
ISTIA
République Démocratique
du Congo ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
ISTITUT SUPERIEUR TECHNIQUE D'INFORMATIQUE
APPLIQUEE
I.S.T.I.A
E-mail :
istiardc.mbujimayi@gmail.com
Section : Techniques Appliquées
Département : Electronique
Option : Radio transmission
APPORT DE L'INSERTION DES SATELLITES DANS
LA TRANSMISSION DE DONNEES
Présenté par : KAMUALA MULAJA
Erick
Travail de fin de cycle élaboré et
soutenu en vue d'obtention du grade d'ingénieur technicien en
radio-transmission
ANNEE ACCADEMIQUE: 2021-2022

ISTIA
République Démocratique
du Congo ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
ISTITUT SUPERIEUR TECHNIQUE D'INFORMATIQUE
APPLIQUEE
I.S.T.I.A
E-mail :
istiardc.mbujimayi@gmail.com
Section : Techniques Appliquées
Département : Electronique
Option : Radio transmission
APPORT DE L'INSERTION DES SATELLITES DANS
LA TRANSMISSION DE DONNEES
Présenté par : KAMUALA MULAJA
Erick
Dirigé par : KASUKU Romain
Assistant
Travail de fin de cycle élaboré et
soutenu en vue d'obtention du grade d'ingénieur technicien en
radio-transmission
ANNEE ACCADEMIQUE: 2021-2022
I
EPIGRAPHE

Nous vivons intégralement reliés à des
satellites, à des signaux, à des machines que
nous ne séparons même plus de notre corps. Nous
sommes désormais le produit de nos artefacts
François TAILLANDIER
La Grande Intrigue V, Time to turn
(2010)
II
REMERCIEMENTS
Cette recherche a été rendue possible par tous
les soutiens que nous avons reçus tout au long du cursus universitaire
à l'Institut Supérieur Techniques d'Informatique
Appliquée.
Un premier remerciement à Dieu Tout-Puissant qui nous a
donné la force, le courage et la conviction pour que nous puissions
acheminer nos études après tous les moments difficiles durant
notre parcours.
Nos remerciements s'adressent à ceux qui nous ont
donnés la vie, l'espoir et l'amour, à ceux qui nous ont
encouragés le long de nos études, ceux qui nous ont toujours
soutenu et aidé à concrétiser nos ambitions : très
cher père Willy MULAJA et tendre mère Eugénie BUKUMBABU,
que Dieu vous protège et vous garde.
Nous tenons à remercier notre directeur Ir Romain
KASUKU pour sa disponibilité, ses conseils et le temps qu'il a bien
voulu consacrer à nous encadrer, à diriger ce travail, pour son
aide, son soutien et sa simplicité dans les orientations, avec le
témoignage de notre respectueuse considération.
Nos vifs remerciements vont également aux Membres du
jury pour l'intérêt qu'ils ont porté à notre
recherche en acceptant d'examiner notre travail.
Nous remercions également nos chers enseignants de la
filière d'Electronique qui nous ont accompagné et aidé
à nous améliorer durant notre cursus de formation. Aux personnels
du laboratoire nous vous remercions très chaleureusement de nous avoir
continuellement encouragés, pour votre soutien scientifique et humain,
pour votre gentillesse et votre hospitalité.
Nos remerciements vont plus spécialement à notre
cher oncle Albert KALONJI, pour son soutien inestimable et d'avoir
été toujours présent dans nos moments de besoins de
première importance, son orientation a été une ligne de
conduite que nous suivons continuellement.
Nos sincères remerciements s'adressent
particulièrement à Liliane Vega pour son aide, sa
compétence scientifique et ses conseils techniques, son soutien, sa
disponibilité et sa gentillesse.
A tous nos collègues : Richard KYUNGU, Marcelin
KABANDA, Julie MUTOBA, Dahuda TSHIKA, Joseph KABONGO, Méchack NGOYI,
Nathan MUFUTA, Samuel BUKASA et Manix TSHIMPUKU, compagnons qui ont
partagés avec nous le parcours académique, trouvez par ces mots
l'expression de ma gratitude.
A nos familles, nos amis et connaissances qui sans leurs
prières et encouragements, nous n'aurions pas pu surmonter tous les
obstacles.
Que tous ceux qui, de près ou de loin, ont
contribué directement ou indirectement à la réalisation de
ce modeste travail, trouvent ici nos sentiments de profonde gratitude et de
reconnaissance.
III
DEDICACE
Je dédie ce modeste travail :
A ma très chère mère
Eugénie BUKUMBABU,
Autant de phrases aussi expressives soient-elles ne sauraient
montrer le degré d'amour et d'affection que j'éprouve pour toi.
Tu m'as comblé avec ta tendresse et affection tout au long de mon
parcours. Tu n'as cessé de me soutenir et de m'encourager durant toutes
les années de mes études, tu as toujours été
présente à mes cotés pour me consoler quand il le fallait.
En ce jour mémorable, pour moi ainsi que pour toi, reçoit ce
travail en signe de ma vive reconnaissance et ma profonde estime. Puisse le
tout puissant te donner santé, bonheur et longue vie afin que je puisse
te combler à mon tour. Ce modeste travail est le fruit de tous les
sacrifices que tu as déployés pour mon éducation et ma
formation. Je t'aime maman !
A mon précieux papa Athanase
KAMWANJI,
Tu es pour moi un exemple du père respectueux et
honnête, la personne méticuleuse, je tiens à honorer
l'homme que tu es. Grâce à toi papa j'ai appris le sens du travail
et de la responsabilité. Je voudrais te remercier pour ton amour, ta
générosité, ta compréhension... Ton soutien fut une
lumière dans mon parcours. Aucune dédicace ne saurait exprimer
l'amour, l'estime et le respect que j'ai pour toi. Je t'aime papa et j'implore
le tout-puissant pour qu'il t'accorde une bonne santé et une vie longue
et heureuse.
A ma très chère Patricia
Beda, qui m'accompagnait avec des encouragements permanents, ses
prières et son soutien moral.
A mon cher ami Junior MALU,
mon cousin Patrick KATUASHI, Je vous aime.
A toute ma famille, qui fait une partie de mon bonheur
!
Mes chères soeurs Monique NGALULA et Adolphine MULAJA,
mes chers frères Junior KADIMA, Gustave YANGA, Jenovic KALONJI et
Prospère KAMWANJI,
Aucun langage ne saurait exprimer ma considération pour
votre soutien et encouragements. Je vous dédie ce travail en
reconnaissance de l'amour que vous m'offrez quotidiennement et votre
bonté exceptionnelle. Que Dieu le Tout Puissant vous garde et vous
procure santé et bonheur.
A mes amis OLENGA Blessing, Ouarda BEN, Mirella RALIVELO,
Célia, Nina, Hervé ILUNGA, Andy LUMANDE, Daniel NSENDULA et Daryl
MUNDANDA, Je ne peux trouver les mots justes et sincères pour vous
exprimer mon affection et mes pensées, vous êtes pour moi des amis
sur qui je peux compter. En témoignage de l'amitié qui nous unit
et des souvenirs de tous les moments que nous avons passés ensemble, je
vous dédie ce travail et je vous souhaite une vie pleine de santé
et de bonheur.
Erick KAMUALA MULAJA.
IV
Liste de tableau :
· Tableau 1 Liste de figures :
|
: Les bandes de fréquences de radiocommunication
|
page 13
|
·
|
Figure 1.1
|
: Forme de signaux
|
.page 8
|
·
|
Figure 1.2
|
: Chaine de traitement de l'information
|
.page 8
|
·
|
Figure 1.3
|
: Circuit de données
|
page 9
|
·
|
Figure 1.4
|
: Les modes de transmissions
|
page 10
|
·
|
Figures 1.5
|
: Le spectre électromagnétique
|
.page 13
|
·
|
Figure 1.6
|
: La modulation d'amplitude
|
page 17
|
·
|
Figure 1.7
|
: La modulation de fréquence
|
page 18
|
·
|
Figure 1.8
|
: La modulation de phase
|
page 18
|
·
|
Figure 1.9
|
: La modulation numérique
|
page 19
|
·
|
Figure 1.10
|
: Le multiplexeur et démultiplexeur
|
.page 21
|
·
|
Figure 2.1
|
: Le satellite artificiel
|
page 27
|
·
|
Figure 2.2
|
: Les coordonnées spatiales du satellite
|
page 28
|
·
|
Figure 2.3
|
: La station spatiale internationale
|
page 32
|
·
|
Figure 2.4
|
: La station terrienne
|
page 33
|
·
|
Figure 2.5
|
: La constellation de satellite
|
page 35
|
·
|
Figure 3.1
|
: Le télescope Hubble
|
...page 42
|
·
|
Figure 3.2
|
: Liaison de télécommunication par satellite
|
page 45
|
·
|
Figure 3.3
|
: Global Positionnement System
|
..page 51
|
·
|
Figure 3.4
|
: Vue de la terre par satellite Météorologique
|
..page 55
|
·
|
Figure 4.1
|
: Illustration d'un réseau satellite
|
.page 61
|
·
|
Figure 4.2
|
: Fonctionnement d'accès a la bande passante
|
page 61
|
·
|
Figure 4.3
|
: La topologie VSAT
|
page 63
|
·
|
Figure 4.4
|
: Illustration de la deuxième loi de Kepler
|
page70
|
|
Liste des abréviations
·
|
3D
|
: 3 Dimensions
|
·
|
4G
|
: 4eme Génération
|
·
|
8xQPSK
|
: 8-Transmit Quadrature Phase Shift Keying
|
·
|
ADEOS
|
: Advanced Earth Observation Satellite
|
·
|
GEOSS
|
: Global Earth Observation System of Systems
|
·
|
ADSL
|
: Asymmetric Digital Subscriber Line
|
·
|
AFSK
|
: Audio Frequency Shift Keying
|
·
|
AM
|
: Amplitude Modulée
|
·
|
AMRC
|
: Accès Multiple par Répartition en Code
|
·
|
AMRF
|
: Accès Multiple par Répartition en
Fréquence
|
|
V
·
|
AMRT
|
: Accès Multiple par Répartition en Temps
|
·
|
APK
|
: Amplitude Phase Keying :
|
·
|
ASE
|
: Agence Spatiale Européenne
|
·
|
ASI
|
: Agence Spatiale Italienne
|
·
|
ASK
|
: Amplitude Shift Keying
|
·
|
ATA
|
: Advanced Technology Attachement
|
·
|
ATM
|
: Asynchronous Transfer Mode
|
·
|
A-TRAIN
|
: Afternoon-Train
|
·
|
BLI
|
: Bande Latérale Inferieure
|
·
|
Bloc IIR
|
: Bloc II-Replenishement
|
·
|
BLS
|
: Bande Latérale Supérieure
|
·
|
BLU
|
: Bande Latérale Unique
|
·
|
BSC
|
: Binary Synchronous Communications
|
·
|
CALIPSO
|
: Cloud-Aerosol Lidar and Infrared Parthfinder Satellite
|
|
Observation
|
|
·
|
CAMR
|
: Conférence Administrative Mondiale de
Radiocommunications
|
·
|
CCITT
|
: Comité Consultatif International
Téléphonique et Télégraphe
|
·
|
cm
|
: Centimètre
|
·
|
CMR-19
|
: Conférence mondiale de Radiocommunication 2019
|
·
|
CNES
|
: Centre National d?Etudes Spatiales
|
·
|
CNSA
|
: China National Space administration
|
·
|
COSPAS-SARSAT
|
: Cosmicheskaya Sistema Poiska Avariynich Sudow-Search And
|
|
|
Rescue Satellite Aided Tracking
|
·
|
CryoSAT
|
: Cryo-Satellite
|
·
|
CS
|
: Commercial Service
|
·
|
CW
|
: Coarse Wavelength
|
·
|
D
|
: Débit
|
·
|
D
|
: Distance
|
·
|
dam
|
: Décamètre
|
·
|
DCE
|
: Data Circuit Equipement
|
·
|
dm
|
: Décimètre
|
·
|
DMX
|
: Digital Multiplexing
|
·
|
DOD
|
: Departement Of Defence
|
·
|
DSB
|
: Double Side Bande
|
·
|
DSB-RC
|
: Reduced Carrier Double Side Bande
|
·
|
DSB-SC
|
: Suppreced Carrier Double Side Bande
|
·
|
DTE
|
: Data Terminale Equipement
|
·
|
EHF
|
: Extra High Frequency
|
·
|
ENVISAT
|
: Environnement Satellite
|
·
|
ERS
|
: European Remote Sensing
|
·
|
ESA
|
: European Space Agency
|
·
|
ETCD
|
: Equipement Terminale de Circuit de Données
|
|
VI
·
|
ETTD
|
: Equipement Terminal de Traitement de Données
|
·
|
FC
|
: Fibre Channel
|
·
|
FDM
|
: Frequency Division Multiplexing
|
·
|
FM
|
: Fréquence Modulée
|
·
|
FR
|
: frame Relay
|
·
|
FSK
|
: Frequency Shift Keying
|
·
|
GCOM
|
: Global Change Observation Mission
|
·
|
GCOM-C
|
: Global Change Observation Mission-Climat-carbone cycle
|
·
|
GCOM-W
|
: Global Change Observation Mission-Water
|
·
|
GEO
|
: Geostationary Earth Orbit
|
·
|
GEOEYE
|
: Global Earth orbservation Eye
|
·
|
GEOSS
|
: Global Earth Observation System of System
|
·
|
GHz
|
: Gigahertz
|
·
|
GIOVE-A
|
: Gallileo In-Orbit Validation Element-A
|
·
|
GLONASS
|
: Global Navigationnaya Sputnikovaya Sistema
|
·
|
GO
|
: Grandes Ondes
|
·
|
GOES
|
: Geostationary Operational Environmental Satellite
|
·
|
GPS
|
: Global Positionement System
|
·
|
GSM
|
: Global System for Mobile
|
·
|
HDLC
|
: High level Data Link Control
|
·
|
HEO
|
: High Earth Orbit
|
·
|
HF
|
: High Frequency
|
·
|
hm
|
: Hectomètre
|
·
|
Hz
|
: Hertz
|
·
|
IEEE
|
: Institute of Electrical and Electronics Engineers
|
·
|
IERS
|
: International Earth Rotation and Reference Service
|
·
|
ISA
|
: Iranian Space Agency
|
·
|
ISA
|
: Israelian Space Agency
|
·
|
ISRO
|
: Indian Space Research Organisation
|
·
|
ISL
|
: Inter Satellite Link
|
·
|
ISS
|
: International Space Station
|
·
|
ITRF
|
: Ingénieurs et Techniciens de Recherche et de
Formation
|
·
|
JAXA
|
: Japan Aerospace eXploration Agency
|
·
|
KHz
|
: Kilo Hertz
|
·
|
km
|
: Kilomètre
|
·
|
LEO
|
: Low Earth Orbit
|
·
|
LF
|
: Low Frequency
|
·
|
LS
|
: Ligne Spécialisée
|
·
|
LSB
|
: Lower Side Band
|
·
|
LTE
|
: Long Term Evolution
|
·
|
m
|
: Mètre
|
|
|
|
VII
|
·
|
MEO
|
: Medium Earth Orbit
|
·
|
METEOSAT
|
: Meteorology Satellite
|
·
|
MF
|
: Medium Frequency
|
·
|
MHz
|
: Mégahertz
|
·
|
mm
|
: Millimètre
|
·
|
MODEM
|
: Modulateur Démodulateur
|
·
|
MRF
|
: Multiplexage par Répartition de Fréquence
|
·
|
MSK
|
: Minimum shift Keying
|
·
|
NASA
|
: National Aeronautics And Space Administration
|
·
|
NFC
|
: Norme Francaise de Conception
|
·
|
NTSC
|
: National Television System Commitee
|
·
|
OACI
|
: Organisation de l'Aviation Civile Internationale
|
·
|
OC
|
: Ondes Courtes
|
·
|
OFDM
|
: Orthogonal Freqency Division Multiplexing
|
·
|
OFDMA
|
: Orthogonal frequency Division Multiple Acces
|
·
|
OMI
|
: Organisation Maritime Internationale
|
·
|
OMM
|
: Organisation Meteorologique Mondiale
|
·
|
ONG
|
: Organisation Non Gouvernementale
|
·
|
OOK
|
: On Off Keying
|
·
|
OS
|
: Open Service
|
·
|
PAL
|
: Phase Alternated Line
|
·
|
PM
|
: Phase Modulation
|
·
|
PNT
|
: Prévision Numérique du Temps
|
·
|
PO
|
: Petites Ondes
|
·
|
PRS
|
: Public Regulated Service
|
·
|
PSK
|
: Phase Shift Keying
|
·
|
QAM
|
: Quadrature Amplitude Modulation
|
·
|
QPSK
|
: Quadrature Phase Shift Keying
|
·
|
RDC
|
: République Démocratique du Congo
|
·
|
RDS
|
: Remote Desktop Services
|
|
· ROSCOSMOS-RSA : Russian Space Agency
·
|
s
|
: Seconde
|
·
|
SAR
|
: Search And Rescue Service
|
·
|
SDLC
|
: Synchronous Data Link Control
|
·
|
SECAM
|
: Séquentiel Couleur A Mémoire
|
·
|
SFS
|
: Service Fixe par Satellite
|
·
|
SHF
|
: Supra High Frequency
|
·
|
SIG
|
: Système d'Information Géographique
|
·
|
SMS
|
: Service Mobile par Satellite
|
·
|
SOL
|
: Safety Of Life service
|
·
|
SPOT
|
: Système Probatoire d'Observation de la Terre
|
|
VIII
·
|
SRS
|
: Service de Radiodiffusion Satellite
|
·
|
SSA
|
: Statics Single Assignment
|
·
|
SSB
|
: Single Side Bande
|
·
|
SSB-RC
|
: Single Side Band-Rescue Carrier
|
·
|
SSTV
|
: Slow Scan Télévision
|
·
|
T
|
: Période
|
·
|
t
|
: Temps
|
·
|
TDM
|
: Time Division Multiplexing
|
·
|
Telecom
|
: Télécommunication
|
·
|
TIA-EIA(RS-485)
|
: Telecommunications Industry Association-Electronics
|
|
|
Industries Alliance
|
·
|
TIROS-1
|
: Television InfraRed Observation Satellite-1
|
·
|
TOPEX
|
: Topography eXperiment
|
·
|
TRMM
|
: Tropical Rainfall Measuring Mission
|
·
|
TTP
|
: Technology Transfer Program
|
·
|
TV
|
: Télévision
|
·
|
TS
|
: Time Slot
|
·
|
U-2
|
: Uniform-2
|
·
|
UHF
|
: Ultra High Frequency
|
·
|
UIT
|
: Union Internationale de Télécommunication
|
·
|
ULB
|
: Université Libre de Bruxelles
|
·
|
UMTS
|
: Universal mobile Telecommunication System
|
·
|
URSS
|
: Union de Républiques Socialistes Soviétiques
|
·
|
USA
|
: United States of Americ
|
·
|
USB
|
: Up Side Bande
|
·
|
V
|
: Vitesse
|
·
|
VHF
|
: Very High Frequency
|
·
|
VLF
|
: Very Low Frequence
|
·
|
Vp
|
: Vitesse première
|
·
|
VSAT
|
: Very Small Aparture Terminal
|
·
|
VSB
|
: Vestigial Side Band
|
·
|
WDM
|
: Wavelength Division Multipleximg
|
·
|
WGS 84
|
: World Geodesic System 1984
|
·
|
X25
|
: protocol transmit X25
|
·
|
XDLS
|
: Digital Line Subscriber
|
·
|
X-MODEM
|
: Transmit Modulateur-Démodulateur
|
·
|
XON-XOFF
|
: Transmit On-Transmit Off
|
·
|
Y-MODEM
|
: Transfert Modulateur-Démodulateur
|
·
|
Z-MODEM
|
: Transfert Modulateur-Démodulateur
|
|
IX
Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION GENERALE - 2 -
1 PROBLEMATIQUE - 3 -
2 HYPOTHESE - 3 -
3 DELIMITATION DU SUJET - 3 -
4 CHOIX ET INTERET DU SUJET - 3 -
5 OBJECTIF - 4 -
6 METHODE - 4 -
7 TECHNIQUES - 4 -
8 DIFFICULTES RENCONTREES - 4 -
9 SUBDIVISION DU SUJET - 5 -
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA TRANSMISSION DE
DONNEES
I.1 GENERALITES 7
I.1.1 Introduction 7
I.1.2 Données 7
I.1.3 Le signal 7
I.1.3.1 Nature du signal 7
I.1.3.2 Forme de signal 7
I.1.4 Traitement de l'information 8
I.1.5 Terminal de données (ETTD) 9
I.1.6 Terminal de circuit de données (ETCD) 9
I.1.7 La jonction constitue l'interface entre ETTD et ETCD 9
I.1.8 Support ou ligne de transmission 9
I.1.9 Mode d'exploitation 10
I.1.10 La transmission en bande de base 10
I.1.11 Modem normalisé 10
I.1.12 Modes de transmission 11
I.1.13 Qualité d'une liaison de données 11
I.1.14 Media 12
I.2 ONDE ELECTROMAGNETIQUES 12
I.2.1 Introduction 12
I.2.2 Ondes radioélectriques 13
I.2.2.1 Bande des ondes radioélectriques 13
I.3 TECHNIQUES DE TRANSMISSION 14
I.3.1 La modulation 15
X
I.3.1.1 Buts de la modulation : 15
I.3.1.2 Systèmes de modulation 16
I.3.2 Multiplexage 20
I.3.2.1 Multiplexage temporel 20
I.3.2.2 Multiplexage fréquentiel 21
I.3.2.3 Multiplexage statistique 21
I.3.2.4 Usages en télécommunication 22
I.3.2.5 Autres usages 22
CONCLUSION PARTIELLE 23
CHAPITRE II : LA TRANSMISSION DE DONNEES PAR
SATELITTES
II.1 GENERALITE - 25 -
II.1.1 Introduction - 25 -
II.1.2 Satellite - 25 -
II.1.3 Historique de satellite artificiel - 25 -
II.1.4 Evolution de satellite - 25 -
II.1.5 Constitution d'un satellite - 26 -
II.2 ORBITE - 27 -
II.2.1 Paramètres orbitaux - 28 -
II.2.1.1 Pour la détermination du plan orbital: - 28
-
II.2.1.2 Pour le positionnement de l'orbite dans son plan : -
28 -
II.2.1.3 Pour la forme de l'orbite : - 28 -
II.2.1.4 Pour la position du satellite sur l'ellipse : - 28
-
II.3 MISE EN ORBITE D'UN SATELLITE - 28 -
II.3.1 Manoeuvre de satellisation - 29 -
II.3.2 Scenario du lancement sur l'orbite Géostationnaire
(GEO) - 30 -
II.3.3 Les contraintes orbitales - 30 -
II.3.4 Quelques entreprises spatiales - 31 -
II.4 LIAISON PAR SATELLITE - 31 -
II.4.1 Introduction - 31 -
II.4.2 Architecture d'un réseau satellite - 31 -
II.4.2.1 Les stations Spatiales - 31 -
II.4.2.2 Les stations terriennes - 32 -
II.5 MODE D'UTILISATION DES SATELLITES - 33
-
II.6 BANDE DE FREQUENCE. - 33 -
II.7 CONNECTIVITE - 34 -
XI
II.7.1 Liaison Point à Point - 34 -
II.7.2 Liaison Point à Multipoints - 34 -
II.7.3 Liaison Multipoints Interactifs - 35 -
II.8 CONSTELLATION - 35 -
II.9 GESTION DE BANDE PASSANTE - 35 -
II.9.1 Le Hand Over intra-satellite - 36 -
II.9.2 Le Hand Over Inter-satellite. - 36 -
II.9.2.1 Le soft hand over « moue » - 36 -
II.9.2.2 Le hard hand over « dur » - 36 -
II.10 QUELQUES SYSTEMES DE CONSTELLATION DE SATELLITE -
37 -
II.10.1 Iridium - 37 -
II.10.2 GlobalStar - 37 -
II.10.3 SkyBridge - 38 -
II.10.4 Teledesic - 38 -
II.10.5 Thyraya - 39 -
CONCLUSION PARTIELLE - 39 -
CHAPITRE III : LES APPLICATIONS LIEES A L'USAGE DE
SATELLITES
PREAMBULE 41
III.1 ROLE ET CARACTERISTIQUE DU SATELLITE
41
III.2 TYPES DE SATELITTES 41
III.2.1 Satellites scientifiques 41
III.2.1 Satellites d'application 42
III.3 LES APPLICATIONS DE SATELLITE 43
III.3.1 Satellite de télécommunications 43
III.3.1.1 CARACTERISTIQUE GENERALES 43
III.3.2 Satellite de positionnement 45
III.3.2.1 Le système de référence 46
III.3.2.2 Avantages d'un système de positionnement par
satellite 46
III.3.2.3 Fonctionnement général 46
III.3.2.4 Applications des systèmes à trajet
descendant 48
III.3.2.5 Application des systèmes à trajet
montant 50
III.3.3 Satellite d'observation de la Terre 51
III.3.3.1 Fonctionnement des satellites d'observation 51
III.3.3.2 Applications dans le domaine militaire 52
III.3.3.3 Météorologie 53
XII
III.3.3.4 La climatologie 55
III.3.3.5 L'océanographie 55
III.3.3.6 Observation de l?atmosphère 56
III.3.3.7 Observation des continents 56
III.3.3.8 Les satellites et le réchauffement climatique
57
III.3.3.9 L'observation des ressources terrestres 57
CONCLUSION PARTIELLE 58
CHAPITRE IV : L'EXPANSION DE LA TECHNOLOGIE
SPATIALE
PREAMBULE 60
IV.1 PRESENTATION DE LA TECHNOLOGIE VSAT 60
IV.1.1 Organisation du système satellite 60
IV.1.2 Gestion de la bande passante 61
IV.1.3 Les applications 62
IV.1.2 Le choix de la technologie VSAT 63
IV.1.5 Les avantages de la technologie VSAT 63
IV.1.6 Les inconvénients 64
IV.1.7 L'étude préliminaire 64
IV.1.8 La VSAT actuellement 65
IV.2 LES TRANSFERTS DE TECHNOLOGIES 65
IV.2.1 Les applications des vols habités 66
IV.2.2 Applications diverses 67
IV.2.3 Les caractéristiques des systèmes de
positionnement 67
IV.2.3.1 Transit 67
IV.2.3.2 GPS 68
IV.2.3.3 GALILEO 69
IV.2.3.4 Argos 69
IV.2.3.5 Cospas-Sarsat 70
IV.2.3.6 DORIS 70
IV.3 LES 3 LOIS DE KEPLER ET DIFFERENTES ORBITES
70
CONCLUSION PARTIELLE 71
CONCLUSION GENERALE
CONCLUSION GENERALE 73
1 OUVRAGES 74
2 OUVRAGES NON EDITES 74
3 WEBOGRAPHIE 75

INTRODUCTION GENERALE
- 2 -
INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION GENERALE
Les techniques de télécommunications ayant
connu beaucoup de progrès depuis presqu'un demi-siècle,
continuent à évoluer jusqu'à ces jours. Les techniques
terrestres après avoir connu leurs limites et saturation, il
était temps de passer à celles célestes dont la
nécessité de l'installation de stations relais hertziens
spatiales est indispensable, lesdites stations relais ne sont rien d'autres que
des satellites artificiels qui ont élargies les horizons de la
télécommunication et ont apporté des gros succès
dans diverses applications en rapport avec la transmission de
données.
Les satellites jouent un rôle essentiel pour
améliorer le quotidien des populations dans l'économie
numérique d'aujourd'hui. La quasi-totalité des secteurs font
appel aux technologies par satellite d'une manière ou d'une autre, qu'il
s'agisse de l'agriculture, des services bancaires ou des transports.
Les satellites contribuent à sauver des vies en
situation d'urgence et fournissent des données fondamentales pour
parvenir à mieux protéger l'environnement. Ils jouent un
rôle majeur pour accélérer la réalisation des
objectifs de développement durable fixés par les Nations Unies,
en particulier grâce à des innovations pouvant offrir des
solutions plus économiques pour connecter ceux qui ne le sont pas encore
et fournir de meilleurs services.
Les petits satellites, les satellites à haut
débit, les satellites à propulsion tout électrique et les
satellites en orbite terrestre basse comptent parmi les innovations
révolutionnaires qui offrent une gamme de solutions pour les services
financiers numériques, l'amélioration des soins de santé
ou encore des villes plus intelligentes.
En octobre 2019, plus de 3 000 délégués
issus de la plupart des 193 États membres de l'UIT se réunirent
à Charm-el-Cheikh (Égypte) lors de la conférence mondiale
de radiocommunications de l'UIT (CMR-19) pour mettre à jour un
traité d'une importance capitale, le Règlement de
radiocommunications. Celui-ci établit les procédures
réglementaires applicables à la coordination des créneaux
orbitaux, l'objectif étant de s'assurer que les satellites puissent
fonctionner sans subir de brouillages préjudiciables. Plusieurs
questions d'importance dans le domaine de satellites étaient inscrites
à l'ordre du jour de cette conférence décisive.
Si les technologies par satellite sont de plus en plus
variées et omniprésentes, toutes reposent sur un même
fondement : la disponibilité de fréquences
radioélectriques permettant une exploitation exempte de brouillages
préjudiciables.
Les communications par satellite sont partout, mais restent
trop souvent invisibles pour le grand public. Cette situation témoigne,
certes, du succès de leur intégration dans le marché
global des télécommunications mais empêche parfois de bien
comprendre l'importance cruciale qu'elles ont pour un monde
interconnecté.
Nous allons donc nous intéresser dans notre
étude, sur la contribution que présente l'usage de satellites
dans la transmission de données dans les domaines civils,
télécommunications, scientifiques et militaire.
- 3 -
INTRODUCTION GENERALE
1 PROBLEMATIQUE
Pour parler du succès qu'ont apportés les
satellites dans la transmission de données, dans notre étude,
nous allons donc nous intéresser à leur importance et le travail
qu'ils accomplissent dans de multiples domaines.
Au vu de notre thème, nous nous sommes posé
quelques questions à savoir :
· Comment s'effectue les échanges de données
?
· Comment se présente un réseau de satellites
?
· Qu'a-t-on obtenu dans l'exploitation de satellites
depuis leurs inventions jusqu'à ces jours ?
· Quel est l'impact sur d'autres domaines avec les
technologies spatiales ?
2 HYPOTHESE
Nos recherches se basent sur la contribution de stations
relais hertziens spatiales dans la transmission de données, pour
éclairer l'opinion sur les problèmes posés nous allons
faire une approche sur :
· Les techniques permettant de parvenir des informations
d'un point à un autre
· L'exploitation de l'espace comme un media de grandes
couvertures pour la transmission
· L'affluence de satellites dans les différents
domaines et applications de la technologie post-moderne
· L'influence et le déploiement des techniques de
l'espace dans divers domaines
3 DELIMITATION DU SUJET
Nous avons limité notre étude sur
l'exploitation spatiale de la télécommunication, nous nous sommes
intéressés uniquement aux domaines dont les services
nécessitent l'exploitation des engins orbitant dans l'espace,
Nous avons effectué notre recherche dans un temps
abrégé allant du mois de mars à octobre 2022.
4 CHOIX ET INTERET DU SUJET
La curiosité de sonder les horizons de la
télécommunication, le souci de se cultiver davantage et de porter
à notre connaissance le plus des informations actualisées, nous
ont conduit à porter notre choix sur ce thème si fascinant et si
passionnant.
Notre travail vise à éclairer l'opinion
publique sur comment et combien est grand le succès qu'a connu la
télécommunication, notamment diverses applications scientifiques,
civiles et militaires grâce aux satellites ; en vue de l'obtention du
grade de technicien en Radio-Transmission, ceci étant le constituant de
l'intérêt de notre travail.
- 4 -
INTRODUCTION GENERALE
5 OBJECTIF
L'élaboration de notre travail a pour objectif :
· Fournir une compréhension claire et
détaillée sur les phénomènes de l'émission
et la réception de données
· Expliquer la constitution, l'installation et le
fonctionnement de liaisons par satellite
· Apporter les informations largement suffisantes et
soutenues des applications liées à l'usage de satellites.
· Présenter l'influence de la technologie
spatiale dans d'autres disciplines
6 METHODE
Notre travail a été élaboré suivant
les méthodes ci-après :
· Méthode analytique : Qui
est la combinaison de plusieurs techniques.
· Méthode génétique :
Elle analyse la genèse, l'origine et l'évolution de
concepts abordés.
· Méthode descriptive :
Qui consiste à décrire les équipements
utilisés pour les liaisons par satellites et leur fonctionnement.
7 TECHNIQUES
Pour élaborer notre travail, nous avons fait recours aux
techniques suivantes :
· La technique documentaire :
En consultant les livres et divers ouvrage en rapport avec notre
thème
· Recherche sur le net : En
consultant des pages web, des sites et des forums sur l'internet pour en
recueillir assez des informations liées à notre sujet.
· Recherche d'interview : Vu
la pertinence et l'importance que présente notre travail, nous sommes
donc descendu sur le terrain pour récolter d'avantages des informations
aux près de nos aînées scientifiques dans ce domaine.
8 DIFFICULTES RENCONTREES
Pendant l'élaboration de notre travail, nous avons fait
face à plusieurs contraintes, qui nous auraient faites manquer le but si
nous n'avions pas fait preuve de courage et persévérance, nous
pouvons citer entre autre :
· Le temps : Nous nous sommes
sacrifiés en faisant l'équilibre pour repartir notre temps entre
les cours et nos recherches
· Terrain : Quasiment presque
toutes les entreprises visées pour nos recherches avaient leurs portes
fermées aux enquêtes, nous avons eu donc
- 5 -
INTRODUCTION GENERALE
difficile à approche de loin comme de près des
principaux acteurs dans notre domaines d'études pour nous fournir des
informations pratiques.
9 SUBDIVISION DU SUJET
En dehors de l'introduction et la conclusion
générale, notre travail comporte
quatre chapitres à savoir :
|
|
?
|
Chapitre I
|
: Généralité sur la
Transmission de données
|
?
|
Chapitre II
|
: La Transmission de données par
satellite
|
?
|
Chapitre III
|
: Les applications liées à
l'usage de satellite
|
?
|
Chapitre IV
|
: Expansion de la technologie spatiale
|
|

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA TRANSMISSION DE
DONNEES
CHAPITRE I
GENERALITES SUR LA TRANSMISSION DE DONNEES
I.1 GENERALITES
I.1.1 Introduction
La transmission de données regroupe l'ensemble des
techniques mises en oeuvre pour prendre les informations d'un point
appelé « source » et le faire parvenir fidèlement
à un autre point appelé « destination » et inversement.
Les données d'informations que nous avons en tète ne sont
utilisables que par nous-même, pour qu'elles deviennent utilisables par
les autres, il faut les mettre en forme par catégorie, sous un
état qui permet leur reproduction, leur interprétation, leur
stockage et leur transmission.
A cet effet, les données doivent être
mémorisées et comparées. L'emploi des outils informatiques
et d'ordinateurs facilite ces opérations et permet une plus grande
diffusion de connaissances.
I.1.2 Données
Les données sont des informations à transmettre
ce sont des signes ,signaux ,des textes, des sons ou tout autre vibration
mécanique, des images, ou tout autre vibration
électromagnétique ,des empreintes ou des renseignements de toute
nature recueillies par des capteurs pour être utilisés ou
transmis, stockés ou mémorisés et transformés. Les
données sont les éléments de base en
télécommunication, c'est une représentation de
l'information sous forme conventionnelle destinée à faciliter son
traitement.
I.1.3 Le signal
En télécommunication, le signal est une
grandeur électrique ou électromagnétique dont la variation
dans le temps transporte une information d'une source à une destination.
Le signal peut être la différence de potentiel ou
l'intensité d'un courant électrique ou bien une modulation de
l'amplitude ou de la fréquence ou de la phase, ou une variation
périodique de ces grandeurs qu'on appelle « porteuse ». Les
signaux sont groupés par nature et par forme
I.1.3.1 Nature du signal
· Signal analogique : c'est un
signal dont la variation est arbitraire (infinie) dans le temps.
· Signal logique : c'est un
signal qui n'a que deux variations dans le temps, il transmet une information
qui ne peut avoir que deux valeurs : vrai ou faux.
· Signal numérique :
c'est un signal qui a une variation finie dans le temps, il
transmet des informations prises dans un ensemble fini de valeurs possibles.
I.1.3.2 Forme de signal
· Signal alternatif
· Signal rectangle
· Signal à dent de scie
· Signal continu
- 7 -
CHAPITRE I
|
GENERALITES SUR LA TRANSMISSION DE DONNEES
|
|
|
|

Figure 1.1 Forme de signaux
I.1.4 Traitement de l'information
Le traitement de l'information est le processus d'extraction,
d'analyse, de changement et de conversion de l'information de toute
manière détectable par un observateur. Les données telles
que récoltées par des capteurs sont transformées en un
signal électrique de très basse fréquence. Son traitement
consiste à l'amplifier pour le rendre apte à toute modification
et conversion d'une nature à une autre pour un usage précis.

Figure 1.2 Chaine de traitement
Le traitement des informations s'effectue par des
équipements électroniques regroupés en catégorie
suivant les taches à accomplir dans le processus de la transmission. Ces
équipements sont composés de circuits. Suivant le besoin de
l'usager, trois types de circuits sont proposés pour la transmission de
données :
? Le circuit loué : il
établit une liaison permanente entre deux points terminaux fixes et
réservés exclusivement à cet usage privé. Il a
l'avantage d'être disponible tout temps et présente des
caractéristiques de transmission connues et stables. En revanche, son
coût de location élevé ne se justifie que dans le cas de
l'utilisation intensive, il peut s'agir de circuit télégraphique
(50 à 300 bit/s) ou téléphonique (2400 à 9600
bit/s).
? Le circuit commuté : il
établit de cas en cas pour la durée de chaque communication,
à travers le réseau téléphonique banalisé.
C'est une solution économique et souple, qui permet d'atteindre
diffèrent destinataires au prix
- 8 -
CHAPITRE I
GENERALITES SUR LA TRANSMISSION DE DONNEES
cependant d'une opération préalable de
sélection. Son principal inconvénient est la qualité
variable et imprévisible de circuits ainsi attribués.
? Le circuit commuté spécial pour
données : établit à la demande par
commutation de circuits ou des paquets à travers un réseau
numérique prévu spécialement à cet effet.
I.1.5 Terminal de données (ETTD)
L'équipement terminal de traitement de données,
appelés aussi DTE (Data Terminal Equipement) représente les
calculateurs d'extrémité. Ces calculateurs sont dotés de
circuits particuliers pour contrôler les communications. L'ETTD
réalise la fonction du contrôle du dialogue.
I.1.6 Terminal de circuit de données
(ETCD)
L'Equipement Terminal de Circuit de données, ou DCE
(Data Circuit Equipement) sont les équipements qui réalisent
l'adaptation entre les calculateurs d'extrémité et le support de
transmission. Cet élément remplit essentiellement des fonctions
électroniques, il modifie la nature du signal mais pas l'information
I.1.7 La jonction constitue l'interface entre ETTD et
ETCD
Elle permet à ETTD de gérer l'ETCD pour assurer
le déroulement de la communication (établissement d'un circuit,
initialisation de la transmission, échange de données et
libération de circuit).
I.1.8 Support ou ligne de transmission
Est un élément essentiel de la liaison. Les
possibilités de transmission (débit, taux d'erreur,...)
dépendent essentiellement de caractéristiques physiques et de
l'environnement de celui-ci. Cette adaptation entre le terminal nommé
ETTD et le canal de transmission doit être capable à la
réception de transformer correctement les signaux électriques
reçus en valeur numérique malgré les distorsions (bruits,
filtrage).
Une liaison est caractérisée par son
débit D qui représente le nombre de bit par unité du temps
(bit/s) et par l'organisation des échanges.
D= (1.1)
D : débit en bit par seconde (bit/s)
V : Volume à transmettre exprimé
en bit T : durée de la transmission en seconde.

Figure 1.3 Les circuits de données
- 9 -
CHAPITRE I
GENERALITES SUR LA TRANSMISSION DE DONNEES
I.1.9 Mode d'exploitation
Le transfert des informations entre deux systèmes A et
B s'effectue en fonction de besoins et de caractéristiques des
éléments, suivant trois modes d'exploitation de la liaison :
? La liaison simplex : Le
système A est un système émetteur, le système B est
un système récepteur par exemple, les données sont
transmises dans un seul sens. L'exploitation en mode unidirectionnel est
justifiée pour le système dont le récepteur n'a jamais
besoin d'émettre (Liaison radio ou télévision).
? La liaison semi-duplex (half-duplex) :
La transmission est possible dans les deux sens mais non
simultanément. L'exploitation est en mode bidirectionnel à
l'alternation. Ce type de liaison est utilisé lorsque le support
physique commun dans le deux sens de transmission (cas de ligne
téléphoniques) ne possédant pas une largeur de bande
suffisante pour permettre des liaisons bidirectionnelles simultanées par
modulation de deux fréquences porteuses différentes, des
procédures particulières permettent alors d'inverser le sens de
transmission.
? Liaison duplex intégrale (full-duplex) :
Les données peuvent être émises ou
reçues simultanément dans les deux sens. L'exploitation est un
mode bidirectionnel simultanée. A chaque sens de communication
correspond un canal de transmission propre, lorsque le support physique est
communaux deux sens de transmission, chaque canal est défini dans une
bande de fréquence spécifique.

Figure 1.4 Les modes de transmission
I.1.10 La transmission en bande de base
C'est une technique de transmission dans laquelle le signal
est envoyé directement sur le canal après codage en ligne sans
passer par un codage canal ou sans modulation. Le signal transmis peut
être analogique ou numérique. En bande de base, le spectre du
signal transmis démarre a partir de la fréquence zéro, ce
qui distingue ce procède de la modulation qui utilise une onde
porteuse.
I.1.11 Modem normalisé
Il est usuel de repartir les fonctions relatives à la
transmission de données entre deux équipements distincts.
? Traitement de données
? Code (codage/décodage)
- 10 -
·
CHAPITRE I
GENERALITES SUR LA TRANSMISSION DE DONNEES
Protection contre les erreurs
· Surveillances
· modulation/démodulation
· Régénération/décision
· Mode (émission/réception)
· Horloge
· Adaptation a la ligne (Appel et réponse
automatique)
· L'équipement Terminal de traitement
de données ETTD : Appelé plus couramment «
terminal »
· L'équipement de circuit de
données ETCD : Plus connu sous le nom de « Modem
», car il contient le modulateur et le démodulateur
nécessaire à la transmission dans un canal analogique. Le modem
fait partie du domaine de compétence des
télécommunications, tandis que le terminal est
considéré comme équipement informatique. La
compatibilité entre ces deux équipements, d'origine
généralement différente, exige la définition
très soigneuse de la jonction (interface) qui les sépare. Le
CCITT a défini une série de modems utilisables dans une voie
téléphonique. Les débits normalisés correspondent
à des applications et modes d'exploitations différentes (simplex,
duplex). La voie de retour à faible débit (75bit/s) des modems en
semi-duplex peuvent servir à la demande de caractères en cas de
détection d'erreurs dans la voie allée.
? Exemple : Les modems
normalisés pour la voie téléphoniques analogique par le
CCITT sont : AVIS CCITT V21 (pour le mode duplex intégral), AVIS CCITT
V23 (pour le mode duplex intégral), AVIS CCITT V26 (pour le mode
semi-duplex), le modem a 9600bit/s (AVIS CCITT V29) pour les circuits
loués.
I.1.12 Modes de transmission
On distingue deux modes de transmission :
· La transmission asynchrone :
La transmission est asynchrone si les différents mots
(caractères) du message à transmettre sont transmis de
façon arythmiques, c'est-à-dire indépendamment les uns des
autres et le transfert a lieu sans contraintes temporelles, il n'y a pas de
lien temporel entre les caractères mais il existe un lien temporel entre
tous les bits d'un même caractère.
· La transmission Synchrone :
On parle de transmission synchrone si tous les mots
(caractères à transmettre sont regroupés en bloc et
transmis a un rythme irrégulier. Il n'existe pas de lien temporel entre
différents blocs mais il en existe un, entre tous les bits d'un
même bloc.
I.1.13 Qualité d'une liaison de
données
On distingue deux qualités d'une liaison de
données :
· Liaison asynchrone : Les
bits d'un même caractère sont régulièrement
espacés mais l'intervalle qui sépare deux caractères
peut-être variable, dans ce cas on parlera d'une liaison Arythmique ou
asynchrone, elle s'effectue selon un ensemble
- 11 -
CHAPITRE I
GENERALITES SUR LA TRANSMISSION DE DONNEES
de règles régissant les échanges dits «
protocoles ». Les protocoles les plus connus sont :
· XON-XOFF
· X-MODEM
· Y-MODEM
· Z-MODEM
? Liaison synchrone : Dans une
liaison synchrone, les caractères à transmettre sont
regroupés pour former des blocs, la transmission de différents
blocs (trames) est délimitée par des caractères
spéciaux. Les bits d'un même message sont
régulièrement espacés. Les principaux protocoles sont :
· BSC
· SDLC
· HDLC
I.1.14 Media
En télécommunication, le media c'est le milieu
intermédiaire entre la source d'information et sa destination. Autrement
appelé « ligne de transmission », il assure l'interconnexion
entre les équipements et la liaison entre le poste d'émission et
celui de réception. Ce media peut être :
? Matériel :
· Deux fils métalliques nus parallèles (ligne
aérienne)
· Deux fils métalliques toronnées (paire
symétriques)
· Deux conducteurs concentriques (câble coaxial)
· Un tube métallique : guide d'ondes
· Un guide filiforme diélectrique translucide (fibre
optique) ? Immatériel :
· Le vide : avec les ondes radioélectriques
(faisceaux hertziens)
I.2 ONDE ELECTROMAGNETIQUES
I.2.1 Introduction
L'onde est une perturbation d'un milieu qui se propage, ce
milieu peut être élastique, on parlera donc des ondes
mécaniques qui ont pour support la matière, le milieu peut
être aussi un flux électromagnétique, on parlera des ondes
électromagnétiques qui ont pour support l'intersection des champs
électrique et magnétique.
En télécommunication, l'onde
électromagnétique est le media le plus utilisé pour
établir des liaisons radioélectriques à de grandes
échelles. Les ondes électromagnétiques sont
catégorisées et représentées par le spectre
électromagnétique
- 12 -

CHAPITRE I
GENERALITES SUR LA TRANSMISSION DE DONNEES
Figure 1.5 Le spectre électromagnétique
I.2.2 Ondes radioélectriques
On parle d'ondes radioélectriques pour désigner
les ondes électromagnétiques produites à base
d'électricité (radio électricité) pour faire la
différence avec celles qui proviennent du soleil, des étoiles, de
la température, du réacteur, etc....
En télécommunication la nomination ondes
radioélectriques est réservée pour désigner
spécifiquement les ondes électromagnétiques dont la
fréquence va de 0 Hz à 300 GHz et ces dernières doivent
porter une information. Ces sont ces ondes radioélectriques (ondes
radio) qui sont utilisés pour établir les liaisons
radioélectriques, elles sont aussi appelées faisceaux
hertziens.
I.2.2.1 Bande des ondes
radioélectriques
L'onde électromagnétique se propage suivant la
courbe sinusoïdale, de ce fait elle possède une fréquence
qui détermine le nombre de cycle qu'elle effectue en unité de
temps mais souvent exprimé en hertz. Cette fréquence est le
rapport de la célérité (vitesse lumineuse) et la longueur
d'onde, elle est proportionnelle à l'énergie (intensité)
de l'onde, donc plus la fréquence augmente plus l'onde est
énergétique.
F= (1.2)
· F : fréquence en hertz (HZ)
· C : célérité qui
vaut 3.108m/s2
· ë : longueur d'ondes en
mètre (m)
Ep= h*f (1.3)
· Ep : Energie d'onde ou du photon
· h : constante de Planck qui vaut :
6,62607015. 1034 m2kg/s
· f : fréquence en hertz (Hz)
Les ondes radio sont partagées selon leurs
propriétés similaires par rapport à leurs
fréquences. Elles se classent donc en plage appelé « bande
de fréquence » qui représente un spectre avec les
différentes propriétés. L'autorité de
régulation a règlementé l'usage de ces fréquences
pour toutes les applications de la radio transmission. Le tableau ci-dessous
présente les bandes de fréquence radio et leurs applications.
- 13 -
- 14 -
CHAPITRE I
GENERALITES SUR LA TRANSMISSION DE DONNEES
|
|
|
|
Tableau 1.1 : Table des bandes de fréquence
radioélectriques
Fréquence
|
Longueur d'onde
|
Désignation métrique
|
Portée
|
Désignation courante
|
Abréviation
|
Utilisations
|
De 0KHZ à 30KHZ
|
100 Km à 10 Km
|
Onde
Myriametriques
|
1500Km
|
Très basse
fréquence
|
VLF
|
Maritime
|
De 30
KHZ à 300 KHZ
|
10 Km à 1 Km
|
Ondes
kilométriques
|
500Km
|
Basse fréquence
|
LF
|
Maritime, militaire
|
De 300
KHZ à 3 MHZ
|
1Km à
100 m
|
Ondes
hectométriques
|
1500Km
|
Fréquence moyenne
|
M.F
|
Maritime
radiodiffusion
|
De 3 MHZ à 30 MHZ
|
100 m à 10 m
|
Ondes
décamétriques
|
le
monde entier
|
Haute fréquence
|
HF
|
Dans tous les
domaines
|
De 30
MHZ à
300 MHZ
|
10m à 1m
|
Ondes métriques
|
Au-delà de
l'horizon
|
Très haute
fréquence
|
VHF
|
Radiotélévision,
station mobile, hyper fréquence à faible
capacité
|
De 300
MHZ à 3 GHZ
|
1m à 10 cm
|
Ondes
décimétriques
|
Au-delà de
l'horizon
|
Ultra haute fréquence
|
UHF
|
Radio diffusion en
FM/TV, station mobile
|
De 3 GHZ à 30 GHZ
|
10cm à 1 cm
|
Ondes
centimétriques
|
Au-delà de
l'horizon
|
Super hyper fréquence
|
SHF
|
Radar,
télécommunication par satellite
|
De 30GHZ à 300 GHZ
|
1cm à
1mm
|
Ondes
millimétriques
|
Au-delà de
l'horizon
|
Extrême haute fréquence
|
EHF
|
Radar, télécommunication par satellite, hyper
fréquence à grande capacité
|
|
I.3 TECHNIQUES DE TRANSMISSION
Lors de la transmission de données par ondes, ils se
présentent deux contraintes majeures, celle de la distance qui
sépare la source et la destination et celle liée aux besoins de
répondre à plusieurs liaisons quand il n'y a qu'un seul poste
ETCD. Ainsi il a été développé deux techniques pour
y remédier.
CHAPITRE I
GENERALITES SUR LA TRANSMISSION DE DONNEES
I.3.1 La modulation
La modulation du signal est une opération de
traitement du signal qui permet de l'adapter à un canal de communication
; on distingue trois types de modulation qui sont :
· Modulation de fréquence :
transmission d'un signal par modulation de la
fréquence.
· Modulation d'amplitude :
variation de l'amplitude d'un signal.
· Modulation de phase :
modulation non linéaire d'un signal.
En télécommunications, le signal transportant
une information doit passer par un moyen de transmission entre un
émetteur et un récepteur. Le signal est rarement adapté
à la transmission directe par le canal de communication choisi,
hertzien, filaire, ou optique.
La modulation peut être définie comme le
processus par lequel le signal est transformé de sa forme originale en
une forme adaptée au canal de transmission, par exemple en faisant
varier les paramètres d'amplitude et d'argument (phase/fréquence)
d'une onde sinusoïdale appelée porteuse. Le dispositif qui effectue
cette modulation, en général électronique, est un
modulateur. L'opération inverse permettant d'extraire le signal de la
porteuse est la démodulation. Un modem est un ensemble modulateur et
démodulateur combiné permettant une liaison bidirectionnelle.
I.3.1.1 Buts de la modulation :
La modulation et la démodulation sont deux
étapes dans la communication d'une information entre deux utilisateurs.
Par exemple, pour faire communiquer deux utilisateurs des courriels par une
ligne téléphonique, des logiciels, un ordinateur, des protocoles,
un modulateur et un démodulateur sont nécessaires. La ligne
téléphonique est le canal de transmission, sa bande passante est
réduite, elle est affectée d'atténuation et de
distorsions. La modulation convertit les informations binaires issues des
protocoles et des logiciels, en tension et courant dans la ligne. Le type de
modulation employé doit être adapté d'une part au signal
(dans le cas numérique), aux performances demandées (taux
d'erreur), et aux caractéristiques de la ligne.
· La modulation permet donc de translater le spectre du
message dans un domaine de fréquences qui est plus adapté au
moyen de propagation et d'assurer après démodulation la
qualité requise par les autres couches du système.
· L'objectif des modulations analogiques est d'assurer
la qualité suffisante de transmission d'une information analogique
(voix, musique, image) dans les limites du canal utilisé et de
l'application.
· L'objectif des modulations numériques est
d'assurer un débit maximum de données binaires, avec un taux
d'erreur acceptable par les protocoles et correcteurs en amont et en aval. Dans
l'empilement des protocoles OSI (architecture standard des
télécommunications numériques), la modulation est
l'élément principal de la couche physique.
? Exemples :
o La première modulation fut la coupure d'amplitude par
tout-ou-rien, inventée par Samuel Morse pour les liaisons
télégraphiques filaires, mais de même que la transmission
directe de la voix par un fil téléphonique, ce ne sont pas
à proprement parler des modulations puisque le courant dans le
- 15 -
CHAPITRE I
GENERALITES SUR LA TRANSMISSION DE DONNEES
fil est simplement l'image de la sortie du microphone ou du
manipulateur.
o A la découverte des ondes radio, la modulation
d'amplitude de l'onde porteuse fut le premier système utilisé,
soit en radiotélégraphie (CW), soit en
radiotéléphonie (AM). Les premières transmissions de
télévision étaient également en AM,
complétées ensuite par des méthodes de réduction de
bande (réduction d'une bande latérale) puis par l'adjonction
d'une sous-porteuse de transmission de la couleur.
o Les émissions de la bande « FM » utilisent
la modulation de fréquence pour la voie monophonique et une
sous-porteuse pour la transmission du son stéréophonique et des
données « RDS ».
o Les modems des réseaux domestiques ou professionnels
combinent des modulations analogiques et numériques d'une sous-porteuse
pour acheminer les données.
I.3.1.2 Systèmes de modulation
Quand plusieurs informations ou signaux indépendants
passent dans un même canal, en utilisant diverses modulations ou
sous-porteuses, on parle de « système de modulation ». Ainsi
en télévision analogique, le son est transmis par la modulation
d'amplitude d'une première porteuse, l'image par modulation d'amplitude
à bande latérale réduite sur une porteuse principale, et
la composante couleur par modulation de fréquence ou de phase d'une
sous-porteuse. On parlera alors de système PAL ou SECAM.
I.3.1.2.1 Le multiplexage
Le processus de modulation peut inclure des transmissions
multiplexées à travers un moyen de propagation commun,
c'est-à-dire des transmissions simultanées de messages
différents ayant des spectres disjoints durant la propagation. Un de
types de multiplexage est le multiplexage par division de fréquence,
processus dans lequel chaque message module une porteuse
haute-fréquence, et toutes les porteuses sont transmises
simultanément à travers le même médium. Un exemple
de multiplex est la transmission de télévision analogique
satellitaire : chaque canal est modulé en fréquence par le signal
vidéo, celui-ci contenant à la fois une sous-porteuse du
système couleur (PAL ou SECAM en Europe) et un multiplex des
sous-porteuses des divers programmes de son TV et radios.
I.3.1.2.2 La codification
Les sigles internationaux tels qu'utilisés dans les
normes et agences des fréquences sont utilisés dans ce qui suit.
Certains sigles français équivalents existent et sont
indiqués. En modulation analogique, la modulation est appliquée
à la porteuse ou aux sous-porteuses proportionnellement au signal
à transmettre, en modifiant l'amplitude ou l'argument de l'onde
sinusoïdale.
I.3.1.2.3 Modulations d'amplitude
La modulation d'amplitude consiste à faire varier
l'amplitude d'un signal de fréquence élevée, le signal
porteur, en fonction d'un signal de plus basse fréquence, le signal
modulant. Ce dernier est celui qui contient l'information à transmettre
(voix, par exemple, recueillie par un microphone). Pour la modulation
d'amplitude, il s'agit donc de faire varier l'amplitude de la porteuse
- 16 -
CHAPITRE I
GENERALITES SUR LA TRANSMISSION DE DONNEES
en fonction du signal modulant, sans que cette variation
dépasse l'amplitude de la porteuse avant modulation
a) Modulation d'amplitude à deux bandes
latérales (AM) :
La modulation d'amplitude issue directement de la
multiplication de l'onde porteuse par le signal (Double Side Band) est
constituée spectralement de la porteuse (de fréquence fC),
encadrée par deux bandes latérales (fC-fM, fC+fM) reproduisant le
spectre décalé du signal. C'est la modulation la plus simple,
utilisée couramment en radiodiffusion GO, PO et OC ;
Pour augmenter l'efficacité en puissance de
l'émission, la porteuse peut être éliminée
grâce à un modulateur équilibré, c'est la DSB-SC
(suppressed carrier double sideband), modulation d'amplitude à porteuse
supprimée, peu utilisée sauf en multiplex de deux bandes
latérales indépendantes; la DSB-SC ne permet pas de restituer la
phase du signal, il faut une porteuse résiduelle pour restituer
exactement la porteuse à la démodulation : c'est le but de la
DSB-RC (reduced carrier double sideband), modulation d'amplitude à
porteuse réduite.
b) Modulation d'amplitude à bande latérale
unique (BLU) :
La modulation à bande latérale unique (BLU ou
SSB) correspond à une modulation d'amplitude dont seule une bande
latérale, supérieure ou inférieure est conservée,
elle est appelée BLS (USB) ou BLI (LSB) selon la bande transmise. La BLU
est utilisée en radiotéléphonie HF et VHF et en modulation
de multiplexes hertziens;
Pour permettre la restitution de phase du signal, une porteuse
résiduelle est ajoutée en SSB-RC (bande latérale unique
à porteuse réduite); en modulation à bande latérale
réduite (VSB) une des bandes latérales est tronquée pour
réduire l'occupation spectrale, tout en permettant la transmission de la
composante continue du signal : c'est la modulation utilisée en
télévision hertzienne (terrestre).

Figure 1.6 La modulation d'amplitude
I.3.1.2.4 Modulations angulaires (ou
d'argument)
Les modulations de fréquence et de phase modifient
l'argument (ou angle) de l'onde sinusoïdale. L'onde résultante
garde une amplitude constante, permettant d'utiliser des
- 17 -
CHAPITRE I
GENERALITES SUR LA TRANSMISSION DE DONNEES
amplificateurs non linéaires et diminuant l'influence des
perturbations additives (bruit impulsions et interférences).
I.3.1.2.5 Modulation de fréquence
(FM)
La modulation de fréquence (FM) permet de restituer la
composante continue du signal, elle est utilisée en radiodiffusion haute
fidélité (bande FM), en diffusion de télévision par
satellite, et en transmission analogique d'images (radio-fac-similé,
SSTV).

Figure 1.7 La modulation de fréquence
I.3.1.2.6 Modulation de phase (PM)
La modulation de phase ou PM (Phase modulation en anglais) est
un mode de modulation consistant à transmettre une information (son,
données...) par la modulation de la phase d'un signal porteur
(porteuse). Cette modulation est non linéaire. La modulation de phase
(PM) est utilisée en radiotéléphonie VHF et UHF. Une
modulation de phase précédée d'un filtrage étant
équivalente à une modulation de fréquence, c'est aussi une
autre façon de moduler en fréquence en
radiotéléphonie.

Figure 1.8 La modulation de phase
- 18 -
CHAPITRE I
GENERALITES SUR LA TRANSMISSION DE DONNEES
I.3.1.2.7 Modulations analogiques
multiples
De nombreux schémas complexes combinant des modulations
analogiques ont été développés pour des besoins
précis. Ainsi la modulation analogique de deux porteuses en quadrature
est utilisée pour la transmission des composantes de couleur sur la
sous-porteuse du système PAL, ou la modulation simultanée en
phase et amplitude dans le système NTSC.
I.3.1.2.8 Modulations
numériques
En modulation numérique, les paramètres de la
porteuse, amplitude ou angle (argument), sont commutés entre plusieurs
valeurs discrètes selon les codes binaires à transmettre.
I.3.1.2.9 Modulations
élémentaires
La modulation en tout-ou-rien (OOK : On Off Keying) avec des
durées variables est celle qui est utilisée en
télégraphie (code Morse). Elle est aussi appelée pour des
raisons historiques CW. Elle est particulièrement adaptée
à la reconnaissance auditive par un opérateur. Dans le cas
où cette modulation est effectuée à la main, on parle
aussi de manipulation.
? En modulation par déplacement d'amplitude (ASK ou
Amplitude-shift keying), l'amplitude est commutée entre plusieurs
valeurs discrètes.
? En modulation par déplacement de fréquence
(FSK ou Frequency-shift keying) et en Phase-shift keying (PSK) ce sont
respectivement la fréquence et la phase qui sont commutées.
? En APK (ou QAM), la phase et l'amplitude prennent
différentes valeurs discrètes.
Selon le nombre de niveaux possibles, on ajoutera un chiffre
devant le code : ainsi un 8xPSK correspond à la commutation entre 8
valeurs de phase, permettant de transmettre des mots de 3 bits (8 valeurs)
à chaque temps de commutation.

Figure 1.9 La modulation numérique
I.3.1.2.10 Modulations complexes
Des combinaisons plus complexes sont utilisées pour
optimiser le débit vis-à-vis de la bande passante. Ainsi, la
combinaison de deux modulations d'amplitude et de phase simultanément
sur une même porteuse permet de doubler le débit binaire. Les
appellations sont complexes et nombreuses combinant un chiffre
définissant le nombre d'états possibles et les lettres des
- 19 -
CHAPITRE I
GENERALITES SUR LA TRANSMISSION DE DONNEES
modulations individuelles utilisées. Par exemple le
8xQPSK comporte 8 états et permet de transmettre 3 bits
simultanés par modulation de deux porteuses en quadrature.
Des cas particuliers sont fréquemment utilisés
pour obtenir certains avantages précis : ainsi le MSK ou Minimum Shift
Keying est une modulation numérique de fréquence d'indice de
modulation précis et de largeur spectrale minimale. Si une sous-porteuse
est modulée puis module ensuite une porteuse, les appellations se
compliquent encore : ainsi AFSK est une modulation de fréquence d'une
sous-porteuse. Une modulation AFSK-PM combine la modulation de phase d'une
porteuse par une sous-porteuse modulée en fréquence.
Un autre type de modulation complexe est l'OFDMA,
utilisée dans les dernières générations de
réseaux mobile, qui combine le multiplexage en fréquence
(milliers de sous-porteuses orthogonales), le multiplexage temporel, et la
modulation indépendante de chaque sous porteuse en QPSK ou en QAM ou MF
(FM en anglais) est un mode de modulation consistant à transmettre un
signal par la modulation de la fréquence d'un signal porteur
(porteuse).
On parle de modulation de fréquence par opposition
à la modulation d'amplitude. En modulation de fréquence,
l'information est portée par une modification de la fréquence de
la porteuse, et non par une variation d'amplitude. La modulation de
fréquence est plus robuste que la modulation d'amplitude pour
transmettre un message dans des conditions difficiles (atténuation et
bruit importants). Pour des signaux numériques, on utilise une variante
appelée modulation par déplacement de fréquence, ou, en
anglais, Frequency-Shift Keying (FSK). La FSK utilise un nombre limité
de fréquences discrètes. La modulation d'amplitude ou MA (AM en
anglais) est une technique utilisée pour moduler un signal. Elle
consiste en la multiplication du signal à moduler par un signal de
fréquence plus élevée.
I.3.2 Multiplexage
I.3.2.1 Multiplexage temporel
Le multiplexage temporel (en anglais, TDM, Time-Division
Multiplexing) est une technique de multiplexage numérique (ou plus
rarement analogique) permettant à un ou plusieurs émetteurs de
transmettre plusieurs canaux numériques élémentaires
à bas ou moyen débit (voix, données, vidéo) sur un
même support de communication à plus haut débit en
entrelaçant dans le temps des échantillons de chacun de ces
canaux. C'est une répartition du temps d'utilisation de la
totalité de la bande passante entre les différentes
communications.
Ce multiplexage permet, entre autres, de faire passer des flux
synchrones ou asynchrones sur une liaison synchrone. Les paquets n'arrivant pas
nécessairement dans l'ordre d'émission selon les chemins
empruntés, le rôle du démultiplexeur est alors de les
réordonner et de séparer les flux des différents canaux de
manière à restituer l'information telle qu'elle était
avant son transport sur le réseau multiplexé. L'entrelacement
peut se faire au niveau du bit ou sur un ensemble de bits émis dans des
intervalles de temps prédéfinis (en anglais Time Slot ; TS)
Dans le cas du multiplexage temporel, le multiplexeur
fonctionne comme un commutateur, chaque signal est commuté à tour
de rôle à grande fréquence, une synchronisation de
fréquence et de phase étant assurée de part et d'autre
pour que chaque signal soit restauré où et comme il le faut. En
acquisition numérique, il est utilisé notamment pour pouvoir
utiliser un convertisseur analogique/numérique ou
numérique/analogique avec plusieurs entrées et sorties en
simultané.
- 20 -
CHAPITRE I
GENERALITES SUR LA TRANSMISSION DE DONNEES
Le multiplexage est également utilisé par les
transmissions modernes en informatique (USB, IEEE 1394, SSA, Serial ATA ...) et
dans la transmission de chaînes de télévision
numérique (Bouquet numérique de télédiffusion,
Télévision numérique terrestre).

Figure 1.10 Le Multiplexeur et démultiplexeur
I.3.2.2 Multiplexage fréquentiel
Le multiplexage fréquentiel est aussi appelé MRF
(« Multiplexage par répartition de fréquence » ou FDM,
de l'anglais Frequency Division Multiplexing) ; il permet de partager la bande
de fréquence sur une voie haute vitesse en une série de plusieurs
canaux moins larges, qui permettent de faire circuler simultanément sur
la voie haute vitesse les données provenant des différentes voies
à plus basses vitesses. C'est la technique utilisée en ADSL pour
éviter toute collision entre le signal montant et le signal
descendant.
Sur les réseaux téléphonique analogiques,
FDM permet de multiplexer jusqu'à 600 communications
téléphoniques sur un même câble. Pour éviter
les interférences entre chacune des voies, qui engendreraient des
altérations de signal, il faut ménager des bandes de garde entre
les différentes fréquences porteuses. En conséquence on
utilise plutôt le multiplexage OFDM lorsque l'Efficacité spectrale
est recherchée.
Cette technique alloue des fractions de la bande passante
à chaque communication. Le multiplexage fréquentiel ne
répartit pas les signaux dans le temps, mais dans un espace de
fréquences. Bien que plus abstrait dans son principe, c'est lui qui a
été inventé en premier.
Il consiste à faire passer plusieurs informations en
simultané en jouant sur la longueur d'onde de la lumière ou de
l'onde radio émise. Il s'agit donc là aussi d'un multiplexage
spatial. Plus simplement, on émet sur plusieurs bandes de
fréquences, ou on envoie plusieurs couleurs simultanément sur un
seul brin optique (WDM). Cela a notamment permis d'augmenter la capacité
de transmission des fibres optiques sans surcoût très
important.
I.3.2.3 Multiplexage statistique
Le multiplexage statistique est fondé sur le
multiplexage temporel, on n'attribue la voie haute vitesse qu'aux voies basse
vitesse qui ont effectivement quelque chose à transmettre.
- 21 -
CHAPITRE I
GENERALITES SUR LA TRANSMISSION DE DONNEES
I.3.2.4 Usages en
télécommunication
Le multiplexage a été utilisé par France
Telecom/Orange, pour transporter plusieurs lignes sur une même ligne
téléphonique. Les lignes multiplexées ne sont pas
éligibles à l'ADSL tant qu'elles n'ont pas été
démultiplexées. France Telecom était tenue d'offrir
à ses abonnés un service téléphonique, mais n'est
pas tenue d'offrir des lignes démultiplexées. Le
démultiplexage nécessiterait la pose de nombreux
kilomètres de lignes téléphoniques coûteuses pour
l'opérateur qui les installerait, par exemple France Telecom. De ce
fait, trois pour cent de la population française n'avait pas
accès à l'ADSL en 2012 et devait se tourner vers d'autres
solutions comme le satellite.
On peut résoudre ce problème dû au
multiplexage en installant un équipement qui efface les zones blanches
de l'ADSL.
I.3.2.5 Autres usages
Le multiplexage temporel a commencé à être
utilisé dans les avions, pour que chaque passager puisse commander sa
propre lampe sans qu'on relie chaque interrupteur de chaque passager à
chaque commutateur de lampe. C'est ce multiplexage qui introduit souvent un
petit délai entre le moment où on presse l'interrupteur et celui
où la lampe s'allume (cela aurait été instantané si
le commutateur avait été sur l'ampoule au lieu d'être dans
le bras du fauteuil, mais aurait obligé le passager à lever le
bras).
Le multiplexage électronique temporel est
utilisé couramment aussi dans l'industrie automobile. Il consiste
à faire passer un signal multiplexé par un fil, et l'alimentation
électrique par un autre fil. Un démultiplexeur à l'autre
extrémité se charge de rediviser le signal en autant de signaux
indépendants. On utilise notamment le multiplexage pour la commande de
tous les feux arrière par seulement ces deux fils. L'un des
inconvénients de cette technique est que la perte de l'un des deux fils
entraîne la panne de l'ensemble des feux arrière.
Dans les réseaux de téléphonie mobile,
pour partager une bande de fréquence entre de nombreux utilisateurs, on
utilise les trois types de multiplexage : le multiplexage fréquentiel
(AMRF), le multiplexage temporel (AMRT) et le multiplexage par code (AMRC). Le
multiplexage fréquentiel, alias spatial, était déjà
utilisé en téléphonie analogique. La norme GSM utilise le
multiplexage fréquentiel et temporel. L'UMTS recourt au multiplexage par
code ; le LTE et le LTE Advanced (réseaux mobiles 4G) utilisent une
combinaison sophistiquée de ces 3 techniques : l'OFDMA (Orthogonal
Frequency Division Multiple Access).
Le multiplexage est aussi utilisé dans le domaine du
spectacle. Notamment dans l'éclairage où il est utilisé
pour la transmission de données via un câble DMX.
Dans le bâtiment le multiplexage peut être
utilisé pour toutes les fonctions du logement : éclairage, volets
roulants, chauffage, climatisation, visualisation des consommations, alarme
intrusion, alarmes techniques, portiers audio ou vidéo, diffusion sonore
... peuvent être automatisées séparément ou en
scenario. Elles sont pilotées localement ou à distance. Le
principe du multiplexage dans le logement ou le bureau est de séparer le
circuit en courant faible (12 volts) des commandes par Bus, du circuit en
courant fort (230 volts) des actions nécessitant la puissance. Les Bus
sont ceux utilisés dans la bureautique ou l'industrie : RS-485,
Ethernet, OneWire, etc. Conforme aux normes en vigueur, Câblage NF C
15-100, Carte CE.
- 22 -
CHAPITRE I
GENERALITES SUR LA TRANSMISSION DE DONNEES
CONCLUSION PARTIELLE
La communication est l'un de besoins de première
importance dans la société, depuis les formes ancestrales de
communications jusqu'à ces jours, l'homme cherche toujours à la
rendre plus facile, plus étendue, plus accessible et surtout à la
portée de tout le monde. C'est ainsi qu'il a mit au point des moyens et
services pour la rendre plus aisée par des transmissions de
données d'une manière analogique et/ou numérique avec
l'emploi des outils électroniques et informatiques qui occupent
actuellement une place très importante dans le quotidien de l'homme.
Faisant ainsi du secteur de la communication, un domaine plus large dont les
normes et règles ont eu raison d'ordonner l'exploitation de ces moyens
et services.
Cette compréhension de la transmission des
données, va nous permettre d'aborder notre chapitre suivant qui repose
sur les relais spatiaux des faisceaux hertziens dans le cas de liaisons
radioélectriques à grande échelle.
- 23 -

CHAPITRE II : LA TRANSMISSION DE DONNES PAR
SATELLITE
CHAPITRE II
LA TRANSMISSION DE DONNEES PAR SATELLITE
II.1 GENERALITE
II.1.1 Introduction
Pour établir des liaisons radioélectriques
à grande échelle, on utilise les ondes célestes, ces
dernières doivent être relayées pour arriver à la
destination, pour cela deux possibilités s'offrent, on peut se servir de
la couche d'ionosphère qui va refléter les faisceaux hertziens
suivant un angle quelconque de façon à atteindre la destination,
et pour des applications beaucoup plus complexe on installe des stations relais
en espace pour servir davantage des liaisons à des grandes distances.
Ces stations spatiales sont des satellites artificiels
placées sur une orbite et gravitant autour de la terre sous l'action de
la force gravitationnelle terrestre.
II.1.2 Satellite
Le satellite désigne tout corps en orbite autour d'un
autre plus massif. Le satellite peut être naturel ou artificiel :
· Naturel : un astre ou un nombre important de corps
spatiaux qui tournent autours d'un autre plus massif. Exemple : lune, galaxie
satellite.
· Artificiels : un objet d'origine humaine mis en orbite
autour de la terre ou d'un autre astre pour des fins scientifiques,
télécommunication, navigation, télégestion,....
Dans cette partie, nous allons nous intéresser au
réseau et liaison par satellite
artificiel.
II.1.3 Historique de satellite artificiel
La conquête de l'espace est une passion qui a depuis
longtemps fasciné l'esprit de
savant.
· En 1945, le Concept satellite voit le jour avec le
britannique Arthur C. Clarke qui introduit le concept de communication par
satellite.
· Le 04-octobre-1957, l'union soviétique lance le
premier satellite artificiel : Spoutnik1.
· En 1960, les américains mettent en orbite leur
premier satellite Echo1.
· En 1962, les américains mettent en orbite un
autre satellite Telestar1.
· Autour des années 80, on a assisté
à un boom de satellites commerciaux en orbite, avec l'accès
d'autres pays comme la France, le japon, la chine, l'inde...
II.1.4 Evolution de satellite
Les premiers satellites étaient passifs, ils se
contentaient de réfléchir les signaux émis par les
stations terrestres. C'étaient donc des simples réflecteurs.
C'est à partir des années 1962 qu'est apparu un autre type, des
satellites actifs, c'est-à-dire qu'ils possédaient leur propre
système de réception et d'émission. Et leur technologie a
évoluée, on est passé de la première à la
quatrième génération de satellites à ces jours. Et
on compte 7 catégories de satellites d'après leur masse :
- 25 -
·
CHAPITRE II
LA TRANSMISSION DE DONNEES PAR SATELLITE
Pico satellite : moins de 1kg
· Nano satellite : de 1 à 10kg
· Micro satellite ; de 10 à 100kg
· Mini satellite ; de 100 à 500kg
· Petit satellite : de 500 à 10 tonnes
· Moyen satellite : de 1 à 3 tonnes
· Grand satellite : plus de 3 tonnes
II.1.5 Constitution d'un satellite
Le satellite est constitué de deux principales parties
:
a) Plate-forme : La plate forme ou
bus, supporte les équipements nécessaires à la mission et
est équipée pour lui fournir les ressources nécessaires
à son fonctionnement. Elle comprend :
· La Structure
· Alimentation électrique (Génération,
distribution et stockage)
· Equipements de propulsion
· Contrôle de température.
· Contrôle d'altitude du stellite (Orientation
spatiale et stabilisation selon les trois axes.
· Equipements de suivi (télémesure), de
contrôle (Télécommande) et de localisation du satellite
b) Charge utile : Désigne la
partie du satellite qui est destinée à remplir les objectifs de
la mission, les équipements de cette partie dépendent de la
mission que le satellite doit accomplir, on y trouve entre autre :
· Les antennes d'émission et de réception
· Les amplificateurs
· L'oscillateur
· Le mélangeur
· Multiplexeur et démultiplexeur
· Les cameras, etc.
- 26 -

CHAPITRE II
LA TRANSMISSION DE DONNEES PAR SATELLITE
Figure 2.1 Le satellite artificiel
II.2 ORBITE
L'orbite désigne la trajectoire décrite par un
astre ou un objet autour d'un autre ou du barycentre de plusieurs astres sous
l'effet de la gravitation. La force gravitationnelle de la Terre maintient les
satellites artificiels à une distance et sur une orbite bien
déterminée autour d'elle. La variété des orbites
est due à la diversité des missions spatiales qu'accomplissent
les satellites et en fonction de celles-ci, les orbites décrites par les
satellites autour de la terre s'organisent en 2 catégories :
a) Les orbites circulaires : Ces
orbites ont la forme d'un cercle et peuvent être circonscrites à
l'équateur, inclinées (présentant un angle d'inclinaison
par rapport a l'équateur ou l'axe de rotation de la terre) ou polaire
(passant au dessus des pôles de la terre), on en distingue trois types
:
? Orbite basse (Low Earth Obit, LEO) :
située à une altitude comprise entre 500km et
1500km.
? Orbite Moyenne (Medium Earth Orbit, MEO) :
située à une altitude voisine de 2000km.
? Orbite géostationnaire (Geostationary
Earth Orbit, GEO) : située à 36000km d'altitude,
elle est circonscrite à l'équateur, les satellites situés
sur cette orbite ont une particularité de rester immobile par rapport
à la terre car leur temps de révolution est égal au temps
sidéral de la rotation de la terre.
b) Orbite Elliptiques : Ces orbites
ont la forme d'une ellipse dont le centre de la terre est l'un de foyer.
Particulièrement pour la haute orbite (HEO High Earth
Orbite). L'extrémité du grand axe le plus proche de
la terre est appelée « Périgée »
et le plus éloignée est appelée
« Apogée ».
N.B : dans la cosmologie, le
périgée est aussi appelé «
Périastre » ou «
Périhélie », l'apogée est aussi
appelé « Aphélie » ou
« Apoastre ».
- 27 -
CHAPITRE II
LA TRANSMISSION DE DONNEES PAR SATELLITE
II.2.1 Paramètres orbitaux
II.2.1.1 Pour la détermination du plan
orbital:
· L'Inclinaison du plan orbitale (i)
· L'ascension droite du noeud ascendant (Ù)
II.2.1.2 Pour le positionnement de l'orbite dans son
plan :
· L'argument du périgée (w)
II.2.1.3 Pour la forme de l'orbite :
· Le demi-grand axe de l'ellipse (a)
· Son excentricité (e)
II.2.1.4 Pour la position du satellite sur l'ellipse
:
· L'Anomalie vraie (v)
N.B : La circonférence de l'orbite
circulaire du satellite est donnée par la
relation :
C = 2rR (2.1)
C : La circonférence de l'orbite
R : Le rayon de l'orbite qui représente
la distance qui relie un point de l'orbite et le centre de la terre. Avec
r= 3,14.

Figure 2.2 Les coordonnées spatiales du satellite
II.3 MISE EN ORBITE D'UN SATELLITE
Lorsque les satellites sont construits, ils subissent les
tests en laboratoire en rapport avec les contraintes qu'ils vont rencontrer en
espace, lorsque les tests se font avec
- 28 -
CHAPITRE II
LA TRANSMISSION DE DONNEES PAR SATELLITE
succès, on va procéder a la mise en orbite. Le
choix de l'orbite dépend des objectifs de la mission que va accomplir le
satellite.
? Exemple : pour la
télédiffusion et la météorologie, L'idéal
est de placer le satellite sur l'orbite géostationnaire, pour la
téléphonie, le
satellite doit être sur l'orbite basse (LEO).
II.3.1 Manoeuvre de satellisation
Pour mettre un satellite en orbite, le lanceur doit lui
donner une certaine vitesse appelée « Première vitesse
» (Vp) en rapport avec les vitesses dites «
vitesses cosmiques », il y a trois principales
vitesses cosmiques a savoir :
· La première vitesse cosmique V1=
7,9km/s
· La vitesse de libération de la terre V2 =
11,2km/s
· La vitesse d'évasion V3=
16,1km/s
Les principes sont que :
· Si Vp (première vitesse que
donne le lanceur au satellite) est inferieure à la première
vitesse cosmique (Vp<V1) alors l'objet lancé retombe
sur la terre.
· Si Vp (première vitesse que
donne le lanceur au satellite) est égale à la première
vitesse cosmique (Vp=V1), alors le satellite a une orbite
circulaire autour de la terre.
· Si Vp (première vitesse que
donne le lanceur au satellite) est comprise entre la première vitesse
cosmique et la vitesse de libération de la terre
(V1<Vp<V2), alors le satellite a une orbite elliptique
autour de la terre.
· Si Vp (première vitesse que
donne le lanceur au satellite) est égale à la vitesse de
libération de la terre (Vp=V2), alors le satellite
quitte le champ gravitationnelle de la terre et décrit une orbite
circulaire autour du soleil et peut être guidé vers d'autre
planète pour y servir de satellite, désormais on l'appelle «
Sonde »
· Si Vp (première vitesse que
donne le lanceur au satellite) est comprise entre la vitesse de
libération de la terre et celle d'évasion
(V2<Vp<V3), alors la sonde a une orbite elliptique
autour du soleil, elle quitte le champ gravitationnel de la terre.
· Si Vp (première vitesse que
donne le lanceur au satellite) est égale à la vitesse
d'évasion (Vp=V3) alors la sonde quittera le champ
gravitationnel du soleil et va décrire une orbite circulaire autour du
centre galactique ou le trou noir de notre galaxie (la voie lactée).
· Si Vp (première vitesse que
donne le lanceur au satellite) est supérieure à la vitesse
d'évasion (Vp>V3) alors la sonde quittera le champ
gravitationnelle et va décrire une orbite elliptique autour du centre de
la voie lactée ou le trou noir de notre galaxie.
NB : Toutes fois, à ces jours, aucun engin
spatial n'a échappé au champ gravitationnel de la
terre.
- 29 -
CHAPITRE II
LA TRANSMISSION DE DONNEES PAR SATELLITE
II.3.2 Scenario du lancement sur l'orbite
Géostationnaire (GEO)
· La fusée porteuse est lancée de la base
(pas de tir), et elle va poser le satellite sur une orbite de base circulaire
dite « Orbite de parking », on laisse parcourir le satellite un
certain nombre de fois.
· Le moteur d'apogée permet
d'accélérer le satellite et le positionner sur une orbite
elliptique dite « Orbite de transfert », cette orbite a pour
apogée le rayon de Géostationnaire.
· Dès que l'apogée est atteint, un
changement de vitesse permet de circulariser et de stabiliser le satellite sur
l'orbite définitive c.a.d l'orbite Géostationnaire.
II.3.3 Les contraintes orbitales
Le satellite rencontre beaucoup des contraintes en orbite, entre
autre on peut citer :
· Les Radiations solaires détériorent les
équipements des satellites, de plus étant en dehors de
l'atmosphère, aucune conduction de chaleur du soleil dans
l'environnement du satellite, ainsi la face du satellite exposée au
soleil augmente en température et peut atteindre jusqu'à
+150oC, et la face cachée au soleil diminue en
température et peut atteindre -150oC, cette contrainte nuit
à la durée de vie du satellite, qui va dépendre uniquement
à la résistance des matériaux qui le constitue.
· Etant dans le champ gravitationnel de la terre, le
satellite subit la force centripète de celle-ci et par jour le satellite
perd environ 50cm d'altitude, pour faire face à cette contrainte, le
satellite est doté de moteurs d'altitude, avec lesquels chaque deux ou
trois semaines, on restaure son altitude depuis la station de commande
terrienne.
· L'altitude de l'orbite pose problème au
délai de propagation des ondes radios pour des liaisons par satellites,
Pour des orbites basses situées à moins de 1500km, ce
délai est normal et acceptable, estimé à 10 millisecondes
pour un aller-retour Terre-satellite, le problème de latence devient
sensible pour les orbites moyennes, aux environs de 2000km d'altitude, ce
délai de propagation est estimé à 134 millisecondes pour
un aller-retour Terre-Satellite, et pour les orbites hautes
(Géostationnaire) aux environs de 36000km, le délai de
propagation est estime à 240 millisecondes, à toutes ces
estimations il faut ajouter le temps de traitement des signaux par les
équipements du satellite, ainsi le retard deviens considérable,
ce qui oblige à faire le choix des orbites pour l'attribution des
applications qui nécessitent des rapports en temps réel. Ce
retard étant, ne contraint pas la fiabilité et le débit de
transmissions par satellite.
Cette contrainte n'est pas insurmontable, pour y faire face,
on fait recours à l'emploi de protocoles perfectionnés ou de
compensateurs de temps de propagation qui envoie une accusée de
réception à l'échelle local avant la transmission de
données par satellite, ce qui élimine le retard dans la prise de
contact de protocoles.
- 30 -
CHAPITRE II
LA TRANSMISSION DE DONNEES PAR SATELLITE
II.3.4 Quelques entreprises spatiales ?
Nationales :
o NASA en USA
o CNSA en Chine
o ASE en Union Européen
o CNES en France
o ROSCOSMOS-RSA en Russie
o JAXA en Japon
o ISIRO en Inde
o ASI en Italie
o ISA en Israël
o ISA en Iran ? Privées
:
o Keka Aerospace en RDC, dirigé par
Patrick KEKA
o Bigelow Aerospace en USA, dirigé
Robert BIGELOW
o Armadillo Aerospace en USA, dirigé
John CARMAK
o Facebook en USA, dirigé Mark
ZUCKERBERG
o Blue Origin en USA, dirigé Jeff
BEZOS
o Virgin Galactic au Mexique, dirigé
Richard BRANSON
o Space Adventure en USA, dirigé Petre
DIAMONDIS
o Space X en USA, dirigé Elon MUSK
o Space Hab en USA
o One Space en CHINE
N.B : Le prix du lancement d'un
satellite s'élève à 2500$ par
kilogramme.
II.4 LIAISON PAR SATELLITE II.4.1
Introduction
Etablir une liaison par satellite consiste à mettre en
communication deux ou plusieurs postes (Stations émettrices et
réceptrices) en transitant par le satellite. Dans cette partie nous
allons voir comment s?effectue les liaisons par satellite.
II.4.2 Architecture d'un réseau
satellite
Un réseau satellite est composé de deux grandes
parties :
? Stations spatiales
? Stations Terriennes
II.4.2.1 Les stations Spatiales
Un ou plusieurs satellites en orbite constituent la ou les
stations spatiales. Elles comprennent :
? Module de propulsion : groupe le moteur de stabilisation
avec le réservoir ergols et ses tuyères trois axes.
- 31 -
·
CHAPITRE II
LA TRANSMISSION DE DONNEES PAR SATELLITE
Module de services : assure la
télémétrie, la télécommande, le
contrôle d'altitude de l'orbite au moyen de la liaison radio avec le sol,
il oriente les panneaux solaires de façon à obtenir la puissance
maximale du rayonnement solaire, il comprend la batterie pour la
télécommande et l'alimentation pendant les éclipses du
soleil, contrôle l'installation électrique et la
température des principaux composants.
· Le générateur solaire
· Le Module de communication : il reçoit le
signal de la terre, le démodule, l'amplifie et le ré-module sur
des fréquences différentes et enfin les diriges vers les antennes
d'émissions.
· Le module des antennes : il établit les
liaisons en fonction de zones à desservir. Il comprend l'antenne de
réception, les antennes d'émissions. L'antenne de
télémesure et de la télécommande.
· Les transpondeurs : les signaux captés sont
réémis sur une fréquence en général plus
basse. Ce changement de fréquence entre les antennes d'émission
et de réception est assurée par les appareils appelés
« répéteurs » chargés également
d'amplifier les signaux.

Figure 2.3 La station spatiale internationale (ISS)
II.4.2.2 Les stations terriennes
Les stations terriennes sont constituées de :
· Le centre de contrôle et de commande
· Les passerelles de relais
· Une ou plusieurs stations émettrices et
réceptrices.
Ces stations sont équipées des matériels
nécessaires pour accomplir chacune sa fonction, on peut citer entre
autre :
· L'antenne parabolique : elle est fixe pour les
satellites situés sur l'orbite géostationnaire et elle est mobile
pour les satellites sur d'autres types d'orbite.
· Les transpondeurs : pour les traitements des signaux
à émettre et ceux reçus.
- 32 -
·
CHAPITRE II
LA TRANSMISSION DE DONNEES PAR SATELLITE
Des calculateurs
· Des ordinateurs, des terminaux et des transducteurs
pour la lecture des informations.
N.B : La liaison
Terre-satellite est appelée « Liaison
ascendante » ou « Up Link
» et celle de Satellite-Terre est appelée «
Liaison descendante » ou « Down
Link ».

Figure 2.4 La station terrienne
II.5 MODE D'UTILISATION DES SATELLITES
Le satellite peut être utilisé comme un simple
relais hertziens entre deux stations terriennes. Il offre aussi une
capacité de diffusion, pouvant retransmettre les signaux émis de
la terre vers plusieurs stations espacées, réciproquement, le
satellite peut capter ou récolter des informations à l'aide des
capteurs ou en provenance d'une ou de différentes stations
d'émissions, présentant dans ce cas une capacité de
collecte.
II.6 BANDE DE FREQUENCE.
La bande de fréquence mise en oeuvre pour les
communications par satellite va de 1Ghz à 30Ghz. Pour éviter un
chao dans le ciel, une règlementation internationale spécifique
et stricte a été mise en place par l'union internationale de
télécommunication (UIT) concernant la répartition de
fréquence, elle fait partie intégrante du règlement
international de télécommunication. Cette règlementation
définit notamment la position orbitale de satellites et les bandes de
fréquences qu'ils doivent utiliser et respecter.
Elle fait également une répartition :
a) En région :
· La région 1 : L'Afrique,
Moyen Orient, Europe et l'URSS.
· La région 2 : Asie et
Océanie
· La région 3 :
Amérique
b) En service :
· Les Services fixes par satellites (SFS)
- 33 -
·
CHAPITRE II
LA TRANSMISSION DE DONNEES PAR SATELLITE
Les Services Mobiles par Satellite (SMS)
· Les Services de radiodiffusion par satellite (SRS)
c) En fréquences :
La bande de fréquence de 1GHz à 30GHz est
subdivisée en sous-bande :
· La bande C 5,725 à 7,075
GHz/3,4 à 4,2 GHz: la première qui a
été utilisée par les satellites commerciaux pour le
service fixe par satellite. Elle est aujourd'hui encombrée fortement.
Elle nécessite l'usage de deux canaux par connexion dans chaque plage de
fréquence pour effectuer les liaisons full duplexe, elle est surtout
utilisée par les operateurs pour effectuer leurs liaisons
intercontinentales.
· La bande Ku 11,70 à
12,75GHz/10,70 à 11,70GHz: plus
récemment utilisée, donc pas encore encombrée, est surtout
utilisée pour les services fixes par satellite et exclusivement pour les
services de radiodiffusion par satellite et dans les bandes : 12GHz/11GHz.
Les désavantages de cette bandes est qu'elle est
très sensible aux orages, l'eau de pluie absorbe les signaux. Par contre
cette bande est très peu sensible aux parasites urbains et est donc
préconisée pour l'utilisation de VSAT.
· La bande Ka 27,5 à
30GHz/18,3 à 18,8GHz et 19,7 à 20,2GHz:
permet l'utilisation des antennes encore plus petites, les VSAT.
Cette bande est surtout utilisée par les terminaux mobiles de type
GSM.
· La bande L 2GHz/1GHz: est
principalement destinée aux satellites en orbite basse. Les bandes de
fréquences de la bande L, ont été défini par la
conférence mondiale (CAMR) de 1992 pour le SMS (service mobile par
satellite).
· La bande X 12GHz/8GHz: cette
bande est réservée aux applications militaires.
II.7 CONNECTIVITE
On distingue 3 formes génériques de connectivite
par satellite :
II.7.1 Liaison Point à Point
La liaison est point à point lorsque le satellite
relie une seule source à une seule destination et réciproquement,
il peut s'agir d'une liaison réseau entre deux continent ou des
îles ou des régions très éloignées dans un
pays vaste (Canada, Russie...)
II.7.2 Liaison Point à Multipoints
La liaison est point à multipoint, lorsque le
satellite relie une seule source à plusieurs destinations. C'est le cas
donc de la radiodiffusion et la télédiffusions. Le satellite joue
le rôle d'un distributeur de données prises d'une part à
plusieurs particuliers ou réciproquement dans le cas de collecte.
- 34 -
CHAPITRE II
LA TRANSMISSION DE DONNEES PAR SATELLITE
II.7.3 Liaison Multipoints Interactifs
La liaison est Multipoint interactifs lorsque le satellite
relie en même temps plusieurs sources à plusieurs destinateurs en
établissant des liaisons distinctes.
II.8 CONSTELLATION
Depuis son orbite, le satellite couvre juste une petite
partie de la terre, pour pouvoir établir un réseau satellite sur
le globe entier, on procède par des techniques de constellations
c.à.d. un groupe de satellites interconnectés et
synchronisés placés sur un ou plusieurs plans orbitaux afin de
desservir l'ensemble du globe.
Le nombre de satellites pour une constellation dépend
de l'altitude orbitale et de la performance ou la qualité du
réseau à offrir :
? Pour les orbites Basses, il faut au moins 20 satellites ? Pour
les orbites Moyennes, à partir de 10 satellites
? Pour l'orbite géostationnaire, 3 satellites suffisent
car un satellite sur cette orbite a la capacité de couvrir 42% du
globe.
Dans le cas d'une constellation, pour
homogénéiser le réseau, deux solutions existent, soit les
satellites communiquent entre eux, soit un relais terrestre permet de les
synchroniser.

Figure 2.5 La constellation de satellites
II.9 GESTION DE BANDE PASSANTE
Pour diffuser les données, qu'elles soient
numériques ou analogiques, les stations terriennes accèdent aux
satellites par l'intermédiaire de fréquences spécifiques,
en effet l'acquisition d'un support de transmission satellite est en fait la
location d'une bande de fréquence qui sera consacrée et
partagée entre les différentes stations de ce réseau
satellite.
Sans politique d'accès pour accéder au support,
les signaux transmis par une station se confondraient avec d'autres signaux
provenant de stations différentes. Les signaux
- 35 -
CHAPITRE II
LA TRANSMISSION DE DONNEES PAR SATELLITE
reçus seraient alors incompréhensibles et
impossibles à décoder, cela entrainerait leur perte et il serait
nécessaire de les retransmettre. De plus, il n'est pas envisageable
d'allouer un canal pour chaque station, ce système serait beaucoup trop
couteux. La mise en place d'une politique d'accès aux canaux satellites
a donc été réalisée pour dans un premier temps
permettre à plusieurs stations d'accéder à un même
canal de transmission et dans un deuxième temps pour avoir une
exploitation maximale de transpondeurs du satellite tout en garantissant qu'il
y ait les moins de collisions possibles.
Il est à garder à l'esprit qu'une solution
satellite demande beaucoup d'investissement, ce medium doit être
optimisé au maximum. Ce partage de la bande passante est aussi soumis
à certaines prérogatives liées aux applications, aux
particularités intrinsèques de types de satellites et à
leur nombre (dans le cas d'une constellation).
Le cas le plus simple est celui du satellite
géostationnaire seul. En effet, le partage de la bande passante est
réalisé ici de façon unique et les calculs pour la
répartition de canaux ne tiennent pas en compte les baisses de puissance
dues au déplacement du satellite par rapport aux stations. En effet, une
station utilisera toujours le même satellite et son antenne aura une
position fixe.
A contrario, lorsqu'on utilise plusieurs satellites ou
lorsque ceux-ci sont mobiles, il faut intégrer les positions de stations
par rapport aux différents satellites pour attribuer ou basculer les
canaux de manière optimale. Ce basculement de canal intra-satellite ou
inter-satellite sappelle le « Hand
Over », sa gestion est déterminante dans
l'utilisation d'une solution satellite.
Nous allons présenter brièvement ce concept.
II.9.1 Le Hand Over intra-satellite
Il correspond à une attribution de canal pour une ou
plusieurs stations au sein du même satellite. Cela est
réalisé pour optimiser les échanges lorsqu'un canal est
peu utilisé ou très perturbé. Cette technique peut aussi
être utilisée pour la répartition de charge.
II.9.2 Le Hand Over Inter-satellite.
Cette situation est directement liée à la
mobilité du satellite ou de stations. Le changement de canal pour la ou
les stations est effectué dans ce cas lorsqu'une transmission est
basculée sur un autre satellite.
Pour réaliser ces attributions de canaux on peut
distinguer deux approches :
II.9.2.1 Le soft hand over « moue
»
Dans ce cas le basculement d'un premier canal vers un second
(sur un même satellite ou non) passe par un état de transition ou
la transmission est maintenue sur les deux canaux avant de se fixer sur le
nouveau.
II.9.2.2 Le hard hand over « dur
»
Quand a lui, fait basculer instantanément la
transmission d'un canal à un autre. Ces techniques dépendent des
contraintes de temps et d'intégrité de nos besoins. Une autre
approche permet d'anticiper les basculements (en définissant des zones
ou des seuils critiques) ou de réserver des canaux pour gérer ce
hand over.
- 36 -
CHAPITRE II
LA TRANSMISSION DE DONNEES PAR SATELLITE
II.10 QUELQUES SYSTEMES DE CONSTELLATION DE
SATELLITE
II.10.1 Iridium
Iridium est la première alternative aux constellations
géostationnaires qui souffrent d'un retard inconfortable pour la
téléphonie du à l'éloignement (35786km d'altitude)
; description :
a) Constellation :
· Orbite basse (LEO) avec une altitude moyenne de 780km.
· Largeur du corps triangulaire : 1metre.
· 66 satellites en services (6 en secours).
· 6 plans orbitaux
· 86.4 dégrée d'inclinaison de plans
orbitaux
· Période orbitale : 100 minutes 28 secondes.
b) Satellites :
· Durée de vie estimée de 5 ans à 8
ans
· Poids : 690kg
c) Services :
· Téléphonie
· Messagerie
· Fax
· Données
d) Liaison :
Liaison inter-satellite (inter satellite Link, ISL) en bande L
(1616MHz- 1626MHz)
Satellite-Terre dans la bande Ka ; Up Link 29,1GHz-29,3GHz, Down
Link 19,4GHz-19,6GHz.
e) Terminaux :
· Appareils portables.
II.10.2 GlobalStar
Pour qu'une communication fonctionne avec ce système,
il faut donc qu'il y ait une station terrienne sous les faisceaux des
satellites concernés par la communication, ce système requiert
une infrastructure terrestre conséquente pour couvrir l'ensemble du
globe. Les passerelles sont les points d'interconnexion entre la constellation
Global-Star et l'infrastructure de télécommunication existante ;
description :
a) Constellation :
· Orbite basse (LEO) avec une altitude moyenne de 1410km
· 48 satellites en service (8 satellite en secours)
· 8 plans orbitaux
· 52 dégrée d'inclinaison des plans
orbitaux.
b) Satellite :
- 37 -
·
CHAPITRE II
LA TRANSMISSION DE DONNEES PAR SATELLITE
Durée de vie estimée à 7 ans et demi.
· Poids : 450kg
c) Service :
· Téléphonie
· Fax
· Données
d) Liaison:
· Pas de liaison inter-satellite (ISL) plutôt avec
des relais terrestres qui synchronisent (passerelles)
· Passerelles satellites en bandes C ; Up Link
5,09GHz-5,25GHz, Down Link 6,87GHz-&,055GHz
· Mobiles satellites (Terminaux) en bande L ; Up Link
1,61GHz-1,626GHz, Down Link 2,483GHz-2,5GHz
II.10.3 SkyBridge
Le système skybridge propose un accès large
bande par satellite, un accès haut débit des services
multimédias interactifs partout et pour tous. Il offre des performances
comparables à un réseau terrestre et il a de l'ampleur ;
description :
a) Constellation
· Orbite basse (LEO) avec altitude moyenne de 1469km
· 80 satellites en services
· 20plans orbitaux
b) Satellites :
· Durée de vie estimée à 8 ans.
· Poids: 1250kg
c) Service:
· Telephonie
· Fax
· Video
· Données
d) Liaison:
· Pas de liaison inter-satellite (ISL) plutôt des
stations relais terrestres qui synchronisent
· Passerelles satellites en bande Ku ; Up Link 14GHz,
Down Link 11GHz
· Mobiles satellites (terminaux) en bande Ku ; Up Link
12,75GHz-14,5GHz, Down Link 10,7GHz-12,75GHz
II.10.4 Teledesic
C'est le système le plus abouti techniquement ;
description :
a) Constellation :
· Orbite basse (LEO) polaire avec une altitude moyenne de
1500km.
- 38 -
CHAPITRE II
LA TRANSMISSION DE DONNEES PAR SATELLITE
? 24 satellites en service
? 12 plans orbitaux.
b) Liaison :
? Liaison inter-satellites avec le hand over toutes les 7
minutes.
II.10.5 Thyraya
Ce système a opté pour des satellites sur
l'orbite géostationnaire, il offre des services comme : la
téléphonie, le fax, la messagerie (SMS), l'e-mail, la data et le
GPS.
CONCLUSION PARTIELLE
Le fonctionnement de liaisons satellites repose sur les
principes de la radioélectricité, et toutes les notions qui vont
avec, l'installation et la réalisation de réseaux satellites
relèvent de compétences de l'ingénierie très
avancée, c'est un concours de diverses aptitudes tant soient
intellectuelles et physiques dans divers domaines de l'innovation. Ces
réseaux sont des grands marchés de produits et services et
présentent une rentabilité qui vaut sa peine, pourquoi pas plus.
Aussi les réseaux satellites sont des solutions qui offrent beaucoup
d'emploi dans le monde.
La connaissance sur les liaisons satellites nous a permis de
comprendre son fonctionnement et son importance. Au chapitre suivant, nous
allons nous intéresser sur les applications liées à
celui-ci.
- 39 -

CHAPITRE III : LES APPLICATIONS LIEES A L'USAGE DE
SATELLITES
CHAPITRE III
LES APPLICATIONS LIEES A L'USAGE DE
SATELLITES
PREAMBULE
Les applications des satellites sont les différents
domaines dans lesquels les satellites artificiels lancés dans l'espace
sont utilisés. Depuis l'apparition des satellites à la fin des
années 1950, les domaines d'application tendent à se multiplier
et à se banaliser en influençant en profondeur la
société et en donnant naissance à un nouveau secteur
commercial. Le développement des satellites reste néanmoins
concentré entre les mains de quelques puissances spatiales.
On distingue les satellites scientifiques qui sont
destinés à la recherche scientifique et les satellites
d'application qui apportent une contribution pratique au fonctionnement de la
société dans des domaines comme la météorologie,
les télécommunications, la navigation, la gestion des ressources
naturelles, la sécurité maritime, la prévention et le
suivi des risques naturels.
III.1 ROLE ET CARACTERISTIQUE DU SATELLITE
· Le satellite permet d'observer et de communiquer de
manière quasi instantanée avec de grandes portions de la
planète.
· Un instrument unique placé en orbite peut ainsi
effectuer un travail soit impossible à réaliser depuis le sol
pour des raisons physiques, financières ou politiques soit qui
nécessiterait un très grand nombre d'équipements au
sol.
· Le satellite et sa charge utile sont en situation
d'impesanteur.
· Le satellite est dégagé de
l'atmosphère terrestre opaque à une partie du spectre
électromagnétique permettant d'étudier tous le rayonnement
en provenance de l'espace.
· Le satellite permet d'étudier in situ l'espace
proche de la planète où se déroulent des processus qui
influencent directement les mécanismes climatiques.
III.2 TYPES DE SATELITTES
Les satellites sont classés généralement en
deux catégories : satellites scientifiques et satellites
d'applications.
III.2.1 Satellites scientifiques
Les satellites scientifiques sont destinés à la
recherche :
· Étude des couches supérieures de
l'atmosphère, de l'ionosphère, de la magnétosphère
et des ceintures de radiations,
· Vérifications de certaines lois de la physique
qui bénéficient de l'impesanteur,
· Étude du champ de gravitation terrestre et la
forme de la Terre (géodésie),
· Étude des mouvements affectant la croûte
terrestre liés à la tectonique des plaques
(géodynamique),
· Les télescopes et observatoires spatiaux dans
le domaine de l'astronomie et de la cosmologie utilisent des instruments
analogues aux télescopes
- 41 -
CHAPITRE III
LES APPLICATIONS LIEES A L'USAGE DE
SATELLITES
terrestres. Leurs observations ne sont pas gênées
par l'atmosphère terrestre qui déforme ou arrête une bonne
partie du spectre électromagnétique. Ces instruments ont des
champs d'observation plus ou moins larges et sont dédiés à
une partie du spectre (lumière visible, infrarouge, rayons X, etc.).
? Certaines sondes spatiales
après s'être placées en orbite autour d'autres corps
célestes comme Mars, collectent des données qui sont
utilisées pour des études de planétologie.
Les satellites scientifiques présentent la
particularité d'être des objets généralement
uniques. S'ils sont perdus lors du lancement, ils sont rarement
remplacés.

Figure 3.1. Le télescope Hubble.
III.2.1 Satellites d'application
Ils ont une application commerciale dans les domaines de la
météorologie, de l'Observation de la Terre (dite
Télédétection), des télécommunications, de
la navigation. Ils génèrent des revenus directs (satellites de
communications) ou induits (météorologie, observation de la terre
civile et militaire, navigation, etc.). Leur service ne devant pas
s'interrompre, ils nécessitent des redondances en orbite et des
remplacements par de nouvelles générations. C'est un vrai
marché des satellites et de leurs applications. Les applications peuvent
être civiles ou militaires. Certains satellites ont une dualité
d'application, pouvant avoir plusieurs applications (Météorologie
et Télécommunications, Civile et Militaire, par exemple, etc.).
On trouve :
? Satellites de télécommunications :
ces satellites sont utilisés pour transmettre des
informations d'un point à l'autre bout de la Terre, notamment des
communications téléphoniques ou de la transmission de
données, les communications satellitaires et les programmes
télévisés.
? Satellites de télédétection
: ces satellites observent la Terre ou une autre planète
autour de laquelle ils ont été mis en orbite, dans un but
scientifique (température de la mer, manteau neigeux,
sécheresse...), économique (ressources naturelles,
agriculture...) ou militaire. Le spectre d'observation est vaste, optique,
radar, infrarouge, ultraviolet, écoute de signaux
radioélectriques...
- 42 -
CHAPITRE III
LES APPLICATIONS LIEES A L'USAGE DE
SATELLITES
? Satellites de positionnement : ces
satellites permettent de connaître la position d'objets à la
surface de la Terre, dans les airs (avions, missiles) et dans l'espace.
? Satellites militaires : à
usage militaire et gouvernemental, ils peuvent être de
télécommunications et d'observation de la Terre ou
d'écoute électronique (satellite espion).
Les stations spatiales constituent une classe spéciale
d'engins spatiaux en orbite autour de la Terre. Ils sont conçus pour
être occupés par l'homme et on y effectue des expériences
de recherche fondamentale ou appliquée qui nécessitent la
présence de l'homme.
III.3 LES APPLICATIONS DE SATELLITE
III.3.1 Satellite de
télécommunications
De tout temps, les hommes ont eu le besoin vital de
communiquer. Et depuis le début de l'Histoire, les communications n'ont
cessé d'évoluer, en temps, en distance et en quantité
d'informations transportées. Les satellites de
télécommunications représentent pour le moment la pointe
du progrès dans cette matière. Avant l'ère spatiale,
aucune transmission de télévision n'était possible entre
les continents, et les quelques câbles transocéaniques qui
existaient ne pouvaient acheminer que quelques dizaines de conversations
téléphoniques. En quelques années, le satellite a
changé totalement la donne pour la télévision, le
téléphone ou même Internet
III.3.1.1 CARACTERISTIQUE GENERALES
a) Fonctionnement
général
Le satellite de communication reçoit le signal de la
station terrestre. Il l'amplifie et le transmet à une station
réceptrice en utilisant une autre longueur d'onde. Les programmes de
télévision, les communications téléphoniques, les
données numériques peuvent être ainsi relayées
à l'échelle planétaire.
b) Avantages d'un satellite par rapport aux
communications terrestres
Les satellites de télécommunications sont
à l'heure actuelle très nombreux car ils sont venus
compléter et améliorer les possibilités des moyens de
télécommunications terrestres par fil ou par ondes qui souffrent
des limitations suivantes :
? Coût d'installation, de maintenance et des
matières premières très élevé et augmentant
fortement avec la longueur du réseau.
? Problème physique : plus la quantité
d'information qu'il est possible de confier à une onde est grande, plus
la longueur de cette onde est petite et moins bien celle-ci se propage à
la surface de la Terre. Si elle est de quelques mètres, chaque obstacle
susceptible d'arrêter la lumière l'arrête également
(montagnes...)
? Exposition aux tremblements de Terre, inondations,
tempêtes et autres risques majeurs qui peuvent détruire la
ligne.
- 43 -
CHAPITRE III
LES APPLICATIONS LIEES A L'USAGE DE
SATELLITES
Avant l'arrivée des satellites, les images venant
d'autres continents ne nous parvenaient que par avion, plusieurs jours
après avoir été filmées. Quand le satellite arriva,
celui-ci résolut, dans son principe même, les trois contraintes
citées ci-dessus. Primo, il est un moyen idéal pour la
transmission d'informations sur des aires géographiques très
vastes. Il possède donc a priori une vocation mondiale
puisqu'il ne nécessite pas une lourde infrastructure au sol, ce qui
paraît particulièrement bien adapté pour un pays dont le
peuplement est discontinu. Secundo, les satellites de
télécommunications offrent la possibilité de communiquer
entre deux points éloignés sans être gêné ni
par le relief, ni par la courbure de la Terre, à condition de rester
dans l'aire de visibilité du satellite assurant la transmission. Tertio,
le satellite ne risque rien dans le cas d'un tremblement de terre ou d'une
inondation et les infrastructures au sol occupent une si petite surface que le
risque de dégâts en est fortement réduit.
c) Affaiblissement possible du
signal
Certains phénomènes
météorologiques et astronomiques peuvent affaiblir un signal (la
pluie ou des vents solaires). Le signal est aussi plus facilement
arrêté par le relief en région de haute latitude (l'angle
sol-satellite est plus faible et l' « ombre » est donc plus
grande).
d) Deux ressources fondamentales
Un satellite de télécommunications utilise deux
ressources limitées : l'orbite géostationnaire et une bande de
fréquence radio réservée. À quelques rares
exceptions près (utilisations du laser pour les communications
sous-marins - satellites, par exemple), toutes les communications par
satellites exploitent les ondes radio. Avec l'augmentation continue du nombre
de satellites, le problème de l'allocation des fréquences est
devenu extrêmement complexe. Le spectre des fréquences utilisables
apparaît déjà très exploité. Cependant, les
progrès des techniques de transmission de données ont permis de
décupler la capacité des installations et de réduire la
taille des stations terrestres. Les méthodes numériques de codage
à la source ont ainsi entraîné une division par dix du
débit nécessaire pour transmettre une communication
téléphonique ou une émission de
télévision.
e) Concurrence des fibres optiques
Le développement des réseaux en fibre optique
est venu concurrencer les satellites dans certaines applications, comme la
téléphonie internationale, grâce à la pose de
nombreux câbles sous-marins. La fibre optique possède des
avantages que les satellites n'ont pas. Par exemple, une seule fibre optique a
une capacité de transmission équivalente à celle d'un
satellite relativement modeste, doté d'une dizaine de canaux. Par
ailleurs, les satellites possèdent une durée de vie restreinte,
car leurs réserves de carburant, utilisées pour se maintenir en
orbite, sont limitées.
Malgré toutes ces contraintes, les satellites gardent
encore plusieurs avantages sur les fibres optiques ; ils permettent, notamment,
de couvrir une très grande surface. De plus, ils disposent d'une grande
souplesse opérationnelle, car ils peuvent être reconfigurés
en fonction de l'évolution des techniques et des besoins. Enfin, ils
peuvent desservir des téléphones mobiles et des sites
isolés (îles, bateaux, etc.) en s'affranchissant des contraintes
géographiques. De ce fait, les systèmes de
télécommunications par satellites demeurent promis à un
bel avenir, et sont appelés à se développer pour un
certain nombre d'applications.
- 44 -
CHAPITRE III
LES APPLICATIONS LIEES A L'USAGE DE
SATELLITES
f) Place du satellite dans le réseau
Internet
Faut-il le rappeler : tout le monde n'a pas accès
à l'Internet haut débit de type ADSL. Même dans un pays
développé, un quart de la population ne peut obtenir le haut
débit. Autrement dit, environ une commune sur deux et un tiers des
entreprises privées resteront au bord de « l'autoroute de
l'information » si rien n'est fait pour démocratiser l'accès
au haut débit.
Une des solutions qui s'imposerait est une constellation de
satellites, ou plutôt une constellation couplée avec un
réseau terrestre (par câbles). On associerait donc les avantages
du satellite, à savoir diffusion naturelle (un seul satellite suffit
pour une région entière) vers des utilisateurs mobiles dans des
zones éloignées et sans infrastructures terrestre
développées, en évitant les nombreux problèmes
techniques inhérents à ce système : les longs
délais aller-retour des ondes (effet « d'écho »), les
erreurs de transmissions portant plus à conséquence (vu qu'il y a
plus d'information en transit et que l'on supprime directement ces informations
lors d'une erreur) et enfin une certaine asymétrie (la quantité
d'information reçue n'est pas tout le temps la même que la
quantité d'information envoyée, ce qui oblige le satellite
à « stocker » des données).

Figure 3.2. Liaison de télécommunications par
satellite
III.3.2 Satellite de positionnement
La société de l'information inclut non seulement
les télécommunications mais aussi la localisation et la
navigation. Cette dernière est l'ensemble des technologies qui
permettent de :
? Connaître la position d'un mobile par rapport à un
système de référence ;
? Calculer ou mesurer le cap à suivre pour rejoindre un
autre point de coordonnées connues ;
? Calculer d'autres informations pertinentes (distance,
vitesse de déplacement, heure estimée d'arrivée, etc.).
- 45 -
CHAPITRE III
LES APPLICATIONS LIEES A L'USAGE DE
SATELLITES
III.3.2.1 Le système de
référence
Les satellites actuels de géopositionnement utilisent
pour se situer par rapport au globe terrestre, qui est loin d'être
parfaitement sphérique, le système WGS84 (World Geodesic System,
1984) qui est une représentation du système ITRF défini
par l'IERS. Les coordonnées d'un point sont données par la
longitude (méridien) et la latitude (parallèle) à partir
d'une origine arbitrairement choisie : l'intersection du méridien de
Greenwich avec l'équateur. La latitude varie de 0° à
90° nord ou sud et la longitude varie de 0° à 180° ouest
ou est. Connaissant les coordonnées du mobile et celles du point de
destination on peut alors calculer (ou mesurer sur une carte) le cap à
suivre pour rejoindre ce dernier point. Traditionnellement, ce sont les astres
qui avaient été utilisés pour servir de points de
repères pour la navigation. Cependant, ces anciens repères
laissent de plus en plus la place à des satellites artificiels.
III.3.2.2 Avantages d'un système de positionnement
par satellite
? Les satellites ne sont pas influencés par les
conditions météorologiques.
? Ils sont largement plus précis et plus rapides que
les anciens systèmes de navigation (radionavigation par exemple)
(précision de l'ordre de 15 mètres avec le GPS et de 1
mètre avec Galileo).
? Le système peut être utilisé aussi bien
par des mobiles évoluant au niveau du sol ou de la mer, que par des
mobiles évoluant dans l'atmosphère.
? Le système est beaucoup plus accessible que les
anciens moyens de positionnement (par ondes radios), qui n'étaient
utilisés que dans les avions.
? Le système en lui-même est gratuit, il n'y a
que les récepteurs qui sont plus ou moins onéreux (tout en le
restant bien moins que les récepteurs des anciens systèmes).
III.3.2.3 Fonctionnement
général
a) Les systèmes à trajet
descendant
Les systèmes de géopositionnement existants et
Galileo fonctionnent tous sur le même principe de base : le
système est constitué de trois « segments » : une
constellation de satellites en orbites autour de la Terre, des
récepteurs et enfin des stations aux sol qui contrôlent les
satellites, se chargent de contrôler leurs orbites et d'autres
informations rediffusées par les satellites eux-mêmes aux
récepteurs.
Afin de déterminer la position d'un mobile, les
principaux systèmes actuels et futurs, GPS, GLONASS ou Galileo,
utilisent le principe du « trajet descendant », c'est-à-dire
que les satellites ont une charge utile relativement simple et émettent
des signaux cadencés par une horloge ultra stable, le récepteur
ayant une instrumentation plus importante que le satellite lui-même. Les
satellites émettent en permanence des micro-ondes (ondes
électromagnétiques) qui se propagent à la vitesse de la
lumière et qui sont captés par les récepteurs. Connaissant
la vitesse de propagation de la lumière ils peuvent alors calculer la
distance qui les sépare du satellite en comparant l'heure
d'émission (incluse dans le signal) et de réception de l'onde.
Une erreur de 1 millième de seconde dans le calcul se transforme en une
erreur de 300 km sur le terrain ! C'est pour cela que les satellites doivent
contenir une horloge atomique extrêmement précise.
- 46 -
CHAPITRE III
LES APPLICATIONS LIEES A L'USAGE DE
SATELLITES
Pour connaître sa position en temps réel dans
l'espace à trois dimensions, il faut un minimum de quatre satellites
reçu en permanence. En effet, il faut au minimum quatre points de
repères pour effectuer une triangulation précise. Trois
satellites vont être utiles pour pouvoir avoir les coordonnées
latitude, longitude et altitude et un quatrième servira à
déterminer le décalage entre l'horloge de l'utilisateur par
rapport au référentiel de temps du système de
géopositionnement. Placer une horloge atomique qui serait parfaitement
synchronisée avec le référentiel de temps dans chaque
récepteur est pour l'instant impossible.
La triangulation consiste donc ici à résoudre un
système d'équations à 4 inconnues qui sont la position
dans les 3 dimensions plus le décalage de l'horloge du récepteur
avec l'heure de référence du système. Pour connaître
uniquement sa position dans 2 dimensions, 3 satellites suffisent ; plus de 4
satellites ne fait qu'augmenter la précision de la réponse et
donc de la position. En clair, pour obtenir les coordonnées du
récepteur, on cherche l'intersection des sphères dont le rayon
est la « distance calculée entre les satellites » et le centre
la position du « satellites » et on reporte cette intersection par
rapport au géoïde terrestre. On connaît cette position car
les messages de navigation contiennent des paramètres sur les orbites
des satellites.
b) Galileo
Le GPS étant un système développé
pour les militaires américains, une disponibilité
sélective a été prévu. Depuis 1990, les civils
n'avaient accès qu'à une précision faible (environ 100 m).
Le système peut toujours être soumis à un brouillage du
signal sans que les utilisateurs n'en soient informés, ce qui en fait un
service très peu sûr pour les activités comme le guidage
des avions par exemple. De plus, la plupart des nouveaux satellites sont
maintenant équipés de récepteurs GPS afin de pouvoir
calculer leur position, ce qui crée une situation de dépendance
vis-à-vis de l'armée américaine.
En effet, si chaque satellite est équipé d'un
récepteur GPS, elle peut se permettre de créer un chaos total en
brouillant les émissions du système GPS. Enfin, le marché
de la localisation par satellite est en pleine expansion et devrait
représenter 155 milliards d'euros en 2020. L'Europe ne pouvait donc pas
se permettre de ne pas réagir face au monopole américain et a
décidé de lancer sa propre constellation de satellite de
navigation : Galileo. Celle-ci sera complémentaire du GPS tout en
étant beaucoup plus précise (précision de l'ordre du
mètre, pour 15 mètres au GPS) et exploitant 5 « canaux
» (fréquence particulière). Chaque « canal » sera
utile à un service en particulier, dont certains seront payants.
Ces services sont :
? Le service ouvert (ou OS pour Open Service) : comme le
service gratuit offert par le GPS, mais la précision est plus grande :
de l'ordre de 1 mètre. Aucune information d'intégrité
n'est assurée. C'est ce service qui sera principalement utilisé
par les particuliers ;
? Le service commercial (ou CS pour Commercial Service) : en
échange d'une redevance versée à l'opérateur
Galileo, il offrira de nombreux services à valeur ajoutée
(garantie du service, intégrité et continuité du signal,
meilleure précision de la datation et des données de
positionnement ou encore la diffusion d'informations cryptées à
l'aide de deux signaux supplémentaires). Ce sont principalement les
abonnements à ce service qui assureront le financement de Galileo ;
- 47 -
CHAPITRE III
LES APPLICATIONS LIEES A L'USAGE DE
SATELLITES
? Le service de sûreté de la vie (ou SOL pour
Safety Of Life service) : il délivrera un service
sécurisé, intègre et fiable, en vue des applications
critiques sur le plan de la sécurité de la vie tels que le
transport aérien, maritime et terrestre ;
? Le service public réglementé (ou PRS pour
Public Regulated Service) : s'adressera en priorité aux utilisateurs
remplissant une mission de service public, très dépendants de la
précision, de la qualité du signal et de la fiabilité de
sa transmission (services d'urgence, transport de matières dangereuses,
transport de fonds, etc.). Comme ce service doit être disponible en tout
temps, il utilise deux signaux à part et dispose de plusieurs
systèmes prévenant un brouillage du signal ;
? Le service de recherche et secours (ou SAR pour Search And
Rescue service) : il permettra de localiser l'ensemble du parc des balises
Cospas-Sarsat 406 MHz et de renvoyer un message d'acquittement vers les balises
en détresse. La réglementation et la définition des
fonctions sont sous la charge de l'Organisation Maritime Internationale (OMI)
et de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI).
c) Les systèmes à trajet
montant
Contrairement aux satellites à trajet descendant, les
satellites à trajet montant ont une charge utile complexe et leurs
émissions peuvent être brouillées mais l'émetteur au
sol, ou en mer, dans le cas d'une bouée, est très simple. Pour
faire connaître sa position et les données scientifiques que
celui-ci est censé recueillir, un émetteur, qui peut peser moins
de 20 grammes, émet un message codé régulièrement
vers l'espace. Un des satellites de la constellation va alors capter
l'information qui lui sera arrivée par liaison montante et
l'enregistrer. Le satellite peut calculer la distance de l'émetteur en
connaissant le temps que l'onde a mis pour parcourir le trajet et sa position
grâce à l'effet Doppler. Dès que le satellite passe
au-dessus d'un des 21 centres de traitement des données, il renvoie les
informations collectées qui seront alors analysées par
après.
III.3.2.4 Applications des systèmes à
trajet descendant
a) La navigation militaire
Étant réservé uniquement aux militaires,
elle n'est pas accessible aux récepteurs du commerce. Mais le GPS
étant à la base un projet militaire, il est clair qu'il y a de
nombreuses applications dans ce domaine : il a notamment été
utilisé durant les campagnes de la guerre des Balkans et de la seconde
guerre du Golfe pour guider des missiles, pour guider les troupes et les
localiser, avoir une bonne vue d'ensemble du champ d'action...
b) Les relevés topologiques et études
des mouvements terrestres
Les systèmes de géopositionnement peuvent jouer
un rôle de prévention dans certaines catastrophes naturelles. En
effet de nombreux systèmes sont développés ou sont en
cours de développement sur Terre pour surveiller une faille active ou
encore mesurer les déformations d'un volcan. Des applications en
géophysiques, certes moins spectaculaires, sont elles aussi faites
grâce aux GPS : la mesure de la tectonique des plaques, la mesure du
géoïde, etc.
- 48 -
CHAPITRE III
LES APPLICATIONS LIEES A L'USAGE DE
SATELLITES
c) La navigation civile
C'est le secteur d'applications que le grand public
connaît le mieux. C'est d'ailleurs le GPS qui est cité en premier
lieu dans les applications de la recherche spatiale. Il y a bien sûr le
fait que le système GPS équipe de plus en plus de voitures...
Mais les applications destinées aux civils ne se limitent pas à
cela uniquement. Il existe en effet bien d'autres systèmes qui utilisent
le GPS ou le GPS couplé avec un autre système afin d'obtenir un
meilleur service. Ces derniers sont extrêmement divers : il y a notamment
l'agriculture de précision, à la lutte contre le car-jacking en
passant par le repérage des balises de détresses.
? L'agriculture de précision
L'agriculture de précision est un concept de gestion
des parcelles agricoles. Elle repose sur le principe d'apporter la bonne dose,
au bon endroit, au bon moment. L'agriculture de précision peut
être utilisée pour optimiser la gestion d'un terrain à
trois niveaux :
o Environnemental : On limite les
pesticides, les engrais et autres produits polluants.
o Agronomique : On ajuste les besoins
de la plante à ses vrais besoins d'une manière extrêmement
précise.
o Economique : On augmente la
compétitivité en augmentant le rendement du terrain et du temps
de travail.
Elle requiert l'utilisation de nouvelles techniques, telles
que la localisation par satellite et l'informatique. Le GPS est ici utile dans
la première phase de l'agriculture de précision,
c'est-à-dire la maîtrise de l'espace de travail. Grâce
à la précision du système GPS et de capteurs
spéciaux, prenant en mémoire certaines indications et notes de
l'agriculteur à certaines coordonnées prises lors de son travail,
il sera possible en cas de problème de retourner
précisément sur les lieux.
Mais l'agriculteur peut aussi noter les endroits les plus
fertiles. Grâce à des « cartes de fertilités »
extrêmement précises, obtenues au fur et à mesure des
années, il peut ainsi décider de sa future politique d'occupation
de ses parcelles. S'il veut mettre de l'herbicide afin d'éliminer toute
trace de résistance dans son champ, il pourra également le faire
de manière plus productive en évitant de repasser là
où il est déjà passé et ne pas oublier certaines
zones.
Malgré tout, l'agriculture de précision reste un
outil cher (le coût d'équipement en matériel informatique
et logiciel SIG, associé au prix d'un GPS et d'un capteur de rendement
est d'environ 15 000 euros) et n'est souvent réservé qu'aux plus
gros propriétaires. Mais l'on prévoit une diminution des prix
dans le futur et ainsi une plus grande utilisation de ce système.
? Pour le « guidage privé »
Les récepteurs GPS sont vendus dans les grandes
surfaces ou équipent de série les véhicules. Les plus
petits tiennent dans la poche et valent le prix d'un agenda électronique
haut de gamme. Le GPS est aussi utilisé comme système de
navigation par les concurrents des rallye-raids ainsi que par les randonneurs
et autres pratiquants de sports en pleine nature.
- 49 -
CHAPITRE III
LES APPLICATIONS LIEES A L'USAGE DE
SATELLITES
? La pêche de précision
Les pêcheurs peuvent, eux, localiser leur(s) bateau(x)
avec une grande précision pour assurer leur sécurité face
aux dangers de la mer (intempéries ou collisions) et augmenter la
productivité de leurs activités de pêche. Sans compter que
les GPS peuvent les guider pendant les tempêtes et lors des manoeuvres
dans les ports.
? Le guidage des avions
Une des premières applications pratique du GPS
dépassant le simple positionnement a été mise en oeuvre
sur l'aéroport de Chicago, un des plus encombrés des
États-Unis. Il ne s'agissait pas de permettre aux pilotes de se
positionner en vol, comme on pourrait le croire, mais de permettre à la
tour de contrôle de connaître à tout moment la position des
avions au sol afin de gérer au mieux leurs déplacements, le
séquençage des décollages et d'éviter les
collisions, en particulier les jours de brouillard.
Chaque avion est muni d'un récepteur GPS qui calcule sa
position en permanence et la diffuse par radio à la tour de
contrôle. Dans la tour, un ordinateur reçoit ces positions et les
affiche en temps réel sur écran, sur le plan de
l'aéroport. Un « radar sans radar », en somme, qui permet aux
contrôleurs d'avoir toute l'information nécessaire
résumée sur un simple écran. Et puis, qui ne connaît
pas le pilote automatique dans les avions, système qui a
déjà aidé maints pilotes en difficultés ? Le pilote
automatique n'est en fait une prise en charge de l'appareil, couplée
avec une trajectographie guidée par des positions GPS en temps
réel !
? La lutte contre le car-jacking
C'est en fait un processus passif. Dans ce cas, on installe un
récepteur GPS sous le capot du véhicule à protéger.
En cas de vol du véhicule, l'utilisateur appelle un centre de recherche
qui va alors capter le message radio envoyé en continu par le
récepteur pour donner sa position. Il ne reste alors plus à la
police qu'à se rendre au domicile des voleurs pour les « cueillir
» et récupérer la voiture.
III.3.2.5 Application des systèmes à trajet
montant
a) Sauver des vies
Développé dans ce but, on estime qu'entre 1982
et 2005, le système Cospas-Sarsat a permis de secourir plus de 14
000 personnes, en majorité dans le domaine maritime.
b) Protéger et sauvegarder la faune
sauvage
En plaçant des balises sur les animaux sauvages tels que
les oiseaux migrateurs, les scientifiques peuvent aisément observer
leurs déplacements. Ils peuvent ainsi obtenir des informations,
inaccessibles normalement, nécessaires à la sauvegarde de
certaines espèces protégées.
c) Connaître et comprendre l'océan et
l'atmosphère
Argos contribue activement à comprendre les océans
en collectant et traitant les données fournies par 5 000 bouées
dérivantes, 1 500 flotteurs de grand fond, 300 bouées
ancrées et stations fixes. Ces balises mesurent la pression
atmosphérique, la direction et la vitesse du vent, les courants de
surface, etc.
- 50 -
CHAPITRE III
LES APPLICATIONS LIEES A L'USAGE DE
SATELLITES
d) Surveiller les volcans
La surveillance permanente des volcans permet de détecter
immédiatement tout risque pour la population et les compagnies
aériennes, qui sont parfois amenées à traverser des nuages
de cendres volcaniques.
Le système Argos a été introduit dès
1992 dans des réseaux de préalerte volcanique (associés
parfois à des détecteurs GPS). Une quarantaine des 120 volcans
que compte l'Indonésie sont ainsi équipés de stations de
mesures Argos autonomes.
e) Mesurer et gérer les ressources en
eau
En plaçant des émetteurs sur certains fleuves, on
peut prévenir d'éventuelles pénuries. Les émetteurs
Argos donnent en effet l'élévation du niveau du fleuve. Ces
données permettent de mieux gérer l'exploitation des barrages, le
refroidissement des centrales thermiques et nucléaires, etc.

Figure 3.3 Global Positionement System (GPS)
III.3.3 Satellite d'observation de la Terre
Les satellites d'observations sont une des composantes
majeures de la technologie spatiale. En effet, ils correspondent à un
besoin très important pour beaucoup d'activités humaines : avoir
une vision globale de la Terre. Avant l'ère spatiale, l'homme n'avait en
effet jamais pu embrasser l'ensemble d'un hémisphère d'un seul
coup d'oeil. Il a donc fallu la mise en orbite des premiers véhicules
spatiaux pour faire reculer l'horizon accessible et montrer notre
planète comme jamais nous ne l'avions vue auparavant. Aujourd'hui, le
satellite d'observation est devenu indispensable aux scientifiques et aux
industriels comme aux militaires. Il offre à chacun d'entre eux une
multitude de raisons d'observer la Terre depuis l'espace dans l'ensemble du
spectre électromagnétique.
III.3.3.1 Fonctionnement des satellites
d'observation
a) Principe général
Ces satellites reposent sur la détection et la mesure
par leurs capteurs du flux de rayonnement électromagnétique en
provenance de la zone observée. On interprète ensuite les
données en tenant compte des lois physiques suivantes :
- 51 -
· CHAPITRE III
LES APPLICATIONS LIEES A L'USAGE DE
SATELLITES
Plus la longueur d'onde est courte, plus la température de
l'objet est élevée
E = h*f (3.1)
E : Energie en joule (J)
h : la constante de Planck qui vaut 6,626
× 10-34 f : la fréquence en hertz
(Hz)
· Chaque objet étudié (plante, maison,
surface d'eau ou masse d'air) émet ou réfléchit du
rayonnement à différentes longueurs d'onde et intensités
selon son état (composition chimique).
Pour assurer la complémentarité des mesures,
les scientifiques utilisent plusieurs capteurs spécialisés dans
une longueur d'onde particulière pour étudier un même
phénomène terrestre.
b) Classement des différents types de
capteurs-imageurs
· Selon la passivité du
système
? Après avoir
été à l'origine constitués par des caméras
photographiques, les capteurs actuels sont soit de type passif, où le
signal reçu par le système optique est renvoyé sur des
détecteurs qui le transforment en signal électrique (principe du
scanner), soit de type actif.
? Le capteur actif est un radar :
il émet un signal, dans le domaine des
hyperfréquences, et enregistre la réponse renvoyée par les
surfaces et les objets observés. Ce capteur permet d'émettre et
de recevoir un signal quelles que soient les conditions atmosphériques
et les conditions d'éclairement.
? Système actif :
l'instrument embarqué à bord du satellite ERS
émet un signal qui est rétrodiffusé par le milieu
observé et détecté par l'antenne « A ».
Système passif : l'instrument embarqué à bord du satellite
SPOT reçoit le rayonnement solaire réfléchi par le milieu
observé.
· Selon les bandes spectrales : Les
capteurs utilisent différentes bandes spectrales selon leur mission.
· Selon le champ d'observation
· Selon l'orbite
III.3.3.2 Applications dans le domaine
militaire
Les satellites militaires ont constitué la
première forme de satellites d'observation : en effet, dès 1959
et dans le cadre de la Guerre Froide, les États-Unis et l'URSS ont
développé des satellites militaires d'observation, que l'on
appelle couramment et abusivement des « satellites espions » (les
premiers d'entre eux furent la série des Discoverer). Ils permettaient
bien évidemment de pouvoir observer les ressources militaires de
l'ennemi dans des zones peu accessibles afin d'évaluer le danger que
celles-ci étaient susceptibles de représenter ; cela a donc servi
de base aux autres applications civiles des
- 52 -
CHAPITRE III
LES APPLICATIONS LIEES A L'USAGE DE
SATELLITES
satellites d'observation. Tout ceci était
entièrement licite vu que les frontières n'ont plus cours
à une altitude supérieure à 80 km.
Les deux pays évitaient donc les problèmes
diplomatiques liés à l'observation de puissances
étrangères à partir d'avions espions comme les Lockheed
U-2 pour les États-Unis. Ainsi, on a pu découvrir que l'URSS
avait, tout comme les États-Unis, un programme d'exploration
habitée de la Lune; Mais plus important que cela, ces satellites ont eu
un rôle stabilisant dans la Guerre Froide. En effet, ils permettaient de
vérifier la véracité des messages de propagande adverse ou
les déclarations de politiciens (le missile gap dans les
années 1960) : si par exemple l'URSS affirmait posséder 1 000
ogives nucléaires alors que les satellites n'en observaient que 10, on
en concluait que la menace était moins grande, ce qui
rééquilibrait les deux forces en présence. Cela permettait
aussi de découvrir certaines menaces réelles et de les
supprimer.
Le meilleur exemple est la crise de Cuba. Grâce à
des photos satellites, on a pu démontrer la présence de missiles
intercontinentaux sur l'île de Cuba devant les Nations unies ce qui a
permis de faire retirer la menace de l'île. Les satellites militaires
permettent aussi de guider des unités ou missiles ou d'intercepter des
communications téléphoniques. Mais la vocation première
d'un satellite militaire est d'aider les militaires, non seulement dans le
secteur stratégique mais aussi sur le champ de bataille.
III.3.3.3 Météorologie
Jusqu'aux années 1960, les prévisions
météorologiques étaient beaucoup plus aléatoires
qu'aujourd'hui. Une des causes de ce problème est que les stations
météo de surface et en mer n'existent que dans peu d'endroits et
que celles de radiosondage sont encore plus dispersées. Partout
ailleurs, les conditions atmosphériques restaient un mystère
à cette époque. De plus, les météorologistes ne
disposaient que de peu de recul face aux informations qu'ils obtenaient et ne
pouvaient par conséquent tout modéliser. Ainsi, il était
impossible pour eux de mesurer à l'échelle planétaire et
à grande résolution la température de surface de la mer,
d'observer les nuages en altitude, de connaître le rayonnement terrestre
ou encore de suivre en direct le déplacement d'une tempête
tropicale.
C'est 1962, que le premier satellite destiné à
la météorologie a été lancé : TIROS-1.
Toutes ces données sont maintenant disponibles grâce aux
satellites météorologiques. Ils ont créé une
véritable révolution. Le simple fait d'offrir une couverture
complète de la Terre, de jour comme de nuit, a littéralement
bouleversé tous les modèles constitués in situ depuis un
siècle. Chaque système de dépression ou d'anticyclone est
devenu subitement visible lors de sa formation et de son évolution,
chose impossible à observer depuis une station terrestre.
Pour couvrir l'ensemble du globe, plusieurs pays ou ensembles
de pays se divisent le travail. L'Europe maintient les satellites
Météosat, les États-Unis les satellites GOES et TIROS, le
Japon les satellites GMS. La Russie, comme l'Union soviétique avant
elle, a également un programme élaboré dans ce domaine.
Plus récemment l'Inde et la République populaire de Chine se sont
ajoutées à ce groupe. En plus, des satellites ont des missions
particulières comme le TRMM pour la mesure de la pluviosité
tropicale.
Voici maintenant un aperçu de quelques applications en
météorologie qui n'auraient pas été possible sans
l'apport des satellites :
- 53 -
CHAPITRE III
LES APPLICATIONS LIEES A L'USAGE DE
SATELLITES
a) Veille Météorologique
Mondiale
L'Organisation météorologique mondiale est un
organisme des Nations unies qui vise à la coopération des
services météorologiques nationaux. L'un des programmes
principaux de l'OMM est la Veille Météorologique
Mondiale, dont le but est de maintenir un service permanent et mondial
d'observation des conditions météorologiques à
l'échelle mondiale en favorisant l'échange libre des
données entre les pays membres. Depuis les années 1960,
l'apparition des satellites a renforcé la coopération et
augmenté la quantité de données transmises.
b) Suivi des cyclones tropicaux
Grâce aux satellites, la prévision des trajets
des cyclones tropicaux a fait des progrès considérables. Ainsi
par exemple, en 1992, lors de l'ouragan Andrew, les images
Météosat et GOES ont permis de dérouter le trafic
aérien et de prendre les mesures nécessaires pour la protection
au sol des biens et des personnes. Pareils exemples apparaissent chaque
année et il est difficile de calculer le nombre de vies humaines que la
prévision de la trajectoire des cyclones (qui doit beaucoup aux
satellites) a sauvées. Chaque nouvelle catastrophe souligne cependant
les limites des prévisions actuelles en météorologie. La
marge de progrès est donc encore très large pour les centres de
recherches.
c) Suivi des
épidémies
Les données fournies par les satellites
météorologiques permettent d'anticiper les zones de propagation
des maladies mortelles. Prenons l'exemple du paludisme en Afrique. Les
données Météosat permettent de repérer les
conditions favorables à la reproduction des moustiques, vecteurs de la
maladie, et ainsi de développer un système d'alerte fiable
facilitant le travail des autorités sanitaires. Plus
généralement, il existe un lien étroit entre les
conditions climatiques et l'apparition d'épidémies, d'où
l'importance de disposer de données précises sur les conditions
climatiques pour établir un modèle permettant de prévoir
les zones à risque
d) Agriculture
Les satellites ont apporté à la
météorologie une plus grande précision, ce qui fait que
les données que reçoivent les agriculteurs sont, elles aussi,
plus précises. Ainsi, ils peuvent adapter leurs activités en
fonction des informations météorologiques : gelées,
précipitations, brouillard, etc. Pour éviter une longue
énumération d'applications de la météorologie de
précision dans l'agriculture, voici deux exemples qui en
démontrent l'importance :
? En analysant le rayonnement infrarouge de la Terre, le
satellite GOES mesure, en Floride, la température du sol toutes les 30
minutes. Ainsi le risque de gel, fatal aux citronniers, est prévu et
n'est combattu par chauffage au mazout qu'à bon escient.
L'économie réalisée s'élève à 45
millions $US par an.
? Une compagnie hawaïenne de production de cannes
à sucre estime gagner un million $US par an grâce aux
prévisions météorologiques par satellites. En effet, si la
pluie survient moins de 48 heures après qu'on ait procédé
aux brûlis précédant la récolte, celle-ci est
perdue.
- 54 -
CHAPITRE III
LES APPLICATIONS LIEES A L'USAGE DE
SATELLITES
e) Prévisions
numériques
Depuis le début du XXe siècle, les
météorologues savent que l'atmosphère est un fluide dont
le comportement est celui de la mécanique des fluides. Le pionnier du
domaine de la paramétrisation de l'atmosphère en équations
résolvables numériquement, Lewis Fry Richardson, avait
déjà essayé de prévoir l'état futur du temps
grâce à ces calculs en 1922.
Ce n'est qu'avec l'apparition de l'ordinateur que les
prévisions numériques du temps (PNT) modernes ont pu se
développer à partir des années 1950. La mise en oeuvre de
la PNT aux fins de la prévision opérationnelle du temps suppose
l'acquisition des données d'observations météorologiques
couvrant l'ensemble de la planète avec la résolution la meilleure
possible. Les données satellitaires sont venues combler un important
trou dans ce domaine. De ces données on peut non seulement extraire la
couverture nuageuse mais également faire un sondage vertical de la
température, de l'humidité et des vents grâce à
divers capteurs dans le satellite et algorithmes de traitement des
données.

Figure 3.4. Vue de la Terre par un stellite de
météorologie (GOES-SARSAT)
III.3.3.4 La climatologie
Outre cette discipline à court terme qu'est la
météorologie, les satellites sont aussi extrêmement utiles
pour la climatologie. Cette dernière n'a pas les mêmes exigences
que la météorologie. Il ne lui faut pas des données
immédiates mais des données sur une période de temps
beaucoup plus longue. Les satellites d'observation fournissent donc de longues
séries de mesures précises, globales et compatibles avec la
dimension planétaire des phénomènes climatiques. Le climat
est une « machine » comportant 3 « secteurs » qui
interagissent entre eux : l'océan, la terre et l'atmosphère.
III.3.3.5 L'océanographie
Depuis 1992, l'océanographie a été
bouleversée par l'apparition des satellites d'observation des masses
d'eau. Tous les modèles, établis difficilement par plus d'un
siècle d'observations en mer, se sont révélés
imprécis, trop vieux ou faux après seulement 10 jours de
fonctionnement de Topex-Poséidon ! Depuis juin 1995,
l'océanographie a dû être adaptée pour accueillir les
deux modes d'observation (par satellite et in situ). On en est arrivé
à une
- 55 -
CHAPITRE III
LES APPLICATIONS LIEES A L'USAGE DE
SATELLITES
océanographie intégrée,
c'est-à-dire qui essaye non seulement de comprendre les
phénomènes océaniques mais qui peut faire des
prévisions de l'évolution des masses d'eau. On utilise donc des
modèles où l'océan évolue en temps réel.
III.3.3.6 Observation de l'atmosphère
Les satellites observent le trou de la couche d'ozone, en
particulier ERS-2 et Envisat qui en mesurent les dimensions et permettent aussi
d'en apprendre plus sur les causes de son extension ou de sa réduction
grâce à trois instruments capables d'étudier les polluants
qui détruisent cette couche.
Les aérosols et les nuages sont suspectés jouer
un grand rôle dans la machine climatique. Les aérosols contribuent
à l'effet de serre, mais en diffusant une partie du rayonnement solaire,
ils accentuent le pouvoir réfléchissant de l'atmosphère
(avec des effets directs et indirects). L'« effet Parasol »
résultant de la diffusion du rayonnement solaire par les aérosols
conduit aujourd'hui à refroidir la planète. Les climatologues
doivent mesurer dans quelles proportions jouent les effets de certains
phénomènes. Les satellites les y aident. Pour l'étude de
l'effet parasol, c'est un satellite homonyme lancé le 18 décembre
2004 qui permet d'analyser la polarisation et les directions du rayonnement
solaire réfléchi par la Terre et l'atmosphère. Les
chercheurs espèrent ainsi découvrir les propriétés
de ces aérosols, leur taille, leur distribution à
l'échelle planétaire, etc. Le satellite Parasol permet
aussi de décrire les propriétés des nuages grâce
à l'observation des interactions entre ces nuages et les
aérosols. On pourra ainsi déterminer le bilan de la concurrence
entre les deux effets climatiques : effet de serre et effet parasol.
Un autre satellite (CALIPSO) observe les aérosols, et
fournit une « coupe » verticale de l'atmosphère avec 30
mètres de résolution. Ces deux satellites font partie, comme
quatre autres, de l'A-train. C'est en fait un « train » de 6
satellites évoluant sur une même orbite et où chaque «
wagon » est séparé de l'autre de quelques minutes. Il a
été conçu pour exploiter la complémentarité
entre 6 satellites franco-américains dans le domaine climatique et
océanographique (pour autant, chaque satellite est indépendant
des autres). Ce dispositif permet d'observer simultanément les
mêmes phénomènes atmosphériques à quelques
minutes d'intervalle et selon différents critères physiques.
L'Agence spatiale japonaise met au point en 2010 la future
mission GCOM (Global Change Observation Mission) prévu pour 13
ans ; à la suite des missions ADEOS-1 (1996) et ADEOS-2 (2002)
avortées à la suite d'une déficience technique de
satellites. Ce sera la principale Mission de la JAXA, et la principale
contribution du Japon au programme GEOSS (Global Earth Observation System of
Systems). GCOM disposera de 6 satellites (3 pour par familles de satellites
(GCOM-C et GCOM-W, GCOM-W1 devant être lancé en 2011 et GCOM-C1 en
2013, GCOM-W2 est prévu en 2015, mais comme (en 2017), W3 (en 2019) et
C3 (en 2012), n'était pas encore budgété début
2010, alors que le Japon est touché par les suites de la Crise
économique de 2008-2010.
III.3.3.7 Observation des continents
Le satellite Spot permet en prenant en photo des
phénomènes comme les éruptions volcaniques ou les feux de
forêts et de déterminer leurs impacts sur le climat. D'autres
comme Cryosat et ERS, mesurent les variations d'épaisseur des glaciers
continentaux. Ils peuvent détecter des icebergs et sécuriser la
navigation. Leurs mesures confirment une fonte des glaces, tout du moins en
Arctique. Dans les prochaines années il sera ainsi possible de tester
les prévisions de fonte des glaces dans le cadre du réchauffement
climatique.
- 56 -
CHAPITRE III
LES APPLICATIONS LIEES A L'USAGE DE
SATELLITES
III.3.3.8 Les satellites et le réchauffement
climatique
Les satellites, en complément avec d'autres mesures
prises sur Terre, nous informent donc de changements observés comme
l'élévation de la température moyenne de la surface
terrestre et maritime, l'élévation du niveau de la mer, la fonte
des glaciers continentaux, l'accroissement des précipitations et le trou
de la couche d'ozone. Cependant, tous les facteurs du climat ne sont pas connus
pour l'instant et nous ne savons pas dans quelle mesure le climat sera
modifié. Les satellites devront permettre à l'avenir
d'étudier l'impact de différents phénomènes et des
éventuelles mesures prises pour limiter ce réchauffement
climatique. Il faut aussi normalement pour pouvoir « vivre avec » ou,
si possible, anticiper le réchauffement de la planète,
posséder des moyens d'observations globaux permanents et des
systèmes de modélisation ultra précis.
Enjeu majeur, les négociations sur l'environnement sont
amenées à s'intensifier dans les prochaines années.
Jusqu'à présent, les hommes politiques s'appuyaient sur des
données bien fragiles lorsqu'ils polémiquaient, par exemple, sur
le trou de la couche d'ozone ou les gaz à effet de serre. Les
satellites, mais pas seulement eux, permettent de livrer des données
chiffrées et rigoureuses afin de prendre les bonnes décisions.
III.3.3.9 L'observation des ressources
terrestres
a) La cartographie
Les cartographes apprécient particulièrement
l'aptitude d'un satellite à couvrir instantanément de vastes
superficies, même les plus inaccessibles par voie terrestre, et de
pouvoir renouveler l'observation à la demande. Les premiers demandeurs
de cartes précises sont les ONG qui travaillent après le passage
d'une catastrophe naturelle car beaucoup de pays dans le monde sont pauvres en
informations géographiques. Les cartes des pays du Tiers-monde, quand
elles existent, sont souvent incomplètes et anciennes. Spot permet par
ailleurs de dresser un bilan global des dégâts et de suivre
l'évolution de la situation au jour le jour. Les satellites Spot ont
notamment été très sollicités lors du tsunami qui a
touché l'Asie fin 2004 et en 2005, lors de la succession d'ouragans aux
États-Unis.
Dans les pays industrialisés, cette demande en cartes
précises s'explique souvent par des études sur certaines
réalisations publiques (routes, barrages, etc.). Les cartes en 3D
obtenues grâce aux radars permettent aussi aux opérateurs
téléphoniques de pouvoir mieux situer leurs antennes. Enfin, les
archéologues ont pu découvrir des anciens tombeaux en
Égypte, cachés sur le sable, grâce à ces mêmes
images radars qui pouvaient cartographier le relief en dessous du sable. Il
faut noter aussi le développement des applications de
géolocalisation sur Internet, avec les satellites de GeoEye et
l'utilisation qu'en fait Google par exemple.
b) La prospection minière
Chaque minéral possède sa propre «
empreinte » électromagnétique. Il va en effet absorber ou
réfléchir des parties du spectre lumineux différentes en
fonction de sa composition chimique. Ainsi, du fer ne sera pas
représenté de la même manière sur une « photo
» prise par un satellite-radar que du cobalt. Il ne reste donc plus aux
prospecteurs que de vérifier sur le terrain s'il existe un filon et s'il
est exploitable.
- 57 -
CHAPITRE III
LES APPLICATIONS LIEES A L'USAGE DE
SATELLITES
c) L'agriculture
De la même manière que chaque minéral
possède sa propre « signature »
électromagnétique, chaque plante aura une « signature »
différente suivant sa nature ou le fait qu'elle soit saine, en
croissance ou malade. On peut donc établir des cartes des cultures,
suivre leur évolution, discerner des variations de leur état
physique (associées à l'apparition d'une maladie ou un manque
d'eau) et estimer les récoltes (en combinant les informations des images
avec des données obtenues par ailleurs, notamment sur le terrain).
d) L'environnement
En surveillant la déforestation, la pollution, ou
encore l'érosion des sols, les satellites d'observations permettent une
surveillance globale de la Terre, facilitant la compréhension et la
maîtrise de ces phénomènes et jouant un rôle
modérateur dans la destruction des ressources naturelles. Les satellites
peuvent ainsi connaître les réserves en eau, déterminer
l'impact de telle ou telle activité sur l'environnement... Ils peuvent
aussi déterminer l'état sanitaire de la végétation
après une catastrophe écologique et surveiller l'impact de
certaines réalisations humaines.
e) La prévention des risques
naturels
La possibilité de programmer certains satellites
d'observation permet d'acquérir rapidement des images sur les zones
touchées par une catastrophe. Grâce à ces informations,
actualisables rapidement, il est possible de mettre à disposition des
secours des informations récentes. Le satellite permet également
de dresser un bilan global des dégâts et de suivre
l'évolution de la situation au jour le jour. Les satellites Spot ont
notamment été très sollicités lors du tsunami qui a
touché l'Asie fin 2004 et en 2005 et lors de la succession d'ouragans
aux États-Unis.
CONCLUSION PARTIELLE
A ces jours, le satellite représente une grande
réussite dans la technologie, il a révolutionné les
applications et en a introduit les nouvelles pour lesquelles il est
indispensable. Son fonctionnement se résume d'une part, en
réception de signaux de stations terrestres, l'amplification et la
transmission de ces derniers à des stations réceptrices en
utilisant une autre longueur d'onde, ainsi des programmes de
télévision, les communications téléphoniques, les
données numériques peuvent être ainsi relayées
à l'échelle planétaire,
Et d'autre part, récolter les données à
l'aide de capteurs et radar puis les acheminer dans des centres
d'études, permettant ainsi la détection, l'observation, la
localisation, etc. Des applications dont seuls les satellites sont les plus
aptes et les plus préférables. En ce qui concerne la transmission
de données, le satellite n'a pas des concurrents.
Nous allons nous intéresser au chapitre suivant,
à l'expansion de technologies
spatiales.
- 58 -

CHAPITRE IV : L'EXPANSION DE LA TECHNOLOGIE
SPATIALE
CHAPITRE IV
EXPANSION DE LA TECHNIQUE SPATIALE
PREAMBULE
Le domaine spatial exige une étude très
approfondie car différemment de l'atmosphère, l'espace n'est pas
très accueillante avec nos conditions terrestres, il était donc
inévitable de mettre au point des techniques et des moyens pour faire
face aux contraintes en milieu extraterrestre, de l'objet (engin) à
l'humain envoyés en espace, des contraintes se présentaient de
plus en plus complexes, ces dernières ne sont pas restées toutes
insurmontables. Jusqu'à ces jours, les recherches vont de succès
en succès et l'avenir est encore très prometteur dans le domaine
spatial.
Cependant, les découvertes et invention dans les
recherches spatiales ne sont pas restées sans impact aux autres
domaines, ces derniers ont étés influencés et ont vite
adoptés certaines technologie de l'espace pour associer à leurs
applications. Nous allons présenter brièvement dans cette partie
l'expansion des technologies spatiales et leurs usages dans d'autres
disciplines.
IV.1 PRESENTATION DE LA TECHNOLOGIE VSAT
Avant de commencer la présentation de ce
système, il faut savoir que le VSAT n'est pas une technologie
normalisée mais plutôt un concept. En effet, chaque constructeur a
sa propre manière d'implémenter le système. Même si
tous les systèmes fonctionnent sur le même principe, la plupart
des détails techniques et des définitions de protocoles
utilisés sont bien gardés par chaque constructeur.
IV.1.1 Organisation du système
satellite
Le VSAT est un système qui repose sur le principe d'un
site principal (le hub) et d'une multitude de points distants (les stations
VSAT). Le hub est le point le plus important du réseau, c'est par lui
que transitent toutes les données qui circulent sur le réseau. De
part son importance, sa structure est conséquente : une antenne entre 5
et 7 mètres de diamètre, plusieurs baies remplies d'appareils et
un prix unitaire d'environ 1 million d'euros. C'est aussi lui qui gère
tous les accès à la bande passante.
Les stations VSAT permettent de connecter un ensemble de
ressources au réseau. Dans la mesure où tout est
géré par le hub, les points distants ne prennent aucune
décision sur le réseau ce qui a permis de réaliser des
matériels relativement petits et surtout peu coûteux. Dans la
plupart des cas, une antenne d'environ 1 mètre permet d'assurer un
débit de plusieurs centaines de Kb/s. Une station VSAT n'est donc pas un
investissement important et l'implantation d'un nouveau point dans le
réseau ne demande quasiment aucune modification du réseau
existant. Ainsi une nouvelle station peut être implantée en
quelques heures et ne nécessite pas de gros moyens. (Il suffit d'un
technicien spécialisé).
- 60 -

CHAPITRE IV
EXPANSION DE LA TECHNIQUE SPATIALE
Figure 4.1 Illustration d'un réseau satellite
IV.1.2 Gestion de la bande passante
Dans le cas des liaisons par satellites, la gestion de la
bande passante est un élément très important car ce
média est encore relativement cher. Si l'on loue un segment de 2 Mhz et
que l'on se rend compte qu'en moyenne on ne consomme que 1 Mhz et bien on
gaspille de la bande et par conséquent, on perd de l'argent. Certains
types de liaisons comme les liaisons point(s) à point(s) sont des
systèmes où l'on ne peut gérer la bande correctement. Mais
ce n'est pas le cas du VSAT. Comme seul le point central gère
l'accès au segment satellite, il est capable d'optimiser la gestion de
la bande par un système de doubles multiplexages temporels et
fréquentiel.
Voici un schéma qui représente un segment
spatial divisé en différents canaux. La taille des canaux est
fixée selon les débits qui sont désirés sur les
stations VSAT :

Figure 4.2 Fonctionnement d'accès à la bande
passante
- 61 -
CHAPITRE IV
EXPANSION DE LA TECHNIQUE SPATIALE
Dans le schéma ci-dessus, il y a huit canaux. Le
dernier canal est un canal de signalisation qui permet aux stations de demander
un canal d'un hub pour envoyer des données et qui permet un hub de dire
aux stations sur quel canal écouter pour recevoir des données. La
gestion de la bande est propriétaire à chaque constructeur et
chacun se garde bien de présenter sa méthode pour l'optimisation
de la bande.
Le principe global est le suivant : lorsqu'une station veut
avoir accès à une ressource, par exemple une requête sur
une base de données se trouvant sur le site central, elle envoie une
requête au Hub pour que celui-ci lui donne un canal pour envoyer les
données. Et lorsque la base renvoie la réponse, le hub envoie un
message à la station pour lui dire de prendre tel canal pour recevoir
les données. Selon le débit défini, un point peut avoir
accès à plusieurs canaux en même temps (multiplexage
fréquentiel).
Comme on peut voir sur le schéma, un canal peut
être partagé par plusieurs stations (multiplexage temporel). Comme
l'adresse de destination figure dans le paquet, chaque station sait si les
données qu'elle reçoit lui sont destinées ou pas (comme
avec un hub sur un réseau Ethernet). Ce système permet ainsi une
forte optimisation de la bande passante ce qui réduit le coût du
segment spatial à louer.
IV.1.3 Les applications
VSAT est un système qui est prévu pour mettre en
place des réseaux de données. Mais depuis son apparition dans les
années 80, des améliorations ont été
apportées au système et les constructeurs ont réussi
à augmenter considérablement le nombre d'applications possible
avec un réseau de ce type. Les terminaux VSAT possèdent des Slots
permettant d'accueillir des cartes de différentes natures :
? Cartes réseaux : X25, FR, ATM,
Ethernet, ...
? Cartes multimédia :
Visioconférence, Streaming vidéo
? Cartes de communication : lignes
analogiques, lignes numériques, ports séries
Grâce à toutes ces cartes, un réseau VSAT
n'est plus seulement un réseau de données, mais il peut devenir
un réseau téléphonique, un réseau de diffusion
vidéo. Ces différentes technologies peuvent fonctionner en
même temps ce qui accroît encore la modularité du
système. Voici un exemple possible de topologie VSAT utilisant
différentes fonctionnalités fournies par le système :
- 62 -
CHAPITRE IV
|
EXPANSION DE LA TECHNIQUE SPATIALE
|
|
|

Figure 4.3 La topologie VSAT
IV.1.2 Le choix de la technologie VSAT
La technologie VSAT permet de mettre en place des
réseaux multi technologies à très grande échelle.
Mais dans la mesure où cette technologie a un prix relativement
élevé, elle est réservée aux grandes
entreprises.
Lorsqu'une entreprise veut déployer un réseau,
les premières questions qu'elle doit se poser sont : combien de points
à connecter et où se situe chacun de points. Dans un pays comme
la France, le réseau filaire est très développé,
par conséquent, le prix d'une liaison loué est relativement
abordable. Mais dans des pays qui ont une très grande superficie ou dans
lequel le réseau filaire est peu développé, un
système comme la VSAT peut être une solution judicieuse car la
position géographique n'a plus guère d'importance, il faut juste
voir le ciel.
Le nombre de points à connecter est lui aussi un
facteur déterminant dans le choix de la technologie à utiliser.
Avec un réseau de type filaire, il doit y avoir une LS par point vers le
site central. Si le réseau comporte 200 points cela fait 200 routeurs
pour connecter les LS au site principal. Le choix est vite pris lorsqu'il y a
5000 points à connecter.
En plus du réseau de données, la VSAT permet de
mettre en place un réseau téléphonique. Grâce
à ce système, toutes les communications internes à
l'entreprise, quel que soit le lieu du site et vers n'importe quel autre site
deviennent presque gratuites puisque qu'elles sont absorbées par le
réseau VSAT.
IV.1.5 Les avantages de la technologie VSAT
? La VSAT est un système qui permet de connectés
10 000 points simultanément au réseau. Cette technologie permet
aux grands groupes de mettre en place un global intranet sur plusieurs
continents totalement privé sans avoir à traiter avec les
opérateurs de chacun des pays dans lequel le groupe est
implanté.
- 63 -
·
CHAPITRE IV
EXPANSION DE LA TECHNIQUE SPATIALE
L'évolutivité est aussi un des gros avantages de
ce système. En effet, connecter un nouveau point, ne demande pas de gros
moyens techniques et financiers. En moyenne, une station VSAT coûte dans
les 4 000 € et il ne faut pas plus de quelques heures à un
technicien pour mettre en place la connexion. Ce système permet
également d'installer une station sur une unité mobile ; une fois
que le modem VSAT est configuré, il faut juste pointer l'antenne dans la
bonne direction.
· Comme il a déjà été dit,
le hub est le point central de tout le réseau, et en assure la gestion
complète. Ceci permet donc de gérer et superviser l'ensemble du
réseau d'un seul et même point.
· Dans la mesure où toutes les connexions sont du
même type, on se retrouve avec un réseau homogène. Ceci
permet d'utiliser toujours le même type de matériel et ainsi de
n'avoir que peu de pièces de rechange et d'être sûr d'avoir
les bonnes pièces ce qui n'est généralement pas le cas
avec les réseaux filaires.
· Le fait d'utiliser un satellite géostationnaire
pour la couverture permet d'avoir une large couverture (en moyenne presque un
hémisphère). Ceci rend possible la création d'un
réseau global intranet à une échelle intercontinentale
très rapidement.
IV.1.6 Les inconvénients
· Le principal inconvénient du VSAT est son prix.
En effet, le hub qui est l'élément central du réseau
impose un investissement de base important : environ 1 M€. Cette
barrière financière relativement importante limite l'accès
à la technologie. En effet, actuellement seul de gros groupes peuvent
investir de telles sommes en un seul coup.
· La couverture d'un satellite géostationnaire
à quelques exceptions près est fixe. Ceci veut dire que lorsqu'on
a choisi un satellite, si une zone où un point doit être
connecté prochainement n'est pas couverte, elle ne le sera jamais avec
ce satellite. Alors que les réseaux filaires évoluent
régulièrement ce qui laisse possible l'expansion d'un
réseau dans des zones qui actuellement ne sont pas desservies.
· Le fait que toutes les communications passent par le
hub veut dire que si le hub tombe en panne tout le réseau est
paralysé et plus une communication ne peut se faire. Pour palier
à cet inconvénient, le hub a été conçu avec
des matériels séparés pour que le système continue
à fonctionner même si un équipement tombe en panne.
IV.1.7 L'étude préliminaire
Comme il l'a été démontré
précédemment, la technologie VSAT permet de mettre en place
différents réseaux : de données,
téléphoniques, vidéos. Comme ces réseaux peuvent
fonctionner en même temps, il faut bien prévoir tous les
équipements nécessaires pour permettre l'utilisation des
différents réseaux.
- 64 -
CHAPITRE IV
EXPANSION DE LA TECHNIQUE SPATIALE
L'investissement étant relativement important au
départ, l'étude préliminaire ne doit oublier aucun
paramètre afin de rentabiliser au maximum le système une fois
qu'il sera en production.
IV.1.8 La VSAT actuellement
La technologie VSAT est apparue il y a une vingtaine
d'années. Au fur et à mesure des années, le système
a été amélioré et sa démocratisation a
permis de faire baisser les prix des matériels.
Aujourd'hui, certains opérateurs et fournisseur
d'accès on fait l'acquisition de hubs et louent des accès pour
que des entreprises qui n'ont pas les moyens de posséder leur propre
hub. Ceci permet à des petites entreprises d'interconnecter plusieurs
points pour un coût équivalent à un système filaire.
Certains fournisseurs d'accès proposent des accès Internet pour
les particuliers. Les débits et les tarifs sont équivalant
à des systèmes filaires comme les connexions câble et
XDSL.
IV.2 LES TRANSFERTS DE TECHNOLOGIES
S'il est par excellence un secteur d'activités
industrielles où l'innovation est le maître mot, c'est bien le
secteur spatial. L'Espace est bel et bien le lieu d'expression de la
matière grise. Rien d'étonnant à ce que le
développement de systèmes spatiaux se traduise par
l'avènement de nouvelles technologies, de produits et de services de
grande qualité et qui si, certes, ne sont pas des plus nombreux, ont une
haute valeur ajoutée.
Au temps des pionniers, tout était à inventer.
Il fallait bien sûr imaginer, mettre au point, concevoir, qualifier un
ensemble de technologies performantes pour un nouveau monde : des
systèmes de propulsion performants et fiables pour s'affranchir de
l'attraction terrestre, des vaisseaux à l'épreuve de terribles
accélérations et d'incroyables écarts de
températures, des satellites et des charges utiles aptes à
fonctionner dans un environnement extrême baignant dans une
microgravité permanente...
Mais à chaque fois, on retrouvait et on retrouve
toujours au cahier des charges, diverses contraintes : celle de la
fiabilité du système tout d'abord. Il est en effet difficile
d'aller réparer un satellite une fois celui-ci placé en orbite.
Celle du poids ensuite, du fait des coûts de lancement
élevés et des limites de puissance du lanceur.
Performance, fiabilité et chasse aux kilos superflus :
les concepteurs d'engins spatiaux ont toujours en tête cette triple
contrainte. Un leitmotiv qui a poussé les chercheurs et l'industrie
à concevoir sans cesse de nouveaux matériaux, de nouveaux
systèmes.
D'autres techniques proviennent des vols habités. Pour
eux s'ajoutent d'autres contraintes liées au effet sur l'organisme du
milieu spatial - l'impesanteur et le niveau élevé de radiations.
Les effets de l'impesanteur se font surtout ressentir au niveau des muscles
(atrophie), des os (décalcification) et du système sanguin
(afflux de sang à la tête...). Des « remèdes »
ont donc dû être élaborés pour contrer ces
problèmes.
- 65 -
CHAPITRE IV
EXPANSION DE LA TECHNIQUE SPATIALE
Développées à coup d'investissements
importants, ces techniques spatiales trouvent aujourd'hui une nouvelle vie.
IV.2.1 Les applications des vols
habités
La Station spatiale internationale (ISS) a d'abord
été créée dans un but scientifique. Les
applications des vols habités touchent donc essentiellement les domaines
des sciences fondamentales de la chimie, de la physique et de la biologie qui
ont besoin de l'impesanteur pour effectuer certaines expériences. Ces
dernières sont préparées sur Terre et effectuées
dans l'Espace. Les scientifiques interprètent alors les résultats
de ces expériences. Ainsi, grâce à l'impesanteur, des
échantillons de cristaux plus purs ont pu être produits. Ces
cristaux sont semi-conducteurs ou supraconducteurs et ont des applications dans
de multiples domaines de l'électronique (grâce à eux, plus
de données peuvent être envoyées en même temps).
Toutefois, il faut préciser que l'ISS n'est pas une usine spatiale et
que donc les produits élaborés ne sont pas commercialisés,
ni même commercialisables à cause de leur prix.
Si l'ISS aide aujourd'hui principalement les sciences
fondamentales, il n'en reste pas moins que certaines technologies
développées pour aider les astronautes à affronter
l'environnement spatial sont parfois aujourd'hui utilisées ailleurs. Par
exemple, les couches culottes jetables ont été inventées
pour les premiers spationautes, qui avaient besoin de matériaux
absorbants à l'intérieur de leur combinaison... Plus
sérieusement, les mesures prises pour permettre aux spationautes
d'évoluer dans un milieu hostile profitent aujourd'hui aux pompiers.
Dans un autre domaine, les travaux réalisés pour assurer la
protection des spationautes contre l'intoxication alimentaire ont permis
d'aller plus loin dans le conditionnement et l'hygiène des aliments. La
technologie spatiale d'abord conçue pour stériliser l'eau
grâce à deux électrodes lors des missions spatiales de
longues durées est aujourd'hui utilisée dans certaines piscines
pour éviter l'utilisation du chlore. Une autre application qui peut
sauver des vies et qui trouve son origine dans le cadre du programme Apollo est
le radeau de secours qui peut se gonfler en 12 secondes.
Les vols habités trouvent surtout des applications
dans le domaine de la médecine. Comme dit dans l'introduction, plusieurs
remèdes et techniques ont été développés
pour contrer les effets indésirables du « mal de l'Espace ».
Ainsi, la téléassistance ou télétraitement,
nés pour les besoins du vol spatial, servent à la surveillance et
au soin de personnes à mobilité réduite ou vivant dans des
lieux isolés. Cette technique est surtout utilisée aux
États-Unis. Comme la télésurveillance, le holter a
été développé pour pouvoir suivre le rythme
cardiaque des astronautes pendant le vol. Cet électrocardiogramme
équipe aujourd'hui tous les cabinets de cardiologie. Pour faire face au
phénomène de décalcification des os, des techniques
d'évaluation de la densité osseuse ont contribué au
développement d'instruments utilisés pour étudier
l'ostéoporose. Toujours dans les techniques importées des vols
habités, des appareils robotiques d'aide aux astronautes sont
aujourd'hui utilisés pour aider les handicapés. Une
dernière découverte dans l'étude des échanges
gazeux dans les poumons lors de long séjour dans l'Espace par le
professeur Païva, physicien à la faculté de
- 66 -
CHAPITRE IV
EXPANSION DE LA TECHNIQUE SPATIALE
médecine à l'hôpital Erasme de l'ULB, a
permis l'élaboration de vêtements spéciaux (dont le nom est
Mamagoose) pour lutter contre la mort subite du nourrisson.
IV.2.2 Applications diverses
Outre les applications des vols habités, nous allons
voir maintenant un aperçu de technologies et de matériaux
transférés de la recherche spatiale vers d'autres domaines,
classés dans « divers » parce qu'ils sont très
hétéroclites et il est par conséquent impossible
d'opérer une classification logique. Il ne s'agit ici nullement d'une
liste complète mais de simples exemples.
Certains freins en composite réfractaires sont
dérivés de la technique spatiale dans ce domaine. Toujours dans
le domaine automobile, ce sont les accéléromètres et la
technologie des boulons pyrotechnique mis au point pour les lanceurs qui
déclenchent aujourd'hui les airbags. Les alliages à
mémoire de forme sont dorénavant utilisés dans les
hôpitaux non pour faire pivoter les panneaux solaires de satellites mais
pour maintenir en place deux morceaux d'un os fracturé.
En 1960, est lancé le satellite passif de
télécommunication Echo. L'enveloppe de cet énorme ballon,
de plus de 30 mètres de diamètre, consiste en une feuille de
plastique rendue réfléchissante par les ondes
radioélectriques grâce à une fine couche de particules
d'aluminium. C'est la firme King-Seeley Thermos qui a repris les
propriétés de ce composite pour en faire les bouteilles thermos
: légèreté et réflexion des ondes
infrarouges par lesquels se dissipe la chaleur.
Enfin, on compte parmi ces matériaux
dérivés de la recherche spatiale nombre de composites
ignifugés ou des tissus traités chimiquement qui entrent dans la
fabrication des draps, des meubles, des parois intérieures des
submersibles, des uniformes des personnes qui manipulent des matières
dangereuses et des vêtements des coureurs automobiles.
Des milliers d'autres applications sont en cours
d'élaboration ou déjà utilisées dans notre vie
quotidienne, comme des chaussures athlétiques, des panneaux solaires
ultra performants, l'imagerie médicale, le thermomètre
auriculaire, l'antenne parabolique...
Consciente de ce pouvoir d'innovation, l'ESA a lancé
le TTP (Technology Transfert Program). Il s'agit de mettre les acquis de la
recherche spatiale à la portée d'autres secteurs
d'activités, au service des besoins de la société. En un
peu plus de 10 ans, les transferts de technologies spatiales européennes
ont débouché sur près de 150 nouvelles applications
terrestres.
IV.2.3 Les caractéristiques des systèmes
de positionnement
IV.2.3.1 Transit
? Nom : Navy Navigation Satellite System (ou
Transit)
- 67 -
·
CHAPITRE IV
EXPANSION DE LA TECHNIQUE SPATIALE
Concepteur : l'armée américaine
(DOD).
· Dates : Transit fut le premier
système spatial de navigation. Il exploitait l'effet
Doppler des signaux reçus des satellites. Il a été
déclaré opérationnel à partir de 1964 pour la
Défense américaine et en 1967 pour l'activité civile. Il a
cessé d'être exploité en 1996, le relais étant pris
par le système GPS.
· Pour répondre à quelles attentes
? : Il fallait à la marine américaine un système
précis pour guider ses missiles balistiques sous-marins, accessible
quelles que soient les conditions météorologiques
· Segments :
? Sur Terre : 3 stations.
? Dans l'Espace : 6 satellites sur une orbite polaire de 1 000
km d'altitude.
· Limite :
? contrôlé par des militaires, donc le signal
peut être brouillé à tout instant sans que l'utilisateur ne
le sache.
? l'altitude relativement basse diminue la durée de
visibilité du satellite ce qui fait que l'exploitation est très
discontinue.
? les récepteurs qui ont une trop grande vitesse de
déplacement (avions) ne peuvent utiliser ce système.
IV.2.3.2 GPS
· Nom: Global Positioning System -
NAVigation System with Time And Ranging.
· Concepteur : l'armée
américaine (DoD).
· Dates importantes :
développés à partir de 1973, les satellites ont
été lancés en 3 phases : de 1978 à 1985, une
première génération de satellites « test » est
lancée (Bloc I). À partir de 1989, ce ne sont pas moins de 28
satellites (dont 4 de réserve) qui sont mis en orbite afin de pouvoir
commencer la phase opérationnelle en 1993 (Bloc IIA). La dernière
génération de satellites plus performants est lancée en
1996 (Bloc IIR).
· Pour répondre à quelles attentes
? : étant à l'origine un projet purement militaire, le
GPS était surtout attendu pour offrir un service homogène et en 3
dimensions de positionnement pour l'armée.
· Segments :
- 68 -
CHAPITRE IV
EXPANSION DE LA TECHNIQUE SPATIALE
? Sur Terre : 5 stations
? Dans l'Espace : 30 satellites dont 4 de réserve
à une altitude orbitale de 20 000 km sur 6 plans orbitaux
différents.
· Limites : Concernant la
précision, le GPS étant un système développé
pour les militaires américains, une disponibilité
sélective a été prévue. Depuis 1990, les civils
n'avaient accès qu'à une précision faible (environ 100 m).
Le 1er mai 2000, le président Bill Clinton a annoncé
qu'il mettait fin à cette dégradation volontaire du service.
Cependant, le système peut toujours être soumis à un
brouillage du signal sans que les utilisateurs n'en soit informé, ce qui
en fait un service moyennement sûr pour les activités comme le
guidage des avions par exemple.
IV.2.3.3 GALILEO
· Nom : Galileo.
· Concepteur : L'ESA. Projet civil avec
des applications militaires.
· Dates : Lancement du premier
satellite « test » Giove-A le jeudi 29 décembre 2005. Le
système pourra être utilisé en 2010 et sera totalement
opérationnel vers 2012.
· Pour répondre à quelles attentes
? : Elles sont multiples : mettre à disposition des
utilisateurs civils et militaires un système précis et
intègre permettant de connaître leur position en temps réel
; ouvrir un marché estimé à 250 milliards d'euros, au
minimum pour un investissement de 3,2 milliards d'euros ; créer selon
les estimations de l'Union Européenne 100 000 nouveaux emplois et
surtout devenir indépendant des États-Unis dans ce domaine. C'est
donc peu dire que l'on attend beaucoup de Galileo.
· Segments :
? Sur Terre : 2 stations principales situées en Europe
et une vingtaine d'autres situées partout ailleurs dans le monde.
? Dans l'Espace : 33 satellites sur 3 orbites circulaires
à 24 000 km d'altitude dont 1 de réserve sur chaque orbite.
· Limites : Actif...
IV.2.3.4 Argos
Etabli depuis 1978 par la coopération entre les
États-Unis et la France, Argos est constitué de 6 satellites en
orbite polaire héliosynchrone et de plus de 15 000 balises sur
l'ensemble de la Terre. Son but est d'assurer la localisation et la collecte de
données pour l'étude de l'environnement.
- 69 -
CHAPITRE IV
EXPANSION DE LA TECHNIQUE SPATIALE
IV.2.3.5 Cospas-Sarsat
Cospas-Sarsat résulte d'une coopération
internationale dans le but d'améliorer les opérations de
recherche et sauvetage sur la totalité du globe en fournissant des
informations d'alerte et de localisation. Il est opérationnel depuis
1982. Les émetteurs Cospas-Starsat se déclenchent soit par
l'inertie à l'impact, soit par immersion, soit manuellement quand cela
est possible.
IV.2.3.6 DORIS
Le système Doris développé par le CNES, a
pour but de permettre la détermination fine d'orbites ainsi que la
localisation de balises. Il constitue une alternative au GPS dans la
localisation des satellites sur leur orbite.
IV.3 LES 3 LOIS DE KEPLER ET DIFFERENTES
ORBITES
La mission d'un satellite ou de tout véhicule spatial
lui impose de décrire une trajectoire bien déterminée. Il
faut donc qu'il puisse la rejoindre et s'y maintenir. Il doit également
conserver une certaine orientation par rapport à la Terre et au Soleil.
Cette attitude lui permet de recevoir suffisamment d'énergie solaire,
d'effectuer des prises de vue dans les conditions voulues ou de communiquer
avec la Terre. À chaque mission correspond donc un type d'orbite bien
précis. Comme tout objet spatial un satellite est soumis aux 3 lois
formulées par Kepler :
? Loi I : L'orbite a la forme d'une ellipse
dont le foyer se trouve au centre de la Terre ; le cercle est en fait un cas
particulier de l'ellipse dont les deux foyers sont confondus au centre de la
Terre.
? Loi II : Le satellite se déplace
d'autant plus vite qu'il est près de la Terre ; en termes précis,
la droite qui joint le centre de la Terre au satellite balaie toujours une aire
(A) égale dans un intervalle de temps donné
(?t).
?t ? A1 = A2 = A3 (4.1)

Figure 4.4 Illustration de la deuxième loi de Kepler
- 70 -
CHAPITRE IV
EXPANSION DE LA TECHNIQUE SPATIALE
? Loi III : le carré de la
période de rotation du satellite autour de la Terre varie comme le cube
de la longueur du grand axe de l'ellipse. Si l'orbite est circulaire, le grand
axe est alors le rayon du cercle.
T = 2ðv
(4.2)
T: La période en seconde (s)
a: Le grand axe de l'ellipse en mettre (m)
ì: La constante cosmologique qui vaut
3,986 .10-14
o L'orbite géostationnaire (ou de Clarke) est un cas
particulier de la troisième loi. Elle correspond en fait à une
altitude de 36 000 km car c'est à cette altitude que la période
du satellite correspond exactement à la période de la Terre, soit
23 heures, 56 minutes et 4 secondes. Vu de la Terre donc, un satellite
situé à cette altitude est immobile dans le ciel : c'est donc
l'orbite parfaite pour les satellites de télécommunication et
pour certains satellites d'observation (météo) qui doivent
couvrir une zone définie.
o L'orbite héliosynchrone est une orbite basse dont le
plan conserve un angle constant avec la direction Terre-Soleil. Les orbites
héliosynchrones permettent d'obtenir une heure solaire locale constante
au passage en un lieu donné, ce qui détermine un
éclairement constant et un balayage de presque toute la surface du
globe, l'orbite étant quasi polaire. Ces caractéristiques en font
une orbite idéale pour des satellites d'observation de la Terre.
o L'orbite polaire est une orbite circulaire basse (entre 300
et 1 000 km d'altitude souvent) qui a la particularité d'être
inclinée de telle manière que l'objet sur cette orbite passe au
plus près des pôles à chaque « balayage » de la
surface terrestre.
CONCLUSION PARTIELLE
Les satellites connaissent un usage général et
particulier comme le cas de la VSAT qui est très répandu avec des
offres beaucoup plus serviables. Le transfert de technologie n'a pas encore
connu sa fin d'autant plus que l'espace est encore en découverte, les
nouvelles techniques qui voient le jour ne vont pas tarder à attirer
l'attention des autres disciplines. Cet impact qu'a les technologies spatiales
face aux autres domaines est totalement positif et l'intégration de ces
technologies dans ces derniers, présente une grande réussite. Il
est dans notre devoir de reconnaitre le mérite de ceux qui ont permis
cette exploitation spatiale par leurs études, lois et principes
physiques énoncés, comme le pionnier Kepler, pour ne citer que
lui.
- 71 -

CONCLUSION GENERALE
CONCLUSION GENERALE
CONCLUSION GENERALE
Année après année, les techniques de
transmission de données se développaient, du
télégraphe, réseau filaire aux liaisons hertziennes, les
télécommunications s'adaptaient largement aux besoins des
usagers, et comme ces besoins sont illimités, ils devenaient davantage
plus complexes, les fournisseurs se sont donc engagés dans les solutions
technologiques complexes pour augmenter les performances de leurs offres,
toujours dans le souci de satisfaire les demandes des usagers. Parmi ces
solutions nous pouvons citer : l'insertion de la fibre optique, l'insertion de
satellites,...
Les systèmes de télécommunications par
satellite ont connu des mutations radicales ces dernières années,
passant d'une technologie dominée par les pouvoirs publics et les
satellites géostationnaires à des systèmes de satellites
en orbite basse et moyenne exploités par des entreprises privées.
Il s'agit de nouveaux systèmes multifaisceaux qui forment à la
surface de la Terre des cellules semblables à celles utilisées
par les systèmes de téléphonie cellulaire terrestre, et
peuvent acheminer divers types de données allant de la voix aux
communications par Internet.
Les satellites de télécommunications sont des
stations hertziennes dans l'espace. Ils servent en gros à la même
chose que les tours hertziennes que l'on voit le long des autoroutes. Ces
satellites reçoivent des signaux radio transmis depuis la Terre, les
amplifient et les renvoient vers le sol. Leur altitude élevée
leur permet de «voir» une grande partie de la Terre, ce qui constitue
leur principal avantage dans le domaine des télécommunications :
ils peuvent couvrir de vastes surfaces sur la planète.
Les systèmes de télécommunications par
satellite sont formés de plusieurs éléments : un
élément spatial, un centre de contrôle et des
infrastructures au sol. L'élément spatial comprend les
satellites, qui servent de relais dans l'espace pour acheminer un signal en
provenance d'un terminal terrestre vers un point de destination finale ou
intermédiaire, à la surface de la Terre. Le centre de
contrôle au sol est chargé de surveiller l'état et la
situation de chaque satellite ainsi que de le maintenir à sa place. Les
infrastructures permettent de contrôler tout ce qui relève du
réseau dans le système de télécommunications,
d'enregistrer la durée d'une communication à des fins de
facturation et d'attribuer des canaux de communication aux divers usagers.
Fournissant ainsi divers services permettant à d'autres
applications de s'épanouir d'avantage, constituant des contenus à
disposition scientifiques, militaires, civils et
télécommunications, et allant jusqu'à intéresser
par sa technologie, ses moyens et services, d'autres domaines avec un
succès inestimable. Ceci étant, il y a encore beaucoup à
attendre aux technologies spatiales, c'est un champ très vaste que
seulement un poignet de personne s'y sont intéressé, pourtant il
offre mille et une opportunités pour révolutionner la science
ainsi que les restes de domaines dans le monde, dans les limites du
possibles.
C'est d'abord l'audace puis une fierté de s'engager
dans l'exploitation de l'espace, car le succès qui en résulte est
plein d'estime et de distinction.
Ce travail étant une oeuvre humaine, il n'est pas
parfait ; sur ce, vos remarques et suggestions constructives seront les
bienvenues en vue de son amélioration.
- 73 -
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1 OUVRAGES
1. F. Verger, R Ghirardi, I Sourbès-Verger, X. Pasco,
L'espace nouveau territoire : Atlas des satellites et des politiques spatiales,
Paris, Belin, 2002, 383 p. (ISBN 978-2-70113194-8, BNF 38985883)
2. Guy Lebègue, « Cannes : de
Météosat à ISO », dans Revue aerospatiale, no 69,
juin 1990.
3. Guy Lebègue, « Carcans-Maubuisson : les
Satellites à la Une », Université d'été de la
Communication présidée par Jack Lang, ministre de la Culture et
de la Communication, dans Revue aerospatiale, no 82, octobre 1991.
4. Guy Lebègue, « Conflit du Golfe : la
leçon des satellites militaires », dans Revue aerospatiale, no 79,
juin 1991.
5. Guy Lebègue, « L'aventure des Satellites : Une
panoplie de grands programmes », dans Revue aerospatiale, N°
spécial 132 pages, janvier 1990
6. Guy Lebègue, « Satellites : 30 ans de
coopération franco-allemande », dans Revue aerospatiale, no 89,
juin 1992.
7. Guy Lebègue, « Spacebus : 1000 ans de
répéteurs en orbite », dans Revue aerospatiale, no 133,
novembre 1996.
8. Guy Lebègue, « Un satellite de
télécom : À quoi ça sert ?, Comment ça
marche ?, Combien ça coûte ? », dans Nouvelle Revue
Aéronautique & Astronautique, Dunod juin 1994, (ISSN 1247-5793) ;
repris dans la même année, dans la Revue des anciens
élèves de l'École Centrale de Paris.
9. Jacques Villain (Académie de l'air et de l'espace),
Satellites espions : histoire de l'espace militaire mondial, Paris, Vuibert
Ciel & Espace, 2009, 232 p. (ISBN 978-27117-2498-7, BNF 41463931) 236
pages.
10. Jean-Jacques Dechezelles (Sénior AAAF), «
Télécommunications spatiales et Systèmes de Défense
», compte-rendu d'une conférence prononcée le 18 mars 2008
à l'auditorium Spacecamp Thales Alenia Space, par Blaise Jaeger,
Vice-président Télécommunications, Thales Alenia Space,
publiée dans la Lettre AAAF du groupe Côte d'Azur, no 166, mai
2008.
11. Jean-Louis Fellous (Comité Mondial de la Recherche
Spatiale (COSPAR)), « Satellites, océan et climat », dans la
Lettre AAAF du groupe Côte d'Azur, no 167, mai 2008 Aline Chabreuil et
Philippe Chauvin, Satellites : aux frontières de la connaissance, Paris,
Éditions du Cherche Midi ; collection Beaux Livres, 2008.
12. Shirley Compard, TDF-1/TV-SAT, satellites
franco-allemands, Revue aerospatiale, no 1, juin 1983.
2 OUVRAGES NON EDITES
1. Constant KABUYA, Cours de Radio 2, G3 Radio-Transmission,
ISTIA, 2021-2022
2. Erick MBOLELA, Cours de Règlementation de
télécommunication, G3 Radio-Transmission, ISTIA, 2021-2022
3. KISOKI H, Cours d'Hyper fréquence, (ISIPA, TM3, 2012)
Inédit
- 74 -
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
4. Paul LUANYI, Cours de Transmission
téléphonique, G3 Radio-Transmission, ISTIA, 2021-2022.
5. Romain KASUKU, Cours d'Hyper fréquence, G3
Radio-Transmission, ISTIA, 2021-2022.
6. SERVIN CL, cours de Réseaux télécoms :
Exercices corrigés, Paris
7. Zacharie KATAMBAYI, Cours d'Electronique, G2 Electronique,
ISTIA, 2020-2021.
3 WEBOGRAPHIE
·
eumelsatlas.com
·
fr.rian.ru/russia
·
http://
www.cite-sciences.fr
·
http://europa.en.int/comm/energy_transport
·
http://jason.oceanobs.com
·
http://www.dartfish.com
·
http://www.esa.int/navigation
·
http://www.galileoeoju.com
·
http://www.cieletespace.com
·
www.cnesedu.org
·
www.france5.fr/espace
·
www.méteofrance.com
·
www.noah.gov
· www.obsat-satellitessecretsa
·
www.spotimag.fr
·
www.univer.erser.fr
·
www.wikipedia.fr
- 75 -
|