III.1.5. Analyse de la structure spatiale du paysage
Cette sous-section analyse les indices de la structure
spatiale du paysage. Comme mentionné ci-haut, deux
éléments de la structure spatiale sont abordés : la
composition et la configuration. La composition étant abordée
ci-haut (différentes classes d'occupation du sol et leurs superficies
respectives), cette sous-section se concentre particulièrement à
la configuration du paysage, abordée à deux niveau : le niveau
global (nombre des tâches) et le niveau spécifique (tâche
par tâches).
a. Nombre des tâches par classes d'occupation du
sol
La figure 17 ci-dessous présente le nombre de taches pour
chaque classe d'occupation du sol au courant des années en
étude.
Evolution du nombre de tache
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49949
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46902
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22928
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36056
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36056
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22595
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1986
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1995
Décennie_1
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2000
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2009
Décennie_2
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2009
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2018
Décennie_3
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CD FP FS CL.A TBN TOTAL Linéaire (TOTAL)
60000 50000 40000 30000 20000 10000
0
Fig.17. Nombre de taches dans le temps et dans
l'espace
La figure 18 renseigne sur l'évolution du nombre des
taches dans le paysage au courant des différentes années en
étude.
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Considérant cet indice, les deux premières
années constitutives de la première décennie, sont
globalement caractérisées par une faible fragmentation du
paysage, 1995 disposant d'une légère supériorité en
nombre de taches que 1986.
On constate par ailleurs, que l'année 2000 est
globalement l'année au courant de laquelle le paysage a
été fortement fragmenté avec une légère
supériorité que l'année 2018. En termes de
décennie, la deuxième est caractérisée par une
défragmentation, le paysage en 2009 étant moins fragmenté
qu'en 2000.
La troisième décennie est par contre,
caractérisée par une fragmentation, le paysage en 2018 disposant
de plus des taches qu'en 2009.
Au courant de trois décennies en étude, les
classes forestières notamment, les forêts primaires ainsi que les
forêts secondaires, constituent les classes les plus fragmentées
dans l'espace. Elles sont suivies de la classe agricole et les terres
bâties et nues. Ces dernières ont été fortement
fragmentées régulièrement au courant de chaque
décennie, à l'exception de la deuxième, marquée par
une défragmentation.
b. Les autres indices de la structure spatiale
Le tableau 7, 8, 9 , 10 et 11 (aux annexes) présentent
les autres indices de la structure spatiale du paysage. Ces indices
complémentaires au nombre des tâches renseignent globalement sur
la fragmentation des classes. Considérant la classe des forêts
primaires, l'aire moyenne des taches, la dominance de tache, l'indice de forme
indiquent autant que le nombre des taches, une forte fragmentation de la classe
en 2000 et 2018. La plus petite valeur de l'aire moyenne et de la dominance
ainsi que la plus grande valeur de l'indice de forme étant
trouvées en 2000. Cette fragmentation de la classe des forêts
primaires est aussi confirmée par le coefficient de variation. En effet,
ce paramètre de dispersion montre que la forte variabilité des
aires de taches (hétérogénéité) dans
l'ensemble est observée en 2000 et 2018.
On remarque cependant une stabilité des forêts
primaires en 1986 et 1995 comme la démontre la valeur de la dominance et
de l'aire moyenne.
Eu égard à la classe des forêts
secondaires, l'aire moyenne, le périmètre moyen et l'indice de
forme autant que le nombre des taches, attestent une forte fragmentation de la
classe en 2000. La plus petite valeur de l'aire moyenne et du
périmètre moyen ainsi que la plus grande valeur de l'indice de
forme étant observées en 2000. Les paramètres de
dispersion n'attestent pas par contre, la forte variabilité des aires de
taches en 2000. En effet, le coefficient de variation atteste une forte
variabilité des aires de la classe en 1986 alors que la forte
variabilité autour de l'aire moyenne est observée en 2009.
La fragmentation de la classe agricole en 2000 telle que
démontrée par le nombre de tache, est confirmée par l'aire
moyenne, la dominance, ainsi que le périmètre moyen. La plus
petite valeur de l'aire moyenne, de la dominance et du périmètre
moyen étant observée en 2000.
Concernant les bâtis et les terres nues, l'indice de
forme autant que le nombre de tache, renseignent sur la fragmentation de la
classe en 2018. Cela est appuyé par le coefficient de variation qui
atteste une forte hétérogénéité des aires
des taches en 2018.
Cependant, la dominance quant à elle, atteste la
fragmentation de la classe en 2000. La plus forte variabilité autour de
l'aire moyenne est de même observée en 2000. Alors que l'aire
moyenne la plus petite s'observe en 1986.
Concernant enfin la classe des cours d'eau, l'aire moyenne et
le périmètre moyen de même que le nombre de tache,
attestent une forte fragmentation en 2018. La valeur la petite de l'aire
moyenne et du périmètre moyen étant observée en
2018. Cela est également appuyée par le coefficient de variation
qui atteste une forte hétérogénéité des
aires de taches en 2018. Cependant la dominance des taches, atteste quant
à elle une fragmentation de la classe en 1986 alors que la forte
variabilité autour de l'aire moyenne est observée en 2000.
La sous-section ci-dessous présente les processus de
transformation spatiales survenus au cours de trois décennies en
étude.
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