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UNIVERSITE DE TAHOUA
FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
DEPARTEMENT DE PRODUCTIONS ANIMALES ET TECHNOLOGIES DES
ALIMENTS
B.P. : 255 TAHOUA - NIGER
E-mail:
fsa.universite.tahoua@gmail.com
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MEMOIRE DE LICENCE ès SCIENCES
AGRONOMIQUES Spécialité : Aménagement et Gestion
des Ressources Pastorales
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Thème :
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Impact de l'élevage de la chèvre du
sahel sur la situation socio-économique des populations rurales : cas de
la commune rurale de Dogonkiria, département de
Dogondoutchi.
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Présenté et soutenu par : SOULEY SALIFOU
Abdoul Karim Le 19 Juin 2019
JURY
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PRESIDENT : Dr ZAKOU Amadou, Enseignant-Chercheur/FSA
MEMBRES :
1. Examinateur : Dr ADAMOU KARIMOU Ibrahim,
Enseignant-Chercheur/FSA
2. Directeur de mémoire : Dr HAMA Oumarou,
Enseignant-Chercheur/FSA
Année académique 2017-2018
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i
Remerciements
Aux termes de ce travail, je remercie le bon Dieu, le
tout puissant et le miséricordieux pour m'avoir donné une
parfaite santé pour réaliser ce travail de mémoire. Mes
remerciements vont également à l'endroit de mes parents pour leur
soutien depuis mon cycle primaire jusqu'aux études supérieures.
J'adresse également mes remerciements à l'endroit de
:
- Dr HAMA Oumarou, Doyen de la Faculté des
Sciences Agronomiques (FSA), qui, malgré
ses multiples préoccupations a accepté
d'encadrer ce travail de manière très rapprochée. - Dr
ADAMOU KARIMOU Ibrahim, pour la lecture et l'examination qu'il a
apportée à ce
travail.
- Dr ZAKOU Amadou, qui malgré ses
préoccupation à présidé le jury pour la
présentation de cet travail
- A tous les enseignants permanents et vacataires de la
FSA pour la qualité de la formation.
- A tous mes promotionnaires de Licence
Aménagement et Gestion des Ressources Pastorales pour la parfaite
entente.
- A mes oncles et tantes, mes frères et soeurs,
mes cousins, cousines et amis, pour le soutien moral qui m'a été
très utile pour la réussite de mes études.
- A tous ceux qui ont de près ou de loin
contribué à la réalisation de ce travail.
ii
Dédicace
Je dédie ce travail :
- Aux mémoires de mon grand-père feu
SALIFOU Golbo et ma grand-mère feu Assarki. Que vos âmes reposent
en paix, que Dieu vous accueille dans son paradis éternel Ameen
!!
- A mon père et ma mère : je suis
à court des mots pour vous remercier, vous qui n'avez cessez de vous
sacrifier pour mon bonheur, trouvez en ce travail toutes mes affections et ma
reconnaissance. Que l'amour, la grâce, et la bénédiction de
Dieu soient sur vous.
- A Dr. ALIO Oumarou, Dr. HIYA MAIDAWA Moustapha, M.
MAMANE Oumarou, HAMZA Salifou et leurs familles, en reconnaissance de votre
soutien moral et matériel durant mes études, trouvez ici les
expressions de mes sincères remerciements. Que l'amour et la
bénédiction de Dieu soient sur vous.
iii
Tables des matières
Remerciements I
Dedicace II
Tables des matieres III
Resume V
Abstract VI
Sigles, abreviations et acronymes VII
Liste des tableaux VIII
Liste des figures IX
Introduction 1
CHAPITRE I. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 3
1.1 Aperçu sur la commune rurale de dogonkiria
3
1.1.1 Situation géographique 3
1.1.2 Milieu biophysique 4
1.1.2.1 Relief 4
1.1.2.2 Climat 4
1.1.2.3 Pluviométrie 4
1.1.2.4 Végétation 5
1.1.2.5 Sols 5
1.1.3 Milieu humain 5
1.1.3.1 Population 5
1.1.3.2 Activités socio-économiques
6
1.1.3.2.1 Agriculture 6
1.1.3.2.2 Elevage 6
1.1.3.2.3 Commerce 6
1.2 Généralités 6
1.2.1 Définitions des concepts de base de
l'étude 6
1.2.2 Ethnologie de la chèvre du sahel
7
1.2.2.1 Origine 7
1.2.2.2 Description 7
1.2.3 Performance de reproduction 8
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES 9
2.1 Matériel 9
2.1.2 Site d'étude 9
iv
2.1.1 Matériel technique 9
2.2 Méthodes 9
2.2.1 Recherche bibliographique 10
2.2.2 Echantillonnage 10
2.2.3 Enquêtes transversales 10
2.2.4 Focus groupe 11
2.2.5 Analyse statistique 11
2.2.6 Paramètres calculés
.12
CHAPITRE III. RESULTATS ET DISCUSSION 13
3.1 Résultats 13
3.1.1 Caractéristiques de la population
enquêtée 13
3.1.2 Caractéristiques des élevages
caprin enquêtés 13
3.1.3 Revenus tirés de l'élevage de la
chèvre par tranche 17
3.1.4 Produits tirés à part la vente
20
3.1.5 Impact social de l'élevage de la
chèvre 20
3.2 Discussion 24
Conclusion et Recommandations 26
References bibliographiques 27
Annexe I : Fiche d'enquete socio-economique
I
Annexe II : ANOVA III
v
Résumé
Cette étude réalisée dans la
commune rurale de Dogonkiria est d'évaluer les retombées
socio-économiques de l'élevage de la chèvre du sahel dans
le département de Dogondoutchi. Les résultats de l'étude
montre que presque toutes les ethnies élèvent les chèvres
surtout la chèvre du sahel avec une moyenne de 9,4#177;8,42 têtes
par ménage. La chèvre du sahel est la plus rependue et facile
à trouver sur le marché que les autres races. La plupart
d'éleveurs obtiennent leurs chèvres du sahel par achat. La
chèvre du sahel contribue beaucoup dans l'alimentation (67,9%) et la
santé (54,8%). Mais aussi dans la restauration de la fertilité
des sols. Le revenu moyen annuel et par éleveur de la chèvre du
sahel est de 45.678,571#177;23.855,57FCFA en espèces et
24,607#177;13,407bottes du mil en natures ; plus le revenu en espèces
augmente le revenu en nature augmente aussi (corrélation 0,695). Ils
tirent des produits comme le fumier (33,3%), la viande (29,8%) et le lait
(9,5%). Les chèvres sont utilisées pendant des
cérémonies de mariages (17,9%), les baptêmes (34,5%), les
sacrifices (11,9%) et surtout lors de fêtes (41,7%). Les éleveurs,
pour assurer le développement de leurs animaux, achètent des
compléments, des produits sanitaires et dans de rare cas des aliments
bétails.
L'impact social de cette activité, est qu'elle
favorise le lien familial à travers le don et l'échange
d'animaux, il y a aussi des conflits presque chaque année entre les
éleveurs et agriculteurs dans un élevage mal
contrôlé. Cependant, plusieurs contraintes empêchent le
développement de cet élevage, dont les maladies comme l'acidose,
la fièvre aphteuse les plus fréquentes, le problème des
aires des parcours, l'aliment bétail, etc.
Au terme de l'étude, la chèvre du sahel
contribue beaucoup à l'économie des ménages ruraux et les
relations sociales.
Mots-clés : Impact, élevage, zootechnie,
chèvre du sahel, socio-économie, Dogonkiria, Niger
vi
Astract
This study carried out in the rural district of
Dogonkiria is to evaluate the socio-economic benefits of raising the Sahel goat
in the Dogondoutchi department. The results of the study show that almost all
ethnic groups raise goats, especially the Sahel goat, with an average of
9,4#177;8,42 heads per household. The sahel goat is the most popular and easy
to find on the market than other breeds. Most breeders get their goats from the
Sahel by purchase. The sahel goat contributes a lot to food (67.9%) and health
(54.8%). But also in the restoration of soil fertility. The average annual
income and per breeder of the sahel goat is 45,678,571 #177; 23,855.57FCFA in
cash and 24,607 #177; 13,407 millet in nature; the more the cash income
increases the income in kind also increases (correlation 0.695). They produce
products such as manure (33.3%), meat (29.8%) and milk (9.5%). Goats are used
during wedding ceremonies (17.9%), baptisms (34.5%), sacrifices (11.9%) and
especially at parties (41.7%). Breeders, to ensure the development of their
animals, purchase supplements, sanitary products and, in rare cases, livestock
feeds.
The social impact of this activity is that it promotes
the family bond through the donation and exchange of animals, there are also
conflicts almost every year between farmers and farmers in a poorly controlled
breeding. However, several constraints prevent the development of this
breeding, including the most common diseases such as acidosis, foot-and-mouth
disease, the problem of rangelands, livestock feed, etc.
At the end of the study, the sahel goat contributes a
lot to the rural household economy and social relations.
Key-words : Impact, breeding, zootechnics, Sahel goat,
socio-economy, Dogonkiria, Niger
vii
Sigles, Abréviations et Acronymes
AGV : Acides Gras volatils
CMB : Centres de Multiplication du
Bétail
CN : Chèvre Naine
CRM : Chèvre Rousse de Maradi
CS : Chèvre du Sahel
Fa : Fièvre Aphteuse
FAO : Organisation des Nations Unies pour
l'Alimentation et l'Agriculture
FSA : Faculté des Sciences
Agronomiques
HG : Hauteur au Garrot
IGNN : Institut Géographique Nationale du
Niger
IMB : Intervalle de Mise Bas
INS : Institut National de la Statistique
MB : Mise Bas
ME/F : Ministère de l'Economie et des
Finances
MFCS : Maladies Fréquentes de la Chèvre
du Sahel
NCN : Nombre de Chevreaux Nées
NCS : Nombre de Chevreaux Sevrés
PDC : Plan de Développement
Communal
PIB : Produit Intérieur Brut
PNUE : Programme des Nations Unies pour
l'Environnement
PPR : Peste des Petits Ruminants
RE : Revenu en Espèce
RGP/H : Recensement Général de la
Population et de l'Habitat
RN : Revenu en Nature
SPSS : Statistique Package for the Social
Sciences
viii
Liste des tableaux
Tableau 1 : Typologie des sols du terroir de
Dogonkiria 5
Tableau 2 : Répartition des
enquêtés en fonction des villages 10
Tableau 3 : Caractéristiques
socio-professionnelles de la population enquêtée 13
Tableau 4 : Structure raciale des troupeaux caprin
élevés 14
Tableau 5 : Quelques caractéristiques
zootechniques des systèmes d'élevage caprin 14
Tableau 6 : Modes d'acquisition des troupeaux caprins
15
Tableau 7 : Pratiques de logement dans les
systèmes d'élevage caprin à Dogonkiria 16
Tableau 8 : Produits achetés dans le cas de
l'élevage de caprin à Dogonkiria 16
Tableau 9 : Problèmes des systèmes
d'élevage caprin à Dogonkiria 17
Tableau 10 : Les maladies fréquentes dans les
systèmes d'élevage caprin à Dogonkiria 17
Tableau 11 : Test de corrélation 19
Tableau 12 : ANOVA de revenu en fonction de races
élevée 19
Tableau 13 : Destinations de revenus tirés de
l'élevage caprin à Dogonkiria 20
Tableau 14 : Produits triés de l'élevage
de la chèvre 20
Tableau 15 : Utilisations des chèvres lors des
cérémonies 21
Tableau 16 : Gestes sociaux effectués par
ethnie de l'éleveur de la chèvre 21
Tableau 17 : Encadrements et formations reçus
par les éleveurs 23
ix
Liste des figures
Figure 1 : Situation géographique de Dogonkiria
3
Figure 2 : Evolution pluviométrique
décennale 4
Figure 3 : L'emplacement géographiques des
villages enquêtés 9
Figure 4 : Modes de conduite de chèvre
15
Figure 5 : Tranche des revenus en espèces/an
18
Figure 6 : Tranche des revenus en natures/an
18
Figure 7 : Fréquence des conflits entre
agriculteurs et éleveurs des chèvres 21
Photo 1 : Focus groupe à de Maimakayiné
11
Photo 2 : Chèvres dans une maison
22
Photo 3 : Chèvres dans un champ de mil
22
1
Introduction
Le Niger est un pays vaste, enclavé avec une
superficie de 1.267.000Km2 dont les 3/4 sont désertique et
qui a connu plusieurs années de sècheresses (1968-1973 et
1977-1985), entrainant une énorme perte du cheptel à plus de 50%
(PNUE, 2008).
L'élevage est la deuxième
activité principale dans le pays après l'agriculture et
représente plus de 11% du PIB national et 35% de PIB agricole (INS,
2011). Il est basé principalement sur l'exploitation des pâturages
naturels qui joue un rôle très important dans l'alimentation des
ruminants. Le cheptel est constitué par une diversité de
ressource génétique comprenant 29% des ovins, 26% des bovins, 36%
des caprins, 1% des équins, 4% des asins et 4% des camelins (INS,
2011).
Cependant, cet élevage reste depuis longtemps
au stade traditionnel. Compte tenu de la pression démographique
croissante, il est nécessaire de l'améliorer pour couvrir les
besoins des populations. L'amélioration des animaux passe par la
sélection d'animaux et l'amélioration de l'alimentation. Dans
l'optique de conserver, d'améliorer et de distribuer cette
diversité génétique plusieurs centres de multiplication du
bétail (CMB) ont été créés dans les
différentes régions comme Ibecetène à Tahoua, Fako
à Maradi, Bathé à Zinder, Sayam à Diffa, etc.
L'élevage constitue une importante source de revenus pour les
ménages ruraux au Niger. On remarque un effectif élevé des
caprins (INS, 2011) dont 3 races principales sont élevées,
à savoir la chèvre du sahel, la chèvre rousse de Maradi et
la chèvre naine. Grâce à leur performance zootechnique,
bien adaptées aux conditions climatiques, elles sont connues pour leur
aptitude à la reproduction, à leur forte capacité de
production de viande et à leur bonne stratégie dans la recherche
de l'alimentation, surtout en périodes de disettes (Mani et
al., 2014). Selon Wane et al. (2005), la
possession des caprins constitue un moyen sûr de sécurisation de
la population. La chèvre du sahel est une race caprine très
rependue au Niger et représente 80% du troupeau caprins (Mani
et al., 2014). Vu l'importance de cette race et
conformément à l'orientation nationale et dans l'optique d'une
meilleure valorisation de la ressource au niveau local et national, des travaux
de caractérisation phénotypique ont été conduits au
Nord-ouest du Niger de juillet 2011 à mai 2012 sur la base de
l'adhésion volontaire des éleveurs (Mani et
al., 2014).
Cette étude intitulée « impact de
l'élevage de la chèvre du sahel sur la situation
socio-économique des populations rurales : cas de la commune rurale de
Dogonkiria, département de Dogondoutchi » a pour objectif
général d'évaluer les retombées
socio-économiques de l'élevage de cette race en milieu rural. Les
objectifs spécifiques quant à eux, visent à :
(i)
2
évaluer la contribution de cet élevage
au revenu de la population rurale, (ii) identifier les sous-produits
tirés de cette activité et (iii) analyser l'impact de ce dernier
sur le plan social. Mises à part l'introduction et la conclusion
générale, le plan de cette étude est structuré en
trois chapitres. Un 1er chapitre traitera de la revue
bibliographique sur la zone et le thème d'étude, le
2eme chapitre décrit le matériel et méthodes
utilisés pour la conduite de l'étude, et enfin le 3eme
chapitre présente les résultats obtenus assortis d'une discussion
avec ceux de la littérature.
3
CHAPITRE I. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
1.1 Aperçu sur la commune rurale de
Dogonkiria
1.1.1 Situation géographique
D'une superficie de 2886 km2, la commune
rurale de Dogonkiria est située dans l'extrême Nord du
département de Dogondoutchi. Elle est géographiquement comprise
entre les latitudes Nord 13°56'30» et 14°36'50» et les
longitudes Est 04°9'40» et 04°18'00». Elle est
limitée au Nord par les communes de Bagaroua et Sanam, au Sud par les
communes rurales de Matankari et Dankassari, à l'Est par les communes
rurales d'Alléla et Bagaroua et à l'Ouest par la commune rurale
de Soucoucoutane. La commune rurale de Dogonkiria est la plus vaste du
département de Dogondoutchi et regroupe 51 villages administratifs, 9
tribus peulhs et 4 campements Touareg (PDC, 2018). La figure ci-dessous
illustre la situation géographique de la zone
d'étude.
Figure 1 : Situation géographique de Dogonkiria
(source : fonds de carte IGNN, réalisation Souley S, 2018)
4
1.1.2 Milieu biophysique
1.1.2.1 Relief
La commune rurale de Dogonkiria présente un
relief contrasté avec une prédominance des dunes et des plaines
sablonneuses. Les caractéristiques géomorphologiques permettent
toutefois de distinguer trois (3) types de paysages (PDC, 2018) Il s'agit du
paysage des dunes et plaines sablonneuses situé à l'Est et au
Nord-ouest, du paysage d'une chaine de plateaux dans la partie Nord est allant
de la frontière de la commune de Bagaroua à celle de Sanam, et le
paysage des vallées fossiles, propices à l'agriculture dans la
partie Sud.
1.1.2.2 Climat
Les caractéristiques géographiques de la
zone la place dans un climat Nord sahélien, situé entre les
isohyètes 300 et 450mm. Les températures maximales
enregistrées sont de l'ordre de 47°C en avril et celles minimales
de 15°C entre janvier et février (PDC, 2018). Comme partout au
Niger, cette commune est parcourue par deux principales masses d'air :
l'harmattan et la mousson. Il s'agit de deux masses d'air de
caractéristiques différentes et soufflant à deux
périodes différentes : l'un chaud et sec et l'autre chaud et
humide et apporte la pluie.
1.1.2.3 Pluviométrie
Les précipitations enregistrées sont
irrégulières et mal reparties dans le temps et dans l'espace et
les variations interannuelles des quantités de pluies
enregistrées sont significatives du Nord au Sud. La figure suivante
résume la pluviométrie de la commune de Dogonkiria de 1960
à 2010.
Source : PDC (2018)
Figure 2 : Evolution pluviométrique
décennale (commune de Dogonkiria de 1960-2010)
5
1.1.2.4 Végétation
La végétation de la commune rurale de
Dogonkiria est composée essentiellement d'essences ligneuses comme
Faidherbia albida, Balanites aegyptiaca, Combretum glutinosum,
Prosopis africana, Cassia sieberiana et d'arbustes comme
Guiera senegalensis, Combretum micrantum, Boscia senegalensis,
Ziziphus mauritiana (PDC, 2018). Il faut noter que le couvert
végétal et herbacé est clairsemé.
1.1.2.5 Sols
La carte pédologique simplifiée du
département fait ressortir deux types de sols dans la commune (PDC,
2018) : les sols minéraux bruts différenciés sur
mélange de sables éoliens et colluvions. Ces sols ont une valeur
agronomique moyenne et des sols bruns rougeâtres subarides,
évolués sur grès argileux qui font l'objet des cultures de
sorgho, maïs, et maraîchères (PDC, 2018). Le tableau
ci-dessous décrit la typologie des sols du terroir de
Dogonkiria.
Tableau 1 : Typologie des sols du terroir de
Dogonkiria
Appellation Caractéristiques
« Hoska » Sols très productifs de glacis
ou bas-fonds avec comme bio
indicateur Combretum nigricans
et Combretum glutinosum
« Kwaré », « Rwahi » Sols
hydromorphes des bas-fonds très productifs :
sableux-argileux
ou « Fadama » ou argileux difficiles
à travailler. Ce sont des sols très sollicitées par les
paysans.
« Tsadaré » Sols nouvellement mis en
valeur ou jachère remise en culture
« Lesso » Sols surexploités, très
fatigués, qui font souvent l'objet de jachère
et d'abandon agricole
« Jay-Jayi » Sols rouges, improductifs
disponibles au niveau des glacis
« Baringo » Sols moins rouges que le «
Jay-Jayi » et peu productif
Source : Yagi (2011)
1.1.3 Milieu humain
1.1.3.1 Population
La population totale de la commune est de 65990
habitants en 2012 avec 32434 hommes et 33556 femmes soit une densité
moyenne de 22,86 habitants/km2. Le nombre de ménages total
est estimé en 2012 à 8531 dont 8208 ménages agricoles
(RGP/H, 2012).
6
1.1.3.2 Activités socio-économiques
1.1.3.2.1 Agriculture
L'agriculture constitue la première
activité économique des populations de la commune rurale de
Dogonkiria. L'agriculture est généralement pratiquée en
saison pluviale. La commune possède aussi quelques sites maraichers
où sont pratiquées les cultures maraîchères. Les
principales spéculations sont le mil, niébé, arachide,
voandzou, sorgho, maïs, gombo, courge et l'oseille (PDC,
2018).
1.1.3.2.2 Elevage
L'élevage constitue la deuxième
activité économique de la population de la commune. Il est
marqué par l'existence de 3 principaux types d'élevage, à
savoir l'élevage extensif, l'élevage semi-intensif et
l'élevage intensif (PDC, 2018). On note aussi six aires de
pâturage, qui sont Akoira, Dodoria, Maimakayiné, Mardjack,
Danyayé et Intougaye (PDC, 2018). Les aires pastorales sont
dégradées et colonisées par des espèces
envahissantes non appétées comme Sida
cordifolia. Concernant les couloirs de passage, la commune compte
cinq (5) couloirs dont trois (3) internationaux. De ces cinq couloirs, un seul
n'est pas balisé. Ces 5 couloirs de passage traversent la commune sur
une distance de 395 km (PDC, 2018).
1.1.3.2.3 Commerce
Pour le commerce, la commune dispose de dix (10)
marchés hebdomadaires créés dont huit (8) fonctionnels qui
sont : Dogonkiria, Maimakayiné, Walwala, Akoira, Makourdi, Koutoumbou,
Marjak et Honho Goudia. Le commerce des produits agropastoraux est beaucoup
plus important après les récoltes. Pour ce qui est des autres
types de produits, on y trouve tout au long de l'année dans les
marchés et dans des boutiques au niveau des gros villages.
1.2 Généralités
1.2.1 Définitions des concepts de base de
l'étude
Impact : Correspond aux effets positifs ou
négatifs d'une action, d'un évènement, d'un changement
(Christophe R, 2008).
Elevage : Ensemble des opérations (reproduction,
alimentation, habitat, soin) qui assurent la production, l'entretien et
l'utilisation des animaux domestiques ou utiles (FOA, 2006). Etude
socio-économique : Un ensemble d'investigations permettant de ressortir
l'état de l'environnement humain, social et économique (Nang
et al., 2005).
7
Pestes des petits ruminant : Maladies contagieuses qui
affectent les ovins et les caprins causées par un virus qui se traduit
par une atteinte fébrile, écoulements nasaux et oculaires ainsi
que les lésions buccales, les difficultés respiratoires avec
toux, diarrhée nauséabonde (Blajan, 1984).
Fièvre aphteuse : Maladie infectieuse virale,
transfrontalière causée par Picornaviridae,
Aphtovirus. Elle touche toutes les espèces animales
artiodactyles caractérisées par des éruptions
vésiculeuses (aphtes) (Blajan, 1984).
Charbons (maladies telluriques) : Constitués de
deux types de charbon à savoir le charbon symptomatique et le charbon
bacteridien causé par une bactérie dont le réservoir est
le sol. Les spores provenant de cadavres d'animaux infectés sont
très résistantes (Blajan, 1984). Dermatoses : Désignent
toutes maladies infectant la peau ou les muqueuses (Bousquet,
2005).
Acidose : Maladie métabolique due à une
intoxication suite à l'accumulation excessive, dans la panse des
ruminants, de l'acide lactique produit lors de la digestion fermentaire des
glucides structuraux (cellulose) et des glucides de réserve (amidon)
(Reveau et al., 1997).
1.2.2 Ethnologie de la chèvre du sahel
1.2.2.1 Origine
L'origine de la chèvre du sahel (Bourzat, 1985
; rapporté par Chamchadine en 1995) estime que la paternité des
races caprines africaines est probablement le produit de croisement entre le
bouquetier d'Abyssinie (Capra Ibex Abyssinia) et le
Capra hircus. Cependant, pour Bathiri (1996) la
chèvre du sahel fait partie de groupe de chèvre de la
savane.
1.2.2.2 Description
Les caractéristiques de la chèvre du
sahel ont été rapportées par plusieurs auteurs
(Doutresoulle, 1947 ; Charray et al., 1980 ; Wilson,
1991). C'est un animal, longiligne et hypermétrique avec une hauteur au
garrot de 70 à 85cm pour un poids variant entre 25 et 35Kg. Par
ailleurs, le profil est diversement apprécié selon les sous types
: rectiligne, concave et brusque. La chèvre du sahel présente une
tête fine, triangulaire, de profil droit et un front
légèrement plat, avec des lèvres minces. Le nez un peu
épais et un chanfrein rectiligne ; le cou est mince et long. Les cornes
quasiment dans les deux sexes sont fines chez la femelle et fortes chez le
mâle. Les oreilles sont plus ou moins longues 11 à 21 cm, larges
et pendantes ou semi-pendantes (Gnanda, 2008). L'encolure est toujours droite
et une colonne vertébrale saillante. La croupe est courte marquée
par une brusque pente avec une queue courte et
8
relevée. La poitrine est descendue,
étroite et longue, et le ventre levretté. Les membres sont longs
et grêles, adaptés à la marche. Les mamelles sont bien
développées, descendantes à peau épaisse avec deux
trayons divisés sous forme de bouteille. La robe de la chèvre du
sahel est très variable (Chamchadine, 1994), caractérisée
par un pelage unicolore, composé ou souvent conjugué. Les poils
sont ras et fin.
1.2.3 Performance de reproduction
Les paramètres de la reproduction ont
été rapportés par plusieurs auteurs :
Age à la puberté : 8 -14 mois (Djakba,
2007).
Age à la première mise bas ; de 16,5 - 17,2
mois (Chamchadine, 1994).
Durée de gestation ; 150#177;5 jours (Djakba,
2007).
Intervalle entre une mise bas : 354#177;5 jours en milieu
rural (Mbaïndingatoloum, 2003).
Fécondité en milieu rural : variant selon
les pays et en fonction des paramètres climatiques,
de 79,1 (Mbaïndingatoloum, 2003) à 103%
(Gnanda, 2008).
Poids à la naissance : poids à la naissance
2,41#177;0,91Kg (Gnanda, 2008).
Poids vif adulte : 35,1Kg chez le bouc et 29,7 au niveau
de la femelle (Aimable, 2014).
Rendement carcasse : pour la femelle 43,3% et 41,92% pour
le mâle (Mbeurnodji, 2014).
Production laitière : Pour les multipares
(323,61#177;187,15 ml/j) et (271,5#177;201,4 ml/j) pour
les primipares (Bourzat et al.,
1994).
Prolificité : 124% en milieu rural
(Mbaïndingatoloum, 2003).
Fertilité : 70,3% (Gnanda, 2008).
9
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES
2.1 Matériel
2.1.2 Site d'étude
La figure 3 montre la commune rurale de Dogonkiria avec
les emplacements des villages enquêtés. La plut part de ces
villages ont un marché hebdomadaire et sont facilement
accessible.
Figure 3 : L'emplacement géographiques des
villages enquêtés (source : fonds de carte IGNN,
réalisation Souley S, 2018)
2.1.1 Matériel technique
Lors de l'étude, le matériel était
constitué d'un questionnaire d'enquêtes, un boc note pour la prise
des notes, un appareil pour la prise des photos, un ordinateur pour l'analyse
des données et la rédaction enfin une moto pour le
déplacement.
2.2 Méthodes
Les méthodes utilisées ont consisté
aux recherches documentaires, à l'échantillonnage, aux
enquêtes individuelles et focus groupe et enfin à l'analyse des
données à l'aide du logiciel Excel et SPSS. En plus quelques
paramètres zootechniques ont été
calculés.
10
2.2.1 Recherche bibliographique
La recherche bibliographique a consistée
à la lecture et la synthèse des documents afin de mieux
appréhender le thème. Cette méthode avait pour objectif la
consultation des documents et articles relatif à l'étude
socio-économique de l'élevage plus précisément de
la chèvre du sahel.
2.2.2 Echantillonnage
Les données relatives à l'importance
socio-économique de la chèvre du sahel ont été
collectées dans la commune rurale de Dogonkiria en utilisant un
questionnaire (en annexe) comme outil de base. Au total 110 personnes ont
été interviewées dans 8 villages au cours de cette
étude. Le choix des villages a été basé sur leur
accessibilité. Les raisons de la répartition en fonction de
nombre de questionnaires sont entre autres : le poids de la population par
village et la disponibilité des enquêtées pendant les jours
des marchés et les vendredis compte tenu de la période des
travaux champêtres. La cible était les éleveurs des
caprins.
Le tableau 2 montre la distribution des
enquêtés par village.
Tableau 2 : Répartition des
enquêtés en fonction des villages
Village
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Chef-lieu de la commune
|
27
|
25
|
Walwala
|
25
|
23
|
Maimakayiné
|
20
|
18
|
Makourdi
|
10
|
9
|
Baléssa
|
8
|
7
|
Issakitchi
|
8
|
7
|
Bougou
|
7
|
6
|
Kawara
|
5
|
5
|
Total
|
110
|
100
|
2.2.3 Enquêtes transversales
Cette technique consiste à passer au niveau des
éleveurs des chèvres à l'aide d'une fiche d'enquêtes
préétablie pour collectée les données et ce passage
a été fait une seul fois par éleveur. La fiche
d'enquête comportait deux grandes parties :
· Première partie données
individuelles : qui donnent des détails socio-professionnels de
l'enquêtés (âge, situation matrimoniale, niveau
d'instruction et profession).
· Deuxième partie données
socio-économiques sur l'élevage de la chèvre : cette
partie est divisée en 16 questions tous relatives à
l'élevage de la chèvre (la race élevée,
mode
11
d'acquisition, estimation de revenu en nature et en
espèces, les produits tirés, les modes de conduite des
chèvres, les maladies les plus fréquentes...).
L'enquête a été
réalisée pendant 11 jours ; du 9 au 20 août 2018 dans les
villages échantillonnés.
2.2.4 Focus groupe
Une hétérogénéité
a été recherchée au cours de ce focus en réunissant
toutes les sous-couches socioprofessionnelles, comprenant les hommes, les
femmes, les jeunes et les vieillards dans un endroit public. Le but
était de restituer les informations recueillies lors des
enquêtés individuelles. Afin d'une part, d'avoir une opinion plus
globale à l'échelle de la population du rôle
socio-économique de la chèvre du sahel pour en garder que les
plus pertinentes, et d'autre part, de vérifier la véracité
des renseignements fournis lors des enquêtes individuelles
(Photo1).
Photo 1 : Focus groupe à Maimakayiné
(Photo Souley S., Maimakayiné 10/08/2018)
2.2.5 Analyse statistique
Les données collectées auprès
des 110 personnes ont été dépouillées et les
résultats ont été saisis sur le tableur Microsoft Excel
sous forme d'une matrice de données analysables. Par la suite, elles ont
été importées sous le programme SPSS pour leurs analyses
descriptives. Le
12
même logiciel a été utilisé
pour diverses analyses de variance (ANOVA) visant à comparer des
moyennes, le test non-paramétrique et effectuer le test de
Khi2 d'interdépendance entre des facteurs de variation
étudiés. La formule le khi2 est :
X2 = ~ (0 -
)2
~~
Où f0 = fréquence observée
(échantillon)
fe = fréquence théorique
espérée si l'hypothèse nul (indiquant qu'il y a aucune
différence significative entre les observations) est vrai.
L'analyse a été complétée
par l'utilisation du complément de Excel XLSTAT et enfin le Microsoft
Word pour rédiger le présent rapport de mémoire. A l'issue
de l'étude, les résultats de l'analyse ont été
présentés dans différents tableau avec chacun l'effectif
et les proportions des différentes opinions et puis
représentés sous forme des graphiques.
2.2.6 Paramètres calculés
Lors de l'étude, quelque paramètres
zootechnique de ont été déterminés à savoir
: le taux de mise bas, taux de fécondité, nombre de chevreaux
sevrés par an, le taux de mortalité et le taux en
sevrage.
13
CHAPITRE III. RESULTATS ET DISCUSSION
3.1 Résultats
3.1.1 Caractéristiques de la population
enquêtée
Le tableau 3 présente la répartition
des personnes enquêtées selon le sexe. Ainsi, il ressort que les
femmes sont plus nombreuses que les hommes.
Pour la répartition ethnique de la population
rurale enquêtée, les Haussa (78%) sont plus nombreux puis les
Peulhs (11%), suivi par les Touareg (10%), et enfin des Zarma (1%) qui sont
à faible effectif. En ce qui concerne l'âge d'enquêté
la plupart ont 26 à40ans puis ceux qui ont 41ans à
plus.
L'analyse des résultats fait ressortir que les
agriculteurs qui occupent 75% de la population enquêtée, puis les
éleveurs 15%, ensuite les fonctionnaires 8% et enfin les
commerçants 1%. Tableau 3 : Caractéristiques
socio-professionnelles de la population enquêtée
Variable
|
Modalité
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Sexe
|
Féminin
|
61
|
55
|
|
Masculin
|
49
|
45
|
|
Haussa
|
86
|
78
|
Ethnies
|
Zarma
|
1
|
1
|
|
Touareg
|
11
|
10
|
|
Peul
|
12
|
11
|
|
Moins 18ans
|
1
|
1
|
Age
|
18 à 25ans
|
21
|
19
|
|
26 à 40ans
|
48
|
44
|
|
41ans à plus
|
40
|
36
|
|
Agriculteur
|
83
|
75
|
|
Eleveur
|
17
|
15
|
Profession
|
Fonctionnaire
|
9
|
8
|
|
Commerçant
|
1
|
1
|
|
3.1.2 Caractéristiques des élevages caprin
enquêtés
Le tableau 4 montre que les enquêtés
élèvent la chèvre du sahel plus que les autres races,
ensuite la chèvre rousse de Maradi. Par contre 1% seulement
procède à l'élevage de la chèvre naine.
Tableau 4 : Structure raciale des troupeaux caprin
élevés
Races
chèvre du sahel
chèvre naine
chèvre rousse
chèvre du sahel et chèvre
naine
chèvre du sahel et chèvre
rousse
Total
Effectif (enquêtés)
|
Proportion (%)
|
84
|
76
|
1
|
1
|
14
|
13
|
1
|
1
|
10
|
9
|
110
|
100
|
|
14
L'étude a montré que la taille moyenne
d'un troupeau caprin de race chèvre du sahel était de
9,381#177;8,33 têtes. Les variations du nombre de têtes d'animaux
par races est statistiquement significative (p=0,001).
Pour la caractéristique de reproduction de la
chèvre dans la commune rurale de Dogonkiria (le tableau 5) : Il y a une
différence marquée entre les deux races au niveau du taux mise
bas par an, de taux de fécondité par an et le taux de
mortalité. Par contre au niveau de nombre de chevreaux sevrés par
an et le taux de sevrage la variation n'est pas statistiquement
significative.
Tableau 5 : Quelques caractéristiques
zootechniques des systèmes d'élevage caprin à
Dogonkiria
|
|
|
|
|
|
Races
|
|
Paramètres zootechniques
|
Chèvre du sahel
|
Chèvre rousse
|
Probabilité
|
Taux de mise bas
|
1,34#177;0,52
|
1,92#177;0,47
|
0,001
|
Taux de fécondité
|
1,93#177;1,08
|
2,57#177;1,08
|
0,073
|
Chevreaux sevrés/an
|
1,2#177;1,05
|
1,93#177;1,2
|
0,114
|
Taux de mortalité
|
27%
|
25%
|
0,06
|
|
La figure 4 indique les modes de conduite
d'alimentation des chevres. Les éleveurs procèdent au gardiennage
de leurs animaux dès le retour du pâturage afin d'éviter
les conflits entre agriculteurs et éleveurs. La majorité des
animaux sont attachés (à l'auge).
37%
Modes de conduite
à l'auge Divagation
63%
15
Figure 4 : Modes de conduite de chèvre
Le tableau 6 montre les modes d'acquisition de
chèvre en fonction de la race. Ainsi, pour la chèvre du sahel et
la chèvre naine, l'acquisition se fait majoritairement par achat mais
pour la chèvre rousse de Maradi fait par les projets et dans le rare cas
par achat. La variation des modes d'acquisitions d'une espèce a une
autre est statistiquement significative uniquement au niveau du don et projet.
Pour le Habanayé qui est une tradition connue des Peuhls il y a peu
d'effectif car le nombre de peuls interviewés est peu.
Tableau 6 : Modes d'acquisition des troupeaux
caprins
Races
|
Achat %
|
Don%
|
Héritage %
|
Projet%
|
Habanayé%
|
Chèvre du Sahel
|
89,3a
|
14,3ab
|
10,07a
|
0c
|
2,4ab
|
Chèvre Naine
|
100a
|
0a
|
0a
|
0a
|
0a
|
ChèvreRousse
|
35,7a
|
28,6b
|
0ab
|
50c
|
0ab
|
Chèvre du Sahel & Naine
|
100a
|
0a
|
0a
|
0a
|
0a
|
Chèvre du Sahel & chèvre
|
100ab
|
20b
|
0ab
|
10ab
|
0ab
|
Rousse
|
|
|
|
|
|
P exact
|
0,000
|
0,690
|
0,550
|
0,000
|
0,960
|
|
Chaque lettre (a, b, c, d, e...) indique un sous-ensemble
de catégories dont les proportions des colonnes ne diffèrent pas
de façons significatives les unes des autres a une probabilité de
0,05.
Le tableau 7 montre que la majorité des
chèvres sont attachées, d'autres rentrent dans des endroits qui
ne leur sont pas appropriés, comme dans les maisons en saison des pluies
ce qui entraine une mésentente entre les voisins. Au niveau de tous les
logements la variation d'une race à une autre n'est pas statistiquement
significative.
16
Tableau 7 : Pratiques de logement dans les
systèmes d'élevage caprin à Dogonkiria
Races
|
Maison en saison
|
Champ en saison
|
Champ/ sec
|
Autres
|
|
des pluies %
|
des pluies %
|
%
|
endroit %
|
Chèvre du Sahel
|
11,9ab
|
17,9ab
|
48,8ab
|
0b
|
Chèvre Naine
|
0a
|
0a
|
0a
|
0a
|
Chèvre-Rousse
|
7,1ab
|
21,4ab
|
42,9ab
|
0ab
|
Chèvre du Sahel &
|
0a
|
0a
|
100a
|
0a
|
Naine
|
|
|
|
|
Chèvre du Sahel & chèvre
Rousse
|
30abc
|
0abc
|
70ac
|
10b
|
P exact
|
0,490
|
0,601
|
0,415
|
0,540
|
|
Chaque lettre (a, b, c, d, e...) indique un sous-ensemble
de catégories dont les proportions des colonnes ne diffèrent pas
de façons significatives les unes des autres a une probabilité de
0,05.
Le Tableau 8 indique les produits pour la bonne
marche de l'élevage, les enquêtés achètent les
compléments alimentaires (79,8%), les produits sanitaires (70,2%) pour
traiter quelques maladies, l'eau d'abreuvement (42,9%) et aliments
bétails (26,2%) c'est moins fréquent comparativement aux autres
produits. Aussi, la variation est statistiquement significative uniquement au
niveau d'aliments bétail entre les races.
Tableau 8 : Produits achetés dans le cas de
l'élevage de caprin à Dogonkiria
Races
|
Aliment bétail %
|
Complément %
|
Eau pour abreuvement%
|
Produit sanitaire %
|
Chèvre du Sahel
|
26,2bc
|
79,8abc
|
42,9a
|
70,2abc
|
Chèvre Naine
|
0a
|
100a
|
0a
|
100a
|
Chèvre-Rousse
|
57,1ab
|
78,6ab
|
28,6a
|
78,6ab
|
Chèvre du Sahel &
|
0a
|
100a
|
0a
|
100a
|
Naine
|
|
|
|
|
Chèvre du Sahel & chèvre
Rousse
|
70b
|
80ab
|
40ab
|
70ab
|
P exact
|
0,014
|
0,971
|
0,666
|
0,875
|
|
Chaque lettre (a, b, c, d, e...) indique un sous-ensemble
de catégories dont les proportions des colonnes ne diffèrent pas
de façons significatives les unes des autres a une probabilité de
0,05.
L'élevage de la chèvre du sahel fait
face à des problèmes multiples (Tableau 9), d'ordre sanitaire
(70,2%) causant de perte importante, ensuite vient le problème
d'alimentation (38,1%), puis le problème des aires de parcours. La
variation statistique n'est pas significative entre les races qu'au niveau
d'eau pour abreuvement.
17
Tableau 9 : Problèmes des systèmes
d'élevage caprin à Dogonkiria
Races
|
Eau %
|
Aliment %
|
Maladie%
|
parcours %
|
Chèvre du Sahel
|
4,8b
|
38,1ab
|
70,2a
|
26,2a
|
Chèvre Naine
|
100b
|
0a
|
0a
|
0ab
|
Chèvre-Rousse
|
7,1a
|
50a
|
85,7a
|
14,3a
|
Chèvre du Sahel & Naine
|
0a
|
0a
|
100a
|
100a
|
Chèvre du Sahel & chèvre
|
10de
|
80ce
|
60b
|
10abcde
|
Rousse
|
|
|
|
|
P exact
|
0,004
|
0,084
|
0,294
|
0,235
|
|
Chaque lettre (a, b, c, d, e...) indique un sous-ensemble
de catégories dont les proportions des colonnes ne diffèrent pas
de façons significatives les unes des autres a une probabilité de
0,05.
Tableau 10 indique les problèmes sanitaires de
la chèvre du sahel, 50% signale l'acidose puis la fièvre aphteuse
27,4% ensuite la peste des petits ruminants 19%. Mais rarement on rencontre des
dermatoses et des maladies telluriques. La variation de ces pourcentages ne pas
statistiquement significative d'une race a une autre.
Tableau 10 : Les maladies fréquentes dans les
systèmes d'élevage caprin à Dogonkiria
Races
|
PPR %
|
FA %
|
Charbons %
|
Dermatose%
|
Acidose %
|
Autres%
|
Chèvre du Sahel
|
19ab
|
27,4b
|
3,60ab
|
1,2a
|
50a
|
3,6a
|
Chèvre Naine
|
0a
|
0a
|
0a
|
0a
|
100a
|
0a
|
Chèvre-Rousse
|
28,6c
|
50bc
|
0abc
|
0abc
|
28,6a
|
0abc
|
Chèvre du Sahel &
|
100a
|
100a
|
0a
|
0a
|
0a
|
0a
|
Naine
|
|
|
|
|
|
|
Chèvre du Sahel & chèvre
Rousse
|
10ab
|
50b
|
0ab
|
0a
|
20a
|
0ab
|
P exact
|
0,234
|
0,142
|
0,917
|
0,989
|
0,139
|
0,917
|
|
Chaque lettre (a, b, c, d, e...) indique un sous-ensemble de
catégories dont les proportions des colonnes ne diffèrent pas de
façons significatives les unes des autres a une probabilité de
0,05.
18
3.1.3 Revenus tirés de l'élevage de la
chèvre par tranche
Dans le monde rural, le revenu issu de
l'élevage peut être en espèces et/ou en natures. Dans la
présente étude le revenu en nature est en fonction du nombre de
bottes de mil.
35%
|
Tranche des revenus en éspces/an
|
|
|
|
|
31%
|
|
|
|
30%
|
27%
|
|
27%
|
|
|
25%
|
|
|
|
|
|
20%
|
|
|
|
|
|
15%
|
|
|
|
|
|
10%
|
|
|
|
9%
|
|
|
|
|
|
|
5%
|
5%
|
|
|
|
|
|
0%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Moins 20milles
|
20-35milles
|
36-60milles
|
61-80milles
|
81 à plus
|
|
Intervalles
Pourcentages
Figure 5 : Tranche des revenus en
espèces/an
La majorité des personnes
enquêtées ont un revenu de 20 à 35 mille mais le revenu de
plus de 81 mille est rare puise qu'il faut un nombre important de
chèvres pour atteindre ce montant.
Tranche des revenus en natures/an
40%
36%
33%
35%
30%
25%
21%
Pourcentages
20%
15%
10%
10%
5%
0%
moins 3bottes 3-10bottes 11-25bottes 25bottes
à
plus
Intervalles
Figure 6 : Tranche des revenus en natures/an
Le revenu en nature de 11 à 25 bottes est
très important (36%) que les autres, moins de 3 bottes est moins
fréquent au niveau de la population enquêtée.
·
19
Relation entre revenu en espèces et revenu en
nature
Le test de corrélation permettait de voire la
relation entre deux variables. Plus la valeur trouvé est proche de 1
plus la relation est forte.
Le tableau 11 indique qu'il y a une corrélation
positive de 0,69 entre le revenu en nature et le revenu en
espèces.
Tableau 11 : Test de corrélation
Revenu en espèces Revenu en
nature
Revenu en espèces 1
Revenu en nature 0,690 1
Concernant le tableau 12, l'élevage de
chèvre du sahel apporte en moyenne 45678,571FCFA en espèces et
24,607 bottes du mil en nature à chaque éleveur par an, mais avec
une variation de ces revenus. Les revenus en espèces varient entre les
différents enquêtés de 23855,57FCFA, alors que le revenu en
nature varie de 13,407 bottes entre ces enquêtés. Tableau 12 :
ANOVA de revenu en fonction de races élevée
Races Revenu en espèces (FCFA) Revenu en
nature
(bottes)
Chèvre du Sahel 45678,571#177;23855,570
24,607#177;13,407
Chèvre Naine 35000#177;0 25#177;0
Chèvre Rousse de Maradi 42571,428#177;20326,997
22,928#177;12,505
Chèvre Sahel et Chèvre Naine 100000#177;0
40#177;0
Chèvre du Sahel et Chèvre Rousse de
Maradi
|
39200#177;22709,763 25#177;12,247
|
Total 45090,909#177;23623,401
24,572#177;13,06
ANOVA F= 1,642 ddl= 0,169 P<0,169
F=0,399 ddl= 4 P<0,809
ddl : degré de liberté, F : Valeur de Fisher, P
: probabilité
Le test ANOVA a montré qu'il n'y a pas de
variation statistiquement significative de revenu en espèces (p=0,169)
et de revenu en nature (p=0,809) entre les différentes races
élevées.
Le tableau 13 indique que la majorité des
personnes utilisent leur revenu dans l'alimentation familiale (67,9%) puis
à des fins de soins de santé. Cependant, ces revenus sont
très peu utilisés dans l'investissement (3,6%). Pour la
chèvre du sahel la variation de ces revenus d'une race à une
autre n'est pas statistiquement significative.
20
Tableau 13 : Destinations de revenus tirés de
l'élevage caprin à Dogonkiria
Races
|
Alimentation familiale %
|
Santé %
|
Sociale %
|
Investissement %
|
Tout %
|
Chèvre du Sahel
|
67,9ab
|
54,8ab
|
17,9b
|
3,6ab
|
19ab
|
Chèvre Naine
|
100a
|
100a
|
0a
|
0a
|
0a
|
Chèvre-Rousse
|
71,4ab
|
57,1ab
|
21,4b
|
7,1ab
|
14,3b
|
Chèvre du Sahel &
|
0a
|
0a
|
0a
|
0a
|
100a
|
Naine
|
|
|
|
|
|
Chèvre du Sahel & chèvre
Rousse
|
70a
|
80a
|
30a
|
0a
|
10a
|
P exact
|
0,61
|
0,353
|
0,849
|
0,918
|
0,253
|
Chaque lettre (a, b, c, d, e...) indique un sous-ensemble
de catégories dont les proportions des colonnes ne diffèrent pas
de façons significatives les unes des autres a une probabilité de
0,05.
3.1.4 Produits tirés à part la vente
Cette partie traite sur les produits tirés qui
sont la viande, le lait, le fumier et la peau. Le tableau 14, montre que la
majorité d'enquêtés tirent des produits comme le fumier
(33,3%), la viande (29,8%) et peu d'entre eux, tirent le lait (9,5%) dans
l'élevage de la chèvre du sahel. Par contre, ils n'accordent pas
de grande importance pour la peau. Enfin, il y a une différence
statistiquement significative de fumier tiré au niveau des
différentes races. Le lait est uniquement l'habitude alimentaire des
Touaregs et des Peulhs.
Tableau 14 : Produits triés de l'élevage
de la chèvre
Races
|
Viande %
|
Lait %
|
Fumier %
|
Peau %
|
Chèvre du Sahel
|
29,8b
|
9,5ab
|
33,3ab
|
0
|
Chèvre Naine
|
0a
|
0a
|
0a
|
0
|
Chèvre Rousse
|
28,6a
|
14,3a
|
42,9a
|
0
|
Chèvre du Sahel & Naine
|
100a
|
0a
|
1000a
|
0
|
Chèvre du Sahel & chèvre Rousse
p exacte
|
20ab
0,657
|
0abc
0,672
|
100c
0,000
|
0
|
Chaque lettre (a, b, c, d, e...) indique un sous-ensemble
de catégories dont les proportions des colonnes ne diffèrent pas
de façons significatives les unes des autres a une probabilité de
0,05.
3.1.5 Impact social de l'élevage de la
chèvre
L'élevage de chèvre peut avoir des
impacts positifs et néfastes surtout sur le plan social et il
présente beaucoup d'avantages.
Pour les cérémonies le tableau 15
indique ; 41% d'enquêtés utilisent la chèvre du sahel lors
des fête, ensuite 34,5% lors des baptêmes, 17,9% pour le mariage et
11,9% à des fins des sacrifices. Par contre aucune différence
statistiquement significative n'est observée.
21
Tableau 15 : Utilisations des chèvres lors des
cérémonies
Races
|
Mariage %
|
Baptême %
|
Fête %
|
Sacrifice %
|
Chèvre du Sahel
|
17,9abc
|
34,5abc
|
41,7b
|
11,9abc
|
Chèvre Naine
|
0a
|
0a
|
0a
|
0a
|
Chèvre Rousse
|
28,6a
|
64,3a
|
35,7a
|
21,4a
|
Chèvre du Sahel & Naine
|
100ab
|
0a
|
100a
|
0ab
|
Chèvre du Sahel & chèvre Rousse
p exact
|
50abcd
0,40
|
50abc
0,133
|
60ad
0,459
|
30abcd
0,383
|
Chaque lettre (a, b, c, d, e...) indique un sous-ensemble de
catégories dont les proportions des colonnes ne diffèrent pas de
façons significatives les unes des autres a une probabilité de
0,05.
Le tableau 16 montre que majorité des
enquêtés font le don qui est fréquent chez les Peulhs
(83,3%) et Touareg (80%), mais l'échange d'animaux dont la variation est
statistiquement significative selon l'ethnie est faible surtout chez les
Haoussa.
Tableau 16 : Gestes sociaux effectués par ethnie
de l'éleveur de la chèvre
Ethnies Don % Echange d'animaux %
Haoussa 52,3a 3,5ab
Zarma 100a 0a
Touareg 80a 36,4ab
Peul 83,3a 41,7ab
P exact 0,056 0,000
Chaque lettre (a, b, c, d, e...) indique un sous-ensemble
de catégories dont les proportions des colonnes ne diffèrent pas
de façons significatives les unes des autres a une probabilité de
0,05.
Concernant les conflits les résultats sont
présentés dans le graphique 7
Conflits entre agriculteurs et eleveurs
Pourcentages
76,4%
2,7% 2,7% 2,7% 4,5%
Années des conflits
10,0%
0,9%
Figure 7 : Fréquence des conflits entre
agriculteurs et éleveurs des chèvres
22
La figure 7 montre que 76% d'enquêtés
affirment qu'ils n'ont pas eus des problèmes avec les agriculteurs.
Cependant, 24% soulignent des conflits entre agriculteurs et éleveurs
ces cinq dernières années. Aussi, la fréquence des
conflits par village augmente d'année en année. La photo
ci-dessous montre des chèvres dans une maison (photo 2) et des
chèvres en divagation dans un champ de mil (photo 3).
Photo 2 : Chèvres dans une maison (Photo Souley S.
Dogonkiria, 12/07/2018)
Photo 3 : Chèvres dans un champ de mil (Photo
Souley S. Dogonkiria, 19/08/2018)
Pour le volet formation et encadrement (tableau 17),
il y a lieu de souligner que très peu d'éleveurs de chèvre
du sahel reçoivent de formation (1,2%). Par ailleurs, ceux qui
bénéficient d'encadrement sont les éleveurs de
chèvre rousse de Maradi (35%). Aucun éleveur ne reçoit de
formation.
Tableau 17 : Encadrements et formations reçus par
les éleveurs
Races Encadrement % Formation %
Chèvre du Sahel 1,2b 0b
Chèvre Naine 0a
0a
Chèvre Rousse 35,7b 0ab
Chèvre du Sahel & Naine 0a
0a
Chèvre du Sahel & chèvre Rousse
10a 0b
---
p exact 0,001
23
Chaque lettre (a, b, c, d, e...) indique un sous-ensemble
de catégories dont les proportions des colonnes ne diffèrent pas
de façons significatives les unes des autres a une probabilité de
0,05.
24
3.2 Discussion
Cette étude fait ressortir que parmi la
population enquêtée 55% sont des femmes. Ce taux est dû
à la période de la saison pluvieuse où les hommes sont
toujours aux champs, sauf les jours du marché et les vendredis
après les prières de Joumma. L'âge moyen
d'enquêtés est de 47,41#177;17,98ans. Parmi cette population 76%
élève uniquement la chèvre du sahel, 13% la chèvre
rousse de Maradi et 9% font l'association entre chèvre du sahel et
chèvre rousse de Maradi et chaque ménage avait 9,4#177;8,42
têtes pour la chèvre du sahel et 7,64#177;5,97 pour la
chèvre rousse de Maradi. L'obtention de la chèvre du sahel se
fait la plupart par achat sauf au niveau de chèvre rousse de Maradi dont
l'obtention se fait par le don et projet. Les caractéristiques de
reproduction obtenue au niveau de la chèvre du sahel et la chèvre
rousse de Maradi pour le taux mise bas par an sont respectivement 1,34#177;0,52
et 1,92#177;0,47 ; pour le taux de fécondité an : 1,93#177;1,08
et 2,57#177;1,08 et le nombre de chevreaux sevrés par an 1,20#177;1,05
et 1,93#177;1,2. Au niveau de la chèvre rousse de Maradi pour le taux de
fécondité et le nombre de chevreaux sevrés comparativement
à celui trouvés par Saidou M. (2011) respectivement est de 1,53
et 1,38. Cette différence peut être expliquée d'une part du
fait que les études ont été conduites dans des endroits
différents, et d'autre part à l'évolution de
l'espèce car les années ne sont pas les mêmes. Aussi, le
taux de mortalité est de 27% chez la chèvre du sahel et 25% chez
la chèvre rousse de Maradi est presque identique car les animaux vivent
dans le même milieu, et ces taux de mortalité avant le sevrage est
diffèrent de celui trouvé par Chemineau, et al.
(1985) qui indiquent 11,10%. Cette différence peut
s'expliquer du fait qu'au paravent les animaux sont contrôlés et
obtiennent suffisamment d'aliment, contrairement aux conditions
actuelles.
Les modes de conduite sont la divagation et à
l'auge divagation de proportions respectives de 63% et 37%, les chèvres
sont attachées pour éviter les problèmes avec les
agriculteurs. La majorité des éleveurs (79,8%,) pour entretenir
les animaux achètent des compléments de produits sanitaires
(70,2%). Beaucoup des problèmes menacent l'élevage de
chèvre comme le problème de santé (70,2%), d'aliments
(38,1%). Les mêmes problèmes ont été
rapportés par Manjeli et al. (1996). Sur le
plan sanitaire la maladie la plus fréquente chez la chèvre du
sahel est d'ordre métabolique appelé acidose. En effet, selon 50%
des enquêtés, cette maladie est due à un changement brusque
de régime alimentaire de l'état sec à l'état vert
surtout quand ils consomment des espèces fourragères comme
Zornia glochidiata. C'est la maladie la plus
fréquente d'après l'étude réalisée par
Reveau et al. (1997) et Vanwarbeck (2008). Ensuite la
fièvre aphteuse 27,7%, la peste des petits ruminants 19%.
25
En moyenne chaque éleveur de la chèvre
du sahel gagne un revenu de 45.678,571#177;23.855,57FCFA en espèce et
24,607#177;13,407 bottes du mil par an. Le revenu en espèces est presque
identique de celui trouvé par Guichard (2004) (49.500FCFA) et Ibrahim
(2008) (43.743,75FCFA) mais diffère par rapport à celui
trouvé par Djibo (2007) (23.308FCFA) et Ado (2008) (20.114FCFA) parce
que les méthodes d'estimation de prix sont différentes. Ce revenu
en espèce est destiné dans l'alimentation familiale (67,9%), la
santé (54,8%), puis dans le sociale (17,9%) et seulement 3,6%
d'enquêtés l'utilise dans l'investissement comparativement pour
Gnanda (2008) qui indique que l'alimentation familiale occupe 50%, la
santé 2% et investissement 2,5%. La différence s'explique du fait
que les études ont été conduites dans des endroits
différents et qu'une personne peut choisir plusieurs destinations de son
revenu. I 'utilisation de la grande partie du revenu dans l'alimentation
familiale est due aux campagnes agricoles très précaires ces
dernières années.
Pendant les cérémonies, 41,7%
d'enquêtés utilisent la chèvre du sahel au cours des
fêtes, 34,5% pour le baptême et 17,9% lors des mariages. Par contre
l'utilisation lors des sacrifices est moins fréquente. Cependant pour
Gnanda (2008), 18% d'enquêtés utilisent les chèvres du
sahel lors des fêtes, baptêmes (8%) et mariages (2,5%). La
différence est due au fait que les conditions des milieux d'étude
sont nettement différentes. Les produits tirés de
l'élevage de la chèvre du sahel sont entre autres, la viande, le
lait et le fumier avec des pourcentages respectif de 29,8% ; 9,5% et 33,3%. Et
aucune personne n'utilise la peau. Le même constat a été
relevé par Saidou M. (2011) qui affirmait que si un animal est abattu la
peau est donnée au bouché. Par contre d'après Merabet
et al. (2015), les éleveurs utilisent la peau
en tapisserie, dans la fabrication des outres.
Pour les gestes sociaux, presque chaque ethnie
effectue le don surtout les Peuls (83,3%) ce qui fait partie de leur culture et
les Touaregs. Jocelyne (2011) rapporte qu'à travers le don,
l'élevage renforce les liens de parenté, amicaux, mais aussi les
liens de travail. Concernant les conflits la cause principale est
l'entrée des animaux dans des maisons et les champs surtout en saison
des pluies et aussi par l'occupation de ces derniers par des plantes
envahissantes (Sida cordifolia). Le même
constat a été rapporté par Manjeli et
al. (1996) affirmant que l'explosion démographique,
l'extension conséquente des zones de culture et la divagation d'animaux
sont les sources de nombreux conflits entre éleveurs et
agriculteurs.
26
Conclusion et recommandations
Cette étude fait ressortir que l'élevage
de la chèvre du sahel contribue beaucoup à l'économie des
ménages ruraux avec un revenu moyen annuel de 45.678,571#177;23.855,570
FCFA en espèces et 24,607#177;13,407 bottes du mil en natures, qui est
utilisé en grande partie dans l'alimentation familiale et la
santé. Cependant ce revenu est moins utilisé dans le social et
l'investissement. Pour les produits tirés, la plupart
d'enquêtés utilisent le fumier puis la viande et enfin le
lait.
Pour renforcer et consolider les relations sociales,
la plupart des personnes enquêtées effectuent de don et
échangent d'animaux. Les chèvres sont utilisées lors des
cérémonies de fêtes, baptêmes et mariages par contre
peu utilisées au cours des sacrifices.
Il y a aussi des effets néfastes quand les animaux
sont en divagation et rentrent dans des propriétés privées
ce qui cause souvent des conflits qui ont été
élevés en 2017 avec 10% A l'issu de l'étude les
recommandations suivantes ont été formulé :
A l'endroit de l'Etat et les ONGs :
- Créer des dépôts pour la vente
des produits sanitaires en faveur de l'élevage de la chèvre du
sahel, pour la promotion de ce secteur.
- Assurer des encadrements et des suivis même pour
les éleveurs de chèvre du sahel ;
- Initier les éleveurs au traitement de base de
quelques maladies avant l'arrivée de l'auxiliaire de l'élevage
;
- Recruter et renforcer la capacité des
auxiliaires de l'élevage pour leur efficacité ;
- Orienter des projets qui oeuvrent dans le domaine de
pastoralisme.
A l'endroit des éleveurs
- Attacher les animaux pour minimiser le risque des
conflits
27
Références bibliographiques
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l'étude des caractéristique morphologique des caprins au niveau
de la première et la deuxième section de la commune de Thomazeau
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croissance de chevreaux créoles nés en élevage
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22. PDC ; Mairie de Dogon Kiria actualiser.
(2018).
23. Rapport de programme d'action national pour
l'adaptation au changement climatique, juillet. (2006). 90pages.
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Bossis N., Cherbonnier J., Fouilland C., Jenot F., Lauret A., Letourneau P.,
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40pages.
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d'élevage des petits ruminants face au changement climatique : Cas de
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(08-08-2018 ; 22h).
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29
www.memoireonline.com
(29-07-2018 ; 10h)
32.
www.reca-niger.org
I
Annexe I : Fiche d'enquête
socio-économique
I. Données individuelles
N°/ ./ Date/..../..../....../ localité/
/
Quartier/ / Rue/ /
Ethnie/ / Sexe : 1feminin/ / 2masculin/ / Âge :
moins18ans/.../ 18 à 25ans/.../ 26 à 40 ans/.../ 41 à
plus/.../ Situation matrimoniale :
1Marié(e)/ / 2Célibataire/ /
3Divorcé/ ./ veuf (veuve)/..../
Taille de famille/ / Nombre d'actifs agricole/
/
Niveau d'instruction : 1école primaire/..../
2collège/....../ 3lycée/..../ 4école
professionnelle/ /, 5université/...../,
6école coranique/...../, 7Illettré/....../ Profession :
1Agriculteur/....../ 2éleveur/..../ 3fonctionnaire/..../ 4Autre
(à préciser)/..../
II. Données socio-économiques sur
l'élevage de la chèvre du sahel
Q1. Quel genre de chèvre élevez-vous :
1Chèvre du sahel/..../2chèvre du naine/ /
3chèvre rousse/ ./
Q2. Comment avez-vous eu vos chèvres
:
1Achat/ /, 2Don/ /,3Héritage/ / 4par le projet/
/, 5Habanayé/ /
Q3. Il y a combien de mise bas par ans 0 1 2 3 Q3.1.
Combien de chevreaux sont nées ?
Q4. Combien de chevreaux sont sevrés
?
Q5. Actuellement quel est l'effectif total de vos
chèvres ? / /
Q6. Pouvez-vous nous donner une estimation de revenu de
cette activité par ans ? Q6.1. Estimation en espèce : 1(mois
20milles), 2(20 à 35milles), 3(36 à 60 milles), 4(60 à
80milles), 5(81milles à plus)
Q6.2. En nature : 1(moins 3bottes), 2(3 à
10bottes), 3(11 à 25bottes), 4(25bottes à plus) Q6.3. Quelle est
la source de destination de revenue tirée des ventes des chèvres
?
1L'Alimentation familiale/.../; 2Santé/...../ ;
3Social/ / ; 4Investissement/...../
5Autre (à préciser)/ /
Q7. Quelle sont les produits tirés de cette
activité ? 1viande/.../, 2lait/ /
3Fumier/...../ 4peau/...../
Q8. Faites-vous ? 1Le don/ / et/ou 2l'échange
d'animaux/ /
Q9. A part la vente et le don, est ce que vous utilisez
des chèvres au cours des cérémonies de
? 1Mariage/.../, 2baptême/...../, 3fêtes/
/
Q10. Comment se fait le pâturage de la
chèvre ?
II
1Seul/ / 2En association avec les petits ruminants/
/
Q11. Quels sont les modes de parcage des animaux ?
1Attachés/ / 2En divagation/ / Si C'est en divagation, est ce qu'il
rentre dans :
1Les Maison pendant la saison des pluies/...../ ; 2Les
champs en saison des pluies/...../ 3En
saison sèche/ / 4autres (à
préciser)/ /
Q12.1. Y a-t-il des conflits entre Agriculteurs et
éleveurs de la chèvre du Sahel ? Oui/ /non/ /
Si oui, en quelles années ..
Quelles sont les causes de ces conflits ?
Q13. Est-ce que vous achetez : 1Aliments bétail/
./, 2Compléments/ ./, 3Eau
pour abreuvement/ /, 4Produits, sanitaires/ /5Autres
(à préciser)
/ /
Q14. Quels sont les problèmes que vous rencontrez
dans cet élevage ?
1Eau/ / 2Aliments/ ./ 3sanitaire/ /
4Aires de parcours/ / 5Autres (à
préciser)/ ./
Q15. Quelles sont les maladies les plus
fréquentes chez la chèvre du sahel ?
Maladie1/ / Maladie2/ / Maladie3/ /
Mladie4/ /Maladie5/ ./
Q16. Dans le cadre de l'élevage de la
chèvre du sahel, aviez-vous reçu de :
1Encadrement/ / 2Formation/ /,3Autres (à
préciser)/ /
III
Annexe II : ANOVA
Descriptives
|
|
N
|
Moyenne
|
Ecart type
|
Erreur standard
|
Intervalle de confiance à 95 % pour la
moyenne
Borne inférieure Borne
supérieure
|
Minimum
|
Maximum
|
Revenu en
|
CS
|
84
|
45678,57
|
23855,570
|
2602,856
|
40501,60
|
50855,55
|
19000
|
100000
|
espèces
|
CG
|
1
|
35000,00
|
.
|
.
|
.
|
.
|
35000
|
35000
|
|
CRM
|
14
|
42571,43
|
20326,997
|
5432,619
|
30834,97
|
54307,89
|
19000
|
80000
|
|
CS et CG
|
1
|
100000,00
|
.
|
.
|
.
|
.
|
100000
|
100000
|
|
CS et CRM
|
10
|
39200,00
|
22709,763
|
7181,458
|
22954,41
|
55445,59
|
19000
|
80000
|
|
Total
|
110
|
45090,91
|
23623,401
|
2252,403
|
40626,72
|
49555,10
|
19000
|
100000
|
Revenu en
|
CS
|
84
|
24,61
|
13,407
|
1,463
|
21,70
|
27,52
|
3
|
40
|
nature
|
CG
|
1
|
25,00
|
.
|
.
|
.
|
.
|
25
|
25
|
|
CRM
|
14
|
22,93
|
12,505
|
3,342
|
15,71
|
30,15
|
3
|
40
|
|
CS et CG
|
1
|
40,00
|
.
|
.
|
.
|
.
|
40
|
40
|
|
CS et CRM
|
10
|
25,00
|
12,247
|
3,873
|
16,24
|
33,76
|
10
|
40
|
|
Total
|
110
|
24,57
|
13,056
|
1,245
|
22,11
|
27,04
|
3
|
40
|
|