INSTITUT SUPERIEUR DE
COMMERCE DE GOMA
ISC-GOMA
www.iscgoma.net
DETERMINANTS DE LA PERFORMANCE FISCALE D'UNE REGIE
FINANCIERE EN DECENTRALISATION CAS DE LA DPI-NK DE 2006 A 2020
SCIENCES COMMERCIALES ET FINANCIERES
Présenté Par : Germain KAMBALE
COSMAS
Mémoire présenté en vue de l'obtention de
grade de licencié en Sciences Commerciales et Financières.
Option : Fiscalité
Sous la Direction de Monsieur CT Thomas GAHAMANYI
NIYONZIMA,DES en Economie
Et l'encadrement de Monsieur Ass. Siméon EWA
PENDA.
Année Académique
2020-2021
DEDICACE
A ma grand-mère pour son soutien moral, matériel
que financier.
Germain KAMBALE COSMAS
REMERCIEMENTS
Il serait ingrat de notre part de ne pas, à la fin de
ce mémoire de licence, remercier tous ceux qui nous ont contribué
de prêt ou de loin au cours de ces deux années d'études du
deuxième cycle.
Nous devons par ailleurs remercier le Chef de Travaux
Thomas GAHAMANYI NIYONZIMApour avoir accepté de diriger
ce travail et l'encadreur Siméon EWA PENDA pour son
encadrement.
Nos remerciements s'adressent à certains responsables
de services ou de bureaux au sein de la DPI-NK qui nous ont facilité
accès aux données et pour leurs diverses orientations.
Nos remerciements s'adressent à mon oncle
Philippe KYAKIMWA VAMBE, à nos parents, papa
Marcel MULUMBI et notre maman Judith KYAKIMWA
pour tous les soutiens tant morals, matériels que financiers ainsi
qu'à nos frères et soeurs pour leurs soutiens et affections
qu'ils ne cessent à manifester à notre égard
particulièrement Jacques COSMAS.
Qu'il nous soit permis d'adresser nos sentiments de gratitude
à tout le corps professoral de l'ISC/Goma pour l'encadrement et la
formation qu'il nous a donné.
A nos très chers camarades de lutte :
Emmanuel KASEREKA, Gloria KAVUGHO KITINGU, Odile
BAHATI MUHINDO etc.
Et à tous ceux dont les noms n'ont pas
été évoqués, reçoivent nos profondes
gratitudes car leurs noms restent gravés dans nos coeurs.
Germain KAMBALE COSMAS
LISTE DES SIGLES
AFD : Agence Française de
Développement
CDF : Congolese Democratic Franc
CDI : Centre des Impôts
CIS : Centre des Impôts
Synthétiques
CORG : Centre Opérationnel des
Recettes de Goma
DGC : Direction Générale de
Contribution
DGDA : Direction Générale des
Douanes et Accises
DGE : Direction des Grandes Entreprises
DGI : Direction Générale des
Impôts
DGRAD : Direction
Générale des Recettes Administratives, Domaniales, judiciaires et
de participation
DGR-NK : Direction Générale
des Recettes du Nord-Kivu
DPI : Direction Provinciale des
Impôts
ETD : Entité Territorial
Décentralisé
FC : Franc Congolais
LOLF : Loi Organique relative aux Lois de
Finances
ICA : Impôt sur le Chiffre
d'Affaire
IBP : Impôt sur le
Bénéfice et Profit
IF : Impôt Foncier
IV : Impôt sur le Véhicule
IPR : Impôt Professionnel sur la
Rémunération
IRM : Impôt sur le Revenu
Mobilier
IRL : Impôt sur le Revenu Locatif
IRP : Impôt sur le Revenu
Professionnel
ISC : Institut Supérieur de
Commerce
J.C : Jésus Christ
O-L : Ordonnance Loi
PNUD : Programme de Nations Unies pour le
Développement
RDC : République Démocratique
du Congo
SF : Système Fiscal
TV : Télévision
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
0. INTRODUCTION
0.1. ETAT DE LA QUESTION
L'Etat de la question s'engage dans une démarche
à deux dimensions consistant d'une part, à prendre connaissance
des travaux qui ont été réalisés sur le
thème spécifique qui fait l'objet de recherche et d'autre part,
à mettre la main sur des ouvrages de synthèses qui font le point
sur les grandes questions qui cadrent avec l'état de la question
retenue.1(*)
Nous n'estimons pas être le pionnier des recherches dans
l'analyse de la performance d'une régie financière, il y a
d'autres chercheurs qui nous ont précédés en abordant ce
thème, mais d'une autre manière. Nous allons dans cette partie
montrer la façon dont la question a été abordée par
nos prédécesseurs et faire une démarcation de notre apport
au sujet.
Plusieurs travaux antérieurs ont
précédé le nôtre, voici quelques-uns que nous avons
exploités :
· Jeannot KAHUO KYAHI,2(*) avait traité sur
l'analyse dynamique de la mobilisation des recettes en zone de conflits par la
DGI et la DGDRA à Masisi, de 2008 à 2012. Sa
préoccupation était de faire l'analyse statuquo-comparative de la
mobilisation des recettes en zones de conflits par la DGI et la DGRAD à
Masisi.
A l'issu de ses études, il a obtenu le résultat
suivant :
Ø Les recettes de la DGI et celles de la DGRAD à
Masisi ont évolué à la hausse durant la période
d'étude ;
Ø Pour la DGRAD les facteurs de performance qui
expliquent ses recettes sont les taux de change, le nombre des assujettis ainsi
le personnel, par contre la DGI seul le variable « taux de
change » qui explique ses recettes.
· Jean-Claude DUNIYA NTAWIGIRA :
dans sa recherche portant sur « Analyse différentielle de la
fiscalité provinciale au Nord-Kivu, Cas de l'IF et IRL à la
DGR-NK/CORG de 2011 à 2018 ». Il voulait savoir l'effet de la
décentralisation fiscale sur ces deux impôts, comment leurs
recettes ont évolué pendant la durée d'étude et en
apprécier leur différence de rendement.
Au bout de ses analyses, il a trouvé les
résultats selon lesquels :
Ø Le changement du service taxateur de la DGI à
la DGR-NK/CORG a influencé la mobilisation de recettes de ces
impôts d'une façon positive ;
Ø Les recettes de l'IF et IRL ont évolué
à la hausse, et en fin ;
Ø La différence de rendement est statistiquement
significative entre les recettes issues de l'IF et l'IRL3(*).
· Grâce NICOLE SAFARI : son
étude était portée sur « Effet de l'application
des pénalités fiscales sur les recettes d'une régie
financière, cas de la DPI/Nord-Kivu de 2014 à 2018. Sa
préoccupation était de savoir comment les pénalités
fiscales ont évolué durant sa période d'étude,
leurs croissances, et l'effet de celles-ci sur les recettes globales
recouvrées par la DPI-/N-K.
Au bout de ses analyses, elle a abouti aux résultats
ci-après :
Ø Les pénalités et amandes à la
DPI/N-K ont évolué à la hausse avec augmentation moyenne
annuelle 8770579,229 CDF ;
Ø Le taux de croissance moyen a été de
115,61% pendant toute sa période d'étude ;
Ø Avec le modèle estimé Y = 0,003745399x
- 35312635,72 et le coefficient de corrélation de 0,846 ont
montré que les pénalités ont un effet sur les recettes
globales de la DPI/NK4(*)
· Henriette KOMPANYI MONZIA : son
travail avait porté sur la problématique du recouvrement des
recettes fiscales issues de taxations d'office dans une administration fiscale
provinciale, cas de centre de Direction des impôts Goma. A travers ses
analyses cette chercheuse a voulu dénicher le niveau de participation de
taxation d'office dans les recettes de CDI Goma, elle a cherché aussi le
lien de causalité entre ces deux catégories de recettes.
D'après ces analyses elle a abouti aux résultats selon lesquels,
les recettes issues de taxation d'office ont un impact significatif, cela s'est
dégagé avec le test de student qui est de 0,216 soit plus ou
moins à 22% et le test de Fisher de 15,309 supérieur au T
tabulaire de 3,19 et cela signifiait que ces recettes n'ont pas un impact
significatif car rejetant H1et acceptant H0 selon laquelle ses recettes ont un
impact significatif dans les recettes globales. Et sa contribution étant
supérieur à 20%5(*).
Quant à nous, notre travail porte sur
Déterminants de la performance fiscale d'une régie
financière en décentralisation cas de la DPI-NK de 2006 à
2020.
En effet, notre préoccupation est de savoir si la
décentralisation de certains impôts recouvrés jadis par la
DPI-NK a-t-elle un effet sur la performance fiscale de ladite régie
financière.
0.2. PROBLEMATIQUE
La problématique est définie comme ensemble des
problèmes se posant sur un sujet déterminé6(*), aussi ellepeut-être
définit comme étant une explication d'un problème dont le
chercheur constate à son environnement qu'il cherche à
résoudre. Ce problème devra être bien expliqué de
manière à donner les causes et les effets avant de proposer une
solution possible7(*).
Comme l'impôt est la principale source de revenu dans un
Etat, sa survie exige la participation financière de sa population pour
pouvoir couvrir aux besoins publics dont il est responsable. La constitution de
la RDC a son article 174 alinéa 2-3 stipule que « la
contribution aux charges publiques constitue un devoir pour toute personne
vivant en RDC et qu'il peut être établie l'exemption ou
l'allégation fiscale qu'en vertu de la loi »8(*).
Toutefois, Comme dans tout pays du monde, la République
Démocratique du Congo aspire au développement. Pour y arriver,
elle a besoin des ressources et pourtant dans le domaine fiscal, nous nous
rendons compte que plusieurs millions de francs congolais entrent chaque
année au fisc, raison pour laquelle, la part reconnue à la
province doit contribuer au développement de celle-ci.
Les finances publiques concernent tout citoyen dans la mesure
où elles impliquent la fiscalité nationale pour la bonne marche
du pays. La constitution du 18 Février 2006 qui prévoit la forme
de l'Etat unitaire décentralisé, répartissant les
compétences entre le gouvernement central et la province en ce qui
concerne certains impôts.
Jadis considérés comme des impôts d'Etats
c'est-à-dire revenant au pouvoir central, puis impôts
cédés aux Entités Administratives
Décentralisées par le décret-loi n°089 du 10 juillet
1998, l'impôt sur la superficie des propriétés
foncières bâties et non bâties et l'impôt sur les
revenus locatifs, à l'exception de l'impôt sur la superficie des
concessions minières et d'hydrocarbures, sont devenus des impôts
provinciaux depuis la promulgation de la constitution de la République
Démocratique du Congo du 18 Février 2006 et la loi n° 08/012
du 31 juillet 2008 portant principes fondamentaux relatifs à la libre
administration des provinces. La lecture combinée des articles 202, 203
et 204 de la constitution du 18 Février 2006 telle que modifiée
et complétée à ce jour démontre de quelle
manière le partage des compétences entre le pouvoir central et
les provinces s'est fait et matérialise la scission du système
fiscal congolais en deux, à savoir la fiscalité du pouvoir
central et la fiscalité des provinces. Ceci constitue à tout
point de vue le système fiscal décentralisé.
La décentralisation fiscale occupe une place importante
dans l'actualité. Elle est pour les26 provinces de la République
un chantier prioritaire et constitue le facteur déterminant de
l'accélération du processus de découpage territorial en
faveur des nouvelles provinces. La décentralisation fiscale est d'abord
fondée sur la nécessité de refonder l'Etat suite à
une crise profonde et multi sectorielle ayant carrément annihilé
toute vie publique organisée en RDC; en suite elle repose sur la
volonté d'instiller une dose de démocratie locale pour compenser
le pouvoir centralisé; enfin elle est devenue de façon plus
pragmatique une réponse en réaction contre l'incapacité de
l'État à fournir au niveau local les services publics
fondamentaux comme la santé, l'éducation, l'eau potable,
l'électricité, la justice, les routes, etc. Concrètement,
la décentralisation fiscale invite à ne pas rester au niveau
budgétaire ou comptable, mais à intégrer comment les
finances locales se constituent par rapport aux finances nationales, ce qui
signifie en arrière-plan comment s'organise et se partage le pouvoir
entre les autorités locales et l'Etat central et comment se gère
les finances locales. On retiendra que la décentralisation et
l'autonomie financière des provinces et des entités territoriales
décentralisées sont parmi les innovations les plus
concrètes et les plus porteuses dans le nouvel ordre constitutionnel en
RDC.
Robert D. Ebel estime que c'est dans un régime fiscal
décentralisé, où l'on encouragela participation des
citoyens à la prise des décisions, les élus locaux ont le
pouvoir voulupour s'acquitter du mandat que leur ont confié les
électeurs. C'est le régime fiscaldécentralisé qui
est le principe fondamental de la décentralisation fiscale9(*).
Nous devons tout de suite nous mettre d'accord que la
décentralisation suppose nonseulement le transfert de pouvoir de
décision et de contrôle, mais également lareconnaissance
d'une certaine interdépendance des collectivités locales
vis-à-vis dugouvernement central. C'est le cas des provinces, villes,
communes, secteurs et chefferies,qui sont reconnues par la constitution de la
République et la loi sur la libre administrationdes provinces comme,
pour les premières, composantes politiques, et pour les
restes,entités territoriales décentralisées.
Toutefois, la mise en oeuvre de la décentralisation
suppose au préalable une réelledécentralisation des
administrations de l'Etat, faute de quoi aucun dialogue n'est possibleentre les
élus locaux, détenteurs des nouvelles compétences, et les
fonctionnaires chargésde veiller à l'application des principes du
service public10(*). La
réussite de la décentralisationfiscale est conditionnée
à la réussite de la décentralisation territoriale.
Liégeois pour sa part, estime que la
décentralisation ne peut pas être réduite à la
seuletransformation des structures institutionnelles dans un Etat fragile comme
la RépubliqueDémocratique du Congo, parce que les structures
supposées être transformées se trouvent dans une situation
de déliquescence, que les services publics et la fonction publique sont
en dégradation continue11(*). Par ailleurs,Marysse démontre avec raison que
le processus de décentralisation dans les pays en voie de
développement et en situation post-conflit comme la RDC, dépend
du contexte de chaque pays. L'allocation efficiente des ressources que permet
la décentralisation ne doit pas perturber d'autres fonctions de l'Etat,
à savoir la stabilisation et la redistribution12(*).
Chaque pays a le souci de mobiliser des recettes suffisantes
pour le financement de son budget, ce qui lui permet de participer au
financement de ses dépenses publiques dans tous les domaines tel que la
justice, l'éducation, la défense (fonctionnement de
l'armée), la santé, les infrastructures (ex. Ecoles, routes,
ponts, hôpitaux), le recensement, les élections ainsi que de
nombreux autres services publics que nous utilisons quotidiennement. C'est
pourquoi tout le monde même les chômeurs doit aussi contribuer au
financement des dépenses de l'Etat.
Cependant la DGI reste le grand pourvoyeur des recettes de
l'Etat Congolais, elle fournit à ce dernier les ressources
financières pour qu'il parvienne à réaliser ses objectifs.
De ce fait chaque province est tenue de participer activement en termes de
réalisation des recettes dans les budgets de l'Etat à concurrence
d'un pourcentage assigné par apport à ses responsabilités.
La DPI/Nord-Kivu ne peut se soustraire de cette mesure.13(*)
Pour se faire, une question est posée pour
résumer l'essentiel de notre problématique :
· Quels sont les facteurs qui expliquent la performance
fiscale de la DPI-NK ?
0.3. HYPOTHESE DU TRAVAIL
L'hypothèse du travail est une réponse
provisoire à la question et peut être affirmée ou
infirmée ou rejetée après l'analyse.
Il s'agit d'une proposition prise apriori qui pourra ensuite
être vérifié ou non par une démonstration
théorique ou une démarche expérimentale.14(*)
Partant des préoccupations ci-haut, nous avons
émis les hypothèses suivantes :
· La mobilité des agents,taux de change, effectif
des contribuables, et la dé centralisation seraient les
déterminants de la performance fiscale de la DPI-NK.
0.4. OBJECTIF DU TRAVAIL
L'objectif poursuivi dans ce travail est de savoir les
déterminants la performance fiscale de la Direction Provinciale des
Impôts et l'effet de la décentralisation fiscale sur les recettes
de la DPI-NK.
0.5. CHOIX ET INTERET DU
TRAVAIL
0.5.1. Choix du sujet :
Nous avons été intéressé par le
perfectionnement de la DPI par le fait que c'est une régie qui
intervient dans notre domaine d'étude.
0.5.1. Intérêt du sujet
L'intérêt de ce sujet est en trois
volets :
Ø Intérêt
personnel : Cette étude nous permettra de connaitre les
rouages que la DPI-NK met en oeuvre en vue de maximiser les recettes lui
assignées par le pouvoir central ;
Ø Sur le plan scientifique : En
rédigeant ce travail nous ouvrons une porte pour d'autres chercheurs qui
seront intéressés par ce travail ;
Ø Sur le plan pratique : Ce
travail servira d'un outil de gestion pour les preneurs des décisions au
sein de la DPI-NK afin d'améliorer la mobilisation des recettes.
0.6. METHODES ET TECHNIQUES
0.6.1. METHODES
Toute recherche ou application scientifique dès sa
conception jusqu'à sa démonstration nécessite une
méthodologie appropriée qui garantit l'objectivité des
résultats.15(*)
Il existe plusieurs conceptions : « Le propre de la
méthode dit A. Kaplan (1964), est d'aider à comprendre au sens
large, non les résultats de la recherche scientifique, mais le processus
de recherche lui-même. »16(*)
Ainsi donc la méthode se défini comme un
ensemble des opérations intellectuelles pour lesquelles une discipline
cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les
démontre et les vérifie.
Pour vérifier nos hypothèses, nous avons
utilisé la Méthode statistique,elle nous a
permis de présenter les donnéeset résultats
chiffrées dans des tableaux via les logiciels Excel
0.6.2. TECHNIQUES
La technique se situe au niveau des faits ou des étapes
pratiques. C'est l'opérationnalisation ou concrétisation de la
méthode, c'est ensemble des moyens et procèdes qui permettent aux
chercheurs de rassembler les informations sur un sujet donnée17(*) ; Elle est à la
récolte des données de recherche pour produire les
résultats.18(*)
Pour accéder aux données nécessaires nous
avons utilisé :
v La technique documentaire : nous a
permis de récolter les données relatives à notre travail
en consultant certains ouvrages et documents, rapport, publications, archives
et internet.
0.7. DELIMITATION DU TRAVAIL
Dans la délimitation spatio-temporelle, signalons que
notre étude s'inscrit sur une période de quatorze ans qui va de
2006 à 2020 et dans l'espace, nos recherches sont orientées
à la DPI/NK.
0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hors mis l'introduction et la conclusion, notre travail est
subdivisé en trois chapitres :
I. Le premier chapitre parle de l'approche théorique de
l'étude : ce chapitre présente la partie théorique de
notre travail, il consiste à donner des amples explications des
certaines concepts clés de notre travail.
II. Le deuxième chapitre s'articule sur la
présentation de notre champ d'investigation : ce chapitre
présente notre domaine de recherche.
III. Le troisième chapitre porte sur la
présentation, analyse des données et interprétation des
résultats de recherche : ce chapitre traite des informations
permettant dedégager les facteurs de la performance fiscale, l'effet de
la décentralisation surla performance fiscale la DPI-NK.
Chapitre premier : APPROCHE
THEORIQUE DE L'ETUDE
Cette partie présente une notion théorique de
notre travail, ce chapitre donne des amples explications des concepts
clés de travail.
I.1. GENERALITE SUR LA
FISCALITE
I.1.1. Historique
L'histoire de l'impôt montre que la
fiscalité dépend étroitement de la forme d'économie
qui prévaut dans une société, mais également de
l'organisation sociale et de la nature des services qui sont attendus de
l'État.
Selon le Professeur TROTABAS, le texte le plus ancien
traitant de l'impôt remonte au troisième millénaire avant
Jésus - Christ, à l'époque sumérienne, brillante
civilisation qui servit de point de départ à l'empire
babylonien19(*).
Pendant l'antiquité romaine, certains agents
recouvreurs de l'impôt circulaient avec des paniers d'osier (rameau) qui
leur servaient à transporter des présents que le peuple offrait
à l'Empereur Jules CESAR (en latin Caius Julius Caesar né
à Rome vers 100 avant J.C et mort en 44 après J.C,), sous forme
d'impôt. C'est l'impôt-don qui a existé dans les
sociétés traditionnelles que chaque membre d'une
communauté devait réserver au chef pour lui témoigner son
attachement. Ces paniers s'appelaient « FISCUS CAESARIS »
qui signifie « panier/ trésor de César ».
D'où le terme français « FISC » qui signifie
actuellement l'administration chargée de collecter l'impôt pour le
compte de l'Etat.
Ainsi, au Moyen Âge (476 après J.C- 1492
après J.C), les impôts étaient payés en heures de
travail ou en nature (travaux de voirie, approvisionnements en grain ou autres
produits agricoles). C'est l'impôt-contrat qui consistait en un
prélèvement obligatoire. Aussi longtemps que les services offerts
par la puissance publique consistaient en une garantie contre les agressions
extérieures, et dans la construction d'infrastructures pour faciliter
les communications, l'imposition en nature permit de satisfaire la plupart des
besoins de l'État. Le pouvoir public pouvait se procurer de la
main-d'oeuvre en demandant à chaque seigneur de fournir un nombre de
travailleurs ou de soldats correspondant à ses potentialités et
de prélever une partie des récoltes aux agriculteurs.
Au 19ème siècle est apparu
l'impôt-soumission lors des guerres de conquête ou d'occupation,
à l'époque coloniale en Afrique. En effet, à
l'arrivée de l'autorité coloniale, les congolais ont connu un
autre type d'impôt appelé impôt de capitation (caput =
tête) qui signifie « impôt par tête » qui
consistait à un prélèvement opéré sur chaque
individu sans tenir compte de leurs ressources ni de leurs biens. Le but de cet
impôt était à la fois de lutter contre l'oisiveté en
obligeant le redevable de se procurer de l'argent pour payer l'impôt et
forcer les autochtones à abandonner l'agriculture de substance et
à développer l'économie du marché.
Aujourd'hui, bien que les impôts soient
perçus sous forme monétaire, les principes fondamentaux
demeurent. L'État détermine l'assiette de l'impôt (telle
que le montant du revenu, la valeur de la propriété
mobilière ou immobilière) à laquelle il applique un
barème ou taux, et procède au recouvrement de l'impôt
auprès du contribuable.
I.1.2. Importance de la
fiscalité
La fiscalité occupe une place importante dans la vie
politique, économique, sociale d'un pays. De ce fait, elle revêt
une importance pour les finances publiques, pour les citoyens et pour les
entreprises.
? Importance de la fiscalité pour les finances
publiques. Celles-ci permettent à l'Etat de fonctionner notamment en
faisant face aux dépenses de fonctionnement et dépenses
d'investissement : la défense du territoire, la sécurité
des citoyens, la réhabilitation et ou la construction des routes,
écoles, hôpitaux, etc. ;
? Importance de la fiscalité pour les citoyens. Les
citoyens sont à la fois les sujets qui supportent l'impôt et, en
retour, ils sont bénéficiaires des services financés par
l'impôt. Toute gratuité de service public est financée par
1'impôt sous la forme de prélèvements de plusieurs sortes ;
? Importance de fiscalité pour les entreprises.
L'impôt constitue pour l'entreprise un coût qui peut influencer sa
capacité de faire face à la concurrence. L'entreprise est
à la fois un contribuable au titre d'impôts qu'elle supporte et
redevable au titre d'impôts qu'elle fait supporter à ses clients
ou qu'elle retient à la source.
I.1.3. Définition de
l'impôt
Le terme impôt a tellement évolué au fil
des années et plusieurs définitions ont marqué ce concept
parmi ces définitions, nous retiendrons celles proposées par
certains auteurs les plus récents :
Pour Raymond MUZELLE C, l'impôt est une
prestation pécuniaire prélevée régulièrement
par voie d'autorité, à titre définitif et sans
contrepartie, dans le but d'assurer la couverture des charges
publiques20(*).
Selon Jean LAMARQUE, l'impôt est un
prélèvement pécuniaire de caractère obligatoire,
effectué en vertu de prérogative de puissance publique à
titre définitif sans contrepartie déterminé en vue
d'assurer le financement des charges publiques de l'Etat,des
collectivités territoriales et des établissements publics
administratifs21(*).
Pour Gaston JEZE, l'impôt est une
prestation pécuniaire requise des personnes physiques ou morales par
voies d'autorité à titre définitif et sans contrepartie
direct en vue de la couverture des charges publiques et permettre à
l'Etat d'effectuer certaines interventions dans le domaine économique et
social22(*).
Pour Georges SAUVAGEOT, Sylvie CAMILLARD, Pierre
Alban, l'impôt est un prélèvement obligatoire en
argent établi par la loi à titre définitif et sans
contrepartie direct en vue d'assurer la couverture de charges publiques en
général23(*).
Pierre LASSEQUE dit que l'impôt est une
contribution à l'ensemble des charges publiques24(*).
L'impôt c'est aussi une prestation pécuniaire
requise des particuliers par voie d'autorité, à titre
définitif, selon la capacité contributive et sans contrepartie
immédiate en vue de la couverture des charges publiques et
l'intervention de l'Etat pour la réalisation des objectifs
économiques, sociaux ou autres25(*).
De ce point, nous retenons que l'impôt comme une
prestation pécuniaire requise des personnes physiques et morales, de
droit public ou privé, d'après leurs facultés
contributives, par voie de contrainte, à titre définitif et sans
contrepartie directe (déterminée) en vue de la couverture des
charges publiques ou de l'intervention de l'Etat.
I.1.4. Caractéristiques
de l'impôt
De part ces définitions qui viennent d'être
donnée, l'on peut ressortir certaines caractéristiques
suivantes :
Ø L'impôt est une prestation pécuniaire
c'est-à-dire un prélèvement en argent ;
Ø L'impôt est perçu ou
prélevé par voie d'autorité c'est-à-dire il est
obligatoire, établi par la loi ou imposé par l'Etat ;
Ø L'impôt est perçu à titre
définitif c'est-à-dire l'impôt prélevé n'est
jamais restitué ;
Ø L'impôt est prélevé selon la
capacité contributive c'est-à-dire il est tenu compte de revenu
de celui qui doit payer l'impôt ;
Ø L'impôt est prélevé sans
contrepartie médiate c'est-à-dire il représente un
sacrifice au profit de la collectivité et par conséquent, celui
qui paie l'impôt ne doit pas exiger à l'Etat, une quelconque
contrepartie directe, il n'y a donc aucune corrélation directe entre
l'impôt payé et les services rendus par la collectivité
;
Ø L'impôt est prélevé en vue de la
couverture des charges publiques c'est-à-dire cela constitue une
évidence car la première fonction de l'impôt est le
financement de l'action publique ;
Ø L'impôt est prélevé en vie de
l'intervention de l'Etat pour la réalisation des objectifs
économiques, sociaux ou autres c'est-à-dire 1'impôt joue un
rôle d'instrument de politique économique et sociale du
gouvernement. Il remplit en certain nombre de fonctions qui peut être
économiques, sociales ou autres.
I.1.5. Quelques principes de
l'impôt
Ici le législateur applique certains principes dans son
champ :
1. Principe de la légalité de
l'impôt26(*) : selon ce principe, il peut retenu que
l'impôt ne peut être établie, modifiée ou
supprimée que par la loi ;
2. Principe de l'annualité de
l'impôt27(*) : l'impôt est une des ressources de
l'Etat figurant au budget qui doit être voté chaque année
sous forme de la loi. Cette règle de l'annualité des finances
publiques permet au législateur de contrôler périodiquement
les recettes et dépenses de l'Etat, de s'assurer de leur
équilibre.
3. Principe d'égalité devant
l'impôt : En consacrant ce principe, le constituant a voulu tout
simplement que tous les citoyens se trouvant dans les mêmes conditions
soient soumis à l'impôt dans la même mesure. Il en
résulte qu'il ne peut être établi de privilège en
matière d'impôt ;
4. Principe du non rétroactivité de
l'impôt : ce principe veut que les textes légaux
s'appliquent rigoureusement pendant qu'ils sont encore en vigueur ;
5. Principe de territorialité de
l'impôt : ce principe signifie que la fiscalité d'un Etat
doit être appliquée dans un espace ou territoire
donné ;
6. Principe non bis in idem : Il s'agit
d'une règle générale applicable à toutes les
matières du droit. En droit fiscal, cela signifie qu'une même
matière imposable ne peut être frappée plus d'une fois,
dans le chef du même contribuable, par le même impôt ou par
un impôt de même nature. C'est en d'autres termes c'est le principe
qui lutte contre la double imposition.
I.1.6. Fonctions de
l'impôt28(*)
Pour ce moment, l'impôt joue plusieurs fonctions
incontestables dans les économies nationales, il permet d'ajuster les
secteurs de cette économie.
Pour cela l'impôt assure :
A. La couverture des charges publiques
Il permet de financer les dépenses des services qui ne
sont pas susceptibles d'être vendus comme la défense, de
l'administration générale ct les services que l'Etat choisit de
rendre gratuitement aux citoyens. I s'agit surtout des biens publics purs.
B. La fonction de l'interventionnisme
L'impôt peut être utilisé à des
fins :
· D'incitation : par exemple
démographie, épargne, investissement, par des
exonérations, des abattements sur la matière imposable, des
réductions d'impôt ;
· De dissuasion : c'est-à-dire
décourager la consommation de certains produits, freiner certaines
formes de placement par exemple les placements anonymes par des surcharges
fiscales ;
· De protection : à travers les
droits de douane.
C. La fonction de répartition des charges
publiques
Elles sont jugées plus justes en un moment
donné, voir la redistribution des revenus et desrichesses qui peut se
faire par l'exonération des revenus modestes par la modulation de
l'impôt sur le revenu en fonction de son importance.
I.1.7. Classification
de l'impôt29(*)
On peut classifier les impôts selon les cinq
critères suivants :
- Le choix de la matière imposable ;
- Le mode d'évaluation de la matière
imposable ;
- Les techniques juridiques d'assiette ;
- L'étendue de la matière imposable ;
- Le mode de recouvrement.
Parmi d'autres classifications nous retenons
celle-ci :
1. Classification selon le choix de la matière
imposable.
- Les impôts personnels et les impôts
réels ;
- Les impôts sur le capital, les impôts
sur les revenus et les impôts sur la dépense.
a. Impôts personnels et impôts
réels.
L'impôt personnel (ou impôt de
capitation c.à.d. établi sur la tête du contribuable) est
celui qui vise les biens en tenant compte du contribuable qui en jouit et du
degré d'aisance qu'il lui procure (ex : impôt sur les
revenus, impôt sur les successions).
On définit l'impôt
réel comme celui qui atteint la matière imposable
(ex : IF, IV) sans tenir compte de la personne du contribuable, de sa
situation ou de son degré d'aisance. Il s'agit de l'assujettissement
direct à la matière imposable atteinte en elle-même
abstraction faite la personne du contribuable. Un principe de droit dit que la
loi est générale et impersonnelle.
b. Impôts sur le capital, impôt sur les
revenus et impôt sur la dépense ou sur la
fortune)
- Impôts sur le capital :
c'est un impôt qui frappe le droit de propriété (IF, IV,
avions, bateaux, ...) ou lors du changement de propriété cas de
mutation ou de succession, prélèvements effectués sur les
jeux de hasard ( Loterie nationale, CASINO, PMU, IV) ;
- Les impôts sur les revenus :
sont ceux qui frappent les richesses acquises par le contribuable tire de son
travail ou de son capital ou encore simultanément de son travail et de
son capital. Il s'agit de revenu en constante formation. ('IPR et sur l'IRL,
l'IBP, IM).
- Les impôts sur la dépense
frappent indirectement à travers ses emplois lors de l'achat des biens
ou des services ou lors de la consommation.
2. Classification selon le mode d'évaluation de
la matière imposable.
On distingue :
- Les impôts spécifiques et les impôts ad
valorem ;
- Les impôts de répartition et les impôts
de quotité ;
- Les impôts proportionnels et les impôts
progressifs.
a. Les impôts spécifiques et les
impôts ad valorem
L'impôt spécifique est
établi en fonction de la quantité de la matière imposable
et non pas en fonction de sa valeur. Les quantités exprimées en
kilogramme pour le poids, en litre pour le volume. Il est facile à
mesurer et se prête difficilement à la fraude. Il est très
peu élastique car il ne suit pas l'évolution du prix de la
matière imposable.
L'impôt ad valorem frappe la valeur
exprimée en unité monétaire de la matière
imposable. Il présente une grande élasticité car le
rendement s'adapte à l'évolution de la monnaie, de ce fait, Il
satisfait le principe de justice fiscale. Néanmoins, l'impôt ad
valorem est celui qui est généralement adopté par les SF
modernes.
b. Les impôts de répartition et les
impôts de quotité ;
On dit qu'il y a impôt de
répartition, lorsque la loi fixe, à l'avance, le produit
total à recouvrer sans établir le taux, Il faudra ensuite
répartir ce produit global attendu entre les différentes les
circonscriptions administratives du pays depuis les provinces jusqu'aux
territoires, c'est après cette répartition que le fisc partage
l'imposition entre les contribuables au prorata des éléments
d'imposition.
Pour l'impôt de
quotité, le législateur ne fixe pas à l'avance le
rendement de l'impôt, mais il en fixe le taux préalablement. On
admet que l'impôt moderne est un impôt de quotité
c'est-à-dire celui qui fixe préalables le taux.
c. Les impôts proportionnels et les impôts
progressifs
Deux procédés son possibles pour fixer ce taux
c'est-à-dire calculer le tarif de l'impôt proportionnel et
progressif.
- L'impôt proportionnel soumet la
matière imposable à un taux constant quel que soit l'importance
de la matière imposable.
Cet impôt n'est pas équitable car tous les
contribuables ne consentent pas un sacrifice identique. Un même taux peut
être supporté difficilement par les pauvres que par les nantis.
- Il y a impôt progressif lorsque la
matière imposable est soumise à un taux croissant c.-à-d.
en mesure qu'augmente la matière imposable. L'impôt progressif
accroît la charge fiscale en considération de la faculté
contributive, ce qui implique donc que cet impôt est personnel ceci
justifie le barème progressif de l'IPR.
En définitive, c'est l'impôt
personnel qui conduit à la progressivité afin
d'établir, une égalité dans les rapports
c'est-à-dire tenir compte des facultés contributives.
Avec la progressivité, les petites fortunes ne
supportent qu'une participation légère, tandis que les grosses
fortunes supportent une plus grande charge fiscale.
Notons qu'on distingue la progressivité globale de la
progressivité par tranche. Pour le premier cas, chaque catégorie
de revenu est frappée intégralement. Pour ce deuxième cas,
le taux progressif ne frappe que les revenus en augmentation.
3. Classification selon l'étendue de la
matière imposable.
- § 1. L'impôt global ou,
synthétique
§ Un impôt
synthétique ou global : frappant d'un coup le revenu dans
son ensemble. Cet impôt n'existe pas de nos jours en RDC.
§ Un impôt analytique ou
particulier : frappant le revenu selon chaque catégorie de ce
revenu (cédule) (ex : IPR, IRL, IM, IBP).
Une cédule d'impôt est un ensemble de cotisations
fiscales se rapportant à une même catégorie de
matière imposable.
4. Classification selon le mode de
recouvrement
Il existe deux types d'impôts en ce qui concerne
les modalités de recouvrement :
- Les impôts spontanés (ou
droits au comptant) : sont ceux dont le paiement est
simultané à la déclaration des éléments
imposables. Il n'est pas réclamé par voie de rôle.
A défaut du paiement spontané des impôts
spontanés, ces derniers sont enrôlés et frappés des
pénalités. Ils sont payés mensuellement en dehors des
acomptes provisionnels qui sont payés en trois tranches. Les
impôts spontanés régularisés d'office ou
taxés sont immédiatement exigibles.
- Les impôts constatés ou
émis (ou droits) : sont ceux qui sont
réclamés par voie de rôle rendu exécutoire par le
Directeur des impôts, liste nominative des contribuables mentionnant les
sommes dues et par laquelle l'administration fiscale se crée un titre
exécutoire pour le recouvrement. Ce qui fait que ces impôts
deviennent une créance de l'Etat vis-à-vis du contribuable. Ce
sont des impôts taxés ou redressés. Leur date
d'exigibilité est le dernier jour du mois suivant celui au cours duquel
le rôle a été établi.
5. Classification selon les techniques juridiques
d'assiette.
L'impôt
direct et l'impôt indirect.
§ 1. L'impôt direct.
L'Impôts direct est celui qui est
à la charge du redevable alors que pour l'impôt indirect le
redevable n'est qu'un simple collecteur d'impôt, la charge fiscale
étant, en réalité, supportée par une autre
personne.
Il frappe directement soit les revenus du contribuable soit sa
fortune ou capital.
L'impôt indirect est ainsi qualifié parce que la
contribuable le trouve incorporé au prix et le paie sans en prendre
conscience au moment des dépenser son argent.
L'impôt direct se subdivise en :
- L'impôt réel et
- L'impôt cédulaire sur les revenus.
1. Impôts réels.
Ce sont les impôts qui se basent sur les
éléments économiques sans considération de la
situation personnelle (degré d'aisance) de son détenteur. C'est
un impôt qui s'applique à un bien du fait qu'il existe et qu'il
est source de revenus sans considération de la personne qui le supporte.
Il est régi par l'o-l n° 69/006 du 10 février 1969 telle que
modifiée et complétée à ce jour. Il comprend trois
impôts distincts :
Il comprend trois impôts distincts :
- L'Impôt foncier ;
- L'impôt sur le véhicule ;
- L'impôt sur la superficie des concessions
minières et d'hydrocarbures.
2. Impôt cédulaire sur les revenus ou
fragmentaire.
Un impôt est dit cédulaire lorsqu'il atteint
séparément chaque catégorie (tranche) de revenu.
UneCédule est la subdivision d'une même matière
imposable en plusieurs catégories dont chacune est appelé «
cédule ». Le système cédulaire
l'est par rapport au système global ou unitaire qui veut que tous les
revenus d'une personne soient imposés suivant un taux unique.
En République Démocratique du Congo, la
législation prévoit ou organise 3 impôts cédulaires
sur les revenus par l'ordonnance loi n°69/009 du 10/02/1969 qui
sont :
Ø L'impôt sur les revenus locatifs
(IRL) ;
Ø L'impôt sur les revenus mobiliers
(IRM) ;
Ø L'impôt sur les revenus professionnels
(IRP).
§ 2. L'impôt
indirect.
Pour le professeur Mathias BUABUA WA KAYEMBE, l'impôt
direct est celui dont la charge demeure définitivement supportée
par celui qui en est assujetti, le contribuable n'ayant pas la
possibilité de la répercuter sur autrui tandis que l'impôt
indirect est celui dont la charge est répercutée sur
autrui30(*).
Les impôts directs sont
généralement perçus par voie de rôle (c.à.d.
après enrôlement) alors que les impôts indirects sont
perçus sans rôle nominatif (c.à.d. payés
spontanément par le redevable) sauf dans certains cas (cas de
redressement).
C'est celui qui frappe la dépense ou la consommation.
L'agent économique qui paie cet impôt (redevable réel)
n'est pas celui qui le collecte (redevable légal).
I.2. DECENTRALISATION
FINANCIERE
Depuis deux décennies, le développement
économique à la base a émergé dans les
débats des agences de développement et des chercheurs,
préconisant ainsi la décentralisation du secteur public à
travers le renforcement des capacités locales.
Les débats Sont en général
orientés dans plusieurs sens notamment :
v La décentralisation peut être un vecteur
d'efficacité dans l'allocation des ressources31(*). C'est l'argument
économique.
v La décentralisation peut améliorer la
gouvernance car elle engage la responsabilité politiqueet guide l'action
du gouvernement et des décideurs. C'est l'argument politique.
Plusieurs auteurs32(*) examinent les principales forces et raisons de la
décentralisation, ainsi queles voies et moyens pour maximiser les
avantages du processus de décentralisation.
Les objectifs de la décentralisation sont
d'accroître les capacités de programmation et degestion au niveau
local dans le cadre de la bonne gouvernance et de renforcer la participationdes
populations au développement, sa finalité est
l'amélioration durable des conditions de viedes populations à
travers les investissements appropriés tenant compte des besoins
réels despopulations, mais aussi par le renforcement des
capacités des entités décentralisées.
La décentralisation rapproche les dirigeants des
gouvernés, cependant, la situation qui arésulté de
plusieurs années de centralisme et de guerre a engendré en RDC la
perte deconfiance de la population dans les pouvoirs publics, l'incivisme, le
déficit de lacommunication entre les administrations et les
administrés, l'inefficacité dans la mobilisationdes recettes
publiques, etc.
Beaucoup de Congolais confondent la décentralisation ct
la déconcentrationqu'ils ont vécue pendant plusieurs
années33(*).
La décentralisation doit être distinguée
de la déconcentration et de ladélégation.
La déconcentration consiste en l'attribution de
responsabilités du gouvernementcentral à des entités
décentralisées ou bureaux régionaux de cegouvernement
plutôt qu'aubureau central usuellement situé dans la capitale.
Elle ne consiste qu'en un simpleaménagement de la concentration du
pouvoir. En RDC, c'est le cas des services comme lesdivisions provinciales des
mines, des finances, de la fonction publique, etc. C'est le cas aussi des
territoires, quartiers, groupements et des villages qui sont des entités
territoriales déconcentrées dépourvues de
personnalité juridique.
La délégation consiste à faire des
entités locales des agents du gouvernement central qui exercent
certaines fonctions au nom de l'Etat. C'est le cas du mandat du gouverneur de
province pendant la deuxième République jusqu'aujourd'hui.
Quant à la décentralisation, elle suppose non
seulement le transfert de pouvoir de décision et de contrôle, mais
également la reconnaissance d'une certaine indépendance des
entités décentralisées vis-à-vis du gouvernement
central. C'est le cas des provinces, villes, communes, secteurs et chefferies,
qui sont reconnues par la Constitution comme étant des entités
décentralisées.
Mettre en oeuvre la décentralisation suppose au
préalable une réelle déconcentration des administrations
d'État, faute de quoi aucun dialogue n'est possible entre les
élus locaux, détenteurs des nouvelles compétences, et les
fonctionnaires chargés de veiller à l'application des principes
du service public. La décentralisation nécessite d'abord la
réussite de la déconcentration.
Ainsi, la décentralisation ne peut pas être
réduite à la seule transformation des structures
institutionnelles dans un Etat fragile comme la RDC, parce que les structures
supposées être transformées se trouvent dans une situation
de déliquescence, que les services publics et la fonction publique sont
en dégradation continue. Le chef de mission « gouvernance » de
la Banque mondiale, Tony Verheijen, avait préconisé à la
RDC « d'évitertoute précipitation et d'aller étape
par étape dans la décentralisation, en cédant petit
à petit lesresponsabilités aux provinces ». Ainsi, le
transfert des compétences en une seule fois, commecelas'est passé
avec succès dans d'autres pays comme le Canada, n'est pas souhaitable
enRDC.
La décentralisation est généralement
définie comme un « système d'administrationconsistant
à permettre à une collectivité humaine ou à un
service de s'administrer eux-mêmes sous le contrôle de l'Etat, en
les dotant de la personnalité juridique, d'autorités propres et
deressources »34(*).
Elle peut revêtir plusieurs formes dont deux sont
principalementusitées à savoir la décentralisation
territoriale et la décentralisation technique ou par service.
La décentralisation territoriale se fonde sur la notion
d'intérêt local ou d'affaires locales etdonne naissance à
des entités publiques distinctes de l'État. Ces dernières
disposent de lapersonnalité juridique, de l'autonomie financière
et d'organes délibérant et exécutif propresdans la gestion
des affaires locales, mais restent sous la Etats, mais aussi, et surtout
commedes outils de réforme de ces Etats. Ces politiques
bénéficient aujourd'hui d'un consensus quemême les graves
crises institutionnelles et sécuritaires n'ont pas remis en cause.
L'exemple des crises malienne et ivoirienne est assez
illustratif de ce constat. Ailleurs,au Bénin, au Niger et au
Sénégal, l'arrivée au pouvoir de nouvelles
autorités à la faveur del'alternance a renforcé la
tendance à la consolidation des acquis de la décentralisation.
Dans d'autres pays, la décentralisation apparaît
comme le chaînon manquant à un exerciceapaisé du pouvoir
politique.
La décentralisation technique ou par service consiste
à conférer dans le cadre d'unecollectivité territoriale,
une certaine autonomie à un service public en confiant sa gestion
à une personne administrative spécialisée.
Plusieurs raisons ont présidé à cette
décentralisation. Selon les pays, il s'agissait de refonder l'Etat alors
confronté à de graves crises menaçant son existence
même.
Dans d'autres, il s'agissait de prendre en compte le
pluralisme politique qui induit une plusgrande participation des diverses
forces sociales à la gestion des affaires publiques. D'où
lamultiplication et la diversification des espaces d'exercice du jeu pluriel
(Collectivitésterritoriales, secteur privé, etc.).
Dans d'autres enfin, la décentralisation s'explique par
l'inefficacité de l'Etat central dans ladélivrance des services
publics de base (école, santé, sécurité,
hygiène, environnement) auxpopulations dont la confiance en ces
structures et en l'Etat, in fine, s'étiole. Cependant ellesont une
même finalité, à savoir l'amélioration des
conditions de vie des populations par ledéveloppement local35(*).
Décentralisation fiscale36(*)
Selon le PNUD et la Banque Mondiale, il y a quatre types de
décentralisation
a. la décentralisation administrative qui met les
autorités locales sous la tutelle des autorités
centrales ;
b. la décentralisation politique suppose des
autorités locales indépendantes du pouvoir d'Etat ;
c. la décentralisation budgétaire indique un
transfert de ressources nécessaires à l'exercice des
compétences transférées ;
d. la décentralisation du marché qui
désigne l'externalisation de certaines activités du secteur
public vers le secteur privé.
La décentralisation crée des
collectivités locales qui ont la personnalité morale et
l'autonomie financière et gérées par des organes
élus. La décentralisation fiscale traite del'ensemble des
rapports financiers entre l'Etat et les collectivités locales : champ
propre etpartagé, transferts, emprunt, contrôle, etc.
La décentralisation a commencé en fin des
années 80 en Afrique avec la démocratisation, lemultipartisme, le
passage des infrastructures aux services, l'urbanisation et la
rationalisationde l'action publique.
L'incitation dans les subventions aux collectivités
locales peutse faire de plusieurs manières:
· Plus le niveau des ressources s'améliore, plus
la subvention est élevée ;
· Plus le niveau d'équipement s'améliore,
plus la subvention est importante(investissement).
· Plus la qualité de la gestion locale
s'améliore (les processus décisionnels sontparticipatifs), plus
la subvention est élevée.
Marysse montre les spécificités concernant lu
décentralisation dans les pays en voie de développement et en
situation post-con/lit comme la RDC37(*).
Pour lui, le processus de décentralisation
dépend du contexte de chaque pays.
L'allocation efficiente des ressources que permet la
décentralisation ne doit pas perturberd'autres fonctions de l'Etat,
à savoir la stabilisation et la redistribution. En effet, Marysse
etTiebout affirment que la décentralisation a le mérite de
permettre une meilleure allocation desressources.
La décentralisation assure une allocation efficace des
ressources publiques parce queles agents choisissent librement de se
déplacer sur le territoire, à l'aidede la combinaison biens
publics-fiscalité en « votant par les pieds »38(*). Ceci veut dire que
l'entité territorialedécentralisée qui utilise
rationnellement ses ressources pour se procurer des infrastructures debase aura
la chance d'accueillir un nombre élevé d'opérateurs
économiques (contribuables).Pour cette raison chaque entité
fournira des efforts pour allouer efficacement les ressourcesdisponibles.
Parler de la décentralisation, c'est aussi reconnaitre
ses piliers et composantes.Les arguments appuyant la décentralisation
mettent 'accent sur le processus participatif : lapopulation locale participe
à la décision, gestion, programmation, et à la
réalisation desinvestissements.
La décentralisation financière répartit
les ressources et compétences en organisant lesrapports financiers entre
l'Etat ct les collectivitéslocales. Elle permet d'accroître les
revenus des ETD.
I.3. REFORME FISCALE
La rencontre de la culture fiscale rationnelle d'origine
occidentale et de la culture fiscale sacrée d'origine africaine rend le
phénomène de réforme fiscale en Afrique très
complexe ct nécessite une clarification de la démarche à
suivre39(*).
La DGI a réussi sa réforme grâce à
la stratégie mise en place depuis une décennie, qui repose sur
les leviers suivants :
Ø Mobilisation d'une expertise interne ;
Ø Engagement politique ;
Ø Concertation avec les opérateurs
économiques ;
Ø Étalement du processus.
Se basant sur le diagnostic posé par le Fonds
Monétaire International, l'Administrationfiscale a rapidement
réexaminé ses priorités en tenant compte de sa
capacité à concevoir desstratégies de réforme et,
à les mettre en oeuvre dans le but d'améliorer son
efficacité et alléger les coûts de gestion, y compris ceux
supportés par les contribuables. Les mesures de
Réforme-modernisation de l'Administration fiscale présentent un
double avantage, d'abord assurer laperformance des rentrées fiscales
globales, et ensuite assurer une transition progressiveindispensable vers une
nouvelle fiscalité en tenant compte des expériences et
enseignementsdu passé, sans risque pour le Trésor public.
Le nouveau cadre financier proposé par l'article 72-2
de la Constitution, telle qu'elle aété modifié par la loi
constitutionnelle du 28 mars 2003, marque un tournant dans l'histoire
dusystème de financement des collectivités territoriales et dans
les relations financières entre l'Etat et les collectivités.
Il précise le principe de libre administration
énoncé à l'article 72 de la Constitution enconsacrant
l'autonomie financière des collectivités territoriales, en
recettes comme endépenses, et en élevant la
péréquation en objectif à valeur constitutionnelle.
L'autonomie en matière de dépenses est
illustrée par deux dispositions. D'une part, lescollectivités
peuvent, dans les conditions prévues par la loi, disposer librement des
ressourcesqu'elles perçoivent. D'autre part, la législation
actuelle prévoyant que les transferts decompétences entre l'Etat
et les collectivités s'accompagnent du transfert des
ressourcesnécessaires est transposée dans la Constitution, et
s'accompagne d'une précision selon laquelledes transferts de ressources
interviennent également, dans les conditions prévues par la loi,
encas d'extension ou de création de compétence.
En matière de recettes, la Constitution prévoit
dorénavant que les ressources des collectivitésterritoriales
doivent nécessairement comporter une composante fiscale.
Désormais, dans les conditions prévues par une
loi organique, « les recettes fiscales et les autres ressources
propres des collectivités territoriales représentent, pour chaque
catégorie de collectivités, une part déterminante de
l'ensemble de leurs ressources ».
L'article 72-2 de la Constitution précise
également la nature des impôts pouvant être perçus
auprofit des collectivités, et étend les "marges de manoeuvre"
des conseils élus en matièrefiscale. En indiquant que les
collectivités peuvent "recevoir tout ou partie du produit desimpositions
de toute nature", le nouveau texte constitutionnel ouvre la voie à des
partagesd'impôts entre l'Etat et les collectivités territoriales.
En prévoyant que les collectivitéspeuvent, dans les limites
déterminées par la loi, non seulement voter les taux des
impôtsqu'elles perçoivent, mais également en fixer
l'assiette, l'article 72-2 étend le pouvoir desassemblées locales
en matière fiscale.
Pour corriger les inégalités entre
collectivités résultant en particulier de
l'inégalerépartition territoriale des assiettes fiscales, mais
aussi de l'inégale répartition des chargesentre
collectivités, l'article 72-2 dispose enfin que "la loi prévoit
des dispositifs de péréquationdestinés à favoriser
l'égalité entre les collectivités territoriales"40(*)
I.4. LES SERVICES
PUBLICS
Le service public est une activité
d'intérêt général41(*). Cette notion mérite d'être
soulevée à ce niveau car la DGI/N-K qui constitue notre cadre
d'étude est une régie financière de l'Etat, et aussi la
DGI est un service public déconcentré au sein du ministère
de finances créé par le décret N° 17/2003 du 02 mars
2003 tel que modifier et complété par le Décret
N°11/43 du 22 novembre 201142(*).
Le service Public est une expression très lointaine
avant d'arriver à une véritable conception Générale
au fur et à mesure que s'accroissaient et se multipliaient les
interventions de l'Etat en matière économique et sociale.
Il se traduit par la manifestation concrète de
l'intervention de l'Etat dans la vie sociale et économique de la nation
et les habitants bénéficient sans pour autant en avoir conscience
nette. Son organisation et sa gestion constituent la responsabilité des
personnespubliques en vue de la satisfaction de l'intérêt
général.
D'après le lexique des termesjuridiques, le service
Public peut être défini commeune activité
créée par l'autorité publique en vue de la satisfaction de
l'intérêt général43(*).
En gros le service Public peut être géré
de plusieurs manières, ainsi nous distinguons trois principaux modes de
gestion des services publics. A savoir: la régiefinancière,
Etablissement public ainsi que la concession de service public.
1. La Régie financière
Une régie financière est l'ensemble des
directions générales du Ministère des Finances
chargées des recettes: Contributions directes, Contributions indirectes,
Douanes,Enregistrement-Domaine-Timbre. Au département des Finances, les
administrateurs des régies financières remplissent les fonctions
de conseil d'administration, avec le directeur générale
placé à leur tête44(*).
Mais aussi nous pouvons dire qu'une régie
financière est un service public de l'Etat qui s'occupe de la
mobilisation et la canalisation des recettes dans le compte du
trésorpublic.
L'Etat s'organise à travers ses services,
particulièrement des régies financièrespour mobiliser des
ressources locales, d'où la création de la Direction
Générales des impôts(DGI), la Direction
Générale des recettes Administratives et Domaniales(DGRAD) et
aussi laDirection Générale de douanes et accises(DGDA).
Lorsque l'Etat gère directement un service Public sans
pour autant vouloir passerpar l'intermédiaire de la personnalité
juridique du service mais par l'administration au moyende son personnel et son
patrimoine, alors on est en présence d'une régie.
Pour expliciter ceci, disons que le service en régie ne
jouit pas d'une personnalitéJuridique propre et distincte, du point de
vue de son organisation, il est placé sous ladépendance de
l'autorité centrale, son personnel est soumis à la subordination
et au pourvoir hiérarchique, ainsi que du point de vue financier, il n'a
aucune individualité, les crédits nécessaires à son
fonctionnement sont prévus au budget général de l'Etat, et
ses recettes sont versées et confondues dans la masse des recettes
budgétaires de l'Etat.
2. Etablissements publics
D'après le texte fondamental d'avant l'art 59 du
domaine de la loi et 61 du domaine réglementaire qui parle des
établissements publics constituent les seules unités
administratives appartenant à cent pour cent à l'Etat45(*).A la différence de la
Régie, l'emploide ce mode de gestion constitue une formule de
décentralisation fonctionnelle / technique parservice, il dispose d'une
personnalité juridique qui assure une autonomie financière et un
patrimoine propre, ce qui permet de d'avoir des droits, des biens propres, des
obligations et des budgets spécifiquesrévélant des
ressources d'origines variées.(Ex : subventions de l'Etat,
libéralité, emprunt, revenus propres etc....). Son autonomie
n'exclut pas une tutelle des ministères qui est exercée par le
pouvoir central ou ses représentants. C'est ainsi que nousabordons en
fin le troisième mode de gestion qui est la concession.
3. Concession de Service Public
La concession de service public est un contrat par lequel une
personne physiqueadministrative (le concédant) confie à une
personne physique ou morale ou parfois publique(le concessionnaire) la gestion
d'un service publie en lui permettant de se rémunérer aumoyen des
redevances perçues sur les usagers.
I.5. NOTIONS SUR LES
RECETTES
A. Définition
La recette est un montant total des sommes reçues,
gagnées qui sont entrées en caisse à un moment
donné46(*).
Vu que les recettes constituent une somme d'argent, elle peut
être fiscale ou non fiscale.
B. Recettes publiques
Les recettes publiques telles que prescrites par la loi
financière n° 83/003 du 3 février 1983 présente les
recettes publiques comme des ressources de l'Etat servant à couvrir les
dépenses publiques pendant un exercice budgétaire47(*).
En RDC, trois régies financières sont
chargées de collecter les recettes courantes pour le compte du
trésor public à savoir :
· La Direction Générale des impôts
(DGI) : elle est chargée de collecter tous les impôts directs
liés aux déclarations fiscales de contribuables ;
· La Direction Générale de Douane et
Accises(DGDA) : cette régie financière se charge de toutes les
impositions indirectes liées aux différentes
opérationsd'importations et exportations ainsi que la production
intérieure (droit d'accise) ;
· La Direction Générale des Recettes
Administratives judiciaires, Domaniales et des participations (DGRAD) : elle
s'occupe de tous les droits, taxes et redevances dues au Trésor publie
et à caractère on fiscal.
Ø Recettes fiscales
Les recettes fiscales sont toutes les recettes
réalisées par l'administration fiscaleàtravers la
perception des impôts.
Elles regroupent toutes les recettes perçues par la DGI
et la DGDA.
Ainsi, le poumon de cette catégorie est
l'impôt.
Ø Recettes non fiscales
Elles sont perçues par la Direction
Générale des Recettes Administratives, Judiciaires, domaniales et
de participation(DGRAD). Ce terme est récent dans ledomaine de finances
publiques dans notre pays.
I.6. THEORIE SUR LA
PERFORMANCE FINANCIERE DANS LE SERVICE PUBLIQUE
A. Définition48(*)
La performance peut être définie comme exploit,
réussite remarquable dans un domaine particulier par une personne ou une
équipe ; elle peut être définie aussi comme une
capacité à remplir efficacement sa mission.
B. Performance fiscale d'un service public49(*)
Selon BERLAND et DOHOU (2007), définissent la
performance comme la réalisation des objectifs organisationnels,
quelles que soient la nature et la variété de ces objectifs.
Cette réalisation peut se comprendre au sens strict (résultat,
aboutissement) ou au sens large du processus qui mène au résultat
(action). Cette définition a l'avantage d'une relative
simplicité mais celle-ci n'est qu'apparente. En effet, la notion est en
réalité complexe, difficilement saisissable dans le secteur
public, pour lequel les enjeux sont importants notamment quand il s'agit de
construire des indicateurs y relatifs (BEAUVALLET, 2006). Des auteurs ont
synthétisé la littérature dans ce domaine (CARASSUS et
al., 2011) distinguant les approches économiques et les approches
par la notion de parties prenantes, cette dernière se
référant volontiers à des indicateurs non financiers en
vue de piloter la performance.
En tout état de cause, la performance que l'on pourrait
dire publique ne se réduit pas à la recherche de
productivité (l'efficience), se distinguant en cela de la gestion
privée. CARASSUS et al. proposent la définition suivante
de la performance publique, avec pour dessein d'opérer une
synthèse entre les différentes approches :
capacité d'une organisation publique à maîtriser ses
ressources humaines, financières et organisationnelles, afin de produire
une offre de services publics adaptée, en qualité et
quantité, répondant aux besoins de ses parties prenantes et
générant des effets durables vis-à-vis de son
territoire.
Dans un contexte de recherche de réduction de la dette
publique et de promotion de l'idéologie libérale appliquée
aux administrations, l'influence de l'approche économique de la
performance publique (la baisse des dépenses et l'optimisation des
recettes) se fait nécessairement sentir, privilégiant la trilogie
pertinence-efficacité-efficience (DEMEESTERE, 2005, in
CARASSUS, 2011, p. 6), même si réduction des coûts et
obtention d'une qualité de service sont bien souvent antinomiques
(ibid.). Ces composantes de la performance sont attribuées
à des catégories de parties prenantes spécifiques :
· La pertinence socio-économique
(rationalité des choix) est attendue par le citoyen ou
l'électeur, celle-ci devant respecter le principe
d'égalité devant la loi et les charges publiques ;
· La qualité de service -son efficacité-
est attendue par l'usager, utilisateur direct des services publics, faisant de
nouveau écho au principe d'égalité ;
· L'efficience est attendue par le contribuable (en tant
que financeur).
Nonobstant cette tendance à privilégier le
versant économique, fondamentalement, ce sont la légalité
et le principe de l'égalité qui structurent (ou devraient
structurer) l'action administrative sur le territoire, à la
différence d'une entreprise privée qui segmente,
hiérarchise, à la recherche d'un profit financier. Le
modèle proposé par CARASSUS et al. prend cet aspect en
compte, le qualifiant « d'effet » (outcome) de la
performance publique (ibid., p. 15)
Cette quête de performance même analysée
comme multidimensionnelle et spécifique (CHATELAIN-PONROY, 2008, p. 32),
est quoiqu'il en soit devenu emblématique de l'action publique et a pour
vocation de structurer durablement l'organisation de l'Etat dans un contexte de
rationalisation des moyens. Encadré par la LOLF, le budget de l'Etat,
acte politique par excellence mais également vecteur de communication,
en est la principale chambre d'écho.
La contribution de la LOLF à l'amélioration des
performances de l'État repose, en principe, sur deux piliers (BOUVIER,
2010, p. 497) : d'une part une plus grande souplesse de gestion pour les
responsables administratifs, et d'autre part la mise en oeuvre d'une
démarche de performance, permettant de faire passer la gestion publique
« d'une logique de moyens, à une logique de
résultats » selon la communication étatique en la
matière.
Avant la LOLF, les crédits budgétaires
étaient cloisonnés, par nature de dépenses (entretien,
frais de personnel, loyers...), dans environ 800 chapitres. Depuis, ils sont
répartis entre environ 130 programmes associés à des
politiques publiques (aide au développement, enseignement scolaire du
1er degré...), au sein desquels ils sont fongibles et
même si cette fongibilité n'est pas totale, elle facilite la
gestion budgétaire. Ainsi les crédits de personnel peuvent par
exemple être utilisés pour payer des dépenses d'une autre
nature, mais pas l'inverse. La fixation de plafonds d'emplois globaux au niveau
de chaque ministère a aussi été un élément
de souplesse.
En contrepartie de règles de gestion plus souples, les
gestionnaires de programmes budgétaires sont « responsables »
des résultats obtenus. Ceux-ci sont mesurés par des indicateurs
quantitatifs de performance qui correspondent à des objectifs
fixés dans les projets annuels de performance.
L'objectif assigné à cette démarche
de performance vise finalement à améliorer la qualité des
services rendus par l'État et l'efficacité de ses interventions
tout en maîtrisant les dépenses publiques.
De nombreux indicateurs de performance, souvent fondés
sur des enquêtes de satisfaction auprès des usagers, mesurent la
qualité des services publics, mais il reste encore à en faire une
synthèse, ce qui pose certes de délicats problèmes
méthodologiques, et à en examiner l'évolution dans le
temps. L'amélioration de la qualité de l'action publique reste
donc à démontrer.
Depuis 2007, la révision générale des
politiques publiques (RGPP) s'intéresse également à la
maîtrise des dépenses de l'Etat et à l'amélioration
de la qualité des services publics. Elle a donné lieu à
environ 500 décisions pouvant pour la plupart être rangées
dans deux grandes catégories : des réorganisations
administratives (fusions de services, mutualisation de certaines fonctions...)
et des améliorations ponctuelles de la qualité et de la
productivité dans les services (par exemple, le développement des
communications par Internet avec les usagers dans une administration
particulière).
La recherche de performance s'étend aussi à la
gestion des ressources humaines de l'État suivant en cela deux axes.
D'une part, il est envisagé de lier performance et
rémunération au niveau collectif mais aussi individuel
(BEAUVALLET, 2010, p. 68).L'idée sous-jacente est qu'un
fonctionnaire travaillera d'autant mieux que ses primes augmenteront avec ses
résultats chiffrés. Passons sur l'effet potentiellement
négatif que cela pourra avoir auprès du public, mais surtout, il
est à craindre que l'agent orientera son activité vers ce
qui est plusfacile, au détriment de ce qui prend du temps, des affaires
délicates, de ce qui constitue la valeur publique (TROSA, 2010, p. 590).
D'autre part, la performance pour l'Etat se décline au
niveau macroscopique par la volonté de diminuer globalement le nombre de
fonctionnaires. Les traitements versés correspondent certes chaque mois
à un décaissement de trésorerie pour l'Etat. Cependant,
les fonctions assurées par l'administration sont constituées pour
l'essentiel de services (notion entendue au sens large, réglementation
et prestations) et donc par nature nécessitant l'intervention
d'individus. Une approche purement comptable, assimilant les salaires à
des charges à réduire quoiqu'il arrive, relève d'une
simplification hâtive, particulièrement dans la sphère
publique. Au surplus, une réflexion sur l'outil comptable lui-même
pourrait modifier la perspective (JUBE, 2008, p. 340).
L'ensemble de ces mesures s'accompagne de mises en place de
batteries d'indicateurs.
C. Performance et décentralisation
C.1 Niveau optimal de
décentralisation
Le niveau optimal de décentralisation varie d'un pays
à l'autre et pour un pays donné à travers le temps.
Certains pays décentralisent pour des raisons d'efficacité,
d'autres pour assurer leur survie. Ainsi, parmi les pays retenus, la
décentralisation est une question d'efficacité pour tous, sauf
pour l'Inde dont la diversité ethnolinguistique ne saurait s'accommoder
d'un Etat unitaire. Ceci ne veut pas dire que la décentralisation ne
soit pas également source de gains d'efficacité en Inde, mais
simplement qu'elle ne s'explique pas principalement par cela. De fait, dans le
cas de nouveaux pays telle la Bosnie, la décentralisation est
nécessaire à leur naissance (Fox et Wallich, 1998).
Le niveau optimal de décentralisation varie
également à travers le temps en fonction des défis et des
capacités d'un pays. Ainsi, un nouveau pays composé de plusieurs
groupes ethnolinguistiques, dont certains ont des contreparties outre
frontières, sera probablement moins prompt à la
décentralisation qu'un pays plus homogène. De même, un pays
dont les capacités administratives sont peudéveloppées et
concentrées dans la capitale sera moins prompt à la
décentralisation qu'un autre où il y a une bonne
répartition sur l'ensemble du territoire de compétences en
administration publique.
Il faut donc retenir comme premier principe :
l) Il n'existe pas un niveau optimal de
décentralisation ; il en existe, soit un pour chaque pays compte tenu du
contexte qui lui est propre.
C.2 Façon optimale de
décentraliser
Toute décentralisation ou centralisation implique
nécessairement des tensions entre l'État central et les
gouvernements locaux, à savoir qui doit détenir quels pouvoirs,
comment régler les chevauchements et les empiétements, comment
financer les deux niveaux de gouvernements et comment établir le niveau
des transferts intergouvernementaux et s'assurer de leur bonne utilisation. Les
tensions seront d'autant plus fortes que les diverses décisions auront
été prises unilatéralement par l'État central. Il
est donc préférable de procéder par consensus ou du moins
de le rechercher.
Ceci dit, on peut minimiser les tensions en demandant aux
autorités locales de se livrer à des tâches qui soient
appropriées. Par exemple, il est préférable de leur
demander d'assurer l'entretien des routes locales que la redistribution
durevenu. Notons, en outre, que la responsabilité pour une fonction
n'implique pas nécessairement l'exécution ou la production par le
gouvernement local. Il peut être préférable de privatiser
certaines activités publiques comme l'enlèvement des ordures
ménagères.
On retient donc que, comme deuxième principe :
2) ilfaut décentraliser ce qui est
décentralisable en termes de logique économique
(subsidiarité).
Une fois les responsabilités appropriées
décentralisées, il faut les financer. À cet égard,
il est préférable definancerles dépenses locales soit avec
des impôts établis et perçus localement ou encore avec des
surtaxes locales sur les impôts nationaux et non pas avec des transferts.
Il faut que les autorités locales soient responsables de la fixation des
taux d'imposition de façon à créer un lien entre l'effort
fiscal local et les services reçus. Ceci accroît
l'imputabilité politique. Le troisième principe est ainsi :
3) ilfaut autant que possible financer localement les
dépenses locales et fixer les prix et les taux de taxation
localement.
Ceci étant dit, il est courant de constater la
présence de transferts de l'État aux gouvernements locaux. Si ces
transferts visent à assurer une capacité financière
minimale aux Etats, ils doivent être inconditionnels, ce qui permet aux
préférences locales de s'exprimer. On peut les établir en
tenant compte des capacités fiscales et des besoins. Si ces transferts
visent à assurer que le gouvernement local fournit des services
spécifiques en respectant des normes établies par l'État,
des octrois conditionnels établissant une relation claire
principal-agent sont préférables. Les deux types d'octrois
peuvent coexister, mais il faut alors les identifier avec précision. Un
quatrième principe est que :
4) le type d'octrois utilisés, conditionnels ou
inconditionnels, dépend des objectifs visés.
Finalement, la décentralisation ne se fait pas du jour
au lendemain. Elle prenddutemps à être mise en place et doit tenir
compte des capacités institutionnelles.
C'est pourquoi il est approprié de procéder de
façon différente pour, par exemple, donner plus de marge de
manoeuvre aux grandes villes qu'aux petites, ou aux communes urbaines qu'aux
communes rurales. Ceci tient compte de la capacité administrative, mais
également des outils de diffusion de l'information (presse, ratio/TV,
etc.) et de la capacité de la population à la traiter
(analphabétisme, ...). Tous ces facteurs font que la
décentralisation peut avoir un impact positif ou négatif sur la
corruption. Il faut également prévoir un processus
d'accompagnement avec, entre autres, des activités de formation aux
nouveaux outils de gestion rendus nécessaires par la
décentralisation et des activités d'information de la population.
Le dernier principe est ainsi que :
5) la décentralisation financière est partie
d'un tout qui exige des ressources humaines appropriées.
Chapitre
Deuxième : PRESENTATION DE LA DIRECTION GENERALE DES IMPOTS
II.1. HISTORIQUE DE LA
DIRECTION GENERALE DES IMPOTS
Sous sa forme première, la Direction de Contribution
fut une Direction du Ministère des Finances. Elle fut
créée par l'ordonnance n° 88/039 du 10 Mars 1988 et
placée sous la compétence du Secrétariat
Général des Finances. Considérant la
nécessité d'adapter la dénomination et les structures de
la Direction des contributions en vue d'une plus grande efficacité dans
la mobilisation des recettes fiscales, il est créé au sein de
Ministère des Finances un service dénommé Direction
Générale des Impôts abrégé DGI qui ayant
connu trois mutations liées á la Vision des autorités sur
ses missions, ses prérogatives et ses compétences en
matière de gestion de l'impôt, des ressources financières,
matérielles et humaines. C'est ainsi que nous allons essayer de passer
en revue les différentes mutations de la DGI.
II.1.1. La Direction de
Contribution (1960 à 1988)
L'administration fiscale était une des nombreuses
directions du ministère des finances. Elle était placée
sous l'autorité du secrétariat général des finances
; elle était composée des divisions, des bureaux et des ressorts
fiscaux à Kinshasa et un dans chaque province.L'administration des
impôts gérait l'impôt par nature d'impôt.
II.1.2. Direction
Générale de Contribution (mars 1988 à mars 2003)
Suite à la création de la DGC, les
autorités changent la méthode de gestion de l'impôt.
En effet, 1'impôt qui était géré
par nature d'impôt à l'époque de la DC est
géré désormais parmission fiscale de l'impôt. Nous
avons observé la gestion de l'impôt dans chaque direction selon
les différentes phases: Assiettes, Recouvrement et Contentieux. Cette
réforme a permis la création d'une inspection
générale des services et une direction provinciale des
contributions dans chaque commune des grandes villes. Le personnel de cette
administrationfiscale a vu une amélioration des leurs conditions de vie
suite à la majoration de certainesprimes qui était parmi les
soucis de ladite direction.
II.1.3. Directions
Générales des Impôts (mars 2003 à nos jours)
Le souci lié à cette mutation est dû
à la réforme fiscale qui reposait sur l'amélioration de
gestion de l'impôt et du concept impôt en lieu et place de
contribution. Le changement de la gestion de l'impôt qui était
jadis liée à la nature de l'impôt, par mission fiscale est
passé par taille de l'entreprise. Ce qui a poussé la
création notamment de la Direction de Grandes Entreprises (DGE)
chargée de gérer toutes les missions fiscales des grandes
entreprises sur toute l'étendue du pays ; du Centre des
Impôts (CDI) pour gérer les Entreprises de taille moyenne mais
avec les mêmes procédures du DGE et le Centre des Impôts
Synthétiques (CIS) pour gérer les petites entreprises. C'est
ainsi que nous tâchons d'entrer en fondeur sur le plan de la gestion des
contribuables où le texte prévoit trois services gestionnaires en
fonction du chiffre d'affaires réalisé par les contribuables
cités ci-haut.
A. La Direction des Grandes Entreprises
(D.G.E)
Selon l'article 18 du décret 017/2003, la D.G.E est
chargée de la gestion de l'ensembledes opérations fiscales des
entreprises, personnes physiques ou morales, sélectionnées
suivant les critères définis par la Direction
Générale des Impôts.
Une note de service interne a attribué à la DGE
la compétence de gérer les contribuables dont le chiffre
d'affaires annuel dépasse la valeur de 3.500.000.000 de francs
congolais.
B. Les Centres des Impôts(CDI)
Ce sont des services opérationnels dépendant de
la direction urbaine ou des directions Provinciales et qui s'occupent de la
gestion de contribuables, personnes physique ou morale dont le chiffre
d'affaire annuel se situe entre la valeur en francs congolais de 80.000.001 et
3.500.000.000 FC.
C.Les centres d'Impôts
Synthétiques(CIS)
Ce sont des services opérationnels dépendant de
la Direction Urbaine ou des Directions Provinciales et qui sont chargés
de la gestion des Petites et Moyennes Entreprises (PME) dont le chiffre
d'affaire est de 10.000.000 FC à 80.000.000 FC et Microentreprise dont
le chiffre d'affaire doit être inférieur à 10.000.000 des
francs congolais.
N.B : Cette innovation a été introduite par
la note de service n°01/0185/DGI/DG/DIRAI/ IL/ 2018, du 19/Novembre
2018.
II.2. STATUT JURIDIQUE
L'organisation administrative de la DGI est
réglée par le Décret n 017/2003 du 02 mars 2003 portant
création de la DGI tel que modifié et complété par
le Décret n°04/099 du 30 décembre 2004 et 05/079 du 09
septembre 2005.
De façon plus précise, les structures de la DGI
sont établies par les dispositions de t'article 5 de ce même
décret tandis que les structures administratives et l'organigramme de la
DGI constituent respectivement l'annexe I et II de ce décret.
Il ressort des articles 1er et
3ème du décret n°017/2003 du 2 mars 2003, que la
DGI est un service du Ministère des Finances doté d'une autonomie
administrative et financière.
En tant que tel, la Direction Générale des
Impôts est placée sous l'autorité directe du
Ministère des finances.
Dépourvue de personnalité juridique, la DGI
n'est donc pas une entreprise publique comme d'aucuns peuvent le croire, mais
un service du ministère des finances qui a reçu de la loi la
mission de gérer directement les ressources humaines, matériels
et financières mises à sa disposition.
II.3 MISSION DE LA DGI
Ø La DGI exerce, dans le cadre des lois et
règlements, la direction des primes exerce toutes les missions et
prérogatives, en matière fiscale concernant notamment
l'assiette,le contrôle, le recouvrement et le contentieux des
impôts, taxes, redevances, et le prélèvement à
caractère fiscal;
Ø A cet effet, la DGI est chargée
d'étudier et de soumettre à l'autorité compétente
les projets de lois, de décrets et d'arrêtés en la
matière. Elle est consultée pour tout texte ou toute convention
à incidence fiscale ou tout projet d'investissement à un
régime fiscal dérogatoire;
Ø A cet effet, il important de préciser que ses
compétences d'actions s'étendent de manière exclusive, sur
tout le territoire national.
II.4. STRUCTURE DE LA
DGI
a. Structure administrative
Les structures de la DGI sont spécifiées par
l'article 5 du décret qui stipule que: La DGI est dirigée par un
Directeur General assisté par deux Directeurs Généraux
adjoint et le cas échéant, relevés de leurs fonctions par
le Président de la République sur proposition du ministre des
finances. La DGI est composée d'une administration centrale, une
direction opérationnelle, une direction urbaine dans la ville de
Kinshasa, une direction provinciale dans chaque province ainsi que des services
extérieurs (service opérationnel au sein d directions urbaine et
provinciales).
Par ailleurs, il y'a lieu de noter que la DGI dispose d'une
inspection des services placée sousl'autorité directe du
Directeur Général. Au niveau des provinces de la ville de
Kinshasa elle est présentée par un pool d'inspecteurs.
L'administration centrale est composée de la Direction
Générale et des Directions centrales. Les Directions centrales
sont les suivantes :
· Direction des Ressources Humaines ;
· Direction de Gestion Budgétaire et Services
Généraux ;
· Direction de l'informatique ;
· Direction des statistiques et communication ;
· Direction de la législation ;
· Direction de l'assiette Fiscal
· Direction de la recherche et de recoupement ;
· Direction du recouvrement.
Il sied de préciser que la Direction des Grandes
Entreprises, la Direction Urbaine et les directions provinciales sont
hiérarchiquement soumises à l'autorité du Directeur
Général.
Toutes ces directions sont subdivisées en Divisions et
en Bureaux.
b. Les attributions
Ø L'administration centrale est supervisée par
le directeur général, élabore les stratégies et
coordonne l'ensemble des activités de la DGI;
Ø Le directeur général dispose du droit
d'évoquer les affaires et peut réformer en matière
contentieuse les décisions qui viennent du directeur ;
Ø L'inspection des services contrôle les
services, veuille à l'application des lois et réglemente aux
respects des directives de l'administration centrale ; elle peut être
chargée des missions d'enquêtes et de contre vérification
;
Ø Les directions opérationnelles sont
chargées de la gestion de l'ensemble des opérations fiscales de
tous les contribuables sélectionnés suivant les critères
définis par la Direction Générale.
II.5. STATUT DU
PERSONNEL
Le personnel de la DGI est régi par un règlement
d'administration pris conformément de la fonction publique. L.es
fonctions s'exercent conformément au grade à savoir:
Grades
|
Fonctions
|
Secrétaire
|
Directeur Général
Directeur Général Adjoint
|
Directeur
|
Directeur Central ou Provincial
|
Chef de Division
|
Chef de Division d'un CDI ou d'un CIS
|
Chef de Bureau
|
Chef de Bureau d'un CDI ou d'un CIS
|
ATB1 et ATB2
AGB1
|
Agents de collaboration
Chefs de quartiers fiscaux
Secrétaire de Direction
Chef d'antenne fiscale ou des cellules
|
AGB2
|
Agents d'exécution, secrétaire de division
|
AA1 et AA2
|
Agents auxiliaires
|
Huissiers
|
Huissiers
|
II.6. LA DIRECTION PROVINCIALE
DES IMPOTS DE NORD - KIVU
II.6.1 LOCALISATION
La DPI/NK est située dans la commune de Goma, avenue
mont Goma n°252 non loin du rond-Point Chukudu. Cette Direction
Provinciale est composée d'une inspection de service, d'un
secrétariat, de sept divisions, de huit centres d'impôts
Synthétiques et un centre de l'impôt.
Cette direction provinciale divisions, de provinciale est
composée d'une inspection de service, un secrétariat de 7, de 10
centres d'impôts synthétiques et un centre des impôts.
Les divisions sontà savoir:
a) La Division des Ressources Humaines
Cette division compte trois bureauxà savoir :
- Le bureau Gestion du personnel ;
- Le bureau de paie et
- Le bureau de formation.
b) Division d'assiette fiscale
Cette division est dirigée par le chef de division
secondé par 2 chef de bureau coordinationdes assiettes et l'autre de la
coordination d'immatriculation et gestion des répertoires.
- Bureau Immatriculation;
- Bureau gestion des répertoires.
c) Division Recouvrement
Cette division a trois bureaux à savoir :
- Le Bureau suivi des procédures de recouvrement;
- Le Bureau suivi des recherches et tenue des statistiques
et
- Le Bureau véhicules et attestations fiscales.
d) Division Gestion Budgétaire,
ServicesGénéraux
Dans cette division, il y a quatre services qui sont :
- Bureau élaboration du budget des dépenses et
gestion des crédits;
- Bureau Gestion des fournitures et imprimés;
- Bureau des matériels, expédition et
charroi ;
- Bureau gestion de biens meubles et immeubles.
e) Division du contentieux fiscal
Cette Division est l'une des 7 divisions que compte de la
division provinciale des impôtsdu Nord-Kivu.
Elle comprend deux bureaux à savoir :
- Le Bureau de suivi des procédures contentieuses ;
- Le Bureau des régimes fiscaux exceptionnels.
f) Division des affaires sociales
Le chef de cette division a pour bureau :
- Bureau affaires sociales ;
- Bureau relations publiques, voyage et loisirs.
g) Division de l'informatique
Bureau informatique est un service comme les autres qui a des
missions et des attributionsdans ce bureau de l'informatique appliquée
àla DPI a des programmes propres à la DPI.
II.6.2. ORGANISATION
STRUCTURELLE DE LA DPI/NK
251663360
Directeur Provincial/Nord-Kivu
Secrétaire
Inspecteur de Service
Division des ressources Humaines
Division des affaires sociales
Division de l'informatique
Division de Gestion budgétaire et des services
généraux
Division assiette fiscale
Division de recouvrement
Division de contentieux
CDI
CIS GOMA1
CIS GOMA2
CIS RUTSHURU
CIS MASISI
CIS BENI
CIS WALIKALE
CIS LUBERO
CIS BUTEMBO1
CIS BUTEMBO
Bureaux :
- Gestion du personnel
- Paie
- Formation
Bureaux :
· Affaire sociale
· Relation publique
· Voyage et transport
Bureaux :
· Suivi des applications
· Maintenance
Bureaux :
· Gestion des crédits
· Gestion des biens meubles et immeubles
· Gestion des fournitures et imprimés
· Charroi et expédition
Bureaux :
· Opération d'assiette 1
· Opération d'assiette 2
· Immatriculation et gestion des répertoires
Bureaux :
· Suivi de procédure recouvrement
· Suivi des recettes et tenue des statistiques
Bureaux :
· Suivi de procédure contentieux
· Suivi de régimes fiscaux d'exception
251664384251658240251657216251659264251661312251660288251662336251656192251655168251671552251670528251669504251668480251667456251654144251653120251652096251651072251650048251648000251645952251646976251644928
II.7. PROJET PORTANT
INTERCONNEXION DES REGIES FINANCIERES EN RDC DANS SA PHASE 2
L'Agence française de développement (AFD) et le
Ministère des Finances de la République démocratique du
Congo (RDC) ont signé le 10 février 2021 une convention de 12,5
millions d'euros permettant de poursuivre le renforcement de la chaîne de
recettes de l'État par la numérisation et l'interconnexion de ses
trois régies financières.
Financé sur le premier contrat de désendettement
et de développement (D) de la République démocratique du
Congo (RDC), le projet de gouvernance financière portant sur
l'interconnexion des régies financières correspond à la
seconde phase d'un projet initié en 2014.
Achevée en décembre 2020, la phase1 du projet
aura permis de renforcer les infrastructures techniques des trois régies
financières du Ministère des Finances : la Direction
générale des Impôts (DGI), la Direction
Générale des Douanes et Accises (DGDA) et la Direction
Générale des Recettes Administratives, judiciaires, domaniales et
de participations (DGRAD), dotant celle-ci d'un logiciel de gestion
intégrée ainsi que d'un logiciel
ISYS-Régies. Ce dernier permet de
dématérialiser la procédure d'encaissement des recettes,
de déployer l'entrepôt de données et de former les
utilisateurs à ces logiciels.
Compléter la gamme d'outils des
régies financières
Pris dans sa globalité, le projet se fixe pour
principal objectif d'améliorer la mobilisation des ressources
intérieures de la RDC grâce à un meilleur recouvrement des
recettes fiscales, non fiscales et douanières. Il est en effet essentiel
de fiabiliser la chaîne de la recette en disposant d'un système de
collecte et de traitement de l'information plus performant grâce à
l'interconnexion de l'ensemble des logiciels utilisés par les
régies financières.
La phase2 permettra de poursuivre le déploiement des
logiciels dans les services déconcentrés des régies
financières, de renforcer les infrastructures supportant ce
système informatique et de déployer un progiciel de gestion
intégrée pour la Direction Générale des
Impôts. Enfin, un plan de formation important sera mis en place afin
d'achever celui déjà en cours et dispenser des formations sur les
nouveaux outils, avec une attention particulière portée sur la
formation des femmes utilisatrices.
L'Ambassadeur de France, Monsieur François Pujolas,
s'est réjoui de la contribution de la France à cette
réforme : « Cette avancée répond à la
priorité générale de modernisation de l'État
fixée par le Président Tshisekedi. Elle avait d'ailleurs
été explicitement rappelée dans son discours sur
l'état de la Nation en 2019. Au total, elle permet de progresser de
manière significative vers une mobilisation plus forte des recettes
publiques. »
Poursuivant son propos, l'Ambassadeur de France a tenu
à préciser que « cet appui permet l'informatisation de la
chaîne de la recette en interconnectant l'ensemble des outils
informatiques, afin de gérer de manière automatique la
procédure de collecte des recettes de l'État ».
Chapitre
Troisième : PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES ;
INTERPRETATION ET DISCUSSION
DE RESULTAT
Dans cette partie, il sera question de présenter les
données, de les analyser et en suite interpréter les
résultats qui en découlent et en fin faire une discussion sur
base des résultats de nos prédécesseurs.
III.1. CADRE
METHODOLOGIQUE
III.1.1. Récolte des
données
Les données que nous avons recueillies sont les
données numériques, c'est-à-dire chiffrées
(quantitatives) extraites des différents documents, rapports,
publications, et site internet de la DGI, de la BCC et Radio Okapi/Congo de
2006 à 2020. Nous avons utilisé la technique documentaire pour
récolter ces données chiffrées.
III.1.2. Analyse des
données
Nos données ont été analysées et
traitées en utilisant la méthode statistique avec l'aide du
logiciel SPSS.
· Yt = â0 +
â1X1t + â2X2t +
â3X3t + ut,ce modèle de
régression linéaire multiple nous a permis de connaitre les
facteurs qui déterminentla performance fiscale de la DPI/N-K,
étant donné un échantillon (Yt, X1t,
..., Xnt)t {1,n}, on cherche à expliquer, avec le plus de précision
possible, les valeurs par Yt, dite variable endogène,
à partir d'une série de variables explicatives X1t,
..., Xnt. Où ut est l'erreur du modèle qui
exprime, où résume, l'information manquante dans l'explication
linéaire des valeurs de Yt à partir deX1t,
..., Xnt (problème de spécifications, variables non
prises en compte, etc.). Les coefficients â0, â1,
â2, â3 sont les paramètres
à estimer.
· F = cette formule de test de CHOW nous permettra de savoir
l'incidence de la décentralisation sur la performance fiscale de la
DPI/N-K
Avec Sc la somme des carrées des résidus
estimés du modèle initial, S1 la somme des
carrés des résidus estimés du premier groupe, et
S2 la sommes des carrés des résidus estimés du
groupe 2. Les valeurs N1 et N2 représentent le
nombre d'observations dans chaque groupe et k est le nombre total de
paramètres à estimer.
III.2. PRESENTATION DES
DONNEES
Les données que nous allons présenter sont
constituées des prévisions budgétaires (les assignations),
les réalisations (recettes) fiscales de la DPI/NK, aussi les facteurs
déterminants la performance fiscale de la DPI/NK comme effectif des
agents, des contribuables ainsi que le taux de change.
Tableau N°1 : Tableau des prévisions
et réalisations de la DPI/NK de 2006 à 2020
ANNNEES
|
PREVISIONS
|
REALISATIONS
|
2006
|
6652110349,96
|
1152346918,00
|
2007
|
6329721366,73
|
2051474846,00
|
2008
|
6974499333,20
|
2883765340,00
|
2009
|
5684943400,25
|
6145813367,33
|
2010
|
8264055266,15
|
7961323734,53
|
2011
|
6974499333,20
|
9285967331,74
|
2012
|
7619277299,68
|
12831307065,15
|
2013
|
13137139052,43
|
11437325230,46
|
2014
|
21545081177,05
|
13659229818,40
|
2015
|
26117201255,25
|
13975658676,44
|
2016
|
15040650434,69
|
14132155971,99
|
2017
|
24824715178,87
|
20136262567,51
|
2018
|
27017625610,30
|
25740265702,75
|
2019
|
31517345386,30
|
33097981308,44
|
2020
|
32745758136,25
|
27595910950,09
|
TOTAL
|
240444622580,30
|
202086788828,83
|
Source : effectué par nous-même grâce
aux données reçues au sein de la DPI/NK et à leur site
internet :
www.dgi.gouv.cd
Au regard de ce tableau nous remarquons que les recettes et
les prévisions durant 15 ans étaient respectivement de l'ordre de
202 086 788 828,83 et 240 444 622 580,30,avec comme taux d'exécution de
84,05% à partir de 2006 à l'an 2020, cela étant, nous
remarquons ces recettes et ces assignations connaissent une montée
significative de 1152346918,00 à 27595910950,09 pour les recettes et de
6652110349,96 à 32745758136,25, c'est-à-dire les
prévisions augmentent en fonction des recettes réalisées
et autres facteurs que nous tenterons de démontrer dans la suite de
notre travail.
Tableau N°2 : Déterminants la
performance fiscale au sein de la DPI/NK de 2006 à 2020
ANNNEES
|
EFFECTIF DES AGENTS
|
EFFECTIF DES CONTRIBUABLES
|
TAUX DE CHANGE
|
2006
|
446
|
498
|
503
|
2007
|
454
|
378
|
503
|
2008
|
454
|
569
|
640
|
2009
|
487
|
605
|
903
|
2010
|
458
|
840
|
915
|
2011
|
489
|
805
|
910
|
2012
|
617
|
731
|
915
|
2013
|
460
|
842
|
925
|
2014
|
457
|
846
|
925
|
2015
|
443
|
854
|
930
|
2016
|
408
|
849
|
934
|
2017
|
449
|
729
|
1500
|
2018
|
445
|
773
|
1620
|
2019
|
445
|
679
|
1650
|
2020
|
454
|
865
|
1980
|
Source : effectué par nous-même grâce
aux données reçues au sein de la DPI/NK et à leur site
internet :
www.dgi.gouv.cd et
www.radiookapi.net,
www.bcc.cd.
Au vu de ce tableau, nous remarquons que les agents au sein de
la DPI/NK varient selon les années et cette variation est plus
importante entre les années 2011 et 2012 étant de 128 agents,
pour les contribuables, le répertoire est actualisé chaque
année voire chaque mois et connait une variation moyenne pour 15 ans de
724 contribuables, quant au taux de change nous constatons une inflation
galopante de 2006 à 2020 dont la variation moyenne est de 1050,2FC pour
1USD.
III.3. TRAITEMENT DES
DONNEES
Dans cette partie, nous allons analyser les données
que nous avons ci-haut présentées en vue de répondre aux
questions de notre problématique. Pour ce faire, nous allons partir de
deux grands points, à savoir les déterminantsde la
performance fiscale de la DPI/NK et l'effet de la décentralisation
fiscale sur la performance fiscale de celle-ci.
Tableau N°3 : Présentation
d'exécution du contrat programme 2006 à 2020 par
DPI-NK
ANNEES
|
PREVISIONS
|
REALISATIONS
|
TAUX DE REALISATION
|
ECARTS
|
% ECARTS
|
Nature d'écart
|
DEFAVORABLE
|
FAVORABLE
|
|
|
2006
|
6652110349,96
|
1152346918,00
|
17,32
|
5499763431,96
|
|
82,68
|
Significatif
|
2007
|
6329721366,73
|
2051474846,00
|
32,41
|
4278246520,73
|
|
67,59
|
Significatif
|
2008
|
6974499333,20
|
2883765340,00
|
41,35
|
4090733993,20
|
|
58,65
|
Significatif
|
2009
|
5684943400,25
|
6145813367,33
|
108,11
|
|
460869967,08
|
8,11
|
Significatif
|
2010
|
8264055266,15
|
7961323734,53
|
96,34
|
302731531,62
|
|
3,66
|
Non significatif
|
2011
|
6974499333,20
|
9285967331,74
|
133,14
|
|
2311467998,54
|
33,14
|
Significatif
|
2012
|
7619277299,68
|
12831307065,15
|
168,41
|
|
5212029765,48
|
68,41
|
Significatif
|
2013
|
13137139052,43
|
11437325230,46
|
87,06
|
1699813821,97
|
|
12,94
|
Significatif
|
2014
|
21545081177,05
|
13659229818,40
|
63,40
|
7885851358,65
|
|
36,60
|
Significatif
|
2015
|
26117201255,25
|
13975658676,44
|
53,51
|
12141542578,81
|
|
46,49
|
Significatif
|
2016
|
15040650434,69
|
14132155971,99
|
93,96
|
908494462,70
|
|
6,04
|
Significatif
|
2017
|
24824715178,87
|
20136262567,51
|
81,11
|
4688452611,36
|
|
18,89
|
Significatif
|
2018
|
27017625610,30
|
25740265702,75
|
95,27
|
1277359907,55
|
|
4,73
|
Non significatif
|
2019
|
31517345386,30
|
33097981308,44
|
105,02
|
|
1580635922,14
|
5,02
|
Significatif
|
2020
|
32745758136,25
|
27595910950,09
|
84,27
|
5149847186,16
|
|
15,73
|
Significatif
|
TOTAL
|
240444622580,30
|
202086788828,83
|
84,05
|
38357833751,47
|
|
15,95
|
Significatif
|
Source : Elaboré par nous-mêmes grâce
aux données du tableau n°1
De ce tableau nous remarquons que la DPI-NK n'a pas
été performante dans la mobilisation des recettes lui
assignées durant les 15ans pris en considération dans notre
étude, sur un total des prévisions de 240444622580,30 elle est
parvenue à mobiliser 202086788828,83 soit 84,05% et qu'elle a
été performante seulement dans les années 2009, 2011, 2012
et 2019 dans l'exécution de ces contrats-programmes.
III.3.1. DETERMINANTS DE LA
PERFORMENCE FISCALE DE LA DPI/NK DE 2006 A 2020
Tableau N°4 : Récapitulatif des
modèles
Modèle
|
R
|
R-deux
|
R-deux ajusté
|
Erreur standard de l'estimation
|
1
|
,941a
|
,886
|
,855
|
3643706599,065
|
Source : Elaboré par nous-mêmes via le logiciel
SPSS grâce aux données récoltées sur terrain
a. Valeurs prédites : (constantes), taux de change,
Effectif agents, Effectif contribuable
Commentaire : Au regard de tableau ci-haut, les valeurs
prédites (taux de change, Effectif agents, Effectif contribuable)
expliquent la performance fiscale de la DPI/NK à 88,6%, les restes 11,4%
seraient expliqués par d'autres variables, entre autre : salaire
des agents, civisme fiscal des contribuables, taux d'imposition, etc.
Comme, le R2 étant relativement
élevé, environ 89%, l'ajustement effectué est de bonne
qualité.
Tableau N°5 : ANOVAa
|
Modèle
|
Somme des carrés
|
ddl
|
Moyenne des carrés
|
D
|
Sig.
|
1
|
Regression
|
1134695477991650000000,000
|
3
|
378231825997216000000,000
|
28,489
|
,000b
|
Residu
|
146042575580748000000,000
|
11
|
13276597780068000000,000
|
|
|
Total
|
1280738053572390000000,000
|
14
|
|
|
|
Source : Elaboré par nous-mêmes via le logiciel
SPSS grâce aux données récoltées sur terrain
a. Variable dépendante : taux de réalisation
|
b. Valeurs prédites : (constantes), taux de change,
Effectif agents, Effectif contribuable
|
Test de significativité globale du
modèle
Un autre test consiste à tester la
significativité conjointe (globale) de tous les paramètres
estimés du modèle. C'est le test basé sur la statistique
de Fisher, appelé aussi test d'analyse de la variance (ANOVA). Les
hypothèses sont les suivantes :
H0 :??1 =??2
=??3 =?? : le modèle n'est pas bon
H1 : ??1 ? ??2 ?
??3 ??? : le modèle est bon
On dira que le modèle est globalement bon dans
l'ensemble, lorsque la probabilité associée à la valeur de
Fisher calculée est inférieure à 0,05. Dans le cas
contraire, on dira que le modèle n'est pas globalement significatif.
Au regard des valeurs trouvées, nous constatons que
notre Fcal étant égal à 28,489 et la valeur tabulaire au
seuil de 5%, degré de liberté numérateur 3 et
dénominateur 11 est de 3,59.
Comme Fcalculé est supérieur (28,489) > au
Ftabulaire (3,59) nous rejetons l'hypothèse nulle, d'où le
modèle est bon dans son ensemble. Mais aussi comme la
significativité (0,00) est inférieur au seuil de 0,05 le
modèle est bon.
Tableau N°6 : Coefficientsa
|
Modèle
|
Coefficients non standardisés
|
Coefficients standardisés
|
t
|
Sig.
|
A
|
Erreur standard
|
Bêta
|
1
|
(Constante)
|
-9105018471,847
|
11165770987,724
|
|
-,815
|
,432
|
Effectif agents
|
-2198825,397
|
21276901,108
|
-,011
|
-,103
|
,920
|
Effectif contribuables
|
3546113,727
|
7412842,128
|
,056
|
,478
|
,642
|
Taux de change
|
20025242,824
|
2570019,953
|
,912
|
7,792
|
,000
|
Source : Elaboré par nous-mêmes via le logiciel
SPSS grâce aux données récoltées sur terrain
a. Variable dépendante : taux de réalisation
|
Test de significativité individuel (T-Student)
Le test de significativité individuelle porte sur
chaque paramètre. Les hypothèses du test sont :
H0 : ???? paramètre est
statistiquement nul, non significatif
H1 : le paramètre est
statistiquement non nul, significatif
Si la probabilité associée à la valeur de
Student calculée est inférieure à 0,05, on rejette
l'hypothèse nulle(H0) selon laquelle le paramètre est
statistiquement égal à 0. Par conséquent, on dira que le
paramètre est statistiquement significatif (statistiquement
différent de 0), c'est-à-dire que la variable indépendante
influence de manière significative la variable dépendante.
Dans le cas contraire, on dira que le paramètre n'est
pas statistiquement significatif c'est-à-dire que la variable
indépendante n'influence pas de manière significative la variable
dépendante.
Ø Test sur ??1
H0 : ??'effectif des agents de la
DPI/NK n'explique pas sa performance fiscale
H1 : ??'effectif des agents de la
DPI/NK explique sa performance fiscale
Tcal (0,103) < Ttab au seuil de 5% et ddl = n-k
(2,1788) ; nous acceptons l'hypothèse nulle selon laquelle,
l'effectif des agents n'explique pas la performance fiscale de la DPI/NK,
d'où, l'effectif des agents de la DPI/N-K n'est pas un
déterminant de la performance fiscale.
Ø Test sur ??2
H0 : ??'effectif des contribuables
de la DPI/NK n'explique pas sa performance fiscale
H1 : ??'effectif des contribuables
de la DPI/NK explique sa performance fiscale
Tcal (0,478) < Ttab au seuil de 5% et ddl = n-k
(2,1788) ; nous acceptons l'hypothèse nulle selon laquelle,
l'effectif des contribuables n'explique pas la performance fiscale de la
DPI/NK, d'où, l'effectif des contribuables de la DPI/N-K n'est pas un
déterminant de la performance fiscale.
Ø Test sur ?? 3
H0 : le taux de change n'explique
pas la performance fiscale de la DPI/NK
H1 : le taux de change explique la
performance fiscale de la DPI/NK
Tcal (7,792) > Ttab au seuil de 5% et ddl = n-k
(2,1788) ; nous rejetons l'hypothèse nulle. Certes, le taux de
change explique la performance fiscale de la DPI/NK. Néanmoins, le taux
de change est un déterminant de la performance fiscale de la DPI/NK.
III.3.2. EFFET DE LA
DECENTRALISATION SUR LA PERFORMANCE FISCALE DE LA DPI/NK
Période globale (Avant et après
décentralisation fiscale) 2006 à 2020
Tableau N°7 : ANOVAa
|
Modèle
|
Somme des carrés
|
ddl
|
Moyenne des carrés
|
D
|
Sig.
|
1
|
Régression
|
1046545140917570000000,000
|
1
|
1046545140917570000000,000
|
58,094
|
,000b
|
Résidu
|
234192912654822000000,000
|
13
|
18014839434986300000,000
|
|
|
Total
|
1280738053572390000000,000
|
14
|
|
|
|
Source : Elaboré par nous-mêmes via le logiciel
SPSS grâce aux données récoltées sur terrain
a. Variable dépendante : Prévisions
|
b. Valeurs prédites : (constantes), Réalisations
|
Période avant la décentralisation
fiscale (2006 à 2010)
Tableau N°8 : ANOVAa
|
Modèle
|
Somme des carrés
|
ddl
|
Moyenne des carrés
|
D
|
Sig.
|
1
|
Régression
|
5666917459333930000,000
|
1
|
5666917459333930000,000
|
,612
|
,491b
|
Résidu
|
27773957941939500000,000
|
3
|
9257985980646490000,000
|
|
|
Total
|
33440875401273400000,000
|
4
|
|
|
|
a. Variable dépendante : Previsions
|
b. Valeurs prédites : (constantes), Realisations
|
Période après la décentralisation
fiscale (2011 à 2020)
Tableau N°9 : ANOVAa
|
Modèle
|
Somme des carrés
|
ddl
|
Moyenne des carrés
|
D
|
Sig.
|
1
|
Régression
|
407211714854506000000,000
|
1
|
407211714854506000000,000
|
18,869
|
,002b
|
Résidu
|
172652450162339000000,000
|
8
|
21581556270292300000,000
|
|
|
Total
|
579864165016844000000,000
|
9
|
|
|
|
a. Variable dépendante : Previsions
|
b. Valeurs prédites : (constantes), Realisations
|
Formulation des hypothèses
H0 : Stabilité entre les
paramètres : La décentralisation n'a pas impacté la
performance de la DPI/NK.
H1 : Instabilité entre les
paramètres : La décentralisation a impacté la
performance de la DPI/NK.
Détermination de la valeur critique de
Fisher
Ddl num = k = 1
Ddl denom = n1 + n2 - 2k = 5+ 10 - 2.1 =
13
Fcal =
Fcal = = 0,82
Ftab = 4,67
Conclusion : comme Fcal (0,82) < Ftab
(4,67), nous acceptons l'hypothèse nulle selon laquelle il y'a
stabilité entre les paramètres, c'est-à-dire la
décentralisation n'a pas impacté la performance fiscale de la
DPI/NK. Cela se justifie par le fait que la décentralisation a
poussé les receveurs fiscaux à diminuer les prévisions au
sein de la DPI/NK.
III.4. DISCUSSION DES
RESULTATS
Dans cette section, nous allons essayer de confronter les
résultats de nos prédécesseurs à l'issue de leurs
recherches par rapport aux notre.
Les résultats de KAHUO KYAHI Jeannot, sont similaires
aux nôtres, selon lesquels pour la DGRAD/Masisi les facteurs qui
expliquent la performance dans la mobilisation de ses recettes sont les taux de
change, le nombre des assujettis ainsi le personnel, par contre la DGI/Masisi
seul la variable « taux de change » qui explique ses recettes et les
recettes de ces deux régies ont évolué à la hausse
de 2008 à 2012 ce qui lui a poussé à confirmer sa
deuxième hypothèse et nuancer la première.
Pour Jean-Claude DUNIYA NTAWIGIRA ses résultats
contredisent les nôtres. D'après lui le changement du service
taxateur de la DGI à la DGR-NK/CORG a influencé la mobilisation
de recettes de ces impôts d'une façon positive cela sans pour
autant tenir compte des assignations budgétaire de dites régies
financières.Selon nous, décentralisation fiscale n'a pas
influencé la performance fiscale et que les recettes issues de l'IF et
IRL ont évolué d'une façon positive, ce qui lui a
amené à confirmer ses hypothèses.
Quant à Grâce NICOLE SAFARI ses résultats
se démarquent de nôtres du fait qu'elle voulait savoir l'effet des
pénalités sur les recettes globales de la DPI/NK et quant
à nous c'est l'effet de la décentralisation sur la performance
fiscale de ladite régie financière ; et elle a trouvé
que les pénalités ont un effet plus significatif et les recettes
issues de celles-ci ont évolué à la hausse et elle a
affirmé ses hypothèses.
Pour KOMPANYI MONZIA Henriette, ses résultats se
démarquent un peu de nôtres par le fait qu'elle voulait savoir
l'impact de la taxation d'office sur les recettes du CDI/Goma, et quant
à nous l'impact de la décentralisation fiscale sur la performance
de la DPI/NK, et elle avait conclu qu'elle a un impact significatif et quant
à nous, Il n'y a pas d'impact de la décentralisation fiscale sur
performance de la DPI/NK ; les résultats trouvés par
celle-ci lui a poussé de confirmer ses hypothèses.
CONCLUSION
Nous voici au terme de notre travail de fin d'étude
qui a porté sur « Déterminants de la performance
fiscale d'une régie financière en décentralisation cas de
la DPI-NK de 2006 à 2020 ».
Nos préoccupations majeures étaient de relever
les déterminants de la performance fiscales de la DPI/NK ainsi que
l'effet de la décentralisation sur la performance fiscale de celle-ci,
pour y arriver nous sommes partis de la question suivante :
v Quels sont les facteurs qui expliquent la performance fiscale
de la DPI-NK ?
A partir de ces différentes questions, nous avons
émis les hypothèses ci-après :
· La mobilité des agents, taux de change, effectif
des contribuables, et la décentralisation seraient les
déterminants de la performance fiscale de la DPI-NK.
Pour vérifier nous hypothèses nous nous sommes
servi de la méthode analytique et statistique appuyé par la
technique documentaire. Nous avons travaillé avec les documents et
archives recueillis au sein de la Direction Provinciale des Impôts et au
sein des différents sites internet, notamment
www.dgi.gouv.cd,
www.radiookapi.cd,
www.bcc.cd.
Pour bien mener ce travail, nous l'avons subdivisé en
trois chapitres hors mis l'introduction et la conclusion. Le premier chapitre
parle de l'approche théorique de l'étude. Il a été
question de présenter la partie théorique de notre travail, de
donner des amples explications des certaines concepts clés de notre
travail. Le deuxième chapitre s'est articulé sur la
présentation de notre champ d'investigation. Le troisième
chapitre a porté sur la présentation, analyse des données
et interprétation des résultats de recherche oùnous y
avons traité des informations permettant de dégager les
déterminants de la performance fiscale et de dégager l'effet de
la décentralisation sur la performance fiscale de la DPI-NK ainsi que
l'interprétation et discussion des résultats.
A l'issue de nos analyses, nous avons aboutis aux
résultats ci-après :
· Pour la préoccupation de savoir les
déterminants de la performance fiscale de la DPI/NK,nous nous sommes
servis du modèle de la régression linéaire multiple
Yt = â0 + â1X1t +
â2X2t + â3X3t +
ut,ce modèlenous a permis de connaitre les facteurs qui
déterminent la performance fiscale de la DPI/N-K, et grâce au le
tableau N°6 des coefficients des paramètres et après avoir
fait le test de significativité globale du modèle et
significativité individuelle des paramètres nous avons
constaté que seul le taux de change détermine la performance
fiscale de la DPI/NK sur les 3 paramètres estimés
(Mobilité des agents, effectif des contribuables et le taux de
change)
· Quant à l'incidence de la
décentralisation sur la performance fiscale de la DPI/NK, nous nous
sommes servie du test CHOW, utilisant la loi de Fisher(F = )qui est un test statistique et économétrique afin de
déterminer si les coefficients de deux séries linéaires
sont égaux. Il est utilisé dans le cadre de séries
temporelles pour savoir s'il y'a une cassure significative par une certaine
date qui séparerait les données en deux blocs. Il nous a permis
d'évaluer l'impact de la décentralisation sur la performance
fiscale de la DPI/NK, au regard des tableaux d'ANOVA N°6,7 et 8 nous avons
abouti à la conclusion selon laquelle la décentralisation n'a pas
impacté la performance fiscale de la DPI/NK.
Au vu de tous ces résultats ci-haut trouvés,
nous nuançons notre hypothèse.
Ainsi, nous ne prétendons pas avoir tout
épuisé dans ce domaine, étant donné que la notion
de la fiscalité est très vaste. Quoique ce travail peut subir
certaines modifications, nous osons croire qu'il constitue déjà
un outil de référence important pour les futurs chercheurs et
nous encourageons ceux qui voudront nous emboiter le pas en nous
complétant.
BIBLIOGRAPHIE
1) OUVRAGES
1. AHMED SILEM, Lexique
d'économie,4ème éd., JM, Paris, 1992
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6ème édition
6. FRANGIER J./P., Comment réussir un
mémoire, Dunod, Paris, 1986.
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1999
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10. GREFFE X., La décentralisation, Paris, La
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édition Thémis, 1997
12. Guillien R. et Vincent, (1999), Lexique des termes
juridiques, 12èmeéd, Paris, Dalloz
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publics ,3ème éd, Lexis Nexis
14. LAMARQUE Jean, Negrin et L. Arnault, Droit fiscal
général, 2ème édition
15. Lasegue Pierre, Fréderic de Jean, lexique de
comptabilité, 7èmeédition, Dunod, paris,
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16. Lexique des termes juridiques, Paris, Dalloz 2
17. LIEGEOIS M., La décentralisation en RDC : enjeux
et défis, Bruxelles, GRIP, 2008.
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22. Robert D. Ebel et Serdar Yitmaz,Le concept de
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25. VERHARGE, Méthode et Technique social,
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1. Loi financière n°83/003 du 03 février
1983
2. La constitution de la RDC/2006, Article 174 AL 2-3
3. MARYSSE S., Decentralization issues in post-conflict
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4. Jean-Baptiste Niagoma Kushinganine et Christian
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Raogo Antoine SAWADOGO Séni Mahamadou OUÉDRAOGO, Livre blanc de
la décentralisation financière dans l'espace UEMOA
Décembre 2014
6. Docteur François Paul Yatta, Pratiques et
Déjis de la Décentralisation Fiscale en Afrique7th Annual CABRI
Seminar: Making Budgets Work The Implementation ChallengeKigali, 17 & 18
August 2011
7. MARYSS, S, Decentrallzation lssues in post-conflict
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8. TIEBOUT, C.M, "A Pure Theory of Local Exypenditures ",
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9. Godélive Elisaleth LONJI BANDEKEIA, Chef le Division
Eludes et Communication DGI inspectrice des emplois, La
Réforme-modernisation de l'Administration fiscale
10. Jean-Pierre Brunel "Avenir de l'autonomie
financière des collectivités locales" (ConseilEconomies et
social, 2001)
11. Olivier TANGUY, Enjeux et limites de la culture du
résultat : le cas du processus de contrôle fiscal externe à
l'administration des impôts, article inédit, janvier 2013
3) THESES, MEMOIRES, TFC ET RAPPORTS
1. EMENGELE K., L'impact des recettes douanières
sur le développement socio-économique (cas de la DGDA Kalemie,
2008-2010), mémoire inédit UNILU 2010-2011
2. DUNIYA NTAWIGIRA Jean-Claude, Analyse
différentielle de la fiscalité provinciale au Nord-Kivu, cas de
l'IF et IRL à la DGR-NK/CORG de 2011 à 2018, mémoire
inédit ISC-Goma, 2018-2019.
3. KOMPANYI MONZIA Henriette, Problématique du
recouvrement des recettes fiscales issues de taxations d'office dans une
administration fiscale provinciale, cas de centre de Direction des impôts
Goma, mémoire inédit ISC-Goma, 2016-2017
4. KYAHI.K, Analyse dynamique de la mobilisation des recettes
en zone de conflits par la DGI/NK et la DGRAD/NK à Masisi, de 2008
à 2012, mémoire inédit ISC-GOMA 2012-2013
4) COURS
1. LOBELA Etienne, Finances publiques et
fiscalité, cours inédit ISC-Goma, 2018-2019
2. MUDEKEREZA Emmanuel, Initiation à la recherche
scientifique, cours inédit, ISC-GOMA 2016
3. GAHAMANYI Thomas, Finances et Comptabilité
publique, cours inédit G2, ISC-Goma, 2016-2017
4. SAMBO K., Sciences et Techniques fiscales, cours
inédit ISC-Goma, 2015-2016
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
LISTE DES SIGLES
iii
0. INTRODUCTION
1
0.1. ETAT DE LA QUESTION
1
0.2. PROBLEMATIQUE
3
0.3. HYPOTHESE DU TRAVAIL
6
0.4. OBJECTIF DU TRAVAIL
6
0.5. CHOIX ET INTERET DU TRAVAIL
6
0.5.1. Choix du sujet
6
0.5.1. Intérêt du sujet
7
0.6. METHODES ET TECHNIQUES
7
0.6.1. METHODES
7
0.6.2. TECHNIQUES
7
0.7. DELIMITATION DU TRAVAIL
8
0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
8
Chapitre premier : APPROCHE THEORIQUE DE
L'ETUDE
9
I.1. GENERALITE SUR LA FISCALITE
9
I.1.1. Historique
9
I.1.2. Importance de la fiscalité
10
I.1.3. Définition de l'impôt
10
I.1.4. Caractéristiques de l'impôt
12
I.1.5. Quelques principes de l'impôt
12
I.1.6. Fonctions de l'impôt
13
I.1.7. Classification de l'impôt
14
I.2. DECENTRALISATION FINANCIERE
19
I.3. REFORME FISCALE
23
I.4. LES SERVICES PUBLICS
25
I.5. NOTIONS SUR LES RECETTES
27
I.6. THEORIE SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE DANS LE
SERVICE PUBLIQUE
28
Chapitre Deuxième : PRESENTATION DE LA
DIRECTION GENERALE DES IMPOTS
34
II.1. HISTORIQUE DE LA DIRECTION GENERALE DES
IMPOTS
34
II.1.1. La Direction de Contribution (1960 à
1988)
34
II.1.2. Direction Générale de
Contribution (mars 1988 à mars 2003)
34
II.1.3. Directions Générales des
Impôts (mars 2003 à nos jours)
34
II.2. STATUT JURIDIQUE
35
II.3 MISSION DE LA DGI
36
II.4. STRUCTURE DE LA DGI
36
II.5. STATUT DU PERSONNEL
38
II.6. LA DIRECTION PROVINCIALE DES IMPOTS DE NORD -
KIVU
38
II.6.1 LOCALISATION
38
II.6.2. ORGANISATION STRUCTURELLE DE LA DPI/NK
40
II.7. PROJET PORTANT INTERCONNEXION DES REGIES
FINANCIERES EN RDC DANS SA PHASE 2
41
Chapitre Troisième : PRESENTATION ET
ANALYSE DES DONNEES ;
43
INTERPRETATION ET DISCUSSION DE RESULTAT
43
III.1. CADRE METHODOLOGIQUE
43
III.1.1. Récolte des données
43
III.1.2. Analyse des données
43
III.2. PRESENTATION DES DONNEES
44
III.3. TRAITEMENT DES DONNEES
45
III.3.1. DETERMINANTS DE LA PERFORMENCE FISCALE DE
LA DPI/NK DE 2006 A 2020
46
III.3.2. EFFET DE LA DECENTRALISATION SUR LA
PERFORMANCE FISCALE DE LA DPI/NK
49
III.4. DISCUSSION DES RESULTATS
51
CONCLUSION
52
BIBLIOGRAPHIE
54
TABLE DES MATIERES
56
* 1J./P.FRANGIER, comment
réussir un mémoire, Dunod, Paris, 1986, P17
* 2 K. KYAHI, Analyse
dynamique de la mobilisation des recettes en zone de conflits par la DGI/NK et
la DGRAD/NK à Masisi, de 2008 à 2012, mémoire
inédit ISC-GOMA 2012-2013
* 3Jean-Claude DUNIYA NTAWIGIRA,
Analyse différentielle de la fiscalité provinciale au
Nord-Kivu, Cas de l'IF et IRL à la DGR-NK/CORG de 2011 à
2018, mémoire inédit ISC-Goma, 2018-2019.
* 4 Grâce NICOLE SAFARI,
Effet de l'application des pénalités fiscales sur les
recettes d'une régie financière, cas de la DPI/Nord-Kivu de 2014
à 2018, mémoire inédit ISC-Goma, 2018-2019
* 5 H. KOMPANYI
MONZIA,problématique du recouvrement des recettes fiscales issues de
taxations d'office dans une administration fiscale provinciale, cas de centre
de Direction des impôts Goma, mémoire inédit ISC-Goma,
2016-2017
* 6 Le ROBERT 2012, Ed.
Millésime, paris 2012, p1528
* 7 M.GRAWITZ. Lexique des
sciences sociales, 7ème Ed. Dalloz, Paris 2000. P16
* 8 La constitution de la
RDC/2006, Article 174 AL 2-3
* 9 D. Robert. Ebel et Serdar
Yitmaz, « Le concept de décentralisation fiscale et le survol
mondial », insymposiuminternational sur le déséquilibre
fiscal, Québec, septembre, 2001, p.2
* 10X.GREFFE, « La
décentralisation », Paris, La Découverte, 2005, p.
76.
* 11 M. LIEGEOIS, «
La décentralisation en RDC : enjeux et défis »,
Bruxelles, GRIP, 2008.
* 12S. MARYSSE,
«Decentralization issues in post-conflict Democratic Republic of the
Congo (Preliminary chofi) », Anvers, IDPM-VA, 2004
* 13 K. EMENGELE, L'impact
des recettes douanières sur le développement
socio-économique(cas de la DGDA Kalemie, 2008-2010), p9
* 14 Le ROBERT 2012, Op.cit.
p939
* 15 BEVERIDGE, The art of
scientific investigation, New-York, Vintage books, 1950
* 16 M. Grawitz,
Méthodes de sciences sociales, 11eme Edition, Ed.
Dalloz, Paris 2011, P15
* 17 VERHARGE,
Méthode et Technique social, éd. Macro, paris 1954,
P50
* 18 E. MUDEKEREZA,
Initiation à la recherche scientifique, cours inédit,
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* 19TROTABAS et J.M. COTTERET
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* 20R. MUZELLEC, Finance
Publique, 16 éditions, Manuel INTREGRAL, Concours, P423.
* 21J. LAMARQUE, Negrin et L.
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* 22G. JEZE, finance publiques,
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* 23G. SAVAGEOT, Sylvie
CAMILLARD, pierre ALBAN, la fiscalité, édition Nathan, paris 2012
p.2
* 24P. LASSEQUE,
Fréderic de Jean, lexique de comptabilité
7èmeédition, Dunod, paris, 2012 p.397
* 25Idem, Module de
procédure du contentieux, oeuvre des agents du CDI de Goma, Janvier
2011, P4
* 26M. Collet, Droit fiscal,
PUF, Paris, 2017, 6e éd, p19-20
* 27M. Collet, Idem, p33
* 28 T. GAHAMANYI, Finances et
Comptabilité publique, cours inédit G3 douane ISC-Goma,
2016-2017
* 29 K. SAMBO, Science et
Technique fiscale, cours inédit ISC-Goma, 2015-2016
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* 35Peter HOCHET Kassem Salam
SOURWEMA François YATTA Raogo Antoine SAWADOGO SéniMahamadou
OUÉDRAOGO, Livre blanc de la décentralisation financière
dans l'espace UEMOADécembre 2014. p4 et 5
* 36Docteur François
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Afrique7thAnnual CABRI Seminar: Making Budgets Work The Implementation
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* 37 MARYSS, S,
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* 38 TIEBOUT, C.M, "A Pure
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* 39Godélive Elisaleth
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www.dgi.gouv.cd
* 43Lexique des termes
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* 44ETIENNE LOBELA, finance
publique et fiscalité, cours inédit L1, ISC-Goma, 2018-2019,
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* 45Paul-René LOHATA
TAMBWE, Droit Administratif, du 5 juillet 2010, P99
* 46Lasegue, F Dejean et M Le
Theule, Lexique de comptabilité, Dunod,7éd, P532
* 47Loi financière
n° 83/003 du 03 février 1983
* 48 LAROUSSE, édition
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* 49 Olivier TANGUY, Enjeux
et limites de la culture du résultat : le cas du processus de
contrôle fiscal externe à l'administration des impôts,
article inédit, janvier 2013, p5-6