REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON
FACULTE D'AGRONOMIE ET DES SCIENCES AGRICOLES
Peace-Work- Fatherland
UNIVERSITE DE DSCHANG UNIVERSITY OF DSCHANG
FACULTY OF AGRONOMY ANDAGRICULTURAL
SCIENCES DSCHANG SCHOOL OF AGRONOMY AND ENVIRONMENTAL
SCIENCES
Scholae Thesaurus DschangensisIbiCordum B.P.96,
Dschang (Cameroun)-Tél./Fax: 233 45 13 81 Website:
http://www.univ-dschang.org
E-
mail:
udsrectorat@univ-dschang.org
BP 222, Dschang (Cameroun) Tél'/Fax(237)33 45
1566
E-mail:
fasa@univ-dschang.org
DEPARTEMENT DE FORESTERIE
E ET DES
DEPARTMENT OF FORESTRY
LABORATOIRE DE FAUNE ET AIRES
PROTEGEES, SYLVICULTURE ET TECHNOLOGIE DU BOIS (LAFAPSYTEB)
MISE EN PLACE D'UN SYSTEME DE SUIVI A LONG TERME DES
PARAMETRES D'AMENAGEMENT FORESTIER (SSLTPAF : CAS DE LA FORET D'ENSEIGNEMENT
ET RECHERCHE DE SANGMELIMA
Mémoire présenté en vue de
l'obtention d'un diplôme de Master en Gestion de
l'environnement
PAR :
NGONGANG TCHAMEN Gaïus
Licence professionnelle en Cartographie, Topographie et
Système d'Information Géographique Etudiant en Cycle de Master en
Gestion des Ressources Naturelles
Matricule : CM-UDS-15ASA0579
Directeur de mémoire :
Pr BOBO KADIRI Serge Maître de
conférence/FASA- Université de Dschang
(c) Juillet 2022
(c) Juillet 2022
REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF
CAMEROON
DEPARTEMENT DE FORESTERIE DEPARTMENT OF
FORESTRY
NCES AGRICOLS (FAS)
LABORATOIRE DE FAUNE ET AIRES PROTEGEES, SYLVICULTURE
ET
TECHNOLOGIE DU BOIS (LAFAPSYTEB)
MISE EN PLACE D'UN SYSTEME DE SUIVI A LONG TERME DES
PARAMETRES D'AMENAGEMENT FORESTIER (SSLTPAF) : CAS DE LA FORET
D'ENSEIGNEMENT ET RECHERCHE DE SANGMELIMA
Mémoire présenté en vue de
l'obtention d'un diplôme de Master en Gestion
de l'environnement
PAR :
NGONGANG TCHAMEN Gaïus
Licence professionnelle en Cartographie, Topographie et
Système d'Information Géographique Etudiant en Cycle de Master
en Gestion des Ressources Naturelles
Matricule : CM-UDS-15ASA0579
Directeur de mémoire :
Pr BOBO KADIRI Serge Maître de
conférence/FASA- Université de Dschang
| Page i
FICHE DE CERTIFICATION DE L'ORIGINALITE DU
TRAVAIL
Je, soussigné NGONGANG TCHAMEN Gaïus, atteste que
le présent mémoire intitulé « Mise en place d'un
Système de Suivi à Long Terme des Paramètres
d'Aménagement Forestier (SSLTPAF) : Cas de la forêt d'enseignement
et recherche de Sangmélima» est le fruit de mes travaux de
recherche effectués dans la Forêt d'Enseignement et de Recherche
du CRESA à Sangmélima située dans l'Arrondissement dans
l'Arrondissement de Sangmélima, Département du Dja et Lobo,
Région du Sud Cameroun, sous la Supervision du Professeur BOBO KADIRI
Serge, Maître de Conférences à la Faculté
d'Agronomie et des Sciences Agricoles (FASA) de l'Université de Dschang.
Ce Mémoire est authentique et n'a pas été
antérieurement présenté pour l'acquisition de quelque
grade universitaire que ce soit.
Nom et signature de l'auteur
NGONGANG TCHAMEN Gaïus
Date : / /
Visa du Superviseur Visa du Chef de
Département
Pr BOBO KADIRI Serge Pr TCHAMBA Martin
Date : / / Date : / /
FICHE DE CERTIFICATION DES CORRECTIONS
APRES SOUTENANCE
Je, soussigné NGONGANG TCHAMEN Gaïus, atteste que le
présent mémoire a été revu et corrigé
conformément aux observations et suggestions des membres du jury.
Visa de l'Auteur Visa de l'Examinateur
Date : / / Date : / /
Visa du Président du Jury Visa du
Superviseur
Date : / / Date : / /
Visa du Chef de Département
Date : / /
| Page ii
DEDICACE
| Page iii
A :
Mes parents, Monsieur et Madame NGONGANG
| Page iv
REMERCIEMENTS
En préambule au présent mémoire, je
souhaiterais adresser mes remerciements les plus sincères aux personnes
dont le concours et l'apport ont été très significatifs
pour mener à bien ce projet.
Qu'il me soit ainsi permis de remercier Professeur BOBO KADIRI
Serge, Maître de Conférence à l'Université de
Dschang, et encadreur sur le plan académique de ce mémoire, qui
aura été d'une assistance remarquable, d'une disponibilité
et d'une patience des plus rares à mon endroit afin que ce travail soit
mené à bien.
Mes vifs remerciements sont adressés à :
? Mlle NOUKEGHOU Heaven et Mlle NGUIAWA Degrâce, qui auront
été d'un appui des plus importants tout au long de ma formation
;
? M. NGASSA Freddy et M. MONTCHINON Hervé, tous deux
étudiants en cycle de master Recherche de la 24e promotion de
la FASA option Foresterie, qui m'ont accompagné sur le terrain et ont
collecté les premières données du système à
partir desquelles les tests ont été effectués ;
? Au Professeur TCHAMBA Martin, Chef du département de
Foresterie, pour son abnégation et l'intérêt particulier
qu'il accorde à la formation des étudiants en Foresterie ;
? Professeur BITOM Lucien, Doyen de la FASA, pour la
programmation de cette soutenance de fin d'étude.
Je tiens à adresser un merci particulier à mes
frères et soeurs qui n'ont ménagé aucun effort et qui
m'ont encouragé tout au long de mon parcours à la FASA.
J'aimerais aussi témoigner ma gratitude au staff
administratif et au corps enseignant du département de Foresterie pour
la qualité exceptionnelle des enseignements que nous avons eu la chance
de recevoir.
Mes remerciements s'adressent également à mes
camarades promotionnaires de du cycle de master Recherche en Gestion des
Ressources Naturelles, puissent-ils être assurés de ma profonde
gratitude à leur endroit pour l'entraide, les conseils et le magnifique
séjour passé avec eux.
Enfin à tous ceux que je n'ai pas pu citer
nommément, et qui de près ou de loin nous ont apporté
leurs précieux concours.
| Page V
TABLE DES MATIERES
FICHE DE CERTIFICATION DE L'ORIGINALITE DU TRAVAIL i
FICHE DE CERTIFICATION DES CORRECTIONS APRES SOUTENANCE ii
DEDICACE iii
REMERCIEMENTS iv
TABLE DES MATIERES v
LISTE DES TABLEAUX x
LISTE DES FIGURES x
LISTE DES ANNEXES xii
LISTE DES ABREVIATIONS xiii
RESUME xiv
ABSTRACT xv
INTRODUCTION 1
Contexte 1
Problématique 3
Questions de recherche 3
Question de recherche principale 3
Questions de recherche secondaires 4
Objectifs 4
Objectif global 4
Objectifs spécifiques 4
Hypothèses 4
Hypothèse générale 4
Hypothèses spécifiques 4
Importance de l'étude 5
Structure du mémoire 6
CHAPITRE I : DEFINITION DES CONCPETS ET REVUE DE LA
LITTERATURE 7
1.1. Définition des concepts 7
1.1.1. Gestion/aménagement durable de la forêt 7
1.1.2. Paramètre d'aménagement 7
1.1.3. Forêt d'Enseignement et Recherche 8
1.1.4. Parcelle permanente de recherche/dispositif permanent 8
1.1.5. Placeau 8
1.1.6. Couloir 9
1.1.7. Pas 9
1.1.8. Essence phare 9
1.1.9. Base de données et base de données
géographique 9
1.1.10. Système d'information Géographique 10
1.1.11. Géoréférencement ou calage 10
1.1.12. Modélisation/Modèle 10
1.1.13. Complexité des systèmes en Gestion des
Ressources Naturelles 11
1.1.14. Système de Suivi à Long-Terme des
Paramètres d'Aménagement Forestier 11
1.2. Revue de la littérature sur les parcelles
permanentes de recherche 13
1.2.1. Etat des lieux des dispositifs permanents et Parcelles
d'Etudes Permanentes 13
1.2.1.1. Dans d'autres pays en Afrique 13
1.2.1.1.1. Au Benin 13
1.2.1.1.2. Au Congo 15
1.2.1.1.3. Au Gabon 17
1.2.1.2. A Madagascar 21
1.2.1.3. En Inde 23
1.2.1.4. Au Cameroun 26
1.2.2. Travaux sur la modélisation des systèmes
d'information appliqués aux forêts 27
1.2.2.1. Logiciel Tiama 27
1.2.2.2. Le logiciel Daffsecc 27
1.2.2.3. Le logiciel Dafsim-C 28
CHAPITRE II: MATERIEL ET METHODES 30
| Page vi
| Page vii
2.1. Présentation de la zone d'étude
30
2.1.1. Cadre biophysique et administratif de la zone
d'étude 30
2.1.1.1. Localisation 30
2.1.1.2. Relief et sols 31
2.1.1.3. Climat 32
2.1.1.4. Végétation 33
2.1.1.5. Hydrographie 33
2.1.1.6. La faune 33
2.1.2. Cadre humain et économique 35
2.1.2.1. Populations 35
2.1.2.2. Activités économiques 36
2.2. Collecte de données primaires 37
2.2.1. Phase préparatoire : au bureau 37
2.2.2.1. Définition et description des
indicateurs/paramètres, les variables et
codification de leur modalités 37
2.2.2.2. Harmonisation du protocole et design de la fiche de
collecte 41
2.2.2.3. Choix de la méthode de collecte 41
2.2.2.4. Préparation des outils de collecte 41
2.2.2. Phase de terrain 41
2.2.2.1. Reconnaissance et marquage du site 42
2.2.2.2. Réalisation de l'inventaire 43
2.3. Traitements des données 45
2.3.1 Données spatiales 45
2.3.2 Données sémantiques 46
2.3.3 Synthèse 48
2.4. Modélisation du Système de Suivi
à Long-Terme des Paramètres
d'Aménagement Forestier 48
2.4.1 Etude fonctionnelle 49
| Page viii
Fonctionnement général du Système de Suivi
à Long-Terme des Paramètres
d'Aménagement Forestier 49
2.4.2 Etude technique 50
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION 51
3.1. Résultats 51
3.1.1. Situation de référence des
parcelles permanentes de la Forêt d'Enseignement et
Recherche de Sangmélima 51
3.1.1.1. Présentation du dispositif
expérimental de la Forêt d'Enseignement et
Recherche de Sangmélima 51
3.1.1.2. Structure diamétrique 53
3.1.1.3. Représentativité : les essences phares
56
3.1.1.4. Phénologie 57
3.1.1.5. Mortalité 57
3.1.1.6. Qualité de la tige 57
3.1.2. Réalisation du Système de Suivi
à Long-Terme des Paramètres d'Aménagement Forestier 58
3.1.2.1. Acteurs, cas d'utilisation, séquences et
activités 58
3.1.2.2. Modélisation des données 65
3.1.2.3. Réalisation de la plateforme web du
système 67
Création de la base de données 67
Réalisation des interfaces 67
3.1.3. Déploiement du Système de Suivi
à Long-Terme des Paramètres
d'aménagement Forestier à la Forêt
d'Enseignement et Recherche de Sangmélima 68
3.1.3.1. Etapes préliminaires 68
3.1.3.2. Intégration des données de la situation de
référence 68
3.1.3.3. Présentation des interfaces et
fonctionnalités 69
3.2. Discussion 73
3.2.1. Etablissement de la situation de
référence de la Forêt d'Enseignement et
Recherche de Sangmélima 73
| Page ix
3.2.2. Modélisation et réalisation du
Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres
d'Aménagement Forestier 74
3.2.3. Déploiement du Système de Suivi
à Long-Terme des Paramètres
d'Aménagement Forestier à la Forêt
d'Enseignement et Recherche 74
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 75
Conclusion 75
Recommandations 76
BIBLIOGRAPHIE 77
ANNEXES I
| Page X
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Liste des principales espèces animales de
Sangmélima 34
Tableau 2 : Liste des variables, modalités et codes de la
fiche de collecte des données
d'inventaire 40
Tableau 3 : Distribution des tiges par parcelles et par placeaux
53
Tableau 4 : Table de peuplement des essences phares 55
Tableau 5 : Répartition des essences phares par parcelle
57
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Typologie des dispositifs permanents 8
Figure 2 : Composantes d'un Système d'Information
Géographique 10
Figure 3 : Représentation schématique du
Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres
d'Aménagement forestier 12
Figure 4 : Schéma du dispositif experimental de la
forêt de Sota 14
Figure 5 : Dispositifs permanents installés dans la
réserve de Yoko 16
Figure 6 : Schéma d'une placette permanente de la
forêt de Mondah 19
Figure 7 : Schéma du dispositif de parcelle permanente de
suivi 22
Figure 8: Schéma du dispositif d'Uppangala 24
Figure 9 : Modèle Conceptuel de Données du
dispositif d'Uppangala 25
Figure 10 : Diagramme de classes du Daffsecc 28
Figure 11: Diagramme des cas d'utilisation du Dafsim-C 29
Figure 12 : Localisation de la Commune de Sangmélima et la
Forêt d'Enseignement et
Recherche de Sangmélima 31
Figure 13 : Diagramme ombrothermique de Sangemlima 32
Figure 14: Positionnement de l'équipe d'inventaire dans un
couloir 45
Figure 15 : Géoréférencement d'un croquis
dans QGIS 46
Figure 16 : Table attributaire de la couche des arbres du placeau
n°1 après jointure 47
Figure 17 : Chaine de traitement des données 48
Figure 18 : Schéma de fonctionnement général
du Système de Suivi à Long-Terme des
Paramètres d'Aménagement Forestier 49 Figure 19
: Présentation des parcelles d'études permanentes de la
Forêt d'Enseignement et
Recherche de Sangmelima 52
| Page xi
Figure 20 : Présentation en 3D du dispositif
expérimental de la Forêt d'Enseignement et
Recherche de Sangmélima 53
Figure 21 : Répartition des arbres par parcelle et
placeaux 54
Figure 22 : Distribution des effectifs des tiges par classe de
diamètres 55
Figure 23 : Répartition des groupes d'essences en fonction
de leur représentativité 56
Figure 24 : Qualités des tiges collectées dans la
FER 58
Figure 25 : Diagramme des cas d'utilisation du Système de
Suivi à Long-Terme des
Paramètres d'Aménagement Forestier 60 Figure 26
: Diagramme de séquences général du Système de
Suivi à Long-Terme des
Paramètres d'Aménagement Forestier 61
Figure 27 : Diagramme de séquence de la collecte des
données de base 62
Figure 28 : Diagramme de classe de la réalisation d'un
inventaire. 64
Figure 29 : Diagramme d'activité du Système de
Suivi à Long-Terme des Paramètres
d'Aménagement Forestier 65 Figure 30 : Diagramme de
classe du Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres
d'Aménagement Forestier 66
Figure 31: Fenêtre de création de la base de
données dans PostgreSQL 67
Figure 32: Interface d'accueil de l'application web du
Système de Suivi à Long-Terme des
Paramètres d'Aménagement Forestier 68
Figure 33 : Formulaire d'import des arbres dans l'application
69
Figure 34 : Fenêtre de validation de données de
l'application 70
Figure 35: Fenêtre d'affichage de l'indicateur «
qualité de la tige » 70
Figure 36 : Fenêtre d'affichage de l'indicateur « DHP
» 71
Figure 37 : Fenêtre carte de l'application 72
Figure 38 : Journal des évènements de l'application
73
| Page xii
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1: Découpage des parcelles II
Annexe 2 : Fiche de collecte des données d'inventaire
issue du protocole III
Annexe 3 : Croquis vierge de terrain utilisé pour le
positionnement relatif des arbres IV
Annexe 4 : Fiche signalétique des indicateurs ou
paramètres d'aménagement. V
Annexe 5 : Table de peuplement de la Forêt
d'Enseignement et Recherche de Sangmélima à
la situation de référence (2022) VI
Annexe 6 : Extraction de la liste des essences tirée de
TIAMA XIII
| Page xiii
LISTE DES ABREVIATIONS
2TUP : Two Tracks Unified Processed
BD : Base de données
CAPI : Computer-Assisted Personal
Interviewing
CRESA : Centre D'Enseignement
Spécialisé en Agriculture
CSS : Cascading Style Sheet
CSV : Comma-separated values
DHP : Diamètre à hauteur de
poitrine
DME : Diamètre minimum
d'exploitabilité
FAO : Food and Agriculture
Organization
FER : Forêt d'Enseignement et de
Recherche
GPS : Global Postionning System
GRN : Gestion des Ressources Naturelles
HTML : HyperText Markup Language
MINFOF : Ministère des Forêts et de
La Faune ONADEF : Office National de Développement des
Forêts
PAPI : Pen-and-Paper Personal
Interviews
PCD : Plan Communal de Développement
PEP : : Parcelle d'Etude Permanente
PFNL : Produits forestiers non ligneux
SGBD : Système de Gestion de Base de
Données
SIG : Système d'Information
Géographique
SSLTPAF : Système de Suivi à Long
Terme des Paramètres d'Aménagement Forestier
TIAMA : Traitement Informatique Appliqué
à la Modélisation des Aménagements
UFA : : Unité Forestière
d'Aménagement
| Page xiv
RESUME
Les préoccupations liées à l'absence de
base de données centralisée, fiable et accessible contenant les
informations sur les dynamiques temporelles de l'évolution des
espèces formant un peuplement, ainsi que la révision des
paramètres d'aménagement forestiers sont toujours
d'actualité pour l'Etat camerounais. La présente étude
intitulée « Mise en place d'un Système de Suivi à
Long Terme des Paramètres d'Aménagement Forestier (SSLTPAF) : Cas
de la Forêt d'Enseignement et Recherche (FER) de Sangmélima
», a pour objectif global de contribuer à
l'amélioration des connaissances sur les dynamiques temporelles des
paramètres d'aménagement forestier au Cameroun en
général. Plus spécifiquement, il est question
d'établir la situation de référence des Parcelles d'Etudes
Permanentes (PEP) installées dans la FER, de modéliser un SSLTPAF
et de le déployer. La situation de référence a
été établie à partir des données
d'inventaire collectées sur les tiges de DHP = 10 cm, pris à 1,30
m au-dessus du sol, dans les 18 ha que couvrent les deux PEP installées
la FER. La modélisation du SSLTPAF s'est faite à l'aide de la
méthode l'analyse et de conception basée sur l'UML. Les outils
libres tels qu'Apache comme serveur web, PostgreSQL/PostGIS comme SGBD, JQuery
et Bootstrapp comme libraires et Leaflet comme client cartographique ont
été utilisés. Les résultats montrent qu'au total,
5871 tiges ont été recensées dans les 18 placeaux
constituant les parcelles, soit une densité de 326 tiges par ha,
réparties en 254 essences. L'Abalé (332 tiges), le Nom tonso
anguek (263tiges) l'Ilomba (249 tiges), l'Alep (237 tiges) et l'Awonong/Akee
constituent l'essentiel des essences phares. Un diamètre moyen est de
28,9 cm a été observé. Les classes de diamètres les
plus représentées sont celles comprises entre 10 et 20 cm et 20
et 30 cm. On constate une rareté des tiges au-delà de 60 cm de
diamètre. Une série diagrammes a été
élaborée pour décrire le système et son
fonctionnement. Ces outils ont permis de réaliser une application web
robuste et accessible en ligne, dédiée à l'accès
à distance, l'archivage numérique, l'analyse et l'affichage des
données sur les PEP de la FER. Afin d'assurer la pérennité
du système et la valorisation des données collectées, il
faut absolument poursuivre le développement de l'application et mettre
à jour les données à travers les inventaires
réalisés tous les deux ans.
Mots clés : Forêt d'Enseignement
et de Recherche, Parcelles d'Etudes Permanentes, Sangmélima,
Sud-Cameroun, Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres
d'Aménagement Forestier.
| Page XV
ABSTRACT
Issues related to the lack of a centralised, reliable and
accessible database containing information on the temporal dynamics of the
evolution of species forming a stand, as well as the revision of forest
management parameters, are still topical for the Cameroonian State. The overall
objective of this study, entitled "Implementation of a Long-Term Monitoring
System of Forest Management Parameters (LTMSFP) : Case of the Sangmélima
Teaching and Research Forest (TRF)", is to contribute to the improvement of
knowledge on the temporal dynamics of forest management parameters in Cameroon
in general. More specifically, the aim is to establish the reference situation
of the Permanent Study Plots (PSP) installed in the TRF, to model a LTMSFP and
to deploy it. The baseline was established from inventory data collected on
stems of DBH = 10 cm, taken at 1.30 m above ground level, in the 18 ha covered
by the two PEPs installed in the TRF. Modelling of the LTMSFP was done using
the UML-based analysis and design method. Open source tools such as Apache as
web server, PostgreSQL/PostGIS as DBMS, JQuery and Bootstrapp as libraries and
Leaflet as map client were used. The results show that a total of 5871 stems
were identified in the 18 plots, i.e. a density of 326 stems per ha,
distributed over 254 species. Abale (332 stems), Nom tonso anguek (263 stems),
Ilomba (249 stems), Alep (237 stems) and Awonong/Akee are the main species. An
average diameter of 28.9 cm was observed. The most represented diameter classes
are those between 10 and 20 cm and 20 and 30 cm. Stems over 60 cm in diameter
are rare. A series of diagrams was developed to describe the system and its
functioning. These tools were used to create a robust, web-based application
for remote access, digital archiving, analysis and display of data on the TRF
PSP. In order to ensure the sustainability of the system and the valorisation
of the collected data, it is essential to continue the development of the
application and to update the data through the inventories carried out every
two years.
Key words : Long-Term Monitoring System of
Forest Management Parameters, Permanent Study Plots, Sangmelima,
Southern-Cameroon, Teaching and Research Forest.
INTRODUCTION
| Page : 1
Contexte
Les forêts sont d'une importance capitale à la
vie sur Terre. Elles interviennent dans la régulation du climat à
l'échelle mondiale et dans le maintien de la biodiversité (IUCN).
Les forêts offrent également aux hommes des services aussi bien
tangibles (services directs comme la fourniture du bois de chauffe, produits
forestiers non-ligneux, etc.) qu'intangibles (services indirects comme le
stockage du carbone, la régulation du cycle de l'eau, forment une
barrière protectrice pour les communautés côtières
face aux évènements climatiques extrêmes et la hausse du
niveau de la mer, etc.). Les forêts représentent 1/3 des terres
dans le monde, équivalent à 4,06 milliards d'ha, soit 0,5 ha de
forêt par personne. Cependant, ces forêts font l'objet d'une
exploitation quotidienne de plus en plus accrue par l'homme, ce qui a
entrainé une perte estimée à 420 millions d'ha depuis 1990
(FAO, 2021). Les ressources forestières ne sont pourtant pas
inépuisables et doivent faire l'objet d'une gestion de la part de
l'Homme qui ne compromet pas leurs capacités naturelles de
régénération. C'est d'ailleurs l'une des
préoccupations ayant emmené la communauté internationale
à intégrer la gestion durable des forêts dans l'Objectif de
Développement Durable (ODD) n°15 destiné à la
préservation et la restauration des écosystèmes
terrestres.
L'Afrique centrale regorge du massif forestier tropical du
bassin du Congo qui représente le deuxième plus grand
écosystème forestier du monde après celui de l'Amazonie
(DeWasseige et al., 2015). Ce massif s'étend sur
près de 3,6 millions de km2, répartis entre 06 pays,
notamment le la République Démocratique du Congo, le Gabon, la
République du Congo, le Cameroun, la Guinée Equatoriale et la
République Centre Africaine (Clarke, 2016). Les forêts du bassin
du Congo sont sujettes à la déforestation et la
dégradation, dont les principaux moteurs sont l'agriculture et les
agro-industries, les activités minières et les exploitations
forestières. Pourtant ces forêts jouent un rôle important
dans la lutte contre les changements climatiques. Ainsi, le Groupe
Intergouvernemental des Experts sur le Climat (GIEC) chiffre autour de 15% les
émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) dues à la
déforestation des forêts tropicales. Conscient de l'importance des
forêts et des menaces auxquelles elles font face, les pays
d'Afrique-centrale ont entrepris à partir des années 2000 des
efforts en vue de leur aménagement durable, consistant entre autres en
l'adoption de nouvelles politique et la révision des lois
forestières (Amsallem et al., 2004). Les initiatives
entreprises ont débouché sur la généralisation de
l'utilisation des plans
| Page : 2
d'aménagement pour la gestion des forêts afin de
garantir la production soutenue du bois. Bien qu'elle soit un préalable,
la production du bois en continue n'est pas une condition suffisante pour
parler de gestion durable. Il faut trouver un équilibre entre
prélèvement et régénération naturelle de la
forêt (Picard, 2007). En outre, l'exploitation forestière en
Afrique-centrale ne se fait que sur un nombre très limité
d'espèces commerciales, dont la sylviculture est mal connue en raison de
la rareté des études dendrométriques menées sur
elles (Fayolle et al., 2013). L'estimation du volume du
matériel ligneux à partir des tarifs de cubage appropriés
est une information capitale dans l'aménagement des forêts
naturelles (Dubart et al., 2017).
Au Cameroun on retrouve certaines des forêts plus riches
en biodiversité et les plus menacées du Bassin du Congo. Le pays
a perdu la moitié de ses superficies forestières au cours des
dernières décennies (Bikié et al., 2000). Le
Cameroun s'est paradoxalement engagé dans une politique d'afforestation
et régénération dont l'un des principaux objectifs
était axé sur l'amélioration des connaissances
écologiques sur la dynamique forestière (Ambara, 2009). Plus
tard, La loi n°94/01 du 20 janvier 1994 organise le patrimoine forestier
en domaine forestier permanent et domaine forestier non-permanent, et confie au
Ministère chargé des forêts la prérogative de
l'aménagement forestier. Cette même loi exige l'existence d'un
plan d'aménagement validé par l'administration en charge des
forêts avant la signature de toute convention relative à
l'exploitation forestière. Le décret n° 95-53-PM du 23
août 1995 fixe comme condition sine qua non à l'exercice de toute
activité forestière l'exigence d'un agrément en inventaire
forestier, en exploitation forestière ou en sylviculture. Ainsi,
l'administration camerounaise a impulsé l'installation des parcelles
permanentes de recherche dans les UFA et les plantations forestières
devant servir de base de recherches pour le calcul des paramètres
d'aménagement. De nombreux dispositifs expérimentaux ont
été installés au Cameroun, notamment l'API-Dimako, So'o
lala, Sikop, South Bakundu, Tropenbos (Eba'a Atyi et Mendoule, 1999).
Des FER ont été créés à
Belabo et à Sangmélima, puis classées et mise à
disposition des établissements universitaires pour
l'expérimentation et la recherche. Cette étude s'attelle donc
à mettre en place au profit de la FER de Sangmélima, un
Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres
d'Aménagement Forestier (SSLTPAF). .
| Page : 3
Problématique
Les causes de la déforestation et de la
dégradation des forêts au Cameroun sont bien connues et
documentées. Compte tenu de l'importance économique,
environnementale et socioculturelle de ces forêts, et afin
d'éviter leur disparition totale, l'administration camerounaise a
entrepris un certain nombre de réformes en matière d'exploitation
forestière orientées vers la gestion durable des forêts
basée sur l'utilisation des plans d'aménagement. Dès lors,
l'ONADEF élaboré un document appelé directives pour
l'aménagement durable des forêts naturelles du Cameroun, dont la
première édition est sortie en 1993. Certains paramètres
tels que les accroissements et les tarifs de cubage ont été
intégrés dans le logiciel TIAMA. Cependant, l'ONADEF ne disposait
pas d'une base de données conséquente pour affiner lesdits
paramètres, en raison du manque d'informations sur les dispositifs
expérimentaux servant de base de calcul. L'administration comptait sur
les recherches en cours dans les placettes permanentes des UFA et les autres
dispositifs pour corriger les manquements. Ces plantations et dispositifs
avaient été soit abandonnés, ou n'intégraient qu'un
nombre très limité de facteurs qui s'avèrent insuffisant
pour la réalisation des analyses scientifiques complètes. Les
sociétés forestières ont été
légalement contraintes dans l'élaboration de leurs plans
d'aménagement d'utiliser TIAMA. Il en résulte des écarts
constatés dans la pratique entre les volumes de bois à exploiter
obtenus à partir des tarifs de l'administration et les volumes
réellement exploités comme l'ont démontré certaines
études (Fayolle et al., 2013).
La préoccupation du manque d'informations
centralisées et accessibles sur les dynamiques temporelles de
l'évolution des espèces formant un peuplement (MINFOF, 2019) est
toujours d'actualité. Les estimations situent autour de 3% les essences
camerounaises pour lesquelles il existe des études
dendrométriques (Henry et al., 2011).
L'espoir repose désormais sur les FER qui ont
été octroyées aux institutions universitaires devant
servir de levier pour la recherche dans le domaine sylvicole. Pour la FER de
Sangmelima, des parcelles permanentes de recherche ont été mises
en place et serviront de levier pour la recherche sur les dynamiques de
peuplement forestier. Toutefois, pour que ces parcelles jouent pleinement leurs
rôles, il est impératif de collecter, stocker, archiver et rendre
disponibles sur le long terme les données tant de la situation de
référence que des différents inventaires qui doivent
être réalisés.
Questions de recherche
Question de recherche principale
La principale préoccupation à laquelle la
présente étude cherche à répondre est celle de
savoir comment assurer sur le long terme la disponibilité et
l'accessibilité aux données collectées dans PEP
installées dans la FER?
| Page : 4
Questions de recherche secondaires
De manière spécifique, la présente
étude cherche à répondre aux questions :
? Quelle est la situation de référence des PEP de
la FER de Sangmélima ? ? Comment modéliser le SSLTPAF ?
? Comment appliquer le SSLTPAF aux PEP de la FER de
Sangmélima ?
Objectifs
Objectif global
L'objectif global du présent travail est de contribuer
à l'amélioration des connaissances sur les dynamiques temporelles
des paramètres d'aménagement forestier au Cameroun en
général.
Objectifs spécifiques
Plus spécifiquement, il s'agira de :
· Etablir la situation de référence du
dispositif expérimental de la FER de Sangmélima ;
· Modéliser l'architecture du SSLTPAF avant sa
réalisation ;
· Déployer le SSLTPAF sur la FER de
Sangmélima.
Hypothèses
Hypothèse générale
L'accessibilité et l'archivage numérique des
données collectées dans les PEP sur le long terme passent
impérativement par la mise en place d'un SSLTPAF.
Hypothèses spécifiques
De l'hypothèse générale, découlent
les hypothèses spécifiques suivantes :
· Hipothèse 1 : A la situation
de référence, la structure diamétrique des arbres de la
FER présente une distribution de tiges en forme de « j
renversé ». En effet, Djukuo (2020) et Zobo (2020) ont obtenu une
structure diamétrique présentant une diminution des effectifs
arbres dans les grandes classes de diamètres respectivement dans les PEP
de Messondo et Oveng.
· Hipothèse 2 : La
modélisation du SSLTPAF ne peut se faire qu'à travers un
modèle de base de données relationnelles. TIAMA (1997) a
été modélisé et réalisé dans Ms
| Page : 5
Accès qui utilise un modèle de base de
données relationnel (MERISE), alors que l'UML aurait bien pu être
utilisé en lieu et place ;
· Hipothèse 3 : Les
données collectées sur la FER sont disponibles et accessibles
à partir du SSLTPAF (Bobo et Ngongang, 2020). Picard (2007) soulevait
déjà la question qualifiée de « serpent de mer
» relative à l'accès aux données des dispositifs
permanents. En effet, l'accessibilité aux données est d'avantage
une question de mentalités, puisque les données sont
perçues comme une composante stratégique et renforcent la
sphère d'influence de celui qui la possède (Picard, 2007).
Importance de l'étude
Le SSLTPAF permettra de suivre sur le long terme
l'évolution des paramètres d'aménagement à partir
des données issues des inventaires de terrain menés à
périodicité mensuelle (pour la phénologie) et biennale
(pour le reste) par les étudiants dans les PEP mises en place.
L'intérêt du présent travail
réside à deux niveaux :
? Sur le plan théorique, il permettra d'enrichir la
littérature sur les paramètres d'aménagement forestier au
Cameroun, et celles de la FER de Sangmélima en particulier. En outre, il
permettra de rendre accessible pour les étudiants et chercheur un large
éventail de données sylvicoles ;
? Sur le plan pratique, les résultats de pourront
servir les institutions universitaires dans la formation des étudiants
à la mise en place des PEP et le développement et la prise en
main de leurs systèmes de suivi ;
? Dans le même ordre d'idées, le système
développé sera extrêmement modulable ; ce qui lui permettra
d'être étendu à d'autres dispositifs expérimentaux
ou répliqué très facilement.
? il vise aussi , à partir des analyses issues des
campagnes de collecte de données à moyen et long termes, à
affiner les valeurs de certains paramètres configurés dans
TIAMA.
| Page : 6
Structure du mémoire
Le présent mémoire se décline en cinq
grandes parties, s'agissant nommément de :
? Introduction dans laquelle sont clairement
dégagés le contexte de l'étude, la problématique,
les objectifs à atteindre et les résultats entre autres ;
? Chapitre 1 sur la revue de la
littérature qui dans un premier temps permet de présenter le
cadre conceptuel du travail et la revue de la littérature en second lieu
;
? Chapitre 2 mettant en exergue la
méthodologie du travail, dans lequel il sera d'abord question de faire
une présentation de la zone d'étude et la conception du
système
? Chapitre 3 se focalise sur les
résultats, se penchant sur la situation de référence des
PEP de la FER, la modélisation du système et sa
réalisation ;
? Conclusion du mémoire,
débouchant sur les recommandations et les perspectives de recherche.
CHAPITRE I : DEFINITION DES CONCPETS ET REVUE DE LA
LITTERATURE
| Page : 7
1.1. Définition des concepts
Les principaux concepts utilisés dans le cadre du
présent travail et qui nécessitent une clarification du sens que
nous leur donnons afin de faciliter la compréhension.
1.1.1. Gestion/aménagement durable de la
forêt
L'aménagement d'après le dictionnaire Larousse
2021, c'est l'action d'aménager, c'est-à-dire l'action de «
préparer, d'adapter d'organiser quelque chose pour une fin ou un
usage précis ». Appliqué à la foresterie,
l'aménagement était considéré comme l'action
d'exploiter la forêt au XIXe siècle. Cette conception
de l'aménagement forestier par les forestiers qui était synonyme
d'exploitation a été abandonnée au fil des années,
incluant maintenant des notions de planification séquentielle de
diverses activités à mener dans une forêt suivant un but
déterminé (Eba'a, 1999). Des définitions plus
contemporaines de l'aménagement forestier associent aussi bien
l'exploitation, la planification et la gestion rationnelle suivant une
durée bien déterminée d'un massif forestier.
Avec les préoccupations d'ordre environnementales
exposées au Sommet de Rio 1992, la gestion rationnelle a
été abandonnée au profit de la gestion durable, qui inclus
les aspects économiques, sociaux et environnementaux. Cette gestion
durable des massifs forestiers qui incombe désormais aux scientifiques
devient non plus un ensemble d'opérations à mener dans un massif
et décrites dans document (plan d'aménagement ou plan simple de
gestion), mais une science (Brooks et Grant, 1992 cités par Eba'a,
1999).
La loi forestière n°94/01 du Cameroun, en son
article 23 définit l'aménagement comme étant « la
mise en oeuvre, sur la base d'objectifs et d'un plan arrêté au
préalable, d'un certain nombre d'activités et d'investissements,
en vue de la production soutenue de produits forestiers et de services, sans
porter atteinte à la valeur intrinsèque, ni compromettre la
productivité future de ladite forêt et sans susciter d'effets
indésirables sur l'environnement physique et social ».
1.1.2. Paramètre d'aménagement
Les paramètres d'aménagement renvoient à
tous les éléments qui concourent à la prise de
décision d'aménagement et à l'élaboration des plans
d'aménagement (MINFOF, 2003). Ces paramètres sont soit
calculés automatiquement ou présent sous forme de constante dans
le logiciel TIAMA.
| Page : 8
1.1.3. Forêt d'Enseignement et Recherche
La FER renvoie à une forêt exploitée
à des fins d'enseignement et de recherche, octroyée à une
institution de formation. Elle est insusceptible d'appropriation privée,
puisque classée dans le domaine permanent de l'Etat (Bobo et Ngongang,
2020).
1.1.4. Parcelle permanente de recherche/dispositif
permanent
Un dispositif permanent de recherche fait
référence à tout dispositif forestier où les arbres
sont marqués individuellement de façon durable, permettant ainsi
de repasser et de remesurer des arbres identifiés. On en distingue trois
catégories : les parcelles, les sentiers et les layons. (Picard,
2007).
Figure 1 : Typologie des dispositifs permanents Source : Picard
(2007)
Dans le cadre du présent travail, les parcelles
représentent des carrés de 9 ha de superficie, soit 300 m de
côté, et subdivisées en placeaux (Bobo et Ngongang,
2020).
1.1.5. Placeau
Le placeau représente un carré de 1 ha (100 m
de côté), à l'intérieur d'une parcelle de 9 ha. Les
placeaux d'une parcelle sont numérotés de 1 à 9 et
délimités par des layons d'un mètre de largeur et
matérialisés par quatre plaques implantées aux quatre
coins du placeau (Bobo et Ngongang, 2020).
| Page : 9
1.1.6. Couloir
Le couloir désigne une bande de 100 m de longueur et
10 m de large à l'intérieur d'un placeau. Deux couloirs
consécutifs constituent une Virée. Chaque parcelle compte 10
couloirs numérotés de 01 à 10 du Nord (01) au Sud (10),
parcourus en 05 virées. Les couloirs sont subdivisés en pas (Bobo
et Ngongang, 2020).
1.1.7. Pas
Le pas mesure 5 m dans le sens de la longueur du couloir et
10 m (largeur du couloir), et facilite le croquis de terrain. Chaque couloir
compte 20 pas (Bobo et Ngongang, 2020).
1.1.8. Essence phare
Une essence phare est une essence à forte
représentativité dont l'effectif minimal est de 200 tiges pour un
site. Une essence peut ainsi être phare sur un site et ne pas
l'être sur l'autre site. La liste des essences phares est obtenue
après par filtre (par effectif) opéré sur les
données issues de l'inventaire de référence (Bobo et
Ngongang, 2020).
1.1.9. Base de données et base de
données géographique
Au sens large, la base de données est
généralement considérée comme un ensemble
structuré d'informations. Une définition plus complète de
l'encyclopédie en ligne considère la base de données comme
étant un ensemble structuré et organisé de données
qui représente un système d'informations
sélectionnées de telle sorte qu'elles puissent être
consultées par des utilisateurs ou par des programmes.
Une base de données doit pouvoir garantir la
cohérence des données et l'intégralité des
transactions ; elle de ce fait répondre aux normes et principes suivants
:
V' L'Atomicité : garantit la bonne
exécution de la transaction. Les transactions de base de données,
comme les atomes, peuvent être décomposées en plus petites
parties. Si une partie d'une transaction échoue, toute la transaction
sera annulée.
V' La Cohérence : signifie que seules
les données qui suivent des règles prédéfinies
peuvent être écrites dans la base de données.
V' L'isolement fait référence
à la capacité de traiter simultanément plusieurs
transactions de manière indépendante.
V' La durabilité requiert de rendre
les défaillances invisibles pour l'utilisateur final. Les données
sont sauvegardées une fois la transaction terminée, même en
cas de panne de courant ou de défaillance du système (Oracle,
2022).
| Page : 10
La base donnée géographique est
donc une base de données qui intègre un volet spatial
matérialisé principalement par les coordonnées
latitudinales (x) et longitudinales (y), ainsi que les
métadonnées (projections, système de coordonnées,
type d'objet, ect).
1.1.10. Système d'information
Géographique
Un Système d'Information Géographique (SIG) est
au sens de ESRI, l'un des leaders mondiaux dans le développement des
logiciels et solutions SIG, un outil informatique permettant de
représenter et d'analyser toutes les choses qui existent sur terre ainsi
que tous les événements qui s'y produisent (Esri, 2022). Sur le
plan fonctionnel, tout SIG devrait disposer de cinq fonctionnalités
principales : abstraction, acquisition, archivage, analyse et affichage. Le SIG
comprend également cinq composantes : le matériel, le logiciel,
les données, et le personnel et les procédures tel
qu'illustré à la figure 2.
Figure 2 : Composantes d'un Système d'Information
Géographique
1.1.11. Géoréférencement ou
calage
Le géoréférencement ou calage est une
opération qui consiste à attribuer à une image des
coordonnées, afin de lui permettre de se superposer à d'autres
couches de donnée dans un logiciel SIG (Pierson, 2020). Cette
opération n'est appliquée exclusivement qu'aux données
matricielles de type raster.
1.1.12. Modélisation/Modèle
Modéliser c'est faire consiste à faire une
abstraction de la réalité pour mieux appréhender un
système à décrire ou réaliser. La
modélisation peut être définie dans un sens large comme la
représentation d'un système par un autre, plus facile à
appréhender. Il peut alors s'agir d'un système
mathématique ou physique (Anonyme, 2022)
| Page : 11
La modélisation est un processus qui appliqué au
domaine de l'informatique cherche à établir une
représentation du système à travers des modèles.
Par analogie avec un architecte qui dessine plusieurs plans pour concevoir une
maison, la conception d'un système informatique est organisée
dans une architecture de modélisation qui prévoit plusieurs
visions du même problème pour aider à trouver une solution
acceptable (Conan et al., 2015).
1.1.13. Complexité des systèmes en
Gestion des Ressources Naturelles
Dans le domaine de la gestion des ressources naturelles, les
systèmes sont généralement complexes, puisque les
systèmes sociaux à gérer sont imbriqués, rendant de
fait la prédiction de leurs réponses à des interventions
problématique. La complexité du comportement d'un système
n'est pas tributaire des propriétés de ses composants, et encore
moins des relations des uns avec les autres. Ainsi, décomposer un
système complexe en composants individuels détruirait ses
propriétés. C'est la raison pour laquelle certains
systèmes complexes tels que les cerveaux, systèmes sociaux,
organismes vivants, etc. doivent être étudiés en tant que
des systèmes entiers (Cilliers et al., 2013).
En somme, Cilliers (Cilliers et al., 2013) pense que
les systèmes complexes peuvent être identifiés par
certaines de leurs propriétés : la multitude de composants, la
nature des interactions (non linéaires, rétroactives et à
courte portée), l'ouverture thermodynamique (apport en énergie)
et l'historicité (évolution dans le temps).
1.1.14. Système de Suivi à Long-Terme
des Paramètres d'Aménagement
Forestier
Dans le cadre de la présente étude, le
Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres
d'Aménagement Forestier désigne un système d'information
destiné à la collecte, l'archivage
numérique, l'accès à distance, le
traitement et l'affichage des données collectées sur les
paramètres d'aménagement forestier dans les parcelles
d'études permanentes. Il est constitué de quatre composantes
(figure 3), notamment :
· Le protocole de collecte de données :
qui décrit les processus de mise en place des PEP et de
collecte de données, les paramètres d'aménagement
concernés ainsi que les outils à utiliser (matériel,
fiches de collecte, croquis de terrain et liste des essences) ;
· Les parcelles d'études permanentes :
constituées de deux parcelles, 18 placeaux, 10 couloirs et 20
pas, dans lesquels les inventaires sont réalisés ;
· Une application informatique (web) :
destinée à l'analyse, au stockage, à l'accès
à distance et à l'affichage des informations contenues dans la
base de données qu'elle contient ;
· Les acteurs : dont les
différents rôles sont d'introduire les données dans
l'application, les valider et réaliser des opérations de
maintenance (mise à jour, sauvegarde, et réparation).
· Agent de collecte (étudiant)
· Agent de validation (enseignant)
· Agent administrateur (informaticien)
· SGBD: PostgreSQL/PostGIS
· Client cartographique: Leaflet
· Logiciel SIG: QGIS
· Portaill web
Application informatique
Acteurs
Parcelles d'études permanente
Protocle de collecte de données
· 02 Parcelles
· 18 Placeaux
· 10 Pouloirs
· 20 Pas
· Fiche de collecte de données
· liste des essences
· croquis de terrain
Figure 3 : Représentation schématique du
Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres
d'Aménagement forestier
| Page : 12
| Page : 13
1.2. Revue de la littérature sur les parcelles
permanentes de recherche
1.2.1. Etat des lieux des dispositifs permanents et
Parcelles d'Etudes Permanentes
Les parcelles d'études permanentes forment une
composante essentielle du SSLTPAF. Afin d'élaborer un dispositif
permanent modèle qui sera consigné dans le protocole de collecte
du système, il est plus que nécessaire de se
référer aux dispositifs existants ainsi qu'aux études
similaires qui ont été réalisées dans le monde.
1.2.1.1. Dans d'autres pays en Afrique
1.2.1.1.1. Au Benin
Une étude portant sur la dynamique des peuplements des
parcelles d'Essais Sylvicoles (PES) de la forêt classée de la Sota
au Nord-Est du Benin a été réalisée et
publiée (Akouehou et al., 2017). Cette étude a
été réalisée sur les parcelles
expérimentales forestières permanentes (PFTP) à
Bensékou. Un inventaire floristique a été conduit sur ces
PFTP. Des traitements To (sans traitement) et T2 T1 (simple Coppice) ont
été appliqués.
Objectif
L'objectif général de cette étude
était de faire la table de productivité des espèces
autochtones en zone de savane. Les objectifs spécifiques étaient
d'évaluer les paramètres dendrométriques ainsi que la
richesse floristique du peuplement, évaluer la dynamique des peuplements
de la forêt classée de la Sota à travers les Parcelles
d'Essais Sylvicoles et d'analyser la croissance et la production des
peuplements.
Milieu de l'étude
L'étude a été menée dans la
forêt de la Sota située au nord-est du Bénin
étalée sur les coordonnées géographiques de
latitude 10°58 et 11°11 au nord et les longitude 3°03 et
3°25. L'arrêté n°1862/SE du 16 mai 1947 a octroyé
une superficie domaniale de 53000 ha à cette forêt.
Méthode
a) Collecte de données
La démarche méthodologique utilisée a
consisté à la réalisation d'un inventaire forestier
basé sur les mensurations (identification et mesure du DHP) après
avoir identifié et délimité les unités de
relevés. Le dispositif expérimental a été
schématisé et imprimé sur une feuille de papier, ce qui
a
| Page : 14
permis d'identifier les placettes. Des éclaircis ont
dû être réalisés pour dégager les
allées de 10 m de large séparant les blocs et les placettes.
b) Dispositif expérimental
Le dispositif expérimental est étalé sur
une superficie de 25200 m2 (150 m x 168 m) pour l'essai (figure 4).
Chaque unité expérimentale est entourée d'un couloir de 10
m et l'ensemble est entouré d'un couloir de 30 m non cumulatif. Ce
dispositif en réalité se présente comme un rectangle de
248 m x 230 m.
Figure 4 : Schéma du dispositif experimental de la
forêt de Sota Source : Akouehou (2017)
c) Méthode d'analyse
Un tableau de présence-absence montrant le nombre
d'individus par espèce a été utilisé pour faire la
description complète de la diversité floristique (Fandohan, 2007
cité par Akouehou et al., 2017).
· La densité du peuplement a été
obtenue en appliquant la formule du nombre de pieds (N) ramené à
l'hectare.
· La Circonférence moyenne (Cg) et le
diamètre moyen (Dg) correspondaient aux mesures de l'arbre de la surface
terrière moyenne Cy = v???2
?? et Dy = Cg ð . Avec C : somme des
circonférences au carré de N arbres/ha.
·
| Page : 15
La surface terrière (Gi) qui désigne la somme
des sections à 1,30 m du sol de l'ensemble des troncs des arbres qui
composent 1ha de peuplement, exprimée en m2/ha a été
déterminée par la formule de Favrichon et
al. (1998). ???? = ? ??2
?? ??=1
4??
· La surface terrière individuelle notée g
a été obtenue en utilisant la formule du manuel Inventaire de
l'ONF, Duplat et Perrotte (1981) repris par Akouehou et al. (2017).
Cette
??2
formule se présente comme suit : ?? =
4??
Résultats
· La richesse floristique montre que
les Parcelles d'Essais Permanentes de Bensékou se trouvent dans une
savane arbustive composée majoritairement des espèces comme le
Detarium microcarpum, Terminalia avicennioides, Vittelaria
paradoxa,Combretum racemosum, Burkea afircana et en minorité de
Prosopis africana, Daniella oliverie, Parkia biglobosa, Lannea
spp, Pterocarpus erinaceus et Vitex doniana.
· La densité du peuplement a
révélé une augmentation d'environ 604 pieds/ha entre 1996
et 2014.
· La surface terrière a
été évaluée à 2,68 m2/ha en
2014.
1.2.1.1.2. Au Congo
Dans le cadre d'une étude sur la
régénération du Cola griseiflora dans le bloc sud
du dispositif permanent de la réserve forestière de Yoko en
République Démocratique du Congo, deux dispositifs ont
été installés, le premier d'un ha, soit 100 m de
côté, et l'autre d'un demi ha, soit 100 m x 50 m (Mitshumbi,
2011).
Objectif
L'objectif général de ce travail était
de connaitre l'état actuel de la régénération de
Cola griseiflora dans la réserve de Yoko.
Milieu d'étude
Le milieu d'étude, notamment la réserve de Yoko
se situe au Sud-ouest de la ville de Kisangani, sur la route Ubundu, dans la
province orientale en RDC et correspond à la zone de forêt dense
humide. Le climat est de type Af selon la classification de Koppen (Nyakambwa,
1982 cité par
| Page : 16
Mitshumbi, 2011). La température du mois le plus froid
est supérieure à 18°C, la pluviométrie moyenne de
1750 mm et la température moyenne 25°C. L'humidité relative
de l'air est assez élevée. Les sols sont
catégorisés comme ferralitiques de plateaux, du type yangambi
caractérisés par la présence ou non d'un horizon B
d'environs 30 cm d'épaisseur. La végétation naturelle de
Yoko est de type ombrophile sempervirente et des forêts liées aux
sols hydromorphes.
Méthodes
d) Mise en place du dispositif
Les deux dispositifs d'études mis en place ont
été subdivisés respectivement en 100 placettes de 10 m x
10 m pour le premier et 50 placettes de même taille pour le second
(figure 5). Toutes les tiges de Cola griseiflora ayant un DHP <10
cm et =10 cm ont été inventoriés et positionnés par
coordonnées cartésiennes, tandis que les semis ont seulement
été comptés dans chaque placette. Pour le dispositif de
100 m x 100 m, les inventaires ont été réalisés de
façon systématique pour les tiges de DHP =10 cm et pour les
régénérats seules 50 parcelles ont fait l'objet
d'inventaire suivant la méthode dite « jeux de dame ». Les
différentes catégories d'individus retenues sont :
· S1 : individus se trouvant dans un intervalle de hauteur
de 0 à 30 cm ;
· S2 : individus de hauteur 30 à 50 cm ;
· S3 : individus de hauteur 50 à 100 cm ;
· S4 : individus de hauteur 100 à 150 cm ;
· S5 : individus à DHP = 1cm et <10 cm ;
Figure 5 : Dispositifs permanents installés dans la
réserve de Yoko Source : Mitshumbi (2011)
| Page : 17
e) Traitements
Le traitement des données s'est fait conjointement
à l'aide des logiciels Ms Excel pour le calcul des surfaces
terrières, des moyennes, écart-types et coefficients de variation
; le logiciel R a servi à la réalisation des graphiques,
l'application des tests et la caractérisation spatiale des
régénérats.
Résultats
Les résultats obtenus font état d'une structure
diamétrique des régénérats acquis et les futaies
présentant une courbe en forme de « J inversé » au sein
des deux dispositifs.
La surface terrière moyenne a été
calculée à 0,2257 m2/ha pour les
régénérats acquis et 0.61841 m2 /ha pour les futaies.
Il a été observé que la
répartition des individus régénérats acquis et
futaies au sein de deux dispositifs présente une indépendance des
régénérats acquis par rapport aux futaies sauf à de
petites distances d'analyse au sein du deuxième dispositif.
1.2.1.1.3. Au Gabon
Une étude portant sur l'analyse des résultats
préliminaires de l'installation des placettes permanentes à but
pédagogique pour le suivi de la croissance des peuplements forestiers
d'Okoumé a été publiée en 2007. Ladite étude
devait répondre au besoin exprimé par l'Ecole Nationale des Eaux
et Forêts du Gabon relatif à la mise en place d'un dispositif
constitué d'un réseau d'au moins trente placettes permanentes
dédiées à la formation et à la recherche dans la
forêt classée de Mondah (Mengome, 2007).
Objectifs
Les objectifs de cette étude visaient :
l'identification des sites de prospection et d'installation des placettes dans
des jeunes et vieilles jachères, l'inventaire en plein des arbres
à DHP = 10 cm, l'établissement sur Ms Excel d'une base de
données, l'élaboration d'un fond cartographique des placettes et
la proposition d'un protocole pour le suivi à long terme des peuplements
forestiers.
Milieu d'étude
L'étude a été conduite dans la
forêt classée de la Mondah se trouvant dans l'ensemble sud du
Golfe de Guinée l'extrémité Nord-ouest du Gabon. Ladite
forêt s'étale sur 10 km suivant l'axe est-ouest aux
coordonnées géographiques 9°18' et 9°24' de longitude
Est, et sur 11km suivant l'axe nord-sud de coordonnées 0°37'et
0°29' de latitude Nord. Sa superficie totale s'élève
à 7975 ha. Le
| Page : 18
climat de la zone d'étude est de type équatorial
de transition, avec une pluviosité annuelle de 3000 à 3500 mm
répartie entre 170 à 200 jours de pluie. La petite saisie saison
sèche survient entre décembre et janvier avec une
réduction de précipitations, et la grande saison sèche
intervient entre juin et septembre. La température moyenne annuelle est
de 25°C environs, elle peut toutefois atteindre les 22°C durant la
grande saison sèche. La forêt de Mondah se trouve en zone
côtière de basse altitude qui va jusqu'à 41m. Les
rivières quant à elles sont nombreuses et tributaire en
majorité de la Tsini. Les sols sont formés de sédiments
marins du Crétacé supérieur, composés de couches
alternées de grès fin, marnes et calcaires qui sont tous
sensibles à l'érosion (Mengome, 2007). Ces sols sont en
général suffisamment drainants. S'agissant de la
végétation, elle était ombrophile guinéo congolaise
jadis, couvrant la quasi-totalité de la presqu'île. La forêt
dense humide de Mondah est caractérisée par sa richesse en
Okoumé, essence prédominante qu'on retrouve presque partout
à l'exception des zones marécageuses.
Méthode
a) Travail préliminaire
Cette étape a consisté à faire une revue
documentaire concernant la forêt classée de la Mondah et
identifier les personnes ressources susceptibles de fournir les informations et
la documentation importantes pour l'étude. Il a ensuite fallu planifier
les activités de terrain avec l'équipe de collecte. Cette
étape s'est achevée par la conception des fiches de collecte de
données.
b) Prospection et choix des sites
d'étude
Les travaux de prospection ont été
guidés par le fond de carte du projet d'aménagement (1997 - 2006)
de la forêt. Les contraintes de temps sont à l'origine de la
restriction de l'étude seulement à deux séries
sélectionnées pour l'installation des placettes dans les jeunes
et vieilles jachères. Les points GPS ont été levés
pour permettre la localisation ultérieure du site en vue de
l'installation des placettes complémentaires
c) Installation des placettes permanentes
Un ensemble de 20 placettes permanentes a été
installé et matérialisé sur le terrain dans 10 vieilles
jachères et 10 vieilles jachères. Elles se présentent sous
forme de carrés de 50 m de côté, soit une superficie de
0,25 ha et couvrent une superficie totale de 5 ha (représentant 1% de de
la superficie totale de la forêt). A l'intérieur de chaque
placette six layons ont secondaires ont été ouverts, ce
| Page : 19
qui a formé des bandes inter-layons de 50 m x 10 m
à l'intérieur desquels s'est effectué le comptage des
tiges tel qu'illustré à la figure 6.
Figure 6 : Schéma d'une placette permanente de la
forêt de Mondah Source : Mengome (2007)
d) Protocole de collecte de données
· Les variables collectées
Les variables retenues pour la collecte de données dans
le cadre de la mise en oeuvre du protocole de collecte établi sont :
o Le diamètre en cm
o Le diamètre
o La qualité du fût (qualité 1= fût
droit bien conformé sur au moins 6 m ; qualité 2 = fût
ayant des courbures à moins de 6 m ; qualité 3 = fût mal
conformé présentant des courbures ou des noeuds)
o L'état sanitaire : bon ou mauvais pour
apprécier l'état de santé de l'arbre ;
o Le statut pour déterminer la position de l'arbre au
niveau des différents stades forestiers (dominant, co-dominant,
dominé) ;
o Le taux de couverture herbacée (estimé
visuellement en pourcentage).
·
| Page : 20
Les conventions de mesure
o Le diamètre correspond au DHP (1,30 m du sol) au pied
des arbres ayant un diamètre supérieur ou égal à 10
cm ;
o La hauteur totale est estimée visuellement en se
plaçant à une certaine distance du tronc permettant à
l'opérateur de percevoir le sommet de la cime ;
o L'arbre limitrophe d'une placette est inclus dans celle-ci si
les 3/4 de cet arbre y sont inclus
o Les arbres qui ont montré un signe de vie si minime
soit-il et n'étant pas cassés en dessous de 1,30 m ont
été retenus.
· Récolte de données
Le compteur-botaniste identifie l'arbre et donne son nom
scientifique avec lequel il est enregistré avec son numéro
d'ordre séquentiel sur la fiche de collecte. Un morceau de bois bien
droit est taillé à 1,30 m pour la mesure des diamètres.
Les plaquettes d'aluminium portant des chiffres entre 0 et 9 sont
utilisées pour la numérotation des arbres avec la peinture
jaune.
Traitements
· Données spatiales : les
coordonnées géographiques relevées avec le GPS sont
saisies dans Ms Excel et importées dans Mapinfo, donnant lieux à
la création d'une couche de points fixée sur le fond de carte.
· Données de peuplements forestiers :
elles sont saisies dans Ms Excel, validées et corrigées
en cohérence avec les fiches de terrain. Les tableaux croisés
dynamiques sont générés pour effectuer les calculs
préliminaires
Résultats
En somme 2767 arbres au DHP = 10 cm ont été
inventoriés sur 5 ha, soit une densité de 453 tiges/ha. Ces
arbres se répartissent 80 espèces appartenant à 36
familles, parmi lesquelles les Burseraceae (34-63%) et les Myristicaceae
(5-14%) sont les plus représentatives. L'Okoumé parmi les
espèces se démarque clairement du fait de son abondance (31-62%).
La plupart des espèces ont une densité relative variant de 4-5%.
Sur le plan morphologique, les arbres sont bien conformés avec un bon
état sanitaire. La structure diamétrique présente une
allure décroissante des classes de diamètre =45 cm aux classes se
diamètre = 45 cm. Cette observation est la même pour l'ensemble du
peuplement forestier.
| Page : 21
1.2.1.2. A Madagascar
Face au constat de la diminution des forêts à
l'échelle de l'union des Comores, l'Université de Comores et la
Mention Biologie et Ecologie Végétales de l'Université
d'Antananarivo ont mis en place un projet relatif au « Montage des plots
de suivi dans la forêt du lac Hantsongoma ». L'objectif principal
était de contribuer à la gestion durable des ressources
naturelles de la réserve tout en intégrant la communauté
locale. Plus spécifiquement, il était question de
d'acquérir des connaissances biologiques et écologiques
pertinentes pour la gestion durable de la forêt, d'établir des
parcelles permanentes pour suivre la dynamique de la forêt, la
composition, la régénération et la croissance des
espèces, de l'évaluation écologiques des ressources
forestières et de mettre en place une base de données. A cet
effet, une étude intitulée « Montage et
caractérisation Ecologique d'une Parcelle Permanente de Suivi dans la
Réserve Communautaire de Hantsongoma (Grande Comores » a
été menée en 2016 (Mliva, 2016)
Milieu de l'étude
La forêt du Lac Hantsongoma sur lequel a porté
l'étude se trouve dans la forêt du Karthala, en région
Oichili dans l'archipel des Comores. Le sol de la forêt est
composé d'andosols qui se développent essentiellement sur les
matériaux volcaniques de la phasé récente. Le sol est
généralement limité en profondeur, par la roche
mère intacte ou peu altérée. Les andosols sont
caractérisés par un taux de porosité pouvant atteindre
90%, une forte teneur en matière organique et une
perméabilité très élevée avant
l'éruption phréato-magmatique de 2005 qui a réduit la
perméabilité du sol de 45% jusqu'à fin 2007 (Andilyat,
2012 cité par Mvila, 2016). S'agissant du climat, il est de type
tropical humide sous influence océanique. L'année peut être
divisée en deux grandes périodes : une saison sèche et
plus fraîche de mai à octobre et une saison humide et chaude de
novembre à avril. Les températures moyennes annuelles sont
relativement constantes au cours de l'année et varient entre 25°C
et 28°C en moyenne. Les précipitations varient entre 1500 et 6000
mm d'eau par an. Concernant la végétation, la forêt de
Hantsongoma constitue une forêt dense humide sempervirente de montagne,
caractérisée par une composition floristique très
vairée suivant l'altitude, l'exposition et le degré
d'ancienneté de la coulée de lave (Mliva, 2016).
Méthodes
a) Choix des parcelles
Les critères ayant guidé le processus de
sélection des sites après prospection ont été
définis par Gounot (1969). Il s'agit de : l'uniformité des
conditions écologiques apparentes, l'homogénéité
| Page : 22
physionomique et l'homogénéité de la
composition floristique. Trois cites ont été ainsi
sélectionnés pour le montage des parcelles permanentes de
suivi.
b) Dispositif et installation
Les trois parcelles permanentes de suivi ont été
montées avec une surface de 0,1 ha, soit 50 m x
20 m en fonction des unités topographiques
rencontrées notamment : le bas du versant abritant la parcelle
permanente de suivi PPS1 ; le mi-versant abritant la PPS2 et le haut versant
abritant la PPS3 (figure 7). Chaque parcelle a été
subdivisée en 20 carrés élémentaires ou placettes
de 10 m
x 10 m. Pour chaque parcelle, le point de référence
et les points cardinaux ont été marqués. Les
relevés ont été effectués à
l'intérieur de chaque unité de surface (50 m x 20 m).
Figure 7 : Schéma du dispositif de parcelle permanente de
suivi Source : Mliva (2016)
c) Mesure et marquage des arbres
Toutes les espèces d'arbres et arbustes ayant un DHP pris
à 1,30 m supérieur à 10 cm ont été
marqués avec des plaquettes en aluminium pré
numérotées. La plaquette a été clouée
à 20 cm au-dessus du niveau de mesure du DHP marqué avec la
peinture blanche.
d) Paramètres collectés
Les paramètres observés sont : l'altitude,
l'orientation par rapport aux points cardinaux, l'exposition, le degré
d'inclinaison de la pente, le nom vernaculaire de l'essence, la hauteur
maximale atteinte par un individu, la hauteur du fût et le DHP.
e) Caractéristiques des parcelles permanentes de
suivi
Les principales caractéristiques des parcelles
analysées dans le cadre de cette étude sont :
· | Page : 23
La structure horizontale, c'est-à-dire la
répartition des individus des espèces végétales
sur
le plan horizontal. Elle comprend entre autres la
répartition des individus par classes de diamètres, la
densité et la surface terrière (en m2/ha). Le
biovolume (en m3/ha) exprimé suivant la formule de Dawkins
(1959) Vi= 0.53 Gi Hi avec 0,53 comme constante de forme ; Gi représente
surface terrière d'un individu de l'espèce i ; Hi désigne
la hauteur de fût d'un individu de l'espèce i. Ainsi, le biovolume
V (m3/ha) représentant la somme des volumes
en bois de tous les individus dans un peuplement peut être
exprimée par la formule : V=? ????
· La structure verticale qui exprime l'agencement des
végétaux suivant le plan vertical afin de mettre en
évidence les strates qui la composent.
Traitement de données
Le traitement des données s'est fait à l'aide
du logiciel XLSTAT 7.1 concernant uniquement l'Analyse en Composantes
Principales (ACP). La méthode d'analyse consistait à construire
un tableau de contingence dans Ms Excel représentant les variables
(paramètres stationnels comme la position topographique, l'altitude, la
latitude, la longitude, la pente, l'orientation du relevé, l'exposition
de la pente et la précipitation) et les observations (les relevés
écologiques). Ensuite, ce tableau a été
transféré dans le logiciel en suivant des procédures
préétablies.
Résultats
Les résultats de cette étude ont montré
que la forêt de Hantsongoma présente une densité
très élevée (5130 à 5330 individus par ha), une
régénération naturelle des espèces
herbacées, une surface terrière faible (6,11 à 11,33
m2/ha) et un potentiel en bois faible (10,53 à 29,97
m3/ha) principalement causé par la dominance des individus de
DHP inférieur à 10 cm.
1.2.1.3. En Inde
Le dispositif d'étude permanent d'Uppangala en
forêt non perturbée dans les ghâts de l'Inde a
été installé en 1990 dans l'optique de comprendre les
processus de la dynamique forestière en peuplement tropical
hétérogène (Elouard et al.,1997 cité par
Madeleine-Antin, 2009). Rendu à 18 années de suivi après
l'installation de ce dispositif, soit en 2009, une étude a
été menée dans le but de présenter et
caractériser la croissance des principales espèces arborescentes
d'une forêt tropicale humide des Gâts occidentaux en Inde.
| Page : 24
Milieu d'études
Le site expérimental de l'Uppangala a pour
coordonnées 12°32'155»N, 75°39'46» EF) elle
constitue avec le Sri-lanka l'un 32 hotspots mondiaux de la biodiversité
(Myers et al., 2000 cité par Madeine-Antin, 2009).
Située sur les Gâths occidentaux, à une altitude comprise
entre 300 et 600 m, sur les contreforts. Les 28 ha couverts par une forêt
dense humide et sempervirente du dispositif d'étude permanent n'ont
jamais été exploités. Dans cette zone, les
précipitations annuelles sont supérieures à 5000 mm ;
quant aux températures moyennes mensuelles, elles sont comprises entre
25 et 28°C. La moyenne annuelle des précipitations
enregistrées dans le village de Uppangala est de 2000 m au pied du
dispositif. Ce dispositif a été installé au niveau de
l'escarpement de Gâts, dans une topographie
Méthodes
a) Echantillonnage, plan du dispositif
Deux types de parcelles forment le dispositif de la forêt
d'Uppangala (figure 8), notamment :
· Cinq bandes, A à E orientées nord-sud et
espacées de 100 m, d'une largeur de 20 m et d'une longueur variant entre
180 et 370 m, soit 3,12 ha ;
· Trois parcelles rectangulaires, H, R et S d'une
superficie de 0,44 ha à 1,74 ha installé entre 1990 et 1993
dédiées à l'analyse fine de la dynamique
forestière.
Figure 8: Schéma du dispositif d'Uppangala Source :
Pélissier (1995)
b) | Page : 25
Protocole d'inventaire
Le protocole d'inventaire utilisé était
basé sur un système de quadrats de 10 x 10 m en projection
horizontale avec correction de l'effet de pente. Tous les arbres de DHP =10 cm
étaient inventoriés. Les principales variables collectées
étaient le DHP, la hauteur, le nom de l'espèce et le houppier.
c) Modélisation de la base de
données
L'ensemble de données collectées sur le dispositif
depuis 1990 sont contenues dans une base de données
régulièrement mise à jour.
Figure 9 : Modèle Conceptuel de Données du
dispositif d'Uppangala Source : Madeilene-Andi (2009)
Résultats
| Page : 26
Comme résultats, on note une densité de
peuplement qui varie entre 630 et 709 tiges par ha. La surface terrière
est comprise entre 40,9 et 50,6 m2 par ha. Le taux de
mortalité est en moyenne de 0,82 %.
1.2.1.4. Au Cameroun
Installation des parcelles d'études permanentes
à Messondo et à Oveng
Dans le cadre de la mise en oeuvre des activités de la
deuxième phase du Programme Sectoriel Forêt et Environnement
(PSFE2) financé par le Contrat de Désendettement et de
Développement-(D), un « Protocole harmonisé de suivi de
la dynamique des peuplements forestiers dans les forêts de production du
Domaine Forestier Permanent au Cameroun » a été
élaboré (Djukuo, 2021). Ledit protocole devait être
utilisé pour mettre en place des PEP dans 19 sites forestiers. Ainsi,
Djukuo (2021) et Zobo (2021) ont travaillé sur l'installation des PEP
respectivement dans forêt communale de Messondo (FCM) et dans la
forêt communale d'Oveng (FCO).
Methodologie
Des inventaires en plein ont été
réalisés dans la FCM et la FCO. Cet inventaire a consisté
à procéder à la mesure et le marquage des pieds d'arbres
d'essences ayant un diamètre de référence supérieur
ou égale à 10 cm, puis collecter les données sur la
phénologie (floraison, fructification), la mortalité et la
qualité de la tige.
Résulats
· Parcelles d'études permanentes de la
Forêt Communale de Messondo
Au total, 15ha de forêt ont été
inventoriés, répartis sur deux parcelles (9 ha dans parcelle 1 et
6 ha dans parcelle 2). Les résultats obtenus font état de 5400
tiges recensées regroupées en 42 espèces appartenant
à 40 familles. La distribution des tiges par classe de diamètre
montre une diminution de la densité avec l'augmentation du
diamètre montrant une courbe en forme de « J » renversé
avec 53% des tiges ayant moins de 30 cm de diamètre ; (3) les essences
les plus abondantes dans le dispositif sont Mareyopsis longifolia
(Okekela) avec 503 tiges, Diospyros simulans (Osang mevini) avec
433 tiges et Diospyros crassiflora (Ebène) avec 327 tiges
(Djukuo, 2021).
·
| Page : 27
Parcelles d'études permanentes de la Forêt
Communale d'Oveng
L'inventaire en plein a été
réalisé sur 11 ha, dont 9 ha à la parcelle 1 et 2 ha
à la parcelle 2. Les résultats font état de 4886 tiges
recensées regroupées en 153 espèces appartenant à
42 familles. Les sterculiacées constituent la famille dominante. La
structure diamétrique montre que les effectifs d'arbres du peuplement
décroissent avec l'augmentation du diamètre, ce qui aboutit
à une courbe de forme « J » renversé avec 54% des tiges
ayant un diamètre compris entre 10 et 20 cm. Les essences les plus
abondantes sont le Blighia welwitschii (Awonog) avec 363 tiges,
Pycnanthus angolensis (Ilomba) avec 223 tiges et Celtis adolfi
friderici (Diana A) avec 207 tiges.
1.2.2. Travaux sur la modélisation des
systèmes d'information appliqués aux forêts
Des travaux ont été réalisés dans
le sens de mettre en place des systèmes d'information et logiciels
appliqués à la gestion des forêts.
1.2.2.1. Logiciel Tiama
Dans les années 2000, la Direction des forêts du
ministère de l'Environnement et des Forêts du Cameroun a
officialisé TIAMA, logiciel permettant d'élaborer et d'approuver
les plans d'aménagement forestiers des forêts de production. Il a
été construit par le projet de gestion durable des forêts
du Cameroun (G.D.F.C.) finance par la coopération canadienne. Son
fonctionnement est décrit comme suit : Les données d'inventaire
sont introduites dans logiciel via son interface ; le logiciel se charge
ensuite de d'effectuer les traitements nécessaires pour le calcul de
certains indicateurs comme la possibilité forestière, la
reconstitution, etc. (Lewis, 2001). TIAMA a été conçu
suivant la méthode MERISE et repose sur un modèle de base de
données relationnel dont la dernière version en circulation n'est
fonctionnelle qu'avec Ms Access 2003.
1.2.2.2. Le logiciel Daffsecc
Dans le cadre du Projet Dynafac implémenté par
Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le
Développement (CIRAD), des travaux ont été conduits
débouchant sur le développement des solutions applicatives pour
la gestion et l'aménagement des forêts, c'est le cas notamment du
logiciel d'aménagement des concessions forestières du Cameroun
appelé Daffsecc (Ogolon, 2019). Le constat a été
effectué selon lequel TIAMA n'offre pas la possibilité de
réaliser un traitement automatique des données
récoltées sur le terrain, ni de faire des manipulations
cartographiques ; de même, l'interface du logiciel est peu ergonomique.
Ongolon (2019) a effectué des travaux aboutissant à la conception
et à l'implémentation d'un logiciel d'aide à
l'aménagement des concessions forestières qui a pour but
d'accompagner les
| Page : 28
exploitants forestiers dans le traitement des données
d'inventaire jusqu'à la subdivision cartographique des zones à
exploiter. La méthodologie de conception et développement
utilisée reposait essentiellement sur l'UML à travers lesquels
différents digrammes ont été élaborés,
décrivant entre autres les cas d'utilisation, les classes (figure 10) et
les séquences.
Figure 10 : Diagramme de classes du Daffsecc
Source : Ogolong, 2019
Ce système a été implémenté
à l'aide du langage de programmation R et de son logiciel de calcul
statistique.
1.2.2.3. Le logiciel Dafsim-C
Le CIRAD a proposé dans le cadre du projet de
Partenariat Public Privé pour gérer durablement les forêts
d'Afrique Centrale (P3FAC) son appui aux Etats pour la réalisation d'un
logiciel capable d'imiter et reproduire le fonctionnement de la forêt
soumise aux effets de l'exploitation. Dans ce sens, Tsebo (2019) a mené
des travaux qui avaient pour objectif de réaliser un logiciel d'aide
à la gestion des concessions forestières basé sur la
simulation de la dynamique des forêts du bassin du Congo. Il a
procédé à la modélisation des cas d'utilisation
(figure 11), des classes, des activités et séquences. Ses travaux
ont abouti à la réalisation d'une version améliorée
du Dafsim-C qui permet de simuler à l'aide d'algorithmes
l'évolution des stocks de bois dans le temps pour une meilleure
planification de la gestion des ressources forestières.
Figure 11: Diagramme des cas d'utilisation du Dafsim-C
Source : (Tsebo, 2029)
| Page : 29
CHAPITRE II: MATERIEL ET METHODES
| Page : 30
2.1. Présentation de la zone d'étude
2.1.1. Cadre biophysique et administratif de la zone
d'étude
2.1.1.1. Localisation
La FER de Sangmélima est située au Cameroun,
région du Sud, département du Dja et Lobo, Commune de
Sangmélima (même si une partie de la réserve chevauche avec
Meyomessala et Meyomessi). Sangmélima où est située la FER
se trouve à 168 km de Yaoundé via la route N9 et à 120 km
d'Ebolowa via les routes N17A et N2. Chef-lieu du département du Dja et
Lobo, la ville de Sangmélima a pour coordonnées
géographiques : 2° 56' 07? Nord, 11° 58' 43? Est. Elle
fût créée en 1907 par l'administration coloniale Allemande
et s'étend sur une superficie d'environ 2931 km2 pour une
population estimée à 144 918 âmes (PCD Sangmélima,
2015).
La ville est limitée :
? au Nord par la Commune de Zoetele;
? au Sud par la commune de Meyomessi ;
? à l'Est par la Commune de Meyomessala et celle de
Meyomessi ;
? à l'Ouest par la Commune de Mengong et de Mvangan.
La Commune de Sangmélima regroupe en plus de ses 23
quartiers de la zone urbaine, 93 villages répartis en cinq cantons :
Tekmo, Ndou-Libi, Mepho, Afamba-Libi et Nlobo-Nlobo. Akom et Ndjontom sont les
villages se rapprochant le plus de la FER (figure 12).
| Page : 31
Figure 12 : Localisation de la Commune de Sangmélima et la
Forêt d'Enseignement et Recherche de Sangmélima
2.1.1.2. Relief et sols
La Commune de Sangmélima appartient au plateau
sud-camerounais, d'altitude comprise entre 600 et 700 m. Le relief dans
l'ensemble est relativement accidenté, assimilable à des
tôles largement ondulées en ce sens qu'il est constitué de
pénéplaines, de vallées qui s'entremêlent
çà et là à des collines. On remarque par endroits
des collines convexes avec des vallées étroites. L'altitude est
comprise entre 600 et 700 m (Valérie Michel, 1981 cité dans le
PCD de Sangmélima, 2015).
Sur le plan pédologique, selon Kannet, 1989
(cité dans le PCD de Sangmélima, 2015), les sols de la de
Sangmélima appartiennent à quatre ordres selon la classification
USDA «Soil Taxonomy» : les oxisols, les ultisols, les inceptisols et
les entisols. Pour Mbassi, le sol a une texture moyenne en surface avec un taux
appréciable de sable ; le pH est très acide de l'ordre 3,5. La
CEC (Capacité
| Page : 32
d'Echange Cationique) a une valeur moyenne de 2,25. L'azote
est le meilleur indicateur de fertilité (Fox, 1980 cité dans le
PCD, 2015).
2.1.1.3. Climat
Sangmélima appartient à la zone
agroécologique Bimodale. Son climat est subéquatorial de type
guinéen classique caractérisé par une grande saison
pluvieuse de mi-Août à mi-Novembre, une petite saison des pluies
de mi-Mars à mi-Juin, une grande saison sèche de mi-Novembre
à mi-Mars et une petite saison sèche de mi-Juin à
mi-Août. La pluviométrie moyenne s'élève à
1687 mm par année d'après les données interannuelles de la
NASA/ POWER SRB/ FLASH Flux/ MERRA2/ GEOS sur la période allant de 1987
à 2017 (30 ans). Septembre et octobre sont les mois les plus pluvieux
avec respectivement 213,3 et 284,27 mm de précipitation en moyenne.
Quant à la température moyenne annuelle, elle est comprise entre
22 et 24°C. Février et fars sont les mois plus chauds, juillet et
août sont les mois les plus frais tels que représentés sur
le diagramme ombrothermique objet de la figure 13.
Précipitation (mm)
300
250
200
150
100
50
0
Précipitation (mm) Temp (°C)
P=2T
MOIS
40
80
60
0
20
140
120
100
Température (°C)
Figure 13 : Diagramme ombrothermique de Sangemlima Source : NASA,
données de 1987 à 2017
Du fait des précipitations importantes et
régulières, l'humidité relative de l'Arrondissement de
Sangmelima est très élevée à savoir 87,95 % en
moyenne. L'analyse des données sur les variations mensuelles
d'humidité au cours d'une année fait état de ce que
septembre et octobre sont les mois
| Page : 33
les plus humides avec respectivement 91,3 et 92,41%
d'humidité relative, période correspondant à la grande
saison pluvieuse.
2.1.1.4. Végétation
Située dans la zone agroécologique bimodale, la
Commune de Sangmelima appartient à la forêt Congo Guinéenne
toujours verte caractérisée par sa richesse en essences rares et
valeurs variées. Cette forêt est constituée des zones de
faciès intacts et des zones de faciès en dégradation. A
proximité de cette forêt sempervirente congolaise, il existe aussi
des forêts secondaires ou jachères ainsi que des faciès de
dégradation le long de la route du fait des activités
anthropiques (Habitations, cultures de proximité, le petit
élevage...). On y rencontre aussi des forêts Marécageuses,
des zones de raphias. Ces forêts sont parsemées par des cultures
de subsistances (Manioc, Banane, Macabo...) et des cultures de rente (Cacao).
Plus on s'éloigne des espaces bâtis moins la forêt est
dégradée et l'on retrouve progressivement la forêt primaire
peu perturbée. Cette dernière regorge une diversité
d'essences d'exploitation et de nombreux produits forestiers non ligneux
d'où la présence des activités telles que la chasse, la
cueillette et le ramassage.
2.1.1.5. Hydrographie
S'agissant de l'hydrographie, Sangmélima est
irriguée par des cours d'eau constitués de rivières et
ruisseaux appartenant dans leur majorité au bassin du Congo. L'Afamba,
un des affluents du Dja est le principal cours d'eau qui arrose la commune.
Pour le reste, les autres cours d'eau secondaires dont certains se jettent dans
le Lobo sont Mfoumou, Toto'o, Messozili, Missolo Ndunglu,
NfongoMombo,Oton-odou'ouKo'o, Otongbezok, Minanga, Mitotomo, Otongowoutou,
Obabe, Otomiane, Ototila,Bibita bi Binombo et Nda,Fom,Ngueng, Fotabo, Otontyeu,
Evindi, Afamba Mimba, Nnanga, Mbanje, Awout et Ayina (PCD, 2015).
2.1.1.6. La faune
Les données sur la faune reprises dans cette section
sont issues du PCD de Sangmélima. Le tableau 1 dresse la liste des
espèces fauniques les plus couramment rencontrées, notamment les
rongeurs, primates et mammifères.
| Page : 34
Tableau 1 : Liste des principales espèces animales de
Sangmélima
Classe
|
Nom
|
Noms Bulu
|
Statut
|
Noms
scientifiques
|
Localisation
|
Mammifères
|
Chimpanzé
|
Wo'o
|
Rare
|
Pan troglodytes
|
Forêt primaire, secondaire
|
Céphalophe à bande
dorsale
|
Sô
|
Abondant
|
Cephalophus dorsalis
|
Forêt primaire, secondaire
|
Potamochère
|
Ngoé- afan
|
Rare
|
Potamochoerus porcus
|
Forêt primaire
|
Talapoin
|
Ozem
|
Abondant
|
Miopithecus talapoin
|
Forêt primaire, secondaire
|
Chat tigre
|
Mvaé
|
Abondant
|
Profelis aurata
|
Forêt primaire, secondaire
|
Civette
|
Zoé
|
Abondant
|
Civettictis civetta
|
Forêt primaire, secondaire
|
Gorille
|
Ngui
|
Rare
|
Gorilla gorilla
|
Forêt primaire
|
Céphalophe bleu
|
Okpweng
|
Abondant
|
Cephalophus monticola
|
Forêt primaire, secondaire
|
Pangolin géant
|
Zoanka'a
|
Inexistant
|
Smutsia gigantea
|
Forêt primaire
|
Hocheur
|
Avem
|
Rare
|
Cercopithecus nictitans
|
Forêt primaire, secondaire
|
Buffle
|
Niat
|
Rare
|
Syncerus caffer nanus
|
Forêt primaire
|
Chevrotin aquatique
|
Viang
|
Rare
|
Hyemoschus aquaticus
|
Forêt primaire
|
Mangouste
|
Obout
|
Abondant
|
Crossarchus obscurus
|
Forêt primaire
|
Loutre à cou tacheté
|
Abang
|
Abondant
|
Lutra
maculicollis
|
Forêt primaire, secondaire
|
Aulacode
|
Mvep
|
Abondant
|
Tryonomys swinderianus
|
Forêt primaire, secondaire
|
Oiseaux
|
Aigle couronné
|
Ndoe
|
Rare
|
Stephanoaetus coronatus
|
Forêt primaire
|
Perroquet gris à queue rouge
|
Kos
|
Abondant
|
Bittacus erithocus
|
Forêt primaire, secondaire
|
|
Varan orné
|
Nka'à
|
Abondant
|
Varanus ornatus
|
Forêt primaire,
|
| Page : 35
Classe
|
Nom
|
Noms Bulu
|
Statut
|
Noms
scientifiques
|
Localisation
|
Reptiles
|
|
|
|
|
secondaire
|
Tortue
|
Kulu
|
Abondant
|
Kiniscys erosa
|
Forêt primaire, secondaire
|
Python
|
Komnyo
|
Abondant
|
Naja
melanoleuca
|
Forêt primaire, secondaire
|
Vipère
|
Akpwe
|
Abondant
|
Saurophidiens spp.
|
Forêt primaire, secondaire
|
Mamba vert
|
Ayang
|
Abondant
|
Pseudohaje goldi
|
Forêt primaire, secondaire
|
Boa
|
Mvon
|
Rare
|
Python sebae
|
Forêt primaire
|
Crocodile
|
Nkom
|
Rare
|
Crocodilus niloticus
|
Rivière
|
Couleuvre
|
Nsek
|
Abondant
|
|
Forêt primaire, secondaire
|
Arthérure (porc- épic)
|
Ngom
|
Abondant
|
Atherurus africanus
|
Forêt primaire, secondaire
|
Rongeurs
|
Rat palmiste
|
Kwe-si
|
Abondant
|
Euxerus erythropus
|
Forêt primaire, secondaire
|
Pangolin
|
ka
|
Abondant
|
Uromanis tetradactyla
|
Forêt primaire, secondaire
|
Ecureuil
|
Ossen
|
Abondant
|
Paraxerus Poensis
|
Forêt primaire, secondaire
|
Source : Enquête de terrain réalisées dans le
cadre du PCD Sangmélima (2015) 2.1.2. Cadre humain et
économique
2.1.2.1. Populations
Sangmélima est une ville cosmopolite qui abrite les
populations venues d'horizons divers, dont la majeure partie appartient
à l'ethnie Bulu, qui regroupe les clans : Yembong, Yendjok, Yetok,
Yendam, Yekombo, Esse, Yemfek, Yemveng, Yemvack, Mbidabane, Yemenvong et
Essaman pour ne citer que ceux-là (PCD de Sangmélima, 2015). La
population récente (2014) de la commune se situent autour de 104 613
âmes ; ces estimations sont basées sur les données du
troisième Recensement Général de la Population et de
l'Habitat (3e GPH) de 2005. Les résultats des enquêtes
menées sur le terrain lors de l'actualisation du PCD faisaient
état plutôt 144 918
| Page : 36
habitants pour une densité de 50
habitants/km2. Cette différence remarquable trouve son
explication dans le rôle de métropole que joue la commune pour le
département du Dja et Lobo. Les grands chantiers parmi lesquels la
construction des routes et de l'hôpital de référence de
Sangmélima, ainsi que l'attraction de la ville sur l'arrière-pays
constituent les deux facteurs majeurs qui justifient ce fort taux
d'accroissement (PCD de Sangmélima, 2015).
2.1.2.2. Activités économiques
Sur le plan économique, dans les années 1950,
Sangmélima avait pour vocation économique la culture du cacao
avec la construction de la route Sangmélima-Ebolowa pour le transport
des fèves. A cette époque le département du Dja et Lobo
était le premier producteur cacao au pays. Les effets de la cacao
culture et son exploitation étaient alors visibles à travers la
construction des magasins de stockage, et la présence
d'expatriés. La mévente du cacao est la cause probablement du
frémissement de l'économie de la ville qui a suivi. Les
populations déçues par le cacao se sont alors tournées
vers d'autres cultures de rente comme le palmier à huile, mais aussi
vers les cultures vivrières et pérennes. (Anonyme, 2011).
Aujourd'hui, pour ce qui est du centre urbain, le tertiaire
décliné en commerces formels ou informels est prédominant
dans la ville de Sangmélima. On y retrouve également les
prestations de services divers comme l'administration. La transformation du
bois provenant des forêts à proximité dans quelques
installations représente la seule activité industrielle.
La partie rurale située à la
périphérie de la ville est dominée par l'activité
agricole, reposant sur les cultures vivrières et pérennes. Les
vivriers s'étalent sur des espaces de l'ordre de 0,50 hectare en moyenne
par ménage et par an. Les principales productions destinées
à l'autoconsommation sont : le plantain, l'arachide, le manioc, le
macabo, le maïs, le concombre. Seul environ un cinquième de la
production est vendu. Les problèmes soulevés pour le
développement de cette activité trouvent plusieurs origines tels
que notamment difficultés d'écoulement de la production dues au
mauvais état des pistes agricoles, la présence des cochenilles
dans le sol, le nombre réduit de Groupes d'Initiative Commune (GIC)
dynamique au sein des communautés, l'exode rural, le manque d'outils et
de matériel de travail adéquat et enfin de l'inexistence du
micro-crédit pouvant soutenir cette activité. Depuis quelques
années, la commune connait l'émergence de la culture du palmier
partout comme alternative aux aléas conjoncturels des cours mondiaux du
cacao. L'élevage se limite essentiellement à un léger
cheptel se composant de volaille, de porcs et de chèvres. Les grands
ruminants tels que les vaches sont inexistants dans les élevages.
| Page : 37
2.2. Collecte de données primaires
La collecte des données primaires dans les PEP
installées dans la FER a été réalisée en
partenariat avec les étudiants du CRESA.
La démarche méthodologique ayant abouti à
la collecte de données est répartie en deux grandes phases :
2.2.1. Phase préparatoire : au bureau
Avant la descente sur le terrain pour procéder à
la collecte de données, il a d'abord été question
d'effectuer certaines tâches chronologiques reprises ci-dessous :
2.2.2.1. Définition et description des
indicateurs/paramètres, les variables et
codification de leur modalités
La première phase de la mise en place du SSLTPAF a
consisté à élaborer une fiche signalétique des
indicateurs/paramètres pour lesquels les données seront acquises
et stockées dans le système. La fiche signalétique des
indicateurs est un tableau qui prend en colonne le nom de l'indicateur ou
paramètre, sa définition, la formule de calcul, son unité
et son mode de représentation graphique. Cette fiche signalétique
a fait l'objet de validation par un pool d'experts. Cette validation aura
été essentielle dans la mesure où elle a permis
d'harmoniser la compréhension des indicateurs est partagée par
l'ensemble de l'équipe. La définition des indicateurs et des
méthodes de calcul a également été importante pour
le design du protocole de collecte de données.
La prochaine étape a consisté à
définir les variables ou colonnes à renseigner sur la fiche de
collecte, qui seront exploités pour calculer les paramètres.
Système de codification des
identifiants
a) Nom de l'essence
Une fois l'identification de l'essence par un prospecteur
réputé faite de manière irréfutable, un nom lui est
attribué en se référant aussi sur la liste des essences
forestières au Cameroun (Annexe 6). Cela permettra d'avoir des
informations fiables en ce qui concerne le nom pilote ou scientifique de
l'espèce.
b) Code inventaire
Le code inventaire est un code aléatoire
attribué à l'arbre en forêt. C'est le numéro
marqué sur l'étiquette qui sera fixée sur le tronc de
l'arbre. Il s'agit d'un numéro séquentiel sur cinq
caractères.
c) | Page : 38
Code de référence
Le code de référence est un code
attribué à l'arbre déjà inventorié sur le
terrain. Ce code, contrairement au code inventaire, est obtenu par
concaténation à partir d'un algorithme. Il s'agit d'un
numéro séquentiel qui permet de décrire la position d'une
tige dans un pas, un couloir, un placeau et une parcelle. Ainsi, même si
une étiquette sur une tige est arrachée ou perdue, le code de
référence permettra de retrouver la tige concernée et de
fabriquer une nouvelle étiquette pour cette dernière. Ce code est
généré suivant l'algorithme ci-après :
- Le premier caractère désigne le
numéro de la parcelle. Exemple : 1 qui signifie première parcelle
;
- Les deux caractères suivants renseignent sur
le numéro du placeau. Exemple : 03 pour le placeau numéro 03 ;
- Les deux caractères d'après donnent
les informations sur le numéro du couloir où se trouve l'essence
identifiée. Exemple : 10 qui signifie qu'on se trouve dans le
dixième couloir ;
- Ensuite les deux autres caractères
désignent le numéro du pas où se situe l'essence. Ce
dernier donne la position plus ou moins exacte de l'arbre avec une marge
d'erreur très faible (moins de 5 m). Exemple : 15 qui renvoie au
15ième pas ;
- Enfin les trois derniers caractères
renseignent sur le nom de l'essence écrit en majuscule. Exemple : PAD
qui renvoie au Padouk. Pour les essences qui on les trois premières
lettres identiques, on ajoute la quatrième lettre pour marquer la
différence.
Le code référence est élaboré et
attribué à chaque tige sur le terrain au fur et à mesure
du remplissage de la fiche de pointage et de l'élaboration du croquis de
positionnement des tiges inventoriées. Exemple : 1.03.10.15.PAD (ou
1031015PD).
Définition des modalités des
variables
d) Diamètre de
référence
Le niveau de prise de mesure (emplacement exacte où le
mètre-ruban doit être positionné sur le tronc) sera
indiqué à l'aide d'un trait horizontal fait à la peinture
à 1,30 m au-dessus du sol (DHP) sur le pied de l'arbre. Dans le cas des
arbres à contreforts, racines échasses, etc..., les directives
d'inventaire d'exploitation (cas particulier de mesure des diamètres)
seront utilisées pour positionner le niveau de prise de mesure.
| Page : 39
e) Qualité de la tige
L'information sur la qualité de la tige n'est valable que
pour celles qui ont des diamètres au moins égaux aux
Diamètres Minimum d'Exploitabilité (DME)/Administratifs (ADM).
Dans l'ensemble des propriétés possibles pour caractériser
la qualité du bois, on peut citer ce qui relève de la
qualité des arbres, visibles ou mesurables extérieurement sur
pieds :
· Forme : diamètre et hauteur sous le premier
défaut, cylindricité, courbure, forme de la section, etc.
· Etat sanitaire et stade de développement de
l'arbre : gourmands, noeuds couverts ou pourris, trous de pic, tronc sonnant
creux, etc.
· Aspect du bois visible sur écorce : rectitude
du fil, bosses, blessures et soulèvement d'écorce, etc.
· Eventuellement propriétés non visibles :
mesures par ultrasons, perforation, etc.
f) Phénologie
La phénologie désigne l'apparition
d'évènements périodiques (floraison, fructification,
feuillaison) chez les arbres d'un peuplement donné,
déterminée par la variation saisonnière du climat. La
phénologie est un paramètre important pour la
compréhension des écosystèmes forestiers et en particulier
pour la croissance des arbres. La phénologie sera
observée uniquement sur les essences phares, à partir de leurs
parcours phénologiques. Pour obtenir le parcours
phénologique d'une essence, il faut à partir des
coordonnées relatives obtenues à partir du croquis fait sur le
terrain, positionner toutes les tiges sur une carte et tracer une ligne (sens
de parcours) joignant toutes les tiges à suivre. C'est le cheminement
joignant sur une carte toutes les tiges d'une essence qu'on appelle
parcours phénologique.
g) Mortalité
Le bois mort sur pied désigne l'état de l'arbre
ne présentant plus aucun signe de vie au-dessus de 1,30 m toujours sur
pied, cassé ou non au niveau de son tronc ou de son houppier. Un arbre
est considéré comme mort lorsque le tronc est complètement
sec et qu'il n'y a plus de signe de vie (écorce sèche, absence de
serve, cambium inexistant, etc.). En effet, même mort, l'arbre continue
à donner la vie en ce sens que sa décomposition favorise la
fertilité du sol.
h) Coordonnées
relatives/déduites
Etant donné que le positionnement précis
à l'aide du GPS dans un milieu entièrement couvert comme la
forêt nécessite l'utilisation des récepteurs
sophistiqués et généralement très coûteux,
| Page : 40
nous avons opté pour une méthode de maillage des
parcelles géoréférencées. Le récepteur a
été configuré sur la projection UTM dont le code est 33
La liste des autres variables, leurs différentes
modalités et codes est présentée dans le tableau 2 :
Tableau 2 : Liste des variables, modalités et codes de la
fiche de collecte des données d'inventaire
Variable
|
Modalité
|
Code
|
Qualité de la tige
|
Fut droit sans tavelures sur le tronc jusqu'à 16 m
|
Qualité 1
|
Fut droit sans tavelures sur le tronc jusqu'à 12 m
|
Qualité 2
|
Fut droit sans tavelures sur le tronc jusqu'à 6 m
|
Qualité 3
|
|
Fut droit sans tavelures sur le tronc à moins de 6 m.
|
Qualité 4
|
|
Phénologie
|
Arbres ne présentant pas de phénologie
particulière
|
Fa
|
Arbre à quantité de feuilles importantes
(canopée dense)
|
Fe
|
Arbres présentant des fleurs
|
Fl
|
Arbres présentant des fruits
|
Fr
|
|
Mortalité (Mort)
|
Arbre vivant et bien portant ;
|
VBP
|
Arbre ne possédant pas de houppier au-dessus de 1,30
m
|
MH
|
Arbre possédant des branches et n'ayant pas de feuilles
;
|
MF
|
Arbre possédant des perforations au niveau du tronc
dû à la consommation de celui-ci par les insectes ;
|
MP
|
Arbre écorcé ;
|
ME
|
Arbre possédant de la mousse le long du tronc ;
|
MM
|
Arbre présentant un énorme trou sur le tronc et
provenant de feu de brousse naturel ou anthropique ;
|
MT
|
Arbre mort sur pied suite aux blessures occasionnées
par l'exploitation (y compris débardage) ;
|
MPE
|
Arbre mort sur pied par étranglement.
|
MET
|
| Page : 41
Le recours à cette technique a permis de raccourcir
considérablement les délais de remplissage des fiches de collecte
sur le terrain et faciliter les post-traitements avant l'importation.
2.2.2.2. Harmonisation du protocole et design de la
fiche de collecte
En prévision à l'extension à d'autres
sites et à la réplication du SSLTPAF, il a fallu harmoniser les
protocoles de collecte de données. Etant donné que les
indicateurs devaient être calculés/obtenus à partir d'une
base commune, il a été de ce fait impératif
d'homogénéiser la fiche de collecte de données pour
l'ensemble des sites. Cette fiche devait être traduite en formulaire de
saisie de données dans l'application. Pour les données qui ont
déjà été collectées avec d'autres
protocoles, il a été établi des correspondances avec le
masque final pour pouvoir les exploiter, ou les compléter, voire
même les recollecter le cas échéant.
2.2.2.3. Choix de la méthode de
collecte
Compte tenu de l'indisponibilité de l'énergie
électrique de façon permanente (plus de deux semaines) dans les
zones forestières ciblées par le système, la
méthode de collecte utilisée dans la présente prestation
sera le PAPI. La méthode PAPI utilise pour la collecte de données
un stylo et du papier ; contrairement à la méthode CAPI qui
utilise plutôt des dispositifs électroniques. PAPI ne n'exige pas
forcément d'expérience technique pour être
implémentée, elle est flexible et les formulaires de collecte
peuvent être conçus à partir de Word ou Excel sans
nécessité de programmation. Toutefois, la méthode PAPI
comme inconvénient l'étape supplémentaire de saisie
ultérieure des données, occasionnant des risques de perte
(destruction du papier), d'incohérences dans les données, etc...
La méthode CAPI pourrait être envisagée plus sereinement
pour les collectes ultérieures au cas où les cases de recherche
prévues pour le site disposeraient d'une source d'approvisionnement en
énergie électrique conséquent (groupe
électrogène ou panneaux solaires).
2.2.2.4. Préparation des outils de
collecte
Afin d'éviter les surprises désagréables
sur le terrain, il a été question d'apprêter tout le
nécessaire au bureau, multiplier les fiches de collecte de
données et tester les appareils.
Cette étape aura été la dernière
avant la descente proprement dite sur le terrain.
2.2.2. Phase de terrain
La phase de terrain a été déclinée
en trois étapes : (i) reconnaissance et marquage du site, (ii)
matérialisation des parcelles et placeaux ; (iii) réalisation de
l'inventaire de référence.
| Page : 42
2.2.2.1. Reconnaissance et marquage du site
Avant de procéder à l'inventaire en plein, une
équipe de terrain a été mobilisée pour installer
les deux parcelles de 18 ha cumulés sur le site. A partir de l'image
satellitaire de la FER de Sangmélima, le site jugé idéal
pour l'installation des placettes a été identifié.
L'objectif était de trouver un site suffisamment isolé, difficile
d'accès et assez éloigné des villages voisins afin de
s'assurer que les parcelles installées ne seront pas sujettes à
des visites régulières de la part des villageois. L'équipe
mobilisée sur le terrain était composée de :
· un machetteurs pour l'ouverture des layons munis de deux
machettes et deux plantoirs ;
· un opérateur GPS/boussolier pour la prise des
coordonnées et l'orientation suivant le gisement prédéfini
muni d'un récepteur GPS de marque Etrex 30x réglé sur
l'UTM et d'une boussole ;
· un opérateur chargé de l'implantation
des plaques sur les aux extrémités des parcelles et des placeaux
muni d'un seau de peinture rouge et de 28 ardoises en plastique, deux paquets
de pointes, deux pinceaux et deux litres de diluants (pour le marquage des
parcelles et placeaux) ;
· deux opérateurs chargés de la tenue des
jalons, rubans dendrométriques, et des ficelles pour les mesures des
distances munis de deux rouleaux de ficelles (découpés en 5 m et
10 m).
Installation du campement.
Après l'identification du site, l'équipe a
procédé à l'installation du Campement à
proximité de l'endroit du ruisseau et du lieu d'installation des
parcelles (photo 1).
Photo 1 : Campement installé dans la Forêt
d'Enseignement et Recherche de Sangmélima Marquage des parcelles
et placeaux.
| Page : 43
Des trous ont été creusés aux
extrémités des parcelles au cas où les plaques seraient
détruites (photo 2). A l'entrée du site, un panneau
signalétique a été fixé sur lequel sont
affichées les informations générales concernant le site,
ses coordonnées et une note interdisant l'accès (photo 3).Les
parcelles ont été installées de façon
contiguë, et les parcelles numérotées de 01 à 18
suivant les axes Sud-Nord et Ouest-Est. La première parcelle contient
les placeaux numérotés de 01 à 09. Les plaques ont
été fixées tous les 100 m aux extrémités des
placeaux.
Photo 2 : Tranchée creusée au sommet d'un
placeau
|
Photo 3 : Exemple de plaque fixée pour
matérialiser le sommet d'un placeau
|
|
2.2.2.2. Réalisation de l'inventaire
L'inventaire a été réalisé par
une équipe principalement composée des étudiants du CRESA
dans le cadre de leurs projets de mémoire. A l'équipe
mobilisée à l'étape précédente, s'est
ajouté le botaniste. L'opération d'inventaire a été
menée par le ratissage des couloirs de 10 m de large sur 100 m de long.
Au départ, le pointeur tenant le croquis de terrain (fiche de pointage)
se plaçait à 10 m au nord de la plaquette de début du
placeau . Le marqueur se positionnait à 5 m à l'est du pointeur,
au niveau du jalon matérialisant le pas, lui permettant de se
repérer et positionner les arbres sur le croquis. Pendant que le
machetteur procédait aux éclaircis, le botaniste identifiait les
tiges, leurs essences et mesurait leurs diamètres au DHP (1,30 m). Les
tiges retenues étaient celles dont le diamètre était
au-moins égal à 10 m. A chaque fois qu'une tige était
identifiée, un opérateur lui appliquait de la peinture et une
étiquette portant un code inventaire lui était fixée sur
la façade est de la tige à 1,20 m (photo 4). Le marqueur
devait
renseigner la fiche de collecte de données avec les
informations sur la qualité de la tige, la mortalité, la
phénologie, etc, tandis que le pointeur relevait le numéro de
l'étiquette.
Peinture appliquée sur la façade est de la
tige pour permettre à l'observateur placé à
l'extrémité est de voir toutes les tiges marquées et se
rassurer qu'aucune d'elle n'a été oubliée
Etiquette fixée à 1,20 m sur la façade
sud de la tige.
Photo 4 : Etiquetage et marquage d'une tige
Une fois le ratissage du pas terminé, l'équipe se
déplaçait sur 5m d'ouest en est vers le prochain
pas afin d'effectuer le même exercice de collecte
(figure 14). Ces opérations étaient répétées
jusqu'à la fin du couloir, où l'équipe faisait une
virée pour entamer un nouveau couloir.
| Page : 44
| Page : 45
Figure 14: Positionnement de l'équipe d'inventaire dans un
couloir
2.3. Traitements des données
La collecte de données étant achevée sur
le terrain, les opérations de traitement de données qui ont suivi
ont été réalisées sur deux types distincts de
données : les données spatiales et les données
attributaires.
2.3.1 Données spatiales
Les données spatiales représentent les
coordonnées géographiques des unités de découpage
du site, notamment les parcelles et les placeaux, auxquelles s'ajoutent les
coordonnées des tiges issues des croquis de terrain.
La première étape a consisté à
renforcer les croquis au stylo à bille et les scanner pour en obtenir
des copies numériques exploitables par ordinateur. Ensuite il a fallu
établir une matrice de calcul des coordonnées qui permet à
partir des coordonnées. X (longitude) et Y (latitude) d'une plaque, de
calculer en fonction des angles et distances les coordonnées des autres
plaques représentant les sommets des parcelles. Cette opération
vise surtout à limiter les erreurs liées à la faible
précision du récepteur GPS sous le couvert forestier, et surtout,
de conserver les formes (géométriques) et distances des
unités de découpage. La matrice de calcul de coordonnées a
servi au géoréférencement ou calage des croquis
numérisés des placeaux dans le logiciel SIG QGIS version 3.10
(figure 15).
| Page : 46
Figure 15 : Géoréférencement d'un croquis
dans QGIS
Après le calage, les couches de données
vectorielles des essences, parcelles et placeaux ont été
créés par digitalisation.
2.3.2 Données sémantiques
Les données sémantiques renvoient aux
informations issues de la fiche de collecte de données. Un masque de
saisie de données au format CSV exploitable par Ms Excel a
été utilisé pour saisir les données provenant des
carnets de terrain. Après la saisie, la prochaine étape a
consisté à apurer le fichier résultant, notamment en
identifiant et supprimant les doublons, les valeurs aberrantes, les erreurs de
saisie et en procédant au décodage des variables. Le masque de
saisie a été utile pour la jointure des données
géographiques aux données attributaires pour former un fichier
complet (shapefile).
NB : qualité 1 = Fut droit sans
tavelures sur le tronc jusqu'à 16 m ; VBP = Arbre
vivant et bien portant ; Fa = Arbre ne présentant pas
de phénologie particulière.
Figure 16 : Table attributaire de la couche des arbres du
placeau n°1 après jointure
Les champs id et num_o ont été utilisés
pour réaliser la jointure qui correspondent respectivement à
l'identifiant numérique de la tige et son numéro d'ordre. Ces
champs proviennent respectivement de la couche de données vectorielle
(croquis de terrain) et du masque de saisie (fiche de collecte). Les
coordonnées géographiques des tiges ont été
générées automatiquement par le logiciel.
| Page : 47
2.3.3 Synthèse
La chaine de traitement de données est
schématisée sur la figure 17.
Scan/Numérisation
Croquis de terrain
Saisie des données
Fiche de collecte
Table attributaire
Géoréférencement
Digitalisation
Géométrie des placeaux
Géométrie des parcelles
Géométrie des tiges d'arbres
Apurement
| Page : 48
Jointure attributaire
Banque de données de la FER
Figure 17 : Chaine de traitement des données
2.4. Modélisation du Système de Suivi
à Long-Terme des Paramètres d'Aménagement Forestier
La démarche méthodologique utilisée pour
la modélisation du SSLTPAF est celle dite des Processus Unifiés
(2TUP) qui repose sur l'UML. La 2TUP propose un cycle de développement
à deux branches dont l'une dédiée aux
spécificités techniques et l'autre aux spécificités
fonctionnelles.
2.4.1 Etude fonctionnelle
Fonctionnement général du Système
de Suivi à Long-Terme des Paramètres d'Aménagement
Forestier
Le SSLTPAF doit permettre de stocker, archiver, analyser et
afficher les données sur les paramètres d'aménagement
forestiers collectées dans les différents dispositifs
expérimentaux déployés dans les forêts cibles. Le
fonctionnement général du système est illustré sur
la figure 18.
Données
Application (Etat de sortie)
Serveur central
Paramètres d'aménagement/Indicateurs
Figure 18 : Schéma de fonctionnement général
du Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres
d'Aménagement Forestier
Les agents de collecte ou étudiants effectuent des
descentes sur le terrain dans les PEP pour collecter les données sur les
paramètres d'aménagement à l'aide des fiches d'inventaire
; ces données sont ensuite numérisées dans un ordinateur
ou smartphone (étape 1) ; puis transférées au serveur
central via la connexion internet (étape 2) ; les administrateurs
reçoivent les
| Page : 49
notifications d'ajout de données (étape 3), les
contrôlent et les valident (étape 4) ; les données
validées sont intégrées définitivement dans
l'application et utilisées dans le calcul des indicateurs (étape
5) ; elles peuvent être exportées brutes au format supporté
par Excel (étape 6) ou visualisées sous forme de graphiques et
cartes (étape 7).
2.4.2 Etude technique
Pour développer l'application, les outils suivants seront
nécessaires :
· Un Environnement de Développement Serveur
: Windows Server 2019;
· Un Système de Gestion de Base de
Données : hébergé sur le serveur, il permet de
gérer toutes les données du système stockées et
classées dans une base de données. Le choix a été
porté sur PostgreSQL version 9.4 qui dispose d'une extension spatiale
PostGIS dédiée à la gestion des coordonnées
géographiques ;
· Un serveur web : il est chargé
de générer les interfaces demandées en compilant les
scripts serveurs dynamiques ;
· Des librairies, extensions et
bibliothèques : Pour faciliter le développement les
librairies utilisées sont :
o Bootstrap & JQuery pour le design des interfaces ;
o Leaflet pour la réalisation du module de
cartographie en ligne (webmapping) ;
o Highcharts pour la création des graphiques
dynamiques sur la plateforme web.
· Un logiciel de cartographie gratuit :
QGIS a été utilisé comme logiciel client. Il est
actuellement le logiciel SIG open source le plus répandu et dispose
d'une très grande communauté d'utilisateurs.
| Page : 50
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
| Page : 51
3.1. Résultats
3.1.1. Situation de référence des
parcelles permanentes de la Forêt d'Enseignement et Recherche de
Sangmélima
3.1.1.1. Présentation du dispositif
expérimental de la Forêt d'Enseignement et
Recherche de Sangmélima
Le dispositif expérimental de la FER a
été installé au Nord-ouest de la réserve
forestière de Sangmélima, à 7 km du point de
référence de coordonnées X= 12,08988° ; Y=
2,961598°, situé sur la route D84 reliant Sangmelima à
Meyomessala. La mise en place de ce dispositif a été
réalisée avec les étudiants du CRESA en 2020, avec l'appui
du D-PSFE2. Des panneaux de signalisation ont été placés
tous les 1500 m sur la piste partant de la D84 vers la réserve, jusqu'au
site d'installation des PEP. Sur le site, on retrouve un campement fait
à base de matériaux provisoires ; l'emplacement du futur
campement à construire est déjà identifié, ainsi
que les points couverts par les réseaux de téléphonie
mobile se trouvant à l'entrée du dispositif d'étude
permanent.
