Année académique : 2017-2018
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONCO ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
INSTITUT SUPERIEUR DE MANAGEMENT DES GRANDS
LACS
ISMGL/GOMA
AGREMENT DEFINITIF N°70/MINESU/CAB.MIN/MML/CI/2011
ismglgoma@yahoo.fr
LES DETERMINANTS DE
L'INADEQUATION ENTRE
QUALIFICATION ET EMPLOI DANS
LES SOCIETES DE GARDIENNAGE EN VILLE
DE GOMA, DE 2013 A 2018
Présenté par : ELIA BUSHU
Taylor
Mémoire présenté et défendu en vue de
l'obtention du
Grade de licence en Management.
Option : Management des Ressources Humaines.
Directeur : Déogratias CHIMERHE M.
Chef de travaux
i
DEDICACE
A vous nos très chers parents BUSHU
SHABIRERA Raphael et Léonie NAHANGI,
pour votre soutien moral et encadrement.
ELIA BVSHV Taylor
ELIA BUSHU Taylor
II
REMERCIEMENTS
Nous ne pouvons passer sous silence, la profonde gratitude que
nous ressentons envers tous ceux qui, de près ou de loin, nous ont
aidés à la réalisation de ce travail par leur soutien et
leur encadrement.
Premièrement, nous remercions notre Dieu pour son amour
infini qu'il ne cesse de nous apporter. Nous exprimons notre profonde
reconnaissance au chef de travaux Déogratias CHIMERHE M. qui,
malgré ses multiples occupations a accepté de diriger ce travail.
Nous exprimons notre profonde gratitude aux autorités de l'Institut
Supérieur de Management de Grand Lac/ISMGL GOMA, nous pensons au
Directeur Général de l'ISMGL, Professeur AMANI BWENGE et à
tout son comité de gestion, ainsi qu'au corps professoral pour le souci
qu'ils se font pour notre formation.
Nos sincères remerciements s'adressent à nos
parents, plus particulièrement à notre père BUSHU
SHABIRERA Raphael et à notre mère Léonie NAHANGI, car sans
eux, nous ne pouvions pas être ce que nous sommes. Nous remercions aussi
tous les grands frères dont : BWIRA SHABIRERA, MITIMA BUSHU Jules,
NDASONGERWA BALUME, PASCAL BWANESHE, Josué DUNIA SHABIRERA, MUHINDO
KAZIMOTO James, pour leurs soutiens moral, matériel et financier qu'ils
ne cessent de nous apporter tout au long de notre parcours académique.
Nous pensons également à toutes nos grandes soeurs dont : FURAHA
BUSHU, ANUARITE BUSHU, BORA SHABIRERA pour leurs nobles conseils.
Nous serions ingrats de finir sans dire merci à tous
nos amis dont : SADIKI KABENE, SADIKI BUSHU, BUINGO KAMBIA Josias, NEEMA BUSHU
Diane, REHEMA FEDHA, à Deborah KAMANDA KAKURU, FAIDA BWIRA Hortense,
BAUMA BWIRA Astrid, NDOOLE BWIRA Eulalie, EMMANUEL, PATIENT, DIEGO, VANY,
VALENTIN, VALERE et à tous ceux dont les noms ne sont pas cités.
Nous remercions nos très chers camarades chacun par son nom avec
lesquels nous avons partagé la vie académique. Nos remerciements
s'adressent en fin à tous ceux qui nous ont aidés à
répondre à nos questions lors de notre enquête au sein des
sociétés de gardiennage en ville de Goma.
A tous nous présentons nos remerciements les plus
vifs.
III
SIGLES ET ABREVIATIONS
% : Pourcentage
BIT : Bureau International du Travail
CTRI : Centre Tricontinental
DR : Docteur
E-RECRUTEMENT: Recrutement Electronique
ESU : Enseignement Supérieur et Universitaire
EVSA : Eagle View Security in Africa
FMI : Fonds Monétaire International
GPEC : Gestion Prévisionnelle des Emplois et des
Compétences
GSA : Group for Security in Africa
HDW : Humanity Dignity in the World
ISMGL : Institut Supérieur de Management des Grands
Lacs,
JS : Group for Service
KAMI : Kazi Mitaani
KKS : Kenya Kazi Sécurity
KM : Kilomètre
MRH : Management des Ressources Humaines
N° : Numéro
NF : Nom Féminin
OCDE : Organisation des Coopérations et
Développements Economiques
ONEM : Office National de l'Emploi
ONG : Organisation Non Gouvernementale
OPCIT : Déjà Cité
PAS : Programme d'Ajustement Structurel
PME : Petites et Moyennes Entreprises
PROF : Professeur
RDC : République Démocratique du Congo,
RH : Ressources Humaines,
SMIC : Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance,
SMIG : Salaire Minimum Interprofessionnel Garantie,
TOPSIG : Société International de Gardiennage
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africain
USD : Dollars Américain
1
INTRODUCTION GENERALE
1. ETAT DE LA QUESTION
Notre étude porte sur les déterminants de
l'inadéquation entre qualifications et emplois dans les
sociétés de gardiennage en ville de Goma.
De nos jours, il y a une grande marge entre la qualification
des gens et les emplois qu'ils occupent. Notre investigation a pour objet de
relever les facteurs de cette inadéquation.
Le professeur BELMIHOUB MC, dans son livre, « la
ressource humaine en priorité »1 dit que la
problématique de la relation formation et emploi a été et
sera toujours au centre des problèmes dans une économie. Il
conclut en disant qu'en réformant le système national de la
formation par des lois d'orientation, et en mettant en place une concentration
forte entre les employeurs et les institutions de formation aiderait à
résoudre ce défi.
Arnaud d'Abauville et M.M. Bernée dans le livre «
guide pratique du recrutement en PME », disent que recruter est de plus en
plus difficile, ils disent « deux millions et demi des chômeurs,
voilà qui va au moins faciliter le recrutement ».
Cette évidence est pourtant inexacte et même tout
à fait opposé à la réalité. Les candidats
sont aujourd'hui trois fois plus nombreux à la recherche de l'emploi.
Ils disent que les principales difficultés résident dans :
- La moindre adéquation des candidats aux postes
offerts,
- Le taux de désistement en fin de recrutement (5 à
10% il
ya 20 ans, 25 à 40% aujourd'hui)2
Dr WEISS et col. dans « La fonction des Ressources
humaines » ; disent que l'inadéquation entre qualifications et
emplois fait suite à l'évolution de la fonction sociale dans
l'entreprise, mais aussi suite aux contraintes provenant des quatre types
d'environnement :3
- Environnement légal,
- Environnement des relations sociales,
- Environnement technico-économique,
1Prof. BELMIHOUB MC, la ressource humaine
en priorité, publié dans LIBERTÉ le 06 Juin
2013
2 Arnaud d'ABAUVILLE et Marie MADELEINE,
Guide pratique du recrutement en PME,Paris les
Editions d'organisations, Paris, 1988, Pp 15-16
3 Dr WEISS et Al., La fonction Ressources
Humaines, les Editions d'organisations, 1988, P 26.
2
- Environnement socio culturel.
Charles HENRI BEYSSERE des HORTS, dans son livre «
Gérer les ressources humaines dans l'entreprise, concept et outils
», dit que sur le plan économique, les facteurs de
l'inadéquation entre qualifications et emploi sont causés par la
mondialisation croissante des marchés. Ceci d'autant que l'on se trouve
actuellement dans un contexte faible et d'inflation basse.4
Le CETRI, centre tricontinental dans « Alternatives sud,
emplois, croissances et précarité », dit que l'emploi est un
problème central au Nord comme au sud (dans les pays
industrialisés et dans les pays en développement) dans les
sociétés industrielles et dans celles qui sont moins
industrialisés, au centre autant que dans les périphéries
de l'économie, il ya plusieurs facteurs d'inadéquations entre
qualifications et emplois.5 Il a cité entre autre :
- La reconversion industrielle,
- La dévalorisation de l'emploi salarié,
- La non amélioration de la formation
professionnelle...
Fidèle BWIRHUNDE, Aimée KAZIKA, Murhula ZIGABE,
dans leur article « Emploi des jeunes en RDC : Défis et pistes de
solutions », disent qu'aujourd'hui, l'emploi est un défis pour les
jeunes du monde, mais en RDC, le cas est particulier du fait que le
marché de chômage l'emporte sur celui de l'emploi. Ils proposent
un recadrage de la politique sur l'emploi des jeunes comme étant une
nécessité, car plus de 65% de la population à moins de 25
ans et la tranche d'âge de 15-24ans représentent près de
20% de la population nationale. Ils montrent que le secteur informel couvre 95%
de la population vivant dans le petit commerce, la débrouillardise et le
commerce ambulant.
Les défis de l'emploi en RDC sont multiples, lorsqu'un
Etat n'arrive pas à garantir de l'emploi aux jeunes, il
s'insécurise et cela fait à ce qu'il y ait une
inadéquation entre qualification et emploi, car chacun cherche à
faire ce qui peut lui ramener de l'argent. Raison pour laquelle nous ne pouvons
pas nous étonner du taux de criminalité qui augmente au jour le
jour.6
Mardochée NZANZU KITSUKU, dans son travail
intitulé « Insertion professionnelle des jeunes issus des
universités et instituts supérieurs de la
4Charles HENRI BEYSSERE des HORTS, Gérer
les ressources humaines dans l'entreprise, concept et outils, Ed.
D'Organisations, Paris, 1988, P 31.
5Le livre Alternatives sud, vol II, Ed. Le Harmattan,
Paris, Pp 5-151995
6 Fidèle BWIRHUNDE et Al ; Emploi des
jeunes en RDC : défis et pistes de solutions, article collectif
publié en 2015 sur
www.voiceofyouth.org,
consulté le 29 Janvier 2018 (à 18h37).
3
ville de Goma »7 Le souci était de
savoir pourquoi, juste après les études universitaires, les
jeunes n'arrivent pas à avoir les emplois qui cadrent avec leur
formation ? Quelles en était les conséquences et les solutions
palliatives pour atténuer ce problème ?
Les résultats de son étude montrent que 84,9%
d'enquêtés ont l'espoir de trouver l'emploi correspondant à
leurs formations après leurs études, tandis que 15,1%
n'espèrent pas en trouver.
Les raisons d'inaccessibilité à l'emploi par les
jeunes sont :
- Pas d'emploi suffisant, confirment 61,9% des
enquêtés, le
manque d'expérience 26,2%, la méconnaissance des
technique d'embauche 6,3% et aussi les contraintes d'échecs au cours des
tests 2,4%.
- Les critères d'embauches identifiés par
l'auteur tournent autour d'une compétence attestée par 55,5%,
expérience professionnelle 31% et l'assiduité 13,5%. Pour les
stratégies d'accès à un emploi, l'auteur évoque :
La création des entreprises privées 57,1%, parfaire son savoir
par les formations autre que celles reçus à l'université
24,6% et enfin le trafic d'influence (népotisme) 17,9%.
Pour pallier ce problème, l'auteur a jugé mieux
d'élaborer un projet intitulé « Formation des jeunes
finalistes sans expériences professionnelles sur l'entrepreneuriat
»
Ruth SAFI KETO dans son travail intitulé « Les
déterminants de l'employabilité du personnel dans les ONG
humanitaires, cas de Word vision.8 Son souci était de
ressortir les facteurs de d'obtention des emplois successifs par certains
travailleurs et ressortir les déterminants de l'employabilité des
agents au sein des ONGs humanitaires, cas de Word vision Goma. Quelles sont les
stratégies proposées aux Ressources humaines et aux jeunes
finalistes pour accroitre leur employabilité ou leur capacité
score, à améliorer le score d'obtention d'emplois.
Elle est parvenue aux résultats selon lesquels le fait
d'avoir une ancienneté dans le secteur humanitaire, niveau de formation
élevé, la maitrise de l'anglais, déterminent
l'employabilité des
7Mardochée NZANZU KITSUKU,
Insertion professionnelle des jeunes issus des universités
et instituts supérieurs de la ville de Goma,
mémoire inédit, ISMGL GOMA, 2012-2013
8 Ruth SAFI KETO, les déterminants de
l'employabilité du personnel dans les ONG humanitaires, cas de
Word vision, mémoire inédit, ISMGL GOMA,
2016-2017
9Emploi des jeunes extrait tiré sur
www.google/recherche
emploi.com, consulté le
1er Février 2018 à 17h7' 10Responsables de
l'université de cocody dans un article publié dans
afriquememoire.com,
Abidjan 2008
4
agents au sein des ONGs. En ce qui concerne le niveau
d'étude, les universitaires sont majoritaires 81%, le niveau secondaire
quant à lui est de 19%, concernant l'ancienneté, 49,5% ont une
ancienneté de plus de 4 ans, 33,3% anciens de 1 à3 ans et 23,8%
ont une ancienneté de moins de 1 an (enquête menée en
2017)
Comme stratégies, elle conclut en disant qu'il
reviendrait aux ressources humaines d'avoir une politique de
développement de la formation initiale par d'autres formations,
développer son réseau personnel et professionnel. Les
résultats en termes des chiffres sont les suivantes : la mise en oeuvre
de la GPEC 40,5%, cultiver l'esprit de professionnalisation 31%,
développer la formation initiale par d'autres formations et reconnaitre
le CIF et le DIF 19%, développer son réseau personnel et
professionnel 9,5%.
Nous, voulant connaitre les déterminants de
l'inadéquation entre qualification et emplois dans les
sociétés de gardiennage dans les sociétés de
gardiennage en ville de Goma, par côte en cotre d'Ivoire, un groupe
d'étudiants soucieux de s'insérer dans une entreprise
après leur formation, dans leur article intitulé : « De
l'adéquation formation-emploi, à l'employabilité des
diplômés », disent que l'employabilité des
diplômés en côte d'Ivoire et même ailleurs dans
l'espace de l'union économique et monétaire ouest africain
(UEMOA) apparait de plus en plus comme un défi à relever par les
gouvernants.
Nombreux diplômés éprouvent
d'énormes difficultés à s'insérer dans les
entreprises du fait du contenu de leur formation qui ne répond pas
souvent aux besoins de l'employeur qui se veut pragmatique.9
En Mai 2008, les responsables de l'université de cocody
(Abidjan) et ceux de la chambre européenne de commerce ont
envisagé de travailler en synergie afin de répondre aux causes de
la différence entre formation et emploi.
Ils ont conclu qu'il faut assurer des formations
adaptées aux besoins des entreprises parce que la carence des
professionnels pousse certains à faire des travaux qui ne cadrent pas
avec leur formation.10
5
Quant à notre sujet, « les déterminants de
l'inadéquation entre qualifications et emplois dans les
sociétés de gardiennage en ville de Goma » ce travail
à la différence des autres cités ci haut, notre souci
majeur est de vouloir ressortir les facteurs déterminants cette
inadéquation dans les sociétés de gardiennage en ville de
Goma. Nous allons les systématiser selon qu'il s'agisse des
déterminants économiques, des déterminants
sociodémographiques et politiques, Ensuite nous allons proposer des
stratégies pour une amélioration entre adéquation entre
qualification et emploi des jeunes dans les entreprises tant publiques que
privées.
2. PROBLEMATIQUE
Depuis la fin des années soixante-dix,
l'inadéquation entre qualification et emploi est du à plus d'un
facteur, a progressivement modifié les relations entre plusieurs
systèmes et l'ensemble social et économique.
Dans ce contexte de transformation quasi continue, ont
été élaborés différentes politiques sociales
et diverses approches de cette question, qu'il est nécessaire de
réexaminer et d'évaluer. En effet, à nos jours, rapprocher
l'offre de la demande d'emploi est un casse-tête sur lequel tous les
gouvernements se sont heurtés depuis plus de 30 ans.
Normalement, il fallait qu'il y ait une adéquation
entre qualification et emploi. La majorité des dirigeants des
années soixante-dix considéraient que le niveau moyen
d'efficacité du rapprochement entre qualification et emploi augmentait
grâce à des investissements consacrés à
l'enseignement moyen et supérieur plus qu'aux autres niveaux. Durant
cette période, certains dirigeants et économistes craignaient que
le goulot d'étranglement ne vienne entraver la croissance des pays en
développement, faute de main d'oeuvre de haut niveau.
Mais, dès les années quatre-vingt, cette
démarche s'est relevée difficile à suivre pour la raison
évidente qu'il est difficile d'établir des projections
économiques, sociales précises relatives à la production
nationale et à sa répartition par branche d'activité
à l'horizon donné, et donc d'estimer les besoins en main
d'oeuvre. Disons que cette situation d'inadéquation est maintenant
remarquable dans beaucoup de pays du globe.
Le service du ministère du travail en France estime
qu'entre 300000 et 500000, le nombre d'emplois non pourvu en France. Une
célébration maintes fois dénoncée dans un pays qui
compte structurellement entre 2 et 3 millions
6
des chômeurs.11Beaucoup de dispositifs ont
été développés au fil des années pour
résoudre cette inadéquation, mais sans vrai succès.
La faute est essentiellement située à
deuxniveaux ; le faible niveau de qualification des chercheurs d'emploi
susceptible de pourvoir les postes disponibles, l'absence d'un emploi et
l'apathique mobilisation des acteurs du service publique des emplois qui
connaissent assez mal les besoins de recrutement des
entreprises.12Le chômage des jeunes constitue à
l'échelle mondiale un défi que les gouvernements de
différentes institutions nationales et internationales cherchent
à relever.
Les tendances mondiales sur l'emploi publiés en 2006
par le Bureau International du Travail (BIT) ont relevé que les jeunes
sans emploi représentent 45% de sans emploi qui sont recensés
dans le monde. Par ailleurs, au moins 85% d'entre eux vivent dans les pays en
développement et souvent dans des conditions d'extrême
pauvreté et d'exclusion sociale.
En Afrique subsaharienne, la situation est
préoccupante, car avec 11% de la population mondiale, le continent
abrite actuellement 20% des jeunes sans emploi recensés dans le
monde.13Cette situation constitue une source d'inquiétude,
car elle pourrait conduire au développement d'activités
illégales ou de survie avec comme conséquence l'augmentation de
l'insécurité.
En effet, des milliers de jeunes diplômés des
universités, des centres de formation technique et d'apprentissage sont
déversés sur le marché de l'emploi, alors qu'il y a peu
des structures adéquates pour les absorber et ceci les pousse à
faire des travaux qui ne sont pas adaptés à leurs filières
d'études. En général, pour la plupart des jeunes
africains, surtout ceux issus des familles pauvres, le baccalauréat
constitue le diplôme permettant d'aller à la recherche du premier
emploi « décent ». Mais ceux-là se heurtent souvent aux
exigences des employeurs qui tableraient des moins en moins sur le
diplôme que sur la qualification des postulants, la
spécialité de leur formation, le genre et les aptitudes
personnelles des candidats.
Face à ces exigences, beaucoup, si ce ne pas la plupart
des jeunes bacheliers se retrouvent le plus souvent en situation de sous
emplois temporels, ou ceux précaires du secteur informel où ils
exercent comme vendeurs d'essence frelatés aux abords des rues,
secrétaires, vendeurs dans des kiosques, conducteurs des motos et
d'autres s'orientent dans les sociétés
11 Marc Landré, solutions pour
pourvoir les 300000 à 500000 emplois non pourvus en
France, éléments de réponse, Publié
le 10/05/2012 tiré sur
www.wikipedia.net
12 Marc Landré, op cit.
13 Extrait du tableau de bord de l'emploi des
différentes années, publié par l'ONU en 2011
7
de gardiennage. L'analyse du chômage des jeunes
révèle que cette situation n'est qu'une manifestation de
l'inadéquation entre qualifications et emploi des jeunes et des
déséquilibres sur le marché de travail. Elle relève
également la tension croissante de la population,
l'accélération de l'urbanisation et surtout au niveau de plus en
plus élevé de l'instruction des jeunes dans un environnement
professionnel en crise.14
La forte dynamique démographique en République
Démocratique du Congo, avec son corollaire d'une population de plus en
plus jeunes, les primaires au cours des dernières décennies,
l'inefficacité de l'Etat face aux créations d'emplois, sont
autant des facteurs qui conduisent à l'inadéquation entre
qualification et emplois.
L'Etat de ce phénomène s'aggrave au jour le jour
en ville de Goma, car la majorité de ceux qui finissent les
études se retrouvent sans emplois correspondant à leurs
qualifications et nombreux se retrouvent dans les sociétés de
gardiennage qui pilules aujourd'hui.
Devant cette situation problématique, plusieurs
questions restent en quête de solution. A l'égard de tout ce qui
précède, nous nous sommes posé une question principale et
deux questions spécifiques suivantes :
1. Pourquoi, malgré les niveaux de qualification
diversifiés, les jeunes se rendent vers les maisons de gardiennage
pour occuper n'importe quel poste leur offert ?
2. Ces maisons sont-elles capables d'offrir aux jeunes
une adéquation entre leur niveau de formation, de qualification et
l'emploi occupé ?
3. Que faire pour un retour vers l'adéquation entre
qualification et emploi dans la ville de Goma en général et
dans les sociétés de gardiennage en particulier ?
C'est à ces préoccupations que nous tacherons de
trouver des réponses au cours de notre travail.
3. HYPOTHESES
Selon GRAWITZ M.15, l'hypothèse est une
proposition de réponse à la question posée. Elle tend
à formuler une relation entre les faits significatifs, elle aide
à sélectionner une signification qui, vérifiée,
constituera un élément de la théorie.
14 Emploi dans le monde, échos de la Monusco
n° 56, Avril 2016
15 M. GRAWITZ Méthodes des sciences
sociales, Ed. Dalloz, Paris, 1991, p 443
8
Ainsi, pour tenter de répondre d'une façon
anticipée aux questions précédemment
évoquées, nous allons partir des hypothèses selon
lesquelles :
Hypothèse 1 : Le manque de
travail adéquat, le népotisme lors des recrutements, le
chômage exagéré, le manque du cadre institutionnel propre
à la régulation du marché de l'emploi, le manque de
politique de l'emploi de l'Etat congolais, les exigences de certaines
entreprises avant le recrutement (expérience professionnel...), le
manque d'équilibre entre la loi de l'offre et la demande, le domaine de
formation, seraient autant des déterminants qui pousseraient les jeunes,
malgré leur qualifications, à se rendre dans des maisons de
gardiennage ;
Hypothèse 2 : ces maisons
seraient capable d'offrir aux jeunes une adéquation entre leur niveau de
formation et de qualification en mettant en oeuvre au niveau interne des
processus professionnalisés de détection des talents, proposer
des formations complémentaires pour leurs agents ;
Hypothèse 3 : La
création d'un équilibre entre la loi de l'offre et la demande,
éviter le népotisme dans le recrutement dans les entreprises, la
création d'un cadre institutionnel propre à la régulation
du marché de travail (une agence nationale d'emploi et
compétences), seraient des propositions pour un retour vers
l'adéquation entre qualification et emploi en ville de Goma, et former
les agents gardiens dans leur matière de sécurité,
seraient des propositions pour un retour vers la qualification entre
qualification et emploi dans les sociétés de gardiennage.
4. OBJECTIFS DU TRAVAIL
Vu la pertinence de notre sujet, notre étude s'est
assigné les objectifs suivants :
a. Objectif général
L'objectif général de notre recherche est de
faire une étude approfondie sur les déterminants de
l'inadéquation entre qualifications et emplois dans les
sociétés de gardiennage.
b. Objectifs spécifiques :
- Déterminer les facteurs de l'inadéquation
entre qualification et emploi dans la ville de Goma en
générale et dans les sociétés de gardiennage de
Goma en particulier ;
- Analyser les capacités des maisons de gardiennage
d'offrir des emplois variés aux diplômés ayant des
qualifications tout aussi variées,
9
- Proposer des orientations stratégiques pour la gestion
des
ressources humaines concernant la question de l'adéquation
entre qualification et emploi.
5. CHOIX ET INTERET DU SUJET :
Notre sujet s'intitule « Déterminants de
l'inadéquation entre qualification et emploi dans les
sociétés de gardiennage en ville de Goma de 2013 à 2017
». Ce thème est motivé par trois raisons :
c. Intérêt personnel :
Ce thème est motivé par le souci de notre
avenir, comme futur cadre, on aura à s'intégrer, après nos
études dans le monde du travail, spécifiquement en tant que
manager des ressources humaines, nous serons appelé à mettre
l'homme qu'il faut à la place qu'il faut, mais aussi mettre en relation
la qualification de la personne à l'offre de l'entreprise.
d. Intérêt scientifique :
Nous avons choisi ce thème dans la logique de notre
formation en Management des Ressources Humaines, qui, d'habitude prévoit
qu'à la fin du cycle de licence, l'étudiant chercheur essaie de
confronter les théories apprises aux réalités du terrain,
milieu professionnel dans lequel nous sommes appelés à travailler
après nos études.
Comme ce pèsent travail est conçu dans le cadre
d'une recherche, il contribuera au progrès de recherche concernant
l'inadéquation entre qualification et emploi, il servira
également d'outils de référence à qui conque sera
animé d'une volonté de mener des recherches dans ce domaine. Il
traitera de quelques théories de Gestion de Ressources Humaines comme la
théorie du capital humain, la théorie du signal et la
théorie de la concurrence qui s'inscrivent dans le cours de
classification des emplois et beaucoup de livres de Gestion de Ressources
Humaines. Nous allons développer quelques théories sur
l'inadéquation entre qualification et emploi, comme par exemple les
facteurs économique, politiques, démographiques, les
théories en rapport avec le fonctionnement du marché de travail,
etc.
e. Intérêt social :
L'intérêt de cette étude est en fin
social, dans la mesure où elle compte apporter certaines propositions
pratiques qui permettraient à la société en
général et particulièrement à tout celui qui est
touché d'une manière ou d'une autre par les déterminants
de l'inadéquation entre qualification et emploi pour
10
savoir comment se comporter face à cette situation. Il
va permettre de penser aux solutions alternatives pour résoudre le
problème de la qualification et de l'emploi.
6. APPROCHES METHODOLOGIQUES
Pour bien mener nos recherches, nous avons fait recours aux
méthodes et techniques suivants :
6.1. Les méthodes :
Plusieurs définitions de ce mot existent dans la
théorie scientifique. Mais signalons que certains termes reviennent :
voie, cheminement ou procédé pour atteindre un objectif.
Pour PINTO R. et GRAWITZ M., 16la méthode
est l'ensemble d'opérations intellectuelles par lesquels une discipline
cherche à étudier les vérités qu'elle poursuit, les
démontrent et les vérifient. Tout travail doit suivre une voie ou
un certain cheminement pour atteindre les objectifs qu'il s'est assigné,
le nôtre n'y fait aucune exception.
En vue de mieux savoir les déterminants de
l'inadéquation entre qualification et emploi dans les
sociétés de gardiennage en ville de Goma, nous avons fait recours
à la méthode ci-après :
? La méthode fonctionnaliste de Robert King Merton.
6.2. Les techniques :
D'après MULUMBATI N.,17 la technique se
définit comme l'ensemble des moyens et des procédés qui
permettent aux chercheurs de rassembler des données et des informations
sur son sujet de recherche.
Pour notre étude, nous nous sommes servis des techniques
suivantes :
- La technique documentaire,
- La technique d'interview,
- La technique d'enquête par questionnaire.
7. DELIMITATION DE L'ETUDE
Notre travail, tenant compte du temps et de la
diversité du domaine, nous avons jugé bon de la délimiter
:
16 PINTO R. et GRAWITZ M. Méthodes des
recherches sociales, Dalloz, Paris, 1971
17 MULUMBATI N. Manuel de sociologie, Ed.
Africa, Lubumbashi, 1980, p 443
11
7.1. Dans le temps :
Vu l'évolution qui se vit du jour le jour, notre
travail concerne une période de 5 ans allant de 2013 à 2018, car
les déterminants entre qualification et emploi sont influencés
par l'évolution de la technologie et cette période est
récente.
7.2. Dans l'espace :
Pour des raisons d'accessibilité à l'information
et tenant compte du temps imparti, nous nous sommes limités aux
sociétés de gardiennage dans la ville de Goma.
7.3. Dans le domaine :
Etant manager des ressources humaines de formation, nous avons
orienté notre travail spécialement dans la gestion des ressources
humaines.
8. DIFFICULTES RENCONTREES.
Dans toute chose de la vie, il y a toujours le haut et le bas.
Tout au long de notre recherche, nous nous sommes heurtés à
plusieurs difficultés comme :
8.1. La documentation : nous n'avons
pas trouvé beaucoup d'ouvrages consacré à notre sujet de
recherche dans différentes bibliothèques que nous avons parcouru.
Mais malgré, cela nous avons fourni beaucoup d'efforts et nous arranger
pour produire un travail avec des sources que nous avons trouvé.
8.2. Le moyen financier : la
conjoncture économique du moment et l'instabilité de la monnaie
congolaise ne nous a pas laissé libre mouvement. Nous n'avons pas eu
assez de moyen pour prendre des abonnements dans toutes les
bibliothèques de la place, d'où nous faisions des lectures sur
place, et même fréquenter des cybers café. Nonobstant cela,
le courage, l'endurance et le sacrifice étaient au rendez-vous pour nous
aider à surmonter cette difficulté.
8.3. Refus de répondre au questionnaire
: certains agents travaillant dans les sociétés de
gardiennage en ville de Goma n'ont pas voulu répondre à notre
questionnaire. Mais notre capacité de convaincre nous a fait gagner de
la confiance au près d'un bon nombre, le recours aux relations
existantes et l'exploitation de la webographie nous a permis de contourner
cette contrainte.
12
9. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction générale et la conclusion
générale, notre travail se subdivise en quatre chapitre dont :
? Le premier chapitre traite des généralités
sur le sujet,
? Le deuxième présente le milieu d'étude et
aborde les aspects
méthodologiques,
? Le troisième est consacré à la recherche
et orienté vers l'enquête et les résultats,
? Le quatrième va se pencher aux stratégies de
l'adéquation entre qualification et emploi.
13
Chapitre I : CONSIDERATIONS THEORIQUES
Ce chapitre présente la quintessence des concepts de
base qualification et emploi et qui porte essentiellement sur les points tels
que :
- Le cadre conceptuel,
- Les notions sur les sociétés de gardiennage,
- Les déterminants de l'inadéquation entre
qualification et
emploi,
- Les théories en rapport avec l'emploi et le
fonctionnement du marché de travail, la précarité des
emplois et la responsabilité de l'Etat congolais,
- L'étude des variables.
I.1. CADRE CONCEPTUEL
La définition d'un terme consiste à reproduire
son sens, sa signification et à l'exploiter en le situant dans le
contexte de l'étude. Elle est pour nous très important parce
qu'elle va nous permettre d'avoir une idée sur les mots clés de
notre étude.
I.1.1. LES DEUX PREMIERS CONCEPTS DE BASE :
1. Qualification : selon le
dictionnaire le petit Robert illustré et internet 2015, c'est un nom
féminin qui veut dire attribution d'un titre ou d'une qualité,
- Action ou manière de qualifier, à exprimer une
qualité.
? Qualification professionnelle : Formation,
aptitude qui qualifie pour
un emploi,
? Qualifié(é) :Adj. Ayant une
formation professionnelle poussée,
? Qualifier : v.tr. caractérisé
par un mot, une expression,
? Qualificatif (ive) : Adj. Relatif à la
qualité, qui est du domaine de la
qualité.
Selon Wikipédia:
? Qualification :
- c'est l'appréciation sur une grille
hiérarchique de la valeur professionnelle d'un salarié en
fonction de sa formation initiale, de son expérience professionnelle, de
la nature de son travail et de son niveau de responsabilité,
14
- C'est le fait de satisfaire à un ensemble des
conditions pour pouvoir participer à une épreuve, droit de
participer à la phase ultérieure de la compétition,
- Détermination de la nature juridique d'un acte, d'un
rapport de droit, afin de résoudre un conflit de lois,
détermination de la nature des faits incriminés et du texte qui
le sanctionne,
- Classement des faits d'un procès civil dans les
cadres juridiques qui leurs correspondent.
2. Emploi :
A) signification
L'emploi est un regroupement des postes de travail ayant des
caractéristiques communes quant aux outils et aux méthodes
utilisés.18 Il correspond à une situation de travail
regroupant des personnes effectuant les mêmes
activités.19
L'emploi est le fait d'occuper un poste de travail
associé à certaines conditions d'horaire, de
rémunération, de protection sociale et de statut. Lorsqu'il
s'agit d'un poste non rémunéré par exemple celui de
travail bénévole dans une association n'est pas
considéré comme emploi.20
L'emploi désigne un processus d'affectation des
personnes à des taches économiques reconnues, les plus souvent
rémunérés. Au sens plus large, le terme emploi peut
évidemment s'appliquer à l'utilisation d'un facteur de production
(emploi d'un capital).21
B) Dimension de l'emploi :
Au sens plus fréquent, l'emploi est l'exercice d'une
profession rémunérée. Au sens macroéconomique,
l'emploi désigne l'utilisation, par l'économie nationale de la
population désireuse de travailler. Au sens de la comptabilité
nationale, il désigne le fait d'affecter des ressources à une
utilisation donnée.22
C) Les types d'emploi :
Il existe plusieurs types d'emploi, parmi lesquels nous citons
ce qui suit :
18 J.P. TAIB, Dictionnaire des Ressources
Humaines, Dunod, Paris 2007, P 146
19 G. IACONO, Gestion des RH et 5 défis
pour l'avenir, 2e Ed. Gualionslextenso, Paris, 2008, P 304
20 J.P. PIRROU, D CLERC, Lexique des sciences
économiques et sociales, 8e Ed., Découvertes,
Paris 2007, P 50
21 Encyclopédie thématique,
universalis, sciences humaines, Ed. 2009, P 1669.
22Déo CHIMERHE M. et Désiré
MUHIGIRWA, Cours de classification d'emploi, G3, ISMGL GOMA, Cours
inédit, 2015-2016
15
Emplois cibles : ce terme est utilisé
dans le processus de Gestion prévisionnel des emplois et
compétences pour caractériser un emploi type dont la
création est envisagé. Il désigne ce qui résulte
d'une décision stratégique de l'entreprise ou d'une
évolution prévisionnelle technologique et relevant des emplois
nouveaux ou ce qui nécessite des nouvelles compétences
appelés les métiers prioritaires.
Emploi type : il s'agit d'un regroupement
d'emplois représentant des proximités d'activités et
compétences suffisant pour être étudiées et
traitées de façon globale.23 Il est décrit
à l'aide de trois rubriques :
- Sa mission,
- Ses activités et
- Les compétences requises pour le tenir.
Emplois stratégiques : correspond aux
postes clés sur lesquels il existe des enjeux économiques et
sociaux importants.
Emplois menacés : sont appelés
à disparaitre ; par exemple les policiers de circulation
routières, dans les pays à fort potentiel
développement.
Emplois sensibles : sont susceptibles de
modification ou transformation à moyen terme.
Le plein emploi : est la situation dans
laquelle l'ensemble de la population trouve à exercer une occupation
pour un niveau de salaire satisfaisant. Le sous-emploi c'est une situation dans
laquelle la demande excède l'offre ainsi que le suremploi est la
situation inverse.24
Emploi convenable : selon l'OIT
(l'Organisation Internationale du Travail), l'emploi convenable doit combiner
trois conditions à savoir :
- Du travail pour tous ceux qui en cherchent et sont
disponibles,
- Un travail productif,
- Le libre choix de l'emploi pour tous les travailleurs.
D) Les politiques d'Emploi :
Les politiques d'emploi sont attendus comme les mesures
spécifiques de lutte contre le chômage et amélioration des
conditions de travail. L'existence dans tous les pays de l'OCDE25
(Organisation de Coopération et Développement Economiques)
permettant de mettre en
23 JP PIRROU, D CLERC, Lexique de sciences économiques
et sociales, 8e Edition Decouvertes, Paris, 2007, p 50
24 JP PIRROU, D CLERC, op cit, p.181
25 L'OCDE est née en 1960 lorsque 18 pays
européens, les Etats Unis et le Canada ont uni leurs forces pour fonder
une organisation vouée au développement économique.
Aujourd'hui, l'OCDE comte 35 pays membres. Disponible sur
www.oecd.org
/fr/apropos/membresetpartenaires/
16
lumière les leviers d'interventions correspondant aux
différentes mesures ainsi que les enchainements supposés conduire
à une baisse du chômage ou à une amélioration du
fonctionnement de marché du travail.26Parmi les politiques
d'emploi, J. BOUCHOUX et Marc Hervelin parlent de deux
politiques.27
1. Politiques keynésiennes : Un
ensemble des politiques inspirées par l'oeuvre de JM Keynes. En
chômage, il appartient à l'Etat de relancer la demande en agissant
sur la consommation et ou l'investissement. L'activité une fois
relancée, provoquera une augmentation des embauches.
2. Les politiques libérales :
Ensemble des politiques économiques inspirées par les
économistes classiques et néo classiques. Elles prônent une
intervention minimale de l'Etat dans la vie économique et ils font
confiance à la libre concurrence et jeu du marché.
Christine ERHEL souligne qu'au de-là des approches
libérales, les approches keynésiennes sont mobilisées pour
l'analyse des politiques d'emploi mais elle n'est pas la seule approche
dominante dans ce champ. Les approches keynésiennes ont un impact
positif direct et indirect sur le marché de l'emploi à travers
leur impact sur la demande globale. L'Etat doit financer et mettre en avant
l'idée des politiques d'emplois pour qu'elles soient effectives. La
conséquence est la baisse du chômage, qui a un effet favorable sur
les finances publiques.28
E) Les principaux problèmes d'emplois aujourd'hui
:
Le chômage des jeunes est un problème grandissant
à l'échelle mondiale. L'incapacité des jeunes de se
connecter dans le marché de travail, ceci a des graves
répercussions sur leurs aptitudes à participer pleinement
à l'économie et menace leur avenir économique et
social.29 Il n'existe pas d'emploi convenable en RDC vu que le
marché du chômage prime sur celui de l'emploi.
Le problème de l'emploi se résume comme un
déséquilibre soit quantitatif, soit qualitatif entre l'offre et
la demande, ceci se manifeste de deux façons :
26Encyclopédie
thématique universalis, sciences humaines, Ed 2009, p
1681
2727 J. BOUCHOUX et M. HERVELIN, A chaque
Etat son chômage, Ed Economique Hartier, Paris, 1993, Pp
77-78.
28 Encyclopédie thématique
universalis, Sciences humaines, Ed 2009, p 1887
29 Banque Mondiale : Face à la crise
des jeunes,lu sur
www.banquemondiale.org
17
a) Sur le plan quantitatif : c'est quand il ya un
fort pourcentage de la population en âge de travailler
possédant la force de travailler et qui cherche de l'emploi mais
n'arrive pas à en trouver alors qu'ils sont qualifiés et
compétent.
b) Sur le plan qualitatif : c'est lorsque les gens
qui sont à la recherche du travail n'ont pas la formation
adéquate, ils ne sont pas tellement qualifiés et ne
possède pas la capacité de chercher ou demander du travail. Ce
cas ici ne concerne pas noter étude.
F) Emploi et travail :
Ces deux concepts sont abusivement utilisés l'un
à la place de l'autre. Le travail désigne une activité
rémunérée de l'homme. Dans la conception moderne, le
travail est considérer comme une marchandise, un facteur de production
qui s'achète et se vend.30
Mais l'emploi désigne l'exercice d'une profession
rémunérée et aussi le fait d'occuper un poste de travail
à certaines conditions d'horaire, de rémunération, de
statut, de protection sociale et de formation.
Nous distinguons trois types d'activités pour signifier
le terme travail :
a) Activité domestique : ici, il
s'agit d'un travail négligé. Beaucoup pensent que c'est un
travail réservé exclusivement aux femmes et aux enfants.
b) Travail salarié : c'est un travail
effectué en principe par un employé contre une
rémunération sous la supervision de son employeur.
c) Le travail non salarié : c'est un
travail effectué et rémunéré directement par la
vente du produit ou du service. Exemple, le travail de réparation d'un
téléphone.
I.1.2. LES CONCEPTS SUIVANTS
1. Inadéquation31 :
ce qui n'est pas adéquat, inapproprié, impropre,
l'inadéquation c'est ce qui ne pas adapté au
but. Quand on fait quelque chose que l'on n'aurait pas dû faire suite
à une situation quelconque qui est inappropriée.
? Adéquation : C'est un terme
désignant une concordance ou rapport parfait.
30 C.D. ECHAUDEMAISON, Dictionnaire d'économie et des
Sciences sociales, 6e Ed, Nathan, p. 500
31 Dictionnaire Petit Larousse Illustré 2011, P. 970
18
2. Qualification et emploi : la qualification
c'est l'appréciation sur une grille hiérarchique de la valeur
professionnelle d'un salarié en fonction de sa formation initiale, de
son expérience professionnelle, de la nature de son travail et de son
niveau de responsabilité tandis que L'emploi est le fait d'occuper un
poste de travail associé à certaines conditions d'horaire, de
rémunération, de protection sociale et de statut. on dira que
quelqu'un est qualifié pur occuper un emploi lorsqu'il a les aptitudes
d'exercer cet emploi sans difficulté aucune.
Mais on peut être hautement qualifié alors qu'on
occupe un emploi qui ne correspond pas à vos qualification, là on
dira qu'il ya une inadéquation entre qualification et emploi.
I.1.3. LES AUTRES CONCEPTS 1. Déterminant (e)
32:
Selon le petit Robert illustré 2015, le
déterminant c'est un élément qui détermine une
action, décisif, une action, une décision.
Il s'agit selon Wikipédia,33 de la cause
essentielle, d'une situation
? Déterminer : C'est indiquer,
délimiter avec précision, caractériser, spécifier,
c'est fixer par un choix, c'est entrainer la décision de quelqu'un,
conduire, inciter, Etre la cause de..., être à l'origine de ...,
c'est donc causer, entrainer, provoquer.
2. Société :n.f
(latin : societas, de sosius) : c'est une vie en compagnie, en groupe ; la
compagnie habituelle, c'est l'ensemble de personnes entre lesquelles existent
des rapports durables et organisés (avec des institutions), une
communauté collective, publique ; c'est aussi l'ensemble de personnes
réunis à un moment, habituellement en raison d'affinité de
classe ; c'est une compagnie, association des personnes qui mettent leur moyen
ensemble en vue d'atteindre un objectif précis ; c'est un groupement
issu d'un contrat dont le patrimoine social est constitué par des
apports de chaque associé ; c'est une opération commerciale
à but lucratif.
3. Gardiennage : Nom masculin,
Selon le petit Robert 2007 sur I Phone, le gardiennage c'est
l'activité consistant en la surveillance, c'est un service de
surveillance des bâtiments, ateliers, etc, Qui consiste à garder
et à tenir en état un lieu donné.
32 Dictionnaire Petit Robert illustré 2015, P 551,
consulté le 12 Janvier 2018 à 11h 32'
33
http://www.wikipedia.org,
consulté le 12 Janvier 2018 à 13h27'
19
? Société de gardiennage :
société de gardiennage est une société qui
sécurise et protège les biens mobiliers et immobiliers des
entreprises et des particuliers contre toute forme de risques et
malveillances.
4. Ville34 :
agglomération relativement importante et dont les habitants ont des
activités professionnelles diversifiés, notamment dans le domaine
tertiaire, c'est l'ensemble des habitants d'une ville, vie que l'on mène
en ville.
- Selon Wikipédia, une ville c'est un milieu physique,
le milieu urbain, où se concentre une forte population humaine et dont
l'espace est aménagé. On y trouve le commerce, l'industrie,
l'éducation, la politique, voie de circulation, le transport, la
culture,35 etc.
I.2. NOTION SUR LES SOCIETES DE GARDIENNAGE
Le gardiennage est une dissuasion efficace pour
sécuriser les biens mobiliers. Il protège les
intérêts des entreprises et des particuliers en analysant les
formes des risques et de la malveillance.
La société de gardiennage est une
société qui sécurise et protège les biens mobiliers
et immobiliers des entreprises et des particuliers contre toute forme de
risques et malveillances.
I.2.1. Le gardiennage dans le temps36
Après la deuxième guerre mondiale, vers les
années 1945, toute la planète terre s'est vue être
plongée dans un chao comme sans pareil, tous les pays fortement
touchés par cette guerre intercontinentale ont connu des crises graves
surtout les plans organisationnels.
Les conséquences de cette guerre se sont surtout
manifestés au niveau du secteur économique car la guerre a
obligé tous les pays belligérants à mettre toutes les
ressources en oeuvre pour relever le défi, et ceci a fait que toutes les
réserves économiques soient vidées pour permettre aux
militaires au front de tenir debout.
Sur le plan social l'on a observé un grand
déséquilibre causé surtout par le taux élevé
de mortalité du genre masculin engagé dans les affrontements.
Tous ces faits ont conduit à l'effondrement de la situation
économique et sociale du monde entier. Malgré une période
de relativité stabilité, quelques
3434 Dictionnaire Petit Robert illustré 2015, P 571,
consulté le 13 Janvier 2018 à 16h03'
35www.wikipedia.net,
ville définition, consulté le 15 Févier 2018 à
17H07
36Anne Vincent, centre de recherche et d'information
socio-politique (CRISP), courrier hebdomadaire N° 1596, 1998
La stratégie de sécurisation est
différente selon les biens que vous souhaitez protéger contre la
malveillance :
20
années après les conséquences ont
toujours été visibles. Les pays en conflit ont fait sortir des
signes amplifiés par l'instabilité politique en guerre.
Les grands Etats ont perdu le contrôle du volant des
affaires internes de leurs pays, par conséquent, il s'est observé
une insécurité généralisée et bien d'autres
maux causés par certains éléments échappés
au contrôle des Etats.
Pour pallier à cette situation, les personnes
détenant quelques fortunes ont réfléchi comment assurer
leur propre sécurité ou protection privée pour aider les
Etats en crise de se réorganiser.
Les premiers organisations de protection et de gardiennage ont
vu le jour en occident, la plu part des cas dans les pays européens sous
forme de petites organisations de protection privée. Puis quelques
années après, l'Amérique emboite le pas et ainsi
grâce à la mobilisation, ces entreprises finissent à ouvrir
ses portes en Afrique et plus encore en RDC dans différentes villes
comme celle de Goma. En RDC, comme ailleurs, le phénomène
d'inadéquation entre qualification et emploi des jeunes est devenu une
réalité vivante, vu qu'il n y a pas des emplois, les jeunes
congolais et particulièrement ceux de la ville de Goma trouvent mieux de
travailler dans des sociétés de gardiennage.
I.2.2. Le gardiennage et l'entreprise
Il est impératif de déceler la
vulnérabilité du système de sécurité et
d'adopter des mesures appropriées selon les différents secteurs,
chacun selon les différents secteurs ayant sa propre
problématique.
· Sites : il existe pour les
sociétés de gardiennage :
- Les sites étendues : les entrepôts, les
usines, les grandes surfaces, les parkings, les immeubles...
Pour certaines de ces grandes étendues, le gardiennage
s'effectue surtout la nuit.
- Sites des moyennes étendues : les locaux, les
bureaux...
· Evénements : le
contrôle des flux entrants et sortants, la surveillance à
l'intérieur des locaux public est présente et primordial selon
les événements : - Les grandes manifestations,
- Les foires, les concerts, les discothèques...
I.2.3. Le gardiennage pour l'entreprise :
21
? Habitation : Maisons, appartements,
immeuble, résidence secondaires ;
? Animaux de compagnie : chiens, chats,
rongeurs, oiseaux ; ? Véhicules, les bateaux, les campings car,
les caravanes.
I.3. LES DETERMINANTS DE L'INADEQUATION ENTRE
QUALIFICATION ET EMPLOI
I.3.1. Les déterminants économiques
Les problèmes d'inadéquation entre qualification
et emploi sur le marché de travail, spécialement dans les
sociétés de gardiennage en ville de Goma contribue au bas niveau
de l'emploi de productivité.
De manière générale, on peut
définir cette inadéquation comme un déséquilibre
entre qualification et emploi par secteur, par métier de gardiennage ou
par type de qualification. Parmi les déterminants économiques de
l'inadéquation entre qualification et emploi, citons :
1. L'exode rural :
Beaucoup de jeunes quittent les milieux intérieurs
à la recherche du travail. Ceci crée un
déséquilibre au sein de la société sur le plan
économique car plus les gens deviennent nombreux, plus le marché
des biens et services devient tellement saturer, les offres ne vont plus
correspondre aux demande et vice versa.
2. Le chômage :
Un chômeur est une personne qui peut et veut travailler
mais ne trouve pas de l'emploi.
Alors que le gouvernement congolais affirme avoir
créé 100 000 emplois chaque année depuis
2012,37 la situation sur terrain est toujours contraire à
cette affirmation.
Selon les chiffres de l'ONEM (Office National de l'Emploi), il
y aurait 17318 chômeurs au Nord Kivu en Mars 2011, dont 81%
d'hommes.38 Pour sortir du chômage, les demandeurs d'emploi se
lancent dans l'informel qui, en réalité ne fait que maquiller la
réalité.
Chaque jour, il ya des enfants dans plus d'une famille qui
souffre de la malnutrition parce que le revenu de leurs parents respectifs est
tellement insignifiant jusqu'au point où ils cherchent des petits
travaux pour essayer de
37www.radiookapi.net,
consulté le 03 Mars 2018 à 11h 08 38 Rapport de l'ONEM sur le
chômage au Nord Kivu, 2011
22
survivre, vivre au taux du jour. Ces responsables des familles
et beaucoup des jeunes se lancent dans des travaux comme vendeurs d'essences,
des taximen moto et certains dans des sociétés de
gardiennages.
3. La pauvreté :
Plusieurs familles de Goma sont confrontées à
une pauvreté mais il ya ceux qui vivent dans une misère
indescriptible.
Dans certains quartiers de la ville de Goma, nombreux sont
ceux qui vivent avec un capital de milles France congolais et certains hommes
qui travaillent pour moins de mille francs congolais par jour.39
Il sied de signaler qu'avant l'éruption de 2001, les
ménages pauvres dépendaient des revenus journaliers grâce
à une combinaison d'activités nécessitant un faible
investissement de départ, typiquement moins de 10USD. Ils
dépensaient de 40 à 50% de leur revenus sur les aliments de base,
leur niveau d'épargne restait inférieur à
l'équivalent de 50 USD, le revenu minimum pour survivre à Goma
était estimé à cette époque à 26 USD par
mois, avec un revenu moyen estimé compris entre 25 et 50 USD par
mois.
Le statut économique d'un ménage
dépanadait principalement de son niveau d'épargne,
capacité d'investissement, de son appartenance à un réseau
d'entraide du niveau de compétence technique, de l'esprit d'entreprise
et du nombre d'actif dans une ville où le commerce constituait la
clé de voute de l'économie.40
4. Manque de cadre institutionnel propre à la
régulation du marché de travail :
Bien que l'emploi soit la principale source de revenu
à la disposition des pauvres pour vivre, l'Etat congolais a toujours des
lacunes à instaurer sur cadre institutionnel capable de réguler
le marché de travail.
Cela étant, chacun s'adonne à n'importe quel
travail qui peut lui procurer un sous sans tenir compte de ses capacités
et aptitudes.
5. Manque d'équilibre entre la loi de l'offre
et la demande :
La loi de l'offre et de la demande est l'un des
éléments essentiels expliquant le fonctionnement d'une
économie. Elle indique comment se concilient, par l'arbitrage pacifique
de l'Etat.
39 Rapport mondial sur le
refus de la misère extrait tiré sur le site de radio Kivu 1 Goma,
consulté le 03 Mars 2018 à 11h 06
40 OCHA, Evaluation de l'économie des
ménages dans la ville de Goma, résumé des résultats
publié le 11 Mars 2002.
23
En RDC, particulièrement dans la ville de Goma, cette
loi ne pas respecter. Dans l'angle de notre étude, cette loi est loin
d'être appliquée car les offreurs des emplois et services ont
beaucoup des conditions qu'ils soumettent aux demandeurs d'emploi et services
et ceci poussent beaucoup des jeunes qualifiés à s'orienter dans
des sociétés de gardiennage où il n ya pas trop des
conditions avant d'accéder à l'emploi.
I.3.2. Les déterminants politiques :
1. Manque de politique d'emploi :
Chaque année des milliers de jeunes sortent des
universités et instituts supérieurs de la province.
Selon les statistiques de l'inspection provinciale de
l'enseignement supérieur et universitaire, 2000 à 3000
diplômés sont déversés tous les ans sur le
marché de l'emploi.41 Mais ils ont du mal à trouver un
emploi correspondant à leur profil et viennent s'ajouter aux nombreux
chômeurs dont la situation est déjà précaire.
Selon l'analyse d'un activiste des droits de l'homme, membre
de la société civile à Goma, le frein de la
création d'emploi en ville de Goma serait dû aux multiples taxes
imposées par celui-ci qui découragent les investissements
nationaux employeurs potentiels.
Quant aux investisseurs étrangers, ils
préfèrent s'installer dans les pays voisins où les
conditions sont plus souples pour engager une main d'oeuvre locale.
2. Le mal investissement :
L'Etat confisque l'épargne pour choisir des
investissements non rentables, les projets rentables disparaissent faute de
financement.
Le mal investissement se produit également en cas de
politique monétaire laxiste, l'accès au crédit possible
pour des emprunts insolvables et l'inflation permettant d'engager les
dettes.
3. Le SMIC (Salaire Minimum Interprofessionnel
de
Croissance) :
Il frappe par priorité des juniors et des seniors, en
fermant les portes de l'emploi à ceux qui n'ont pas encore eu
déjà plus une qualification élevée.
41 Statistiques ESU sur les nombres des finalistes
sortants dans les ESU à Goma, publié le 30 Mai 2001,
consulté le 03 Mars 2018 à 11h 32
24
Plus généralement, le SMIC rend le travail
qualifié meilleur marché et dissuade celui qui a un emploi peu
qualifié d'améliorer sa qualification, il devient plus
vulnérable au chômage et dans le cadre de notre travail, nombreux
se lancent dans des sociétés de gardiennage.
I.3.3. Les déterminants géographiques :
1. La mobilité des jeunes à la
recherche de l'emploi
L'étude de la mobilité consiste à
quantifier et à comprendre les mécanismes de transmission du
statut social d'une génération à la suivante.
Mais dans le cadre de notre étude, celle-ci est
complexe par la présence massive d'un grand nombre des jeunes quittant
les milieux ruraux pour s'installer en ville à la recherche du travail.
Ils ont tous comme l'impression qu'en quittant leurs milieux
géographiques respectifs pour la ville, ils vont trouver des emplois
correspondant à leurs qualifications.
Quand ils se retrouvent tous dans un autre milieu
différent de leur, ils commencent à s'adonner aux travaux qu'ils
trouvent, et nombreux s'orientent dans des maisons de gardiennage.
2. Le domaine de formation :
Une différence nette en terme de domaine de formation
apparait lorsqu'on a suivi une filière d'étude à
l'école mais après, on constate que dans des milieux où il
n y a pas d'emplois que vous pouvez faire correspondre à vos
enseignements.
La migration oblige, on commence à quitter d'une zone
à l'autre pour rechercher le travail correspondant à son domaine.
Une fois manqué, on peut faire n'importe quel travail, pourvu que l'on
survive.
I.3.4. Les déterminants socio démographiques
:
Les déterminants socio démographiques sont des
déterminants de segmentation ou de ciblage reposant sur des
caractéristiques sociales ou démographiques des individus.
Dans le cadre de notre thème qui est les
déterminants de l'inadéquation entre qualification et emploi dans
les sociétés de gardiennage en ville de Goma, les
déterminants socio démographiques suivants seront pris en compte
:
25
1. L'explosion démographique et la croissance
naturelle :
En 2017, la population congolaise était estimée
à 81331050 habitants avec un taux de croissance naturel de 3,30%.Il sied
de signaler que l'âge pour le travail soit 15-64 ans représente
une portion plus grande de 55,18%. Le taux d'alphabétisation pour 2015
était estimé à 63,82%.42
Dans la ville de Goma, la population pour 2016 était
estimée à 1187837 habitants.43 Les effets de la
croissance démographiques sur l'environnement de la ville de Goma sont
majeurs dans le secteur de l'emploi. Par le fait d'être plus nombreux,
les jeunes qualifiés à la recherche de l'emploi, ceux qui
manquent s'orientent là où ils peuvent trouver facilement du
travail malgré leur qualification et font des petits travaux avec de
gros diplômes comme le métier de gardiennage.
2. L'âge (le nombre des jeunes par rapport aux
vieux à Goma)
Ici, nous voulons connaitre la marge se trouvant entre les
jeunes et les vieux pour mieux déceler la cause de l'inadéquation
entre qualification et emploi, spécifiquement dans les
sociétés de gardiennage en ville de Goma.
Comme le souligne le rapport de la FAO
précédemment, la population de la ville de Goma est
estimée à 1187837 habitants dont ceux qui sont actifs et plus
jeune représente une portion de 69,8% dont 17318 sont
déversés sur le marché de travail au Nord Kivu et en ville
de Goma elle seule compte entre 2000 et 3000 diplômés chaque
année qui sont à la recherche du travail.44
3. Le sexe :
Actuellement, on a plus tendance à embaucher plus les
femmes que les hommes. On veut plus valoriser les candidatures des femmes au
décrument des hommes.
Alors quand les hommes se lancent pour rechercher du travail,
à leur place, on engage les femmes, c'est ainsi qu'ils se
décident aussi d'aller trouver de l'emploi là où ils vont
facilement trouver et s'orientent dans des maisons de gardiennage bien que
quelques femmes y travaille aussi.
4. Népotisme et exigences lors des
recrutements :
42 Rapport FAO, Démographie de la RDC, statistiques
2017
43 Rapport FAO, op cit.
44 Jarousse P et MINGAT A., Programme
d'insertion des jeunes, centre de recherche et d'Etudes
Démographiques, Vol 2, p 26.
26
Tout employeur est libre d'embaucher le candidat dont les
aptitudes professionnelles lui semblent répondre au mieux aux exigences
du poste à pourvoir.
Cependant, l'on constate quelques pratiques abusives lors des
recrutements comme l'exigence des expériences professionnelles pour ceux
qui n'ont jamais travaillé et qui viennent fraichement de
l'université. On constate également que pour accéder
à un emploi, il faut être dans la même religion, avoir une
même origine que l'employeur, la situation familiale (célibataire,
sans enfant...) une apparence physique, une tranche d'âge ou lié
à l'un ou l'autre sexe.
Ces facteurs sont devenus monnaie courante dans plus d'une
entreprise dans la ville de Goma, et pour échapper à ces
exigences et tracasseries, nombreux de jeunes qualifiés jugent mieux de
s'orienter ailleurs dans des maisons de gardiennage là où c'est
ne pas tellement exigent même si les exceptions ne manquent pas.
5. Le manque de travail adéquat
:
Les maisons de gardiennages sont devenues un asile contre le
chômage. Le quasi absence de l'Etat dans le secteur de création
d'emploi expliquerait cette prolifération des maisons de gardiennage.
Selon le gouvernement congolais, c'est en effet un moyen pour
quelques hommes d'affaires d'investir dans le désespoir des jeunes
chômeurs désoeuvrés qui se trouvent sans emploi
après l'obtention de leurs diplômes. C'est comme si ce job
remplissait à un certain niveau le rôle de l'Etat, malheureusement
au détriment de la jeunesse qui s'y emploi.
Un autre facteur à souligner, c'est qu'il n y a pas
longtemps dans la ville de Goma, ce métier de gardiennage était
réservé aux personnes de troisième âge,
communément appelés « Zamu » qui n'ont plus la force et
les atouts nécessaires pour s'employer à une autre chose.
Actuellement ce sont les jeunes, et qui en plus sont
diplômés qualifiés qui sont réduits aux « Zamu
».Et d'ailleurs, comme dans tous les autres secteurs, il semblerait que
l'on commence à exiger les diplôme de graduat et de licence pour
être admis dans ce service.
27
6. Les guerres :
Beaucoup d'entreprises du Nord Kivu, précisément
celles de la ville de Goma sont tombées en faillite à cause des
multiples guerres qu'a traversé notre pays.
Nombreux des gens qui étaient engagés se sont
trouvés sans travail après la chute des entreprises dans
lesquelles ils étaient embauchés.
Voulant assurer l'indépendance et assumer leur
responsabilité, ces gens ont trouvé une autre manière
d'avoir de l'argent et nombreux ont jugé bon de s'orienter dans des
sociétés de gardiennage.
Cependant ce business qui devrait assurer la survie de ces
jeunes sans emploi s'avère de plus en plus être un terrain
d'exploitation et de manipulation. Alors que les patrons de ces maisons
touchent des grandes sommes auprès de leurs clients et leurs
partenaires, ils ne paient aux gardiens qu'une somme modique très en
dessous du SMIC ne leur permettant pas de vivre correctement.
I.4. LES THEORIES EN RAPPORT AVEC L'EMPLOI ET LE
FONCTIONNEMENT DU MARCHE DE TRAVAIL
I.4.1. NOTION SUR LE MARCHE DE TRAVAIL
Le marché est un lieu public, en plein air ou couvert,
où l'on vend et où l'on achète des
marchandises45
Le marché est encore défini comme un lieu ou
moyen de rencontre de l'offre et de la demande d'un bien ou d'un service,
où se détermine le prix de cession et les quantités
échangés.
L'expression « passer un marché » indique que
le marché est aussi un contrat comportant vente et achat des biens et
services. Le marché peut être localisé avec
présentation effective des marchandises et présence physique des
acteurs. Le marché est un lieu de rencontre (éventuelles
abstrait) où les offres des vendeurs (offreurs des services) rencontrent
les demandes des acheteurs (demandeurs des services) qui s'ajustent à un
certain prix. Notre cas ici se focalise exclusivement sur le marché des
Services.
Selon cette définition, le marché est donc une
façon de confronter l'offre et la demande afin de réaliser un
échange des sévices ou des capitaux.46
45 SILI M. et JM ALBERTII, lexique d'économie,
7e Edition, Paris, Dalloz, 2002, p 626.
46 GELEDAN et J BREMOND, Dictionnaire économique et
sociale, HATER, Paris 1981, 3e Ed. P 230
28
Figure n° 1 : Le marché et
l'offre
Demande
Offre
Marché
Organiser la rencontre
Prix du marché
Quantités échangées
Ce schéma nous montre comment le marché est
une façon de confronter l'offre à la demande afin de
réaliser un échange des biens et services ou des
capitaux.
Au cours des années quatre-vingt, la conception
collective qui sous entendait le marché de travail suscita des critiques
de plus en plus nourris. Ces critiques ont été
entérinées par le Fond Monétaire International (FMI) dans
le cadre de ses programmes d'Ajustement Structurel (PAS). Le fond a
observé que c'est sur le marché de travail que l'action
réformatrice a été la moins marquée. Par exemple
jusqu'à une époque récente, c'était le code de
travail seul qui réglementait les relations du travail.
Ainsi donc plusieurs théories sont venues appuyer les
textes qui existaient déjà en rapport avec l'emploi et le
fonctionnement du marché de travail.
Trois grands corpus théoriques, la théorie du
capital humain, la théorie du signal et la concurrence pour l'emploi ont
tenté de formaliser le lien de l'inadéquation entre qualification
et emploi.
I.4.1.1. La théorie de capital humain
:47 suppose d'une part que la formation initiale, dont
l'accès est libre, augmente les compétences individuelles
directement mobilisables dans l'emploi et d'autre part que le marché du
travail dans différents secteurs est en situation de concurrence. Dans
cette situation sans chômage, la qualification est alors un
investissement en capital humain et les individus choisissent la durée
de la formation en fonction (le
47 Marie Chantal Doucet, théorie du comportement
humain et configurations sociales, les presse de l'université,
Montréal, 2009, Pp 35-53
48 Gary Becker, Human capital, A
theoretical and empiricalanalysis, withspecialreference to education,
NBER-Columbia Universitypress, 1964, P 187
29
cursus académique jusqu'à être
qualifié ou avoir un grand diplôme) du rendement attendu de la
formation en termes de salaire. La concurrence égalise donc les taux de
rendements (écart entre le rendement salarial de la qualification et
coûts directs et d'opportunité liés à cette
dernière). Le diplôme et la spécialité ne jouent
aucun rôle. Le rendement salarial est en corrélation avec la
durée des études.
Pour expliquer le rôle différencié du
domaine de formation et de la qualification sur le salaire, en respectant les
hypothèses standards de ce corpus, il faut supposer que la qualification
est aussi un investissement de type qualitatif. Les coûts directs et/ou
les coûts d'opportunité de formation dans chaque domaine suivi
à l'université doivent alors être
différenciés. Les plus qualifiés supposés avoir
dépensés des coûts plus élevés doivent donc
des rendements plus importants sur le marché du travail,
conséquence de la libre concurrence sur le marché du travail et
de la qualification. Les différences de salaires reflètent alors
les différences de productivité attachées aux individus.
Ces différences sont le résultat d'investissements distincts en
formation en termes de durée des études et de choix de la
spécialité ou du domaine suivi.
I.4.1.2. La théorie du signal :
48A la différence de la précédente
théorie, la théorie du signal suppose que le marché du
travail n'est pas doté d'une information pure et parfaite. En
particulier, l'employeur ne connaît pas la productivité future du
travailleur qu'il embauche. La formation initiale (niveau, durée ou
diplôme) est pour lui la seule mesure des capacités productives
potentielles dont il dispose. Le rôle du fait d'être
qualifié est de « filtrer » la population active afin de
signaler aux employeurs les capacités productives des individus. Dans la
version stricte du signal, la qualification ne fait que signaler des
capacités préexistantes sans les modifier ou les augmenter. Ces
capacités sont les aptitudes innées et éventuellement
augmentées par l'influence du milieu familial ou social. Les plus aptes
poursuivent davantage leurs études pour être plus qualifiés
car les coûts de formation supportés par les individus sont
d'autant plus faibles que les capacités préexistantes des
individus sont élevées. Les spécialités de
formation peuvent aussi jouer un rôle dans ce cadre théorique. En
effet, si les domaines de formation reposent sur des processus de
sélection et de signaux différenciés (certaines
spécialités sont plus difficiles à suivre et demandent
donc plus de capacités cognitives et non cognitives) alors la valeur sur
le marché du travail du signal de chaque spécialité de
formation sera aussi différenciée.
30
La théorie du capital humain et du signal ne sont pas
opposées et sont souvent supposées complémentaires
puisqu'elles reposent sur des hypothèses différentes. De plus,
dans les deux cas, la vérification empirique lie le salaire au niveau
d'études et ne permet pas aisément de trancher empiriquement
entre les deux hypothèses. Ainsi, le rôle de signalement des
compétences productives ne s'oppose pas à l'hypothèse
selon laquelle les études augmentent les capacités productives
des individus. Il suffit que les coûts d'obtention d'une qualification
quelconque dans un ou tel autre domaine à haut rendement salarial soient
les plus élevés et soient négativement
corrélés aux capacités préexistantes.
En revanche, ces deux théories dans leur forme simple
ne sont pas en mesure d'expliquer le rendement de l'adéquation entre
qualification d'emploi. En effet, elles ne font aucun lien entre les
capacités individuelles et le contenu réel des emplois. Elles ne
permettent donc pas d'expliquer le rendement de l'adéquation. La
qualification transforme et signale ces productivités individuelles qui
sont ensuite valorisées sur le marché du travail. Le salaire ne
dépend que de ces productivités et non pas du poste
occupé. Comment alors expliquer que deux individus identiques du point
de vue de leur formation n'ont pas le même salaire selon qu'ils occupent
un emploi en adéquation avec la spécialité de formation ou
non ? Il faut pour cela faire l'hypothèse que les capacités
productives sont de deux types. Les capacités appartenant au premier
type se valorisent sur l'ensemble des emplois. Il s'agit de compétences
générales. Les capacités de deuxième type ne se
valorisent que sur un nombre restreint d'emplois. Il s'agit de
compétences plus spécifiques. Ces compétences sont
à distinguer du capital humain spécifique du modèle de
base Gary Becker. Ce dernier est spécifique à chaque entreprise
et ne s'accumule qu'avec l'ancienneté dans l'entreprise. Il ne peut
être valorisé à l'extérieur de l'entreprise. Les
compétences spécifiques définies ici sont
caractérisées par le fait qu'elles se valorisent sur un sous
ensemble d'emploi (les emplois appartenant à une même
spécialité professionnelle). On rejoint ici l'idée de
« marchés professionnels » spécifiques à
certaines formations.49 Ces capacités spécifiques
peuvent être signalées ou acquises par le niveau de qualification.
L'existence de ces capacités spécifiques explique le rendement
positif de l'adéquation entre qualification et emploi. Ainsi, un
système de formation qui sélectionne les individus selon leurs
capacités générales et spécifiques (acquises et
signalées) permet d'expliquer le rôle différencié de
la spécialité dans le gain salarial, ce qui est différent
dans les sociétés de gardiennage en ville de Goma.
49 Henri Lepage, Demain le capitalisme, livre de
poche, 1977
31
I.4.1.3. La théorie de concurrence :
Le modèle de concurrence pour l'emploi de JP Jarousse50
apporte un éclairage sur la relation entre qualification et salaire mais
aussi sur la probabilité de réaliser l'adéquation. Il est
supposé ici que le marché du travail n'est pas en concurrence et
que la productivité et donc le salaire dépendent de l'emploi. Il
est fixé par des éléments institutionnels dont la
régulation ne dépend pas des forces du marché. Sur le
marché du travail, l'emploi est donc rationné et il existe un
chômage durable et involontaire. L'employeur ne pouvant ajuster le
salaire en fonction des caractéristiques de l'individu, choisi le
candidat qui rejoindra le plus rapidement la norme de productivité. La
qualification joue donc le rôle d'une carte d'entrée pour
l'emploi. Et il n'y a pas de relation directe entre le domaine poursuivi
à l'université et la productivité dans l'emploi. La
théorie de la concurrence pour l'emploi permet donc de comprendre le
rôle de la qualification dans le parcours d'insertion et dans la
probabilité d'embauche et d'adéquation. En effet, c'est
l'employabilité plutôt que la productivité qui est
recherché par les employeurs. L'employabilité est alors une
notion complexe et multidimensionnelle qui peut faire appel aussi à
d'autres signaux ou indices comme la spécialité. Les estimations
économétriques ne peuvent distinguer la théorie du signal
de la théorie de la concurrence pour l'emploi par les différences
salariales entre individus occupant des postes différents, notamment
parce que l'employabilité est liée aux capacités
individuelles préexistantes. 51Ces deux cadres
théoriques apparaissent donc largement complémentaires.
La théorie de la concurrence pour l'emploi peut aussi
permettre d'expliquer les différences salariales entre qualification et
emploi. Si certains domaines conduisent les jeunes à acquérir des
capacités d'adaptation supérieures aux autres acquis, alors ils
auront accès à des emplois mieux
rémunérés.52L'adéquation entre
qualification et emploi joue alors un rôle dans le classement des
individus dans la file d'attente. Pour aller plus loin, on peut supposer que
les compétences générales acquises permettent
d'acquérir ensuite à moindre coût des compétences
spécifiques nécessaires pour occuper l'emploi correspondant
à sa qualification.53 Sous cette hypothèse, les
individus ayant un niveau de compétences générales
élevées valorisent mieux
50 Jean Pierre Jarousse, Formation et
critères : contribution de la théorie du capital humain à
l'analyse du fonctionnement du marché du travail, Presse de
l'université de Bourgogne, Dijon, 1971
51 Michel Fourmy, Ressources Humaines,
stratégie et création des valeurs, vers une économie du
capital humain, Edition Maxima 2012
52FRIEDMANN, G. ET NAVILLE,
P., cité par J.D MUKENDI KADIMA, Traité de
sociologie du travail, Edit. Armand colin, Paris, 1962, P.
235.
53SALAIS, R. et Alii,
cité par J.D MUKENDI KADIMA, l'intervention du chômage, histoire
et Transformation d'une catégorie en France des années 1890 aux
années 1980, PUF, Paris, 1986, P.4.
32
leurs compétences spécifiques. Ce qui peut donc
amener à un rendement différencié de l'adéquation
selon la qualification. Chose qui ne se passe dans la ville de Goma,
spécialement dans les sociétés de gardiennage.
I.5. LA PRECARITE DES EMPLOIS ET LA RESPONSABILITE DE
L'ETAT CONGOLAIS
D'après le Dictionnaire Larousse, la
précarité est le caractère de ce qui est
précaire.54
Quant au précaire, toujours selon ce dictionnaire,
c'est ce « qui n'offre nulle garantie ». Ainsi pourrait-on parler
dans le cadre de notre étude d'un emploi précaire.
Pour prendre en des termes plus concrètes cette
définition, on pourrait également définir la
précarité comme toutes ces situations dans lesquelles on se
trouve et qui ne garantissent pas de trouver des emplois correspondants
à leurs qualifications.
I.5.1. LES CANAUX UTILISES PAR LES CHERCHEURS D'EMPLOI
:
Chaque année, des jeunes diplômés arrivent
sur le marché d'emploi quasi inexistant. Les travailleurs qui ont
déjà du boulon sont très mal payés, leur salaire ne
leur permet pas de mener une vie descente. Certains accumulent des
arriérés des salaires de plusieurs mois.
Quant aux personnes retraitées ou envoie de
l'être, leur situation n'est guère rassurante, les avoirs des
mandataires publics sans raison ne cessent d'augmenter.
Plusieurs citoyens congolais tentent de trouver un emploi mais
sans succès. Tous les jours ; plus d'une personne se plaint de toutes
les manoeuvres utilisés par les entreprises lors des recrutements pour
chercher un employeur. Beaucoup de jeunes étant qualifiés,
motivés et aptes pour faire des travaux exigés par les
employeurs, ne parviennent pas d'être embauchés et nombreux
s'orientent dans des emplois précaire ne correspondant pas avec leurs
qualifications.
La précarité est présente dans tout ce qui
peut générer de l'argent :
- Le trafic des matières premières, des
documents administratifs,
- Les traitements des dossiers des candidats à un
poste, des trafics d'influence de toute sorte comme l'attribution des
marchés publics aux plus offrants.
54Définition Dictionnaire Larousse
33
Tous ces problèmes sont des freins et
démotivants tous ceux qui sont à la recherche de l'emploi.
Malgré tout, force est de constater que les chercheurs
d'emplois commencent à prendre cela comme une situation normale.
Il reste à souligner que si l'initiative de choisir tel
ou tel autre canal de chercher du travail, l'on constate que peu des gens
accèdent au travail voulu.
I.5.2. PERCEPTION DES JEUNES DIPLOMES A L'EGARD DU MARCHE
DE TRAVAIL :
Les jeunes diplômés porteurs d'espoir, qui se
démarquent à un moment donné, sont attirés dans
différentes situations, non pas pour tirer le meilleur d'elles, mais
pour les compromettre à annoncer par la suite que finalement ils
trouveront du travail.55
Il est difficile pour l'Etat de fonctionner normalement si
elle ne dispose d'une classe dirigeante responsable, une administration
efficiente et une population à l'abri des besoins de base.
En effet, en RDC, l'on se rappellera que le budget de l'Etat
était estimé à la fin du gouvernement MATATA à
environ 4,5 milliards d'Euro.56
Très insuffisant pour un pays continent de 2345 40
9Km2 et plus de 80 millions d'habitants. Et d'ailleurs, on s'est
étonné de la prise des risques de la part de son géniteur,
de vouloir défendre un tel budget qui s'apparente plus à une
déclaration de faillite de l'Etat.
De ce qui précède, deux hypothèses se
dégagent :
- Soit, il n'a pas compris les enjeux et les
potentialités de ce pays,
- Soit il a été incapable pour des raisons pas
nécessairement inhérentes à sa personne d'organiser
l'appareil de l'Etat et de générer d'avantage des recettes pour
les affectés dans différents secteurs comme l'emploi étant
donné que ceux qui cherchent du travail en RDC sont presque le double,
voir le triple de ceux qui travaillent.57
55Gouvernement congolais, Rapport du Forum national
sur la politique de l'emploi, 2007
56www.radiookapi.net,
consulté le 15 Mars 2018 à 9h33
57 RAMAN NGAMIA, Comment sortir la RDC de la
pauvreté ? Inédit, Kinshasa 2016
34
Le secteur informel a fait l'objet des définitions et
d'études multiples. Depuis la publication des travaux accomplis en 1972
par une équipe de chercheur du B.I.T. installés au Kenya, un
très grand intérêt qui part en croissant a
été accordé à la connaissance de sa
véritable nature.58
Actuellement, les jeunes diplômés
perçoivent le marché de travail comme une bataille où
chacun doit tout faire pour remporter la victoire.
Il est donc difficile de passer sous silence tous ces maux qui
rongent le marché de travail. Ce qui est fréquent aujourd'hui
pour accéder au travail c'est :
- La corruption : elle s'est érigée en mode
normal de fonctionnement,
- Le nduguisme (Le népotisme) est devenu de l'eau
à boire et un critère très important pour engager les gens
dans ce pays, spécialement dans la ville de Goma.
Ce chapitre nous a été d'une grande importance
car grâce à lui, nous avons défini les concepts clés
de notre sujet et avons listé les déterminants principaux
à la base de l'inadéquation entre qualification et emploi.
Ainsi donc, grâce à lui, nous allons bien aborder
le deuxième chapitre qui est la structure des sociétés de
gardiennage en ville de Goma.
58Livre Alternatives sud,
Emploi, croissance et précarité, cahier
trimestriel vol II, 1995, P 11.
59 Les entreprises de gardiennage et de
sécurité ANNE VINCENT, CRISP, « courrier
hebdomadaire du CRISP » 1998/11 n° 1596 j pages 1 à 42 ISSN
0008-9664, disponible en ligne à
l'adressewww.cairn.info, consulté le 17 Mars 2018 à 20h
17
35
Chapitre II : STRUCTURE DES SOCIETES DE GARDIENNAGE EN
VILLE DE GOMA.59
Notre milieu d'étude s'étend sur les
sociétés de gardiennage oeuvrant dans la ville de Goma.
Ce chapitre explique brièvement en premier lieu la loi
qui régit toutes les sociétés de gardiennage et de
sécurité, ensuite il donne un détail sur cette dite loi et
ses principales dispositions. Il présente les listes des maisons de
gardiennage à Goma et se termine par les concepts
méthodologiques.
II.1. NOTIONS SUR LA LOI REGISSANT LES SOCIETES DE
GARDIENNAGE
Les entreprises de gardiennage, et de sécurité,
les services internes de gardiennage y compris celles de la ville de Goma sont
régis par une loi datant du 10 Avril 1990, qui leur donne le statut
particulier par rapport à ce qui existe dans différents pays.
Jusqu'à la mise en application de la loi du 10 avril
1990 sur les entreprises de gardiennage et de sécurité, les
entreprises exerçant des activités de gardiennage et de
sécurité n'étaient pas soumises à une
réglementation particulière, sauf dans la mesure où
s'appliquaient à elles la loi du 3 janvier 1933 relative au port des
armes et au commerce des munitions et la loi du 29 Juillet 1934 interdisant les
milices privées.
Les entreprises de gardiennage et de sécurité
s'inscrivaient en effet, dans la définition des milices privées,
mais la loi 1933 permettait des dérogations tendant possibles pour ces
sociétés d'exercer des activités sur la voie publique ou
dans des lieux publics dans la mesure où leur utilité sociale
était reconnue. Il était considéré, en effet, que
leurs activités complétaient celles des pouvoirs publics par
l`exécution de missions telles que le transport de fonds, la
surveillance de magasins, la sauvegarde d'installations industrielles, etc.
Toutefois, des conditions étaient mises à l'exercice de ces
activités. Les agents des sociétés de gardiennage ou de
sécurité ne bénéficiaient pas de
prérogatives particulières dans le domaine du maintien de
l'ordre.
36
II.2. LA LOI PROPREMENT DITE : LOI DU 10 AVRIL 1990
II.2.1. Introduction
La loi du 10 avril 1990 sur les entreprises de gardiennage et
de sécurité et sur les services internes de gardiennage entendait
résoudre certains des problèmes fondamentaux soulevés
notamment au cours des enquêtes parlementaires mentionnées et
répondait à l'engagement exprimé dans la
déclaration gouvernementale de mai 1988. Le gouvernement Martens VIII
(sociaux-chrétiens, socialistes) s'était en effet engagé,
dans le cadre de la prévention de la criminalité et du
vandalisme, à réglementer les activités des entreprises
privées intéressées au domaine de la
sécurité, dont le développement s'était
accéléré sous la législature
précédente (gouvernement Martens-Gol associant
sociaux-chrétiens et libéraux). Trois volets des activités
de ces entreprises furent réglementés : les activités de
gardiennage et de surveillance (loi du 10 avril 1990) d'une part, les
activités de détective (loi du 19 juillet 1991 organisant la
profession de détective privé) d'autre part. L'activité de
conseil en matière de sécurité, dont les contours sont
plus flous, n'a pas donné lieu à un processus
législatif.
II.2.2. Les objectifs de la loi Elle se fixait quatre
objectifs :
- Le premier consistait à améliorer la
qualité des entreprises de gardiennage et de sécurité et
le niveau de formation de leur personnel ;
- Il s'agissait ensuite d'éviter que des gardiens
privés n'abusent de leur pouvoir ou n'exercent des compétences de
police, et au contraire de promouvoir une collaboration optimale entre secteur
public et secteur privé ;
- La loi cherchait en troisième lieu à
empêcher des passages immédiats du personnel de la police ou de la
gendarmerie vers le secteur privé, de façon à
éviter que des réseaux ou canaux d'information non voulus ne
soient créés ;
- Enfin, un système de contrôle et de sanctions
adapté aux entreprises de gardiennage ou de sécurité, ou
à leur personnel devait remédier à la situation en la
matière, et les conditions de fonctionnement des entreprises et de leur
personnel étaient fixées de façon précise.
II.2.3. Les dispositions de la loi
La loi du 10 avril 1990 définit comme entreprise de
gardiennage toute personne physique ou morale exerçant une
activité qui consiste à fournir à des tiers, de
manière permanente ou occasionnelle, des services de surveillance et
37
protection de biens mobiliers ou immobiliers, de protection de
personnes, de surveillance et de protection de transport de biens ou de gestion
de centraux d'alarme.
Elle considère comme service interne de gardiennage
tout service organisé, pour des besoins propres, par une personne
physique ou morale, dans des lieux accessibles au public, sous la forme
d'activités du même type que celles des entreprises de
gardiennage.
Elle considère comme entreprise de
sécurité toute personne physique ou morale exerçant une
activité consistant à fournir à des tiers, de
manière permanente ou occasionnelle, des services de conception,
d'installation et d'entretien de systèmes et de centraux d'alarme
destinés à prévenir ou constater des délits contre
des personnes ou des biens.
L'exploitation d'une entreprise de gardiennage ou
l'organisation d'un service interne de gardiennage sont soumis à
l'autorisation du ministre de I `Intérieur, après avis du
ministre de la Justice et moyennant l'exclusion éventuelle de certaines
activités. Cette autorisation est délivrée pour cinq ans
et est renouvelable. Le refus de l'autorisation doit être motivé.
S'il s'agit de personnes morales, celles-ci doivent être
conformément à la législation d'un État. La
responsabilité civile des activités des entreprises de
gardiennage et des services internes de gardiennage doit être couverte
par une assurance.
L'exploitation d'une entreprise de sécurité est
soumise à l'agrément du ministre de l'intérieur. Les
personnes qui exercent la direction effective des entreprises de gardiennage,
des services internes de gardiennage ou des entreprises de
sécurité doivent être âges de 21 ans au moins et ne
pas, avoir fait l'objet d'une condamnation.
Elles ne peuvent exercer simultanément des
activités de détective privé, de fabricant ou de marchand
d'armes ou de munitions. Elles doivent satisfaire à des conditions de
formation et d'expérience professionnelle. Elles ne peuvent avoir
été membres, au cours des cinq années qui
précèdent, d'un service de police ou d'un service public de
renseignements, ni avoir exercé des fonctions miliaires. Certaines de
ces conditions ne sont pas applicables aux administrateurs qui n'assurent pas
la direction effective de l'entreprise. Les personnes employées par ces
entreprises, qui doivent avoir au moins 18 ans, sont astreintes à des
conditions similaires: elles ne doivent pas avoir été
condamnées, être né au pays ne pas avoir exercé
simultanément des activités de détective privé, de
fabricant ou de marchand d'armes, satisfaire à des conditions de
formation professionnelle et d'examen médical et psychotechnique, ne pas
avoir été membre dans les cinq ans de services de
38
police ou d'un service public de renseignements, ne pas avoir
exercé une fonction militaire. Certaines de ces conditions ne sont pas
requises pour le personnel administratif ou logistique de ces entreprises. La
loi prévoit que le ministre de l'Intérieur dresse la liste des
organismes agréés pour la formation professionnelle requise.
Les tenues de travail des membres de ces entreprises ne
peuvent prêter à confusion avec les uniformes des agents de la
force publique et le modèle doit en être approuvé par le
ministre de l'Intérieur. Les règles du droit commun sont
applicables en ce qui concerne l'acquisition, la détention, le port et
l'usage d'armes par les agents de ces entreprises. Pour l'accomplissement de
leurs missions, ils doivent avoir suivi une formation relative à l'usage
des armes à feu, et en dehors de ces missions, celles-ci doivent
être conservées dans un magasin d'armes, sous la
responsabilité d'un membre du personnel désigné à
cette fin.
Un registre doit mentionner, pour chaque arme à feu, le
membre du personnel qui en a disposé, à quel moment et pour
quelle mission. Le gouverneur de province agrée, après avis du
bourgmestre intéressé, les stands de tir où doit
être prodiguée une formation et organisé un
entraînement au tir avec des armes à feu.
Les membres du personnel qui exercent ces activités
doivent être munies d'une carte d'identification, qu'ils doivent produire
à toute réquisition d'un agent d'un service de police. Ces
personnes doivent également porter un insigne d'identification
clairement lisible mentionnant leur nom, le numéro de la carte
d'identification et la dénomination de leur entreprise.
Les conditions dans lesquelles les entreprises de gardiennage
et les services internes de gardiennage peuvent utiliser certains moyens et
méthodes peuvent être déterminées le
ministère de force public, le ministre de l'Intérieur peut
interdire temporairement, sur la voie publique et dans les lieux accessibles au
public, l'exercice de certaines missions ou l'usage de certains moyens. Enfin,
nul ne peut être l'objet d'une surveillance ou protection
particulière par une entreprise ou service interne de gardiennage sans y
avoir donné son consentement exprès.
Les activités de surveillance et protection de biens
mobiliers ou immobiliers, ainsi que la gestion de centraux d'alarmes, doivent
faire l'objet d'une information aux bourgmestres des communes
intéressées, qui tiennent ces informations à la
disposition du ministre de l'Intérieur. Lors de la surveillance et de la
protection de transports de biens se déroulant sur le
Dans les zones où sévissent les groupes
armées, outre les cambriolage et autres forces de déstabilisation
les vols à répétition des matériels divers et
des
39
territoire de plus d'une commune, ils doivent en informer en
temps utile et de façon détaillée les autorités de
gendarmerie territorialement compétentes.
Les entreprises de gardiennage et les services internes de
gardiennage doivent répondre sans délai à toute demande
d'information concernant leurs activités émanant des
autorités judiciaires et administratives et communiquer
éventuellement aux autorités judiciaires toutes informations
relatives aux délits dont ils auraient eu connaissance. Telles ne
peuvent s'immiscer ou intervenir dans un conflit politique ou un conflit de
travail, ni intervenir à l'occasion d'activités syndicales ou
à finalité politique, ni exercer une surveillance sur les
opinions politiques, philosophiques, religieuses ou syndicales. Les
systèmes et centraux d'alarme ne peuvent être
commercialisés qu'après avoir été approuvés.
Il en va de même des conditions de leur conception, de leur
utilisation.
Chaque année, les entreprises de gardiennage et de
sécurité doivent envoyer un rapport d'activités au
ministre de l'Intérieur, qui à son tour fait un rapport
écrit aux Chambres au sujet de l'application de la loi. Outre la
faculté, pour toute personne, de dénoncer au ministre de
l'intérieur les irrégularités constatées dans des
activités de gardiennage, les membres de la police communale, de la
gendarmerie et de la police judiciaire, ainsi que les fonctionnaires
désignés à cet effet surveillent l'application de la loi
et peuvent dresser des procès-verbaux. Le non-respect de la loi peut
entraîner des sanctions qui doivent être motivées, pouvant
aller de la suspension au retrait de l'autorisation ou de l'agrément des
entreprises intéressées ou se traduire par une amende
administrative.
Enfin, des redevances à charge des entreprises,
services ou organismes dont les activités sont soumises à
autorisation ou à agrément couvrent les frais d'administration,
de contrôle et de surveillance nécessaires à l'application
de la loi.
II.3. LE MARCHE DE SECURITE ET DE GARDIENNAGE A
GOMA.
Le creusement des inégalités sociales, le
chômage, la pauvreté, toute une liste des ingrédients qui
favorisent à ce que les jeunes se lancent dans des maisons de
gardiennage parce que le marché de travail est complexe.
L'insécurité ne pas seulement le fait d'avoir
des milices mais également des gangs souvent alliés à des
forces de sécurité.
40
pièces détachement dans des entreprises qui
à la longue peuvent porter sur des milliers des dollars ne manque
pas.
Difficile à chiffrer les effectifs et le nombre ses
sociétés de sécurité et de gardiennage sur terrain
dans la ville de Goma, car elles continuent d'être implantées et
les jeunes ne cessent d'y aller à la recherche de l'emploi suite au
manque des travails adéquats répondants à leur
qualifications.
Disons donc que les sociétés de gardiennage en
ville de Goma seraient un asile pour certains jeunes.
Ci-dessous, la liste des quelques sociétés de
gardiennages que nous avons pu répertorier dans la ville de Goma
jusqu'au mois de Mars 2018 bien que notre étude se limite en 2017
Tableau n° 1 : Liste des sociétés de
gardiennage oeuvrant dans la ville de Goma
N° NOM DE LA SOCIETE NOMBRES D'AGENTS
EMPLOYES
KENYA KAZI SECURITY (KK SECURITY)
DELTA PROTECTION
PLUS DE 250 AGENTS ET 120 SERVICES RADIO
PLUS DE 3000 AGENTS ET 170 SERVICES RADIO
TOTAL ESTIMATION
PLUS DE 900 AGENTS
NEW GRABEN SECURITY
MAGENYA PROTECTION
DELTA FORCE SECURITY
AIGLE SERVICES SARL
AIGLE VIEW SECURUTY (EVSA)
KISIRANI SECURITY (KIS SEURITY)
LAT LONG INTERNATIONAL
MAMVIT SECURITY
KAZI MITAANI (KAMI HSS)
FABER SECURITY
DJACK SECURITY
K.G SECURITY
WARRIOR SECURITY
UNIVERSAL SECURITY
BRAVO SECURITY
FORCE SECURITY
FIRE SECURITY
BIOSADEC SECURITY
HDW SECURITY
UICDR SECURITY
HADEC SECURITY
GESA SECURITY
TANGO PROTECTION
G4S SECURITY
GRABEN SECURITY
TANGANYIKA SECURITY
SECURITY FIRST
SPECIAL FORCE SECURITY
SOFAS SECURITY
TOP SIG INTERNATIONAL
PLUS DE 200 AGENTS
ENTRE 150 et 400 AGENTS
Entre 200 et 400 AGENTS
PLUS DE 200 AGENTS
PLUS DE 230 AGENTS
PLUS DE 150 AGENTS
PLUS DE 250 AGENTS
PLUS DE 500 AGENTS
PLUS DE 350 AGENTS
ENTRE 150 ET 450 AGENTS
ENTRE 100 ET 450 AGENTS
PLUS DE 150 AGENTS
PLUS DE 500 AGENTS
ENTRE 100 ET 250 AGENTS
ENTRE 100 ET 200 AGENTS
ENTRE 150 ET 200 AGENTS
ENTRE 150 ET 350 AGENTS
PLUS DE 200 AGENTS
PLUS DE 180 AGENTS
ENTRE 80 ET 200 AGENTS
PLUS DE 100 AGENTS
PLUS DE 80 AGENTS
PLUS DE 150 AGENTS
PUS DE 100 AGENTS
ENTRE 70 ET 180 AGENTS
ENTRE 80 ET 150 AGENTS
ENTRE 50 ET 150 AGENTS
PLUS DE 230 AGENTS
ENTRE 50 ET 150 AGENTS
ENTRE 50 ET 170 AGENTS
1
2
4
5
3
6
7
8
9
11
12
14
21
10
13
15
16
17
18
19
20
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
Source : Notre enquête menée sur
terrain.
41
II.4. ASPECTS METHODOLOGIQUES :
Cette partie méthodologique tire sa raison d'être du
fait qu'elle présente le déroulement de notre étude. Elle
va permettre à nos lecteurs d'avoir une idée sur les points
suivants :
- Le but de l'enquête,
- Les méthodes et les techniques utilisées,
- Le déroulement de l'étude,
- La population d'étude et l'échantillon.
II.4.1. But de l'enquête :
En menant notre enquête, nous voulons faire une
étude approfondie sur les déterminants de l'inadéquation
entre qualification et emploi dans les sociétés de
gardiennage.
II.4.2. Méthodologies
En vue de mieux savoir les déterminants de
l'inadéquation entre qualification et emploi dans les
sociétés de gardiennage en ville de Goma, nous avons fait usage
:
II.4.2.1. Les méthodes :
- La méthode fonctionnaliste de Robert King Merton
C'est une méthode anthropologique qui propose une lecture du
fonctionnement de la conception sur base des faits sociaux «
conséquences objectives » des besoins collectifs.
Son protocole présente :
- Les fonctions manifestes,
- Les fonctions latentes,
- L'équivalent fonctionnel et
- Les substituts fonctionnels.
1°) Les fonctions manifestes ou latentes
:
Les fonctions manifestes sont les conséquences qui
contribuent à l'ajustement ou à l'adaptation du système.
En revanche, les fonctions latentes sont celle qui ne sont pas comprises ni
voulues, mais qui n'existent pas moins. Ces fonctions latentes sont parfois
remplies par des rites anciens qui, ne jouant plus leur rôle, substituent
leur but initial à une autre fonction.
42
2°) l'équivalent ou substitut fonctionnel
:
Un élément peut jouer un rôle
d'équivalent ou de substitut fonctionnel à un autre pour exercer
une activité à sa place.
La réalité ne montre - elle pas les besoins pour
tout un chacun de trouver le travail adéquat correspondant à sa
qualification ?
Eh ben, l'élément qui peut remplir plusieurs
fonctions, citons pour le cas de notre étude, l'adéquation entre
qualification et emploi et les conséquences que peut produire cette
dernière, peut être rempli ou remplacer par le fait de trouver des
travaux adéquats correspondant aux qualifications.
En effet, depuis plusieurs années déjà
passées, l'on assiste à une série d'inadéquation
entre qualification et emploi, ce qui est du à plusieurs facteurs qui
débouchent au chômage, au manque d'équilibre entre la loi
de l'offre et de la demande, au népotisme et autres formes d'exigences
lors des recrutements, au manque de travail adéquat etc. Cela implique
qu'il y a d'une part le manque de politique d'emploi de la part de l'Etat,
l'absence d'un cadre institutionnel capable de réguler le marché
de travail, le mal investissement etc., et ceci a montré une autre
réalité du fait qu'il pouvait y avoir une adéquation entre
qualification et emploi ou postes occupés, mais aujourd'hui, les jeunes
sont appelés à faire n'importe quel travail ne cadrant pas avec
leur qualification comme pour notre cas celui de gardiennage, ce qui est
contraire à la norme.
Dans le cas de notre travail, disons que l'objectif est de
dégager les déterminants de l'inadéquation entre
qualification et emploi dans les sociétés de gardiennage en ville
de Goma afin de proposer quelques orientations stratégiques comme qui
dirait dégager les déterminants de l'inadéquation entre
qualification et emploi afin de les remplacer par quelques stratégies
pour qu'il y ait une adéquation ( qui est la nouvelle
fonction)
II.4.2.2. Les techniques :
Pour notre étude, nous nous sommes servis des techniques
suivantes :
? La technique documentaire : elle
nous a permis de formuler notre état de la question et avoir une vue sur
les recherches de nos prédécesseurs, ça nous a permis de
consulter les différents livres concernant notre étude mais aussi
l'internet.
? La technique d'interview : va nous
permettre d'avoir des informations auprès de nos enquêtés
(agents des sociétés de gardiennage et autres
enquêtés concernés) afin de bien savoir les
déterminants de
43
l'inadéquation entre qualification et emplois dans les
sociétés de gardiennage en ville de Goma.
? La technique d'enquête par questionnaire
: dans notre étude, le questionnaire a été
un instrument principal pour la récolte de nos données au
près des agents des sociétés de gardiennage en ville de
Goma.
II.4.3. Le déroulement de l'enquête :
Nous avons élaboré un questionnaire que nous
avons remis aux agents travaillant dans les sociétés de
gardiennage, toute confondues. Après un temps, nous avons
procédé à la collecte des questionnaires, peu
après, nous avons commencé à regrouper les données
dans les tableaux afin de nous faciliter non seulement une lecture rapide, mais
aussi l'analyse et l'interprétation des résultats.
II.4.4. Population en étude et échantillon
:
Notre population d'étude est constituée de
l'ensemble des agents de gardiennage en ville de Goma estimé à
plus de 9000 agents.
En nous référant au cours de statistique
inductive, il nous a été dit que la détermination de la
taille de l'échantillon est fonction de trois facteurs à
savoir60 :
- La précision souhaitée : notre
précision est estimée à 95% ou 0,95.
- Le risque d'erreur : la précision
étant estimée ci haut, le risque de se tromper s'étend
à 5%.
- La prévalence attendue de notre problème
dans la population d'étude : Lorsque la prévalence n'est pas
connue, il est acceptable de considérer une prévalence d 50% soit
0,5.
Disposant donc de ces éléments, nous pouvons
calculer la taille de l'échantillon à l'aide de la formule
suivante de Alain BOUCHARD.61
_ N+Z2xpxq
n -- Nxd2 Avec
xZ2xpxq
n = la taille de l'échantillon, N= la population en
étude
Z= Paramètres lié au risque qui est égal
à 1,96 lorsque le risque d'erreur est de 5%,
60 POLO FUETA, cours de statistique inductive II, cours
inédit, G2 MRH, ISMGL-GOMA, 2014-2015
61 BOUCHARD Alain, technique d'enquête en sciences
sociales, Ed Dunod, Paris, 2000, Pp 65-66
La variable dépendante indique le
phénomène que le chercheur tente d'expliquer. On l'appelle aussi
variable réponse. C'est l'effet dans
44
p = La proportion des personnes présentant
l'élément, c'est-à-dire la proportion des agents qui
parviennent à occuper des postes ne correspondant pas à leur
qualifications.
Comme dans notre étude nous avons déjà
une estimation des agents travaillant dans ce secteur, nous allons
considérer à 50%, soit 0,5, q=1-p, qui est la proportion des
personnes ne présentant pas l'événement, les autres
facteurs qui causent à ce qu'il n'y ait pas adéquation entre
qualification et emploi, q = 1-0.5 = 0,5.
d = Marge d'erreur. En ce qui nous concerne la marge d'erreur,
elle est estimée à 5% soit 0,5.
Ainsi notre échantillon sera :
=
-* 368,43 = 368
II.5. ETUDE DES VARIABLES
Une variable est un élément qui peut prendre
plusieurs valeurs ou modalités, un système
d'expérimentation ou d'observation particulière. En recherche, on
distingue deux variables : la variable indépendante et celle
dépendante.
I.6.1. La variable indépendante :
Elle est celle qui est manipulée par le chercheur,
c'est la cause dans la relation de cause à effet. Elle est censée
avoir une influence sur une autre dite dépendante.
Dans le cadre de notre travail, nous avons retenu comme
variable indépendante : Inadéquation entre qualification et
emploi.
I.6.2.la variable dépendante :
45
la relation de cause à effet. Ainsi, dans le cadre de
notre étude, nous
avons retenu les variables dépendantes suivantes :
- Les déterminants économiques,
- Les déterminants politiques,
- Les déterminants géographiques,
- Les déterminants socio
démographiques.
Les hypothèses de notre étude formulées,
les variables définies, nous allons les présentés dans un
tableau pour faciliter la lecture de celle-ci.
Ainsi donc, connaissant nos hypothèses, nos variables
définies et ayant une vue d'ensemble sur les aspects
méthodologiques, la population et l'échantillon, nous pouvons
alors passer au chapitre suivant qui nous permettra de faire une analyse et
l'interprétation des résultats de notre étude.
46
Inadéquation ent re
qualification et emploi
Facteurs
économiques
Facteurs
politiques
Tableau N° 2 : Variables
dépendantes et indépendantes, Dimensions et
indicateurs
Variable Variables dépendantes Dimensions Sous
dimensions Indicateurs
indépendante
- Manque de politique d'emploi,
- Mal investissement,
- Smig (Salaire
Minimum Inter
professionnel Garantie)
- Smic (Salaire
Minimum Inter
professionnel de
Croissance)
|
- La pauvreté,
- Supériorité des offres d'emploi
|
- Respect du SMIG, - Inexistence de la politique
d'emploi,
- Pratique ou non du salaire de croissance.
|
- Milieu d'origine
- Acceptation du Salaire.
|
- Corrélation entre le chiffre
d'affaire et croissance du salaire, - Echelle de
rémunération salaire
de base
|
- Le chômage,
- Niveau d'influence de la pauvreté dans l'acceptation du
salaire de base,
- Nombre d'années avant de trouver du travail
|
47
Inadéquatio
ent
re
n
emploi
qualificati
et
on
Facteurs
Facteu
rs
i
phi
soci
aph
géogr
émogra
od
s
que
ques.
- exode rural
- Existence d'un nombre suffisant des jeunes qualifiés
et sans emploi à l'égard des vieux et le non-respect des
règles du recrutement.
- Insécurité dans
milieux de travail.
|
les
|
- La mobilité
jeunes à
|
des
la
|
- Taux des migrations internes,
- Déplacements des populations
|
- Migration,
|
|
recherche travail,
|
du
|
|
- L'explosion démographique,
- La croissance naturelle,
- L'âge (les jeunes par
rapport aux vieux),
- Le sexe,
- Le népotisme et autres exigences,
- Manque de travail adéquat,
- Les guerres.
|
48
Dans ce chapitre, nous avons décortiqué notre
milieu d'étude. Subdivisé en trois points dont notions sur la loi
régissant les sociétés de gardiennage, la loi proprement
dite et la liste des sociétés de gardiennage oeuvrant dans la
ville de Goma, les aspects méthodologiques ainsi que l'étude des
variables.
Disons que toutes les entreprises et sociétés de
gardiennage sans exception aucune, travaillent sous l'égide de cette loi
du 10 Avril 1990.
Ainsi donc, connaissant la structure de notre milieu
d'étude, la méthodologie de notre étude, notre population
d'enquête et l'échantillon, nous pouvons passer au chapitre
suivant qui nous permettra d'analyser et d'interpréter nos
résultats de recherche.
49
Chapitre III. ENQUETE ET RESULTAT
Ce chapitre va lier les résultats aux objectifs et listera
aussi les résultats sous forme des tableaux.
Ainsi donc, il comprendra les parties suivantes :
- La présentation des résultats, - La discussion
des résultats.
III.1. PRESENTATION DES RESULTATS
III.1.1. Identité des enquêtés
Tableau n° 3 : Répartition des
enquêtés selon le sexe
Sexe
|
Fréquences
|
Pourcentage%
|
Masculin
|
253
|
68,70
|
Féminin
|
115
|
31,20
|
Total
|
368
|
100
|
Source : Nos enquêtés
Commentaire : Ce tableau montre que le sexe Masculin
domine notre échantillon, sur un effectif de 368 agents gardiens, 253
soit 68,7% sont des hommes et 115 soit 31,2% sont des femmes.
De ceci, nous déduisons que ces maisons fournissent un
effort pour l'intégration du genre.
Tableau n° 4 : Le statut matrimonial des
agents
Statut matrimonial
|
Fréquences
|
Pourcentage%
|
47 52 0,54 0,27
Marié Célibataire Veuf (ve) Divorcé
173
192
2
1
100
Total
368
Source : Nos
enquêtés
Commentaires : Il ressort de ce tableau
que la majorité de nos enquêtés sont
célibataire, 192 personnes soit 52% suivi des
mariés, 173 personnes soit 47%, ensuite les veufs (ves) 2 personnes soit
0,54% et enfin les divorcés, 1 personne soit 0,27%. Ce qui implique que
les maisons de gardiennage emploient un personnel stable.
50
Tableau n° 5 : Tranche d'âge des
enquêtés
Tranche d'âge
|
Fréquences
|
Pourcentage%
|
Moins de 18 ans
|
3
|
0,8
|
18- 25 ans
|
116
|
45,1
|
26-35 ans
|
179
|
49
|
36-45 ans
|
19
|
5,1
|
46-55 ans
|
1
|
0,27
|
Total
|
368
|
100
|
Source : Nos enquêtés
Commentaire : L'âge des
enquêtés renseigne que 0,8% soit 3 personnes ont
moins de 18 ans, 45,1% soit 166 personnes sont entre 18 et 25 ans
, 48,6% soit 179 personnes sont entre 26 et 35 ans, 19 personnes soit 5,1% sont
entre 36 et 45 ans et 1 personne soit 0,27% entre l'intervalle de 46 à
55 ans.
D'où, nous ne concluons que le personnel des maisons de
gardiennage a encore de la carrière.
Tableau n° 6 : Niveau d'étude
(Qualification) des enquêtés
Niveau d'étude
|
Fréquences
|
Pourcentage%
|
Universitaire
|
359
|
98
|
Secondaire
|
8
|
2,1
|
Primaire
|
1
|
0,27
|
Sans étude
|
0
|
0
|
Total
|
368
|
100
|
Source : Nos enquêtés
Commentaire : De la lecture de ce
tableau, nous constatons que sur un
effectif de 368 personnes, le niveau universitaire couvre plus
d'agents, c'est-à- dire 359 soit 98%, 8 personnes soit 2,1% de niveau
secondaire, 1 personne soit 0,27% de niveau primaire et 0% sans
étude.
Nous en déduisons que la majorité des agents sont
des universitaires.
51
III.1.2. Les déterminants de l'inadéquation
entre qualification et emploi dans les sociétés de
gardiennage
III.1.2.1. Facteurs économiques
Tableau n°7 : Capacité pour ces maisons
de gardiennage d'offrir aux jeunes une adéquation entre leur niveau de
qualification et leur qualification
Occurrence
|
Fréquences
|
Pourcentage%
|
Oui
|
301
|
81,1
|
Non
|
67
|
18,2
|
Total
|
368
|
100
|
Source : Nos enquêtés
Commentaires : Au vu de ce tableau, 301
agents soit 81,1%ont confirmé que
les maisons de gardiennage seraient capables d'offrir aux jeunes
une adéquation entre leur niveau de qualification et leur emploi
occupé et 67 agents soit 18,2%disent non.
Tableau n° 8 : Inadéquation entre
qualification et emploi et contribution au bas niveau de
productivité
Occurrence
|
Fréquences
|
Pourcentage%
|
Oui
|
187
|
51
|
Non
|
181
|
49
|
Total
|
368
|
100
|
Source : Nos enquêtés
Commentaires : Il nous revient de
remarquer que 187 enquêtés soit 51%
disent que l'inadéquation entre qualification et emploi
dans ces maisons de gardiennage contribue au bas niveau de productivité,
tandis que 181 agents soit 49% infirment cette hypothèse.
52
Tableau n° 9 : Facteurs influençant
l'afflux vers les emplois dans les sociétés de
gardiennage.
Occurrence La pauvreté Le
chômage L'exode rural
|
Fréquences 35 251 82
|
Pourcentage%
10
68,2
22,2
|
Total
|
368
|
100
|
Source : Nos enquêtés
Commentaires : Il ressort de ce tableau
que 251 enquêtés soit 68,2% disent
que le facteur influençant le plus le niveau d'afflue
dans l'occupation des emplois dans les sociétés de gardiennage
est le chômage, puis 82 agents soit 22,2% soutiennent que c'est l'exode
rural et enfin 35 agents soit 10% disent que c'est la pauvreté.
Tableau n° 10 : Raisons de l'afflux dans les
maisons de gardiennage malgré les niveaux de qualification des
jeunes.
Occurrence
Manque de travail adéquat
Le chômage
Le manque de politique d'emploi
Exigences des entreprises lors du recrutement
Autre à préciser
|
Fréquences
127
69 93 78 1
|
Pourcentage
35 19 25,20 21
0,27
|
Total
|
368
|
100
|
Source : Nos enquêtés
Commentaires : Les données de ce
tableau montre clairement que 35% soit
127 personnes confirment que les jeunes se rendent vers les
maisons de gardiennage pour occuper n'importe quel emploi suite au manque de
travail adéquat, 19% soit 69 agents disent que c'est à cause du
chômage, 25,2% soit 93 enquêtés parlent du manque de
politique d'emploi, 21,1% soit 78 agents parlent des exigences lors du
recrutement et 0,27% soit 1 personne soutient que c'est suite à
l'inoccupation.
53
III .1.2.2. Facteurs politiques
Tableau n° 11 : Influence de la qualification
dans l'embauche
Occurrence
|
Fréquences
|
Pourcentage%
|
Oui
|
188
|
51
|
Non
|
180
|
49
|
Total
|
368
|
100
|
Source : Nos enquêtés
Commentaires : Sur un total de 368
enquêtés, 188 soit 51% affirment que
leur niveau de qualification avait influencé leur embauche
en tant que gardien et 180 soit 49% disent non parce qu'il y a d'autres moins
qualifiés qui sont embauchés.
Tableau n° 12 : Le non-respect du SMIG comme
base d'occupation de n'importe quel poste.
Occurrence
|
Fréquences
|
Pourcentage%
|
Oui
|
221
|
60
|
Non
|
147
|
40
|
Total
|
368
|
100
|
Source : Nos enquêtés
Commentaires : Au regard de ce tableau,
il est remarquable que 221
personnes d'enquêtés soit 60% disent que le
non-respect du SMIG en RDC est à la base de cette situation et 149
personnes soit 40% disent non.
III.2.3. Facteurs géographiques
Tableau n° 13 : Facteurs géographiques
à la base de l'inadéquation entre qualification et
emploi.
Facteurs
Explosion démographique
Exodes rural des jeunes
proximité entre Goma en RDC et Gisenyi au Rwanda Autres
à préciser
Fréquences
Pourcentage
46,4
51
2,4
0
Source : Nos enquêtés
Commentaires : En regard de ce tableau,
sur 368 enquêtés, 188 personnes soit
51% disent que le facteur géographique qui cause plus
à ce qu'il y ait inadéquation entre qualification et emploi c'est
l'exode rural, 171 personnes
54
soit 46,4% soutiennent que c'est à cause de l'explosion
démographique et 09 personnes soit 2,4% parlent de la proximité
entre la ville de Goma (RDC) et Gisenyi (Rwanda).
III.2.4. Facteurs sociodémographiques
Tableau n° 14 : Facteurs
sociodémographiques à la base de l'inadéquation entre
qualification et emploi.
Facteurs
Croissance naturelle
L'âge (Les jeunes par rapport aux vieux) Le sexe (Les
garçons par rapport aux filles) Le népotisme
Les guerres
Autres à préciser
Fréquences
60 70 72 101 65 0
Pourcentage%
16,3
19
20
27,4
18
0
Source : Nos enquêtés
Commentaires : Pour ce qui est des
facteurs sociodémographiques à la base
de l'inadéquation entre qualification et emploi, ce
tableau nous renseigne que sur 368 cibles, 60 soit 16,3% c'est suite à
la croissance naturelle, 70, soit 19% suite à l'âge, 72 personnes
soit 20% disent que c'est à cause du sexe, 101 personnes soit 27,4%
suite au népotisme, 65 enquêtés soit 18% parlent des
guerres.
Tableau n° 15 : Autres facteurs
sociodémographiques
Facteurs
Mobilité des jeunes à la recherche du travail
Le domaine de formation des jeunes
Le manque d'équilibre entre la loi de l'offre et de la
demande
Le salaire de croissance
Autres à préciser
Fréquences
93 74 127 72 2
Pourcentage
25,2 20,1 36 20
0,5
Source : Nos
enquêtés
Commentaires : Quant à ce qui
est des autres facteurs sociodémographiques, 93 personnes soit 25,2%
soutiennent que ce phénomène est du à la mobilité
des jeunes à la recherche du travail, 74 enquêtés soit
20,1% parlent du domaine de formation, 127 personnes soit 36% affirment que
c'est suite au
55
manque d'équilibre entre la loi de l'offre et de la
demande, 72 enquêtés soit 20% parlent du salaire de croissance et
2 personnes soi 0,5% précisent que c'est suite au harcèlement.
III.2.5. Stratégies pour le retour vers
l'adéquation entre qualification et emploi
Tableau n° 16 : stratégie de
l'amélioration de la situation dans la ville de Goma
Stratégies
La création d'un équilibre entre la loi de l'offre
et de la demande
Eviter le népotisme dans les recrutements
La mise en place d'un cadre institutionnelle pour réguler
le marché du travail
Légaliser les activités informelles Autres à
préciser
Fréquences
128 88 137 15 0
Pourcentage%
35,0 24,0 37,2 4
0,0
Source : Nos
enquêtés
Commentaires : A la lecture de ce
tableau, 128 personnes soit 35% disent qu'il faut la création d'un
équilibre entre la loi de l'offre et de la demande pour un retour vers
l'adéquation entre qualification et emploi dans la ville de Goma, 88
enquêtés soit 24% proposent qu'il faut éviter le
népotisme dans le recrutement, 133 personnes soit 37,2% soutiennent
qu'il faut une mise en place d'un cadre institutionnel pour réguler le
marché de travail et 15 personnes soit 4% disent qu'il faut
légaliser les activités informelles.
Tableau n° 17 : Que faire pour régler
cette situation dans les maisons de gardiennage.
Pistes de solution
Formation de reconversion pour les agents gardiens
Information sur les postes en vigueur dans les domaines
Mettre en place une classification des emplois adaptée
combinant les deux aspects
Réorganiser le système de recrutement sur base de
la
méritocratie
Fréquences
Pourcentage
133
122
44
69 36,1
33,1
12
19
Source : Nos enquêtés
Commentaires : Comme l'indique ce
tableau, 133 personnes soit 36,1%
disent que pour qu'il y ait adéquation entre qualification
et emploi dans les
56
maisons de gardiennage, il faut la reconversion pour les
agents gardiens, 44 personnes soit 12% disent qu'il faut les informez sur les
postes en vigueur dans ce domaine, 112 enquêtés soit 33,1%
soutiennent qu'il faut mettre en place une classification des emplois
adaptée combinant les deux aspects ( Emploi et classification), 69
personnes soit 19% affirment qu'il faut réorganiser le système de
recrutement sur base de la méritocratie.
III.2. DISCUSSION DES RESULTATS
III.2.1. SYNTHèSE DES RéSULTATS
Cette démarche du troisième chapitre est aussi
importante car, à
l'issue de nos enquêtes sur terrain, elle analyse les
principaux résultats
aux données collectées et à
l'interprétation de ces résultats.
Il s'agit ici de relever la pertinence des données
présentées dans les
points précédant selon les objectifs du travail.
La discussion de résultats sera axée sur deux
principaux points à savoir :
- Les variables sociodémographiques,
- Les résultats relatifs au thème.
1°. Les variables
sociodémographiques
Les variables comme le sexe, l'âge, l'état civil,
les titres académiques, déterminent ce qu'est en
réalité la personne.
S'agissant du genre, Il ressort des résultats du
tableau n° 3 que 253 personnes, soit 68% des enquêtés
étaient des hommes et seulement 115 femmes, soit 31,2%. De ceci nous
déduisons que ces maisons fournissent un
effort pour l'intégration du genre. Ce qui laisse
à penser peut-être que les hommes et les femmes interagissent
différemment selon les situations et surtout dans l'andragogie ou les
hommes cherchent plus à se faire valoir et à imposer leur statut
par rapport aux femmes qui cherchent bien plus à amadouer. En plus, la
tendance africaine a longtemps atrophié la femme en démontrant
qu'elle est faite pour la cuisine, une utopie
Cet écart favorable ou pas pour les
sociétés de gardiennage est dû aux différentes
facteurs cités plus haut dans le travail ainsi que des conditions de
travail qui mettent beaucoup de jeunes qualifiés sous
l'insécurité
57
psychologique, de travailler sous contraintes parce qu'ils
manquent le travail correspondant à leur qualification pourtant les
femmes ont aussi certaines aptitudes comme les hommes.
A ce qui concerne l'âge et le niveau de qualification de
nos enquêtés, il
faut dire que l'âge des agents des
sociétés de gardiennage varie entre 18 et 45 ans, comme le montre
les résultats du tableau 5, par contre les agents de ces
sociétés ont à majorité un niveau universitaire,
une proportion de 98% contre 2,1% qui se sont limité à
l'école secondaire tel que le confirme notre tableau n° 6.
2°. LES RéSULTATS RELATifS AU
THèME
La décomposition des résultats du terrain par
rapport à l'inadéquation entre qualification et emploi dans les
sociétés de gardiennages en ville de Goma nous fait montrer ce
qui suit :
4 Les maisons de gardiennage en ville de Goma
sont capables d'offrir aux jeunes une adéquation entre leur formation et
leur niveau de qualification en mettant en oeuvre au niveau interne des
processus professionnalisés de détection des talents tel que le
confirme le résultats du tableau n° 7 de ce chapitre, 81,7%
d'affirmation contre 18,2% de négation,
? Les facteurs économiques
4 Les facteurs économiques qui
influencent plus le niveau d'afflue dans l'occupation des emplois dans les
sociétés de gardiennage c'est le chômage et l'exode rural,
68,2% contre 22%, selon les résultats du tableau n° 9 de ce
chapitre,
4 Les résultats du tableau n° 10
montrent que 35% confirment que les jeunes se rendent vers les maisons de
gardiennage pour occuper n'importe quel emploi suite au manque de travail
adéquat, 25,2% disent que c'est à cause du chômage et 21,2%
disent que c'est suite aux exigences des entreprises lors des recrutements,
58
? Les facteurs politiques.
4 Quant à ce qui est des facteurs
politiques, 51% affirment que leurs qualifications avaient influencé
leur embauche contre 49%,
4 Le non-respect du SMIG en RDC est à
la base du phénomène d'occupation de n'importe quel poste
même quand on est qualifié tel que le confirme 60% de nos
enquêtés contre 40%,
? Les facteurs géographiques
4 Concernant les facteurs
géographiques à la base de l'inadéquation
entre qualification et emploi, 51% confirment que cela est dû à
l'exode rural contre 46,4% qui parlent de l'explosion démographique,
? Les facteurs
sociodémographiques
4 Pour ce qui est des facteurs
sociodémographiques, 27,4% que cette
phénomène est du suite au népotisme, 20% suite au sexe et
19% suite à l'âge,
4 S'agissant des autres facteurs
sociodémographiques, 36% parlent du manque d'équilibre entre la
loi de l'offre et de la demande contre 25,2% qui parlent de la mobilité
des jeunes à la recherche du travail, ? Solution pour
un retour vers l'adéquation entre qualification et
emploi
4 Enfin, pour qu'il y ait un retour vers
l'adéquation entre qualification et emploi dans la ville de Goma en
général et dans les sociétés de gardiennages en
particulier, 36,1% confirment qu'il faut la formation de conversion pour les
agents gardiens et 33% affirment qu'il faut mettre en place une classification
des emplois adaptés combinant les deux aspects (Emploi et
qualification).
Quant à nous, nous pensons que l'inadéquation
entre qualification et emploi dans les sociétés de gardiennage en
ville de Goma est dû, comme nous l'avons souligné dans nos
hypothèses, aux différents facteurs cités plus haut tel
que le manque de travail adéquat, le manque d'institution propre
à la régulation du marché de travail, etc. cette
59
situation peut arriver à détruire la jeunesse et
ainsi créer une poche d'insécurité car une fois ces jeunes
manquent du travail correspondant à leur qualifications, ils peuvent
faire l'impossible pour vu qu'ils aient un revenu pour répondre à
leur besoins. Ce qui se rapproche à la théorie du capital humain
qui suppose que la formation initiale, dont
l'accès est libre, augmente les compétences
individuelles directement mobilisables dans l'emploi et d'autre part que le
marché du travail dans différents secteurs est en situation de
concurrence.62 (Développer aux
pages 28 et 29 de notre travail)
La divergence se situe au niveau des stratégies pour
ces maisons de faire la maintenance de la main d'oeuvre en place afin
d'atteinte de la qualité amenant à la compétitivité
et la pérennité qui prétend l'octroi des emplois à
des gens qualifiés dans ce domaine et capables de donner le plus
d'eux-mêmes. C'est le cas des jeunes qualifiés qui ont des gros
diplômes mais qui font le service ne correspondant pas à leur
qualification (le gardiennage) (voir le tableau n° 6,7 et 11)
Ce chapitre a été pour nous le plus crucial, car
il a lié nos objectifs aux hypothèses de notre étude.
Grace à lui, nous avons découvert la
réalité telle qu'elle se pose sur le terrain et nous a permis de
vérifier et confirmer nos hypothèses.
62Marie Chantal Doucet, théorie du
comportement humain et configurations sociales, les presse de
l'université, opcit
60
Chapitre IV. ORIENTATIONS STRATEGIQUES VERS UNE
ADEQUATION ENTRE QUALIFICATION ET EMPLOI.
Les résultats de notre recherche ont plus
suscité notre esprit. C'est pourquoi nous avons jugé utile de
formuler trois stratégies dans le but de créer une parfaite
adéquation entre qualification et emploi dans les sociétés
de gardiennage en ville de Goma.
Ce chapitre sera donc constitué des points suivants :
- Les orientations stratégiques,
- Les parties prenantes dans ce processus et
- La matrice d'appui financier.
IV.1. LES ORIENTATIONS STRATEGIQUES
L'inadéquation entre qualification et emploi est un
phénomène qui se vit dans les sociétés de
gardiennage en ville de Goma en particulier mais également partout dans
le pays, la République Démocratique du Congo et d'autres pays du
monde. Il revient donc aux entreprises et aux travailleurs de monter des
stratégies mais aussi aux nouveaux chercheurs d'emploi de saisir toutes
les opportunités mais bien sûr en tenant compte de leur
qualifications, car le marché du chômage actuellement prime sur
celui de l'emploi.
Pour essayer de résoudre ce problème, dans ce
chapitre, nous allons formuler trois stratégies énoncées
de la manière suivante :
1. La formation de reconversion pour les agents gardiens,
2. L'exploitation de la GPEC (Gestion Prévisionnelle
des Emplois et des Compétences),
3. La réorganisation du système de
recrutement.
IV.1.1. LA FORMATION DE RECONVERSION POUR LES AGENTS
GARDIENS
Le marché de travail congolais est
caractérisé par un taux d'activité élevé
cachant un phénomène de sous-emploi (c'est-à-dire,
nombreux font le travail qui ne cadre pas avec leur qualifications) et de
pauvreté profond.
Le taux d'activité est de 55,89%. Ce taux est
estimé à 64,06 en milieu rural pour seulement, 43,97% en milieu
urbaine.63
63 Enquête EDS II, INS,
RDC, 2013-2014
61
Quel que soit l'emploi qu'on occupe, tout employé doit
développer ses compétences et se mettre à niveau via
différentes formations pour combler certaines lacunes dues à
l'évolution de la technologie.
Les gardiens doivent suivre des formations de reconversion
pour adapter l'adéquation entre leur qualification et leurs postes
respectifs.
Il y a différentes raisons pour former les gens, et par
conséquent différentes méthodes aussi.64
A) Appliquer les méthodes les plus courantes de la
formation :
Il y a trois méthodes :
- La formation sur le poste,
- La formation hors sites,
- Le programme du développement managérial.
A.1. La formation sur le poste
Celle-ci est formelle quand un chef soit de l'entreprise
apprend au gardien comment se comporter ou comment manipuler un outil, dans
d'autres cas, elle est informelle lorsque un employé (ancien) apprend
à son collègue (nouveau).
Son inconvénient majeure réside sur le fait que
l'employé ne peut se concentrer totalement sur son travail, car
étant qualifié dans un autre domaine, par contre son avantage est
que la formation se fait en temps réel et sur une période de
temps donné.
A.2. La formation hors sites
Les employés sont formés dans le genre des
classes ayant les mêmes caractéristiques que le poste de travail.
Son avantage est que le formateur peut se concentrer sur ses séances
sans interruption et l'inconvénient réside dans l'aspect
artificiel et le manque du réalisme de situation qui limite les effets
de cette méthode.
A.3. Les programmes de développement
managérial
Ces programmes sont spécialement conçus pour les
cadres ou futurs cadres. Il ne s'agit pas ici de suivre des formations d'ordre
technique mais au
64 A. BOYER, G. HIRIGOYEN et Al. Les fondamentaux
d'entreprise : Marketing, Production, Finance, Ressources Humaines et
stratégies, 3e Ed, Organisation, 2010, Pp 22-223
62
contraire d'ordre conceptuel et analytique. Elles sont
administrées par les experts ou dans des centres de formation
spécialisées.
Signalons que le but de toutes ces formations est
d'améliorer la performance de reconvertir les agents pour qu'ils soient
aptes à faire d'autres travaux, mais aussi l'amélioration de la
capacité d'adaptation aux nouvelles technologies.
B) Elaborer un plan de formation
La matérialisation d'une formation présente
certaines exigences liées à l'élaboration d'un plan de
formation et dans le respect des étapes suivantes :
1. Identification des besoins en
formation65
Il existe des démarches possibles d'un plan de
formation pour recevoir les besoins et les demandes en formation.
? Démarche ascendante :
Le recensement est fait au niveau individuel suivi du traitement des
besoins recensés pour élaborer un projet global de formation. Le
responsable des Ressources humaines mets à la disposition des agents des
catalogues de formation ainsi que des propositions de la hiérarchie (la
direction).
? Démarche descendante : Les
projets sont définis au niveau central toujours en lieu avec les
stratégies et les changements attendus. Des projets de formations sont
élaborés et ensuite déclinées au sein des processus
et enfin auprès de chaque individu.
Cette démarche présente l'inconvénient
de non prise en compte des attentes des salariés et plus les
propositions ne font que l'unanimité.
? Démarche interactive : ici
l'échange d'information et des demandes entre la direction et les
salariés est plus efficace. A partir des attentes de tous, est
établi un plan efficace et d'adhésion est totale. Le sens et la
finalité de la formation sont compris par tous.
2. La définition des objectifs
Les objectifs de la politique de formation reposent sur les
stratégies et la politique qualité. A court terme, il s'agit
d'améliorer les performances à moyen terme d'accompagner les
changements déjà connus et acquérir les
65 G. KREBS, Ressources Humaines, Ed AFNOR, France, 2007, Pp
136-138
Il s'agit de comprendre l'impact de la formation et les
changements apportés dans le quotidien grâce aux actions des
formations organisés.
63
compétences manquantes et à long terme de
préparer les sociétés de gardiennage en travaillent sur le
management des hommes, c.-à-d., sur les adéquations entre
qualification et emploi dans les entreprises de gardiennage.
3. Elaboration d'un cahier de charge
Une fois que l'entreprise sait qu'elle veut atteindre comme
résultat via les formations, elle doit prendre le temps
nécessaire pour mettre en place un cahier de charge qui servira des
centres de formations qui peuvent y répondre.
4. Le plan de formation de reconversion des agents
gardiens
Chaque année le responsable des Ressources Humaines
établit un plan de formation pour faire évoluer les
compétences et répondre aux besoins exprimés par le
personnel. Ce plan est construit en fonction de la stratégie de
l'entreprise et son lieu est direct avec la politique qualité et ou
qualification et les objectifs généraux de l'entreprise.
Le plan de formation est le support de pilotage des
différentes
opérations et doit recenser ces éléments
qui suivent :
- Les choix des gardiens qui bénéficient de la
formation de reconversion,
- Le budget alloué pour toute cette formation,
- Le choix des agents (organismes) formateurs (Qui va faire
quoi),
- Elaborer le chronogramme des activités et
- Le calendrier prévisionnel.
5. La mise en oeuvre des actions de
formation
Une fois tous les objectifs ont été
fixés, un plan de formation établi et les organismes ou agents
formateurs choisis, l'entreprise (les sociétés de gardiennages)
travaille avec les agents ou organismes retenus à organiser et planifier
les actions de formation de reconversion pour permettre l'adéquation
entre qualification et emploi pour les agents gardiens.
6. Evaluation des actions de formation
64
C) Instaurer le tutorat dans les
sociétés de gardiennage en ville de Goma
Parmi les actions de formation pour lesquelles il convient
d'assurer un suivi particulier, il y a le tutorat. Chaque
société de gardiennage doit mettre à disponibilité
une personne appelée tuteur à qui l'entreprise confie le
soin d'accompagner et de former des nouveaux gardiens qualifiés pour
qu'ils puissent apprendre et adapter sa formation initiale à celle qu'il
occupe désormais.66
Importance de tutorat au sein d'une
entreprise
Le tutorat dans les entreprises, spécialement dans les
sociétés de
gardiennage a pour importance :
- Réduire les erreurs éventuelles de recrutement
par la validation des
acquis,
- Pérenniser les emplois par l'acquisition de
réelles compétences,
- Fidéliser un nouvel arrivant qui se sentira plus
rapidement intégré par
les autres,
- Développer les méthodes de travail commun et le
faire évoluer,
- Favoriser l'esprit d'équipe par le partage des
compétences.
Cette stratégie de tutorat est avantageuse pour les
jeunes qualifiés venant fraichement des universités pour qu'ils
puissent avoir l'adéquation entre leurs qualification et le cet
emploi.
V.1.2. LA GESTION PREVISIONNELLE DES EMPLOIS ET COMPETENCES
« GPEC »
La Gestion Prévisionnelle des Emplois et des
Compétences consistent à faire correspondre les qualifications et
compétences des salariés avec les besoins actuels et futurs de
l'entreprise en spécifiant les compétences critiques sur
lesquelles l'entreprise construit son avantage concurrentiel.67
L'objectif de la GPEC est de permettre à l'entreprise
de disposer en temps voulu du personnel ayant des compétences,
qualifications, connaissances, expériences, aptitudes et la motivation
nécessaire pour pouvoir
66 Extrait tiré du livre de JP LEDOUX, Gestion
prévisionnelle des emplois et des compétences, le guide
stratégique, AFNOR, France, 2008, Pp 107-109
67 D AUTISSIER et al, l'atlas du management,
encyclopédie du manager en 100 dossiers clés, Ed EYROLLES
d'organisation, Février 2010, p.304
65
exercer les activités ou les fonctions et assumer les
responsabilités qui relèveront nécessaire à tout
moment à la vie et à l'évolution de
l'entreprise.68
La GPEC se matérialise par :
o La création d'un référentiel des
compétences,
o La formalisation des besoins de l'entreprise dans le futur,
o L'analyse des écarts entre les besoins et les
compétences existantes et les actions pour gérer les
écarts.
La GPEC a évolué en trois différentes
étapes de la structure :
? La première étape du processus GPEC repose sur
une évolution des emplois en fonction des types d'emplois, emplois
cibles, sensibles et menacés.
? La deuxième étape consiste à
réaliser la nomenclature des postes qui permet d'identifier les emplois
dans l'entreprise et se décompose elle-même en deux moments :
Analyse des emplois : il s'agit de faire un diagnostic et
avoir une vision synthétique des emplois existants dans l'entreprise de
faire un pronostic sur les emplois dans l'organisation (les
sociétés de gardiennage de la ville de Goma)
hiérarchisés et classer les emplois dans l'organisation, Le
profil de poste : cet outil se focalise sur les exigences en matière de
travail et les qualités requises pour tenir le poste. Il permet de fixer
les exigences en matière de qualification, à savoir le niveau de
formation, d'expérience, les caractéristiques personnelles, les
qualités personnelles.
? La troisième étape consiste à
élaborer le référentiel des compétences.
Ce référentiel se présente comme une base
des données qui recense et décrit toutes les compétences
(qualifications) nécessaires au bon fonctionnement de l'entreprise. Ces
compétences sont regroupées par catégorie (technique,
organisationnel, relationnel et stratégique).
La finalité et raison de la mise en place d'une GPEC,
c'est pour aligner les ressources humaines sur la stratégie et
gère au mieux le capital humain. Ceci est l'un des objectifs prioritaire
qui veulent vraiment implanté avec efficacité les
stratégies décidés.69
68 J BRILMAN et J HERARD, les meilleures pratiques de management,
6eme Ed actualisé et augmentée Ed d'organisation, p 471
69 JP TAIB, Dictionnaire de Gestion des Ressources Humaines,
DUNOD, Paris 2007, p. 175.
66
V.1.3. LA REORGANISATION DU SYSTEME DE RECRUTEMENT.
Les sociétés de gardiennages dans la ville de
Goma doivent adopter un autre système de recrutement pour essayer
d'adapter les qualifications et les emplois. A titre de ce stratégie sur
ce point, ces sociétés devront adopter le système de
recrutement via internet communément appelé le e-recrutement.
V.1.3.1. LE E-RECRUTEMENT
L'internet est devenu une source majeure de recrutement. C'est
un canal de diffusion supplémentaire à la fois rapide et moins
couteux. Le développement du recrutement en ligne a bouleversé
les relations entre les entreprises et les demandeurs d'emploi.
Il a entrainé l'apparition d'un type des demandeurs
d'emploi dénommé » le passif »70
? Sensibiliser les étudiants finalistes
qualifiés sur le e-recrutement
Le e-recrutement71 est le terme consacré
tant par les universitaires que les professionnelles des Ressources Humaines
pour définir les processus du recrutement sur internet, il regroupe tant
les processus des publications d'offres d'emploi sur les plates-formes internet
des petites annonces de l'emploi. Les sociétés de gardiennage,
à travers leurs branche de gestion informatiques doivent lancer des
offres d'emploi en ligne reprenant toutes les modalités permettant aux
jeunes qualifiés de postuler et ainsi ca permettra d'éviter
à ce que quelqu'un postule sur un poste ne correspondant pas à sa
qualification et ses aptitudes intellectuelles.
? Présenter les avantages du recrutement
électroniques
Les chefs des entreprises de gardiennage peuvent
désormais rechercher des talents nécessaires à
l'entreprise parmi un spectre beaucoup plus large. Ils doivent optimiser
l'efficacité du recrutement via une solution technique performante, avec
la réduction du cout de recrutement et de réception des demandes
des candidats qui l'ont choisie.
70 Les passifs sont les salariés disposant d'un
portefeuille de compétence (qualification) de qualité. Ils
mettent leurs CV en ligne pour pouvoir connaitre leur valeur sur le
marché de l'emploie et comparé leur situation actuelle aux offres
potentielles.
71 Human added value :e-recrutement, disponible sur
www.talentSoft.fr
67
V.2. LES PARTIES PRENANTES DANS CE PROCESSUS
V.2.1. Les parties prenantes dans l'exploitation des
techniques moderne de formation de reconversion des agents gardiens
Le code du travail a son article 8 stipule que « tout
employeur public ou privé a l'obligation d'assurer la formation, le
perfectionnement ou l'adaptation professionnelle des travailleurs qu'il emploi.
A cette fin, il pourra utiliser les moyens mises à sa dispositions sur
toute l'étendue du territoire de la République
Démocratique du Congo par l'Institut National de Préparation
Professionnelle ».72
Il revient au travailleur de :
- Saisir les opportunités des formations qui se
présentent au sein de l'entreprise,
- Solliciter leur Congé Individuel de Formation et
savoir revendiquer leur Droit Individuel de Formation,
- Etre prêt à contribuer pour couvrir la charge de
formation,
- Suivre des formations utiles autres que celles prévues
par l'entreprise.
ETAT
DIRECTEUR DES
EMPLOYE/AGEN T
EMPLOYEUR
CENTRE DE FORMATION
Figure n° 2 : Interaction des parties
prenantes
72 Code du travail de la RDC, Kinshasa, Octobre 2002, Art 8
68
V.2.2. Les parties prenantes dans l'exploitation de la
GPEC
a. Infos sur les enjeux économiques,
b. Variables emplois Ressources intégrés dans la
stratégie,
c. Encadrement associé.
UNE DIRECTION ENGAGEE
LA FONCTION RH, UN NOUVEAU ROLE
a. Concevoir et
élaborer les
méthodes et
outils,
b. Etre associé à l'élaboration de la
politique de l'entreprise,
c. Passer du GPEC
à un management des compétences.
|
Au développement des compétences transversales
collectives.
DES PARTENAIRES SOCIAUX
SALARIES IMPLIQUES
a. Information/ Communication,
b. Co engagement
a. Information/ Communication,
b. Bilan
autodiagnostic,
c. Moyen d'adaptation
GPEC
UNE HIERARCHIE ASSOCIEE
a. Aux travaux d'analyse sur les emplois,
b. Formée à la gestion et management des
compétences,
c. A l'élaboration et suivi des plans d'actions,
d. Au rôle de développer le talent de leur
équipe,
Figure n° 3 : Les parties prenantes dans
l'exploitation de la GPEC
Ce schéma ci-dessus montre comment les parties
prenantes qui interviennent dans la matérialisation de la GPEC au sein
de l'entreprise.
V.2.3. Les parties prenantes dans la formation sur le
e-recrutement a. Les étudiants finalistes qualifiés
69
La formation sur le recrutement électronique doit
commencer au niveau des universités et instituts supérieurs de la
ville de Goma pour permettre à ce que ceux qui y sortent aient
déjà un bagage quant à ce. Les jeunes qualifiés
doivent développer une culture de recherche d'une façon
rationnelle.
b. Les sociétés de gardiennage de la ville
de Goma
Une implication effective des entreprises de gardiennage est
capitale. La création des sites où les offres d'emplois seront
publiées et les demandeurs (spécialement ceux qui sont
concerné par cette étude) n'auront qu'en envoyer leurs dossiers
par ce système électronique déjà
instauré.
70
01
02 Exploitation de la GPEC
03 Formation de reconversion sur le recrutement
électronique
Exploitation des techniques
modernes de formation.
La prévision des emplois et des ressources constitue un
cout pour l'entreprise d'où il faut un budget conséquent pour
l'organisation du recrutement et la conception des projets.
Les maisons des sociétés de gardiennage doivent
allouer un fond pour la conception de leur site et de leur système
d'information des ressources humaines.
1. L'entreprise doit prévoir un budget alloué
à la formation de ses nouveaux et anciens employés
2. L'Etat doit apporter son appui financier lors
d'intégration professionnelle des jeunes
1. Appliquer les méthodes les plus courantes de
formation
2. Elaborer un plan de
formation bien structuré
3. Instaurer le tutorat au sein des entreprises
1. Apprendre les chefs des maisons des
sociétés de
gardiennage le
processus,
2. Former ces responsables sur les problématiques de
la mise en oeuvre de la GPEC
1. Sensibiliser les jeunes finalistes qualifiés sur
le système électronique,
2. Présenter les avantages de ce système pour
ne pas recruter d'une façon abusive.
V.3. MATRICE D'APPUI FINANCIER ET DE MISE EN
OEUVRE
Tableau n° 18 : Matrice d'appui financier et de
mise en oeuvre
N° Stratégie Appui financier Mise en
oeuvre
71
Ce chapitre a porté sur les orientations
stratégiques vers une adéquation entre qualification et emploi
dans les sociétés de gardiennage en ville de Goma. Les
principales stratégies exploitées sont :
Nous avons parlé dans le premier point de
l'exploitation des techniques modernes de formation de reconversion des agents
gardiens et présenter les méthodes courantes de formation, les
étapes à suivre pour élaborer un bon plan de formation et
le tutorat et l'importance du tutorat au sein d'une entreprise.
Ensuite, l'exploitation de la GPEC, nous avons
présenté le processus de la GPEC ainsi que la finalité de
celle-ci,
Enfin, nous avons parlé de la stratégie de
e-recrutement tout en montrant comment la mettre en oeuvre.
72
CONCLUSION GENERALE
Comme sur un plateau doré, nous voilà enrichi
d'une matière suffisante en gestion des ressources humaines axée
sur les déterminants de l'inadéquation entre qualification et
emploi dans les sociétés de gardiennage en ville de Goma de 2013
à 2018.
Chaque année, beaucoup de jeunes qualifiés sont
déversés sur le marché de l'emploi par les
universités et instituts supérieur en ville de Goma, mais
malgré leur qualification, ils ne parviennent pas à occuper des
emplois correspondant.
A la genèse de ce travail de fin de cycle de licence,
notre préoccupation majeure était de déterminer les
facteurs de l'inadéquation entre qualification et emploi dans les
sociétés de gardiennage en ville de Goma mais aussi
présenter et analyser les stratégies pour une adéquation
entre qualification et emploi
Pour bien appréhender notre sujet, nous sommes partis
de trois interrogations suivantes :
1. Pourquoi, malgré les niveaux de qualification
diversifiés, les jeunes se rendent vers les maisons de gardiennage pour
occuper n'importe quel poste leur offert ?
2. Ces maisons sont-elles capables d'offrir aux jeunes une
adéquation entre leur niveau de formation, de qualification et l'emploi
occupé ?
3. Que faire pour un retour vers l'adéquation entre
qualification et emploi dans la ville de Goma en général et dans
les sociétés de gardiennage en particulier ?
Pour répondre à ces préoccupations, nous
avons émis les hypothèses suivantes :
Hypothèse 1 : Le manque de
travail adéquat, le népotisme lors des recrutements, le
chômage exagéré, le manque du cadre institutionnel propre
à la régulation du marché de l'emploi, le manque de
politique de l'emploi de l'Etat congolais, les exigences de certaines
entreprises avant le recrutement (expérience professionnel...), le
manque d'équilibre entre la loi de l'offre et la
73
demande, le domaine de formation, seraient autant des
déterminants qui pousseraient les jeunes malgré leur
qualifications à se rendre dans des maisons de gardiennage ;
Hypothèse 2 : ces maisons
seraient capable d'offrir aux jeunes une adéquation entre leur niveau de
formation et de qualification en mettant en oeuvre au niveau interne des
processus professionnalisés de détection des talents, proposer
des formations complémentaires pour leurs agents ;
Hypothèse 3 : La
création d'un équilibre entre la loi de l'offre et la demande,
éviter le népotisme dans le recrutement dans les entreprises, la
création d'un cadre institutionnel propre à la régulation
du marché de travail (une agence nationale d'emploi et
compétences), seraient des propositions pour un retour vers
l'adéquation entre qualification et emploi en ville de Goma, et former
les agents gardiens dans leur matière de sécurité,
seraient des propositions pour un retour vers la qualification entre
qualification et emploi dans les sociétés de gardiennage.
Utilisant la méthode fonctionnaliste de Robert King
Merton, les techniques documentaires, d'interview et d'enquête par
questionnaire, selon les hypothèses, nous sommes parvenus aux
résultats ci-après :
4 Les sociétés de gardiennage
dans la ville de Goma fournissent des efforts considérables pour la mise
en application de l'égalité de chance sur le plan travail entre
les hommes et les femmes, Ces sociétés emploient plus de
célibataires que des mariés et autres catégories,
L'âge des agents des sociétés de gardiennage varie entre 18
et 45 ans. Les agents des sociétés de gardiennage ont à
majorité un niveau universitaire, 98% ont fait l'université
contre 2,1% qui ont fait l'école secondaire,
4 Les maisons de gardiennage en ville de Goma
sont capables d'offrir aux jeunes une adéquation entre leur formation et
leur niveau de qualification en mettant en oeuvre au niveau interne des
processus professionnalisés de détection des talents tel que le
confirme le résultats du tableau n° 7 de ce chapitre, 81,7%
d'affirmation contre 18,2% de négation,
74
4 Les facteurs économiques qui
influencent plus le niveau d'afflue dans l'occupation des emplois dans les
sociétés de gardiennages c'est le chômage et l'exode rural,
68,2% contre 22%, selon les résultats du tableau n° 9 de ce
chapitre,
4 Les résultats du tableau n° 10
montrent que 35% confirment que les jeunes se rendent vers les maisons de
gardiennage pour occuper n'importe quel emploi suite au manque de travail
adéquat, 25,2% disent que c'est à cause du chômage et 21,2%
disent que c'est suite aux exigences des entreprises lors des recrutements,
4 Quant à ce qui est des
facteurs politiques, 51% affirment que leurs qualifications
avaient influencé leur embauche contre 49%,
4 Le non-respect du SMIG en RDC est à
la base du phénomène d'occupation de n'importe quel poste
même quand on est qualifié tel que le confirme 60% de nos
enquêtés contre 40%,
4 Concernant les facteurs
géographiques à la base e l'inadéquation
entre qualification et emploi, 51% confirme que cela est dû à
l'exode rural contre 46,4% qui parlent de l'explosion démographique,
4 Pour ce qui est des facteurs
sociodémographiques, 27,4% que cette
phénomène est du suite au népotisme, 20% suite au sexe et
19% suite à l'âge,
4 S'agissant des autres facteurs
sociodémographiques, 36% parlent du manque d'équilibre entre la
loi de l'offre et de la demande contre 25,2% qui parlent de la mobilité
des jeunes à la recherche du travail,
4 Enfin, pour qu'i y ait un retour vers
l'adéquation entre qualification et emploi dans la ville de Goma en
général et dans les sociétés e gardiennages en
particulier, 36,1% confirment qu'il faut la formation de conversion pour les
agents gardiens et 33% affirment qu'il faut mettre en place une classification
des emplois adaptés combinant les deux aspects (Emploi et
qualification).
Considérant ce que nous avons découvert,
notre question de recherche a trouvé base et toutes nos
hypothèses ont été confirmées.
75
Tenant compte de ces résultats et dans le but
d'établir une adéquation entre qualification et emploi dans les
sociétés de gardiennage en ville de Goma, nous avons jugé
bon de formuler trois stratégies à savoir :
1. La formation de reconversion pour les agents gardiens,
2. L'exploitation de la GPEC (Gestion Prévisionnelle
des Emplois et des Compétences),
3. La réorganisation du système de
recrutement.
Le sujet restant encore intéressant sur bien d'aspects,
notre étude est juste un début pour les recherches
ultérieures. Cela dit, nous ne pouvons aucunement prétendre avoir
tout élucidé sur les déterminants de l'inadéquation
entre qualification et emploi dans les sociétés de gardiennage en
ville de Goma.
Nous prions d'autres futurs chercheurs d'approfondir les
recherches sur les thématiques similaires telles que « Emploi des
jeunes à Goma, défis et pistes de solutions », «
l'insertion des jeunes dans le travail après les études
universitaires, comment faire ? », « les causes et
conséquences de l'inadéquation entre qualification et emploi dans
les entreprises privées de Goma » et bien d'autres sujets.
Faute de la dimension humaine qui représente des
imperfections, nous prions à nos lecteurs d'apporter leurs contributions
pour corriger les limites que présente notre étude.
76
BIBLIOGRAPHIE
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des recrutements en PME, les Editions d'organisations, Paris, 1998.
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d'Organisations, Paris 2006,
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Ressources Humaines dans l'entreprise, concepts et outils, Ed
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20. KREBS G. Ressources Humaines, Ed AFNOR, Paris,
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Montréal, 2009.
23. MICHEL FOURMY, Ressources Humaines, stratégies
et création des valeurs vers une économie du capital humain,
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24. MULUMBATI N. Manuel de sociologie, Ed Africa,
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25. PERETTI J.M. Gestion des Ressources Humaines,
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26. PINTO R. et GRAWITZ M. Méthodes des Recherche
Sociales, Dalloz, Paris, 1971,
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28. THEVEN M., Impliquer les personnels dans
l'organisation, Ed liaison, Paris, 1992.
II. RAPPORTS, ARTICLES ET PERIODIQUES.
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précarité, cahier trimestriel, Vol II, 1995, P 11,
2. ANNE VINCENT, Centre de recherche et d'information socio
politique (CRISP), Courrier hebdomadaire, n° 1596, 1998,
78
3. ANNE VINCENT, Les entreprises de gardiennages et de
sécurité,
4. BIT, L'agenda global pour l'emploi (Genève
2013) Pp 5-6
5. Emploi dans le monde, Echo de la Monusco,
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7. Gouvernement congolais, Rapport du Forum National sur
la politique de l'emploi, 2007,
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jeunes, centre de recherche et d'étude Démographiques, Vol
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9. MARC LANDRE, Solution pour pourvoir les 300000
à 500000 emplois non pourvu en France, Elément des
réponses, publié dans la liberté,
10. OCHA, Evaluation de l'évaluation des
ménages dans la ville de Goma, Résumé des
résultats, publié le 11 Mars 2002,
11. ONU, Extrait du tableau de bord de l'emploi des
différentes années, Rapport publié en 2011 par les
experts de l'ONU,
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15. FAO,Rapport sur laDémographie de la RDC,
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17. SALAIS R et Al. L'intervention du chômage, histoire
et transformation d'une catégorie en France des années 1980 aux
années 1990
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dans les Etablissement de l'Enseignement Supérieur et Universitaire dans
la ville de Goma, publié le 30 Mai 2011, consulté le 30 Mars
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79
III. TRAVAUX SCIENTIFIQUES, COURS ET
DICTIONNAIRES
1. Mardochée NZANZU KITSUKU, Insertion
professionnelle des jeunes issus des universités et instituts
supérieurs de la ville de Goma, Mémoire inédit, ISMGL
GOMA, 2012-2013,
2. Ruth SAFI KETO, Les déterminants de
l'employabilités du personnel dans les ONGs humanitaires, cas de World
Vision, Mémoire inédit, ISMGL GOMA, 2016-2017,
3. Deo CHIMERHE M, Cours d'Outils de Gestion des Ressources
Humaines, Cours inédit, ISMGL GOMA, L1, 2016-2017,
4. Deo CHIMERHE M. et BANGI KIRANGI, Cours de Questions
spéciales en Ressources Humaines, cours inédit L1 & L2
ISMGL 2016-2017
5. Déo CHIMERHE M. et DESIRE MUHIGIRWA, Cours de
classification des emplois, cours inédit G3 ISMGL 2015-2016,
6. KAHINDO NYAHUTWE, Cours de Méthode de Recherche en
Sciences Sociales, Cours inédit ISMGL GOMA, G2, 2014-2015
7. POLO FUETA, Cours de Statistique Inductive, cours
inédit, ISMGL GOMA G2, 2014-2015,
8. Professeur GASTON KIAMBUANI, Séminaire de Gestion
des Ressources Humaines, inédit, ISMGL GOMA, G3, 2016-2017,
9. Professeur KISANGANI ENDANDA, Cours de Management,
fonction de Direction, Cours inédit, ISMGL GOMA, L2, 20172018,
10. SENGIYUNVA EDISON, Cours de Méthode et technique
de la recherche scientifique, Cours inédit ISTou G2 2008-2009,
11. Serge CHIRHALIRWA, Cours de Recherche
Opérationnelle, Cours inédit, ISMGL GOMA, L2, 2017-2018,
12. Dictionnaire Petit Larousse illustré 2011.
13. Dictionnaire Petit Robert illustré 2015.
80
14. Encyclopédie thématique, Universalis,
sciences humaines, Ed 2009, p 1669,
15. GELEDAN et J. BREMOND, Dictionnaire économique et
sociale, Hatter, Paris, 1981, 3e Ed.
16. JP PIRROU D. et CLERC, Lexique des sciences
économiques et sociales, 8e Edition, Découvertes,
Paris, 2007,
17. JP TAIB, Dictionnaires des Ressources Humaines, DONOD,
Paris, 2007,
18. SILIM et JM ALBERTINI, Lexique d'économie,
7e Ed, Dalloz, Paris 2002, p 626.
IV. WEBOGRAPHIE
1. Face à la crise de l'emploi des jeunes dans le monde
disponible sur www.banquemondial;org, consulté le 12
Février 2018, à 13h02
2. http//
www.wikipedia.org , ville
définition, consulté le 13 Mars 2018 à 20h17,
3. Toupie dictionnaire, emploi dans le monde, disponible sur
www.toupie.org,
consulté le 22 Mars 2018 à 18h 57,
4.
www.afriquememoire.com,
consulté le 1er Décembre 2017 à 6h03
5.
www.emploidanslemonde.org,
consulté le 22 Mars 2018 à 06h33
6. www.google/recherche
emploi.com, consulté le
1er Janvier 2018 à 17h07,
7.
www.radiokivu.org,
consulté le 17 Mars 2018 à 12h 13
8.
www.radiookapi.net,
consulté le 17 Mars 2018 à 11h 08
81
TABLES DES MATIERES
DEDECACE i
REMERCIEMENTS ii
SIGLES ET ABREVIATIONS iii
INTRODUCTION GENERAL 1
1. ETAT DE LA QUESTION 1
2. PROBLEMATIQUE 5
3. HYPOTHESES 7
4. OBJECTIFS DU TRAVAIL 8
5. CHOIX ET INTERET DU SUJET : 9
6. APPROCHES METHODOLOGIQUES 10
7. DELIMITATION DE L'ETUDE 10
8. DIFFICULTES RENCONTREES. 11
9. SUBDIVISION DU TRAVAIL 12
Chapitre I : CONSIDERATIONS THEORIQUES 13
I.1. CADRE CONCEPTUEL 13
I.2. NOTION SUR LES SOCIETES DE GARDIENNAGE 19
I.3. LES DETERMINANTS DE L'INADEQUATION ENTRE QUALIFICATION
ET EMPLOI 21
I.4. LES THEORIES EN RAPPORT AVEC L'EMPLOI ET LE
FONCTIONNEMENT DU MARCHE DE TRAVAIL 27
I.5. LA PRECARITE DES EMPLOIS ET LA RESPONSABILITE DE L'ETAT
CONGOLAIS 32
Chapitre II : STRUCTURE DES SOCIETES DE GARDIENNAGE EN VILLE
DE GOMA. 35
II.1. NOTIONS SUR LA LOI REGISSANT LES SOCIETES DE
GARDIENNAGE 35
II.2. LA LOI PROPREMENT DITE : LOI DU 10 AVRIL 1990 36
II.3. LE MARCHE DE SECURITE ET DE GARDIENNAGE A GOMA. 39
II.4. ASPECTS METHODOLOGIQUES : 41
II.5. ETUDE DES VARIABLES 44
Chapitre III. ENQUETE ET RESULTAT 49
III.1. PRESENTATION DES RESULTATS 49
III.2. DISCUSSION DES RESULTATS 56
III.2.1. synthèse des résultats 56
2°. Les résultats relatifs au thème 57
Chapitre IV. ORIENTATIONS STRATEGIQUES VERS UNE ADEQUATION
ENTRE QUALIFICATION ET EMPLOI. 60
IV.1. LES ORIENTATIONS STRATEGIQUES 60
V.3. MATRICE D'APPUI FINANCIER ET DE MISE EN OEUVRE 70
CONCLUSION GENERALE 72
BIBLIOGRAPHIE 76
TABLES DES MATIERES 81
A
B
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
INSTITUT SUPERIEU DE MANAGEMENT DES GRANDS LACS
ISMGL-GOMA
Bonjour très cher (e) Mr, Mme, Mlle, nous somme
étudiant en deuxième année de licence
à l'Institut Supérieur de Management des Grands Lacs,
ISMGL GOMA, et menons une étude sur les déterminants
de l'inadéquation entre qualification et emploi dans les
sociétés de gardiennage en ville de Goma de 2013 à 2017.
Tout en vous garantissant l'anonymat, nous vous prions de bien
vouloir nous aider en répondant à nos questions. Veiller cocher
en mettant la lettre V ou X à la proposition correspondante à
votre réponse.
I. Identité de l'enquêté.
1. Sexe : a) Masculin
b) Féminin
2. Statut matrimonial : a) Marié(e)
b) célibataire
c) veuf (ve)
d) Divorcé
3. Age :
a) Moins de 18 ans
b) 18-25 ans
c) 26-35 ans
d) 36-45 ans
e) 46-55 ans
4. Niveau d'étude (Niveau de qualification)
a) Universitaire
b) Secondaire
c) Primaire
d) Sans étude
C
II. Les déterminants de l'inadéquation
entre qualification et emploi dans les sociétés de
gardiennage.
II.1. Facteurs économiques :
5. Ces maisons d gardiennage, sont-elles capables d'offrir aux
jeunes une adéquation entre leur niveau de formation et de qualification
et de leur emploi occupé ?
a) Non
b) Oui
6. L'inadéquation entre qualification et emploi dans les
maisons de
gardiennage contribuerait au bas niveau de productivité
?
a) Oui
b) Non
7. Le niveau d'afflue dans l'occupation des emplois dans les
sociétés de gardiennages par les jeunes est beaucoup dû
à l'un des facteurs suivants (cochez un le plus important pour vous)
a) La pauvreté
b) Le chômage
c) L'exode rural
d) Autres à
préciser
8. Pourquoi, malgré les niveaux de qualification
diversifiés, les jeunes se rendent vers les maisons de gardiennage pour
occuper n'importe quel poste leur offert ?
a) Manque de travail adéquat
b) Le chômage
c) Manque d politique d'emploi
d) Exigences des entreprises lors des recrutements
e) Autres à préciser II.2.
Facteurs politiques :
9. Selon vous, est-ce que votre qualification a
influencé d'une manière ou d'une autre votre embauche au sein des
agentsde gardiennages en ville de Goma ?
a) Oui
b) b) Non
D
10. Si oui,
pourquoi ?
Si non, pourquoi ?
11. Le non-respect du SMIG en RDC serait-il à la base du
phénomène d'occupation de n'importe quel poste même quand
on est qualifié ?
a) oui
b) Non
II.3. Facteurs géographiques
:
12. Lequel des facteurs géographiques ci-dessous auraient
le plus contribué au phénomène d'inadéquation entre
qualification et emploi?
a) L'explosion démographique
b) L'exode rural des jeunes
c) proximité entre Goma (RDC) et Gisenyi (Rwanda)
d) Autres à
préciser
II.4. Facteurs sociodémographiques
:
13. Parmi les facteurs ci-après, qu'est-ce qui a
déterminé le plus l'inadéquation entre qualification et
emploi dans les sociétés de gardiennage en ville de Goma ?
a) Croissance naturelle
b) L'âge (les jeunes par rapport aux vieux)
c) Le sexe (les garçons par rapport aux filles)
d) Le népotisme
e) Les guerres
f) Autres à
préciser
14. Quel facteur parmi ceux, si dessous
énumérés détermine le plus l'inadéquation
entre qualification et emploi à Goma ?
a) Mobilité des jeunes à la recherche du
travail
b) Le domaine de formation des jeunes
c) Manque d'équilibre entre la loi de l'offre et de la
demande
d) Le Salaire de Croissance
e) Le mauvais investissement de l'Etat
E
f) Autres à
préciser
III. Stratégie pour le retour vers
l'adéquation entre qualification et emploi.
15. Que faire pour un retour vers l'adéquation entre
qualification et emploi dans la ville d Goma ?
a) La création d'un équilibre entre la loi d
l'offre et de la demande
b) Eviter le népotisme dans le recrutement
c) Mise en place d'un cadre institutionnel propre à la
régulation du marché de travail
d) Légaliser les activités informelles
e) Autres à
préciser
16. Que doivent faire les maisons de gardiennage pour un retour
à l'adéquation entre qualification et emploi des jeunes
engagés par ces dites maisons dans leurs entreprises ?
a) Formation de reconversion pour les agents gardiens
b) Informez sur les postes en vigueur dans le monde de la
protection civile des personnes et des biens
c) Mettre en place une classification des emplois adaptée
combinant les deux aspects (Emploi et qualification)
d) Réorganiser le système de recrutement sur base
de la meritocratie
e) Autres à
préciser
F
LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX
A. LES FIGURES
Figure n° 1 : Le marché et l'offre
Figure n° 2 : Interaction des parties prenantes
Figure n° 3 : Les parties prenantes dans l'exploitation
de la GPEC
B. LES TABLEAUX
Tableau n° 1 : Liste des sociétés de
gardiennage oeuvrant dans la ville de Goma Tableau N° 2 : Variables
dépendantes et indépendantes, Dimensions et indicateurs Tableau
n° 3 : Répartition des enquêtés selon le sexe
Tableau n° 4 : Le statut matrimonial des agents
Tableau n° 5 : Tranche d'âge des
enquêtés
Tableau n° 6 : Niveau d'étude (Qualification) des
enquêtés
Tableau n°7 : Capacité pour ces maisons de
gardiennages d'offrir aux jeunes une
adéquation entre leur niveau de qualification et leur
qualification
Tableau n° 8 : l'Inadéquation entre qualification
et emploi dans ces maisons de
gardiennage contribueraient au bas niveau de
productivité ?
Tableau n° 9 : Facteur influençant plus le niveau
d'afflue dans l'occupation des emplois
dans les sociétés de gardiennage.
Tableau n° 10 : Raisons de se rendre dans les maisons de
gardiennage malgré les niveaux
de qualification des jeunes.
Tableau n° 11 : Votre qualification a influencé
votre embauche dans les maisons de
gardiennage
Tableau n° 12 : Le non-respect du SMIG en RDC serait-il
à la base du phénomène d'occupation de n'importe quel
poste quand on est qualifié ?
Tableau n° 13 : Facteur géographique à la
base de l'inadéquation entre qualification et emploi.
Tableau n° 14 : Facteurs sociodémographiques
à la base de l'inadéquation entre qualification et
emploi.
Tableau n° 15 : Autres facteurs
sociodémographiques
Tableau n° 16 : Que faire pour régler cette
situation dans la ville de Goma
Tableau n° 17 : Que faire pour un régler cette
situation dans les maisons de gardiennage Tableau n° 18 : Matrice d'appui
financier et de mise en oeuvre.
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