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Les déterminants de l’efficacité de la politique monétaire en république démocratique du Congo.


par Jean Bosco KAOMBA MUTUMBA
Université de Lubumbashi - Diplôme d'études approfondies en sciences économiques 2019
  

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II.3. EVOLUTION DE L'ACTIVITE DE PRODUCTION II.3.1. Evolution du PIB

Partant de l'évolution de l'économie Congolaise dans les années 90 relève les traits ci-après : (i)-la taille de l'économie est revenue à son niveau de 1958, alors que la population est passée de 2,9 fois plus nombreuse et que la structure de l'économie n'a pas changé (KWESELE, 2015). L'économie s'est vue contrainte de se replier sur des activités de subsistance et des activités non structurées; (ii) - une urbanisation croissante et anarchique, une mauvaise qualité des infrastructures de transports et l'insuffisance des investissements; (iii)-une économie démonétisée et des marchés des capitaux comme ceux de change ne fonctionnant

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presque plus qu'à des fins spéculatives (de 28% du PIB en 1958); la masse monétaire au sens large n'était plus que d'environ 9% en 1988-1989 et 1,4 % en 1993; (iv)- un recours accru à la création monétaire pour financer les déficits budgétaires croissants.

La RDC donc vécu une situation autre que celle qui a prévalu dans la plupart des Etats moins avancés du globe, qui ont vu leur croissance connaître un essor dans la moitié des années 90 avec un pic de 6% atteint en 1995 par certains d'entre eux. A la lumière de ce lissage, il ressort que les différents secteurs concourant à la formation du PIB de la RDC connaissent un recul sensible entre 1990 et 1996 à raison de -24,6% et -56,1%, respectivement pour le secteur des biens et des services (Banque Mondiale, 2005).

L'extraction minière et métallurgique pratiquée par les entreprises publiques comme la GCM, la Miba et la Sodimico est restée marquée par des multiples difficultés d'ordre technique et financier. L'industrie manufacturière a, elle aussi, connu une évolution négative à cause de la faiblesse du pouvoir d'achat des ménages et des difficultés d'approvisionnement de ces industries en matières premières. Le secteur du bâtiment et de travaux publics ainsi que le secteur des services ont connu les mêmes difficultés et leurs évolutions ont été négatives durant la période allant de 1990 à 1995. (BAD, 2011) « L'activité de production a été caractérisée par une atonie d'une telle ampleur que le PIB réel a été régulièrement en régression. Entre 1990 et 1999, cet agrégat a ainsi baissé d'environ 52 % pendant que la population s'est accrue de près de 35,0 % entraînant un recul de la consommation des ménages ; avec une chute de 23,0 % de son niveau de 1990. Le taux moyen annuel d'accroissement démographique s'est établi à 3,4 % alors que le taux de la croissance économique a baissé au rythme de 7,0 % par an. Par ailleurs, la consommation publique a enregistré un recul cumulé de 45,0 % sur la même période ». (BCC, 2001).

Selon les deuxièmes estimations de la Banque Centrale du Congo fondées les réalisations de production à fin juin 2008, la croissance en rythme annuel pourrait s'établir à 12 % pour l'ensemble de l'année 2008. Comparativement

au profil de croissance observé au premier trimestre, cette évolution est expliquée à la fois par les facteurs de l'offre et de la demande.

En effet, du côté de l'offre ce ralentissement est imputable notamment à l'atonie affichée par la branche de la production et distribution d'électricité et d'eau qui est à l'origine du ralentissement de l'activité des industries manufacturières.

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Du côté de la demande, ce ralentissement résulte de l'inscription dans la durée de la crise alimentaire et de la tendance haussière des prix des produits pétroliers qui ont contribué à déprimer la consommation des particuliers.

Tableau N°3 : Taux de croissance du PIB réel et du revenu par tête

Source : Statistiques Economiques, Direction des Etudes, Banque Centrale du Congo. 2001-2008

La croissance demeure robuste dans la mesure où elle a favorisé une augmentation du revenu réel par tête de 6,3 % contre 3,2 % une année auparavant.

La croissance demeure robuste dans la mesure où elle a favorisé une augmentation du revenu réel par tête de 6,3 contre 3,2% une année auparavant. Globalement les secteurs primaire, secondaire et tertiaire ont contribués positivement dans la formation du PIB. En effet les branches d'extractions minières, de la construction, du commerce des gros et de détaille ainsi que l'agriculture ont joués un rôle moteur dans cette croissance avec des contributions de 29,4% ; 20,3% et 12,3% respectivement.

Cependant, à cette évolution favorable, il sied d'évoquer un léger ralentissement afficher par les industries manufacturières dont la progression de la valeur ajoutée a été de 4,0 contre 4,2% lors des estimations du trimestre 2008 ainsi que la faiblesse qui continue à marquer la branche de la production et distribution d'eau et électricité avec une contribution négative de 0,1%. Cette situation est imputable principalement à cause des coûts d'exploitations élevés et de la vétusté de l'outil de production.

Source : Nous-mêmes sur base des données brutes/direction des études banque centrale du Congo, 2008.

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Graphique N°10 : Croissance économique et revenu réel par habitant en réel

Source : statistiques économiques, direction des études, Banque centrale du Congo, 2001-2008.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius