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Impacts de l’anthropisation sur le paysage forestier et les variables climatiques dans la zone forestière de Yangambi. Recherche des scénarios à  court, moyen et long terme.


par Julien BWAZANI BALANDI
Université de Kisangani - Master en aménagement des écosystèmes  2019
  

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III.3. Les moteurs de déforestation dans la zone d'étude

III.3.1. Moteurs de déforestation pondérés aux enquêtés

La figure 34 présente la pondération de moteurs de déforestation aux enquêtés.

Moteurs de déforestation pondérés aux enquêtés

157

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

109

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

48

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

12

12

 
 
 
 
 
 
 

0

5

5

0

Agriculture Bois énergie Bois d'oeuvre

Enqêtés Hommes Femmes

180 160 140 120 100 80 60 40 20

0

Fig.34. Moteurs de déforestation pondérés aux enquêtés

Les résultats attestent une forte dominance des agriculteurs dans la zone d'étude. Plus de 90% des enquêtés sont des agriculteurs. Seuls 6,8% des enquêtés représentent les exploitants artisanaux des bois énergie, et 2,8% représentent les exploitants artisanaux des bois d'oeuvre. On note également une forte contribution des femmes dans l'agriculture itinérante sur brulis, contribution estimée à plus de 30,5%, contrairement à d'autres moteurs de déforestation. Aucune femme parmi les enquêtés, n'a pour activité principale la fabrication des braises et/ou l'exploitation artisanale des bois d'oeuvre.

III.3.2. Variabilité des surfaces forestières perdues pour chaque moteur

Le tableau 27 ci-dessous présente la variabilité ainsi que les mesures descriptives des surfaces forestières perdues pour chaque moteur de déforestation.

Tableau 16 : surfaces forestières perdues par chaque moteur de déforestation

Moteurs

N

Mean

Minimum

Maximum

Variance

Std.Dev

Agriculture

157

1.09ha

0.02ha

3ha

0.32

0.57

Bois énergie

12

0.019ha

0.004ha

0.06ha

0.00034

0.018

Bois d'oeuvre

5

0.012ha

0.005ha

0.02ha

0.00004

0.006

Renseignant sur les surfaces perdues pour chaque moteur de déforestation dans la zone d'étude, le tableau 27 atteste qu'un agriculteur détruit en moyenne 1.09ha des forêts sur une année, alors qu'un exploitant artisanal des bois énergie et celui de bois d'oeuvre détruisent respectivement en moyenne, 0.019ha et 0.012ha par an.

Les mesures de dispersion attestent une variabilité assez élevée autour de la valeur moyenne ainsi que des écarts assez importants pour l'agriculture itinérante sur brûlis.

Tableau 17 : Autres variables liées à l'agriculture

Variables

Max

Mean

Minimum

Variance

Tempes de jachère (en mois)

144

44

0

729

Champs/année

4

2

1

0.45

Distance au champs (en mètre)

25000

3344.23

10

13714998,1

Les informations assorties du tableau 28 renseignent sur le temps de jachère, le nombre de champs par an et la distance au champs. En effet, le temps moyen de jachère dans la zone d'étude est estimé à 44 mois (trois ans et huit mois), alors que le maximal est estimé à plus de 12ans. Cependant, il existe des agriculteurs dans la zone d'étude, qui ne mettent pas en repos leur terrains. La variabilité des temps de jachère autour du temps moyen est très importante comme le démontre la valeur de la variance. Au regard du nombre des champs par année, les résultats attestent qu'en moyenne, un agriculteur peut couper 2 champs par an. Les extrêmes peuvent être 4 et 1. Cependant, la distance moyenne de la maison au champs est estimée 3km. Les distances extrêmes se situent entre 25 et 0.001km. La figure 37 ci-dessous présente les avis des enquêtés en rapport avec l'évolution spatio-temporelle des distances aux champs.

37%

Distances au champs

19%

44%

Augmentaion stabilité Diminution

Fig.35. Evolution de la distance aux champs

Une bonne partie des enquêtés, proche de la moitié, estime que les distances aux champs tendent à une augmentation d'une année à l'autre. La stabilité des distances aux champs est en effet, la deuxième tendance la plus soutenue par les enquêtés. Vient enfin, la tendance de diminution, soutenue par une frange des enquêtés.

Le tableau 29 et la figure 38 ci-dessous présentent les autres variables liées à l'exploitation artisanale des bois énergie.

Tableau 18 : Autres variables liées au bois énergie

Variables

Max

Mean

Minimum

Variance

Nombre de fosses/mois

4

2

1

0.9

Nombre d'arbres/fosse de carbonisation

5

3

1

1.5

La production des braises pour des besoins d'énergie dans la zone d'étude, nécessite en moyenne 2 fosses de carbonisation par producteur, 4 et 1 fosses étant des extrêmes. Par fosse de carbonisation, la moyenne d'arbres est estimée à 2. Cependant, le nombre d'arbres par fosse, reste très variables comparé au nombre de fosse par producteur.

Type forestier sollicité pour l'exploitation de bois

énergie

9%

8%

83%

Forêts primaires Forêts secondaires Jachères

Fig.36. Type forestier sollicité pour l'exploitation des bois énergie Les bois exploités pour la production des braises dans la zone d'étude sont majoritairement issus des forêts primaires comme le montre la figure ci-dessus. La contribution des forêts secondaires et des jachères est plutôt moins considérable.

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