Le dispositif expérimental est constitué de
deux PEP couvrant 9 ha chacune. Ces parcelles sont subdivisées en 18
placeaux, d'une superficie d'1ha chacun (10 m de côté). Ces
placeaux sont numérotés de 1 à 9 pour la parcelle n°1
et 10 à 18 pour la parcelle n°2. Aux sommets des placeaux se
trouvent des plaques numérotées de A à G sur l'axe
Est-Ouest et 0 à 3 sur l'axe Sud-Nord comme illustré à la
figure 19.
Figure 19 : Présentation des parcelles d'études
permanentes de la Forêt d'Enseignement et Recherche de Sangmelima
Sur le plan de la topographie, le dispositif
expérimental est installé en contrebas de la façade Sud
d'une collinette culminant à 940 m d'altitude (figure 20). L'altitude
moyenne est de 820 m. Dans l'ensemble, les placeaux ne présentent pas de
topographie plane, et le niveau d'inclinaison moyen des pentes est compris
entre 5 et 7°.
| Page : 52
| Page : 53
Figure 20 : Présentation en 3D du dispositif
expérimental de la Forêt d'Enseignement et
Recherche de Sangmélima
3.1.1.2. Structure diamétrique
Distribution des tiges par parcelles
Globalement, 5871 tiges ayant un DHP supérieur ou
égal à 10 cm ont été inventoriées par les
étudiants du CRESA-forêt bois dans le cadre de
l'établissement de la situation de référence des PEP de la
FER. Ces tiges sont réparties en 254 essences. La densité moyenne
est de 326 tiges par ha ou placeau telle qu'illustrée par le tableau
3.
Tableau 3 : Distribution des tiges par parcelles et par
placeaux
Parcelle
|
Placeau
|
Nombre de tiges
|
Pourcentage (%)
|
|
1
|
451
|
7,68%
|
|
2
|
348
|
5,93%
|
1
|
3
|
282
|
4,80%
|
|
4
|
388
|
6,61%
|
|
5
|
323
|
5,50%
|
|
| Page : 54
Parcelle Placeau Nombre de tiges Pourcentage
(%)
6 242 4,12%
7 406 6,92%
8 293 4,99%
9 266 4,53%
10 284 4,84%
11 290 4,94%
12 411 7,00%
13 220 3,75%
2 14 370 6,30%
15 372 6,34%
16 237 4,04%
17 278 4,74%
18 410 6,98%
Total 5871 100,00%
La figure 21 permet de mieux visualiser les données du
tableau 3.
350
300
Effectif
250
200
150
100
50
0
500
450
400
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
Parcelle 1 Parcelle 2
Figure 21 : Répartition des arbres par parcelle et
placeaux
Distribution des tiges par classes de
diamètres
La structure diamétrique met en exergue la
répartition des effectifs des tiges par classes de diamètres pour
l'ensemble des deux parcelles inventoriées. Cette répartition est
présentée sur la figure 22.
2000
Effectifs
1500
1000
500
0
2500
[10 - 20[ [20 - 30[ [30 - 40[ [40 - 50[ [50 - 60[ [60 - 70[ [70
- 80[ >80
Classe de diamètres
| Page : 55
Figure 22 : Distribution des effectifs des tiges par classe de
diamètres
Le diamètre moyen est de 28,9 cm. Les classes de
diamètres les plus représentées sont celles comprises
entre 10 à 20 cm et 20 à 30 cm, et la moins
représentée est celle allant de 70 à 80 cm. On constate
une rareté des tiges au-delà ayant plus de 60 cm de
diamètre. Cette situation pourrait être expliquée par la
structure morphologique de ces essences qui ne franchissent
qu'exceptionnellement le seuil de 60 cm (Fosso, 2021).
Chez les essences phares, le diamètre moyen est de 31cm.
La table de peuplement, objet du tableau 4 permet de présenter la
répartition des effectifs par espèce et par classe de
diamètre. Tableau 4 : Table de peuplement des essences phares
Essence/
|
Classe de diamètres (cm)
|
|
[20 - 30[
|
[30 - 40[
|
[40 - 50[
|
[50 - 60[
|
[60 - 70[
|
[70 - 80[
|
=80
|
Effectif total
|
Abalé
|
56
|
118
|
64
|
52
|
28
|
6
|
5
|
3
|
332
|
Alep
|
87
|
76
|
21
|
14
|
13
|
3
|
9
|
14
|
237
|
Awonog / Akee apple
|
93
|
71
|
24
|
7
|
3
|
3
|
1
|
1
|
203
|
Ilomba
|
62
|
48
|
39
|
23
|
11
|
18
|
19
|
29
|
249
|
Nom tonso anguek
|
82
|
89
|
46
|
21
|
13
|
7
|
2
|
3
|
263
|
Total
|
380
|
402
|
194
|
117
|
68
|
37
|
36
|
50
|
1284
|
|
Il ressort du tableau 4 que l'Abalé est l'essence la plus
représentée. Il se dégage également que la classe
de diamètre la plus représentée c'est la classe comprise
entre 20 et 30 cm.
| Page : 56
3.1.1.3. Représentativité : les essences
phares
La classification des essences identifiées dans les
PEP en fonction de leur représentativité permet de
répertorier les essences les plus abondantes qui feront l'objet d'un
suivi minutieux des paramètres tels que la qualité de la tige, la
phénologie et l'accroissement diamétrique. Ainsi 04 groupes ont
pu être constitués :
· Le groupe des essences phares dont
l'effectif est supérieur ou égale 200 tiges ;
· Le groupe 1 (moyennement
représentatif) dont les effectifs sont compris entre 100 et 199 tiges
;
· Le groupe 2 (faiblement
représentatif) dont les effectifs sont compris entre 50 et 99 tiges ;
· Le groupe 3 (très faiblement
représentatif) dont les effectifs sont compris entre 1 et 49 tiges.
La répartition des tiges au sein de ces groupes est mise
en exergue à travers la figure 23
21%
38%
19%
22%
Essence phare Groupe 1 Groupe 2 Groupe 3
Figure 23 : Répartition des groupes d'essences en fonction
de leur représentativité
A l'observation de la figure 23, on constate que les essences
phares avec 1284 tiges ne représentent qu'un peu plus de 1/5 de
l'effectif total. Les essences phares sont constituées de
l'Abalé, le Nom tonso anguek, l'Ilomba, l'Alep et l'Awonog / Akee apple.
Les effectifs et les densités des essences phares sont
présentés sur le tableau 5.
| Page : 57
Tableau 5 : Répartition des essences phares par
parcelle
Nom
|
Parcelle 1
|
Parcelle 2
|
Ensemble
|
Effectif (N)
|
Densité (N/ha)
|
Effectif
|
Densité
|
Effectif
|
Densité
|
Abalé
|
198
|
22,00
|
134
|
14,89
|
332
|
36,89
|
Alep
|
138
|
15,33
|
99
|
11,00
|
237
|
26,33
|
Awonog / Akee apple
|
93
|
10,33
|
110
|
12,22
|
203
|
22,56
|
Ilomba
|
160
|
17,78
|
89
|
9,89
|
249
|
27,67
|
Nom tonso anguek
|
148
|
16,44
|
115
|
12,78
|
263
|
29,22
|
Essences phares
|
737
|
81,89
|
547
|
60,78
|
1284
|
142,67
|
En moyenne, le dispositif expérimental présente
une densité de 142,67 tiges par ha pour les essences phares contre 342
tiges/ha pour l'ensemble des essences. L'Abalé est l'essence la plus
représentée avec ses 332 tiges sur 18 ha, soit une densité
de 36,89 %. Le suivi de ces paramètres sur les essences phares est
effectué à partir des parcours phénologiques
réalisés à l'aide des coordonnées
géographiques des tiges concernées.
3.1.1.4. Phénologie
Les informations recueillies sur le plan phénologique
concernent la floraison et la fructification des tiges. La collecte de
données phénologiques est particulière dans le sens
où la présence de fleurs, bourgeon ou fruit sur une tige est
fortement dépendante de la période/saison d'observation.
Après compilation des données phénologiques, on constate
dans l'ensemble que seules 11 tiges présentaient des signes de
fructification et deux tiges des signes de floraison.
3.1.1.5. Mortalité
Dans l'ensemble, les tiges inventoriées presque toutes
sur pied et vivantes. Seules 68/5871 tiges sont morts sur pied, soit 0,01 % de
pourcentage de mortalité à la situation de
référence. Ce faible pourcentage signifie que les arbres de la
FER sont relativement jeunes et en bon état.
3.1.1.6. Qualité de la tige
Les informations collectées sur la qualité
résultent de l'observation du fût des arbres. Après
compilation des données, on constate que 93,64 % des tiges ont un
fût classé dans la catégorie 1 qui regroupe les arbres qui
ont un fût droit sans tavelure jusqu'à 16 m de hauteur ; les
arbres de la classée dans la catégorie 2 regroupant les arbres
possédant un fût droit sans tavelure jusqu'à 12 m
représentent 3 % de l'effectif ; les arbres de la catégorie 3
relative au fût droit sans tavelure jusqu'à 6 m ; les arbres de la
catégorie 4 désignant le fût droit sans tavelure sur le
tronc à moins de 6 m représentent 0,39% (figure 24).
93,64%
0,39%
2,95%
3,02%
qualite 1 qualite 2 qualite 3 qualite 4
| Page : 58
Figure 24 : Qualités des tiges collectées dans la
FER
On observe une bonne qualité des fûts des arbres
en général (93,64%) qui peuvent être exploités
à des fins diverses.
3.1.2. Réalisation du Système de Suivi
à Long-Terme des Paramètres d'Aménagement Forestier
3.1.2.1. Acteurs, cas d'utilisation, séquences et
activités
? Identification des acteurs
Dans la conception du système, il est prévu trois
principaux utilisateurs :
? l'agent de collecte (étudiant) dont
le rôle est de collecter les données sur site et les introduire
dans le système pour validation ;
? l'agent validateur (enseignant) dont le
rôle est de contrôler et valider les données
collectées par les agents de collecte ;
? l'administrateur qui a pour rôle de
gérer le système, c'est-à-dire gérer les
utilisateurs, réaliser des sauvegardes des bases de données et
effectuer les mises à jour.
Pour ce qui est des cas d'utilisation, on peut distinguer :
V' l'authentification : pour accéder au
contenu du système à travers une interface web; V' la
réalisation des inventaires : pour l'introduction et mise
à jour des paramètres des arbres dans le système ;
V' la validation des données : pour le
stockage définitif des données dans le système ;
| Page : 59
V' l'affichage des cartes : pour la
visualisation des données sous forme de cartes interactives ;
V' le journal : qui permet de
visualiser tous les évènements survenus dans le système
(suppression de données, ajout, connexion
d'utilisateurs, etc.) à une période précise ; V'
la gestion des métadonnées : pour la
création des sites, parcelles, placeaux et
paramètres ;
V' la gestion des utilisateurs :
pour la création des profils, l'activation ou la
désactivation, l'attribution ou le retrait des fonctionnalités
spécifiques aux utilisateurs.
Diagramme des cas d'utilisation
Le diagramme de classe faisant l'objet de la figure 25 permet de
mieux visualiser les acteurs et les fonctionnalités qui leurs sont
offertes dans le système.
| Page : 60
Figure 25 : Diagramme des cas d'utilisation du Système de
Suivi à Long-Terme des Paramètres d'Aménagement
Forestier
Diagramme des séquences
Dans l'optique de mieux appréhender les interactions entre
les utilisateurs et le système, il faut associer le diagramme des cas
d'utilisation les différents diagrammes de séquence. Le diagramme
de séquence illustre mieux les interactions entre les utilisateurs, les
objets et le
| Page : 61
système dans le temps. Le diagramme présenté
à la figure 26 permet de décrire le fonctionnement
détaillé du système.
DiagrammeSequence general
alt
Etudiant
alt
alt
alt
ref
inventaire()
ref collecte de base()
ref edition()
loop
REJET
COLLECTE DE BASE
SUCCESS
Accueil
CONFIRMATION
ERREUR
Ressayer (authentification)
EDITION DONNEES
liste donnees
DONNEES OK
[echec]
ERREUR DONNEES
Formulaire donnees de base
INVENTAIRE
Liste derniere collecte
Notification erreur
Formulaire renseigne
Notification succes
Authentification
Notfication erreur
donnees editees
Ressayer (formulaire)
liste mise a jour
Choix action
Systeme
verification utilisateur
Verification donnees
Requete donnees temporaires
Reponse utilsateurs et pass
Enregistrement (temporaire)
Notification ajout/edition donnees
Liste donnees temporaires
Enregistrement (definitif)
Requete (login &
pass)
Notification donnees validees
Destruction donnees
Formulaire donnees temporaires
Notification donnees rejetees
Validation donnees
Action
Base de
donnees
Enseignant
Figure 26 : Diagramme de séquences général
du Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres
d'Aménagement Forestier
Le diagramme de séquence général peut
être décomposé en d'autres diagrammes encore plus
détaillés décrivant des
interactions/fonctionnalités plus ou moins complexes. Deux diagrammes
sont indispensables à la compréhension de deux
fonctionnalités sur lesquelles repose plus de
| Page : 62
70% du système : la collecte de données de base
et la mise à jour des données à travers les
inventaires.
Collecte des données de base
La collecte des données de base est la première
collecte de données réalisée dans une PEP. Les
données ainsi collectées sur les arbres représentent la
situation de référence de la parcelle. Certains paramètres
collectés n'évolueront plus dans le temps et ne pourront plus
être mis à jour, notamment les coordonnées
géographiques, le nom de l'essence et le code de l'arbre. Cette collecte
est d'autant plus importante que ses données seront utilisées
lors de la validation pour réaliser les tests de cohérence
(exemple : s'assurer que le diamètre de l'arbre au moment du 2ème
inventaire est supérieur ou égal au diamètre de la
situation de référence). La figure 27 permet d'illustrer
graphiquement le processus d'introduction des données de base dans le
système.
collecte de base
alt
ref
Etudiant
alt
loop
IMPORTER
DONNEES OK
ERREUR DONNEES
AJOUTER ARBRE
[echec]
Formulaire renseigne (matrice
& croquis)
Telecharger (protocole &
fiche vierge)
Formulaire import (matrice
& croquis)
Ressayer (formulaire renseigne)
Reponse (protocole et fiches)
Formulaire arbre (modal)
Formulaire renseigne
Notification resultat
Notification erreur
Choix du menu
Validation donneesØ
Systeme
Verifi
Enregistrement (temporaire)
cation donnees
Resultat
Base de
donnees
verification
Essences (pdf)
Protocole (pdf)
Matrice (csv)
Figure 27 : Diagramme de séquence de la collecte des
données de base
| Page : 63
Lors de la première collecte de données sur une
PEP, l'agent de collecte devra au préalable se connecter à la
plateforme web du système afin de télécharger la matrice
de saisie de données collectées ; le protocole de collecte de
données contenant le croquis et la liste des essences contenant les
codes des essences à renseigner dans la matrice.
Inventaire
La fonctionnalité « Inventaire » est
destinée à la mise à jour des données de la
situation de référence (figure 28). Cette mise à jour peut
être réalisée tous les deux ans (pour les inventaires
complets) et tous les mois sur une période de l'année (pour les
inventaires phénologiques). L'agent chargé de l'inventaire devra
alors se connecter à la plateforme web, afin de
télécharger pour les placeaux concernés, la liste des
arbres existant à la situation de référence. La liste des
arbres de la situation de référence du placeau qui sera
renvoyée à l'utilisateur contiendra toutes les informations
permettant de retrouver chaque arbre sur le terrain pour collecter les
données sur ses paramètres actuels.
inventaire
alt
ref
loop
loop
Etudiant
alt
IMPORTER
DONNEES OK
ERREUR DONNEES
[Donnees = OK]
AJOUTER ARBRE
[echec]
Formulaire renseigne (matrice
& croquis)
Formulaire import (matrice
& croquis)
Ressayer (formulaire renseigne)
Formulaire (choix du placeau)
Formulaire (choix du placeau)
Telecharger (fiche inventaire)
Fiche inventaire et liste arbre
Formulaire arbre (modal)
Choix du placeau (id)
Formulaire renseigne
Notification resultat
Notification erreur
Notification echec
Choix du menu
Validation donnees()
Systeme
creation
Verifica
Requete donnees placeau (id)
Verifi
Reponse ( placeau
& arbres)
Enregistrement (temporaire)
cation donnees
tion placeau &
arbres
fiche d'inventaire et tableau
Resultat
Base de
donnees
verification sauvegarde
Le formulaire arbre est un
tableau qui reprend la liste
des arbres trouvés
La fiche d'inventaire contient la liste des
arbres du placeau et les champs
à renseigner avant d'importer
| Page : 64
Figure 28 : Diagramme de classe de la réalisation d'un
inventaire. Diagramme d'activités
Le diagramme d'activité se focalise sur les traitements
réalisés dans le système. Il permet de modéliser
les flux de données et les contrôles. Il est
particulièrement utile pour la modélisation
| Page : 65
du comportement d'une fonction ou d'un cas d'utilisation. Le
diagramme d'activité général du système est
présenté à la figure 29.
[Etudiant]
[Enseignant]
0
[Non authentifie]
Authentification
[Authentifie]
Verification du profil
Choix opération
Choix du module
4
[Collecte de base]
[Inventaire]
1
Gestion utilsateurs/
metadonnees
[Deconnexion]
[Deconnexion]
Telecharger protocole et fiche
Choix du placeau
Upload fiche renseignée/ajout arbre
Recherche donnees (
placeaux et arbres)
[Non
trouvees]
Verifciation
3
[Donnees
incorrectes]
[Donnees
correctes]
2
Telecharger/afficher liste arbre
[Redirection]
Validation
[Redirection]
Validees]
5
Stockage definitif
Suppression
[Validees]
[Non
Figure 29 : Diagramme d'activité du Système de
Suivi à Long-Terme des Paramètres d'Aménagement
Forestier
3.1.2.2. Modélisation des données
Les sections précédentes ont d'avantage mis
l'accent sur l'identification, la description des acteurs et les interactions
qui existent entre eux, ainsi que les interactions avec le système.
Dans
| Page : 66
la présente section il est question de procéder
à la modélisation de la structure interne et de la base de
données du système. Pour ce faire, il faut au préalable
identifier les objets du système qui interagiront afin de
réaliser les cas d'utilisation ; ces objets sont appelés classes
et se caractérisent par leurs attributs, leurs fonctionnalités
spécifiques (méthodes) et leurs liens. Dans le cas du SSLTPAF,
nous avons pu identifier trois grandes classes : la classe entité
spatiale ou polygone, la classe arbre et la classe utilisateur. A partir de ces
trois classes sont formées d'autres classes secondaires par
décomposition des grandes classes ou par association/liaison. Le
diagramme de classe (figure 30) est utilisé en UML pour décrire
la structure du système à travers les classes, leurs attributs,
leurs opérations et les relations entre les objets du système.
Figure 30 : Diagramme de classe du Système de Suivi
à Long-Terme des Paramètres d'Aménagement Forestier
| Page : 67
3.1.2.3. Réalisation de la plateforme web du
système
La réalisation du système s'est faite à
travers les étapes suivantes : (i) création de la base de
données ; (ii) réalisation des interfaces ; (iii) test et
validation.
Création de la base de données
La création de la base de données
générale du système s'est faite à travers
l'interface Pg Admin III (figure 31). Il a fallu à partir du diagramme
de classes, créer la base de données, les différentes
tables du schéma relationnel avec leurs propriétés et
définir les contraintes.
Figure 31: Fenêtre de création de la base de
données dans PostgreSQL
Réalisation des interfaces
Les interfaces du système ont été
réalisées avec la combinaison des langages HTML/CSS, PHP et
JavaScript. Le HTML permet de mettre en forme le contenu d'une page web. Le CSS
permet d'améliorer la présentation d'une page web. Le JavaScript
est un langage de programme qui s'exécute côté client,
c'est-à-dire dans le navigateur de l'utilisateur. Le PHP est un langage
de programmation interprété qui s'exécute
côté serveur. Il permet de rendre un site web dynamique en
créant des contenus en fonction de la demande de l'utilisateur.
| Page : 68
3.1.3. Déploiement du Système de Suivi
à Long-Terme des Paramètres d'aménagement Forestier
à la Forêt d'Enseignement et Recherche de Sangmélima
3.1.3.1. Etapes préliminaires
Pour permette l'accès à distance au portail web, le
système a été hébergé (provisoirement) sur
un serveur web accessible à l'adresse :
www.lafapsyteb.com:8080/app
. Il a fallu ensuite :
? créer les différents profils des étudiants
en charge de la collecte de données ;
? créer les unités spatiales (parcelles et
placeaux) et les attribuer aux profils d'étudiants ;
? former les étudiants à l'utilisation du
système (formation dans QGIS, à l'utilisation des
récepteurs GPS et à la prise en main du système).
Figure 32: Interface d'accueil de l'application web du
Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres
d'Aménagement Forestier
3.1.3.2. Intégration des données de la
situation de référence
La première étape consiste à renseigner
le masque de saisie des données de base au format CSV avec les
informations sur les arbres collectées dans chaque placeau mis en place
dans les PEP de la FER. Il faut ensuite uploader les données de chaque
placeau et s'assurer qu'elles passent
la première étape de validation qui est
réalisée par un algorithme conçu à cet effet. La
figure 33 permet d'illustrer l'interface d'upload des données dans
l'application.
Figure 33 : Formulaire d'import des arbres dans l'application
3.1.3.3. Présentation des interfaces et
fonctionnalités
Validation des données
Après l'upload des données par les
étudiants, les utilisateurs du profil enseignant reçoivent des
notifications les invitant à valider ces données. Les
données contenues dans le système ne peuvent être visibles
par tous que si elles ont fait l'objet de validation. Le menu de validation
réservé à l'enseignant est accessible à partir du
menu principal de l'application (figure 34).
| Page : 69
Figure 34 : Fenêtre de validation de données de
l'application
Affichage des indicateurs
L'application propose un module « indicateur » pour
afficher sous forme de graphiques les données sur les paramètres
d'aménagement forestiers configurés. En l'état actuel,
l'application permet de visualiser graphiquement les indicateurs sur la
qualité de la tige (figure 35), la mortalité, la
phénologie et le DHP (figure 36).
Figure 35: Fenêtre d'affichage de l'indicateur «
qualité de la tige »
| Page : 70
Figure 36 : Fenêtre d'affichage de l'indicateur « DHP
»
Affichage des cartes des placeaux
Le module « carte » permet de visualiser sur une carte
dynamique le positionnement des arbres dans les placeaux de chaque site.
| Page : 71
Figure 37 : Fenêtre carte de l'application
Visualisation du journal des évènements
Afin d'assurer la traçabilité de toutes les
opérations réalisées dans le système et identifier
le(s) responsable(s) en cas de fausse manipulation entrainant le
dysfonctionnement du système, toutes les actions réalisées
dans les utilisateurs sont stockées dans le journal des
évènements (figure 38).
| Page : 72
| Page : 73
Figure 38 : Journal des évènements de
l'application
3.2. Discussion
3.2.1. Etablissement de la situation de
référence de la Forêt d'Enseignement et Recherche de
Sangmélima
A la situation de référence, la structure
diamétrique des arbres de la FER présente une distribution de
tiges en forme de « j renversé ». La collecte de
données sur la situation de référence des PEP de la FER de
Sangmélima a été réalisée, ce qui
répond à l'objectif premier de cette étude. S'agissant de
la structure diamétrique, la distribution des 5871 tiges
inventoriées par classes de diamètres montre une allure sous
forme de « J renversé ». Cette allure est
caractéristique d'une forêt jeune, où la
régénération est accrue. Ces résultats corroborent
avec ceux de Djukuo (2020) et Zobo (2020) qui ont obtenus des résultats
similaires respectivement dans les PEP de Mesondo et Oveng.
3.2.2. Modélisation et réalisation du
Système de Suivi à Long-Terme des Paramètres
d'Aménagement Forestier
La modélisation du SSLTPAF ne peut se faire qu'à
travers un modèle de base de données relationnelles. Le SSLTPAF a
été modélisé à l'aide de l'UML à
travers ses différents diagrammes, ce qui infirme la seconde
hypothèse de l'étude. Plusieurs travaux menés dans le
cadre de la réalisation des solutions applicatives ou systèmes
d'information dédiés à la gestion des forêts ont
été modélisés à l'aide de l'UML. C'est le
cas notamment de Tsébo (2019) qui a utilisé les diagrammes UML
pour modéliser logiciel d'aide à la gestion des concessions
forestières basé sur la simulation de la dynamique des
forêts du bassin du Congo. Ogolon (2019) a également mis en place
toujours à base de l'UML, le Dafsecc, logiciel destiné à
la gestion des concessions forestière. Même si TIAMA (1997) a
été modélisé et réalisé à
l'aide de Ms Access qui utilise un modèle de base de données
relationnel basé sur la méthode MERISE, il est aujourd'hui
obsolète, peu ergonomique et limité en fonctionnalités.
Réaliser une application web comme celle du SSLTPAF nécessite de
recourir aux classes, mais plus loin à l'utilisation de la Programmation
Orientée Objet (POO).
3.2.3. Déploiement du Système de Suivi
à Long-Terme des Paramètres d'Aménagement Forestier
à la Forêt d'Enseignement et Recherche
Les données collectées sur la FER sont
disponibles et accessibles à partir du SSLTPAF. Les données des
PEP de la FER collectées à la situation de
référence ont été traitées, introduites dans
la plateforme web du SSLTPAF et validées. Ces données sont
stockées dans une base de données dont les copies sont
effectuées après chaque inventaire dans le cloud. Elles sont
également accessibles en temps réel et à distance aussi
bien sur ordinateur que sur terminal mobile à l'adresse
www.lafapsyteb.com:8080/app,
ce qui confirme l'hypothèse de départ et apporte un début
de solution aux problèmes d'indisponibilité des données
des dispositifs expérimentaux soulevés par Picard (2007).
| Page : 74
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Conclusion
La présente étude s'inscrivant dans le cadre de
la recherche et application a été menée dans la
Forêt d'Enseignement et de Recherche de Sangmélima. Elle avait
pour objectif de contribuer à l'amélioration des connaissances
sur les dynamiques temporelles des paramètres d'aménagement
forestier au Cameroun.
La situation de référence a été
établie à partir des données d'inventaire
collectées sur les tiges de DHP = 10 cm, pris à 1,30 m du sol,
dans les 18 ha que couvrent les deux PEP dans la FER. Le traitement, l'analyse
et l'interprétation des résultats ont donné lieu aux
conclusions suivantes :
Au total, 5871 tiges ont été recensées
dans les 18 placeaux constituant les parcelles, soit une densité de 326
tiges. Elles se répartissent en 254 essences. En termes de
représentativité de ces essences, l'Abalé (332 tiges), le
Nom tonso anguek (263 tiges) l'Ilomba (249 tiges), l'Alep (237 tiges) et
l'Awonong/Akee app constituent l'essentiel des essences phares dont les
effectifs individuels sont supérieurs à 200 tiges. Concernant la
structure diamétrique le diamètre moyen est de 28,9 cm a
été observé. Les classes de diamètres les plus
représentées sont celles comprises entre 10 à 20 cm et 20
à 30 cm, et la moins représentée est celle allant de 70
à 80 cm. On constate une rareté des tiges au-delà de 60 cm
de diamètre. S'agissant de la mortalité, on note un bon
état général des arbres traduit par 0,01% d'arbres
morts.
Le SSLTPAF a été modélisé à
l'aide de la méthode l'analyse et de conception basée sur l'UML
et orientée par la 2TUP. Nous avons ainsi pu élaborer une
série de digrammes, notamment le diagramme des cas d'utilisation, les
diagrammes de séquences, le diagramme d'activités et le diagramme
de classe, qui permettent de décrire le système et son
fonctionnement. Pour réaliser la plateforme web du système, nous
avons eu recours à Apache comme serveur web, PostgreSQL/PostGIS comme
SGBD, JQuery et Bootstrapp comme libraires et Leaflet comme client
cartographique. Ces outils nous ont permis de réaliser une application
web robuste et accessible en ligne dédiée à l'archivage
numérique, l'analyse et l'affichage des données sur les PEP.
Le déploiement du SSLTPAF à la FER s'est
opéré après le test et la validation de l'application web.
Les données sur les 5871 tiges collectées à la situation
de référence ont été traitées et
| Page : 75
importées dans l'application, puis ont fait l'objet de
validation. Elles sont aujourd'hui consultables en ligne et serviront de base
pour les inventaires futures.
Aux vues de ces résultats, on peut conclure que les
objectifs fixés ont été atteints, même s'il a fallu
surmonter des difficultés liées entre autres : à la
littérature peu abondante sur la modélisation d'un système
de suivi similaire; le repérage des parcelles et placeaux (erreur de
calibrage du récepteur GPS entrainant la confusion du Nord
géographique) ; les différents bugs constatés lors du
déploiement de l'application. Toutefois, il ne s'agit que des
premières données d'un système destiné à
durer dans le temps, raison pour laquelle nous formulons des recommandations
pour la pérennité et l'amélioration du SSLTPAF.
Recommandations
Les résultats de la présente étude
quoique satisfaisants à priori sont encore loin de l'objectif ambitieux
du SSLTPAF, qui vise à long terme de contribuer, à partir des
informations sur les PEP stockées dans la base de données,
à la révision des paramètres d'aménagement
configurés dans TIAMA depuis plus de deux décennies. Pour ce
faire, l'étude formule les recommandations suivantes :
Au Laboratoire De Faune Et Aires Protegees,
Sylviculture Et Technologie Du Bois (LAFAPSYTEB) :
? l'intégration d'autres paramètres qui sont
nécessaires pour la compréhension des dynamiques
d'évolution des peuplements forestiers tels que l'âge de l'arbre,
le cubage, la séquestration du carbone, etc ;
? la poursuite de la modélisation du système et
du développement de l'application dans les prochaines années afin
de parvenir à terme au calcul automatique de certains indicateurs
indispensables à l'aménagement durable des forêts
(mortalité, accroissement, DME, reconstitution, etc.) ;
? la mise à jour des données de la situation de
référence à travers des inventaires réalisés
mensuellement (phénologie) et tous les deux ans (diamètre,
qualité de la tige, phénologie et mortalité) ;
? l'extension du système à d'autres dispositifs
d'études permanents afin de constituer une super base de données
sur un large éventail d'essences forestières.
| Page : 76
BIBLIOGRAPHIE
Akouehou G.S., Lokossou R.S., Legba I.S., Chabi B. I. et
Zoundo Y.L.2017. Dynamique des peuplements des
Parcelles d'Essais Sylvicoles (PES) de la forêt classée de la Sota
au nord-est du Bénin. International Journal of Biological and
Chemical Sciences, 11 (5) : 1994-2004.
Doi :
https://www.ajol.info/index.php/ijbcs/article/view/164732
Ambara J. 2009. évaluation de la
productivité des parcelles de Pericopsis elata (Assamela) et
test de validité des tarifs de cubage des unités
forestières d'aménagement 10.021 et 10.001-2-3-4. Mémoire
de fin d'études. Université de Dschang. Faculté
d'Agronomie et des Sciences Agricoles. 91p.
Anonyme. 2011. Sangmelima en bref.
Synthèse de la présentation de la ville de
Sangmélima. 10 p.
Anonyme.2022. Modélisation :
qu'est-ce que c'est. Cours de modélisation. 03 p
Anouk L. 2007. Mise en place d'un
réseau de placettes permanentes pour Alcina Forêt : Evaluation de
la gestion en couvert continu dans un contexte méditerranéen.
Mémoire de fin d'études. AgroParisTech. 66p.
Amsallem I., Djiby Koné P., Loyche Wilkie M.,
Ngandji M. 2004. Gestion forestière en Afrique-centrale :
à la recherche de l'excellence. Bois et forêts des tropiques.
281 (3) : 5- 18.
Audibert L. 2009. UML 2 : De l'apprentissage
à la pratique. Cours. 130p Doi :
https://laurent-audibert.developpez.com/Cours-UML/
Bousquet F.2006. Modélisation
d'accompagnement /simulations multi-agents et gestion des ressources naturelles
et renouvelables. Sciences de l'Homme et Société.
Université Claude Bernard - Lyon I, 2001. 72p. Doi :
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00085861/document
Bikié H., Collomb J-G., Djomo L., Minnemeyer
S., Ngoufo R. et Nguiffo S. 2000. Aperçu de la situation des
forêts au Cameroun. Washington, DC. World Ressources Institute (WRI).
72p.
| Page : 77
Bobo K.S. et Ngongang Tchamen. G. 2020. Mise
sur pied d'un Système de Suivi à Long terme des Paramètres
d'Aménagement Forestier dans les parcelles permanentes de
recherche. Cahier de Charges. 30p.
Cilliers P., Biggs H. C., Blignaut S., Choles A. G.,
Hofmeyr J. S., Jewitt G. P. W., and Roux D. J.. 2013. Complexity,
modeling, and natural resource management. Ecology and Society
18(3): 1.Doi :
http://dx.doi.org/10.5751/ES-05382-180301.
Clarke J.S. 2016. Congo Basin: World's second
largest rainforest threatened by palm oil and logging. [2022/03/03].
https://unearthed.greenpeace.org/2016/11/17/
Collinet F. 1997. Dynamique des peuplements
forestiers tropicaux hétérogènes variabilité inter
et intraspécifique de la croissance des arbres et trajectoires de
développement en forêt dense humide sempervirente. Thèse de
doctorat. Université de Montpellier2-Montpellier Sup Agro. 258p.
Conan D., Taconet C. et Bac C. 2015.
Télécom Sud Paris. CSC 4002. Octobre 2015 [2022/03/07] :
http://www-inf.it-sudparis.eu/COURS/CSC4002/EnLigne/Cours/
CoursUML/3.1.html.
De Wasseige C., Tadoum M., Eba'a Atyi R. et Doumenge
C. 2015. Les forêts du Bassin du Congo -
Forêts et changements climatiques. Eds. Belgique.Weyrich. 128p.
Djeukam R., Oyono P.R. et Diarra B.
2013. Réformes de tenure forestière et
foncière en Afrique centrale et de l'Ouest : Une evaluation
préliminaire des avancées post-Yaoundé 2009. Washington,
DC : L'Initiative des Droits et Ressources. 37p.
Djukuo E.B. 2020. Données de base du
suivi de la dynamique des peuplements forestiers dans la forêt communale
de Messondo. Mémoire. Université de Dschang-CRESA. 91p.
Dubart N., Fayolle A.et Ligot G. 2017. Etude
pilote sur la révision des tarifs de cubage. Nature+. Rapport. 28p.
Eba'a Ayti R.et Essiane Mendoula E. 1999 Les
efforts du Cameroun en vue de la gestion des forêts de production :
progrès et lacunes. 9p
Eba'a Ayti R. 1999. Principes et concepts
essentiels en aménagement forestier. 9p
Esri France. 2022. Qu'est-ce qu'un SIG.
Synthèse de la modélisation du SIG.10p.
Food and Agriculture Organization. 2021.
Évaluation des ressources forestières mondiales 2020. Rapport
principal. Rome. Doi :
https://doi.org/10.4060/ca9825fr
Fayolle A., Rondeux J., Doucet J.-L, G. Ernst,
Bouissou C., Quevauvillers S., Bourland, R. Fétéké N., et
Lejeune P. 2013. Réviser les tarifs de cubage pour mieux
gérer les forêts du Cameroun. Bois et Forêts des
Tropiques 317 (3) : 35- 49.
Fosso Ngassa F. 2021. Etude de la
phénologie de deux essences principales (Abale et Alep) de
| Page : 78
la forêt d'enseignement et de recherche du CRESA
à Sangmélima, Sud-Cameroun. Mémoire de fin
d'études. Université de Dschang. Faculté d'Agronomie et
des Sciences Agricoles. 118p.
Henry M., Picard N., Trotta C., Manlay R. J., Valentini
R., Bernoux M. et Saint-André L. 2011.
Estimating tree biomass of sub-Saharan African forests: a review of available
allometric equations. Silva Fennica, 45 (3): 477-569
Karsenty A. 1998. L'atelier API-Dimako au
Cameroun : vers des aménagements forestiers intégrés.
Bois et Forêts des Tropiques 255 (1) : 5-
18.
Doi :
https://doi.org/10.19182/bft1998.255.a19969
Lewis J-M. 2001. Le
logiciel Tiama, outil de traitement des données d'inventaire.
Résumé d'auteur. CIRAD. Doi :
https://agritrop.cirad.fr/481252/
Madeleine-Antin C. 2009. Essai de
regroupement des principales espèces structurantes d'une forêt
humide d'après l'analyse de leur répartition spatiale
(Forêt de Paracou-
Guyane). Thèse de doctorat. Université Claude
Bernard-Lyon1.308p
Mengome Ango A. Y. 2007. Installation des
placettes permanentes à but pédagogique pour le suivi de la
croissance des peuplements forestiers d'Okoumé : Analyse des
résultats préliminaires. Mémoire de fin d'études.
École Nationale des Eaux et Forêt du Cap Estérias (Gabon).
82p
Mfou'ou Mfou'ou B., Kaffo E., Mbolo Abada M.M.,
Nkoulou J. Essounga Benga P.A. et Youmaningue E. 2019. Introduction
aux aménagements de 2ème génération au
Cameroun. In : Actes de la réflexion menée sur les
aménagements de 2ème génération au Cameroun.
MINFOF-Projet D-PSFE2. 59p.
Ministère des Forêts et de La Faune.
2019. Protocole harmonise de suivi de la dynamique des peuplements
forestiers dans les forêts de production du domaine forestier permanent
au Cameroun. 16p
Ministère des Forêts et de La Faune.
2003. Fiches techniques sur les aménagements forestiers : Les
paramètres d'aménagement. 6p
Ministère des Forêts et de La Faune.
1994. Loi N°94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des
forêts, de la faune et de la pèche. 24p.
| Page : 79
Mitshumbi Kihuyu H. 2011.
Contribution à l'étude de la
régénération naturelle de Cola griseiflora De
Wild dans le dispositif permanent au bloc sud de la réserve
forestière de Yoko. Mémoire. Université de
Kisangani. Faculté des sciences. 31p.
Mliva I. 2016. Montage et caractérisation
écologique des parcelles permanentes de suivi dans la Réserve
Communautaire de Hantsongoma (Grande Comores). Mémoire de fin
d'études. Université d'Antananarivo. 77p.
Picard N. 2007. Dispositifs
permanents pour le suivi des forêts en Afrique Centrale : un état
des lieux. Doi :
http://hal.cirad.fr/cirad-00146347
Pierson J. 2020.
Tutoriel QGIS 3.16. UMR 5319
PASSAGES.
www.passages.cnrs.fr
Doi :
https://ouvrir.passages.cnrs.fr/tutoqgis/index.php
Ogolong C.F.M. 2019. Mise en place d'un logiciel
d'aide à l'aménagement des concessions forestières du
Cameroun. Mémoire. Université de Yaoundé 1-Ecole Nationale
Supérieure Polytechnique. 85p.
Oracle. 2022. Qu'est-ce qu'une base de
données. Synthèse de définition d'une base de
données.04p
Programme National de Développement Participatif.
2015. Plan Communal de Développement de Sangmélima.
352p.
Doi :
https://www.pndp.org/documents/PCD_Sangmelima.pdf
Tsebo Chouela M. C. 2019. Un logiciel de
simulation pour l'aide à la gestion des concessions forestières :
Application aux forêts du bassin du Congo. Mémoire.
Université de Yaoundé 1-Ecole Nationale Supérieure
Polytechnique. 85p.
Zobo A. 2020. Données
de base du suivi de la dynamique des peuplements forestiers dans la forêt
communale d'Oveng. Mémoire. Université de Dschang-CRESA. 91p.
| Page : 80
ANNEXES
| Page : I
| Page : II
Annexe 1: Découpage des parcelles
| Page : III
Annexe 2 : Fiche de collecte des données
d'inventaire issue du protocole
Nom du Site :
|
Parcelle Placeau
|-|-|-| |-|-|-|
|
N° d'ordre
|
Essence
Le code de
tiré de la
liste en annexe
|
Code inventaire Affiché sur la
plaquette
avec 1 décimall'essence
|
Diamètre (DHP) en cm
|
Qualité de la tige
Code de la qualité
|
Mortalité
Code de la mortalité
|
Phénologie
Code de la phénologie
|
Couloir/Pas
|
Observations
Autres éléments pertinents à signaler
(précis et concis)
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|,|-|
|
|-|
|
|-|-|-|
|
|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|,|-|
|
|-|
|
|-|-|-|
|
|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|,|-|
|
|-|
|
|-|-|-|
|
|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|,|-|
|
|-|
|
|-|-|-|
|
|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|,|-|
|
|-|
|
|-|-|-|
|
|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|,|-|
|
|-|
|
|-|-|-|
|
|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|,|-|
|
|-|
|
|-|-|-|
|
|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|,|-|
|
|-|
|
|-|-|-|
|
|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|,|-|
|
|-|
|
|-|-|-|
|
|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|,|-|
|
|-|
|
|-|-|-|
|
|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|,|-|
|
|-|
|
|-|-|-|
|
|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|-|-|,|-|
|
|-|
|
|-|-|-|
|
|-|-|
|
|-|-|-|-|
|
|
| Page : IV
Annexe 3 : Croquis vierge de terrain utilisé pour
le positionnement relatif des arbres
| Page : V
Annexe 4 : Fiche signalétique des indicateurs ou
paramètres d'aménagement.
N°
|
Nom
|
Définition
|
Formule de calcul
|
Unité
|
Représentation
|
1.
|
Accroissements (ACA/AMA)
|
C'est l'évolution du diamètre d'une
espèce entre deux dates
|
ACA=DHP2-DHP1 / Année 2 - Année 1 AMA=DHP
année x/Nombre d'années x
|
cm
|
Courbe
|
2.
|
Rotation (T)
|
C'est le temps qui sépare deux passages successifs en
coupe sur le même espace
|
ACA=AMA
|
an(s)
|
Chiffre
|
3.
|
Diamètre Minimum
d'Exploitabilité (DME/DMA)
|
C'est le diamètre en dessous duquel une
espèce ne doit pas être exploitée de peur
de compromettre sa survie.
|
DME=Maximum ACA
DMA (après calcul du Taux de reconstitution)
|
cm
|
Chiffre
|
4.
|
Mortalité (?)
|
Elle représente la mort naturelle normale des essences
forestières et doit varier par classe de diamètre.
|
(Nombre total de tiges mortes (M) de
l'espèce)/(Nombre total de tiges
de l'espèce)x100
|
%
|
Chiffre/Courbe évolutive
|
5.
|
Taux de reconstitution
(%Re)
|
C'est le pourcentage des tiges qui pourront se reconstituer
après une rotation
|
%RE= (No (1-?)(1-á)T/Np)x 100
|
%
|
Chiffre
|
6.
|
Densité
|
Nombre de tiges (d'une espèce et de toutes les
espèces) /unité de surface (ha)
|
Nombre de tiges (d'une espèce et de toutes
les espèces) /superficie site/parcelle/placeau
|
Nombre de
tiges/ha
|
Chiffre/Courbe évolutive
|
7.
|
Surface terrière
|
Somme des sections des tiges au DME
|
S = ? ðdi2/4
|
m2/ha
|
Chiffre/Courbe évolutive
|
8.
|
Volume
|
C'est le volume fût de la tige
|
Voir Tarif de cubage élaboré pour
différente espèce
|
m3/ha
|
Chiffre/Courbe évolutive
|
9.
|
Stock de carbone
|
C'est la quantité de carbone stocké dans les
tissus de l'arbre
|
Voir courbes allométriques des différentes
espèce
|
tCO2/ha
|
Chiffre/Courbe évolutive
|
|
| Page : VI
Annexe 5 : Table de peuplement de la Forêt
d'Enseignement et Recherche de Sangmélima à la situation de
référence (2022)
Nom de l'essence
|
[10 - 20[
|
[20 - 30[
|
[30 - 40[
|
[40 - 50[
|
[50 - 60[
|
[60 - 70[
|
[70 - 80[
|
[80 - ?? [
|
Total
|
Abalé
|
56
|
118
|
64
|
52
|
28
|
6
|
5
|
3
|
332
|
Abam aloa
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Abam aloa à poils
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
Abam deloa
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
2
|
Abam kobi
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Abena
|
14
|
24
|
21
|
12
|
10
|
6
|
4
|
2
|
93
|
Abeu
|
17
|
4
|
|
|
|
|
|
|
21
|
Abip élé
|
4
|
|
2
|
1
|
1
|
|
|
|
8
|
Acajou blanc
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Adjap Nyong
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Afane
|
1
|
2
|
|
3
|
2
|
1
|
|
|
9
|
Afobilobi
|
|
2
|
|
|
|
|
|
1
|
3
|
Aiélé / Abel
|
1
|
|
1
|
|
|
|
|
|
2
|
Akadak
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
1
|
Akak
|
9
|
4
|
5
|
6
|
3
|
3
|
|
3
|
33
|
Akendeng
|
2
|
2
|
|
2
|
|
|
|
|
6
|
Ako A
|
|
|
|
|
1
|
|
1
|
|
2
|
Ako élé
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Ako W
|
1
|
1
|
2
|
|
|
|
|
|
4
|
Akol / akoul
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Akpa
|
7
|
7
|
10
|
1
|
|
|
|
1
|
26
|
Akui
|
|
|
1
|
|
|
2
|
|
|
3
|
Alen ako
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
1
|
Alen okpwé / Dragonier
|
|
|
1
|
|
1
|
|
|
|
2
|
Alep
|
87
|
76
|
21
|
14
|
13
|
3
|
9
|
14
|
237
|
Aloum
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
Amblica
|
|
|
2
|
|
|
1
|
|
|
3
|
Amvim
|
32
|
5
|
1
|
|
|
1
|
|
|
39
|
Amvout
|
26
|
22
|
13
|
4
|
2
|
|
|
|
67
|
Andok
|
10
|
21
|
9
|
|
2
|
2
|
|
|
44
|
Andok ngoé
|
15
|
5
|
2
|
|
1
|
|
|
4
|
27
|
Angakomo
|
10
|
5
|
1
|
|
|
|
|
|
16
|
Angelin
|
2
|
3
|
|
1
|
|
|
|
|
6
|
Angoan
|
3
|
1
|
|
|
|
|
|
|
4
|
Angossa
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
2
|
Angueuk
|
9
|
8
|
6
|
7
|
6
|
5
|
2
|
1
|
44
|
Aningré A
|
9
|
7
|
4
|
4
|
2
|
|
|
1
|
27
|
Aningré R
|
3
|
6
|
5
|
|
|
|
|
|
14
|
Annona Otitié
|
8
|
3
|
|
|
|
|
|
|
11
|
Asila opfoil
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
| Page : VII
Nom de l'essence
|
[10 - 20[
|
[20 - 30[
|
[30 - 40[
|
[40 - 50[
|
[50 - 60[
|
[60 - 70[
|
[70 - 80[
|
[80 - ?? [
|
Total
|
Assa mingoung / Igaganga
|
13
|
9
|
|
1
|
|
|
|
|
23
|
Assas
|
6
|
5
|
2
|
|
|
|
|
|
13
|
Assas nkol
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Assas osoé
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
Assila akoung
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Assila among
|
1
|
1
|
|
|
1
|
|
|
|
3
|
Assila omang
|
64
|
47
|
6
|
1
|
2
|
|
|
|
120
|
Asso
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
2
|
Atet badikik
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Atom koé élais
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
1
|
Atom koé mpom
|
15
|
17
|
9
|
1
|
2
|
|
|
|
44
|
Avodiré
|
7
|
10
|
5
|
|
|
|
|
|
22
|
Avom / Sobu
|
6
|
4
|
5
|
1
|
3
|
|
|
|
19
|
Avom petites feuilles / Sobu
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
1
|
Awonog / Akee apple
|
93
|
71
|
24
|
7
|
3
|
3
|
1
|
1
|
203
|
Awoura
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Ayous / Obeche
|
|
2
|
1
|
|
|
|
|
7
|
10
|
Babama
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Bahia
|
2
|
1
|
|
|
|
1
|
1
|
3
|
8
|
Bété
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Bibolo afum
|
4
|
|
|
|
|
|
|
1
|
5
|
Bibolo afum Nyong
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
Bilinga
|
1
|
2
|
|
1
|
|
1
|
1
|
|
6
|
Bodioa
|
5
|
3
|
2
|
3
|
|
1
|
1
|
1
|
16
|
Bongo H (Olon)
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Bongo Jean Marie
|
4
|
1
|
1
|
|
|
|
1
|
|
7
|
Bongo T
|
8
|
9
|
7
|
2
|
|
|
|
|
26
|
Bossé clair
|
3
|
5
|
1
|
|
|
|
|
|
9
|
Bossé foncé
|
8
|
16
|
3
|
1
|
1
|
2
|
|
|
31
|
Bubinga rouge
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Casearia
|
13
|
4
|
|
|
|
|
|
|
17
|
Cola
|
2
|
1
|
|
|
|
|
|
|
3
|
Coula
|
13
|
35
|
19
|
8
|
3
|
2
|
2
|
|
82
|
Crabwood d?Afrique
|
18
|
10
|
|
1
|
|
|
|
|
29
|
Cupressus
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
1
|
Dabéma
|
4
|
5
|
4
|
8
|
1
|
1
|
2
|
8
|
33
|
Dambala
|
3
|
2
|
2
|
|
|
|
1
|
1
|
9
|
Diana parallèle
|
26
|
27
|
12
|
9
|
5
|
2
|
|
|
81
|
Diana T
|
14
|
31
|
24
|
10
|
3
|
2
|
|
|
84
|
Diana Z
|
83
|
55
|
24
|
14
|
13
|
2
|
|
3
|
194
|
Dibétou
|
2
|
1
|
|
|
|
|
2
|
|
5
|
Difou
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
| Page : VIII
Nom de l'essence
|
[10 - 20[
|
[20 - 30[
|
[30 - 40[
|
[40 - 50[
|
[50 - 60[
|
[60 - 70[
|
[70 - 80[
|
[80 - ?? [
|
Total
|
Doussié blanc
|
|
1
|
|
|
1
|
|
|
|
2
|
Doussié rouge
|
4
|
4
|
1
|
|
|
|
|
|
9
|
Ebam
|
24
|
15
|
4
|
|
|
|
|
|
43
|
Ebap / Adjouaba
|
51
|
63
|
20
|
5
|
1
|
|
1
|
|
141
|
Ebegbemva osoé
|
12
|
2
|
|
1
|
|
|
|
|
15
|
Ebène
|
3
|
8
|
5
|
3
|
|
|
|
|
19
|
Ebiara Edéa
|
2
|
1
|
|
|
|
|
|
|
3
|
Ebiara Yaoundé
|
4
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
Ebin
|
1
|
1
|
2
|
|
|
|
|
|
4
|
Ebom
|
49
|
51
|
21
|
7
|
1
|
|
1
|
1
|
131
|
Eboukbong
|
|
|
2
|
|
1
|
1
|
|
|
4
|
Edip mbazoa
|
18
|
34
|
18
|
8
|
4
|
|
|
|
82
|
Edjujongo / endjojongui
|
5
|
7
|
2
|
1
|
1
|
|
|
|
16
|
Efobolo
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
Efok afum / Poré poré
|
9
|
8
|
9
|
1
|
|
|
|
|
27
|
Efok ahié
|
29
|
32
|
12
|
3
|
1
|
2
|
1
|
|
80
|
Ekom
|
19
|
|
4
|
|
|
|
|
|
23
|
Ekong
|
2
|
3
|
1
|
3
|
3
|
|
|
|
12
|
Ekop naga nord-ouest
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
1
|
Ekop ribi petites feuilles
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Ekouné
|
45
|
58
|
30
|
16
|
5
|
2
|
2
|
|
158
|
Elé méveng
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Elemetok
|
|
2
|
|
1
|
|
|
|
|
3
|
Elemetok osoé
|
7
|
6
|
3
|
|
|
|
|
|
16
|
Emien
|
3
|
4
|
3
|
2
|
|
|
4
|
10
|
26
|
Enak
|
15
|
|
|
|
|
|
|
|
15
|
Endon
|
20
|
8
|
1
|
|
|
|
|
|
29
|
Endon nkol
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
Enga am
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Engokom
|
18
|
44
|
14
|
4
|
|
|
|
|
80
|
Essesang
|
|
1
|
1
|
1
|
1
|
|
|
2
|
6
|
Etoan
|
21
|
15
|
1
|
|
|
1
|
|
|
38
|
Etup / Arbre à pain
|
8
|
2
|
1
|
|
1
|
|
1
|
|
13
|
Eveuskulu
|
12
|
7
|
4
|
2
|
|
|
|
1
|
26
|
Eveuss
|
1
|
2
|
2
|
1
|
|
|
|
1
|
7
|
Evoula petites feuilles
|
3
|
15
|
3
|
3
|
|
|
|
|
24
|
Evoyé
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
Ewolet
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Eyabé
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
Eyek
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
Eyong
|
14
|
7
|
6
|
3
|
1
|
1
|
1
|
|
33
|
Eyoum rouge
|
2
|
11
|
3
|
|
|
|
1
|
|
17
|
| Page : IX
Nom de l'essence
|
[10 - 20[
|
[20 - 30[
|
[30 - 40[
|
[40 - 50[
|
[50 - 60[
|
[60 - 70[
|
[70 - 80[
|
[80 - ?? [
|
Total
|
Fraké / Limba
|
|
1
|
1
|
|
2
|
4
|
2
|
6
|
16
|
Fromager / Ceiba
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
Iantandza
|
6
|
6
|
1
|
|
|
|
|
|
13
|
Ilomba
|
62
|
48
|
39
|
23
|
11
|
18
|
19
|
29
|
249
|
Iroko
|
|
|
|
1
|
|
|
|
1
|
2
|
Kakoa afan
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
Kanda / Ovan
|
11
|
18
|
6
|
2
|
|
|
|
|
37
|
Kanda grandes feuilles
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Kangon (Bibaya)
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Kapokier
|
1
|
4
|
2
|
2
|
|
1
|
1
|
1
|
12
|
Kiasosé
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Kibakoko à feuilles argentées
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
1
|
Kibakoko à feuilles roussâtres
|
|
1
|
2
|
1
|
1
|
|
|
|
5
|
Kondroti
|
8
|
8
|
2
|
|
|
|
|
|
18
|
Kossipo
|
2
|
2
|
1
|
|
|
|
|
1
|
6
|
Kotibé
|
14
|
19
|
7
|
6
|
3
|
3
|
|
|
52
|
Koto
|
|
2
|
1
|
|
|
|
|
1
|
4
|
Kpakpa élé
|
2
|
7
|
3
|
|
|
|
|
|
12
|
Kumbi
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
2
|
Lati parallèle
|
5
|
6
|
1
|
2
|
|
|
|
|
14
|
Lepidobotrys
|
17
|
14
|
9
|
1
|
|
|
|
|
41
|
Lo
|
1
|
3
|
1
|
2
|
1
|
|
|
|
8
|
Longhi
|
4
|
6
|
|
|
|
1
|
|
1
|
12
|
Mambodé
|
5
|
1
|
|
|
|
|
|
|
6
|
Mbakoa bezombo
|
13
|
4
|
|
|
|
|
|
|
17
|
Mbang mbazoa afum
|
10
|
5
|
2
|
|
|
|
|
|
17
|
Mbang mbazoa avié
|
22
|
24
|
11
|
10
|
2
|
|
|
|
69
|
Mbazoa
|
9
|
13
|
8
|
6
|
|
1
|
|
|
37
|
Mbikam
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Mebememgono
|
3
|
4
|
3
|
2
|
|
|
|
|
12
|
Mékoa
|
7
|
4
|
|
|
|
|
|
|
11
|
Memecylon
|
5
|
2
|
|
|
|
1
|
|
|
8
|
Mengamenjang a
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Mfas
|
5
|
3
|
1
|
|
|
|
|
|
9
|
Mféneg
|
3
|
2
|
|
|
|
|
|
|
5
|
Moabi
|
3
|
1
|
3
|
1
|
1
|
|
|
|
9
|
Moka tisongo
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Mongui nogohop
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Movingui
|
20
|
15
|
7
|
7
|
2
|
6
|
4
|
6
|
67
|
| Page : X
Nom de l'essence
|
[10 - 20[
|
[20 - 30[
|
[30 - 40[
|
[40 - 50[
|
[50 - 60[
|
[60 - 70[
|
[70 - 80[
|
[80 - ?? [
|
Total
|
Mtanda évélé
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
1
|
Mubala
|
28
|
35
|
26
|
15
|
15
|
7
|
3
|
12
|
141
|
Mukumari / Cordia d'Afrique
|
|
1
|
1
|
1
|
|
2
|
1
|
4
|
10
|
Musizi
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
1
|
Mutondo
|
2
|
6
|
1
|
1
|
|
|
|
|
10
|
Mvanda
|
19
|
49
|
31
|
7
|
6
|
2
|
1
|
1
|
116
|
Mvié élé
|
5
|
9
|
1
|
|
|
|
|
|
15
|
Mvomba
|
1
|
2
|
1
|
|
|
|
|
|
4
|
Nding
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Nganga
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Ngobissolbo
|
3
|
4
|
3
|
2
|
1
|
|
|
|
13
|
Ngues
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Nieuk
|
1
|
1
|
1
|
|
|
|
|
1
|
4
|
Niové
|
30
|
24
|
6
|
4
|
1
|
|
|
|
65
|
Nom abam
|
|
|
|
1
|
1
|
1
|
|
|
3
|
Nom abem osoé
|
1
|
1
|
2
|
1
|
|
|
|
|
5
|
Nom abéna
|
28
|
16
|
6
|
1
|
|
1
|
|
|
52
|
Nom abip elé
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Nom akela
|
4
|
5
|
2
|
|
1
|
|
|
|
12
|
Nom akui
|
9
|
5
|
2
|
2
|
2
|
1
|
|
2
|
23
|
Nom andok petites feuilles
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Nom assas
|
3
|
5
|
2
|
|
|
|
|
|
10
|
Nom assila nkubar
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Nom atui petites feuilles
|
6
|
11
|
4
|
1
|
1
|
|
|
|
23
|
Nom bibolo afum
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
Nom
ebegbemva
|
20
|
44
|
21
|
14
|
8
|
7
|
4
|
3
|
121
|
Nom ékong
|
12
|
6
|
|
1
|
|
|
|
|
19
|
Nom ekouk
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
2
|
Nom mbanga
|
19
|
13
|
4
|
2
|
1
|
|
|
|
39
|
Nom mbanga osoé
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Nom
miasmingomo
|
3
|
2
|
|
|
|
|
|
|
5
|
Nom Nding
|
7
|
3
|
1
|
|
|
|
1
|
|
12
|
Nom ntom Edéa
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Nom olélang
|
4
|
1
|
2
|
|
1
|
|
|
|
8
|
Nom onié / Ossol
|
1
|
3
|
3
|
|
1
|
|
|
|
8
|
Nom osang békoé
|
1
|
1
|
|
|
1
|
1
|
|
|
4
|
Nom owoé
|
1
|
3
|
2
|
1
|
|
1
|
|
|
8
|
Nom ozek
|
2
|
3
|
1
|
|
|
|
|
|
6
|
Nom sikong
|
2
|
|
1
|
|
|
|
2
|
|
5
|
Nom tonso anguek
|
82
|
89
|
46
|
21
|
13
|
7
|
2
|
3
|
263
|
| Page : XI
Nom de l'essence
|
[10 - 20[
|
[20 - 30[
|
[30 - 40[
|
[40 - 50[
|
[50 - 60[
|
[60 - 70[
|
[70 - 80[
|
[80 - ?? [
|
Total
|
Nsangomo
|
1
|
3
|
1
|
3
|
|
|
|
|
8
|
Nsangomo Kribi
|
2
|
2
|
4
|
3
|
1
|
|
1
|
|
13
|
Nsangomo montagne
|
3
|
3
|
2
|
2
|
|
|
|
|
10
|
Ntom
|
|
|
2
|
1
|
2
|
1
|
|
1
|
7
|
Objobi
|
3
|
2
|
1
|
1
|
|
|
|
|
7
|
Oboto
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
2
|
Odou mont Fébé
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Odouma
|
2
|
5
|
2
|
|
|
1
|
1
|
1
|
12
|
Ohia
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
2
|
Okan
|
1
|
2
|
1
|
|
|
1
|
|
4
|
9
|
Okekela
|
2
|
|
1
|
|
1
|
|
|
|
4
|
Okon
|
3
|
|
|
1
|
|
|
|
|
4
|
Olem / Olem mevini
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Olo mévini
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
Oloa
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Onzabili K
|
2
|
|
1
|
1
|
1
|
|
1
|
3
|
9
|
Onzabili M
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1
|
Osang mévini
|
11
|
16
|
8
|
4
|
1
|
|
|
|
40
|
Osanga
|
1
|
3
|
1
|
|
|
|
1
|
1
|
7
|
Osé
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
1
|
Osé mvot
|
1
|
1
|
|
1
|
|
|
|
|
3
|
Osomzso
|
2
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
4
|
Otungui
|
11
|
17
|
16
|
2
|
1
|
|
|
|
47
|
Ouochi
|
|
1
|
1
|
1
|
1
|
|
|
|
4
|
Ové
|
11
|
4
|
1
|
|
|
|
|
|
16
|
Owé
|
4
|
5
|
1
|
2
|
1
|
|
|
|
13
|
Oya kui
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Oyemsé grandes feuilles
|
14
|
4
|
|
|
|
|
|
|
18
|
Oyo
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
Ozek
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
Padouk blanc
|
14
|
22
|
17
|
9
|
|
4
|
|
1
|
67
|
Padouk rouge
|
16
|
13
|
6
|
2
|
1
|
1
|
3
|
5
|
47
|
Pao rosa
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Parasolier
|
9
|
16
|
8
|
7
|
7
|
5
|
1
|
|
53
|
Rikio
|
31
|
39
|
14
|
9
|
2
|
3
|
|
|
98
|
Saliyemo / Bangbaye
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
1
|
Sapelli
|
2
|
3
|
|
1
|
|
|
|
|
6
|
Seh
|
3
|
5
|
4
|
2
|
2
|
|
|
1
|
17
|
Sipo
|
6
|
4
|
1
|
|
|
|
|
|
11
|
Sougué à grandes feuilles
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
Tali
|
2
|
3
|
1
|
|
|
|
|
4
|
10
|
Tali Yaoundé
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
1
|
| Page : XII
Nom de l'essence
|
[10 - 20[
|
[20 - 30[
|
[30 - 40[
|
[40 - 50[
|
[50 - 60[
|
[60 - 70[
|
[70 - 80[
|
[80 - ?? [
|
Total
|
Tiama
|
7
|
11
|
6
|
3
|
1
|
1
|
2
|
|
31
|
Tiama Congo
|
10
|
|
4
|
1
|
2
|
|
1
|
|
18
|
Tola
|
7
|
4
|
1
|
|
|
|
|
|
12
|
Tonso / Mulébengoyé
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Tsanya akela
|
40
|
30
|
9
|
3
|
2
|
2
|
|
|
86
|
Wamba
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Wamba à grandes feuilles
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
1
|
Wengé
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
1
|
Yungu
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Total général
|
1948
|
1925
|
911
|
448
|
234
|
144
|
96
|
165
|
5871
|
| Page : XIII
Annexe 6 : Extraction de la liste des essences
tirée de TIAMA
Nom de l'essence
|
Nom Scientifique
|
Code essence
|
DME
|
Abréviation
|
Abalé
|
Petersianthus macrocarpus
|
1401
|
50
|
ABAL
|
Abam à poils rouges
|
Gambeya beguei
|
1402
|
50
|
ABAM
|
Abam aloa
|
Malacantha alnifolia
|
1403
|
50
|
ABAM
|
Abam aloa à poils
|
Malacantha heudelotiana
|
1404
|
50
|
ABAM
|
Abam deloa
|
Synsepalum dulcificum
|
1923
|
50
|
ABAM
|
Abam ékuk
|
Donella ubanguiensis
|
1405
|
50
|
ABAM
|
Abam ékuk békoé
|
Donella pruniformis
|
1406
|
50
|
ABAM
|
Abam essiembot
|
Pachystela msolo
|
1407
|
50
|
ABAM
|
Abam évélé
|
Gambeya perpulchra
|
1408
|
50
|
ABAM
|
Abam fruit jaune
|
Gambeya gigantea
|
1409
|
50
|
ABAM
|
Abam grandes feuilles
|
Letestua durissima
|
1410
|
50
|
ABAM
|
Abam kobi
|
Afrosersalisia cerasifera
|
1411
|
50
|
ABAM
|
Abam kwopé
|
Afrosersalisia afzelii
|
1412
|
50
|
ABAM
|
Abam littoral
|
Berlinia craibiana
|
1413
|
50
|
ABAM
|
Abam mézimé
|
Breviea leptosperma
|
1414
|
50
|
ABAM
|
Abam ndinga mayo / nyabizane
|
Synsepalum stipulatum
|
1415
|
50
|
ABAM
|
Abam nsola
|
Lecomptedoxa klaineana
|
1416
|
50
|
ABAM
|
Abam sanaga goyoum
|
Pachystela brevipes
|
1417
|
50
|
ABAM
|
Abam tibati
|
Vincentella passargei
|
1418
|
50
|
ABAM
|
Abam vrai
|
Gambeya lacourtiana
|
1419
|
50
|
ABAM
|
Abam yabem Nyong
|
Pseudopachystela lastourvillensis
|
1420
|
50
|
ABAM
|
Abaya
|
Vernonia conferta
|
1421
|
50
|
ABAY
|
Abeek
|
Abeek
|
3013
|
50
|
ABEE
|
Abem nlong
|
Gilbertiodendron grandiflorum
|
1422
|
50
|
ABEM
|
Abem osoé
|
Berlinia auriculata
|
1423
|
50
|
ABEM
|
Abena
|
Homalium letestui
|
1424
|
50
|
ABEN
|
...
|
...
|
...
|
...
|
...
|
Yungu
|
Drypetes gossweileri
|
1921
|
50
|
YUNG
|
Zingana
|
Microberlinia bisulcata
|
1349
|
80
|
ZING
|
Zoa élé
|
Monopetalanthus hedinii
|
1922
|
60
|
ZOA
|
|