Impact de la politique de la zone de libre-échange sur la coopération économique internationale de la rdcpar Timothée MBOMBO KASANKIDI Université officielle de Mbujimayi / UOM - Graduat 2009 |
Section 3 : L'impact de la zone de libre-échange sur la coopération économique internationale de la RDCCinq décennies après l'indépendance, la coopération internationale de la RDC demeure toujours dépendante des produits primaires. Comme on le sait, ce pays poursuit une politique commerciale résolument dépendante ;particulièrement de la zone européenneet trilatérale (entendez par là, le commerce extérieur entre la RDC et la zone européenne, l'Amérique du Nord et le Japon) ;tandis que la plupart d'autres pays tendent aujourd'hui de former des vastes ensembles au sein desquels les échanges sont plus au moins privilégiés, mais la RDC conserve toujours sa politique d'il y a quarante ans,voire,plus. C'est ainsi que le professeur LUMPUNGU KAMANDA dira : « les pays industrialisés sentent et supportent le choc, alors que ceux du tiers monde où se retrouve la RDC voient leurs économies réduites à la croissance zéro ou négative, parce que leurs structures économiques sont inadaptées, etque, obligéspar la force des circonstances, à participer à la coopération internationale, ils subissent plus la loi des grands qu'ils n`influencent ».98(*) C'est la raison pour laquelle, la réponse de la problématique du travail : quel sera l'impact de la zone de libre-échange sur la coopération économique de la RDC est prouvée d'une manière négative, c'est-à-dire, la zone de libre-échange aura apporté un impact négatif sur la coopération économique de celle-ci. Dans les lignes qui suivent l'on comprendra comment l'impact de la zone de libre-échange sur la coopération de la RDC est négatif. La coopération économique internationale est une source des revenus pour l'Etat par les taxes et les droits de douanes ; elle est la base de la transformation des structures économiques d'un Etat grâce à la circulation des biens, au transfert des technologies et expériences qu'elle occasionne ; c'est un dénominateur commun entre les Etats. Avec tout ce que nous venons d'établir comme situation économique de la RDC, il serait aberrant d'affirmer que la coopération économique de la RDC dans le cadre de la zone de libre-échange aurait un impact positif sur le développement économique et durable du pays. §1. L'impact de la zone de libre-échange sur la situation économique de la RDCComme nous l'avions déjà dit ci-haut que l'impact de la zone de libre-échange sur la coopération économique internationale de la RDC est négatif, cette négativité se manifeste au plan économique par le fait que si la RDC s'engage activement dans une zone de libre-échange, elle sera un déversoir, c'est-à-dire, un lieu où on va commencer à envoyer les marchandises de tous les membres de la zone de libre-échange pour profiter de son potentiel humain qui constitue un acquis sur le plan économique, car comme nous l'avons dit supra : en Relations Internationales un Etat qui a une forte densité démographique est susceptible d'influencer la coopération économique. Et aussi, nous savons que la production de la RDC est de moins en moins faible jusqu'à tel point qu'elle ne peut faire face aux besoins de la population congolaise à 50%, alors nous constaterons que avec la présence des produits étrangers sur le sol congolais cela va davantage déséquilibrer et affaiblir cette production qui, au départ était déjà faible. Encore, parce que la RDC n'a pas une production qui peut lui permettre d'exporter vers les autres Etats membres de la zone de libre-échange, nous comprendrons que la présence de la RDC dans la zone de libre-échange sera pour servir les intérêts des autres, alors qu'en relations internationales toute action que peut entreprendre un Etat, a comme objectif majeur d'arracher son propre intérêt national. Par ailleurs, il faut souligner que la RDC ne justifie pas d'une autonomie en termes de produits de première nécessité. Il faut noter que la plus grande quantité des produits des autres Etats qui vont entrer en RDC sans subir les droits de douane aura à concurrencer même la petite production locale, c'est ce que nous avions qualifié précédemment du déséquilibre et d'affaiblissement, car les producteurs locaux seront concurrencés par les étrangers qui ne paient pas les douanes et certaines taxes, alors l'engagement de la RDC dans une zone de libre-échange est synonyme de la destruction de l'économie locale. Plus il y aura l'abondance des produits étrangers sur le pays, plus la population se désengagera à ses activités productives au profit des étrangers. Cette situation va engendrer un autre phénomène, la carence des devises, c'est-à-dire, quand les étrangers vont vendre leurs produits en monnaie locale (franc congolais),à la fin de leurs transactions ils seront obligés de changer la monnaie locale en devises qu'ils pourront rapatrier chez eux, et pour la RDC c'est une soustraction de ses devises. * 98 LUMPUNGU, K., cité par MABI, M., La coopération monétaire en Afrique des zones monétaires à l'union africaine des paiements, Ed. PUZ, Kinshasa, 1976, p.7. |
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