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Impact du wilt bactérien sur le développement socioéconomique dans les milieux ruraux. Cas du groupement de Buzi.


par David GràƒÂ¢ce Makasi
Université Catholique la Sapientia - Licence en Gestion et Administration des Projets de Développement 2018
  

Disponible en mode multipage

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Epigraphe

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«Un fruit ne tombe que quand il est mûr, mais devant l'ouragan et la tempête de l'histoire ; mûr ou pas mûr, il tombe quand même. »

Joseph Mobutu Sese Seko

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In Memoriam

A Elie Shamavu et Thierry De Paul BUUMA LUNYERE, d'heureuse mémoire dont le parcours sur cette terre nous a inspiré.

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Dédicace

A Monsieur le Bâtonnier Joseph DUNIA RUYENZI et Monsieur Adrien HABAMUNGO, pour leur amour paternel.

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Remerciements

Nous remercions le Dieu miséricordieux pour nous avoir donné la force, l'intelligence et la vie tout au long de notre parcours académique. Nos profondes gratitudes s'adressent aux autorités académiques de l'Université Catholique la Sapientia en général, de la faculté de science de développement en particulier qui nous ont fourni un enseignement de qualité qui nous accompagnera tout au long de notre vie.

Nos vifs remerciements s'adressent au Directeur Professeur, Docteur, Ingénieur. GAKURU SEMACUMU Jean-Baptiste, qui malgré de multiples travaux s'est donné corps et âme afin de conduire à produire ce travail.

A l'encadreur Chef de Travaux, Ingénieur. Olivier TSHIPAMBA pour ses efforts fournis dans l'accompagnement de ce travail pour mieux obtenir les de bons résultats. A ma grand-mère Cécile Mfanzara, à Voldine Saburo, à nos Chers parents Jean-Baptiste Bahati Saburo et son épouse Anuarite Murango, de nous avoir donné les conseils et l'éducation combien louable, que ce travail soit gravé au fond de leurs coeurs.

A Kabibi Mugugu. A la famille : Saint Tharcisse Chorale; Prince Ruyenzi Amisi; Bisonzi ; Arthur Bahati Saburo ; Gentil Kuluse ; Adrien Habamungu ; Dunia Ruyenzi Joseph ; Kabumba Kabe ; Kabidu Mirindi ; Jean-Paul Bera ; Jules Mazoro ; Mungazi ; Safari ; Omer Kamate ; Justin Mushagalusa ; Makasi ; Pasteur Lulihoshi ; Manzekele ; Safari.

A nos cousins et cousines : Freddy Saburo Joseph ; Faustin NGUBA ; Serge Bisonzi ; Ndoole Kabumba ; Omary Jerry ; Aksanti Gervais ; Amadi Huse ; Blaise Marasi ; Nabintu ; Paulin Kakuru. A nos tantes ; à tous nos frères et soeurs ; à tous mes ami (e)s et camarades pour les sacrifices que vous privant vos biens que le Tout-Puissant vous comble une longue vie.

Enfin, aux lecteurs et aux correcteurs du manuscrit, à celle qui m'aime, à toute la population du groupement de Buzi qui m'a accueilli en vue de l'enquête, à nos répondants enquêtés et à tous ceux-là dont l'aide pour contourner les difficultés rencontrées à la dissertation et leur soutien on ne peut plus éloquents valent leur pesant d'or.

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Sigles Et Abréviations

-* % : Pourcentage

-* X : Moyenne

-* A.G : Assemblée Générale

-* ACF : Action Contre la Faim

-* Ass : Assistant

-* BP : Boite de Poste

-* C.T : Chef de Travaux

-* C.V : Coefficient de Variation

-* CA : Conseil d'Administration

-* CP : Chef de Projet

-* Ed : Edition

-* EP : Ecole Primaire

-* F : Féminin

-* FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et

l'Agriculture

-* GAPD : Gestion Administration des Projets et de Développement

-* IOV : Indicateurs Objectivement Vérifiables

-* Ir : Ingénieur

-* IRS : Initiation à la Recherche Scientifique

-* ISDR : Institut Supérieur de Développement Rural

-* ITA : Institut Technique Agricole

-* M : Masculin

-* MV : Moyen de Vérification

-* N : Effectif d'une population

-* : Numéro

-* ni : Effectif d'une modalité

-* NTIC : Nouvelles Technologies de l'Information et de la

Communication

-* ONG : Organisation Non Gouvernementale

-* ONGd : Organisation Non-Gouvernemental de Développement

-* P : Page

vi

Page | vi

-* P.O : Professeur Ordinaire

-* PAM : Programme Alimentaire Mondial

-* PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement.

-* PT : Prix Total

-* PU : Prix Unitaire

-* R.D.C : République Démocratique du Congo

-* ? : Somme

P

-* ? ni : Somme de P modalités
i=1

-* SPSS : Statical Package for Social Sciences

-* T° : Température

-* TDR : Technicien en Développement Rural

-* TFC : Travail de Fin de Cycle

-* UCG : Université Catholique du Grand ben

-* UCS : Université Catholique la Sapientia

-* UNIGOM : Université de Goma

-* V : Variance

-* WV : World Vision

-* Xi : Nombre

-* Ó : Ecart-type

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Résumé

Ce travail a évalué l'impact du wilt bactérien du bananier sur le développement socioéconomique dans les milieux ruraux, cas du groupement de Buzi en Territoire de Kalehe. Les données récoltées ont été saisies, traitées et analysées au moyen du progiciel SPSS. D'où nous avons abouti aux résultats ci-après : 20,8% soit 20 personnes de nos enquêtés sont du village de Mutshibwe, 19 personnes soit, 19,8% de Butumba, 16 personnes, soit 16,7% de Muhanga 12 personnes, soit 12,5% de Minova, 11 enquêtés, soit 11,5% de Tchondo, 10 personnes soit, 10,4% de Kitembo et enfin 8 enquêtés, soit 8,3% de Bulenga. 73 enquêtés soit, 76% sont de sexe masculin contre 23 soit, 24% de sexe féminin.

Pour ce qui est du début de la culture du bananier par les enquêtés nos résultats montrent que 53 personnes, soit 55,2% ont commencé à cultiver le bananier de 2000 ans à nos jours.

En ce qui concerne l'importance du bananier à Buzi indique que 93 personnes soit, 96,9% de nos enquêtés, la culture du bananier présentait et présente une importance capitale au sein du Groupement de Buzi. Du point de vue d'avantages de la pratiquent de la culture du bananier montre que 58,3% de nos enquêtés pratique la culture du bananier malgré sa vulnérabilité pour la scolarisation des enfants et 21,9% pour l'alimentation.

Enfin, pour ce qui concerne la comparaison de la production actuelle et celle des années précédentes, montre que la production actuelle du bananier n'est plus la même que celles des années précédentes 93,8%, soit 90 personnes de nos enquêtés le confirment. Et la cause de la production du bananier 88 personnes enquêtés soit 91,7% estiment que la cause de la baisse de production de la culture du bananier serait l'apparition de la maladie du wilt bactérien du bananier dans le groupement de Buzi. Ces conclusions rejoignent les hypothèses prédéfinies dans le travail et eu égard à celles-ci, un programme de développement profitable au développement socioéconomique de la population du groupement de Buzi est ici élaboré.

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Abstract

This stady aimed to anse as the «impact of wilt bacteria of banana plantation on the socioeconomic development in countries Buzi grouping in Kalehe territory» was

hoosen as ground in our research. Data were treated and analysed by the help of SPSS program. The work results are presented like this: 20 people (20,8%) were from Mutshibwe contry, 19 people (19,8%) wee from Butumba country, 16 people (16,7%) were from Muhanga country, 12 people (12,5%) were from Minova, 11 people (11,5%) were from Tchondo, 10 people (10,4%) were from Kitembo, 8 people (8,3%) were from Bulenga.

73 people (76%) were men and 23 people (24%) were women. About the beginning of banana plantation cultivation, according to people who made the sample

of the population in our research, they confirmed that 53 people (55,2%) started

banana plantation cultication in 2000, until now they are still doing the same activity, 20 people (20,8%) started in 1980-1990, 13 people (13,5%) started cultivating before

1970, 10 people (13,5%) started cultivating from 1970 up to 1980. Talking about the

importance of banana plantation in Buzi grouping, it is shown that banana plantation cultivation is very important in this grouping according to what said 93 people

(96,9%) among the sample of our research, 3 people (3,1%) said the contrary. About

banana plantation cultivation practice advantages, we noticed that 58,3% of people practice this cultivation despite vulnerability to school their children and 21,9% of

people for eating. Concerning production compareason between the today is production and the one of last years, we noticed that nowadays banana plantation production is no longer the same as for formertimes. 90 people (93,8%) confirmed that but 6 people (6,3%) were against.

The decreasement of banana plantation is caused first of all by the presence of wilt bacteria, a virus which attacks banana plantation (91,7%), insecurity in this said that it is also one of the causes (4,2%), 3,1% of people said that it is caused by poorly adapted soil.

These conclusions fit with our work hypothesis, and because of that a development program based on socioeconomic development of Buzi grouping population is elaborated.

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0. INTRODUCTION

Les ancêtres du bananier sont des espèces sauvages à graine qui se seraient répandue dans certaines régions intertropicales de basse et haute altitude jusqu'à 2000 mètres d'altitude. Suite aux facteurs endogènes notamment aux mutations et exogènes dues aux migrations humaines, aux mouvements des oiseaux, des chauves souries, les espèces sauvages diploïdes se sont transformées génétiquement en diploïdes parthenorcarpiques permettant à devenir comestibles.

0.1. ETAT DE LA QUESTION

Vue l'importance capitale que présente la culture du bananier dans le monde et la manière dont elle est actuellement attaquée par différentes maladies, et principalement le wilt bactérien, plusieurs ainés scientifiques ont fait de cette culture et cette maladie leur sujet de recherche de travaux de fin de cycle, leurs travaux de mémoires et/ou leurs thèses, cherchant à avoir les informations suffisantes sur le wilt bactérien, mais aussi y apporter une solution adéquate. C'est dans ce cadre qu'ils ont abordé ces questions différemment :

1.MALEMBE HABIMANA Audry, dans son mémoire1 dont l'objectif global était de : dégager l'état de la culture du bananier et son impact sur la vie socio-économique des paysans producteurs de cette culture dans le groupement de Bunyakiri et de dégager les stratégies susceptibles de contourner la maladie du wilt bactérien du bananier qui serait la source de l'insécurité alimentaire dans ce groupement ; et les objectifs spécifiques étaient de: de cerner les stratégies à envisager pour remédier au wilt bactérien du bananier, d'analyser les avantages et les bénéfices issues de cette culture dans les revenues d'agriculteurs de la culture du bananier dans le groupement de Bunyakiri et enfin, d'identifier les contraintes liées à la baisse de la production du bananier dans ce groupement.

En ce qui concerne l'évolution du wilt bactérien du bananier ou l'état d'attaque dans les bananeraies, les résultats de cette étude a montré que seulement 1% de bananeraies des enquêtés n'a pas été pas attaquée, 17% de cette bananeraie a porté la cote moyenne, 51% portaient la cote grave et 30% la cote totale c'est-à-dire le totalement atteint par le wilt bactérien. S'agissaient de l'influence, le wilt bactérien

1MALEMBE HABIMANA Audry, problématique du wilt bactérien du bananier et son impact sur l'économie de paysans du Territoire d'Idjwi : cas du groupement de BUNYAKIRI, mémoire, inédit, UNIGOM, 2013-2014.

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avait négativement réduit l'économie des paysans du groupement de Bunyakiri, car il avait conclu en disant que suite au faible revenu en produits agricoles, particulièrement les bananeraies ne produisaient plus de bons rendements, l'économie du groupement de Bunyakiri, serait très faible cela fait que les cérémonies ne se déroulaient plus dans des bonnes conditions, car les moyens financiers ont été limités, presque tous les enfants n'étudient plus par manque des moyens financiers de leurs parents et qu'il n'avait plus des cohésions entre paysans, car disent-ils « nous ne nous rencontrons plus autour d'un verre de KASIKSI ».

2. SAIDI MIRINDI Innocent, dans son mémoire2, il a indiqué que la majorité de ses enquêtés, soit 45% ont confirmé qu'en 2011, le wilt bactérien a été remarqué ; la récolte de 50 régimes par semaine a été confirmé par ses enquêtés, soit 48% ; 40% de ses enquêtés ont confirmés qu'ils récoltaient moins de 20 régimes par semaine ; la majorité de ses enquêtés, soit 65% ont confirmé que la production du bananier a baissée après envahissement du wilt bactérien ; la majorité de ses enquêtés, soit 65% ont confirmé que la scolarisation de leurs enfants a été perturbé.

3. HATEGEKIMANA MUYAGA Léon, son étude3 a données les résultats suivants : 85 sujets, soit 88,5% ont indiqué que la culture du bananier présentée une grande importance dans le groupement de Tongo ; 37 sujets, soit 38,5% pratiquaient la culture du bananier pour l'alimentation et autres 37 sujets, soit 38,5% pratiquaient pour la vente ; 47,9% obtenaient le rendement de moins de 0,5 tonnes par an ; 70 sujets, soit 72,9% ont été sensibilisés sur la lutte contre les maladies du bananier ; 26 sujets, soit 27,08% disaient qu'ils ont été pas sensibilisés; 63 sujets, soit 65,6% ont été assistés par les agents de l'Etat en matière de la culture du bananier ; 96 sujets, soit 100% ont été informé sur les maladies attaquant le bananier ; 81 sujets, soit 84,4% connaissaient le wilt bactérien qui ravagent la culture du bananier ; 48 sujets, soit 50% parlaient que les charançons seraient les principaux ravageurs qui occasionnés les maladies sur la culture du bananier ; 29 sujets, soit 30,2% faisaient

2 SAIDI MIRINDI Innocent, Difficultés rencontrées dans l'exploitation de la culture du bananier et son impact sur le développement socio-économique des paysans de KALEHE, mémoire, inédit, ISDR/GOMA, 2013-2014.

3 HATEGEKIMANA MUYAGA Léon, « l'Identification des différentes maladies en rapport avec la baisse de la production de la culture du bananier et leurs moyens de lutte dans la localité de KATSUBA», ISP/TONGO, 2016-2017.

3

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la coupe les rejets attaqués pour combattre les ennemis de la culture et autres 29 sujets, soit 30,2% utilisaient des variétés résistantes.

Quant à nous, nous avons centré notre étude sur l' « impact du wilt bactérien du bananier sur le développement socioéconomique des milieux ruraux : cas du groupement de BUZI, en territoire de Kalehe ».

A l'issue de notre étude, nous avons compris la situation réelle du bananier dans le groupement de Buzi, les moyens de lutte du wilt bactérien du bananier appliqué par les paysans du groupement de Buzi.

0.2. PROBLEMATIQUE

Selon l'organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'agriculture (FAO), Le bananier (Musa spp) est une importante culture alimentaire en Afrique subsaharienne. Au niveau mondial, les bananes sont la quatrième denrée alimentaire de base derrière le riz, le blé, et le maïs. Deux autres atouts majeurs font de la banane un élément alimentaire vital dans de nombreuses zones rurales pauvres : sa haute valeur nutritionnelle (riches en vitamines A, C et B6, par exemple), et sa production sans interruption pendant toute les années.4

Malheureusement, l'expansion de la production du bananier est fréquemment illimitée par le manque des outils aratoires de haute qualité et qui sont plus coûteux. L'importance de la culture du bananier serait manifestée aussi bien sur le plan alimentaire, le développement socio-économique des milieux ruraux, culturel, qu'environnemental.5

Malgré son importance dans la sécurité alimentaire et dans la vie sociale du Kivu en général et la Province du Sud-Kivu en particulier, la culture du bananier serait menacée par le wilt bactérien du bananier signalé pour la première fois en Éthiopie depuis 1960, cette maladie avait fait en 2011 une introduction explosive en végétale en Uganda avec une propagation de 70km par an.6

En effet, cette maladie en 2006, était rependue dans le territoire de Masisi et Rutshuru suivant les enquêtes par l'Ongd « International Institute of tropical Agriculture ». La maladie s'est déjà propagée à l'Est de la République Démocratique

4 FAO : http://wwwfao.org/fileadinnin(templatesfciteeladf/drcinfosec consulté le 25 Févier 2018 7h00

5 IDEM

6 IDEM

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du Congo sur une étendue de 80000km2 allant du territoire de Kalehe au territoire de Mahagi (Province Orientale) ; l'indice économique peut aller jusqu'à 100%.7

Par ailleurs, cette maladie du wilt bactérien en 2014 a été observée à Bweremana (Province du Nord-Kivu, territoire de Masisi), mais sa propagation en ce moment était lente à 5km par an.8 Aujourd'hui la culture du bananier n'est plus rentable, le revenu de production de banane demeure faible au point où les agriculteurs n'arrivent plus à répondre à leurs besoins vitaux, tel que : une bonne alimentation, l'accès à l'éducation d'excellence des leurs enfants et adultes, les soins médicaux, l'habitat, etc. Et n'arrivent plus à répondre aux besoins de la population consommateurs des produits issus de la culture de bananier.

Enfin, voilà pourquoi ce problème a suscité en nous les questions suivantes :

1) Quelles seraient les variétés du bananier cultivées au sein du groupement de Buzi qui sont les plus sensibles au wilt bactérien?

2) Qu'est-ce-qui peut être encore fait pour réduire l'impact du wilt bactérien du bananier sur le développement socio-économique du groupement de Buzi?

3) Quel serait le degré actuel du wilt bactérien du bananier dans le groupement de Buzi?

4) Vu la présence de cette maladie, quelles stratégies entreprises par la population pour lutter contre ce fléau ?

5) Accusant la présence du wilt bactérien du bananier dans le groupement de Buzi, quelles seraient ses conséquences socio-économiques ?

0.3 LES HYPOTHESES DU TRAVAIL

Une hypothèse est selon Lalande9 la « conjecture douteuse, mais vraisemblable par laquelle l'imaginaire anticipe sur la connaissance et qui est destinée à être ultérieurement vérifiée, soit par l'accord de toutes les conséquences avec l'observation ». Ainsi, à travers ce travail, nous chercherons à démontrer les hypothèses suivantes:

Hypothèse 1: De manière anticipée, nous pouvons dire que toutes les souches du bananier qui sont cultivées dans le groupement de Buzi seraient toutes sensibles au

7 NDUNGO V., Les menaces de la furiose sur la production de banana dans les pays des grands lacs. Ed. CRIG/VCG, BUTEMBO parcours de wilt bactérien, p. 30-34

8 NDUNGO.V. Les menaces de la furiose sur la production de banane dans les Pays des Grand lacs. Ed. CRIG/VCG, BUTEMBO parcours de wilt Pg30 à 34

9 Lalande A. Vocabulaire technique et critique de philosophie, PUF, Paris, 2002

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wilt bactérien, car cette maladie s'est propagée souvent par : le vent violant, les mouches, les êtres humains avec leurs outils aratoires non stérilisés, les oiseaux volailles(les hiboux, les pigeons, les oiseaux sauvages, etc.).

Nous estimons que pour que la culture du bananier puisse contribuer significativement au développement socio-économique des milieux ruraux en général dans le groupement de Buzi en particulier, il faudrait notamment respecter toutes les techniques culturales qui sont préétablit par les techniciens agronomes.

Hypothèse 2: Il aurait fallu substituer la culture du bananier par d'autres cultures vivrières, car la culture du bananier a été envahie par une maladie dont la solution n'est pas trouvée jusqu'à présent.

Hypothèse 3 : Le degré actuel du wilt bactérien dans le groupement de Buzi a été réduit compte tenue des interventions de certaines ONG dans ce groupement de Buzi.

Hypothèse 4: Les stratégies entreprises par la population pour lutter contre ce problème de développement seraient la stérilisation des outils aratoires avant et après usage, le déracinement total d'une plante qui présente les premiers symptômes.

Hypothèse 5: L'introduction récente de la maladie dans le groupement de Buzi serait un grand problème sur la connaissance des symptômes, des moyens de propagation ou la stratégie de lutte curative, d'où il en découle : la diminution de la production et de revenu familial.

0.4. LES OBJECTIFS DU TRAVAIL

Nous avons décliné nos objectifs en objectif général et en objectifs spécifiques.

1. Objectif Général

Ce travail poursuit l'objectif général d'analyser l'impact du wilt bactérien du bananier sur le développement socioéconomique des milieux ruraux : cas du groupement de Buzi.

2. Objectifs spécifiques

De manière plus concrète, en entreprenant ce travail, nous cherchons à :

? Préciser si le wilt bactérien du bananier aurait un impact sur le développement

socioéconomique des milieux ruraux ; cas du groupement de Buzi ;

? Déterminer la nature de cet impact ;

? Identifier les problèmes de développement dans le groupement de Buzi ;

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? Proposer un programme de développement par rapport aux problèmes issus du wilt bactérien du bananier au sein du groupement de Buzi.

0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Nous avons choisis ce sujet pour essayer d'évaluer l'impact du wilt bactérien du bananier sur le développement socio-économique du groupement de Buzi qui accable maintenant le groupement de Buzi, afin de chercher comment contribuer à résoudre ce problème et voir si cette population de Buzi peut encore se retrouver dans une bonne condition du point de vue socio-économique.

? Intérêt personnel,

Cette étude serait une occasion qui nous est offerte de bien vouloir nous informer davantage sur l'impact du wilt bactérien du bananier sur le développement socioéconomique des milieux ruraux, du groupement de Buzi en particulier.

? Intérêt social,

Ce travail permettra, grâce à ses résultats, conseils, solution palliative, suggestions et recommandation à la population de milieux ruraux et surtout aux exploitants de la culture du bananier de s'adapter aux nouvelles stratégies et aux étapes de luttes contre le wilt bactérien du bananier dans le groupement de Buzi et enfin, ce travail permettra de répondre au deuxième objectif de millénaire.

? Intérêt scientifique,

Ce travail constituerait en une banque des données supplémentaires à tout chercheur qui aimerait s'informer davantage ou aborder un aspect complémentaire à la question d'impact du wilt bactérien du bananier sur le développement socioéconomique des milieux ruraux, cas du groupement de Buzi.

0.6. METHODOLOGIE DU TRAVAIL

La réalisation de notre travail a nécessitée le recours à un certain nombre des méthodes et techniques. Pour vérifier nos hypothèses nous nous sommes servies des méthodes suivantes :

? La méthode analytique : cette méthode nous a servie dans l'analyse et interprétation des nos données recueillis sur le terrain afin de confirmer ou infirmer nos hypothèses.

? La méthode descriptive : cette méthode nous a aidée à décrire notre milieu d'étude qui est le groupement de Buzi ;

? La méthode comparative : Celle-ci nous a aidée à comparer nos résultats de recherche à ceux obtenues par d'autres chercheurs et enfin,

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--* La méthode statistique : il nous a été utile lors de l'interprétation de toutes nos données recueillies pendant notre enquête. Quant aux techniques, nous nous sommes servis des techniques suivantes:

--* La technique d'interview et entretien, la technique de questionnaire et enfin,

--* La technique documentaire : cette technique nous a aidée d'accéder aux documents ayant trait à notre sujet d'étude, notamment les textes officiels, les ouvrages, les mémoires, les notes de cours, les articles, etc.

0.7. DELIMITATION SPATIO-TEMPOREL

Dans le souci d'éviter toute imprécision, ce travail est délimité tant sur le plan spatial et temporel.

S ur le plan spatial : ce travail s'étend dans le groupement de Buzi, Territoire de Kalehe, Province du Sud-Kivu, en République Démocratique Du Congo.

S ur le plan temporel: les activités de terrain relatives à la récolte des données de cette étude se sont déroulées durant la période allant du dernier trimestre 2017 au premier trimestre 2018.

0.8. DIFFICULTES RENCONTREES

La réalisation de ce travail n'a pas manquée de se heurter à des difficultés tout au long de sa réalisation, nous présentons ici les plus remarquables :

· Difficultés liées au moyen matériel en vue d'améliorer ce travail ;

· Connexion à l'internet qui était coupée à tout moment ;

· Le manque de frais d'abonnement aux bibliothèques de la Ville qui possèdent les ouvrages qui cadrent avec notre sujet de recherche ;

· Les difficultés de trouver suffisamment des personnes qualifiées dans le

milieu de recherche pour discuter avec eux, leur disponibilité limitée dans

le milieu.

0.9. LA SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail est subdivisé en quatre chapitres :

? Le premier donne le cadre théorique et la revue de la littérature ;

? Le deuxième indique le cadre méthodologique. Nous y définissons les

concepts de base et la présentation du milieu d'étude ;

? Le troisième présente, la discute et interprète les résultats de recherche; enfin,

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? Le quatrième chapitre porte sur la proposition d`un programme de développement par rapport aux problèmes que nous cherchons à résoudre, intitulé : « Programme de vulgarisation des semences améliorées de haricots et boutures améliorées des maniocs dans le groupement de Buzi ».

9

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Chapitre premier :

CADRE THEORIQUE ET REVUE DE LA LITTERATURE

Dans cette partie, nous allons présenter et définir les variables de notre sujet : « impact du wilt bactérien du bananier sur le développement socioéconomique dans les milieux ruraux : cas du groupement de Buzi ».

D'où, les variables dépendantes seraient le développement socio-économique du groupement de Buzi et les variables indépendantes seraient l'impact du wilt bactérien du bananier.

I.1 DEFINITION DES CONCEPTS DE BASE

I.1.1 Impact

Selon le petit Larousse illustré, l'impact est défini comme un fait pour un corps, un projectile de venir en frapper un autre ; choc. Il est aussi un effet produit par quelque chose ; influence qui en résulte ; mais aussi est une influence exercée par quelqu'un par ses idées.10

I.1.2 Wilt bactérien : c'est une maladie bactérienne qui attaque le bananier.11

I.1.3 Bananier : c'est une plante à feuilles longues allant jusqu'à deux mètres entières, qu'on cultive dans les régions chaudes pour ses fruits, ou bananes, groupés en régimes. Le bananier appartient dans la famille de musacées.12

Banane : fruit comestible du bananier, renfermant une pulpe amylacée à consistance fondante, de forme cylindrique, sous une « peau » allongée.13 Bananeraie : c'est une exploitation des bananiers.14

I.1.4 Développement :

Le développement est un terme complexe ; c'est pourquoi il a été conçu et défini de plusieurs manières selon les différentes conceptions des tenants. Le développement est compris comme « une idée de l'évolution d'un stade moins avancé vers un stade plus avancé »15. La définition devenue classique à la quelle on se réfère est celle proposée par l'économiste français François Perroux en 1961 c'est « la combinaison des changements mentaux et sociaux d'une population qui la

10 Jeuge-Maynart et al. (2006). Le petit Larousse illustré, Larousse. Paris. P. 395

11 ACF. Rapport de consultance sur le Wilt, DRC, septembre 2008 9. p.9

12 Larousse dictionnaire de la langue Française, lexis, Paris, 1979, p. 158

13 IDEM

14 IDEM

15Dictionnaire de poche, éd. Larousse, paris, 2010, p.383

10

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rende apte à faire croître cumulativement et durablement son produit réel et global ».16

Jean-Pierre Olivier de Sardan quant à lui définit le développement comme étant « une perspective fondamentalement méthodologique, ensemble des processus sociaux induits par des opérations volontaristes de transformation d'un milieu social, d'une entreprise par le biais d'institution sou d'acteurs extérieurs à ce milieu mais cherchant mobiliser ce milieu, et reposant sur une tentative de greffe de ressources et/ou techniques et/ou savoirs ».17

Développement durable

La définition la plus répandue et la plus officielle du développement durable est la suivante :"un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre les capacités des générations futures à répondre à leurs propres besoins".18Cette définition fut établit en 1987, la Commission mondiale pour l'environnement et le développement, également connue comme la Commission Bruntland. En revanche Phra Dhammapidhok, célèbre moine et philosophe bouddhiste, souligne que dans le développement durable tel que défini par l'occident, manque une dimension humaine. Il affirme que l'idéologie occidentale insiste trop sur la `concurrence', d'où le concept "de compromission" utilisé dans la définition de la CMED citée ci-dessus. Compromettre signifie amoindrir les besoins de toutes les parties. Si l'autre partie n'accepte pas le compromis, vous devrez compromettre vos propres besoins et cela conduira à de la frustration. Le développement ne sera pas durable si les populations ne sont pas satisfaites. Il est donc parvenu à la conclusion que la perception de la durabilité et le chemin qu'elle propose d'emprunter conduisent le développement à un cul-de-sac.19

16 François Perroux cité par Philippe DEUBEL dans Analyse économique et historique des sociétés contemporaines : les caractéristiques du sous-développement, Pearson Education France, 2008, p. 463

17 Jean-Pierre Olivier de SARDAN, Anthropologie et développement : Essaie en socio-anthropologie du changement social, Apad-Karthala, 1995.p.7

18 Conférence des Nations Unies sur l'Environnement et le Développement - CNUED - ou sommet de la planète Terre) en 1992 à Rio de Janeiro.

19 Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, Communication et développement durable, Sélection d'articles présentés lors de la 9ème Table ronde des N.U sur la communication pour le développement, Rome, 2007, p.6.

11

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La Société d'aide au développement des collectivités de l'Estrie définit le développement durable comme étant :" Une façon pour les entreprises d'élargir leur mission économique en y intégrant des valeurs et des pratiques sociales et environnementales.20 Quoiqu'encore innovante, cette vision élargie du développement s'établit de plus en plus comme une pratique nécessaire pour assurer la viabilité des entreprises, que ce soit au niveau local ou international.

Dans le cadre de notre travail, le développement durable se veut un processus de développement qui concilie le social, l'économie et l'environnement et établit un cercle vertueux entre ces trois pôles : c'est un développement économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement soutenable. Il est respectueux des ressources naturelles et il garantit l'efficacité économique, sans perdre de vue les finalités sociales du développement que sont la lutte contre la pauvreté, contre les inégalités, contre l'exclusion et la recherche de l'équité (naturelle dans l'appréciation de ce qui est dû à chacun).

I.1.5 Socio-économique : c'est ce qui est relatif à l'économie, et à la société et à leurs relations mutuelles.21

I.1.6 Milieux ruraux : c'est un espace où les personnes vivent de l'agriculture, l'élevage, la pèche et le petit commerce.22

I.1.7 Groupement : c'est une réunion importante de personnes ou des animaux ayant un même chef.23

I.2 Définition opérationnelle des variables

A. Variables indépendantes

1. L'impact du wilt bactérien du bananier

? Taux élevé des enfants non scolarisés : c'est-à-dire que la majorité des enfants du groupement de Buzi n'accède plus à l'école primaire que secondaire.

? La production de banane devient faible : c'est le fait d'une population ou une communauté, ménage ou individu n'obtient plus un bon rendement dans sa bananeraie.

20 Mieux comprendre le développement durable et ses concepts, Guide élaboré par les SADC de l'Estrie à l'intention des PME, Septembre 2012, p.6

21 Larousse dictionnaire de la langue Française, lexis, Paris, 1979.

22 IDEM

23 IDEM

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? La diminution de revenu familial : ceci veut dire que les ressources agricoles et financières sont devenues limités.

? Les conflits sociaux : C'est l'ensemble de mal entendus causés par un fait quelconque d'intérêt individuel ou communautaire pouvant entrainer des graves réactions entre les personnes et entrainant des accrochages entre eux ;

? L'immoralité : c'est un défaut général de connaissance, manque d'instruction occasionnée par un environnement étouffé par des boites de nuits, maisons de tolérance sexuelle et des locaux des boissons hautement alcoolisées amenant les jeunes filles et garçons à afficher certains comportements, d'immoralité compte tenu de la présence de ces lieux au-devant de leurs maisons ou dans leurs parcelles ;

? L'ignorance: c'est un défaut d'expérience dans un domaine déterminé causée par le fait que la population du groupement de Buzi, bien qu'un bon nombre soient instruit mais compte tenu de la vulnérabilité du bananier, il devient retissant à toute action.

? L'indifférence face aux initiatives de changement : C'est le fait qu'affiche la population du groupement de Buzi à tout processus de développement ou toute action de changement positif, car déjà noyée et dépassée par les événements (alcoolisme, sexualité, violences, vol).

B. Variables dépendantes

1. Le Développement socio-économique du groupement

L'augmentation de la production agricole : ceci veut dire donc un bon rendement agricole intervenait dans le renforcement de développement socioéconomique d'un milieu (urbain et/ou rural), particulièrement dans le groupement de Buzi. Pour que le développement socioéconomique du groupement de Buzi soit équilibré il faut que dans ce groupement qu'on puisse avoir: l'augmentation de production des régimes de bananes dans toutes les localités du groupement de Buzi ; la circulation d'argent ; la résolution des conflits ; la facilitation de la scolarisation des enfants de moins de 5 ans, le libre-échange. Avantages du développement socio-économique sur les comportements de la population du groupement de Buzi seraient : L'accès facile à la route de desserte agricole ou sentier menant vers le champ. Le développement socioéconomique peut aussi intervenir dans la résolution de conflits sociaux, (ceci veut dire que lorsque chaque

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personne de ce groupement de Buzi a une petite occupation, nous disons que cela peut réduire aux conflits sociaux entre eux),

Les différentes définitions qui ont été attribuées aux variables qui orientent cette étude selon la compréhension personnelle de l'investigateur principal de la recherche (le chercheur).

I.3. REVUE DE LA LITTERATURE

I

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.3.1. Généralité sur la culture du bananier, maladies, ravageurs et leur moyen de lutte

Le bananier est une plante alimentaire cultivée pour son fruit consommable (banane dessert) en cuit (plantain et autres bananes à cuire) qui constituent une source importante d'hydrate de carbone la banane est un fruit hautement énergétique.24

I .3.2 Origine

Les bananiers cultivés actuellement proviennent des bananiers sauvages qui sont apparus en Asie du Sud, Inde, Nord de la Philippine, au Nord de Malaisie et au Sud de l'Australie. Ce sont là les régions où se situe une grande diversification du genre. Le genre Musa est donc originaire de l'Asie du Sud-est (aire géographique entre l'Inde, la Papouasie-nouvelle Guinée et les Iles du Pacifique). Presque partout dans le monde, on trouve les espèces sauvages Musa acuminata et Musa babisiana.25 Il n'existe pas de variétés sauvages de bananier en Afrique (sauf dans des collections). La grande diversité de bananier rencontrée en Afrique découle donc des mutations somatiques survenues en Afrique et en Asie. L'existence de nombreux cultivars de bananier d'altitude en Afrique de l'Est et des plantains laisse supposer qu'ils sont cultivés depuis très longtemps en Afrique.26

I.3.3. Classification27

Les bananiers sont des plantes monocotylédones de la famille de musaceae, de l'ordre de Zingiberales. Botaniquement, ils s'apparentent aux Cannaceae (genre

24 BAUDOUIN J.P, DEMOL J., LOUAN B.P, MARECHAL R., MARGEAI G., et OTOUL E., 2002, L'Amélioration des plantes. Application aux principales espèces cultivées en régions tropicales. Les presses agronomiques de Gembloux, 253p.

25 SWENNEN R., RAEMARKERS et VUYLSTEKE D., 2001, Bananier in : Agriculture en Afrique tropicale, H.R (éd), DGCI, Bruxelles, 611-636p.

26 IDEM

27 IDEME

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canna), Lowiaceae (genre orchidanta), Marantaceae (genre maranta). Les deux genres de Musaceae (Musa et Ensete) sont cultivés en Afrique. Les bananiers sont cultivés dans toute l'Afrique, mais l'Ensete (nommé faux bananier) est cultivé sur les hautes terres d'Ethiopie.28 Le bananier a comme nom scientifique Musa appartenant à la famille Musacae. Les bananiers sont repartis selon leurs variétés. Nous distinguons les bananiers comestibles sont ceux qui donnent les fruits sucrés et la farine.

? Le bananier royal d'une longueur de 10m à peau extrêmement de qualité,

? Musa sinensis (kingurube) en langue locale d'une petite taille de 2 à 2,50 environ,

? Le bananier de boisson, ces bananiers sont ceux qui sont cultivées dans notre pays et particulièrement dans le groupement de Buzi.

I.3.4. Description du bananier29

Les bananiers sont les plantes pérennes herbacées ou vivaces du diamètre appelée aussi rhizome ou bulbes naisses d'abord de longue feuille de dimension croissante. La taille de pseudo tronc varie de 1,8 à 5m ou 6m de hauteur selon les espèces et les variétés. Le bananier est une herbe géante monocotylédone de grande taille sans tige végétative aérienne. La tige souterraine est le centre vital du bananier, lieu de formation des racines, des feuilles et de l'inflorescence. C'est à ce niveau que se différentient les rejets assurant la pérennité de l'espèce. Le système radiculaire est de type fasciculé (sans pivot). L'inflorescence se forme au niveau de la tige souterraine et parcourt tout le faux tronc avant son apparition à l'extérieur de la plante. La fleur femelle donne le régime de banane, part consommable et commercialisable.

I.3.5. Aire de culture

Différents types de bananiers sont cultivés dans diverses écorégions d'Afrique. Les bananiers d'altitude sont surtout cultivés dans les régions d'altitude de l'Afrique de l'Est (l'Est de la R.D.C, Ouganda, Rwanda, Tanzanie et Ouest du Kenya) près des villages et dans des champs permanents. Les plantains sont produits dans des jardins familiaux ou associés à d'autres cultures vivrières, dans des systèmes des tropiques itinérantes. Ils prédominent sur les basses terres des tropiques

28 IDEM

29 LASSOUDIERE A., Le bananier et sa culture. Edition Quae p.384, 2007

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humides en R.D.C, au Congo Brazzaville, au Gabon, au Cameroun, au Nigeria, au Ghana, en Côte d'Ivoire, en Guinée et au Liberia.30

I.3.6. Ecologie

Le bananier est une plante exigeante en eau sensible ou basse température et ouvert, le sol doit être sain et riche en azote.

? Besoin en eau : Le sol doit être abondamment pourvu de l'eau à la limité de la capacité de rétention, s'il n'ya pas la pluie nous pouvons faire l'irrigation.

? Besoin en température : L'optimum de la température est de 25 à 30°C et le minimum de la température est supérieur à 12°C.

? Besoin du sol : La culture du bananier a besoin de l'azote et plus encore du potassium.

I.3.7. Technique culturale

Il faut faire un labour profond, la mise en place se fait aux écartements de 4 à 5 mètres.

I.3.8. Entretien

Sarclage : le sarclage total est nécessaire pendant les jeunes âges lorsque les bananiers ont certains développements environs 1an on peut tout sarcler autour de la plante mais l'intervalle sera fauché.

I.3.9. Récolte

L'inflorescence mâle apparait après 80 à 90 jours en moyenne. En effet, l'étape de l'inflorescence et la récolte se fait lorsque la culture se trouve dans des meilleures conditions. Le cycle végétatif de la culture du bananier varie selon les saisons. Pendant la saison sèche le cycle végétatif du bananier est précoce (120 jours), tendis que dans la saison de pluie le cycle devient tardif (180 jours).

I.4 Maladies, ravageurs et leur moyen de lutte31

Etant l'objet poursuivi par ce travail nous allons présenter ci-dessous les maladies, ravageurs et leur moyen de lutte. Il existe deux sortes de maladies :

? Maladies non parasitaires: Appelées également maladies physiologiques ou abiotiques. Elles désignent toutes les perturbations du métabolisme des plantes ou d'autres anomalies causées par des altérations abiotiques non

30 SWENNEN R., RAEMARKERS et VUYLSTEKE D., 2001, Bananier in : Agriculture en Afrique tropicale, H.R (éd), DGCI, Bruxelles, 611-636p.

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31 LASSOUDIERE A., 2007, Le bananier et sa culture. Edition Quae 384p

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transmissibles d'une plante à l'autre. Les carences du sol, la toxicité du sol, chaleur, gelée, vent, polluant. Par exemple.

? Maladies parasitaires : Elles sont causées par des agents pathogènes ou des ravageurs. Il s'agit notamment des maladies ou des dégâts causés par des virus, des champignons, des bactéries, des nématodes, des plantes adventices ou des insectes.

I.4.1 Maladies d'origine fongique32

I.4.2 Les Cercosporioses

Les Cercosporioses du bananier sont deux maladies causées par des champignons du genre Mycosphaerella. La Cercosporiose noire, qui est la plus grave, est causée par Mycosphaerella fijiensis. La Cercosporiose jaune, la plus répandue dans le monde, est due à Mycosphaerella musicola. Les deux formes de la maladie peuvent coexister sur un même plant. Les taches symptomatiques des deux Cercosporioses commencent vers l'extrémité de la feuille et sont difficiles à distinguer au champ. La dispersion de la Cercosporiose est favorisée par une forte humidité, surtout pendant la période pluvieuse, et une densité très élevée des bananiers.

