Enseignement supérieur et universitaire
UNIVERSITE DE KINDU
UNIKI
BP :122
KINDU
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
Département des Sciences de Gestion
Crédit bancaire et croissance économique
en république Démocratique du Congo de 1990 à 2019
Par
MBODE GUILLAUME Gigi
Mémoire présenté et défendu en
vue de l'obtention de diplôme de licence en Sciences Economiques et
de Gestion,
Option : économie
monétaire
Directeur : BLAISE SARI
NGOY
Professeur
Encadreur : NGONGO KITAMBALA
Chef de travaux
Année académique 2020-2021
Epigraphe
« C'est le devoir de chaque homme de rendre au moins
autant qu'il a reçu » Albert Eistein.
In memoriam
A nos regrettés grand-mère LUZINGA MUFAUME,
oncle MUFAUME NGONGO et tante LUZINGO NGONGO qui nous ont quitté avant
l'achèvement de notre cursus universitaire.
Leurs noms resteront gravés dans notre mémoire
puisqu'ils nous serviront toujours de référence durant toute
notre vie terrestre. Croyant à la résurrection de la chair et
à la vie éternelle, nous restons sûr et certain qu'il sont
allés nous préparer une place à côté du
père et ils nous reviendrons un jour. A travers ce travail, nous gardons
leur immortalité.
Nous nous réjouissons des oeuvres et du modèle
de vie qu'ilsnous ont légués.
Que leurs âmes reposent en paix.
Dédicace
- A nos parents : Papa Felly MBODE et maman EHADI NGONGO
JULIE qui, après avoir gouverné nos premiers pas, nous ont appris
en toute chose à ne pas mettre la charrue devant le boeuf, que ce
travail soit pour eux un motif de fierté ;.
- A notre grand-père KANGASEKE NGONGO et TSHIBANGU
NGONGO Christian qui, en dépits de ses préoccupation avent
été disposé à nous soutenir tant moralement que
financièrement ;
- A maman BRIGITTE KAPINGA, Maman Alice BIHAME TCHIBANGU,
MWAMINI NGONGO et tante DONJA NGONGO CECILE qui, malgré le vent et
marrais, ont pu tenir fermement jusqu'à la fin de nos études.
Remerciement
Ce travail est le fruit de la combinaison d'efforts de
plusieurs personnes.
Nous remercions tout d'abord le Tout Puissant Dieu qui, par sa
grâce nousa permis d'arriver au bout de nos efforts en nous donnant la
santé, la force, le courage et en nous faisant entourer des
merveilleuses personnes que nous tenons à remercier.
Je remercie :
A notre Directeur de mémoire, le Professeur Blaise SARY
NGOY pour ses conseils et ses orientations ;
A nosEncadreurs, le CT NGONGO KITAMBALA Jean et l'Assistant
TWAHIBU EMEDI Christopher; pour leur encadrement sans faille, son soutien
moral, sa rigueur au travail, ses multiples conseils, ses orientations et sa
disponibilité malgré ses multiples occupation ;
A tous les enseignants de la FSFG, pour les enseignements de
qualités et leurs conseils qui nous ont permis de poursuivre notre
itinéraire académique jusqu'à présent ;
A nos Frères et Soeurs ; Christian KALAMBAY,
ONGOMA PAPY, MWAMINI NGONGO, Aline NGONGO, MANARA NGONGO, JOSSELYNE NGONGO,
CECILE NGONGO, ELYSE NGONGO, NGONGO WA NGONGO Pablo, Isaac, Gladidie,
Grâce, Kadafi, TRESOR DODOCHA, MWAMINI NGONGO Patience, Henriette NGONGO,
AWATI HILAIRE ; OFFRANNELLE TSHIBANGU, Christian JUNIOR, NOELLA NGONGO,
DJENAMA NGONGO, Maman BRIJITTE KAPINGA, AMINA SHABANI, BEATRICE OSONGO, JP
OSONGO, pour tous encouragements durant tout notre parcours.
A notre camarades, AMIS et connaissance dont : SABITI
KABALA, ONGAMBO Blaise, DJAFARI SADIKI, YODI OSWE Thérèse,
Rodrique KATALO, MUSAFIRI ATIA, KALALA François ; ANTOINNEME
Albert, Albert KANISA, SHABANI ZAUMA ESPE, MBOYAKANA ORONDA Marie, KAYINDO
BERNADETTE, AMISI Madeleine, ASUMANI KASIMU Horlin, FAYUMA NGOY ;
A tous ceux qui de près ou de loin ont contribué
à l'accomplissement de ce travail, qu'ils trouvent ici l'expression de
nos sentiments de profonde gratitude
MBODE GUILLAUME GIGI
Sigles et
Abréviation
1. % : Pourcentages
2. B.C.C. : Banque centrale du Congo
3. BM : Banque Mondiale
4. C.D.F : Franc Congolais
5. FC : Francs Congolais
6. FSEG : Faculté de Sciences Economique et de
Gestion
7. IFB : Institution financière bancaire
8. IFNB : Institution financière non bancaire.
9. MCO : Moindre carré ordinaire.
10. NGP : Niveau Générale de prix
11. PIB : Produits intérieur brute.
12. PNB : Produits national brut
13. R.D.C : République démocratique du
Congo
14. UEMOA : union économique et monétaire
Ouest Africa
15. UNIKI : Université de Kindu
Liste de tableaux
Tableau n° 1 : signe attendu des paramètres du
modèle spécifié, P30.
Tableau n° 2 : stationnarité des variables, P.
31.
Tableau n° 3 : test de stationnarité du
résidu, P. 32
Tableau n° : Résultats du modèle
spécifie retenu, P33.
Introduction
01.
Problématique
Depuis toujours, la recherche de la croissance demeure au
coeurdes politiques économiques des états. En effet, celle-ci
garantit le développementéconomique, ce qui contribue par la
suite à l'amélioration du niveau de vie, donc à la
garantie du bien-être social.
Cependant, cet objectif de la croissance si important pour les
états n'est réalisable qu'à condition que les entreprises
assurent le meilleures emploi des facteurs de production. Pour cela, elles
sont appelées à augmenter à tout moment leurs
dépensesd'équipement en capital afin d'améliorerla
productivité, ce qui est fondamental pour la croissance. C'est pourquoi
dans le contexte actuel de la globalisation, il est inconcevable de par
l'essoréconomique sans soulever la question du secteur bancaire dans
l'économie, car les dépenses à engagerpar les agents
économiques nécessitent bel et bien un financement dont ils ne
disposent pas toujours. Ils sont donc parfois contraints de se tourner
vers la sphère financière et particulièrement celle qui
est bancaire.
Ainsi, lorsque celle dernièreva mal, l'économie
court un grand risque d'asphyxie, puisque les agents économiques sur
lesquelsellesréparentle manquent de
ressourcesfinancièresnécessaires à leur fonctionnement et
leurdéveloppement. De cela, nous avons pu constater avec la crise
financière de 2008, qui était d'abord une crise
bancaire : l'onde de choc émise par la chute de LEHMANN BROYHERS,
l'une des plus importantes banque d'investissement des Etats- Unis, une ne
s'est pas arrêtée à la seule sphère
financière mais elle a fini par gagnerl'économie
réelle.
En effet, l'effondrement par « effet
domino » du système financier mondial a provoqué par
la suite l'ébranlementdes plans entiers du secteuréconomique.
L'économie mondiale est entrée dans une phase de crise qui
n'était que financièreest devenueéconomique. Par
ailleurs,les plans de soutienaux économies conçu
çà et là pour faire face à la crise nous
montrent clairement qu'on ne saurait relancerune économie sans
régler au préalable le problème des banques. Certaines
économies malgré les multiples interventions étatiques
ont du mal à se remettre car leurs système bancaire demeurent
fragile, leurs banques peinent à assurer pleinement leurs fonctions
à cause de nombreux « actifs toxiques » encore
présent dans leurs bilans.
Par ailleurs, il s'observe en RD Congo un recul sur les
activités d'octroi de crédits bancaires, étant
donné qu'il y a eu une baisse de 10 % du volume des crédits nets
sur la période 2016-2017 alors que les chiffres en CDF dévoilent
une hausse apparente (+18%). La part des créances sur la
clientèle dans le bilan des banques est passée de 45% en 2016
à 36% en 2017. Cette baisse s'explique en partie par le gel de cette
activité de la part de quelques acteurs1(*).
En effet, le crédit à décaissement
alloué aux entreprises et aux ménages est resté
dominé par celui à court terme, lequel a représenté
51,6% du total en 2018 contre 55,6% en 2017. Il s'est donc établi
à 2.704,7 milliards de CDF, soit une augmentation de 24,0% par rapport
à 2017. Cette prépondérance des crédits à
court terme s'explique par l'aversion des banques aux risques
élevés auxquels sont liés les prêts à moyen
et long termes. Quant aux prêts bancaires à moyen et long termes,
ils ont augmenté de 99,9%, d'une année à l'autre,
atteignant 994,4 milliards de CDF. Ces derniers ont représenté
37,9% du total contre 25,3% en 2017.
Par ailleurs, le crédit d'engagement s'est
chiffré à 551,3 milliards de CDF en 2018, soit une baisse de
26,5% contre une hausse de 42,6% enregistrée en 2017. Le volume de ces
crédits dans le total s'est établi à 10,5% en 2018 contre
19,1% une année plutôt. Les crédits documentaires à
l'importation ont diminué de 51,9%, s'établissant à 41,3
milliards de CDF, venant de 86,0 milliards en 2017. Quant à ceux
à l'exportation, ils ont enregistré un volume de 4,3 milliards
alors que rien n'a été accordé depuis 2017.
En 2019, les dépôts du système bancaire
ont représenté 12,6 % du PIB contre 9,7 % en 2018. Au court de la
même année, il s'est fait observer un regain d'optimisme dans le
chef des responsables des institutions financières, attesté par
une solde d'opinions de 61,7 % venant de 32,8 % une année plutôt.
La même tendance a été observée tant du
côté de l'offre du crédit que de celui de la demande. En
effet, s'agissant du comportement de l'offre de crédit, le solde global
d'opinions est passé de 1,6 % en 2018 à 25,2 % en 2019. Du
côté de la demande, il s'est établi à 87,6 % en
2019, venant de 50,9 % en 2018.
Quant au crédit à décaissement, il s'est
établi à 5.659,0 milliards de CDF, en hausse de 32,8% par rapport
à 20182(*).
Cette situation conduit sans doute au désavantage des
investissements car dépendant de moyen et long terme. De plus, il s'est
laissé clairement voir que le volume de dépôts bancaires
s'est fait majoritairement en dollar américain et à court
terme.
Au regard du problème ci-dessus posé, notre
travail tentera de rechercher une explication financière de la crise
économique qui secoue la République Démocratique du Congo
durant la période allant de 1990 à 2019. Ainsi, nous orientons
notre problématique autour d'une interrogation suivante : Quels
sont les effets des crédits bancaires sur la croissance
économique en RD Congo ?
02.
Hypothèse
En considération à ce qui précède,
nous avons émis l'hypothèse suivante : au vue de
rationnement des crédits effectué par les banques du second rang,
les crédits bancaires n'influenceraient pas la croissance
économique en RD Congo.
03. Objectifs de la
recherche
Il se dégage de la problématique
formulée des objectifs qui sont, d'une part, d'ordre
général et d'autre part spécifique.
L'objectif général de notre étude est
d'évaluerl'impact du financement (crédits) bancaire sur la
croissance économique en RDC.
D'une manière spécifique, elle cherche
à :
- identifier les déterminantsdu crédit
bancaire à l'économie ; déterminer la contribution
du crédit bancaire à la croissance économique.
- Proposer des pistes de solutions de manière à
permettre aux banques commerciales à bien jouer leur rôle
important dans le financement de l'économie.
04. Méthodes et
techniques
Dans le but de rendre compréhensible notre
étude, nous allons utiliser les méthodes et techniques
suivantes :
04.1. Méthodes
Tout travail scientifique exige un modus operandi. Dans la
composition de cetravail, nous nous sommes appuyésur les
méthodes suivantes :
a) La méthode analytique : elle
consiste à décomposer un objet en ses éléments
constitutifs afin de mieux les étudier. Nous avons ainsi
considéré la croissance économique comme un tout qui se
décompose en plusieurs éléments qui sont, ces facteurs ou
ses déterminants ; les crédits bancaires ont
été donc considérés comme un élément
de ce tout. D'où, l'étude des interactions entre le tout et ses
éléments.
b) La méthode
hypothético-déductive :elle consiste à
reformuler une hypothèse afin d'en déduire des
conséquences observables futures (prédiction), mais
également passées, permettant d'en déterminer la
validité. quant à elle, nous a permis de partir d'une
théorie générale reliant les crédits bancaires et
la croissance économique, tout en émettant un certain nombre
d'hypothèses sur le comportement des variables contenues dans le
modèle spécifié.
04.2. Techniques utilisées
a. La technique documentaire : elle nous
a permis de récolter les données et les informations utiles
contenues ou consignés dans divers documents tels que : notes de
cours, articles, ouvrages, revues, rapports de la banque centrale,
mémoires et autres travaux de fin de cycle.
b. La technique économétrique :
elle nous a permis, à l'aide du logiciel Eviews 10.0, de faire
la régression par la MCO et de démontrer d'une manière
empirique, l'impact des crédits bancaires orientés vers
l'économie dans la croissance économique.
05. Choix et
intérêt de la recherche
Le choix porté sur ce sujet qui sanctionne nos
études de fin du deuxième cycle, en abordant une mémoire
ayant trait à ce domaine était pour nous une motivation pour
approfondir nos capacités aux connaissances acquises durant notre
passage à l'université. De ce fait, nous étions donc
animés par le souci de faire une étude sur la politique bancaire.
Dans le système bancairecongolais ; l'intermédiation, les
financements, cadres analytiques des données comparés et essor
macroéconomique ». Pour faire voir de quelle force disposent
les banques commerciales pour promotion de lacroissance.
Autrement dit, le choix de cette démarche est de juger
la capacité des institutions financières à assurer leur
mission, leur capacité de stabiliser les flux monétaire et
financières de l'économie national pour sa croissance
recherchée, car le financement de l'économie relèvede
l'expression de l'efficacitédu système bancaire dans sa fonction
d'intermédiation.
Ce travail poursuit un double intérêt :
scientifique et pratique ou social.
Intérêt scientifique : cette étude se
veut une base d'information aux éventuelschercheurs qui se pencherontsur
l'étude macroéconomique et qui voudront approfondir certains
aspects non pris en compte dans le modèle sur la relation entre
lescrédits bancaires et croissance économique en RDC.
Intérêt social : ce travail pourra
également servir aux autorités congolaises qui, par
présomption faute de volonté, n'arrivent pas à indiquer
et à mettre en oeuvre de meilleure stratégie de la politique
économique pouvant stabiliser l'économie congolaise afin de
stimuler la croissance économique. De ce fait, ce présent
travail leurs servira pour la prise des décisions importantes.
06.
Délimitation Spatiotemporelle
Spatialement, ce travail se limite à une
vérification empirique descrédits bancaires et la croissance
économique pour expliquer certainsaspectsde l'économie de la RDC
et ce, pour une période allant de 1990 à 2019.Les mutations
économiques et la disponibilité des données constituent la
motivation liée à cette dimension temporelle.
07. Subdivision du
Travail
A l'exception dela partie introductive et
celleconcluante ; ce chapitre est subdivisé en trois(3)
chapitres : premier chapitre porte sur la
généralité sur la banque et la croissance
économique ; au deuxièmechapitre, nous passerons en revue
de la littérature en rapport avec notre recherche et enfin, le
troisième chapitre a analysé les crédits bancaires et la
croissance économique en République Démocratique du
Congo : Approche économétrique.
Chapitre premier :
Approche Conceptuelle
Ce chapitre a pour vocation de donner un aperçu
théorique sur différents concepts, il est question de
préciser ces concepts relatifs au sujet pour la bonne
compréhension. Dans ce cadre, il en sera défini les concepts qui
feront l'objet des chapitres qui vont suivre.
Nous avons subdivisé notre chapitre en deux grandes
sections : la première section se rapporte aux définitions
des concepts clés et la deuxième section explicite les
notionsrelatives à la croissance économique.
Section 1. Définition
des concepts clés
1.1.1. Système financier
1. Définition
Un système financier se définit par l'ensemble
des règles (lois, taux de change, taux d'intérêt), de
pratique de la monnaie, titres négociables, instrument, de placement) et
des instructions (bource de valeurs, banque, compagnies d'assurance, ...) qui
permettent de mobiliser des capitaux pour la mettre à disparition
d'agents économiques qui expriment un besoin de financement. Car besoins
correspondant pour l'essentiel à des projets d'investissement
d'entreprises, d'administrations ou des particuliers.3(*)
2. Les fonctions des systèmes financiers
Le système financier permet de transférer des
fonds depuis les agents économiques qui épargnent, car leurs
déprennes sont inférieures à leur revenu, vers les agents
économiques qui souhaitent emprunter, c'est-à-dire
dépanner au delà de leur revenu. On dit qu'il sert
d'intermédiation entre les agents à capacité de
financement et les agents à besoin de financement. En pratique, les plus
importants agents à capacité de financement sont les
ménages tandis que les plus grandsemprunteurs sont des entreprises, les
Etats et certaines administrations publiques, mais il existe un bon nombre des
ménages emprunteurs et des entreprises prêteurs. 4(*)
Le choix de transférer le pouvoir d'achat dans le futur
constitue l'essence du système financier est une garantie de la
performance des entreprises en recherche. Constante des capitaux. Le
système financier assure de ce fait quatre (4) services fondamentaux
essentiels au bon fonctionnement d'une économie :
1. Il fournit un moyen d'échange et une réserve
de valeur appelée monnaie, laquelle sert également d'unité
de compte pour m'assurer la valeur des transactions ;
2. Il offre des canaux qui permettent de mobiliser
l'épargne provenant d'un grand nombre de pouces et de les diriger vers
les investisseurs, selon un processus qualifié d'intermédiation
financière ;
3. Il offre un moyen de transférer et de
répartir les risques dans l'économie ;
4. Il fournit un ensemble d'instruments pour stabiliser
l'activité économique ;
Cette fonction peut être réalisée de deux
manière principal qui sont décrite dans le point suivant :
en effet si un particulier accepte de prête de l'argent a un entreprenne
il ne le fera en général par directe.5(*) Mais indirectement par les
intermédiaires financières qui sont de deux catégories.
Ainsi donc, il convient de distinguer la finance directe de la finance
indirecte.
2.1. La finance directe
La finance directe est une première matière de
allier prêteurs et emprunteurs. Dans la finance directe les emprunteurs
obtiennent directement de fonds de la part des prêteurs en leurs vendant
des titres (ou instruments financiers) sur un marché appelé
« marché financier ».
Le titre est des droits de créances sur les revenus
futurs de l'emprunteur ou sur ses actifs. Ils sont donc des actifs pour ceux
qui l'achètent (les prêteurs). Mais de dettes pour ceux qui
l'émettent (les emprunteurs). Par exemple, une entreprise qui a besoin
de fonds pour construire une nouvelle usine peut emprunter en émettant
des obligations, dette qu'elle s'engage à rembourser par des versements
échelonnés, devant une période donnée et selon des
modalités précédées au départ.6(*)
Rappelons que cette procédure n'est pas unique
mécanisme de mobilisation des capitaux sur le marché financier.
Comme nous le verrons plus loin, une entreprise qui ne souhaite pas se
refinancer en obligation peut émettre des actions sur ce
marché ; ainsi des souscripteurs ne deviennent non pas
créanciers de l'entreprise, mais des copropriétaires.
Ils détiennent alors une partie du capitale de
l'entreprise qui leur donne droit non seulement au résultat, mais aussi
pour certaine condition, à un pouvoir de décision sur
l'entreprise.
2.2. La finance indirecte
Est la seconde manière de relier les prêteurs et
les emprunteurs. La finance indirecte appelée autrement finance
intermédiaire est une forme de finance dans laquelle les emprunteurs
obtiennent des fonds en s'adressant à des intermédiaires
financiers (en particulier les banques) qui leur consentent des prêts.
Les prêteurs quand à eux prêtent leur argent non pas
directement aux agents à besoins de financement mais aux
intermédiaires financiers, spécialement sous forme de
dépôts.
Comme leur nom l'indique, les intermédiaires financiers
servent leur nom l'indique, les intermédiaires financiers servent
d'intermédiaire entre les agents à capacité de financement
et les agents à besoins de financement.L'intermédiaire financier
qui assure l'activité d'intermédiaire peut supporter des
coûts liés à non activités, ce qui influe
directement sur les conditions d'emprunt.
2.3. La structure des systèmes
financiers
Les structures et les fonctions des systèmes financiers
des différents pays sont complexes. Ces systèmes sont
formés de catégories d'institution très diverse :
Banques, Compagnies d'assurance, fonds collectifs d'investissement,
marchés d'actions et d'obligations, etc... Qui trouve comme l'objet d'un
contrôle par l'Etat.
Mais d'une manière générale, les
institutions peuvent être regroupées de façon à
distinguer ceux qui opèrent essentiellement dans la finance directe et
ceux qui sont dans la fiance indirecte.
L'importance relative de la finance directe et de la finance
indirecte est une caractéristique majeure du système financier
contemporaine. La mesure de cette caractéristique est complexe du fait
que la distinction entre les placements directes et intermédiaire n'est
pas toujours évidente (comme acheter une action en bourse implique pour
la plus part des individus de passer par un intermédiaire, un trader ou
un coutier de pousse, etc...).
Néanmoins les coûts relatif à cette
opération peuvent s'avoir mais importants par rapport à ceux
liés aux opérations avec un intermédiaire financer(une
banque par exemple). Telle la raison qu'avancent ceux qui accordent une
importance économique aux marchés financiers.
2.4. Vulnérabilité financière
Etymologiquement du latin vulnéraire, qui signifie
baisse, endommager, en tancer, porter atteinte à, faire mol à,
froisser, offenser.
Celles-ci prenant le caractère de ce qui est
vulnérable, tranquille, précaire de ce qui peut être
attaquée, barré, endommagé. Celles-ci prenant le
caractère tranquillité peut entrainer des pressions de diverse
nature. La vulnérabilité financière est définit
comme une perte de revenue.7(*)
La vulnérabilité est la Caractéristique
d'entreprise dont le risque de défaillance est élevé qui
surviennent certains événements. Le degré de
vulnérabilité eut fonction de deux variations :
- La première traduite l'exposition au risque et rend
compte des aspects statique du problème, pour cette raison, le terme
« étant de vulnérabilité » lui a
été réservé ;
- La seconde variable a trait à la capacité qui
a l'entreprise de régler les difficultés qu'elle
rencontre ».
En réalité, toute entreprise qui s'engage de
manière quelque peu importante sur la vraies nouvelle se trouve
contractée (et par toujours à la manière de
l'équilibriste) sans adaptation lui permettant d'avancer
« avec sûreté »
Il semble donc impact de dissocier l'idée de
vulnérabilité de celle de défaillance en
considérant que le risque statistique, risque spéculatif dans
toute non acception fait partie de la vie courante de ménagers.
Nous disons que la vulnérabilité est la
caractéristique de toute entreprise qui peut être attaquée.
La vulnérabilité est alors affaire de degré depuis
l'entreprise « peu vulnérable » à
l'entreprise « très vulnérable », cet
état pouvant naturellement conduire à des issues fatales
d'état de correction de paiement voir de dispositions.
Toute entreprise est potentiellement vulnérable car
n'est jamais acquis, surtout en matière de décision
stratégique.
2.4.1. Origine de la
vulnérabilité
La vulnérabilité comme manifestation du risque
subi par l'entreprise, trouve son origine dans le degré d'expatriation
ou risque de toute entreprise. Ce degré d'exploitation relève de
deux sources principales :
- Le risque peut être en principe indépendant de
la volonté des décideurs et concerne les manipulateurs de
l'événement naturels aux portails (incendie, inondation,
malversation extérieures, etc... Le risque pour fait traditionnaires
l'objet de procédures d'endurance.
- Le risque spéculatif st quant à lui,
directement lié à des choix faits par les décideurs de
l'entreprise. Il est d'exerce même de la stratégie et comporte
à nos tous deux comparantes :
· La capacité de gérer le potentiel de
l'entreprise (question et donc risque opérationnels).
· La capacité à créer un potentiel
nouveau (gestion et donc risque stratégique).
2.4.2. Les indicateurs de la
vulnérabilité
Ces indicateurs couvrent les secteurs publics, financiers des
ménages et des entreprises.Les indicateurs ci-après sont ceux qui
le définit suit de très près :
- Les indicateurs de la dette intérieure et
extérieure ;
- Les indicateurs d'adéquation des
réserves ;
- Les indicateurs de solidité
financière ;
- Les indicateurs du secteur des entreprises.
2.4.3. Institution financière
1.1.4.1. Définition
Une institution financière est une installation
publique ou privé, qui assure une mission économique ou
financière ou procure des services financiers à ses
clients.8(*)
Selon Alain CHOINEL, « Il est mallerait de donner
une définition approprié aux institutions financières,
mais toutes fois, on regroupe sous cette expression les entités
économiques qui n'occupent du commerce de l'argent.9(*)
1.1.4.2. Sortes des institutions
financières
Selon le classement de la BNR, deux sortes d'institutions
financières interviennent dans le financement de l'économie en
général. Ces institutions sont :
- Les institutions financières bancaires ;
- Les institutions financières non bancaires.10(*)
3. Institutions financières bancaires
PHILIPPE GARSAULL et Stéphane PRIANI
affirment que les opérations de banque comprennent la réception
du fond du public, les opérations de crédit, ainsi que la mise
à la disposition des moyens de paiement vis-à-vis de la
clientèle ou la gestion de ces moyens de paiement.11(*)
En d'autres mots, le rôle primordial des banques se
distingue sous trois facettes :
- La collecte des dépôts ;
- L'octroi des crédits ;
- Gestion des moyens de paiement.
Les deux premiers rôles peuvent être
regroupés en intermédiations bancaire. Par intermédiation,
la banque intercale son bilan entre offreurs et les demandeurs de capitaux. Les
offreurs de capitaux confient leurs épargnes à la banque tandis
que le demandeur de capitaux sollicite les financements, sous formes des
crédits.12(*)
Les institutions financières, se formes qui sont
toutes utiles pour le financement de l'économie.
Parmi les institutions financières bancaires nous
pouvons citer :
3.1. Banque Centrale
La banque centrale d'un (ou de plusieurs) pays est une
institution chargée par l'Etat `ou un ensemble d'Etats dans le cas d'une
zone monétaire comme la zone euro) de décider d'appliquer la
politique monétaire. Elle joue tout ou partie de trois rôles
suivants :
- Assurer l'émission de la monnaie fiduciaire et
contribuer à fixer ainsi les deux d'intérêt ;
- Superviser les fonctionnements des marchés
financiers, assurer le respect des règlementations du risque (ration
solvabilité) des institutions financières (en particulier de
banques dépôts),
- Jouer le rôle de banquier de dernier ressort en cas de
crise systémique.
Les banques centrales n'ont pas de rôles strictement
identiques ou la même organisation dans tous les pays, elles peuvent
notamment partager leurs pouvoirs avec d'autres institutions. Les objectifs de
politiques monétaires des banques centrales sont fixés par leurs
statuts. Ces statuts varient, et fixent des objectifs qui peuvent inclure, en
plus de la stabilité des prix, d'autres objectifs comme la
rédaction du chômage.
Les banques centrales peuvent chercher à atteindre
l'objectif de relative à la stabilité des prix de moyen de
plusieurs instruments qui lui permettant de faire varier la masse
monétaire en circulation dans le pays et le coût des
crédits accordés aux particuliers et entreprises. Le principal
instrument est la fixation des taux directeurs. Ces taux déterminant le
coût pour le Banques. Banque commerciales à se refinancer
auprès de la banque centrale.13(*)
En étant sur cette catégorie de banque au Rwanda
nous avons la Banque Centrale du Congo (BCC) avec ses différentes
fonctions dont la principale cohérente avec notre travail est de
représenter l'Etat sur le marché des capitaux.
3.2. Les banques commerciales
Les banques commerciales collectent les dépôts
des ménages (des particuliers), des entreprises et les administrateurs
publics. Ces dépôts sont en premier revenus des ménages et
des rentrées d'argent des entreprises, le plus souvent directement
versés sur les comptes de dépôts, ou payés par
l'intermédiaire de chaque carte de paiement.
C'est ainsi l'épargne des ménages,
dépasse sur des comptes sur le verts'', ou d'autre forme de paiement
utilisé surtout par les entreprises en excédent temporaire de
liquidités.
Les banques commerciale : reçoit les
dépôts et qui effectue des prêts. Les banques commerciales
financent généralement des activités qui
génèrent des résultats en une courte période.
En plus de l'activité traditionnelle des banques
commerciales, ces banques peuvent des élargir leurs activités de
façon suivante :
- En se procurant des capitaux plus stable sous formes de
dépôts ou sous formes d'emprunt ;
- En prenant des participations aux capitaux d'autres
entreprises bancaires ou non bancaire ;
- En prenant le moyen et à long terme
généralement sous forme de crédits à moyen et a
long terme ou des prêt hypothétique en offrant directement ou par
intermédiaire des filiales des services relativement au complexe, tel
que le crédit bail (leoning) ;
- En organisant des émissions ou des placements des
valeurs mobilières ou des nouveaux instruments financiers.
- En gérant des fortunes ce qui le conduit notamment
à intervenir sur les marchés financiers pour le compte de leurs
clients.14(*)
· La Banque de dépôt
Elle travaille essentiellement avec leurs clients
particuliers, professionnellement, et entreprises, elle reçoit des
dépôts et elle accorde de prêt aux ayants qui en on besoin.
· La Banque de Détail
Travaille avec les particuliers, les professionnels, et aux
petites et moyennes entreprises.
· Les Banques d'Affaire
Travaille avec les moyennes et grandes entreprises.
· La Banque d'Investissement
Elle est active sur les marchés financiers, se
chargeant des opérations financières comme les émissions
d'emprunt obligatoires, la souscription d'action, l'introduction en bourse, la
fusion d'action, l'acquisition, etc ...15(*)
Les Banques de détail et d'investissement sont des
simples filiales de groupe diversifies qui intègrent l'assurance, la
gestion des fonds de placement ou d'autres activités
financières.
Fréquemment ceux-ci réattaquaient à la
filiale banque d'investissement les activités non bancaires.
Selon le site qui une institution financière non
bancaire est une institution financière qui n'a pas de licence bancaire
complète ou `est pas supervisée par une agence de
règlementation bancaire nationale ou internationale.16(*)
Les institutions financières non bancaires facilitent
les services financiers liés aux banques, tel que l'investissement, la
mise en commun des risques, l'épargne contractuelle et le courtage des
marchés.
D'après Alan GREENS par coté par le site
internet qui identifie le rôle des IFM B « Institution
Financière Non Bancaire, dans le renforcement d'une économie car
elles fournissent de multiple alternatives pour transformer l'épargne
d'une économie en investissement en capital qui acquissent comme des
installations de secours, en cas d'échec de la principale forme
d'intermédiaire ».
Les opérations des institutions financières non
Bancaire, sont souvent encore couvertes par la règlementation bancaire
d'un pays.
3.3. Rôle dans le système
financier :
Les IFNB complètent les banques en fournissant
l'infrastructure nécessaire pour allouer les ressources
excédentaires aux particuliers et aux entreprises déficitaires.
De plus les IFNB instruisent également une concurrence dans la
fourniture de services financiers. Alors que la banque peut offrir un ensemble
de services financiers sous forme d'accord global, le IFNB dégroupent et
adaptent ces services pour répondre aux besoins de client
spécifique. De plus, les IFNB individuelles peuvent se
spécialiser dans un secteur particulier et développer un avantage
informationnel.
Grâce au processus de dégroupage, de ciblage et
de spécialisation, les IFNB, renforcent la concurrence au sein du
secteur des services financiers.
La structure financière congolaise donne quatre (4)
grandes catégories d'institutions financières non
bancaires.17(*)
Section 2 : La
croissance Economique
La croissance économique désigne la variation
positive de la production de biens et de services dans une économie sur
une période donnée, généralement une période
longue. En pratique, l'indicateur le plus utilisés pour mesurer est
produit intérieur but (PIB). Il est mesurer en `' volume'' ou `' a prix
constants'' pour corriger les effets de l'inflation. On utilise souvent la
croissance du PIB par habitation comme indicateur de l'amélioration de
la richesse individuelle, assimilée au niveau de vie.
2.1. Définition
Au sens strict, la croissance direct un processus
d'accroissement de la seule production économique. Elle ne renvoie donc
pas directement à l'ensemble des mutations économiques et
sociales propre à une économie en développement, ces
transformations au sein large sont, conventionnellement,
délignées par le terme de développement économique.
2.2. Mesure de la croissance
La croissance économique est généralement
mesurée par l'utilisation d'indicateur économique dont le plus
courant est le produit intérieur brut (PIB). Il offre une certaine
mesure quantitative du volume de la production. Afin d'effectuer de la
comparaison internationale, on utilise également la parité, de
pouvoir d'achat, qui permet d'exprimer le pouvoir d'achat dans une monnaie de
référence.
Pour comparer la situation d'un pays à des
époques différentes on peut également raisonner à
monnaie constante.18(*)
L'indicateur du PIB reste cependant imparfait comme mesure de
la croissance économique. Il est pour cela l'objet de plusieurs
critiques.
Il ne mesure ainsi pas, au mal, l'économie informelle
une part importante des transactions non déclarée et ainsi perdu
pour la statistique comme le même s'il prend en compte la production des
activités non marchandes, il ne mesure pas l'activité de
production domestique (ménage, potagers, etc). Selon la boutade d'Alfred
SANRY, il suffit de se marier avec la cuisinière pour faire baisser le
PIB, il ne mesure que les apports de valeurs ajoutées dans
l'immédiat (sur une année), les efforts de long terme notamment
dans les services tels que l'éducation ou la santé ne sont pas au
mal comptabilisés à travers leur impact sur la production.
Le PIB ne mesure que la valeur ajoutée produite par les
agents économiques résidents. Il ne rend donc pas en compte les
transferts de ressources internationaux, alors que ces derniers
représentent souvent une part importante de leur richesse nationale. Il
est possible d'utiliser un outil plus pertinent tel que le revenu national brut
(PNB) enfin, il ne prend en compte que les valeurs ajoutées et non la
richesse possédée par un pays sans distinguer les effets positifs
ou négatifs sur le bien-être collectif.
Le PIB ne mesure pas réellement le
développement, le propres en lui-même, mais juste
l'activité économique pour un emploi quelconque ; peu
importe s'il y a progression de la société dans l'absolu :
le fait est que toute augmentation de la valeur ajoutée signifie
inopinée un emploi et des revenu pour ceux qui y contribuent.
A partir de là, on suppose la création de
richesse par la dynamique de l'augmentation de la production. Dans son
exception classique, le développement économique ne se
résume pas à la seule croissance économique et des
indicateurs ont été proposés pour mesurer plus finement
celui-ci, comme l'indice de développement humain.
2.3. Les déterminants de la croissance
On peut distinguer plusieurs types du déterminant
à la croissance : richesses naturelles, environnement
extérieur, population, innovation.19(*)
(Concept qui ne concerne pas seulement le progrès
techniques) investissement, connaissance cohérence du
développement.20(*)
Les principales conclusions des travaux de XAVIER
SALA-I-MARTIN économiste espagnol spécialiste de la croissance,
confirment qu'il n'y a pas qu'un seul déterminant simple de la
croissance économique.
XAVIER SALA-I-MARTIN avance par ailleurs que le niveau initial
est la variable la plus importante et la plus robuste. C'est-à-dire que,
dans la plupart des cas, plus un pays connu sous le nom de convergence
conditionnelle. Il considère également (administration, secteur
public)n'a que peu d'importance. Par contre la qualité du gouvernement
à beaucoup d'importance : le gouvernement qui causent
l'hyperinflation, la distorsion de taux de change, des déficits
excessifs ou une bureaucratie inefficace ont de très mauvaise
résultats.
Des institutions est très importante : des
marchés efficient, la reconnaissance de la propriété
privée et l'état de droit sont essentiels à la croissance
économique. Il rejoint en cela des conclusions d'HERMANDE DE SOTO.
Chapitre
deuxième : Revue de la littérature entre crédits
bancaires et la croissance économique
Ce chapitre, considéré comme le soubassement du
modèle que nous allons à utiliser dans les lignes qui suivent,
nous permet de mettre en relation les crédits bancaires et croissance
économique. Il comporte deux sections notamment la première qui
aborde la revue théorique et la seconde s'intéresse aux
évidences empiriques.
Section 1 : Revue
théorique
La question de la contribution des banques à la
croissance économique a été abordée par plusieurs
économistes ont parlés du système financier ; ils ont
insistés sur le rôle des intermédiations financier dans la
croissance économique. Le rôle des banques est crucial dans la
croissance économique.
Les technique misent en oeuvres par ces derniers tendent
à relever le niveau de l'épargne et de l'investissement et
à repartir plus efficacement les épargnes
« rares » entre les différentes occasions
d'investissement ; de ce fait, le système bancaire remplit un grand
nombre de fonctions à savoir : collecte de l'épargne
et allocation des ressources, Gestion de l'information.
Le système bancaire à peur rôle essentiel
de gérer les moyens de paiement et de fournir les liquidités aux
agents économiques, nécessaire au bon fonctionnement de
l'économie.
Le développement de l'intermédiation
financière constitue donc un moyen essentiel pour favoriser
l'accumulation du capital, de mener la mise en place d'un système
financier plus efficace conduit à accroitre le bien être de
l'économie.
La relation entre de développement financier et la
croissance économique reste aussi bien théorique qu'empiriquement
source de contradictions et de discussions.
La question est de revoir quel est le rôle des banques
dans la croissance économique ; les rôles que joue les
banques dans l'économie ; c'est-à-dire : de ravoir
comment les banques contribuent-elles à la croissance a un impact
positif sur la croissance économique.
Pour beaucoup d'économistes, l'investissement est le
moteur de la croissance, portant de ce fait, nul ne peut nier l'importance du
rôle des banques étant donné qu'elles sont
considérées comme les canaux quadri-unique du drainage de
l'épargne l'investissement.
Par ailleurs, le processus d'épargne investissement
dans l'économie capitaliste est organiser auteur de
l'intermédiation financière, faisant des banques des acteurs
centraux de la croissance économique.
En effet, les intermédiaires financiers sont des
entreprises qui empruntent aux consommateurs/épargnant et prêtent
aux compagnies qui ont besoin des ressources pour leurs investissements. De c
fait, il sera mieux de recouvrir à l'intermédiation
bancaire : les ménages achètent des titres émir par
les banques, qui investissent à leur tour l'argent en le prêtant
aux autres agents économiques. C'est de cette manière que les
intermédiaires financière sont susceptibles d'offrir des services
spécifiques aux ménages.
A la suite de ces prémisses favorables au secteur
financier, Keynes (1936) propose une théorie du
développement différente de celle de Bagehot
(1873) et de Schumpeter (1911), en mettant l'accent sur le
rôle déterminant de l'investissement dans la production globale et
l'emploi. L'un des objectifs de la théorie keynésienne est
d'examiner les conditions dans lesquelles les mécanismes
monétaires peuvent affecter la dynamique de l'économie
réelle. Il apparaît donc ce qu'on peut appeler un
keynésianisme financier (en reprenant les termes de
Chouchane-Verdier, 2001), dont l'objet est de mettre en évidence les
ressorts financiers de l'investissement. Aussi, contrairement aux
néo-classiques, Keynes dans sa théorie sur le
taux d'intérêt et la préférence pour la
liquidité recommande une baisse des taux d'intérêt pour
favoriser l'investissement.
Cependant, il serait intéressant de noter que,
Keynes fait la différence entre l'activité
d'intermédiation financière censée supporter
l'investissement et la spéculation financière dont le
développement génère de l'instabilité
financière. Il compare les bourses des valeurs aux casinos et
préconise que leurs accès soient rendus difficiles pour
l'intérêt du public. C'est dans cet ordre d'idées qu'il
faut inscrire la contribution de Minsky (1964) qui estime que
les intermédiaires financiers jouent un rôle déterminant
dans le déclenchement de l'instabilité financière,
puisqu'en leur absence la détresse financière des agents
économiques qui enregistrent une baisse de leur revenu ne se
transmettent pas au reste de l'économie.
En effet, la vision de Minsky du secteur
financier reste proche sur plusieurs points de celle de Keynes. Cependant,
Minsky affirme que l'investissement est un phénomène
essentiellement financier, dont la réalisation ne dépend pas
principalement du taux d'intérêt, mais plutôt du climat de
confiance des affaires (relation entre le banquier et l'entrepreneur). Un
climat des affaires favorable engendre naturellement un boom économique,
qui peut aussi provoquer de l'instabilité financière selon
Minsky. Ainsi, l'essor économique accroît
l'optimisme et les croyances s'écartent des niveaux convenables
d'endettement et de risque ; les prix des actifs s'élèvent et le
niveau général de la spéculation s'accroît. Selon
Minsky, la crise financière résultant de l'euphorie
économique entraîne un resserrement des conditions de financement
de l'investissement, l'accroissement de la prime de risque, la baisse de la
valeur des actifs financiers, la faillite des entreprises et enfin la
dépression économique. Le facteur financier aggravant de la
dépression économique est le caractère procyclique du
crédit.
Contrairement à la vision classique,
Tobin (1965) dans sa théorie monétaire de la
croissance, montre que l'équilibre de l'intensité capitalistique
(indicateur du niveau de croissance économique et du taux
d'intérêt) est déterminé par les allocations de
portefeuilles réalisées par les intermédiaires financiers,
compte tenu des facteurs monétaires (tels que l'offre de monnaie et la
propension à épargner) et les choix technologiques. Ainsi, pour
Tobin (1965), les taux d'intérêt bas réduiraient la demande
d'actifs monétaires au profit du capital productif, ce qui accroît
le ratio du capital par travailleur et accélère la croissance
économique.
Enfin, en ce qui concerne le sens de la causalité entre
la finance et la croissance, la réponse des keynésiens est claire
: le développement financier est une réponse du changement de
l'offre et de la demande dans le secteur réel et, dans cette
perspective, la finance ne cause pas la croissance.
Selon Gurley et Shaw (1955), l'aspect
financier (bancaire) du développement est parfois négligé
parce que le développement économique fait souvent
référence aux questions relatives au bien-être, au travail,
à la production et au revenu. Ils présentent une théorie
classique d'analyse de l'impact des actifs monétaires sur le taux de
croissance dans laquelle, ils dressent une critique virulente contre le
keynésianisme du fait de la non prise en compte des aspects financiers
du développement. Gurley et Shaw (1955) estiment que le
modèle keynésien n'est pas un instrument efficace pour
étudier le développement économique, surtout dans ses
aspects financiers.
Ainsi, le développement a sans doute des fondements
financiers, et Gurley et Shaw (1967) montrent que durant le
processus de développement économique, comme le revenu par
tête s'accroît, les pays expérimentent d'habitude une
croissance plus rapide des actifs financiers que de la richesse ou de la
production nationale. Enfin, Gurley et Shaw (1967) identifient
deux déterminants du développement financier à savoir : la
division du travail et les techniques de transfert de l'épargne en
investissement.
Une analyse comparative de la théorie financière
du développement de Gurley et Shaw (1955, 1967) est
réalisée par Gerschenkron (1962), qui place le rôle du
secteur bancaire dans le contexte d'économie arriérée
où les pays qui ont besoin d'un secteur financier actif sont ceux
qui sont sous-développés et par conséquent doivent
réaliser un décollage économique. Ainsi, l'importance du
système bancaire augmente avec le retard de l'économie, et le
niveau de développement économique au début du processus
d'industrialisation détermine le rôle du secteur bancaire.
L'analyse de Gerschenkron (1962) s'inscrit dans le même ordre
d'idée que Hicks (1969), qui estime que la révolution
industrielle n'est pas associée uniquement à la mise en
application des technologies nouvelles découvertes mais aussi à
la révolution financière qui a favorisé l'accroissement
massif des investissements. Il ajoute que la plupart des technologies
associées à la révolution industrielle ont
été découvertes bien avant, mais n'ont jamais
été mises en oeuvre, parce que leur adaptation à
l'échelle commerciale nécessite d'énormes investissements
illiquides. Ce qui n'est pas possible en l'absence d'intermédiaire
financier.
Tout au long de notre recherche, nous allons beaucoup plus
nous intéressé de l'approche de Gurley et Shaw et de HICKS.
1.1. L'approche de Gurley et Shaw
Dans cette analyse, les agents non financiers de
l'économie : les ménages, les entreprises et
l'administration ; confient leurs disponibilités liquides ou
épargnes à des institutions qui à leur tour consentent des
crédits à d'autres agents non financiers afin de permettre de
financer effectivement leurs activités. Gurley& Shaw fut les
premiers à opposer la finance directe à la finance indirecte.
1.1.1. Le financement direct
Ce financement par le marché amène les agents
à besoin de financement à offrir en contrepartie des capitaux
qu'ils demandent, des titres primaires au bénéfice des agents
à capacité de financement qui sont à la recherche
déplacement.
Gurley et Shaw distinguent deux catégories d'agents
économiques : les agents à capacité de financement ou
excédentaires et les agents à besoin de financement ou
déficitaires. Les premiers sont des agents dont les revenus courants
(salaires, revenu du patrimoine ou de l'entreprise) excèdent les
dépenses immédiates (paiement des salariés, achat de biens
de consommation et achat de biens d'équipement) ; à
l'inverse, les seconds sont des agents dont les dépenses courantes
excèdent les revenus courants. Il s'agit principalement des entreprises
qui réalisent un volume d'investissement supérieur à
l'épargne qu'elles ont pu dégager.
Le transfert de la capacité des agents
excédentaires vers les agents déficitaires s'effectue dans le
financement par le marché de façon directe. En effet, les agents
à besoin de financement pour financer leurs besoins d'investissement
s'endettent sous la forme de titres de la dette primaire auprès des
agents non financiers excédentaires. Ces empruntes s'effectuent sous
formes de valeurs mobilières (actions et obligations).
Malgré ces caractéristiques,
l'intermédiation par le marché présente certaines limites
que nous ne manquerons pas de souligner dans ce paragraphe. La première
est liée aux coûts de transaction élevés sur le
marché financier ; en effet, le financement sur ce marché
implique que chaque prêteur évalue la solvabilité de
l'emprunteur, par une sélection efficace des demandes et un
contrôle rigoureux de l'exécution des projets. Ceci est
extrêmement coûteux pour un prêteur individuel, raison pour
laquelle les prêteurs portent leur choix sur le financement des
entreprises ne nécessitant pas une surveillance accrue ; de telles
entreprises ne peuvent être que des entreprises de grande envergure ayant
une réputation indéniable et dont la qualité du
portefeuille est telle que les risques de faillites soient quasi nuls. Et enfin une autre limite, est celle liée aux
coûts d'asymétrie d'information ; en effet les marchés
financiers sont ordinairement caractérisés par les
asymétries d'information entre emprunteurs et investisseurs. Si les
emprunteurs disposent de suffisamment d'informations quant à la
qualité de leurs projets, leur exactitude et leur droiture de
conscience, les prêteurs eux ne peuvent s'appuyer que sur un jugement
plus ou moins arbitraire des particularités exactes des emprunteurs.
Entre emprunteurs et investisseurs, l'asymétrie d'information peut
revêtir deux formes principales : l'asymétrie d'information
ex-ante ou « sélection adverse » formalisée
initialement par Akerlof (1970) ayant trait à
la qualité de l'emprunteur et l'asymétrie ex-post ou
« alea moral » formalisée initialement par K.Arrow
(1963) ayant trait au comportement de l'emprunteur
une fois le crédit accordé.
1.1.2. Le financement indirect
Ce financement intermédiaire fait intervenir de
nombreuses institutions financières mais celles qui retiendront notre
attention, ce sont essentiellement les banques. Elles émettent des
titres secondaires au bénéfice des agents excédentaires
pour collecter des ressources nécessaires au financement des titres
primaires offerts par les agents déficitaires.
Selon Gurley et Shaw, la demande des agents
excédentaires est une demande de diversification de leur patrimoine.
Cette diversification est à l'origine du développement des
intermédiaires bancaires et permet également la création
des titres représentant à la fois un rendement et les avantages
de liquidités tels que les actifs liquides qui résultent des
adaptations de l'offre des titres effectuées par les institutions
financières aux préférences des agents.
Les banques peuvent donc être assimilées à
des agents qui empruntent pour prêter. Elles collectent des ressources
sous formes de dépôts et émettent des titres secondaires
qui satisfont à la fois la demande de diversification des prêteurs
et la demande de prêts des emprunteurs.
Ici également, malgré ses
caractéristiques, ce mode de financement présente quelques
limites parmi lesquelles : le décalage entre les procédures
bancaires utilisées et la réalité socio-économique
du milieu principalement dans les pays en voie de développement comme
l'a souligné Hugon(1991), «le système
financier s'est développé culturellement, économiquement
et socialement en rupture avec la société civile dont les agents
sont exclu de ces systèmes » ;en effet, les principales
technologie employées par les banques sont quasi inopérantes dans
le financement de la plupart des entrepreneurs pauvres.
Dans le contexte subsaharien, l'entrée directe d'une
banque dans la micro finance est assez coûteuse ; les
barrières à l'entrée sont multiples et complexes, elles
sont d'ordre culturel, réglementaire, prudentielle, etc. Nous pouvons
donc voir dans cette catégorie de bas revenus une inadéquation
des procédures bancaires en matière d'évaluation et de
suivi des projets que l'on peut qualifier de non bancables. Cette rupture fait
jaillir de nouvelles formes d'asymétrie d'information dues au
caractère informel des projets menés par les agents
économiques auxquelles viennent s'ajouter de nouvelles formes de
coûts de transaction liées à la petitesse des projets
conduits par les entrepreneurs.
Le principal problème auquel sont confrontés les
prêteurs dans les pays du Sud est l'absence des documents fiables
permettant de juger la qualité des projets. Pour les quelques
emprunteurs qui parviennent à fournir des projets bancables, une autre
difficulté pour les prêteurs est l'insuffisance, voire l'absence
totale de garanties réelles.
1.2. L'approche de HICKS
La principale caractéristique de cette analyse est la
distinction faite par Hicks entre une économie de marché
financier et une économie d'endettement.
1.2.1. La notion d'économie de marché
financier
Selon Hicks (1974), cette économie est
une économie dans laquelle prédomine le financement par appel
directe à l'épargne. Les institutions financières,
à cause des frais liés au service d'intermédiation
amènent les agents déficitaires à se tourner vers le
marché financier (moins coûteux) pour leur financement.
Les caractéristiques de ce type d'économie sont
multiples. Tout d'abord, les mécanismes d'ajustement entre l'offre et le
demande sont quasi-automatiques, grâce à la flexibilité des
prix qui fluctuent selon le marché. Le besoin de financement
manifesté par les entreprises est satisfait pas des émissions de
titres auxquels souscrivent principalement les ménages qui
dégagent une capacité de financement. De plus, les institutions
bancaires jouent un rôle complémentaire dans le marché
financier.
En effet, les crédits qu'elles émettent sont
destinés aux ménages par acquisition des biens durables ou
immobiliers et dans une moindre mesure aux petites et moyennes entreprises qui
n'ont pas accès au marché financier. Et pour finir, le
refinancement des banques dans ce type d'économie n'est pas fondamental
compte tenu du fait que les banques commerciales sont relativement
indépendantes des autorités monétaires pour se procurer
des liquidités.
1.2.2. La notion d'économie
d'endettement
C'est une économie dans laquelle prédomine le
financement par le crédit bancaire. Ce type de financement implique
l'existence d'un agent qui fasse le lien entre les différentes
catégories d'agents économiques ; d'où le terme
d'intermédiation financière.
Dans la plupart des pays d'Afrique subsaharienne et au
Cameroun en particulier, l'intermédiation financière est
principalement effectuée par les banques qui collectent l'épargne
auprès des ménages et prêtent ces ressources aux
entreprises pour satisfaire leur besoin de financement.
Les caractéristiques sont également multiples.
Tout d'abord, l'endettement se fait des entreprises auprès des banques
secondaires et des banques secondaires auprès des banques
centrales ; de plus, dans cette économie les mécanismes
d'ajustement entre l'offre et la demande n'est pas automatique du fait de la
rigidité des taux d'intérêts. Pour finir, contrairement
à précédemment, le refinancement dans cette
économie est primordial car les banques commerciales sont
dépendantes vis-à-vis des banques centrales.
Au regard de cette évocation théorique de
l'intermédiation financière, il est nécessaire pour mieux
cerner ces différentes d'illustrer ces approches. Ce travail fera
l'objet de la section suivante.
I.3. Les différentes approches soutenant les
systèmes basés sur les banques et les canaux de
transmission.
Cette section aura pour objectif en plus
d'aborder comme le titre l'indique les différentes analyses en accord
avec le système bancaire de déterminer les canaux de transmission
qui rendent possible l'induction du financement bancaire sur le
développement économique.
1.3.1. Les différentes approches soutenant les
systèmes basés sur les banques
Dans cette partie, il sera question d'étudier les
différentes analyses qui acceptent et démontrent l'idée
selon laquelle le système bancaire finance la croissance. Pour ce faire
nous étudierons l'approche de McKinnon et Shaw ainsi que les approches
d'autres auteurs.
1.3.1.1 L'approche de Mckinnon et Shaw
De manière générale, en ce qui concerne
les pays en développement, les travaux de ces auteurs sont des
références. Ceux-ci présupposent l'existence d'un lien
positif entre le secteur financier et la croissance économique, et
proposent d'appliquer des politiques économiques pour développer
le secteur financier. Leur théorie est l'inspiratrice des
réformes financières appliquées par la Banque Mondiale et
le Fond Monétaire International au sein des programmes d'ajustement
structurel.
1.3.1.2.Le modèle de McKinnon et
Shaw
En supposant que les mécanismes de marché sont
optimaux, ils préconisent une libéralisation
financière.
McKinnon (1973) élabore un modèle où
l'investissement est indivisible et nécessite l'accumulation d'une
épargne préalable. Cette épargne est fonction du taux
d'intérêt réel : plus il est élevé, plus
les montants disponibles pour l'investissement sont importants.
Selon les conclusions du modèle de McKinnon, la
répression financière empêche l'économie d'atteindre
son taux de croissance optimal. La répression étant
définie comme le fait de fixer des taux d'intérêts en
dessous de la valeur d'équilibre, à orienter administrativement
le crédit, à fixer des réserves obligatoires à un
niveau élevé, et à limiter la concurrence au sein du
système bancaire. Des taux artificiellement bas entraîne une
moindre croissance de l'économie en raison de la faiblesse du volume des
investissements liée aux faibles montants d'épargne
collectée. De plus, raison de la faiblesse des taux
d'intérêt, les banques ne peuvent pas appliquer de prime de risque
élevé, et elles sont contraintes de financer des activités
peu risquées et peu rentables. Ce biais entraîne une utilisation
inefficace des ressources et une moindre croissance économique.
Les conclusions des travaux de Shaw (1973)
sont proches de celles de McKinnon. Cependant, alors que McKinnon limite son
analyse à la collecte et à la redistribution des ressources, Shaw
prend en compte la capacité de crédits des établissements
bancaires.
1.3. Les canaux de transmission
Le secteur financier affecte le taux de croissance de long
terme à travers deux principaux canaux : le taux d'investissement
et la productivité marginale du capital.
1.4.1. Le taux d'investissement
Toute évolution de ce taux est fonction soit de taux
d'épargne, soit d'une plus grande proportion d'épargne
allouée aux investissements.
1 : Influence du développement des
intermédiaires financiers sur le taux d'épargne.
Dans le modèle de Pagano (1993), le
développement des intermédiaires financiers permet une meilleure
protection des ménages, ce qui peut les inciter à diminuer leur
épargne de précaution. En outre, les effets de la diversification
du portefeuille sur le taux d'épargne dépendent du coefficient
d'aversion pour le risque des ménages. Japelli et Pagano (1994)
démontrent que ce desserrement de la contrainte de liquidité,
découlant du développement des intermédiaires financiers
incite les jeunes ménages à moins épargner.
De Grégorio (1994) souligne que les contraintes de
liquidités dues au faible développement des intermédiaires
financiers ou leur imperfections ont une influence positive sur le taux
d'épargne des ménages, et donc sur le taux de croissance de
l'économie. Cependant, si les difficultés d'emprunt des
ménages conduisent à une moindre accumulation du capital humain,
le taux de croissance de l'économie pourrait être
négativement affecté.
2. Part de l'épargne allouée à
l'investissement
La part de l'épargne qui parvient effectivement aux
investissements regroupe plusieurs effets :
Du point de vue des entreprises, le développement des
intermédiaires financiers augmente la part des ressources
orientées vers l'investissement. En effet, les entreprises gardent moins
d'épargne de précaution car elles peuvent se tourner vers les
banques en cas de crise de liquidité ou en cas d'opportunité
d'investissement (Bencivenga et Smith, 1991). De plus, en raison de l'existence
d'un contrat de dette, les dirigeants des entreprises sont surveillés
par les prêteurs, et la probabilité que des ressources soient
détournées est plus faible.
Du point de vue des ménages, grâce au
développement des intermédiaires financiers, la part de
l'épargne qu'ils déposent dans les circuits financiers est plus
élevée. En effet, les intermédiaires financiers permettent
d'allier le besoin de détenir des liquidités et le désir
de constituer une épargne longue.
Dans le modèle de Diamond et Dybvig
(1983), les banques n'allouent pas toutes les ressources dont elles disposent
et gardent une partie de ces liquidités. Ce comportement est dû au
risque de « course aux dépôts » auquel elles
sont exposées et pouvant les conduire à la faillite et dans les
pays en développement cette tendance est accentuée à cause
tout d'abord du fait qu'en raison des risques macroéconomiques et pour
des raisons culturelles, les agents préfèrent détenir des
liquidités et transforment facilement leurs dépôts en
monnaie fiduciaire ;puis, le fait que les banques secondaires sont
conscientes du fait que la banque centrale n'a pas les moyens d'intervenir en
tant que prêteur en dernier ressort ; et enfin, le fait que lors des
restructurations bancaires, les banques restant en activité sont
incitées à détenir plus de liquidités.
Section 2 : Revue de la
littérature empirique
Les résultats empiriques sur le lien de
causalité entre l'intermédiation financière (le
développement financier en général) et la croissance
restent beaucoup plus controversés. En effet, le fait de faire valoir
que le premier est à l'origine du second ou vice versa constitue l'objet
d'un débat animé et les résultats empiriques varient d'un
pays à un autre. C'est pourquoi, nous ne pouvons pas prétendre
être le premier a abordé ce sujet car beaucoup d'autres chercheurs
en ont déjà analysé.
KAVIRA YALALA WILLYqui a
démontré, dans un sujet sur les crédits bancaires et la
croissance économique en RDC de 2001 à 2010, que la grande partie
des crédits offerts par le système bancaire était
orienté vers le secteur industriel, suivi du secteur agricole et du
secteur de service, elle a conclu que la croissance économique a
suffisamment progressé et dans cette progression, le secteur agricole en
a contribué pour 55% ; 19% du secteur industriel et 17% du secteur
de service. Pour clore, l'auteur a suggéré que, pour assurer une
croissance forte et soutenue, les crédits bancaires doivent d'abord
être orientés vers le secteur agricole, principal contributeur du
PIB.21(*)
KAOMBA MUTUMBA Jean-Basco a porté sa
réflexion sur le taux d'intérêt directeur et ses effets sur
les financements de l'économie congolaise de 2009 à
2013.22(*) A l'aide d'un
modèle de régression linéaire multiple qu'il n'existe pas
de corrélation entre le taux d'intérêt directeur et
l'encours du crédit à l'économie. Donc, ces variables ont
influé positivement et significativement sur la croissance
économique.
KABORE MADINA a démontré que
les crédits bancaires à l'économie ont contribué
positivement et significativement sur la croissance économique de pays
de l'UEMOA.
LUKEKA OLENGA BERNARD a parlé sur
l'incidence du taux d'intérêt sur les crédits à
l'économie en RDC de 2000 à 2016.23(*)Se basant sur l'approche économique, il a
abouti à la conclusion selon laquelle : le taux
d'intérêt directeur en mettant une relation avec le volume des
crédits bancaires en RDC au cours de la période sous examen.
Ainsi, si le taux directeur est de 1%, le volume des crédits bancaires
octroyés à l'économie en RDC augmentera de 1,555.707, 23
millions de francs congolais cette augmentation bien qu'étant
insuffisant par rapport au besoin, permettra tout de même de financer
certaines activités économiques le besoin de consommation des
ménages, par conséquent la croissance économique.
Jean Léon SHUMBUSHO (2010) qui, dans
son une analyse de la corrélation de l'intermédiation bancaire
sur la croissance économique du Rwanda24(*), a montré que la marge d'intermédiation
bancaire avait un effet positif sur la croissance économique du Rwanda
(toutes choses restant égales par ailleurs, mais cet effet était
à long terme alors qu'à court terme la marge
d'intermédiation bancaire n'avait aucun effet sur la croissance
économique du Rwanda.
En d'autres termes, à court terme le profit bancaire
n'était pas facilement observer alors qu'à long terme, ils
devaient facile à observer après le remboursement des
crédits octroyés par les banques, plus les intérêts
qu'ont génères ces crédits ? sur ce point, a
rappelé que ces crédits primaient la vie de l'activité
bancaire. Suite aux résultats trouvés, il avait tiré une
conclusion selon laquelle, l'intermédiation bancaire a un positif sur la
croissance économique au Rwanda.
LONZO LUBU Gaston fils et KABWE OMOYI Fanny25(*)dont leurs
résultats ont suggéré que l'intermédiation
financière exerce un effet positif et significatif sur la croissance
économique en RDC et cela directement ou grâce à un canal
indirect passant par l'inflation, le taux de change et la masse
monétaire avant d'impacter sur le niveau d'activité
économique globale. En outre, ces résultats nous enseignent aussi
sur la vulnérabilité de la fonction d'intermédiation
financière par les banques commerciales congolaises dans le financement
des secteurs porteurs à forte demande la main d'oeuvre congolaise
(agriculture, construction et industrie).
Loayza et Rancière (2006) ont reconnu
qu'il existe une relation positive à long terme entre le
développement financier et la croissance économique, cette
relation coexiste avec une relation négative à court terme entre
les deux mêmes variables et que cette relation négative à
court terme est principalement motivée par les crises
financières.
Dans des travaux récents menés
Jean-Louis Arcand et Enrico Berkes (Arcand et al., 2011), ils
ont utilisé différents types de données (au niveau du pays
et de l'industrie) et d'estimateurs (méthode des moindres carrés
ordinaires, méthode des moments généralisée en
panel, méthode semi-paramétrique, doubles différences)
afin de vérifier la non-monotonie de la relation entre le
développement financier et la croissance économique et ont
trouvé des preuves solides en faveur de cette non-monotonie. Ainsi, tous
leurs jeux de données et estimateurs suggèrent que l'effet
marginal du développement financier sur la croissance du PIB devient
négatif lorsque le crédit au secteur privé atteint
110 % du PIB.
Rajan(2005) a abordé avec
lucidité la question des coûts et des avantages du
développement financier. Concédant que les systèmes
financiers nationaux non compétitifs sont un fardeau pour le
développement économique, il a souligné que ces
systèmes limitent cependant l'incitation à la prise de risques
excessive et, ce faisant, augmentent la stabilité systémique.
Dans sa réflexion, Rajan (2005)
envisage le cas d'un pays caractérisé par un système
financier non compétitif dans lequel les banques payent un faible
intérêt sur les dépôts et facturent des taux
d'intérêt élevés sur les prêts. Ce pays peut
également présenter une industrie de courtage non
compétitive dans laquelle les banques d'affaires facturent des tarifs
élevés pour réserver des opérations pour leurs
clients.
Chapitre
troisième : Crédits bancaires et croissance
économique en République Démocratique du Congo.
Ce chapitre est essentiellement empirique. Il se propose
d'identifier les effets des crédits bancaires sur la croissance
économique en RD Congo. Il comprend quatre sections. Celles-ci se
rapportent successivement à la présentation des
données et à l'approche méthodologique, à
l'estimation du modèle spécifié, à sa validation
ainsi qu'à l'interprétation et à la discussion des
résultats.
1. Présentation des
données et approche méthodologique
La présente étude emprunte toute sa
démarche à l'économétrie. Elle se veut se
conformer, tant soit peu, aux « dix commandements de
l'économétrie appliquée » de Peter Kennedy
(1981).
1.1 Présentation des données
Les données qu'exploite la présente étude
sont extraites des rapports de la Banque Centrale du Congo (BCC). Il s'agit
respectivement des variables taux d'intérêt directeur,
produit intérieur brut (PIB) réel, crédits bancaires,
exportations nettes, taux de chômage et taux d'inflation.
Le PIB réel est en francs congolais constants (CDF) de
2005. Le taux de chômage et le taux directeur de la Banque Central sont
exprimés en pourcentage. Le taux d'inflation est le taux
déflateur du PIB. Les exportations nettes et les crédits
bancaires, exprimés en unités monétaires locales. Les
données sont d'une périodicité annuelle.
1.2. Spécification du modèle d'étude
Les littératures empirique et théorique revues
ont été présentées au deuxième chapitre de
la présente étude. Le lien entre les crédits à
l'économie et d'autres facteurs de la croissance économique ayant
été relevés, ce phénomène peut être
représenté par un modèle économétrique de
régression linéaire multiple spécifié en
chroniques.
Le tableau 1 reprend le signe attendu du coefficient
estimé et attaché à chaque variable.
Tableau 1 : Signe attendu des paramètres du
modèle spécifié
Variable
|
Produit intérieur brut réel
|
Taux d'intérêt directeur
|
Taux de chômage
|
Exportations
Nettes
|
Crédits bancaires
|
Taux d'inflation
|
Identificateur
|
PIBR
|
TDIR
|
TCHOM
|
EXPORTNET
|
CREDB
|
TINFL
|
Nature
|
Endogène
|
Exogène
|
Exogène
|
Exogène
|
Exogène
|
Exogène
|
Signe attendu (26(*))
|
|
-
|
-
|
+
|
+
|
+/-
|
Source : auteur (sur base des
littératures revues théorique et empirique).
1.3. Méthode
d'estimation
L'identification des facteurs fondamentaux susceptibles
d'influencer la croissance économique en RD Congo procède de
l'estimation économétrique du modèle à correction
d'erreur, l'algorithme d'Engel et Granger.
La méthode d'estimation est celle des moindres
carrés ordinaires (MCO). Par la suite, une batterie de tests
statistiques (27(*))
permet de valider le modèle aux fins de son utilisation. Ces tests
portent, tour à tour, sur la significativité des
paramètres estimés et sur celle du modèle global. Ils
portent également sur la vérification des hypothèses
stochastiques (normalité, non corrélation et
homoscédasticité des erreurs) ainsi que sur la stabilité
du modèle.
1.4. Estimation du modèle
spécifié
L'analyse de la stationnarité est un préalable
indispensable à toute économétrie des séries
temporelles. La stationnarisation (en moyenne) d'une série chronologique
précède donc toute estimation. Mais avant d'y arriver, il nous
est important de présenter le modèle de cointégration ou
de long terme.
Les résultats consignés dans les annexes B, en
page D, tableau n°12 renseignent sur l'estimation du modèle
mesurant la relation de long terme entre les variables exogènes et celle
endogène.
Stationnarisation des variables
Tableau n°2 : Stationnarité des
variables (Test ADF)
Identification
|
LTINFLS
|
LPIBRS
|
LCHOMS
|
LCREDBS
|
LTDIR
|
EXPNETS
|
Modèle
|
3
|
3
|
3
|
3
|
3
|
3
|
Statistique ADF
|
-6.055685
|
-4.797849
|
-2.611513
|
-4.797849
|
-5.165860
|
-9.074723
|
Valeur critique
|
-1.953381
|
-1.953381
|
-1.953381
|
-1.953381
|
-1.953381
|
-1.955681
|
Probabilité critique
|
0.0000
|
0.0000
|
0.0110
|
0.0000
|
0.0000
|
0.0000
|
Processus
|
DS
|
DS
|
DS
|
DS
|
DS
|
DS
|
Ordre d'intégration
|
I(1)
|
I(1)
|
I(1)
|
I(1)
|
I(1)
|
I(2)
|
Ordre du polynôme
|
|
|
|
|
|
|
Source : auteur (sur base des
éléments des tableaux 1 à 11, en page A à D, de
l'annexe A).
Identification
|
TINFLS
|
PIBRS
|
TCHOMS
|
CREDBS
|
TDIRS
|
Modèle
|
3
|
3
|
3
|
2
|
2
|
Statistique ADF
|
-19.20103
|
-4.337193
|
-2.738296
|
-4.540520
|
-3.935493
|
Valeur critique
|
-1.955681
|
-1.953381
|
-1.953381
|
-3.587527
|
-3.580623
|
Probabilité critique
|
0.0001
|
0.0001
|
0.0080
|
0.0549
|
0.0237
|
Processus
|
TS
|
DS
|
DS
|
TS
|
TS
|
Ordre d'intégration
|
|
I(1)
|
I(1)
|
|
|
Ordre du polynôme
|
0
|
|
|
0
|
0
|
Source : auteur (sur base des
éléments des tableaux 1 à 11, en page A à D, de
l'annexe A).
Le tableau 2 reprend des résultats des tests ADF qui
s'y rapportent. Les modèles 1, 2 et 3 représentent respectivement
le modèle avec tendance et dérive, le modèle avec
dérive et sans trend ainsi que le modèle sans tendance ni
dérive.
Aussi, il apparaît à travers le tableau 1
à 11, en page A à C, de l'annexe A que toutes les variables
suivent des lois normales ou lognormales sur la période allant de 1990
à 2019.
Les séries LCREDB, LPIBR, LCHOM, LTDIR et LTINFL ont
été passées au filtre logarithme. (28(*)). Seule la variable EXPORTNET
n'y a pas été car contenant des valeurs négatives. A
l'issue de ces résultats susmentionnés, toutes les variables sont
stationnaires. A l'exception de la dernière non filtrée en
logarithme, d'autres variables sont des processus DS et ont été
différenciée d'ordre 1 pour être stationnaires. La variable
exportations nettes a suivi le processus TS au cours de sa stationnaisation.
Tableau n°3 : Test de stationnarité
des résidus
Identification
|
Residu
|
Modèle
|
3
|
Statistique ADF
|
-6.047453
|
Valeur critique
|
-2.967767
|
Probabilité critique
|
0.0062
|
Processus
|
TS
|
Ordre d'intégration
|
|
Ordre du polynôme
|
0
|
L'algorithme de représentation d'Engel et Granger
conditionne pour être d'application que les résidus issus de la
relation de long terme soit stationnaire à niveau. Ainsi, ce tableau
indique que les résidus issus de la relation de long terme étant
stationnaires à niveau et les variables intégrées de
même ordre. Donc, l'utilisation de l'algorithme d'Engel et Granger est
possible.
L'estimation du modèle de court terme
préconisé est alors envisageable. De la sorte, tout risque d'une
hypothèse de régression fallacieuse est écarté. Les
résultats de l'estimation sont contenus au tableau 12, en page D, de
l'annexe B.
Modèle de court estimé
Les données couvrent la période 1990-2019.
L'estimation procède du logiciel EViews (version 10).
Le modèle à estimer prend la forme
générale définitive suivante
ci-après (29(*)) :
1.1.1. Présentation des
résultats
Le tableau 4 synthétise les résultats des
estimations du modèle de court terme spécifié. Voir
tableau 12, annexe B, page D.
Tableau 4 : Résultats du modèle
spécifié retenu
Variable dépendante
|
D(LPIBRS)
|
Variable
|
Coefficient
|
Écart-type
|
Statistique t
|
Probabilité critique
|
C
|
-0.013670
|
0.018240
|
-0.749453
|
0.4541
|
D(LCREDB)
|
-0.116672
|
0.184634
|
-0.631911
|
0.5279
|
D(LTDIR)
|
0.291131
|
0.274652
|
1.060000
|
0.2899
|
D(LTINFL)
|
0.021062
|
0.068286
|
0.308431
|
0.0079
|
D(LTCHOM)
|
-0.651303
|
0.660129
|
-0.986631
|
0.3245
|
RESIDU (-1)
|
-0.215375
|
0.014053
|
-15.32591
|
0.0047
|
|
0.819785
|
|
Probabilité statistique F
|
0.000558
|
Probabilité Statistique DW
|
1.994010
|
Après substitution des valeurs des coefficients
estimés, le modèle peut alors s'écrire :
Il convient de préciser que les coefficients
associés aux variables filtrées en logarithme mesurent une
élasticité.
Le coefficient du terme résiduel retardé est
significativement négatif. Il existe de ce fait un mécanisme de
retour à l'équilibre de long terme, tout décalage entre la
valeur de court terme et la cible de long terme se résorbe
endéans 4mois et 7 jours environ.
1.1.2. Significativité des paramètres
estimés du modèle
Le terme indépendant est statistiquement non
significatif. Les variables qui entrent dans le modèle suffisent donc
pour expliquer le phénomène sous-étude.
La significativité statistique des variables D(LCREDB),
D(LTDIR) et D(LTCHOM) est nulle. Donc, Les paramètres de ces variables
sont significativement statistiquement nuls. Elles n'exercent pas une influence
statistiquement et significativement sur la croissance économique.
Cependant, leurs signes respectifs ne sont pas conformes à ceux qui
résultent des littératures empirique et théorique revues,
à l'exception de la variable D(LCREDB) dont le coefficient est
précédé d'un signe moins.
La significativité statistique de la variable taux
d'inflation est non nulle, donc le coefficient est statistiquement et
significativement différent de zéro.
1.1.3. Significativité de l'ensemble de la
régression RD Congo RD Congo
Le modèle estimé est globalement
statistiquement significatif. Il explique 81,99 % des variations de la
croissance économique en RD Congo. Le modèle étant
prévisionnel, le taux de 81,99 %, étant supérieur 2/3,
soit 67% requis pour le coefficient de détermination corrigé
n'est pas contraignant.
2. Validation du modèle estimé
La modélisation économétrique n'est pas
une fin en soi. Seul un modèle estimé et statistiquement
validé peut donner lieu à un quelconque protocole pertinent pour
son utilisation ultérieure dans la discussion des questions de recherche
soulevées lors d'une étude envisagée.
Les corrélogrammes des résidus et des
carrés des résidus du modèle estimé, aux tableaux
14, en page E de l'annexe C, sont formels. Tous les pics sont statistiquement
non significatifs. Aucun d'eux ne déborde du corridor défini. En
complément, le test de Jarque-Bera repris au graphique 1, en page E,
à l'annexe C, renseigne que la série des résidus suit une
loi normale. Cette série est donc un bruit blanc de type gaussien.
Le tableau 13, en page E, annexe C, reprend les
résultats du test de corrélation de de Breusch-Godfrey. Les
erreurs ne sont pas autocorrélées. (30(*)).
Par
ailleurs, le test d'hétéroscédasticité des erreurs,
le test ARCH d'hétéroscédasticité dont les
résultats repris dans les tableaux 15, en pages F, de l'annexe C. Les
erreurs du modèle estimé sont homoscédastiques. Donc,
l'hypothèse de constance de la variance est respectée.
De son
côté, les tests de stabilité du modèle
spécifié et des coefficients du modèle, la
stabilité du modèle estimé concerne autant sa
spécification que ses coefficients estimés.
1.1.4. Test de RAMSEY
Se référant aux résultats du test RESET
de spécification de Ramsey figurant au tableau 16, en page F, de
l'annexe C, le modèle est bien spécifié.
1.1.5. Test du CUSUM et CUSUM des
carrés
Ce test porte sur la constance des paramètres. Un
modèle estimé doit rester validé même pour des
données autres que celles qui ont servi pour l'estimation. La courbe du
graphique 2, en page F, de l'annexe C, ne sort pas du corridor. Les
coefficients du modèle sont donc structurellement stables.
La courbe du graphique 3, en page G, de l'annexe C, ne coupe
pas également le corridor au cours de la période sous revue. Une
stabilité ponctuelle s'observe.
3. Interprétation économique de
résultats
Le terme indépendant exprime la croissance
économique autonome et non compressive. Ce terme est statistiquement non
significatif. Les variables qui entrent dans le modèle suffisent donc
pour expliquer le phénomène sous-étude.
Le coefficient du terme résiduel retardé est
significativement négatif. Il existe de ce fait un mécanisme de
retour à l'équilibre de long terme, tout décalage entre la
valeur de court terme et la cible de long terme se résorbe
endéans 4mois et 7 jours environ.
Les
effets des crédits bancaires sur la croissance économique en RD
Congo montre qu'au-delà de la validité du modèle, les
variables D(LCREDB), D(LTDIR) et D(LTCHOM) retenues dans le présent
modèle n'impacte pas la croissance économique en RD Congo sur la
période sous-étude. Etant donné que leurs coefficients
sont statistiquement nuls.
Cependant, seule la variable taux d'inflation a
influencé positivement sur la croissance économique en RD Congo.
Ainsi, toute augmentation d'1% du niveau général des prix
entraine une augmentation de 0.021062% de la richesse nationale. Ces
résultats confirment la procyclicité entre le produit
intérieur brut et le niveau général des prix tels
qu'énoncer par John Maynard Keynes (1936).
S'agissant de la capacité contributive des
crédits bancaires sur la croissance économique, nous avons
remarqué que les variables exogènes suffisent dans l'explication
de la croissance économique dans un modèle de court terme en RDC
pendant la période sous-étude.
Pour ce qui est de la critique de la recherche, notre
étude met en relation les crédits bancaires et la croissance
économique en RDC. Toutefois, elle ne peut aucunement pas
échapper à des critiques faisant la bonté de la science.
Premièrement, la qualité des données que nous avons
utilisées provenant de plusieurs sources met en doute les
résultats obtenus. En deuxième lieu, nous avons observé
que les crédits à l'économie étant notre variable
exogène n'ont pas influencé la croissance économique et
pourtant notre variable clé du modèle dans notre contexte
congolais.
Troisièmement, les coefficients de trois
variables sur quatre dans le modèle de court terme sont statistiquement
nuls et donc leurs variables n'ont nullement pas d'effets dans l'explication de
la croissance économique, mais aussi le pouvoir prédictif du
modèle dont la variable endogène est expliquée à
81,99% par ces variables exogènes.
Quant
à la portée nos résultats, en dépit des
insuffisances inhérentes à cette étude, elle a le
mérite d'être menée car elle vient confirmer non seulement
la théorie keynésienne, mais également les crédits
bancaires qui ne profitent pas à la création de la richesse
nationale étant donné le rationnement des crédits par les
établissements de crédits qui craignent le risque
élevé de non remboursement.
Concernant les prospectives de la recherche, les
résultats de notre étude ne sont vrais qu'actuellement, ils
peuvent être réfutés par les faits dans le futur comme l'a
soulevé Karl Popper. Ainsi, nous demandons donc à nos futurs
chercheurs de s'atteler aux insuffisances qui leur ouvrent des pistes de
recherche. Mais aussi en augmentant la taille de l'échantillon et en
utilisant un autre modèle.
En
définitive, nous demandons aux décideurs de bien mettre en place
les politiques économiques, essentiellement celle monétaire en
utilisant les instruments directs qui vont permettre d'orienter les
crédits bancaires vers le secteur porteur afin de relancer les
activités économiques.
Conclusion
Le travail qui s'achève a porté sur
« les Crédits bancaires et la croissance économique en
RDC de 1990 à 2019 ».
L'objectif que nous nous sommes assigné découle
de la problématique de notre travail que nous avons
synthétisé par une question à savoir quels sont les
efforts des crédits bancaires sur la croissance économique en
R.D.C Congo ?
Partant des questions soulevées dans notre
problématique, nous avons émis l'hypothèse suivante :
au vue de rationnement des crédits effectué par des banques du
second rang, les crédits bancaires n'influenceraient pas la croissance
économique en R.D.C.
S'agissant de la capacité contributive du crédit
bancaire sur la croissance économique, nous avons remarqué que
les variables exogènes suffisent dans l'explication de la croissance
économique dans un modèle de court terme en R.D.C. pendant la
période sous-étude.
Pour vérifier nos hypothèses et atteindre nos
objectifs, nous avons recouru aux méthodes analytique et
hypothético-déductive. Ces deux méthodes ont
été étayées par le technique documentaire et la
technique économétrique. Outre la présente introduction et
la conclusion, notre travail comporte trois chapitres. Le premier s'est
basé sur l'approche conceptuelle. Le deuxième quant à lui,
a porté sur la revue de la littérature théorique et
empirique sur les crédits bancaire et la croissance économique.
Le troisième, enfin, a abordé les crédits bancaires et la
croissance économique en RDC.
Après analyse et traitement des données, nous
avons abouti aux résultats selon lesquels, les efforts des
crédits bancaires sur la croissance économique en R.D Congo
montre qu'au-delà de la validé du modèle, la variable
crédits bancaires, taux directeur et le chômage retenues dans le
présent modèle n'impactent pas la croissance économique
en R.D Congo sur la période sous- analyse. Etant donné que leurs
coefficients sont statistiquement nuls.
Ces résultats rejoignent en partie la concussion de
John Maynard Keynes qui avoue que la procyclicité entre les produits
intérieurs bruts, et le niveau général des prix dans une
telle situation, la politique économique n'est pas bien
gérée.
Le crédit bancaire en RD Congo, pendant la
période prise en considérations, est plus expliquépar la
variable taux d'inflation, qui influence positivement la croissance
économique en R.D.C. Ainsi, tout augmentation de 1% du niveau
général des prix entraîne une augmentation de 0,021062% de
la richesse nationale.
Bibliographie et
webographie
I. Ouvrages
1. MISHKIN Fréderic : Monnaie, banque et
marchés financiers, éd., Nouveau horizon, Paris, 2007.
2. ANGIS MODDISON, te wold économique : A. MILLENID
PERSPECTIVE, ocde, Paris, 2001.
3. Lester Brown, éco-économie, une autre croissance
est possible, écologique et durable, seuil, 2001.
II. Rapports, Documents, Articles et Revues
1. BCC, rapport annuel 2012
2. BCC, rapport annuel 2017
3. BCC, rapport annuel 2019
4. Choinel A, le marché financier : structure et
odeurs, la revue banque, 5ème édit, Paris, 1993.
5. GarSaull, P. et Priami, S. cite par Choinel, A. le
système bancaire et financière, revue banque, paris 2002
6. Pierre Maillet, la croissance économique, presses
universitaire de France, 1976.
7. KAOMBA MUYUMBA Jean-BOSCO, Analyse du toux
d'intérêt directeur et ses effets sur le financements de
l'économie congolaise de 2009à 2013, in. E. Revue UNILU,
LUBUMBASHI, Janvier 2016.
8. Doctovants/P/CI/ et chercheurs du laboratoire de recherche en
sciences économiques (LARSE),, Assistants à l'UNIKI, R.D.C.,
2012
III. Mémoires
1. DUSABE 1. Contribution de la banque Rwandaise de
développement dans le financement des entreprises au Rwanda, UNILAK,
2006.
2. KAVIRA YALALA WILLY, impact des crédits bancaires sur
la croissance économique en R.D.C de 2001 à 2010, UNIKI, FSEG,
mémoire inédit, 2015-2016.
3. LUKENA OLENGA B., incidence du taux d'intérêt sur
les crédits à l'économie en R.D.C de 2000 à 2016,
UNIKI, FSEG, Mémoire inédit, 2018.
4. J.L. SHUMBUSHO « analyse de la corrélation de
l'intermédiation bancaire sur la croissance économique du
Rwanda » , ULK, FSEG, inédit. 2010.
IV. WEBOGRAPHIE
1. http://www.loupie.org
2.
http://www.fr.wikipedia.org.
3. http://www.bar.rw.
4. http://www.gaz.wik.
Table des matières
Epigraphe
I
In memoriam
II
Dédicace
III
Remerciement
IV
Sigles et Abréviation
V
Liste de tableaux
VI
Introduction
1
01. Problématique
1
02. Hypothèse
3
03. Objectifs de la recherche
3
04. Méthodes et techniques
3
05. Choix et intérêt de la
recherche
4
06. Délimitation Spatiotemporelle
5
07. Subdivision du Travail
5
Chapitre premier : Approche Conceptuelle
6
Section 1. Définition des concepts
clés
6
Section 2 : La croissance Economique
15
Chapitre deuxième : Revue de la
littérature entre crédits bancaires et la croissance
économique
17
Section 1 : Revue théorique
17
Section 2 : Revue de la littérature
empirique
26
Chapitre troisième : Crédits
bancaires et croissance économique en République
Démocratique du Congo.
29
1. Présentation des données et
approche méthodologique
29
2. Validation du modèle
estimé
34
3. Interprétation économique de
résultats
35
Conclusion
38
Bibliographie et webographie
40
ANNEXE
Annexes A : Stationnarité et
stationnarisation des variables
Tableau n°1 : Crédits bancaires
Null Hypothesis: CREDB has a unit root
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 2 (Automatic - based on SIC, maxlag=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-3.540520
|
0.0549
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.339330
|
|
|
5% level
|
|
-3.587527
|
|
|
10% level
|
|
-3.229230
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tableau n°2 : Exportations nettes
Null Hypothesis: D(EXPORTNET,2) has a unit root
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 3 (Automatic - based on SIC, maxlag=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-9.074723
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.664853
|
|
|
5% level
|
|
-1.955681
|
|
|
10% level
|
|
-1.608793
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tableau n°3 : LOG (Crédits bancaires)
Null Hypothesis: D(RESIDU) has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-4.797849
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.650145
|
|
|
5% level
|
|
-1.953381
|
|
|
10% level
|
|
-1.609798
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tableau n°4 : LOG (Produit intérieur
brut)
Null Hypothesis: D(LPIBR) has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-5.077386
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.650145
|
|
|
5% level
|
|
-1.953381
|
|
|
10% level
|
|
-1.609798
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tableau n°5 : LOG (Taux de chômage)
Null Hypothesis: D(LTCHOM) has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-2.611513
|
0.0110
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.650145
|
|
|
5% level
|
|
-1.953381
|
|
|
10% level
|
|
-1.609798
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tableau n°6 : LOG (Taux directeur de la
Banque Centrale du Congo)
Null Hypothesis: D(RESIDU1) has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-5.165860
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.650145
|
|
|
5% level
|
|
-1.953381
|
|
|
10% level
|
|
-1.609798
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tableau n°7 : LOG (Taux d'inflation)
Null Hypothesis: D(RESIDU2) has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-6.055685
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.650145
|
|
|
5% level
|
|
-1.953381
|
|
|
10% level
|
|
-1.609798
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tableau n°8 : Produit intérieur
brut
Null Hypothesis: D(PIB_REEL) has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-4.337193
|
0.0001
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.650145
|
|
|
5% level
|
|
-1.953381
|
|
|
10% level
|
|
-1.609798
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tableau n°9 : Taux de chômage
Null Hypothesis: D(TCHOM) has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-2.738296
|
0.0080
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.650145
|
|
|
5% level
|
|
-1.953381
|
|
|
10% level
|
|
-1.609798
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tableau n°10 : Taux d'intérêt
directeur
Null Hypothesis: TDIR has a unit root
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 1 (Automatic - based on SIC, maxlag=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-3.935493
|
0.0237
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.323979
|
|
|
5% level
|
|
-3.580623
|
|
|
10% level
|
|
-3.225334
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tableau n°11 : Taux d'inflation
Null Hypothesis: TINFL has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 5 (Automatic - based on SIC, maxlag=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-19.20103
|
0.0001
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.664853
|
|
|
5% level
|
|
-1.955681
|
|
|
10% level
|
|
-1.608793
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Annexes B : Estimation du modèle
spécifié
Tableau n°12 : Estimation du modèle de
long terme
Dependent Variable: LPIBR
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 05/11/21 Time: 21:21
|
|
|
Sample: 1990Q1 2019Q4
|
|
|
Included observations: 120
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
29.26741
|
2.434853
|
12.02019
|
0.0000
|
LCREDB
|
-0.007962
|
0.121226
|
-0.065682
|
0.9477
|
LTDIR
|
0.349928
|
0.170758
|
2.049261
|
0.0427
|
LTINFL
|
-0.064758
|
0.090008
|
-0.719472
|
0.4733
|
EXPORTNET
|
3.05E-06
|
2.41E-07
|
12.63630
|
0.0000
|
LTCHOM
|
-1.949013
|
0.496361
|
-3.926607
|
0.0001
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.848452
|
Meandependent var
|
20.03133
|
Adjusted R-squared
|
0.841805
|
S.D. dependent var
|
2.820315
|
S.E. of regression
|
1.121744
|
Akaike info criterion
|
3.116353
|
Sumsquaredresid
|
143.4473
|
Schwarz criterion
|
3.255728
|
Log likelihood
|
-180.9812
|
Hannan-Quinn criter.
|
3.172954
|
F-statistic
|
127.6474
|
Durbin-Watson stat
|
0.346739
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tableau n°12 : Estimation du modèle de
court terme
Dependent Variable: D(LPIBR)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 05/11/21 Time: 21:37
|
|
|
Sample (adjusted): 1990M02 2019M12
|
|
Included observations: 359 afteradjustments
|
|
HAC standard errors & covariance (Bartlett kernel, Newey-West
fixed
|
bandwidth =
6.0000)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-0.013670
|
0.018240
|
-0.749453
|
0.4541
|
D(LCREDB)
|
-0.116672
|
0.184634
|
-0.631911
|
0.5279
|
D(LTDIR)
|
0.291131
|
0.274652
|
1.060000
|
0.2899
|
D(LTINFL)
|
0.021062
|
0.068286
|
0.308431
|
0.0079
|
D(LTCHOM)
|
-0.651303
|
0.660129
|
-0.986631
|
0.3245
|
RESIDU(-1)
|
-0.215375
|
0.014053
|
-15.32591
|
0.0047
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.819785
|
Meandependent var
|
-0.015037
|
Adjusted R-squared
|
0.806468
|
S.D. dependent var
|
0.381610
|
S.E. of regression
|
0.372639
|
Akaike info criterion
|
0.880156
|
Sumsquaredresid
|
49.01740
|
Schwarz criterion
|
0.945058
|
Log likelihood
|
-151.9880
|
Hannan-Quinn criter.
|
0.905965
|
F-statistic
|
4.489228
|
Durbin-Watson stat
|
1.994010
|
Prob(F-statistic)
|
0.000558
|
Wald F-statistic
|
0.313486
|
Prob(Wald F-statistic)
|
0.904783
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Annexes C : Validation du modèle
1. Test d'autocorrélation des erreurs
Tableau n°13: Breusch-Godfrey Serial Correlation LM
test.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
0.003125
|
Prob. F(2,351)
|
0.9969
|
Obs*R-squared
|
0.006392
|
Prob. Chi-Square(2)
|
0.9968
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Graphique 1 : Test de normalité de Jarque-Bera des
résidus
Tableau 2 : Corrélogramme des résidus
après estimation du modèle
2. Hétéroscédasticité des
erreurs
Tableau 15 : Test d'ARCH
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
0.003828
|
Prob. F(1,356)
|
0.9507
|
Obs*R-squared
|
0.003849
|
Prob. Chi-Square(1)
|
0.9505
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3. Tests de stabilité du modèle
spécifié
Tableau 16 : Test RESET de Ramsey de spécification
du modèle
Ramsey RESET Test
|
|
|
Equation: UNTITLED
|
|
|
Specification: D(LPIBR) C D(LCREDB) D( LTDIR) D(LTINFL)
D(LTCHOM)
|
RESIDU(-1)
|
|
|
Omitted Variables: Squares of fitted values
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Value
|
Df
|
Probability
|
|
t-statistic
|
0.019498
|
352
|
0.9845
|
|
F-statistic
|
0.000380
|
(1, 352)
|
0.9845
|
|
Likelihood ratio
|
0.000388
|
1
|
0.9843
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Graphique n°2: Test CUSUM des carrés
stabilité du modèle
Graphique n°3: Test CUSUM de stabilité du
modèle
* 1 Rapport annuel BCC, 2017,
P4-329.
* 2 Rapport annuel BCC, 2019,
P187-190.
* 3MISHKIN FREDERIC,
Monnaie, banque et marchés financiers, ed. Nouveau horizons,
Paris, 2007, P. 26
* 4Idem,P27.
* 5MISHKIN FREDERIC, op. cit, P.
9
* 6Idem, P28
*
7WWW .toupie.org/dictionnaire/vulnérabilité. le
20/03/2021/21h30'
* 8Site web :
fr.wikipedia.ord. collecte de 23 Mars 2021 a obh2d
* 9CHOINEL. A, le marché
financier : structure et odeurs, la revue banque, 5ème
édit , Paris 1993, P. 558
* 10Site internet ;
www.bar.rw consulté le 23 Mars
2021 à 10h40'
* 11GAR SAULL, P. et PRIAMI, S.
cite par CHOINE, A. le système bancaire et financière, revue
banque, Paris. 2002, P. 17
* 12DUSABE 1. Contribution de
la banque Rwandaise de développement dans le financement des entriprise
au Rxanda, UNILAK, 2006, P. 36
* 13Site
web.fr.wikipedia.org Consulté le 25 Mars 2021, à 21h35'
* 14DUSABE 1. op.cit. P 38
*
15http :llfr.wikipedia.org, consulte le 30/03/2021 à
15h00'
* 16
www.fr.qaz.wik consulté le
02/04/2021 à 22h30'
* 17Rapport annuel. de la BCC.
2012, P. 310
* 18PIERRE MAILLET, la
croissance économique, presses universitaires de Frace, 1976
* 19ANGUS MODDISON, te wold
économic : A. MILLENNID perspective, OCDE, Paris, 2001, P. 46
* 20LESTER R. BROWN,
ECO-économie, une autre croissance est possible, écologique et
durable, seuil, 2001, P. 69
* 21 KAVIRA YALALA WILLY,
Impact des crédits bancaires sur la croissance économique en
RDC de 2001 à 2010, UNIKI, FSEG, Mémoire inédit,
2015-2016.
* 22 KAOMBA MUTUMBA Jean-Bosco,
Analyse de la toux d'intérêt directeur et ses effets sur les
financements de l'économie congolaise de 2009 à 2013, in E-
Revue UNILU, Lubumbashi, Janvier 2016, P1-30.
* 23 LUKEKA OLENGA
Bernard, Incidence du taux d'intérêt sur les
crédits à l'économie en RDC de 200 à
2016 , UNIKI, FESG, Mémoire, inédit, 2018.
* 24 J.L SHUMBUSHO
« analyse de la corrélation de l'intermédiation
bancaire sur la croissance économique du Rwanda », U.L.K,
FSEG, Inédit
* 25Doctorants (PTCI) et
Chercheurs du Laboratoire de Recherche en Sciences Économiques
(LARSÉ),
Assistants à l'Université de Kinshasa, RDC.
* 26 Les signes positif ou
négatif indiquent respectivement que la variable endogène
(croissance économique) et la variable exogène
considérée varient dans le même sens ou
inversement :
* 27 5 % est le seuil de
significativité retenu pour les tests statistiques. Pratiquement, hormis
les tests t de Student, ADF de Duckey-Fuller et F de Fischer, la règle
de décision de tous les autres tests usités dans cette
monographie veut qu'on accepte (rejette) l'hypothèse nulle dès
que la probabilité critique est supérieure (inférieure)
à 0,05.
* 28 Les séries brutes
sont transformées par passage au filtre logarithme. La variable
Exportations nettes ne s'y prête pas. Elle contient un nombre
négatif.
* 29Initialement, le
modèle a compté toutes les variables et leurs transformées
préalablement rendues stationnaires, mais il s'est fait observer que la
variable Exportations nettes n'a pas été
différenciée pour être stationnaire, raison pour laquelle
elle n'apparait pas dans le modèle de court terme validé. Le
choix du meilleur modèle (dont les variables sont les plus
corrélées avec la variable à expliquer et les moins
corrélées entre elles) a procédé de la
régression par étage.
* 30 Le test de Durbin-Watson
est un test de présomption d'autocorrélation des erreurs. Il ne
constitue pas un test formel. Il n'est pas à proprement parler un test
de détection d'autocorrélation des erreurs.
|