2.2.2.2. Réalisation de l'inventaire
L'inventaire a été réalisé par
une équipe principalement composée des étudiants du CRESA
dans le cadre de leurs projets de mémoire. A l'équipe
mobilisée à l'étape précédente, s'est
ajouté le botaniste. L'opération d'inventaire a été
menée par le ratissage des couloirs de 10 m de large sur 100 m de long.
Au départ, le pointeur tenant le croquis de terrain (fiche de pointage)
se plaçait à 10 m au nord de la plaquette de début du
placeau . Le marqueur se positionnait à 5 m à l'est du pointeur,
au niveau du jalon matérialisant le pas, lui permettant de se
repérer et positionner les arbres sur le croquis. Pendant que le
machetteur procédait aux éclaircis, le botaniste identifiait les
tiges, leurs essences et mesurait leurs diamètres au DHP (1,30 m). Les
tiges retenues étaient celles dont le diamètre était
au-moins égal à 10 m. A chaque fois qu'une tige était
identifiée, un opérateur lui appliquait de la peinture et une
étiquette portant un code inventaire lui était fixée sur
la façade est de la tige à 1,20 m (photo 4). Le marqueur
devait
renseigner la fiche de collecte de données avec les
informations sur la qualité de la tige, la mortalité, la
phénologie, etc, tandis que le pointeur relevait le numéro de
l'étiquette.
Peinture appliquée sur la façade est de la
tige pour permettre à l'observateur placé à
l'extrémité est de voir toutes les tiges marquées et se
rassurer qu'aucune d'elle n'a été oubliée
Etiquette fixée à 1,20 m sur la façade
sud de la tige.
Photo 4 : Etiquetage et marquage d'une tige
Une fois le ratissage du pas terminé, l'équipe se
déplaçait sur 5m d'ouest en est vers le prochain
pas afin d'effectuer le même exercice de collecte
(figure 14). Ces opérations étaient répétées
jusqu'à la fin du couloir, où l'équipe faisait une
virée pour entamer un nouveau couloir.
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Figure 14: Positionnement de l'équipe d'inventaire dans un
couloir
2.3. Traitements des données
La collecte de données étant achevée sur
le terrain, les opérations de traitement de données qui ont suivi
ont été réalisées sur deux types distincts de
données : les données spatiales et les données
attributaires.
2.3.1 Données spatiales
Les données spatiales représentent les
coordonnées géographiques des unités de découpage
du site, notamment les parcelles et les placeaux, auxquelles s'ajoutent les
coordonnées des tiges issues des croquis de terrain.
La première étape a consisté à
renforcer les croquis au stylo à bille et les scanner pour en obtenir
des copies numériques exploitables par ordinateur. Ensuite il a fallu
établir une matrice de calcul des coordonnées qui permet à
partir des coordonnées. X (longitude) et Y (latitude) d'une plaque, de
calculer en fonction des angles et distances les coordonnées des autres
plaques représentant les sommets des parcelles. Cette opération
vise surtout à limiter les erreurs liées à la faible
précision du récepteur GPS sous le couvert forestier, et surtout,
de conserver les formes (géométriques) et distances des
unités de découpage. La matrice de calcul de coordonnées a
servi au géoréférencement ou calage des croquis
numérisés des placeaux dans le logiciel SIG QGIS version 3.10
(figure 15).
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Figure 15 : Géoréférencement d'un croquis
dans QGIS
Après le calage, les couches de données
vectorielles des essences, parcelles et placeaux ont été
créés par digitalisation.
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