B.P.2012
KISANGANI
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
Département des sciences
économiques
LES IMPORTATIONS ET L'INFLATION EN RDC
DE 1980 à 2016
251658240OPTION : ECONOMIE MONETAIRE
Mémoire présenté et soutenu
publiquement en vue de l'obtention de grade de licence sciences
économiques
Par :
PIVA ASALOKO Prince
Sous la direction du :
Prof. KITOKO LISOMBO
Année académique : 2018-
2019
251659264
INTRODUCTION
Le débat sur les déterminants de l'inflation est
au coeur de toutes banques centrales, non seulement parce que la maitrise de
l'inflation est l'un de leurs objectifs privilégiés depuis les
années soixante-dix, mais aussi et surtout en raison du rôle que
jouées les banques centrales dans la régulation des tensions
inflationnistes.
L'outil monétaire peut en effet représenter un
bon instrument de stimulation de l'activité et de lutte contre la vie
chère lorsque les mécanismes de transmission de la politique
monétaire sont fonctionnels. La maitrise des sources de l'inflation
s'avère donc primordiale à la compréhension des
stratégies et orientations des politiques monétaires, car il
serait vain pour une quelconque banque centrale de chercher à stabiliser
les prix sur lesquels elle n'a aucune, ou très peu d'influence.
Ceci est d'autant plus important que les chocs sur les prix
peuvent revêtir une forme transitoire ou permanente et nécessiter
selon les cas, l'intervention ou non de la banque centrale.
Cependant, selon le principe de « neutralité de la
monnaie » il est généralement admis qu'à long terme,
la politique monétaire n'a d'incidence que sur le niveau
général des prix et non sur le secteur réel (production,
chômage) (BANICHONS, R et PERIS, 2007). L'une des conséquences de
ce consensus largement partagé en économie est que, les
décisions de politiquemonétaire ne peuvent pas efficacement
résoudre un problème d'inflation à court terme qui
seraitplutôt causé par des facteurs autres que la monnaie.
D'une manière spécifique, il est
généralement admis, qu'à long terme, l'inflation est un
phénomène monétaire, causée par une grande
création de la monnaie (MILTON F, 1956). Cette vision monétariste
a d'ailleurs conduit plusieurs banques centrales dansles années 70, en
rapport avec la situation de stagflation observée durant cette
période, à opter pourune stratégie de contrôle de
l'évolution de l'offre de monnaie, afin de garantir l'objectif de
stabilitédes prix qu'elles s'étaient fixé.
À court terme par contre, il est reconnu que
l'évolution du niveau général des prix
seraitinfluencée par des déterminants tels que les variations de
la demande et de l'offre globale, l'évolutiondes cours de
matières premières, les mutations technologiques, les contraintes
de change,les chocs climatiques (Blinder, 1982 ; Loungani et Swagel, 2001 ;
Fischer et al, 2002 ; Catao et Toroness, 2005 ; Diouf, 2007 ; Barnichon and
Peiris, 2008 ; Kinda, 2011).
Des facteurs sociologiques, institutionnels, naturels et
sociopolitiques peuvent également impacter le niveau des prix tant
à court qu'à long terme et surtout lorsqu'il s'agit des pays
endéveloppement. Certains de ces facteurs seraient dus aux
difficultés qu'ont les gouvernements à impulser une croissance
économique forte et durable avec des institutions fortes (BIKAI. T,
2011, P11).
Cependant, la complexité visible dans le présent
contexte n'a pas laissé unanimes les passionnés de la science. Ce
qui conduit à l'éclosion du champ d'investigation axé sur
le phénomène de l'inflation.
1. REVUE DE LA LITTERATURE
La revue de la littérature économique fait
ressortir aussi bien au plan théorique qu'empirique un débat sur
l'impact de la politique monétaire sur l'activité
économique.
Sur le plan théorique, les néoclassiques
affirment que la monnaie n'a aucune influence sur les variables réelles,
elle serait donc neutre ; ainsi toute action monétaire est sans
effet sur l'activité économique et conduit uniquement à
l'inflation. Cette position est formalisée par Irving FISHER (1911) dans
la théorie quantitative de la monnaie.
Cette analyse sera remise en cause par John Maynard KEYNES
(1936) qui a mis en évidence le fait que les économies modernes
sont marquées par l'incertitude. Pour lui, la monnaie est active et doit
répondre aux besoins de l'économie. Il fonde donc la
possibilité d'une politique monétaire expansionniste pour
stimuler l'activité économique.
L'analyse Keynésienne sera quelque peu nuancée
par l'école monétariste et notamment Milton FRIEDMAN (1968) pour
qui, les effets de la politique monétaire ne sont que transitoires, elle
donc neutre à long terme. Il préconise donc une politique
monétaire fondée sur des règles strictes arrimant la
croissance de la masse monétaire à la croissance de la
production.
Ce débat va se prolonge sur le plan empirique par
plusieurs études en l'occurrence, celle de Caleb MUKADI (2010) dans son
article « RDC : l'inflation n'est que
monétaire ? » qui se demande quelle serait l'origine
de l'inflation congolaise pendant tout le processus inflationniste des
années 1990
Il ressort de cette étude que les facteurs non
monétaires qui sont à la base de l'inflation pendant les
années 1990.
Ces facteurs sont L'extraversion élevée de
l'économie congolaise qui fait que celle-ci reçoit beaucoup plus
des biens et services de l'extérieur et qui rend très
exposée à l'inflation importée ; une
hyper-fragmentation de l'espace économique national engendrant des
écarts des prix à l'intérieur du pays ;
l'étroitesse du secteur des échanges marchand
caractérisé par une distribution
« poissonnière » ; le climat des affaires
délétères de la RDC induit que l'offre peine à
émerger d'où une inflation par manque d'offre et de
concurrence ; Eventail étroit de financement des déficits
publics qui souvent tentent le gouvernement de céder à la
séduction de financement monétaire qui mal utilisé n'est
porteur que des germes inflationnistes.
LIOTO NGANDI (2012), a parlé de
« l'analyse de quelques aspects de la politique monétaire
de la banque centrale du Congo et ses effets sur l'économie
nationale » qui s'est employé à critiquer d'une
manière synthétique quelques aspects ayant trait à la
politique monétaire de la BCC et son impact sur l'économie
réelle.
A l'issu de ses investigations, il a abouti aux
résultats suivants Le fait que la BCC aïe perdu son autonomie
dans la conduite de la politique monétaire et la maitrise de ses
instruments, la masse monétaire s'est accrue d'une manière
spectaculaire de 150% à 493% entre 1998 et 2003 ; les
déficits budgétaires ont été financés
essentiellement par la création monétaire sans contrepartie
(planche à billet) avec comme conséquence l'inflation
galopante ; la croissance est reste négative pendant la
période sous étude, en 1998 la récession été
de l'ordre de -1,7% et en 1999 de -4,3% avant de chuter encore en 2000 de -6,2%
plongeant ainsi le pays dans une instabilité économique politique
sans pareil.
NGANDU LISIMO(2014)a traite de « la politique de
l'autorité face à la dépréciation du CDF :
enjeux et conséquences » sa préoccupation majeure
était de ressortir les causes de l'inefficacité de la politique
monétaire en RDC ainsi que les conséquences que court
l'économie nationale.
Il a abouti aux résultats selon lesquels,
L'inefficacité de la politique monétaire était due
à la politique de démonétisation car avant ce
système c'est-à-dire avant 2001, l'année de la mise en
place de la dite politique, la monnaie nationale était stable et la
politique monétaire de la BCC était efficace ; le taux
d'appréciation de CDF était passer de 744,5% à 527,5% en
2001 ; de 16,7% en 2002 ; de -9,9% en 2003 ; 17,9% en
2004 ; -6,4% en 2005 ; 16,6 en 2006 ; -4,7% en 2007 ; 16,2%
en 2008 et 32,5% en 2009 traduisant l'instabilité de la politique
monétaire en RDC, en ce qui concerne les conséquences sur
l'économie nationale, il y a notamment l'instabilité
monétaire qui conduit inévitablement à la
démonétisation de la monnaie nationale.
Eu égard à tout ce qui précède,
l'on comprend que tous se préoccupentsur l'inflation, en orientant leurs
problématiques sur les implications des activités
économiques ainsi que la mise en place d'une politique monétaire
et de stabiliser le niveau général des prix en RDC, donc ils
s'attaquent au problème de l'inflation en aval.
Pour notre part, il est non seulement question de ressortir
les déterminants clé de l'inflation, mais aussi
d'étudiercomment l'importation induit le niveau d'inflation en RDC de
1980 à 2016.Pour y parvenir, la présenteétudes'appuie sur
modèlethéorique développe par J.H. STOCK et M. W. WATSON
(1999) pour évaluer la pertinence des indicateurs d'inflation aux
Etats-Unis entre 1959 et 1997 tout en adaptant ce modèle aux
spécificités de la RDC a l'instar de MUNGAZA (2014).
PROBLEMATIQUE
L'inflation demeure l'un des paramètres majeurs
perturbant l'économie d'un pays. En effet, l'inflation de nos jours est
la source de la vie chère dont l'une des conséquences
étant la baisse du pouvoir d'achat.L'économie de la
République Démocratique du Congo est parmi les plus
médiocres économies africaines, malgré ses multiples et
diverses ressources.
Considérée pourtant comme scandale
géologique, le sol et le sous-sol ne permettent pas d'effacer le
paradoxe d'un pays potentiellement riche mais pauvre en
réalité.Il convient d'ajouter que l'histoire moderne a
été marquée par une phase de très forte inflation
ayant laissé des traces importantes dans les pays
développés et surtout l'Allemagne qui arrive jusqu'à subir
l'hyperinflation après la première guerre mondiale.Ce qui
conduitles dirigeants monétaires en Europe à insérer la
lutte contre l'inflation au coeur des missions de la banque centrale
Européenne.
Par ailleurs, dans les années 1973 et 1979, les chocs
pétroliers ont fait craindre un moment le retour de cette hyperinflation
aux conséquences désastreuses sur la sphère
économique réelle. En République Démocratique du
Congo par exemple, certains organismes comme la FAO, soutiennent que
l'inflation a atteint des niveaux catastrophiques soit de 8,800% en
1993 et de 6000% en 1994.
Elle a néanmoins diminué nettement en 1995
(370%)1(*).Mais la nouvelle
guerre de 1998, interrompit ces efforts, provoquant ainsi une nouvelle hausse
des prix. En 1999, les prix grimpèrent de 284,9 %. Les besoins de
financement du secteur public étaient alors évalués
à 8,8% du PIB.
Cette tendance à la surchauffe des prix
intérieurs est à la base de la dollarisation de l'économie
et de la désarticulation du système financier. L'importance de
l'inflation à trois chiffres a contribué à laminer le
pouvoir d'achat des ménages et amenuisé sensiblement la
capacité des entreprises à créer des emplois. Cette
situation d'accroissement effrénée des prix des biens et services
a fini par renforcer la corrélation entre les tensions inflationnistes
et la flambée du taux de change.
Tous ces facteurs ont pour conséquences de faire de la
République Démocratique du Congo le pays où le coût
de la vie est parmi les plus élevés du monde à cause de
l'hyperinflation (FLORENT MUKENDI, 2016).L'impact de l'inflation sur les pays
en voie de développement en général, et de la
République Démocratique du Congo en particulier trouve
l'explication, d'une part dans diverses variables macroéconomique telles
que le financement du déficit budgétaire de l'Etat, de mouvement
du taux de change, la redistribution du revenu, etc.
Ainsi, vu la situation économique que traverse la
République Démocratique du Congo caractérisée par
l'inflation, une préoccupationinquiétante se pointe donc par
rapport aux facteurs sources d'inflation. Dou les questions :
- Commentl'importation induit le niveau d'inflation en RDC
dans la période sous étude ?
- Quelles seraient les implications de l'inflation en RDC sur
la masse monétaire, le taux de change, le déficit
budgétaire et le PIB ?
La recherche des réponses à ces deux
préoccupations constitue l'essentiel de notre travail.
2. HYPOTHESES
La proposition des réponses que nous apportons aux
questions que nous nous sommes posées constituant l'objet de notre
recherche est que,en République Démocratique du Congo de 1980
à 2016 L'importation a induit le niveau de l'inflation a la hausse,
pendant cette période l'inflation a impliqué l'accroissement de
la masse monétaire ; l'appréciation dutaux de change ; la
diminution du déficit budgétaire ; la baisse du PIB.
3. OBJECTIFS DU TRAVAIL
En réalisant cette recherche, l'objectif est
d'évalue les effets d'importation sur l'inflation en République
Démocratique du Congo de 1980 à 2016.
De manière spécifique, nous nous proposons
l'objet suivant :
Déterminer l'implication de l'inflation sur la masse
monétaire, le PIB, le taux de change, le déficit
budgétaire, dans l'optique de proposer aux autorités
monétaires d'autres stratégies qu'elles pourront utiliser pour
améliorer la qualité économique afin de stabiliser les
prix des biens et services sur le marché congolais.
4. DEMARCHE METHODOLOGIE
Pour ce faire, une série d'instrument est mise à
notre disposition à pouvoir atteindre le plus rapidement possible
l'objectif. Il s'agit des :
5. TECHNIQUE DE COLLECTE DES DONNEES
Nous avons fait usage de la technique documentaire, technique
web graphique.
5.1. TECHNIQUE DE TRAITEMENT DES DONNEES
Nous avons fait recours au logiciel Eviews10, en faisant
l'usage au modèle vectoriel à correction d'erreur.
5.2. METHODE
Pour atteindre nos objectifs nous avons fait appel à un
modèle économétrique. Dont les données ont
été analysées à l'aide du logiciel Eviews10.
Pour plus de détail il y a tout un chapitre qui est
réserve au cadre méthodologique de l'étude (voir chapitre
2).
6. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Du fait que la maîtrise des sources de l'inflation est
primordiale à la compréhension des stratégies et
orientations des politiques monétaires,et vu que l'inflation reste un
sujet de lamentation en République Démocratique du Congo, cela
nous a poussés à porter nos dévolus sur le sujet en face,
tout en cherchant à constituer une documentation pour les recherches
ultérieures, et fournir aux décideurs tant politiques que
monétaires des pistes de solution pour ce qui est l'orientation des
politiques économiques.
7. D?LIMITATION DU SUJET
La présente étude porte surla République
Démocratique du Congoallant de 1980à 2016.
CANEVA
Hormis l'introduction et la conclusion, le présent
travail porte sur trois chapitres dont, le premier chapitre porte sur la
considération théorique, le deuxième chapitre est
consacré à la présentation des donnes et Cadre
méthodologique, et enfin le chapitretrois porte sur l'analyse et
interprétation des résultats.
CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATION THEORIQUE
La littérature sur le phénomène de
l'inflation est assez abondante mais ce chapitre ne se limitera qu'à une
brève présentation de l'historique de l'inflation et de ses
causes théoriques traditionnelles. Aussi, il fait l'objet de la
présentation de quelques outils de mesure de l'inflation.
I.1.
Historique de l'inflation
Le phénomène de hausse de prix est ancien et
universel, mais il a été net durant le
20e siècle dans les pays industrialisés.
Au 3e siècle, l'Empire romain
occidental a connu une crise grave accompagnée d'une forte hausse des
prix des produits alimentaires. Cette situation a occasionné la mise en
place de la première politique désinflationniste par l'empereur
Dioclétien en 301. Celui-ci, par l'édit du prix maximum,
décida de punir de la peine de mort quiconque augmenterait abusivement
les prix.
Au début du 16e siècle,
apparaît en Espagne une hausse des prix qui se propagera ensuite dans
toute l'Europe. L'économiste de l'époque, Bodin, reliait cette
hausse des prix à l'afflux des métaux précieux en
provenance du Nouveau Monde. Il proposait là une des premières
interprétations quantitativistes de la hausse des prix. La
période de 17-18e siècles a été
caractérisée par des fluctuations et des hausses des prix.
L'épisode le plus remarquable est évidemment celui de la
révolution française. L'inflation enregistrée pendant
cette période en France a son origine dans l'émission des
quantités excessives d'assignat, la monnaie de l'époque, pour
faire face aux dépenses de la révolution.
Au 20e siècle, on peut repérer
deux périodes principales de hausse des prix, à la fois proches
et différentes entre elles : une première période va
de la fin du siècle précédent jusqu'à la crise de
1929, et une seconde correspond à ce qu'il est convenu d'appeler les
Trente Glorieuses, les années 50, 60 et 70. En effet, la période
1895-1920 est celle de la nouvelle révolution industrielle s'appuyant
sur de nouvelles sources d'énergie (l'électricité et le
pétrole) ainsi que les nouvelles matières premières, en
particulier l'aluminium. Il s'agit de la naissance de trois grandes branches
industrielles qui vont marquer l'époque : l'industrie du
matériel électrique, l'industrie chimique et l'industrie
automobile.
D'une façon générale, il y a
jusqu'à la fin des années 20 un essor remarquable de la
production industrielle reposant sur un développement de
l'investissement lourd, sur une intégration rapide du progrès
technique dans l'appareil de production et sur une hausse sensible des salaires
nominaux. Cette augmentation de la production s'accompagne d'une hausse des
prix, la corrélation entre les fluctuations de l'activité
économique et les variations des prix apparaissant avec
netteté.
D'après Niveau, on peut distinguer, dans
l'après-guerre deux périodes : l'une qui va du début
des années 60, où l'inflation qui accompagne la croissance reste
modérée, l'autre qui démarre peu avant les années
70 et se termine avec le deuxième choc pétrolier (1979),
où l'inflation s'accélère alors que la croissance
économique s'essouffle.
La première période de croissance et d'inflation
rampante (1950-1970) est essentiellement caractérisée
par la permanence de l'expansion économique et l'apparition de
plusieurs crises inflationnistes que les gouvernements de l'époque ont
tenté de contrôler avec les moyens traditionnels que sont :
le blocage des prix, le contrôle du crédit et la compression des
dépenses publiques. En France par exemple, on a relevé des taux
d'inflation de 12,5 %, 21,6 % et 10 % respectivement en 1950, 1951 et 1958.
La deuxième période est celle de
l'accélération de l'inflation dans les années
70. Depuis 1972, on constate une accélération de
l'inflation dans la plupart des pays industriels occidentaux. La hausse des
prix à la consommation est en moyenne de 4,2 % pour les neuf pays de la
CEE et de 3,9 % pour les pays de l'OCDE au cours de la période
1962-1972. En 1973, la hausse des prix atteint 8,3 % pour les pays de la CEE et
7,9 % pour les pays de l'OCDE. En 1974, ces deux pourcentages
s'élèvent respectueusement à 12,6 % et 13,3 % mais les
taux d'inflation relatifs des USA et du Royaume-Uni se situent respectivement
à 12, 2 % et 25 %. L'ouverture des frontières et la
généralisation du flottement des monnaies vont, à partir
de cette décennie, contribuer à une mondialisation et à
une uniformisation des taux d'inflation parmi les grands pays
industrialisés. Mais cette tendance inflationniste sera renversée
dans la plupart de ces pays vers le milieu des années 1980. Des mesures
budgétaires et des politiques monétaires audacieuses
engagées au début de la décennie, combinées
à la baisse brutale du prix du pétrole et des matières
premières, ont permis de retrouver des taux annuels d'inflation de moins
de 4 %.
Les statistiques récentes mettent en exergue une nette
différence en matière d'inflation entre les pays
industrialisés et les pays en développement (PVD) ou en
transition. D'après le FMI (Fonds Monétaire International), en
1992, alors que le taux moyen d'inflation se situait à 3,2 % dans les
pays industrialisés, il s'élevait à 35,7 % pour les PVD et
681,2 % pour les pays en transition. En 1996, ces chiffres sont redescendus
respectivement à 1,9 %, 13,3 % et 41,3 %.
I. 2. Causes théoriques et
traditionnelles de l'inflation contemporaine
Définie comme une hausse du niveau
général des prix, l'inflation est un phénomène
apprécié très subjectivement par des économistes
voire le grand public. Les explications de l'inflation les plus
répandues sont en termes de déséquilibres réels ou
monétaires de l'économie et de l'évolution des structures
économiques ou socioculturelles.
I.2.1. Inflation comme
déséquilibre réel
Les explications de l'inflation relatives au
déséquilibre réel de l'économie peuvent être
regroupées en deux grandes catégories : celles qui voient
l'origine de l'inflation dans la demande et celles qui
soutiennent qu'elle est le fait des coûts de production,
donc de l'offre.
I.2.1.1 L'inflation par la demande
D'après Goux, on parle de l'inflation par la demande
lorsque, globalement, la demande de produits excède durablement l'offre
sur les marchés. L'excès de demande peut avoir plusieurs
origines : accroissement des dépenses publiques avec déficit
budgétaire ; accroissement des dépenses de consommation des
ménages dû à une hausse des salaires ou au
développement excessif du crédit ; accroissement des
dépenses d'investissement des entreprises financés par le
crédit bancaire sans épargne préalable ;
accroissement des revenus provenant d'un excédent de la balance des
paiements. Quant à l'insuffisance de l'offre, elle peut résulter
de différents facteurs : plein emploi ; absence de
capitaux ; insuffisance des stocks ou inélasticité de la
production ; pénuries ; blocage des importations. Face
à cette situation, une hausse des prix est inévitable pour
rétablir l'équilibre sur le marché des biens et
services.
I.2.1.2. L'inflation par les coûts
Selon les tenants de cette théorie, la hausse des prix
serait provoquée par des hausses excessives des coûts de
production. Les coûts les plus souvent mis en cause sont le prix des
matières premières, les charges financières et fiscales,
les salaires et charges sociales. Cette approche explique le fait que, dans
certains cas, l'inflation perdure même en situation de demande
défaillante, de récession ou de sous-utilisassions des
capacités de production. D'après cette théorie, les
salaires et les charges sociales sont responsables à partir de la
différence entre leur augmentation et celle de la productivité.
L'impact sur l'inflation dépend de leur part dans les charges de
l'entreprise et est fonction de l'excédent de leur hausse sur celle de
la productivité. Quant aux coûts des matières
premières, plus particulièrement ceux des produits
pétroliers, ils agissent dans le processus inflationniste par deux
effets :
Ø Un effet mécanique qui débute par la
hausse immédiate des prix intérieurs des hydrocarbures et la
propagation de ce choc s'étend à toute
l'économie ;
Ø Un second effet sur les prix provenant de la
réaction de certains agents qui cherchent à se prémunir
contre ces chocs (les producteurs effectuent une augmentation des prix
supérieure à celle de l'effet mécanique).
I.2.1.3. L'inflation de croissance
Plus généralement, en période de
croissance économique, la demande de biens de consommation et de biens
d'investissement est forte, les salaires et la plupart des coûts sont
élevés, et le chômage est faible ; on risque donc de
connaître une situation de « surchauffe
économique » et de tensions inflationnistes. La théorie
keynésienne, qui explique les prix par les coûts salariaux,
considère que les prix sont stables ou orientés à la
baisse en période de sous-emploi, mais qu'il existe des tensions
inflationnistes à proximité du plein emploi. Le risque
d'inflation n'existerait qu'en situation de plein emploi, ce serait une
conséquence de la « surchauffe économique ».
L'explication keynésienne consiste finalement à considérer
que l'inflation est un résultat plus moins inéluctable de la
croissance économique et des hausses des salaires qu'elle engendre.
I.2.1.3. L'influence des structures
économiques
Les structures économiques ont d'une manière ou
d'une autre une certaine influence sur l'inflation et cela peut s'expliquer de
la manière suivante.
Ø D'après de nombreux auteurs, l'inflation est
due au pouvoir de fixer les prix dont disposent les structures oligopolistiques
dans certains pays. Pour les entreprises oligopoles, le prix n'est plus
déterminé par la loi du marché mais une variable
fixée par elles-mêmes en fonction de leurs propres
critères ;
Ø Les banques sont aussi indexées comme facteurs
influents de la hausse des prix par les monétaristes qui voient en la
monnaie la cause essentielle, sinon unique, de l'inflation. Pour ces auteurs,
les banques contribuent au processus de l'inflation par le flux du pouvoir
d'achat supplémentaire qu'elles injectent dans l'économie
à travers les crédits accordés aux agents
économiques.
Ø La troisième explication est donnée par
le rôle de l'environnement international dans le processus
inflationniste. La hausse du coût des produits importés peut
s'analyser comme une inflation par les coûts. La hausse brutale du prix
de pétrole en 1973 en est un exemple. Tout excès de demande
extérieure peut également être analysé comme une
inflation par la demande telle que nous l'avons présentée
précédemment.
Ø La quatrième explication est donnée par
l'influence des structures industrielles de production sur l'inflation. En
effet, lorsque l'appareil de production est obsolète ou inadapté,
il est dans l'incapacité de répondre rapidement à la
demande ; la seule réponse possible est la hausse des prix. Il
s'agit là d'une inflation par l'insuffisance de l'offre face à la
demande.
I.2.1.4. L'influence des structures
socioculturelles
Cette théorie est soutenue par le psychologue Katona d'après qui, les causes premières de
l'inflation sont d'ordre psychologique en raison du rôle
prépondérant des anticipations. Pour lui, les individus sont
convaincus que le processus est cumulatif et sans fin (phénomène
de spirale). Les prévisions sont auto réalisation : les
anticipations créent les conditions de leur réalisation et
renforcent la croyance dans la poursuite de l'inflation. Les contagions
mimétiques y participent également.
I.2.1.5. L'influence des structures
institutionnelles
D'après la théorie relationniste, les
institutions économiques et politiques d'un pays peuvent
également être considérées comme facteurs influents
de la hausse des prix à travers ce qu'elle appelle le mode de
régulation. De la multitude des régulations praticables a priori,
dans le cas d'une économie capitaliste, deux sont
privilégiées : la régulation concurrentielle et la
régulation monopolistique. Mais l'inflation actuelle s'explique
uniquement en référence à ce deuxième type de
régulation. En effet, dans la régulation monopolistique ou
administrée, apparaissent des nouvelles formes institutionnelles :
concentration financière, structure oligopolistique de
l'économie, conventions collectives. D'une manière ou d'une
autre, ces nouvelles structures institutionnelles entraînent des
procédures particulières de formation des prix et de
salaires : prix rigides, salaires nominaux déterminées par
des conventions collectives, prix du monopole, impliquant un relâchement
de la contrainte monétaire avec le développement du
crédit.
I .2.2. Inflation comme déséquilibre
monétaire
Cette approche de l'inflation en termes de
déséquilibre monétaire est celle des monétaristes
dont un des principes généraux est : l'inflation a
essentiellement pour origine un taux d'expansion monétaire trop
élevé par rapport au taux de croissance réel de
l'économie. Elle repose sur les hypothèses
suivantes :
Ø L'offre de monnaie est exogène
(déterminée par les autorités monétaires) ;
Ø La demande de monnaie est stable ;
Ø L'inflation est « partout et toujours un
phénomène monétaire » dû à
l'augmentation trop rapide de la masse monétaire (moyens de paiement mis
en circulation) ;
Ø Les agents font des anticipations adaptatives qui
diminuent à long terme l'effet des politiques conjoncturelles ;
Ø Il existe un taux de chômage naturel en dessous
duquel l'économie ne peut pas descendre sans déclencher
l'inflation.
Ces hypothèses sont à la base des
différentes formulations de la théorie quantitative de la monnaie
données par Fisher (1911) et les
économistes dits de l'école de Cambridge.
I.2.2.1.Équation de Fisher
MV = PQ.
Selon cette équation, M représente la masse
monétaire, V est la vitesse de circulation de monnaie ou le nombre moyen
d'utilisations de chaque unité monétaire pour effectuer une
quantité d'échanges donnée ; P le niveau
général des prix et Q le volume de la production. D'après
Fisher, V et Q sont constants alors toute hausse de M ne peut
s'équilibrer que par une hausse de P.
I.2.2.2. Equation de l'école de Cambridge
C'est Alfred Marshall de l'école de Cambridge qui, en
1923, a transformé la simple écriture comptable de Fisher en une
fonction de demande de monnaie de la forme suivante :
M = k PY
Dans cette équation, P représente le niveau
général des prix, M est l'encaisse monétaire nominale,
autrement dit, la trésorerie que les individus souhaitent détenir
(c'est pourquoi on parle de demande), Y représente le revenu réel
et le coefficient k traduit la préférence pour la
liquidité des agents économiques. Cette équation fait du
niveau général des prix, la résultante, pour une certaine
production, de l'offre de monnaie et d'une demande de monnaie
représentée par le coefficient k.
I.2.2.3. Le modèle de Milton Friedman
Friedman pour qui, la monnaie doit avoir une place importante
dans l'explication des phénomènes économiques, a
proposé un modèle qui considère que la réallocation
du portefeuille des individus ne va plus se faire simplement entre la
dépense de biens et services et la monnaie, mais entre de nombreux
actifs, financiers ou non.
D'après ce modèle, une hausse brutale de la
quantité de monnaie va rendre excédentaires les encaisses
monétaires et par conséquent, les individus vont modifier la
composition de leur portefeuille financier. Ils vont par exemple acheter des
titres, ce qui entraînera sans doute l'augmentation des prix et inciter
d'autres agents économiques à vendre davantage. Ainsi, de proche
en proche, de nombreux agents économiques seront concernés. Les
actifs financiers devenant plus chers que les actifs non financiers
(immobiliers, par exemple), ces derniers seront alors recherchés et
leurs prix vont croître. Le marché des biens et services est
touché en dernier lieu. La stimulation monétaire se transmet donc
au domaine non monétaire (immobilier, puis biens et services) par
l'intermédiaire du marché financier. L'inflation n'apparaît
vraiment et n'est reconnue en tant que telle qu'à ce
moment-là.
Cette théorie a fait l'objet de plusieurs critiques
portant essentiellement sur ses hypothèses de base. Nombreuses sont les
études empiriques qui remettent en cause le caractère absolu de
la démonstration de Friedman. D'après certains
économistes, en observant la réalité, le caractère
autonome de l'offre ainsi que la stabilité de la demande de monnaie sont
des raisonnements très théoriques. On peut mentionner, par
exemple, le fait qu'il n'est pas toujours facile d'expliquer comment la vitesse
de circulation de la monnaie tend à varier et aussi, le fait que le
stock de monnaie n'est pas toujours contrôlé par la banque
centrale (en particulier dans une économie ouverte avec un taux de
change fixe, les taux d'intérêts doivent s'établir à
un niveau tel que la parité fixe de la monnaie est maintenue).
I.3. Mesure de l'inflation
L'inflation est un phénomène quantifiable dont
le taux est évalué comme la variation du niveau
général des prix d'une
période t-1 à une
période t. Le plus souvent, on la mesure à l'aide
de la variation de deux instruments suivants : le déflateur du PIB
et l'indice des prix à la consommation (IPC).
1.3.1. Le déflateur du PIB
Le déflateur du PIB est défini comme le rapport
du PIB nominal au PIB réel. Il mesure les prix de tous les biens et
services produits dans l'économie. En effet, le déflateur du PIB
ne tient compte que des prix des biens et services produits sur le territoire
national en tenant compte d'un panier de biens et services évolutifs. En
d'autres termes, il tient compte d'un panier de biens et de services qui
évolue au gré de la composition du PIB. Cependant, le
déflateur du PIB n'est pas le meilleur instrument de mesure de
l'inflation car, en fonction du volume et de l'évolution des prix des
importations, il mésestime l'inflation. Toutefois, il faut noter que
d'après les utilisateurs, le biais observé dans l'usage de cet
instrument est habituellement faible.
1.3.2. L'indice des prix à la consommation (IPC)
L'IPC est un indice synthétique qui décrit
l'évolution des prix d'un panier de biens et services entre deux
périodes. Le calcul de cet indice nécessite une période de
base déterminée en effectuant des observations sur
l'évolution des prix des biens et services pendant une période
relativement longue et l'estimation des coefficients budgétaires qui
rentrent dans le calcul de cet indice. L'IPC est l'instrument le plus
utilisé pour mesurer l'inflation malgré le fait qu'il reste
limité. En effet, dans la pratique, ne sont pris en compte dans la
mesure des variations des prix que des biens de consommation et services
achetés par les ménages. Ainsi, les prix des biens
d'équipement tels que logement et services consommés par les
entreprises ou les pouvoirs publics ne sont pas pris en compte dans le calcul
de l'IPC.
La différence entre l'IPC et le déflateur du PIB
réside dans le fait que :
Ø Le déflateur du PIB prend en compte les prix
de tous les biens et services produits dans l'économie, alors que l'IPC
mesure uniquement les prix des biens et services achetés par les
consommateurs ;
Ø Le déflateur du PIB tient compte exclusivement
du prix des biens et services produits sur le territoire national tandis que
l'IPC ne fait aucune exception quant à la provenance des produits
entrant dans son calcul ;
Ø L'IPC attribue des poids fixes aux prix des
différents biens et services (indice de Lapeyre) alors que le
déflateur du PIB utilise des pondérations évolutives.
La préférence de l'IPC dans de nombreuses
études se justifie par le fait qu'il est suivi
régulièrement car calculé mensuellement. Il est donc
facilement disponible. Par contre le déflateur n'est souvent disponible
qu'après des mois, voire une ou des années de retard, à
cause des délais de production des comptes nationaux. En ce qui concerne
l'étude de l'inflation au Congo, nous retiendrons l'IPC comme outil de
mesure de l'inflation.
Au terme de ce chapitre, nous pouvons conclure que nombreuses
sont les causes susceptibles de la naissance d'un processus inflationniste dans
une économie. Mais, ne perdons pas de vue le fait que nombreux sont,
aussi, les économistes qui reconnaissent que l'inflation reste un
phénomène mal connu de la théorie économique, car
il n'est pas facile d'évaluer les coûts engendrés à
l'économie par l'inflation. Par exemple, Romer (1997) affirme que
"les coûts de l'inflation sont mal connus" et Mankiw (2001)
soutient que "l'évaluation des coûts imposés par
l'inflation n'est pas aussi simple qu'il paraît". Il
reste cependant indéniable que l'inflation engendre des coûts
parmi lesquels les coûts d'usure des chaussures (allers-retours plus
fréquents à la banque ou au distributeur des billets), les
coûts de menu liés à la modification des prix et des
salaires nominaux et la mise en place des systèmes d'indexation, les
distorsions fiscales, les coûts les plus
dommageables de l'inflation sont sans doute ceux dus à l'inflation non
anticipée.
CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DES DONNEES ET
CADRE METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE
Dans ce chapitre nous présentons les données
d'une part, et d'autre part nous mettons l'accent sur la méthodologie
suivie pour atteindre les objectifs de la présente recherche.
II.1. PRESENTATION DES DONNEES
Les données que nous présentons portent sur les
agrégats macroéconomiques de la RDC et sont issues de la Banque
mondiale (
www.worldbank.org) et de la
Banque Centrale du Congo pour les données manquantes. Voici ci-dessous
une série chronologique ou une chronique de données relatives aux
facteurs déterminants de notre modèle à savoir :
l'inflation INF, l'importation IMP, la masse
monétaire MM, le taux de change TCH,
le taux de croissance économique TC et le
déficit budgétaire DB.
Tableau n°1 : Présentation des
données
Années
|
INF
|
IMP
|
MM
|
TCH
|
TC
|
DB
|
1980
|
46.62591
|
2.10E+09
|
0.010612
|
9.33E-12
|
2.194913
|
-2.070000
|
1981
|
35.40826
|
2.18E+09
|
0.016130
|
1.46E-11
|
2.350524
|
-7.320000
|
1982
|
36.69970
|
1.82E+09
|
0.028209
|
1.92E-11
|
-0.457678
|
-4.140000
|
1983
|
76.52670
|
2.35E+09
|
0.342171
|
4.30E-11
|
1.411704
|
-1.500000
|
1984
|
52.22701
|
3.49E+09
|
0.062610
|
1.20E-10
|
5.541074
|
-1.440000
|
1985
|
23.82078
|
3.78E+09
|
0.082482
|
1.66E-10
|
0.467851
|
2.980000
|
1986
|
44.40000
|
3.71E+09
|
0.129754
|
1.99E-10
|
4.717210
|
0.490000
|
1987
|
78.67036
|
4.57E+09
|
0.252114
|
3.75E-10
|
2.675642
|
-0.460000
|
1988
|
71.09173
|
5.21E+09
|
0.583635
|
6.23E-10
|
0.470381
|
-7.050000
|
1989
|
104.0652
|
5.22E+09
|
0.977040
|
1.27E-09
|
-1.266051
|
1.810000
|
1990
|
81.29540
|
3.94E+09
|
2.886043
|
2.39E-09
|
-6.568311
|
-8.250000
|
1991
|
2154.437
|
3.67E+09
|
71.82113
|
5.19E-08
|
-8.421051
|
-15.85000
|
1992
|
4129.170
|
2.27E+09
|
2797.037
|
2.15E-06
|
-10.50001
|
-12.06000
|
1993
|
1986.905
|
1.47E+09
|
82600.00
|
2.51E-05
|
-13.46905
|
-13.31000
|
1994
|
23773.13
|
1.10E+09
|
5838930.
|
0.011941
|
-3.899997
|
-2.390000
|
1995
|
541.9089
|
1.50E+09
|
26720830
|
0.070245
|
0.699999
|
0.130000
|
1996
|
492.4419
|
1.42E+09
|
5838930.
|
0.501849
|
-1.023173
|
-0.340000
|
1997
|
198.5167
|
1.09E+09
|
3.28E+08
|
1.313448
|
-5.617047
|
-0.800000
|
1998
|
29.14881
|
1.82E+09
|
8.41E+08
|
1.606660
|
-1.624154
|
-2.840000
|
1999
|
284.8950
|
2.91E+09
|
3.92E+09
|
4.018333
|
-4.270141
|
-5.580000
|
2000
|
513.9069
|
3.30E+09
|
4.51E+10
|
21.81833
|
-6.910927
|
-3.580000
|
2001
|
359.9366
|
2.54E+09
|
6.38E+10
|
206.6175
|
-2.100173
|
-0.060000
|
2002
|
31.52258
|
3.58E+09
|
8.83E+10
|
346.4850
|
2.947765
|
0.920000
|
2003
|
12.87397
|
7.53E+09
|
1.15E+11
|
405.1782
|
5.577822
|
-0.480000
|
2004
|
3.994384
|
7.37E+09
|
2.08E+11
|
399.4758
|
6.738374
|
-1.120000
|
2005
|
21.31682
|
7.30E+09
|
2.57E+11
|
473.9080
|
6.135151
|
-0.870000
|
2006
|
13.05270
|
8.04E+09
|
4.02E+11
|
468.2788
|
5.320981
|
-0.860000
|
2007
|
16.94510
|
1.05E+10
|
6.05E+11
|
516.7499
|
6.259470
|
-1.080000
|
2008
|
17.30138
|
9.73E+09
|
9.39E+11
|
559.2925
|
6.225900
|
-0.250000
|
2009
|
2.800000
|
7.22E+09
|
1.47E+12
|
809.7858
|
2.855060
|
0.500000
|
2010
|
7.100000
|
9.94E+09
|
1.98E+12
|
905.9135
|
7.078889
|
1.280000
|
2011
|
15.31652
|
1.04E+10
|
2.40E+12
|
919.4913
|
6.864630
|
-0.800000
|
2012
|
9.721828
|
9.63E+09
|
2.90E+12
|
919.7550
|
7.157860
|
1.500000
|
2013
|
1.632925
|
2.58E+10
|
3.44E+12
|
919.5659
|
8.449761
|
-0.200000
|
2014
|
1.243039
|
2.80E+10
|
3.95E+12
|
925.2263
|
9.470288
|
-0.300000
|
2015
|
0.744199
|
2.62E+10
|
4.32E+12
|
925.9850
|
6.916188
|
-0.400000
|
2016
|
2.885851
|
2.51E+10
|
5.25E+12
|
1010.303
|
2.400000
|
-1.200000
|
Source : Banque Mondiale et BCC
Le tableau ci-dessus nous fournit les différents
chiffres concernent nos variables précitées plus haut. Il
contient les données brutes qui font l'objet de notre analyse.
Par ailleurs, nous présentons aussi graphiquement les
différentes variables du modèle afin de cerner leur
évolution à travers le temps, et de rechercher les causes qui
sont à la base de l'allure des courbes représentatives de ces
différentes variables
Evolution de l'inflation de la RDC de 1980 à
2016
Source : nos analyses à partir du tableau
N°1
Figure n°01 : Evolution de l'inflation en
RDC
La variable inflation, pour la période sous examen,
présente trois allures d'évolution. De 1980 à 1990, l'on
observe une stabilité du niveau général des prix suivis
par une augmentation remarquable de 1990 à 1994 causée par les
effets de la mise en place de politique économique inadéquate
avant d'assister à la quasi stabilité du niveau
général des prix pour la période allant de 1995 à
2016. Ce quasi stabilité du niveau général des prix est
dû à l'amélioration du climat des affaires, à la
bonne gouvernance ainsi qu'à un bon cadrage des agrégats
macroéconomiques ; bref il s'agit de soucis de l'Etat dans sa
fonction de stabilisation de s'employer généralement à
répondre aux chocs qui éloignent l'économie de son
équilibre.
Evolution de l'importation en RDC de 1980 à
2016
Source : Nos analyses à partir du tableau
n°1
Figure n°2 : Evolution de l'importation en
RDC
Il s'observe généralement sur la figure de la
variable importation une tendance à la hausse hormis la période
allant de 1990 à 1997 marquée par l'hyperinflation. Cette
tendance à la hausse s'explique par l'augmentation du PIB (relancement
de l'activité économique) nécessitant l'acquisition des
biens d'équipement lesquels sont importés en RDC.
Evolution de la masse monétaire en RDC de 1980
à 2016
Source : Nos analyses à partir du tableau
n°1
Figure n°3 : Evolution de la masse
monétaire en RDC
En observant cette figure, il ressort que la masse
monétaire a connu une tendance à la hausse durant la
période sous étude. Cette situation peut s'expliquer par le souci
des autorités publiques de relancer l'activité
économique.
Evolution du taux de change en RDC de 1980 à
2016
Source : Nos analyses à partir du tableau
n°1
Figure n°4 : Evolution du taux de
change en RDC
Le taux de change a connu une tendance à la hausse
(dépréciation) durant la période sous examen. Cette
tendance à la hausse peut être due par l'amélioration de la
compétitivité prix des produits locaux afin de relancer
l'activé économique.
Evolution du taux de croissance en RDC de 1980
à 2016
Source : nos analyses à partir du tableau
n°1
Figure n°5 : Evolution du taux de croissance
en RDC
Partant de la lecture de cette figure, il s'observe que le
taux de croissance a connu une tendance à la baisse de 1980 à
2000 due par des chocs et certaines décisions des autorités
publiques avant d'assister à une tendance à la hausse par la
suite. Cette tendance à la hausse peut être expliquée par
le souci de l'Etat de booster l'économie.
Evolution du solde budgétaire en RDC de 1980 à
2016
Source : nos analyses à partir du tableau
n°1
Figure n°6 : Evolution du déficit
budgétaire en RDC
La lecture de cette figure montre généralement
que le solde budgétaire est déficitaire durant la période
sous examen. Cette situation peut s'expliquer par le souci de l'Etat de
financer ses activités en augmentant les dépenses publiques ou
par une faible entrée de recettes fiscales faute de secteur informel qui
regorge une grande partie de la population.
II.2. CADRE METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE
A présent, nous tenons à présenter
respectivement le modèle qui offre un cadre à partir duquel
l'objet de cette étude est analysé, la spécification dudit
modèle ainsi que les données et sources des données.
1. Modèle
Dans cette étude, il est généralement
question de montrer comment l'importation induit le niveau d'inflation en RDC.
Pour ce faire, nous avons fait recours à un modèle
économétrique dont les données ont été
analysées à l'aide du logiciel Eviews 10.
En effet, pour identifier les indicateurs induisant
l'inflation, la littérature retient plusieurs types des modèles
notamment les modèles VAR, les modèles factoriels dynamiques, les
modèles structurels (Nouvelle courbe de Phillips Hybride, NKPC), les
modèles Pstar, les modèles DSGE, les modèles GPM, etc.
Notre choix a été porté sur l'approche de
cointégration2(*) de
Johansen (1988) basée sur le modèle vectoriel à correction
d'erreur(VECM). Ce modèle a l'avantage non seulement d'intégrer
les fluctuations de court terme d'un certain nombre d'indicateurs tout en
s'assurant de la convergence des sentiers de croissance de ces derniers sur le
long terme au travers une force de rappel, mais encore il permet de bien
identifier les capacités prédictives d'un indicateur à
travers l'analyse de la décomposition de la variance. Il pose toutefois
le problème de degré de liberté si bien que nous n'avons
retenu qu'un nombre réduit de variables.
Ainsi, pour estimer le modèle VECM, nous avons
procédé aux étapes suivantes lesquelles sont
détaillées et analysées dans le chapitre suivant :
Etape 1 : test de racine unitaire pour
déterminer l'ordre d'intégration de chacune des variables du
modèle
Etape 2 : Détermination du nombre de
retards p du modèle (en niveau ou en Log) selon les critères AIC
ou SC
Etape 3 : Test de cointégration pour
identifier les relations de long terme entre les variables
Etape 4 : Estimation par la méthode du
maximum de vraisemblance du modèle vectoriel à correction
d'erreur et validation à l'aide des tests usuels :
significativité des coefficients et vérification que les
résidus sont des bruits blancs (test de Ljung-Box), tests
d'exogénéité faible.
2. SPECIFICATION DU MODELE
Notre modèle à des fins d'estimation est
inspiré de celui de MUGANZA(2014) auquel nous avons ajouté les
importations pour atteindre notre objectif. Il se présente comme
suit :
LINFt = â0
+â1LIMPt + â2LMMt +
â3TCHt + â4TCt +
â5DBt +åt où
LINFt : Le taux d'inflation. Cet indicateur
est utilisé par toutes les Banques Centrales pour définir la
stabilité des prix ;
LIMPt : est le volume des importations des
biens et services ;
LMMt : la masse monétaire. Cette
variable est traditionnellement considérée comme un indicateur
avancé de l'inflation conformément aux enseignements de la
théorie quantitative de la monnaie ;
TCHt : L'indice du taux de change. C'est un
indicateur par lequel les chocs externes influent sur le niveau de l'inflation.
Le suivi de cet indicateur dans une petite économie ouverte à
régime de change flexible semble intéressant pour l'orientation
de la politique monétaire ;
TCt : le taux de croissance de
l'économie.
DBt : le solde budgétaire
utilisé comme proxy du déficit budgétaire afin de mieux
mesurer l'impact de la politique budgétaire sur l'inflation et enfin
åt est le terme d'erreur.
En termes de signes attendus, il est logique de postuler comme
suit :
Tableau N°02 : Signe des effets
escomptés des variables
Variables
|
Acronymes
|
Signe attendu
|
Inflation
|
LINF
|
|
Importation
|
LIMP
|
(+)
|
Masse monétaire
|
LMM
|
(+)
|
Taux de change
|
TCH
|
(+/-)
|
Taux de croissance du PIB
|
TC
|
(+)
|
Déficit budgétaire
|
DB
|
(+/-)
|
NB : les signes (+) et (-) correspondent
respectivement aux effets positifs et négatifs attendus ; le signe (+/-)
signifie que l'impact dépend de l'ampleur ; et enfin la lettre L devant
l'acronyme de la variable signifie que cette dernière est mesurée
en logarithme.
Les signes attendus des variables ainsi
présentées décrivent leurs effets sur l'inflation et leurs
coefficients nous permettent d'appréhender les proportions dans
lesquelles elles affectent les variations de l'inflation. Ces coefficients sont
interprétés comme des effets marginaux.
En dépit de ce qui précède, il est
postulé la spécification VECM suivante dans la
présente étude :
=
i +
ð +
Avec = ( , , , , , )T soit le vecteur des variables où T désigne
la transposé de
ð :
désigne la dynamique de long terme. La matrice ð permet de
décrire les effets de long terme. A partir de la procédure de
JOHANSEN la matrice ð peut être réécrite sous la forme
où la matrice á est la force de rappel vers l'équilibre,
il doit être significatif et nécessairement compris entre -1 et 0.
Elle mesure la vitesse d'ajustement aux équilibres de long terme et constitue le vecteur de cointégration. Il s'agit donc de la
matrice dont les éléments sont les coefficients des relations de
long terme des variables.
:
vecteur des erreurs ;
:
opérateur de différence première ; et
et
ð désignent respectivement les matrices des coefficients de court
terme et long terme.
CHAPITRES TROIS :ANALYSE ET INTERPRETATIONS DES
RESULTATS
Le présent chapitre est consacré à
l'analyse des données et à l'interprétation des
résultats afin de faire une confrontation théorique par rapport
aux autres travaux qui ont abordé quasiment le même thème
d'une manière à une autre d'une part, et d'autre part donner
quelques implications de politique économique au regard de
résultats obtenus.
III.1. ANALYSE DE STATISTIQUE DESCRIPTIVE DESVARIABLES
SOUS EXAMEN
Tableau n°3 : Etude statistique des
variables
|
LINF
|
LIMP
|
LMM
|
TCH
|
TC
|
DB
|
Mean
|
3.911250
|
22.24320
|
15.57161
|
290.3068
|
1.210802
|
-2.351081
|
Median
|
3.602768
|
22.05293
|
20.55010
|
1.606660
|
2.350524
|
-0.860000
|
Maximum
|
10.07631
|
24.05642
|
29.29019
|
1010.303
|
9.470288
|
2.980000
|
Minimum
|
-0.295447
|
20.81269
|
-4.545732
|
9.33E-12
|
-13.46905
|
-15.85000
|
Std. Dev.
|
2.317745
|
0.902026
|
12.98335
|
377.8619
|
5.646839
|
4.246165
|
Skewness
|
0.515389
|
0.411372
|
-0.433179
|
0.806806
|
-0.753576
|
-1.710310
|
Kurtosis
|
3.138822
|
2.409131
|
1.476294
|
2.014335
|
2.857852
|
5.348336
|
|
|
|
|
|
|
|
Jarque-Bera
|
1.667734
|
1.581800
|
4.736397
|
5.511887
|
3.533054
|
26.54029
|
Probability
|
0.434366
|
0.453436
|
0.093649
|
0.063549
|
0.170926
|
0.000002
|
|
|
|
|
|
|
|
Sum
|
144.7162
|
822.9985
|
576.1495
|
10741.35
|
44.79968
|
-86.99000
|
Sum Sq. Dev.
|
193.3899
|
29.29145
|
6068.429
|
5140065.
|
1147.925
|
649.0770
|
|
|
|
|
|
|
|
Observations
|
37
|
37
|
37
|
37
|
37
|
37
|
Source : nos analyses sur base du logiciel
Eviews10
Il ressort de la lecture de ce tableau que toutes les
séries prises (à l'exception de la série DB) en niveau
suivent une loi normale de distribution du fait que leurs probabilités
associées à la statistique de Jarque Bera sont supérieures
au seuil de 5 %. Il s'observe également que nos variables ont connu une
moyenne annuelle respectivement de 3,91 % le taux d'inflation en logarithme,
22,24 millions de dollars les importations en logarithme, 15,57 millions de
dollars la masse monétaire en logarithme, 290, 31 CDF pour le taux
de change, 1,21% pour le taux de croissance et -2,35% du PIB pour le solde
budgétaire durant la période sous examen.
III.2. ANALYSE DE LA CORRELATION
Dans ce point, nous voulons mettre en évidence les
corrélations linéaires existant entre le taux d'inflation et
d'autres variables du modèle.
Tableau n°04 : Matrice de la
corrélation des variables sous étude
variables
|
LINF
|
LIMP
|
LMM
|
TCH
|
TC
|
DB
|
LINF
|
1.000000
|
-0.801966
|
-0.394310
|
-0.744321
|
-0.814867
|
-0.540376
|
LIMP
|
-0.801966
|
1.000000
|
0.536403
|
0.866742
|
0.690289
|
0.329156
|
LMM
|
-0.394310
|
0.536403
|
1.000000
|
0.754663
|
0.362960
|
0.337421
|
TCH
|
-0.744321
|
0.866742
|
0.754663
|
1.000000
|
0.669833
|
0.406215
|
TC
|
-0.814867
|
0.690289
|
0.362960
|
0.669833
|
1.000000
|
0.710371
|
DB
|
-0.540376
|
0.329156
|
0.337421
|
0.406215
|
0.710371
|
1.000000
|
Source : nos analyses sur base du logiciel
Eviews10
De la lecture du présent tableau, il ressort que le
taux d'inflation est généralement fortement corrélé
et donc aussi négativement avec d'autres variables du modèle
durant la période sous étude.
III.3. ANALYSE DE LA STATIONNARITE DES VARIABLES
Avant le traitement d'une série chronologique, il
convient d'en étudier les caractéristiques stochastiques. Si ces
caractéristiques c'est-à-dire son espérance et sa variance
se trouvent modifiées dans le temps, la série chronologique est
considérée comme non stationnaire ; dans le cas d'un processus
stochastique invariant, la série temporelle est alors stationnaire
(Bourbonnais, 2015). Dans la mesure où les chroniques économiques
sont rarement des réalisations de processus aléatoires
stationnaires, il s'avère nécessaire de procéder au test
de stationnarité. Pour ce faire, le test de Dickey-Fuller
Augmenté (ADF) a été d'usage dans cette démarche.
Le tableau ci-dessous résume les résultats dudit test.
Tableau n° 05 : Test de racine unitaire
(test de stationnarité des variables)
Variables
|
ADF
|
Variables à niveau
|
Variables en différence première
|
Décision
|
(3)
|
(2)
|
(1)
|
(3)
|
(2)
|
(1)
|
LINF
|
-6,847***
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
I(1)
|
LIMP
|
-4,894***
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
I(1)
|
LMM
|
-3,300***
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
I(1)
|
TCH
|
-3,116***
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
I(1)
|
TC
|
-5,623***
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
I(1)
|
DB
|
-7,202***
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
I(0)
|
(***) indique que les variables sont
stationnaires au seuil de 1%. (3), (2) et (1) désignent respectivement
le modèle avec trend et intercept, le modèle avec intercept et
enfin le modèle sans trend ni intercept.
Source : nos analyses sur base du logiciel
Eviews10.
A la lecture du présent tableau, il se dégage
une situation selon laquelle toutes les variables sont stationnaires à
la 1ère différence pour un modèle sans tendance
ni terme constant à l'exception de la variable DB qui est sationnaire
à niveau pour un modèle avec tendance et terme constant. Vu que
toutes les variables (à l'exception de la variable DB) sont
intégrées d'ordre I, il existe alors un rique de
cointégration ; d'où l'analyse de la cointégration
dans la point suivant.
III.4. ANALYSE DE LA COINTEGRATION
Pour tester la cointégration de nos séries, nous
avons utilisé l'approché de Johansen (1988). En effet, cette
approche permet d'identifier la relation d'équilibre de long terme entre
deux ou plusieurs variables intégrées d'ordre différent en
recherchant l'existence d'un vecteur de cointégration,
c'est-à-dire s'assurer de la convergence des sentiers de croissance des
variables sur le long terme. Ci-dessous les résultats du test de
cointégration.
Tableau n° 06 : résumé du test
de cointégration de Johansen
|
|
|
|
|
Unrestricted Cointegration Rank Test (Trace)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Hypothesized
|
|
Trace
|
0.05
|
|
No. of CE(s)
|
Eigenvalue
|
Statistic
|
Critical Value
|
Prob.**
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
None *
|
0.833443
|
127.0496
|
83.93712
|
0.0000
|
At most 1 *
|
0.561807
|
64.31489
|
60.06141
|
0.0209
|
At most 2
|
0.383625
|
35.43653
|
40.17493
|
0.1384
|
At most 3
|
0.323555
|
18.50003
|
24.27596
|
0.2248
|
At most 4
|
0.127730
|
4.818371
|
12.32090
|
0.5931
|
At most 5
|
0.001011
|
0.035387
|
4.129906
|
0.8777
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Trace test indicates 2 cointegrating eqn(s) at the 0.05
level
|
* denotes rejection of the hypothesis at the 0.05 level
|
**MacKinnon-Haug-Michelis (1999) p-values
|
|
Sources : test effectué à l'aide du logiciel
Eview 10.
Le test de cointégration effectué sindique la
présence de deux relations d'équilibre à long terme parce
qu'on obtient deux valeurs statistiques de la trace supérieur aux
valeurs critiques au seuil de 5%.
Etant donné que le vecteur de cointégration
n'est pas unique, la méthode d'Engle-Granger n'est plus valide et les
estimateurs des MCO ne sont plus consistants quels que soient les vecteurs de
cointégration. Nous devons, dans ce cas, faire appel à la
représentation vectorielle à correction d'erreur (VECM, «
Vector Error Correction Model ») qui est estimée par la
méthode du maximum de vraisemblance (Bourbonnais, 2015).
III.5. DETERMINATION DU DECALAGE OPTIMAL (lag optimal)
L'estimation d'un modèle VECM suppose tout d'abord de
déterminer le nombre de retards à introduire. Le critère
d'information d'Akaïke (AIC) et le critère de Schwarz ou
bayésien (Bayesian information criterion, BIC) sont souvent
utilisés. Ci-dessous le tableau relatif à la détermination
du lag optimal.
Tableau n°07: Détermination du lag
optimal
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Lag
|
LogL
|
LR
|
FPE
|
AIC
|
SC
|
HQ
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
-415.4183
|
NA
|
31443.75
|
27.35869
|
28.99124*
|
27.90799
|
2
|
-385.1127
|
38.57081
|
53409.40
|
27.70380
|
30.96891
|
28.80241
|
3
|
-337.5088
|
43.27626
|
47594.39
|
27.00053
|
31.89820
|
28.64845
|
4
|
-266.3528
|
38.81235
|
26643.33*
|
24.86987*
|
31.40008
|
27.06709*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
* indicates lag order selected by the criterion
|
|
|
Au vu des résultats du tableau, le nombre de retard
optimal qui assure la minimisation des critères d'information est p=4
selon le critère d'AIC et p=1 selon le critère de SBC. Par souci
de parcimonie, nous retenons comme nombre de retard p=1.
III.6. RESULTATS DE L'ESTIMATION DU MODELE
Notons que les résultats présentés dans
les tableaux ci-dessous sont ceux d'un VECM partiel du fait que les variables
TCH et TC sont faiblement exogènes d'après le test de contrainte
portant sur les coefficients de la force de rappel.
Tableau n°08 : test de contrainte sur les
forces de rappel.
Cointegration Restrictions:
|
A(4,1)=0,
A(4,2)=0
|
A(5,1)=0, A(5,2)=0
|
Convergence achieved after 13 iterations.
|
Not all cointegrating vectors are
identified
|
LR test for binding restrictions (rank =
2):
|
Chi-square(2)
|
3.006729
|
Chi-square(2)
|
5.320399
|
Probability
|
0.222381
|
Probability
|
0.069934
|
Source : nous même en usant du logiciel Eviews 10.
Nous acceptons l'hypothèse de nullité des
coefficients associés à la force de rappel pour les variables TCH
et TC du fait que la probabilité associée à chacune des
statistiques de chi-carré est supérieure à 0,05. De ce
fait le VECM est estimé en imposant la contrainte A (4,1) =A (4,2) =A
(5,1) =A (5,2) = 0
Tableau n° 09 : les résultats de
l'estimation du VECM partiel
|
Variables
|
ÄLINF
|
Coefficients
|
t-de student
|
Long
Terme
|
Force de rappel
|
-0,5158861
|
(-2,81436)
|
LIMP
|
0,13588987
|
|
LMM
|
0,00129762
|
|
TCH
|
-0,00055476
|
|
TC
|
-0,22780668
|
|
DB
|
0,14198411
|
|
Court
Terme
|
ÄLIMP
|
-0,880694
|
(-1,27138)
|
ÄLMM
|
-0,245998
|
(-1,16212)
|
ÄTCH
|
-0,007312
|
(-2,08167)
|
ÄTC
|
0,057861
|
(0,65199)
|
ÄDB
|
-0,173808
|
(-2,99275)
|
Source : nous même à partir
du logiciel Eviews10
R2= 0,55 ; R2 adj= 0,44 ; F
stat= 4,8028
Globalement, le modèle estimé est significatif
au regard de la valeur de la statistique F de Fisher. La valeur de
R2 adj indique que 44% des fluctuations de l'inflation au cours de
la période sous étude sont expliquées par les variables du
modèle. Ainsi, les six résidus issus de chaque équation
sont des bruits blancs d'après la Q-statistique de Ljung-Box :
ü Première équation : Q (16) = 17,235
(á = 0,371)
ü Deuxième équation : Q (16) = 9,2663
(á = 0,902)
ü Troisième équation :Q (16) = 11,109
(á = 0,803)
ü Quatrième équation : Q (16) = 13,501
(á = 0,636)
ü Cinquième équation : Q (16) = 15,832
(á =0,465)
ü Sixième équation : Q (16) = 13,318
(á = 0,649)
Enfin, le coefficient de la force de rappel est négatif
et statistiquement significatif. Il est compris entre -1 et 0. Ce qui indique
que l'inflation s'ajuste à une vitesse de 51% par rapport à son
niveau d'équilibre suite à tout choc provenant des variables
exogènes. On s'aperçoit donc que le choc se résorbe
entièrement au bout d'environ (1/0,51 soit 1,96) deux ans. Les
propriétés statistiques de la force de rappel et la
vérification des résidus comme des bruits blancs nous permettent
ainsi de valider la spécification du modèle à correction
d'erreur vectoriel.
La spécification VECM étant validé,
à long terme il ressort de la lecture du tableau ci-dessus que les
variables importation, masse monétaire et déficit
budgétaire influencent positivement l'inflation tandis que les variables
taux de change et taux de croissance économique influencent
négativement le taux d'inflation. Autrement dit, toutes choses restant
égales par ailleurs, une augmentation d'une unité de
l'importation, de la masse monétaire, du déficit
budgétaire, du taux de change et du taux de la croissance
économique entraine respectivement l'augmentation du taux d'inflation de
0,13588987%, 0,00129762%, 0,14198411%et une baisse du taux
d'inflation de 0,00055476% et 0,22780668%.
A court terme, seuls le taux de change et le déficit
budgétaire influencent significativement et de manière
négative le taux d'inflation vu la valeur de la statistique de Student
associée à chacun des coefficients de ces deniers. Ainsi, toute
augmentation d'une unité du taux de change et du déficit
budgétaire entraîne respectivement une baisse du taux d'inflation
de 0,007312% et de 0,173808%, ceteris
paribus. Nonobstant ces résultats, une analyse des chocs nous parait si
pertinente afin de répondre à d'autres préoccupations
poursuivies dans le présent travail.
III.7. ANALYSE DES CHOCS
A partir de l'estimation, il est réalisé une
décomposition de la variance et une simulation de réponses
impulsionnelles afin d'analyser la dynamique des interactions et la force des
relations causales entre les variables du système.
7.1. Analyse de la
décomposition de la variance
Cette analyse est basée sur l'erreur de
prévision et permet de voir en quoi une variable supposée
informationnelle explique ou non l'erreur de prévision sur l'inflation.
En effet, l'identification des chocs a été reprise en adoptant le
schéma d'identification de Cholesky. Le résultat de cette analyse
est présenté dans le tableau ci-dessous :
Tableau n°10 : analyse de la
décomposition de la variance
Variance Decomposition of LINF:
|
Period
|
S.E.
|
LINF
|
LIMP
|
LMM
|
TCH
|
TC
|
DB
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1.043044
|
100.0000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
2
|
1.554818
|
58.16934
|
2.325879
|
0.620522
|
7.394487
|
29.15541
|
2.334365
|
3
|
1.884328
|
43.68173
|
1.716710
|
0.630635
|
12.86766
|
37.36796
|
3.735310
|
4
|
2.099978
|
37.53432
|
2.199314
|
0.972229
|
15.90422
|
38.23020
|
5.159716
|
5
|
2.237632
|
35.23711
|
2.708603
|
1.205056
|
16.70734
|
36.26502
|
7.876874
|
6
|
2.354988
|
34.78445
|
2.690674
|
1.651339
|
16.72366
|
34.39829
|
9.751585
|
7
|
2.463019
|
35.24247
|
2.613351
|
1.930417
|
16.63943
|
32.73040
|
10.84394
|
8
|
2.567809
|
35.91922
|
2.500724
|
2.114899
|
16.59078
|
31.24873
|
11.62564
|
9
|
2.670849
|
36.53409
|
2.391295
|
2.257771
|
16.58662
|
29.99006
|
12.24017
|
10
|
2.771250
|
37.07477
|
2.301920
|
2.374214
|
16.61662
|
28.87633
|
12.75615
|
Source : nos calculs effectués à partir du
logiciel Eviews10
Les résultats de la décomposition de la variance
indiquent que la variance de l'erreur de prévision de l'inflation
à la dixième période (délai nécessaire
supposé pour que les variables retrouvent leurs niveaux de long terme)
est due pour 37,07% à ses propres innovations et pour 2,3%, 2,37%,
16,62%, 28,88%, 12,76% à celles respectivement de l'importation, de la
masse monétaire, du taux de change, de la croissance économique
et du déficit budgétaire.
7.2. Analyse de la fonction de réponses
impulsionnelles
L'analyse de la fonction de réponses impulsionnelles
permet d'étudier la dynamique du modèle c'est à dire
l'évolution des différentes variables autour de l'état
stationnaire suite à l'impulsion d'un choc. Les graphiques qui suivent
représentent les réponses impulsionnelles à des chocs sur
les résidus de 6 variables du modèle.
Graphique n°07 : simulation des
réponses impulsionnelles
Notons que nous nous sommes intéressés tout
simplement à la simulation de réponses impulsionnelles du taux
d'inflation compte tenu de notre préoccupation concernant l'implication
de l'inflation sur la masse monétaire, le taux de change, le taux de
croissance économique et le déficit budgétaire. Ainsi de
la lecture du présent graphique, il se dégage ce qui suit :
Ø Une innovation dans l'écart type du taux
d'inflation de l'ordre d'une unité (un choc positif) se traduit
généralement par un effet positif sur ses valeurs durant la
période prise en considération ; ce qui n'est pas le cas sur
le taux de change et le taux de croissance économique lesquels sont
affectés négativement par ledit choc durant la même
période ;
Ø Un choc positif sur le taux d'inflation se traduit
par un effet positif sur la masse monétaire pendant les deux
premières années pour devenir négatif par la suite ;
Ø Un choc positif sur le taux d'inflation affecte
négativement le déficit budgétaire pendant les deux
premières années pour devenir positif pour les dernières
années.
Le modèle estimé étant valide sur le plan
statistique et économétrique, il est dès lors question de
le soumettre sur le plan économique (confrontation théorique des
résultats ou discussion) d'une part, et d'autre part donner quelques
implications de politique économique au regard de résultats
obtenus.
III.8. CONFRONTATION THEORIQUE DES RESULTATS :
DISCUSSIONS
De par nos analyses, il ressort que la masse monétaire
présente un coefficient positif et statistiquement significatif
seulement à long terme au seuil de 5%. Ce résultat
révèle qu'un accroissement de 1% de la masse monétaire se
traduit par une augmentation de 0,00129762%,du niveau de prix.
Il s'ensuit alors qu'à long terme le processus inflationniste en RDC est
expliqué par l'expansion monétaire conformément à
la prédiction théorique. Ce résultat corrobore celui
obtenu par S.BRANA (1999), J. BAUMGARTNER et al (1996), M. MUHLEISEN (1995) F.
BARARUZUNZA (2009) et MUNGAZA (2014) respectivement en Allemagne,
Suède, Finlande, Burundi et RDC.
Le coefficient du taux de croissance économique est
affecté d'un signe négatif à court et à long terme
et est statistiquement significatif au seuil de 5%. On s'aperçoit alors
qu'en RDC, l'inflation affecte négativement la croissance
économique. Ce résultat traduit l'existence d'un
phénomène caractérisé par une stagflation,
c'est-à-dire la coexistence d'une inflation persistante et de la baisse
du niveau de production. Ainsi, le coût de l'inflation,
c'est-à-dire la perte de croissance induite par un taux d'inflation
élevé est extrêmement fort. On s'aperçoit alors que
les fluctuations récurrentes de l'inflation ont
généré un taux d'inflation moyen très
élevé jusqu'à nuire l'économie en ne favorisant pas
l'investissement et l'épargne conformément à ce que
pensent C. T. NDIAYE et M. A. KONTE, (2012). Dans cette optique, Zonon (2003) a
expliqué cette situation pour le cas de Burkina Faso par la substitution
entre les actifs réels (tels que les biens durables et autres objets de
valeur) et les avoirs monétaires. A cause certainement du faible taux
d'inflation dans la zone et de la crédibilité que les agents
accordent à la politique monétaire, les ménages
Burkinabè ont tendance à choisir plus d'actifs monétaires
que d'actifs réels lorsque le niveau de leurs revenus est
élevé ; ce qui a pour conséquence d'abaisser le
niveau d'inflation. Ceci affirme notre troisième hypothèse
La relation entre l'inflation et le déficit
budgétaire est négative à court terme et positive à
long terme. Son influence positive est significative au seuil de 5%. Il
apparaît donc qu'un accroissement de 1% du déficit
budgétaire à long terme entraîne une augmentation de
0,14198411%de l'inflation. Ce résultat trouve sa
justification dans le recours accru à la monétisation du
déficit budgétaire qui demeure un des facteurs très
aggravant de l'inflation en RDC. Cette conclusion corrobore les
résultats obtenus par F. SYLLA et SALL (2007) pour le cas de la
Guinée. A court terme, cette situation peut s'expliquer par
l'augmentation des dépenses publiques affétées à
d'autres fins n'ayant pas d'effet sur le secteur réel (par exemple
financement de la guerre, l'éléphant blanc).
L'importation a eu une incidence positive sur l'inflation
à long terme qui peut être due à l'inflation
importée, c'est-à-dire que la hausse des prix dans les pays
industrialisés s'est étendue à presque tous les pays avec
lesquels ils ont des relations commerciales. Ce résultat est similaire
à celui de Zonon (2003) pour le cas de Burkina-Faso. Cette
dernière estime que cette situation est normale pour le Burkina Faso qui
importe une grande partie de ses biens et services. La quasi-totalité
des biens manufacturiers est importée ainsi que les biens
d'équipement et les produits pétroliers. Les exportations du
Burkina-Faso sont parmi les plus faibles de la sous-région et concernent
des produits primaires peu diversifiés qui ont du mal à avoir de
la valeur sur les marchés. Par ailleurs, il stipule que le
problème de l'inflation importée est difficile de lui trouver une
solution adéquate dans un pays comme le Burkina Faso où les
importations peuvent être considérées comme des facteurs de
production. Pour que les prix des biens importés n'entraînent pas
d'inflation, il faut que la productivité intérieure de
l'économie soit grande pour augmenter le niveau global de la
production ; ce qui n'est pas le cas de plusieurs compartiments de
l'économie Burkinabè : la production agricole qui implique
plus de 80% de la population active stagne et fluctue au rythme des conditions
climatiques, la production industrielle est embryonnaire et très peu
efficace et le secteur informel dans lequel évolue la plus grande partie
des urbains, n'a pas une très grande valeur ajoutée. Cette
situation est quasiment la même pour le cas de la RDC et corrobore
également le résultat obtenu par Olatunji et al. (2010) pour le
cas de Nigéria. Ceci affirme notre première
hypothèse.
Concernent le taux de change, les analyses ont monté
une relation inverse entre le taux de change et l'inflation. En effet, les
conséquences des variations du taux de change sur l'inflation
dépendent de plusieurs facteurs. Si la dépréciation du
taux de change coïncide avec une baisse de la demande globale, ses effets
à court terme sur les prix à la consommation seront
annulés, en tout ou en partie, par ceux de la baisse de la demande.
Comme on l'a vu précédemment, la hausse du prix des intrants
importés entraîne une augmentation des prix. La hausse de prix
devrait normalement être renforcée par l'effet indirect de
l'augmentation de la demande. Cependant, une baisse simultanée de la
demande globale viendrait contrecarrer ces effets. S'il s'agit d'une
fluctuation temporaire de la demande, il se peut que l'effet de taux de change
ne soit que reporté, le temps que la demande revienne à sa
situation initiale. Cependant, si la baisse de la demande perdure et est assez
importante, il est possible qu'elle compense complètement les effets
à courtterme du taux de change.
L'entrée de nouvelles firmes sur un marché peut
avoir un effet similaire. Dans ce cas, la demande globale ne change pas mais la
demande spécifique à chaque firme diminue puisque
l'arrivée de nouvelles firmes entraîne une réduction des
parts de marché des firmes existantes. Si l'arrivée de nouvelles
firmes s'accompagne d'une rationalisation des coûts, elle
atténuera encore davantage les effets directs de la
dépréciation.
III.9. IMPLICATIONS DE POLITIQUE ECONOMIQUE
Les résultats de cette étude suscitent un
certain nombre d'implications de politique. Etant donné que
l'importation induit l'inflation à la hausse durant la période
sous examen, il est donc recommandé d'institutionnaliser les politiques
fixant le taux d'intérêt à un niveau permettant
d'encourager les investissements et d'accroître le niveau de production,
de réduire les importations en RDC de manière à ne pas
inciter les consommateurs à modifier leur goût.
CONCLUSION GENERALE
La présente étude a porté sur
l'importation et l'inflation en République Démocratique du Congo
de 1980 à 2016.
En abordant cette thématique, notre
problématique s'est proposée comme principale
préoccupation celle de savoir comment l'importation induit le niveau
d'inflation en RDC durant la période sous examen. De manière
spécifique, la préoccupation suivante s'est avérée
pertinente : quelle est l'implication de l'inflation sur la masse
monétaire, le taux de change, le PIB et le déficit
budgétaire.
Eu égard à ces préoccupations,
l'évaluation des effets d'importation sur l'inflation en RDC
était l'objectif principal poursuivi dans ce travail. De manière
spécifique, il a été de déterminer l'implication
d'inflation sur la masse monétaire, le PIB, le taux de change, le
déficit budgéter suivant un modèle théorique
développe par J.H. STOCK et M. W. WATSON (1999) pour évaluer la
pertinence des indicateurs d'inflation aux Etats-Unis entre 1959 et 1997 tout
en adaptant ce modèle aux spécificités de la RDC a
l'instar de MUNGAZA (2014).
De par ces objectifs, nous avons émis
l'hypothèse selon laquelle,en République Démocratique du
Congo de 1980 à 2016 L'importation a induit le niveau de l'inflation a
la hausse, pendant cette période l'inflation a impliqué
l'accroissement de la masse monétaire ; l'appréciation du taux de
change ; la diminution du déficit budgétaire ; la
baisse du PIB.
Dans le souci de vérifier nos hypothèses et
d'atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés, la présente
étude s'est articulée sur trois chapitres pour y parvenir. Le
premier a porté sur l'approche théorique : revue sélective
de la littérature théorique, le deuxième s'est
consacré à la présentation des données et cadre
méthodologique et enfin le troisième s'est largement
attelé sur l'analyse et l'interprétation des résultats
auxquels il a été question de tester la validité
statistique et économétrique du modèle d'une part ainsi
que la discussion (interprétation et analyse économique des
résultats) d'autre part.
En effet, utilisant un modèle à correction
d'erreur vectoriel, les principales conclusions montrent que :
Ø L'importation induit le niveau d'inflation à
la hausse en RDC durant la période sous examen, ce qui affirme notre
première hypothèse ;
Ø Par ailleurs, l'inflation est aussi expliquée
par la masse monétaire, le taux de change à long terme, la
croissance économique et le déficit budgétaire à
court et long terme
Ø En outre, une innovation dans l'écart type du
taux d'inflation de l'ordre d'une unité (un choc positif) se traduit
généralement par un effet positif sur ses valeurs durant la
période prise en considération ; ce qui n'est pas le cas sur
le taux de change et le taux de croissance économique lesquels sont
affectés négativement par ledit choc durant la même
période ; un choc positif sur le taux d'inflation se traduit par un
effet positif sur la masse monétaire pendant les deux premières
années pour devenir négatif par la suite ;un choc positif
sur le taux d'inflation affecte négativement le déficit
budgétaire pendant les deux premières années pour devenir
positif pour les dernières années.
Au regard de ces résultats, il a été
recommandé d'institutionnaliser les politiques fixant le taux
d'intérêt à un niveau permettant d'encourager les
investissements et d'accroître le niveau de production, de réduire
les importations en RDC de manière à ne pas inciter les
consommateurs à modifier leur goût.
Toutefois, la présente étude n'a pas
prétendu traiter toutes les questions liées à l'inflation.
Dès lors, il est possible d'envisager un prolongement de cette
étude en utilisant un modèle plus élargi (modèle
DSGE) pouvant améliorer, compléter et affiner les présents
résultats.
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrage
1. BOURBONNAIS, R., Econométrie, 9e
édition, duo, 2015, paris.
2. BIKAI, J. et KENKOUO G. Analyse et évaluation de
canaux de transmission de la politique monétaire dans la CEMAC :
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Note de cours
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FSEG, UNIKIS, L1 économie, 20162017,
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politique monétaire de la banque centrale du Congo et ses effets sur
l'économie nationale, FSEG, UPLG, 2010
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l'inflation en RDC, article, 2014
14. NGANDU LISIMO, la politique de l'autorité face
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conséquences, FSEG, UNIKIN, 2014
Webographie
Besoin de financement
http://www.fao.org/tiews/french/basedocs/DRCen,
STM. Consulté en Août 2018, 15h18,
Annexes
Analyses de la stationnarité des variables
Null Hypothesis: D(LINF) has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=9)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-6.846802
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.632688
|
|
|
5% level
|
|
-1.950687
|
|
|
10% level
|
|
-1.611059
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
Null Hypothesis: D(LIMP) has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=9)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-4.893660
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.632688
|
|
|
5% level
|
|
-1.950687
|
|
|
10% level
|
|
-1.611059
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
Null Hypothesis: D(TCH) has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=9)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-3.116378
|
0.0028
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.632688
|
|
|
5% level
|
|
-1.950687
|
|
|
10% level
|
|
-1.611059
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
Null Hypothesis: D(TC) has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=9)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-5.622891
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.632688
|
|
|
5% level
|
|
-1.950687
|
|
|
10% level
|
|
-1.611059
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
Null Hypothesis: D(LMM) has a unit root
|
|
Exogenous: Constant
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=9)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-4.304575
|
0.0017
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-3.632900
|
|
|
5% level
|
|
-2.948404
|
|
|
10% level
|
|
-2.612874
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(LMM,2)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 08/05/19 Time: 22:42
|
|
|
Sample (adjusted): 1982 2016
|
|
|
Included observations: 35 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LMM(-1))
|
-0.721380
|
0.167584
|
-4.304575
|
0.0001
|
C
|
0.686993
|
0.279786
|
2.455425
|
0.0195
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Null Hypothesis: DB has a unit root
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 9 (Automatic - based on SIC, maxlag=9)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-7.202242
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.339330
|
|
|
5% level
|
|
-3.587527
|
|
|
10% level
|
|
-3.229230
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(DB)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 08/05/19 Time: 22:44
|
|
|
Sample (adjusted): 1990 2016
|
|
|
Included observations: 27 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DB(-1)
|
-1.973067
|
0.273952
|
-7.202242
|
0.0000
|
D(DB(-1))
|
1.432773
|
0.243098
|
5.893806
|
0.0000
|
D(DB(-2))
|
1.091097
|
0.207194
|
5.266068
|
0.0001
|
D(DB(-3))
|
0.963881
|
0.192016
|
5.019807
|
0.0002
|
D(DB(-4))
|
0.466411
|
0.173752
|
2.684351
|
0.0170
|
D(DB(-5))
|
0.663322
|
0.158320
|
4.189760
|
0.0008
|
D(DB(-6))
|
0.347596
|
0.130985
|
2.653713
|
0.0181
|
D(DB(-7))
|
0.338270
|
0.120890
|
2.798154
|
0.0135
|
D(DB(-8))
|
0.199186
|
0.113300
|
1.758039
|
0.0991
|
D(DB(-9))
|
0.254166
|
0.100655
|
2.525112
|
0.0233
|
C
|
-18.38841
|
2.469483
|
-7.446258
|
0.0000
|
@TREND("1980")
|
0.566357
|
0.078976
|
7.171217
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Estimation du VECM
Vector Error Correction Estimates
|
|
|
|
|
Date: 08/05/19 Time: 22:50
|
|
|
|
|
Sample (adjusted): 1982 2016
|
|
|
|
|
Included observations: 35 after adjustments
|
|
|
|
Standard errors in ( ) & t-statistics in [ ]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Cointegrating Eq:
|
CointEq1
|
CointEq2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LINF(-1)
|
1.000000
|
0.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LIMP(-1)
|
0.000000
|
1.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LMM(-1)
|
0.318820
|
1.284899
|
|
|
|
|
|
(0.10672)
|
(0.38209)
|
|
|
|
|
|
[ 2.98731]
|
[ 3.36278]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TCH(-1)
|
-0.003897
|
-0.021216
|
|
|
|
|
|
(0.00554)
|
(0.01982)
|
|
|
|
|
|
[-0.70389]
|
[-1.07044]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TC(-1)
|
-0.283792
|
-2.629368
|
|
|
|
|
|
(0.36508)
|
(1.30706)
|
|
|
|
|
|
[-0.77734]
|
[-2.01166]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DB(-1)
|
-2.185389
|
-7.330622
|
|
|
|
|
|
(0.33504)
|
(1.19950)
|
|
|
|
|
|
[-6.52282]
|
[-6.11140]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Error Correction:
|
D(LINF)
|
D(LIMP)
|
D(LMM)
|
D(TCH)
|
D(TC)
|
D(DB)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CointEq1
|
-0.435236
|
-0.093057
|
-0.153170
|
-12.61859
|
0.277037
|
1.493157
|
|
(0.19453)
|
(0.05160)
|
(0.14986)
|
(10.5378)
|
(0.55417)
|
(0.65492)
|
|
[-2.23732]
|
[-1.80355]
|
[-1.02209]
|
[-1.19746]
|
[ 0.49991]
|
[ 2.27991]
|
|
|
|
|
|
|
|
CointEq2
|
0.119401
|
0.022104
|
0.072730
|
3.705481
|
-0.106624
|
-0.368716
|
|
(0.05181)
|
(0.01374)
|
(0.03991)
|
(2.80629)
|
(0.14758)
|
(0.17441)
|
|
[ 2.30477]
|
[ 1.60865]
|
[ 1.82240]
|
[ 1.32042]
|
[-0.72249]
|
[-2.11408]
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LINF(-1))
|
-0.034012
|
-0.007593
|
0.215557
|
3.528189
|
-0.507492
|
-0.537826
|
|
(0.16978)
|
(0.04503)
|
(0.13079)
|
(9.19706)
|
(0.48366)
|
(0.57160)
|
|
[-0.20032]
|
[-0.16861]
|
[ 1.64808]
|
[ 0.38362]
|
[-1.04927]
|
[-0.94092]
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LIMP(-1))
|
-0.911977
|
-0.047692
|
-1.014450
|
-18.27883
|
-0.656052
|
0.313726
|
|
(0.73558)
|
(0.19510)
|
(0.56665)
|
(39.8457)
|
(2.09544)
|
(2.47640)
|
|
[-1.23981]
|
[-0.24445]
|
[-1.79025]
|
[-0.45874]
|
[-0.31309]
|
[ 0.12669]
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LMM(-1))
|
-0.205367
|
0.087210
|
-0.584333
|
-7.364135
|
1.796277
|
-0.236775
|
|
(0.21516)
|
(0.05707)
|
(0.16575)
|
(11.6549)
|
(0.61292)
|
(0.72435)
|
|
[-0.95449]
|
[ 1.52821]
|
[-3.52546]
|
[-0.63185]
|
[ 2.93070]
|
[-0.32688]
|
|
|
|
|
|
|
|
D(TCH(-1))
|
-0.006934
|
0.000861
|
-0.004662
|
0.329762
|
0.021207
|
0.008050
|
|
(0.00366)
|
(0.00097)
|
(0.00282)
|
(0.19849)
|
(0.01044)
|
(0.01234)
|
|
[-1.89236]
|
[ 0.88602]
|
[-1.65158]
|
[ 1.66134]
|
[ 2.03158]
|
[ 0.65259]
|
|
|
|
|
|
|
|
D(TC(-1))
|
0.026633
|
0.045647
|
-0.001082
|
2.112184
|
-0.179168
|
-0.159208
|
|
(0.08816)
|
(0.02338)
|
(0.06791)
|
(4.77558)
|
(0.25114)
|
(0.29680)
|
|
[ 0.30209]
|
[ 1.95214]
|
[-0.01593]
|
[ 0.44229]
|
[-0.71341]
|
[-0.53641]
|
|
|
|
|
|
|
|
D(DB(-1))
|
-0.173019
|
-0.011904
|
0.051192
|
2.233979
|
0.024549
|
-0.066002
|
|
(0.05991)
|
(0.01589)
|
(0.04615)
|
(3.24547)
|
(0.17068)
|
(0.20171)
|
|
[-2.88781]
|
[-0.74910]
|
[ 1.10915]
|
[ 0.68834]
|
[ 0.14384]
|
[-0.32722]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.527301
|
0.356940
|
0.717608
|
0.220793
|
0.388093
|
0.309929
|
Adj. R-squared
|
0.404749
|
0.190221
|
0.644395
|
0.018776
|
0.229450
|
0.131022
|
Sum sq. resids
|
31.17491
|
2.193088
|
18.50040
|
91476.30
|
252.9856
|
353.3359
|
S.E. equation
|
1.074535
|
0.285001
|
0.827768
|
58.20662
|
3.061019
|
3.617529
|
F-statistic
|
4.302684
|
2.140968
|
9.801659
|
1.092942
|
2.446335
|
1.732346
|
Log likelihood
|
-47.63750
|
-1.187196
|
-38.50562
|
-187.3614
|
-84.27757
|
-90.12409
|
Akaike AIC
|
3.179285
|
0.524983
|
2.657464
|
11.16351
|
5.273004
|
5.607091
|
Schwarz SC
|
3.534794
|
0.880491
|
3.012972
|
11.51902
|
5.628512
|
5.962599
|
Mean dependent
|
-0.071632
|
0.069858
|
0.954778
|
28.86579
|
0.001414
|
0.174857
|
S.D. dependent
|
1.392742
|
0.316711
|
1.388112
|
58.76088
|
3.487110
|
3.880678
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Determinant resid covariance (dof adj.)
|
7427.043
|
|
|
|
|
Determinant resid covariance
|
1565.274
|
|
|
|
|
Log likelihood
|
-426.7039
|
|
|
|
|
Akaike information criterion
|
27.81165
|
|
|
|
|
Schwarz criterion
|
30.47796
|
|
|
|
|
Number of coefficients
|
60
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ESTIMATION DU VECM PARTIEL
Vector Error Correction Estimates
|
|
|
|
|
Date: 08/05/19 Time: 22:53
|
|
|
|
|
Sample (adjusted): 1982 2016
|
|
|
|
|
Included observations: 35 after adjustments
|
|
|
|
Standard errors in ( ) & t-statistics in [ ]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Cointegration Restrictions:
|
|
|
|
|
A(5,1)=0, A(5,2)=0, A(4,1)=0,
A(4,2)=0
|
|
|
|
Convergence achieved after 13 iterations.
|
|
|
|
Not all cointegrating vectors are identified
|
|
|
|
LR test for binding restrictions (rank = 2):
|
|
|
|
Chi-square(4)
|
7.408943
|
|
|
|
|
|
Probability
|
0.115792
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Cointegrating Eq:
|
CointEq1
|
CointEq2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LINF(-1)
|
0.135154
|
1.080568
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LIMP(-1)
|
-0.065817
|
-0.284635
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LMM(-1)
|
-0.036364
|
-0.002718
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TCH(-1)
|
0.000582
|
0.001162
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TC(-1)
|
0.159596
|
0.477164
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DB(-1)
|
0.185231
|
-0.297400
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Error Correction:
|
D(LINF)
|
D(LIMP)
|
D(LMM)
|
D(TCH)
|
D(TC)
|
D(DB)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CointEq1
|
-0.307701
|
0.044611
|
-1.145553
|
0.000000
|
0.000000
|
-1.257164
|
|
(0.17083)
|
(0.04689)
|
(0.12549)
|
(0.00000)
|
(0.00000)
|
(0.48083)
|
|
[-1.80122]
|
[ 0.95131]
|
[-9.12897]
|
[NA]
|
[NA]
|
[-2.61457]
|
|
|
|
|
|
|
|
CointEq2
|
-0.477418
|
-0.099468
|
-0.084522
|
0.000000
|
0.000000
|
1.577814
|
|
(0.16964)
|
(0.04657)
|
(0.12461)
|
(0.00000)
|
(0.00000)
|
(0.47747)
|
|
[-2.81436]
|
[-2.13603]
|
[-0.67830]
|
[NA]
|
[NA]
|
[ 3.30452]
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LINF(-1))
|
-0.008570
|
-0.010442
|
0.228379
|
1.948111
|
-0.463815
|
-0.541302
|
|
(0.16473)
|
(0.04519)
|
(0.12771)
|
(9.35011)
|
(0.48850)
|
(0.57017)
|
|
[-0.05203]
|
[-0.23108]
|
[ 1.78831]
|
[ 0.20835]
|
[-0.94946]
|
[-0.94938]
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LIMP(-1))
|
-0.880694
|
-0.024345
|
-0.903234
|
-8.395955
|
-1.009086
|
0.061399
|
|
(0.69271)
|
(0.19003)
|
(0.53703)
|
(39.3189)
|
(2.05424)
|
(2.39765)
|
|
[-1.27138]
|
[-0.12811]
|
[-1.68191]
|
[-0.21353]
|
[-0.49122]
|
[ 0.02561]
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LMM(-1))
|
-0.245998
|
0.089470
|
-0.615863
|
-6.289098
|
1.749578
|
-0.210394
|
|
(0.21168)
|
(0.05807)
|
(0.16411)
|
(12.0153)
|
(0.62774)
|
(0.73269)
|
|
[-1.16212]
|
[ 1.54069]
|
[-3.75281]
|
[-0.52343]
|
[ 2.78709]
|
[-0.28716]
|
|
|
|
|
|
|
|
D(TCH(-1))
|
-0.007312
|
0.000959
|
-0.004735
|
0.372707
|
0.019770
|
0.007569
|
|
(0.00351)
|
(0.00096)
|
(0.00272)
|
(0.19937)
|
(0.01042)
|
(0.01216)
|
|
[-2.08167]
|
[ 0.99567]
|
[-1.73896]
|
[ 1.86943]
|
[ 1.89804]
|
[ 0.62254]
|
|
|
|
|
|
|
|
D(TC(-1))
|
0.057861
|
0.044894
|
0.020566
|
1.261324
|
-0.157738
|
-0.189693
|
|
(0.08875)
|
(0.02435)
|
(0.06880)
|
(5.03733)
|
(0.26318)
|
(0.30717)
|
|
[ 0.65199]
|
[ 1.84398]
|
[ 0.29892]
|
[ 0.25040]
|
[-0.59936]
|
[-0.61754]
|
|
|
|
|
|
|
|
D(DB(-1))
|
-0.173808
|
-0.011641
|
0.051149
|
2.391184
|
0.023341
|
-0.067600
|
|
(0.05808)
|
(0.01593)
|
(0.04502)
|
(3.29650)
|
(0.17223)
|
(0.20102)
|
|
[-2.99275]
|
[-0.73068]
|
[ 1.13602]
|
[ 0.72537]
|
[ 0.13552]
|
[-0.33629]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.554601
|
0.351772
|
0.730513
|
0.193841
|
0.375165
|
0.312692
|
Adj. R-squared
|
0.439128
|
0.183713
|
0.660646
|
-0.015164
|
0.213171
|
0.134501
|
Sum sq. resids
|
29.37443
|
2.210715
|
17.65493
|
94640.36
|
258.3304
|
351.9213
|
S.E. equation
|
1.043044
|
0.286144
|
0.808632
|
59.20472
|
3.093185
|
3.610280
|
F-statistic
|
4.802835
|
2.093143
|
10.45576
|
0.927449
|
2.315917
|
1.754813
|
Log likelihood
|
-46.59644
|
-1.327288
|
-37.68702
|
-187.9564
|
-84.64345
|
-90.05389
|
Akaike AIC
|
3.119796
|
0.532988
|
2.610687
|
11.19751
|
5.293911
|
5.603080
|
Schwarz SC
|
3.475304
|
0.888496
|
2.966195
|
11.55302
|
5.649419
|
5.958588
|
Mean dependent
|
-0.071632
|
0.069858
|
0.954778
|
28.86579
|
0.001414
|
0.174857
|
S.D. dependent
|
1.392742
|
0.316711
|
1.388112
|
58.76088
|
3.487110
|
3.880678
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Determinant resid covariance (dof adj.)
|
7605.360
|
|
|
|
|
Determinant resid covariance
|
1602.854
|
|
|
|
|
Log likelihood
|
-430.4083
|
|
|
|
|
Akaike information criterion
|
28.02333
|
|
|
|
|
Schwarz criterion
|
30.68964
|
|
|
|
|
Number of coefficients
|
60
|
|
|
|
|
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TEST DE BRUITS BLANCS
RESIDUS DE LA PREMIERE EQUATION
RESIDUS DE LA DEUXIEME EQUATION
RESIDUS DE LA TROISIEME EQUATION
RESIDUS DE LA QUATRIEME EQUATION
RESIDUS DE LA CINQUIEME EQUATION
RESIDUS DE LA SIXIEME EQUATION
* 1Besoin de
financement
http://www.fao.org/tiews/french/basedocs/DRCen,
STM. Consulté en Août 2018, 15h18
* 2Ce choix est
justifié par le fait que la littérature économique
récente concernant la théorie de l'équilibre
démontre qu'une série macro-économique stationnaire peut
être le résultat d'une combinaison de variables non stationnaires,
d'où l'importance actuelle de l'analyse de la cointégration
à k variables
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