Impact de la politique de la zone de libre-échange sur la coopération économique internationale de la rdcpar Timothée MBOMBO KASANKIDI Université officielle de Mbujimayi / UOM - Graduat 2009 |
1.1. Le potentiel agricoleLa plus grande bénédiction agricole de la RDC est justifiée par le fait que les deux millions trois cents quarante-cinq mille hectares (2.345.000Ha), c'est-à-dire, la superficie nationale ; sont tous propres aux activités agricoles.70(*) L'abondante pluviométrie qui couvre bien l'ensemble du territoire national en est un élément contributif en donnant l'humidité nécessaire à la terre au moment voulu. La diversité climatique (cinq zones climatiques), saisonnière et de la végétation : se configurent avec la richesse du sol pour constituer un autre élément capital de la richesse du potentiel du Congo. Le potentiel agricole du Congo est en effet varié et couvre aussi bien les terres volcaniques de l'Est et du Nord-Est, et les terres riches en humus épais de la cuvette centrale et des hauts plateaux, terres connues pour leur fertilité. La variété du relief fait entre autre que le pays est propice aussi bien aux cultures de basse altitude que la haute altitude ; aux cultures des zones équatoriales, tropicales que tempérées. La RDC est donc capable de produire toutes ces cultures qu'elles soient pérennes (qui dure longtemps) ou saisonnières, vivrières ou d'approvisionnement, industrielles, de consommation locale ou d'exportation. Par ailleurs, la diversité des climats se combine aussi avec le fait que le pays est traversé par l'équateur pour enrichir encore le potentiel agricole de RDC. D'une part, le pays bénéficie de quatre saisons agricoles naturelles qui s'alternent au rythme de saisons climatiques entre le Nord et le Sud. A l'équateur même, comme il pleut pratiquement toute l'année sans interruption, il y a comme une sorte de saison agricole interrompue. De l'autre, cette alternance de saison et la position du pays à cheval sur l'équateurfont que la RDC fait annuellement deux récoltes (saison A et B) au Nord et deux récoltes au Sud, soit quatre récoltes annuelles selon le rythme naturel des saisons agricoles. De plus, dans la zone climatique équatoriale il est possible de faire trois à quatre récoltes annuelles parce que dans cette zone on récolte aussi bien avec le Nord qu'avec le Sud. Et comme les saisons agricoles s'alternent entre le Nord et le Sud de l'équateur, la RDC peut donc faire quatre récoltes annuelles de produits vivriers (une récolte tous les trois mois) sans recourir à la culture irriguée ou contre saison. Chose possible vu le volume d'eaux disponibles avec la richesse de l'hydrographie du pays. Aucun autre pays n'est aussi bien doté par la nature sur le plan agricole. C'est la raison pour laquelle la RDC est le grenier naturel du continent africain, et elle peut valablement le devenir en réalité s'il y a un peu de la volonté politique dans le chef des autorités. En effet, si les pays qui n'ont qu'une saison au maximum arrivent à résoudre leur problème alimentaire et même exporter des produits vivriers, que ne peut faire la RDC avec ses quatre saisons agricoles sur plus de 234 millions des hectares ? C'est par ici que notre exhortation est adressée aux autorités congolaises de promouvoir l'agriculture sous toutes ses formes sur l'étendue de la république en dotant aux agriculteurs les machines qui vont leurs permettre de faire de très grandes productions agricoles afin de faire face à la crise alimentaire qui sévit dans ce pays et exporter les restes pour l'accumulation des capitaux dans l'économie nationale. Le secteur agricole n'est pas à négliger pour la RDC, car il procure beaucoup à l'économie s'il est bien structuré et peut même développer l'Etat. C'est le cas avec la Chine à l'époque de MAO TSETUNG, on avait plus privilégié l'agriculture, et grâce à cette agriculture, la Chine avait fait face à beaucoup d'événements. C'est dans cette même optique d'idée que le professeur MULUMBA LUKOJI soutient que : « la dépendance du pays à l'égard du secteur minier a été maintes fois dénoncée et dans les recherches antérieures avait préconisé dans une forme imagée, que le Zaïre abandonne son mariage monogamique avec l'industrie minière, qu'il s'efforce de diversifier davantage son économie, bref,devenir polygame ».71(*) C'est-à-dire, la RDC doit diversifier les secteurs de production, entre autre l'agriculture. L'économie agricole du pays montre en effet que sans encadrement technique requis, le pays produit les spécialisations suivantes avec des rendements variés selon les zones agricoles72(*) : a) Les céréales Leriz, le maïs,le millet ; b) Les légumineuses Haricots de différentes sortes,pois,soja,arachide,sésame,pistache ou voandzou ; c) Les plantes à tubercules et racines Manioc (le tubercule la plus consommée en RDC), patatedouce, igname,pomme de terre, oignons et taro ou colocases ; d) Les cultures industrielles saisonnières Canne à sucre, tabac et coton e) Les cultures industrielles pérennes Café (robusta et arabica), cacao, thé, caoutchouc,copal,quinquina, pyrèthre,aggrave,sisal,urena,punga, rauwolfia, citronnelle, papaïne ; f) Les oléagineux Commel'huile de palme et de palmistes g) Les fruits et légumes Que ce soit en culture maraîchères ou pluviales : ils comprennent tous les fruits et légumes de zones équatoriales, tropicales, ainsi que des fruits et légumes de zones à climat pluvieux tempéré chaud ; h) Les bois Avec la prestigieuse forêt équatoriale et la savane boisée ou des galeries forestières en bordure de la cuvette.73(*) Que la société congolaise agisse dans le sens du progrès bien qu'elle ait visé de se lancer dans l'agriculture pour faire face à l'insécurité alimentaire qui la quête, car, c'est un domaine rentable ; quant à l'Etat congolais, il doit stimuler la population paysanne par des subventions à l'agriculture,alors, en ce là, la RDC occupera sa position de grenier africain vire mondial. 1.2. Le potentiel de la pêche et l'élevage1.2.1. La pêcheEn ce qui concerne la pêche, la RDC dispose d'un potentiel remarquable principalement pour les poissons d'eau. En effet, le potentiel des eaux intérieures (fleuve, rivières et lacs) est estimé à 500.000 tonnes de poissons frais par an. Alors qu'en période d'activités florissantes le pays ne produisait pas plus d'un cinquième de ce potentiel, soit 100.000 tonnes de poissons frais par an. A ce potentiel il faut ajouter celui de pêche maritime qui, bienqu'arrêtée complètement depuis quelques vingtaines d'années, avait montré en son temps qu'elle pouvait approvisionner régulièrement Kinshasa (le plus grand centre de consommation) et la province du Bas-Congo. Aujourd'hui ce sont des bateaux étrangers qui viennent pêcher même dans les eaux maritimes congolaises, participant aussi au pillage des ressources du pays. Quelque part nous constatons la négligence des autorités qui est traduit par l'incompétence dans la gestion de la chose publique. * 70MBAYA, K.J., L'économie politique de la prédation au Congo Kinshasa. Des origines à nos jours 1985-2003, Ed. ICREDES, Kinshasa, Montréal, Washington, 2005, p.96. * 71 MULUMBA, L., Op.cit., p.7. * 72ATTEBERY, D., Situation actuelle de la recherche agronomique au Zaïre, In Zaïre-Afrique, février 1985, pp.202-203. * 73 ATTEBERY, D., Op.cit., p.203. |
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