Memoire Online - Distribution et comportement alimentaire des oiseaux dans les paysages agricoles du sud-Bénin: cas de la commune d'Adjohoun




			UNIVERSITE DE PARAKOU (UP) ******
			FACULTE D'AGRONOMIE (FA)
			**** Département d'Aménagement et Gestion des Ressources Naturelles (D-AGRN) ** Licence 3 (9^èmepromotion) a b c**
		DISTRIBUTION ET COMPORTEMENT ALIMENTAIRE DES OISEAUX DANS LES PAYSAGES AGRICOLES D'ADJOHOUN AU SUD-BENIN
		Mémoire pour l'obtention du diplôme de licence professionnelle en Aménagement et Gestion des Ressources Naturelles Soutenu le 28 janvier 2020 Réalisé par Philémon M. D. DJOI Sous la direction de : Jury : Dr. Samadori S. H. BIAOU, Maitre de Président du jury : Dr. Ir. Jonas André conférences des Universités du CAMES DJENONTIN (Superviseur) Rapporteur : Dr. Ir. Samadori S. Honoré Dr. Eméline S. P. ASSEDE, Maître- BIAOU Assistant des Universités du CAMES (Co-Superviseur) Examinateur : Dr. Ir. Eméline P. S. ASSEDE Hippolyte AGOSSOU (Maître stage) ANNEE ACADEMIQUE : 2018-2019

Distribution et comportement alimentaire des oiseaux dans les paysages agricoles
d'Adjohoun au sud-Bénin

Photo a : Coucal du Sénégal (Centropus senegalensis, Linnaeus, 1766) observé à Adjohoun dans une palmeraie (Philémon DJOI, 2019).

Photo b : Merle africain (Turdus pelios, Bonaparte, 1850) observé à Adjohoun sur la terre ferme (Philémon DJOI, 2019).

Photo c : Bagadais casqué (Prionops plumatus, Shaw, 1809) observé à Adjohoun dans un champ de niébé (Philémon DJOI, 2019).

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Distribution et comportement alimentaire des oiseaux dans les paysages agricoles
d'Adjohoun au sud-Bénin

Nous certifions que ce travail intitulé «Distribution et comportement alimentaire des oiseaux dans les paysages agricoles d'Adjohoun au sud-Bénin» a été entièrement réalisé par DJOI Philémon Moïse Donatin sous notre supervision pour l'obtention du diplôme de Licence Professionnelle en Aménagement et Gestion des Ressources Naturelles.

Maître de conférences, des Universités du CAMES
Enseignant-Chercheur à la Faculté d'Agronomie /Université de Parakou

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Distribution et comportement alimentaire des oiseaux dans les paysages
agricoles d'Adjohoun au sud-Bénin

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Distribution et comportement alimentaire des oiseaux dans les paysages
agricoles d'Adjohoun au sud-Bénin

Au terme de ce travail, nous rendons tout d'abord grâce à Dieu, le créateur, le tout puissant et le Tout miséricordieux pour le souffle de vie et la santé qu'il nous a offerts durant tout le travail. Il nous revient aussi de faire témoigner notre gratitude envers toutes les personnes qui ont contribué d'une manière ou d'une autre à la réalisation et à la réussite de ce travail.

y' à tout le corps administratif et personnel enseignant pour leur détermination en vue du rayonnement de la Faculté d'Agronomie et surtout le département d'Aménagement et Gestion des Ressources Naturelles (D-AGRN) ;

y' à mon superviseur Dr. Samadori S. Honoré BIAOU qui, malgré ses multiples occupations a promptement accepté encadrer avec rigueur ce travail et pour s'être consacré à notre travail à travers plusieurs rencontres de restitutions. Vos remarques, vos conseils avisés ont été bénéfiques à la réalisation de ce travail. Soyez rassuré de ma sincère gratitude ;

y' à mon co-superviseur Dr. Émeline S. P. ASSEDE qui, également malgré ses multiples occupations a accepté de codiriger ce travail avec rigueur et sa volonté de m'inculquer l'esprit scientifique ;

y' à mon maître de stage Hippolyte AGOSSOU pour sa disponibilité, son suivi, ses conseils et son soutien durant tout le travail ;

y' à mes chers parents pour l'amour et la confiance qui m'ont donné, la force d'aller chaque jour un peu plus au bout de moi-même. Ce travail est le fruit de vos peines et sans vous, je ne pense pas franchir ce niveau ;

y' à tous mes camarades de la promotion en particulier ceux de l'option AGRN pour leur franche collaboration durant tout le trajet de la formation.

y' à tous les ingénieurs, doctorants et personnels du LEB pour la bonne collaboration en particulier l'ainé Hidirou OROU pour son aide apportée dans les analyses de nos données.

y' à la famille KOUDJO qui n'a ménagé aucun effort pour nous accueillir durant tout le séjour dans la commune d'Adjohoun, TCHAOUNKA Manoelle et le frère Pierre pour la collaboration, leurs conseils et leurs soutiens. Puisse Dieu vous le rendre au centuple.

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Distribution et comportement alimentaire des oiseaux dans les paysages
agricoles d'Adjohoun au sud-Bénin

PARTIE I : PRÉSENTATION ET ÉTUDE DIAGNOSTIQUE DU LABORATOIRE

PARTIE II : Distribution et comportement alimentaire des oiseaux dans les paysages

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Distribution et comportement alimentaire des oiseaux dans les paysages
agricoles d'Adjohoun au sud-Bénin

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Distribution et comportement alimentaire des oiseaux dans les paysages
agricoles d'Adjohoun au sud-Bénin

Figure 1 : Plan d'accès à l'annexe du Laboratoire de Recherche en Écologie, Botanique et

Figure 8 : Levé parcellaire du 1^er site situé dans l'arrondissement d'Azowlisse 24

Figure 9 : Levé parcellaire du 2^ème site situé dans l'arrondissement d'Azowlisssè 24

Figure10 : Levé parcellaire du 3^ème site situé dans l'arrondissement d'Azowlissè 25

Figure 11 : Levé parcellaire du 4^ème site situé dans l'arrondissement d'Adjohoun centre 25

Figure 12 : Levé parcellaire du 5^ème site situé dans l'arrondissement d'Adjohoun centre 26

Figure 13 : Levé parcellaire du 6^ème site situé dans l'arrondissement d'Adjohoun centre 26

Figure 14 : Levé parcellaire du 7^èmesite situé dans l'arrondissement d'Adjohoun centre 27

Figure 16 : Évolution de la richesse spécifique en fonction du nombre de site d'étude 29

Figure 17: Distribution des espèces d'oiseaux en relation avec les formes de végétations et

cultures rencontrées dans les deux types d'habitats. 36
Figure 18 : Répartition des comportements observée dans les formes de végétation et cultures

Figure 19: Distribution des espèces d'oiseaux en relation avec les comportements 37

Tableau 4 : Richesse spécifique avienne et indices de diversité de Shannon par station 35

Tableau 10 : Famille des Turdidés, Passeridés, Corvidés, Dicruridés, Vangidés et Laniidés 45

Tableau 14 : Famille des Cuculidés ; Phasianidés ; Pteroclidés ; Accipitridés ; Anatidés et

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GIZ Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (Organisme
Allemand d'aide au développement)

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RESUME

Les oiseaux constituent un groupe très diversifié qui comporte des espèces aux exigences variées et leurs comportements alimentaires sont liés aux ressources alimentaires disponibles dans leurs habitats. Cette étude effectuée du mois d'août en octobre vise à déterminer le gradient de distribution et le comportement alimentaire des oiseaux dans les paysages agricoles d'Adjohoun au sud-Bénin. Au total, 1007 individus, dont 69 espèces réparties dans 09 ordres et 27 familles, sont recensés par la méthode d'échantillonnage par point d'écoute de 20 minutes à travers 14 stations (dont une seule dans les zones humides à usage agricole et 13 dans les zones terrestres à usage agricole. La combinaison du type d'habitat (humide et terrestre) à la ressource disponible indique un effet significatif sur la distribution des oiseaux avec une probabilité (p<0.05). Par ailleurs, la valeur de l'indice du Shannon calculée au niveau de chacune des stations indique que la station la plus riche en espèces d'oiseau est celle située dans la zone humide. Le constat est que la présence d'une zone humide à usage agricole induit la présence d'une biodiversité aviaire dans la commune d'Adjohoun. L'approche éthologique utilisée confirme que le registre comportemental d'une même espèce peut inclure des comportements alimentaires dommageables, sans impact, voire même bénéfiques à la production agricole. De plus, l'analyse factorielle de correspondance effectuée sur le comportement et la disponibilité des ressources a montré l'importance des paramètres intrinsèques dans la variabilité des comportements des oiseaux (picorer, butiner et attraper). Il apparait donc qu'en fonction de la culture, les comportements relevés sont liés d'une part à la prédation d'insectes qui induit des effets bénéfiques à la production en ce sens qu'elle permet de réduire la pression des insectes déprédateurs des cultures. D'autre part, à la consommation de graines, de racines ou de fruits ; ce qui induit la plupart du temps des comportements dommageables à la production agricole. Ainsi, pour concilier conservation de la biodiversité et protection des cultures, il est souhaitable de pousser des recherches afin d'estimer plus ou moins les dégâts qu'occasionnent les oiseaux à partir du stade de semis, de l'épiaison jusqu'à la récolte et d'évaluer la biomasse et diversité des arthropodes capturés par les oiseaux prédateurs pour savoir concrètement si tel invertébré capturé par telle espèce d'oiseau a véritablement d'impact négatif sur la production agricole.

Mots-clés : avifaune, approche éthologique, habitat humide, habitat terrestre, Adjohoun.

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agricoles d'Adjohoun au sud-Bénin

ABSTRACT

Birds constitute a highly diverse group species with varying requirements and their food behaviour are linked at the food resources available in their habitats. This ressearch aim at determine the gradient of distribution and the food behaviour of birds in Adjohoun agriculturals landscaps. In total, 1007 individual, as 69 species divided in 27 families and 09 orders are census by the sample method by 20 minute listening point across 14 stations (one only in the damp area concerning agricultural and 13 in terrestrial zone of agricultural usage). The combinaison of the type of environment (wet and territorial) to the available ressource indicate a significant affect on bird distribution with a probability (P<0.05). In addition, the value of the Shannon indix calculated to each station reveal the highly diversified station in terms of bird species is the one located in the wetland. The observation is that the presence of a wetland for agricultural use induces the presence of avian biodiversity in the municipality of Adjohoun. The ethological approach used confirms that the behavioural register of the same species can includ harmful dietary behaviours, that have no impact or even beneficial from agricultural production. In addition, the correspondence factor analysis (AFC) carried out on the behaviour and availability of resources showed he importance of intrinsic parameters in the variabily of bird behaviour (peck, gather nectar and catch). It therefore appears that, depending on the crop, the behaviours observed are linked on the one hand to predation of insects, which induces beneficial effects on production in the mean that in that it reduces the pressure of predators on crop. On the other hand to the consumption of seeds, roots or fruits; which most of the time leads to behaviour damaging to agricultural production. Thus, to reconcile biodiversity conservation and crop protection, it is desirable to conduct research to estimate more or less the damage caused by birds from the seeding stage onwards, heading to harvest and to assess the biomass and diversity of arthropods caught by predatory birds in order to determine in practice whether a particular invertebrate caught by a such bird species has a really negative impact on agricultural production.

Keyswords : Avifaune, Ethological approach, Wetland, Terrestrial environment, Adjohoun.

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Distribution et comportement alimentaire des oiseaux dans les paysages agricoles d'Adjohoun au sud-Bénin

INTRODUCTION GENERALE

La planète terre traverse la 6ème crise de disparition des espèces de son histoire et le rythme actuel serait 100 à 1000 fois supérieur à ce qu'il a été en moyenne sur des centaines de millions d'années (IUCN, 2008). Selon Sogbohossou (2009) la conservation des ressources naturelles représente l'un des défis majeurs de ce 21è siècle. Au Bénin, la nécessité de conserver la biodiversité remonte à l'époque précoloniale avec les aires sacrées, présentées comme des stratégies locales de conservation de la biodiversité (Kokou & Sokpon, 2006).En juin 1994, notre pays le Bénin a fait part de son approbation à la Convention de Rio de Janeiro. Ce qui témoigne de la volonté politique de notre pays à contribuer à la conservation et à l'utilisation durable de nos ressources naturelles. Dans les priorités que le gouvernement s'est fixées en sa politique de développement rural, « la garantie de la pérennité du patrimoine écologique national, grâce à une gestion des ressources naturelles plus soucieuse de la protection de ce patrimoine » y figure. Conformément à ce plan d'action mise en place par le gouvernement, plusieurs établissements de formation et unités de recherche sont ainsi créés afin de pouvoir atteindre ses priorités fixées. La Faculté d'Agronomie (FA) de l'Université de Parakou (UP) est l'un parmi les établissements de formation crées offrant des formations dans plusieurs domaines dont l'Aménagement et Gestion des Ressources Naturelles (AGRN), notre domaine de formation. Depuis l'an 2008, elle a adopté le système LMD (Licence, Master et Doctorat). En effet, au cours de la formation en Licence professionnelle, des stages académiques sont organisés en vue de confronter les notions théoriques reçues à la réalité sur le terrain. Le stage académique du semestre six (06) se déroule en entreprise agricole pour permettre au futur cadre de technicien agronome de comprendre le fonctionnement, la gestion et l'organisation des entreprises agricoles au sein desquels se déroulent les travaux de recherches pour l'obtention du diplôme de Licence professionnelle. Ce stage est subdivisé en deux grandes parties dont la première consiste à présenter de façon générale une entreprise agricole en se fondant sur sa description et son fonctionnement. Concernant la deuxième partie, elle porte sur une recherche dont le thème est : « Distribution et comportement alimentaire des oiseaux dans les paysages agricoles du sud-Bénin : cas de la commune d'Adjohoun ».

Le présent stage a été effectué au Laboratoire d'Écologie, de Botanique, et de Biologie végétale (LEB) et représente le cadre du déroulement de nos travaux de recherches de fin de formation pour l'obtention du diplôme de licence professionnelle au département de l'AGRN de la Faculté d'Agronomie de l'Université de Parakou.

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PARTIE I : PRÉSENTATION ET ÉTUDE DIAGNOSTIQUE DU LABORATOIRE D'ÉCOLOGIE DE BOTANIQUE ET BIOLOGIE VÉGÉTALE (LEB)

Dans le but de rendre familier le futur cadre de technicien agronome aux réalités du monde entrepreneurial et de renforcer son bagage technique, la Faculté d'Agronomie de l'Université de Parakou, organise un stage de trois mois dans une structure agricole de choix bien étatique que privée en fin de formation de ses étudiants en licence. Comme le dit une citation célèbre " la formation révèle l'aptitude et le terrain révèle la compétence". A cet effet, le Laboratoire d'Écologie de Botanique et de Biologie végétale (LEB) fut notre structure d'accueil dans le cadre de la rédaction du mémoire d'obtention du diplôme de Licence professionnelle en Aménagement et Gestion des Ressources Naturelle (AGRN). Notre choix a été fait par recours à sa mission «contribuer, à travers la recherche fondamentale, appliquée, et la collaboration scientifique, à l'amélioration de la conservation et la gestion durable des ressources naturelles« et ses objectifs qui cadrent avec les objectifs de notre stage.

Méthodes d'investigation et d'analyse des données pour la description de la structure

L'observation directe nous a permis d'avoir une première idée quant à la collaboration et l'ambiance de travail qui règne au sein de la structure. Cet outil d'investigation nous a aussi permis de comprendre le fonctionnement du LEB, d'identifier quelques contraintes et de faire le point des ressources dont la structure dispose.

La recherche documentaire consiste en la collecte et la lecture des documents sur le LEB. Il s'agit en effet du règlement intérieur et de la fiche du LEB que les ainés et la secrétaire ont mis à notre disposition. Aussi, le rapport du LEB 2014-2016a été mis à notre disposition et d'autres documents qui renseignent sur le LEB.

Des entretiens semi-structurés avec les membres du LEB ont été réalisés à l'aide d'un guide contenant à la fois des questions fermées et des questions ouvertes sur les principaux thèmes (missions, visions, objectifs, historique, contraintes, reconnaissance de l'existence du LEB, son rôle, ses domaines d'intervention, etc.).

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La triangulation est un outil qui permet d'augmenter la fiabilité des informations collectées. En effet, elle consiste à collecter des données avec différentes méthodes afin de vérifier les mêmes informations prises (historiques, missions, objectifs, contraintes) à plusieurs niveaux à travers les outils de collecte de données pour réduire les biais dans les analyses.

L'outil FFOM (Forces Faiblesses Opportunités et Menaces) a été utilisé pour faire le diagnostic du LEB.

Le diagramme de Venn nous a permis d'identifier et d'analyser les réseaux institutionnels et organisationnels avec lesquelles le LEB entretient des relations dans le but d'atteindre ses objectifs.

1-2. Présentation de la structure de stage

L'idée de création du Laboratoire de Recherche en Écologie, Botanique et Biologie végétale (LEB) remonte en 2013 à travers des échanges entre des enseignants de la FA sur l'élaboration des curricula des Masters (Professionnel et de Recherche) et ceux relatifs au projet de création de l'École Doctorale « Sciences Agronomiques et de l'Eau » à l'Université de Parakou. Par la suite, la nécessité d'avoir un creuset scientifique thématique pour les Master professionnel, Master de recherche et les thésards dans le domaine de la conservation et la gestion durable des ressources naturelles a été ainsi la base de la création proprement dite du LEB en janvier 2014 sous la forme informelle avec son installation à l'Université de Parakou. En dépit de cela, le LEB reçoit son statut officiel en décembre 2014 et est l'un des six (06) laboratoires créés par l'arrêté rectoral N° 2235-2014/R-UP/VR-AARU/SG/AC/SA du 09-12-2014 du domaine des sciences Agronomiques et de l'Eau. Les Enseignants - chercheurs, chefs de file de l'équipe initiatrice des laboratoires et de leurs offres de formations en Master Recherche et Etudes Doctorales, ont ensuite été nommés par Arrêté rectoral N° 2445-2014/R-UP/VR-AARU/SG/AC/SA du 29-12-2014.Notons que l'initiative de la création a été prise par cinq enseignants-chercheurs dont deux Professeurs Titulaire, deux Maîtres de conférences et un Maître assistant qui sont chacun responsables d'une unité de recherche.

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1-2-2. Plan d'accès à l'annexe du LEB au quartier Okedama, Parakou (Bénin)

Figure 1 : Plan d'accès à l'annexe du Laboratoire de Recherche en Écologie, Botanique et Biologie végétale (LEB) au quartier Okedama

La mission du LEB est de contribuer, à travers la recherche fondamentale, appliquée, et la collaboration scientifique, à l'amélioration de la conservation et la gestion durable des RN. Dans la perspective d'accomplir sa mission, le LEB s'est fixé des objectifs suivants :

? Renforcer le dispositif de la formation et de la recherche à la FA, à l'UP et dans les Universités du Bénin en offrant aux apprenants un cadre épanouissant pour se former, présenter, discuter et valoriser leurs travaux de recherche ;

? Contribuer à améliorer le rendement global en recherche à la FA, à l'UP et dans les

Universités du Bénin par des productions scientifiques et techniques de qualité ;

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? Développer des techniques et approches innovantes de conservation et de gestion durable des ressources naturelles ;

? Accompagner le développement et exercer des missions cruciales pour le Bénin et l'Afrique par la fourniture de services et prestations d'experts dans le domaine de la gestion et la conservation durable des ressources naturelles ;

? Contribuer au rayonnement de la FA et de l'Université de Parakou en se forgeant une bonne réputation nationale, internationale dans le domaine de la conservation et la gestion durable des ressources naturelles.

La direction du laboratoire comprend le Directeur du laboratoire et deux Directeurs adjoints de laboratoire. Le Directeur du Laboratoire élu pour une durée de trois (03) ans renouvelable, assure la gestion des affaires courantes du Laboratoire, nomme, par décision, après son élection un Directeur adjoint parmi les responsables des Unités de Recherche existantes pour une durée de trois ans. En cas de vacances du poste de Directeur adjoint, il nomme sans délai un nouveau Directeur adjoint dans les mêmes conditions. Le nouveau Directeur adjoint désigné achève le mandat du précédent.

Le Directeur du LEB représente le laboratoire au sein de la communauté universitaire et auprès des partenaires, ainsi que dans les négociations ou discussions au nom du laboratoire. Il est chargé de gérer les ressources financières, humaines et matérielles du laboratoire conformément aux orientations du Conseil de direction, présider les réunions du laboratoire et arbitrer les éventuels problèmes pouvant survenir dans le fonctionnement du laboratoire. Il a vocation de faire des propositions au Conseil de direction concernant les choix à effectuer et les actions à entreprendre pour accroitre et pérenniser la notoriété du laboratoire, il décide de l'utilisation de l'ensemble des moyens communs dont dispose le Laboratoire après avis du Conseil. Il autorise l'affectation de moyens à des membres du laboratoire par des tiers ainsi que l'admission de nouveaux membres dans le laboratoire, après avis du Conseil et présente au moins annuellement au Conseil un compte rendu de l'emploi des ressources (financières, humaines et matérielles).

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Le personnel administratif et les autres membres du laboratoire assistent le Directeur adjoint

Elle assure le rôle du secrétaire et celui du comptable à la fois. En effet, au secrétariat, elle

accueille les visiteurs et reçoit des étudiants ; elle assure la gestion des courriers administratifs ;

....À la comptabilité, elle est chargée d'enregistrer toutes les opérations de décaissement sous

En dehors de tout cela, en cas de besoin, elle appuie toutes les activités se déroulant dans les

- la création ou la suppression de postes administratifs ou techniques, et l'autorisation des

- l'organisation ou la participation du LEB dans les manifestations scientifiques,

Le CODIR est présidé par le Directeur de Laboratoire ou en cas d'absence par son adjoint. Il se

réunit sur convocation du Directeur chaque fois que nécessaire ou selon une périodicité

convenue entre ses membres et selon les nécessités du moment. Il est constitué de :

- responsables des unités de recherche existantes, ou en cas d'indisponibilité, leurs

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Le Conseil de direction est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toutes circonstances au nom du Laboratoire dans la limite de l'objet social et scientifique. Il définit les grandes orientations sur toutes les questions relatives à la politique scientifique, la gestion des ressources, l'organisation et le fonctionnement du Laboratoire.

Il est présidé par le Directeur de Laboratoire ou en cas d'absence par son adjoint et se réunit en sessions ordinaires au moins deux fois par an, et de préférence pendant l'année académique : janvier (adoption du rapport annuel d'activités et état financier de l'année écoulée ; adoption du plan d'action et du budget prévisionnel de la nouvelle année) Juillet (évaluation à mi-parcours des activités et révision budgétaire, si applicable). Il peut en outre se réunir en session extraordinaire chaque fois que de besoin sur un ordre du jour précis.

Il est composé de tous les enseignants-chercheurs et chercheurs permanents du laboratoire, membres statutaires permanents ;

? Trois chercheurs associés, si applicables, dont l'un est désigné par le Directeur du Laboratoire, le second par le Directeur Adjoint du Laboratoire et le troisième par les responsables des autres unités de recherche du laboratoire (autres que celles du Directeur et son Adjoint) ;

? Trois représentants des doctorants et chercheurs post-doctorat du Laboratoire élus par leurs pairs, si applicables, en prenant en considération le poids relatif de chaque catégorie (doctorants et post-docs) ;

? Un représentant du personnel de soutien administratif et technique, si applicable, élu par ses pairs parmi ceux ayant au minimum le niveau BAC.

La structure scientifique du LEB s'organise en Unités de Recherche qui sont des groupes cohérents au sens où ils regroupent un à plusieurs chercheurs partageant les mêmes préoccupations de recherche. Les chercheurs et enseignants-chercheurs du LEB sont répartis dans quatre (05) unités de recherche :

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Au sein de chaque unité de recherche, on part du principe que, les doctorants assureront le tutorat des étudiants de Master qui eux-mêmes assureront le tutorat des étudiants de Licence. Cette supervision peut être illustrée par la figure suivante (figure 3) :

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- Écologie des forêts et des savanes (biodiversité, gradients biophysiques et dynamique

- Évaluation et impacts des risques environnementaux (Perturbations, changements

- Aménagement et gestion durable des écosystèmes des aires protégées et leurs zones

- Aménagement et gestion durable des ressources naturelles du domaine protégé de l'État

- Conservation et gestion durable des espèces et autres ressources naturelles à usages

- Écophysiologie des espèces végétales forestières et interactions entre plantes

Dans le but d'atteindre ses objectifs fixés, le LEB a alloué des liens avec plusieurs partenaires techniques et/ou financiers, des organismes et/ou structures publics ou privés. Il collabore également avec diverses institutions scientifiques, structures de recherche et ONG. Au Bénin, à l'interne de l'UP, le LEB a une relation avec l'École Doctorale des Sciences Agronomiques et de l'Eau (EDSAE), le Laboratoire d'Étude et de Recherche Forestières (LERF).

? L'herbier National/UAC ; le Jardin Botanique JB/UAC; le Laboratoire d'Écologie Appliquée (LEA) de la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA) de l'UAC ; la Communauté Forestière du Moyen Ouémé (CoForMO) ; l'Association des Producteurs et Professionnels du Fonio (A2PF).

? En Afrique de l'Ouest : les universités et institutions de recherche des pays comme le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Niger ; la Guinée et le Togo ;

? En Afrique Centrale : la République du Congo et la République Démocratique du Congo ;

? En Afrique du Sud : University of South Africa, Johannesburg; University of Pretoria, Pretoria;

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? En Europe: Allemagne (Senckenberg Research Institute, Goethe University of Frankfurt, University of Munich) ;Belgique (Institut National des Sciences Naturelles de Belgique - IRSNB ; KU Leuven); France (Institut de Recherche pour le Développement, IRD; Le Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement, CIRAD Montpellier); Pays Bas (Wageningen University), Suisse (Swiss Federal., Institute for Forest, Snow and Landscape Research WSL), Pologne (W. Szafer Institute of Botany, Polish Academy of Science) ;

La figure 4 présente le diagramme de Venn traduisant les relations entre le LEB et ses divers

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- Fonds provenant de contrats ou convention spécifiques du Laboratoire avec des organismes publics ou privés, nationaux ou internationaux ;

- Fonds constitués par le prélèvement (si applicable) d'un pourcentage convenu sur les contrats de recherche ou de prestation de service initiés et/ou gérés directement par le Laboratoire, dans les limites autorisées par l'organisme de financement concerné pour les frais de gestion, frais administratifs et overheads. Dans les cas où l'organisme de financement autorise les frais de gestion, frais administratifs et/ou overheads pour un projet financé, ce montant est partagé entre la direction du LEB (ressources mutualisées) et l'unité de recherche concernée au prorata de 25 % pour le Laboratoire et 75 % pour l'unité ;

- Fonds provenant des activités initiées par le Laboratoire (conférences, formations, publications, locations de matériels et équipement, etc.) ;

- Fonds et subventions attribués (hors contrat) au Laboratoire par les Universités ou entités de formation auxquelles sont rattachés ses membres (École Doctorale, Institut ou Faculté) ou par tout autre organisme public ou privé ;

- Cotisations périodiques des membres du Laboratoire initiées par le Conseil de direction pour faire face aux charges communes ou autres activités transversales ;

- Contributions volontaires des membres du Laboratoire sur leur propre initiative ;

- Aliénation de biens physiques, matériels et immatériels appartement spécifiquement au Laboratoire, et préalablement approuvé par le Conseil de direction.

L'ensemble de ces ressources constitue les ressources mutualisées du laboratoire. La gestion des ressources non mutualisées est de la responsabilité des unités de recherche.

Notons que les fonds du LEB sont domiciliés dans un compte bancaire au Bénin géré suivant le principe de la double signature du Directeur et de l'un des Directeurs Adjoints.

L'outil FFOM (Forces Faiblesses Opportunités Menaces) est l'un des outils de diagnostic les plus fréquemment utilisés qui nous a permis d'identifier les contraintes (faiblesses et menaces) auxquelles le LEB est confronté et également de ressortir les forces et opportunités dans l'accomplissement des travaux de recherche au sein du LEB (Tableau1).

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Forces	Faiblesses
-Enseignants chercheurs compétents et rompus pour le suivi des étudiants ; - Bonne collaboration entre les différentes unités de recherches et les différents membres du LEB ; - Disponibilité d'une bibliothèque équipée et des documents du LEB en ligne ; - Disponibilité des compétents en analyse statistique; - Disponibilité d'un wifi ; -La compétition Be The Best (BTB) visant à encourager la recherche de qualité	-Insuffisance des Infrastructures pour les travaux de recherche ; -Insuffisance de bases de données aviaires -Insuffisance d'étude sur l'avifaune champêtre -Démotivation chez certains étudiants ;
Opportunités	Menaces
-Existence de partenaires nationaux, sous régionaux ; internationaux (Europe, Asie, Amérique) -Bonne collaboration avec d'autres structures -Étudiants stagiaires disponibles pour les travaux de recherche ;	-Retard dans la réception de financement mis à disposition dans le cadre des projets ; -Non-utilisation des résultats de recherche par les autorités politiques ; -Absence de soutien provenant de l'Université de Parakou aux activités de recherche

Les contraintes constituent l'ensemble des faiblesses et menace du LEB relevé. L'ordre

- Retard dans la réception de financement mis à disposition dans le cadre des projets (C5);

- Non-utilisation des résultats de recherche par les autorités politiques (C6) ;

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Distribution et comportement alimentaire des oiseaux dans les paysages
agricoles d'Adjohoun au sud-Bénin

- Absence de soutien provenant de l'Université de Parakou aux activités de recherche (C7)

	C1	C3	C4	C5	C6	C7
C1		C3	C1	C5	C6	C7
		C3		C5
C3			C3	C3	C3	C3
C4				C5	C6	C7
C5					C5	C5
C6						C7
C7

D'après ce tableau les contraintes relatives aux activités du LEB pendant la période de notre stage se présentent dans cet ordre :

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agricoles d'Adjohoun au sud-Bénin

PARTIE II : Distribution et comportement alimentaire des oiseaux dans les paysages agricoles du sud-Bénin : cas de la commune d'Adjohoun

Les agroécosystèmes sont des produits de la modification de la nature par l'homme et constituent une unité de base permettant d'étudier les relations entre l'homme et son environnement (TAXINOMES, 2015). Ces agroécosystèmes constituent également un réservoir important de la biodiversité et la diversité aviaire est celle la plus rencontrée dans ces zones (IRD, 2013). D'après Blondel (1975), les oiseaux constituent un groupe très diversifié qui comporte des espèces aux exigences variées. Certaines sont très spécialisées vis-à-vis de leur milieu naturel et d'autres sont très généralistes. D'autres sont catégorisées en fonction de leur habitat, dont les oiseaux champêtres qui occupent exclusivement le territoire agricole. D'autres utilisent le milieu agricole occasionnellement au cours de leurs migrations; c'est le cas de l'Oie blanche (Chen caerulescens, L. 1758), qui se nourrit des grains de maïs. Selon le Regroupement Québec Oiseau, les oiseaux champêtres comprennent également les oiseaux de prairies et une bonne partie des oiseaux insectivores (se nourrissant d'insectes) (Lamoureux & Dion, 2014). Manikowski et al. (1991) nous démontre qu'au sein des oiseaux champêtres, il y en a une partie qualifiée de déprédateurs, commettant des dégâts aux cultures produites par l'homme en ingérant les graines cultivées par l'homme. Cependant, les problèmes entre les oiseaux et les hommes notamment vis-à-vis de l'agriculture ne sont pas un phénomène récent même si aujourd'hui leur importance est certainement plus forte qu'autrefois du fait des pressions économiques (Treca, 1987). En Afrique du Nord, les moineaux (Passer domesticus, L. 1758et Passer hispaniolensis, T. 1820) occasionnent des dégâts parfois importants aux semis et céréales, mais aussi aux cultures maraichères et à l'arboriculture fruitière (Madagh, 1996). En Afrique de l'Ouest, l'étude de Odoukpé et Yaokokoré-Béibro en 2016, a révélé que l'oiseau responsable des dégâts causés à la culture du riz est le Tisserin gendarme (Ploceus cuculatus, S. 1776). Une enquête réalisée par Robert & Céline (2011) entre 2005 et 2009 a révélé une augmentation des dégâts d'oiseaux sur les cultures et face à ce phénomène, les paysans ont développé diverses méthodes et moyens pour protéger, éloigner les oiseaux de leur culture et aussi pour réduire essentiellement leur population. Il s'agit par exemple des méthodes auditives, visuelles et celles d'exclusion (El hadji boni, 2018).

Or, l'avifaune des milieux agricoles se caractérise par la prédominance d'espèces ubiquistes dont les comportements alimentaires contribuent au développement de comportements dommageables à la production agricole, et également des comportements bénéfiques ou sans

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effets selon le système de culture (Overington et al., 2011).Ainsi, Puckett et al.(2009) ont démontré que le Quiscale merle (Quiscalus lugubris, S. 1838) et le Tyran gris (Tyrannus dominicensis, G. 1788) sont des oiseaux qui ont un comportement bénéfique à la production agricole. Lougbégnon (2008) démontre également que les oiseaux jouent un rôle important dans les processus de conservation des équilibres écologiques au sein des écosystèmes en participant à la régénération de ces écosystèmes à travers la dissémination des graines et la pollinisation des plantes. En outre, une autre fonction bénéfique à la production a été assimilée au statut d'auxiliaire du sucrier à poitrine jaune qui en butinant, participe à la fécondation des fleurs des plantes cultivées (Caraballo-Ortiz et al., 2011).Compte tenu de ces rôles, les oiseaux font partie intégrante d'écosystèmes dynamiques et rendent aux entreprises agricoles et forestières des services qui valent beaucoup de revenus(Lougbégnon, 2002).

Les paysages agricoles sont des systèmes complexes où de nombreux processus interagissent dans l'espace et dans le temps. Ils sont également un cadre adéquat pour l'étude et l'évaluation de nombreux services éco systémiques (Fabre, et al., 2014). Pour cela, la prise en compte de caractéristiques biologiques des oiseaux et de leurs modes d'utilisation des ressources disponibles dans les milieux agricoles apparait donc primordiale pour répondre à des objectifs de gestion concertée associant la conservation de la biodiversité aux systèmes de culture économiquement viable (Clergeau, 2000).

C'est dans ce cadre alors que s'inscrit le présent travail qui a pour but d'étudier la diversité et le comportement des oiseaux dans les paysages agricoles. L'importance de cette étude est de savoir (i)- quelles sont les espèces en abondance dans les paysages agricoles ? (ii)- Comment l'avifaune est-elle distribuée dans les paysages agricoles et quels sont les facteurs essentiels de l'habitat qui expliquent cette distribution ? Et (iii)- quels sont les comportements de l'avifaune dans les paysages agricoles.

Les résultats obtenus de cette étude seront utiles pour orienter des recherches et stimuler des investigations dans les milieux favorables à telle ou telle espèce, ou dans les milieux qui le sont moins où on peut étudier divers aménagements susceptibles de les améliorer. En effet, à partir de la relation oiseau - habitat, on peut repérer les zones favorables aux espèces et déterminer aussi les zones moins favorables.

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L'objectif global de cette étude est de contribuer à la connaissance de la distribution des oiseaux et de leurs comportements alimentaire dans les paysages agricoles d'Adjohoun au sud Bénin. Les objectifs spécifiques nécessaires à l'atteinte de cet objectif global se présentent comme suit:

> Expliquer la distribution des espèces d'oiseaux en se fondant sur la disponibilité des

> Décrire les comportements alimentaires des espèces d'oiseaux dans les paysages agricoles.

> La distribution est conditionnée par la disponibilité des ressources alimentaires et le type d'habitat

- Les oiseaux forment la classe des Aves. Ce sont des vertébrés tétrapodes bipèdes ailés couverts de plume avec un bec dépourvu de dent. Ils se nourrissent des graines, des fruits, des racines, des groupes d'invertébrés, ... Ils sont comme des mammifères et usent de l'énergie pour réguler leur température interne. (Manikowskiet al., 1991).

- Oiseau champêtre : selon le Regroupement Québec Oiseau (RQO), les oiseaux champêtres comprennent les oiseaux de prairies et une bonne partie des oiseaux insectivores (Lamoureux & Dion, 2014).Ce sont des oiseaux qu'on retrouve dans les milieux agricoles ouverts ou semi-ouverts. Certains occupent exclusivement le territoire agricole. D'autres utilisent le milieu agricole qu'occasionnellement au cours de leurs migrations; à titre d'exemple l'Oie blanche qui se nourrit des grains de maïs.

C'est un concept utilisé dans le domaine d'écologie. Un habitat réunit l'ensemble des êtres vivants et leurs interactions (biocénose) et l'ensemble des éléments physiques ou chimiques (biotope). C'est un ensemble d'éléments de l'écologie du paysage qui constituent le milieu et offrent les ressources naturelles suffisantes pour permettre à une population d'une espèce de vivre et se reproduire normalement sur ce territoire (Rosenberg et al., 1997).

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C'est l'ensemble d'espace géographique dans laquelle une espèce peut être rencontrée (Triplet, 2019).

Selon Dugravot (2004), en observant le bec des oiseaux, l'on pourra connaitre leur régime alimentaire. En effet, il y en a plusieurs groupes, notamment :

- Des insectivores : qui se nourrissent d'insectes et sont reconnus aujourd'hui à cause des services rendus aux agro écosystèmes (INRA, 2016) ;

- Des carnivores : qui se nourrissent des autres animaux. Il s'agit entre autres des vautours, des charognards ;

- Du groupe des phytophages dans lequel se retrouvent les folivores qui se nourrissent des feuilles, aliments beaucoup moins nutritifs ; les granivores qui se nourrissent des graines, aliment très nutritif ; les nectarivores qui sont des oiseaux attirés par le nectar, ils sont des pollinisateurs.

II- MÉTHODOLOGIE

La commune d'Adjohoun est une commune de la zone de pêcheries, la huitième zone agroécologique du Bénin. Notre choix s'est orienté vers cette commune en raison de sa productivité moyenne 34 870,25 tonnes en production de maïs et 1432,75 tonnes en production de riz entre la campagne de l'an 2012 et 2016et de sa disponibilité en habitats humides à usage agricole et ses environs : mares, marais, prairies marécageuses et franges d'eau libre (Direction de la Statistique Agricole, 2016).

La Commune d'Adjohoun est située au centre du Département de l'Ouémé, dans la vallée et à 32 km au nord de Porto-Novo, Capitale du Bénin. Sa superficie totale est d'environ 308 km2. Elle est limitée au Sud par la Commune de Dangbo, au Nord par celle de Bonou, à l'Est par la Commune de Sakété et à l'Ouest par les Communes d'Abomey-Calavi et de Zè. Sa population est d'environ 75 323 habitants(RGPH4). La commune d'Adjohoun est constituée de 55 villages et quartier de ville répartis dans huit (8) Arrondissements à savoir : Adjohoun, Akpadanou, Awonou, Azowlissè, Dèmè, Gangban, Kodé et Togbota. Le climat d'Adjohoun est de type subtropical avec deux saisons pluvieuses : une grande d'avril en juillet, une petite de septembre

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en novembre et deux saisons sèches, une petite d'août en septembre, la grande de décembre en mars. Cela permet deux cycles de cultures aussi bien sur le plateau que dans la plaine inondable. Les précipitations sont irrégulièrement réparties tout au long des saisons pluvieuses, ce qui constitue handicap pour l'agriculture pluviale.

Il existe deux types de sols à Adjohoun: les sols de bas-fonds d'accès difficile pendant la saison pluvieuse (environ le tiers de la superficie totale de la Commune),riches et propices pour la culture du riz et de certaines cultures de contresaisons (maïs, niébé, manioc et produits maraîchers) et les sols ferralitiques (terres de barre) très pauvres du fait de leur lessivage, perméabilité et appropriés pour la production des cultures vivrières et pérennes (palmiers à huile, essences forestières et fruitières).

Le couvert végétal d'Adjohoun a subi une forte dégradation sous l'influence des actions anthropiques à travers l'exploitation agricole et les feux de brousse. En dépit de la pluviométrie relativement bonne dans la région, la végétation primaire a disparu et est remplacée par des palmeraies. On trouve néanmoins par endroits, de la savane herbacée, de la savane arbustive, des prairies et des marécages dont certains sont en voie de comblement du fait d'ensablement. La seule forêt relique classée se trouve à Togbota (10 ha environ). Elle constitue l'habitat du singe à ventre rouge (Cercopithecus erythogaster erythogaster : ZIN. KAKA), espèce en voie de disparition.

Le relief de la commune d'Adjohoun est composé de deux unités géomorphologiques : un plateau de faible altitude dont le modèle présente des ondulations moyennes fortes et une plaine inondable d'axe nord-sud qui, dans la topo séquence est-ouest, jouxte le plateau. Elle s'étend de part et d'autre du fleuve Ouémé qui l'inonde annuellement entre les mois de juillet et novembre. Le territoire de la commune dispose d'un réseau hydrographique dense dont le plus important cours d'eau est le fleuve Ouémé auquel viennent s'ajouter le confluent Sô, les rivières Tovè, Sissè, les lacs Hlan, Hounhoun propices à l'exploitation halieutique parce qu'ils regorgent d'une diversité de ressources halieutiques. Le fleuve Ouémé qui traverse la Commune constitue sans aucun doute un atout majeur pour la production agro-piscicole.

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2-2-1. Matériel d'étude

Le matériel d'identification des oiseaux est constitué d'une paire de jumelles qui grâce à son système de zoom nous a permis d'observer à une distance donnée la structure morphologique (la couleur des plumes, la forme du bec, les ailes, la queue, ...) et le comportement des oiseaux. Il est également constitué d'un guide d'identification (Borrow et al., 2015), d'un appareil photographique pour la prise des photos et d'un GPS (Global Positioning System) pour la prise des coordonnées des stations. Néanmoins, compte tenu de l'évolution de la science dans la nomenclature de certaines espèces d'oiseaux, le site www.oiseau.net a servi de complément au guide d'identification (Borrow et al., 2015)en ce qui concerne l'identification des oiseaux recensés. (Tableau3)

Le matériel de la description de l'habitat est constitué de papier millimétré, de crayon, de la gomme et de centimètre pour le dessin parcellaire.

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2-2-2. Collectes des données

L'opération a été effectuée dans des sites (transects rectangulaires) au milieu desquels sont installées des stations de recensement (placette circulaire de 50m de rayon) des oiseaux. Les oiseaux sont inventoriés pendant 20 minutes et l'observation ou la détection des oiseaux est faite à vue. Avant d'opérer, l'observateur reste immobile pendant 5 minutes au centre du cercle afin d'atténuer l'effet de sa présence sur les oiseaux. Tous les oiseaux vus posés (à terre ou dans les arbres) sont comptés, de même que les hirondelles qui sont des espèces qui chassent au vol. Par contre, les espèces qui se retrouvent hors de la station n'ont pas été enregistrées. Les relevés ont pris en compte à la fois les espèces et leur fréquence. La distance entre deux points d'écoute est d'au moins 1km et les inventaires ont été effectués de 6 heures à 13heures la matinée et de 15 heures à 18heures la soirée, ce qui correspond à une période d'activité suffisamment hétérogène chez les oiseaux diurnes (Gibbons & Gregory, 2006).Chacune des stations a fait l'objet de trois jours de dénombrement des oiseaux. Sur une même station, les dénombrements suivants ne prennent plus en compte les espèces déjà enregistrées lors des dénombrements précédents.

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L'étude s'est déroulée dans deux catégories d'habitats à usage agricole, dont les habitats humides (milieux saturés d'eau de façon permanente ou temporaire) et les habitats terrestres (sites non saturés d'eau). L'étape de la description des habitats consiste à décrire l'environnement dans lequel l'inventaire a été réalisé afin de prendre en compte certains paramètres qui régissent la présence de l'espèce dans l'habitat. En effet, le point de départ est l'installation de transects avec une ligne de transect dans le milieu d'étude. La seconde étape consiste à faire le levé parcellaire de chaque transect traduisant les différentes formes d'occupation du sol rencontrées le long de la ligne du transect (ceci sur 100m de part et d'autre de la ligne de transect). La troisième étape consiste à faire une carte de chaque transect en prenant en compte les formes de végétation rencontrées: prairies, jachères, palmeraies, plantations d'Acacia auriculiformis et les cultures annuelles comme le maïs, le niébé, le manioc et la tomate sans omettre les zones humides.

L'approche éthologique phénoménologique utilisée par Gros-Desormeaux et al. (2015) a été retenue pour identifier les comportements. Elle permet de caractériser les comportements et a pour objectif d'identifier si une espèce à risque peut également avoir des comportements alimentaires sans effets, voire même bénéfiques à la production agricole. Elle consiste à observer en continu individuellement chaque oiseau afin de décrire de manière exhaustive et objective ses comportements (Martin & Bateson, 2007). Chaque observation est décrite par un verbe d'action simple tel que : attraper, picorer, et butiner ; et chacun de ces comportements sont ensuite récapitulés dans un tableau (tableau 6) afin de ressortir l'effet « dommageable », « sans effet » et « bénéfique » par rapport à son impact sur la production agricole. L'action « Attraper » concerne généralement les insectes, les larves, ... ; « Butiner » c'est l'action de se déplacer de fleur en fleur et « Picorer » concerne la recherche ça et là des nourritures.

Nonobstant notre investigation en ce qui concerne l'observation du comportement, un entretien a été réalisé avec certains paysans dans le but d'avoir quelques informations en complément sur le comportement des oiseaux dans leur champ de culture. (Annexe1)

2-2-3. Échantillonnage des sites et stations

L'étude a été conduite du mois d'août en octobre. Le choix des endroits où les stations (de 50 de rayon) sont installées est généralement basé sur les caractéristiques suivantes: les habitats agricoles avec ou sans dominance de végétations ligneuses regroupant les plantations ou zones boisées et également les habitats humides à usage agricole et leurs environs : mares, marais,

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prairies marécageuses, ...L'étude a eu lieu dans deux arrondissements de la commune dont : Azowlissè et Adjohoun centre. Au total 14 stations ont été installées, réparties sur 7 sites (transects rectangulaires) différents à raison de 05 dans l'arrondissement d'Azowlissè et 09 dans celui d'Adjohoun centre.

? Description des stations et présentation des cartes issues du levé parcellaire montrant la disposition des stations.

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Figure 8 : Levé parcellaire du 1^er site situé dans l'arrondissement d'Azowlisse

Figure 9 : Levé parcellaire du 2^ème site situé dans l'arrondissement d'Azowlisssè

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Figure10 : Levé parcellaire du 3^ème site situé dans l'arrondissement d'Azowlissè

Figure 11 : Levé parcellaire du 4^ème site situé dans l'arrondissement d'Adjohoun centre

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Figure 12 : Levé parcellaire du 5^ème site situé dans l'arrondissement d'Adjohoun centre

Figure 13 : Levé parcellaire du 6^ème site situé dans l'arrondissement d'Adjohoun centre

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Figure 14 : Levé parcellaire du 7^èmesite situé dans l'arrondissement d'Adjohoun centre

L'indice de Shannon a été calculé pour mesurer la diversité spécifique au niveau des stations

d'écoute. Sa valeur s'exprime en bits et varie généralement de 0 à log₂S. Sa formule est :

Ni : nombre d'individus d'une espèce donnée, i allant de 1 à S (nombre total d'espèces). N : nombre total d'individus.

2-3-2. Distribution des oiseaux en relation avec les deux types d'habitats L'analyse multi variée (Analyse Factorielle des Correspondances AFC) avec package FactomineR est utilisée afin expliquer les informations liées à la variation du nombre d'espèces (Variable expliquée) en fonction du type d'habitat et de la disponibilité de ressource (variables explicatives).

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2-3-3. La corrélation entre le comportement des oiseaux et le type de culture rencontré

Le test de Chi-deux (Khi-2) avec package abind est utilisé pour expliquer la corrélation entre

le comportement des oiseaux et le type de culture qui sont des variables qualitatives dont la variation de l'une influence sur l'autre. Ce test est significatif au seuil de 5%.

2-3-4. Distribution de la diversité spécifique de l'avifaune en relation avec les comportements observés

L'Analyse Factorielle des Correspondances (AFC) avec package FactomineR est utilisée pour catégoriser la relation existante entre la diversité spécifique et la diversité comportementale. Les données collectées au niveau de l'observation des comportements des oiseaux ont été récapitulées dans le tableau (Tableau 6).

2-4. Outils d'analyse des données

Les données obtenues sont encodées à l'aide du tableur Excel 2007 et ont été analysées à l'aide du logiciel R i386 3.5.1.

Les papiers millimétrés sur lesquels la description de l'habitat est réalisée ont été exportés par scannage et traités dans ArcGIS.

III. RÉSULTATS

Au total, 69 espèces réparties dans 09 ordres et 27 familles sont recensées dans les zones agricoles la commune d'Adjohoun. Les richesses spécifiques par famille varient de 1 à 11 espèces. En effet, les Estrildidés sont représentées par 11 espèces, suivies des Ploceidés (10espèces), des Columbidés (6 espèces), des Alcédinidés (5espèces), des Muscicapidés (4espèces), des Coraciidés, Pycnonotidés, et Viduidés (3espèces) chacune, des Hirundinidés, Malaconotidés, Méropidés, Monarchidés, et Turnicidés (2espèces) chacune. Les quatorze différentes familles (Accipitridés, Alaudidés, Anatidés, Corvidés, Cuculidés, Dicruridés, Laniidés, Nectariniidés, Passeridés, Phasianidés, Pluvianidés, Pteroclidés, Turdidés et les Vangidés) sont présentes par une seule espèce (figure 15).

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Le graphe issu de la figure 16 explique l'évolution du nombre d'espèce en fonction du nombre de site d'étude (station) obtenu. On constate qu'au fur et à mesure que le nombre de site augmente, la richesse spécifique augmente également. L'allure du graphe ne présente pas une partie constante, alors nous pouvons en déduire que l'effort d'échantillonnage en ce qui concerne l'inventaire de l'avifaune dans la commune d'Adjohoun n'est pas atteint.

Figure 16 : Évolution de la richesse spécifique en fonction du nombre de site d'étude

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Les statuts de conservation des différentes espèces contactées sont consignés dans le tableau 3 suivant : Tableau 3: Richesse spécifique totale

Familles	Espèces		Statut de conservation
Familles	Noms français	Noms scientifiques	International (Birdlife international, 2015) EU27 Red List	National (Lougbégnon et al.,2011b)
Accipitridae	Palmiste africain	Gypohierax angolensis	LC	-
Alaudidae	Alouette bourdonnante	Mirafra rufocinnamomea	-	-
Alcedinidae	Martin pêcheur huppé	Corythornis cristatus	LC	-
	Martin-chasseur du Sénégal	Halcyon senegalensis	LC	-
	Martin chasseur à tête grise	Halcyon leucocephala	LC	-
	Martin-pêcheur à ventre blanc	Corythornis leucogaster	LC	-
	Martin pêcheur pie	Ceryle rudis	LC	-
Anatidae	Dendrocygne fauve	Dendrocygna bicolor	LC	VU
Columbidae	Pigeon Roussard	Columba guinea	LC	-
	Tourterelle maillée	Streptopelia senegalensis	LC	-
	Tourtelette améthystine	Turdus afer	LC	-

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	Tourtelette d'Abyssinie	Turtur abyssinicus	LC	-
	Tourterelle à collier	Streptopelia semitorquata	LC	-
	Tourterelle vineuse	Streptopelia vinacea	LC	-
Coraciidae	Rolle violet	Eurystomus glaucurus	LC	-
	Rollier à ventre bleu	Coracias cyanogaster	LC	-
	Rollier d'abyssinie	Coracias abyssinicus	LC	-
Corvidae	Piapiac africain	Ptilostomus afer	LC	-
Cuculidae	Coucal du Sénégal	Centropus senegalensis	LC	-
Dicruridae	Drongo brillant	Dicrurus adsimilis	LC	-
Estrildidae	Amarante du Sénégal	Lagonosticta senegala	LC	-
	Amarante pointé	Lagonosticta rufopicta	LC	-
	Amarante à ventre noir	Lagonosticta rara	LC	-
	Astrild du Niger	Estrilda poliopareia	NT	-
	Astrild caille à lunettes	Ortygospiza atricollis	LC	-
	Astrild joues oranges	Estrilda melpoda	LC	-
	Nigrette à ventre roux	Nigrita bicolor	LC	VU
	Beaumarquet aurore	Pytilia phoenicoptera	LC	-
	Bengali zébré	Amandava subflava	LC	VU

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	Capucin pie	Lonchura fringilloides	-	-
	Capucin nonette	Lonchura cucullata	-	-
Hirundinidae	Hirondelle à ailes tachetées	Hirundo leucosoma	LC	-
Hirundinidae	Hirondelle à ventre roux	Cecropis semirufa	LC	-
Laniidae	Corvinelle à bec jaune	Corvinella corvina	LC	-
Malaconotidae	Tchagra à tête noire	Tchagra senegalus	LC	-
Malaconotidae	Tchagra à tête brune	Tchagra australis	LC	-
Meropidae	Guêpier écarlate	Merops nubicus	LC	VU
Meropidae	Guêpier à gorge blanche	Merops albicollis	LC	-
Monarchidae	Tchitrec d'Afrique	Tersiphone viridis	LC	-
Monarchidae	Tchitrec à ventre roux	Tersiphone rufiventer	LC	-
Muscicapidae	Gobemouche mesange	Myioparus plumbeus	-	-
	Gobemouche ardoisée	Muscicapa comitata	-	-
	Gobemouche à lunettes	Muscicapa caerulescens	-	-
	Gobemouche pâle	Melaenornis pallidus	-	-
Nectariniidae	Souimanga violet	Anthreptes longuemarei	LC	-
Passeridae	Moineau gris	Passer griseus	LC	-
Phasianidae	Francolin à double éperon	Pternistis bicalcaratus	LC	-
Ploceidae	Euplecte vorabé	Euplectes afer	LC	-

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	Euplectes franciscain	Euplectes franciscanus	LC	-
	Tisserin de Pelzeln	Ploceus pelzelni	LC	-
	Tisserin gendarme	Ploceus cucullatus	LC	-
	Tisserin à cou noir	Ploceus nigricollis	-	-
	Tisserin masqué	Ploceus heuglini	LC	-
	Malimbe huppé	Malimbus malimbicus	LC	-
	Malimbe à queue rouge	Malimbus scutatus	LC	-
	Travailleur à tête rouge	Quelea erythrops	LC	-
	Travailleur à bec rouge	Quelea quelea	LC	-
Pteroclidae	Ganga quadribande	Pterocles quadricinctus	LC	-
Pycnonotidae	Bulbul des jardins	Pycnonotus barbatus	LC	-
	Bulbul modeste	Chlorocichla simplex	LC	-
	Bulbul à bec grêle	Stelgidillas gracilirostris	LC	-
Turdidae	Merle africain	Turdus pelios	LC	-
Turnicidae	Turnix mugissant	Turnix sylvaticus	LC	-
Turnicidae	Turnix à ailes blanches	Ortyxelos meiffrenii	-	-
Vangidae	Bagadais casqué	Prionops plumatus	LC	-
Viduidae	Combassou du Sénégal	Vidua chalybeata	LC	-
	Combassou de Wilson	Vidua wilsoni	LC	-

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Légende : NT= Near Threatened (Quasi menacé) ; LC= Least Concern (Préoccupation mineure) ; VU= Vulnérable.

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Le tableau 4 suivant présente la valeur de l'indice de diversité de Shannon et la richesse avienne de chaque arrondissement d'étude par stations. L'analyse comparée des indices de diversités (indice de Shannon) entre les stations montre qu'il existe une structuration dans les richesses spécifiques aviennes selon que l'on soit dans l'arrondissement d'Azowlissè (station : S1, S4, S5, S12 et S13) et dans l'arrondissement d'Adjohoun centre (stations : S2, S3, S6, S7, S8, S9, S10, S11 et S14). En effet l'arrondissement d'Azowlissè présente une richesse en espèces aviennes plus élevée que celui d'Adjohoun centre. Il est à remarquer que la station la plus riche en oiseaux est celle située dans la zone humide (S13). Le constat est que la présence d'une zone humide induit la présence d'une biodiversité avienne dans la commune d'Adjohoun.

Tableau 4 : Richesse spécifique avienne et indices de diversité de Shannon par station

Arrondisse ments

Azowlissè

Adjohoun centre

Stations

S12

S13

S10

S11

S14

Indices de d

iversité de
Shannon

3.1180060

2.8197965

2.8423197

3.1463609

3.2015752

2.9046465

2.8929387

2.9898933

2.6767628

2.612781

2.4714027

2.8092179

2.8975114

2.6886680

Nombre d'e spèces

Diversité T otal

3-2. Distribution de la richesse spécifique des oiseaux en relation avec les deux types d'habitats

La combinaison du type d'habitat (humide et terrestre) à la ressource disponible présente d'effet

significative sur la distribution des oiseaux avec une probabilité associée hautement significative (p=1.067687e-314). D'après la figure 18 dont l'axe 1 présente 28,07% des informations et l'axe 2 présente 25,30%, nous constatons qu'il existe une liaison de distribution des espèces d'oiseau dans les types d'habitats en ressource disponible. En effet, dans les habitats humides, l'espèce la plus fréquente est le Capucin nonnette (Lonchura cucullata, S. 1837) dans la prairie. Le Pluvian fluviatile (Pluvianus aegyptius, L. 1758), le Dendrocygne fauve (Dendrocygna bicolor, V. 1816) et l'Euplectes Franciscain (Euplectes franciscanus, I. 1789) ont été également observés. Les autres espèces sont plus observées dans l'habitat

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terrestre. De façon plus remarquable, la Tourterelle maillée (Spilopelia senegalensis, L. 1766) est l'espèce la plus fréquente dans les habitats terrestres et ceci dans les champs de Maïs. Le Piapiac africain (Ptilostomus afer, L. 1766) et l'Amarante du Sénégal (Lagonosticta senegala, L. 1766) sont les plus observés dans les jachères ; le Corvinelle à bec jaune (Corvinella corvina, S. 1809) dans les champs de niébé et tomate ; le Beaumarquet aurore (Pytilia phoenicoptera, S. 1837) dans les plantations d'acacia auriculiformis ;le Palmiste africain (ierax angolensis, G. 1788),le Tchagra à tête brune (Tchagra australis, S. 1836), le Tchagra à tête noire (Tchagra senegalus, L. 1766), la Veuve dominicaine(Vidua macroura, P. 1764)et le Pigeon roussard (Columba guinea, S. 1758) sont les plus observés dans les palmeraies (figure 17).

Figure 17: Distribution des espèces d'oiseaux en relation avec les formes de végétations et

3-3. Corrélation entre le comportement des oiseaux et le type de culture rencontré Les comportements des oiseaux dans les formes de végétation et cultures rencontrées sont soit de picorer, butiner ou attraper. Ces comportements sont significativement liés aux formes de végétation et types de culture avec une probabilité associée significative (p=2.2e-16). En effet, on remarque que les oiseaux picorent beaucoup plus dans toutes les formes de végétation et cultures rencontrées dans la zone et surtout dans les champs de maïs : ce sont généralement les granivores. Par ailleurs, on remarque que les oiseaux butinent plus dans les prairies et champs de maïs, mais rarement dans les jachères et champs de niébé. En ce qui concerne le

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comportement « attraper », on constate que les oiseaux adoptent plus ce comportement dans les champs de maïs, de niébé, dans les jachères et palmeraies (Figure18).

Figure 18 : Répartition des comportements observée dans les formes de végétation et cultures rencontrées

3-4. Distribution de la diversité spécifique de l'avifaune en relation avec les

Le comportement des oiseaux est corrélé avec les espèces d'oiseaux avec une probabilité associée significative (p=1.610097e-179). L'axe 1 présente 58,74% des informations et l'axe 2 présente 41,26%. On remarque que08 espèces : l'Amarante pointé (Lagonosticta rufopicta, F. 1843) ; le Combassou de Wilson (Vidua wilsoni, H. 1901) ;le Travailleur à tête rouge (Quelea erythrops, H. 1848) ; le Capucin pie (Lonchura fringilloides, L. 1835) ; le Capucin nonnette (Lonchura cucullata, S. 1837) ;le Tisserin masqué (Ploceus heuglini, R. 1886) ; l'Astrild du Niger (Estrilda poliopareia, R. 1902) et l'Euplecte franciscain (Euplectes franciscanus, I. 1789) butinent plus dans les cultures. Le Gobemouche pâle (Melaenornis pallidus, M. 1851) ; le Gobemouche mésange (Myioparus plumbeus, H. 1858) ; le Gobemouche à lunettes (Muscicapa caerulescens, H. 1865) ;le Drongo brillant (Dicrurus adsimilis, B. 1794) ; l'Hirondelle à ailes tachetées (Hirundo leucosoma, S. 1837) ; Piapiac africain (Ptilostomus afer, L. 1766) et le Guêpier écarlate (Merops nubicus, G. 1788) sont les espèces qui attrapent (capturent) plus dans les cultures. Les espèces restantes picorent dans les cultures(Figure19).

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Figure 19: Distribution des espèces d'oiseaux en relation avec les comportements

3-5. Statut du comportement de certaines espèces observées pendant l'étude par rapport aux cultures.

Cette méthodologie s'appuie sur le postulat que chaque individu pourrait vivre une situation de manière particulière et que chaque situation pourrait bénéficier de plusieurs interprétations. Les relevés éthologiques ne peuvent donc pas être regroupés à priori en supposant un sens particulier pour un item comportemental, mais ils font l'objet d'interprétations et de classement à postériori. Cette forme de description se veut libre de toute inférence concernant la finalité des actions (Vauclair, 1984).Nonobstant cela, les informations obtenues chez les paysans sur le comportement des oiseaux (annexe1) ont servi de données secondaires dans l'analyse des comportements de l'avifaune. C'est-à-dire qu'elles ont été utilisées comme compléments d'information pour nos propres observations sur le terrain (données primaires). La répétitivité ici dans notre cadre est considérée comme le nombre de fois le même comportement a été observé dans une même culture en fonction de chaque espèce.

Les tableaux suivants présentent des informations liées au statut du comportement des espèces d'oiseaux par familles :

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Elle est constituée de 11 espèces retrouvées en majorité dans les champs de maïs. Ensuite viennent successivement la jachère, les champs de niébé, la prairie, la tomate, le manioc et la plantation d'Acacia auriculiformis. Estrilda melpoda (Astrild à joues orange), Pytilia phoenicoptera (Beaumarquet aurore), Amandava subflava(Bengalin zébré), Lonchura cucullata(capucin nonette)et Lonchura fringilloides (Capucin pie) ont des comportements dommageables à la production agricole. Par contre Lagonosticta senegala (amarante du Sénégal), Lagonosticta rufopicta (amarante pointé) et Lagonosticta rara (amarante à ventre noir) ont tous des comportements d'une part bénéfiques et d'autre part sans impact à la production du maïs et du niébé.

Espèces	Comportements	Cultures ou formes végétation	Répétitivité	Statut
Lagonosticta senegala (Amarante du Sénégal)	Picorer des caryopses	Jachère	21	Sans impact
	Picorer des débris végétaux	Maïs	11	Sans impact
	Picorer des débris végétaux	Niébé	6	Sans impact
	Butiner des fleurs des herbacées	Jachère	3	Sans impact
	Butiner des fleurs en sautillants	Maïs	14	Bénéfique
Lagonosticta rufopicta (Amarante pointé)	Butiner des fleurs	Maïs	12	Bénéfique
	Butiner des fleurs en sautillant	Prairie	4	Sans impact
	Picorer des caryopses	Jachère	1	Sans impact
	Picorer des débris végétaux	Maïs	1	Sans impact
	Picorer des débris végétaux	Niébé	6	Sans impact
Lagonosticta rara(Amarante à ventre noir)	Picorer des débris végétaux	Jachère	5	Sans impact
	Picorer dans les sillons en marchant	Maïs	4	Sans impact
	Picorer dans les sillons en marchant	Niébé	1	Sans impact
	Picorer des caryopses	Prairie	4	Sans impact
	Butiner des fleurs en sautillant	Maïs	3	Bénéfique

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Estrilda poliopareia(As trild du Niger)	Butiner des épillets	Prairie	7	Sans impact
Ortygospiza atricollis(Astri ld caille à lunette)	Picorer des épis	Maïs	3	Dommage able
Estrilda melpoda(Astril d à joues oranges)	Butiner des fleurs	Jachère	2	Sans impact
	Butiner des fleurs en sautillant	Maïs	13	Bénéfique
	Picorer à terre en marchant	Jachère	10	Sans impact
	Picorer des épis	Maïs	6	Dommage able
	Picorer des gousses non matures	Niébé	5	Dommage able
	Picorer à terre en marchant	Tomate	2	Sans impact
Nigrita bicolor(Nigrett e à ventre roux)	Picorer à terre en marchant	Jachère	2	Sans impact
Nigrita bicolor(Nigrett e à ventre roux)	Picorer à terre en marchant	Manioc	1	Sans impact
Pytilia phoenicoptera( Beaumarquet aurore)	Picorer à terre en marchant	Jachère	1	Sans impact
	Picorer des gousses non matures	Niébé	2	Dommage able
	Picorer à terre en marchant	Plantation d'Acacia auriculiformis	7	Sans impact
Amandava subflava (Bengali zébré)	Picorer des débris végétaux	Jachère	2	Sans impact
Amandava subflava (Bengali zébré)	Picorer à terre en marchant	Tomate	1	Sans impact
Lonchura fringilloides(C apucin pie)	Picorer des épis	Maïs	1	Dommage able
Lonchura cucullata(Capu cin nonette)	Picorer des épis	Maïs	1	Dommage able

Elle est constituée de trois espèces dont le comportement est majoritairement sans impact à la production agricole.

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Espèces	Comportements	Cultures ou formes de végétation	Répétitivité	Statut
Pycnonotus barbatus(Bulbul des jardins)	Picorer en mangeant des fruits de certains arbustes non identifiés	Jachère	10	Sans impact
	Picorer à terre dans les sillons	Maïs	13	Sans impact
	Picorer à terre dans les sillons	Niébé	7	Sans impact
Chlorocichla simplex)(Bulbul modeste)	Picorer à terre dans les sillons	Maïs	1	Sans impact
Chlorocichla simplex)(Bulbul modeste)	Picorer à terre dans les sillons	Manioc	4	Sans impact
Stelgidillas gracilirostris(Bul bul à bec grèle)	Picorer en mangeant des fruits de certains arbustes non identifiés	Jachère	3	Sans impact
	Picorer à terre dans les sillons	Niébé	3	Sans impact
	Picorer à terre en marchant	Palmeraie	2	Sans impact

Elle est constituée de trois espèces dont le comportement est d'une part bénéfique et d'autre part sans impact à la production agricole excepté le Combassou du Sénégal qui a un comportement dommageable à la production du maïs.

Espèces	Comportements	Cultures ou formes de végétations	Répétitivité	Statut
Vidua chalybeata( Combassou du Sénégal)	Picorer des débris végétaux	Jachère	2	Sans impact
	Picorer des semis	Maïs	4	Dommage able
	Picorer à terre en marchant	Niébé	1	Sans impact
	Picorer des caryopses	Prairie	2	Sans impact
Vidua wilsoni(Co mbassou de Wilson)	Picorer des caryopses	Jachère	2	Sans impact
	Picorer à terre en marchant	Niébé	2	Sans impact
	Butiner des épillets	Jachère	2	Bénéfique
	Butiner des fleurs en sautillant	Maïs	4	Bénéfique

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	Butiner des épillets	Prairie	2	Bénéfique
Vidua macroura(V euve dominicaine )	Picorer à terre en ingurgitant des insectes	Jachère	11	Sans impact
	Picorer à terre dans les sillons	Maïs	2	Sans impact
	Picorer à terre dans les sillons	Niébé	2	Sans impact
	Picorer à terre en ingurgitant des insectes	Palmeraie	10	Sans impact

Elle est constituée de 10 espèces dont la plupart des comportements ont des effets bénéfiques ou sans impact à la production agricole excepté le Tisserin gendarme, le Tisserin cou noir et le Tisserin de Pelzeln qui ont des comportements dommageables à la production du maïs et du niébé.

Espèces	Comportements	Cultures ou formes de végétation	Répétitivit é	Statut
Euplectes afer(Euplecte s vorabé)	Picorer des caryopses	Jachère	1	Sans impact
Euplectes franciscanus( Euplectes franciscain)	Butiner des épillets	Jachère	1	Bénéfique
Euplectes franciscanus( Euplectes franciscain)	Butiner des fleurs	Prairie	3	Bénéfique
Malimbus scutatus(Mali mbe à queue rouge)	Attraper des insectes en sursautant	Palmeraie	3	Sans impact
	Attraper des insectes en sursautant	plantation d'acacia	2	Sans impact
	Attraper des insectes en marchant	Tomate	2	Bénéfique
	Picorer à terre en ingurgitant des insectes	Bananeraie	2	Sans impact
	Picorer à terre en ingurgitant des insectes	Manioc	1	Sans impact
	Picorer à terre en ingurgitant des insectes	Palmeraie	1	Sans impact
Malimbus malimbicus( Malimbe huppé)	Picorer des insectes en sursautant	Palmeraie	2	Sans impact

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Ploceus nigricollis(Ti sserin cou noir)	Attraper des insectes en sautillant	Maïs	1	Bénéfique
	Picorer des épis	Maïs	3	Dommagea ble
	Picorer des gousses non matures	Niébé	1	Dommagea ble
	Picorer à terre en marchant	Plantation d'acacia	2	Sans impact
Ploceus cucullatus(Ti sserin gendarme)	Picorer des caryopses	Jachère	3	Sans impact
	Picorer des épis	Maïs	7	Dommagea ble
	Picorer des gousses non matures	Niébé	6	Dommagea ble
	Attraper des insectes	Jachère	1	Sans impact
	Attraper des insectes en marchant	Niébé	2	Bénéfique
	Butiner des fleurs	Maïs	10	Bénéfique
	Butiner des fleurs	Niébé	1	Bénéfique
Ploceus pelzelni(Tisse rin de Pelzeln)	Picorer des caryopses	Jachère	3	Sans impact
	Picorer des épis	Maïs	2	Dommagea ble
	Picorer des gousses non matures	Niébé	4	Dommagea ble
	Picorer à terre en ingurgitant des insectes	Palmeraie	1	Bénéfique
	Butiner des fleurs	Maïs	3	Bénéfique
Ploceus heuglini(Tiss erin masqué)	Butiner des fleurs	Jachère	1	Sans impact
	Butiner des fleurs	Maïs	2	Bénéfique
	Butiner des fleurs	Niébé	2	Bénéfique
Quelea erythrops(Tra vailleur à tête rouge)	Picorer des débris végétaux	Jachère	4	Sans impact
	Picorer des caryopses	Prairie	1	Sans impact
	Butiner des fleurs	Maïs	3	Bénéfique
	Butiner des fleurs	Prairie	4	Bénéfique
Quelea quelea(Trava illeur à bec rouge)	Picorer à terre	Jachère	5	Sans impact
	Picorer des débris végétaux à terre	Maïs	6	Sans impact
	Picorer des débris végétaux à terre	Manioc	3	Sans impact

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Elles sont constituées des espèces qui sont des prédateurs capturant des insectes. Ce comportement est essentiellement bénéfique aux cultures et palmeraies en ce sens qu'il permet de réduire la pression de certains insectes déprédateurs sur les cultures.

Espèces	Comportements	Cultures ou formes de végétation	Répétitivité	Statut
Melaenornis pallidus(Gob emouche pâle)	Attraper des insectes en picorant	Maïs	4	Bénéfique
	Attraper des insectes en picorant	Niébé	2	Bénéfique
	Attraper des insectes	Palmeraie	1	Bénéfique
Myioparus plumbeus(Go bemouche mesange)	Attraper des insectes en picorant	Jachère	2	Sans impact
	Attraper des insectes en picorant	Maïs	2	Bénéfique
	Attraper des insectes en picorant des les stipes	Palmeraie	4	Bénéfique
Muscicapa caerulescens( Gobemouche à lunettes)	Attraper des insectes en picorant	Manioc	1	Sans impact
	Attraper des insectes en picorant	Niébé	3	Bénéfique
	Attraper des insectes	Palmeraie	1	Bénéfique
	Attraper des insectes	Plantation d'Acacia	1	Sans impact
	Attraper des insectes	Prairie	1	Sans impact
	Attraper des insectes en picorant	Tomate	1	Bénéfique
	Picorer des fruits des arbustes (non identifiés)	Prairie	1	Sans impact
Hirundo leucosoma(H irondelle à ailes tachetées	Attraper des insectes	Jachère	6	Sans impact
	Attraper des insectes	Maïs	1	Bénéfique
	Attraper des insectes	Manioc	1	Bénéfique
	Attraper des insectes	Niébé	1	Bénéfique

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Tableau 10 : Famille des Turdidés, Passeridés, Corvidés, Dicruridés, Vangidés et Laniidés On constate que le merle africain a des comportements bénéfique et également dommageable à la production du maïs et du niébé. Quant au moineau gris, il a un comportement bénéfique à la production du maïs et un autre comportement dommageable à la production du maïs et du niébé. Le Piapiac africain et le Drongo brillant sont des prédateurs des insectes dont le comportement est bénéfique à la production du maïs, du niébé, du manioc et du palmier à huile en ce sens qu'ils diminuent le nombre de ravageur dans les champs en se nourrissant. Le Corvinelle à bec jaune quant à lui, est un prédateur et également un granivore. En se nourrissant des insectes, il réduit la pression des insectes sur la production d'où un comportement bénéfique à la production. Par contre, en se nourrissant des grains cultivés, il occasionne des effets dommageables à la production.

Espèces	Comportements	Cultures ou formes de végétation	Répétitivit é	Statut
Turdus pelios(mer le africain)	Attraper des insectes en marchant	Maïs	4	Bénéfique
	Attraper des insectes en marchant	Niébé	6	Bénéfique
	Picorer des débris végétaux	Jachère	6	Sans impact
	Picorer les semis	Maïs	10	Dommage able
	Picorer les semis	Niébé	15	Dommage able
Passer griseus(M oineau gris)	Butiner les épillets	Maïs	7	Bénéfique
	Picorer à terre en marchant	Jachère	20	Sans impact
	Picorer les grains en marchant	Maïs	5	Dommage able
	Picorer les gousses non matures	Niébé	5	Dommage able
Ptilostomu s afer(Piapi ac africain)	Attraper des insectes et des libellules	Maïs	7	Bénéfique
	Attraper des insectes et des libellules	Niébé	11	Bénéfique
	Attraper des insectes	Palmeraie	7	Bénéfique

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	Picorer des débris végétaux	Jachère	3	Sans impact
	Picorer à terre en marchant	Palmeraie	2	Sans impact
Dicrurus adsimilis( Drongo brillant)	Attraper des insectes en sursautant	Jachère	5	Sans impact
	Attraper des insectes	Maïs	1	Bénéfique
	Attraper des insectes	Manioc	2	Bénéfique
	Attraper des insectes	Niébé	4	Bénéfique
	Attraper des insectes	Palmeraie	4	Sans impact
Prionops plumatus⁽Attraper Bagadais casqué)	Attraper des insectes	Manioc	5	Bénéfique
	des insectes	Niébé	3	Bénéfique
	Picorer à terre en marchant	Maïs	5	Sans impact
	Picorer à terre en marchant	Palmeraie	2	Sans impact
Corvinella corvina(C orvinelle à bec jaune)	Attraper des insectes en sursautant	Maïs	6	Bénéfique
	Attraper des insectes en sursautant	Niébé	3	Bénéfique
	Attraper des insectes	Tomate	3	Bénéfique
	Picorer des débris végétaux	Jachère	18	Sans impact
	Picorer des semis	Maïs	5	Dommage able
	Picorer à terre en marchant	Manioc	3	Sans impact
	Picorer des gousses non matures	Niébé	20	Dommage able
	Picorer des débris végétaux	Palmeraie	3	Sans impact

Elle est constituée de six espèces granivores qui se nourrissent des graines et occasionnent des effets dommageables à la production agricole.

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Turtur afer(Tourtele tte Améthysine)	Picorer des gousses non matures	Niébé	4	Dommageable
Turtur abyssinicus (Tourtelette dAbyssine)	Picorer dans les sillons en marchant	Maïs	4	Sans impact
Turtur abyssinicus (Tourtelette dAbyssine)	Picorer des gousses non matures	Niébé	4	Dommageable
Spilopelia senegalensis( tourterelle maillée)	Picorer les semis du maïs	Maïs	113	Dommageable
	Picorer à terre en marchant	Manioc	5	Sans impact
	Picorer les semis du niébé	Niébé	22	Dommageable
Zenaida macroura (Tourterelle triste)	Picorer les semis	Maïs	2	Dommageable
Zenaida macroura (Tourterelle triste)	Picorer les semis	Niébé	3	Dommageable
Streptopelia semitorquata (Tourterelle à collier)	Picorer les semis	Maïs	1	Dommageable
Columba guinea(Pigeo n Roussard)	Picorer à terre en marchant	Palmeraie	9	Sans impact

Elle est constituée de cinq espèces, dont rien que des carnivores. Le constat est que les Martins-pêcheurs préfèrent plus les zones humides ; les Martins-chasseurs ont des comportements bénéfiques à la production du maïs et du palmier à huile en ce sens que ces comportements alimentaires entrainent la réduction des insectes déprédateurs des cultures.

Espèces	Comportements	Cultures ou formes de végétation	Répétitiv ité	Statut
Halcyon senegalensis(m artin chasseur du Sénégal)	Attraper des insectes en sursautant	Jachère	4	Sans impact
Halcyon senegalensis(m artin chasseur du Sénégal)	Attraper des insectes en marchant	Maïs	2	Bénéfique
Halcyon leucocephala( Martin chasseur à tête grise)	Attraper des insectes en sursautant	Jachère	1	Sans impact
	Attraper des insectes en sursautant	Palmeraie	7	Bénéfique

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Tableau 13 : Famille des Méropidés (2espèces) et Coraciidés (3espèces).

Elles sont constituées des prédateurs d'insectes et des hyménoptères. Leur comportement est bénéfique à la production de palmier à huile en ce sens qu'il permet de réduire les insectes déprédateurs des palmiers à huile.

Espèces	Comportements	Cultures ou formes végétation	Répétitiv ité	Statut
Merops nubicus(Guêpier écarlate)	Attraper des insectes en picorant	Jachère	3	Sans impact
Merops nubicus(Guêpier écarlate)	Attraper des insectes en sursautant	Palmeraie	5	Bénéfique
Eurystomus glaucurus(Rolle violet)	Attraper des insectes en marchants	Jachère	6	Sans impact
	Attraper des insectes	Plantation d'Acacia	1	Sans impact
	Attraper des insectes en sursautant	Prairie	1	Sans impact
Coracias cyanogaster(Rol lier à ventre bleu)	Attraper des insectes en sursautant	Palmeraie	8	Bénéfique
Coracias abyssinicus(Roll ier d'Abyssinie)	Attraper	Jachère	2	Sans impact

Tableau 14 : Famille des Cuculidés ; Phasianidés ; Pteroclidés ; Accipitridés ; Anatidés et Nectariniidés

La remarque est que le coucal du Sénégal (Centropus senegalensis) a un comportement dommageable à la production du maïs et du niébé. Le francolin à double éperon (Pternistis bicalcaratus) mange les racines du manioc et induit ainsi un effet dommageable à la production du manioc. Quant au palmiste africain (Gypohierax angolensis) qui se nourrit des noix de palmes et induit également un effet dommageable à la production du palmier à huile.

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Espèces	Comportements	Cultures ou formes de végétation	Répétitivité	Statut
Centropus senegalensis(Coucal du Sénégal)	Picorer des débris végétaux	Jachère	16	Sans impact
	Picorer les semis et les premiers bourgeons	Maïs	10	Dommageable
	Picorer les semis et les gousses non matures	Niébé	2	Dommageable
Pternistis bicalcaratus( Francolin à double éperon)	Picorer à terre en marchant	Jachère	8	Sans impact
Pternistis bicalcaratus( Francolin à double éperon)	Picorer en mangeant les racines	Manioc	3	Dommageable
Pterocles quadricinctus(Ganga quadribande)	Picorer à terre en marchant	Jachère	1	Sans impact
Pterocles quadricinctus(Ganga quadribande)	Picorer les caryopses	Prairie	2	Sans impact
Gypohierax angolensis(Palmiste africain)	Picorer les noix de palme	Palmeraie	7	Dommageable
Dendrocygna bicolor(Dendrocygne fauve)	Picorer à terre en marchant	Prairie	3	Sans impact
Anthreptes longuemarei(Souima nga violet)	Picorer des débris végétaux	Prairie	4	Sans impact

IV. DISCUSSION

4-1. Détectabilité des oiseaux, analyse comparée de la composition et distribution de l'avifaune de la commune d'Adjohoun aux listes préexistantes

Les 69 espèces observées pendant l'inventaire ne représentent qu'une liste incomplète de l'avifaune de la commune d'Adjohoun. Néanmoins, cela apporte une contribution non négligeable à la connaissance de l'avifaune de la zone. La non-atteinte de l'effort d`échantillonnage est probablement due d'une part au nombre restreint de station d'observation obtenu et d'autre part aux variations saisonnières existantes au sein de l'avifaune. De plus, cela serait aussi lié à la présence de grands couverts de végétation qui réduit certainement la détectabilité des oiseaux (en effet, seulement six espèces ont été détectées dans les plantations d'Acacia auriculiformis par exemple). Par contre, le grand nombre d'espèce remarqué dans les

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jachères, les champs de maïs et les champs de niébé est probablement dû à l'absence de grands couverts végétaux qui facilite l'observation des oiseaux dans ces milieux.

Il ressort de nos résultats que la plus grande diversité d'oiseau a été rencontrée dans la seule station située dans la zone humide à usage agricole (31 espèces) comparée aux autres stations situées toutes dans les zones terrestres à usage agricole. L'espèce la plus fréquemment rencontrée dans la zone d'étude est la Tourterelle maillée (Spilopelia senegalensis, L. 1766). C'est une espèce ubiquiste de tout les habitats et anthropophile (Lougbégnon& Codjia, 2011). Ensuite viennent ; le Corvinelle à bec jaune (Corvinella corvina, S. 1809) et l'Amarante du Sénégal (Lagonosticta senegala, L. 1766).Par contre la Tourterelle à collier (Streptopelia semitorquata, R. 1837) ; le Gobemouche ardoisé (Muscicapa comitata, C. 1857) ; l'Euplecte vorabé (Euplectes afer, G. 1789) ; le Martin pêcheur huppé (Corythornis cristatus, P. 1764) et le Martin pêcheur pie (Ceryle rudis, L. 1758) sont les moins rencontrés.

Par ailleurs, l'analyse comparée de l'étude effectuée par Assogbadjo et al. (2011) dans la forêt sacrée de Bamèzoun au Sud-Bénin nous démontre que toutes les espèces contactées lors de nos observations dans la zone d'étude (Commune d'Adjohoun) sont résidents exceptées le Martin chasseur du Sénégal (Halcyon senegalensis, L. 1766) ; le Martin pêcheur huppé (Corythornis cristatus, P. 1764) et le Martin pêcheur pie (Ceryle rudis, L. 1758) qui ont un double statut de migration : résident et migrant intra-africain.

En comparant nos données de jachères et plantation à celui de Lougbégnon et al. (2010), il ressort assez clairement que le Moineau gris (Passer griseus, V. 1817) ; la Tourtelette d'Abyssinie (Turturabyssinicus, S.1902),l'Astrild à joues oranges (Estrilda melpoda, V. 1817) ; le Francolin à double éperon (Pternistis bicalcaratus, L. 1766) ;leMartin chasseur du Sénégal (Halcyon senegalensis, L. 1766) ; l'Amarante du Sénégal (Lagonosticta senegala, L. 1766) et la Veuve dominicaine (Vidua macroura, P. 1764) ont été retrouvées comme espèces des jachères et le Malimbe à queue rouge (Malimbus scutatus, C. 1849) et la Tourtelette améthystine (Turtur afer, L. 1766) ubiquistes des plantations. Aussi, notons que les espèces comme Amarante du Sénégal (Lagonosticta senegala, L. 1766), Tisserin gendarme (Ploceus cuculatus, S. 1776), retrouvées dans ce travail dans les jachères ont été également citées comme espèces indicatrices de jachères par Lougbégnon (2008) et Damnadji (2009).Les deux familles les plus riches en espèces les Ploceidae et les Estrildidae dans notre étude sont signalées par Borrow et Demey (2008) comme des espèces qui préfèrent les milieux ouverts ou herbacés.

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L'analyse comparée des espèces fréquentes dans les palmeraies de notre aire d'étude à celles de Lougbégnon et al., (2007) ressort que le Palmiste africain (Gypohierax angolensis, G. 1788); la Tourtelette améthystine (Turtur afer, L. 1766) ; le Coucal du Sénégal (Centropus senegalensis, L. 1766); le Malimbe à queue rouge (Malimbus scutatus, C. 1849) et la Veuve dominicaine (Vidua macroura, P. 1764) sont des espèces caractéristiques des palmeraies.

Par ailleurs, le Pluvian fluviatile (Pluvianus aegyptius, L. 1758) et le Guêpier écarlate (Merops nubicus, G. 1788) retrouvés dans les zones humides de notre aire d'étude ont été identifiés comme espèces caractéristiques des galeries forestières à fort recouvrement de la végétation par Yabi et al., (2017). Ces espèces affectionnent indirectement les milieux à moindre intensité d'activité anthropique (Hassan et al., 2013).Sur ce point, nous pouvons affirmer quela zone humide qu'a couverte notre aire d'étude est une zone où les activités anthropiques sont moindres. L'étude de Azonningbo et al., (2019)au sud-ouest du Bénin a révélé quatre (4) espèces indicatrices de la grande saison pluvieuse. Il s'agit : du Guêpier à gorge blanche (Merops albicollis, V. 1817) et du Piapiac africain (Ptilostomus afer, L. 1766) qui ont été relevés dans notre étude et du Jacana à poitrine dorée (Actophilormis africanus, G. 1789) et du Noircap loriot (Hypergerus atriceps, L. 1831) qui n'ont pas été contactés. Ces mêmes chercheurs ont identifié des espèces indicatrices des zones humides, mais ces dernières n'ont pas été relevées dans notre zone d'étude. Il s'agit de : Choucador de Swainson (Lamprotonis chloropterus, S. 1838) ;Sentinelle à gorge jaune (Macronyx croceus, V. 1816) ; Pie-grièche à tête rousse (Lanius senator, L. 1758) ; Noircap loriot (Hypergerus atriceps, L. 1831); Pririt à collier (Platysteira cyanea, S. 1776) ; Gonolek de Barbarie (Laniaruis barbarus, L. 1766) ;Calao à bec noir (Tockus nasutus, L. 1766) ; Courlis corlieu (Numenius phaeopus,L. 1758) , Courlis cendré (Numenius arquata, L. 1758), Glaréole à collier (Glareola pratincola,L. 1766), Oedicnème du Sénégal (Burhinus senegalensis, S. 1837) ; Sterne hansel (Gelochelidon nilotica, G. 1789) ; Pluvier argenté (Pluvialis squatarola, L. 1758) et Sterne voyageuse (Sterna bengalensis, L. 1831). Cela peut être dû au fait que notre étude a prise en compte uniquement les zones humides à usage agricole alors que l'étude de Azonningbo S. et al., (2019)a été effectuée dans trois sites Ramsar du Sud-Ouest Bénin. Néanmoins, certaines espèces ont été observées uniquement dans les habitats humides, mais le parcours dans les habitats terrestres n'a révélé aucune présence de ces dernières. Il s'agit notamment de : Souimanga violet (Anthreptes longuemarei, L. 1831); Martin pêcheur pie (Ceryle rudis, L. 1758) ; Rollier d'Abyssinie (Coracias abyssinicus, H. 1783) Martin pêcheur huppé (Corythornis cristatus, P. 1764) ; Martin-pêcheur à ventre blanc (Corythornis leucogaster, F. 1843) ; Dendrocygne fauve

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(Dendrocygna bicolor, V. 1816) ; Euplectes vorabé (Euplectes afer, G. 1789) ; Euplectes Franciscain (Euplectes franciscanus, I. 1789) ; Pluvian fluviatile (Pluvianus aegyptius, L. 1758) et Guêpier à gorge blanche (Merops albicollis, V. 1817). En effet, l'importance numérique du groupe d'avifaune observé dans la zone humide à usage agricole peut être expliquée par le fait que cette zone offre certaines conditions favorables aux oiseaux, par exemple : les facilités de nidification à certains oiseaux ; d'autres oiseaux à tendance buissonnante trouveront suffisamment de structures végétatives à différents stades d'évolution pour continuer à nicher comme dans leur habitat naturel ; moins de stress dû aux activités anthropiques. De plus, étant donné que les zones humides à usage agricole forment souvent un continuum avec les champs, les oiseaux granivores, frugitivores et insectivores y trouveraient des grains (maïs, niébé, riz, etc.) des fruits sauvages et des invertébrés. Néanmoins, la plus grande particularité observée chez la zone humide est qu'elle offre des ressources en eau pour l'avifaune contrairement aux zones terrestres.

4-2. Statut des comportements

Les comportements des oiseaux dans les formes de végétation et cultures rencontrées sont soit de picorer, butiner ou attraper. Ces comportements sont corrélation avec les formes de végétation et types de culture rencontrés. Les oiseaux picorent beaucoup plus dans toutes les formes de végétation et cultures rencontrées dans la zone et surtout dans les champs de maïs : ce sont généralement les granivores. Par ailleurs, on remarque que les oiseaux butinent plus dans les prairies et champs de maïs, mais rarement dans les jachères et champs de niébé. En ce qui concerne le comportement « attraper », les oiseaux pratiquent plus la prédation dans les champs de maïs, de niébé, dans les jachères et palmeraies.

Les unités fonctionnelles dommageables à la production agricole - caractéristique des déprédateurs des cultures du maïs observées chez la Tourterelle maillée (Spilopelia senegalensis, L. 1766) le Coucal du Sénégal (Centropus senegalensis, L. 1766) et, le Merle africain (Turdus pelios, B. 1850) correspondent à leur consommation des grains de semis, des premières repousses ou des grains au stade de récolte. Celles observées chez le Merle africain (Turdus pelios, B. 1850), le Corvinelle à bec jaune (Corvinella corvina, S. 1809) et la Tourterelle maillée (Spilopelia senegalensis, L. 1766) envers la culture du niébé correspondent également la consommation des grains de semis, des premières repousses ou des grains au stade de récolte.

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Il faut signaler que les unités fonctionnelles dommageables à la production agricole du Francolin à double éperon (Pternistis bicalcaratus, L. 1766) envers la racine du manioc signalé par Manikowski et al (1991) et du Palmiste africain (Gypohierax angolensis, G. 1788) correspondent respectivement à la consommation de la racine du manioc et du palmier à huile. Néanmoins, les petits passereaux granivores que sont le Tisserin gendarme (Ploceus cuculatus, S. 1776), le Travailleur à tête rouge (Quelea erythrops, H. 1848), l'Euplecte vorabé (Euplectes afer, G. 1789), l'Euplectes macrourus, l'Astrild à joues oranges (Estrilda melpoda, V. 1817), Spermestes cucullata et Spermestes fringilloides ont été signalées pour la plupart comme étant des espèces déprédatrices de culture notamment celle du riz par l'étude de Odoukpé et al., (2014) en Côte d'Ivoire. Ces espèces ont été également notées dans notre aire d'étude exceptée Euplectes macrourus, Spermestes cucullata et Spermestes fringilloides

La prédation des insectes a été identifiée comme comportement alimentaire bénéfique de certaines espèces dont la présence contribue essentiellement à la répression des insectes déprédateurs (Durand, 2018) dans toutes les cultures rencontrées. En effet, nous avons considéré cela comme un comportement bénéfique en ce sens que les espèces prédatrices réduisent le nombre de ravageur (insectes, larves, ...) dans les champs en se nourrissant. Le Piapiac africain (Ptilostomus afer, L. 1766); le Merle africain (Turdus pelios, B. 1850); le Halcyon leucocephala (Martin chasseur à tête grise) ; le Guêpier écarlate (Merops nubicus, G. 1788) et Coracias cyanogaster (Rollier à ventre bleu) sont les prédateurs les plus observés. En outre, une autre fonction bénéfique à la production a été assimilée au statut de certaines espèces qui en butinant, participe à la fécondation des fleurs (Caraballo-Ortiz et al., 2011) du maïs et du niébé. Il s'agit de : l'Amarante du Sénégal (Lagonosticta senegala, L. 1766), l'Amarante pointé (Lagonosticta rufopicta, F. 1843), l'Astrild à joues oranges (Estrilda melpoda, V. 1817), Moineau gris (Passer griseus, V. 1817) les espèces les plus observées passant de fleur en fleur (butiner).

Certaines de ces unités ont été recensées lors d'une observation unique et restent anecdotiques, mais elles apportent néanmoins une information sur la flexibilité comportementale de certaines espèces dans les habitats concernés (Gros-Desormeaux et al.2015).

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CONCLUSION ET SUGGESTIONS

La courte durée de l'inventaire indique que la liste des espèces observées (69 espèces) représente une liste incomplète de l'avifaune des zones humides et terrestres à usage agricole de la commune d'Adjohoun. Des études complémentaires seront certainement nécessaires et donneront beaucoup plus d'arguments en ce qui concerne l'importance de ces zones pour la conservation des Oiseaux. Par ailleurs, le calcul de l'indice de Shannon au niveau des stations d'études (station issue des habitats terrestres et humides à usage agricole) nous révèle que la station humide est fortement diversifiée en espèces (31espèces) que les autres stations. La conservation de cette diversité de groupes d'oiseaux nécessite essentiellement le maintien des zones humides à usage agricole, car ces types d'habitats offriraient plus des conditions favorables à bon nombre d'espèces d'oiseaux. De plus, il serait souhaitable que l'on encourage de plus en plus les jachères et les palmeraies dans le processus de maintien des milieux naturels pour la biodiversité aviaire. Par ailleurs, l'approche éthologique confirme que le registre comportemental d'une même espèce peut inclure des comportements alimentaires dommageables ainsi que d'autres sans impact, voire même bénéfiques à la production agricole. Plus encore, l'AFC sur le comportement et la disponibilité des ressources a montré l'importance des paramètres intrinsèques dans la variabilité des comportements des oiseaux. Il apparait que, pour s'approvisionner en nourritures, les comportements des oiseaux varient avec le type de culture et les formes de végétation. En effet, les oiseaux picorent beaucoup plus dans les champs de maïs : les granivores ; d'autres butinent plus dans les prairies et champs de maïs et d'autres attrapent dans les champs de maïs, de niébé, dans les jachères et palmeraies : ce sont les insectivores. Il est donc souhaitable d'une part d'approfondir la connaissance des régimes alimentaires des espèces à risques pour identifier les oiseaux déprédateurs des céréales et estimer plus ou moins les dégâts qu'ils occasionnent à partir du stade de semis, de l'épiaison jusqu'à la récolte afin de proposer aux cultivateurs des mesures favorisant des comportements alternatifs à ceux dommageables à la production. Par exemple, il serait judicieux de proposer au sein de chacune des parcelles, des sources de nourritures alternatives qui détourneraient probablement certaines espèces de la production : haies fruitières, des prairies, etc. D'autre part, il serait également opportun de pousser des recherches pour évaluer la biomasse et diversité des arthropodes capturés par les oiseaux prédateurs afin de savoir concrètement si tel invertébré capturé par telle espèce d'oiseau a véritablement d'impact négatif sur la production agricole. Ceci dans le but de concilier conservation de la biodiversité et protection des cultures.

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? Vauclair, J.(1984). L'observation en éthologie. In:Michiels-Philippe MP, ed. L'observation. Neuchâtel (Suisse): Delachaux et Niestlé;123-36.

? Yabi, F. B., Lougbégnon O. T. & Codjia J. T. C. (2017).Sélection des espèces indicatrices d'oiseaux des galeries forestières au Bénin(Afrique de l'Ouest).International Journal of Biological and Chemical Sciences 11(2): 651-669, April 2017.ISSN 1997-342X (Online), ISSN 1991-8631 (Print).

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ANNEXES

Annexe 1 : Fiche de relevés

Annexe 2: Données obtenues de l'entretien effectué avec les paysans sur le comportement des oiseaux dans les champs

Noms locaux des espèces (langue Ouémè)	Noms scientifiques	Comportements observé par les paysans	Cultures
Tôkpakpa	Dendrocygna bicolor	Picorer des graines de riz Manger des insectes en picorant	Rizière Rizière
Woutoutoui	Centropus senegalensis	Détruire des bourgeons à trois jours du semis Picorer les semis Manger les graines au stade de récolte	Maïs Maïs Maïs, niébé Niébé
Asôclé	Pternistis bicalcaratus	Détruire les bourgeons à trois jours du semis Manger en picorant les graines Manger la racine	Maïs, niébé Maïs, niébé Manioc
Awhlen Kanwhlen	Certaines espèces du genre Ploceus	Picorer semis Butiner en sautillant Manger en picorant	Maïs, niébé Maïs, niébé Riz
Sîînsouinvi	Non identifié	Butiner en sautillant	Maïs, niébé
Dohou-vablè	Vidua macroura	Picorer les grains Attraper des insectes	Riz Maïs, niébé
Agbèkplè	Atimastillas flavicollis	Picorer les grains Attraper des insectes	Maïs Maïs

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Kohounkè	Paragallinula angulata	Manger	Riz, Maïs
Tîîîn	Anthreptes longuemarei	Attraper des insectes	Maïs, niébé
Agouin, Agonwhlé, Awhlé Kouhounkoto é,Agouinkpat a	Les tourterelles	Attraper des insectes Picorer les grains Détruire les bourgeons à trois jours du semis	Maïs, riz, sésame Maïs, sésame, niébé Niébé, Maïs
Tôdoakouin	Vanellus albiceps	Picorer les grains	Riz
Lalitôto	Pluvianus aegyptius	Picorer les grains	Riz

Annexe 3: Présentation des sites et stations d'études obtenues

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Azowlissè		Etienne (S5)	X : 446207 Y : 734312
Azowlissè		Donatien (S4)	X : 445586 Y : 445586
Azowlissè	Antenne (site3)	S1	X : 444556 Y : 739904
Azowlissè	Paulin (site 2)	S13	X : 444734 Y : 737512
Adjohoun centre	Célestin (site5)	S3	X : 443242 Y : 743042
Adjohoun centre	Centre ville(Sites4)	Celeste (S2)	X : 443555 Y : 742606
Adjohoun centre		Vincent (S14)	X : 443796 Y : 742203
Adjohoun centre		Monday (S11)	X : 443865 Y : 743019
Adjohoun centre	Gbegbo(Sites6)	Gbegbo 1(S9)	X : 444117 Y : 741372
Adjohoun centre	Gbegbo(Sites6)	Gbegbo 2(S10)	X : 444320 Y : 741843
Adjohoun centre	Gbefadji(Sites7)	Gbefadji 1(S6)	X : 443776 Y : 743528
Adjohoun centre		Gbefadji2 (S7)	X : 444000 Y : 742739
Adjohoun centre		Gbefadji3 (S8)	X : 444350 Y : 744514

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