2.3. LE CADRE D'ANALYSE
A ce point, nous essayons d'expliquer différentes
manières dont les auteurs ont appréhendé la théorie
des PME dans leurs analyses. Deux courants des pensées
économiques feront l'objet dans notre domaine d'étude, à
savoir: le courant libéral et Keynésien.
2.3.1. LE COURANT LIBERAL
L'analyse libérale constitue la base du
libéralisme économique. Ce fondement repose sur la
primauté de liberté individuelle de l'initiative privée.
Il suppose la libre entreprise et ouverture vers l'extérieur pour
faciliter les échanges.
Pour les libéraux, la notion des PME fait appel
à la théorie de l'entrepreneur en tant qu'agent économique
(modèle de l'homo-oéconomicus), assure les services
d'organisation de l'entreprise et de la production, de coordinateur, de
décideur ultime, de preneur des risques, innovateur et d'initiateur. La
considération de la PME innovante est celle d'éviter certains
inconvénients par rapport aux grandes entreprises tels que la
bureaucratisation et les couts de gestion élevés, mais des plus,
elles sont soumises à une pression concurrence forte sur le prix des
produits nouveaux, le rythme de renouvellement et de
diffusion plus large des innovations aboutissant ainsi à
une diversité des approches technologiques.
2.3.2. LE COURANT KEYNESIEN
Ce système défend l'intervention de l'Etat dans
les activités économiques, car sans son intervention
l'économie sera dans une situation de sous-emploi. Pour atteindre cette
situation, il doit intervenir à travers deux politiques: politique
budgétaire et monétaire.
Pour ces auteurs, les PME sont considérées
très utiles dans la résolution des certains problèmes
d'ordre politique, économique et social, dont il faut que l'Etat vient
à la rescousse des entreprises qui transforment le monde condamné
à l'innovation continue, car l'innovation est devenu le principal moteur
de la croissance économique et cela implique la création
d'entreprise et d'emplois. Autrement dit remplacer l'Etat-providence à
l'Etat stratège qui investit dans le capital humain, l'innovation et la
sécurisation des parcours professionnels.
Les PME innovent d'autant plus que les grandes entreprises. Et
l'Etat doit faire le ciblage vertical qui doit privilégier ce secteur
porteur de croissance économique et veiller à préserver la
concurrence et l'entrée des nouvelles entreprises dans ce secteur; afin
de stimuler encore des fournisseurs et à l'emploi local.
|