02. HYPOTHESE DU TRAVAIL
Être chercheur ne signifie pas seulement se fier aux
avis des autres personnes sur un sujet donné. Prof MAYELE définit
l'hypothèse comme étant : une réponse provisoire
donnée aux questions de la problématique. Elle servira de fil
conducteur, car elle est une conjecture ou une proposition de réponse
à la question posée4.
« Dans la société organisée,
l'État assume la responsabilité de l'ordre public et du bien
commun. Aussi en face d'une infraction qui vient de se commettre, l'on ne peut
concevoir que la vengeance privée puisse se faire satisfaire, c'est donc
l'État qui doit punir les fautes pénales commises par les membres
de la communauté, soit à l'intérieur du territoire
national, soit en dehors de ce territoire. La sauvegarde de la paix sociale
l'exige. Et, pour y parvenir, l'État se dote de certains organes «
la police judiciaire, le parquet, les cours et tribunaux
»5.
C'est pour quoi Monsieur André Kuhn pense qu' «
On va chercher à éviter la commission de nouvelles
infractions en essayant de « redresser » le coupable. On va essayer
d'améliorer la personne de manière à l'amener à se
conformer aux règles sociales à l'avenir. Cette fonction de la
peine ne peut exister que lorsqu'il y a une prise en charge de l'individu. Or,
je vous rappelle que la peine la plus fréquemment infligée, qui
est une sanction pécuniaire, n'est pas resocialisante. Cette conception
de la sanction pénale, part de l'idée qu'un individu est malade
s'il commet une
4 Jean-Pierre MAYELE ILO, directives pour
rédiger un travail scientifique suivi de recherche scientifique sur
internet, Ed. MPALA, LUBUMBASHI, 2001, p.58
5 Me. HATA GUY, procédure pénale
actualisée, APA collection,Kinshasa, p.3, inédit.
4
infraction et qu'il s'agit de le soigner. L'aboutissement
extrême de cette théorie ce serait un modèle médical
»6.
Toutefois, Il faut noter et comprendre que la privation de la
liberté ou l'emprisonnement n'est qu'une possibilité pour la
réintégration, la resocialisation du délinquant dans la
société.
Nous pensons qu'il faut résoudre la cause de la
délinquance que de résoudre la personne du délinquant;
c'est-à-dire dans le but poursuivi par la prison, il faut chercher aussi
à éduquer de toute manière que possible le
délinquant ; moralement, physiquement, psychologiquement,
spirituellement, socialement et pourquoi pas financièrement car
nombreux, sont des délinquants qui commettent des infractions par ces
causes citées ci-haut dont le résultat de leur changement ou
amendement vis-à-vis de la société dépend ou encore
repose sur ces situations.
Punir sans objectif n'est que veine ; on punit pour entrainer
l'amélioration du délinquant c'est-à-dire on envisage
l'amendement et le changement de celui-ci.
En ce qui concerne le traitement du délinquant dans la
prison ; on doit traiter la personne du délinquant dignement en prison
en mettant en place des mécanismes, formations et éducation
pouvant l'aider à se resocialiser effectivement dans la
société. Avant la période qui nous concerne pour
l'analyse, les mécanismes de réinsertion sociale du
délinquant étaient effectifs à la prison centrale de
MAKALA au pavions 11, cette pavions était consacrer à
l'apprentissage des différents métiers pour le détenu par
exemple la menuiserie, la maçonnerie... malheureusement c'est ne plus le
cas actuellement par la faute au sur chargement et la surpopulation à la
prison.
Les délinquants après la prison il est
constaté qu'ils sont stigmatisés, c'est-à-dire rejeter,
méprisé par les membres de la société ; la
société n'est pas prête à recevoir une personne
venant de la prison quel que soit son amendement. D'ailleurs celui-ci
bénéficie de l'étiquetage du qualificatif criminel,
prisonnier et autre.
6 André KUHN, cours de criminologie
troisième graduat, université de Lausanne, 2007-2008, p.53
5
Après la prison, le délinquant devient nul dans
la vie parce qu'il est rejeté par la société et les hommes
normaux. D'ailleurs sa vie devient misérable et plus même par le
fait qu'il ne soit pas préparé à rejoindre les hommes
normaux vivants dans la société, son honneur et sa
réputation est le pure que vous pouvez l'imaginé...
Les obstacles sur l'efficacité de la peine de servitude
pénale sont nombreux à tel point que la constitution et le statut
de Rome prévoient plusieurs règles qui sont pour l'homme dans la
société inviolable quelles que soit les fautes que celui-ci
pouvait commettre face à la société mais malheureusement
la pratique nous renseigne le contraire avec le traitement cruel et inhumain
réservé aux détenus.
En ce qui concerne l'efficacité de la prison, celle-ci
n'est pas probable vu le taux de récidive, la délinquance
d'habitude et le taux de la criminalité actuelle surtout à
Kinshasa la capitale de la République Démocratique du Congo.
Où la population vit sous le phénomène KULUNA dont la
plupart des délinquants qui y oeuvrent sont des récidivistes
avéreux.
Toutefois, il est toujours important de vivre dans la
société où la prison existe mais seulement il faut que la
prison soit à mesure d'éduquer, d'amender et de resocialiser les
délinquants, pour qu'ils soient utiles après leur
incarcération.
Ainsi prend fin nos hypothèses et dans le souci de bien
comprendre notre sujet, nous allons maintenant à
l'intérêt.
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