CONCLUSION GENERALE
Le présent travail de recherche de fin d'étude
du deuxième cycle a voulu traiter la thématique autour de :
« la politique de change et équilibre extérieur par la
balance commerciale à l'aide d'une modélisation VAR entre 1988 et
2020».
Outre l'introduction générale et la conclusion
générale, notre étude comporte trois chapitres. Le premier
chapitre a porté sur le développement théorique relatif
à la politique de change et de l'équilibre extérieur mais
aussi sur la revue de la littérature empirique. Le deuxième
chapitre a décrit l'état des lieux de la politique de change de
la BCC et la balance commerciale en RDC, et le troisième chapitre a
porté sur une analyse empirique de la politique de change et
équilibre extérieur par la balance commerciale.
La contribution de cette recherche était de
d'évaluer empiriquement l'efficacité de la politique de change
mise en oeuvre par l'autorité monétaire la Banque Centrale du
Congo dans un contexte d'une économie extravertie.
.
Pour ce faire, nous sommes partis par une question de
recherche qui était celle de savoir : La politique de change
menée par la Banque Centrale du Congo est-elle efficace dans le contexte
de l'économie extravertie ?Ainsi, L'objectif principal de cette
étude est d'évaluer empiriquement les effets du taux de change
sur solde de la balance commerciale.À l'issue de cette question
posée, l'hypothèse formulée était : La politique de
change menée par la Banque Centrale ne serait pas efficace dans le
contexte de l'économie congolaise.
Pour vérifier notre hypothèse et atteindre
l'objectif principal, nous a fait recours en utilisant la modélisation
vectorielle autorégressive (VAR). Nous avons retenu la variation de
réserve de change (VRC) ; la variation du taux de change
(VTCH) ; la variation du solde de la balance commerciale (VSBC) ; le
taux d'inflation et le taux de croissance comme variables du
système.L'étude a couvert la période entre 1988 et 2020.
L'analyse est faite des tests de causalité au sens de Granger et de
l'analyse dynamique.
Les résultats des estimations ont suggéré
que les deux variables objectives retenues, la variation du taux de change et
la variation du solde de la balance commerciale : il ressort que la
variation du solde de la balance commerciale cause la variation du taux de
change, par contre la variation du taux de change ne cause pas la variation du
solde de la balance commerciale par rapport aux tests de causalité.
En examinant la décomposition de la variance de
l'erreur, nous avons remarqué que la variation de réserve des
changes (VRC) est la source principale de la variation du solde de la balance
commerciale en RDC 26,80%, mais la variation du taux de change n'est pas un
déterminant efficace de la variation du solde de la balance commerciale,
car il détermine ce dernier seulement à 2,78%. Cette analyse
révèle l'impact très limité de la variation du taux
de change sur la variation du solde de la balance commercial, or dans une
économie où la politique de change joue un rôle très
efficace dans la stabilité du niveau général des prix au
niveau externe, l'accumulation des ressources par la variation positive du
solde de la balance commerciale est un instrument très pertinent qui
permet à la Banque Centrale de réguler la valeur de sa monnaie au
niveau non seulement interne mais à l'externe aussi dans le but
d'atteindre son objectif ultime qui est la stabilité du niveau
général des prix malheureusement ce n'est pas le cas pour notre
étude.
Cette situation s'explique par la mauvaise structure
économique de notre pays qui ne permet pas à la Banque Centrale
du Congo de stabiliser la valeur de sa monnaie face aux autres monnaies
étrangères appelées devises. Cependant, la variation du
solde de la balance commerciale(VSBC) affecte significativement à la
variance de l'erreur de prévision de la variation du taux de change que
toutes les autres variables, soit 12,68%. Autrement dit : c'est
un déterminant important du taux de change en RD Congo.
Ainsi, les principaux résultats révèlent
que la politique de change telle que appliquée par la Banque Centrale du
Congo est inefficace pour avoir des effets signifiants sur la balance
commerciale et cela ne permet pas donc de valider l'hypothèse
posée dans notre étude. Donc, finalement, il n'y a
pas de compatibilité entre la politique de
change adoptée par la Banque Centrale du Congo et la structure
économique du pays pour équilibre le solde
extérieur.
De tout ce qui
précède, nous suggérons et recommandons aux
autorités publiques, politiques et monétaires de (d') :
E Adopter une politique de change à un régime de
change compatible à notre structure économique actuelle pour
éviter l'instabilité de notre monnaie nationale aussi bien sur le
plan national (interne) qu'internationale (externe) dans le but
d'atteindre les objectifs du gouvernement ;
E Améliorer le tissu productif en passant par le
secteur d'activité primaire au secteur secondaire pour que la baisse des
importations soit significative suite à la dépréciation du
taux de change ;
E Investir localement dans les
activités qui influencent la sortie des devises dans le pays afin de
diversifier notre économie afin de substituer les importations et de
promouvoir les exportations.
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