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Les déterminants de l’efficacité de la politique monétaire en république démocratique du Congo.


par Jean Bosco KAOMBA MUTUMBA
Université de Lubumbashi - Diplôme d'études approfondies en sciences économiques 2019
  

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CONCLUSION PARTIELLE

Il est vrai que les multiples désarticulations qui caractérisent le fonctionnement de l'économie congolaise exigent de profondes réformes structurelles. De l'avis de certains analystes intéressés à cette question, les réformes monétaires et économiques devraient encore se poursuivre. Cette poursuite va dépendre du courage et de la volonté politique axée sur une politique économique et monétaire efficace, capable de relancer l'économie réelle. Pour que la redynamisation de l'activité économique soit une réalité, les efforts de la politique économique doivent être orientés dans le but de renforcer la politique monétaire de la banque centrale dans le financement de l'économie nationale à travers le système bancaire. Car celle-ci est une nécessité préalable en vue d'amener le chômage, l'inflation, le produit intérieur brut, les revenus de la population dans une fourchette raisonnable et acceptable.

La diversification et l'extension de l'économie congolaise doivent porter sur l'investissement dans le secteur agricole proprement dit, la relance de l'élevage et la pêche, les exploitations forestières et minières ; ceci aura comme conséquence la déconcentration de l'activité économique à la seule ville-province de Kinshasa et l'ancienne province du Katanga dans son ancienne configuration. Cette trajectoire macroéconomique pourra stimuler finalement l'amélioration des conditions de vie de la population congolaise et donc le développement économique du pays.

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CHAPITRE TROISIEME :

LA BANQUE CENTRALE FACE A LA GESTION DE LA POLITIQUE
MONETAIRE CONGOLAISE

INTRODUCTION

La volonté du gouvernement de traduire dans les actes ses décisions économiques, le regain de la confiance qui se manifeste au niveau des partenaires intérieurs et extérieurs constituent des atouts pour l'avenir économique de la RDC. Dans un contexte de stratégies de la réduction de la pauvreté, le maintien et l'application satisfaisants des politiques macroéconomiques, visant à contrôler le taux d'inflation pour une stabilité générale des prix s'avèrent indispensables. Cette situation permettrait la création des conditions propices à la relance de l'activité économique.

« Le schéma classique représentant la loi de l'offre et de la demande qu'enseigne MISHKIN est que lorsque la demande augmente les prix montent, et lorsqu'elle baisse les prix en font autant. »(35)« C'est sur cette notion que se fonde l'action des banques centrales. Selon la science économique, l'inflation » (36) provient d'un excès de liquidités. Autrement dit, le volume de monnaies en circulation est largement supérieur au volume des biens et services. C'est que si la monnaie en circulation augmente, les particuliers accroissent leur demande des biens et services. « Si cette demande accrue ne s'accompagne pas d'une augmentation de la production, les prix montent. »(37)

Les banques centrales peuvent, alors, influer sur le taux d'inflation en modifiant le taux de croissance de la masse monétaire à l'aide de leurs instruments de politique monétaire.

III.1. CADRE REGISSANT LA GESTION MONETAIRE RDC

Nous présentons ci-après le cadre opérationnel et analytique de la politique monétaire de la RDC. Le cadre institutionnel, faisant l'objet du troisième chapitre.

(35) MISHKIN. F.ea., Monnaies, Banques et Marchés financiers, 7ème éd. Pearson Education, Paris, 2004, p.34

(36) L'inflation est une augmentation continue du niveau des prix. C'est l'accroissement exagéré du montant des billets émis par la banque centrale. On distingue généralement deux formes d'inflation : l'inflation par la demande et l'inflation par les coûts. Dans le premier cas, l'inflation trouve sa source dans l'excès de demande ou de dépenses par rapport aux possibilités immédiates de la production. Les causes de l'inflation par la demande sont monétaire (excès des dépenses publiques, surliquidités bancaires et excès de crédit), psychologiques (comportement des agents économiques) et économiques (faiblesses et la production locale). Dans le second cas, l'inflation résulte de l'augmentation du prix des différents secteurs de production.

(37) CARARE A., STONE M., « pourquoi cibler l'inflation ? », in finances et développement, juin 2004, p. 24

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III.1.1. LES OBJECTIFS

La Banque Centrale du Congo procède à un ancrage monétaire. En effet, l'objectif final de la politique monétaire est la stabilité du niveau général des prix38. Pour atteindre cet objectif, la banque centrale oriente la masse monétaire via le contrôle de la base monétaire. Ainsi, en contrôlant l'expansion des agrégats monétaires, la Banque Centrale espère contrôler le niveau général des prix. Ainsi donc, l'objectif final de la politique monétaire est stabilité du niveau général des prix, l'objectif intermédiaire étant la masse monétaire et la base monétaire est l'objectif opératoire.

Cependant, la masse monétaire congolaise est composée à 65 % des dépôts en devises. Ce qui limite l'impact des instruments de la politique monétaire sur l'objectif final.

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