Yellow Sigatoka

? La Cercosporiose jaune ou La maladie de Sigatoka évolue en 5 stades :

1. Elle débute par des petits points blancs sur la face supérieure des feuilles,

2. Ces points s'allongent et deviennent des tirets jaunes,

3. Ils s'élargissent en une tache dont le centre a une couleur brune rouillée,

4. Les taches deviennent brune foncée à noire et s'entourent d'un halo jaune,

5. La zone centrale de la tache se dessèche et tourne au gris avec un anneau noir et un halo jaune. On parle alors de lésions nécrotiques. Ces lésions peuvent devenir coalescentes et détruire de vastes portions de tissus foliaires, entrainant des risques de maturation précoce des fruits et une réduction du rendement.

? La Cercosporiose noire ou black sigatoka

La maladie des raies noires évolue en 6 stades :

32 IDEM

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1. Les premiers symptômes sont des petits points blanchâtres, visibles uniquement à la face inférieure du limbe.

2. Les points blanchâtres se transforment en tirets brun rouille visibles sur les deux faces et surtout la face inférieure.

3. Ces tirets s'allongent et s'épaississent, devenant des taches.

4. Ces taches prennent une couleur brune et une forme ronde ou elliptique.

5. Puis elles deviennent noires et sont généralement entourées d'un halo jaune.

6. Le centre de la tache s'assèche avec un halo jaune.

noir, lui-même entouré d'un halo

3) Méthode de contrôle

On peut limiter l'extension des des plantations en effectuant:

cercosporioses en pratiquant une bonne conduite

· L'amélioration du drainage dans la plantation ;

· Le désherbage soigné ;

· la limitation du nombre de rejets pour garder une densité modérée permettant de réduire l'humidité ambiante ;

· L'enlèvement et la destruction des feuilles fortement attaquées ;

· Le contrôle chimique dans des plantations industrielles par des pulvérisations régulières de fongicides (par exemple Bénomyl, Mancozèbe , etc.) ;

· L'utilisation des variétés résistantes et tolérantes.

I.4.3 La fusariose ou la maladie de panama

Cette maladie est causée par un champignon du sol, Fusarium oxysporum cubense. Les sols contaminés sont souvent la source d'infection. L'agent pathogène peut se propager également par le matériel de plantation infecté, par l'eau ou par l'action humaine. C'est l'une des maladies les plus dommageables de la culture du bananier. En outre, les spores de la fusariose peuvent survivre une cinquante d'années dans le sol servant de source de contamination.

1) Les symptômes de la maladie

Cette maladie est reconnaissable par une chlorose des feuilles plus âgées et/ou une cassure de leur pétiole au point de jonction avec le pseudo tronc, alors que

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la feuille est encore verte. Sur un plant atteint de la fusariose, les feuilles se cassent autour du pseudo tronc. Le fléchissement des pétioles et les feuilles mortes, pendantes autour du pseudo tronc, sont les symptômes externes les plus caractéristiques de la maladie de Panama. Une coupe transversale du pseudo tronc révèle des colorations vasculaires brunes et/ou violettes du bananier atteint.

Brunissement de gaines causé p

usariose

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2) Méthode de lutte

Il n'existe pas de traitement chimique pouvant assurer le contrô le de la fusariose du bananier. La lutte repose essentiellement sur l'utilisation du matériel de plantation sain issue de variétés résistantes (variétés d' altitude de l'Afrique de l'Est).

I.4.4 La Cladosporiose

C'est une maladie plus fréquente dans les secteurs très humides causée par Cladosporium musae. Bien que considérée comme une maladie non néfaste, elle peut cependant causer d'importants dégâts dans les climats humides des régions d'altitude et dans les fonds de vallées où les brouillards sont fréquents et persistants.

1) Les symptômes de la maladie

Le champignon induit d'abord de minuscules nécroses ponctuelles sur les feuilles qui, ensemble, déterminent la formation de larges taches diffuses, à contours mal définis, brun rougeâtre ou brun noirâtre. Vues de loin, les feuilles malades ont un aspect rouillé. Une infection très forte entraîne un dessèchement prématuré des limbes et peut entrainer une baisse de la production.

Brunissement d'une feuille atteint de la cladosporiose

2) Méthode de lutte

La lutte contre la cladosporiose repose essentiellement sur les pratiques culturales, en favorisant la vigueur des bananiers et en évitant les plantations trop

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denses pour éviter l'humidité. On peut privilégier résistantes.

I.4.5 Le Pourridié a armillaire

une plantation de variétés

C'est une maladie fongique caractérisée par une pourriture sèche du rhizome ou du bulbe provoquant un dépérissement général du plant. Elle est due à un champignon appelé Armillariella mellea. Un plant infecté jaunit progressivement et se casse très facilement au niveau du collet en laissant voir un mycélium blanc, remarquable même entre les gaines foliaires. Aucune variété n'est résistante à l'Armillariella mellea mais seul un entretien régulier met le c hampignon hors d'état de nuire.

Pourriture du pseudo-tronc avec la présence dun mycélium blanc

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I.4.6. L'Anthracnose

Elle est causée par un champignon appelé Colletotricum musae et se manifeste par des taches noires sur les doigts. Elle est considérée comme une maladie post-récolte mais l'infection commence quelques jours (généralement 20 à 35 jours) après l'émergence du fruit. Les conidies de ce champignon, principalement véhiculées par les eaux de pluie et le vent, contaminent les fruits essentiellement au champ. L'anthracnose est caractérisée par des pourritures brunes ou noires sur les bananes en maturation au champ ou au cours de la conservation et du mûrissage.

Pourriture des bananes due à lanthracnose

I.4.7. L'H elminthosporiose

C'est une maladie causée par un champignon du genre Helminthosporium

dont l'espè ce la plus courante est Helminthosporium

musae-sapientum.

Elle se

caractérise par la présence de lésions ou brûlures sur les jeunes feuilles alors que les plus âgées demeurent indemnes. Cette maladie ne cause des dégâts que très sporadiquement et aucune mesure particulière de contrôle n'est recommandée.

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buissonnantes du bananier

Lésions provoquées par lhelminthosporiose sur de jeunes feuilles de bananier I.4.8 Les maladies virales

1. La maladie des extrémités

C'est une maladie de grande importance économique. Les bananeraies atteintes de cette virose deviennent improductives.

a) Cause et symptômes

Cette maladie est causée par un virus, appelé Banana Bunchy Top Virus (BBTV). Le virus est transmis par un puceron associé à la culture du bananier du nom de Pentalonia nigronervosa, qui vit en colonies à l'aisselle des feuilles ou sous les gaines foliaires externes. Le puceron ailé est formé après 7- 10 générations d'aptères ou en cas de conditions défavorables comme l'insuffisance de nutriments. Le puceron sous forme ailée est celui qui se déplace d'une plante à une autre, transmettant ainsi le virus.

Pentalonia nigronervosa, vecteur de BBTV, (a) dans sa forme ailée, (b) en colonie.

? Les symptômes caractéristiques de la maladie sont principalement :

n la décoloration des extrémités des feuilles qui deviennent plus petites qu'à la normale,

n feuilles formant un bouquet à aspect touffu et dressés vers le haut de la plante infectée.

La transmission de BBTV est systémiques, par conséquent les rejets produits par les plantes infectées sont atteints de nanisme et ne vont produire aucun fruit. Toutefois, les plantes infectées par le vecteur au stade de croissance avancé peuvent produire de petits fruits mais de mauvaise qualité.

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Principaux symptômes du BBTD, décoloration des feuilles. b) Méthode de contrôle

Dès l'apparition des premiers symptômes, les plantes malades ainsi que leurs rejets doivent être soigneusement arrachées afin d'éviter la transmission continue par le puceron noir du bananier ;

Appliquer les bonnes pratiques d'entretien de la plantation de bananier pour faciliter le lessivage des pucerons par les eaux de pluies.

Les colonies d e pucerons localisées peuvent être pulvérisées par un aphicide comme le diméthoate E.C. 40% (15 ml/10 l eau) pour 'éviter la dispersion de ces pucerons lors des dessouchages des plants malades.

I.4.9 Maladies bactériennes

Ce sont des maladies causées par des bactéries. Une lutte chimique n'est pas possible pour ces maladies, seule une lutte intégrée peut servir dans leur contrôle.

I.5 La pourriture molle du pseudo tronc

a) Agent causal et symptômes

La maladie est causée par la bactérie Ralstonia solanacearum. Un plant infecté jaunit et flétrit avant de s'écrouler. La pourriture humide du pseudo tronc est caractérisée par une pourriture des gaines à la base du pseudo tronc qui évolue de l'extérieur vers l'intérieur. Ces gaines ont une couleur brunâtre e t sont gorgées d'eau. Les bananiers adultes, surtout ceux qui sont proches de la fructification et ceux qui portent des régimes, sont les plus atteints, rarement les jeunes rejets sont touchés. L'infection évolue du bas vers le haut à partir de 20-60 cm au-dessus du collet. S'il y a floraison, elle est précoce et le régime produit est très petit avec des doigts malformés qui n'arrivent jamais à maturité.

Jaunissement et flétrissem

b) Méthode de lutte

Aucune mesure de lutte chimique contre cette bactérie n'est possible. . Toutefois, il est toujours bénéfique de dégager à temps les bananiers atteints, les couper en morceaux et les enfouir dans des fosses.

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I.5.1 Le flétrissement bactérien du bananier.33

a) Introduction

Le flétrissement bactérien du bananier est causé par une bactérie, Xanthomonas campestris musacearum. Toutes les variétés du bananier sont sensibles à la maladie. La maladie est si grave qu'elle peut causer des pertes allant jusqu' à 100%.

b) Mécanismes de Propagation

Il existe plusieurs mécanismes de transmission de la maladie: une fois transmise, la bactérie se développe dans le bananier sans manifester de signes de maladie et les premiers symptômes apparaîtront au bout de 3mois maximum. Un plant infecté peut transmettre la bactérie à toute la touffe.

Transmission par les insectes

Les abeilles et autres insectes qui viennent sucer le nectar dans le bourgeon mâle peuvent transporter et transmettre ces bactéries à travers les champs voisins encore sains. Ce mode de transmission est très fréquent surtout dans la région à prédominance de la variété Kayinja (appelée localement Gisubi).

Transmission par des outils infectés

Les fermiers utilisent les mêmes outils (machette, houe, serpette, etc.) sur plusieurs plants ou dans plusieurs champs de bananiers. Ceci favorise la propagation des bactéries s'il y a des plants contaminés. Certains fermiers exigent que les travailleurs de leurs champs apportent leurs propres outils. Une telle pratique constitue aussi un risque majeur de propagation de la maladie si l'un des travailleurs aurait précédemment travaillé dans un champ contaminé. Transmission par le matériel de plantation infecté

La plantation d'un rejet contaminé est aussi une autre voie de propagation de la maladie dans ce nouveau champ de plantation.

Transmission par les animaux de pâturage ou les animaux sauvages

Quand les champs se trouvent à proximité des forêts, il est possible que des animaux sauvages (sanglier, antilope) viennent se nourrir sur des plants (bourgeons, feuilles ou fruits) du bananier. Des animaux domestiques (vaches, chèvres, etc.) peuvent échapper aux gardiens et parcourir les champs pour se nourrir. Si un animal se nourrit d'un plant contaminé, il reste des traces de sève contenant les bactéries

33 IDEM

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sur sa gueule et il pourra ainsi les transmettre s'il se nourrit par la suite sur des plants sains.

Transmission d'une région à l'autre par le commerce des bananes

Le commerce des bananes est aussi une voie possible de transmission de la maladie même à grande distance. En effet, pour éviter les dommages des bananes pendant le transport, elles sont enveloppées dans les feuilles ou les gaines du pseudo tronc. Si ces résidus proviennent d'un champ contaminé, ils peuvent servir d'inoculer dans des champs non infectés de destination.

Transmission par des facteurs naturels

L'eau et le sol contaminés par les bactéries responsables du wilt bactérien peuvent constituer une voie de transmission. En effet, le sol contaminé par les bactéries constitue une source d'infection pour tout plant de bananier installé dans cette parcelle. Aussi, si on lave les outils contaminés dans une eau servant d'irrigation des champs de bananiers, on risque de contaminer ces champs.

c) Symptômes externes du flétrissement bactérien du bananier

Les symptômes dépendent du mode de transmission de la bactérie et du stade de croissance du bananier au moment de l'infection. Avant la floraison, les symptômes initiaux sont le jaunissement des feuilles qui commence à partir des extrémités et atteignent progressivement les pétioles. Au début, les symptômes apparaissent comme s'il s'agit d'un coup de chaleur. Une personne non habituée peut facilement confondre ces symptômes avec ceux de la fusariose. Pourtant, à la différence de la fusariose où les feuilles se cassent à leur base, la rupture des feuilles a lieu au milieu ou dans le tiers supérieur d es feuilles dans le cas du wilt bactérien.

Flétrissement et rupture des feuilles au niveau du tiers supérieur dus au wilt bactérien.

La période d'incubation varie d'une variété à l'autre et aussi des conditions agro-écologiques du champ.

Généralement, les symptômes apparaissent trois mois après l'infection. Si l'infection a lieu après la floraison via les insectes, les premiers signes sont le flétrissement des bourgeons mâles puis le dessèchement des bractées des

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bourgeons mâles. Le régime donne une apparence de mûrir mais prématuré ment et de façon non uniforme. Cette apparence évolue en commençant du côté du bourgeon mâle et le fruit finit par pourrir. L'apparition de ce symptôme montre que l'infection est déjà avancée dans les autres parties de la plante. Au stade avancé de l'infection, toutes les feuilles et le pseudo tronc se dessèchent.

Pourriture de la fleur male et des bananes causée par le wilt bactérien.

Environ dix minutes après une coupe transversale du pseudo tronc et du pédoncule, on observe un suintement d'un liquide bactérien de couleur jaunâtre caractéristique du wilt bactérien . Cela le différencie non seulement des autres maladies bactériennes mais aussi de la fusariose. Une coupe des doigts d'une plante infectée montre une couleur brunâtre qui nuit à la qualité commerciale du produit.

(a) Suinte acté rien de couleu âtre dans une coup n pseudo

tronc et (b) du pédoncule d'un plant atteint du wilt bactérien, (c) pourriture brune de la pulpe des bananes infectées.

d) Méthodes de lutte contre le wilt bactérien34

Aucune méthode chimique n'est possible pour lutter contre le flétrissement bactérien. Les moyens de lutte contre le wilt bactérien du bananier sont basés sur la prévention et des pratiques culturales adaptées.

Enlever les bourgeons mâles

Un enlèvement précoce des bourgeons mâles empêche la transmission des bactéries par les insectes. Ils doivent être enlevés juste après la différenciation des doigts de la dernière main. Pour éviter le contact avec la sève, il faut enlever le bourgeon mâle par torsion en utilisant un bois fourchu.

Enlèvement de la fleur mâle par un bois fourchu

34 ACF, Rapport Annuel, op cit.

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Désinfecter régulièrement les outils utilisés dans les champs. Il faut désinfecter les outils (houe, machette, couteau, etc....) par le feu pendant deux à trois minutes ou par une solution désinfectante comme par exemple l'hypochlorite de sodium communément appelé eau de javel (1 verre d'eau de javel + 4 verres d'eau) avant leur utilisation et à chaque passage d'une souche à une autre.

(a) Désinfection de la machette sur le feu, (b) désinfection de la machette avec de l'eau de javel.

Utiliser un matériel de plantation sûr

Il faut planter des rejets provenant d'un champ non infecté. Si possible utiliser les vitro plants. Eviter surtout de planter les rejets dont l'origine n'est pas connue. Eviter l'utilisation des résidus de bananiers infectés. Les résidus des bananiers infectés ne doivent en aucun cas être utilisés dans un autre champ comme paillage. Il faut aussi éviter l'utilisation des résidus collectés au marché car la provenance n'est pas connue. Garder les animaux de pâturage loin des champs. Les animaux doivent être gardés loin des champs contaminés pour ne pas porter les bactéries dans les champs non encore contaminés après s'être nourris sur des plants contaminés. Détruire les plants infectés : Si un champ est contaminé, il est fortement conseillé d'arracher les plants malades, les découper, les entasser et si possible tout enterrer. Après la destruction des plants du champ infecté, il est conseillé d'attendre au moins 6 mois avant de replanter des nouveaux plants de bananiers.

I.5.2 Principaux ravageurs du bananier

Deux types de ravageurs constituent les principaux ennemis de la culture du bananier. Ce sont les charançons du bananier et les nématodes.

I.5.3 Charançon du bananier (cosmopolites sordidus)

Au stade adulte, C. sordidus à une couleur noire mate avec une tête prolongée par un rostre. La femelle dépose ses oeufs isolément dans de minuscules cavités creusées dans la base du pseudo tronc. Dès leur éclosion, les larves apodes creusent des galeries de 5 mm de diamètre et 60 cm de longueur dans la base du pseudo tronc et dans le rhizome du bananier. C'est le stade larvaire qui est nuisible à

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la plante. L'insecte adulte est inoffensif car il vit et se nourrit du matériel végétal en décomposition.

a. Symptômes

Les plants fortement infestés par les larves peuvent extérioriser les dégâts dans les parties aériennes. Le bananier paraît souffrir de la sécheresse, les feuilles s'étiolent et celles qui sont plus anciennes se dessèchent en premier. Ces plants se cassent au niveau du collet au moindre coup de vent. En coupant le rhizome, on trouve de nombreuses galeries qui se croisent, débouchant au niveau du collet. Pour bien observer les dégâts, il faut enlever la gaine extérieure des rejets et voir s'il n'y a pas de galeries, de trous avec des excréments bruns jaunâtres caractéristiques laissés après le passage du parasite.

Galeries creusées par les larves de charançon dans le rhizome

b. Méthode de lutte

a) Désinfection du matériel de plantation

Pour lutter efficacement et limiter le coût de traitement, il faut plutôt penser à agir avec des méthodes préventives qui consistent à utiliser un matériel de plantation sain. En outre, les rejets peuvent être désinfectés en les plongeant dans l'eau bouillante pendant 30 secondes ou en utilisant un insecticide efficace contre ce parasite à l'instar du Dursban 4 E (dose 0,5 l dans 15 l d'eau pour 50 pieds de bananiers).

b) Méthodes culturales

Parmi les méthodes culturales que l'on peut utiliser pour lutter contre ce

parasite, on peut envisager :

? la replantation ou la rotation des cultures tous les cinq ans;

? l'entretien des champs pour créer les conditions environnementales

favorables ;

? le découpage et l'épandage dans le champ des pseudo-troncs des bananiers

déjà récoltés ;

? le bon oeilletonnage.

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c) Piégeage

Le piégeage réduit efficacement la population adulte du charançon du bananier. On utilise comme matériel le pseudo tronc pour la confection des pièges. Les pseudos troncs sont fendus en deux et déposés par terre à côté du pied de bananier. Le ramassage des charançons s'effectue le matin après un temps ne dépassant pas 4 jours. Les pièges doivent être renouvelés s'ils arrivent au stade de décomposition. Les morceaux de rhizomes sont déconseillés parce qu'ils peuvent constituer un milieu favorable pour le développement des larves.

d) Lutte chimique

Des insecticides peuvent être utilisés directement pour lutter contre le charançon du bananier. On peut pour cela utiliser le Dursban 5G (granulé) à la dose de 60 g par pied épandu autour du pied de la plante. On peut également utiliser le Chlordecone (Kepone) 5g à la dose de 15g/bananier épandu autour du pied. Si l'infestation est très forte, on peut doubler cette dose.

I.5.4 Nématodes

a) Description et symptômes

Les nématodes sont de minuscules vers qui vivent généralement dans le sol.

Plusieurs espèces peuvent paras

bananiers. L'infestation par

espèces les plus répandues et les racines.

iter, parfois simultanément, les racines des

Meloidogyne javanica ou M. incognita, qui sont les

polyphages, se traduit par la formation de galles sur

27

Galles provoquées par Meloidogyne javanica sur racines du bananier.

Les racines infestées par Pratylenchus goodeyi présentent des nécroses corticales brun noirâtre profondes. Ces dégâts ressemblent à ceux provoqués par une autre espèce très dommageable, Radopholus similis.

Nécrose sur racines de bananier provoquées par Pratylenchus goodeyi.

Une forte infestation par une ou plusieurs espèces de nématodes affecte le développement et la production des bananiers, surtout lorsque la fertilité du sol est

28

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faible. A la suite d'une destruction importante des racines, les plants peuvent être déracinés par le vent ou présenter des signes de flétrissement surtout en saison sèche.

b. Moyens de lutte

? Utiliser le matériel de plantation indemne de nématodes (après parage et trempage dans l'eau bouillante) ;

? Assainir les plants de plantation par un parage soigné des rejets pour éliminer les racines infestées avant la plantation ;

? Favoriser le développement vigoureux des plants par la fumure, le paillage,

? Tuteurer les bananiers en floraison pour éviter leur chute.

? Utiliser des variétés résistantes.

A cela s'ajoute la maladie de la mosaïque attirée et la mosaïque de la banane. Sont deux différentes maladies virales ayant les mêmes symptômes. Elles induisent la formation des stries jaunes sur les feuilles. Les stries jaunes peuvent changer en brun. La mosaïque attirée de la banane est causée par des virus transmis par des cochenilles farineuses. La mosaïque de la banane quand en elle est causée par les virus de mosaïque de concombre transmis par les pucerons. Les deux sont propagées par les rejets malades. Réduit la croissance des plants, réduit la taille des rejets ; Les infections sévères induisent la feuille de cigare et le centre de la plante brunit puis meure.

Moyen de lutte

V' Paillage et herbage : la banane peut tolérer si elle est paillée est sarclé ;

V' Le paillage et le sarclage réduisent les pertes de 20% ;

V' Détruire les plants malades ;

V' Dessoucher les plants malades et leurs rejets même en absence des symptômes ;

V' Utiliser des rejets saints.

29

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Chapitre deuxième:

CADRE METHODOLOGIQUES

Dans cette partie du travail, nous allons parler de la méthodologie, le type d'étude qui est entrain d'être menée et la présentation du milieu d'étude.

II.1. Type d'Etude

F. Pelé décrit 3 types d'études dans le groupement d'étude non-
expérimentales ou d'observation. Il s'agit de l'étude descriptive, l'étude étiologique et l'étude évaluative.35 Pour ce qui est de la présente étude, elle sera à la fois descriptive et évaluative.

II.1.2. Population d'Etude

Notre population d'étude est constitué de l'ensemble des Cultivateurs ayant une bananeraie et qui résident et opèrent dans le groupement de Buzi ; la population cible serait constituée des bénéficiaires fidèles de la culture du Bananier pour l'année 2017-2018.

II.1.3 Echantillonnage

Un échantillon est constitué dès que l'on sélectionne un nombre restreint d'unités à partir d'une population d'unités. Cette population doit être définie de telle manière que l'on peut toujours savoir si une unité fait partie de la population.36 Dans le souci de toute précision sur le nombre des unités sur lesquelles nous avons enquêtés dans le cadre des cultivateurs ayant une bananeraie dans le groupement de Buzi, nous avons recouru à la formule d'Alain BOUCHARD, selon laquelle :

n = P (1-P)(z ~)2

P = la probabilité d'obtenir un bon échantillon (0,5)

d = marge d'erreur de l'échantillon : 0,10 ou 10%

Z = valeur normale de variable ou de la fiabilité de 95% (1,96) n = Taille de l'échantillon

n = 0,5 (1-0,5) (1,96 ) 2 = 96,04 ou 96 individus 0,1 0

En effet, nos investigations dans le groupement de Buzi, nous avons remarqué que le groupement de Buzi est constitué de 10 localités. En effet, suite à

35 Fabienne Pelé, Lecture critique d'article Études épidémiologiques, p.4

36 Université de Montréal, Méthodes de sondage, Notes de cours, deuxième partie : l'échantillonnage la gestion du terrain, Claire Durand, 2002, p.4

30

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l'éloignement de certaines localités et nos moyens financiers qui était limité, notre étude s'est focalisée beaucoup plus sur 7 localités de ce même groupement dont à savoir : la localité de Mutshibwe, Butumba, Muhanga, Minova, Tchondo, Kitembo et Bulenga. Enfin, notre échantillon était reparti selon une forte pratique de la culture du Bananier dans ces différentes localités citées ci-haut.

II.1.4. Détermination de la taille de l'échantillon

Etant donné que nous avons choisis d'enquêter au sein du groupement de Buzi, notre échantillon est constitué de 96 bénéficiaires directs de la culture du bananier se trouvant dans le groupement de Buzi pour l'année 2017-2018. Ici, la population cible sera aussi la taille de l'échantillon. L'échantillon serait donc exhaustif.

II.1.5. Méthodes, techniques et outils de collecte des données

La méthode de recherche est une voie scientifique utilisée par un chercheur en vue d'accéder à un résultat escompté. Elle est un ensemble de démarches que suit l'esprit pour découvrir et démontrer la vérité scientifique.37 Pour KUYUNSA et SHOMBA, la méthode est « le chemin à suivre, la voie à être parcourue par la démarche du chercheur. Cette opération conduit à des lois ou théories entendus comme ensemble de propositions, des vérités établies dans tout un cohérent ».38 Dans le cadre de notre travail, nous avons fait recourt à différentes méthodes, notamment:

? La méthode descriptive : cette méthode nous a aidée à décrire notre milieu d'étude.

? La méthode comparative : Celle-ci nous a aidé à comparer nos résultats de la présente recherche et ceux obtenus par d'autres chercheurs.

? La méthode analytique : grâce à cette méthode, nous avons fait l'analyse et interprétation des données recueillis sur le terrain afin de confirmer ou infirmer nos hypothèses.

? La méthode statistique : elle nous a permis de catégoriser les opinions des nos enquêtés selon leur rapprochement et d'en établir le pourcentage au sein des tableaux statiques pour permettre l'analyse.

37 MUYAYALO M., Méthode de recherche scientifique, deuxième graduat, inédit U.O.R, 2007-2008

38 KUYUNSA. B et SHOMBA H, Initiation aux méthodes de recherche en sciences sociales, PUZ, Kinshasa, 1995, p.32

31

Page | 31

Pour y arriver nous nous sommes servi des formules suivantes : la somme, la moyenne, l'écart-type et le coefficient de variation.39

Formule :

?= Sommation de ni

X= ?

N

ó= ?V

P

V= 1 ? ni (Xi X) 2
N i=1

C.V= ó X100

X

En bref, les techniques sont l'ensemble des procédés exploités par le chercheur dans la phase de collecte des données qui intéressent l'étude. En effet, en ce qui concerne la collecte des données relatives à l'élaboration du présent travail, nous avons recouru aux techniques suivantes :

? La technique documentaire : consiste à puiser des informations par la lecture des textes qui cadre avec le sujet de recherche. Cette technique nous a permis d'accéder aux documents ayant trait à notre sujet d'étude, notamment les textes officiels, les ouvrages, travaux de fin de cycle et mémoires divers, les notes de cours, les articles, etc.

? La technique d'enquête : quant à elle nous a servie dans la réception des données nécessaires à notre étude ; nous avons fait cours à cette technique à travers des questions posées aux concernés.

? Technique d'interview libre et interview semi-structuré : comme technique, elle nous permet d'approcher les différents habitants du groupement de Buzi en vue de recueillir des informations précises en ce qui concerne le wilt bactérien du bananier.

? La technique d'observation : constitue la plus importante des techniques utilisées pour recueillir les données nécessaires du travail scientifique car mettant le chercheur en contact avec son terrain d'étude. Ici, nous avons observé les réalités en matière des effets du wilt bactérien du bananier au sein groupement de Buzi.

39 MBALA MOKE G., et ses compagnons, Maîtriser la statistique, éd. (c)CEMM, Kinshasa, 2008, p.3

32

Page | 32

II.1.6 Déroulement de recherche

Les activités de terrain relatives à la récolte des données de cette étude se sont déroulées durant la période allant du dernier trimestre 2017 au premier trimestre 2018. Nous sommes intéressés spécifiquement aux bénéficiaires directs de la culture du bananier au sein du groupement de Buzi. Une fois sur terrain, tout en nous présentant nominalement, nous avons présenté notre attestation de recherches qui fût délivré par la direction de l'Université Catholique la Sapientia. Au même moment, nous présentons notre carte d'étudiant. L'ambiance au début des entretiens était un peu froide, ce qui explique les réticences des enquêtés ; au fur et à mesure, l'ambiance allait bon train. Ainsi, les enquêtés prenaient confiance à nous et se livrer délibérément à nos question en y répondant librement. Nous avons fini nos entretiens en échangeant des contacts téléphoniques et en promettant des nouveaux rendez-vous.

II.1.7 Traitement, analyse et interprétation des données

Le traitement des données a été faite au moyen d'un logiciel SPSS.

II.1.8 Présentation du milieu d'étude40

II.1.8.1 Historique

Le groupement de Buzi tire son origine dans le vocable Havu « Echibuzi » qui signifie littéralement « mouton » ; ce vocable a été transformé par les colonisateurs pendant des missions d'exploration dans les années 1900.

A cette époque, les Havu de Buzi étaient un grand éleveur des moutons. Quand les explorateurs blancs demandaient par des signes comment s'appelle le milieu, les bergers rencontrés croyaient qu'on leurs posaient la question de savoir le nom des bêtes qu'ils laissaient Nourrir. Ils disaient « Ebibuzi » et l'explorateur avait retenu « Buzi » comme appellation de l'entité : vers l'année 1902, il y a eu des constructions de la tour en moellon pour le commandant Tombeur sur la montagne de BOBANDANA, actuel BUTUMBA ; c'est là que le général Tombeur se renseignant et pris contact avec le Mwami BIGIRIMANA le 23/03/1960. Le Mwami était investi par les colonisateurs, le reconnaissant comme le chef de la chefferie de Bigirimana, mais malheureusement à cause de sa faible densité, celle-ci a été réduite à un groupement qui portait le nom de Buzi-Ziralo avec une autonomie coutumière mais dépendant administrativement de la chefferie de Bahavu.

40 Rapport annuel du groupement de Buzi/Minova, 2018.

33

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En date du 07 Août 2001, par arrêté N° 029/RDC/DATSO/BK 2001 du 07 Août 2001, celle-ci grâce à ses potentialités économiques, démographiques, politiques, sociales, les rassemblements de congolais pour la démocratie RCD en sigle, dans le souci de confirmer la légitimité du pouvoir coutumier de Buzi, l'institua en une chefferie portant le même nom. S'agissant de son peuplement, celle-ci a connue au départ l'occupation des Batwa «pygmées » et cette entité administrative.41 Il nous est difficile de fixer à quelle époque les Batwa sont arrivés à Buzi, selon les traditions orales et écrites. Ces peuples sont arrivés à Buzi, plusieurs siècles avant l'arrivé des autres peuples. Ces Batwa furent exposés dans la forêt par les envahisseurs Balidja venus de Kashali ou Bahunde. Certains éléments de l'organisation actuelle de Batwa, nous suggèrent qu'ils vivent dans une société démocratique non centralisée. Après avoir chassé les Batwa, les Balidja furent la première dynastie à exercer son autorité sur la presqu'île de Buzi, sous la conduite de leur chef LUBUGULA MASHATA, ce territoire en suite susciter la convoitise des chefs voisins, les Bahavu conquit définitivement les Balidja qui se trouvèrent ainsi s'y planter par cette nouvelle dynastie BASARAZI. Cette dernière chasse de Bahavu assure l'occupation effective de Buzi. Ce sont les Basarazi qui ont dirigé Buzi jusqu'à la veille de l'installation de BIGIRIMANA par les colonisateurs. Celui-ci inaugure la dynastie de Basibula qui continue à diriger Buzi jusqu'au temps actuel. En installant BIGIRIMANA à Buzi vers l'année 1907, l'agent colonial Mr COUCH mit fin aux conflits de la région de Buzi. A sa mort, BIGIRIMANA Ntale Sangara a laissé « HUBERT SANGARA qui était le premier à mourir avant son père. Comme il a été estimé impossible de laisser son fils comme héritier, son oncle paternel est vivant, majeur et capable de diriger. Celui-ci est devenu en quelque sorte un choc de succession dans cette famille royale. Après la mort d'HUBERT Sangara en 1990, son fils BERA Sangara Raymond prend le pouvoir, car son grand frère DESIRE Sangara n'a pas voulu quitter la capitale de grand pays de la RDC.

En date du 03/08/2004, ce dernier signe une lettre qui mandata monsieur BUSARUKE Lurhemo, le pouvoir de représentation, dépose des actes d'agir toujours conjointement. Cette lettre fait majorée à Goma par MUHANUKA Kuamba en date du 07/08/2009. Vu ce mandat, ces précités ont nommé Mr KABIDU François SANGARA comme le secrétaire administratif et gestionnaire de la chefferie de Buzi, en

41 SHAMAVU NYALUNJA : Impact de la colonisation dans le groupement de Buzi aspect économique : 1994.TFC, inédit ISDR Bukavu

34

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remplacement de Mr KABIONA par procès-verbal de désignation signé à Minova en date du 30/05/2005. «Cela ayant été à la période de rébellion, le gouvernement a jugé bon rendre tout à la normale, ainsi abrogea la chefferie issue de la rébellion et Buzi dévient une considération du « groupement de Buzi ».

II.1.8.2 Situation Géographique

Le groupement de Buzi est limité :

? Au Nord : par les rivières Ngungu et Chungiri se déversant dans le lac Kivu et qui le sépare du groupement MUPFUNYI SHANGA dans le territoire de Masisi, cette même rivière qui marque la limite entre la province du Nord et du Sud-Kivu.

? Au Sud : par la rivière Gokwe qui se déverse également dans le lac Kivu et qui sépare le groupement à celui de MBINGA-NORD.

? A l'Est : par le lac Kivu et la limite entre la RDC et le RWANDA.

? A l'Ouest : par le groupement de BUFAMANDU en territoire de Masisi et Ziralo en zone rurale de KALEHE séparé par la rivière NGUNGU. Le groupement de Buzi est administrativement composé de 13 localités, répartis en 2 régions géographiques.42

La région de haut plateau d'une attitude variant entre 200 et 2001m et compte 2 localités, à savoir : MURAMBI et NUMBI, elle est communément appelée Munonzi, à cause des bambous qui y sont poussés, la région des plaines et des vallées marécageuses à une altitude située à 1460m. Au niveau du lac Kivu et 1700m d'altitude. Cette partie communément appelée « Bord du lac à la presqu'île de Buzi » et constitué de 13 localités à savoir : Bulenga, Butumba, Bwisha, Kalungu, Kishinji, Minova, Kitembo, Muhanga, Mulala, Tchondo, Murambi, Mutchibwe, etc.

II.1.8.3 Aspects Géographiques

II.1.8.4 Relief et climat

II.1.8.5 Le Relief

Le groupement de Buzi est une région semi-montagneuse ; nous trouvons les monts comme : CHEBUMBA, NGWURO, NGONDO, etc. Le groupement de Buzi a une altitude moyenne qui est de 1800m d'altitude.

42 KAVUKO MWENGE SHANI ; la gestion paysannes des sols dans le groupement de Buzi. TFC, inédit ISEA-BWEREMANA 2011-2014

35

Page | 35

II.1.8.6 Le climat

Le groupement de Buzi se trouve dans la zone semi-équatoriale, mais son climat varie selon chaque coin c.à.d. selon les régions voisines. Ce groupement connait deux saisons dont : la saison sèche et la saison de pluie. La saison de pluie vers les mois (janvier, février, mars, avril, mai, mi-juin et mi-décembre) et la saison sèche qui prend les mois (juillet, août, septembre, mi-décembre, octobre, novembre). II.1.8.7 Saison culturale

Dans l'ensemble, l'activité agricole dans le groupement de Buzi est substantiellement, surtout basée sur les principales cultures vivrières, à savoir : haricot, mais, ceci dans les zones de haute altitude et de manioc, aubergines, tomates, cannes à sucre et bananes dans la zone de basse altitude.

En effet, la production de toutes ces cultures est très faible, sauf celle de banane qui était jadis rentable. L'agriculture de bananes ne dépend pas de saison quelconque. Contrairement aux autres cultures, elles sont cependant saisonnières et elles ne sont pas rentable aux ménages à cause des décalages et leurs production est très faible. Ajoutons aussi la culture de café dans quelques localités qui n'est pas aussi rentable.

II.1.8.8 Le sol et la végétation

En général, le sol dans le groupement de Buzi est argilo-sablonneux. Les vallées sont caractérisées par les alluvionnaires. C'est le cas par exemple de CHIHANDA, NYUNDO, NYANGOMA, MIRAMBA et une partie de CHISHINJI à BWISHA, c'est le domaine des cafés. Signalons que jusqu'à maintenant, aucune découverte de matière première (sous-sol) n'est observée dans ce groupement. Quant à la végétation dans la région de haute altitude, nous rencontrons une forêt des bambous et des arbres forestiers, actuellement en régression en faveur de l'élevage de gros bétail. Dans les presqu'îles (zone de basse terre) ce le domaine de la savane herbeuse où pousse les pailles et roseaux.

II.1.8.9 Faune

Les animaux observés dans ce groupement sont des animaux domestiques qui sont élevés à domicile, entre autres : Les animaux de la basse-cour (les cobayes), la volaille : les, les poules, les canards ; les petits bétails : les chèvres, les moutons, les porcs ; les gros bétails : les vaches. Ils sont élevés à une faible quantité par quelques ménages, soit 2/8. Signalons que les gros bétails (vache) sont élevés dans la zone de haute altitude (myanzi).

36

Page | 36

II.1.9 Hydrographie

L'hydrographie de Buzi n'est pas intense et est fonction de la présence des petites rivières dans les localités des presqu'îles. Le lac Kivu constitue la source de ravitaillement par excellence. Toutefois, on peut identifier des grandes rivières comme : MUBIMBI, GOKWE, et d'autres ruisseaux comme KUMBAKUMBA, CHIBIRWA,... qui servent la population.

II.2 Aspect administratif.

Le groupement de Buzi est composé de dix localités, et chaque localité est dirigée par le chef de localité.

En effet, toutes ces localités sont chapotées par un chef coutumier qu'on appelle « chef de groupement » ; il a un pouvoir coutumier, c.à.d. qu'après sa mort, il est succédé par son fils. L'actuel chef coutumier s'appelle SANGARA BERA, fils de SANGARA TABARO.

II.2.1 Mouvement de la population

Par mouvement d'une population on entend les modifications constantes de ses effectifs au cours du temps. Ces modifications sont dues aux naissances, aux décès et migration. « La natalité et la mortalité constituent le mouvement naturel d'une population migratoire résulte du déplacement pur ou moins volontaire des individus.

II.2.2 Aspect démographique et politico administratif

II.2.3 Aspect Démographique

Par démographie, nous entendons la population ou leur étude en nombre, en sexe et en âge, d'une région donnée. Le groupement de Buzi est composé de plusieurs cultures et ce dernier est hospitalier.

Tableau N01 : Répartition de la population de Buzi année 2017.

No

Localité

Hommes

Femmes

Garçons

Filles

Total

1

MUHANGA

1041

1995

2004

2050

7090

2

KITEMBO

632

985

1088

1193

3898

3

BULENGA

620

821

1001

1072

3514

4

MUTSHIBWE

648

701

877

1047

3273

5

TCHONDO

1034

1235

1557

1640

5466

6

BUTUMBA

634

714

827

1000

3175

Page | 37

7

MINOVA

1583

1604

1821

2045

7053

8

KALUNGU

1120

1202

1529

1730

5581

9

MYANZI

648

701

877

1047

3273

10

BUHATI

854

678

420

310

2262

Total

8814

10634

12001

13134

44585

Source : Rapport annuel du groupement de Buzi 2017

Il ressort de ce tableau que l'effectif des femmes est supérieur à celui des hommes. Tableau No2 : statistique de naissances et décès par localité

 

Naissance

TOT

Décès

Total

no

Localité

Garçons

Filles

 

Hommes

Femmes

Femmes

Filles

 

1

MUHANGA

8

6

14

4

6

5

4

19

2

KITEMBO

8

6

14

5

3

4

3

15

3

BULENGA

5

6

11

4

3

4

2

13

4

MUTSHIBWE

3

5

8

2

1

2

2

7

5

TCHONDO

6

8

14

3

3

4

2

12

6

BUTUMBA

7

5

12

4

3

5

3

15

7

MINOVA

20

12

32

3

6

4

4

17

8

KALUNGU

9

6

15

4

3

4

2

13

9

MYANZI

7

6

13

6

5

3

3

17

10

BUHATI

10

7

17

5

3

4

2

14

Total

83

67

150

40

36

39

27

142

Source : Rapport annuel du groupement de Buzi 2017

Ce tableau nous amène à connaitre le taux de natalité et le taux de mortalité afin d'en tirer la conclusion.

? Le taux de natalité par définition, c'est le nombre de naissances annuelles par rapport à la population totale par 1000habitants ;

Nombre de naissances

D'où TN= X 1000
Nombre d'habitants

150

TN= X 1000 = 3.4°/000
44585

37

38

Page | 38

? Taux de mortalité: est l'ensemble de nombre annuel des décès observés dans une population au cours de la période d'observation. Ce taux est exprimé pour 1000 habitants ; d'où :

Nombre de décès

TM= X1000
Nombre d'habitant

142

T = X1000= 3,2 °/000
44585

II.2.4 Aspect socioculturel.

II.2.5 Aspect social

1. Education.

Dans le domaine éducationnel, plusieurs écoles primaires, secondaires et quelques institutions supérieures ont été créées. Certaines écoles sont gérées par l'Eglise catholique, d'autres par l'Eglise protestante et les restes sont non conventionnés. Il faut signaler que chaque localité doit avoir une école primaire et secondaire. Le tableau ci-après relève plus d'informations.

Tableau N03: Liste des Ecoles à Buzi

a. Ecoles Primaires :

Etablissement

Gestion

Localité

EP. BIGLIMANI BULENGA

Catholique

BULENGA

EP. NAMASHALI

Catholique

MUHANGA

EP. KITEMBO

Catholique

KITEMBO

EP. MUTSHIBWE

CEPAC

MUTSHIBWE

EP.TCHONDO

CEPAC

TCHONDO

EP.BOBANDANA

Catholique

BUTUMBA

EP.NYARUBUYE

Catholique

BUHATI

EP.KITALAGA

Catholique

MINOVA

EP.SHANGA

Catholique

MINOVA

EP.SIBO

Privée

MINOVA

EP.BUREKE

Privée

MINOVA

EP.KALUNGU

 

KALUNGU

Source : Rapport annuel du groupement de Buzi 2017

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b. Ecoles Secondaires

Etablissement

Gestion

Localité

ITA.BUZI BULENGA

Catholique

BULENGA

ITC.KABANDA

Anglicane

TCHONDO

Institut MUTSHIBWE

CEPAC

MUTSHIBWE

Institut KITEMBO

Catholique

KITEMBO

Institut NYARUBUYE

Catholique

BUHATI

Institut LWANGA

Catholique

MINOVA

Institut SHANGA

Catholique

MINOVA

Institut BIGLIMANI

Catholique

MINOVA

Institut KALUNGU

CEPAC

KALUNGU

 

Source : Rapport annuel du groupement de Buzi 2017

c. Institut Supérieur Et Universitaire.

Dénomination

Lieu d'implantation

Institut Supérieur des Technique de Développement (ISTD) ;

BULENGA

Institut Supérieur Pédagogique(ISP)

MATCHUMBI.

Institut Supérieur Pédagogique (ISP)

KALEHE ;

Institute Supérieur de Commerce et de Développement Rural (ISCDR) ;

BULENGA

Source : Rapport annuel du groupement de Buzi 2017 II.2.6 Aspect culturel.43

II.2.7 Religion

La grande majorité de la population du groupement de Buzi est Chrétienne. Toutefois, d'autres confessions s'implantent peu à peu, les Témoins de Jéhovah, les Frères de Jésus, les Nzambe Malamu, 8ème CEPAC, les CEBCA et les musulmans.

39

43 Rapport annuel du groupement de Buzi 2017

40

Page | 40

Les religions sont nombreuses, mais les plus dominantes sont les religions protestantes et catholiques.

II.2.8 Habitat

Lorsque nous parlons des habitats ici, nous faisons allusion au logement d'habitats. Dans l'ensemble, presque 50% de maisons du groupement de Buzi sont construites en terre abattue et couvertes des pailles, 40% de maisons en planches et 10% en dure et cela au centre commerciale de Minova et Kalungu.

II.2.9 Aspect économique

La population du groupement de Buzi vit grâce aux activités principales suivantes : l'agriculture et l'élevage. La pêche illicite se fait sur le lac Kivu. Cependant, cette population vit dans une situation précaire et une pauvreté absolue à cause de la présence des forces négatives qui pillent et volent les produits agricoles et d'élevage, malgré les potentialités immenses qu'offre le groupement de Buzi. Le développement du groupement de Buzi est sévèrement handicapé par les conflits qui ont comme conséquences, l'abandon des exploitations agricoles et l'élevage, des déplacements massifs des populations dus aux vols ; de plus la productivité en a souffert à cause de la dégradation avancée des terres.

a) Agriculture

L'Agriculture connaît actuellement dans le groupement de Buzi une faiblesse de productivité entrainant l'insécurité alimentaire. Les cultures vivrières qu'on peut trouvée dans le groupement de Buzi sont les suivantes : Le Manioc, Le Maïs, Le Haricot, La Banane, Les Légumes.

? Le Manioc

Est l'un des aliments de base dans le groupement de Buzi. Il est très préféré par la population, car il n'est pas très exigeant de par les techniques culturales et constitue un aliment de réserve. Il ne connait pas des problèmes dans le milieu et est cultivé sur toute l'étendue de la localité. Un programme de la multiplication et de diffusion des boutures saines et améliorées a été réalisé par la FAO. Dans le cadre de renforcement de capacité des communautés du groupement, l'ONG Wold vision a mis en oeuvre un projet, d'Amélioration de la sécurité alimentaire de la communauté affectée par les conflits en Territoire de Kalehe au Sud Kivu. Trois composantes d'activités sont concernées dans ce projet à savoir : cultures vivrières, cultures maraichères et élevage de base cour.

? Le Maïs

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La culture de maïs souvent en association avec le manioc, arachide, haricot nain est cultivé dans cette localité. Consommé comme épis, comme patte après transformation au moulin, il est aussi utilisé comme matière première dans la préparation de l'alcool traditionnel et de la boisson locale.

? Le Haricot

Légumineuse cultivée sur toute l'étendue du groupement de Buzi, la dégénérescence de certaines variétés est une contrainte majeure.

? La Banane

Est aussi cultivée et consommée sur toute l'étendue du groupement de Buzi avec plusieurs variétés : Banane plantain, banane douce ou banane fruit destinée pour la commercialisation alimentaire.

La variété amère était destinée à la fabrication de la bière de banane « le Kasiksi », mais cette culture est attaquée par une maladie appelée wilt bactérien du bananier.

Malgré la présence wilt bactérien du bananier, une bonne production est possible si vous évitez de trimbaler les débris des plants malades, de stériliser les outils de travail à chaque utilisation, d'utiliser des rejets sains pour des nouvelles plantations ; détruire/ découper et morceler au pied malade ; coupez le bourgeon floral mâle à temps en utilisant le stick en bois.

Les légumes

Les principaux légumes sont : les choux de chine, les choux rouges, les poireaux, les oignons, les aubergines, les salades, les céleris, amarantes, ail, etc. Bref, le manioc, les haricots, les patates douces, le sorgho, les pommes de terre, constituent les cultures de base. Actuellement, il ne reste que deux plantations seulement de café dans tout le groupement de Buzi. Par contre, le maïs, le haricot et le sorgho sont produits en quantité, mais ils connaissent un problème de marché car les acheteurs imposent les prix.

Tableau N04: Calendrier Agricole du groupement de Buzi

ACTIVITES

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

D

Défrichage

 

x

 
 
 
 
 

x

 
 
 
 

Labour

 
 

x

 
 
 
 
 

x

x

 
 

Semis

 
 

x

X

 
 
 
 

x

x

 
 

Sarclage

 
 
 
 

x

 
 
 
 
 

x

 

41

Page | 42

x x x x

Récolte

Source : Rapport Annuel des agronomes du groupement de Buzi, 2017

Tableau N0 5: Calendrier agricole du groupement de Buzi

ESPECE / VARIETE

DATE DE SEMIS

OBSERVATION

SAISON A

SAISON B

SAISON C

Haricot

Sept-octobre

Fév.-mars

 

Sur la colline,

 

Sept-octobre

 

Bas-fonds

 
 

Mi-juin

marais

Tomate

 

Mars-Mai

 
 

Poireau

 

Fév.-mars

 
 

Arachide

Sept- mi octobre

Fév.-mars

 
 

Soja

Sept

Début fév.

 
 

Le légume

Mi octobre

Mi mars

 
 

maïs

1ère quinzaine de septembre

2ème

quinzaine de février

 

Basses et

moyennes altitudes

septembre

Mars

 

En marais

Décembre avec

récolte en juillet

Avril avec

récolté en

oct.

 

Hautes altitudes

Sorgho

Décembre

 
 

Hautes altitudes

Janvier

 
 

moyennes et

basses altitudes

Février

 
 

basses altitudes

(sorgho à cycle
court)

Patate douce

10 octobre décembre

 
 

Colline

Février-Mars

 
 

Marais

Colocase

Déc-janvier

Juin-juillet

 
 

Pomme de terre

Mi-septembre

Début avril

 
 

Patate douce

Sept

Mars

 

Colline

Toute l'année

Marais

Manioc

Oct.- Novembre

 
 
 

42

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Bananier

Début saison des pluies (février)

 
 
 

Canne à sucre

Déc.- Janvier

Juin-Juillet

 
 

Source : Entretien avec l'agronome du groupement de Buzi, le 17/Mars/2018 à 16h30'

b) Elevage

Le groupement de Buzi est favorable à l'élevage. On y pratique l'élevage traditionnel exercé par des petits éleveurs ayant un nombre réduit des caprins, ovins, porcin, bovin, volaille, lapins mais les problèmes persistent au niveau de voles systématiques et l'indisponibilité des produits zootechniques et pharmaceutiques.

c) Pêche

La pêche est très praticable dans le groupement de Buzi, elle est illicitement pratiquée sur le lac Kivu. S'agissant de la pisciculture, le groupement de Buzi n'a pas assez d'étangs piscicoles.

d) Artisanat

L'artisanat est aussi exploité dans le groupement de Buzi. Ce secteur est animé par des activités suivantes: fabrication des mortiers en bois, de pilons, des ruches pour abeille et de paniers servant à la récolte de produits agricoles.

e) Commerce

Dans le groupement de Buzi, le commerce reste informel et est dominé par les petits détaillants qui vendent des produits manufacturés et agricoles.

La population se livre à cette activité le vendredi de chaque semaine et mardi à Minova, et Lundi et Jeudi au marché KITUKU. Pour le commerce des produits agricoles, un problème signalé par les exploitants agricoles qui est l'imposition du prix sur le marché par les acheteurs en provenance de la ville de Goma et par manque des coopératives agricoles, les produits agricoles s'écoulent difficilement.

D'une façon générale, le groupement de Buzi est caractérisé par un manque d'infrastructure commerciale (marché), d'où les activités d'échanges commerciales se passent sous les intempéries.

f) Communication et télécommunication

Les autres moyens de communication existent dans le groupement de Buzi, entre autres : les tambours, les mégaphones, les radios communautaires rurales mais aussi la communication touche à l'oreille, communiqués dans les églises pour suivre les informations locales. Les radios locales servent d'animation et de

43

Page | 44

sensibilisation, dans les domaines sociaux et de développement, la presse écrite étant inexistante dans le groupement de Buzi. Les sociétés de télécommunication apparaissent quasi inexistantes dans le groupement de Buzi. Les réseaux VODACOM, ORANGE et AIRTEL couvrent le groupement de Buzi.44

Conclusion partielle

La présente étude vise la mise en évidence de la situation actuelle de la maladie dans le groupement de Buzi, en territoire de Kalehe, en vue de proposer une réponse appropriée au contexte local, sur le problème du Wilt du bananier. Cela passe par une analyse approfondie de la situation ; ce qui permettrait la mise en place d'un manuel de vulgarisation qui permette de guider la réponse opérationnelle dans les zones infestées.

44

44 Rapport annuel de Buzi

45

Page | 45

Chapitre troisième:

PRÉSENTATION, DISCUSSION ET L'INTERPRÉTATION

DES RÉSULTATS DE RECHERCHE.

Dans ce chapitre, nous présentons les résultats de la recherche effectuée dans sept villages du groupement de Buzi. Ces résultats sont présentés dans des tableaux et leurs discussions de chaque tableau. Ce travail poursuivait l'objectif général suivant : analyser l'impact du wilt bactérien du bananier sur le développement socioéconomique des milieux ruraux : cas du groupement de Buzi. De manière plus concrète, en entreprenant ce travail, nous cherchons à : préciser si le wilt bactérien du bananier aurait un impact sur le développement socioéconomique des milieux ruraux : cas du groupement de Buzi ; déterminer la nature de cet impact (positif et/ou négatif); Identifier les problèmes de développement dans le groupement de Buzi, Proposer un programme de développement par rapport aux problèmes issus du wilt bactérien du bananier au sein du groupement de Buzi en territoire de Kalehe. Enfin, la première question était de savoir le village ou la localité des enquêtés.

Tableau n° 6 : Nombre d'enquêtés par village

VILLAGE

Nombre
d'enquêtés

Pourcentage

Bulenga

8

8,3

Butumba

19

19,8

Kitembo

10

10,4

Minova

12

12,5

Mutshibwe

20

20,8

Muhanga

16

16,7

Tchondo

11

11,5

Total

96

100,0

Source : nos enquêtes, Mars 2018

Ce tableau n°6 montre aisément que 20,8% soit 20 personnes sont du village de Mutshibwe, 19 personnes soit, 19,8% sont de Butumba, 16 personnes, soit 16,7% sont de Muhanga 12 personnes, soit 12,5% sont de Minova, 11 enquêtés, soit 11,5%

46

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sont de Tchondo, 10 personnes soit, 10,4% de Kitembo et enfin 8 enquêtés, soit 8,3% sont de Bulenga.

Tableau n°7 : Age des enquêtés

Quel âge avez-vous?

Nombre
d'enquêtés

Pourcentage

Inférieur à 18 ans

1

1,0

18 à 35 ans

30

31,3

35 à 55 ans

38

39,6

Plus de 55 ans

27

28,1

Total

96

100,0

Source : nos enquêtes, Mars 2018

Ce tableau n°7 montre que 38 répondants, soit 39,6% ont une tranche d'âge oscillant entre 35 et 55 ans; 30 personnes, soit 31,3% entre 18 et 35 ans ; 27 répondants, soit 28,1% ont un âge plus de 55 ans et 1 enquêté a un âge inférieur à 18 ans.

Tableau n° 8 : Sexe des enquêtés

Quel est votre sexe?

Nombre
d'enquêtés

Pourcentage

Masculin

73

76,0

Féminin

23

24,0

Total

96

100,0

Source : nos enquêtes, Mars 2018

Ce tableau indique que 73 enquêtés soit, 76% sont de sexe masculin contre 23 soit, 24% de sexe féminin.

47

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Tableau n° 9 : Occupation principale des enquêtés

Quel est votre occupation principale

Nombre
d'enquêtés

Pourcentage

Agriculture

74

77,1

Enseignement

9

9,4

Commerçant

9

9,4

Conducteur de moto

3

3,1

Militaire

1

1,0

Total

96

100,0

Source : nos enquêtes, Mars 2018

Il ressort de ce tableau que la majorité de nos enquêtés ont pour occupation principale l'agriculture (74 répondants, soit 77,1%), 9 personnes soit, 9,4% des enseignants ; 9 personnes soit, 9,4% des commerçants ; 3 personnes soit, 3,1% de conducteurs de moto ; 1% militaire.

Tableau n° 10 : Occupation secondaire des enquêtés

Quelle est votre occupation secondaire?

Nombre
d'enquêtés

Pourcentage

Agent de l'Etat

14

14,6

Eleveur

60

62,5

Relais communautaire

11

11,5

Agriculture

5

5,2

Commerçant

4

4,2

Pasteur

2

2,0

Total

96

100,0

Source : nos enquêtes, Mars 2018

A la lumière de ce tableau, nous constatons que la majorité de nos enquêtés, soit 62,5% (60 enquêtés) ont pour activité secondaire l'élevage ; 14,6% soit, 14 personnes sont des Agents de l'Etat ; 11,5% soit, de Relais communautaires ; 5,2% soit, 5personnes des agriculteurs ; 4,2% soit, 4 personnes de commerçants et enfin, 2% soit, 2 personnes sont des pasteurs.

48

Page | 48

Tableau n°11 : Etat civil des enquêtés

Quel est votre état civil?

Nombre
d'enquêtés

Pourcentage

Marié (e)

83

86,5

Célibataire

3

3,1

Veuf (ve)

8

8,3

Divorcé (e)

2

2,1

Total

96

100,0

Source : nos enquêtes, Mars 2018

Ce tableau nous renseigne que de nos enquêtés, les mariés sont majoritaires 83 personnes, soit 86,5%, 8 personnes soit 8,3% sont de veuf (ve) s, 3 personnes soit, 3,1% sont de célibataires et enfin, 2 personnes soit 2,1% sont de divorcé (e) s.

Tableau n°12 : Niveau d'étude des enquêtés

Quel est votre niveau d'étude?

Nombre
d'enquêtés

Pourcentage

Certificat d'étude primaire

30

31,3

Diplôme d'état

22

22,9

Universitaire

8

8,3

Sans

36

37,5

Total

96

100,0

Source : nos enquêtes, Mars 2018

Les résultats ce tableau, montrent que la majorité de nos enquêtés est constitué des personnes sans niveau et représentent 36 personnes soit, 37,5%, 30 personnes soit, 31,3% ont un certificat d'étude primaire, 22 personnes soit, 22,9% sont de diplômés et 8,3% ont un niveau universitaire.

49

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Tableau n°13 : Du début de la culture du bananier par les enquêtés

Depuis quand êtes-vous cultivateur du bananier?

Nombre
d'enquêtés

Pourcentage

Avant 1970

13

13,5

1970-1980

10

10,4

1980-1990

20

20,8

2000 à nos jours

53

55,2

Total

96

100,0

Source : nos enquêtes, Mars 2018

Les renseignements fournis par le tableau ci-haut nous montrent que 53 personnes, soit 55,2% de nos enquêtés ont commencé à cultiver le bananier de 2000 ans à nos jours, 20 personnes, soit 20,8% ont commencé dans les années 1980-1990, 13 personnes, soit13,5% de ont commencé à cultiver le bananier avant 1970, 10 personnes, soit 10,4% ont commencé à cultiver le bananier de 1970-1998.

Tableau n°14: Point de vue de l'importance du bananier à Buzi

Est ce que la culture du

bananier présente une

importance dans le

Groupement de Buzi?

Nombre
d'enquêtés

Pourcentage

Oui

93

96,9

Non

3

3,1

Total

96

100,0

Source : nos enquêtes, Mars 2018

D'après les résultats de ce tableau n°14 montrent que 93 personnes soit, 96,9% la culture du bananier présentait une importance capitale dans le groupement de Buzi, 3 personnes, soit 3,1% disent le contraire.

50

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Tableau n°15 : Avantages de la pratique de la culture du bananier

Pour quel avantage pratiquez- vous la culture du bananier malgré sa vulnérabilité?

Nombre
d'enquêtés

Pourcentage

Alimentation

21

21,9

Pour la vente

17

17,7

Scolarisation des enfants

56

58,3

Pour les soins médicaux

2

2,1

Total

96

100,0

Source : nos enquêtes, Mars 2018

58,3% de nos enquêtés pratiquent la culture du bananier malgré sa vulnérabilité pour la scolarisation des enfants et 21,9% pour l'alimentation ; 17,7% pour la vente et 2,1% pour les soins médicaux.

Tableau n°16 : Comparaison de la production actuelle et celle des années précédentes

Est-ce que la production actuelle est la même que celle des années précédentes?

Nombre
d'enquêtés

Pourcentage

Oui

6

6,3

Non

90

93,8

 
 
 

Total

96

100,0

Source : nos enquêtes, Mars 2018

Ce tableau nous renseigne que la production actuelle du bananier n'est plus la même que celles des années précédentes (Pour 93,8% soit 90 enquêtés), 6 personnes soit, 6,3% parlent les contraires.

51

Page | 51

Tableau n°17: Causes de la baisse de production du bananier

Qu'est-ce qui à la base de la baisse de production de la culture du bananier?

Nombre
d'enquêtés

Pourcentage

Apparition de maladie du wilt

bactérien du bananier

88

91,7

Non entretien de la culture

3

3,1

Appauvrissement du sol en éléments minéraux

1

1,0

Insécurité

4

4,2

Total

96

100,0

Source : nos enquêtes, Mars 2018

L'observation des résultats consignés dans ce tableau n°17 révèle que la cause de la baisse de production de la culture du bananier serait aujourd'hui l'apparition de la maladie du wilt bactérien du bananier (88 enquêtés soit 91,7%), 4 personnes soit, 4,2% ; soulèvent l'insécurité, 3 personnes soit, 3,1% parlent du non entretien de la culture et enfin, 1% estime que c'est l'appauvrissement du sol en éléments minéraux qui serait la cause.

Tableau n°18: Variétés cultivées à Buzi

Quelles sont les différentes variétés que vous cultivez?

Nombre
d'enquêtés

Pourcentage

Bananes à cuire (Njakara)

51

53,1

Bananes plantains (Ndizi)

11

11,5

Bananes à bière (Kitika mazazi)

27

28,1

Bananes à dessert (Gros Michel)

7

7,3

Total

96

100,0

Source : nos enquêtes, Mars 2018

Nos répondants cultivent les bananes à cuire (Njakara) représentent 53,1%, ceux qui cultivent les bananes plantains (Ndizi) sont à 11,5%, la banane à bière (Kitika mazizi) sont à 28,1% et 7,3% cultivent la banane à dessert (Gros Michel).

52

Page | 52

Tableau n°19: Variété préférée à Buzi

Parmi toutes ces variétés laquelle préférez-vous?

Nombre
d'enquêté

Pourcentage

Bananes à cuire (Njakara)

52

54,2

bananes plantains (Ndizi)

20

20,8

Bananes à bière (Kitika mazizi)

17

17,7

Bananes à dessert (Gros Michel)

7

7,3

Total

96

100,0

Source : nos enquêtes, Mars 2018

52 personnes soit, 54,2% de nos enquêtés préfèrent la banane à cuire (Njakara) ; 20 personnes soit, 20,8% les bananes plantains (Ndizi); 17 personnes soit 17,7% les bananes à bière (Kitika mazizi) ; 7 personnes soit 7,3% préfèrent Bananes à dessert (Gros Michel).

Tableau n°20: Variété tolérante au Wilt bactérien

Parmi ces variétés quelles sont celles qui ne sont pas attaquées par le wilt bactérien?

Nombre
d'enquêtés

Pourcentage

Bananes à cuire (Njakara)

0

0

Bananes plantains (Ndizi)

90

93,7

Bananes à bière (Kitika mazizi)

0

0

Bananes à dessert (Gros Michel)

6

6,3

Total

96

100,0

Source : nos enquêtes, Mars 2018

Ce tableau montre que 90 personnes de nos enquêtés soit, 93,7 % pensent que les bananes plantains (Ndizi) tolèrent bien au wilt bactérien, 6 personnes soit 6,3% pensent que les bananes à dessert tolèrent aussi bien au wilt bactérien du bananier.

53

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Tableau n°21 : Les variétés du bananier cultivées dans le groupement de Buzi les plus sensibles au wilt bactérien

Quelles sont les variétés du bananier cultivées dans le groupement de Buzi qui les plus sensibles au wilt bactérien?

Nombre
d'enquêtés

Pourcentage

Bananes à cuire (Njakara)

40

42

Bananes plantains (Ndizi)

1

1

Bananes à bière (Kitika mazizi)

50

52

Bananes à dessert (Gros michel)

5

5

Total

96

100,0

Source : nos enquêtes, Mars 2018

Ce tableau indique que 50 personnes soit 52% indiquent que ce les bananes à bière qui seraient sensible au wilt bactérien du bananier, 40 personnes soit, 42% estiment que ce les bananes à cuire, 5 personnes soit, 5% pensent que ces bananes à dessert et enfin, une personne soit, 1% pense que ce les bananes plantains.

Tableau n°22 : Information par les paysans sur les maladies attaquant le bananier

Etes-vous informés sur les maladies attaquant le bananier?

Nombre
d'enquêtés

Pourcentage

Oui

62

64,6

Non

34

35,3

Total

96

100,0

Source : nos enquêtes, Mars 2018

62 personnes soit, 64,6% de nos répondants sont informés sur les maladies attaquant le bananier et 35,3% ne sont pas du tout informés.

54

Page | 54

Tableau n°23 : Identification de la maladie attaquant le bananier

Si oui, laquelle avez-vous déjà entendu parler?

Nombre
d'enquêtés

Pourcentage

Le wilt bactérien

62

100,0

Total

62

96

Source : nos enquêtes, Mars 2018

Pour 100% de ceux qui sont informés des maladies attaquant le bananier, (soit 62 enquêtés) ont déjà entendu seul le wilt bactérien.

Tableau n°24 : Moyens de propagation de la maladie du wilt bactérien du bananier d'après les enquêtés

D'après vous comment se propage la maladie du wilt bactérien?

Nombre d'enquêtés

Pourcentage

à travers les insectes et animaux

4

4,2

à travers les outils non stérilisés

65

67,7

Divagation des bétails

13

13,6

La propagation est inconnue

6

6,3

les insectes et les oiseaux

5

5,2

Lorsqu'on ne coupe pas les bananiers attaqués

3

3,1

Total

96

100,0

Source : nos enquêtes, Mars 2018

Ce tableau révèle que la majorité de nos répondants 65 personnes soit 67,7% disent que la maladie du wilt bactérien se propage par les outils non stérilisés, 13 personnes soit, 13,6 par la divagation des bétails ; 6,3% par des sources inconnues ; 5 personnes soit, 5,2% par les oiseaux ; 4 personnes soit, 4,2% par les insectes et les animaux et enfin, pour 3 personnes soit, 3,1% lorsque l'on ne coupe pas les bananiers déjà attaqués.

55

Page | 55

Tableau n°25 : Moyens de lutte contre le wilt bactérien du bananier d'après les enquêtés

Quels sont les moyens de lutte que vous utilisez pour combattre la maladie du wilt bactérien du bananier ?

Nombre
d'enquêtés

Pourcentage

Coupe du rejet attaqué

67

69,8

Utilisation des variétés résistantes

2

2,1

Stériliser les outils après usage

26

27,1

Lutter contre la divagation des bêtes

1

1,0

Total

96

100,0

Source : nos enquêtes, Mars 2018

Les résultats de ce tableau montrent que la coupe du rejet attaqué serait un moyen de lutte contre la maladie du wilt bactérien pour 67 enquêtés, soit 69,8%, 26 enquêtés, soit 27,1% il faut stériliser les outils après usage, 2 personnes soit 2,1% disent qu'il faudrait des variétés résistantes et enfin, une personne soit, 1% pense qu'il fallait lutter contre la divagation des bêtes.

Tableau n°26 : Encadrement pour la lutte contre le wilt bactérien du bananier

Etes-vous encadrés pour la lutte contre le wilt bactérien?

Nombre
d'enquêtés

Pourcentage

Oui

45

46,9

Non

51

53,1

Total

96

100,0

Source : nos enquêtes, Mars 2018

51 personnes soit, 53,1% de nos enquêtés ne sont pas encadrés pour lutter contre le wilt bactérien. Et 45 personnes soit, 46,9% sont encadrés.

56

Page | 56

Tableau n°27 : Organismes intervenant dans l'encadrement afin de lutter contre le wilt bactérien du bananier

Si oui par quel organisme?

Nombre
d'enquêtés

Pourcentage

L'ONG Action Contre la Faim, World Vision et le Village durable

45

100,0

Total

45

96

Source : nos enquêtes, Mars 2018

Pour 100% de ceux qui sont informés des maladies attaquant le bananier, (soit 45enquêtés) sont encadre par Action Contre la Faim, World Vision et le Village durable.

Tableau n°28 : Occurrence de la plantation des variétés résistantes

Plantez-vous les variétés résistantes?

Nombre
d'enquêtés

Pourcentage

Oui

45

46,9

Non

51

53,1

Total

96

100,0

Source : nos enquêtes, Mars 2018

Ce tableau montre que 53,1% de nos enquêtés qui n'ont pas les variétés résistantes au wilt bactérien du bananier contre 46,9% qui plantent les variétés résistantes.

Tableau n°29 : Source de provenance des souches résistantes

Si oui qui vous les a données?

Nombre
d'enquêtés

Pourcentage

L'ONG Action Contre la Faim, World Vision et le Village durable

45

100,0

Total

45

96

Source : nos enquêtes, Mars 2018

Les résultats de ce tableau n°24 de la source de provenance des variétés résistantes montrent 100% de ceux qui ont les variétés résistantes au wilt bactérien,

57

Page | 57

45enquêtés soit, 45% confirment que leurs variétés sont provenues de : l'ONG Action Contre la Faim, de World Vision et du Village durable.

Tableau n°30 : Nombre de régimes produits par localité avant le Wilt bactérien du bananier :

Localité

Nombre de régimes produits par an, par localité avant le wilt bactérien du bananier

%

Nombre d'enquê tés

Moyen ne par person ne

varianc e

Ecart- type

Coefficie nt de variation

Mutshibwe

7042

36

20

352

7218,8

84,9

24,1

Butumba

2728

14

19

143

1359,5

36,8

25,7

Minova

2864

15

12

238

20

4,47

1,8

Muhanga

2200

11

16

137

2344

48,4

24

Kitembo

2010

10

10

201

9

3

1,4

Bulenga

750

4

8

94

117,25

10,8

11,4

Tchondo

1990

10

11

180

8427,2

91,7

50,9

Total

19584

100

96

204

 
 
 

Source : nos calculs basés sur les enquêtes, Mars 2018

Avant le wilt bactérien la production par an dans les localités étant homogène dans celle-ci car le coefficient de variation étant autour de 20% sauf à Tchondo Bulenga, Kitembo et Minova.

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Tableau n°31 : Nombre de régimes produits par localité après le Wilt bactérien du bananier :

Localité

Nombre de régimes produits par localité après le wilt bactérien du bananier

%

Nombre d'enquê tés

Moyenne par

personne

variance

Ecart- type

Coefficien t de

variation

Mutshibw e

447

34

20

22

212,8

14,5

66

Butumba

146

11

19

8

17,4

47,7

6.8

Minova

279

21

12

23

239,9

15,4

67

Muhanga

219

17

16

14

30,5

5,5

42

Kitembo

102

8

10

10

5,9

2,4

24

Bulenga

45

3

8

6

5,1

2,2

44

Tchondo

75

6

11

7

22,1

4,7

67

Total

1313

100

96

13,6

 
 
 

Source : nos calculs basés sur les enquêtes, Mars 2018

Après le wilt bactérien du bananier la production étant généralement hétérogène, ce qu'il y avait au sein des localités des disparités quant à l'attaque car le coefficient de variation est supérieur à 20% sauf à Butumba, il est de 6,8%.

58

59

Page | 59

Tableau n°32 : Pourcentage de production par localité après le wilt bactérien du bananier par rapport à avant le wilt et pourcentage de la moyenne de production par personne après le wilt bactérien du bananier par rapport à avant le wilt bactérien du bananier :

Localité

Pourcentage de production par localité après le wilt bactérien du bananier par rapport à avant le wilt

Pourcentage de la moyenne de production par personne après le wilt bactérien du bananier par rapport à avant le wilt bactérien du bananier

Mutshibwe

0,64

6,25

Butumba

5,35

5,59

Minova

9,74

9,66

Muhanga

9,95

10,2

Kitembo

5,07

4,9

Bulenga

6

6,38

Tchondo

3,76

3,88

Source : nos calculs basés sur les enquêtes, Mars 2018

Le pourcentage de production par localité après le wilt bactérien du bananier par rapport à avant le wilt étant homogène dans celle-ci car le pourcentage étant autour de 10% sauf à Tchondo il est de 3,76.

60

Page | 60

DISCUSSION DES RESULTATS D'ENQUETE

Au terme de nos investigations qui ont portée sur un total de 96 échantillons répartis dans le groupement de Buzi, précisément dans 7 villages de ce dernier dont à savoir : Mutshibwe, Muhanga, Butumba, Minova, Kitembo, Bulenga et Tchondo.

Pour le tableau n° 6 du nombre d'enquêtés par village, il ressort que bon nombre de nos enquêtés sont du village de Mutshibwe, sur 96 personnes enquêtés soit 100%, 20,8% soit 20 personnes sont du village de Mutshibwe, 19 personnes soit, 19,8% de Butumba, 16 personnes, soit 16,7% de Muhanga 12 personnes, soit 12,5% de Minova, 11 enquêtés, soit 11,5% de Tchondo, 10 personnes soit, 10,4% de Kitembo et enfin 8 enquêtés, soit 8,3% de Bulenga. Le tableau n°7 : Age des enquêtés montre 38 répondants, soit 39,6% ont une tranche d'âge oscillant entre 35 et 55 ans; 30 personnes, soit 31,3% entre 18 et 35 ans ; 27 répondants, soit 28,1% ont un âge plus de 55 ans et 1 enquêté a un âge inférieur à 18 ans. Le tableau n°8 du sexe des enquêtés indique que 73 enquêtés soit, 76% sont de sexe masculin contre 23 soit, 24% de sexe féminin. Le tableau n°9 ressort que la majorité de nos enquêtés ont pour occupation principale l'agriculture (74 répondants, soit 77,1%), 9 personnes soit, 9,4% des enseignants ; 9 personnes soit, 9,4% des commerçants ; 3 personnes soit, 3,1% de conducteurs de moto ; 1% militaire. Le tableau n°13 du début de la culture du bananier par les enquêtés montrent que 53 personnes, soit 55,2% de nos enquêtés ont commencé à cultiver le bananier de 2000 ans à nos jours, 20 personnes, soit 20,8% ont commencé dans les années 1980-1990, 13 personnes soit, 13,5% de ont commencé à cultiver le bananier avant 1970, 10 personnes, soit 10,4% ont commencé à cultiver le bananier de 1970-1998. Le tableau n°14 du point de vue de l'importance du bananier à Buzi montre que 93 personnes soit, 96,9% de nos enquêtés, la culture du bananier présente une importance dans le groupement de Buzi, 3 personnes, soit 3,1% disent le contraire. Le tableau n°15 de l'avantages de la pratique de la culture du bananier montrent que 58,3% de nos enquêtés pratiquent la culture du bananier malgré sa vulnérabilité pour la scolarisation des enfants et 21,9% pour l'alimentation ; 17,7% pour la vente et 2,1% pour les soins médicaux. Le tableau n°16 de la comparaison de la production actuelle et celle des années précédentes, montre la production actuelle du bananier n'est plus la même que celles des années précédentes (Pour 93,8% soit 90 enquêtés), 6 personnes soit, 6,3% parlent les contraires. Le tableau n°17 de la cause de la baisse de production du bananier révèle que la cause de la baisse de production de la culture du bananier

61

Page | 61

c'est l'apparition de la maladie du wilt bactérien du bananier (88 enquêtés soit 91,7%), 4 personnes soit, 4,2% ; soulèvent l'insécurité, 3 personnes soit, 3,1% parlent du non entretien de la culture et enfin, 1% estime que c'est l'appauvrissement du sol en éléments minéraux qui serait la cause. Le tableau n°20 des variétés tolérantes au Wilt bactérien montre que 90 personnes de nos enquêtés soit, 93,7 % pensent que les bananes plantains (Ndizi) tolèrent bien au wilt bactérien, 6 personnes soit 6,3% de nos enquêtés pensent que les bananes à dessert tolèrent aussi bien au wilt bactérien du bananier. Le tableau n°21 des variétés du bananier cultivées dans le groupement de Buzi les plus sensibles au wilt bactérien montre que 50 personnes soit 52% indiquent que ce les bananes à bière qui seraient sensible au wilt bactérien du bananier, 40 personnes soit, 42% estiment que ce les bananes à cuire qui seraient sensible au wilt bactérien du bananier, 5 personnes soit, 5% pensent que les bananes à dessert seraient aussi sensible au wilt bactérien du bananier et enfin, une personne soit, 1% de nos enquêtés pense que les bananes plantains seraient aussi sensible au wilt bactérien du bananier. Le tableau n°22 de l'information par les paysans sur les maladies attaquant le bananier montre que 62 personnes soit, 64,6% de nos répondants sont informés sur les maladies attaquant le bananier et 35,3% ne sont pas du tout informés. Le tableau n°24 des Moyens de propagation de la maladie du wilt bactérien du bananier d'après les enquêtés montre que la majorité de nos répondants 65 personnes soit 67,7% disent que la maladie du wilt bactérien se propage par les outils non stérilisés, 13 personnes soit, 13,6 par la divagation des bétails ; 6,3% par des sources inconnues ; 5 personnes soit, 5,2% par les oiseaux ; 4 personnes soit, 4,2% par les insectes et les animaux et enfin, pour 3 personnes soit, 3,1% lorsqu'on ne coupe pas les bananiers déjà attaqués. Le tableau n°25 de moyens de lutte contre le wilt bactérien du bananier d'après les enquêtés montre que la coupe du rejet attaqué serait un moyen de lutte contre la maladie du wilt bactérien pour 67 enquêtés, soit 69,8%, 26 enquêtés, soit 27,1% il faut stériliser les outils après usage, 2 personnes soit 2,1% disent qu'il faudrait des variétés résistantes et enfin, une personne soit, 1% pense qu'il fallait lutter contre la divagation des bêtes.

Le tableau n°28 de l'occurrence de la plantation des variétés résistantes montre que 53,1% de nos enquêtés qui n'ont pas les variétés résistantes au wilt bactérien du bananier contre 46,9% qui plantent les variétés résistantes. Le tableau n°29 de la source de provenance des variétés résistantes montrent 100% de ceux

62

Page | 62

qui ont les variétés résistantes au wilt bactérien (soit 45enquêtés) leurs variétés sont provenues de : l'ONG Action Contre la Faim, de World Vision et du Village durable. Le tableau n° 30, 31 et 32 de nombre de régimes produits par localité avant et après le wilt bactérien du bananier et du pourcentage de production par localité après le wilt bactérien du bananier par rapport à avant le wilt et du pourcentage de la moyenne de production par personne après le wilt bactérien du bananier par rapport à avant le wilt bactérien du bananier : indique qu'avant le wilt bactérien la production par an dans les localités étant homogène dans celle-ci car le coefficient de variation étant autour de 20% sauf à Tchondo Bulenga, Kitembo et Minova. Après le wilt bactérien du bananier la production étant généralement hétérogène, ce qu'il y avait au sein des localités des disparités quant à l'attaque car le coefficient de variation est supérieur à 20% sauf à Butumba, il est de 6,8%. Le pourcentage de production par localité après le wilt bactérien du bananier par rapport à avant le wilt étant homogène dans celle-ci car le pourcentage étant autour de 10% sauf à Tchondo il est de 3,76.

63

Page | 63

Chapitre quatrième :
PROGRAMME DE VULGARISATION DES SEMENCES
AMELIOREES DE HARICOTS ET BOUTURES AMELIOREES
DES MANIOCS DANS LE
GROUPEMENT DE BUZI

IV.1. Contexte et justification de projet

Après nos études sur terrain, basées sur l' « Impact du wilt bactérien du bananier sur le développement socioéconomique dans les milieux ruraux : cas du groupement de Buzi », le contact que nous avons fait avec les agriculteurs et différents intervenants dans le domaine d'agriculture dans le groupement de Buzi, nous avons appris qu'il aurait des études qui ont été faite pour planter une nouvelle variété des bananiers mais qui peut être aussi attaqué si toute mesure de lutte et de protection ne sont pas mis en oeuvre.

Voila pour quoi nous proposons un programme de vulgariser aux agriculteurs du bananier du groupement de Buzi des semences améliorées de haricots et boutures améliorées des maniocs dans le groupement de Buzi, selon leur souhait pour essayer d'éradiquer cette crise alimentaire qui s'est manifestée pendant longtemps au sein de Buzi et ses problèmes de sous-développement, en vue d'accroitre les revenus et les paniers ménagères de la population dont les champs sont infectés aujourd'hui par le wilt bactérien du bananier.

IV.2. Objectif du programme

IV.2.1. Objectif global

L'objectif poursuivi par ce programme serait de reconstruire les conditions socio-

économiques des habitants du groupement de Buzi.

IV.2.2. Objectifs spécifiques

? Permettre à la population de Buzi de trouver de l'argent et la nourriture à partir

d'une culture vivrière outre que les bananières, les bananiers étant

actuellement en attaqué par le wilt bactérien;

? Tirer la population de Buzi du désespoir dans le quel ils sont tombés à cause

de la dégradation de la culture du bananier ;

? Obtenir une source de revenu pourra remplacer les bananiers.

64

Page | 64

IV.3. Localisation et durée du programme.

IV.3.1. Localisation du programme.

Le présent programme s'étend dans le groupement de Buzi, sur la chefferie

de Bahavu, en territoire de Kalehe, dans la province du Sud-Kivu.

IV.3.2. Durée du programme.

La durée de ce programme serait de 3mois renouvelables, tenants compte

d'activités à réaliser c'est à dire du Septembre 2018 à 30 Novembre 2018.

IV.4. Bénéficiaires et acteurs du programme.

IV.4.1. Bénéficiaire directs.

C'est la population de Buzi qui serait principalement concernée par ce programme, surtout les agriculteurs ayant des bananeraies infectées par le wilt bactérien du bananier dans le groupement de Buzi.

IV.4.2. Bénéficiaires indirects

Sont bénéficiaires indirectes, toutes les populations environnantes du groupement de Buzi, les vendeurs de la banane qui viennent de Buzi, plusieurs villes et coins biens qu'ils seraient éloignés du groupement de Buzi.

IV.4.3. Acteurs du programme :

Partenaires impliqués dans l'exécution du programme, Association pour ce fait, les acteurs principaux seraient :

V' Les agricultures du groupement de Buzi ;

V' Les animateurs formés dans le domaine, les partenaires, bailleurs de fond et les agents de ce programme.

IV.5 Etude de la pertinence, de l'opportunité et de la faisabilité du programme

IV.5.1. Pertinence du programme

Ce programme serait pertinent car il cherche la satisfaction aux besoins de la population tant sur le plan sociales qu'économiques comme les maniocs, les haricots et seraient aussi bien consommés dans cette contrée. La disponibilité des boutures des maniocs et des semences de haricots constituerait une solution palliative aux attentes de cette population de Buzi.

IV.5.2. Opportunité du programme

La mise en oeuvre de ce programme serait facilitée par le fait qu'il vient résoudre les problèmes réels qui s'est posé dans le groupement de Buzi et dont la population attend la solution adéquate impartialement.

65

Page | 65

IV.5.3. faisabilité du programme

Ce programme serait faisable en ce sens que toutes les ressources (humaines et matérielles) pour la réalisation du programme sont disponibles sur place à ceci, le sol de cette entité est favorable et n'a pas besoin des beaucoup plus d'engrains à part les différents soins. Après le financement, la culture de manioc et haricot auront plus d'avantage aux agriculteurs comme nous l'avons envisagé.

? Sur le plan financement : la réussite de ce programme serait certaine car à l'issue d'étude des besoins du milieu en ce que de notre population cible, la faisabilité économique est possible.

En plus les organismes et ONGS nous aideront dans l'achat des semences et des boutures de maniocs. La participation locale serait aussi abondante pour la main d'oeuvre (labour les champs), les ONGD comme ACF, Word Vision et les organismes comme la FAO, PAM, etc. Orientant leurs interventions dans ce même domaine et sont prêts à nous soutenir dans ce programme.

? Sur le plan économique : les champs sont vide à cause du wilt bactérien du bananier seront une grande source de revenu du groupement de Buzi.

IV.6. Stratégies globales du programme

La réussite de ce programme serait conditionnée par la participation active de tous les acteurs. Il est à noter que notre programme aurait pour mission la relance de la vie socio-économique des habitants de Buzi, ainsi, comme tout autre projet, le notre vise en premier lieu à atteindre son objectif, de ce fait nous préférons que la population ( habitants de Buzi puisse participer activement et avoir une conscience du fait que la résolution de leurs problèmes ne dépend que de leurs efforts, union, volonté commune, par le soutien des ONGD, des communautés internationales et d'autres personnes de bonne volonté. Ici nous allons mette en oeuvre les démarches suivantes :

V' Solliciter le financement ;

V' Identifier les agriculteurs de bananiers ;

V' Sensibiliser la population ayant des champs attaqués ; V' Impliquer les autorités de vulgarisation ;

V' Former les moniteurs dans la gestion du programme ; V' Suivre et évaluer les activités.

Pour que notre programme atteigne son objectif ou qu'il donnerait de bons résultats, nous allons assurer les activités suivantes :

66

Page | 66

-* Identification des champs infectés dans le groupement de Buzi ;

-* Identification des bénéficiaires directs ;

-* Sensibilisation des bénéficiaires ;

-* Identification des semences, boutures de maniocs et les semences de

haricots à sélectionner ;

-* Achat et transport des semences de haricots et des boutures de manioc ;

-* Engagement du personnel ;

-* Formation des agriculteurs ;

-* Formation d'animateurs et encadreurs ;

-* Suivre et évaluer du programme.

IV.7. Opérationnalisation du programme

Intrant 1 Pour la réussite de ce programme il doit passer les étapes suivantes :

l' Une séance de sensibilisation sera organisée pour que chaque bénéficiaire

s'implique dans la réalisation des toutes les activités ;

l' Nous allons chercher le financement qui permettrait l'exécution de ce

programme ;

l' Un personnel qualifié sera engagé, il s'occupera de la sensibilisation et d'appuis

conseils aux membres de notre programme et pour l'exécution effective des

activités ;

l' Les activités de ce programme seront dirigés par un comité élu par l'assemblée

générale ;

l' Acheter un véhicule qui va transporter et distribuer les semences d'haricots les

boutures de maniocs et les outils aratoires;

l' Approvisionner les agriculteurs des champs endommagés en semences de

haricots et des boutures;

l' Le suivi se fera régulièrement et l'évaluation se fera trois fois le mois ;

l' Après avoir distribué les différentes semences aux agriculteurs dont leurs

champs sont endommagés par le wilt bactérien, nous donnerons l'ordre de

semis selon le calendrier du semis ;

-* Objectif : inciter la population à la participation et adhésion de ce programme.

-* Durée : 1 mois de sensibilisation auprès des bénéficiaires.

-* Echéance : du 3 Août au 3 Septembre 2018

-* Responsabilité : C.A (Comité Administratif).

67

Page | 67

? Réalisation : les autorités locales, le coordinateur et les animateurs,

? Ressource (humaines, financières, foncières, matérielles...) : le comité, le techniciens agronomes de champs d'exécution, houes, machettes, arrosoirs et semences ;

? Sous activités, attributions et rapports entre organes : atteindre les personnes influentes (leaders naturels) participe massivement.

? Moyens de vérification : cahier de gestion de stock, pièces comptables, le rapport d'activité, champs de maniocs et haricots.

Intrant 2. Recrutement du personnel

· Objectif : engager un personnel compètent capable de remplir les tâches qui lui seront confiées.

· Durée : 1 mois

· Echéance : du 3 Août au 3 Septembre 2018

· Responsabilité : le coordinateur

· Réalisation : le coordinateur et son équipe

· Ressources humaines : les agronomes et les animateurs

· Sous activité attributions et rapports entre organes, lancer une offre d'emploi, organiser un test d'engagement, sélectionner le personnel.

Intrant 3. Semences et boutures à distribuer

· Objectif : subvenir à ce défi qui affecte la population du groupement de Buzi

· Durée : 1 mois

· Echéance : du 3 Septembre 2018 au 3 Octobre 2018

· Responsabilité : le coordinateur

· Réalisation : les bénéficiaires guidés par les animateurs du programme.

· Ressources humaines : le spécialiste en élaboration des projets de développent et les agronomes.

· Financières : salaires de travailleurs.

· Foncières : 1 hectares (10 000m) d'expérimentation.

· Matérielles : houes, machettes et les semences

· Sous activités : attributions et rapports entre organes, faire appel aux travailleurs, acquérir le terrain, achat des semences et les boutures de maniocs, lancer les activités de vulgarisation, payer les travailleurs.

· Supposition 5 hypothèses : disponibilité d'un terrain d'expérimentation.

· Moyen de vérification : champs déjà plantés.

68

Page | 68

IV.8. Indicateur objectivement vérifiable du programme (IOV)

-* Photos de la population du groupement de Buzi en cours de sensibilisation ;

-* Rapport de financement ;

-* Lettre d'engagement du personnel ;

-* Rapport d'achats et de distribution des semences d'haricots et les boutures de

maniocs ;

-* Rapport de suivit et évaluation ;

-* Rapport de réunion et quelques images illustratives des activités prévues

réalisées ;

-* Images des champs plantés ;

-* Engager un personnel.

69

Page | 69

IV.9. CHRONOGRAMME D'ACTIVITES/DIAGRAMME DE GANT Tableau n°33 Chronogramme des activités

ACTIVITES

ANNEE 2018

Mois du Septembre

Mois d'Octobre

Mois de Novembre

 
 

L

M

M

J

V

S

D

L

M

M

J

V

S

D

L

M

M

J

V

S

D

01

Sensibiliser et identifier les bénéficiaires

XX

XX

xx

x
x

x
x

x
x

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

02

Chercher le personnel

 
 
 
 
 
 
 

x
x

x
x

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

03

Engager le personnel

 

XX

XX

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

04

Louer u n bureau et acheter les fournitures

XX

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

05

Créer un comité directeur du programme

 
 
 
 

X X

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

06

Adhésion de nouveau membre

 
 
 
 
 
 
 
 

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

07

Organiser une session de formation

 
 
 
 
 
 
 

+

+

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

08

Acheter, transporter et distribuer les semences

XX

XX

XX

X X

X X

X
X

 

X X

X X

X X

X X

X X

X
X

 

X
X

X X

X X

X
X

X X

X X

 

09

Animer et sensibiliser

XX

XX

XX

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

10

Suivre les activités

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

11

Evaluer le programme

 
 
 
 
 

70

Page | 70

Légende :

XX : Activité intermittentes/sporadique/Episodique : : Activités permanente

+ : Activités discontinues

Page | 71

IV.10. Organisation et Fonctionnement

IV.10.1. Organisation : Attribution et rapport entre organe

Structure

Les cadres de ce programme sont définis sur base de l'organigramme ci-dessous

A.G

C.A

Président

Service de
sensibilisation

Superviseur

Coordonateur

Service logistique

Service
Admin et Fin

Secrétariat

Sentinelle

Comptabilité

Caisse

IV.10.2. Fonctionnement : Attribution et Rapport en organes

a) L'Assemblée générale (AG) : c'est l'organe suprême du programme. Elle élit les membres du comité directeur.

b) Conseil d'Administration (C.A) : est celui qui évaluera les divers rapports remis par le Coordonateur.

c) Le président : Il est celui qui président toutes les activités du programme.

d) Coordinateur : chargé de la coordination de toutes activités, évaluer les rapports sur les activités courantes, assurer la gestion du programme.

e) Superviseur : il est chargé de faire la supervision, faire des descentes par tout où s'exercent les activités pour se rassurer de l'évolution des activités prévues.

71

72

Page | 72

f) Service de sensibilisation : ce service est contrôlé par un agent agronome, il est chargé de la vulgarisation des techniques culturelles améliorées et l'encadrement des agricultures

g) Service Administratif : c'est un service qui administre les rapports, les correspondances après l'exploitation par le coordinateur.

h) Service logistique : s'occupe de la gestion matérielle du programme et contrôle les transports.

i) Le secrétaire : ce service assure la correspondance, il reçoit les courriers venant de l'extérieur ou de l'intérieur et expédie d'autres courriers électroniques.

j) Caisse : ce service gère le mouvement d'entré et de sortie des fonds

k) Comptabilité et chargé du personnel : ces services font toutes les activités de comptabilité, s'occupent des ressources humaines et d'autres documents

l) Sentinelle : s'occupe de la garde ou la sécurité du bureau et de tous les biens du programme.

IV.11. Budgétisation

Tableau N°34: Salaire du personnel

Fonction

Niveau d'étude

Nombre d'Agents

Montant par Agent, par mois

Nombre de mois

PT en $

01

Coordonateur

G3 gestion de projets

développement

1

150

3

450

02

Superviseur

G3

Développement rural

1

120

3

360

03

Comptable

A2 Comptabilité

1

100

3

300

04

Secrétaire

A2 Secrétariat

1

80

3

240

05

Agronome

A2 Agronomie

4

80

3

240

06

Logistique

Breveté logistique

1

80

3

240

07

Caissier

A2 Commercial

1

80

3

240

08

Chauffeur

A2 Mécanicien

1

80

3

240

73

Page | 73

 
 

Breveté

 
 
 
 

09

Sentinelle

Cycle primaire

2

50

3

180

TOTAL

 

13

 
 

2490

Source : Nos estimations, Code du travail.

Tableau N°35 : Matériels roulants du programme

Désignation

Unité

Quantité

P.U en $

P.T en $

01

Véhicule camion

Fuso

1

27000

27000

02

Moto

Yamaha Ax4

1

3500

3500

03

Essence

Litre

170

1.1

187

04

Huile moteur

Litre

10

7

70

05

Entretien

 
 
 

6457

Source : Nos estimations, Kin Shop Motor Tableau N°36 : Equipement du programme

Désignation

Quantité

P.U en $

P.T en $

Balance

6

10

60

Bâches

6

12

72

Sacs vides

100

0.5

50

Cordes

50

1.5

75

TOTAL

 
 

275

Source : Nos estimations, Quincaillerie Atlas de secteurs, 27, Mai, 2018, se trouvant derrière le Stade du Volcan/Birere

Tableau N°37: Fourniture du bureau

Désignation

nombre

P.U $

PT $

Equipement informatique

1

1000

1000

Rame de papier

10

7

70

Latte

3

0.5

1.5

Livre de caisse

2

1

1

Agrafeuses

2

5

10

Agrafes

2 boites

1

2

Attaches

2 boites

1

2

Stylos

20 boites

2

40

Table du bureau

2

50

100

74

Page | 74

Etagère

3

15

45

Calculatrice

2

5

10

Colle à papier

6

3

18

Cahier ministre

5

3

15

Cachet + tampon

1

10

10

Papier carbone

5

5

25

Enveloppe

2 rames

2

4

TOTAL

1353,5

Source : Nos estimations, Papeterie Sady Business, Mai 2018 Route Via SAKE entrée président et Atelier l'union fait la force, Katindo.

Tableau N°38: Frais d'Equipement du programme et les chargés du programme

Désignation

nombre

P.U $

P.T $

Semences de haricots

3000Kg

3

9000

Boutures de maniocs

400 fagots

6

2400

TOTAL

 
 

11400

Source : Nos estimations, Dépôt YESU NI JIBU Birere et raison de vente de produits agronomique, terminus, Mai 2018

Tableau N°39 : Budget synthèse du programme

Désignation

Montant en $

01

Salaire du personnel

2490

02

Equipement du programme

275

03

Fournitures du Bureau

1353,5

04

Frais d'équipement et le charge du programme

11400

05

Matériels roulants

6457

 

21975,5

Imprévue de 3%

732516,6

Total

754492,1

Voici le tableau qui nous renseigner plus sur la situation du financement, nous solliciterons ces différentes organisations car elles oeuvrent dans le même domaine de sécurité alimentaire que nous.

75

Page | 75

Tableau n° 40 : Source de Financement

Bailleurs de fond

% de fond

Montant en $

ACF

15

5029947.3

FAO

25

3017968,3

PAM

50

1508984,2

Participation locale

10

7544921

Total

100

17101820,8

IV.12. Rentabilité du programme

Ce programme étant de nature socio-économique, il pourra augmenter des revenus de la population et permettre à celle-ci de se développer du point de vie sociale et économique.

IV.12.1. Rentabilité sociale

La population du groupement de Buzi est en générale bénéficiaire socialement, car il vise l'amélioration des conditions de vie. Les fonds dépensés contribueront à la richesse dans ce sens que la rentabilité va s'améliorer quand ils vont commencer à récolter et commercialiser ceux qu'ils vont récolter. Titre du programme : Programme de vulgarisation des semences améliorées de haricots et boutures améliorées des maniocs dans le groupement de Buzi. Date du début du programme et la fin : 3 septembre 2018 au 30 novembre 2018.

Coût global du programme : 754 492,1$

76

Page | 76

IV.13. CADRE LOGIQUE

Titre du programme : Programme de vulgarisation des semences améliorées de

haricots et boutures améliorées des maniocs dans le Groupement de Buzi.

Date du début du programme : 3 Septembre 2018

Date d'achèvement du programme : 30 Novembre 2018

Durée du programme: 3 mois

Localisation : Territoire de Kalehe en Groupement de Buzi

Budget : 754492,1$

LH

LV

Résumé Narratif

Indicateurs Objectivement Vérifiables (IOV)

Moyens de
vérification

Conditions
critiques

Objectif

Contribuer à

Voir des champs

V' Photo

Que les

 

l'amélioration des

remplacer par la

des champs

matières ne

 

contions de vie de

la population du

groupement de

culture de

manioc et

l'haricot à la fin

des haricots,

des maniocs, et des taros

soient pas appliquées ; Que le

 

Buzi, d'ici 3

du programme.

V' Visite

financement

 

septembre 2018 en

 

des

ne soit

 

substituant les

bananiers infectés

par les haricots et les maniocs.

 

bénéficiaires

par les

bailleurs de

fond.

disponible.

 
 
 

V' Desce

nte su terrain

effectué par

les bailleurs

de fond

 

But

Approvisionner les

V' Une bonne

V' Fiches

V' Que la

 

agriculteurs en

qualité de

de

sécurité

 

bouture des

boutures de

distribution

alimentaire

 

maniocs et en

maniocs

V' Rappo

soit garantie.

 

semences

améliorée et de

rt d'activités

V' Que le

 

améliorées des

semences de

V' Visite

financement

77

Page | 77

 

haricots.

haricots

améliorées sera
distribuée.

de champs

par les

bailleurs de

arrive à

temps.

V' Que

 
 

V' Le groupement

fond

les fonds

 
 

de Buzi et ses

V' Photos

soient gérer

 
 

environs sont

des champs

d'une

 
 

dotées en

bouture de

maniocs et en
semences améliorés.

déjà plantent

manière rationnelle.

Extrants

· Les bénéficiaires

Activités.

Rapport de

Que la

 

sensibilisés et

· 13 personnes

sensibilisatio

population

 

identifiés ;

engagées d'ici 3

n

soit

 

· Le fond collectes

septembre 2018

Rapport de la

disponible ;

 

· Les nouveaux

· 1 bâtiment

comptabilité

Que les fonds

 

membres adhérés

(bureau et dépôt)

Rapports de

ne soient pas

 

· Les semences

est loué d'ici fin

coordinateur

détournés.

 

achetés et

du mois d'Août

Chèque

Que la

 

distribués

2018. Un comité

bancaire

personne soit

 

· Les bénéficiaires

de 12 personnes

Contrôle de

engagée

 

utilisés

formées d'ici fin

travail

Que le

 

· Programme de

du mois

Fiches de

bâtiment soit

 

suivi et évalué.

Septembre.

présences

spacieux et à

 
 

· 3000kg de

Contrat de

heureux

 
 
 

haricots et

location

Que les

 
 

400collus de

Facture

fournitures

 
 

boutures de

Le rapport de

soient

 
 

maniocs sont

formation

trouvées aux

 
 

achetés et

bon de

papeteries

 
 

distribués, 200

livraisons

Que les

 
 

agriculteurs de

fiche de

conditions

 
 

Buzi d'ici fin du

stock

climatiques

 
 

mois de

Rapport des

soient

78

Page | 78

 
 

septembre.

? Descentes sur

terrain du

coordinateur et

agronomes.

agronomes

favorables.

Intrant

Sensibiliser et

Le coût global est

Liste de

Que la

 

identifier les

évolué à

paies budget

sécurité soit

 

bénéficières

754492,1$ réparti

annuel

assurée ;

 

Chercher les fonds

de la matière

Facture

Que le

 

Loue un bureau et

acheter les

suivante

Salaire du

d'achat, rapport

financement

soit géré

 

fournitures

Crée un comité

personnel :

2490$

Financier, chèque

d'une manière

 

directeur

Matière et

bancaire et

rationnelle.

 

Organisée une

session de

formation

Achat, transport et

fourniture du

bureau : 1353,5$

Equipement du
programme :

Bordereau.

 
 

distribuer les

semences suivre et

évoluer le
programme.

275$

Frais de location

et autres
dépenses:14600

 
 
 
 

$

 
 
 
 

Formation: 8000$

 
 
 
 

Charge du

programme :

 
 
 
 

11400$

 
 
 
 

Matériels

roulants 6457$

 
 
 
 

Imprévue 3%,

732516,6$.

 
 

79

Page | 79

CO NCLUSION GENERALE, SUGGESTIONS ET
RECOMMANDATION

Enfin, nous ne prétendons pas avoir tout cerné au sujet l' « impact du wilt bactérien du bananier sur le développement socioéconomique des milieux ruraux : cas du groupement de Buzi en territoire de Kalehe », hormis l'introduction et la conclusion, ce travail portait sur quatre chapitres dont savoir : Le premier donne le cadre théorique et la revue de la littérature ; Le deuxième indique le cadre méthodologique. Nous y définissons les concepts de base et la présentation du milieu d'étude ; Le troisième présente, la discute et interprète les résultats de recherche; enfin, Le quatrième chapitre porte sur la proposition d`un programme de développement par rapport aux problèmes que nous cherchons à résoudre, intitulé : « Programme de la vulgarisation des semences améliorées de haricots et boutures améliorées des maniocs dans le groupement de Buzi ». Aujourd'hui la culture du bananier n'est plus rentable, le revenu de produit de banane demeure de plus en plus faible au point où les agriculteurs n'arrivent plus à satisfirent à leurs besoins vitaux, tel que : une bonne alimentation, l'accès à l'éducation d'excellence des enfants et des adultes, les soins médicaux, l'habitat, etc. Et n'arrivent plus à satisfirent aux besoins de la population consommateurs des produits issus de la culture de bananier. Dans cette étude nous avons proposé seulement cinq questions de recherche dont quatre hypothèses ont été confirmées par nos enquêtés, pour atteindre à nos objectifs qui ont été poursuivi pendant notre recherche, nous nous sommes posé les questions suivantes :

1. Quelles sont les variétés du bananier cultivées dans le groupement de Buzi qui sont les plus sensibles au wilt bactérien?

2. Qu'est-ce-qui peut être encore fait pour réduire l'impact du wilt bactérien du bananier sur le développement socio-économique du groupement de Buzi?

3. Quel serait le degré actuel du wilt bactérien du bananier dans le groupement de Buzi?

4. Vu la présence de la maladie, quelles stratégies entreprises par la population pour lutter contre ce fléau ?

5. Accusant la présence du wilt bactérien du bananier dans le groupement de Buzi, quelles sont ses conséquences socio-économiques ?

De ce qui précède, les hypothèses suivantes ont été émises :

80

Page | 80

Hypothèse 1: De manière anticipée, nous pouvons dire que toutes les souches du bananier qui sont cultivées dans le groupement de Buzi seraient tous sensibles au wilt bactérien, car cette maladie s'est propagée souvent par : le vent violant, les mouches, les êtres humains avec leurs outils aratoires non stérilisés, les oiseaux volailles(les hiboux, les pigeons, les oiseaux sauvages, etc.).

Hypothèse 2: Il aurait fallu substituer la culture du bananier par d'autres cultures vivrières, car la culture du bananier a été envahie par une maladie dont la solution n'est pas trouvée jusqu'à présent.

Hypothèse 3 : Il serait possible que le degré actuel du wilt bactérien dans le groupement de Buzi été réduit compte tenue des interventions des ONG qui interviennent dans ce groupement de Buzi.

Hypothèse 4: Les stratégies entreprises par la population pour lutter contre ce fléau seraient l'utilisation des outils aratoires propre à eux-mêmes, le déracinement total d'une plante qui présente les premiers symptômes.

Hypothèse 5: L'introduction récente de la maladie dans le groupement de Buzi est un grand problème sur la connaissance des symptômes, des moyens de propagation ou la stratégie de lutte curative, d'où il en découle : la diminution de la production et de revenu familial.

Pour vérifier ces hypothèses, la méthode analytique ; méthode descriptive; méthode comparative ; méthode statistique, et la technique d'interview et entretien ; la technique documentaire et technique de questionnaire d'enquête ont été utilisées. Notre enquête qui a été menée au sein du groupement de Buzi en territoire de Kalehe est aboutie aux résultats suivants:

? Le tableau n°21 : Les variétés du bananier cultivées dans le groupement de Buzi les plus sensibles au wilt bactérien indique que 50 personnes soit 52% indiquent que ce les bananes à bière qui seraient sensible au wilt bactérien du bananier, 40 personnes soit, 42% estiment que ce les bananes à cuire, 5 personnes soit, 5% pensent que ces bananes à dessert et enfin, une personne soit, 1% pense que ce les bananes plantains. Les résultats de ce tableaux, confirme notre première et deuxième hypothèse qui stipulaient que toute les variétés qui sont cultivées dans le groupement de Buzi, sont toutes sensibles au wilt bactérien du bananier, qui soulevait que toutes les variétés qui sont cultivées dans le groupement de Buzi sont soutes sensibles à la maladie du wilt bactérien du bananier et qu'il aurait fallu substituer la culture

81

Page | 81

du bananier par d'autres cultures vivrières, car la culture du bananier a été envahie par une maladie dont la solution n'est pas trouvée jusqu'à présent.

y' Le tableau n°26 : de l'encadrement pour la lutte contre le wilt bactérien du bananier relève que 51 personnes soit, 53,1% de nos enquêtés ne sont pas encadrés pour lutter contre le wilt bactérien. Et 45 personnes soit, 46,9% sont encadrés, et le tableau n°27 : qui concerne les Organismes intervenant dans l'encadrement afin de lutter contre le wilt bactérien du bananier montre que pour 100% de ceux qui sont informés des maladies attaquant le bananier, (soit 45 enquêtés) sont encadre par Action Contre la Faim, World Vision et le Village durable. Les résultats de ce tableau n°26 et 27, confirment notre troisième hypothèse qui soulevait que le degré actuel du wilt bactérien dans le groupement de Buzi été réduit compte tenue des interventions des ONG qui interviennent dans ce groupement de Buzi.

y' Le tableau n°25 : des Moyens de lutte contre le wilt bactérien du bananier d'après les enquêtés montre que la coupe du rejet attaqué serait un moyen de lutte contre la maladie du wilt bactérien pour 67 enquêtés, soit 69,8%, 26 enquêtés, soit 27,1% il faut stériliser les outils après usage, 2 personnes soit 2,1% disent qu'il faudrait des variétés résistantes et enfin, une personne soit, 1% pense qu'il fallait lutter contre la divagation des bêtes. Les résultats de ce tableau vient de confirmés la quatrième hypothèse de notre travail de recherche et enfin,

y' Le tableau n°30 : des Nombres de régimes produits par localité avant le Wilt bactérien du bananier indique qu'avant le wilt bactérien la production par an dans les localités étant homogène dans celle-ci car le coefficient de variation étant autour de 20% sauf à Tchondo Bulenga, Kitembo et Minova. Les résultats de ce tableau confirment notre cinquième hypothèse qui soulevait que L'introduction récente de la maladie dans le groupement de Buzi est un grand problème sur la connaissance des symptômes, des moyens de propagation ou la stratégie de lutte curative, d'où il en découle : la diminution de la production et de revenu familial.

82

Page | 82

? SUGGESTION

Vu l'importance que joue la culture du bananier dans le groupement de Buzi, étant donné que le wilt bactérien du bananier continue à se développer dans le milieu et l'issu des résultats et de la conclusion de cette étude, des suggestions suivantes ont été proposées en vue de renforcer la capacité de paysans producteurs des bananiers dans le groupement de Buzi à la gestion du wilt bactérien du bananier.

? Aux Autorités locales du groupement de Buzi :

V' D'assister les paysans producteurs de bananes en créant une communication vigilante contre tout producteur réticent à combattre le wilt bactérien du bananier ;

V' D'encourager les ONGD locales dans l'étude de souches résistantes dans le milieu.

? Aux ONGD :

V' De déployer régulièrement des équipes des sensibilisations de lutte contre le wilt bactérien du bananier ; Soigner l'étude des nouvelles cultures qui viennent substituée la culture du bananier en entendant l'aboutissement des recherches pour la mise au point des souches résistantes au wilt bactérien du bananier ;

? Aux paysans producteurs de bananes dans le groupement de Buzi :

V' De mettre en pratique tout ce que proposent les techniciens agronomes territoriales ;

V' De se regrouper au sein des associations locales afin de faire la lutte commune contre le wilt bactérien du bananier dans leurs champs en s'entraidant mutuellement.

? RECOMANDATION

S'agissant des pistes des solutions nous recommandons les paysans du groupement de Buzi ce qui suit :

V' De n'est pas utilisé des outils métallique sur les plantes saines pendant trois à six mois dès que les premiers symptômes du wilt bactérien du bananier apparait, ne plus utiliser pas les outils que pour couper les plantes malade pendant cette période, pour la récolter désinfecter les outils après chaque régime récolté ;

V' Couper les bourgeons mâles : un enlèvement précoce des bourgeons mâles empêches la transmission de la maladie du wilt bactérien du bananier,

83

Page | 83

en effet les bourgeons mâles doivent être enlevé à l'aide d'un bâton fourchu en bois aussi tôt que la dernière main du régime soit dégager ;

y' Eliminer toutes les plantes infectées : il faut couper les pseudos tronc dès le premier symptôme. Il faut le couper les plus bas possible en petit morceau et le mettre en tas pour pourrir plus vite. Le wilt bactérien du bananier disparait avec le pourrissement et cela éviter que les rejets de la même souche ne soient pas infectés ;

y' Désinfecter les outils par le feu ou en utilisant un désinfectant comme l'eau de JAVEL ou Hypochlorite de sodium : les outils doivent être utilisé seulement pour enlever les plantes touchées pendant la période d'élimination de la maladie du wilt bactérien du bananier dans la plantation et être désinfecté systématiquement après le travail.

84

Page | 84

BIBLIOGRAPHIE

I. DICTIONAIRES

-* Larousse de poche, éd. Larousse, paris, 2010

-* Jeuge-M., et al. (2006). Le petit Larousse illustré, Larousse. Paris. -* Larousse dictionnaire de la langue Française, lexis, Paris, 1979 -* La soudière A., 2007, Le bananier et sa culture. Edition Quae

II. OUVRAGES

-* Baudouin J.P, DEMOL J., LOUAN B.P, MARECHAL R., MARGEAI G., et OTOUL E., L'Amélioration des plantes. Application aux principales espèces cultivées en régions tropicales. Les Presses Agronomiques de Gembloux, 2002.

-* Fabienne P., Lecture critique d'article Études épidémiologiques

-* Jean-Pierre O., Anthropologie et développement : Essai en socio-anthropologie du changement social, Apad-Karthala, 1995.

-* Lalande A. Vocabulaire technique et critique de philosophie, PUF, Paris, 2002. -* Mbala MOKE G., et ses compagnons, Maîtriser la statistique, éd. (c)CEMM, Kinshasa, 2008. -* Philippe D., Analyse économique et historique des sociétés contemporaines :

les caractéristiques du sous-développement, Pearson Education France,

2008.

-* Swennen R., et VUYLSTEKE D., Bananier in : RAEMAEKERS R.M Agriculture en Afrique tropicale, DGCI, Bruxelles, pp.611-638 ; 2001.

III. NOTES DES COURS

-* KUYUNSA. B. ET SHOMBA H., Initiation aux méthodes de recherche en sciences sociales, PUZ, Kinshasa, 1995

-* MUYAYALO M., Méthode de recherche scientifique, deuxième graduat, inédit U.O.R, 2007-2008

-* CLAIRE D., Université de Montréal, Méthodes de sondage, Notes de cours, deuxième partie : l'échantillonnage la gestion du terrain, 2002

IV. TFC ET MEMOIRES

-* Hategekimana L., « l'Identification des différentes maladies en rapport avec la baisse de la production de la culture du bananier et leurs moyens de lutte dans la localité de KATSUBA», ISP/TONGO, 2016-2017.

85

Page | 85

-* Kavuko M., la gestion paysanne des sols dans le groupement de Buzi. TFC, inédit ISEA-BWEREMANA 2011-2014

-* Malembe A., « problématique du wilt bactérien du bananier et son impact sur l'économie de paysans du Territoire d'Idjwi : cas du groupement de BUNYAKIRI» mémoire, inédit, UNIGOM, 2013-2014.

-* Ndungo.V., Les menaces de la furiose sur la production de banane dans les Pays des Grand lacs. Ed. CRIG/VCG, BUTEMBO parcours de wilt.

-* Saidi I., « Difficultés rencontrées dans l'exploitation de la culture du bananier et son impact sur le développement socio-économique des paysans de KALEHE », mémoire, inédit, ISDR/GOMA, 2013-2014.

-* Shamavu N., Impact de la colonisation dans le groupement de Buzi aspect économique : 1994.TFC, inédit ISDR Bukavu

V. RAPPORTS

-* ACF. Rapport de consultance sur le Wilt, DRC, septembre 2008 9.

-* Conférence des Nations Unies sur l'Environnement et le Développement - CNUED - ou sommet de la planète Terre) en 1992 à Rio de Janeiro.

-* Mieux comprendre le développement durable et ses concepts, Guide élaboré par les SADC de l'Estrie à l'intention des PME, Septembre 2012

-* Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, Communication et développement durable, Sélection d'articles présentés lors de la 9ème Table ronde des N.U sur la communication pour le développement, Rome, 2007

-* Rapport annuel du groupement de Buzi 2018

VI. WEBOGRAPHIE

-* FAO : http://wwwfao.org/fileadinnin « templatesfciteeladf/drcinfosec, Consisté le 25 Févier 2018 à 7h00.

86

Page | 86

TABLEAU DES MATIERES

Epigraphe i

In Memoriam ii

Dédicace iii

Remerciements iv

Sigles Et Abréviations v

Résumé vii

Summary Erreur ! Signet non défini.

0. INTRODUCTION 1

0.1. ETAT DE LA QUESTION 1

0.2. PROBLEMATIQUE 3

0.3 LES HYPOTHESES DU TRAVAIL 4

0.4. LES OBJECTIFS DU TRAVAIL 5

0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET 6

0.6. METHODOLOGIE DU TRAVAIL 6

0.7. DELIMITATION SPATIO-TEMPOREL 7

0.8. DIFFICULTES RENCONTREES 7

0.9. LA SUBDIVISION DU TRAVAIL 7

Chapitre premier : 9

CADRE THEORIQUE ET REVUE DE LA LITTERATURE 9

I.1 DEFINITION DES CONCEPTS DE BASE 9

I.1.1 Impact 9

I.1.2 Wilt bactérien : 9

I.1.3 Bananier : 9

I.1.5 Socio-économique : 11

I.1.7 Groupement : 11

I.2 Définition opérationnelle des variables 11

A. Variables indépendantes 11

1. L'impact du wilt bactérien du bananier 11

B. Variables dépendantes 12

1. Le Développement socio-économique du groupement 12

I.3. REVUE DE LA LITTERATURE 13

I.3.1. Généralité sur la culture du bananier, maladies, ravageurs et leur moyen de

lutte 13

Page | 87

87

I.3.2 Origine 13

I.3.3. Classification 13

I.3.4. Description du bananier 14

I.3.5. Aire de culture 14

I.3.6. Ecologie 15

I.3.7. Technique culturale 15

I.3.8. Entretien 15

I .3.9. Récolte 15

I.4 Maladies, ravageurs et leur moyen de lutte 15

I.4.1 Maladies d'origine fongique 16

I.4.2 Les Cercosporioses 16

3) Méthode de contrôle 17

I.4.3 La fusariose ou la maladie de panama 17

.4.6. L'Anthracnose 19

I.4.5 Le Pourridié a armillaire 19

I

I.4.7. L'Helminthosporiose 19

I.4.9 Maladies bactériennes 21

I .5 La pourriture molle du pseudo tronc 21

I.5.1 Le flétrissement bactérien du bananier 22

I.5.2 Principaux Ravageurs Du Bananier 25

I.5.3 Charançon du bananier (cosmopolites sordidus) 25

I.5.4 Nématodes 27

Chapitre deuxième: 29

CADRE METHODOLOGIQUES 29

II.1. Type d'Etude 29

II.1.2. Population d'Etude 29

II.1.3 Echantillonnage 29

II.1.4. Détermination de la taille de l'échantillon 30

II.1.5. Méthodes, techniques et outils de collecte des données 30

II.1.6 Déroulement de recherche 32

II.1.7 Traitement, analyse et interprétation des données 32

II.1.8 Présentation du milieu d'étude 32

II.1.8.1 Historique 32

II.1.8.2 Situation Géographique 34

88

Page | 88

II.1.8.3 Aspects Géographiques 34

II.1.8.4 Relief et climat 34

II.1.8.5 Le Relief 34

II.1.8.6 Le climat 35

II.1.8.7 Saison culturale 35

II.1.8.8 Le sol et la végétation 35

II.1.8.9 Faune 35

II.1.9 Hydrographie 36

II.2 Aspect administratif. 36

II.2.1 Mouvement de la population 36

II.2.2 Aspect démographique et politico administratif 36

II.2.3 Aspect Démographique 36

II.2.4 Aspect socioculturel. 38

II.2.5 Aspect social 38

1. Education. 38

Tableau N03: Liste des Ecoles à Buzi 38

a. Ecoles Primaires : 38

b. Ecoles Secondaires 39

c. Institut Supérieur Et Universitaire. 39

II.2.6 Aspect culturel. 39

II.2.7 Religion 39

II.2.8 Habitat 40

II.2.9 Aspect économique 40

a) Agriculture 40

b) Elevage 43

c) Pêche 43

d) Artisanat 43

e) Commerce 43

f) Communication et télécommunication 43

Conclusion partielle 44

Chapitre troisième: 45

PRESENTATION, DISCUSSION ET L'INTERPRETATION DES RESULTATS DE

RECHERCHE. 45

III. 2. DISCUSSION DES RESULTATS D'ENQUETE 60

89

Page | 89

Chapitre quatrième : 63

PROGRAMME DE VULGARISATION DES SEMENCES AMELIOREES DE

HARICOTS ET BOUTURES AMELIOREES DES MANIOCS DANS LE 63

GROUPEMENT DE BUZI 63

IV.1. Contexte et justification de projet 63

IV.2. Objectif du programme 63

IV.2.1. Objectif global 63

IV.2.2. Objectifs spécifiques 63

IV.3. Localisation et durée du programme. 64

IV.3.1. Localisation du programme. 64

IV.3.2. Durée du programme. 64

IV.4. Bénéficiaires et acteurs du programme. 64

IV.4.1. Bénéficiaire directs. 64

IV.4.2. Bénéficiaires indirects 64

IV.4.3. Acteurs du programme : 64

IV.5 Etude de la pertinence, de l'opportunité et de la faisabilité du programme 64

IV.5.1. Pertinence du programme 64

IV.5.2. Opportunité du programme 64

IV.5.3. faisabilité du programme 65

IV.6. Stratégies globales du programme 65

IV.7. Opérationnalisation du programme 66

IV.8. Indicateur objectivement vérifiable du programme (IOV) 68

IV.9. CHRONOGRAMME D'ACTIVITES/DIAGRAMME DE GANT 69

CRONOGRAMME DES ACTIVITES 69

IV.10. Organisation et Fonctionnement 71

IV.10.1. Organisation : Attribution et rapport entre organe 71

Structure 71

IV.10.2. Fonctionnement : Attribution et Rapport en organes 71

IV.11. Budgétisation 72

IV.12. Rentabilité du programme 75

IV.12.1. Rentabilité sociale 75

IV.13. CADRE LOGIQUE 76

CO NCLUSION GENERALE, SUGGGETIONS ET RECOMANDATION 79

SUGGESTION 82

90

Page | 90

RECOMANDATION 82

BIBLIOGRAPHIE 84

TABLEAU DES MATIERES 86

Page | 91

91






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