WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Distribution et comportement alimentaire des oiseaux dans les paysages agricoles du sud-Bénin: cas de la commune d'Adjohoun


par Philémon DJOI
Université de Parakou - Licence professionnelle en Aménagement et Gestion des Ressources Naturelles 2020
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

IV. DISCUSSION

4-1. Détectabilité des oiseaux, analyse comparée de la composition et distribution de l'avifaune de la commune d'Adjohoun aux listes préexistantes

Les 69 espèces observées pendant l'inventaire ne représentent qu'une liste incomplète de l'avifaune de la commune d'Adjohoun. Néanmoins, cela apporte une contribution non négligeable à la connaissance de l'avifaune de la zone. La non-atteinte de l'effort d`échantillonnage est probablement due d'une part au nombre restreint de station d'observation obtenu et d'autre part aux variations saisonnières existantes au sein de l'avifaune. De plus, cela serait aussi lié à la présence de grands couverts de végétation qui réduit certainement la détectabilité des oiseaux (en effet, seulement six espèces ont été détectées dans les plantations d'Acacia auriculiformis par exemple). Par contre, le grand nombre d'espèce remarqué dans les

49

DJOI Philémon Mémoire pour l'obtention du diplôme de licence professionnelle_AGRN_FA/UP_2019

Distribution et comportement alimentaire des oiseaux dans les paysages
agricoles d'Adjohoun au sud-Bénin

jachères, les champs de maïs et les champs de niébé est probablement dû à l'absence de grands couverts végétaux qui facilite l'observation des oiseaux dans ces milieux.

Il ressort de nos résultats que la plus grande diversité d'oiseau a été rencontrée dans la seule station située dans la zone humide à usage agricole (31 espèces) comparée aux autres stations situées toutes dans les zones terrestres à usage agricole. L'espèce la plus fréquemment rencontrée dans la zone d'étude est la Tourterelle maillée (Spilopelia senegalensis, L. 1766). C'est une espèce ubiquiste de tout les habitats et anthropophile (Lougbégnon& Codjia, 2011). Ensuite viennent ; le Corvinelle à bec jaune (Corvinella corvina, S. 1809) et l'Amarante du Sénégal (Lagonosticta senegala, L. 1766).Par contre la Tourterelle à collier (Streptopelia semitorquata, R. 1837) ; le Gobemouche ardoisé (Muscicapa comitata, C. 1857) ; l'Euplecte vorabé (Euplectes afer, G. 1789) ; le Martin pêcheur huppé (Corythornis cristatus, P. 1764) et le Martin pêcheur pie (Ceryle rudis, L. 1758) sont les moins rencontrés.

Par ailleurs, l'analyse comparée de l'étude effectuée par Assogbadjo et al. (2011) dans la forêt sacrée de Bamèzoun au Sud-Bénin nous démontre que toutes les espèces contactées lors de nos observations dans la zone d'étude (Commune d'Adjohoun) sont résidents exceptées le Martin chasseur du Sénégal (Halcyon senegalensis, L. 1766) ; le Martin pêcheur huppé (Corythornis cristatus, P. 1764) et le Martin pêcheur pie (Ceryle rudis, L. 1758) qui ont un double statut de migration : résident et migrant intra-africain.

En comparant nos données de jachères et plantation à celui de Lougbégnon et al. (2010), il ressort assez clairement que le Moineau gris (Passer griseus, V. 1817) ; la Tourtelette d'Abyssinie (Turturabyssinicus, S.1902),l'Astrild à joues oranges (Estrilda melpoda, V. 1817) ; le Francolin à double éperon (Pternistis bicalcaratus, L. 1766) ;leMartin chasseur du Sénégal (Halcyon senegalensis, L. 1766) ; l'Amarante du Sénégal (Lagonosticta senegala, L. 1766) et la Veuve dominicaine (Vidua macroura, P. 1764) ont été retrouvées comme espèces des jachères et le Malimbe à queue rouge (Malimbus scutatus, C. 1849) et la Tourtelette améthystine (Turtur afer, L. 1766) ubiquistes des plantations. Aussi, notons que les espèces comme Amarante du Sénégal (Lagonosticta senegala, L. 1766), Tisserin gendarme (Ploceus cuculatus, S. 1776), retrouvées dans ce travail dans les jachères ont été également citées comme espèces indicatrices de jachères par Lougbégnon (2008) et Damnadji (2009).Les deux familles les plus riches en espèces les Ploceidae et les Estrildidae dans notre étude sont signalées par Borrow et Demey (2008) comme des espèces qui préfèrent les milieux ouverts ou herbacés.

50

DJOI Philémon Mémoire pour l'obtention du diplôme de licence professionnelle_AGRN_FA/UP_2019

Distribution et comportement alimentaire des oiseaux dans les paysages
agricoles d'Adjohoun au sud-Bénin

L'analyse comparée des espèces fréquentes dans les palmeraies de notre aire d'étude à celles de Lougbégnon et al., (2007) ressort que le Palmiste africain (Gypohierax angolensis, G. 1788); la Tourtelette améthystine (Turtur afer, L. 1766) ; le Coucal du Sénégal (Centropus senegalensis, L. 1766); le Malimbe à queue rouge (Malimbus scutatus, C. 1849) et la Veuve dominicaine (Vidua macroura, P. 1764) sont des espèces caractéristiques des palmeraies.

Par ailleurs, le Pluvian fluviatile (Pluvianus aegyptius, L. 1758) et le Guêpier écarlate (Merops nubicus, G. 1788) retrouvés dans les zones humides de notre aire d'étude ont été identifiés comme espèces caractéristiques des galeries forestières à fort recouvrement de la végétation par Yabi et al., (2017). Ces espèces affectionnent indirectement les milieux à moindre intensité d'activité anthropique (Hassan et al., 2013).Sur ce point, nous pouvons affirmer quela zone humide qu'a couverte notre aire d'étude est une zone où les activités anthropiques sont moindres. L'étude de Azonningbo et al., (2019)au sud-ouest du Bénin a révélé quatre (4) espèces indicatrices de la grande saison pluvieuse. Il s'agit : du Guêpier à gorge blanche (Merops albicollis, V. 1817) et du Piapiac africain (Ptilostomus afer, L. 1766) qui ont été relevés dans notre étude et du Jacana à poitrine dorée (Actophilormis africanus, G. 1789) et du Noircap loriot (Hypergerus atriceps, L. 1831) qui n'ont pas été contactés. Ces mêmes chercheurs ont identifié des espèces indicatrices des zones humides, mais ces dernières n'ont pas été relevées dans notre zone d'étude. Il s'agit de : Choucador de Swainson (Lamprotonis chloropterus, S. 1838) ;Sentinelle à gorge jaune (Macronyx croceus, V. 1816) ; Pie-grièche à tête rousse (Lanius senator, L. 1758) ; Noircap loriot (Hypergerus atriceps, L. 1831); Pririt à collier (Platysteira cyanea, S. 1776) ; Gonolek de Barbarie (Laniaruis barbarus, L. 1766) ;Calao à bec noir (Tockus nasutus, L. 1766) ; Courlis corlieu (Numenius phaeopus,L. 1758) , Courlis cendré (Numenius arquata, L. 1758), Glaréole à collier (Glareola pratincola,L. 1766), Oedicnème du Sénégal (Burhinus senegalensis, S. 1837) ; Sterne hansel (Gelochelidon nilotica, G. 1789) ; Pluvier argenté (Pluvialis squatarola, L. 1758) et Sterne voyageuse (Sterna bengalensis, L. 1831). Cela peut être dû au fait que notre étude a prise en compte uniquement les zones humides à usage agricole alors que l'étude de Azonningbo S. et al., (2019)a été effectuée dans trois sites Ramsar du Sud-Ouest Bénin. Néanmoins, certaines espèces ont été observées uniquement dans les habitats humides, mais le parcours dans les habitats terrestres n'a révélé aucune présence de ces dernières. Il s'agit notamment de : Souimanga violet (Anthreptes longuemarei, L. 1831); Martin pêcheur pie (Ceryle rudis, L. 1758) ; Rollier d'Abyssinie (Coracias abyssinicus, H. 1783) Martin pêcheur huppé (Corythornis cristatus, P. 1764) ; Martin-pêcheur à ventre blanc (Corythornis leucogaster, F. 1843) ; Dendrocygne fauve

51

DJOI Philémon Mémoire pour l'obtention du diplôme de licence professionnelle_AGRN_FA/UP_2019

Distribution et comportement alimentaire des oiseaux dans les paysages
agricoles d'Adjohoun au sud-Bénin

(Dendrocygna bicolor, V. 1816) ; Euplectes vorabé (Euplectes afer, G. 1789) ; Euplectes Franciscain (Euplectes franciscanus, I. 1789) ; Pluvian fluviatile (Pluvianus aegyptius, L. 1758) et Guêpier à gorge blanche (Merops albicollis, V. 1817). En effet, l'importance numérique du groupe d'avifaune observé dans la zone humide à usage agricole peut être expliquée par le fait que cette zone offre certaines conditions favorables aux oiseaux, par exemple : les facilités de nidification à certains oiseaux ; d'autres oiseaux à tendance buissonnante trouveront suffisamment de structures végétatives à différents stades d'évolution pour continuer à nicher comme dans leur habitat naturel ; moins de stress dû aux activités anthropiques. De plus, étant donné que les zones humides à usage agricole forment souvent un continuum avec les champs, les oiseaux granivores, frugitivores et insectivores y trouveraient des grains (maïs, niébé, riz, etc.) des fruits sauvages et des invertébrés. Néanmoins, la plus grande particularité observée chez la zone humide est qu'elle offre des ressources en eau pour l'avifaune contrairement aux zones terrestres.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984