Capital humain et transformation structurelle en Afrique subsaharienne.par Diosthin Majesté II DE-GBODO Université de Yaoundé II-SOA - Master 2 Ingénierie Economique et Financière 2018 |
CONCLUSIONDans ce travail, l'objectif était de présenter les résultats descriptifs et économétriques ensuite les interpréter économiquement. Il ressort d'après une analyse descriptive et estimation de nos modèles inspirés des travaux d'Arawomo (2014), Alaya (2012) et Iwamoto (2012), qu'en général le capital humain est un déterminant fort de la transformation structurelle pour tous les pays du monde et les pays d'ASS en particulier. Toutefois, l'utilisation partielle des dimensions du capital humain fait en sorte qu'elle n'est plus représentative et donc suffisamment conçu pour influencer fortement la transformation structurelle en Afrique subsaharienne. Il était question de tester la relation entre le capital humain et de la transformation structurelle dans le contexte des pays d'Afrique subsaharienne. En général nous avons trouvé une relation très significative et positive entre le capital humain et la diversification des exportations. Ce qui est théoriquement vérifiée mais son influence faible dans le cas des pays africains est conforme à la réalité économique de ces pays d'autant plus que l'éducation en terme de qualité est quasiment très non apprécié et prise en compte, associé au statut de ces pays dit en voie de développement car plusieurs facteurs négatifs à savoir les conflits socio-politique, la pauvreté demeurent des freins énormes à l'accumulation en qualité du capital humain. Ensuite, le second résultat montre un signe négatif du coefficient de l'éducation sur la sophistication des exportations. Ce résultat est contraire à ceux retrouvés par plusieurs auteurs pour deux raisons10(*) ce qui fait que ça se justifie pleinement dans le cas de l'ASS. Aussi l'éducation n'a pas été le seul facteur qui influe sur la transformation structurelle nous avons aussi les IDE, l'emploi service, l'investissement, l'ouverture commerciale dans les pays développés on peut s'attendre à des résultats satisfaisants qui vérifient les théories de ces diverses concepts mais ce n'est qu'en Afrique, plus particulièrement l'Afrique subsaharienne qu'on observe des résultats contradictoires. De ce fait il est indispensables pour les décideurs de ses pays d'intégrer toutes les dimensions des facteurs indispensable à la transformation structurelle dûment énoncée et non une transformation effectuée dans le mauvais sens comme le dit Rodrick (2011). CONCLUSION GENERALEDepuis ces deux dernières décennies, les organisations internationales ont fait du capital humain une priorité dans le monde et surtout dans les pays en développement à travers l'objectif d'éducation pour tous. Après cette réforme les tendances se sont améliorées en matière du capital humain indiqué par l'éducation. Ceci est observable à travers l'évolution du taux brut de scolarisation de la région d'ASS qui est supérieur aux chiffres antérieurs des pays développés dans les années 70. Le taux net de scolarisation par exemple au cycle primaire est passé de 66,5% à 90,7% soit une amélioration de 24,2 point cela correspond à un quart d'enfants en plus dans les écoles primaires (Unesco 2014). De même cette évolution bien que quantitative a au moins permis à certains pays d'Afrique subsaharienne de se quasi transformer car on peut voir qu'à l'exemple de l'Afrique du sud en matière de diversification a en moyenne un score de 0,5 en ASS (CNUCED 2017) qui est l'une des quelques rares structures de la zone à obtenir un tel score meilleur par rapport cet indicateur. Contrairement à d'autres qui malgré cette hausse demeurent à la traîne en matière de transformation structurelle or il est vérifié que le capital humain est source de transformation structurelle dans tous les pays développés. L'objectif principal de ce travail est d'évaluer les effets du capital humain sur la transformation structurelle en Afrique Subsaharienne entre la période de 2000 et 2017. A ce principal objectif, deux autres objectifs spécifiques ont été associés comme suit : Premièrement, d'analyser l'influence du capital humain sur la diversification des exportations en Afrique subsaharienne et dans un second temps, d'analyser l'effet du capital humain sur la sophistication des exportations en Afrique subsaharienne. A partir de ses objectifs, ressort une hypothèse principale qui stipule que le capital humain influence positivement sur la transformation structurelle en Afrique subsaharienne. Les hypothèses spécifiques adjointes à cette principale hypothèse énoncent que : dans un premier temps, le capital humain impacte sur la diversification des exportations, ensuite la seconde affirme que le capital humain a un effet positif sur la sophistication des exportations en Afrique subsaharienne. Dans une certaine cohérence avec ces objectifs et hypothèses nous avons organisé notre travail autour de quatre(04) chapitres. Le premier chapitre concerne le cadre théorique des deux concepts qui porte sur les définitions et mesure des concepts étudiés ; le second chapitre a porté sur la revue de la revue de la littérature théorique et empirique sur la relation entre le capital humain et la transformation structurelle. Le suivant s'est apaisé la méthodologie adoptée dans le cadre de ce mémoire ; enfin, le dernier chapitre s'est résumé sur les interprétations des résultats descriptifs et l'analyse économique de ses résultats. Pour cela, nous avons eu recours à des données de la Banque Mondiale (WDI) et de la CNUCED. De ses estimations, il ressort les principaux résultats suivants : Premièrement, nous avons fait l'analyse en utilisant pour le capital humain le taux brut de scolarisation primaire et l'espérance de vie, nos résultats montrent que seule l'éducation a un effet significatif en même temps positif sur la diversification et négatif sur la sophistication qui sont les indicateurs de la transformation structurelle. Concernant le premier résultat ceci est conforme à la littérature traitant de ce lien qui en général confirme l'hypothèse 1 notre travail pour cela les travaux de Teixera (2016) ; Soohyoung Lee (2009) ; Phelps, mankiw et al., (1996), précisant que toute la littérature décrit en cela un lien positif et significatif de cette influence du capital humain sur les indicateurs de la transformation structurelle. Concernant le second résultat qui conclut un effet significatif mais négatif du capital humain sur la sophistication des exportations, dans les pays développés presque toute la majorité la littérature théorique et rarement empirique soutient la positivité de cet effet sur la sophistication des exportations. Dans le cas de notre étude ce résultat vient des caractéristiques propres à l'Afrique subsaharienne ce qui conduit à indiquer un effet négatif du capital humain sur la sophistication des exportations. Les travaux de Ciccone et Papaioannou, ( 2009) trouvent des résultats contraire au notre ainsi que Fraga celui de Fraga (2012) dans plusieurs pays qui ont pu respecter toutes les étapes d'une profonde transformation de structurelle en général. L'Afrique s'est transformée dans la mauvaise direction (Rodrick 2009) faisant en sorte que la sophistication s'oppose à celui de la diversification or ces deux concepts sont d'origine liés comme le confirme Lectard (2017). Ce qui les fait évoluer naturellement dans le même sens mais cette opposition dans le cas de l'Afrique subsaharienne provient de la forte dépendance du continent aux matières premières et aux secteurs à faible productivités, combinée à l'insuffisance d'une qualité appréciée des dimensions du capital humain et de la forte pauvreté et agencée avec une qualité médiocre de tous ces préalables à la transformation structurelle. https://translate.googleusercontent.com/translate_f - 12
En outre, les déterminants macroéconomiques de la transformation structurelle tels que les IDE dont le lien est présenté par la suite des travaux de Rodrcik (2014) ; Mcmillan (2011) ainsi que les travaux de Cadot, de mélo et al (2000) sur les IDE et les exportations ; l'investissement à partir des travaux de Teixera (2016), Dinh et al., 2012) sur les forces motrices de toute transformation structurelle ; l'ouverture commerciale aussi évoquée à travers les travaux de soohyoung Lee (2014) sur la non linéarité de la relation entre le capital humain et la transformation structurelle ; Amar et Hamdi (2013) et bien d'autres indicateurs non évoqués dans notre étude. Pour ses auteurs toutes ses variables citées en plus du capital humain contribuent positivement au développement et particulièrement à la transformation structurelle. Partant des résultats obtenus nous formulons les recommandations en termes de politiques économiques suivantes : Ø Améliorer la qualité de l'éducation et de la santé dans les pays d'ASS en mettant aussi l'accent sur l'innovation Il est vérifié que les pays d'Afrique Subsaharienne en général ont obtenu des résultats quantitatifs en termes d'éducation ces dernières années, le taux de scolarisation dépasse même 100% dans certains de ses pays selon le rapport de l'Unesco 2017. Ce pendant ces pays n'arrivent pas toutefois à se transformer profondément avec un très faible niveau du capital humain (PNUD 2019). Il est clair que le problème n'est pas la quantité de l'éducation mais sa qualité en terme de formation et de ressources disposés à rendre efficace le système éducatif. En qui concerne même le niveau d'investissement les pays d'Afrique reçoivent en plus de leurs efforts beaucoup d'aide financiers afin d'investir fortement dans ce secteur. Il convient pour les pays d'ASS d'abaisser les coûts liés à une formation de qualité et à l'éducation de base tout en disposant des structures éducatives et un environnement favorable au développement humain. Ce qui accroît la rapidité d'accumulation du capital humain rendant ainsi plus productif la population, les conduisant à devenir une main d'oeuvre plus efficace et prêt d'être utilisée dans les secteurs modernes que les secteurs agraires. Cette modification dans la composante sectorielle incite à devenir plus productif, ensuite capable de diversifier sa production et par conséquent la meilleure qualité de formation acquise rend plus large les intrants dans le processus de la production rendant sophistiqué les produits finaux de ce fait aboutit alors à transformer l'économie. Ø Mettre en place les politiques de réduction de chômage structurelle et revoir les salaires en fonction de la qualité de formation Rappelant brièvement que le chômage structurel est dû fondamentalement l'inadéquation des profils solliciter pour l'emploi et les formations acquises par les agents économiques les rendant improductifs pour ces secteurs spécifiques à offre d'emploi. Il est clair que si les décideurs suivent de près les profils disponible sur le marché de travail en évaluant les diverses possibilités de création d'emploi en fonction du type de main d'oeuvre disponible mais non utilisée cela résoudra à la fois le chômage nominal et le apaisera les effets négatifs structurels sur l'emploi. Par conséquent, ça rendra plus dynamique l'appareil productif ainsi conduira aussi l'accroissement de l'emploi formel qui draine l'industrialisation et enfin abouti à la transformation structurelle Ø Redéfinir le climat économique à travers les politiques d'import-substitution Avant de permettre tout accord de partenariat économique à l'échelle internationale les pays de cette région doivent renverser leur tendance d'importation et de plus exporter ce qui est plus créateur de richesse. Cela n'est effectif que si l'appareil productif fonctionne efficacement afin de contenir et satisfaire la consommation d'abord interne pays avant de pouvoir exporter le surplus de production conduisant ainsi à s'adapter à l'interaction des flux étrangers en matière de commerce. Mais la difficulté des pays africains est de vouloir exporter sans satisfaire la consommation interne ce qui pousse naturellement la population à vouloir plus consommer à l'étranger donc importer et par conséquent la non valorisation et le désintéressement aux produits locaux et de préférences de produits extérieurs qui pourtant sont constituer des même composants productifs, adjointes à l'absence d'une qualité en capital humain rend immédiatement caduque la transformation de la structure productive car un pays ne peut se transformer sans avoir de grenier qui lui est propre. La capacité de l'appareil productif d'un pays le définit sa taille dans la chaîne de valeur mondiale. Ø Développer les politiques d'imitation et de viabilité dans le processus de la transformation profonde de la structure productive. En effet, le problème de transformation structurelle dont se confronte l'Afrique subsaharienne n'est pas l'initiation des procédures de transformations mais la non-exécution de l'intégralité de chaque étape de la transformation structurelle. Ce qui fait que ses pays quittent d'une agriculture bien que moins élaborée jusqu'à lors car manque d'autosuffisance de celle-ci et mutent pour l'industrialisation qui ne s'achevant pas, s'orientent aux services en cela naît un problème de fragilité des secteurs même ceux à faible productivité. Par conséquent la soutenabilité conduit ses pays à maintenir de forts investissements dans tous les secteurs simultanément les rendant moins efficaces et moins développés associé à l'instabilité macroéconomique, la forte dépendance aux produits primaires conduit à les maintenir dans ce cercle appauvrissant. Ceci ressemble à la théorie du Big-push dont les pays africains n'ont pas ce profil. Alors ses pays doivent essayer de se sophistiquer à travers des productions à peu d'exportateurs et à intrants très complexes usés dans le processus cela ramènera plus rapidement l'Afrique sur le sentier de développement. Pour y arriver les décideurs doivent favoriser l'essor du secteur recherche et développement qui est source de développement de toute technologie et d'innovation en commençant d'abord par l'imitation forte dans les secteurs à forte intensité capitalistique et de productivité les rendant plus résilientes aux fluctuations, qui vont permettre des migration interne dans la composante sectorielle à cause des employés performants et plus formés capable de concevoir tant sur le plan extensif ou intensif, dont ils seront utilisés comme moteur de l'innovation technologie source de transformation structurelle et de croissance grâce à un capital humain de qualité supérieure. * 10 Les deux raisons de ce résultat contradictoires sont que : premièrement le volet formation/emploi dans les pays d'Afrique n'est point prise en compte ensuite l'absence de production interne conduit à une difficulté même de rendre les outputs plus élaborés et denses en recherchant la qualité des produits |
|