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Impacts de l’anthropisation sur le paysage forestier et les variables climatiques dans la zone forestière de Yangambi. Recherche des scénarios à  court, moyen et long terme.


par Julien BWAZANI BALANDI
Université de Kisangani - Master en aménagement des écosystèmes  2019
  

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III.1.5. Analyse de la structure spatiale du paysage

Cette sous-section analyse les indices de la structure spatiale du paysage. Comme mentionné ci-haut, deux éléments de la structure spatiale sont abordés : la composition et la configuration. La composition étant abordée ci-haut (différentes classes d'occupation du sol et leurs superficies respectives), cette sous-section se concentre particulièrement à la configuration du paysage, abordée à deux niveau : le niveau global (nombre des tâches) et le niveau spécifique (tâche par tâches).

a. Nombre des tâches par classes d'occupation du sol

La figure 17 ci-dessous présente le nombre de taches pour chaque classe d'occupation du sol au courant des années en étude.

Evolution du nombre de tache

 
 
 
 
 

49949

 
 
 
 
 

46902

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

22928

 
 
 

36056

 

36056

 
 
 

22595

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1986

1995

Décennie_1

 

2000

2009

Décennie_2

 

2009

2018

Décennie_3

 

CD FP FS CL.A TBN TOTAL Linéaire (TOTAL)

60000 50000 40000 30000 20000 10000

0

Fig.17. Nombre de taches dans le temps et dans l'espace

La figure 18 renseigne sur l'évolution du nombre des taches dans le paysage au courant des différentes années en étude.

45

46

Considérant cet indice, les deux premières années constitutives de la première décennie, sont globalement caractérisées par une faible fragmentation du paysage, 1995 disposant d'une légère supériorité en nombre de taches que 1986.

On constate par ailleurs, que l'année 2000 est globalement l'année au courant de laquelle le paysage a été fortement fragmenté avec une légère supériorité que l'année 2018. En termes de décennie, la deuxième est caractérisée par une défragmentation, le paysage en 2009 étant moins fragmenté qu'en 2000.

La troisième décennie est par contre, caractérisée par une fragmentation, le paysage en 2018 disposant de plus des taches qu'en 2009.

Au courant de trois décennies en étude, les classes forestières notamment, les forêts primaires ainsi que les forêts secondaires, constituent les classes les plus fragmentées dans l'espace. Elles sont suivies de la classe agricole et les terres bâties et nues. Ces dernières ont été fortement fragmentées régulièrement au courant de chaque décennie, à l'exception de la deuxième, marquée par une défragmentation.

b. Les autres indices de la structure spatiale

Le tableau 7, 8, 9 , 10 et 11 (aux annexes) présentent les autres indices de la structure spatiale du paysage. Ces indices complémentaires au nombre des tâches renseignent globalement sur la fragmentation des classes. Considérant la classe des forêts primaires, l'aire moyenne des taches, la dominance de tache, l'indice de forme indiquent autant que le nombre des taches, une forte fragmentation de la classe en 2000 et 2018. La plus petite valeur de l'aire moyenne et de la dominance ainsi que la plus grande valeur de l'indice de forme étant trouvées en 2000. Cette fragmentation de la classe des forêts primaires est aussi confirmée par le coefficient de variation. En effet, ce paramètre de dispersion montre que la forte variabilité des aires de taches (hétérogénéité) dans l'ensemble est observée en 2000 et 2018.

On remarque cependant une stabilité des forêts primaires en 1986 et 1995 comme la démontre la valeur de la dominance et de l'aire moyenne.

Eu égard à la classe des forêts secondaires, l'aire moyenne, le périmètre moyen et l'indice de forme autant que le nombre des taches, attestent une forte fragmentation de la classe en 2000. La plus petite valeur de l'aire moyenne et du périmètre moyen ainsi que la plus grande valeur de l'indice de forme étant observées en 2000. Les paramètres de dispersion n'attestent pas par contre, la forte variabilité des aires de taches en 2000. En effet, le coefficient de variation atteste une forte variabilité des aires de la classe en 1986 alors que la forte variabilité autour de l'aire moyenne est observée en 2009.

La fragmentation de la classe agricole en 2000 telle que démontrée par le nombre de tache, est confirmée par l'aire moyenne, la dominance, ainsi que le périmètre moyen. La plus petite valeur de l'aire moyenne, de la dominance et du périmètre moyen étant observée en 2000.

Concernant les bâtis et les terres nues, l'indice de forme autant que le nombre de tache, renseignent sur la fragmentation de la classe en 2018. Cela est appuyé par le coefficient de variation qui atteste une forte hétérogénéité des aires des taches en 2018.

Cependant, la dominance quant à elle, atteste la fragmentation de la classe en 2000. La plus forte variabilité autour de l'aire moyenne est de même observée en 2000. Alors que l'aire moyenne la plus petite s'observe en 1986.

Concernant enfin la classe des cours d'eau, l'aire moyenne et le périmètre moyen de même que le nombre de tache, attestent une forte fragmentation en 2018. La valeur la petite de l'aire moyenne et du périmètre moyen étant observée en 2018. Cela est également appuyée par le coefficient de variation qui atteste une forte hétérogénéité des aires de taches en 2018. Cependant la dominance des taches, atteste quant à elle une fragmentation de la classe en 1986 alors que la forte variabilité autour de l'aire moyenne est observée en 2000.

La sous-section ci-dessous présente les processus de transformation spatiales survenus au cours de trois décennies en étude.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe