I.2.1.4. L'influence des structures
socioculturelles
Cette théorie est soutenue par le psychologue Katona d'après qui, les causes premières de
l'inflation sont d'ordre psychologique en raison du rôle
prépondérant des anticipations. Pour lui, les individus sont
convaincus que le processus est cumulatif et sans fin (phénomène
de spirale). Les prévisions sont auto réalisation : les
anticipations créent les conditions de leur réalisation et
renforcent la croyance dans la poursuite de l'inflation. Les contagions
mimétiques y participent également.
I.2.1.5. L'influence des structures
institutionnelles
D'après la théorie relationniste, les
institutions économiques et politiques d'un pays peuvent
également être considérées comme facteurs influents
de la hausse des prix à travers ce qu'elle appelle le mode de
régulation. De la multitude des régulations praticables a priori,
dans le cas d'une économie capitaliste, deux sont
privilégiées : la régulation concurrentielle et la
régulation monopolistique. Mais l'inflation actuelle s'explique
uniquement en référence à ce deuxième type de
régulation. En effet, dans la régulation monopolistique ou
administrée, apparaissent des nouvelles formes institutionnelles :
concentration financière, structure oligopolistique de
l'économie, conventions collectives. D'une manière ou d'une
autre, ces nouvelles structures institutionnelles entraînent des
procédures particulières de formation des prix et de
salaires : prix rigides, salaires nominaux déterminées par
des conventions collectives, prix du monopole, impliquant un relâchement
de la contrainte monétaire avec le développement du
crédit.
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