VIII. LA DELIMITATION DU
SUJET
Le caractère pro actif de la politique monétaire
Congolaise, la modification du taux d'intérêt, la révision
du coefficient de la réserve obligatoire et quelque fois les
interventions sur le marché de change, le recours aussi bien aux
instruments directs qu'indirects par la banque centrale du Congo devraient
assouplir et soutenir les variables monétaires et
macroéconomiques, plus précisément la croissance
économique et le niveau générale des prix surtout dans son
objectif de maintenance stable du taux de change et lutter contre l'inflation
ainsi que promouvoir la croissance économique.10
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Il ressort des analyses effectuées sur
l'évolution de la conjoncture économique au cours des
épisodes de la dépréciation de la monnaie nationale(FRANC
CONGOLAIS) correspondent très souvent à une
accélération du rythme de formation des prix interne de
même que les périodes de fortes tensions inflationnistes se
caractérisent également par des pertes des vitesses de la monnaie
nationale par rapport aux devises étrangères11A la
lumière de ce qui précède, il est convenable à ce
niveau de procéder à la circonscription spatiale et temporaire de
notre champ d'action de recherche. Cet impératif nous mettra à
l'abri d'une crédibilité naïve ou tout simplement de nous
plonger dans les généralités inutiles.
En effet les démarches et efforts fournis dans le cadre
stratégique de lutte contre l'inflation de la gestion et ajustement de
la masse monétaire, nous poussent à délimiter notre
domaine d'investigation pour une période allant de 2003 à
2018. Le choix de cet intervalle de temps se justifie par le fait
qu'au cours de ces années, il y a eu certains faits qui se sont
déroulés et croyons sans doute qu'ils ont eus de effets sur
l'économie Congolaise.
Bien plus c'est dans cet horizon temporel qu'il y a eu des
décisions économiques avec les modules monétaires portant
sur les réformes de politiques monétaires qui conditionnent notre
étude.
Dans cette étude nous parlerons de l'interaction entre
la politique monétaire, les canaux de transmission de la politique
monétaire et l'économie réelle de la République
Démocratique du Congo.
L'intervention musclée des autorités
monétaires dans le cadre de la politique économique s'est
observée plus durant notre période d'investigation à
travers beaucoup de mesures notamment la mise en place d'un cadre de pilotage
et de mise en oeuvre de la politique monétaire basé sur la
sélection des instruments à utiliser ainsi que la
définition des objectifs à atteindre, les stratégies et la
réglementation des canaux de transmission.
La période de notre étude est qualifiée
de conflagration économique à cause du marasme ou
débâcle économique et de l'affaiblissement de la demande
globale voire l'effondrement de l'économie Congolaise dans son ensemble.
Quant à ce qui concerne la délimitation spatiale, la
République Démocratique du Congo a constitué notre
champ
11Shalom Kalombo Tuebana : « La politique
monétaire de la RDC pour soutenir la monnaie nationale Université
Technologique Bel Campus.
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d'investigation étant donné que la Banque
Centrale du Congo(BCC) est considérée comme l'institut
d'émission au Congo est à la charge d'élaborer et de
piloter la politique monétaire.
Le rôle des banques en particulier est nécessaire
pour le développement des circuits financiers en général,
beaucoup des difficultés s'imposent aux pays en développement
dont fait partie la République Démocratique du Congo.
Dans l'environnement macroéconomique actuel la
République Démocratique du Congo est caractérisé
par une basse conjoncture. Cette dernière a pour conséquence
l'augmentation des prix intérieurs des biens et services, la
dépréciation monétaire, la diminution des pouvoirs
d'achats, de la population, le marché des biens et services et surtout
le marché financier.
Les activités financières Congolaises
évoluant dans cette conjoncture économique sont
confrontées à plusieurs problèmes de gestion, notamment :
Le non remboursement potentiel ou total des crédits, la diminution
considérable de la valeur des dépôts libellés en
monnaie locale, l'augmentation du taux de change et de taux
d'intérêt, les fluctuations de valeurs des créances et des
dettes, etc. Ce qui fait qui il y est un risque que financier très
élevé que dont les conséquences peuvent être
exprimées en unité monétaire.
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