WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Mise en place d'un système de suivi à  long terme des paramètres d'aménagement forestier: cas de la forêt d'enseignement et de recherche de Sangmélima


par Gaius NGONGANG TCHAMEN
Université de Dschang - Master en Gestion des Ressources Naturelles 2022
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

FACULTE D'AGRONOMIE ET DES SCIENCES AGRICOLES

Peace-Work- Fatherland

UNIVERSITE DE DSCHANG UNIVERSITY OF DSCHANG

FACULTY OF AGRONOMY
ANDAGRICULTURAL SCIENCES
DSCHANG SCHOOL OF
AGRONOMY AND
ENVIRONMENTAL SCIENCES

Scholae Thesaurus DschangensisIbiCordum
B.P.96, Dschang (Cameroun)-Tél./Fax: 233 45
13 81 Website:
http://www.univ-dschang.org E-
mail: udsrectorat@univ-dschang.org

BP 222, Dschang (Cameroun)
Tél'/Fax(237)33 45 1566
E-mail: fasa@univ-dschang.org

DEPARTEMENT DE FORESTERIE

E ET DES

DEPARTMENT OF FORESTRY

LABORATOIRE DE FAUNE ET AIRES PROTEGEES,
SYLVICULTURE ET TECHNOLOGIE DU BOIS (LAFAPSYTEB)

MISE EN PLACE D'UN SYSTEME DE SUIVI A LONG TERME
DES PARAMETRES D'AMENAGEMENT FORESTIER
(SSLTPAF : CAS DE LA FORET D'ENSEIGNEMENT ET
RECHERCHE DE SANGMELIMA

Mémoire présenté en vue de l'obtention d'un diplôme de Master en Gestion de l'environnement

PAR :

NGONGANG TCHAMEN Gaïus

Licence professionnelle en Cartographie, Topographie et Système d'Information Géographique Etudiant en Cycle de Master en Gestion des Ressources Naturelles

Matricule : CM-UDS-15ASA0579

Directeur de mémoire :

Pr BOBO KADIRI Serge
Maître de conférence/FASA-
Université de Dschang

(c) Juillet 2022

(c) Juillet 2022

REPUBLIQUE DU CAMEROUN
REPUBLIC OF CAMEROON

 
 

FACULTE D'AGRONOMIE ET DES SCIENCES AGRICOLES

Peace-Work- Fatherland

FACULTY OF AGRONOMY
ANDAGRICULTURAL SCIENCES
DSCHANG SCHOOL OF
AGRONOMY AND
ENVIRONMENTAL SCIENCES

BP 222, Dschang (Cameroun)
Tél'/Fax(237)33 45 1566
E-mail: fasa@univ-dschang.org

UNIVERSITE DE DSCHANG
UNIVERSITY OF DSCHANG

Scholae Thesaurus DschangensisIbiCordum
B.P.96, Dschang (Cameroun)-Tél./Fax: 233 45
13 81 Website:
http://www.univ-dschang.org E-
mail: udsrectorat@univ-dschang.org

DEPARTEMENT DE FORESTERIE
DEPARTMENT OF FORESTRY

NCES AGRICOLS (FAS)

LABORATOIRE DE FAUNE ET AIRES PROTEGEES, SYLVICULTURE ET

TECHNOLOGIE DU BOIS (LAFAPSYTEB)

MISE EN PLACE D'UN SYSTEME DE SUIVI A LONG TERME
DES PARAMETRES D'AMENAGEMENT FORESTIER
(SSLTPAF) : CAS DE LA FORET D'ENSEIGNEMENT ET
RECHERCHE DE SANGMELIMA

Mémoire présenté en vue de l'obtention d'un diplôme de Master en Gestion de
l'environnement

PAR :

NGONGANG TCHAMEN Gaïus

Licence professionnelle en Cartographie, Topographie et Système d'Information Géographique
Etudiant en Cycle de Master en Gestion des Ressources Naturelles

Matricule : CM-UDS-15ASA0579

Directeur de mémoire :

Pr BOBO KADIRI Serge
Maître de conférence/FASA-
Université de Dschang

| Page i

FICHE DE CERTIFICATION DE L'ORIGINALITE DU TRAVAIL

Je, soussigné NGONGANG TCHAMEN Gaïus, atteste que le présent mémoire intitulé « Mise en place d'un Système de Suivi à Long Terme des Paramètres d'Aménagement Forestier (SSLTPAF) : Cas de la forêt d'enseignement et recherche de Sangmélima» est le fruit de mes travaux de recherche effectués dans la Forêt d'Enseignement et de Recherche du CRESA à Sangmélima située dans l'Arrondissement dans l'Arrondissement de Sangmélima, Département du Dja et Lobo, Région du Sud Cameroun, sous la Supervision du Professeur BOBO KADIRI Serge, Maître de Conférences à la Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles (FASA) de l'Université de Dschang. Ce Mémoire est authentique et n'a pas été antérieurement présenté pour l'acquisition de quelque grade universitaire que ce soit.

Nom et signature de l'auteur

NGONGANG TCHAMEN Gaïus

Date : / /

Visa du Superviseur Visa du Chef de Département

Pr BOBO KADIRI Serge Pr TCHAMBA Martin

Date : / / Date : / /

FICHE DE CERTIFICATION DES CORRECTIONS APRES
SOUTENANCE

Je, soussigné NGONGANG TCHAMEN Gaïus, atteste que le présent mémoire a été revu et corrigé conformément aux observations et suggestions des membres du jury.

Visa de l'Auteur Visa de l'Examinateur

Date : / / Date : / /

Visa du Président du Jury Visa du Superviseur

Date : / / Date : / /

Visa du Chef de Département

Date : / /

| Page ii

DEDICACE

| Page iii

A :

Mes parents, Monsieur et Madame NGONGANG

| Page iv

REMERCIEMENTS

En préambule au présent mémoire, je souhaiterais adresser mes remerciements les plus sincères aux personnes dont le concours et l'apport ont été très significatifs pour mener à bien ce projet.

Qu'il me soit ainsi permis de remercier Professeur BOBO KADIRI Serge, Maître de Conférence à l'Université de Dschang, et encadreur sur le plan académique de ce mémoire, qui aura été d'une assistance remarquable, d'une disponibilité et d'une patience des plus rares à mon endroit afin que ce travail soit mené à bien.

Mes vifs remerciements sont adressés à :

? Mlle NOUKEGHOU Heaven et Mlle NGUIAWA Degrâce, qui auront été d'un appui des plus importants tout au long de ma formation ;

? M. NGASSA Freddy et M. MONTCHINON Hervé, tous deux étudiants en cycle de master Recherche de la 24e promotion de la FASA option Foresterie, qui m'ont accompagné sur le terrain et ont collecté les premières données du système à partir desquelles les tests ont été effectués ;

? Au Professeur TCHAMBA Martin, Chef du département de Foresterie, pour son abnégation et l'intérêt particulier qu'il accorde à la formation des étudiants en Foresterie ;

? Professeur BITOM Lucien, Doyen de la FASA, pour la programmation de cette soutenance de fin d'étude.

Je tiens à adresser un merci particulier à mes frères et soeurs qui n'ont ménagé aucun effort et qui m'ont encouragé tout au long de mon parcours à la FASA.

J'aimerais aussi témoigner ma gratitude au staff administratif et au corps enseignant du département de Foresterie pour la qualité exceptionnelle des enseignements que nous avons eu la chance de recevoir.

Mes remerciements s'adressent également à mes camarades promotionnaires de du cycle de master Recherche en Gestion des Ressources Naturelles, puissent-ils être assurés de ma profonde gratitude à leur endroit pour l'entraide, les conseils et le magnifique séjour passé avec eux.

Enfin à tous ceux que je n'ai pas pu citer nommément, et qui de près ou de loin nous ont apporté leurs précieux concours.

| Page V

TABLE DES MATIERES

FICHE DE CERTIFICATION DE L'ORIGINALITE DU TRAVAIL i

FICHE DE CERTIFICATION DES CORRECTIONS APRES SOUTENANCE ii

DEDICACE iii

REMERCIEMENTS iv

TABLE DES MATIERES v

LISTE DES TABLEAUX x

LISTE DES FIGURES x

LISTE DES ANNEXES xii

LISTE DES ABREVIATIONS xiii

RESUME xiv

ABSTRACT xv

INTRODUCTION 1

Contexte 1

Problématique 3

Questions de recherche 3

Question de recherche principale 3

Questions de recherche secondaires 4

Objectifs 4

Objectif global 4

Objectifs spécifiques 4

Hypothèses 4

Hypothèse générale 4

Hypothèses spécifiques 4

Importance de l'étude 5

Structure du mémoire 6

CHAPITRE I : DEFINITION DES CONCPETS ET REVUE DE LA LITTERATURE 7

1.1. Définition des concepts 7

1.1.1. Gestion/aménagement durable de la forêt 7

1.1.2. Paramètre d'aménagement 7

1.1.3. Forêt d'Enseignement et Recherche 8

1.1.4. Parcelle permanente de recherche/dispositif permanent 8

1.1.5. Placeau 8

1.1.6. Couloir 9

1.1.7. Pas 9

1.1.8. Essence phare 9

1.1.9. Base de données et base de données géographique 9

1.1.10. Système d'information Géographique 10

1.1.11. Géoréférencement ou calage 10

1.1.12. Modélisation/Modèle 10

1.1.13. Complexité des systèmes en Gestion des Ressources Naturelles 11

1.1.14. Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres d'Aménagement Forestier 11

1.2. Revue de la littérature sur les parcelles permanentes de recherche 13

1.2.1. Etat des lieux des dispositifs permanents et Parcelles d'Etudes Permanentes 13

1.2.1.1. Dans d'autres pays en Afrique 13

1.2.1.1.1. Au Benin 13

1.2.1.1.2. Au Congo 15

1.2.1.1.3. Au Gabon 17

1.2.1.2. A Madagascar 21

1.2.1.3. En Inde 23

1.2.1.4. Au Cameroun 26

1.2.2. Travaux sur la modélisation des systèmes d'information appliqués aux forêts 27

1.2.2.1. Logiciel Tiama 27

1.2.2.2. Le logiciel Daffsecc 27

1.2.2.3. Le logiciel Dafsim-C 28

CHAPITRE II: MATERIEL ET METHODES 30

| Page vi

| Page vii

2.1. Présentation de la zone d'étude 30

2.1.1. Cadre biophysique et administratif de la zone d'étude 30

2.1.1.1. Localisation 30

2.1.1.2. Relief et sols 31

2.1.1.3. Climat 32

2.1.1.4. Végétation 33

2.1.1.5. Hydrographie 33

2.1.1.6. La faune 33

2.1.2. Cadre humain et économique 35

2.1.2.1. Populations 35

2.1.2.2. Activités économiques 36

2.2. Collecte de données primaires 37

2.2.1. Phase préparatoire : au bureau 37

2.2.2.1. Définition et description des indicateurs/paramètres, les variables et

codification de leur modalités 37

2.2.2.2. Harmonisation du protocole et design de la fiche de collecte 41

2.2.2.3. Choix de la méthode de collecte 41

2.2.2.4. Préparation des outils de collecte 41

2.2.2. Phase de terrain 41

2.2.2.1. Reconnaissance et marquage du site 42

2.2.2.2. Réalisation de l'inventaire 43

2.3. Traitements des données 45

2.3.1 Données spatiales 45

2.3.2 Données sémantiques 46

2.3.3 Synthèse 48

2.4. Modélisation du Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres

d'Aménagement Forestier 48

2.4.1 Etude fonctionnelle 49

| Page viii

Fonctionnement général du Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres

d'Aménagement Forestier 49

2.4.2 Etude technique 50

CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION 51

3.1. Résultats 51

3.1.1. Situation de référence des parcelles permanentes de la Forêt d'Enseignement et

Recherche de Sangmélima 51

3.1.1.1. Présentation du dispositif expérimental de la Forêt d'Enseignement et

Recherche de Sangmélima 51

3.1.1.2. Structure diamétrique 53

3.1.1.3. Représentativité : les essences phares 56

3.1.1.4. Phénologie 57

3.1.1.5. Mortalité 57

3.1.1.6. Qualité de la tige 57

3.1.2. Réalisation du Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres d'Aménagement Forestier 58

3.1.2.1. Acteurs, cas d'utilisation, séquences et activités 58

3.1.2.2. Modélisation des données 65

3.1.2.3. Réalisation de la plateforme web du système 67

Création de la base de données 67

Réalisation des interfaces 67

3.1.3. Déploiement du Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres

d'aménagement Forestier à la Forêt d'Enseignement et Recherche de Sangmélima 68

3.1.3.1. Etapes préliminaires 68

3.1.3.2. Intégration des données de la situation de référence 68

3.1.3.3. Présentation des interfaces et fonctionnalités 69

3.2. Discussion 73

3.2.1. Etablissement de la situation de référence de la Forêt d'Enseignement et

Recherche de Sangmélima 73

| Page ix

3.2.2. Modélisation et réalisation du Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres

d'Aménagement Forestier 74

3.2.3. Déploiement du Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres

d'Aménagement Forestier à la Forêt d'Enseignement et Recherche 74

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 75

Conclusion 75

Recommandations 76

BIBLIOGRAPHIE 77

ANNEXES I

| Page X

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Liste des principales espèces animales de Sangmélima 34

Tableau 2 : Liste des variables, modalités et codes de la fiche de collecte des données

d'inventaire 40

Tableau 3 : Distribution des tiges par parcelles et par placeaux 53

Tableau 4 : Table de peuplement des essences phares 55

Tableau 5 : Répartition des essences phares par parcelle 57

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Typologie des dispositifs permanents 8

Figure 2 : Composantes d'un Système d'Information Géographique 10

Figure 3 : Représentation schématique du Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres

d'Aménagement forestier 12

Figure 4 : Schéma du dispositif experimental de la forêt de Sota 14

Figure 5 : Dispositifs permanents installés dans la réserve de Yoko 16

Figure 6 : Schéma d'une placette permanente de la forêt de Mondah 19

Figure 7 : Schéma du dispositif de parcelle permanente de suivi 22

Figure 8: Schéma du dispositif d'Uppangala 24

Figure 9 : Modèle Conceptuel de Données du dispositif d'Uppangala 25

Figure 10 : Diagramme de classes du Daffsecc 28

Figure 11: Diagramme des cas d'utilisation du Dafsim-C 29

Figure 12 : Localisation de la Commune de Sangmélima et la Forêt d'Enseignement et

Recherche de Sangmélima 31

Figure 13 : Diagramme ombrothermique de Sangemlima 32

Figure 14: Positionnement de l'équipe d'inventaire dans un couloir 45

Figure 15 : Géoréférencement d'un croquis dans QGIS 46

Figure 16 : Table attributaire de la couche des arbres du placeau n°1 après jointure 47

Figure 17 : Chaine de traitement des données 48

Figure 18 : Schéma de fonctionnement général du Système de Suivi à Long-Terme des

Paramètres d'Aménagement Forestier 49
Figure 19 : Présentation des parcelles d'études permanentes de la Forêt d'Enseignement et

Recherche de Sangmelima 52

| Page xi

Figure 20 : Présentation en 3D du dispositif expérimental de la Forêt d'Enseignement et

Recherche de Sangmélima 53

Figure 21 : Répartition des arbres par parcelle et placeaux 54

Figure 22 : Distribution des effectifs des tiges par classe de diamètres 55

Figure 23 : Répartition des groupes d'essences en fonction de leur représentativité 56

Figure 24 : Qualités des tiges collectées dans la FER 58

Figure 25 : Diagramme des cas d'utilisation du Système de Suivi à Long-Terme des

Paramètres d'Aménagement Forestier 60
Figure 26 : Diagramme de séquences général du Système de Suivi à Long-Terme des

Paramètres d'Aménagement Forestier 61

Figure 27 : Diagramme de séquence de la collecte des données de base 62

Figure 28 : Diagramme de classe de la réalisation d'un inventaire. 64

Figure 29 : Diagramme d'activité du Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres

d'Aménagement Forestier 65
Figure 30 : Diagramme de classe du Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres

d'Aménagement Forestier 66

Figure 31: Fenêtre de création de la base de données dans PostgreSQL 67

Figure 32: Interface d'accueil de l'application web du Système de Suivi à Long-Terme des

Paramètres d'Aménagement Forestier 68

Figure 33 : Formulaire d'import des arbres dans l'application 69

Figure 34 : Fenêtre de validation de données de l'application 70

Figure 35: Fenêtre d'affichage de l'indicateur « qualité de la tige » 70

Figure 36 : Fenêtre d'affichage de l'indicateur « DHP » 71

Figure 37 : Fenêtre carte de l'application 72

Figure 38 : Journal des évènements de l'application 73

| Page xii

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1: Découpage des parcelles II

Annexe 2 : Fiche de collecte des données d'inventaire issue du protocole III

Annexe 3 : Croquis vierge de terrain utilisé pour le positionnement relatif des arbres IV

Annexe 4 : Fiche signalétique des indicateurs ou paramètres d'aménagement. V

Annexe 5 : Table de peuplement de la Forêt d'Enseignement et Recherche de Sangmélima à

la situation de référence (2022) VI

Annexe 6 : Extraction de la liste des essences tirée de TIAMA XIII

| Page xiii

LISTE DES ABREVIATIONS

2TUP : Two Tracks Unified Processed

BD : Base de données

CAPI : Computer-Assisted Personal Interviewing

CRESA : Centre D'Enseignement Spécialisé en Agriculture

CSS : Cascading Style Sheet

CSV : Comma-separated values

DHP : Diamètre à hauteur de poitrine

DME : Diamètre minimum d'exploitabilité

FAO : Food and Agriculture Organization

FER : Forêt d'Enseignement et de Recherche

GPS : Global Postionning System

GRN : Gestion des Ressources Naturelles

HTML : HyperText Markup Language

MINFOF : Ministère des Forêts et de La Faune ONADEF : Office National de Développement des Forêts

PAPI : Pen-and-Paper Personal Interviews

PCD : Plan Communal de Développement

PEP : : Parcelle d'Etude Permanente

PFNL : Produits forestiers non ligneux

SGBD : Système de Gestion de Base de Données

SIG : Système d'Information Géographique

SSLTPAF : Système de Suivi à Long Terme des Paramètres d'Aménagement Forestier

TIAMA : Traitement Informatique Appliqué à la Modélisation des Aménagements

UFA : : Unité Forestière d'Aménagement

| Page xiv

RESUME

Les préoccupations liées à l'absence de base de données centralisée, fiable et accessible contenant les informations sur les dynamiques temporelles de l'évolution des espèces formant un peuplement, ainsi que la révision des paramètres d'aménagement forestiers sont toujours d'actualité pour l'Etat camerounais. La présente étude intitulée « Mise en place d'un Système de Suivi à Long Terme des Paramètres d'Aménagement Forestier (SSLTPAF) : Cas de la Forêt d'Enseignement et Recherche (FER) de Sangmélima », a pour objectif global de contribuer à l'amélioration des connaissances sur les dynamiques temporelles des paramètres d'aménagement forestier au Cameroun en général. Plus spécifiquement, il est question d'établir la situation de référence des Parcelles d'Etudes Permanentes (PEP) installées dans la FER, de modéliser un SSLTPAF et de le déployer. La situation de référence a été établie à partir des données d'inventaire collectées sur les tiges de DHP = 10 cm, pris à 1,30 m au-dessus du sol, dans les 18 ha que couvrent les deux PEP installées la FER. La modélisation du SSLTPAF s'est faite à l'aide de la méthode l'analyse et de conception basée sur l'UML. Les outils libres tels qu'Apache comme serveur web, PostgreSQL/PostGIS comme SGBD, JQuery et Bootstrapp comme libraires et Leaflet comme client cartographique ont été utilisés. Les résultats montrent qu'au total, 5871 tiges ont été recensées dans les 18 placeaux constituant les parcelles, soit une densité de 326 tiges par ha, réparties en 254 essences. L'Abalé (332 tiges), le Nom tonso anguek (263tiges) l'Ilomba (249 tiges), l'Alep (237 tiges) et l'Awonong/Akee constituent l'essentiel des essences phares. Un diamètre moyen est de 28,9 cm a été observé. Les classes de diamètres les plus représentées sont celles comprises entre 10 et 20 cm et 20 et 30 cm. On constate une rareté des tiges au-delà de 60 cm de diamètre. Une série diagrammes a été élaborée pour décrire le système et son fonctionnement. Ces outils ont permis de réaliser une application web robuste et accessible en ligne, dédiée à l'accès à distance, l'archivage numérique, l'analyse et l'affichage des données sur les PEP de la FER. Afin d'assurer la pérennité du système et la valorisation des données collectées, il faut absolument poursuivre le développement de l'application et mettre à jour les données à travers les inventaires réalisés tous les deux ans.

Mots clés : Forêt d'Enseignement et de Recherche, Parcelles d'Etudes Permanentes, Sangmélima, Sud-Cameroun, Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres d'Aménagement Forestier.

| Page XV

ABSTRACT

Issues related to the lack of a centralised, reliable and accessible database containing information on the temporal dynamics of the evolution of species forming a stand, as well as the revision of forest management parameters, are still topical for the Cameroonian State. The overall objective of this study, entitled "Implementation of a Long-Term Monitoring System of Forest Management Parameters (LTMSFP) : Case of the Sangmélima Teaching and Research Forest (TRF)", is to contribute to the improvement of knowledge on the temporal dynamics of forest management parameters in Cameroon in general. More specifically, the aim is to establish the reference situation of the Permanent Study Plots (PSP) installed in the TRF, to model a LTMSFP and to deploy it. The baseline was established from inventory data collected on stems of DBH = 10 cm, taken at 1.30 m above ground level, in the 18 ha covered by the two PEPs installed in the TRF. Modelling of the LTMSFP was done using the UML-based analysis and design method. Open source tools such as Apache as web server, PostgreSQL/PostGIS as DBMS, JQuery and Bootstrapp as libraries and Leaflet as map client were used. The results show that a total of 5871 stems were identified in the 18 plots, i.e. a density of 326 stems per ha, distributed over 254 species. Abale (332 stems), Nom tonso anguek (263 stems), Ilomba (249 stems), Alep (237 stems) and Awonong/Akee are the main species. An average diameter of 28.9 cm was observed. The most represented diameter classes are those between 10 and 20 cm and 20 and 30 cm. Stems over 60 cm in diameter are rare. A series of diagrams was developed to describe the system and its functioning. These tools were used to create a robust, web-based application for remote access, digital archiving, analysis and display of data on the TRF PSP. In order to ensure the sustainability of the system and the valorisation of the collected data, it is essential to continue the development of the application and to update the data through the inventories carried out every two years.

Key words : Long-Term Monitoring System of Forest Management Parameters, Permanent Study Plots, Sangmelima, Southern-Cameroon, Teaching and Research Forest.

INTRODUCTION

| Page : 1

Contexte

Les forêts sont d'une importance capitale à la vie sur Terre. Elles interviennent dans la régulation du climat à l'échelle mondiale et dans le maintien de la biodiversité (IUCN). Les forêts offrent également aux hommes des services aussi bien tangibles (services directs comme la fourniture du bois de chauffe, produits forestiers non-ligneux, etc.) qu'intangibles (services indirects comme le stockage du carbone, la régulation du cycle de l'eau, forment une barrière protectrice pour les communautés côtières face aux évènements climatiques extrêmes et la hausse du niveau de la mer, etc.). Les forêts représentent 1/3 des terres dans le monde, équivalent à 4,06 milliards d'ha, soit 0,5 ha de forêt par personne. Cependant, ces forêts font l'objet d'une exploitation quotidienne de plus en plus accrue par l'homme, ce qui a entrainé une perte estimée à 420 millions d'ha depuis 1990 (FAO, 2021). Les ressources forestières ne sont pourtant pas inépuisables et doivent faire l'objet d'une gestion de la part de l'Homme qui ne compromet pas leurs capacités naturelles de régénération. C'est d'ailleurs l'une des préoccupations ayant emmené la communauté internationale à intégrer la gestion durable des forêts dans l'Objectif de Développement Durable (ODD) n°15 destiné à la préservation et la restauration des écosystèmes terrestres.

L'Afrique centrale regorge du massif forestier tropical du bassin du Congo qui représente le deuxième plus grand écosystème forestier du monde après celui de l'Amazonie (DeWasseige et al., 2015). Ce massif s'étend sur près de 3,6 millions de km2, répartis entre 06 pays, notamment le la République Démocratique du Congo, le Gabon, la République du Congo, le Cameroun, la Guinée Equatoriale et la République Centre Africaine (Clarke, 2016). Les forêts du bassin du Congo sont sujettes à la déforestation et la dégradation, dont les principaux moteurs sont l'agriculture et les agro-industries, les activités minières et les exploitations forestières. Pourtant ces forêts jouent un rôle important dans la lutte contre les changements climatiques. Ainsi, le Groupe Intergouvernemental des Experts sur le Climat (GIEC) chiffre autour de 15% les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) dues à la déforestation des forêts tropicales. Conscient de l'importance des forêts et des menaces auxquelles elles font face, les pays d'Afrique-centrale ont entrepris à partir des années 2000 des efforts en vue de leur aménagement durable, consistant entre autres en l'adoption de nouvelles politique et la révision des lois forestières (Amsallem et al., 2004). Les initiatives entreprises ont débouché sur la généralisation de l'utilisation des plans

| Page : 2

d'aménagement pour la gestion des forêts afin de garantir la production soutenue du bois. Bien qu'elle soit un préalable, la production du bois en continue n'est pas une condition suffisante pour parler de gestion durable. Il faut trouver un équilibre entre prélèvement et régénération naturelle de la forêt (Picard, 2007). En outre, l'exploitation forestière en Afrique-centrale ne se fait que sur un nombre très limité d'espèces commerciales, dont la sylviculture est mal connue en raison de la rareté des études dendrométriques menées sur elles (Fayolle et al., 2013). L'estimation du volume du matériel ligneux à partir des tarifs de cubage appropriés est une information capitale dans l'aménagement des forêts naturelles (Dubart et al., 2017).

Au Cameroun on retrouve certaines des forêts plus riches en biodiversité et les plus menacées du Bassin du Congo. Le pays a perdu la moitié de ses superficies forestières au cours des dernières décennies (Bikié et al., 2000). Le Cameroun s'est paradoxalement engagé dans une politique d'afforestation et régénération dont l'un des principaux objectifs était axé sur l'amélioration des connaissances écologiques sur la dynamique forestière (Ambara, 2009). Plus tard, La loi n°94/01 du 20 janvier 1994 organise le patrimoine forestier en domaine forestier permanent et domaine forestier non-permanent, et confie au Ministère chargé des forêts la prérogative de l'aménagement forestier. Cette même loi exige l'existence d'un plan d'aménagement validé par l'administration en charge des forêts avant la signature de toute convention relative à l'exploitation forestière. Le décret n° 95-53-PM du 23 août 1995 fixe comme condition sine qua non à l'exercice de toute activité forestière l'exigence d'un agrément en inventaire forestier, en exploitation forestière ou en sylviculture. Ainsi, l'administration camerounaise a impulsé l'installation des parcelles permanentes de recherche dans les UFA et les plantations forestières devant servir de base de recherches pour le calcul des paramètres d'aménagement. De nombreux dispositifs expérimentaux ont été installés au Cameroun, notamment l'API-Dimako, So'o lala, Sikop, South Bakundu, Tropenbos (Eba'a Atyi et Mendoule, 1999).

Des FER ont été créés à Belabo et à Sangmélima, puis classées et mise à disposition des établissements universitaires pour l'expérimentation et la recherche. Cette étude s'attelle donc à mettre en place au profit de la FER de Sangmélima, un Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres d'Aménagement Forestier (SSLTPAF). .

| Page : 3

Problématique

Les causes de la déforestation et de la dégradation des forêts au Cameroun sont bien connues et documentées. Compte tenu de l'importance économique, environnementale et socioculturelle de ces forêts, et afin d'éviter leur disparition totale, l'administration camerounaise a entrepris un certain nombre de réformes en matière d'exploitation forestière orientées vers la gestion durable des forêts basée sur l'utilisation des plans d'aménagement. Dès lors, l'ONADEF élaboré un document appelé directives pour l'aménagement durable des forêts naturelles du Cameroun, dont la première édition est sortie en 1993. Certains paramètres tels que les accroissements et les tarifs de cubage ont été intégrés dans le logiciel TIAMA. Cependant, l'ONADEF ne disposait pas d'une base de données conséquente pour affiner lesdits paramètres, en raison du manque d'informations sur les dispositifs expérimentaux servant de base de calcul. L'administration comptait sur les recherches en cours dans les placettes permanentes des UFA et les autres dispositifs pour corriger les manquements. Ces plantations et dispositifs avaient été soit abandonnés, ou n'intégraient qu'un nombre très limité de facteurs qui s'avèrent insuffisant pour la réalisation des analyses scientifiques complètes. Les sociétés forestières ont été légalement contraintes dans l'élaboration de leurs plans d'aménagement d'utiliser TIAMA. Il en résulte des écarts constatés dans la pratique entre les volumes de bois à exploiter obtenus à partir des tarifs de l'administration et les volumes réellement exploités comme l'ont démontré certaines études (Fayolle et al., 2013).

La préoccupation du manque d'informations centralisées et accessibles sur les dynamiques temporelles de l'évolution des espèces formant un peuplement (MINFOF, 2019) est toujours d'actualité. Les estimations situent autour de 3% les essences camerounaises pour lesquelles il existe des études dendrométriques (Henry et al., 2011).

L'espoir repose désormais sur les FER qui ont été octroyées aux institutions universitaires devant servir de levier pour la recherche dans le domaine sylvicole. Pour la FER de Sangmelima, des parcelles permanentes de recherche ont été mises en place et serviront de levier pour la recherche sur les dynamiques de peuplement forestier. Toutefois, pour que ces parcelles jouent pleinement leurs rôles, il est impératif de collecter, stocker, archiver et rendre disponibles sur le long terme les données tant de la situation de référence que des différents inventaires qui doivent être réalisés.

Questions de recherche

Question de recherche principale

La principale préoccupation à laquelle la présente étude cherche à répondre est celle de savoir comment assurer sur le long terme la disponibilité et l'accessibilité aux données collectées dans PEP installées dans la FER?

| Page : 4

Questions de recherche secondaires

De manière spécifique, la présente étude cherche à répondre aux questions :

? Quelle est la situation de référence des PEP de la FER de Sangmélima ? ? Comment modéliser le SSLTPAF ?

? Comment appliquer le SSLTPAF aux PEP de la FER de Sangmélima ?

Objectifs

Objectif global

L'objectif global du présent travail est de contribuer à l'amélioration des connaissances sur les dynamiques temporelles des paramètres d'aménagement forestier au Cameroun en général.

Objectifs spécifiques

Plus spécifiquement, il s'agira de :

· Etablir la situation de référence du dispositif expérimental de la FER de Sangmélima ;

· Modéliser l'architecture du SSLTPAF avant sa réalisation ;

· Déployer le SSLTPAF sur la FER de Sangmélima.

Hypothèses

Hypothèse générale

L'accessibilité et l'archivage numérique des données collectées dans les PEP sur le long terme passent impérativement par la mise en place d'un SSLTPAF.

Hypothèses spécifiques

De l'hypothèse générale, découlent les hypothèses spécifiques suivantes :

· Hipothèse 1 : A la situation de référence, la structure diamétrique des arbres de la FER présente une distribution de tiges en forme de « j renversé ». En effet, Djukuo (2020) et Zobo (2020) ont obtenu une structure diamétrique présentant une diminution des effectifs arbres dans les grandes classes de diamètres respectivement dans les PEP de Messondo et Oveng.

· Hipothèse 2 : La modélisation du SSLTPAF ne peut se faire qu'à travers un modèle de base de données relationnelles. TIAMA (1997) a été modélisé et réalisé dans Ms

| Page : 5

Accès qui utilise un modèle de base de données relationnel (MERISE), alors que l'UML aurait bien pu être utilisé en lieu et place ;

· Hipothèse 3 : Les données collectées sur la FER sont disponibles et accessibles à partir du SSLTPAF (Bobo et Ngongang, 2020). Picard (2007) soulevait déjà la question qualifiée de « serpent de mer » relative à l'accès aux données des dispositifs permanents. En effet, l'accessibilité aux données est d'avantage une question de mentalités, puisque les données sont perçues comme une composante stratégique et renforcent la sphère d'influence de celui qui la possède (Picard, 2007).

Importance de l'étude

Le SSLTPAF permettra de suivre sur le long terme l'évolution des paramètres d'aménagement à partir des données issues des inventaires de terrain menés à périodicité mensuelle (pour la phénologie) et biennale (pour le reste) par les étudiants dans les PEP mises en place.

L'intérêt du présent travail réside à deux niveaux :

? Sur le plan théorique, il permettra d'enrichir la littérature sur les paramètres d'aménagement forestier au Cameroun, et celles de la FER de Sangmélima en particulier. En outre, il permettra de rendre accessible pour les étudiants et chercheur un large éventail de données sylvicoles ;

? Sur le plan pratique, les résultats de pourront servir les institutions universitaires dans la formation des étudiants à la mise en place des PEP et le développement et la prise en main de leurs systèmes de suivi ;

? Dans le même ordre d'idées, le système développé sera extrêmement modulable ; ce qui lui permettra d'être étendu à d'autres dispositifs expérimentaux ou répliqué très facilement.

? il vise aussi , à partir des analyses issues des campagnes de collecte de données à moyen et long termes, à affiner les valeurs de certains paramètres configurés dans TIAMA.

| Page : 6

Structure du mémoire

Le présent mémoire se décline en cinq grandes parties, s'agissant nommément de :

? Introduction dans laquelle sont clairement dégagés le contexte de l'étude, la problématique, les objectifs à atteindre et les résultats entre autres ;

? Chapitre 1 sur la revue de la littérature qui dans un premier temps permet de présenter le cadre conceptuel du travail et la revue de la littérature en second lieu ;

? Chapitre 2 mettant en exergue la méthodologie du travail, dans lequel il sera d'abord question de faire une présentation de la zone d'étude et la conception du système

? Chapitre 3 se focalise sur les résultats, se penchant sur la situation de référence des PEP de la FER, la modélisation du système et sa réalisation ;

? Conclusion du mémoire, débouchant sur les recommandations et les perspectives de recherche.

CHAPITRE I : DEFINITION DES CONCPETS ET REVUE DE LA LITTERATURE

| Page : 7

1.1. Définition des concepts

Les principaux concepts utilisés dans le cadre du présent travail et qui nécessitent une clarification du sens que nous leur donnons afin de faciliter la compréhension.

1.1.1. Gestion/aménagement durable de la forêt

L'aménagement d'après le dictionnaire Larousse 2021, c'est l'action d'aménager, c'est-à-dire l'action de « préparer, d'adapter d'organiser quelque chose pour une fin ou un usage précis ». Appliqué à la foresterie, l'aménagement était considéré comme l'action d'exploiter la forêt au XIXe siècle. Cette conception de l'aménagement forestier par les forestiers qui était synonyme d'exploitation a été abandonnée au fil des années, incluant maintenant des notions de planification séquentielle de diverses activités à mener dans une forêt suivant un but déterminé (Eba'a, 1999). Des définitions plus contemporaines de l'aménagement forestier associent aussi bien l'exploitation, la planification et la gestion rationnelle suivant une durée bien déterminée d'un massif forestier.

Avec les préoccupations d'ordre environnementales exposées au Sommet de Rio 1992, la gestion rationnelle a été abandonnée au profit de la gestion durable, qui inclus les aspects économiques, sociaux et environnementaux. Cette gestion durable des massifs forestiers qui incombe désormais aux scientifiques devient non plus un ensemble d'opérations à mener dans un massif et décrites dans document (plan d'aménagement ou plan simple de gestion), mais une science (Brooks et Grant, 1992 cités par Eba'a, 1999).

La loi forestière n°94/01 du Cameroun, en son article 23 définit l'aménagement comme étant « la mise en oeuvre, sur la base d'objectifs et d'un plan arrêté au préalable, d'un certain nombre d'activités et d'investissements, en vue de la production soutenue de produits forestiers et de services, sans porter atteinte à la valeur intrinsèque, ni compromettre la productivité future de ladite forêt et sans susciter d'effets indésirables sur l'environnement physique et social ».

1.1.2. Paramètre d'aménagement

Les paramètres d'aménagement renvoient à tous les éléments qui concourent à la prise de décision d'aménagement et à l'élaboration des plans d'aménagement (MINFOF, 2003). Ces paramètres sont soit calculés automatiquement ou présent sous forme de constante dans le logiciel TIAMA.

| Page : 8

1.1.3. Forêt d'Enseignement et Recherche

La FER renvoie à une forêt exploitée à des fins d'enseignement et de recherche, octroyée à une institution de formation. Elle est insusceptible d'appropriation privée, puisque classée dans le domaine permanent de l'Etat (Bobo et Ngongang, 2020).

1.1.4. Parcelle permanente de recherche/dispositif permanent

Un dispositif permanent de recherche fait référence à tout dispositif forestier où les arbres sont marqués individuellement de façon durable, permettant ainsi de repasser et de remesurer des arbres identifiés. On en distingue trois catégories : les parcelles, les sentiers et les layons. (Picard, 2007).

Figure 1 : Typologie des dispositifs permanents Source : Picard (2007)

Dans le cadre du présent travail, les parcelles représentent des carrés de 9 ha de superficie, soit 300 m de côté, et subdivisées en placeaux (Bobo et Ngongang, 2020).

1.1.5. Placeau

Le placeau représente un carré de 1 ha (100 m de côté), à l'intérieur d'une parcelle de 9 ha. Les placeaux d'une parcelle sont numérotés de 1 à 9 et délimités par des layons d'un mètre de largeur et matérialisés par quatre plaques implantées aux quatre coins du placeau (Bobo et Ngongang, 2020).

| Page : 9

1.1.6. Couloir

Le couloir désigne une bande de 100 m de longueur et 10 m de large à l'intérieur d'un placeau. Deux couloirs consécutifs constituent une Virée. Chaque parcelle compte 10 couloirs numérotés de 01 à 10 du Nord (01) au Sud (10), parcourus en 05 virées. Les couloirs sont subdivisés en pas (Bobo et Ngongang, 2020).

1.1.7. Pas

Le pas mesure 5 m dans le sens de la longueur du couloir et 10 m (largeur du couloir), et facilite le croquis de terrain. Chaque couloir compte 20 pas (Bobo et Ngongang, 2020).

1.1.8. Essence phare

Une essence phare est une essence à forte représentativité dont l'effectif minimal est de 200 tiges pour un site. Une essence peut ainsi être phare sur un site et ne pas l'être sur l'autre site. La liste des essences phares est obtenue après par filtre (par effectif) opéré sur les données issues de l'inventaire de référence (Bobo et Ngongang, 2020).

1.1.9. Base de données et base de données géographique

Au sens large, la base de données est généralement considérée comme un ensemble structuré d'informations. Une définition plus complète de l'encyclopédie en ligne considère la base de données comme étant un ensemble structuré et organisé de données qui représente un système d'informations sélectionnées de telle sorte qu'elles puissent être consultées par des utilisateurs ou par des programmes.

Une base de données doit pouvoir garantir la cohérence des données et l'intégralité des transactions ; elle de ce fait répondre aux normes et principes suivants :

V' L'Atomicité : garantit la bonne exécution de la transaction. Les transactions de base de données, comme les atomes, peuvent être décomposées en plus petites parties. Si une partie d'une transaction échoue, toute la transaction sera annulée.

V' La Cohérence : signifie que seules les données qui suivent des règles prédéfinies peuvent être écrites dans la base de données.

V' L'isolement fait référence à la capacité de traiter simultanément plusieurs transactions de manière indépendante.

V' La durabilité requiert de rendre les défaillances invisibles pour l'utilisateur final. Les données sont sauvegardées une fois la transaction terminée, même en cas de panne de courant ou de défaillance du système (Oracle, 2022).

| Page : 10

La base donnée géographique est donc une base de données qui intègre un volet spatial matérialisé principalement par les coordonnées latitudinales (x) et longitudinales (y), ainsi que les métadonnées (projections, système de coordonnées, type d'objet, ect).

1.1.10. Système d'information Géographique

Un Système d'Information Géographique (SIG) est au sens de ESRI, l'un des leaders mondiaux dans le développement des logiciels et solutions SIG, un outil informatique permettant de représenter et d'analyser toutes les choses qui existent sur terre ainsi que tous les événements qui s'y produisent (Esri, 2022). Sur le plan fonctionnel, tout SIG devrait disposer de cinq fonctionnalités principales : abstraction, acquisition, archivage, analyse et affichage. Le SIG comprend également cinq composantes : le matériel, le logiciel, les données, et le personnel et les procédures tel qu'illustré à la figure 2.

Figure 2 : Composantes d'un Système d'Information Géographique

1.1.11. Géoréférencement ou calage

Le géoréférencement ou calage est une opération qui consiste à attribuer à une image des coordonnées, afin de lui permettre de se superposer à d'autres couches de donnée dans un logiciel SIG (Pierson, 2020). Cette opération n'est appliquée exclusivement qu'aux données matricielles de type raster.

1.1.12. Modélisation/Modèle

Modéliser c'est faire consiste à faire une abstraction de la réalité pour mieux appréhender un système à décrire ou réaliser. La modélisation peut être définie dans un sens large comme la représentation d'un système par un autre, plus facile à appréhender. Il peut alors s'agir d'un système mathématique ou physique (Anonyme, 2022)

| Page : 11

La modélisation est un processus qui appliqué au domaine de l'informatique cherche à établir une représentation du système à travers des modèles. Par analogie avec un architecte qui dessine plusieurs plans pour concevoir une maison, la conception d'un système informatique est organisée dans une architecture de modélisation qui prévoit plusieurs visions du même problème pour aider à trouver une solution acceptable (Conan et al., 2015).

1.1.13. Complexité des systèmes en Gestion des Ressources Naturelles

Dans le domaine de la gestion des ressources naturelles, les systèmes sont généralement complexes, puisque les systèmes sociaux à gérer sont imbriqués, rendant de fait la prédiction de leurs réponses à des interventions problématique. La complexité du comportement d'un système n'est pas tributaire des propriétés de ses composants, et encore moins des relations des uns avec les autres. Ainsi, décomposer un système complexe en composants individuels détruirait ses propriétés. C'est la raison pour laquelle certains systèmes complexes tels que les cerveaux, systèmes sociaux, organismes vivants, etc. doivent être étudiés en tant que des systèmes entiers (Cilliers et al., 2013).

En somme, Cilliers (Cilliers et al., 2013) pense que les systèmes complexes peuvent être identifiés par certaines de leurs propriétés : la multitude de composants, la nature des interactions (non linéaires, rétroactives et à courte portée), l'ouverture thermodynamique (apport en énergie) et l'historicité (évolution dans le temps).

1.1.14. Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres d'Aménagement

Forestier

Dans le cadre de la présente étude, le Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres d'Aménagement Forestier désigne un système d'information destiné à la collecte, l'archivage

numérique, l'accès à distance, le traitement et l'affichage des données collectées sur les paramètres d'aménagement forestier dans les parcelles d'études permanentes. Il est constitué de quatre composantes (figure 3), notamment :

· Le protocole de collecte de données : qui décrit les processus de mise en place des PEP et de collecte de données, les paramètres d'aménagement concernés ainsi que les outils à utiliser (matériel, fiches de collecte, croquis de terrain et liste des essences) ;

· Les parcelles d'études permanentes : constituées de deux parcelles, 18 placeaux, 10 couloirs et 20 pas, dans lesquels les inventaires sont réalisés ;

· Une application informatique (web) : destinée à l'analyse, au stockage, à l'accès à distance et à l'affichage des informations contenues dans la base de données qu'elle contient ;

· Les acteurs : dont les différents rôles sont d'introduire les données dans l'application, les valider et réaliser des opérations de maintenance (mise à jour, sauvegarde, et réparation).

· Agent de collecte (étudiant)

· Agent de validation (enseignant)

· Agent administrateur (informaticien)

· SGBD: PostgreSQL/PostGIS

· Client cartographique: Leaflet

· Logiciel SIG: QGIS

· Portaill web

Application informatique

Acteurs

Parcelles
d'études
permanente

Protocle de
collecte de
données

· 02 Parcelles

· 18 Placeaux

· 10 Pouloirs

· 20 Pas

· Fiche de collecte de données

· liste des essences

· croquis de terrain

Figure 3 : Représentation schématique du Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres d'Aménagement forestier

| Page : 12

| Page : 13

1.2. Revue de la littérature sur les parcelles permanentes de recherche

1.2.1. Etat des lieux des dispositifs permanents et Parcelles d'Etudes Permanentes

Les parcelles d'études permanentes forment une composante essentielle du SSLTPAF. Afin d'élaborer un dispositif permanent modèle qui sera consigné dans le protocole de collecte du système, il est plus que nécessaire de se référer aux dispositifs existants ainsi qu'aux études similaires qui ont été réalisées dans le monde.

1.2.1.1. Dans d'autres pays en Afrique

1.2.1.1.1. Au Benin

Une étude portant sur la dynamique des peuplements des parcelles d'Essais Sylvicoles (PES) de la forêt classée de la Sota au Nord-Est du Benin a été réalisée et publiée (Akouehou et al., 2017). Cette étude a été réalisée sur les parcelles expérimentales forestières permanentes (PFTP) à Bensékou. Un inventaire floristique a été conduit sur ces PFTP. Des traitements To (sans traitement) et T2 T1 (simple Coppice) ont été appliqués.

Objectif

L'objectif général de cette étude était de faire la table de productivité des espèces autochtones en zone de savane. Les objectifs spécifiques étaient d'évaluer les paramètres dendrométriques ainsi que la richesse floristique du peuplement, évaluer la dynamique des peuplements de la forêt classée de la Sota à travers les Parcelles d'Essais Sylvicoles et d'analyser la croissance et la production des peuplements.

Milieu de l'étude

L'étude a été menée dans la forêt de la Sota située au nord-est du Bénin étalée sur les coordonnées géographiques de latitude 10°58 et 11°11 au nord et les longitude 3°03 et 3°25. L'arrêté n°1862/SE du 16 mai 1947 a octroyé une superficie domaniale de 53000 ha à cette forêt.

Méthode

a) Collecte de données

La démarche méthodologique utilisée a consisté à la réalisation d'un inventaire forestier basé sur les mensurations (identification et mesure du DHP) après avoir identifié et délimité les unités de relevés. Le dispositif expérimental a été schématisé et imprimé sur une feuille de papier, ce qui a

| Page : 14

permis d'identifier les placettes. Des éclaircis ont dû être réalisés pour dégager les allées de 10 m de large séparant les blocs et les placettes.

b) Dispositif expérimental

Le dispositif expérimental est étalé sur une superficie de 25200 m2 (150 m x 168 m) pour l'essai (figure 4). Chaque unité expérimentale est entourée d'un couloir de 10 m et l'ensemble est entouré d'un couloir de 30 m non cumulatif. Ce dispositif en réalité se présente comme un rectangle de 248 m x 230 m.

Figure 4 : Schéma du dispositif experimental de la forêt de Sota Source : Akouehou (2017)

c) Méthode d'analyse

Un tableau de présence-absence montrant le nombre d'individus par espèce a été utilisé pour faire la description complète de la diversité floristique (Fandohan, 2007 cité par Akouehou et al., 2017).

· La densité du peuplement a été obtenue en appliquant la formule du nombre de pieds (N) ramené à l'hectare.

· La Circonférence moyenne (Cg) et le diamètre moyen (Dg) correspondaient aux mesures de l'arbre de la surface terrière moyenne Cy = v???2

?? et Dy = Cg ð . Avec C : somme des

circonférences au carré de N arbres/ha.

·

| Page : 15

La surface terrière (Gi) qui désigne la somme des sections à 1,30 m du sol de l'ensemble des troncs des arbres qui composent 1ha de peuplement, exprimée en m2/ha a été

déterminée par la formule de Favrichon et al. (1998). ???? = ? ??2

?? ??=1

4??

· La surface terrière individuelle notée g a été obtenue en utilisant la formule du manuel Inventaire de l'ONF, Duplat et Perrotte (1981) repris par Akouehou et al. (2017). Cette

??2

formule se présente comme suit : ?? =

4??

Résultats

· La richesse floristique montre que les Parcelles d'Essais Permanentes de Bensékou se trouvent dans une savane arbustive composée majoritairement des espèces comme le Detarium microcarpum, Terminalia avicennioides, Vittelaria paradoxa,Combretum racemosum, Burkea afircana et en minorité de Prosopis africana, Daniella oliverie, Parkia biglobosa, Lannea spp, Pterocarpus erinaceus et Vitex doniana.

· La densité du peuplement a révélé une augmentation d'environ 604 pieds/ha entre 1996 et 2014.

· La surface terrière a été évaluée à 2,68 m2/ha en 2014.

1.2.1.1.2. Au Congo

Dans le cadre d'une étude sur la régénération du Cola griseiflora dans le bloc sud du dispositif permanent de la réserve forestière de Yoko en République Démocratique du Congo, deux dispositifs ont été installés, le premier d'un ha, soit 100 m de côté, et l'autre d'un demi ha, soit 100 m x 50 m (Mitshumbi, 2011).

Objectif

L'objectif général de ce travail était de connaitre l'état actuel de la régénération de Cola griseiflora dans la réserve de Yoko.

Milieu d'étude

Le milieu d'étude, notamment la réserve de Yoko se situe au Sud-ouest de la ville de Kisangani, sur la route Ubundu, dans la province orientale en RDC et correspond à la zone de forêt dense humide. Le climat est de type Af selon la classification de Koppen (Nyakambwa, 1982 cité par

| Page : 16

Mitshumbi, 2011). La température du mois le plus froid est supérieure à 18°C, la pluviométrie moyenne de 1750 mm et la température moyenne 25°C. L'humidité relative de l'air est assez élevée. Les sols sont catégorisés comme ferralitiques de plateaux, du type yangambi caractérisés par la présence ou non d'un horizon B d'environs 30 cm d'épaisseur. La végétation naturelle de Yoko est de type ombrophile sempervirente et des forêts liées aux sols hydromorphes.

Méthodes

d) Mise en place du dispositif

Les deux dispositifs d'études mis en place ont été subdivisés respectivement en 100 placettes de 10 m x 10 m pour le premier et 50 placettes de même taille pour le second (figure 5). Toutes les tiges de Cola griseiflora ayant un DHP <10 cm et =10 cm ont été inventoriés et positionnés par coordonnées cartésiennes, tandis que les semis ont seulement été comptés dans chaque placette. Pour le dispositif de 100 m x 100 m, les inventaires ont été réalisés de façon systématique pour les tiges de DHP =10 cm et pour les régénérats seules 50 parcelles ont fait l'objet d'inventaire suivant la méthode dite « jeux de dame ». Les différentes catégories d'individus retenues sont :

· S1 : individus se trouvant dans un intervalle de hauteur de 0 à 30 cm ;

· S2 : individus de hauteur 30 à 50 cm ;

· S3 : individus de hauteur 50 à 100 cm ;

· S4 : individus de hauteur 100 à 150 cm ;

· S5 : individus à DHP = 1cm et <10 cm ;

Figure 5 : Dispositifs permanents installés dans la réserve de Yoko Source : Mitshumbi (2011)

| Page : 17

e) Traitements

Le traitement des données s'est fait conjointement à l'aide des logiciels Ms Excel pour le calcul des surfaces terrières, des moyennes, écart-types et coefficients de variation ; le logiciel R a servi à la réalisation des graphiques, l'application des tests et la caractérisation spatiale des régénérats.

Résultats

Les résultats obtenus font état d'une structure diamétrique des régénérats acquis et les futaies présentant une courbe en forme de « J inversé » au sein des deux dispositifs.

La surface terrière moyenne a été calculée à 0,2257 m2/ha pour les régénérats acquis et 0.61841 m2 /ha pour les futaies.

Il a été observé que la répartition des individus régénérats acquis et futaies au sein de deux dispositifs présente une indépendance des régénérats acquis par rapport aux futaies sauf à de petites distances d'analyse au sein du deuxième dispositif.

1.2.1.1.3. Au Gabon

Une étude portant sur l'analyse des résultats préliminaires de l'installation des placettes permanentes à but pédagogique pour le suivi de la croissance des peuplements forestiers d'Okoumé a été publiée en 2007. Ladite étude devait répondre au besoin exprimé par l'Ecole Nationale des Eaux et Forêts du Gabon relatif à la mise en place d'un dispositif constitué d'un réseau d'au moins trente placettes permanentes dédiées à la formation et à la recherche dans la forêt classée de Mondah (Mengome, 2007).

Objectifs

Les objectifs de cette étude visaient : l'identification des sites de prospection et d'installation des placettes dans des jeunes et vieilles jachères, l'inventaire en plein des arbres à DHP = 10 cm, l'établissement sur Ms Excel d'une base de données, l'élaboration d'un fond cartographique des placettes et la proposition d'un protocole pour le suivi à long terme des peuplements forestiers.

Milieu d'étude

L'étude a été conduite dans la forêt classée de la Mondah se trouvant dans l'ensemble sud du Golfe de Guinée l'extrémité Nord-ouest du Gabon. Ladite forêt s'étale sur 10 km suivant l'axe est-ouest aux coordonnées géographiques 9°18' et 9°24' de longitude Est, et sur 11km suivant l'axe nord-sud de coordonnées 0°37'et 0°29' de latitude Nord. Sa superficie totale s'élève à 7975 ha. Le

| Page : 18

climat de la zone d'étude est de type équatorial de transition, avec une pluviosité annuelle de 3000 à 3500 mm répartie entre 170 à 200 jours de pluie. La petite saisie saison sèche survient entre décembre et janvier avec une réduction de précipitations, et la grande saison sèche intervient entre juin et septembre. La température moyenne annuelle est de 25°C environs, elle peut toutefois atteindre les 22°C durant la grande saison sèche. La forêt de Mondah se trouve en zone côtière de basse altitude qui va jusqu'à 41m. Les rivières quant à elles sont nombreuses et tributaire en majorité de la Tsini. Les sols sont formés de sédiments marins du Crétacé supérieur, composés de couches alternées de grès fin, marnes et calcaires qui sont tous sensibles à l'érosion (Mengome, 2007). Ces sols sont en général suffisamment drainants. S'agissant de la végétation, elle était ombrophile guinéo congolaise jadis, couvrant la quasi-totalité de la presqu'île. La forêt dense humide de Mondah est caractérisée par sa richesse en Okoumé, essence prédominante qu'on retrouve presque partout à l'exception des zones marécageuses.

Méthode

a) Travail préliminaire

Cette étape a consisté à faire une revue documentaire concernant la forêt classée de la Mondah et identifier les personnes ressources susceptibles de fournir les informations et la documentation importantes pour l'étude. Il a ensuite fallu planifier les activités de terrain avec l'équipe de collecte. Cette étape s'est achevée par la conception des fiches de collecte de données.

b) Prospection et choix des sites d'étude

Les travaux de prospection ont été guidés par le fond de carte du projet d'aménagement (1997 - 2006) de la forêt. Les contraintes de temps sont à l'origine de la restriction de l'étude seulement à deux séries sélectionnées pour l'installation des placettes dans les jeunes et vieilles jachères. Les points GPS ont été levés pour permettre la localisation ultérieure du site en vue de l'installation des placettes complémentaires

c) Installation des placettes permanentes

Un ensemble de 20 placettes permanentes a été installé et matérialisé sur le terrain dans 10 vieilles jachères et 10 vieilles jachères. Elles se présentent sous forme de carrés de 50 m de côté, soit une superficie de 0,25 ha et couvrent une superficie totale de 5 ha (représentant 1% de de la superficie totale de la forêt). A l'intérieur de chaque placette six layons ont secondaires ont été ouverts, ce

| Page : 19

qui a formé des bandes inter-layons de 50 m x 10 m à l'intérieur desquels s'est effectué le comptage des tiges tel qu'illustré à la figure 6.

Figure 6 : Schéma d'une placette permanente de la forêt de Mondah Source : Mengome (2007)

d) Protocole de collecte de données

· Les variables collectées

Les variables retenues pour la collecte de données dans le cadre de la mise en oeuvre du protocole de collecte établi sont :

o Le diamètre en cm

o Le diamètre

o La qualité du fût (qualité 1= fût droit bien conformé sur au moins 6 m ; qualité 2 = fût ayant des courbures à moins de 6 m ; qualité 3 = fût mal conformé présentant des courbures ou des noeuds)

o L'état sanitaire : bon ou mauvais pour apprécier l'état de santé de l'arbre ;

o Le statut pour déterminer la position de l'arbre au niveau des différents stades forestiers (dominant, co-dominant, dominé) ;

o Le taux de couverture herbacée (estimé visuellement en pourcentage).

·

| Page : 20

Les conventions de mesure

o Le diamètre correspond au DHP (1,30 m du sol) au pied des arbres ayant un diamètre supérieur ou égal à 10 cm ;

o La hauteur totale est estimée visuellement en se plaçant à une certaine distance du tronc permettant à l'opérateur de percevoir le sommet de la cime ;

o L'arbre limitrophe d'une placette est inclus dans celle-ci si les 3/4 de cet arbre y sont inclus

o Les arbres qui ont montré un signe de vie si minime soit-il et n'étant pas cassés en dessous de 1,30 m ont été retenus.

· Récolte de données

Le compteur-botaniste identifie l'arbre et donne son nom scientifique avec lequel il est enregistré avec son numéro d'ordre séquentiel sur la fiche de collecte. Un morceau de bois bien droit est taillé à 1,30 m pour la mesure des diamètres. Les plaquettes d'aluminium portant des chiffres entre 0 et 9 sont utilisées pour la numérotation des arbres avec la peinture jaune.

Traitements

· Données spatiales : les coordonnées géographiques relevées avec le GPS sont saisies dans Ms Excel et importées dans Mapinfo, donnant lieux à la création d'une couche de points fixée sur le fond de carte.

· Données de peuplements forestiers : elles sont saisies dans Ms Excel, validées et corrigées en cohérence avec les fiches de terrain. Les tableaux croisés dynamiques sont générés pour effectuer les calculs préliminaires

Résultats

En somme 2767 arbres au DHP = 10 cm ont été inventoriés sur 5 ha, soit une densité de 453 tiges/ha. Ces arbres se répartissent 80 espèces appartenant à 36 familles, parmi lesquelles les Burseraceae (34-63%) et les Myristicaceae (5-14%) sont les plus représentatives. L'Okoumé parmi les espèces se démarque clairement du fait de son abondance (31-62%). La plupart des espèces ont une densité relative variant de 4-5%. Sur le plan morphologique, les arbres sont bien conformés avec un bon état sanitaire. La structure diamétrique présente une allure décroissante des classes de diamètre =45 cm aux classes se diamètre = 45 cm. Cette observation est la même pour l'ensemble du peuplement forestier.

| Page : 21

1.2.1.2. A Madagascar

Face au constat de la diminution des forêts à l'échelle de l'union des Comores, l'Université de Comores et la Mention Biologie et Ecologie Végétales de l'Université d'Antananarivo ont mis en place un projet relatif au « Montage des plots de suivi dans la forêt du lac Hantsongoma ». L'objectif principal était de contribuer à la gestion durable des ressources naturelles de la réserve tout en intégrant la communauté locale. Plus spécifiquement, il était question de d'acquérir des connaissances biologiques et écologiques pertinentes pour la gestion durable de la forêt, d'établir des parcelles permanentes pour suivre la dynamique de la forêt, la composition, la régénération et la croissance des espèces, de l'évaluation écologiques des ressources forestières et de mettre en place une base de données. A cet effet, une étude intitulée « Montage et caractérisation Ecologique d'une Parcelle Permanente de Suivi dans la Réserve Communautaire de Hantsongoma (Grande Comores » a été menée en 2016 (Mliva, 2016)

Milieu de l'étude

La forêt du Lac Hantsongoma sur lequel a porté l'étude se trouve dans la forêt du Karthala, en région Oichili dans l'archipel des Comores. Le sol de la forêt est composé d'andosols qui se développent essentiellement sur les matériaux volcaniques de la phasé récente. Le sol est généralement limité en profondeur, par la roche mère intacte ou peu altérée. Les andosols sont caractérisés par un taux de porosité pouvant atteindre 90%, une forte teneur en matière organique et une perméabilité très élevée avant l'éruption phréato-magmatique de 2005 qui a réduit la perméabilité du sol de 45% jusqu'à fin 2007 (Andilyat, 2012 cité par Mvila, 2016). S'agissant du climat, il est de type tropical humide sous influence océanique. L'année peut être divisée en deux grandes périodes : une saison sèche et plus fraîche de mai à octobre et une saison humide et chaude de novembre à avril. Les températures moyennes annuelles sont relativement constantes au cours de l'année et varient entre 25°C et 28°C en moyenne. Les précipitations varient entre 1500 et 6000 mm d'eau par an. Concernant la végétation, la forêt de Hantsongoma constitue une forêt dense humide sempervirente de montagne, caractérisée par une composition floristique très vairée suivant l'altitude, l'exposition et le degré d'ancienneté de la coulée de lave (Mliva, 2016).

Méthodes

a) Choix des parcelles

Les critères ayant guidé le processus de sélection des sites après prospection ont été définis par Gounot (1969). Il s'agit de : l'uniformité des conditions écologiques apparentes, l'homogénéité

| Page : 22

physionomique et l'homogénéité de la composition floristique. Trois cites ont été ainsi sélectionnés pour le montage des parcelles permanentes de suivi.

b) Dispositif et installation

Les trois parcelles permanentes de suivi ont été montées avec une surface de 0,1 ha, soit 50 m x

20 m en fonction des unités topographiques rencontrées notamment : le bas du versant abritant la parcelle permanente de suivi PPS1 ; le mi-versant abritant la PPS2 et le haut versant abritant la PPS3 (figure 7). Chaque parcelle a été subdivisée en 20 carrés élémentaires ou placettes de 10 m

x 10 m. Pour chaque parcelle, le point de référence et les points cardinaux ont été marqués. Les relevés ont été effectués à l'intérieur de chaque unité de surface (50 m x 20 m).

Figure 7 : Schéma du dispositif de parcelle permanente de suivi Source : Mliva (2016)

c) Mesure et marquage des arbres

Toutes les espèces d'arbres et arbustes ayant un DHP pris à 1,30 m supérieur à 10 cm ont été marqués avec des plaquettes en aluminium pré numérotées. La plaquette a été clouée à 20 cm au-dessus du niveau de mesure du DHP marqué avec la peinture blanche.

d) Paramètres collectés

Les paramètres observés sont : l'altitude, l'orientation par rapport aux points cardinaux, l'exposition, le degré d'inclinaison de la pente, le nom vernaculaire de l'essence, la hauteur maximale atteinte par un individu, la hauteur du fût et le DHP.

e) Caractéristiques des parcelles permanentes de suivi

Les principales caractéristiques des parcelles analysées dans le cadre de cette étude sont :

· | Page : 23

La structure horizontale, c'est-à-dire la répartition des individus des espèces végétales sur

le plan horizontal. Elle comprend entre autres la répartition des individus par classes de diamètres, la densité et la surface terrière (en m2/ha). Le biovolume (en m3/ha) exprimé suivant la formule de Dawkins (1959) Vi= 0.53 Gi Hi avec 0,53 comme constante de forme ; Gi représente surface terrière d'un individu de l'espèce i ; Hi désigne la hauteur de fût d'un individu de l'espèce i. Ainsi, le biovolume V (m3/ha) représentant la somme des volumes en bois de tous les individus dans un peuplement peut être exprimée par la formule : V=? ????

· La structure verticale qui exprime l'agencement des végétaux suivant le plan vertical afin de mettre en évidence les strates qui la composent.

Traitement de données

Le traitement des données s'est fait à l'aide du logiciel XLSTAT 7.1 concernant uniquement l'Analyse en Composantes Principales (ACP). La méthode d'analyse consistait à construire un tableau de contingence dans Ms Excel représentant les variables (paramètres stationnels comme la position topographique, l'altitude, la latitude, la longitude, la pente, l'orientation du relevé, l'exposition de la pente et la précipitation) et les observations (les relevés écologiques). Ensuite, ce tableau a été transféré dans le logiciel en suivant des procédures préétablies.

Résultats

Les résultats de cette étude ont montré que la forêt de Hantsongoma présente une densité très élevée (5130 à 5330 individus par ha), une régénération naturelle des espèces herbacées, une surface terrière faible (6,11 à 11,33 m2/ha) et un potentiel en bois faible (10,53 à 29,97 m3/ha) principalement causé par la dominance des individus de DHP inférieur à 10 cm.

1.2.1.3. En Inde

Le dispositif d'étude permanent d'Uppangala en forêt non perturbée dans les ghâts de l'Inde a été installé en 1990 dans l'optique de comprendre les processus de la dynamique forestière en peuplement tropical hétérogène (Elouard et al.,1997 cité par Madeleine-Antin, 2009). Rendu à 18 années de suivi après l'installation de ce dispositif, soit en 2009, une étude a été menée dans le but de présenter et caractériser la croissance des principales espèces arborescentes d'une forêt tropicale humide des Gâts occidentaux en Inde.

| Page : 24

Milieu d'études

Le site expérimental de l'Uppangala a pour coordonnées 12°32'155»N, 75°39'46» EF) elle constitue avec le Sri-lanka l'un 32 hotspots mondiaux de la biodiversité (Myers et al., 2000 cité par Madeine-Antin, 2009). Située sur les Gâths occidentaux, à une altitude comprise entre 300 et 600 m, sur les contreforts. Les 28 ha couverts par une forêt dense humide et sempervirente du dispositif d'étude permanent n'ont jamais été exploités. Dans cette zone, les précipitations annuelles sont supérieures à 5000 mm ; quant aux températures moyennes mensuelles, elles sont comprises entre 25 et 28°C. La moyenne annuelle des précipitations enregistrées dans le village de Uppangala est de 2000 m au pied du dispositif. Ce dispositif a été installé au niveau de l'escarpement de Gâts, dans une topographie

Méthodes

a) Echantillonnage, plan du dispositif

Deux types de parcelles forment le dispositif de la forêt d'Uppangala (figure 8), notamment :

· Cinq bandes, A à E orientées nord-sud et espacées de 100 m, d'une largeur de 20 m et d'une longueur variant entre 180 et 370 m, soit 3,12 ha ;

· Trois parcelles rectangulaires, H, R et S d'une superficie de 0,44 ha à 1,74 ha installé entre 1990 et 1993 dédiées à l'analyse fine de la dynamique forestière.

Figure 8: Schéma du dispositif d'Uppangala Source : Pélissier (1995)

b) | Page : 25

Protocole d'inventaire

Le protocole d'inventaire utilisé était basé sur un système de quadrats de 10 x 10 m en projection horizontale avec correction de l'effet de pente. Tous les arbres de DHP =10 cm étaient inventoriés. Les principales variables collectées étaient le DHP, la hauteur, le nom de l'espèce et le houppier.

c) Modélisation de la base de données

L'ensemble de données collectées sur le dispositif depuis 1990 sont contenues dans une base de données régulièrement mise à jour.

Figure 9 : Modèle Conceptuel de Données du dispositif d'Uppangala Source : Madeilene-Andi (2009)

Résultats

| Page : 26

Comme résultats, on note une densité de peuplement qui varie entre 630 et 709 tiges par ha. La surface terrière est comprise entre 40,9 et 50,6 m2 par ha. Le taux de mortalité est en moyenne de 0,82 %.

1.2.1.4. Au Cameroun

Installation des parcelles d'études permanentes à Messondo et à Oveng

Dans le cadre de la mise en oeuvre des activités de la deuxième phase du Programme Sectoriel Forêt et Environnement (PSFE2) financé par le Contrat de Désendettement et de Développement-(D), un « Protocole harmonisé de suivi de la dynamique des peuplements forestiers dans les forêts de production du Domaine Forestier Permanent au Cameroun » a été élaboré (Djukuo, 2021). Ledit protocole devait être utilisé pour mettre en place des PEP dans 19 sites forestiers. Ainsi, Djukuo (2021) et Zobo (2021) ont travaillé sur l'installation des PEP respectivement dans forêt communale de Messondo (FCM) et dans la forêt communale d'Oveng (FCO).

Methodologie

Des inventaires en plein ont été réalisés dans la FCM et la FCO. Cet inventaire a consisté à procéder à la mesure et le marquage des pieds d'arbres d'essences ayant un diamètre de référence supérieur ou égale à 10 cm, puis collecter les données sur la phénologie (floraison, fructification), la mortalité et la qualité de la tige.

Résulats

· Parcelles d'études permanentes de la Forêt Communale de Messondo

Au total, 15ha de forêt ont été inventoriés, répartis sur deux parcelles (9 ha dans parcelle 1 et 6 ha dans parcelle 2). Les résultats obtenus font état de 5400 tiges recensées regroupées en 42 espèces appartenant à 40 familles. La distribution des tiges par classe de diamètre montre une diminution de la densité avec l'augmentation du diamètre montrant une courbe en forme de « J » renversé avec 53% des tiges ayant moins de 30 cm de diamètre ; (3) les essences les plus abondantes dans le dispositif sont Mareyopsis longifolia (Okekela) avec 503 tiges, Diospyros simulans (Osang mevini) avec 433 tiges et Diospyros crassiflora (Ebène) avec 327 tiges (Djukuo, 2021).

·

| Page : 27

Parcelles d'études permanentes de la Forêt Communale d'Oveng

L'inventaire en plein a été réalisé sur 11 ha, dont 9 ha à la parcelle 1 et 2 ha à la parcelle 2. Les résultats font état de 4886 tiges recensées regroupées en 153 espèces appartenant à 42 familles. Les sterculiacées constituent la famille dominante. La structure diamétrique montre que les effectifs d'arbres du peuplement décroissent avec l'augmentation du diamètre, ce qui aboutit à une courbe de forme « J » renversé avec 54% des tiges ayant un diamètre compris entre 10 et 20 cm. Les essences les plus abondantes sont le Blighia welwitschii (Awonog) avec 363 tiges, Pycnanthus angolensis (Ilomba) avec 223 tiges et Celtis adolfi friderici (Diana A) avec 207 tiges.

1.2.2. Travaux sur la modélisation des systèmes d'information appliqués aux forêts

Des travaux ont été réalisés dans le sens de mettre en place des systèmes d'information et logiciels appliqués à la gestion des forêts.

1.2.2.1. Logiciel Tiama

Dans les années 2000, la Direction des forêts du ministère de l'Environnement et des Forêts du Cameroun a officialisé TIAMA, logiciel permettant d'élaborer et d'approuver les plans d'aménagement forestiers des forêts de production. Il a été construit par le projet de gestion durable des forêts du Cameroun (G.D.F.C.) finance par la coopération canadienne. Son fonctionnement est décrit comme suit : Les données d'inventaire sont introduites dans logiciel via son interface ; le logiciel se charge ensuite de d'effectuer les traitements nécessaires pour le calcul de certains indicateurs comme la possibilité forestière, la reconstitution, etc. (Lewis, 2001). TIAMA a été conçu suivant la méthode MERISE et repose sur un modèle de base de données relationnel dont la dernière version en circulation n'est fonctionnelle qu'avec Ms Access 2003.

1.2.2.2. Le logiciel Daffsecc

Dans le cadre du Projet Dynafac implémenté par Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD), des travaux ont été conduits débouchant sur le développement des solutions applicatives pour la gestion et l'aménagement des forêts, c'est le cas notamment du logiciel d'aménagement des concessions forestières du Cameroun appelé Daffsecc (Ogolon, 2019). Le constat a été effectué selon lequel TIAMA n'offre pas la possibilité de réaliser un traitement automatique des données récoltées sur le terrain, ni de faire des manipulations cartographiques ; de même, l'interface du logiciel est peu ergonomique. Ongolon (2019) a effectué des travaux aboutissant à la conception et à l'implémentation d'un logiciel d'aide à l'aménagement des concessions forestières qui a pour but d'accompagner les

| Page : 28

exploitants forestiers dans le traitement des données d'inventaire jusqu'à la subdivision cartographique des zones à exploiter. La méthodologie de conception et développement utilisée reposait essentiellement sur l'UML à travers lesquels différents digrammes ont été élaborés, décrivant entre autres les cas d'utilisation, les classes (figure 10) et les séquences.

Figure 10 : Diagramme de classes du Daffsecc

Source : Ogolong, 2019

Ce système a été implémenté à l'aide du langage de programmation R et de son logiciel de calcul statistique.

1.2.2.3. Le logiciel Dafsim-C

Le CIRAD a proposé dans le cadre du projet de Partenariat Public Privé pour gérer durablement les forêts d'Afrique Centrale (P3FAC) son appui aux Etats pour la réalisation d'un logiciel capable d'imiter et reproduire le fonctionnement de la forêt soumise aux effets de l'exploitation. Dans ce sens, Tsebo (2019) a mené des travaux qui avaient pour objectif de réaliser un logiciel d'aide à la gestion des concessions forestières basé sur la simulation de la dynamique des forêts du bassin du Congo. Il a procédé à la modélisation des cas d'utilisation (figure 11), des classes, des activités et séquences. Ses travaux ont abouti à la réalisation d'une version améliorée du Dafsim-C qui permet de simuler à l'aide d'algorithmes l'évolution des stocks de bois dans le temps pour une meilleure planification de la gestion des ressources forestières.

Figure 11: Diagramme des cas d'utilisation du Dafsim-C

Source : (Tsebo, 2029)

| Page : 29

CHAPITRE II: MATERIEL ET METHODES

| Page : 30

2.1. Présentation de la zone d'étude

2.1.1. Cadre biophysique et administratif de la zone d'étude

2.1.1.1. Localisation

La FER de Sangmélima est située au Cameroun, région du Sud, département du Dja et Lobo, Commune de Sangmélima (même si une partie de la réserve chevauche avec Meyomessala et Meyomessi). Sangmélima où est située la FER se trouve à 168 km de Yaoundé via la route N9 et à 120 km d'Ebolowa via les routes N17A et N2. Chef-lieu du département du Dja et Lobo, la ville de Sangmélima a pour coordonnées géographiques : 2° 56' 07? Nord, 11° 58' 43? Est. Elle fût créée en 1907 par l'administration coloniale Allemande et s'étend sur une superficie d'environ 2931 km2 pour une population estimée à 144 918 âmes (PCD Sangmélima, 2015).

La ville est limitée :

? au Nord par la Commune de Zoetele;

? au Sud par la commune de Meyomessi ;

? à l'Est par la Commune de Meyomessala et celle de Meyomessi ;

? à l'Ouest par la Commune de Mengong et de Mvangan.

La Commune de Sangmélima regroupe en plus de ses 23 quartiers de la zone urbaine, 93 villages répartis en cinq cantons : Tekmo, Ndou-Libi, Mepho, Afamba-Libi et Nlobo-Nlobo. Akom et Ndjontom sont les villages se rapprochant le plus de la FER (figure 12).

| Page : 31

Figure 12 : Localisation de la Commune de Sangmélima et la Forêt d'Enseignement et Recherche de Sangmélima

2.1.1.2. Relief et sols

La Commune de Sangmélima appartient au plateau sud-camerounais, d'altitude comprise entre 600 et 700 m. Le relief dans l'ensemble est relativement accidenté, assimilable à des tôles largement ondulées en ce sens qu'il est constitué de pénéplaines, de vallées qui s'entremêlent çà et là à des collines. On remarque par endroits des collines convexes avec des vallées étroites. L'altitude est comprise entre 600 et 700 m (Valérie Michel, 1981 cité dans le PCD de Sangmélima, 2015).

Sur le plan pédologique, selon Kannet, 1989 (cité dans le PCD de Sangmélima, 2015), les sols de la de Sangmélima appartiennent à quatre ordres selon la classification USDA «Soil Taxonomy» : les oxisols, les ultisols, les inceptisols et les entisols. Pour Mbassi, le sol a une texture moyenne en surface avec un taux appréciable de sable ; le pH est très acide de l'ordre 3,5. La CEC (Capacité

| Page : 32

d'Echange Cationique) a une valeur moyenne de 2,25. L'azote est le meilleur indicateur de fertilité (Fox, 1980 cité dans le PCD, 2015).

2.1.1.3. Climat

Sangmélima appartient à la zone agroécologique Bimodale. Son climat est subéquatorial de type guinéen classique caractérisé par une grande saison pluvieuse de mi-Août à mi-Novembre, une petite saison des pluies de mi-Mars à mi-Juin, une grande saison sèche de mi-Novembre à mi-Mars et une petite saison sèche de mi-Juin à mi-Août. La pluviométrie moyenne s'élève à 1687 mm par année d'après les données interannuelles de la NASA/ POWER SRB/ FLASH Flux/ MERRA2/ GEOS sur la période allant de 1987 à 2017 (30 ans). Septembre et octobre sont les mois les plus pluvieux avec respectivement 213,3 et 284,27 mm de précipitation en moyenne. Quant à la température moyenne annuelle, elle est comprise entre 22 et 24°C. Février et fars sont les mois plus chauds, juillet et août sont les mois les plus frais tels que représentés sur le diagramme ombrothermique objet de la figure 13.

Précipitation (mm)

300

250

200

150

100

50

0

Précipitation (mm) Temp (°C)

P=2T

MOIS

40

80

60

0

20

140

120

100

Température (°C)

Figure 13 : Diagramme ombrothermique de Sangemlima Source : NASA, données de 1987 à 2017

Du fait des précipitations importantes et régulières, l'humidité relative de l'Arrondissement de Sangmelima est très élevée à savoir 87,95 % en moyenne. L'analyse des données sur les variations mensuelles d'humidité au cours d'une année fait état de ce que septembre et octobre sont les mois

| Page : 33

les plus humides avec respectivement 91,3 et 92,41% d'humidité relative, période correspondant à la grande saison pluvieuse.

2.1.1.4. Végétation

Située dans la zone agroécologique bimodale, la Commune de Sangmelima appartient à la forêt Congo Guinéenne toujours verte caractérisée par sa richesse en essences rares et valeurs variées. Cette forêt est constituée des zones de faciès intacts et des zones de faciès en dégradation. A proximité de cette forêt sempervirente congolaise, il existe aussi des forêts secondaires ou jachères ainsi que des faciès de dégradation le long de la route du fait des activités anthropiques (Habitations, cultures de proximité, le petit élevage...). On y rencontre aussi des forêts Marécageuses, des zones de raphias. Ces forêts sont parsemées par des cultures de subsistances (Manioc, Banane, Macabo...) et des cultures de rente (Cacao). Plus on s'éloigne des espaces bâtis moins la forêt est dégradée et l'on retrouve progressivement la forêt primaire peu perturbée. Cette dernière regorge une diversité d'essences d'exploitation et de nombreux produits forestiers non ligneux d'où la présence des activités telles que la chasse, la cueillette et le ramassage.

2.1.1.5. Hydrographie

S'agissant de l'hydrographie, Sangmélima est irriguée par des cours d'eau constitués de rivières et ruisseaux appartenant dans leur majorité au bassin du Congo. L'Afamba, un des affluents du Dja est le principal cours d'eau qui arrose la commune. Pour le reste, les autres cours d'eau secondaires dont certains se jettent dans le Lobo sont Mfoumou, Toto'o, Messozili, Missolo Ndunglu, NfongoMombo,Oton-odou'ouKo'o, Otongbezok, Minanga, Mitotomo, Otongowoutou, Obabe, Otomiane, Ototila,Bibita bi Binombo et Nda,Fom,Ngueng, Fotabo, Otontyeu, Evindi, Afamba Mimba, Nnanga, Mbanje, Awout et Ayina (PCD, 2015).

2.1.1.6. La faune

Les données sur la faune reprises dans cette section sont issues du PCD de Sangmélima. Le tableau 1 dresse la liste des espèces fauniques les plus couramment rencontrées, notamment les rongeurs, primates et mammifères.

| Page : 34

Tableau 1 : Liste des principales espèces animales de Sangmélima

Classe

Nom

Noms Bulu

Statut

Noms

scientifiques

Localisation

Mammifères

Chimpanzé

Wo'o

Rare

Pan troglodytes

Forêt primaire, secondaire

Céphalophe à bande

dorsale

Abondant

Cephalophus dorsalis

Forêt primaire, secondaire

Potamochère

Ngoé- afan

Rare

Potamochoerus porcus

Forêt primaire

Talapoin

Ozem

Abondant

Miopithecus talapoin

Forêt primaire, secondaire

Chat tigre

Mvaé

Abondant

Profelis aurata

Forêt primaire, secondaire

Civette

Zoé

Abondant

Civettictis civetta

Forêt primaire, secondaire

Gorille

Ngui

Rare

Gorilla gorilla

Forêt primaire

Céphalophe bleu

Okpweng

Abondant

Cephalophus monticola

Forêt primaire, secondaire

Pangolin géant

Zoanka'a

Inexistant

Smutsia gigantea

Forêt primaire

Hocheur

Avem

Rare

Cercopithecus nictitans

Forêt primaire, secondaire

Buffle

Niat

Rare

Syncerus caffer nanus

Forêt primaire

Chevrotin aquatique

Viang

Rare

Hyemoschus aquaticus

Forêt primaire

Mangouste

Obout

Abondant

Crossarchus obscurus

Forêt primaire

Loutre à cou tacheté

Abang

Abondant

Lutra

maculicollis

Forêt primaire, secondaire

Aulacode

Mvep

Abondant

Tryonomys swinderianus

Forêt primaire, secondaire

Oiseaux

Aigle couronné

Ndoe

Rare

Stephanoaetus coronatus

Forêt primaire

Perroquet gris à queue rouge

Kos

Abondant

Bittacus erithocus

Forêt primaire, secondaire

 

Varan orné

Nka'à

Abondant

Varanus ornatus

Forêt primaire,

| Page : 35

Classe

 

Nom

Noms Bulu

Statut

Noms

scientifiques

Localisation

Reptiles

 
 
 
 

secondaire

Tortue

Kulu

Abondant

Kiniscys erosa

Forêt primaire, secondaire

Python

Komnyo

Abondant

Naja

melanoleuca

Forêt primaire, secondaire

Vipère

Akpwe

Abondant

Saurophidiens spp.

Forêt primaire, secondaire

Mamba vert

Ayang

Abondant

Pseudohaje goldi

Forêt primaire, secondaire

Boa

Mvon

Rare

Python sebae

Forêt primaire

Crocodile

Nkom

Rare

Crocodilus niloticus

Rivière

Couleuvre

Nsek

Abondant

 

Forêt primaire, secondaire

Arthérure (porc- épic)

Ngom

Abondant

Atherurus africanus

Forêt primaire, secondaire

Rongeurs

Rat palmiste

Kwe-si

Abondant

Euxerus erythropus

Forêt primaire, secondaire

Pangolin

ka

Abondant

Uromanis tetradactyla

Forêt primaire, secondaire

Ecureuil

Ossen

Abondant

Paraxerus Poensis

Forêt primaire, secondaire

Source : Enquête de terrain réalisées dans le cadre du PCD Sangmélima (2015) 2.1.2. Cadre humain et économique

2.1.2.1. Populations

Sangmélima est une ville cosmopolite qui abrite les populations venues d'horizons divers, dont la majeure partie appartient à l'ethnie Bulu, qui regroupe les clans : Yembong, Yendjok, Yetok, Yendam, Yekombo, Esse, Yemfek, Yemveng, Yemvack, Mbidabane, Yemenvong et Essaman pour ne citer que ceux-là (PCD de Sangmélima, 2015). La population récente (2014) de la commune se situent autour de 104 613 âmes ; ces estimations sont basées sur les données du troisième Recensement Général de la Population et de l'Habitat (3e GPH) de 2005. Les résultats des enquêtes menées sur le terrain lors de l'actualisation du PCD faisaient état plutôt 144 918

| Page : 36

habitants pour une densité de 50 habitants/km2. Cette différence remarquable trouve son explication dans le rôle de métropole que joue la commune pour le département du Dja et Lobo. Les grands chantiers parmi lesquels la construction des routes et de l'hôpital de référence de Sangmélima, ainsi que l'attraction de la ville sur l'arrière-pays constituent les deux facteurs majeurs qui justifient ce fort taux d'accroissement (PCD de Sangmélima, 2015).

2.1.2.2. Activités économiques

Sur le plan économique, dans les années 1950, Sangmélima avait pour vocation économique la culture du cacao avec la construction de la route Sangmélima-Ebolowa pour le transport des fèves. A cette époque le département du Dja et Lobo était le premier producteur cacao au pays. Les effets de la cacao culture et son exploitation étaient alors visibles à travers la construction des magasins de stockage, et la présence d'expatriés. La mévente du cacao est la cause probablement du frémissement de l'économie de la ville qui a suivi. Les populations déçues par le cacao se sont alors tournées vers d'autres cultures de rente comme le palmier à huile, mais aussi vers les cultures vivrières et pérennes. (Anonyme, 2011).

