est récent et parait a la fois le plus simple et le plus physiologique. (Batina.A, 2010.)

Chez le diabétique de type2, mal contrôlé par un traitement oral maximal, la prescription d'une seule injection d'insuline (le plus souvent au coucher) suffit souvent à équilibrer la glycémie de ces patients (Batina, A 2010).

Complications de l'insuline

- l'hypoglycémie est la principale complication du traitement d'insuline

- Au niveau de site de l'injection, l'on peut observer des lipodystrophie du tissu sous cutané (effet lipogenique locale de l'insuline).

-les patients insulinotraités peuvent développer des antis corps anti-insulines.

- Transplantation de pancréas ou d'ilots de langérhans

De nos jours le chercheur propose une greffe de pancréas isolée ou une greffe combinée : rein-pancréas aux diabétiques de type1 arrivés au stade d'insuffisance rénal terminal.

L'injection d'ilots d'engerhans purifiée dans la veine porte est également une alternative qui fait encor rêver l'humanité car moins agressive.

Pour l'une ou l'autre voie, il se pose déjà un problème de pénurie d'organes limitant par elle-même le nombre de greffe sans parler de problème éthique que cela soulève.

B. ACTIVITE PHYSIQUE

Une activité physique régulière est en principe recommandée aux patients diabétiques. Dans le diabète de type 1, les sujets sont généralement jeunes au moment du diagnostic. La poursuite d'une activité physique ou sportive semblable, voire supérieure à celles qu'ils exerçaient avant leur maladie contribue au bien être physique et psychologique. En pratique, si le patient a bénéficié d'une éducation au diabète, il n'y a que peu de limite aux possibilités sportives.

Dans le diabète de type 2, l'exercice physique est un élément déterminant dans la stratégie de traitement. Il favorise la perte du poids (amélioration), augmente la sensibilité périphérique (musculaire) à l'insuline. Il contribue à rendre meilleur le profil athérogène ou thrombotique de ces malades.Mais quelque soit le type de diabète, l'activité physique doit toujours être adaptée au patient. L'exercice physique doit être pratiqué qu'en période de bon contrôle métabolique (Grimaldi, 2000).

C. LE REGIME ALIMENTAIRE DIABETIQUE

Une alimentation équilibrée augmentant l'apport en glucides lents, limitant les apports en graisses saturées et en alcool...ce n'est pas un régime, c'est l'alimentation conseillé pour toute la population où on admet 2200 kcals d'énergie par jour.

Pour un diabétique obèse, on admet un régime amaigrissant, on admet 1600Kcal/j selon la règle générale de :

· 15% d'énergie d'origine protidique

· 35% d'énergie d'origine lipidique (les polyinsaturés)

· 45% d'énergie d'origine glucidique.

Le régime est adapté à chaque malade en fonction du type de diabète, de son activité physique, de son sexe, des facteurs de risque cardiovasculaires et surtout de son poids (le poids élément dont il faut plus tenir compte dans la prescription du diabète dans le choix du régime alimentaire à conseiller.

L'objectif de ce régime est de réduire l'excès pondéral, stabiliser la glycémie et favoriser l'exercice physique.

Prescription du régime alimentaire diabétique

D'une manière générale, les principes du régime alimentaire diabétique consistent à un régime hypocalorique, normo lipidique et légèrement hyper protidique

· Régime normo calorique voire hyper glucidique en cas d'insuffisance pondérale chez un diabétique dont le poids n'a jamais dépassé le normal.

· Un régime normo calorique équilibré en cas d'insuffisance pondérale chez un diabétique dont le poids n'a jamais dépassé le normal.

· Un régime calorique équilibré en cas de poids ayant toujours été normal.

· Un régime hypocalorique, normo lipidique, normo protidique en cas d'excès pondéral.

· Un régime hypoglucidique pour éviter la reconstruction de l'obésité sous thérapeutique hypoglycémiante en cas de poids normal avec antécédent d'obésité. (Tshiaba Muka, 2017).

Aliments permis à donner

1. Lait, laitage (teneur moyenne en glucides)

2. Viandes, poissons, oeufs : sont source essentielle des glucides lents (teneur moyenne en glucide)

3. Pain, céréales, pommes de terre : source essentielle des glucides lents (Teneur moyenne en glucide).

4. Légumes frais : en grande quantité (teneur moyenne en glucide).

5. Fruits : voir l'indice glycémique de chacun.

6. Matière grasses : éviter les graisses d'origine animale, privilégier les huiles végétales et celle des poissons.

7. Sucre : il devra être sensiblement réduit si non éliminé de l'alimentation habituelle (MUKENDI Martin, 2017).

Il faut retenir ce qui suit :

· le sucre et produits sucrés tels que les chocolats, pâtisseries, glaces, confitures, miel, biscuits, galette, bonbon, gâteaux, sucre de canne, boissons sucrées et autant d'autres bonnes choses sont à éviter sauf si l'hypoglycémie ou après un effort physique important fournit. (M. DE CLERCK, 2009).

· Les farineux sont permis avec condition d'en consommer peu si le diabétique est obèse ou d'en prendre plus s'il est maigre. Choisir un ou rarement deux par semaine dans la liste qui suit pour le repas, mais ne pas en prendre plusieurs à la fois (pain, pomme de terre, chikwangue, haricots, macaroni, maniocs, patate douce, riz...) car ils sont transformés en sucre simple mai assez lentement. (M. DE CLERCK, 2009).

· Les lipides sont permis aux minces et limité pour les gros. Les huiles de poissons et certaines huiles végétales sont les plus conseillés. (M. DE CLERCK, 2009).

· Les vitamines sont rencontrées dans la nourriture habituelle (dans les fruits, légumes, arachides, huile de palme, viandes, poissons. Il faut beaucoup manger les légumes car elles ne contiennent pas des glucides, mais bien de vitamines et de minéraux, il faut les manger à volonté : matembele, feuilles de maniocs, champignons, céleris, épinards, tomates, piments, gombo, choux de chine, nsafu, feuilles de courge, de petits poids, poireaux, oignons, chou vert, toutes les légumes. (M. DE CLERCK, 2009).

· Le sel est permis en quantité normale à de nombreux diabétiques, sauf ceux qui ont des complications comme l'hypertension ou insuffisance rénale. Ces derniers doivent demander l'avis du médecin. (M. DE CLERCK, 2009).

· L'alcool contient beaucoup de calories mais pas d'élément nécessaire à une alimentation équilibrée. La bière contient beaucoup de sucre et est mauvais e pour le diabétique. Toutes les boissons alcoolisées sont à éviter. (M. DE CLERCK, 2009).

· Les protéines sont nécessaires à tous les et excellentes et sont cher. Si le coût ne permet pas, penser aux arachides qui en contiennent beaucoup, à la farine de soja, et aux poissons. (M. DE CLERCK, 2009).

· Les fruits, leur teneur en sucre dépend de leur degré de maturité, les fibres présentes dans la plupart d'entre eux ralentissent la digestion des sucres. On peut et on doit manger des fruits régulièrement et au moins un fruit chaque jour, de préférence ceux qui n'ont pas atteint la maturité (non mur). La banane plantain est classée avec les hydrates de carbone, il faut l'éviter. l'avocat et Nsafu ne contiennent pas de sucre mais beaucoup de calories sous forme de lipides (M. DE CLERCK, 2009).

· Il faut éviter le tabac,

· La fréquence de repas doit être de 3ou 4 repas par jour pris à heure fixe chaque jour. La raison est que contrairement à la personne bien portante qui est capable de fabriquer son insuline lui-même, le diabétique reçoit de l'insuline par injection, or l'insuline permet de bien employer la nourriture consommée et règle le taux du sucre dans le sang ; quand le sujet normal mange, il ya un système délicat faisant que son pancréas fabrique toujours l'insuline nécessaire, s'il ne mange pas le pancréas ne fabrique pas rien alors que s'il mange beaucoup, il en libère plus. Par contre le diabétique reçoit toujours la même quantité d'insuline. Il est donc facile de comprendre qu'il doit manger la même quantité aux repas. Ainsi si les repas sont irréguliers, il y aura trop de sucre dans le sang à certaines heures (hyperglycémie) et à d'autres moments trop peu, ce qui n'est pas bon. (M. DE CLERCK, 2009).

CHAPITRE DEUXIEME : METHODOLOGIE DE RECHERCHE

II.1. DEVIS DE RECHERCHE

Dans ce travail nous avons mené une étude transversale à visée descriptive et quantitative en vu d'apporter des réponses au questionnement des connaissances, attitudes et pratiques du régime alimentaire des diabétiques dans la Zone de santé de Katoka.

Cette étude transversale permet de mesurer la fréquence d'apparition d'un événement ou d'un problème de santé dans une population à un moment donné (J.P. AMULIET NGOMA, 2011).

Elle permet aussi de mesurer l'association entre la variable d'exposition et la maladie présente. Elle est également mieux adaptée dans la mesure des relations entre les caractéristiques semi-permanentes des individus et des maladies (OMS, 2003)

II.2. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

II. 2.1. Situation géographique

La Zone de santé de Katoka, terrain de notre recherche comporte plusieurs structures sanitaires pour la prise en charge des cas, parmi celles-ci nous allions dans la Clinique diabétique armée du salut de Kelekele qui est une structure spécialisée de prise en charge de diabète étaient collectées les données. Cette Zone de santé est bornée :

v Au Nord par l'Avenue Lulua et la Zone de Santé de Ndesha;

v Au Sud par la rivière Nganza et la Zone de santé de Tshikaji;

v A l'Est par le ruisseau Kelekele et la Commune de Kananga ;

v A l'Ouest par la rivière Lulua et la Zone de santé de Mikalayi.

Elle est une Zone de santé urbaine se trouvant dans la partie occidentale de la ville de Kananga. Elle a une superficie de 32 Km2, avec une densité de 3242 habitants par Km2. Elle se situe entre 21°c de longittude à l'Est et 6°c de l'attitude au Sud.

II. 2.2. Situation démographique

La Zone de santé de Katoka a une population de 138 331 habitants répartis dans les tranches d'âge ci-après :

TRANCHES D'AGE

POPULATION totale

0-11 Mois

5533

Nourrissons survivants

4828

6-11 mois

2767

12-59mois

20612

0-59 mois

26145

Femmes enceintes

5533

Femmes à l'âge de procréer

29049

6- 59 mois

23378

0-15 ans

17874

TOTAL

70301

II. 2.3. Situation sanitaire

Cette Zone de santé comprend 9 AS, 1 Hôpital général (Saint Georges), 1 Centre Hospitalier (Jukayi), 2 centres de santé de référence, 18 Centres de santé dont 1 clinique diabétiques.

STRUCTURES DE SANTE ET POPULATION DESSERVIE

AIRES DE SANTE

STRUCTURES

POPULATION DESSERVIE

1

Kapanda

CS Sainte famille, C.H. Hospitalier Jukayi , HGR Saint Georges

17896

2

Katoka I

CS Diku dietu, CS Nzambi Mondapi

10381

3

Katoka II

CS Katoka II , CS St trésor

14289

4

Katoka III

CS KatokaIII, CS BISMARK

14421

5

Kelekele I

CS Kelekele Etat, Clinique diabétique de Kelekele. CS Baka

14466

6

Kelekele II

CS Mamu weyu , CS Marché, CS Mpokolo wa muoyo

17315

7

Mpokolo

CS CERDES, CS Mpokolo Etat

10578

8

Nsanganyembue

CS Luse lua Nzambi , CS Dipa dia Nzambi, CS lupandu

20166

9

Tukomba

CS Muoyo, CS Kisolokele, CS St Joseph de Tardes, CS De Bena mande, CS Nsangilu wa bantu, CS OSMIDE, CS de santé la grâce.

18819

Population Total

138331

Les problèmes de santé les plus rencontrées dans cette Zone de santé sont :

· Selon la mortalité 

Les infections respiratoires, le Paludisme, les gastroentérites fébriles, Méningites, SIDA, Malnutrition

· Selon la mortalité 

On cite les IST (SIDA), le Paludisme, les infections respiratoires aiguës, Fièvre Typhoïde, la tuberculose, la malnutrition et le Diabète (Zone de Santé de Katoka, 2018).

II.3. POPULATION ET ECHANTILLONNAGE

II. 3.1. Population

La population cible de notre étude était constituée de tous les malades diabétiques pris en charge à la clinique diabétique Armée du salut durant la période de notre étude.

II. 3.2. Echantillonnage

Pour retenir l'échantillon, nous avons recouru à l'échantillonnage probabiliste, spécialement à l'échantillon aléatoire simple). Car l'échantillonnage aléatoire simple est la plus courante et la plus simple des méthodes d'échantillonnage (JP Amuli et Ngoma, 2011).

Notre travail intéressait une taille d'échantillon de 132 diabétiques pris en charge par la clinique diabétique armée du salut de Kelekele dans cette Zone de santé.

II. 4. CRITERES DE SELECTION

II. 4. 1. Critères d'inclusion

Etaient inclus dans cette étude, tout diabétique répondant aux critères ci-dessus :

v Etre connu diabétique et pris en charge à la clinique diabétique armée du salut.

v Etre capable de communiquer en langue de recherche

v Etre présent le jour de l'enquête

v Etre d'accord pour participer librement à l'étude.

II.4.2. Critères d'exclusion

Refus de participer à l'étude.

II.5. METHODE ET INSTRUMENT DE COLLECTE DES DONNEES.

II.5.1. Méthode

La méthode est généralement une voie, un chemin, une démarche intellectuelle que le chercheur emprunte dans la saisie, l'analyse et l'explication de son objet d'étude (MUAMBA Bakatubenga T, 2017).

Nous avons fait recours à la méthode du questionnaire pour parvenir à la possibilité de recueillir les données en rapport avec les variables étudiées sur la thématique des connaissances, attitudes et pratiques du régime alimentaire de nos sujets.

II.5.2. Instrument de collecte des données

On entend par « instruments de collecte des données » les outils pour la collecte des renseignements dans le cadre d'une enquête (Anonyme, 2018).

Pour cette étude, nous avons utilisé un questionnaire écrit et auto-administré aux enquêtés sous supervision. Ce questionnaire nous a servi d'outil essentiel pour recueillir les informations relatives aux connaissances, attitudes et pratiques du régime alimentaire de nos sujets. Les questions y posées ont été composées par nous même en utilisant un langage simple et facile à comprendre par chacun de nos répondants. C'était un questionnaire portant 15 questions.

II.6. DEROULEMENT DE L'ETUDE

Pour réaliser la collecte des données lors de cette enquête, nous nous étions servi de la recommandation de recherche scientifique nous délivrée par le secrétaire Général académique de l'ISTM Kananga. Cette dernière nous avait donné la possibilité d'être en contact avec l'AG de la Zone de santé de Katoka qui nous avait orienté à son tour à la Clinique diabétique armée du salut de Kelekele où ça nous avait permis de recevoir leur autorisation d'y conduire nos enquêtes.

Après obtention d'autorisation, nous allions nous même dans cette clinique rencontrer les sujets diabétiques qui y sont pris en charge en ambulatoire. Tout sujet choisi était interrogé à titre individuel de façon dirigée dans le but de tirer des informations fiables. Nous nous échangions verbalement avec nos répondants tout en étant guidés par le questionnaire d'enquête.

A chaque entretien, nous expliquions les raisons de cette étude, celles de connaitre le niveau de connaissances, attitudes et pratiques du régime alimentaire de ces patients.

Par jour nous réalisions une dizaine d'enquêtés tout au plus. C'est à la fin de l'enquête que tous ces questionnaires étaient rassemblés pour la compilation et analyse. Les résultats obtenus sont présentés et discutés dans le chapitre qui suivant.

II.7. PLAN D'ANALYSE ET DE TRAITEMENT DES DONNEES

Pour exploiter les résultats du questionnaire, toutes les réponses et commentaires étaient traités manuellement afin de faciliter leur analyse, tout en préservant rigoureusement les réponses données par les enquêtés. Un traitement statistique (descriptif) du questionnaire ainsi que la création des tableaux et graphiques étaient facilités par le logiciel Microsoft Excel 2007.

II.8. CONSIDERATIONS ETHIQUES

L'anonymat des répondants et la discrétion aux informations nous données étaient garantis. Nous insistions sur le fait qu'aucune d'informations nous fournies ne servirait à aucun autre but que celui d'étude scientifique. Le consentement libre et éclairé des sujets d'étude était sollicité et obtenu avant l'entretien.

II.9. DIFFICULTES RENCONTREES

Tout au long de cette étude qui nous a permis de découvrir toutes les complexités des connaissances, attitudes et pratiques du régime alimentaire diabétique dans notre milieu d'étude, nous étions buttés à certaines difficultés qui ont pu retarder d'une manière ou d'une autre son déroulement normal.

Il s'agit de :

· Difficultés financières ;

· Difficultés de déplacement (coût élevé de transport en commun pour les longs parcours et parfois sous un soleil accablant pour atteindre les bibliothèques et sites d'étude).

· Documentation limitée dans les bibliothèques

· Hausse de pris de la saisie et impression des documents.

· Retard de délivraison des recommandations des recherches scientifiques par l'ISTM.

CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS

III.1. PRESENTATION DES RESULTATS

Nos résultats sont exprimés dans les tableaux selon les profils ci-après :

III.1.1. L'identité des enquêtes

Tableau I. : classification des sujets en fonction de leurs tranches d'âge.

Tranche d'âge

Effectif

Pourcentage

20 à 39 ans

12

9,1

40 à 59 ans

54

40,9

60 à 79 ans

66

50

Total

132

100

 
 
 

Ce tableau révèle que la moitié (50%) des diabétiques ayant répondus à notre questionnaire appartenaient à la tranche d'âge de 60 à 79 ans, 41% de la tranche de 40 à 59 ans et 9% de 20 à 39 ans. Ce qui veut dire que la majorité des enquêtés étaient ceux ayant l'âge variant entre 60 à 79 ans.

Tableau II. : Classification des sujets selon leur sexe

Sexe

Effectif

Pourcentage

Masculin

54

40,9

Féminin

78

59,1

Total

132

100

Dans ce tableau il ressort que 40,9% des diabétiques étaient du sexe masculin et 59,1 % du sexe féminin.

Tableau III classification selon le niveau d'étude des répondants

Niveau d'étude

Effectif

Pourcentage

Analphabète

18

13,6

Primaire

30

22,7

Secondaire

72

54 ,5

Universitaire

12

9,1

Total

132

100

Ce tableau montre que 54,5 % des enquêtés étaient de niveau secondaire ; 22,7 % de niveau primaire ; 13,6 % analphabètes et 9,1% de niveau Universitaire.

Tableau IV. Classification selon l'état civil des répondants 

Etat civil

Effectif

Pourcentage

Marié(e)

96

72,7

Divorcé(e)

6

4,5

Veufs (ves)

30

22,7

Total

132

100


Ce tableau révèle que sur 132 diabétiques ayant répondu à notre questionnaire 72,7% étaient mariés ; 22,7 % veufs (ves) et 4,5 % divorcés(es).

Tableau V. Classification des sujets en fonction de leurs activités professionnelles.

Activités professionnelles

Effectif

Pourcentage

Fonctionnaires

36

27,2

Cultivateur

12

9,1

 
 
 

Débrouillard

30

22,7

Chômeur

54

40,9

 
 
 

Total

132

100,0%


De ce tableau nous retenons que 40,9 % des enquêtés étaient chômeurs, 27,2% fonctionnaires, 22,7% débrouillards et 9,1% cultivateurs.

III.1.1. Variables étudiés

Tableau VI. Classification des répondants en fonction de la connaissance ou non du régime alimentaire diabétique

Connaissance du régime

Effectif

Pourcentage

OUI

114

86,3

NON

18

13,6

Total

132

100

Ce tableau révèle que 86,3 % diabétiques ayant répondu à notre questionnaire connaissaient certains aliments du régime alimentaire et 13,6 % des enquêtés n'ont pas de connaissance sur cela.

Tableau VII. Classification des répondants en fonction de leur connaissance exacte ou non des aliments permis selon les types de leurs diabète.

Connaissance des aliments permis

Effectif

Pourcentage

OUI

36

27,7

NON

96

72 ,7

Total

132

100


Ce tableau nous amène à noter encore que 72,7 % des répondants ne connaissaient pas exactement les aliments permis aux diabétiques selon les types de leurs diabète, c'est seulement 27,7% qui en connaissaient. .

Tableau VIII. Classification des répondants en fonction de la connaissance des aliments non permis selon les types de leurs diabètes.

Connaissance des aliments non permis

Effectif

Pourcentage

OUI

36

22,7

NON

96

72 ,7

Total

132

100


Ce tableau nous amène à noter que 72,7 % des répondants ne connaissaient pas exactement les aliments non permis aux diabétiques selon les types de leurs diabète, seulement 27,7% qui connaissaient avec exactitude.

Tableau IX. Classification des sujets en fonction des lieux d'acquisition des connaissances

Lieu d'acquisition des connaissances

Effectif

Pourcentage

Milieu hospitalier

120

90,9

Autres

12

9,1

Total

132

100


Nous constatons ici 90,9% des répondants qui avaient acquis cette connaissance en milieu hospitalier et seulement 9,1% de ceux qui n'avaient pas d'information de ce genre.


Tableau X. Classification de nos sujets selon leurs attitudes devant la prise quotidienne des médicaments.

Attitudes la prise quotidienne de Mxs.

Effectif

Pourcentage

Se sentir soulagé

60

45,5

Être gêné

72

54,5

Total

132

100

Nous constatons que 54,5 % des enquêtés se sentent gênés pour la prise quotidienne des médicaments et 45, 5% se sentent soulagés.

Tableau XI. Classification des répondants en fonction de leur contrôle ou non de la glycémie

Contrôle régulier de la glycémie

Effectif

Pourcentage

OUI

72

54,5

NON

60

45,5

Total

132

100

D'après ces données, 54,5% des diabétiques ayant répondu à notre questionnaire contrôlent régulièrement leur glycémie 45,5 % le faisaient irrégulièrement.

Tableau XII. Classification des répondants en fonction des causes d'irrégularité du contrôle de la glycémie.

Causes d'irrégularité

Effectif

Pourcentage

Manque d'argent

48

80

Autres

12

20

Total

60

100

80 % des diabétiques d'irrégularité de contrôle de la glycémie manquent l'argent et 20% évoquent autres causes.

Tableau XIII. Classification des répondants en fonction du respect ou non du régime alimentaire diabétique.

Respect du régime

Effectif

Pourcentage

OUI

108

81,8

NON

24

18,1

Total

132

100

Ce tableau révèle que 81,8 % de s répondant disaient qu'ils respectent ce régime alimentaire et 18,1% ne respectent pas.

Tableau XIV. Classification de nos sujets en fonction de leurs fréquences des repas. 

Fréquence des repas

Effectif

Pourcentage

Une fois par jour

42

31,8

Deux fois par jour

66

50

trois fois ou plus par jour

18

13,6

Aucune fois par jour

6

4,5

 
 
 

Total

132

100

L'analyse de ces résultats nous amène à déclarer que la moitié des répondants soit 50 % prennent deux fois de repas par jour, 31,8% prennent une fois de repas par jour, seulement 13,6% de 3 fois et 4,5 % d'aucune fois de repas par jour.

Tableau XV. Classification des répondants en fonction de la rythmicité des prises alimentaires.

Rythme

Effectif

Pourcentage

Régulier

18

13,6

irrégulier

114

86,4

Total

132

100

De ce tableau il ressort que 86,4% ont un rythme irrégulier des prises des repas, seuls 16,6 ont un rythme régulier.

III. 2.DISCUSSION DES RESULTATS

Dans le traitement des données recueillies en rapport avec les tranches d'âge (tableau I), la moitié soit 50 % des diabétiques étaient de la tranche d'âge de 60 à 79 ans, 41% de 40 à 59 ans et 9% de 20 à 39 ans. Ceci se justifie par le fait qu'à partir de 40 et surtout à 60 ans le pancréas vieillit est se sclérose, les cellules des îlots de Langherans s'atrophient et la tolérance au glucose diminue. D'ailleurs, si on s'en tient aux définitions de l'OMS, un grand nombre de personnes de plus de 60ans seraient diabétiques même si elles ne présentent aucun symptôme.

Durant notre présence à la clinique diabétique armée du salut, les femmes étaient plus nombreuses à être enquêtées à 59,1% que les hommes à 40,9% (Tableau II), D'après KOURTA , 2008, les principales raisons en cause sont liées à l'obésité qui influe à 70% sur la santé des femmes et les exposent aux complications de diabète, en suite les facteurs liés aux troubles physiques. Selon HENRICHS, 2009, une série d'aspect socio culturel et économique du fardeau discriminatoire du diabète pèse sur les femmes dans quasiment toutes les régions du monde.

Dans le traitement des données en rapport avec le niveau d'étude (Tableau III), 54,5% des répondants sont de niveau secondaire, 22,7% de niveau primaire ; 13, 6% d'analphabètes et 9,1% de ceux du niveau universitaire. Ça se justifie par le fait que dans les pays en développement, le taux d'analphabétisation est élevé.

Concernant la variable état civile, les résultats obtenus dans le tableau IV révèle 72,7% des diabétiques mariés ; 22,7% des veufs (ves); 4,5% des divorcés.

Le tableau V montre 40,9% des diabétiques chômeurs ; 27,2% fonctionnaires ; 22,7% débrouillards et 9,1% cultivateurs. La raison est qu'en RDC, le taux de chômage est plus élevé et occupe selon le rapport de TDH, 2005 la 176e classe sur les 188 pays (Publications de PNUD). La RDC est parmi les pays qui ont le taux de chômage et de sous emploi global les plus élevés, les conditions de travail sont pénibles par la grande majorité bien que l'absence des statistiques ne permet pas de relever des évidences.

De tous les diabétiques enquêtés dans cette Zone de santé, dans le tableau IV, 86,3% connaissaient selon eux le régime alimentaire diabétique ; 13,6% n'en connaissaient pas.

Le Tableau VII révèle que 72,7 % ne connaissaient pas exactement les aliments permis aux diabétiques selon le type de leur diabète et 27,7% connaissaient.

De la connaissance des aliments non permis aux diabétiques selon les types (Tableau VIII), 72,7% ne connaissaient pas avec exactitude et 27 ,7% connaissaient cela.

Le tableau IX révèle que le milieu hospitalier est le principal lieu d'acquisition des connaissances de ce régime (90,9%) et 9,1% d'autres cas.

Les données des Tableaux VI, VII, VIII, IX révèlent que malgré l'éducation nutritionnelle reçue en milieu hospitalier,la majorité des diabétiques ne connaissent pas ce régime parce que les enseignements reçus sont limités.

Devant la prise quotidienne des médicaments antidiabétiques (Tableau X) 54,5% étaient gênés alors que 45,5% se sentaient soulagés pour leur santé. Ceux qui étaient gênés étaient mal préparés psychologiquement ou alors non préparés

54 ,5% des diabétiques contrôlaient régulièrement leur glycémie alors que 45,5% le faisaient irrégulièrement (Tableau XI). Les facteurs économiques en font défaut pour la dernière catégorie car le manque d'argent est la raison principale évoquée (Tableau XII).

Le Tableau XIII indique 81,8% des diabétiques qui disaient qu'ils respectent leur régime alimentaire et 18,1% disaient qu'ils ne respectent pas cela. Selon OUASSILA Salemi, 2010, l'adoption ou non du régime alimentaire ne dépend pas uniquement de la volonté des diabétiques, car l'alimentation ne relève pas uniquement du sanitaire ou du nutritionnel, les malades se révèlent acteurs en déployant leurs propres stratégies face aux contraintes économiques, des rélations familiales et statut du diabète, du changement et résistance des habitudes alimentaires (goût, plaisir, commensalité.).

En ce qui concerne la fréquence des repas (Tableau XIV), la moitié (50%) des répondants avaient une fréquence de 2 repas par jour, 31,8 d'un repas par jour, 13,6 % seulement de 3 fois par jour et 4,5% d'aucune fois par jour. Selon HAMADACHI, 2009 le diabète devient de plus en plus une maladie des pauvres parce qu'il appauvrit. Les difficultés économiques et l'augmentation significative du prix des aliments de base notamment les céréales sont là les causes de ce résultat.

Le Tableau XV révèle en fin que 16,8% des répondants mangent à des heures régulières tandis que 83,3% mangent à des heures irrégulières, la raison est que dans les pays en voie du développement la notion du temps est piétinée et imprévisible d'une part et d'autres part l'indisponibilité de stock alimentaire parce qu'ils mangent au taux du jour.

CONCLUSION

Ce travail sur les connaissances, attitudes et pratiques du régime alimentaire diabétique dans la Zone de santé de Katoka était réalisé dans le but d'y connaitre le niveau de connaissances, attitudes et pratiques du régime alimentaire diabétiques.

Pour atteindre cette finalité, les objectifs spécifiques ci-après ont été retenus : Constituer le questionnaire d'enquête, décrire les caractéristiques sociaux-démographique des enquêtés, déterminer le niveau des connaissances des enquêtés sur le régime alimentaire diabétique, identifier les attitudes et pratiques des enquêtés face au régime alimentaire diabétique, saisir leur logique et motivations du suivi ou non du régime alimentaire.

Après analyse, les résultats suivants sont retenus, 86,3% pensaient connaître ce régime, ce qui n'est pas le cas car 72,7% ne connaissaient exactement ni aliments permis ni aliments non permis aux diabétiques alors que la majorité soit 90,9% avaient reçu l'éducation nutritionnelle sur ce point en milieu hospitalier. 81, 1% pensaient respecter ou pratiquer cela alors que la fréquence de leurs repas était insignifiante (1 à 2 fois de repas par jour) et la rythmicité de leur repas était irrégulière chez 83, 3%. Les diabétiques des tranches d'âge de 60 à 79 ans étaient plus nombreux (50%) suivis de ceux de 40 à 59 ans (40, 9%). Les deux sexes étaient touchés mais avec prédominance féminine (59,1%) que masculine 40,9%). Ceux du niveau secondaire sont les plus touchés à 54,5% que ceux du niveau primaire, universitaire et analphabètes.

Au regard de ces résultats, nous suggérons :

v Aux autorités politico Administratives :

- De multiplier les Centres de santé de prise en charge de diabète.

- De former le personnel pour cette fin.

v Aux corps soignants

- D'enseigner continuellement tous les principes du régime alimentaire selon les catégories ou types de diabète.

- D'instaurer le système de test de la glycémie à tous les malades qui consultent pour rechercher et dépister les diabétiques qui s'ignorent.

- Faire le dépistage précoce de diabète gestationnel à la CPN.

v Au diabétique et leurs familles :

- De respecter les mesures hygiéno-diététiques ainsi que les activités physiques en plus du traitement médical pour retarder la survenue des complications.

- De s'approprier de la prise en charge en respectant le protocole prescrit.

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222- le diabète de type 1-chups-jussieu.

Annexes









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"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"