UNIVERSITÉ DE
KINSHASA
Faculté des Sciences Économiques et de
Gestion
B.P. 832 Kinshasa XI
POLITIQUE DE CHANGE ET ÉQUILIBRE
EXTÉRIEUR EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO :
Une analyse empirique par la modélisation
VAR
Par
MOPEPE LOPANGO Olivier
Gradué en Sciences Économiques et de
Gestion
Mémoire présenté et défendu en vue
de l'obtention du titre de Licencié en Sciences Economiques
Option :Économie Monétaire
Directeur : Jacques LOMEMBE
Professeur
Rapporteur : KOTO PUKUMUNA
Doctorant
251660800
251668992
251661824Année académique2019 -
2020
EPIGRAPHE
« Tant que la structure économique de la
RD Congo demeurera extravertie, il est carrément impossible pour que
l'émergence puis le développement économique soient le
bien accueilli dans ce pays ».
Oml Winner, juin 2020
IN MEMORIAM
A notre frère Roy MOPEPE, disparu depuis
2015 de ce monde. Nous pensons qu'il apprécie de loin cet humble geste
comme preuve d'amour de la part de son petit frère qui a toujours
gardé ses traces dans son coeur. Puisse Dieu, le Tout Puissant, lui
accorder miséricorde. Nous t'aimons beaucoup et toujours.
DEDICACE
A mes très chers parents, Jean Christoph
LOPANGO MOPEPE et Marie MBAYA.
J'ai envers eux une dette morale infinie d'amour et de
gratitude. Je n'oublierai jamais leurs sacrifices consentis pour ma
réussite de mon cursus universitaire, surtout à mon Père.
A mes très chers frères et soeurs
MOPEPE : Jonas, Mireille,
RuthJoyce, PaulFils,
Cristophine, Séphora,
Moise, Olive, Christian,
Lucien, Céleste, Apollinaire, Aimé,
Fiston, Mike, Martin, Becky, Meda...qui sont
précieux pour moi.
MOPEPE LOPANGO Olivier
REMERCIEMENTS
Au terme de notre cursus universitaire au sein de
l'Université de Kinshasa, qu'il nous soit permis de remercier de tout
coeur ceux qui ont contribué de loin ou de près pour que cette
merveilleuse oeuvre puisse voir le jour.
A tout Seigneur soient toute la gloire et tout honneur, nous
tenons à remercier le bon Dieu qui ne cesse de nous accorder de
l'intelligence, la sagesse, la parfaite santé et la force dans tous les
domaines.
Nous remercions très particulièrement
l'éminent professeur Jacques LOMEMBE qui a
accepté d'assurer la direction de ce mémoire avec amour, patience
et rigueur malgré ses multiples occupations.
Nos remerciements s'adressent également à
Monsieur le Doctorant KOTO PUKUMUNA Bien-aimé
pour ses corrections et orientations minutieuses dans la réalisation de
ce travail.
Au Comité Directeur, à tous les professeurs et
au Corps scientifique de l'Université de Kinshasa, veuillez trouver ici
l'expression de notre gratitude pour avoir contribué efficacement
à notre formation.
Que tout le monde dont les noms ne sont pas cités ici,
puisse trouver l'expression de nos sincères remerciements.
SIGLES, ABREVIATIONS ET
ACRONYMES
A
|
Absorption
|
ADF
|
Augmented Dickey Fuller (Dickey-Fuller Augmenté)
|
AIC
|
Akaike Information Criterion (Critère d'information de
Akaike)
|
BCC
|
Banque Centrale du Congo
|
BTC
|
Balance des Transactions Courantes
|
BP
|
Balance des Paiements
|
C
|
Consommation
|
CDF
|
Franc Congolais
|
DTS
|
Droit de Tirage Spécial
|
FCFA
|
Franc de Communauté Financière Africaine
|
FF
|
Franc Française
|
FMI
|
Fond Monétaire International
|
I
|
Investissement
|
I(0)
|
Intégré d'ordre 0
|
IB
|
Importation des Biens
|
IDE
|
Investissements Directs Etrangers
|
M
|
Importation
|
M2
|
Masse Monétaire au sens large
|
OCDE
|
Organisation de Coopération et Développement
Economique
|
OMC
|
Organisation Mondiale du Commerce
|
PA
|
Pays Avancés
|
PIB
|
Produit Intérieur Brut
|
PT
|
Progrès Technique
|
Q
|
Production Intérieur
|
RDC
|
République Démocratique du Congo
|
RNDB
|
Revenu National Disponible Brut
|
S
|
Epargne
|
S
|
Stationnaire
|
SBC
|
Solde de la Balance Commerciale
|
SC
|
Schwarz Criterion ( Critère de Schwarz)
|
SMI :
|
Système Monétaire International
|
TCR
|
Taux de Croissance
|
TE
|
Termes de l'Echange
|
TINF
|
Taux d'Inflation
|
USA
|
United States of American
|
USD
|
Dollar Américain
|
VAR
|
Vectoriel Autorégressif
|
VCM
|
Valeurs critiques de MacKinnon
|
X
|
Exportation
|
Y
|
Revenu National
|
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 2.1 Structure des échanges
extérieurs (en % du total)
2018..................................................................................Page
38
Tableau 2.2 Evolution des exportations et importations de
1988 à
2015..................................................................................Page
41
Tableau 2.3 Solde de la balance commerciale de 1988
à
2020..................................................................................Page
42
Tableau 3.1 Tests de racine unitaire de Dickey Fuller
Augmenté...........................................................................Page
55
Tableau 3.2 Nombre de retards optimal suivant les
critères d'information
........................................................................................Page
56
Tableau 3.3 Estimation du modèle VAR
(4)............................... Page 56
Tableau 3.4 Tests de causalité au sens de Granger entre
la variation du taux de change et la variation du solde de la balance
commerciale (variable-
objectif)............................................................................
Page 59
Tableau 3.5 Réponses de la variation du solde de la
balance commerciale suite au choc de la variation du taux de change de
1%.....................Page 61
Tableau 3.6 Réponse de variation du taux de change
suite au choc de la variation du solde de la balance commerciale de
1%........................Page 63
Tableau 3.7 Réponse de variation de
réserves de change suite au choc de la variation du taux de
change.................................................... Page 64
Tableau 3.8 Décomposition de la variance de l'erreur de
la variation du solde de la balance commerciale
(VSBC)................................. Page 66
Tableau 3.9 Décomposition de la variance de l'erreur de
la variation du taux de change
(VTCH)......................................................... Page 67
Tableau 3.10 Décomposition de la variance de l'erreur
de la variation de la variation réserve de change
(VRC)............................................Page 68
LISTE DES FIGURES, GRAPHIQUES ET
SCHEMAS
Graphique 2.1 Evolution du taux de change et de
réserve des changes de 1988 à
2020.........................................................................Page
35
Figure 2.1 Degré d'ouverture extérieure (en
% du PIB).................Page 37
Graphique 2.2 Part des principaux produits
Exportés....................Page 39
Graphique 2.3 Part des principaux produits
Importés....................Page 39
Graphique 2.4 Principaux partenaires commerciaux de la
RDC (En % du
total).................................................................................Page
40
Graphique 2.5 Evolution des exportations et importations de
1988 à
2015..................................................................................Page
41
Graphique 2.6 Solde de la balance
commerciale...........................Page 42
Graphique 3.1 L'analyse de l'évolution de la variation du
taux de change de 1988 à 2020
(TCH).........................................................Page 51
Graphique 3.2 L'analyse de l'évolution de la variation
de réserve des changes de 1988 à 2020
(VRC)................................................Page 53
Graphique 3.3 L'analyse de l'évolution du taux
d'inflation de 1988 à 2020
(TINF)..............................................................................Page
53
Graphique 3.4 L'analyse de l'évolution de la variation
du solde de la balance commerciale de 1988 à 2020
(VSBC)..............................Page 54
Schéma 3.1 Causalités entre les variables du
système....................Page 60
Graphique 3.6 Réponses de la variation du solde
de la balancecommerciale suite au choc de la variation du taux de change de
1%....................Page 62
Graphique 3.7 Réponse de variation du taux de
change suite au choc de la variation du solde de la balance commerciale de
1%........................Page 63
Graphique 3.8 Réponse de variation de réserves
de change suite au choc de la variation du taux de
change...............................................................Page 65
0.
INTRODUCTION GÉNÉRALE
0.1. PROBLÉMATIQUE
Notre ère moderne appelle tous les pays du monde
à vivre en relation bilatérale ou multilatérale avec le
reste du monde pour bénéficier des biens des services des
capitaux ainsi que des connaissances qu'offre l'économie ouverte.
Cependant l'ouverture vers l'extérieur nécessite efficacement la
contribution de chaque pays en termes de spécialisation innovation
compétition et promotion pour faciliter les échanges des biens et
services, et pour attirer les capitaux. Dès nos jours
la mondialisation soulève des préoccupations majeures
à chaque économie de la planète face aux
différentes exigences qu'impose la globalisation.
La politique de change est un aspect des politiques
conjoncturelles consistant à utiliser l'instrument du taux de change
pour atteindre des objectifs d'équilibre externe (résorber le
déficit de la balance commerciale) et interne (favoriser la croissance).
Sur ce, la politique de change a toujours été au centre des
débats de politique économiquedans de nombreux pays.
En effet, l'adoption d'un régime de change, lequel
oriente fondamentalement la nature de la politique de change à mettre en
oeuvre, demeure l'une des pièces maîtresses des stratégies
de stabilisation macroéconomique des pays avancéscomme ceux en
développement. C'est dans ce cadre que plusieurs pays en transition ont
misé sur diverses stratégies de change pour garantir la
stabilité monétaire au cours de leurs premières
années de transition vers l'économie de marché. En effet,
le taux de change joue un rôle essentiel dans la stratégie
monétaire et financière d'un gouvernement étant
donné que la valeur externe de la monnaie affecte la
compétitivité prix extérieur et les performances
économiques d'un pays à l'échelle mondiale.1(*)
Le rôle du taux de change est devenu d'autant plus
pertinent en raison de l'intensification de la concurrence internationale. Il
va de soi que le choix en matière de procédure de
détermination de cette variable revête une importance primordiale
dans la politique économique de tous les pays. Un mauvais choix en la
matière peut entraîner de lourdes conséquences sur le solde
de la balance commerciale. Cependant, en général, la politique de
change vise la stabilité du taux de change dans le but de faciliter les
échanges commerciaux et financiers de manière à stimuler
la croissance économique. La politique économique a
généralement ses principaux objectifs, à savoir :
maintenir le taux d'inflation à un niveau acceptable,
c'est-à-dire la maîtrise du coût de la vie, un taux de
croissance ou l'augmentation des richesses suffisamment élevé, le
plein emploi ou l'utilisation optimale des facteurs de production et
l'équilibre extérieur.
Et, généralement ce sont les banques centrales
qui sont chargées d'accomplir cette mission d'intérêt
public qui consiste à maintenir la stabilité du niveau
général des prix au niveau interne et externe par le biais de la
politique monétaire (instrument de la stabilité du niveau
général des prix au plan interne) et de la politique de change
(instrument de la stabilité du niveau général des prix au
niveau externe) dont elles ont la responsabilité.2(*)
Il ressort que la politique de change de la Banque Centrale du
Congo a été mise en oeuvre dans un contexte international
globalement défavorable depuis toujours, caractérisé par
la chute des cours des principales matières premières
intéressant l'économie congolaise qui impacte son
équilibre extérieur. Dans ce contexte, le taux de change doit
jouer un rôle essentiel dans la stratégie monétaire et
?nancière du gouvernement congolais étant donné que la
valeur externe de la monnaie affecte la compétitivité-prix
extérieur et les performances économiquesd'un
pays. Or il n'y a pas suffisamment d'études qui ont
montré la relation entre la politique de change mise par la Banque
centrale du Congo et l'équilibre extérieur en RDC.
Dans cette même perspective, pour mieux réaliser
la présente étude, il nous est essentiel de poser la question
ci-après : la politique de change menée par la Banque Centrale du
Congo est-elle efficace dans le contexte de l'économie extravertie ?
0.2. OBJECTIFS DU TRAVAIL
Nous nous sommes fixés un objectif
général et des objectifs spécifiques :
0.2.1. Objectif
général
L'objectif principal de cette étude est
d'évaluer empiriquement les effets de la variation du taux de change sur
l'équilibre extérieur.
0.2.2. Objectif
spécifiques
De façon spécifique, l'étude va permettre
:
Ø d'apprécier la contribution de la politique de
change dans l'atteinte des objectifs de la politique
économique ;
Ø d'analyser les limites de l'efficacité de la
politique de change.
0.3. HYPOTHÈSE DE
L'ÉTUDE
L'hypothèse est un énoncé conjoncturel.
Elle est formulée à titre d'explication à vérifier
par confrontation avec les faits du rapport censé exister entre des
phénomènes donnés (De Bruyne et Alii, 1974). Un tel
énoncé est destiné à être confirmé ou
infirmé par le chercheur à la lumière croisée des
faits d'observation et/ou à la faveur d'une expérimentation
systématique.3(*)
En rapport avec notre question de recherche,l'hypothèse
suivante a été émise : la politique de change menée
par la Banque Centrale ne serait pas efficace pour équilibrer la balance
commerciale de la RDC.
0.4. MÉTHODOLOGIE DE
RECHERCHE
Tout travail scientifique nécessite d'être
élaboré suivant une certaine approche méthodologique
basée sur les méthodes et techniques. La méthode
désigne un ensemble de voies et moyens utilisés pour atteindre un
résultat scientifique. Alors que la technique désigne un ensemble
d'instruments ou des procédés employés pour atteindre un
but poursuivi.
0.4.1. Méthodes
0.4.1.1. Méthode descriptive
Elle a consisté à observer et présenter
des informations chiffrées dont nous avons besoin et d'en fournir les
explications. Cette méthode nous a aidé dans la description du
champ de travail pour mieux appréhender les différentes
réalités qui s'y trouvent. En plus, elle nous a permis de faire
unexamen systématique des données récoltées sur
l'évolution des deux variables clés à savoir le taux
change et le solde de la balance commerciale à travers les tableaux et
les graphiques.
0.4.1.2. Méthode analytique
Cette méthode nous a permis d'évaluer les effets
de la politique de change sur l'équilibre extérieur en RDC
à l'aide d'une modélisation vectorielle autorégressive
(VAR). Cette dernière est un système d'équations
linéaires dynamiques dans lequel chaque variable est écrite comme
fonction linéaire de ses propres valeurs retardées et de celles
des autres variables. L'analyse a été faîte d'une part
à partir de signification des paramètres et de causalité
au sens de Granger, et d'autre part à partir des fonctions de
réponses impusionnelles et de la décomposition des variances.
0.4.2. Techniques
Par ailleurs, ces méthodes étaient soutenues par
des techniques pour la collecte des informations ci-après :
0.4.2.1. Technique documentaire
L'étude s'est orientée vers une fouille
systématique de tout ce qui est en rapport avec le domaine de notre
recherche, d'où il nous a été primordial pendant notre
recherche, de consulter les divers ouvrages, documents officiels, articles,
mémoires, travaux de fin de cycle, cours, sites internet et autres
documents qui ont trait à notre sujet.
0.4.2.2. Technique d'interview directe
Cette technique a permis de disposer de quelques informations
nécessaires auprès des responsables de la Banque Centrale du
Congo et des autres institutions que nous avons jugées utiles. Ces
responsables ont pu répondre au questionnaire élaboré et
leurs réponses nous ont permis de recueillir des informations riches et
spontanées nécessaires à notre travail.
0.5. INTÉRÊT ET CHOIX
DU SUJET
Toutes les politiques économiques adoptées par
différents pays visent toujours à corriger les
instabilités de leurs économies tant dans le contexte
macroéconomique (au niveau interne et externe) que
microéconomique. Et la politique de change est un élément
que les autorités doivent nécessairement les considérer
avec beaucoup d'attention pour atteindre leurs objectifs.
Ainsi,le souci de comprendre le comportement du solde de la
balance commerciale au regard des fluctuations du taux change et inversement
dans l'économie congolaise entre 1988 et 2020, nous a conduit à
cerner l'intérêt de cette étude à un triple volet,
tant sur le plan personnel, scientifique que pratique.
Personnellement, cette étude nous aide à
améliorer et à approfondir notre connaissance en matière
de la dynamique du solde de la balance commerciale et de la volatilité
du taux de change.
Scientifiquement, en général, et plus
particulièrement aux chercheurs en sciences économiques et de
gestion, cette étude s'inscrit dans le cadre de mouvement
évolutif de la science en RDC, et voudrait se constituer en une base de
connaissances pour des recherches futures.
Sur le plan pratique, c'est pour interpeller les
autorités de la nécessité de la bonne mise en place d'une
politique de change adaptée, permettant l'atteinte de l'objectif
notamment de stabilité du niveau général des prix de sa
monnaie à l'externe pour éviter les chocs dans l'économie
nationale.
0.6. DÉLIMITATION
SPATIO-TEMPORELLE
Notre étude est délimitée aussi bien dans
le temps que dans l'espace. Dans l'espace, l'analyse de notre
travail est la République Démocratique du Congo et dans le temps,
nous nous limiterons sur un intervalle compris entre 1988 et 2020.
L'accent sur le choix de la période sera beaucoup plus
mis à l'intervalle allant de 2001 à 2020 et se justifie par le
fait qu'il est marqué par la dernière réforme du
régime de change de la Banque Centrale du Congo dans l'exécution
de sa politique de change. Les autres années de l'adoption de ce
régime (régime de change flottant administré) sont
marquées par l'instabilité de l'économie congolaise avec
des indicateurs au rouge mais le retour des sentiers de croissance positifs et
une longue période de stabilité du taux de change entre 2009 et
2015. Les autres années antérieures avant 2001(1988-2000) nous
permettront juste de faire l'analyse comparative entre la période allant
de 1988 à 2000 marquée par la dernière réforme
monétaire et celle de 2001 à 2020.
0.7. CANEVAS
Outre l'introduction générale, la conclusion
générale ainsi que la bibliographie pour atteindre nos objectifs
de recherche, l'étude est organisée de la manière suivante
:
Ø Le premier chapitre aborde le cadre
conceptuel et la revue de littérature. Il est reparti en
trois(3) sections dont la première expose les notions
théoriques sur la politique de change, la seconde
surl'analyse des opérations avec le reste du
monde, et la dernière aborde la revue
empirique ;
Ø Le deuxième chapitre présent
l'état des lieux de la politique de change menée par
la Banque Centrale du Congo et l'évolution de la balance commerciale en
RD Congo.
Ø Le troisième chapitre se focalise
surl'étude empirique de la politique de chance et de
l'équilibre extérieur par la balance commerciale en RD
Congo.
CHAPITRE I
CADRE CONCEPTUEL ET REVUE DE LITTERATURE
Le présent chapitre examine succinctement la
théorie économique relative à la politique de change et
l'équilibre extérieur. Il est subdivisé en trois grandes
sections dont la première aborde le développement
théorique sur la politique de change. Et la seconde sur l'analyse des
opérations avec le reste du monde. Enfin, la dernière
présente une brève revue empirique.
1.1 LA POLITIQUE DE
CHANGE4(*)
La politique de change est un aspect des politiques
conjoncturelles consistant à utiliser l'instrument du taux de change
pour atteindre des objectifs d'équilibre externe (résorber le
déficit de la balance commerciale) et interne (favoriser la
croissance).
Le taux de change définit le prix d'une monnaie
donnée en termes d'unités d'une autre monnaie. Certes, le taux de
change est une notion à bien distinguer à celle de la
parité : la parité d'une monnaie par rapport à une autre
est le rapport des pairs des deux monnaies, lepair d'une monnaie étant
la définition de la valeur externe de cette monnaie par un certain poids
d'or ou par une certaine quantité d'une devise- clé.
Le marché des changes est bien entendu le lieu de la
confrontation les offres et les demandes de devises, mais il est aussi le lien
entre les marchés monétaires nationaux. La politique de change
est de ce fait intimement liée à la politique monétaire.
Toute intervention des autorités monétaires en vue de faire
varier les taux d'intérêt intérieurs va provoquer des
mouvements de capitaux. Si les taux ne varient pas dans les autres pays, une
hausse des taux va provoquer un afflux de capitaux qui se traduit par une
augmentation de la liquidité intérieure, avec toutes les
conséquences que cela peut avoir sur l'activité interne. Aussi,
les autorités monétaires sont-elles tenues de prendre en compte
ces mouvements qu'elles peuvent plus ou moins réguler ou contrôler
par diverses interventions sur le marché des changes.
1.1.1 Les systèmes et
régimes de change5(*)
Deux systèmes sont généralement
utilisés : celui de la cotation
« àl'incertain » et celui de la cotation
« au certain ».D'une manière
générale, le taux de change est le prix relatif d'une monnaie par
rapport à une autre monnaie.
Le cours coté à l'incertain indique la
quantité variable de monnaie nationale qu'il faut donner pour obtenir
une unité ou n unités, le plus souvent 100 de monnaie
étrangère. Le cours qui donne le certain indique la
quantité variable d'unités monétaires
étrangères qui est échangée contre une unité
de monnaie nationale. En somme, dans le premier cas, on se définit par
rapport à autrui ; dans le second cas, et c'est peut-être un
aveu de volonté de puissance, on définit autrui par rapport
à soi. Le premier système est le plus couramment utilisé
au monde ; tandis que la deuxième pratique est demeurée en
vigueur aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et dans la zone Euro : elle
résulte du rôle central que le dollar, la Livre-sterling ont eu
à jouer dans le fonctionnement du système monétaire
international.
Si l'on cote sur une place à l'incertain, la hausse du
cours de change est le signe de faiblesse de la monnaie nationale : il
faut par exemple plus de francs pour un dollar aujourd'hui qu'avant la
dépréciation monétaire. Si l'on cote au certain à
l'inverse, la hausse des cours est l'expression d'une fermeté accrue de
la monnaie nationale.
On distingue par ailleurs deux régimes de change :
celui des taux de change fixes et celui des taux de change
flexibles ou flottants. Dans le régime des taux de change fixes,
le pays concerné définit la parité officielle de sa
monnaie en termes d'une devise forte, ou de « droits de tirage
spéciaux » (DTS), ou encore d'un panier d'autres monnaies. Ce
régime était d'application générale jusqu'en 1971,
date de l'effondrement du système monétaire international
instauré à Bretton Woods. Le régime des taux de change
fixes comporte toutefois l'obligation de contenir les fluctuations
éventuelles du taux de change officiel dans un intervalle défini.
La Banque centrale se doit donc d'intervenir sur les marchés des changes
pour influer sur le cours de la monnaie nationale par des opérations
d'achat ou de vente de celle-ci contre les devises étrangères.
Dans le régime des taux de change flexibles, la valeur externe de la
monnaie nationale est déterminée librement par les forces du
marché. Il arrive cependant que les autorités monétaires
interviennent sur les marchés des changes pour orienter les cours. On
parle alors d'un « flottement administré » ou
« impur ». Ainsi, les deux régimes de change
(fixes et flottants) sont des régimes extrêmes, en pratique les
Etats utilisent plusieurs régimes intermédiaires.
Le taux de change peut subir des modifications à la
hausse comme à la baisse. Considérons la cotation à
l'incertain. Dans ce cas, en régime des taux de change fixes, l'on
parlera d'une dévaluation lorsque le taux de change augmente,
ou d'une réévaluation lorsqu'il baisse. En régime
des taux de change flottants, l'augmentation du taux de change
s'interprétera comme une dépréciation, et sa
diminution comme une appréciation.
1.1.2. Les sortes de taux de
change
1.1.2.1 Le taux de change nominal
Le taux de change nominal est le prix d'une monnaie en termes
d'une unité d'une ou de 100 unités d'une autre
monnaie.
Exemple : 1 USD = 2000 CDF ; 100 FCFA =320
CDF
1.1.2.2. Le taux de change réel
Afin d'apprécier la compétitivité
extérieure d'un pays, on se sert du concept de taux de change
réel qui est le rapport entre un indice des prix étrangers,
celui-ci est exprimé en devise étrangère et converti en monnaie nationale par le biais du taux de change
nominal ( E) et de l'indice des prix intérieurs (P).
A titre d'illustration : supposons que les Etats Unis et
la RDC produisent et consomment plusieurs biens. Considérons le niveau
général des prix est de 100$ aux Etats-Unis, et qu'il vaut 240
000 CDF en RDC. La comparaison des prix des biens de deux pays exige qu'ils
soient exprimés dans une même monnaie. Admettons, suivant la
cotation au certain, que le taux de change est de
1 USD = 2000 CDF. Ce qui implique que 1 CDF = 0,0005 USD. Dans ce cas, le
niveau général des prix au Japon vaut 120 CDF. Autrement dit,
1,2 biens américains s'échangent contre 1 seul bien congolais. Le
taux de change réel est :
Lorsque le taux de change réel
augmente on parle de dépréciation
réelle de la monnaie nationale (i.e. le prix des biens
étrangers augmente relativement aux biens nationaux) autrement dit, la
compétitivité de l'économie nationale s'améliore.
.
Lorsque ce rapport diminue, il y a une appréciation
réelle de la monnaie nationale. Il en est ainsi soit parce que les prix
nationaux augmentent, soit parce que les prix étrangers.
1.1.2.3 Le taux de change effectif nominal
Le taux de change effectif nominal de la monnaie d'un pays est
une moyenne pondérée des indices des taux de change
bilatéraux vis-à-vis des principaux partenaires commerciaux de
ce pays. Il est calculé comme suit :
(4)
Exemple : La Banque centrale du Congo nous donne les
informations suivantes des cours de change des partenaires commerciaux de la
RDC et la pondération de chaque partenaire dans le commerce
international :
Partenaire commercial
|
Pondération
|
Cours de change
|
Etats -unis
|
0,21
|
1 USD = 2000 CDF
|
Union Européenne
|
0,24
|
1 EUR = 2200 CDF
|
Chine
|
0,40
|
1 YUAN = 300 CDF
|
Afrique du sud
|
0,10
|
1 RAND =138 CDF
|
Zone FCFA
|
0,05
|
100 FCFA = 320 CDF ( 1 FCFA =3,2 CDF)
|
1.1.2.4 Le taux de change effectif réel
Le taux de change effectif réel est une moyenne
pondérée des taux de change réel bilatéraux
vis-à-vis des principaux partenaires commerciaux de ce pays. Il est
calculé comme suit :
(5)
1.1.2.5 Le taux de change d'équilibre
Le taux de change d'équilibre est le taux de change qui
équilibre la balance des paiements. Selon l'approche de Williamson, ce
taux doit assurer à la fois l'équilibre externe et interne. Il
est estimé à partir d'un vecteur de cointégration en
utilisant la méthode de Engle et Granger ou de Johansen.
Les variables déterminantes du taux de change sont le
degré d'ouverture (DO), les termes de l'échange (TE), les flux
des capitaux, les dépenses publiques (G), le progrès technique
(PT), l'inflation ( , etc.
(6)
1.1.3. Les instruments de la
politique de change6(*)
Si nous nous plaçons au point de vue des
échanges extérieurs, nous pouvons dire que les banques centrales
ou les autorités disposent de trois grands instruments ou techniques
leur permettant d'influencer le marché des changes, donc le cours de
monnaie nationale pour atteindre les objectifs externe et interne. Bien entendu
selon le régime de change en vigueur elles vont privilégier l'une
ou l'autre de ces techniques. Nous pouvons distinguer trois instruments
essentiels : les interventions directes sur le marché des changes, la
politique des taux d'intérêt et le contrôle des changes.
Dans la pratique, on observe une diversité de
régimes de change auxquels on pourrait associer autant de politiques de
change. Au-delà de cette diversité, un regroupement peut
être effectué autour de trois formes d'instruments de la politique
de change :
· Contrôle des changes et limitation de la
convertibilité ;
· Modifications de parités en changes
fixes ;
· Interventions sur le marché en changes
flexibles.
1.1.3.1Contrôle des changes et limitation de la
convertibilité
1.1.3.1.1 La notion de convertibilité et
les degrés de convertibilité
a) La notion de convertibilité
La convertibilité d'une monnaie exprime son aptitude
à être échangée contre toute autre monnaie sans
restriction et la possibilité de l'utiliser pour toutes les
catégories de transactions avec l'étranger.
A l'opposé, l'inconvertibilité d'une monnaie est
l'impossibilité de l'échanger contre toute autre monnaie et de
l'utiliser dans toute transaction avec l'étranger.
Entre ces deux extrêmes, la convertibilité des
monnaies présente des degrés divers qui influencent la nature et
l'ampleur des opérations de change.
b) Les degrés de convertibilité
Le degré de convertibilité d'une monnaie
peut-être générale ou limitée par rapport à
l'aire géographique, aux opérations et aux ayants-droit.
· Par rapport à l'aire géographique, la
convertibilité est générale si elle s'étend
à l'ensemble du monde. Elle est au contraire limitée si elle
s'étend à certains pays uniquement.Illustration :
Convertibilité limitée du FCFA aux pays de la Zone Franc.
Convertibilité limitée du Franc congolais en
RDC
· Par rapport aux opérations, la
convertibilité est générale si la monnaie nationale peut
être convertie en devises étrangères pour financer toute
opération avec l'étranger. Elle peut être au contraire
limitée à certaines catégories d'opérations,
généralement les opérations courantes. Dans ce cas,
l'objectif est d'empêcher les mouvements spéculatifs de
capitaux.
· Par rapport aux ayants-droits, la convertibilité
peut être générale si tout agent économique
(résident ou non) peut obtenir des devises étrangères en
contrepartie de la monnaie nationale. Elle peut être au contraire
limitée aux non-résidents seulement.
1.1.3.1. 2 Le contrôle des changes :
définition et effets escomptés
Le contrôle des changes est une technique de gestion
centralisée des devises qui consiste en un contrôle direct par
l'Etat de l'offre et de la demande de devises et en la fixation autoritaire du
taux de change.
Les principaux objectifs du contrôle des changes
sont :
· réaliser d'autorité l'équilibre de
la balance des paiements ;
· éviter la dépréciation de la
monnaie nationale qui pourrait résulter d'un fonctionnement
libéral du marché des changes ;
· accroître les recettes de l'Etat qui peut acheter
les devises à un taux de change fixé par lui-même et les
revendre à un taux de change plus élevé ;
· isoler l'économie nationale des influences
extérieures et garantir l'autonomie de la politique économique
interne.
A l'origine, les contrôles des changes ont
été mis en oeuvre dans des situations exceptionnelles (guerre,
crise économique). Après la deuxième guerre mondiale et
les accords de Bretton- Woods, ils ont été progressivement
supprimés dans les pays industrialisés capitalistes. Ils ont
été plus longuement utilisés dans les pays anciennement
socialistes et dans de nombreux pays en développement. Ces
contrôles sont en net recul aujourd'hui, ces pays étant
engagés dans des réformes fondées sur la
libéralisation et la transition vers l'économie de
marché.
1.1.3.2 Les modifications de parité en changes
fixes
Face aux déséquilibres de la balance des
paiements, les modifications de parités étaient
considérées dans le cadre des accords de Bretton-Woods comme une
mesure normale mais exceptionnelle (accord préalable de FMI) face
à un déséquilibre fondamental de la balance des
paiements. Les modifications de parité sont de deux
types : dévaluation et réévaluation. La
première étant la plus courante, c'est à travers elle que
sont étudiés les effets des modifications des parités.
Ainsi la théorie économique établit les fondements du
rééquilibrage extérieur par la dévaluation.
L'objectif premier de toute dévaluation est d'obtenir
le rééquilibrage de la balance des paiements. Les canaux par
lesquels la dévaluation influence l'état de la balance des
paiements peuvent être décrits selon trois optiques :
· Optique du solde commercial
et effets - prix
· Optique de l'absorption et combinaison effets - revenu
et effets-prix
· Optique monétaire et effets d'encaisses
réelles.
1.1.3.2.1 Effets - Prix
de la dévaluation et Solde Commercial
L'optique des effets-prix qui décrivent les effets
escomptés de la dévaluation de la monnaie nationale sur le solde
commercial
Bien évidemment les effets ainsi décrits ne sont
pas exempts d'incertitude
a) Mécanismes du rééquilibrage de la
balance des paiements
Dans une logique qui remonte aux économistes classiques
la dévaluation améliore la compétitivité - prix de
l'économie nationale selon les modalités suivantes :
· Hausse des prix des importations en monnaie nationale
ce qui entraîne une diminution des importations ;
· baisse des prix des exportations en devises
étrangères ce qui entraîne une augmentation des
exportations.
Pour que l'état de la balance commerciale
s'améliore, il importe que l'effet d'accroissement des exportations et
de diminution des importations soit suffisamment fort pour que le solde obtenu
compense l'effet de détérioration des termes de l'échange,
c'est à dire finalement, ÄXPx> Ä M
PM.
La compétitivité-prix est
généralement appréciée à partir
d'indicateurs construits tels que le taux de change réel ou le taux de
change effectif réel.
b) Les Incertitudes et limites des effets
escomptés
Les incertitudes et limites des effets escomptés de la
dévaluation de la monnaie nationale peuvent être
énumérées à quatre niveaux au moins:
En premier lieu, il existe des effets pervers à
court terme. C'est le cas lorsque les quantités
importées et exportées ne se modifient pas suffisamment pour
induire le rééquilibrage ou que des pressions inflationnistes
s'exercent sur l'ensemble de l'économie suite à la hausse des
prix des importations. Il peut en résulter un ralentissement de
l'activité économique par la combinaison de ces pressions
inflationnistes et de l'aggravation du déficit extérieur.
En second lieu, les effets ne sont pas automatiques, c'est le
problème des élasticités critiques. En effet, la
condition Marshall-Lerner-Robinson ou théorème des
élasticités critiques peut être
énoncée de la manière suivante : si les
élasticités -prix d'offre d'importation et d'exportation sont
infinies,(et si la balance commerciale est initialement
équilibrée), la condition nécessaire et suffisante pour
qu'une (faible) dévaluation de la monnaie nationale améliore la
balance des paiements est que la somme des élasticités-prix (en
valeur absolue)de demande d'exportation et d'importation soit supérieure
à l'unité /ex/ + /em/ >
1
En troisième lieu, les effets ne sont pas
immédiats. On admet que l'amélioration attendue de la
balance commerciale suite à une dévaluation est
précédée d'une phase d'accentuation du déficit qui
diminue lentement avant de faire apparaître un excédent. C'est le
problème de la courbe en J.
251663872
Temps
251662848
Solde
Balance
Commerciale
251666944
251667968
251664896
251665920
En quatrième lieu, les effets ne sont que
partiellement réalisés, c'est le problème de
l'effet d'hystérésis
La notion d'hystérésis est
empruntée aux Sciences Physiques où elle caractérise le
retard de l'effet sur la cause lorsqu'on soumet un corps à une impulsion
d'abord croissante puis décroissante. En relation avec les modifications
de taux de change, des travaux ont permis de montrer que du fait des
comportements des entreprises, les modifications de taux de change ne sont que
partiellement répercutées et avec retard sur les prix, ce qui
limite les effets attendus sur les quantités.
En cas de dévaluation (ou de
dépréciation) de la monnaie nationale, les entreprises
étrangères peuvent effectuer une prise en charge négative
en ne répercutant que partiellement ou pas l'appréciation des
monnaies étrangères sur les prix des produits destinés au
marché national du pays qui a dévalué.
Exemple : Entreprise française vend un bien au
Congo-Brazza
Avant dévaluation 1FF = 50 F CFA
Après dévaluation 1FF = 100F CFA
Pour conserver sa clientèle après
dévaluation, l'entreprise française peut effectuer une prise en
charge négative en vendant le produit toujours à 50F CFA soit
0,5FF ou à 75FCFA soit 0,75FF après dévaluation.
A l'opposé les entreprises nationales peuvent
effectuer une prise charge positive en ne répercutant pas
entièrement la prime de change dans le sens d'une modification à
la baisse des prix.
Entreprise congolaise vend un bien à la France
Avant dévaluation 100 FCFA = 2 FF
Après dévaluation 100 FCFA = 1FF
L'entreprise congolaise peut choisir de ne répercuter
que partiellement la baisse de prix résultant de la dévaluation
en vendant désormais à 150FCFA soit 1,5 FF en France.
1.1.3.2.2. Optique de l'absorption et effet de la
dévaluation
L'approche de l'absorption a été
développée par Sidney Alexander (1952), pour montrer la
nécessité d'une maîtrise de la dépense
intérieure comme condition de réalisation des effets de la
dévaluation. On sait en effet que dans cette optique, le solde de la
balance commerciale (ou plus généralement celui de la balance
courante) est égal à la différence entre le revenu
national et la dépense (la demande) intérieure.
Y= C+I+G+(X-M)
B = X - M = Y - A, B inférieur à 0 implique
Y inférieur à A
(où A= C + I + G = Absorption)
La dévaluation agit donc sur la balance commerciale
à travers le revenu national et la dépense nationale.
Nous savons que : B = Y - A
La variation de la balance courante est : dB =
dY - dA
Cette action s'exerce :
· indirectement par la variation du revenu(
dY)
· directement par la variation de l'absorption (ou de la
dépense intérieure, dA)
De plus, l'effet sur l'absorption a deux composantes : un
effet induit et un effet direct ;
Ainsi, dA = dA induit + dA direct
La composante « dA induit » dépend
de la variation du revenu et représente l'effet sur le revenu national
de la baisse des importations et de la hausse des exportations. Cette
composante peut se noter : dA induit = adY
D'où, dA = adY + dA direct
Ainsi, dB = dY - dA = dY - (adY + dA
direct)
dB = (1 - a) dY - dA direct
Au total, ce résultat permet de constater que les
effets de la dévaluation dans l'optique de l'absorption sont de deux
types :
· les effets qui s'exercent par le revenu (1 -
a)dY et
· les effets qui s'exercent directement par l'absorption
dA direct
On perçoit alors les conditions de réussite de
la dévaluation dans cette optique. Pour qu'une dévaluation
conduise à une amélioration de la balance commerciale, dB >
0,
Il faut (1 - a) dY > dA direct
Il faut donc que les effets de la variation du revenu
l'emportent sur les effets directs de diminution de l'absorption. Si l'on
considère séparément ces effets il faut que
(1 - a) dY > 0 = > (1 - a) > 0 et a
< 1
En conséquence la dévaluation est d'autant plus
favorable que la propension marginale à absorber (propension à
dépenser) est inférieure à l'unité.
Il faut en plus que dA direct soit inférieur
à zéro (dA direct < 0) c'est à dire que la
dévaluation conduise à la réduction de la dépense
nationale.
1.1.3.2.3 Approche
monétaire et effets d'encaisses réelles
L'optique monétaire considère que tout
déséquilibre extérieur est le reflet d'un
déséquilibre sur le marché monétaire.
Les équations de demande et d'offre de monnaie se
présentent ainsi qu'il suit :
(1) Md = kP ou kP(Y) fonction de demande de monnaie
désirée conformément à la théorie
quantitative de la monnaie (Où k=1/V)
(2) MO = CR + R, équation d'offre de
monnaie où, CR = crédit intérieur, R = Réserves
extérieures.
On admet par ailleurs que la parité des pouvoirs
d'achat est respectée.
(3) P = EP* équation de la PPA (avec E coté
à l'incertain).
L'équilibre du marché monétaire
implique : Md = CR + R soit R = Md - CR
Le solde de la balance des paiements est la différence
entre la variation de la demande de monnaie désirée et la
variation du crédit intérieur :
B = dR = dMd - dCR
Un déficit de balance des paiements B < 0, dR <
0, est le reflet d'une offre excessive de monnaie dMd - dCR < 0,
dMd< CR
Tout écart non désiré entre demande de
monnaie et offre de crédit se répercute sur la balance des
paiements :
· les nationaux cherchent à se débarrasser
à l'extérieur d'un excès d'offre de monnaie. Ce qui
provoque sortie de capitaux, déficit de la balance des paiements et
réduction des réserves.
· les nationaux s'adressent à l'extérieur
pour combler l'insuffisance du crédit intérieur, ce qui provoque
entrée des capitaux, excédent de la balance des paiements et
accroissement des réserves extérieures.
Ainsi présentée, l'approche monétaire de
la balance des paiements a d'importantes implications de politique
économique : en changes fixes, tout déséquilibre de
la balance des paiements peut être résorbé uniquement par
la politique monétaire (exemple : contraction du crédit
intérieur en cas de déficit des paiements extérieurs).
Dans cette optique, la dévaluation produit un effet
d'encaisses réelles. La hausse des prix provoquée par la
dévaluation diminue le niveau réel des encaisses des agents et le
conduit à restaurer ce niveau en diminuant leurs dépenses. Cette
diminution des dépenses permet le rétablissement du
déséquilibre extérieur.
1.1.3.3 Les interventions sur le marché
en changes flexibles
Pour influencer l'évolution du cours du change, les
autorités monétaires interviennent sur le marché selon
différentes modalités, mais la question de l'efficacité
des interventions publiques reste controversée.
Les autorités monétaires interviennent sur les
marchés monétaires et sur les marchés dechange selon des
modalités qui sont complémentaires.
· Sur le marché des changes, lorsque la monnaie
nationale est attaquée (fuite de capitaux), les autorités
interviennent pour vendre des devises pour la soutenir. Mais cette
stratégie ne peut être que temporaire puisqu'elle implique une
baisse des réserves extérieures des autorités
monétaires. C'est pourquoi elle est généralement
complétée par des accords de swaps entre banques centrales comme
ce fut le cas dans le SME (accords entre la France et l'Allemagne).
· Sur le marché monétaire, la politique des
taux d'intérêt constitue un moyen d'action indirecte sur les
mouvements de capitaux. Lorsqu'une monnaie se déprécie, les
autorités monétaires peuvent relever les taux
d'intérêt nationaux pour attirer les capitaux étrangers et
donc soutenir la monnaie nationale.
1.1.4 Efficacité et
autonomie de la politique de change7(*)
Le premier problème est celui de l'efficacité
des interventions. Pour être efficaces, les interventions doivent
être crédibles puisqu'elles influencent les
anticipations sur l'évolution des taux de change.
Le second problème est celui de l'autonomie de la
politique monétaire nationale. Ainsi on a pu observer dans le cas du
Système Monétaire Européen (SME) que l'objectif de
stabilité des changes et l'exigence d'intervention qui en résulte
ont conduit les pays du SME à s'aligner sur la politique
monétaire allemande dont la monnaie était la plus forte.
Pour des raisons liées cette efficacité
mitigée des interventions publiques et à cette
indépendance compromise des politiques monétaires, la
coordination internationale des politiques économiques est apparue
depuis le début des années 1980 comme un impératif
croissant.
1.2. ANALYSE DES OPERATIONS
AVEC LE RESTE DU MONDE8(*)
Les opérations économiques entre la nation et le
reste du monde sont enregistrées dans les comptes appelés
balances. En macroéconomie, trois balances sont les plus
analysées, notamment la balance commerciale, la balance courante et la
balance des paiements.
1.2.1. La balance
commerciale
En économie ouverte, lorsque la Nation utilise plus de
biens et services qu'elle n'en produit (A>Q), c'est qu'elle importe la
différence du Reste du monde. Par ailleurs, lorsque la Nation produit
plus de biens et services qu'elle n'en utilise à l'intérieur
(Q >A), c'est qu'elle exporte une partie de sa production au Reste du monde.
Nous pouvons saisir autrement cette réalité à l'aide de
ces deux expressions :
Où Ad désigne cette partie de la demande totale
ou absorption A satisfaite par la production intérieure Q,
M désigne les importations et X les exportations de la
Nation.
Par définition, la balance commerciale BC mesure la
différence entre les exportations et les importations :
En vertu des relations (6.1) et (6.2), il apparaît
intéressant d'exprimer aussi la balance commerciale comme suit :
Ce qui montre qu'il existe une relation entre le solde positif
(ou négatif) de la balance commerciale de la Nation et le surplus (ou le
déficit) de la production par rapport à la demande
intérieure.
1.2.2. La balance courante
1.2.2.1. La nature de la balance courante
Désignons ici par les titres émis par le Reste du monde. Ainsi, lorsque la Nation
prête plus qu'elle n'emprunte au Reste du monde, accumulant ainsi des
créances nettes sur l'Extérieur ( , nous dirons que sa balance courante est excédentaire. Lorsque
la Nation contracte des dettes vis-à-vis de l'extérieur , elle accuse alors une balance courante déficitaire.
L'état de la balance courante se définit donc comme
suit :
En vertu de la relationci -dessus, on note que le montant de
titres , détenus par la Nation à un moment donné, est le
reflet des soldes accumulés au niveau de sa balance courante :
En généralisant cette relation pour n
périodes :
1.2.2.2. La relation entre la balance courante et la
balance commerciale
La balance courante et la balance commerciale de la Nation
sont intimement liées. Pour le démontrer, il convient d'abord
d'expliciter la relation qui existe entre la balance courante, l'épargne
et l'investissement.
Rappelons-nous que deux dimensions importantes se
dégagent de l'épargne. Premièrement, l'épargne
représente la portion du revenu non consommée.
Deuxièmement, l'épargne ainsi dégagée peut
être convertie en titres et/ou en biens d'investissement par l'agent
concerné. Cette double réalité est énoncée
comme suit pour un ménage i donné :
Il est plus commode cependant de réécrire
l'équation comme suit :
De manière à montrer qu'un ménage qui
dégage une capacité de financement utilise celle-ci à acquérir des titres (il
prête) ; et lorsqu'il accuse un besoin de financement , il comble ce dernier par l'émission des titres (il
emprunte).
Il est établi au plan comptable que la capacité
de financement des uns correspond au besoin de financement des autres. En
économie fermée, l'addition de l'équation (6.8) pour
l'ensemble des individus implique qu'il y a égalité entre
l'épargne nationale et l'investissement total (S= I). En économie
ouverte, cette égalité ne se vérifie pas. Car, lorsque S
< I, cela veut dire que la Nation accuse un besoin de financement qui sera
comble grâce à la capacité de financement du Reste du
monde. Par ailleurs, lorsque S > I, la Nation dégage une
capacité de financement qu'elle va mettre au profit du Reste du monde,
ce dernier émettant alors des titres. D'où l'équation
suivante :
En vertu de la définition de la balance commerciale
(3.39), de la balance courante (3.40) et de l'épargne (3.42) , nous
pouvons donc réécrire comme suit :
De la relation ci -dessus, la balance courante (CA) et la
balance commerciale (BC) sont identiques lorsque le terme est relativement négligeable.
1.2.2.3. Les déterminants de la balance
courante
I.2.2.3.1. L'incidence des taux
d'intérêt
L'épargne et l'investissement sont
généralement fonction du taux d'intérêt. Une hausse
du taux d'intérêt encourage l'épargne et décourage
l'investissement, tandis qu'une baisse du taux d'intérêt produit
les effets contraires.
En économie ouverte, lorsque l'on retient
l'hypothèse d'un petit pays, le taux d'intérêt est
généralement considéré comme une donnée
fixée par les marchés financiers internationaux. Dans ce cas,
l'épargne nationale et l'investissement ne sont pas
nécessairement égaux. La différence entre les deux
reflète alors le solde la balance courante CA.
1.2.2.3.2 L'incidence des perspectives
d'investissement et de production
Même si le taux d'intérêt restait
inchangé, le solde la balance courante peut se détériorer
à la suite des chocs qui s'exerçaient soit sur la courbe
d'investissement, soit sur celle d'épargne. L'investissement peut
augmenter à la suite de meilleures perspectives d'investissement. Par
contre, la contraction de la production nationale, menant à la
diminution de l'épargne.
1.2.2.3.3 L'incidence des termes de
l'échange
Le solde de la balance courante peut aussi être
affecté par des changements dans les termes de l'échange du pays.
Définissons pour ce faire, les termes de l'échange (TE) comme
suit :
Où et désignent respectivement l'indice des prix des exportations et
celui des prix des importations. Les effets des termes de l'échange sur
la balance courante sont compatibles ceux des changements dans la production
nationale. Une détérioration temporaire des termes de
l'échange implique une baisse temporaire du revenu courant par rapport
au revenu permanent. Par conséquent, le niveau de consommation
étant maintenu, l'épargne nationale tend à baisser et la
balance courante à se détériorer. Par contre, une
détérioration permanente des termes de l'échange
s'accompagnerait de la baisse du niveau de consommation affectant très
peu l'épargne nationale et l'état de la balance courante.
De ce qui, il se dégage une importante prescription en
matière de gestion de la balance courante. Notamment, le Fonds
monétaire international (FMI) recommande aux pays membres de
« financer un choc temporaire mais de s'ajuster à un choc
permanent ». Autrement dit, face à une
détérioration temporaire des termes de l'échange, le pays
peut se permettre un déficit temporaire de la balance courante, et
bénéficier d'un mécanisme de financement compensatoire de
la baisse de ses recettes d'exportation. Ce faisant, le pays peut maintenir son
niveau de consommation. Par contre, si la baisse des termes de l'échange
est permanente, le pays doit absolument mettre en place un strict programme
d'ajustement en vue de diminuer son train de vie, de maintenir le taux
d'épargne et d'investissement et de préserver l'équilibre
de la balance courante.
En définitive, pour un
niveau donné de taux d'intérêt, un changement dans les
autres déterminants, soit de l'épargne, soit de l'investissement,
provoque un déplacement des courbes S ou I et affecte
le solde de la balance courante :
CA = S(Y, r, G, T) -
I(PmkE, Y, r).
(+, +, -, +) (+ , +,
-)
1.2.2.3.4. Le déficit public et la balance
courante
Souvent, le FMI considère que la résorption du
déficit extérieur passe par la réduction du déficit
public. Il existe en effet une relation entre le solde de la balance courante
et les opérations budgétaires de l'Etat, comme on peut le
constater dans les identités comptables suivantes :
Où l'épargne nationale S est
décomposée en épargne privée et épargne publique . Il en est de même de l'investissement total : . En regroupant les termes, il apparait que le solde de la balance
courante CA résulte de la différence entre la capacité de
financement du secteur privé et le besoin de financement de l'Etat ou son déficit budgétaire (DEF).
1.2.3. La balance des
paiements
La balance des paiements est un document comptable qui
enregistre les opérations économiques réalisées au
cours d'une année entre les agents résidents d'un territoire
donné et les agents non-résidents. Elle retrace l'ensemble des
opérations effectuées avec l'étranger, pendant une
période donnée, et qui ont une incidence financière.Afin
de faciliter l'interprétation du document statistique que constitue la
balance des paiements, les opérations de même nature sont
généralement regroupées dans des balances
spécifiques suivantes : la balance des transactions courantes (la
balance commerciale et la balance des invisibles) et la balance des capitaux.
Ce qui permet de dégager les différents soldes : solde
de la balance commerciale, solde de la balance des invisibles, solde des
transactions courantes, solde des mouvements des capitaux.
La
balance des
transactions courantes ou balance courante
recense les échanges internationaux de biens et services, ainsi que les
revenus du travail et du capital et transferts courants.
La
balance
des capitaux recense les flux
financiers entre un pays et l'étranger, sous forme d'
investissement
direct à l'étranger (IDE), investissement de portefeuille,
produits financiers dérivés, autres investissements et autres.
De l'ensemble de ces transactions se dégage un
solde dont l'importance est donnée par un poste intitulé
« variation de la position monétaire
extérieure » qui constitue en fait le solde
(déficit ou excédent) de la balance des paiements.
Si le solde de la balance des paiements est
excédentaire, cela signifie que le résultat des échanges,
qu'ils portent sur des biens ou des capitaux, se traduit par une entrée
nette de devises, que l'on retrouve dans les variations des réserves
de change détenues par les banques et la banque centrale.
Formellement, nous pouvons définir le solde de balance
des paiements comme suit :
La balance des transactions courantes est la somme de la solde
de la balance commerciale (BC) et celui de la balance des invisibles
(BI):
Nous savons que le solde de la balance commerciale est
différence entre les exportations (X) et les importations (M). Les
exportations sont fonction du taux de change réel , et du revenu étranger et les importations sont fonction du taux de change réel et du
revenu national : )
Nous supposons que le solde de la balance des invisibles est
égal au solde de transferts publics et des revenus de facteurs de
production.
La relation (3.51) devient :
Nous supposons que le solde de la balance des capitaux est
fonction du différentiel du taux d'intérêt (la
différence entre le taux d'intérêt nominal national et le
taux d'intérêt nominal étranger, ) corrigé par le dépréciation du taux de change
nominal ( .
En combinant les deux relations ci -dessus, nous trouvons
l'expression ci-après :
Ainsi, les déterminants du solde de la balance des
paiements sont :
1.3REVUE EMPIRIQUE SUR LA
RELATION ENTRE LA POLITIQUE DE CHANGE ET L'EQUILIBRE EXTERIEUR
La politique de change exerce-t-elle une influence sur
l'ouverture commerciale et inversement ? Plusieurs économistes partagent
la conviction que, si la politique de change est efficace, cela affecte
positivement le comportement de la politique commerciale du pays en question,
or cette efficacité en dépende notamment da la capacité du
ledit pays en terme de sa balance des transactions courantes qui soit toujours
positive. En revanche, une question demeure controversée. Depuis un
certain temps, certains économistes tentent de déterminer si les
chocs de la politique change ont des effets sur la balance commerciale et
inversement. C'est dans cette même logique que nous rappellerons les
principaux travaux empiriques publiés dans la littérature sur ces
questions :
Bwama Meyi Marcel, Anyesi Saile Agnès, et
Ikonyo Diselele Bob (2013), analysent « Implication de la
balance commerciale sur le taux de change en économie congolaise de 2001
à 2010 » et il est parti de la question : quel a
été l'impact de la balance commerciale (ou balance des
transactions courantes) sur le taux de change durant la période de notre
investigation ? Après analyse, ils ont abouti au résultat selon
lequel : le commerce international congolais n'a expliqué ni
l'appréciation ni la dépréciation du Franccongolais durant
la période allant de 2001 à 2010 en dépit de la
libération de l'économie congolaise qui a décidé de
laisser flotter le taux de change eu égard aux méfaits de sa
fixité. Ce qui nous pousse à infirmer la seconde hypothèse
de notre recherche. Donc, la théorie de Frederick MISHKIN et chercheurs
de l'INSEE sur la relation entre le taux de change et la balance commerciale
n'est pas vérifiable sur l'économie congolaise pour notre
période d'étude.9(*)
Christian P. Pinshi et Emmanuel
Sungani (2020) analysent la relation entre le taux de change et les
prix domestiques en RD. Congo, plus particulièrement de mesurer le
degré du pass-through (le niveau avec lequel les changements dans le
taux de change sont transmis aux prix des biens commerciaux exprimés en
monnaie domestique) du taux de change nominal à l'inflation sur la
période allant de Janvier 2002 à Mars 2017. En se basant sur
l'approche par cointégration avec le modèle à correction
d'erreur, la principale conclusion est qu'un changement dans le taux de change
affectera l'inflation plus que proportionnellement, le degré du
pass-through étant relativement élevé. Une
dépréciation de 1% cause une hausse du niveau
général des prix de 0,38% à court terme. Cet effet est
encore plus large à long terme où la hausse du niveau
général des prix est de 1,66%. En outre, l'ajustement vers
l'équilibre prendra du temps (12 mois et 2 semaines). La principale
implication de politique économique découlant de ces
résultats est que l'autorité monétaire Congolaise doit,
d'une part, être vigilante et suivre de près les mouvements du
taux de change afin de poser des actions rapides et de contenir les pressions
inflationnistes du secteur extérieur par des interventions
ciblées sur le marché des changes et d'autre part, repenser les
objectifs intermédiaires en adoptant un ciblage hybride
(éléments composés de différente nature) : (i)
objectifs monétaire quantitatif et (ii) ciblage implicite et souple du
taux de change.10(*)
Fanget al.(2006)
analysent l'effet de la dépréciation du taux de change sur les
exportations pour huit économies asiatiques (Malaisie, Philippines,
Indonésie, Japon, Singapour, Taipei chinois, République de
Corée et Thaïlande). Ils constatent que, pour la plupart des pays,
une dépréciation favorise les exportations, mais que sa
contribution à la croissance des exportations est faible et varie selon
les pays. Ils invoquent comme raison le fait qu'une dépréciation
augmente les exportations, mais que le risque de change associé
(variabilité) a un effet compensateur.
Bernard et Jensen (2004)
s'intéressent aux États-Unis durant la période 1987-1992.
En analysant les sources de l'essor des exportations de produits
manufacturés, ils constatent que les variations de taux de change ont
été un important déterminant des accroissements des
exportations. L'essentiel de ces accroissements a eu lieu à la marge
intensive plutôt qu'extensive (c'est-à-dire que l'intensité
d'exportation a augmenté parmi les exportateurs existants au lieu
d'être due à de nouveaux exportateurs).
Enfin, Arslan et van
Wijnbergen (1993) étudient l'essor des exportations turques
durant les années 1980 et évaluent la contribution relative de
différents facteurs tels que les subventions à l'exportation, la
croissance des importations au Moyen-Orient et la dépréciation
des taux de change. Ils constatent que la dépréciation
réelle régulière de la livre turque a joué un
rôle important dans la poussée des exportations.
OCDE (2011a), l'OCDE a étudié
en particulier l'impact des variations du taux de change sur le commerce dans
les trois plus grandes économies du monde, c'est-à-dire les
États-Unis, la zone euro et la Chine Elle a constaté que,
globalement, les mouvements de taux de change à court terme ont un
impact sur le commerce, mais que "leur effet est difficile à
interpréter; dans certains cas, l'impact est positif, dans d'autres il
est négatif. Ce constat est conforme aux autres études qui
concluent que les effets à court terme ne semblent pas suivre une
tendance spécifique." L'OCDE constate également un impact des
taux de change sur les exportations plus prononcé pour les produits
agricoles que pour les produits manufacturés. Selon les auteurs, l'une
des raisons à cela pourrait être "la facilité plus grande
à changer de fournisseur pour les produits agricoles que pour les
produits manufacturés, en raison du fait que les premiers sont plus
homogènes que les seconds". En outre, "il se peut que les
mécanismes de transmission des prix soient différents dans
l'agriculture par rapport aux produits manufacturés et miniers".
Dans un document complémentaire, l'OCDE (2011b) examine
l'impact des variations de taux de change sur le commerce dans deux petites
économies ouvertes - Chili et Nouvelle-Zélande - et constate que
l'impact des taux de change tend à être plus fort sur le commerce
des petites économies que sur celui des grandes économies comme
les États-Unis, la zone euro et la Chine. Ce constat est conforme
à la littérature théorique et empirique antérieure.
L'OCDE a simulé des dépréciations ou des
appréciations hypothétiques de 10% du taux de change de ces pays
pour voir leur impact sur le commerce bilatéral avec les
États-Unis, la zone euro et la Chine. Elle a constaté que les
petites économies ouvertes comme le Chili et la Nouvelle-Zélande
devaient supporter l'ajustement entier des variations de taux de change,
contrairement aux grandes économies moins tributaires du commerce.
L'une des raisons en est que les petites économies ont une base de
production et d'exportation moins diversifiée et qu'elles sont donc
moins en mesure de passer à des exportations ayant une plus grande
élasticité-prix lorsque l'appréciation du taux de change
relève potentiellement le prix des exportations. L'argument est
symétrique pour les dépréciations, c'est-à-dire que
le nombre de producteurs nationaux est plus faible et donc insuffisant pour
remplacer les importations lorsque le prix augmente. À long terme,
cependant, la relation semble moins certaine.
Chitetet al. (2010)
ont examiné les exportations réelles de cinq économies
émergentes d'Asie de l'Est entre elles, ainsi que vers 13 pays
industrialisés. Les auteurs fournissent des données montrant
nettement que la volatilité des taux de change a eu un impact
négatif statistiquement significatif sur les exportations de ces
économies émergentes. Ils ont également
vérifié l'impact de la volatilité des taux de change des
pays tiers, afin de déterminer si un accroissement de cette
volatilité entre le pays importateur et les autres pays exportateurs
favorisait les exportations bilatérales entre deux partenaires
commerciaux. Leurs constatations tendent à confirmer que la
volatilité non seulement absolue mais aussi relative est importante pour
les exportations bilatérales des économies émergentes
d'Asie de l'Est. Ils en concluent que la volatilité des taux de change
dans les économies d'Asie de l'Est a un impact négatif
significatif sur les exportations à destination du marché
mondial.
Arizeet al. (2000)
ont analysé l'impact de la volatilité des taux de change sur la
demande d'exportations pour 13 PMA et ont constaté une relation
négative entre la volatilité et les exportations à court
et à long terme. Il semble que les PMA ressentent d'autant plus la
volatilité que bon nombre d'entre eux n'ont pas accès aux
marchés à terme, ce qui limite leur capacité de se couvrir
contre les principaux mouvements de devises et accroît leur aversion au
risque.
Tenreyro (2007) utilise une approche
estimative pour étudier simultanément tous les biais
relevés dans la littérature antérieure, notamment le
problème de la causalité inverse et ne constate aucun impact
significatif de la volatilité des taux de change nominaux sur les flux
commerciaux. Certaines études récentes qui incorporent la
volatilité des taux de change dans un cadre d'équation de
gravité ne constatent pas d'impact robuste de cette volatilité
(Eicher et Henn, 2009). Baum et Caglayan
(2010) concluent également que la volatilité des taux de change
n'a pas d'impact sur le niveau des échanges, mais ils constatent un lien
positif robuste avec la volatilité des flux commerciaux
bilatéraux.
De ce qui précède, cette étude s'inscrit
dans la logique des travaux antérieurs. Et sa particularité se
situe à deux niveaux : D'une part, elle se propose d'analyser
l'efficacité de la politique de change dans un contexte particulier,
celui d'une économie extravertie comme c'est le cas de la
République Démocratique du Congo ; et l'efficacité de
cette dernière va dans le sens de sa capacité à atteindre
son objectif ultime de la stabilité externe de la monnaie nationale,
tout ceci durant une période précise, de 1988 à 2020. Et
de l'autre part, elle recherche les contraintes du solde de la balance
commerciale sur l'efficacité de cette politique de change.
CONCLUSION PARTIELLE DU PREMIER
CHAPITRE
Dans ce premier chapitre, nous avons mis en exergue le
développement théorique et une revue empirique sur la politique
de change et l'équilibre extérieur. La démarche
conceptuelle a conduit à l'élaboration d'un cadre de
référence théorique. Celui-ci inspiré des
recherches antérieures sur la politique de change et l'équilibre
extérieur montre que le premier obstacle qui confronte les
opérations de commerce international est la détermination du prix
auquel le pays vendeur est prêt à céder le bien, et le pays
acheteur à l'acquérir, étant donné que chaque pays
dispose d'une monnaie nationale. C'est ce qui rend nécessaire la
détermination du prix d'une monnaie par rapport aux autres monnaies
(taux de change) pour faciliter les opérations commerciales avec
l'étranger.
Nous avons également abordé les notions de taux
de change et de marché des changes tout en définissant la
politique de change qui est comprise comme étant un ensemble
d'interventions des autorités monétaires nationales en
matière de change, en vue de l'adoption d'un régime de change
afin d'atteindre certains objectifs.
Dans la seconde partie, nous avons présenté les
notons sur l'analyse des opérations avec le reste du monde par la
balance commerciale, la balance courante et la balance des paiements.
En dernier lieu, nous avons présenté une revue
empirique comportant les analyses faites par nos prédécesseurs en
matière de politique de change et d'équilibre extérieur
pour nous permettre d'avoir une vue sur ce qui a été
déjà dit afin de nous permettre d'éviter la redondance et
ainsi, apporter notre pierre à l'édifice.
CHAPITRE II
ETAT DES LIEUX DE LA POLITIQUE DE CHANGE ET DE LA BALANCE
COMMERCIALE EN RDC
Le présent chapitre comportera deux sections avec des
sous points dans chaque section et dont la première décrit
l'état de lieu de la politique de change de la BCC et la seconde aborde
la balance commerciale en RDC.
2.1. POLITIQUE DE CHANGE DE LA
BCC
2.1.1. Contexte
La politique de change a toujours été au
centre des débats de politique économique dans de nombreux pays.
En effet, l'adoption d'un régime de change, lequel oriente
fondamentalement la nature de la politique de change à mettre en
oeuvre, demeure l'une des pièces maîtresses des stratégies
de stabilisation macroéconomique des pays avancés comme ceux en
développement. C'est dans ce cadre que plusieurs pays en transition ont
misé sur diverses stratégies de change pour garantir la
stabilité monétaire au cours de leurs premières
années de transition vers l'économie de marché.
Le taux de change joue un rôle essentiel dans la
stratégie monétaire et ?nancière d'un gouvernement
étant donné que la valeur externe de la monnaie affecte la
compétitivité-prix extérieur et les performances
économiques d'un pays. Le rôle du taux de change est devenu
d'autant plus pertinent en raison de l'intensi?cation de la concurrence
internationale.
Il va de soi que le choix en matière de
procédure de détermination de cette variable revête un
rôle important dans la politique économique de tous les pays. Un
mauvais choix en la matière peut entraîner de lourdes
conséquences. En général, la politique de change vise la
stabilité du taux de change dans le but de faciliter les
échanges commerciaux et ?nanciers de manière à stimuler la
croissance économique.11(*)
La Banque Centrale du Congo est un institut d'émission
de droit public dotée d'une personnalité juridique et d'une
autonomie de gestion chargée d'élaborer et d'exécuter la
politique monétaire et de change de son pays ainsi que de
contrôler les institutions financières bancaires et non bancaire
congolaises.
2.1.2. Missions de la BCC
La stabilité monétaire et financière,
mission principale de la Banque Centrale, est une condition préalable
à l'atteinte d'une croissance économique forte et inclusive, gage
de la prospérité de la population. Ainsi, en assurant le maintien
de la stabilité des prix, la Banque Centrale contribue à
atteindre des objectifs économiques et sociaux plus nobles.
Les missions de la Banque Centrale du Congo sont
stipulées dans la Constitution de la République
Démocratique du Congo en son article 176 comme suit : La Banque
Centrale est l'Institut d'Emission de la République Démocratique
du Congo. A ce titre, elle a pour mission :
· De garder les fonds publics ;
· De sauvegarder la stabilité
monétaire ;
· De définir et de mettre en oeuvre la politique
monétaire ;
· De contrôler l'ensemble de l'activité
bancaire ;
· De conseiller économiquement,
monétairement et financièrement le gouvernement.
Pour réaliser ses missions constitutionnelles, le
législateur a conféré à la Banque Centrale du
Congo l'indépendance et la jouissance de l'autorité de la gestion
et dans l'article 3, la Loi N° 005/2002 dispose que la Banque
Centrale du Congo est chargée de définir et de mettre en oeuvre
la politique monétaire du pays dont l'objectif principale est d'assurer
et de préserver la stabilité du niveau général des
prix.
En dépit de l'indépendance lui reconnue dans la
réalisation de son objectif principal, la Banque Centrale du Congo doit
soutenir la politique économique du gouvernement.
Toutes ces missions et compétences de la Banque
Centrale du Congo peuvent être résumées en cinq points
ci-après :
· L'émission de la monnaie nationale ;
· Le banquier et caissier de l'Etat ;
· Le conseiller économique et financier du
gouvernement ;
· La banque des banques ;
· La règlementation et le contrôle des
crédits.
2.1.3. Définition des
Objectifs de la Politique de Change de la BCC
La politique de change mise en oeuvre par la Banque
Centrale du Congo vise principalement la stabilité de la valeur externe
de la monnaie nationale. La réalisation de cet objectif consiste
notamment au lissage des ?uctuations du cours de change. Cependant, pour
atteindre cet objectif, il est indispensable que la BCC dispose d'un matelas
confortabledes réserves de change pour réagir aux chocs. C'est
dans cecadre que l'augmentation du niveau des réserves internationales
a été choisie comme un objectif secondaire.12(*)
Autrement dit, la politique de change menée par la BCC
poursuit principalement deux objectifs, à savoir :
· Lisser les fluctuations du taux de change ;
· Améliorer le matelas (niveaux) des
réserves de change.
2.1.4. Instruments de la
Politique de Change de la BCC
Pour atteindre ses objectifs, l'institut d'émission
édicte la règlementation de change et recourt aux interventions
sur le marché des changes.
2.1.4.1. Règlementations de change13(*)
La règlementation de change est un ensemble de
dispositions édictées par la Banque Centrale qui régissent
les transactions en monnaies étrangères à
l'intérieur du pays et celles entre la République
Démocratique du Congo et le reste du monde.
Certaines règlementations de change en RD Congo ont
été dirigistes, couplées aux régimes de change
fixe, à l'instar de celle de 1970-1983 et de 1997-2002. D'autres, en
revanche, étaient ou sont libérales, aussi couplées aux
régimes de change flottant. Tels sont les cas des réglementations
d'après la réforme de change de septembre 1983, du 13
février 2003 et du 28 mars 2014.14(*)
Cet instrument offre des dispositions communes et
spécifiques applicables aux exportations et importations des biens et
autres composantes de la balance de paiement (services, transferts courants,
revenus, mouvement des capitaux...).
2.1.4.2. Interventions sur le marché de change
L'instabilité du taux de change est perçue
comme une évolution du taux de change marquée par des
?uctuations importantes et persistantes. Une variation du taux de change de
1,5 % en valeur absolue a été choisie comme seuil d'alerte
pouvant déclencher une action de la BCC.
Pour préserver la stabilité du taux de change,
la Banque Centrale recourt principalement aux interventions sur le
marché de change. En effet, la Banque Centrale intervient en vendant
ou en achetant des devises sur le marché interbancaire. En cas d'une
dépréciation persistante de la monnaie nationale, la Banque
Centrale peut vendre des devises aux banques agréées. Dans le cas
d'une appréciation, elle peut acheter des devises. Lorsque le
marché des changes est stable, la BCC procède également
à des achats des devises afin de conforter son matelas des
réserves de change. Cette action permet d'élargir sa
capacité de réaction en cas de choc durable sur le taux de
change. En outre, il convient de préciser que depuis 2005, l'Institut
d'Emission a mis en place le mécanisme des enchères des devises
pour réaliser ses interventions sur le marché des changes. Ce
mécanisme utilise le système d'appel d'offres à taux
variables. Ce dernier recourt à la méthode d'adjudication
compétitive à taux unique, dit ``système hollandais''.
Seules les banques commerciales sont éligibles aux achats et ventes de
devises par voie d'adjudication. Les règlements ad hoc ont
été publiés le 14 février et le 22 juin 2005.
2.1.5. Marché des
changes en RDC
Lieu non localisé où se négocient les
monnaies étrangères confrontées aux offres et aux demandes
des devises contre la monnaie nationale.15(*)
Il existe un marché des changes dénommé
« Marché des changes en République Démocratique du
Congo » (Article 92 du Journal officiel BCC). Le cadre juridique
régissant ce marché en RDC est la convention portant organisation
et fonctionnement du marché des changes, lequel a créé un
marché au comptant et un marché à terme.
Les participants à ce marché sont :
· La Banque Centrale du Congo et ;
· Les institutions ?nancières
agréées.
Le marché des changes en RDC fonctionne en principe de
09h00' à 16h00'. Depuis 2001, les marchés des changes ont
été libéralisés librement et les cours des monnaies
sont librement déterminés par les mécanismes de
marché. Les négociations peuvent s'effectuer par
téléphone, télex ou tout autre moyen de communication
choisi par les acteurs. Quotidiennement, les données relatives au volume
des transactions et aux cours de change pratiqués sont
communiquées par les participants à la Banque Centrale du Congo.
Les cours de change publiés par la Banque Centrale du Congo n'est
qu'un cours indicatif qui reflète la tendance moyenne des cours du
marché.
Depuis tous les temps, cemarché fonctionne avec deux
compartiments, l'un officiel, interbancaire ou formel puis l'autre
parallèle, informel ou noir.
2.1.5.1 Le marché formel des changes
Il comporte deux segments, à savoir le marché
interbancaire et le marché libre. Sur le segment interbancaire
n'interviennent que les banques agréées et la BCC.
Dans le cadre de la convention régissant le
marché des changes, chaque participant est obligé de porter, par
écrit, à la connaissance des autres partenaires, le nom de son
chef cambiste et la liste de ses autres agents cambistes autorisés
à l'engager irrévocablement sur le marché.
Deux types d'opération sont distingués sur le
marché interbancaire, à savoir :
ü Les opérations de change au comptant ou spot :
c'est une transaction par laquelle les deux parties conviennent
d'échanger une monnaie contre une autre à un prix appelé
cours au comptant. Le règlement intervient généralement le
deuxième jour ouvrable suivant la date de conclusion ;
ü Les opérations de change à terme ou
forward : c'est une transaction par laquelle les deux parties conviennent
d'échanger une monnaie contre une autre à un prix appelé
cours à terme. Le règlement intervient à une date
d'échéance future pouvant aller de trois jours à une
année.
Sur le segment libre du marché des changes, toute
personne morale, désireuse de faire de l'activité des changes
à titre professionnel, peut devenir intervenant du marché, sous
réserve de l'agrément de la Banque Centrale du Congo.
2.1.5.2. Le marché informel des changes
Comme son nom l'indique, ce marché canalise l'ensemble
des transactions qui échappent au circuit formel, c'est-à-dire,
il est informel ou non règlementé. C'est un marché non
structuré. Il s'y réalise également d'importantes
transactions. En général, les participants sont des agents qui
n'arrivent pas à s'insérer dans le secteur formel ou qui
désirent rapidement acquérir ou vendre des devises sans passer
par des circuits officiels. Le marché informel ou parallèle n'est
pas un phénomène nouveau parce qu'il date des années 1960.
Mais c'est l'ampleur qu'il a prise au cours de la décennie 90, comme
relevée auparavant, qui lui a conféré un caractère
exceptionnel. En effet, ce marché a connu une expansion
démesurée tenant au dysfonctionnement des marchés formels,
à l'instabilité fréquente de la sphère politique,
à la crise du système monétaire dans un contexte de
restrictions multiples en matière de réglementation de
change.
2.1.6. Les réformes de
régimes de change en RDC
En matière de change, le principal objectif des
autorités monétaires est de maintenir la stabilité de la
valeur externe de la monnaie nationale. Pour maintenir cette stabilité
ou au moins contrôler l'évolution de sa valeur, les
autorités monétaires disposent de divers instruments dont
l'efficacité varie selon le régime de change en vigueur. Le
régime de change se réfère aux modalités de
détermination du taux de change, d'intervention de la Banque Centrale
sur le marché de change et de constitution des réserves de
change.
Le régime de change en RDC a connu plusieurs mutations
durant notre période d'étude. Ces changements se
présentent de la manière suivante :
v Réforme de 1983 à 1999 : le passage aux taux
flottants et à la libéralisation des paiements
extérieurs
En 1983, compte tenu de la persistance et de l'aggravation des
déséquilibres internes et externes, lesquels se sont traduits
d'une part, par des dévaluations en cascades de la monnaie nationale et
d'autre part, par un écart croissant entre le taux de change officiel et
le taux de change parallèle. Les autorités monétaires
optèrent pour les changes flottants. Cette réforme visait aussi
bien à corriger les distorsions créées par le maintien des
taux de change fixes dans un contexte de déséquilibres, à
réduire la pression sur les réserves de change ainsi qu'à
assouplir le cadre réglementaire et administratif relatif aux paiements
extérieurs. En dépit de cette réforme, il s'est
avéré que des écarts importants persistaient entre le
cours officiel et les cours interbancaires. Par ailleurs, quelques restrictions
de change demeuraient.
C'est alors qu'en 1996 fut institué un régime de
change complètement libéral sur demande du Gouvernement. Cette
réforme s'est traduite par l'abolition de toutes les restrictions de
change. Les résultats obtenus par la réforme de 1996 furent
mitigés en raison du contexte politique et économique difficile
de l'époque.
v Réforme de 1999 à 2001 : retour au
contrôle des changes
Une réforme réinstaurant l'administration du
taux de change, accompagnée de nouvelles restrictions en matière
de change, fut mise en oeuvre. En date du 22 septembre 1999, la Banque Centrale
publia une nouvelle réglementation remettant en cause la liberté
sur les paiements extérieurs et interdisant la détention des
monnaies étrangères sur toute l'étendue du territoire
national ainsi que l'activité des bureaux de change. Ce régime a
provoqué de nombreuses distorsions dans le fonctionnement de
l'économie et a alimenté l'expansion des marchés
parallèles, la dépréciation monétaire et
l'inflation.
2.1.7. Evolution du taux de
change
L'évolution de la situation du
taux de change et de réserve des changes de 1988 à 2020 se
présente ci-après :
Graphique 2.1 Evolution du taux de change et de
réserve des changes de 1988 à 2020
Source : graphique élaboré par l'auteur
à l'aide des informations des Rapports annuels Banque centrale du
Congo
Comme l'indique le graphique ci-dessus de
l'évolution du taux de change, le niveau du taux change
est demeuré très élevé tout au long de la
période analysée, soit 1USD=320,0796 à
2001 avec une variation de taux change d'environ 540% entre 2000 et 2001, et
1USD=1635,62 à 2018 avec une variation de taux change
d'environ 2,73% entre 2017 et 2018.La variation globale du taux de change sous
la période d'étude (2001 à 2020) est soit de 530%.
Avant 2001(de 1988 à 2000), la tendance du taux de
chance est jugée stable par rapport à celle de 2001 à 2020
qui était globalement instable (avec une variation globale du taux de
change 530%.). En effet, la tendance du taux de change et celle du niveau de
réserve des changes semblent évoluer au même sens pendant
la période sous examen (1988-2020).
Si les autorités monétaires ont pu
maîtriser l'inflation à des niveaux relativement bas, il n'en est
pas le cas pour le taux de change qui malgré les réformes
engagées se singularise par une volatilité dans son
évolution.
En effet, le système de change fixe qui
caractérisait le marché de change congolais avant les
réformes s'est manifesté fragile, laissant lire des forts creux
dans les différentiels des taux de change. A titre illustratif, au
moment des réformes, le taux de change officiel était de 50 Fc
pour 1$US contre 350 Fc pour 1$US sur le marché parallèle ;
ainsi, le différentiel à combler était de 300Fc/soit 700%
d'augmentation (Katshingu R., 2001). A la suite de ces
réformes, la situation sur le marché de change devrait
s'améliorer conformément aux attentes des autorités
politiques mais la réalité traduit le contraire. Car, de 200 $
à la mi-juillet 2001, le taux de change est passé à 441 Fc
; 503 Fc ; 640 Fc ; 903 Fc et 915Fc, respectivement au cours des années
2004 ; 2006 ; 2008 ; 2009 et 2010. Voyons à l'aide de graphique ci-haut
à quoi ressemble l'évolution mensuelle du taux de change au cours
des quatre dernières années (2007, 2008, 2009 et 2010).
2.2. BALANCE COMMERCIALE DE LA RDC
L'économie congolaise est fortement dépendante
de l'extérieur et sujette aux aléas liés à
l'évolution économique et financière internationale. Les
différentes frictions sur les marchés internationaux des produits
de base, notamment les produits pétroliers et alimentaires, se
répercutent directement sur la formation des prix intérieurs
entrainant ainsi des pressions inflationnistes d'ampleurs non
négligeables.16(*)
Six décennies déjà aujourd'hui après
l'indépendance (de 1960 à 2021) que le commerce extérieur
de la RDC demeure toujours dépendante du secteur primaire qui est
source même d'instabilité dans les secteurs des finances publiques
et de la monnaie nationale.
En tant que pays disposant d'importantes réserves en
ressources naturelles (du sol et du sous-sol), la RDC voit son commerce
extérieur jouer un rôle de plus en plus important dans la
dynamique générale de l'activité économique. Elle
est exportatrice nette de marchandises. Sa position commerciale peut être
appréciée à travers ces deux notions, à savoir :
(i) le coefficient d'ouverture ou d'effort à
l'extérieur ;
(ii) le coefficient de dépendance à
l'importation.
Une analyse de l'évolution de ces deux coefficients
fait apparaître une tendance à la hausse. Cette situation ne tient
au fait que de la dynamique de croissance des exportations(Principalement
composées de produits de base) et des importations (gamme
diversifiée de produits dominée par les articles
manufacturés) a été supérieure à la
croissance de l'activité économique.
Figure 2.1 Degré d'ouverture
extérieure (en % du PIB)
En effet, au même moment que le pays continu à
s'ouvrir à l'extérieur, avec un coefficient d'effort qui a
atteint 45,2 % en 2012 contre seulement 22,8 % en 2002, la RDC se voit
également de plus en plus dépendante de l'extérieur. Cette
situation est attestée par un coefficient de dépendance
situé à 44,7 % en 2012 contre 8,3 % en 2002.
2.2.1. Structure des
échanges extérieurs
L'économie Congolaise demeure confrontée
à des contraintes structurelles. Ces contraintes sont des obstacles
majeurs à la capacité d'exportation du pays puisque les secteurs
secondaires (fabrication) et tertiaires (service) ne sont pas tellement
développés pour son tissu productif et l'économie reste
toujours extravertie jusqu'à ce jour (2021).
En effet, le volume des échanges commerciaux annuel
entre la RDC et le Reste du monde s'est inscrit en hausse de 35,2 % en 2018. Il
s'est chiffré à 30,9 milliards d'USD, soit 65,6 % du PIB, venant
de 60,3 % du PIB en 2017. Cette évolution est essentiellement
consécutive au bon comportement des cours des principaux produits
exportés par la RDC, notamment le cuivre et le cobalt. En outre, les
exportations des biens ont couvert les importations à hauteur de 106,6 %
contre une couverture de 101,8 %, une année plus tôt.
2.2.1.1. Structure des exportations et des importations
Par ailleurs, les exportations des biens restent
dominées par les produits miniers et les hydrocarbures. A eux seuls, ces
produits représentent entre 90,0 et 95,0 % des exportations et
rapportent près de 9/10 des recettes en devises de l'Etat. Cependant, en
ce qui concerne les importations, elles connaissent actuellement une certaine
prédominance des approvisionnements en biens d'équipement.
La structure des exportations est peu diversifiée. La
RDC exporte essentiellement les produits miniers (essentiellement le cuivre ;
le cobalt et le diamant) et hydrocarbures qui représentent 98,7 % du
total des exportations. Par contre, les importations sont variées et
concernent les biens d'équipements (33,3 %), les biens de consommation
(22,4 %), les produits énergétiques (35,1 %) et les
matières premières (9,3 %).
Tableau 2.1 Structure des échanges
extérieurs (en % du total) 2018
Exportations
|
|
Importations
|
|
Produits miniers et hydrocarbures
|
98,7
|
Biens de consommation
|
22,4
|
|
|
|
|
dont :
|
|
dont :
|
|
- Produits Gécamines
|
2,2
|
- Biens de consommation non-durables
|
|
|
|
|
18,6
|
|
|
|
|
- Autres sociétés
|
80,8
|
- Biens de consommation durables
|
3,8
|
|
|
|
|
- Diamant
|
3,4
|
Energie
|
35,1
|
- Pétrole brut
|
11,1
|
|
|
|
|
Matières premières et semi-produits
|
9,3
|
Produits agricoles
|
1,1
|
dont :
|
|
dont :
|
|
- destinées à l'alimentation
|
4,7
|
- Café
|
0,2
|
- destinées à l'industrie
|
0,8
|
|
|
|
|
- Bois
|
0,8
|
Biens d'équipement
|
33,3
|
Produits industriels
|
0,2
|
dont :
|
|
dont : -
|
|
Matériels de transport
|
2,6
|
- Ciment
|
0,1
|
- Machines/industries spécialisées
|
3
|
|
|
|
|
Total
|
100
|
|
100
|
Source : BCC
Le tableau ci-dessus renseigne que la RDC est
dépendante de l'extérieur tant en biens de consommation que ceux
d'équipement. Les dépenses en devises ont fluctué
d'année en année. En effet, l'analyse comparative des
importations par rapport aux exportations montre que la RDC dépend
essentiellement du reste du monde, comme le démontre les chiffres
croissants des importations sur le tableau en question.
Graphique 2.2 Part des principaux produits
Exportés
Source BCC
La part des produits miniers et hydrocarbure domine de tout son
poids dans les exportations congolaises. La contribution des produits agricoles
et ceux d'industries dans celles-ci (X) représente une part minime.
Graphique 2.3 Part des principaux produits
Importés
Source BCC
2.2.2.Principaux partenaires
commerciaux de la RDC
Aussi, convient-il de relever que la Chine est devenue le
premier partenaire commercial de la RDC. Son poids dans le volume global des
échanges représente près des 19,0 %. L'Union Economique
Belgo-luxembourgeoise, l'Amérique du Nord et la France viennent en
deuxième, troisième et quatrième positions, avec
respectivement 8,4 %, 4,2 % et 3,1 % du total des échanges
extérieurs.
Graphique 2.4 Principaux partenaires commerciaux
de la RDC
(En % du total)
Source BCC
2.2.2.1Evolution et tendance des
exportations et importations
Les exportations de la RDC sont volatiles et
l'évolution du PIB est étroitement liée à celle des
exportations. En effet, au cours des 20 dernières années, la RDC
a connu trois années de croissancenégative de ses exportations:
1997 (crise financière de l'Asie de l'Est), 2001 (11 septembre) et
2009(crise financière internationale). Avec la récession globale
de 2009 et le déclin qui s'en est suivi auniveau des volumes et des prix
des exportations, la part de ces dernières dans le PIB a chuté,
passant de40 à 27%. La corrélation entre la croissance du PIB et
le dynamisme des exportations est forte,atteignant 0,89 sur la période
1990 - 2013. En effet, le PIB de la RDC s'est contracté en moyenne de
5,6%entre 1990 et 2000, tandis qu'il a enregistré une croissance moyenne
de 5,3% entre 2001 et 2013. Dansle même temps, les exportations ont
à peine augmenté de 0,8% durant toute les années 1990,
avant derebondir et d'enregistrer une croissance annuelle moyenne de 8,3% entre
2001 et 2013. Malgré ceschiffres encourageants, la balance commerciale
excédentaire s`est fortement réduite, passant d'unemoyenne de
478,3 millions de dollars américains entre 1990 et 2000 à moins
de 150 millions entre 2001et 2013, en raison d'une augmentation des
importations plus rapide que celle des exportations.17(*)
Tableau 2.2 Evolution des exportations et
importations de 1988 à 2015
Période
|
1988
|
1989
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
X
|
2456,4
|
2197,4
|
2360,8
|
1663,3
|
1253,4
|
1093,5
|
1270,5
|
1603,7
|
M
|
1607,5
|
1749,7
|
1764,4
|
1315,4
|
940,5
|
587,3
|
674,8
|
992,2
|
Période
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
X
|
1724,6
|
1379,8
|
1425,8
|
805,9
|
1055,2
|
1120,7
|
1505,7
|
1377,7
|
M
|
921,7
|
1027,4
|
1105,7
|
566,3
|
893,2
|
1005
|
1437,1
|
1494,6
|
Période
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
X
|
1917,2
|
2402,8
|
2704,7
|
6147,9
|
6869,8
|
4371
|
8477,9
|
9471,9
|
M
|
2051,4
|
2690,4
|
2891,6
|
5257,2
|
6725,8
|
4949
|
8042,5
|
8915,6
|
Période
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
|
|
|
|
X
|
8743,4
|
11613
|
12321,2
|
10284,8
|
|
|
|
|
M
|
8677,2
|
10808,4
|
12706,3
|
10574,6
|
|
|
|
|
Source : BCC, Rapports 2000, 2004,2014 et 2018
Graphique 2.5 Evolution des exportations et
importations de 1988 à 2015
Source : graphique élaboré par l'auteur
à l'aide des informations des Rapports annuels Banque centrale du
Congo
2.2.2.2. Solde de la balance commerciale
L'évolution de la situation du solde de la
balance commerciale de 1988 à 2020 se présente ci-après
:
Tableau 2.3 Solde de la balance commerciale de
1988 à 2020
Période
|
1988
|
1989
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
SBC
|
849
|
447,7
|
596,5
|
348
|
312,9
|
506,2
|
595,8
|
611,5
|
802,8
|
352,4
|
320,1
|
Période
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
SBC
|
239,6
|
162
|
115,7
|
68,6
|
-116,9
|
-134,2
|
-287,7
|
-186,8
|
890,7
|
144
|
-578
|
Période
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
SBC
|
435,4
|
556,3
|
66,1
|
804,5
|
-385,1
|
-289,8
|
-263,3
|
208,2
|
994,2
|
399,6
|
1878,5
|
Graphique 2.6 Solde de la
balance commerciale
Source : l'auteur, à l'aide du logiciel
Excel
La dépendance du pays vis-à-vis du commerce
extérieur demeure relativement élevée. L'excédent
commercial était de 0,5% du PIB sur la période 2001-2013, en
reculpar rapport aux 6,5% observé dans la décennie
précédente, mais la dépendance vis-à-vis du
commerceextérieur est beaucoup plus élevée aujourd'hui. En
effet, cette dépendance (commerce extérieur/PIB)
aaugmenté, passant de 43% entre 1990 et 2000 à 62% entre 2001 et
2013. En termes d'exportation, ladépendance de la RDC a augmenté,
passant de 11% en 2000 à 36% en 2013. Même au cours des
annéesde récession mondiale, la dépendance commerciale est
restée élevée. En 2009, par exemple, lesexportations de la
RDC ont reculé de 28%, mais leur part dans le PIB est demeurée
élevée à 24%.
CONCLUSION PARTIELLE DU DEUXIEME
CHAPITRE
Ce chapitre, qui n'est que la description de
l'état de lieu de la politique monétaire de la BCC pour
agir sur le taux de change et de l'évolution de la balance commerciale
en RDC. Pour y arriver, nous avons subdivisé ce chapitre en
deux sections :
La première section a épinglé la
politique de change de la BCC. Dans cette politique, la BCC a disposé
deux types d'instruments (règlementations de change et intervention sur
le marché de change) afin d'atteindre ces deux objectifs (lisser les
fluctuations du taux de change et améliorer le matelas des
réserves de change). 20ans déjà après, depuis que
la BCC a opté pour la dernière fois dans sa réforme du
régime de change flottant administré en 2001, la politique de
change menée par la BCC est jugé inefficace suite au
déséquilibre du cadre macroéconomique du pays causé
par une structure économique instable et le marché de change
congolais est d'autant plus informel que formel.
Enfin, au niveau de la seconde section, l'accent est plus mis
sur la balance commerciale en RDC. La structure commerciale interne et externe
du Pays est fortement dépendante de l'extérieur et sujette aux
aléas liés à l'évolution économique et
financière internationale, et cette dépendance du pays
vis-à-vis du commerce extérieur demeure relativement
élevée en raison de la sensibilité de la RDC aux chocs
externes et aux fluctuations de l'activité internationale. Cette
sensibilité est due à la concentration desexportations sur les
produits primaires des industries extractives et à la part importante
desimportations de produits alimentaires.
CHAPITRE III
ANALYSE EMPRIQUE DES EFFETS DE LA POLITIQUE DE CHANGE SUR
L'EQUILIBRE EXTERIEUR EN RDC
L'objectif de ce chapitre est d'appréhender de
façon empirique la validité de l'hypothèse selon laquelle
la transmission des effets de la politique de change sur le solde de la balance
commerciale. Etant donné que l'ensemble des décideurs et les
dirigeants de la Banque Centrale du Congo travaillent dans un climat de grande
incertitude quant à l'évolution immédiate et future des
différentes variables macro-économiques. En effet, depuis
l'accession de la RD Congo à la souveraineté internationale, son
économie a connu une période des mutations structurelles.
Appréhender les chocs qui touchent en permanence le secteur
extérieur de l'économie congolaise, et d'évaluer leur
ampleur est une tâche exigeante. Afin de répondre à notre
question, nous proposons d'étudier empiriquement la dynamique de la
transmission de la politique de change sur le solde de la balance commerciale.
L'approche la plus courante qui permet d'identifier ces chocs, est la technique
du vecteur auto- régressif.
Ce chapitre sera organisé de façon suivante :
d'abord, nous passerons en revue la spécification de ce modèle
(VAR), entre autresla nécessité du modèle VARet
la représentation du modèle VAR ; et enfin, nous
traiterons sur l'évaluation empirique des effetsde la politique de
change (taux change) sur le solde de la balance commerciale en RD Congo.
3.1.SPECIFICATION DU MODELE
VECTORIEL AUTOREGRESSIF (VAR)
La modélisation VAR repose toutefois sur
l'hypothèse que l'évolution de l'économie peut être
bien approchée par la description du comportement dynamique d'un vecteur
de k variables dépendant linéairement du passé. Elle a
été introduite en économétrie en 1980 par Sims
comme une alternative aux modèles à équations
simultanées.
Au regard de la période, ces modèles ont
donné des résultats très médiocres, notamment en
termes de prévisions et ont suscité un grand nombre de critiques
au sujet de la simultanéité des relations et de
l'exogénéité des variables. La modélisation VAR
permet, sans recourir à une théorie économique en amont,
d'avoir un cadre relativement bien adapté pour notre étude, et
permet d'analyser l'efficacité des politiques
macroéconomiques.
3.1.1.Nécessité du modèle VAR18(*) ?
La modélisation VAR dont l'introduction en
économétrie remonte en 1980 (Sims), se voulait une alternative
aux modèles à équations simultanées.. La
modélisation VAR permet, sans recourir à une théorie
économique en amont, d'avoir un cadre relativement bien adapté
pour notre étude. Elle repose toutefois sur l'hypothèse que
l'évolution de l'économie peut être bien approchée
par la description du comportement dynamique d'un vecteur de k variables
dépendant linéairement du Au regard de la période, ces
modèles ont donné des résultats très
médiocres, notamment en termes de prévisions et ont
suscité un grand nombre de critiques au sujet de la
simultanéité des relations et de
l'exogénéité des variables passé.
3.1.2. Représentation du modèle VAR
Un vecteur autorégressif (VAR) est un
système d'équations linéaires dynamiques dans lequel
chaque variable est écrite comme fonction linéaire de ses propres
valeurs retardées et de celles des autres
variables .Considérons k variables ou processus stationnaires . Chacun de ces processus est fonction de ses propres valeurs
passées, mais aussi des valeurs passées et présentes de
l'autre processus. Si nous notons p le nombre de retards, le
modèle VAR(p) décrivant la dynamique des k
variables sous forme réduite s'écrit de la manière
suivante :
(1)
. . .
.
L'expression générale sous forme matricielle
s'écrit de la manière suivante :
(2)
;
Cette représentation peut s'écrire à
l'aide de l'opérateur retard :
Que l'on peut, à son tour, réécrire de la
façon suivante :
Où I la matrice identité, L
l'opérateur retard et satisfait les conditions de bruit blanc.
3.1.3. Etapes de
l'élaboration du modèle VAR
3.1.3.1 Vérification de la stationnarité des
variables
Les séries économiques sont très souvent
des séries non stationnaires. Pour appréhender la
stationnarité d'une série, on applique des tests de racine
unitaire. Il existe de nombreux tests de racine unitaire, nous
présentons ici uniquement le test de Dickey et Fuller visant à
tester l'hypothèse nulle de non stationnarité contre
l'hypothèse alternative de stationnarité. Depuis Nelson et
Plosser (1982), les cas de non stationnarité sont analysés
à partir de deux types de processus :
· Processus TS (Trend Stationary) qui représente
le processus caractérisé par une non stationnarité de
nature déterministe.
· Processus DS (Difference Stationary), qui
représente le processus dont la non stationnarité est de nature
stochastique.
3.1.3.2. Détermination du nombre de décalage ou
retard optimal
Pour déterminer le nombre de retards optimal pour un V
AR(p) ; on peut utiliser plusieurs méthodes. Une procédure type
consiste à estimer tous les modèles VAR pour des ordres p
allant de 0 à un certain ordre h fixé de façon arbitraire
(nombre de retards maximum pour la taille d'échantillon
considéré, ou nombre de retards maximum compatible avec une
théorie ou une intuition économique). Pour chacun de ces
modèles, on calcule les fonctions AIC (p) et SC (p) de la façon
suivante :
où k est le nombre des variables du système, n
est le nombre d'observations, p est le nombre de retards et Ù est la
matrice des variances-covariances des résidus estimés du
modèle, det désignant son déterminant. On retient le
retard p du modèle qui minimise ces critères.
3.1.3.3 Estimation d'un
processus VAR
Tous comme pour les processus AR univariés plusieurs
méthodes d'estimation sont envisageables pour les processus VAR: La
première consiste tout simplement à appliquer les MCO. La seconde
principale méthode consiste en le maximum de vraisemblance.
Pour un modèle VAR stationnaire, la
stationnarité de la série va entraîner la convergence et la
normalité asymptotique des estimateurs obtenus par MCO, ce qui permet de
mener des tests sur les paramètres du modèle, ou de donner des
intervalles de confiance pour les prévisions.
Cependant, la méthode des MCO n'est plus valide
dès lors qu'il existe des contraintes sur les paramètres (Lardic
et Mignon, 2002). De plus, la méthode du maximum de vraisemblance est la
principale méthode utilisée.
3.1.3.4 Tests de
causalité des variables
Une des questions posées par Sims avec les processus
VAR est de savoir s'il existe une relation de causalité entre
les différentes variables du système. En fait,
théoriquement, la mise en évidence de relations causales entre
les variables économiques fournit des éléments de
réflexion favorables à une meilleure compréhension et
interprétation des phénomènes économiques.
Il existe deux tests de causalité les plus
utilisés : la causalité au sens de Granger (1969)
et la causalité au sens de Sims (1980).
a) Causalité au sens de
Granger
Granger (1969) a
proposé les concepts de causalité et
d'exogénéité. Afin de présenter cette notion,
considérons deux variables et On dit que cause au sens de Granger si la prévision de fondée sur la connaissance des passés conjoints de et est la meilleure que la prévision fondée sur la seule
connaissance du passé de . Autrement, la variable est la cause de la variable , si la prédictibilité de est améliorée lorsque l'information relative à
est incorporée dans l'analyse.
Considérons le processus VAR(p) à deux
variables et stationnaires :
(5)
Tester l'absence de causalité de et revient à effectuer un test de restriction sur les coefficients
des variables de la représentation VAR19(*) . Voici les critères de décision de
test de causalité :
- Si l'hypothèse nulle suivante est
acceptée :
Cela implique ne cause pas ;
- Si l'hypothèse nulle suivante est
acceptée :
Cela implique ne cause pas .
Il convient de noter que si les deux hypothèses nulles
ne sont pas acceptées, c'est-à-dire cause , et cause , on parle de boucle rétroactive.
b) Causalité au sens de Sims
La spécification retenue par Sims repose sur
l'idée que si les valeurs futures de , permettent d'expliquer les valeurs présentes de , on peut en déduire que , est la cause de .
Ceci se traduit par la représentation
suivante :
(6)
Ø ne cause pas si l'hypothèse H0 suivante est acceptée :
Ø ne cause pas si l'hypothèse H0 suivante est
acceptée :
Pour examiner cette hypothèse, il faut utiliser un test
de Fischer « classique » de nullité des coefficients.
La notion de causalité a également permis
d'énoncer la condition d'exogénéité et ses
différentes formes : faible, forte ou stricte.
3.1.3.5. Analyse dynamique
La méthode de décomposition des chocs
initialement préconisée par Sims repose sur la
décomposition de Cholesky qui suit un schéma récursif. Le
caractère a-théorique de la méthodologie VAR
souhaitée par Sims n'est finalement que partielle, puisque le
modélisateur doit ordonner les équations de son système de
la variable la plus exogène à la variable la plus
endogène. Ainsi, les résultats dépendent ici de l'ordre
des variables qui est retenu.
En effet, les processus VAR permettent d'analyser les
effets de la politique économique grâce à la simulation de
chocs aléatoires (sur les valeurs présentes et passées des
variables endogènes. Dès lors, un choc sur la ième
variable peut affecter directement cette ième variable,
mais également les autres variables du processus au travers de la
dynamique de la représentation VAR. Il faut néanmoins
préciser qu'une telle analyse s'effectue toujours ceteris paribus
(toutes choses égales par ailleurs).
Pour analyser des chocs d'un processus VAR, il
convient au préalable de réécrire ce processus sous la
forme moyenne mobile : la représentation VMA (Vector Moving
Average). Etant donné que tout processus stationnaire admet une
représentation sous forme moyenne mobile infinie (Lardic et Mignon,
2002), il est possible de réécrire le processus VAR sous
cette forme.
L'étude des fonctions de réponse aux chocs est
bien souvent complétée par une analyse de la décomposition
de la variance de l'erreur de prévision. Le modélisateur peut
alors déterminer la contribution de chaque innovation (choc) à la
variance totale de l'erreur de prévision du processus.
Afin d'appréhender les relations dynamiques existantes
entre les variables considérées, à l'aide de trois
instruments d'analyse généralement utilisés par les
économistes, à savoir les tests de causalité, la
décomposition de la variance de l'erreur de prévision et les
fonctions de réponse au choc, il est nécessaire d'étudier
la stabilité du modèle VAR spécifié. Ainsi, le
modèle VAR est stable si toutes les racines du polynôme sont
à l'intérieur du cercle unité.
3.2.EVALUATION EMPIRIQUE DES EFFETS
DE LA POLITIQUE DE CHANGE SUR L'EQUILIBRE DE LA BALANCE COMMERCIALE
Pour évaluer l'efficacité de la politique de
change, nous allons construire un modèle intégrant la variable de
la politique de change et la variable objectif. En d'autres termes, il s'agira
à l'aide de la modélisation VAR de vérifier dans
quelle mesure un choc dela politique de change de la BCC se répercute
sur le solde de la balance commerciale dans un contexte d'une économie
extravertie. Les estimations seront faites sur les données annuelles
allant de 1988 à 2020, période pendant laquelle la RDC a connu de
mutations structurelles observées par de fortes fluctuations de cours de
ses matières premières.
3.2.1 Choix des variables du
modèle
L'évaluation des effets de la politique de change de la
BCC sur le solde de la balance commerciale nécessite un bon choix des
variables. De ce fait, nous avons retenu cinq variables : le taux de change
nominal (TCH), le niveau de réserve des changes (RC), le taux
d'inflation (TINF), le solde de la balance commerciale (SBC) et le taux de
croissance (TCR).
Le choix de ces variables se fonde sur certaines
considérations théoriques que pratiques ci-après :
· Le Taux de Change nominal (TCH) : le
taux de change est un instrument de régulation des échanges
extérieurs. Pour une petite économie ouverte comme la RD Congo,
avec l'intensification de la libéralisation financière, le taux
de change est une variable cruciale qui doit être prise en compte par les
autorités dans leur conduite;
· Le niveau de réserve des
changes (RC) : le matelas de réserve des changes est un
objectif utile de la politique de change pour agir sur le marché de
change ;
· Le taux d'inflation (TINF) : car la
variation du taux de changepourrait compromettre la stabilité du niveau
général des prix ;
· Le solde de la balance commerciale
(SBC) : le solde de la balance commerciale ou les exportations nettes est
la différence entre les exportations et les importions d'une
économie. Dans notre travail, il est considéré comme une
variable - objectif.
· Le taux de croissance (TCR) :
toutes les politiques économiques visent la croissance des
activités économiques pour garantir le bien être de la
population.
3.2.2. Analyse graphique des
variables
Une question très importante dans l'étude de
séries temporelles est de savoir si celles-ci suivent un processus
stationnaire. On entend par là, le fait que la structure du processus
sous-jacent supposé évoluer ou non avec le temps. Lorsque la
structure reste la même, le processus est dit alors stationnaire. En
d'autres termes, avant le traitement d'une série chronologique, il
convient d'en étudier les caractéristiques stochastiques. Si ces
caractéristiques, c'est-à-dire son espérance et sa
variance, se trouvent modifier dans le temps, la série chronologique est
considérée comme non stationnaire ; dans le cas d'un processus
stochastique invariant, la série temporelle est alors stationnaire.
En d'autres termes, une série est stationnaire si sa
moyenne et sa variance sont constantes à travers le temps. D'abord, nous
procédons à l'analyse graphique pour voir l'évolution des
variables (test informel). Ensuite, nous mettons en place des tests de racine
unitaire sur les variables, afin de vérifier leur stationnarité
(test formel). Si les variables ne sont pas stationnaires, c'est-à-dire
qu'elles possèdent une racine unitaire, il sera nécessaire de les
intégrer.
L'analyse graphique permet de détecter la non
stationnarité de la variable si on observe des tendances ou des chocs
aléatoires. La non stationnarité peut conduire à estimer
des régressions qui ont l'air statistiquement très correctes
entre les variables qui n'ont en réalité aucun lien entre elles ;
il s'agit du célèbre problème des corrélations
fictives. La non stationnarité invalide également les tests
usuels.
A. L'analyse graphique de la variation du taux de change
(TCH)
Graphique 3.1 L'analyse de l'évolution de la
variation du taux de change de 1988 à 2020 (TCH)
Source : l'auteur, à l'aide du logiciel
Eviews 7.
La visualisation graphique de la volatilitédu taux de
change montre que cette variable a connu une forte fluctuation durant les dix
premières années d'etude. Après 2002, elle a
commencé à enregistrer une stabilité relative. Ce qui nous
permet de soupçonner la stationnarité de la série.
B. L'analyse graphique de la variation de réserve
des changes (VRC)
Graphique 3.2 L'analyse de l'évolution de la
variation de réserve des changes de 1988 à 2020 (VRC)
Source : l'auteur, à l'aide du logiciel
Eviews 7.
La variation de réserve des changes
révèle deux périodes : avant 2010, on observe une tendance
à la hausse et à la baisse mais après 2010 est
resté relativement stable jusqu'à 2020. Cette évolution
interdit la stationnarité par présomption.
C. L'analyse graphique du taux d'inflation (TINF)
Graphique 3.3 L'analyse de l'évolution du taux
d'inflation de 1988 à 2020 (TINF)
Source : l'auteur, à l'aide du logiciel
Eviews 7.
Ce graphique montre que le taux d'inflation a connu des
fluctuations durant toute la période sous revue. Malgré ces
fluctuations, nous observons deux périodes d'accalmie : avant 1990 et
après 2002. Nous présumons que cette variable est
stationnaire.
D. L'analyse graphique du solde de la balance commerciale
(SBC)
Graphique 3.4 L'analyse de l'évolution de la
variation du solde de la balance commerciale de 1988 à 2020
(VSBC)
Source : l'auteur, à l'aide du logiciel
Eviews 7.
L'évolution de la variation du solde de la balance
commerciale a subi des fluctuations durant la période sous revue. Nous
soupçonnons que cette variable est non stationnaire
E. L'analyse graphique du taux de croissance (TCR)
Graphique 3.5 L'analyse de l'évolution du taux
de croissance de 1988 à 2020 (TCR)
Source : l'auteur, à l'aide du logiciel
Eviews 7.
En visualisant ce graphique, il ressort que la série du
taux de croissance révèle une évolution non stationnaire
à travers le temps caractérisée par une tendance
aléatoire.
Par ailleurs, l'analyse graphique peut être trompeuse.
Nous recourons aux tests formels pour vérifier si ces cinq variables
sont stationnaires ou pas. Le test le plus utilisé parmi tous les tests
de racine unitaire est le test de Dickey - Fuller.
3.2.3. Test de Racine unitaire
Nous recourons au test de Dickey-Fuller Augmenté (ADF)
en vue de tester la présence de racine unitaire. Les résultats
sont consignés dans le tableau ci-dessous nous permet de confirmer la
stationnarité de la série ou de la série
différenciée si la statistique ADF (négative) en valeur
absolue est supérieure aux valeurs critiques de MacKinnon (VCM) en
valeur absolue, ou la non stationnarité dans le cas contraire.
En d'autres termes, si la statistique ADF est positive, la
série est stationnaire. Mais si elle est négative, elle est
stationnaire si elle est inférieure à la valeur critique de
Mackinnon.
Tableau 3.1 Tests de racine unitaire de Dickey Fuller
Augmenté
Variable
|
Test d'ADF en niveau
|
Ordre d'intégration
|
Décision
|
ADF
|
VCM au seuil de 5%
|
VTCH
|
-9,755488
|
-2,991878
|
I(0)
|
S
|
VSBC
|
-9,665946
|
-1,951687
|
I(0)
|
S
|
TINF
|
-2,134307
|
-1,953858
|
I(0)
|
S
|
VRC
|
-5,793023
|
-1,951687
|
I(0)
|
S
|
TCR
|
-2,294622
|
-1,959071
|
I(0)
|
S
|
Note : DS = Difference stationary ADF = Dickey
Fuller Augmenté I(1)= Intégré d'ordre 1 I(1)=
Intégré d'ordre 2 I(0)= Intégré d'ordre 0 VCM =
Valeur critique de Mackinnon S= Stationnaire.
Source : l'auteur, à l'aide du logiciel
Eviews 7
Il ressort de ce tableau que les variables : la variation
du taux de change (VTCH), la variation du solde de la balance commerciale
(VSBC), le taux d'inflation (TINF), la variation de réserve des changes
(VRC) et le taux de croissance (TCR) sont intégrés d'ordre 0
c'est-à-dire stationnaires en niveau.
3.2.4. Détermination du nombre de retards optimal
La procédure pour l'estimation d'un modèle VAR
exige la connaissance de la longueur ou le nombre de retards dans les
équations du modèle.
Les critères d'Akaike et de Schwarz sont
utilisés pour déterminer le nombre de retards p du modèle
VAR des décalages h allant de 1 à 4. On retient le retard p qui
minimise ces deux critères.
Tableau 3.2 Nombre de retards optimal suivant les
critères d'information
Nombre de retards
|
AIC
|
SC
|
1
|
24,24225
|
25,61638
|
2
|
23,70306
|
26,24723
|
3
|
19,85703
|
23,59356
|
4
|
13,22973
|
18,18029
|
Source : l'auteur, avec le logiciel Eviews
7.
Note:AIC = Akaike Information Criterion SC =
Schwarz Criterion
Les résultats du tableau ci-dessus nous montrent que
pour le critère d'information d'Akaike, la valeur minimale est 13,22973
au quatrième décalage et pour le critère d'information de
Schwarz, la valeur minimale est 18,18029à ce même décalage.
Ainsi, nous retenons un processus VAR (4).
3.2.5.Résultats des estimations du modèle VAR
(4)
Les résultats issus de l'estimation du processus
VAR(1) obtenus avec Eviews 7 figurent ci-dessous, les valeurs
entre crochets présentant les t de student des
paramètres estimés.
Tableau 3.3 Estimation du modèle VAR (4)
|
VRC
|
VSBC
|
VTCH
|
TCR
|
TINF
|
VRC(-1)
|
-0,500067
|
-0,112394
|
0,063062
|
0,005050
|
-0,090911
|
|
[-1,35423]
|
[-0,26219]
|
[ 0,05884]
|
[ 1,70283]
|
[-0,71433]
|
|
|
|
|
|
|
VRC(-2)
|
-0,585197
|
0,113249
|
0,332159
|
0,000691
|
0,055773
|
|
[-1,54379]
|
[ 0,25736]
|
[ 0,30190]
|
[ 0,22701]
|
[ 0,42690]
|
|
|
|
|
|
|
VRC(-3)
|
-0,42409
|
0,141495
|
-0,589074
|
0,003828
|
-0,222399
|
|
[-1,19926]
|
[ 0,34468]
|
[-0,57393]
|
[ 1,34788]
|
[-1,82476]
|
|
|
|
|
|
|
VRC(-4)
|
-0,35574
|
0,816851
|
0,064238
|
0,002192
|
-0,041867
|
|
[-1,04179]
|
[ 2,06065]
|
[ 0,06481]
|
[ 0,79942]
|
[-0,35574]
|
|
|
|
|
|
|
VSBC(-1)
|
-0,256546
|
-0,022893
|
-0,222596
|
0,001944
|
-0,060362
|
|
[-1,06685]
|
[-0,08201]
|
[-0,31893]
|
[ 1,00674]
|
[-0,72831]
|
|
|
|
|
|
|
VSBC(-2)
|
-0,568066
|
0,203898
|
-0,340519
|
0,000551
|
-0,097568
|
|
[-2,26700]
|
[ 0,70094]
|
[-0,46820]
|
[ 0,27360]
|
[-1,12973]
|
|
|
|
|
|
|
VSBC(-3)
|
-0,387476
|
0,010703
|
-0,142045
|
-0,000659
|
-0,089553
|
|
[-1,27694]
|
[ 0,03038]
|
[-0,16128]
|
[-0,27031]
|
[-0,85629]
|
|
|
|
|
|
|
VSBC(-4)
|
-0,131477
|
-0,115219
|
0,818421
|
0,001304
|
0,035288
|
|
[-0,44496]
|
[-0,33590]
|
[ 0,95431]
|
[ 0,54945]
|
[ 0,34652]
|
|
|
|
|
|
|
VTCH(-1)
|
-0,069276
|
-0,030203
|
-1,25542
|
0,000776
|
0,034948
|
|
[-0,70671]
|
[-0,26542]
|
[-4,41249]
|
[ 0,98617]
|
[ 1,03442]
|
|
|
|
|
|
|
VTCH(-2)
|
-0,064474
|
-0,033176
|
-1,505232
|
0,001597
|
0,039524
|
|
[-0,65633]
|
[-0,29092]
|
[-5,27926]
|
[ 2,02351]
|
[ 1,16738]
|
|
|
|
|
|
|
VTCH(-3)
|
-0,117535
|
-0,030161
|
-3,385177
|
0,001777
|
-0,602165
|
|
[-0,79570]
|
[-0,17589]
|
[-7,89592]
|
[ 1,49758]
|
[-11,8282]
|
|
|
|
|
|
|
VTCH(-4)
|
-0,179527
|
-0,055104
|
-1,589382
|
0,001306
|
-0,39406
|
|
[-0,67908]
|
[-0,17955]
|
[-2,07135]
|
[ 0,61519]
|
[-4,32482]
|
|
|
|
|
|
|
TCR(-1)
|
31,67471
|
-11,59626
|
159,2311
|
0,981238
|
2,507762
|
|
[ 0,82175]
|
[-0,25916]
|
[ 1,42329]
|
[ 3,16954]
|
[ 0,18877]
|
|
|
|
|
|
|
TCR(-2)
|
1,091481
|
-10,09663
|
180,5380
|
-0,750985
|
58,46356
|
|
[ 0,02365]
|
[-0,18847]
|
[ 1,34790]
|
[-2,02617]
|
[ 3,67582]
|
|
|
|
|
|
|
TCR(-3)
|
2,503558
|
28,29870
|
-99,92924
|
0,577653
|
-30,77371
|
|
[ 0,05126]
|
[ 0,49911]
|
[-0,70492]
|
[ 1,47256]
|
[-1,82814]
|
|
|
|
|
|
|
TCR(-4)
|
-2,198611
|
-15,96205
|
3,224518
|
-0,299845
|
8,185975
|
|
[-0,06742]
|
[-0,42163]
|
[ 0,03407]
|
[-1,14478]
|
[ 0,72832]
|
|
|
|
|
|
|
TINF(-1)
|
0,112343
|
0,024197
|
8,164616
|
-0,002965
|
0,888874
|
|
[ 0,54114]
|
[ 0,10040]
|
[ 13,5498]
|
[-1,77821]
|
[ 12,4228]
|
|
|
|
|
|
|
TINF(-2)
|
0,531769
|
0,238590
|
4,713260
|
-0,005637
|
0,367657
|
|
[ 0,65190]
|
[ 0,25196]
|
[ 1,99075]
|
[-0,86035]
|
[ 1,30773]
|
|
|
|
|
|
|
TINF(-3)
|
0,116025
|
0,022569
|
6,840164
|
-0,00398
|
1,118941
|
|
[ 0,59783]
|
[ 0,10017]
|
[ 12,1430]
|
[-2,55319]
|
[ 16,7282]
|
|
|
|
|
|
|
TINF(-4)
|
0,455451
|
0,106884
|
4,125194
|
-0,003164
|
1,046327
|
|
[ 0,68723]
|
[ 0,13893]
|
[ 2,14457]
|
[-0,59440]
|
[ 4,58084]
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-0,141693
|
-0,465479
|
-16,87726
|
0,017717
|
-2,314473
|
|
[-0,08835]
|
[-0,25001]
|
[-3,62555]
|
[ 1,37540]
|
[-4,18703]
|
R-squared
|
0,483152
|
0,557531
|
0,995365
|
0,948916
|
0,999209
|
F-statistic
|
0,373922
|
0,504018
|
85,89105
|
7,430217
|
505,1316
|
Source : l'auteur, à l'aide du logiciel
Eviews 7
3.2.6. Étude et résultats des tests de
causalité au sens de Granger
La régression est un outil permettant de résumer
un lien statistique entre les variables. Lorsqu'on s'intéresse aux
études empiriques des comportements, l'endogénéité
des variables explicatives pose souvent des problèmes. Ainsi, nous
essayons dans notre étude de chercher et de déterminer
l'existence d'une relation de cause dans un sens statistique entre les
variables de transmission de la politique de change et du solde de la balance
commerciale.
La mise en évidence des relations causales entre les
variables économiques fournit des éléments de
réflexion propices à une meilleure compréhension des
phénomènes économiques. Le but est de se demander si la
variable X cause la variable Y, et de voir dans quelle proportion la valeur
courante de Y peut être expliquée par ses valeurs passées,
et si en ajoutant des valeurs retardées de X, l'explication est
meilleure.
3.2.6.1 L'analysede la causalitéentrela variation du
taux de change et l'équilibre extérieur
Le tableau ci-après nous donne les différents
tests de causalité au sens de Granger entrela variation du taux dechange
d'une part etla variation du solde de la balance commerciale et la variation
des réservés de change d'autre part:
Tableau 3.4 Tests de causalité au sens de
Granger entrela variation du taux de change et la variation du solde de la
balance commerciale (variable- objectif)
Variables de l'équilibre
extérieur
|
Les variables de l'équilibre extérieur
causent la variation du taux de change
|
La variation du taux de change cause les
variables de l'équilibre extérieur
|
La statistique de F de
Fisher
|
Probabilité associée à la
statistique de F de Fisher
|
Décision
|
La statistique de F de
Fisher
|
Probabilité associée à la
statistique de F de Fisher
|
Décision
|
VSBC
|
6,78246
|
0,0013
|
Oui
|
0,02083
|
0,9991
|
Non
|
VRC
|
0,1567
|
0,9600
|
Non
|
0,22899
|
0,9189
|
Non
|
Source : élaboré par l'auteur à
l'aide du logiciel Eviews 7
Dans le tableau III.4, la première colonne
représente les variablesde l'équilibre extérieur : la
variation du solde de la balance commerciale et la variation de
réserve des changes, les trois colonnes suivantes exposent les
résultats des tests de causalité en considérant la
variable variation du taux de change comme variable expliquée ainsi
que les décisions de causalité obtenue. Les trois
dernières colonnes affichent les mêmes résultats en prenant
en considérant les variables de l'équilibre extérieur
comme expliquées ainsi que les décisions de causalité
obtenue.
Les différents tests de causalité au sens de
Granger du tableau III.4 nous renseignent au seuil de signification de 5% que
:
· La variation du solde de la balance commerciale cause
la variation du taux de change mais la variation du taux de change ne cause pas
la variation du solde de la balance commerciale.
La théorie économique stipule qu'un solde
positif de la balance commerciale soutient le taux de change en
influençant sur l'augmentation de réserve des changes pour
stabiliser la valeur externe de la monnaie nationale. Dans cette optique, le
déficit de la balance commerciale rend dépressive la monnaie
nationale au regard des devises.
· La variation de réserve des changes ne cause pas
la variation du taux de change, tout comme variation du taux de change ne cause
pas la variation de réserve des changes
Les résultats de nos estimations indiquent que
lavariation de réserve des changes ne cause pas directement la
variation du taux de change. Mais cela passe indirectement par le solde de
la balance commerciale ou d'augmenter des exportations nettes en RDC.
3.2.6.2.Schéma des causalités entre toutes les
variables du système
Les causalités au sens de Granger entre toutes les
variables retenues sont données par le schéma ci-après
:
Schéma 3.1 Causalités entre les variables
du système
VRC
251647488251658752251657728
TINF
251651584
251656704251652608251653632
TCR
251650560
251654656
251659776
VTCH
251648512
VSBC
251649536
251655680
Source : l'auteur, à l'aide du logiciel
Eviews 7.
Ce schéma montre que toutes les variables ne se causent
pas l'une l'autre.
Partant des informations ci-dessus, nous remarquons que la
variation de réserve des changes (VRC) cause la variation du solde de la
balance commerciale (VSBC) et celle-ci cause à son tour la variation du
taux de change (VTCH), et la variation du taux de change cause le taux
d'inflation (TINF), le taux d'inflation cause aussi la variation du taux de
change, pourtant le taux de croissance (TCR) cause à la fois la
variation du taux de change et le taux d'inflation. Mécanisme
fonctionnel de l'interdépendance entre les variables du
système :
En RDC, la variation du taux de change ne cause pas la
variation du solde de la balance commerciale faute à la structure
économique touchée par des chocs exogènes. En effet, les
exportations de la RDC sont influencées par la loi de l'offre et de la
demande sur le marché international car au niveau des échanges
commerciaux la RDC demeure preneur des prix suite à la composition de
ses exportations non diversifiées pour faire face aux chocs de
l'économie internationale.
Pour bien appréhender les effets des chocs de la
variation du taux de change sur elle-même ainsi que sur les autres
variables, nous devons compléter cette étude par l'analyse des
réponses impulsionnelleset celle de la décomposition de la
variance de l'erreur que nous allons voir dans la sous-section suivante.
3.2.6.3.Analyse des chocs par les
réponses impulsionnelles
Le modèle VAR est
utilisé souvent sur le plan pratique pour analyser les réponses
impulsionnelles. Ces dernières sont des outils puissants pour l'analyse
et la prévision des politiques en mettre en oeuvre. Elles
modélisent par essence les relations dynamiques entre un groupe de
variables choisies pour caractériser un phénomène
économique particulier. Un choc sur une variable peut affecter
directement cette variable, en même temps qu'il se propage à
l'ensemble des autres variables au travers de la structure dynamique du VAR.
3.2.6.3.1. Analyse des
réponses de la variable du solde la balance commerciale suite au choc de
la variation du taux de change
Tableau 3.5Réponses de la variation du solde de
la balance commerciale suite au choc de la variation du taux de change de
1%
Réponse de VSBC
|
Périodes
|
Choc sur VTCH
|
1
|
0
|
2
|
-1,19361
|
3
|
-1,22196
|
4
|
-0,24734
|
5
|
-0,02765
|
6
|
0,41734
|
7
|
0,47516
|
8
|
0,14767
|
9
|
0,50592
|
10
|
0,02072
|
Source : l'auteur, à l'aide du logiciel
Eviews 7
Graphique 3.6
Réponses de la variation du solde de la balance commerciale suite au
choc de la variation du taux de change de 1%
Source : l'auteur, à l'aide du logiciel
Eviews 7
L'analyse du tableauet de la figure ci -dessus montre que la
réponse de lavariation du solde de la balance commerciale suite au choc
de la dépréciation du taux de change n'est pas
instantanée. Les réponses commencent à partir de la
deuxième année avec une réponse négative
jusqu'à la cinquième année. Le processus
d'orthogonalisation fait augmenter la variation du solde de la balance
commerciale à partir de la sixième année. En effet, un
choc de 1% sur la dépréciation du taux de change fait varier la
variation du solde de la balance commerciale de 0% à la période
année, de -1,194% à la deuxième année, en moyenne
de 0,009% entre la troisième année et la dixième
année. Ainsi, nous remarquons que ces réponses ne donnent pas les
effets attendus par les autorités.
Théoriquement parlant, une dépréciation
(ou dévaluation) de la monnaie nationale vis-à-vis de la devise
considérée entraine l'amélioration du solde de la balance
commerciale (excédentaire) en rendant les exportations plus
compétitives à l'étranger par le biais de la baisse du
prix des produits nationaux au reste du monde. Par contre, une
appréciation (ou évaluation) de la monnaie nationale produit les
effets contraires. Autrement dit : la dévaluation a deux effets :
d'abord un effet prix qui se traduit par une hausse immédiate des prix
relatifs des importations et ensuite un effet quantité qui rende plus
compétitif les biens domestiques. On s'attend donc à une hausse
des exportations et à une baisse des importations. L'effet positif sur
le solde commercial dépend sur des effets prix et quantité. Sur
le court terme (6mois), la balance commerciale se dégrade. En effet ;
après la dévaluation, les autorités ne peuvent pas ajuster
immédiatement la variation des quantités sur les prix à
cause des besoins de produits de premières nécessités
comme le pétrole et certains produits alimentaires. Mais à long
terme, on s'attend à ce que l'effet quantité l'emporte sur
l'effet prix.
3.2.6.3.2. Analyse des
réponses de la variation du taux de change suite au choc de la variation
du solde de la balance commerciale
Tableau 3.6 Réponse de variation du taux de
change suiteau choc de la variation du solde de la balance commerciale de
1%
Réponse de VTCH
|
Périodes
|
Choc sur VSBC
|
1
|
1,113756
|
2
|
-1,521451
|
3
|
-1,435043
|
4
|
-3,639127
|
5
|
-0,556548
|
6
|
-4,303511
|
7
|
-0,429458
|
8
|
-3,561983
|
9
|
-1,181946
|
10
|
-1,146625
|
Graphique 3.7
Réponse de variation du taux de change suite au choc de la variation du
solde de la balance commerciale de 1%
Source : l'auteur, à l'aide du logiciel
Eviews 7
Conformément à la figure et au tableau ci-haut
qui comporte les mêmes informations tendancielles et chiffrées
démontrent que, seule à la première période que le
choc de la VSBC a été positif à la réponse de la
VTCH mais pour le reste des périodes (de la deuxième
période jusqu'à la dixième période. En effet un
choc de 1% sur la variation du solde de la balance commerciale fait augmenter
la variation du taux de change, les effets attendus viennent une après
avec des diminutions de 1,52% et 1,44% respectivement à la
deuxième année et troisième année, et en moyenne de
2,12% entre la quatrième année et la dixième
année.
Selon la théorie économique,
l'amélioration du solde de la balance commerciale qui permet
l'entrée des capitaux dans le pays entraine l'appréciation de la
monnaie locale, puisque le volume de matelas des devises sera à la
hausse et ce qui va permettre à l'autorité monétaire de
préserver et de valoriser la valeur de sa monnaie au niveau
international. La détérioration du solde de la balance
commerciale agit inversement.
3.2.6.3.3. Analyse des réponses de la variation de
réserves de change suite au choc de la variation du taux de change
Tableau 3.7
Réponse de variation de réserves de change suite au choc de la
variation du taux de change
Réponse de VRC
|
Périodes
|
Choc sur VTCH
|
1
|
0.000000
|
2
|
0.078907
|
3
|
0.856554
|
4
|
-0.158375
|
5
|
0.385420
|
6
|
-0.013333
|
7
|
-0.159816
|
8
|
-0.073209
|
9
|
-0.167715
|
10
|
-0.089686
|
Graphique 3.8 Réponse
de variation de réserves de change suite au choc de la variation du taux
de change
L'analyse du tableau et de la figure ci -dessus montre que la
réponse de la variation deréserve des changes suite au choc de
la variation du taux de change n'est pas instantanée. Les
réponses commencent à partir de la quatrième et
sixième avec une réponse négative jusqu'à la
dixième année. Le processus de la variation du taux de change
fait augmenter la variation de réserve des changes à partir de la
deuxième jusqu'à la troisième année et la
cinquième année. En effet, un choc de 1% sur la variation du taux
de change fait varier la variation de réserve des changes de 0% à
la période année, de 0.078907% à la deuxième
année. Ainsi, nous remarquons que ces réponses ne donnent pas les
effets attendus par les autorités.
En théorie économique, la
dépréciation du taux de change permet la hausse de réserve
des changes à travers la valorisation des exportations sur le
marché international. Par contre, son appréciation occasionne la
sortie des capitaux dans le Pays par les dépenses engagées aux
importations (baisse des prix des importations).
3.2.6.3.4. Analyse des chocs par
décomposition de la variance de l'erreur
Partant de la décomposition des résidus en
innovations on peut calculer quelle est la contribution de chaque innovation
à la variance totale de l'erreur de prévisions du processus VAR.
Cette technique est utilisée pour atteindre l'un des objectifs de notre
travail. De ce fait, nous allons calculer pour les séries de la
variation du solde de la balance commerciale (VSBC) et de la variation du taux
de change (VTCH), les parts de la variance dues aux chocs des variables du
système.
3.2.6.3.5. Analyse des chocs par décomposition de la
variance de la variation du solde dela balance commerciale (VSBC)
L'information dégagée par l'examen des fonctions
de réponse aux chocs sur les variables de transmission retenues peut
être complétée par la décomposition des variances
des variables-objectifs. La décomposition de la variance de l'erreur
d'une variable permet de savoir laquelle des variables produit plus d'impact
sur les autres. Cette technique nous permettra de mieux discerner la
transmission des chocs des variables retenues aux variables-objectifs,
notamment la variation du solde de la balance commerciale et la variation du
taux de change et de mener une analyse plus fine des différents termes
de résultats de notre période d'analyse.
Nous allons utiliser cette technique pour atteindre l'un des
objectifs (général) de notre travail. De ce fait, nous allons
calculer pour les séries, la part de la variance due au choc par le
logiciel Eviews 7 utilisé à cette fin, donne les
résultats ci-après :
Tableau 3.8 Décomposition de la variance de
l'erreur de la variation du solde dela balance commerciale (VSBC)
Décomposition de la variance VSBC:
|
Périodes
|
S.E.
|
VRC
|
VSBC
|
VTCH
|
TCR
|
TINF
|
1
|
3.577968
|
10,85069
|
89,14931
|
0,00000
|
0,00000
|
0,00000
|
2
|
3.613470
|
10,90241
|
87,40627
|
1,47694
|
0,21384
|
0,00054
|
3
|
3.805464
|
9,99723
|
85,75003
|
2,83709
|
1,41417
|
0,00149
|
4
|
3.812315
|
9,97720
|
85,59971
|
2,97326
|
1,44468
|
0,00515
|
5
|
4.594403
|
37,64887
|
59,20980
|
2,14254
|
0,99517
|
0,00362
|
6
|
4.862302
|
40,18138
|
56,67302
|
2,09286
|
1,04438
|
0,00836
|
7
|
5.059986
|
37,17416
|
58,05822
|
3,77374
|
0,98468
|
0,00920
|
8
|
5.068510
|
37,11316
|
58,07471
|
3,81288
|
0,98925
|
0,01000
|
9
|
5.100946
|
37,15040
|
57,33851
|
4,34872
|
1,15240
|
0,00997
|
10
|
5.117508
|
36,96004
|
57,52285
|
4,34442
|
1,15901
|
0,01369
|
Moyenne
|
|
26,79555
|
69,47824
|
2,78024
|
0,93976
|
0,00620
|
Source : l'auteur, à l'aide du logiciel
Eviews 7
Au regard des informations fournies par ce tableau III.5, pour
un horizon de 10 ans, 26,80% de la variation du solde de la balance
commerciale sont expliqués par les chocs de la variation de
réserve des changes (VRC), 69,47% à ses propres
innovations (VSBC), 2,78% ; 0,93% et 0,006%
respectivement aux innovations de la variation du taux de change (VTCH),
du taux de croissance (TCR) et du taux d'inflation (TINF).
En effet, la décomposition effectuée de la
variance de l'erreur de prévision de la variation du solde de la balance
commerciale montre que la variation du taux de change, le taux de croissance
(TCR) et le taux d'inflation (TINF) ne sont pas de sources importantes des
fluctuations de la variation du solde de la balance commerciale : au bout de
cette période de 10ans, leur contribution (VTCH,TCR et TINF)
était largement faible par rapport à l'autre variable (VRC).
Donc, seule la variation de réserve des changes (VRC) contribue
significativement à la variance de l'erreur de prévision de la
variation du solde de la balance commerciale que toutes les autres variables,
soit 26,80%.Ce qui nous permet de clore qu'à court terme la
volatilité du taux de change n'a pas d'effet sur l'évolution de
la balance commerciale mais c'est à moyen et à long terme que la
variation du taux de change contribue largement faible (ou non significative)
à l'évolution de la balance commerciale.
3.2.6.3.6.Analyse des chocs par décomposition de la
variance de la variation du taux de change (VTCH)
Le tableau ci-après nous donne les informations sur la
décomposition de la variance de la variation du taux de change
(VTCH) :
Tableau 3.9 Décomposition de la variance de
l'erreur de la variation du taux dechange (VTCH)
Décomposition de la variance de
VTCH:
|
Périodes
|
S.E.
|
VRC
|
VSBC
|
VTCH
|
TCR
|
TINF
|
1
|
8,945717
|
15,23404
|
1,55006
|
83,21590
|
0,00000
|
0,00000
|
2
|
9,846087
|
14,65697
|
3,66728
|
72,74373
|
0,63226
|
8,29976
|
3
|
12,88462
|
10,79200
|
3,38202
|
77,96281
|
2,90280
|
4,96037
|
4
|
13,95591
|
9,48284
|
9,68225
|
66,94763
|
6,07591
|
7,81137
|
5
|
14,05139
|
9,61748
|
9,70799
|
66,21537
|
6,72041
|
7,73875
|
6
|
14,84081
|
8,67102
|
17,11142
|
60,74589
|
6,52255
|
6,94912
|
7
|
14,95808
|
9,24268
|
16,92657
|
60,38609
|
6,60377
|
6,84089
|
8
|
15,54915
|
8,62025
|
20,91191
|
57,54572
|
6,58925
|
6,33287
|
9
|
15,70363
|
8,91474
|
21,06899
|
57,19109
|
6,60255
|
6,22265
|
10
|
16,01666
|
11,21694
|
20,76600
|
55,44850
|
6,57804
|
5,99053
|
Moyenne
|
|
10,64490
|
12,47745
|
65,84027
|
4,92275
|
6,11463
|
Source : l'auteur, à l'aide du logiciel
Eviews 7'
Par rapport aux informations fournies par ce tableau III.6,
pour un horizon de 10 ans, 10,64% de la variation du taux de change sont
expliqués par les chocs de la variation de réserve des changes
(VRC), 12,68% par les chocs de la variation du solde de la balance commerciale
(VSBC), 65,84% à ses propres innovations (VTCH), 4,92% et 6,11%
respectivement aux innovations du taux de croissance (TCR) et du taux
d'inflation (TINF). En effet, la décomposition effectuée de la
variance de l'erreur de prévision de la variation du taux de change
montre que la variation du solde de la balance commerciale contribue fortement
à l'explication de la variation du taux de change par rapport aux autres
variables. Seule la variation du solde de la balance commerciale(VSBC)
contribue significativement à la variance de l'erreur de
prévision de la variation du taux de change que toutes les autres
variables, soit 12,68%.En termes de contribution, elle est suivie par la
variation de réserves de change qui contribue à 10,64% à
l'explication de la variation du taux de change.
3.2.6.3.7.Analyse des chocs par
décomposition de la variance de la variation de réserves dechange
(VRC)
Le tableau ci-après nous donne
les informations sur la décomposition de la variance de la variation
réserve de change (VRC) :
Tableau 3.10
Décomposition de la variance de l'erreur de la variation réserve
de change (VRC)
Décomposition de la variance de VRC:
|
Périodes
|
S.E.
|
VRC
|
VSBC
|
VTCH
|
TCR
|
TINF
|
1
|
3,082126
|
100,00000
|
0,00000
|
0,00000
|
0,00000
|
0,00000
|
2
|
3,542165
|
87,14594
|
11,35491
|
0,04962
|
1,43738
|
0,01214
|
3
|
3,863430
|
74,14458
|
19,54889
|
4,95717
|
1,33256
|
0,01680
|
4
|
3,881847
|
73,80745
|
19,76984
|
5,07670
|
1,32777
|
0,01824
|
5
|
3,908539
|
72,82266
|
19,50574
|
5,97999
|
1,67362
|
0,01799
|
6
|
3,933164
|
72,02625
|
20,38813
|
5,90649
|
1,65879
|
0,02034
|
7
|
4,072696
|
72,33814
|
20,37625
|
5,66269
|
1,60374
|
0,01918
|
8
|
4,079853
|
72,12631
|
20,43584
|
5,67504
|
1,74086
|
0,02196
|
9
|
4,130283
|
71,11554
|
21,44026
|
5,70219
|
1,72037
|
0,02163
|
10
|
4,135625
|
71,13433
|
21,38742
|
5,73450
|
1,71986
|
0,02390
|
Moyenne
|
|
76,66612
|
17,420728
|
4,4744379
|
1,4214958
|
0,0172182
|
Source : l'auteur, à l'aide du logiciel
Eviews 7
Les résultats relatifs à l'étude de la
décomposition de la variance de l'erreur de prévision de la
variation de réserve des changes (VRC) reportés au tableau III.7
nous informent que cette variance est due durant dix années en moyenne
pour 17,42% aux innovations devariation du solde de la balance commerciale,
4,50% aux chocs de la variation du taux de change, 1,42% aux chocs du taux de
croissance, 0,02% aux impulsions de la variation du taux d'inflation et 76,66%
à ses propres innovations. Eu égard de ce qui
précède, les résultats trouvés
révèlent une contribution assez importante de la variation du
solde de la balance commerciale dans l'explication de la variation du
réserves de change. La variation de taux de change contribue
faiblement.
CONCLUSION PARTIELLE DU TROISIEME
CHAPITRE
Dans ce chapitre, il a été question de faire une
analyse empirique de la politique de change et de l'équilibre
extérieur dans une économie extravertie par la balance
commerciale entre 1988 et 2020 à l'aide d'un modèle VAR. Pour
parfaire ce chapitre, nous sommes partis en deux sections :
La première section a consisté à la
Spécification du modèle Vectoriel Autorégressif
(VAR) pour procéder aux différentes étapes du
choix de la modélisation VAR, notamment : Le pourquoi du
modèle VAR ? ; La représentation
du modèle VAR et les Etapes de l'élaboration du
modèle VAR.
Enfin, la deuxième section a consisté à
évaluer empiriquement la politique de change et
l'équilibre extérieur par le biais de la balance commerciale
(économie extravertie) sur base des tests
decausalité entre la variation du solde de la balance commerciale et la
variation du taux de change, et des causalités entre
les variables du système ; et de l'analyse
dynamique (analyse des réponses impulsionnelles de la
politique de change et de l'équilibre extérieur ;et
analyse des chocs de la politique de change et de l'équilibre
extérieur par décomposition de la variance de
l'erreur).
Il en ressort que, la variation du solde de la balance
commerciale cause la variation du taux de change mais celle-ci ne cause pas la
variation du solde de la balance commerciale. Notamment, la contribution de la
variation du solde de la balance commerciale est large dans l'explication de la
variation du taux de change alors que cette dernière a une part
très faible dans la variation du solde de la balance commerciale.
CONCLUSION GENERALE
Le présent travail de recherche de fin d'étude
du deuxième cycle a voulu traiter la thématique autour de :
« la politique de change et équilibre extérieur par la
balance commerciale à l'aide d'une modélisation VAR entre 1988 et
2020».
Outre l'introduction générale et la conclusion
générale, notre étude comporte trois chapitres. Le premier
chapitre a porté sur le développement théorique relatif
à la politique de change et de l'équilibre extérieur mais
aussi sur la revue de la littérature empirique. Le deuxième
chapitre a décrit l'état des lieux de la politique de change de
la BCC et la balance commerciale en RDC, et le troisième chapitre a
porté sur une analyse empirique de la politique de change et
équilibre extérieur par la balance commerciale.
La contribution de cette recherche était de
d'évaluer empiriquement l'efficacité de la politique de change
mise en oeuvre par l'autorité monétaire la Banque Centrale du
Congo dans un contexte d'une économie extravertie.
.
Pour ce faire, nous sommes partis par une question de
recherche qui était celle de savoir : La politique de change
menée par la Banque Centrale du Congo est-elle efficace dans le contexte
de l'économie extravertie ?Ainsi, L'objectif principal de cette
étude est d'évaluer empiriquement les effets du taux de change
sur solde de la balance commerciale.À l'issue de cette question
posée, l'hypothèse formulée était : La politique de
change menée par la Banque Centrale ne serait pas efficace dans le
contexte de l'économie congolaise.
Pour vérifier notre hypothèse et atteindre
l'objectif principal, nous a fait recours en utilisant la modélisation
vectorielle autorégressive (VAR). Nous avons retenu la variation de
réserve de change (VRC) ; la variation du taux de change
(VTCH) ; la variation du solde de la balance commerciale (VSBC) ; le
taux d'inflation et le taux de croissance comme variables du
système.L'étude a couvert la période entre 1988 et 2020.
L'analyse est faite des tests de causalité au sens de Granger et de
l'analyse dynamique.
Les résultats des estimations ont suggéré
que les deux variables objectives retenues, la variation du taux de change et
la variation du solde de la balance commerciale : il ressort que la
variation du solde de la balance commerciale cause la variation du taux de
change, par contre la variation du taux de change ne cause pas la variation du
solde de la balance commerciale par rapport aux tests de causalité.
En examinant la décomposition de la variance de
l'erreur, nous avons remarqué que la variation de réserve des
changes (VRC) est la source principale de la variation du solde de la balance
commerciale en RDC 26,80%, mais la variation du taux de change n'est pas un
déterminant efficace de la variation du solde de la balance commerciale,
car il détermine ce dernier seulement à 2,78%. Cette analyse
révèle l'impact très limité de la variation du taux
de change sur la variation du solde de la balance commercial, or dans une
économie où la politique de change joue un rôle très
efficace dans la stabilité du niveau général des prix au
niveau externe, l'accumulation des ressources par la variation positive du
solde de la balance commerciale est un instrument très pertinent qui
permet à la Banque Centrale de réguler la valeur de sa monnaie au
niveau non seulement interne mais à l'externe aussi dans le but
d'atteindre son objectif ultime qui est la stabilité du niveau
général des prix malheureusement ce n'est pas le cas pour notre
étude.
Cette situation s'explique par la mauvaise structure
économique de notre pays qui ne permet pas à la Banque Centrale
du Congo de stabiliser la valeur de sa monnaie face aux autres monnaies
étrangères appelées devises. Cependant, la variation du
solde de la balance commerciale(VSBC) affecte significativement à la
variance de l'erreur de prévision de la variation du taux de change que
toutes les autres variables, soit 12,68%. Autrement dit : c'est
un déterminant important du taux de change en RD Congo.
Ainsi, les principaux résultats révèlent
que la politique de change telle que appliquée par la Banque Centrale du
Congo est inefficace pour avoir des effets signifiants sur la balance
commerciale et cela ne permet pas donc de valider l'hypothèse
posée dans notre étude. Donc, finalement, il n'y a
pas de compatibilité entre la politique de
change adoptée par la Banque Centrale du Congo et la structure
économique du pays pour équilibre le solde
extérieur.
De tout ce qui
précède, nous suggérons et recommandons aux
autorités publiques, politiques et monétaires de (d') :
E Adopter une politique de change à un régime de
change compatible à notre structure économique actuelle pour
éviter l'instabilité de notre monnaie nationale aussi bien sur le
plan national (interne) qu'internationale (externe) dans le but
d'atteindre les objectifs du gouvernement ;
E Améliorer le tissu productif en passant par le
secteur d'activité primaire au secteur secondaire pour que la baisse des
importations soit significative suite à la dépréciation du
taux de change ;
E Investir localement dans les
activités qui influencent la sortie des devises dans le pays afin de
diversifier notre économie afin de substituer les importations et de
promouvoir les exportations.
REFERENCES
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« l'évaluation des effets de la politique monétaire sur
le secteur réel en RD Congo : une analyse empirique par la
modélisation VAR », mémoire de DEA, UNIKIN/FASEG.
AUTRES DOCUMENTS
1. BCC, « Service Relations
Economiques Extérieure »s, Mai 2021.
2. BCC, Politique monétaire de la
Banque Centrale du Congo, idem, P.119. Journal officiel Numéro
spécial - 28 mars 2014.
3. BCC, Rapport sur la politique
monétaire en 2020.
4. Groupe de la BM (2015), Rapport de Suivi de la Situation
Économique et Financière - Troisième Edition.
5. OMC(2011), « la relation entre
les taux de change et le commerce international, régional et
bilatéral ».
6. Politique monétaire de la Banque Centrale du Congo
(2016) - Cadre de référence.
7. Rapport du Ministère du commerce extérieur
sur l'étude diagnostique à l'intégration du commerce,
(Juin 2010).
8. Banque Centrale du Congo, Rapports annuels.
SITES INTERNETS
1. www.banquemondiale.org/Doing Business 2020, et les
principaux indicateurs de la RDC.
2. www.cairn.info.
3. www.bcc.cd
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
i
IN MEMORIAM
ii
DEDICACE
iii
REMERCIEMENTS
iv
SIGLES, ABREVIATIONS ET
ACRONYMES
v
LISTE DES TABLEAUX
vii
LISTE DES FIGIRES, GRAPHIQUES ET
SCHEMA
viii
0. INTRODUCTION
GÉNÉRALE
1
0.1.
Problématique
1
0.2. Objectifs du
travail
2
0.2.1. Objectif
général
2
0.2.2. Objectif
spécifiques
2
0.3.
Hypothèse de l'étude
3
0.4.
Méthodologie de recherche
3
0.4.1.
Méthodes
3
0.4.2.
Techniques
4
0.5.
Intérêt et choix du sujet
4
0.6.
Délimitation spatio-temporelle
5
0.7.
Canevas
5
CHAPITRE I
6
CADRE CONCEPTUEL ET REVUE DE
LITTERATURE
6
1.1 LA POLITIQUE DE CHANGE
6
1.1.1 Les systèmes et régimes
de change
6
1.1.2. Les sortes de taux de
change
8
1.1.3. Les instruments de la politique de
change
10
1.1.4 Efficacité et autonomie de la
politique de change
18
1.2. ANALYSE DES OPERATIONS AVEC LE RESTE DU
MONDE
18
1.2.1. La balance commerciale
18
1.2.2. La balance courante
19
1.2.3. La balance des paiements
22
1.3REVUE EMPIRIQUE SUR LA RELATION ENTRE LA
POLITIQUE DE CHANGE ET L'EQUILIBRE EXTERIEUR
24
CONCLUSION PARTIELLE DU PREMIER
CHAPITRE
28
CHAPITRE II
29
ETAT DES LIEUX DE LA POLITIQUE DE CHANGE ET
DE LA BALANCE COMMERCIALE EN RDC
29
2.1. POLITIQUE DE CHANGE DE LA
BCC
29
2.1.1. Contexte
29
2.1.2. Missions de la BCC
29
2.1.3. Définition des Objectifs
de la Politique de Change de la BCC
30
2.1.4. Instruments de la Politique de
Change de la BCC
31
2.1.5. Marché des changes en
RDC
32
2.1.6. Les réformes de
régimes de change en RDC
33
2.1.7. Evolution du taux de
change
35
2.2. BALANCE COMMERCIALE DE LA
RDC
36
2.2.1. Structure des échanges
extérieurs
37
2.2.2. Principaux partenaires commerciaux de
la RDC
39
CONCLUSION PARTIELLE DU DEUXIEME
CHAPITRE
43
CHAPITRE III
44
ANALYSE EMPRIQUE DES EFFETS DE LA POLITIQUE
DE CHANGE SUR L'EQUILIBRE EXTERIEUR EN RDC
44
3.1. SPECIFICATION DU MODELE VECTORIEL
AUTOREGRESSIF (VAR)
44
3.1.1. Nécessité du
modèle VAR ?
45
3.1.2. Représentation du
modèle VAR
45
3.1.3. Etapes de l'élaboration du
modèle VAR
46
3.2. EVALUATION EMPIRIQUE DES EFFETS DE LA
POLITIQUE DE CHANGE SUR L'EQUILIBRE DE LA BALANCE COMMERCIALE
50
3.2.1 Choix des variables du
modèle
50
3.2.2. Analyse graphique des
variables
51
3.2.6.3. Analyse des chocs par les
réponses impulsionnelles
61
CONCLUSION PARTIELLE DU TROISIEME
CHAPITRE
70
CONCLUSION GENERALE
71
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
73
TABLE DES MATIERES
76
ANNEXES
78
ANNEXES
ANNEXE 1 : STATISTIQUE DESCRIPTIVE
|
VTCH
|
VSBC
|
TINF
|
TCR
|
VRC
|
Mean
|
18.27825
|
0.539515
|
7.217882
|
0.012355
|
0.484177
|
Median
|
0.210715
|
-0.251484
|
0.236000
|
0.028000
|
-0.019354
|
Maximum
|
287.0367
|
20.54822
|
97.96900
|
0.095000
|
11.76639
|
Minimum
|
-0.039688
|
-5.768201
|
0.008500
|
-0.135100
|
-0.705226
|
Std. Dev.
|
65.98882
|
4.488731
|
19.65923
|
0.059085
|
2.151409
|
Skewness
|
3.678720
|
3.078470
|
3.493529
|
-0.720831
|
4.587508
|
Kurtosis
|
14.63545
|
13.97105
|
15.37529
|
2.626195
|
24.42369
|
|
|
|
|
|
|
Jarque-Bera
|
260.5841
|
217.6239
|
277.7043
|
3.049917
|
746.8384
|
Probability
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.217630
|
0.000000
|
|
|
|
|
|
|
Sum
|
603.1823
|
17.80400
|
238.1901
|
0.407700
|
15.97785
|
Sum Sq. Dev.
|
139344.8
|
644.7587
|
12367.53
|
0.111714
|
148.1139
|
|
|
|
|
|
|
Observations
|
33
|
33
|
33
|
33
|
33
|
ANNEXE 2 : GRAPHIQUES
ANNEXE 3 : TESTS DE STATIONNARITE
3.1. Test de stationnarité de la variation du taux de
change
Null Hypothesis: VTCH has a unit root
|
|
Exogenous: Constant
|
|
|
Lag Length: 8 (Automatic - based on SIC, maxlag=8)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-9.755488
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-3.737853
|
|
|
5% level
|
|
-2.991878
|
|
|
10% level
|
|
-2.635542
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(VTCH)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 08/02/21 Time: 14:54
|
|
|
Sample (adjusted): 1997 2020
|
|
|
Included observations: 24 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
VTCH(-1)
|
-1.377532
|
0.141206
|
-9.755488
|
0.0000
|
D(VTCH(-1))
|
0.488990
|
0.110383
|
4.429924
|
0.0006
|
D(VTCH(-2))
|
-0.053407
|
0.012406
|
-4.305024
|
0.0007
|
D(VTCH(-3))
|
-0.042704
|
0.010110
|
-4.223821
|
0.0009
|
D(VTCH(-4))
|
-0.048336
|
0.003400
|
-14.21582
|
0.0000
|
D(VTCH(-5))
|
-0.053824
|
0.004756
|
-11.31598
|
0.0000
|
D(VTCH(-6))
|
-0.033008
|
0.007826
|
-4.217604
|
0.0009
|
D(VTCH(-7))
|
-0.027853
|
0.006754
|
-4.123965
|
0.0010
|
D(VTCH(-8))
|
-0.010032
|
0.002615
|
-3.836079
|
0.0018
|
C
|
0.097494
|
0.038479
|
2.533666
|
0.0239
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.998107
|
Mean dependent var
|
-0.251782
|
Adjusted R-squared
|
0.996891
|
S.D. dependent var
|
2.760936
|
S.E. of regression
|
0.153955
|
Akaike info criterion
|
-0.609977
|
Sum squared resid
|
0.331830
|
Schwarz criterion
|
-0.119121
|
Log likelihood
|
17.31972
|
Hannan-Quinn criter.
|
-0.479753
|
F-statistic
|
820.3289
|
Durbin-Watson stat
|
1.819583
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3.2. Test de stationnarité de la variation du solde de la
balance commerciale
Null Hypothesis: VSBC has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=8)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-9.665946
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.639210
|
|
|
5% level
|
|
-1.951687
|
|
|
10% level
|
|
-1.610579
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(VSBC)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 08/02/21 Time: 14:55
|
|
|
Sample (adjusted): 1989 2020
|
|
|
Included observations: 32 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
VSBC(-1)
|
-1.042406
|
0.107843
|
-9.665946
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.748459
|
Mean dependent var
|
-0.526477
|
Adjusted R-squared
|
0.748459
|
S.D. dependent var
|
5.442570
|
S.E. of regression
|
2.729662
|
Akaike info criterion
|
4.876984
|
Sum squared resid
|
230.9826
|
Schwarz criterion
|
4.922788
|
Log likelihood
|
-77.03174
|
Hannan-Quinn criter.
|
4.892167
|
Durbin-Watson stat
|
1.995314
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3.3. Test de stationnarité du taux d'inflation
Null Hypothesis: TINF has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 5 (Automatic - based on SIC, maxlag=8)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-2.134307
|
0.0338
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.653401
|
|
|
5% level
|
|
-1.953858
|
|
|
10% level
|
|
-1.609571
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(TINF)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 08/02/21 Time: 15:30
|
|
|
Sample (adjusted): 1994 2020
|
|
|
Included observations: 27 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TINF(-1)
|
-0.514348
|
0.240991
|
-2.134307
|
0.0448
|
D(TINF(-1))
|
-0.141192
|
0.246527
|
-0.572723
|
0.5729
|
D(TINF(-2))
|
-0.037143
|
0.230075
|
-0.161437
|
0.8733
|
D(TINF(-3))
|
0.158849
|
0.222168
|
0.714993
|
0.4825
|
D(TINF(-4))
|
-0.057315
|
0.214260
|
-0.267501
|
0.7917
|
D(TINF(-5))
|
-0.061202
|
0.188836
|
-0.324100
|
0.7491
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.400974
|
Mean dependent var
|
-1.717126
|
Adjusted R-squared
|
0.258349
|
S.D. dependent var
|
21.07055
|
S.E. of regression
|
18.14577
|
Akaike info criterion
|
8.827882
|
Sum squared resid
|
6914.651
|
Schwarz criterion
|
9.115846
|
Log likelihood
|
-113.1764
|
Hannan-Quinn criter.
|
8.913509
|
Durbin-Watson stat
|
1.927106
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3.4. Test de stationnarité de la variation des
réserves de change
Null Hypothesis: VRC has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=8)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-5.793023
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.639210
|
|
|
5% level
|
|
-1.951687
|
|
|
10% level
|
|
-1.610579
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(VRC)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 08/02/21 Time: 15:45
|
|
|
Sample (adjusted): 1989 2020
|
|
|
Included observations: 32 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
VRC(-1)
|
-1.039694
|
0.179473
|
-5.793023
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.519819
|
Mean dependent var
|
-0.005277
|
Adjusted R-squared
|
0.519819
|
S.D. dependent var
|
3.233151
|
S.E. of regression
|
2.240416
|
Akaike info criterion
|
4.481951
|
Sum squared resid
|
155.6033
|
Schwarz criterion
|
4.527755
|
Log likelihood
|
-70.71122
|
Hannan-Quinn criter.
|
4.497134
|
Durbin-Watson stat
|
1.999649
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3.5. Test de stationnarité du taux de croissance
économique
Null Hypothesis: TCR has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 12 (Fixed)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-2.294622
|
0.0244
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.685718
|
|
|
5% level
|
|
-1.959071
|
|
|
10% level
|
|
-1.607456
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(TCR)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 08/02/21 Time: 15:48
|
|
|
Sample (adjusted): 2001 2020
|
|
|
Included observations: 20 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TCR(-1)
|
-0.442256
|
0.192736
|
-2.294622
|
0.0554
|
D(TCR(-1))
|
0.325871
|
0.308628
|
1.055868
|
0.3261
|
D(TCR(-2))
|
-0.058433
|
0.298844
|
-0.195529
|
0.8505
|
D(TCR(-3))
|
0.075294
|
0.281501
|
0.267474
|
0.7968
|
D(TCR(-4))
|
0.248649
|
0.259891
|
0.956742
|
0.3706
|
D(TCR(-5))
|
0.091493
|
0.287894
|
0.317803
|
0.7599
|
D(TCR(-6))
|
0.322713
|
0.303441
|
1.063511
|
0.3229
|
D(TCR(-7))
|
0.577637
|
0.237818
|
2.428904
|
0.0455
|
D(TCR(-8))
|
0.347975
|
0.223838
|
1.554582
|
0.1640
|
D(TCR(-9))
|
0.524154
|
0.235559
|
2.225151
|
0.0614
|
D(TCR(-10))
|
0.329311
|
0.285130
|
1.154950
|
0.2860
|
D(TCR(-11))
|
0.173806
|
0.244397
|
0.711165
|
0.5000
|
D(TCR(-12))
|
0.430464
|
0.253938
|
1.695151
|
0.1339
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.667941
|
Mean dependent var
|
0.004295
|
Adjusted R-squared
|
0.098696
|
S.D. dependent var
|
0.025782
|
S.E. of regression
|
0.024476
|
Akaike info criterion
|
-4.332053
|
Sum squared resid
|
0.004194
|
Schwarz criterion
|
-3.684827
|
Log likelihood
|
56.32053
|
Hannan-Quinn criter.
|
-4.205707
|
Durbin-Watson stat
|
1.835663
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ANNEXE 4 : TESTS DE CAUSALITE
Pairwise Granger Causality Tests
|
Date: 08/02/21 Time: 16:04
|
Sample: 1988 2020
|
|
Lags: 4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Null Hypothesis:
|
Obs
|
F-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
VSBC does not Granger Cause VRC
|
29
|
2.09872
|
0.1189
|
VRC does not Granger Cause VSBC
|
4.10577
|
0.0137
|
|
|
|
|
|
|
|
|
VTCH does not Granger Cause VRC
|
29
|
0.22899
|
0.9189
|
VRC does not Granger Cause VTCH
|
0.15167
|
0.9600
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TCR does not Granger Cause VRC
|
29
|
0.20752
|
0.9312
|
VRC does not Granger Cause TCR
|
1.08421
|
0.3909
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TINF does not Granger Cause VRC
|
29
|
0.16997
|
0.9512
|
VRC does not Granger Cause TINF
|
0.18269
|
0.9447
|
|
|
|
|
|
|
|
|
VTCH does not Granger Cause VSBC
|
29
|
0.02083
|
0.9991
|
VSBC does not Granger Cause VTCH
|
6.78246
|
0.0013
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TCR does not Granger Cause VSBC
|
29
|
0.32443
|
0.8582
|
VSBC does not Granger Cause TCR
|
1.70128
|
0.1892
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TINF does not Granger Cause VSBC
|
29
|
0.03392
|
0.9976
|
VSBC does not Granger Cause TINF
|
0.10246
|
0.9803
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TCR does not Granger Cause VTCH
|
29
|
3.42932
|
0.0273
|
VTCH does not Granger Cause TCR
|
1.11178
|
0.3786
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TINF does not Granger Cause VTCH
|
29
|
213.459
|
4.E-16
|
VTCH does not Granger Cause TINF
|
736.009
|
2.E-21
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TINF does not Granger Cause TCR
|
29
|
0.32674
|
0.8567
|
TCR does not Granger Cause TINF
|
5.58647
|
0.0035
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ANNEXE 5 : ANALYSE DES REPONSES
IMPULSIONNELLES
Response of VRC:
|
|
|
|
|
Period
|
VRC
|
VSBC
|
VTCH
|
TCR
|
TINF
|
|
|
|
|
|
|
1
|
3.082126
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
2
|
-1.197765
|
-1.193605
|
0.078907
|
0.424673
|
0.039031
|
3
|
-0.364339
|
-1.221962
|
0.856554
|
0.136204
|
-0.031368
|
4
|
0.234440
|
-0.247344
|
-0.158375
|
-0.034344
|
-0.015542
|
5
|
-0.055086
|
-0.027652
|
0.385420
|
0.235786
|
-0.000253
|
6
|
0.131991
|
0.417338
|
-0.013333
|
0.030631
|
-0.019934
|
7
|
-0.925374
|
0.475162
|
-0.159816
|
-0.096945
|
-0.005874
|
8
|
0.083345
|
0.147670
|
-0.073209
|
-0.154141
|
-0.021780
|
9
|
0.355246
|
0.505924
|
-0.167715
|
-0.060930
|
0.005941
|
10
|
0.186051
|
0.020715
|
-0.089686
|
0.025918
|
0.019927
|
|
|
|
|
|
|
Response of VSBC:
|
|
|
|
|
Period
|
VRC
|
VSBC
|
VTCH
|
TCR
|
TINF
|
|
|
|
|
|
|
1
|
-1.178597
|
3.378279
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
2
|
-0.185622
|
-0.003340
|
-0.439143
|
-0.167096
|
0.008407
|
3
|
0.155590
|
1.002576
|
-0.466914
|
-0.420562
|
0.012057
|
4
|
-0.048023
|
-0.151344
|
-0.145847
|
0.071922
|
0.023087
|
5
|
2.548935
|
-0.239754
|
0.141894
|
0.009967
|
0.003959
|
6
|
-1.246012
|
-0.948840
|
-0.206237
|
0.191956
|
0.034806
|
7
|
0.134891
|
-1.210903
|
0.686596
|
0.072107
|
-0.019498
|
8
|
0.128160
|
-0.233154
|
-0.115380
|
0.044995
|
-0.014553
|
9
|
-0.363472
|
-0.002828
|
0.389873
|
0.213810
|
0.005152
|
10
|
0.114084
|
0.381199
|
-0.078966
|
-0.060658
|
-0.031465
|
|
|
|
|
|
|
Response of VTCH:
|
|
|
|
|
Period
|
VRC
|
VSBC
|
VTCH
|
TCR
|
TINF
|
|
|
|
|
|
|
1
|
-3.491586
|
1.113756
|
8.160529
|
0.000000
|
0.000000
|
2
|
-1.420594
|
-1.521451
|
-1.981789
|
0.782908
|
2.836590
|
3
|
-1.925339
|
-1.435043
|
7.675097
|
2.050877
|
0.434325
|
4
|
-0.743835
|
-3.639127
|
-0.981477
|
2.648555
|
2.641802
|
5
|
0.720695
|
-0.556548
|
0.586904
|
1.197908
|
0.255944
|
6
|
0.330157
|
-4.303511
|
1.748124
|
1.047385
|
0.160958
|
7
|
1.257805
|
-0.429458
|
1.148009
|
0.640059
|
0.026270
|
8
|
0.402166
|
-3.561983
|
2.005315
|
1.075017
|
0.072501
|
9
|
1.068829
|
-1.181946
|
1.379770
|
0.592384
|
0.184221
|
10
|
-2.605975
|
-1.146625
|
1.099272
|
0.769880
|
0.149698
|
|
|
|
|
|
|
Response of TCR:
|
|
|
|
|
Period
|
VRC
|
VSBC
|
VTCH
|
TCR
|
TINF
|
|
|
|
|
|
|
1
|
-0.003887
|
-0.008765
|
0.017994
|
0.014038
|
0.000000
|
2
|
0.008798
|
-0.001902
|
0.022032
|
0.014302
|
-0.001030
|
3
|
0.006672
|
-0.000358
|
0.012692
|
0.007286
|
-0.001469
|
4
|
0.009198
|
-0.012143
|
0.011790
|
0.006814
|
-0.000495
|
5
|
0.013532
|
-0.012283
|
0.010470
|
0.007984
|
-0.000207
|
6
|
0.009726
|
-0.011403
|
0.006925
|
0.005959
|
-0.000493
|
7
|
0.003859
|
-0.011482
|
0.003662
|
0.002006
|
-0.001094
|
8
|
-0.003749
|
-0.008244
|
0.002057
|
0.000727
|
-0.000861
|
9
|
0.000351
|
-0.001258
|
0.000656
|
-0.000167
|
-0.000778
|
10
|
-0.001163
|
0.005857
|
-0.002155
|
-0.001540
|
-0.000750
|
|
|
|
|
|
|
Response of TINF:
|
|
|
|
|
Period
|
VRC
|
VSBC
|
VTCH
|
TCR
|
TINF
|
|
|
|
|
|
|
1
|
-0.691009
|
0.247947
|
0.661128
|
-0.177892
|
0.347425
|
2
|
-0.955047
|
0.033418
|
0.917976
|
-0.122919
|
0.308817
|
3
|
-1.088803
|
-0.626374
|
2.438906
|
0.680771
|
0.494725
|
4
|
-0.067236
|
-1.208570
|
-0.715208
|
0.938914
|
1.008899
|
5
|
0.046551
|
-0.528341
|
0.605703
|
0.549155
|
0.121380
|
6
|
-0.067996
|
-0.774945
|
0.405545
|
0.333509
|
0.098062
|
7
|
0.360256
|
-0.485999
|
0.373467
|
0.252304
|
0.024462
|
8
|
0.407676
|
-1.227067
|
0.636933
|
0.344097
|
0.030506
|
9
|
0.170467
|
-0.331466
|
0.662391
|
0.272926
|
0.031906
|
10
|
-0.332291
|
-0.616261
|
0.444632
|
0.294799
|
0.081408
|
|
|
|
|
|
|
Cholesky Ordering: VRC VSBC VTCH TCR TINF
|
|
|
ANNEXE 6 : DECOMPOSITION DE LA VARIANCE DE
L'ERREUR
Variance Decomposition of VRC:
|
|
|
|
|
Period
|
S.E.
|
VRC
|
VSBC
|
VTCH
|
TCR
|
TINF
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
3.082126
|
100.0000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
2
|
3.542165
|
87.14594
|
11.35491
|
0.049624
|
1.437382
|
0.012142
|
3
|
3.863430
|
74.14458
|
19.54889
|
4.957170
|
1.332559
|
0.016798
|
4
|
3.881847
|
73.80745
|
19.76984
|
5.076698
|
1.327772
|
0.018242
|
5
|
3.908539
|
72.82266
|
19.50574
|
5.979985
|
1.673620
|
0.017994
|
6
|
3.933164
|
72.02625
|
20.38813
|
5.906488
|
1.658794
|
0.020338
|
7
|
4.072696
|
72.33814
|
20.37625
|
5.662690
|
1.603742
|
0.019177
|
8
|
4.079853
|
72.12631
|
20.43584
|
5.675039
|
1.740861
|
0.021959
|
9
|
4.130283
|
71.11554
|
21.44026
|
5.702189
|
1.720371
|
0.021633
|
10
|
4.135625
|
71.13433
|
21.38742
|
5.734496
|
1.719857
|
0.023899
|
|
|
|
|
|
|
|
Variance Decomposition of VSBC:
|
|
|
|
|
Period
|
S.E.
|
VRC
|
VSBC
|
VTCH
|
TCR
|
TINF
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
3.577968
|
10.85069
|
89.14931
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
2
|
3.613470
|
10.90241
|
87.40627
|
1.476938
|
0.213837
|
0.000541
|
3
|
3.805464
|
9.997225
|
85.75003
|
2.837089
|
1.414168
|
0.001492
|
4
|
3.812315
|
9.977195
|
85.59971
|
2.973260
|
1.444682
|
0.005154
|
5
|
4.594403
|
37.64887
|
59.20980
|
2.142544
|
0.995169
|
0.003623
|
6
|
4.862302
|
40.18138
|
56.67302
|
2.092860
|
1.044383
|
0.008359
|
7
|
5.059986
|
37.17416
|
58.05822
|
3.773737
|
0.984680
|
0.009203
|
8
|
5.068510
|
37.11316
|
58.07471
|
3.812875
|
0.989251
|
0.009997
|
9
|
5.100946
|
37.15040
|
57.33851
|
4.348715
|
1.152403
|
0.009972
|
10
|
5.117508
|
36.96004
|
57.52285
|
4.344423
|
1.159006
|
0.013688
|
|
|
|
|
|
|
|
Variance Decomposition of VTCH:
|
|
|
|
|
Period
|
S.E.
|
VRC
|
VSBC
|
VTCH
|
TCR
|
TINF
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
8.945717
|
15.23404
|
1.550063
|
83.21590
|
0.000000
|
0.000000
|
2
|
9.846087
|
14.65697
|
3.667283
|
72.74373
|
0.632258
|
8.299764
|
3
|
12.88462
|
10.79200
|
3.382020
|
77.96281
|
2.902800
|
4.960366
|
4
|
13.95591
|
9.482843
|
9.682248
|
66.94763
|
6.075908
|
7.811369
|
5
|
14.05139
|
9.617476
|
9.707994
|
66.21537
|
6.720407
|
7.738752
|
6
|
14.84081
|
8.671024
|
17.11142
|
60.74589
|
6.522550
|
6.949124
|
7
|
14.95808
|
9.242676
|
16.92657
|
60.38609
|
6.603770
|
6.840890
|
8
|
15.54915
|
8.620252
|
20.91191
|
57.54572
|
6.589250
|
6.332870
|
9
|
15.70363
|
8.914735
|
21.06899
|
57.19109
|
6.602546
|
6.222647
|
10
|
16.01666
|
11.21694
|
20.76600
|
55.44850
|
6.578036
|
5.990528
|
|
|
|
|
|
|
|
Variance Decomposition of TCR:
|
|
|
|
|
Period
|
S.E.
|
VRC
|
VSBC
|
VTCH
|
TCR
|
TINF
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
0.024755
|
2.465267
|
12.53618
|
52.83879
|
32.15976
|
0.000000
|
2
|
0.037214
|
6.680108
|
5.808425
|
58.43337
|
29.00148
|
0.076625
|
3
|
0.040569
|
8.325816
|
4.895193
|
58.95490
|
27.62852
|
0.195572
|
4
|
0.045426
|
10.74049
|
11.04937
|
53.75639
|
24.28588
|
0.167875
|
5
|
0.050705
|
15.74317
|
14.73681
|
47.41111
|
21.97249
|
0.136407
|
6
|
0.053659
|
17.34273
|
17.67464
|
43.99955
|
20.85284
|
0.130234
|
7
|
0.055178
|
16.88994
|
21.04462
|
42.05046
|
19.85253
|
0.162446
|
8
|
0.055966
|
16.86663
|
22.62662
|
41.01051
|
19.31466
|
0.181578
|
9
|
0.055991
|
16.85565
|
22.65714
|
40.98800
|
19.29848
|
0.200731
|
10
|
0.056376
|
16.66890
|
23.42840
|
40.57649
|
19.11050
|
0.215714
|
|
|
|
|
|
|
|
Variance Decomposition of TINF:
|
|
|
|
|
Period
|
S.E.
|
VRC
|
VSBC
|
VTCH
|
TCR
|
TINF
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1.062267
|
42.31554
|
5.448176
|
38.73502
|
2.804447
|
10.69681
|
2
|
1.730549
|
46.40070
|
2.090108
|
42.73310
|
1.561199
|
7.214896
|
3
|
3.350985
|
22.93239
|
4.051425
|
64.36875
|
4.543588
|
4.103845
|
4
|
3.886543
|
17.07768
|
12.68157
|
51.23761
|
9.213788
|
9.789349
|
5
|
4.008704
|
16.06618
|
13.65751
|
50.44540
|
10.53743
|
9.293484
|
6
|
4.118274
|
15.24990
|
16.48132
|
48.76655
|
10.63999
|
8.862239
|
7
|
4.186872
|
15.49465
|
17.29307
|
47.97731
|
10.65734
|
8.577634
|
8
|
4.441487
|
14.61157
|
22.99993
|
44.69074
|
10.07068
|
7.627088
|
9
|
4.514422
|
14.28584
|
22.80186
|
45.41127
|
10.11340
|
7.387628
|
10
|
4.600155
|
14.28010
|
23.75453
|
44.66860
|
10.15063
|
7.146144
|
|
|
|
|
|
|
|
Cholesky Ordering: VRC VSBC VTCH TCR TINF
|
|
|
|
ANNEXE 7 : TEST DE STABILITE
Roots of Characteristic Polynomial
|
Endogenous variables: VRC VSBC VTCH TCR TINF
|
Exogenous variables: C
|
Lag specification: 1 4
|
Date: 08/02/21 Time: 16:41
|
|
|
|
|
Root
|
Modulus
|
|
|
|
|
0.726084 - 0.525749i
|
0.896443
|
0.726084 + 0.525749i
|
0.896443
|
0.085809 + 0.860742i
|
0.865008
|
0.085809 - 0.860742i
|
0.865008
|
-0.718422 - 0.481103i
|
0.864634
|
-0.718422 + 0.481103i
|
0.864634
|
-0.820076
|
0.820076
|
0.760249 - 0.262523i
|
0.804299
|
0.760249 + 0.262523i
|
0.804299
|
0.753475
|
0.753475
|
0.471301 + 0.581031i
|
0.748145
|
0.471301 - 0.581031i
|
0.748145
|
-0.667654 - 0.299460i
|
0.731736
|
-0.667654 + 0.299460i
|
0.731736
|
-0.339146 - 0.631854i
|
0.717119
|
-0.339146 + 0.631854i
|
0.717119
|
-0.134316 + 0.683020i
|
0.696102
|
-0.134316 - 0.683020i
|
0.696102
|
-0.104738 + 0.609602i
|
0.618535
|
-0.104738 - 0.609602i
|
0.618535
|
|
|
|
|
No root lies outside the unit circle.
|
VAR satisfies the stability condition.
|
|
|
ANNEXE 8 : SERIES
obs
|
TCR
|
TINF
|
VRC
|
VTCH
|
VSBC
|
1988
|
0,0060
|
1,215
|
0,03476
|
0,43459
|
20,54822
|
1989
|
-0,0136
|
0,958
|
0,01728
|
1,43446
|
-0,47267
|
1990
|
-0,0657
|
2,332
|
0,15197
|
2,75999
|
0,33237
|
1991
|
-0,0748
|
36,449
|
-0,16534
|
2,70961
|
-0,41660
|
1992
|
-0,1048
|
29,896
|
-0,14285
|
287,03670
|
-0,10086
|
1993
|
-0,1351
|
46,517
|
-0,70523
|
19,62911
|
0,61777
|
1994
|
-0,0387
|
97,969
|
1,61234
|
259,59745
|
0,17701
|
1995
|
0,0069
|
3,703
|
0,21468
|
3,68601
|
0,02635
|
1996
|
-0,0110
|
6,980
|
-0,43724
|
6,21368
|
0,31284
|
1997
|
-0,0541
|
0,137
|
-0,36655
|
-0,01644
|
-0,56104
|
1998
|
-0,0174
|
1,348
|
-0,59740
|
1,24956
|
-0,09166
|
1999
|
-0,0426
|
1,348
|
2,16302
|
0,83673
|
-0,25148
|
2000
|
-0,0689
|
5,112
|
-0,22735
|
10,11111
|
-0,32387
|
2001
|
-0,0212
|
1,351
|
-0,57721
|
5,40159
|
-0,28580
|
2002
|
0,0347
|
0,158
|
2,43422
|
0,17907
|
-0,40709
|
2003
|
0,0580
|
0,044
|
0,30927
|
-0,02127
|
-2,70408
|
2004
|
0,0660
|
0,090
|
1,20358
|
0,19275
|
0,14799
|
2005
|
0,0630
|
0,215
|
-0,40761
|
-0,00792
|
1,14382
|
2006
|
0,0530
|
0,182
|
0,27116
|
0,19258
|
-0,35071
|
2007
|
0,0630
|
0,099
|
0,13465
|
-0,03969
|
-5,76820
|
2008
|
0,0620
|
0,276
|
-0,57319
|
0,21071
|
-0,83833
|
2009
|
0,0290
|
0,534
|
11,76639
|
0,49254
|
-5,01389
|
2010
|
0,0710
|
0,098
|
0,29328
|
0,00801
|
-1,75329
|
2011
|
0,0690
|
0,154
|
-0,01935
|
-0,01498
|
0,27768
|
2012
|
0,0710
|
0,027
|
0,28495
|
0,01872
|
-0,88118
|
2013
|
0,0850
|
0,011
|
0,06694
|
0,01279
|
11,17095
|
2014
|
0,0950
|
0,010
|
-0,05643
|
-0,00160
|
-1,47868
|
2015
|
0,0690
|
0,009
|
-0,14685
|
0,00234
|
-0,24747
|
2016
|
0,0240
|
0,236
|
-0,39766
|
0,29442
|
-0,09144
|
2017
|
0,0280
|
0,466
|
-0,03365
|
0,32646
|
-1,79073
|
2018
|
0,0410
|
0,072
|
0,07651
|
0,02728
|
3,77522
|
2019
|
0,0440
|
0,040
|
-0,06913
|
0,05500
|
-0,59807
|
2020
|
0,0170
|
0,155
|
-0,13412
|
0,17092
|
3,70095
|
* 1Politique monétaire
de la Banque Centrale du Congo (2016) - Cadre de référence.
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l'effet pass-through »: Faut-il revisiter le régime de la
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politique monétaire sur le secteur réel en RD Congo : une analyse
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|
|