Aujourd'hui, pour ce qui est du centre urbain, le tertiaire décliné en commerces formels ou informels est prédominant dans la ville de Sangmélima. On y retrouve également les prestations de services divers comme l'administration. La transformation du bois provenant des forêts à proximité dans quelques installations représente la seule activité industrielle.

La partie rurale située à la périphérie de la ville est dominée par l'activité agricole, reposant sur les cultures vivrières et pérennes. Les vivriers s'étalent sur des espaces de l'ordre de 0,50 hectare en moyenne par ménage et par an. Les principales productions destinées à l'autoconsommation sont : le plantain, l'arachide, le manioc, le macabo, le maïs, le concombre. Seul environ un cinquième de la production est vendu. Les problèmes soulevés pour le développement de cette activité trouvent plusieurs origines tels que notamment difficultés d'écoulement de la production dues au mauvais état des pistes agricoles, la présence des cochenilles dans le sol, le nombre réduit de Groupes d'Initiative Commune (GIC) dynamique au sein des communautés, l'exode rural, le manque d'outils et de matériel de travail adéquat et enfin de l'inexistence du micro-crédit pouvant soutenir cette activité. Depuis quelques années, la commune connait l'émergence de la culture du palmier partout comme alternative aux aléas conjoncturels des cours mondiaux du cacao. L'élevage se limite essentiellement à un léger cheptel se composant de volaille, de porcs et de chèvres. Les grands ruminants tels que les vaches sont inexistants dans les élevages.

| Page : 37

2.2. Collecte de données primaires

La collecte des données primaires dans les PEP installées dans la FER a été réalisée en partenariat avec les étudiants du CRESA.

La démarche méthodologique ayant abouti à la collecte de données est répartie en deux grandes phases :

2.2.1. Phase préparatoire : au bureau

Avant la descente sur le terrain pour procéder à la collecte de données, il a d'abord été question d'effectuer certaines tâches chronologiques reprises ci-dessous :

2.2.2.1. Définition et description des indicateurs/paramètres, les variables et

codification de leur modalités

La première phase de la mise en place du SSLTPAF a consisté à élaborer une fiche signalétique des indicateurs/paramètres pour lesquels les données seront acquises et stockées dans le système. La fiche signalétique des indicateurs est un tableau qui prend en colonne le nom de l'indicateur ou paramètre, sa définition, la formule de calcul, son unité et son mode de représentation graphique. Cette fiche signalétique a fait l'objet de validation par un pool d'experts. Cette validation aura été essentielle dans la mesure où elle a permis d'harmoniser la compréhension des indicateurs est partagée par l'ensemble de l'équipe. La définition des indicateurs et des méthodes de calcul a également été importante pour le design du protocole de collecte de données.

La prochaine étape a consisté à définir les variables ou colonnes à renseigner sur la fiche de collecte, qui seront exploités pour calculer les paramètres.

Système de codification des identifiants

a) Nom de l'essence

Une fois l'identification de l'essence par un prospecteur réputé faite de manière irréfutable, un nom lui est attribué en se référant aussi sur la liste des essences forestières au Cameroun (Annexe 6). Cela permettra d'avoir des informations fiables en ce qui concerne le nom pilote ou scientifique de l'espèce.

b) Code inventaire

Le code inventaire est un code aléatoire attribué à l'arbre en forêt. C'est le numéro marqué sur l'étiquette qui sera fixée sur le tronc de l'arbre. Il s'agit d'un numéro séquentiel sur cinq caractères.

c) | Page : 38

Code de référence

Le code de référence est un code attribué à l'arbre déjà inventorié sur le terrain. Ce code, contrairement au code inventaire, est obtenu par concaténation à partir d'un algorithme. Il s'agit d'un numéro séquentiel qui permet de décrire la position d'une tige dans un pas, un couloir, un placeau et une parcelle. Ainsi, même si une étiquette sur une tige est arrachée ou perdue, le code de référence permettra de retrouver la tige concernée et de fabriquer une nouvelle étiquette pour cette dernière. Ce code est généré suivant l'algorithme ci-après :

- Le premier caractère désigne le numéro de la parcelle. Exemple : 1 qui signifie première parcelle ;

- Les deux caractères suivants renseignent sur le numéro du placeau. Exemple : 03 pour le placeau numéro 03 ;

- Les deux caractères d'après donnent les informations sur le numéro du couloir où se trouve l'essence identifiée. Exemple : 10 qui signifie qu'on se trouve dans le dixième couloir ;

- Ensuite les deux autres caractères désignent le numéro du pas où se situe l'essence. Ce dernier donne la position plus ou moins exacte de l'arbre avec une marge d'erreur très faible (moins de 5 m). Exemple : 15 qui renvoie au 15ième pas ;

- Enfin les trois derniers caractères renseignent sur le nom de l'essence écrit en majuscule. Exemple : PAD qui renvoie au Padouk. Pour les essences qui on les trois premières lettres identiques, on ajoute la quatrième lettre pour marquer la différence.

Le code référence est élaboré et attribué à chaque tige sur le terrain au fur et à mesure du remplissage de la fiche de pointage et de l'élaboration du croquis de positionnement des tiges inventoriées. Exemple : 1.03.10.15.PAD (ou 1031015PD).

Définition des modalités des variables

d) Diamètre de référence

Le niveau de prise de mesure (emplacement exacte où le mètre-ruban doit être positionné sur le tronc) sera indiqué à l'aide d'un trait horizontal fait à la peinture à 1,30 m au-dessus du sol (DHP) sur le pied de l'arbre. Dans le cas des arbres à contreforts, racines échasses, etc..., les directives d'inventaire d'exploitation (cas particulier de mesure des diamètres) seront utilisées pour positionner le niveau de prise de mesure.

| Page : 39

e) Qualité de la tige

L'information sur la qualité de la tige n'est valable que pour celles qui ont des diamètres au moins égaux aux Diamètres Minimum d'Exploitabilité (DME)/Administratifs (ADM). Dans l'ensemble des propriétés possibles pour caractériser la qualité du bois, on peut citer ce qui relève de la qualité des arbres, visibles ou mesurables extérieurement sur pieds :

· Forme : diamètre et hauteur sous le premier défaut, cylindricité, courbure, forme de la section, etc.

· Etat sanitaire et stade de développement de l'arbre : gourmands, noeuds couverts ou pourris, trous de pic, tronc sonnant creux, etc.

· Aspect du bois visible sur écorce : rectitude du fil, bosses, blessures et soulèvement d'écorce, etc.

· Eventuellement propriétés non visibles : mesures par ultrasons, perforation, etc.

f) Phénologie

La phénologie désigne l'apparition d'évènements périodiques (floraison, fructification, feuillaison) chez les arbres d'un peuplement donné, déterminée par la variation saisonnière du climat. La phénologie est un paramètre important pour la compréhension des écosystèmes forestiers et en particulier pour la croissance des arbres. La phénologie sera observée uniquement sur les essences phares, à partir de leurs parcours phénologiques. Pour obtenir le parcours phénologique d'une essence, il faut à partir des coordonnées relatives obtenues à partir du croquis fait sur le terrain, positionner toutes les tiges sur une carte et tracer une ligne (sens de parcours) joignant toutes les tiges à suivre. C'est le cheminement joignant sur une carte toutes les tiges d'une essence qu'on appelle parcours phénologique.

g) Mortalité

Le bois mort sur pied désigne l'état de l'arbre ne présentant plus aucun signe de vie au-dessus de 1,30 m toujours sur pied, cassé ou non au niveau de son tronc ou de son houppier. Un arbre est considéré comme mort lorsque le tronc est complètement sec et qu'il n'y a plus de signe de vie (écorce sèche, absence de serve, cambium inexistant, etc.). En effet, même mort, l'arbre continue à donner la vie en ce sens que sa décomposition favorise la fertilité du sol.

h) Coordonnées relatives/déduites

Etant donné que le positionnement précis à l'aide du GPS dans un milieu entièrement couvert comme la forêt nécessite l'utilisation des récepteurs sophistiqués et généralement très coûteux,

| Page : 40

nous avons opté pour une méthode de maillage des parcelles géoréférencées. Le récepteur a été configuré sur la projection UTM dont le code est 33

La liste des autres variables, leurs différentes modalités et codes est présentée dans le tableau 2 :

Tableau 2 : Liste des variables, modalités et codes de la fiche de collecte des données d'inventaire

Variable

Modalité

Code

Qualité de la tige

Fut droit sans tavelures sur le tronc jusqu'à 16 m

Qualité 1

Fut droit sans tavelures sur le tronc jusqu'à 12 m

Qualité 2

Fut droit sans tavelures sur le tronc jusqu'à 6 m

Qualité 3

 

Fut droit sans tavelures sur le tronc à moins de 6 m.

Qualité 4

 

Phénologie

Arbres ne présentant pas de phénologie particulière

Fa

Arbre à quantité de feuilles importantes (canopée dense)

Fe

Arbres présentant des fleurs

Fl

Arbres présentant des fruits

Fr

 

Mortalité
(Mort)

Arbre vivant et bien portant ;

VBP

Arbre ne possédant pas de houppier au-dessus de 1,30 m

MH

Arbre possédant des branches et n'ayant pas de feuilles ;

MF

Arbre possédant des perforations au niveau du tronc dû à la consommation de celui-ci par les insectes ;

MP

Arbre écorcé ;

ME

Arbre possédant de la mousse le long du tronc ;

MM

Arbre présentant un énorme trou sur le tronc et provenant de feu de brousse naturel ou anthropique ;

MT

Arbre mort sur pied suite aux blessures occasionnées par l'exploitation (y compris débardage) ;

MPE

Arbre mort sur pied par étranglement.

MET

| Page : 41

Le recours à cette technique a permis de raccourcir considérablement les délais de remplissage des fiches de collecte sur le terrain et faciliter les post-traitements avant l'importation.

2.2.2.2. Harmonisation du protocole et design de la fiche de collecte

En prévision à l'extension à d'autres sites et à la réplication du SSLTPAF, il a fallu harmoniser les protocoles de collecte de données. Etant donné que les indicateurs devaient être calculés/obtenus à partir d'une base commune, il a été de ce fait impératif d'homogénéiser la fiche de collecte de données pour l'ensemble des sites. Cette fiche devait être traduite en formulaire de saisie de données dans l'application. Pour les données qui ont déjà été collectées avec d'autres protocoles, il a été établi des correspondances avec le masque final pour pouvoir les exploiter, ou les compléter, voire même les recollecter le cas échéant.

2.2.2.3. Choix de la méthode de collecte

Compte tenu de l'indisponibilité de l'énergie électrique de façon permanente (plus de deux semaines) dans les zones forestières ciblées par le système, la méthode de collecte utilisée dans la présente prestation sera le PAPI. La méthode PAPI utilise pour la collecte de données un stylo et du papier ; contrairement à la méthode CAPI qui utilise plutôt des dispositifs électroniques. PAPI ne n'exige pas forcément d'expérience technique pour être implémentée, elle est flexible et les formulaires de collecte peuvent être conçus à partir de Word ou Excel sans nécessité de programmation. Toutefois, la méthode PAPI comme inconvénient l'étape supplémentaire de saisie ultérieure des données, occasionnant des risques de perte (destruction du papier), d'incohérences dans les données, etc... La méthode CAPI pourrait être envisagée plus sereinement pour les collectes ultérieures au cas où les cases de recherche prévues pour le site disposeraient d'une source d'approvisionnement en énergie électrique conséquent (groupe électrogène ou panneaux solaires).

2.2.2.4. Préparation des outils de collecte

Afin d'éviter les surprises désagréables sur le terrain, il a été question d'apprêter tout le nécessaire au bureau, multiplier les fiches de collecte de données et tester les appareils.

Cette étape aura été la dernière avant la descente proprement dite sur le terrain.

2.2.2. Phase de terrain

La phase de terrain a été déclinée en trois étapes : (i) reconnaissance et marquage du site, (ii) matérialisation des parcelles et placeaux ; (iii) réalisation de l'inventaire de référence.

| Page : 42

2.2.2.1. Reconnaissance et marquage du site

Avant de procéder à l'inventaire en plein, une équipe de terrain a été mobilisée pour installer les deux parcelles de 18 ha cumulés sur le site. A partir de l'image satellitaire de la FER de Sangmélima, le site jugé idéal pour l'installation des placettes a été identifié. L'objectif était de trouver un site suffisamment isolé, difficile d'accès et assez éloigné des villages voisins afin de s'assurer que les parcelles installées ne seront pas sujettes à des visites régulières de la part des villageois. L'équipe mobilisée sur le terrain était composée de :

· un machetteurs pour l'ouverture des layons munis de deux machettes et deux plantoirs ;

· un opérateur GPS/boussolier pour la prise des coordonnées et l'orientation suivant le gisement prédéfini muni d'un récepteur GPS de marque Etrex 30x réglé sur l'UTM et d'une boussole ;

· un opérateur chargé de l'implantation des plaques sur les aux extrémités des parcelles et des placeaux muni d'un seau de peinture rouge et de 28 ardoises en plastique, deux paquets de pointes, deux pinceaux et deux litres de diluants (pour le marquage des parcelles et placeaux) ;

· deux opérateurs chargés de la tenue des jalons, rubans dendrométriques, et des ficelles pour les mesures des distances munis de deux rouleaux de ficelles (découpés en 5 m et 10 m).

Installation du campement.

Après l'identification du site, l'équipe a procédé à l'installation du Campement à proximité de l'endroit du ruisseau et du lieu d'installation des parcelles (photo 1).

Photo 1 : Campement installé dans la Forêt d'Enseignement et Recherche de Sangmélima Marquage des parcelles et placeaux.

| Page : 43

Des trous ont été creusés aux extrémités des parcelles au cas où les plaques seraient détruites (photo 2). A l'entrée du site, un panneau signalétique a été fixé sur lequel sont affichées les informations générales concernant le site, ses coordonnées et une note interdisant l'accès (photo 3).Les parcelles ont été installées de façon contiguë, et les parcelles numérotées de 01 à 18 suivant les axes Sud-Nord et Ouest-Est. La première parcelle contient les placeaux numérotés de 01 à 09. Les plaques ont été fixées tous les 100 m aux extrémités des placeaux.

Photo 2 : Tranchée creusée au sommet d'un placeau

Photo 3 : Exemple de plaque fixée pour matérialiser le sommet d'un placeau

 

2.2.2.2. Réalisation de l'inventaire

L'inventaire a été réalisé par une équipe principalement composée des étudiants du CRESA dans le cadre de leurs projets de mémoire. A l'équipe mobilisée à l'étape précédente, s'est ajouté le botaniste. L'opération d'inventaire a été menée par le ratissage des couloirs de 10 m de large sur 100 m de long. Au départ, le pointeur tenant le croquis de terrain (fiche de pointage) se plaçait à 10 m au nord de la plaquette de début du placeau . Le marqueur se positionnait à 5 m à l'est du pointeur, au niveau du jalon matérialisant le pas, lui permettant de se repérer et positionner les arbres sur le croquis. Pendant que le machetteur procédait aux éclaircis, le botaniste identifiait les tiges, leurs essences et mesurait leurs diamètres au DHP (1,30 m). Les tiges retenues étaient celles dont le diamètre était au-moins égal à 10 m. A chaque fois qu'une tige était identifiée, un opérateur lui appliquait de la peinture et une étiquette portant un code inventaire lui était fixée sur la façade est de la tige à 1,20 m (photo 4). Le marqueur devait

renseigner la fiche de collecte de données avec les informations sur la qualité de la tige, la mortalité, la phénologie, etc, tandis que le pointeur relevait le numéro de l'étiquette.

Peinture appliquée sur la façade est de la tige pour permettre à l'observateur placé à l'extrémité est de voir toutes les tiges marquées et se rassurer qu'aucune d'elle n'a été oubliée

Etiquette fixée à 1,20 m sur la façade sud de la tige.

Photo 4 : Etiquetage et marquage d'une tige

Une fois le ratissage du pas terminé, l'équipe se déplaçait sur 5m d'ouest en est vers le prochain

pas afin d'effectuer le même exercice de collecte (figure 14). Ces opérations étaient répétées jusqu'à la fin du couloir, où l'équipe faisait une virée pour entamer un nouveau couloir.

| Page : 44

| Page : 45

Figure 14: Positionnement de l'équipe d'inventaire dans un couloir

2.3. Traitements des données

La collecte de données étant achevée sur le terrain, les opérations de traitement de données qui ont suivi ont été réalisées sur deux types distincts de données : les données spatiales et les données attributaires.

2.3.1 Données spatiales

Les données spatiales représentent les coordonnées géographiques des unités de découpage du site, notamment les parcelles et les placeaux, auxquelles s'ajoutent les coordonnées des tiges issues des croquis de terrain.

La première étape a consisté à renforcer les croquis au stylo à bille et les scanner pour en obtenir des copies numériques exploitables par ordinateur. Ensuite il a fallu établir une matrice de calcul des coordonnées qui permet à partir des coordonnées. X (longitude) et Y (latitude) d'une plaque, de calculer en fonction des angles et distances les coordonnées des autres plaques représentant les sommets des parcelles. Cette opération vise surtout à limiter les erreurs liées à la faible précision du récepteur GPS sous le couvert forestier, et surtout, de conserver les formes (géométriques) et distances des unités de découpage. La matrice de calcul de coordonnées a servi au géoréférencement ou calage des croquis numérisés des placeaux dans le logiciel SIG QGIS version 3.10 (figure 15).

| Page : 46

Figure 15 : Géoréférencement d'un croquis dans QGIS

Après le calage, les couches de données vectorielles des essences, parcelles et placeaux ont été créés par digitalisation.

2.3.2 Données sémantiques

Les données sémantiques renvoient aux informations issues de la fiche de collecte de données. Un masque de saisie de données au format CSV exploitable par Ms Excel a été utilisé pour saisir les données provenant des carnets de terrain. Après la saisie, la prochaine étape a consisté à apurer le fichier résultant, notamment en identifiant et supprimant les doublons, les valeurs aberrantes, les erreurs de saisie et en procédant au décodage des variables. Le masque de saisie a été utile pour la jointure des données géographiques aux données attributaires pour former un fichier complet (shapefile).

NB : qualité 1 = Fut droit sans tavelures sur le tronc jusqu'à 16 m ; VBP = Arbre vivant et bien portant ; Fa = Arbre ne présentant pas de phénologie particulière.

Figure 16 : Table attributaire de la couche des arbres du placeau n°1 après jointure

Les champs id et num_o ont été utilisés pour réaliser la jointure qui correspondent respectivement à l'identifiant numérique de la tige et son numéro d'ordre. Ces champs proviennent respectivement de la couche de données vectorielle (croquis de terrain) et du masque de saisie (fiche de collecte). Les coordonnées géographiques des tiges ont été générées automatiquement par le logiciel.

| Page : 47

2.3.3 Synthèse

La chaine de traitement de données est schématisée sur la figure 17.

Scan/Numérisation

Croquis de terrain

Saisie des données

Fiche de collecte

Table
attributaire

Géoréférencement

Digitalisation

Géométrie des placeaux

Géométrie des parcelles

Géométrie des tiges d'arbres

Apurement

| Page : 48

Jointure attributaire

Banque de données de la FER

Figure 17 : Chaine de traitement des données

2.4. Modélisation du Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres d'Aménagement Forestier

La démarche méthodologique utilisée pour la modélisation du SSLTPAF est celle dite des Processus Unifiés (2TUP) qui repose sur l'UML. La 2TUP propose un cycle de développement à deux branches dont l'une dédiée aux spécificités techniques et l'autre aux spécificités fonctionnelles.

2.4.1 Etude fonctionnelle

Fonctionnement général du Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres d'Aménagement Forestier

Le SSLTPAF doit permettre de stocker, archiver, analyser et afficher les données sur les paramètres d'aménagement forestiers collectées dans les différents dispositifs expérimentaux déployés dans les forêts cibles. Le fonctionnement général du système est illustré sur la figure 18.

Données

Application (Etat de sortie)

Serveur central

Paramètres d'aménagement/Indicateurs

Figure 18 : Schéma de fonctionnement général du Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres d'Aménagement Forestier

Les agents de collecte ou étudiants effectuent des descentes sur le terrain dans les PEP pour collecter les données sur les paramètres d'aménagement à l'aide des fiches d'inventaire ; ces données sont ensuite numérisées dans un ordinateur ou smartphone (étape 1) ; puis transférées au serveur central via la connexion internet (étape 2) ; les administrateurs reçoivent les

| Page : 49

notifications d'ajout de données (étape 3), les contrôlent et les valident (étape 4) ; les données validées sont intégrées définitivement dans l'application et utilisées dans le calcul des indicateurs (étape 5) ; elles peuvent être exportées brutes au format supporté par Excel (étape 6) ou visualisées sous forme de graphiques et cartes (étape 7).

2.4.2 Etude technique

Pour développer l'application, les outils suivants seront nécessaires :

· Un Environnement de Développement Serveur : Windows Server 2019;

· Un Système de Gestion de Base de Données : hébergé sur le serveur, il permet de gérer toutes les données du système stockées et classées dans une base de données. Le choix a été porté sur PostgreSQL version 9.4 qui dispose d'une extension spatiale PostGIS dédiée à la gestion des coordonnées géographiques ;

· Un serveur web : il est chargé de générer les interfaces demandées en compilant les scripts serveurs dynamiques ;

· Des librairies, extensions et bibliothèques : Pour faciliter le développement les librairies utilisées sont :

o Bootstrap & JQuery pour le design des interfaces ;

o Leaflet pour la réalisation du module de cartographie en ligne (webmapping) ;

o Highcharts pour la création des graphiques dynamiques sur la plateforme web.

· Un logiciel de cartographie gratuit : QGIS a été utilisé comme logiciel client. Il est actuellement le logiciel SIG open source le plus répandu et dispose d'une très grande communauté d'utilisateurs.

| Page : 50

CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION

| Page : 51

3.1. Résultats

3.1.1. Situation de référence des parcelles permanentes de la Forêt d'Enseignement et Recherche de Sangmélima

3.1.1.1. Présentation du dispositif expérimental de la Forêt d'Enseignement et

Recherche de Sangmélima

Le dispositif expérimental de la FER a été installé au Nord-ouest de la réserve forestière de Sangmélima, à 7 km du point de référence de coordonnées X= 12,08988° ; Y= 2,961598°, situé sur la route D84 reliant Sangmelima à Meyomessala. La mise en place de ce dispositif a été réalisée avec les étudiants du CRESA en 2020, avec l'appui du D-PSFE2. Des panneaux de signalisation ont été placés tous les 1500 m sur la piste partant de la D84 vers la réserve, jusqu'au site d'installation des PEP. Sur le site, on retrouve un campement fait à base de matériaux provisoires ; l'emplacement du futur campement à construire est déjà identifié, ainsi que les points couverts par les réseaux de téléphonie mobile se trouvant à l'entrée du dispositif d'étude permanent.

Le dispositif expérimental est constitué de deux PEP couvrant 9 ha chacune. Ces parcelles sont subdivisées en 18 placeaux, d'une superficie d'1ha chacun (10 m de côté). Ces placeaux sont numérotés de 1 à 9 pour la parcelle n°1 et 10 à 18 pour la parcelle n°2. Aux sommets des placeaux se trouvent des plaques numérotées de A à G sur l'axe Est-Ouest et 0 à 3 sur l'axe Sud-Nord comme illustré à la figure 19.

Figure 19 : Présentation des parcelles d'études permanentes de la Forêt d'Enseignement et Recherche de Sangmelima

Sur le plan de la topographie, le dispositif expérimental est installé en contrebas de la façade Sud d'une collinette culminant à 940 m d'altitude (figure 20). L'altitude moyenne est de 820 m. Dans l'ensemble, les placeaux ne présentent pas de topographie plane, et le niveau d'inclinaison moyen des pentes est compris entre 5 et 7°.

| Page : 52

| Page : 53

Figure 20 : Présentation en 3D du dispositif expérimental de la Forêt d'Enseignement et

Recherche de Sangmélima

3.1.1.2. Structure diamétrique

Distribution des tiges par parcelles

Globalement, 5871 tiges ayant un DHP supérieur ou égal à 10 cm ont été inventoriées par les étudiants du CRESA-forêt bois dans le cadre de l'établissement de la situation de référence des PEP de la FER. Ces tiges sont réparties en 254 essences. La densité moyenne est de 326 tiges par ha ou placeau telle qu'illustrée par le tableau 3.

Tableau 3 : Distribution des tiges par parcelles et par placeaux

Parcelle

Placeau

Nombre de tiges

Pourcentage (%)

 

1

451

7,68%

 

2

348

5,93%

1

3

282

4,80%

 

4

388

6,61%

 

5

323

5,50%

 

| Page : 54

Parcelle Placeau Nombre de tiges Pourcentage (%)

6 242 4,12%

7 406 6,92%

8 293 4,99%

9 266 4,53%

10 284 4,84%

11 290 4,94%

12 411 7,00%

13 220 3,75%

2 14 370 6,30%

15 372 6,34%

16 237 4,04%

17 278 4,74%

18 410 6,98%

Total 5871 100,00%

La figure 21 permet de mieux visualiser les données du tableau 3.

350

300

Effectif

250

200

150

100

50

0

500

450

400

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18

Parcelle 1 Parcelle 2

Figure 21 : Répartition des arbres par parcelle et placeaux

Distribution des tiges par classes de diamètres

La structure diamétrique met en exergue la répartition des effectifs des tiges par classes de diamètres pour l'ensemble des deux parcelles inventoriées. Cette répartition est présentée sur la figure 22.

2000

Effectifs

1500

1000

500

0

2500

[10 - 20[ [20 - 30[ [30 - 40[ [40 - 50[ [50 - 60[ [60 - 70[ [70 - 80[ >80

Classe de diamètres

| Page : 55

Figure 22 : Distribution des effectifs des tiges par classe de diamètres

Le diamètre moyen est de 28,9 cm. Les classes de diamètres les plus représentées sont celles comprises entre 10 à 20 cm et 20 à 30 cm, et la moins représentée est celle allant de 70 à 80 cm. On constate une rareté des tiges au-delà ayant plus de 60 cm de diamètre. Cette situation pourrait être expliquée par la structure morphologique de ces essences qui ne franchissent qu'exceptionnellement le seuil de 60 cm (Fosso, 2021).

Chez les essences phares, le diamètre moyen est de 31cm. La table de peuplement, objet du tableau 4 permet de présenter la répartition des effectifs par espèce et par classe de diamètre. Tableau 4 : Table de peuplement des essences phares

Essence/

Classe de diamètres (cm)

 

[20 - 30[

[30 - 40[

[40 - 50[

[50 - 60[

[60 - 70[

[70 - 80[

=80

Effectif
total

Abalé

56

118

64

52

28

6

5

3

332

Alep

87

76

21

14

13

3

9

14

237

Awonog / Akee apple

93

71

24

7

3

3

1

1

203

Ilomba

62

48

39

23

11

18

19

29

249

Nom tonso anguek

82

89

46

21

13

7

2

3

263

Total

380

402

194

117

68

37

36

50

1284

 

Il ressort du tableau 4 que l'Abalé est l'essence la plus représentée. Il se dégage également que la classe de diamètre la plus représentée c'est la classe comprise entre 20 et 30 cm.

| Page : 56

3.1.1.3. Représentativité : les essences phares

La classification des essences identifiées dans les PEP en fonction de leur représentativité permet de répertorier les essences les plus abondantes qui feront l'objet d'un suivi minutieux des paramètres tels que la qualité de la tige, la phénologie et l'accroissement diamétrique. Ainsi 04 groupes ont pu être constitués :

· Le groupe des essences phares dont l'effectif est supérieur ou égale 200 tiges ;

· Le groupe 1 (moyennement représentatif) dont les effectifs sont compris entre 100 et 199 tiges ;

· Le groupe 2 (faiblement représentatif) dont les effectifs sont compris entre 50 et 99 tiges ;

· Le groupe 3 (très faiblement représentatif) dont les effectifs sont compris entre 1 et 49 tiges.

La répartition des tiges au sein de ces groupes est mise en exergue à travers la figure 23

21%

38%

19%

22%

Essence phare Groupe 1 Groupe 2 Groupe 3

Figure 23 : Répartition des groupes d'essences en fonction de leur représentativité

A l'observation de la figure 23, on constate que les essences phares avec 1284 tiges ne représentent qu'un peu plus de 1/5 de l'effectif total. Les essences phares sont constituées de l'Abalé, le Nom tonso anguek, l'Ilomba, l'Alep et l'Awonog / Akee apple. Les effectifs et les densités des essences phares sont présentés sur le tableau 5.

| Page : 57

Tableau 5 : Répartition des essences phares par parcelle

Nom

Parcelle 1

Parcelle 2

Ensemble

Effectif (N)

Densité (N/ha)

Effectif

Densité

Effectif

Densité

Abalé

198

22,00

134

14,89

332

36,89

Alep

138

15,33

99

11,00

237

26,33

Awonog / Akee apple

93

10,33

110

12,22

203

22,56

Ilomba

160

17,78

89

9,89

249

27,67

Nom tonso anguek

148

16,44

115

12,78

263

29,22

Essences phares

737

81,89

547

60,78

1284

142,67

En moyenne, le dispositif expérimental présente une densité de 142,67 tiges par ha pour les essences phares contre 342 tiges/ha pour l'ensemble des essences. L'Abalé est l'essence la plus représentée avec ses 332 tiges sur 18 ha, soit une densité de 36,89 %. Le suivi de ces paramètres sur les essences phares est effectué à partir des parcours phénologiques réalisés à l'aide des coordonnées géographiques des tiges concernées.

3.1.1.4. Phénologie

Les informations recueillies sur le plan phénologique concernent la floraison et la fructification des tiges. La collecte de données phénologiques est particulière dans le sens où la présence de fleurs, bourgeon ou fruit sur une tige est fortement dépendante de la période/saison d'observation. Après compilation des données phénologiques, on constate dans l'ensemble que seules 11 tiges présentaient des signes de fructification et deux tiges des signes de floraison.

3.1.1.5. Mortalité

Dans l'ensemble, les tiges inventoriées presque toutes sur pied et vivantes. Seules 68/5871 tiges sont morts sur pied, soit 0,01 % de pourcentage de mortalité à la situation de référence. Ce faible pourcentage signifie que les arbres de la FER sont relativement jeunes et en bon état.

3.1.1.6. Qualité de la tige

Les informations collectées sur la qualité résultent de l'observation du fût des arbres. Après compilation des données, on constate que 93,64 % des tiges ont un fût classé dans la catégorie 1 qui regroupe les arbres qui ont un fût droit sans tavelure jusqu'à 16 m de hauteur ; les arbres de la classée dans la catégorie 2 regroupant les arbres possédant un fût droit sans tavelure jusqu'à 12 m représentent 3 % de l'effectif ; les arbres de la catégorie 3 relative au fût droit sans tavelure jusqu'à 6 m ; les arbres de la catégorie 4 désignant le fût droit sans tavelure sur le tronc à moins de 6 m représentent 0,39% (figure 24).

93,64%

0,39%

2,95%

3,02%

qualite 1 qualite 2 qualite 3 qualite 4

| Page : 58

Figure 24 : Qualités des tiges collectées dans la FER

On observe une bonne qualité des fûts des arbres en général (93,64%) qui peuvent être exploités à des fins diverses.

3.1.2. Réalisation du Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres d'Aménagement Forestier

3.1.2.1. Acteurs, cas d'utilisation, séquences et activités

? Identification des acteurs

Dans la conception du système, il est prévu trois principaux utilisateurs :

? l'agent de collecte (étudiant) dont le rôle est de collecter les données sur site et les introduire dans le système pour validation ;

? l'agent validateur (enseignant) dont le rôle est de contrôler et valider les données collectées par les agents de collecte ;

? l'administrateur qui a pour rôle de gérer le système, c'est-à-dire gérer les utilisateurs, réaliser des sauvegardes des bases de données et effectuer les mises à jour.

Pour ce qui est des cas d'utilisation, on peut distinguer :

V' l'authentification : pour accéder au contenu du système à travers une interface web; V' la réalisation des inventaires : pour l'introduction et mise à jour des paramètres des arbres dans le système ;

V' la validation des données : pour le stockage définitif des données dans le système ;

| Page : 59

V' l'affichage des cartes : pour la visualisation des données sous forme de cartes interactives ;

V' le journal : qui permet de visualiser tous les évènements survenus dans le système

(suppression de données, ajout, connexion d'utilisateurs, etc.) à une période précise ; V' la gestion des métadonnées : pour la création des sites, parcelles, placeaux et

paramètres ;

V' la gestion des utilisateurs : pour la création des profils, l'activation ou la désactivation, l'attribution ou le retrait des fonctionnalités spécifiques aux utilisateurs.

Diagramme des cas d'utilisation

Le diagramme de classe faisant l'objet de la figure 25 permet de mieux visualiser les acteurs et les fonctionnalités qui leurs sont offertes dans le système.

| Page : 60

Figure 25 : Diagramme des cas d'utilisation du Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres d'Aménagement Forestier

Diagramme des séquences

Dans l'optique de mieux appréhender les interactions entre les utilisateurs et le système, il faut associer le diagramme des cas d'utilisation les différents diagrammes de séquence. Le diagramme de séquence illustre mieux les interactions entre les utilisateurs, les objets et le

| Page : 61

système dans le temps. Le diagramme présenté à la figure 26 permet de décrire le fonctionnement détaillé du système.

DiagrammeSequence general

alt

Etudiant

alt

alt

alt

ref

inventaire()

ref collecte de base()

ref edition()

loop

REJET

COLLECTE DE BASE

SUCCESS

Accueil

CONFIRMATION

ERREUR

Ressayer (authentification)

EDITION DONNEES

liste donnees

DONNEES OK

[echec]

ERREUR DONNEES

Formulaire donnees de base

INVENTAIRE

Liste derniere collecte

Notification erreur

Formulaire renseigne

Notification succes

Authentification

Notfication erreur

donnees editees

Ressayer (formulaire)

liste mise a jour

Choix action

Systeme

verification utilisateur

Verification donnees

Requete donnees temporaires

Reponse utilsateurs et pass

Enregistrement (temporaire)

Notification ajout/edition donnees

Liste donnees temporaires

Enregistrement (definitif)

Requete (login & pass)

Notification donnees validees

Destruction donnees

Formulaire donnees temporaires

Notification donnees rejetees

Validation donnees

Action

Base de

donnees

Enseignant

Figure 26 : Diagramme de séquences général du Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres d'Aménagement Forestier

Le diagramme de séquence général peut être décomposé en d'autres diagrammes encore plus détaillés décrivant des interactions/fonctionnalités plus ou moins complexes. Deux diagrammes sont indispensables à la compréhension de deux fonctionnalités sur lesquelles repose plus de

| Page : 62

70% du système : la collecte de données de base et la mise à jour des données à travers les inventaires.

Collecte des données de base

La collecte des données de base est la première collecte de données réalisée dans une PEP. Les données ainsi collectées sur les arbres représentent la situation de référence de la parcelle. Certains paramètres collectés n'évolueront plus dans le temps et ne pourront plus être mis à jour, notamment les coordonnées géographiques, le nom de l'essence et le code de l'arbre. Cette collecte est d'autant plus importante que ses données seront utilisées lors de la validation pour réaliser les tests de cohérence (exemple : s'assurer que le diamètre de l'arbre au moment du 2ème inventaire est supérieur ou égal au diamètre de la situation de référence). La figure 27 permet d'illustrer graphiquement le processus d'introduction des données de base dans le système.

collecte de base

alt

ref

Etudiant

alt

loop

IMPORTER

DONNEES OK

ERREUR DONNEES

AJOUTER ARBRE

[echec]

Formulaire renseigne (matrice & croquis)

Telecharger (protocole & fiche vierge)

Formulaire import (matrice & croquis)

Ressayer (formulaire renseigne)

Reponse (protocole et fiches)

Formulaire arbre (modal)

Formulaire renseigne

Notification resultat

Notification erreur

Choix du menu

Validation donneesØ

Systeme

Verifi

Enregistrement (temporaire)

cation donnees

Resultat

Base de

donnees

verification

Essences (pdf)

Protocole (pdf)

Matrice (csv)

Figure 27 : Diagramme de séquence de la collecte des données de base

| Page : 63

Lors de la première collecte de données sur une PEP, l'agent de collecte devra au préalable se connecter à la plateforme web du système afin de télécharger la matrice de saisie de données collectées ; le protocole de collecte de données contenant le croquis et la liste des essences contenant les codes des essences à renseigner dans la matrice.

Inventaire

La fonctionnalité « Inventaire » est destinée à la mise à jour des données de la situation de référence (figure 28). Cette mise à jour peut être réalisée tous les deux ans (pour les inventaires complets) et tous les mois sur une période de l'année (pour les inventaires phénologiques). L'agent chargé de l'inventaire devra alors se connecter à la plateforme web, afin de télécharger pour les placeaux concernés, la liste des arbres existant à la situation de référence. La liste des arbres de la situation de référence du placeau qui sera renvoyée à l'utilisateur contiendra toutes les informations permettant de retrouver chaque arbre sur le terrain pour collecter les données sur ses paramètres actuels.

inventaire

alt

ref

loop

loop

Etudiant

alt

IMPORTER

DONNEES OK

ERREUR DONNEES

[Donnees = OK]

AJOUTER ARBRE

[echec]

Formulaire renseigne (matrice & croquis)

Formulaire import (matrice & croquis)

Ressayer (formulaire renseigne)

Formulaire (choix du placeau)

Formulaire (choix du placeau)

Telecharger (fiche inventaire)

Fiche inventaire et liste arbre

Formulaire arbre (modal)

Choix du placeau (id)

Formulaire renseigne

Notification resultat

Notification erreur

Notification echec

Choix du menu

Validation donnees()

Systeme

creation

Verifica

Requete donnees placeau (id)

Verifi

Reponse ( placeau & arbres)

Enregistrement (temporaire)

cation donnees

tion placeau & arbres

fiche d'inventaire et tableau

Resultat

Base de

donnees

verification sauvegarde

Le formulaire arbre est un

tableau qui reprend la liste

des arbres trouvés

La fiche d'inventaire
contient la liste des arbres
du placeau et les champs à
renseigner
avant d'importer

| Page : 64

Figure 28 : Diagramme de classe de la réalisation d'un inventaire. Diagramme d'activités

Le diagramme d'activité se focalise sur les traitements réalisés dans le système. Il permet de modéliser les flux de données et les contrôles. Il est particulièrement utile pour la modélisation

| Page : 65

du comportement d'une fonction ou d'un cas d'utilisation. Le diagramme d'activité général du système est présenté à la figure 29.

[Etudiant]

[Enseignant]

0

[Non authentifie]

Authentification

[Authentifie]

Verification du profil

Choix opération

Choix du module

4

[Collecte de base]

[Inventaire]

1

Gestion utilsateurs/

metadonnees

[Deconnexion]

[Deconnexion]

Telecharger protocole et fiche

Choix du placeau

Upload fiche renseignée/ajout arbre

Recherche donnees (

placeaux et arbres)

[Non

trouvees]

Verifciation

3

[Donnees

incorrectes]

[Donnees

correctes]

2

Telecharger/afficher liste arbre

[Redirection]

Validation

[Redirection]

Validees]

5

Stockage definitif

Suppression

[Validees]

[Non

Figure 29 : Diagramme d'activité du Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres d'Aménagement Forestier

3.1.2.2. Modélisation des données

Les sections précédentes ont d'avantage mis l'accent sur l'identification, la description des acteurs et les interactions qui existent entre eux, ainsi que les interactions avec le système. Dans

| Page : 66

la présente section il est question de procéder à la modélisation de la structure interne et de la base de données du système. Pour ce faire, il faut au préalable identifier les objets du système qui interagiront afin de réaliser les cas d'utilisation ; ces objets sont appelés classes et se caractérisent par leurs attributs, leurs fonctionnalités spécifiques (méthodes) et leurs liens. Dans le cas du SSLTPAF, nous avons pu identifier trois grandes classes : la classe entité spatiale ou polygone, la classe arbre et la classe utilisateur. A partir de ces trois classes sont formées d'autres classes secondaires par décomposition des grandes classes ou par association/liaison. Le diagramme de classe (figure 30) est utilisé en UML pour décrire la structure du système à travers les classes, leurs attributs, leurs opérations et les relations entre les objets du système.

Figure 30 : Diagramme de classe du Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres d'Aménagement Forestier

| Page : 67

3.1.2.3. Réalisation de la plateforme web du système

La réalisation du système s'est faite à travers les étapes suivantes : (i) création de la base de données ; (ii) réalisation des interfaces ; (iii) test et validation.

Création de la base de données

La création de la base de données générale du système s'est faite à travers l'interface Pg Admin III (figure 31). Il a fallu à partir du diagramme de classes, créer la base de données, les différentes tables du schéma relationnel avec leurs propriétés et définir les contraintes.

Figure 31: Fenêtre de création de la base de données dans PostgreSQL

Réalisation des interfaces

Les interfaces du système ont été réalisées avec la combinaison des langages HTML/CSS, PHP et JavaScript. Le HTML permet de mettre en forme le contenu d'une page web. Le CSS permet d'améliorer la présentation d'une page web. Le JavaScript est un langage de programme qui s'exécute côté client, c'est-à-dire dans le navigateur de l'utilisateur. Le PHP est un langage de programmation interprété qui s'exécute côté serveur. Il permet de rendre un site web dynamique en créant des contenus en fonction de la demande de l'utilisateur.

| Page : 68

3.1.3. Déploiement du Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres d'aménagement Forestier à la Forêt d'Enseignement et Recherche de Sangmélima

3.1.3.1. Etapes préliminaires

Pour permette l'accès à distance au portail web, le système a été hébergé (provisoirement) sur un serveur web accessible à l'adresse : www.lafapsyteb.com:8080/app . Il a fallu ensuite :

? créer les différents profils des étudiants en charge de la collecte de données ;

? créer les unités spatiales (parcelles et placeaux) et les attribuer aux profils d'étudiants ;

? former les étudiants à l'utilisation du système (formation dans QGIS, à l'utilisation des récepteurs GPS et à la prise en main du système).

Figure 32: Interface d'accueil de l'application web du Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres d'Aménagement Forestier

3.1.3.2. Intégration des données de la situation de référence

La première étape consiste à renseigner le masque de saisie des données de base au format CSV avec les informations sur les arbres collectées dans chaque placeau mis en place dans les PEP de la FER. Il faut ensuite uploader les données de chaque placeau et s'assurer qu'elles passent

la première étape de validation qui est réalisée par un algorithme conçu à cet effet. La figure 33 permet d'illustrer l'interface d'upload des données dans l'application.

Figure 33 : Formulaire d'import des arbres dans l'application

3.1.3.3. Présentation des interfaces et fonctionnalités

Validation des données

Après l'upload des données par les étudiants, les utilisateurs du profil enseignant reçoivent des notifications les invitant à valider ces données. Les données contenues dans le système ne peuvent être visibles par tous que si elles ont fait l'objet de validation. Le menu de validation réservé à l'enseignant est accessible à partir du menu principal de l'application (figure 34).

| Page : 69

Figure 34 : Fenêtre de validation de données de l'application

Affichage des indicateurs

L'application propose un module « indicateur » pour afficher sous forme de graphiques les données sur les paramètres d'aménagement forestiers configurés. En l'état actuel, l'application permet de visualiser graphiquement les indicateurs sur la qualité de la tige (figure 35), la mortalité, la phénologie et le DHP (figure 36).

Figure 35: Fenêtre d'affichage de l'indicateur « qualité de la tige »

| Page : 70

Figure 36 : Fenêtre d'affichage de l'indicateur « DHP »

Affichage des cartes des placeaux

Le module « carte » permet de visualiser sur une carte dynamique le positionnement des arbres dans les placeaux de chaque site.

| Page : 71

Figure 37 : Fenêtre carte de l'application Visualisation du journal des évènements

Afin d'assurer la traçabilité de toutes les opérations réalisées dans le système et identifier le(s) responsable(s) en cas de fausse manipulation entrainant le dysfonctionnement du système, toutes les actions réalisées dans les utilisateurs sont stockées dans le journal des évènements (figure 38).

| Page : 72

| Page : 73

Figure 38 : Journal des évènements de l'application

3.2. Discussion

3.2.1. Etablissement de la situation de référence de la Forêt d'Enseignement et Recherche de Sangmélima

A la situation de référence, la structure diamétrique des arbres de la FER présente une distribution de tiges en forme de « j renversé ». La collecte de données sur la situation de référence des PEP de la FER de Sangmélima a été réalisée, ce qui répond à l'objectif premier de cette étude. S'agissant de la structure diamétrique, la distribution des 5871 tiges inventoriées par classes de diamètres montre une allure sous forme de « J renversé ». Cette allure est

caractéristique d'une forêt jeune, où la régénération est accrue. Ces résultats corroborent avec ceux de Djukuo (2020) et Zobo (2020) qui ont obtenus des résultats similaires respectivement dans les PEP de Mesondo et Oveng.

3.2.2. Modélisation et réalisation du Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres d'Aménagement Forestier

La modélisation du SSLTPAF ne peut se faire qu'à travers un modèle de base de données relationnelles. Le SSLTPAF a été modélisé à l'aide de l'UML à travers ses différents diagrammes, ce qui infirme la seconde hypothèse de l'étude. Plusieurs travaux menés dans le cadre de la réalisation des solutions applicatives ou systèmes d'information dédiés à la gestion des forêts ont été modélisés à l'aide de l'UML. C'est le cas notamment de Tsébo (2019) qui a utilisé les diagrammes UML pour modéliser logiciel d'aide à la gestion des concessions forestières basé sur la simulation de la dynamique des forêts du bassin du Congo. Ogolon (2019) a également mis en place toujours à base de l'UML, le Dafsecc, logiciel destiné à la gestion des concessions forestière. Même si TIAMA (1997) a été modélisé et réalisé à l'aide de Ms Access qui utilise un modèle de base de données relationnel basé sur la méthode MERISE, il est aujourd'hui obsolète, peu ergonomique et limité en fonctionnalités. Réaliser une application web comme celle du SSLTPAF nécessite de recourir aux classes, mais plus loin à l'utilisation de la Programmation Orientée Objet (POO).

3.2.3. Déploiement du Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres d'Aménagement Forestier à la Forêt d'Enseignement et Recherche

Les données collectées sur la FER sont disponibles et accessibles à partir du SSLTPAF. Les données des PEP de la FER collectées à la situation de référence ont été traitées, introduites dans la plateforme web du SSLTPAF et validées. Ces données sont stockées dans une base de données dont les copies sont effectuées après chaque inventaire dans le cloud. Elles sont également accessibles en temps réel et à distance aussi bien sur ordinateur que sur terminal mobile à l'adresse www.lafapsyteb.com:8080/app, ce qui confirme l'hypothèse de départ et apporte un début de solution aux problèmes d'indisponibilité des données des dispositifs expérimentaux soulevés par Picard (2007).

| Page : 74

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Conclusion

La présente étude s'inscrivant dans le cadre de la recherche et application a été menée dans la Forêt d'Enseignement et de Recherche de Sangmélima. Elle avait pour objectif de contribuer à l'amélioration des connaissances sur les dynamiques temporelles des paramètres d'aménagement forestier au Cameroun.

La situation de référence a été établie à partir des données d'inventaire collectées sur les tiges de DHP = 10 cm, pris à 1,30 m du sol, dans les 18 ha que couvrent les deux PEP dans la FER. Le traitement, l'analyse et l'interprétation des résultats ont donné lieu aux conclusions suivantes :

Au total, 5871 tiges ont été recensées dans les 18 placeaux constituant les parcelles, soit une densité de 326 tiges. Elles se répartissent en 254 essences. En termes de représentativité de ces essences, l'Abalé (332 tiges), le Nom tonso anguek (263 tiges) l'Ilomba (249 tiges), l'Alep (237 tiges) et l'Awonong/Akee app constituent l'essentiel des essences phares dont les effectifs individuels sont supérieurs à 200 tiges. Concernant la structure diamétrique le diamètre moyen est de 28,9 cm a été observé. Les classes de diamètres les plus représentées sont celles comprises entre 10 à 20 cm et 20 à 30 cm, et la moins représentée est celle allant de 70 à 80 cm. On constate une rareté des tiges au-delà de 60 cm de diamètre. S'agissant de la mortalité, on note un bon état général des arbres traduit par 0,01% d'arbres morts.

Le SSLTPAF a été modélisé à l'aide de la méthode l'analyse et de conception basée sur l'UML et orientée par la 2TUP. Nous avons ainsi pu élaborer une série de digrammes, notamment le diagramme des cas d'utilisation, les diagrammes de séquences, le diagramme d'activités et le diagramme de classe, qui permettent de décrire le système et son fonctionnement. Pour réaliser la plateforme web du système, nous avons eu recours à Apache comme serveur web, PostgreSQL/PostGIS comme SGBD, JQuery et Bootstrapp comme libraires et Leaflet comme client cartographique. Ces outils nous ont permis de réaliser une application web robuste et accessible en ligne dédiée à l'archivage numérique, l'analyse et l'affichage des données sur les PEP.

Le déploiement du SSLTPAF à la FER s'est opéré après le test et la validation de l'application web. Les données sur les 5871 tiges collectées à la situation de référence ont été traitées et

| Page : 75

importées dans l'application, puis ont fait l'objet de validation. Elles sont aujourd'hui consultables en ligne et serviront de base pour les inventaires futures.

Aux vues de ces résultats, on peut conclure que les objectifs fixés ont été atteints, même s'il a fallu surmonter des difficultés liées entre autres : à la littérature peu abondante sur la modélisation d'un système de suivi similaire; le repérage des parcelles et placeaux (erreur de calibrage du récepteur GPS entrainant la confusion du Nord géographique) ; les différents bugs constatés lors du déploiement de l'application. Toutefois, il ne s'agit que des premières données d'un système destiné à durer dans le temps, raison pour laquelle nous formulons des recommandations pour la pérennité et l'amélioration du SSLTPAF.

Recommandations

Les résultats de la présente étude quoique satisfaisants à priori sont encore loin de l'objectif ambitieux du SSLTPAF, qui vise à long terme de contribuer, à partir des informations sur les PEP stockées dans la base de données, à la révision des paramètres d'aménagement configurés dans TIAMA depuis plus de deux décennies. Pour ce faire, l'étude formule les recommandations suivantes :

Au Laboratoire De Faune Et Aires Protegees, Sylviculture Et Technologie Du Bois (LAFAPSYTEB) :

? l'intégration d'autres paramètres qui sont nécessaires pour la compréhension des dynamiques d'évolution des peuplements forestiers tels que l'âge de l'arbre, le cubage, la séquestration du carbone, etc ;

? la poursuite de la modélisation du système et du développement de l'application dans les prochaines années afin de parvenir à terme au calcul automatique de certains indicateurs indispensables à l'aménagement durable des forêts (mortalité, accroissement, DME, reconstitution, etc.) ;

? la mise à jour des données de la situation de référence à travers des inventaires réalisés mensuellement (phénologie) et tous les deux ans (diamètre, qualité de la tige, phénologie et mortalité) ;

? l'extension du système à d'autres dispositifs d'études permanents afin de constituer une super base de données sur un large éventail d'essences forestières.

| Page : 76

BIBLIOGRAPHIE

Akouehou G.S., Lokossou R.S., Legba I.S., Chabi B. I. et Zoundo Y.L.2017. Dynamique des peuplements des Parcelles d'Essais Sylvicoles (PES) de la forêt classée de la Sota au nord-est du Bénin. International Journal of Biological and Chemical Sciences, 11 (5) : 1994-2004.

Doi : https://www.ajol.info/index.php/ijbcs/article/view/164732

Ambara J. 2009. évaluation de la productivité des parcelles de Pericopsis elata (Assamela) et test de validité des tarifs de cubage des unités forestières d'aménagement 10.021 et 10.001-2-3-4. Mémoire de fin d'études. Université de Dschang. Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles. 91p.

Anonyme. 2011. Sangmelima en bref. Synthèse de la présentation de la ville de Sangmélima. 10 p.

Anonyme.2022. Modélisation : qu'est-ce que c'est. Cours de modélisation. 03 p

Anouk L. 2007. Mise en place d'un réseau de placettes permanentes pour Alcina Forêt : Evaluation de la gestion en couvert continu dans un contexte méditerranéen. Mémoire de fin d'études. AgroParisTech. 66p.

Amsallem I., Djiby Koné P., Loyche Wilkie M., Ngandji M. 2004. Gestion forestière en Afrique-centrale : à la recherche de l'excellence. Bois et forêts des tropiques. 281 (3) : 5- 18.

Audibert L. 2009. UML 2 : De l'apprentissage à la pratique. Cours. 130p Doi : https://laurent-audibert.developpez.com/Cours-UML/

Bousquet F.2006. Modélisation d'accompagnement /simulations multi-agents et gestion des ressources naturelles et renouvelables. Sciences de l'Homme et Société. Université Claude Bernard - Lyon I, 2001. 72p. Doi : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00085861/document

Bikié H., Collomb J-G., Djomo L., Minnemeyer S., Ngoufo R. et Nguiffo S. 2000. Aperçu de la situation des forêts au Cameroun. Washington, DC. World Ressources Institute (WRI). 72p.

| Page : 77

Bobo K.S. et Ngongang Tchamen. G. 2020. Mise sur pied d'un Système de Suivi à Long terme des Paramètres d'Aménagement Forestier dans les parcelles permanentes de recherche. Cahier de Charges. 30p.

Cilliers P., Biggs H. C., Blignaut S., Choles A. G., Hofmeyr J. S., Jewitt G. P. W., and Roux D. J.. 2013. Complexity, modeling, and natural resource management. Ecology and Society 18(3): 1.Doi : http://dx.doi.org/10.5751/ES-05382-180301.

Clarke J.S. 2016. Congo Basin: World's second largest rainforest threatened by palm oil and logging. [2022/03/03]. https://unearthed.greenpeace.org/2016/11/17/

Collinet F. 1997. Dynamique des peuplements forestiers tropicaux hétérogènes variabilité inter et intraspécifique de la croissance des arbres et trajectoires de développement en forêt dense humide sempervirente. Thèse de doctorat. Université de Montpellier2-Montpellier Sup Agro. 258p.

Conan D., Taconet C. et Bac C. 2015. Télécom Sud Paris. CSC 4002. Octobre 2015 [2022/03/07] : http://www-inf.it-sudparis.eu/COURS/CSC4002/EnLigne/Cours/ CoursUML/3.1.html.

De Wasseige C., Tadoum M., Eba'a Atyi R. et Doumenge C. 2015. Les forêts du Bassin du Congo - Forêts et changements climatiques. Eds. Belgique.Weyrich. 128p.

Djeukam R., Oyono P.R. et Diarra B. 2013. Réformes de tenure forestière et foncière en Afrique centrale et de l'Ouest : Une evaluation préliminaire des avancées post-Yaoundé 2009. Washington, DC : L'Initiative des Droits et Ressources. 37p.

Djukuo E.B. 2020. Données de base du suivi de la dynamique des peuplements forestiers dans la forêt communale de Messondo. Mémoire. Université de Dschang-CRESA. 91p.

Dubart N., Fayolle A.et Ligot G. 2017. Etude pilote sur la révision des tarifs de cubage. Nature+. Rapport. 28p.

Eba'a Ayti R.et Essiane Mendoula E. 1999 Les efforts du Cameroun en vue de la gestion des forêts de production : progrès et lacunes. 9p

Eba'a Ayti R. 1999. Principes et concepts essentiels en aménagement forestier. 9p

Esri France. 2022. Qu'est-ce qu'un SIG. Synthèse de la modélisation du SIG.10p.

Food and Agriculture Organization. 2021. Évaluation des ressources forestières mondiales 2020. Rapport principal. Rome. Doi : https://doi.org/10.4060/ca9825fr

Fayolle A., Rondeux J., Doucet J.-L, G. Ernst, Bouissou C., Quevauvillers S., Bourland, R. Fétéké N., et Lejeune P. 2013. Réviser les tarifs de cubage pour mieux gérer les forêts du Cameroun. Bois et Forêts des Tropiques 317 (3) : 35- 49.

Fosso Ngassa F. 2021. Etude de la phénologie de deux essences principales (Abale et Alep) de

| Page : 78

la forêt d'enseignement et de recherche du CRESA à Sangmélima, Sud-Cameroun. Mémoire de fin d'études. Université de Dschang. Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles. 118p.

Henry M., Picard N., Trotta C., Manlay R. J., Valentini R., Bernoux M. et Saint-André L. 2011. Estimating tree biomass of sub-Saharan African forests: a review of available allometric equations. Silva Fennica, 45 (3): 477-569

Karsenty A. 1998. L'atelier API-Dimako au Cameroun : vers des aménagements forestiers intégrés. Bois et Forêts des Tropiques 255 (1) : 5- 18.

Doi : https://doi.org/10.19182/bft1998.255.a19969

Lewis J-M. 2001. Le logiciel Tiama, outil de traitement des données d'inventaire. Résumé d'auteur. CIRAD. Doi : https://agritrop.cirad.fr/481252/

Madeleine-Antin C. 2009. Essai de regroupement des principales espèces structurantes d'une forêt humide d'après l'analyse de leur répartition spatiale (Forêt de Paracou-

Guyane). Thèse de doctorat. Université Claude Bernard-Lyon1.308p

Mengome Ango A. Y. 2007. Installation des placettes permanentes à but pédagogique pour le suivi de la croissance des peuplements forestiers d'Okoumé : Analyse des résultats préliminaires. Mémoire de fin d'études. École Nationale des Eaux et Forêt du Cap Estérias (Gabon). 82p

Mfou'ou Mfou'ou B., Kaffo E., Mbolo Abada M.M., Nkoulou J. Essounga Benga P.A. et Youmaningue E. 2019. Introduction aux aménagements de 2ème génération au Cameroun. In : Actes de la réflexion menée sur les aménagements de 2ème génération au Cameroun. MINFOF-Projet D-PSFE2. 59p.

Ministère des Forêts et de La Faune. 2019. Protocole harmonise de suivi de la dynamique des peuplements forestiers dans les forêts de production du domaine forestier permanent au Cameroun. 16p

Ministère des Forêts et de La Faune. 2003. Fiches techniques sur les aménagements forestiers : Les paramètres d'aménagement. 6p

Ministère des Forêts et de La Faune. 1994. Loi N°94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et de la pèche. 24p.

| Page : 79

Mitshumbi Kihuyu H. 2011. Contribution à l'étude de la régénération naturelle de Cola griseiflora De Wild dans le dispositif permanent au bloc sud de la réserve forestière de Yoko. Mémoire. Université de Kisangani. Faculté des sciences. 31p.

Mliva I. 2016. Montage et caractérisation écologique des parcelles permanentes de suivi dans la Réserve Communautaire de Hantsongoma (Grande Comores). Mémoire de fin d'études. Université d'Antananarivo. 77p.

Picard N. 2007. Dispositifs permanents pour le suivi des forêts en Afrique Centrale : un état des lieux. Doi : http://hal.cirad.fr/cirad-00146347

Pierson J. 2020. Tutoriel QGIS 3.16. UMR 5319 PASSAGES. www.passages.cnrs.fr

Doi : https://ouvrir.passages.cnrs.fr/tutoqgis/index.php

Ogolong C.F.M. 2019. Mise en place d'un logiciel d'aide à l'aménagement des concessions forestières du Cameroun. Mémoire. Université de Yaoundé 1-Ecole Nationale Supérieure Polytechnique. 85p.

Oracle. 2022. Qu'est-ce qu'une base de données. Synthèse de définition d'une base de données.04p

Programme National de Développement Participatif. 2015. Plan Communal de Développement de Sangmélima. 352p.

Doi : https://www.pndp.org/documents/PCD_Sangmelima.pdf

Tsebo Chouela M. C. 2019. Un logiciel de simulation pour l'aide à la gestion des concessions forestières : Application aux forêts du bassin du Congo. Mémoire. Université de Yaoundé 1-Ecole Nationale Supérieure Polytechnique. 85p.

Zobo A. 2020. Données de base du suivi de la dynamique des peuplements forestiers dans la forêt communale d'Oveng. Mémoire. Université de Dschang-CRESA. 91p.

| Page : 80

ANNEXES

| Page : I

| Page : II

Annexe 1: Découpage des parcelles

| Page : III

Annexe 2 : Fiche de collecte des données d'inventaire issue du protocole

Nom du Site :

Parcelle Placeau

|-|-|-| |-|-|-|

N° d'ordre

Essence

Le code de

tiré de la

liste en annexe

Code inventaire Affiché sur la plaquette

avec 1 décimall'essence

Diamètre (DHP) en cm

Qualité de la tige

Code de la qualité

Mortalité

Code de la mortalité

Phénologie

Code de la phénologie

Couloir/Pas

Observations

Autres éléments pertinents à signaler (précis et concis)

|-|-|-|-|

|-|-|-|-|

|-|-|-|-|

|-|-|,|-|

|-|

|-|-|-|

|-|-|

|-|-|-|-|

 

|-|-|-|-|

|-|-|-|-|

|-|-|-|-|

|-|-|,|-|

|-|

|-|-|-|

|-|-|

|-|-|-|-|

 

|-|-|-|-|

|-|-|-|-|

|-|-|-|-|

|-|-|,|-|

|-|

|-|-|-|

|-|-|

|-|-|-|-|

 

|-|-|-|-|

|-|-|-|-|

|-|-|-|-|

|-|-|,|-|

|-|

|-|-|-|

|-|-|

|-|-|-|-|

 

|-|-|-|-|

|-|-|-|-|

|-|-|-|-|

|-|-|,|-|

|-|

|-|-|-|

|-|-|

|-|-|-|-|

 

|-|-|-|-|

|-|-|-|-|

|-|-|-|-|

|-|-|,|-|

|-|

|-|-|-|

|-|-|

|-|-|-|-|

 

|-|-|-|-|

|-|-|-|-|

|-|-|-|-|

|-|-|,|-|

|-|

|-|-|-|

|-|-|

|-|-|-|-|

 

|-|-|-|-|

|-|-|-|-|

|-|-|-|-|

|-|-|,|-|

|-|

|-|-|-|

|-|-|

|-|-|-|-|

 

|-|-|-|-|

|-|-|-|-|

|-|-|-|-|

|-|-|,|-|

|-|

|-|-|-|

|-|-|

|-|-|-|-|

 

|-|-|-|-|

|-|-|-|-|

|-|-|-|-|

|-|-|,|-|

|-|

|-|-|-|

|-|-|

|-|-|-|-|

 

|-|-|-|-|

|-|-|-|-|

|-|-|-|-|

|-|-|,|-|

|-|

|-|-|-|

|-|-|

|-|-|-|-|

 

|-|-|-|-|

|-|-|-|-|

|-|-|-|-|

|-|-|,|-|

|-|

|-|-|-|

|-|-|

|-|-|-|-|

 

| Page : IV

Annexe 3 : Croquis vierge de terrain utilisé pour le positionnement relatif des arbres

| Page : V

Annexe 4 : Fiche signalétique des indicateurs ou paramètres d'aménagement.

N°

Nom

Définition

Formule de calcul

Unité

Représentation

1.

