Chapitre VI: Conclusion générale
Au terme de notre recherche, il importe de faire le point sur
l'ensemble des points qui ont constitué la toile de fond de ce travail.
En effet, notre objectif était de chercher à connaitre l'opinion
des étudiants de la Faculté des Sciences Humaines sur la radio
Zénith par rapport à son rôle dans le mouvement pays lock.
Ainsi, comme apprenti-chercheur, notre curiosité a été
piquée de savoir ce que pense réellement le public de la radio
Zénith qui était la station la plus écoutée
à l'époque. En dehors de tous les éloges et critiques qui
ont été adressés à l'égard de la station,
nous voulions en savoir plus.
En règle générale, les médias
s'intéressent toujours à connaitre l'opinion publique sur
certains faits sociaux mais rarement, l'on se demande ce que pense le public de
leur travail ou de leur implication dans certaines mobilisations collectives.
Par ce travail de recherche, nous avons voulu aller au-delà de cette
règle générale en interrogeant les étudiants du
département de communication sociale de la Faculté des Sciences
Humaines qui pour nous, sont à même de porter des commentaires
assez éclairés.
Pour ce faire, nous avons d'abord essayé de placer le
sujet dans son contexte en évoquant l'omniprésence des
médias dans notre vie et comment ils nous dictent des comportements et
autres. Ainsi, au niveau de la problématique nous avons indiqué
que les médias qui s'affirment à la fois comme témoins,
sources et acteurs de l'histoire ont la fâcheuse habitude d'amplifier ou
de minimiser les événements en jouant un rôle important
pendant les périodes de conflits ou de crises. C'est ainsi que pour la
radio Zénith, nous nous sommes intéressés à
connaitre au-delà des éloges et critiques, ce que pense
réellement la population de l'implication de la radio en nous
intéressant particulièrement aux étudiants en
communication sociale à la FASCH.
Nous avons dessiné le cadre contextuel du travail avec
des focus sur la politique, l'économie et le social, et nous avons aussi
abordé les concepts de base relatifs à l'influence des
médias, exploré certaines approches théoriques les mieux
appropriées. Par la suite, nous avons mis en place un cadre
méthodologique pouvant nous aider à aboutir à
l'enquête de terrain et aux résultats nous permettant d'atteindre
notre objectif de départ.
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rôle qu'avait joué par la radio Zénith
dans le mouvement pays lock. Seule une recherche quantitative peut fournir des
données sur le nombre exact d'étudiants qui a une opinion
favorable ou défavorable sur la radio par rapport à son
rôle joué dans le mouvement pays lock. La radio Zénith ne
jouit pas d'une bonne presse auprès des étudiants qui l'accusent
d'être à la solde de l'opposition politique. Certains la
considèrent comme la courroie de transmission idéologique des
intérêts de l'opposition politique. Des critiques virulentes
s'adressent à la station pour avoir incité à la violence
et propagé un discours de haine tout en s'adonnant au matraquage des
informations relayées. Evidemment, un groupe d'étudiants ont
apprécié l'implication de la radio Zénith dans le
mouvement. C'était la radio du peuple qui porte le discours d'une
population ayant le ras-le-bol du système en place. En dépit de
toutes les récriminations contre Zénith FM, force est de
constater qu'elle a joué un rôle significatif dans le mouvement
pays lock. Elle reste de loin la radio la plus écoutée durant la
période car elle était partout. Surtout que la radio est
considérée comme un medium de proximité et
véritable premier medium de masse en Haïti.
Cette étude nous montre que la radio Zénith a eu
une grande influence sur l'opinion publique durant le pays lock. En effet,
l'enquête de terrain nous permet de constater que des catégories
sociales commencent à s'intéresser à la vie politique de
la nation rien qu'en écoutant la radio. Cette écoute a fait
naitre du débat au niveau de l'auditoire eu égard aux contenus
diffusés. La théorie de l'agenda-setting évoquée
dans notre cadre théorique explique très bien ce fait. Si les
médias n'indiquent pas aux individus ce qu'ils doivent penser mais ils
les indiquent ce à quoi ils doivent penser.
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