Accroissements (ACA/AMA)

C'est l'évolution du diamètre d'une espèce entre deux dates

ACA=DHP2-DHP1 / Année 2 - Année 1 AMA=DHP année x/Nombre d'années x

cm

Courbe

2.

Rotation (T)

C'est le temps qui sépare deux passages successifs en coupe sur le même espace

ACA=AMA

an(s)

Chiffre

3.

Diamètre Minimum

d'Exploitabilité (DME/DMA)

C'est le diamètre en dessous duquel une

espèce ne doit pas être exploitée de peur de compromettre sa survie.

DME=Maximum ACA

DMA (après calcul du Taux de reconstitution)

cm

Chiffre

4.

Mortalité (?)

Elle représente la mort naturelle normale des essences forestières et doit varier par classe de diamètre.

(Nombre total de tiges mortes (M) de

l'espèce)/(Nombre total de tiges de
l'espèce)x100

%

Chiffre/Courbe évolutive

5.

Taux de reconstitution

(%Re)

C'est le pourcentage des tiges qui pourront se reconstituer après une rotation

%RE= (No (1-?)(1-á)T/Np)x 100

%

Chiffre

6.

Densité

Nombre de tiges (d'une espèce et de toutes les espèces) /unité de surface (ha)

Nombre de tiges (d'une espèce et de toutes

les espèces) /superficie
site/parcelle/placeau

Nombre de

tiges/ha

Chiffre/Courbe évolutive

7.

Surface terrière

Somme des sections des tiges au DME

S = ? ðdi2/4

m2/ha

Chiffre/Courbe évolutive

8.

Volume

C'est le volume fût de la tige

Voir Tarif de cubage élaboré pour différente espèce

m3/ha

Chiffre/Courbe évolutive

9.

Stock de carbone

C'est la quantité de carbone stocké dans les tissus de l'arbre

Voir courbes allométriques des différentes espèce

tCO2/ha

Chiffre/Courbe évolutive

 

| Page : VI

Annexe 5 : Table de peuplement de la Forêt d'Enseignement et Recherche de Sangmélima à la situation de référence (2022)

Nom de l'essence

[10 - 20[

[20 - 30[

[30 - 40[

[40 - 50[

[50 - 60[

[60 - 70[

[70 - 80[

[80 - ?? [

Total

Abalé

56

118

64

52

28

6

5

3

332

Abam aloa

1

 
 
 
 
 
 
 

1

Abam aloa à poils

 
 
 

1

 
 
 
 

1

Abam deloa

 
 

2

 
 
 
 
 

2

Abam kobi

1

 
 
 
 
 
 
 

1

Abena

14

24

21

12

10

6

4

2

93

Abeu

17

4

 
 
 
 
 
 

21

Abip élé

4

 

2

1

1

 
 
 

8

Acajou blanc

1

 
 
 
 
 
 
 

1

Adjap Nyong

1

 
 
 
 
 
 
 

1

Afane

1

2

 

3

2

1

 
 

9

Afobilobi

 

2

 
 
 
 
 

1

3

Aiélé / Abel

1

 

1

 
 
 
 
 

2

Akadak

 
 

1

 
 
 
 
 

1

Akak

9

4

5

6

3

3

 

3

33

Akendeng

2

2

 

2

 
 
 
 

6

Ako A

 
 
 
 

1

 

1

 

2

Ako élé

1

 
 
 
 
 
 
 

1

Ako W

1

1

2

 
 
 
 
 

4

Akol / akoul

 

1

 
 
 
 
 
 

1

Akpa

7

7

10

1

 
 
 

1

26

Akui

 
 

1

 
 

2

 
 

3

Alen ako

 
 

1

 
 
 
 
 

1

Alen okpwé / Dragonier

 
 

1

 

1

 
 
 

2

Alep

87

76

21

14

13

3

9

14

237

Aloum

 
 
 

1

 
 
 
 

1

Amblica

 
 

2

 
 

1

 
 

3

Amvim

32

5

1

 
 

1

 
 

39

Amvout

26

22

13

4

2

 
 
 

67

Andok

10

21

9

 

2

2

 
 

44

Andok ngoé

15

5

2

 

1

 
 

4

27

Angakomo

10

5

1

 
 
 
 
 

16

Angelin

2

3

 

1

 
 
 
 

6

Angoan

3

1

 
 
 
 
 
 

4

Angossa

 
 

2

 
 
 
 
 

2

Angueuk

9

8

6

7

6

5

2

1

44

Aningré A

9

7

4

4

2

 
 

1

27

Aningré R

3

6

5

 
 
 
 
 

14

Annona Otitié

8

3

 
 
 
 
 
 

11

Asila opfoil

1

 
 
 
 
 
 
 

1

| Page : VII

Nom de l'essence

 

[10 - 20[

[20 - 30[

[30 - 40[

[40 - 50[

[50 - 60[

[60 - 70[

[70 - 80[

[80 - ?? [

Total

Assa mingoung / Igaganga

13

9

 

1

 
 
 
 

23

Assas

6

5

2

 
 
 
 
 

13

Assas nkol

 

1

 
 
 
 
 
 

1

Assas osoé

 
 
 

1

 
 
 
 

1

Assila akoung

1

 
 
 
 
 
 
 

1

Assila among

1

1

 
 

1

 
 
 

3

Assila omang

64

47

6

1

2

 
 
 

120

Asso

 
 

2

 
 
 
 
 

2

Atet badikik

 

1

 
 
 
 
 
 

1

Atom koé élais

 
 

1

 
 
 
 
 

1

Atom koé mpom

15

17

9

1

2

 
 
 

44

Avodiré

7

10

5

 
 
 
 
 

22

Avom / Sobu

6

4

5

1

3

 
 
 

19

Avom petites feuilles / Sobu

 
 
 
 
 

1

 
 

1

Awonog / Akee apple

93

71

24

7

3

3

1

1

203

Awoura

1

 
 
 
 
 
 
 

1

Ayous / Obeche

 

2

1

 
 
 
 

7

10

Babama

 

1

 
 
 
 
 
 

1

Bahia

2

1

 
 
 

1

1

3

8

Bété

1

 
 
 
 
 
 
 

1

Bibolo afum

4

 
 
 
 
 
 

1

5

Bibolo afum Nyong

 
 
 

1

 
 
 
 

1

Bilinga

1

2

 

1

 

1

1

 

6

Bodioa

5

3

2

3

 

1

1

1

16

Bongo H (Olon)

1

 
 
 
 
 
 
 

1

Bongo Jean Marie

4

1

1

 
 
 

1

 

7

Bongo T

8

9

7

2

 
 
 
 

26

Bossé clair

3

5

1

 
 
 
 
 

9

Bossé foncé

8

16

3

1

1

2

 
 

31

Bubinga rouge

1

 
 
 
 
 
 
 

1

Casearia

13

4

 
 
 
 
 
 

17

Cola

2

1

 
 
 
 
 
 

3

Coula

13

35

19

8

3

2

2

 

82

Crabwood d?Afrique

18

10

 

1

 
 
 
 

29

Cupressus

 
 
 
 

1

 
 
 

1

Dabéma

4

5

4

8

1

1

2

8

33

Dambala

3

2

2

 
 
 

1

1

9

Diana parallèle

26

27

12

9

5

2

 
 

81

Diana T

14

31

24

10

3

2

 
 

84

Diana Z

83

55

24

14

13

2

 

3

194

Dibétou

2

1

 
 
 
 

2

 

5

Difou

2

 
 
 
 
 
 
 

2

| Page : VIII

Nom de l'essence

 

[10 - 20[

[20 - 30[

[30 - 40[

[40 - 50[

[50 - 60[

[60 - 70[

[70 - 80[

[80 - ?? [

Total

Doussié blanc

 

1

 
 

1

 
 
 

2

Doussié rouge

4

4

1

 
 
 
 
 

9

Ebam

24

15

4

 
 
 
 
 

43

Ebap / Adjouaba

51

63

20

5

1

 

1

 

141

Ebegbemva osoé

12

2

 

1

 
 
 
 

15

Ebène

3

8

5

3

 
 
 
 

19

Ebiara Edéa

2

1

 
 
 
 
 
 

3

Ebiara Yaoundé

4

 
 
 
 
 
 
 

4

Ebin

1

1

2

 
 
 
 
 

4

Ebom

49

51

21

7

1

 

1

1

131

Eboukbong

 
 

2

 

1

1

 
 

4

Edip mbazoa

18

34

18

8

4

 
 
 

82

Edjujongo / endjojongui

5

7

2

1

1

 
 
 

16

Efobolo

2

 
 
 
 
 
 
 

2

Efok afum / Poré poré

9

8

9

1

 
 
 
 

27

Efok ahié

29

32

12

3

1

2

1

 

80

Ekom

19

 

4

 
 
 
 
 

23

Ekong

2

3

1

3

3

 
 
 

12

Ekop naga nord-ouest

 
 

1

 
 
 
 
 

1

Ekop ribi petites feuilles

1

 
 
 
 
 
 
 

1

Ekouné

45

58

30

16

5

2

2

 

158

Elé méveng

1

 
 
 
 
 
 
 

1

Elemetok

 

2

 

1

 
 
 
 

3

Elemetok osoé

7

6

3

 
 
 
 
 

16

Emien

3

4

3

2

 
 

4

10

26

Enak

15

 
 
 
 
 
 
 

15

Endon

20

8

1

 
 
 
 
 

29

Endon nkol

 
 
 

1

 
 
 
 

1

Enga am

1

 
 
 
 
 
 
 

1

Engokom

18

44

14

4

 
 
 
 

80

Essesang

 

1

1

1

1

 
 

2

6

Etoan

21

15

1

 
 

1

 
 

38

Etup / Arbre à pain

8

2

1

 

1

 

1

 

13

Eveuskulu

12

7

4

2

 
 
 

1

26

Eveuss

1

2

2

1

 
 
 

1

7

Evoula petites feuilles

3

15

3

3

 
 
 
 

24

Evoyé

2

 
 
 
 
 
 
 

2

Ewolet

1

 
 
 
 
 
 
 

1

Eyabé

2

 
 
 
 
 
 
 

2

Eyek

 
 
 

1

 
 
 
 

1

Eyong

14

7

6

3

1

1

1

 

33

Eyoum rouge

2

11

3

 
 
 

1

 

17

| Page : IX

Nom de l'essence

 

[10 - 20[

[20 - 30[

[30 - 40[

[40 - 50[

[50 - 60[

[60 - 70[

[70 - 80[

[80 - ?? [

Total

Fraké / Limba

 

1

1

 

2

4

2

6

16

Fromager / Ceiba

 
 
 

1

 
 
 
 

1

Iantandza

6

6

1

 
 
 
 
 

13

Ilomba

62

48

39

23

11

18

19

29

249

Iroko

 
 
 

1

 
 
 

1

2

Kakoa afan

3

 
 
 
 
 
 
 

3

Kanda / Ovan

11

18

6

2

 
 
 
 

37

Kanda grandes feuilles

1

 
 
 
 
 
 
 

1

Kangon (Bibaya)

1

 
 
 
 
 
 
 

1

Kapokier

1

4

2

2

 

1

1

1

12

Kiasosé

 

1

 
 
 
 
 
 

1

Kibakoko à feuilles argentées

 
 

1

 
 
 
 
 

1

Kibakoko à feuilles roussâtres

 

1

2

1

1

 
 
 

5

Kondroti

8

8

2

 
 
 
 
 

18

Kossipo

2

2

1

 
 
 
 

1

6

Kotibé

14

19

7

6

3

3

 
 

52

Koto

 

2

1

 
 
 
 

1

4

Kpakpa élé

2

7

3

 
 
 
 
 

12

Kumbi

 

1

1

 
 
 
 
 

2

Lati parallèle

5

6

1

2

 
 
 
 

14

Lepidobotrys

17

14

9

1

 
 
 
 

41

Lo

1

3

1

2

1

 
 
 

8

Longhi

4

6

 
 
 

1

 

1

12

Mambodé

5

1

 
 
 
 
 
 

6

Mbakoa bezombo

13

4

 
 
 
 
 
 

17

Mbang mbazoa afum

10

5

2

 
 
 
 
 

17

Mbang mbazoa avié

22

24

11

10

2

 
 
 

69

Mbazoa

9

13

8

6

 

1

 
 

37

Mbikam

1

 
 
 
 
 
 
 

1

Mebememgono

3

4

3

2

 
 
 
 

12

Mékoa

7

4

 
 
 
 
 
 

11

Memecylon

5

2

 
 
 

1

 
 

8

Mengamenjang a

 

1

 
 
 
 
 
 

1

Mfas

5

3

1

 
 
 
 
 

9

Mféneg

3

2

 
 
 
 
 
 

5

Moabi

3

1

3

1

1

 
 
 

9

Moka tisongo

1

 
 
 
 
 
 
 

1

Mongui nogohop

 

1

 
 
 
 
 
 

1

Movingui

20

15

7

7

2

6

4

6

67

| Page : X

Nom de l'essence

 

[10 - 20[

[20 - 30[

[30 - 40[

[40 - 50[

[50 - 60[

[60 - 70[

[70 - 80[

[80 - ?? [

Total

Mtanda évélé

 
 
 
 
 

1

 
 

1

Mubala

28

35

26

15

15

7

3

12

141

Mukumari / Cordia d'Afrique

 

1

1

1

 

2

1

4

10

Musizi

 
 
 
 
 

1

 
 

1

Mutondo

2

6

1

1

 
 
 
 

10

Mvanda

19

49

31

7

6

2

1

1

116

Mvié élé

5

9

1

 
 
 
 
 

15

Mvomba

1

2

1

 
 
 
 
 

4

Nding

 

1

 
 
 
 
 
 

1

Nganga

 

1

 
 
 
 
 
 

1

Ngobissolbo

3

4

3

2

1

 
 
 

13

Ngues

 

1

 
 
 
 
 
 

1

Nieuk

1

1

1

 
 
 
 

1

4

Niové

30

24

6

4

1

 
 
 

65

Nom abam

 
 
 

1

1

1

 
 

3

Nom abem osoé

1

1

2

1

 
 
 
 

5

Nom abéna

28

16

6

1

 

1

 
 

52

Nom abip elé

 

1

 
 
 
 
 
 

1

Nom akela

4

5

2

 

1

 
 
 

12

Nom akui

9

5

2

2

2

1

 

2

23

Nom andok petites feuilles

1

 
 
 
 
 
 
 

1

Nom assas

3

5

2

 
 
 
 
 

10

Nom assila nkubar

 

1

 
 
 
 
 
 

1

Nom atui petites feuilles

6

11

4

1

1

 
 
 

23

Nom bibolo afum

2

 
 
 
 
 
 
 

2

Nom

ebegbemva

20

44

21

14

8

7

4

3

121

Nom ékong

12

6

 

1

 
 
 
 

19

Nom ekouk

 

2

 
 
 
 
 
 

2

Nom mbanga

19

13

4

2

1

 
 
 

39

Nom mbanga osoé

1

 
 
 
 
 
 
 

1

Nom

miasmingomo

3

2

 
 
 
 
 
 

5

Nom Nding

7

3

1

 
 
 

1

 

12

Nom ntom Edéa

 

1

 
 
 
 
 
 

1

Nom olélang

4

1

2

 

1

 
 
 

8

Nom onié / Ossol

1

3

3

 

1

 
 
 

8

Nom osang békoé

1

1

 
 

1

1

 
 

4

Nom owoé

1

3

2

1

 

1

 
 

8

Nom ozek

2

3

1

 
 
 
 
 

6

Nom sikong

2

 

1

 
 
 

2

 

5

Nom tonso anguek

82

89

46

21

13

7

2

3

263

| Page : XI

Nom de l'essence

 

[10 - 20[

[20 - 30[

[30 - 40[

[40 - 50[

[50 - 60[

[60 - 70[

[70 - 80[

[80 - ?? [

Total

Nsangomo

1

3

1

3

 
 
 
 

8

Nsangomo Kribi

2

2

4

3

1

 

1

 

13

Nsangomo montagne

3

3

2

2

 
 
 
 

10

Ntom

 
 

2

1

2

1

 

1

7

Objobi

3

2

1

1

 
 
 
 

7

Oboto

1

1

 
 
 
 
 
 

2

Odou mont Fébé

 

1

 
 
 
 
 
 

1

Odouma

2

5

2

 
 

1

1

1

12

Ohia

 

1

1

 
 
 
 
 

2

Okan

1

2

1

 
 

1

 

4

9

Okekela

2

 

1

 

1

 
 
 

4

Okon

3

 
 

1

 
 
 
 

4

Olem / Olem mevini

1

 
 
 
 
 
 
 

1

Olo mévini

2

 
 
 
 
 
 
 

2

Oloa

1

 
 
 
 
 
 
 

1

Onzabili K

2

 

1

1

1

 

1

3

9

Onzabili M

 
 
 
 
 
 
 

1

1

Osang mévini

11

16

8

4

1

 
 
 

40

Osanga

1

3

1

 
 
 

1

1

7

Osé

 
 

1

 
 
 
 
 

1

Osé mvot

1

1

 

1

 
 
 
 

3

Osomzso

2

1

1

 
 
 
 
 

4

Otungui

11

17

16

2

1

 
 
 

47

Ouochi

 

1

1

1

1

 
 
 

4

Ové

11

4

1

 
 
 
 
 

16

Owé

4

5

1

2

1

 
 
 

13

Oya kui

 

1

 
 
 
 
 
 

1

Oyemsé grandes feuilles

14

4

 
 
 
 
 
 

18

Oyo

2

 
 
 
 
 
 
 

2

Ozek

3

 
 
 
 
 
 
 

3

Padouk blanc

14

22

17

9

 

4

 

1

67

Padouk rouge

16

13

6

2

1

1

3

5

47

Pao rosa

 

1

 
 
 
 
 
 

1

Parasolier

9

16

8

7

7

5

1

 

53

Rikio

31

39

14

9

2

3

 
 

98

Saliyemo / Bangbaye

 
 
 
 
 

1

 
 

1

Sapelli

2

3

 

1

 
 
 
 

6

Seh

3

5

4

2

2

 
 

1

17

Sipo

6

4

1

 
 
 
 
 

11

Sougué à grandes feuilles

2

 
 
 
 
 
 
 

2

Tali

2

3

1

 
 
 
 

4

10

Tali Yaoundé

 
 

1

 
 
 
 
 

1

| Page : XII

Nom de l'essence

 

[10 - 20[

[20 - 30[

[30 - 40[

[40 - 50[

[50 - 60[

[60 - 70[

[70 - 80[

[80 - ?? [

Total

Tiama

7

11

6

3

1

1

2

 

31

Tiama Congo

10

 

4

1

2

 

1

 

18

Tola

7

4

1

 
 
 
 
 

12

Tonso / Mulébengoyé

 

1

 
 
 
 
 
 

1

Tsanya akela

40

30

9

3

2

2

 
 

86

Wamba

1

 
 
 
 
 
 
 

1

Wamba à grandes feuilles

 
 

1

 
 
 
 
 

1

Wengé

 
 
 
 
 

1

 
 

1

Yungu

 

1

 
 
 
 
 
 

1

Total général

1948

1925

911

448

234

144

96

165

5871

| Page : XIII

Annexe 6 : Extraction de la liste des essences tirée de TIAMA

Nom de l'essence

Nom Scientifique

Code essence

DME

Abréviation

Abalé

Petersianthus macrocarpus

1401

50

ABAL

Abam à poils rouges

Gambeya beguei

1402

50

ABAM

Abam aloa

Malacantha alnifolia

1403

50

ABAM

Abam aloa à poils

Malacantha heudelotiana

1404

50

ABAM

Abam deloa

Synsepalum dulcificum

1923

50

ABAM

Abam ékuk

Donella ubanguiensis

1405

50

ABAM

Abam ékuk békoé

Donella pruniformis

1406

50

ABAM

Abam essiembot

Pachystela msolo

1407

50

ABAM

Abam évélé

Gambeya perpulchra

1408

50

ABAM

Abam fruit jaune

Gambeya gigantea

1409

50

ABAM

Abam grandes feuilles

Letestua durissima

1410

50

ABAM

Abam kobi

Afrosersalisia cerasifera

1411

50

ABAM

Abam kwopé

Afrosersalisia afzelii

1412

50

ABAM

Abam littoral

Berlinia craibiana

1413

50

ABAM

Abam mézimé

Breviea leptosperma

1414

50

ABAM

Abam ndinga mayo / nyabizane

Synsepalum stipulatum

1415

50

ABAM

Abam nsola

Lecomptedoxa klaineana

1416

50

ABAM

Abam sanaga goyoum

Pachystela brevipes

1417

50

ABAM

Abam tibati

Vincentella passargei

1418

50

ABAM

Abam vrai

Gambeya lacourtiana

1419

50

ABAM

Abam yabem Nyong

Pseudopachystela lastourvillensis

1420

50

ABAM

Abaya

Vernonia conferta

1421

50

ABAY

Abeek

Abeek

3013

50

ABEE

Abem nlong

Gilbertiodendron grandiflorum

1422

50

ABEM

Abem osoé

Berlinia auriculata

1423

50

ABEM

Abena

Homalium letestui

1424

50

ABEN

...

...

...

...

...

Yungu

Drypetes gossweileri

1921

50

YUNG

Zingana

Microberlinia bisulcata

1349

80

ZING

Zoa élé

Monopetalanthus hedinii

1922

60

ZOA






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway