CHAPITRE 3. METHODOLOGIE
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Section 1. Description des Variables
Les variables sont des grandeurs susceptibles de prendre
différentes valeurs. Elles peuvent être soit qualitatives
(variables nominales, variables ordinales), soit quantitatives (variables
discrètes, variables continues). En économie, ces indicateurs
sont divers ; mais dans notre cas spécifique, quatre indicateurs
provenant des sources de la CEDEAO, UEMOA, du FMI, de l'ANSD et de la DPEE ont
été retenus sur une période allant de 2000 à 2014,
soit sur une période de 14 ans.
I. les indicateurs de mesure du phénomène
Nous nous emploierons dans cette partie à effectuer une
présentation des divers indicateurs aussi bien de la croissance
économique que de l'intermédiation bancaire que l'on retrouve le
plus souvent au sein de multiples études empiriques.
A. les indicateurs de la croissance
économique
Pour pouvoir appréhender le comportement d'un
phénomène économique, il faut au préalable
définir une mesure permettant de quantifier ce phénomène.
Dans le cadre de notre étude, la variable expliquée ou encore
variable endogène est représentée par la croissance
économique qui aura pour principale indicateur le produit
intérieur brut réel en abrégé PIB réel qui
peut être vu comme étant le total de la valeur ajoutée des
biens et des services réalisés dans un territoire pendant une
période donnée y compris par les ressortissants étrangers.
Cette dernière caractéristique constitue la principale limite du
PIB réel comme indicateur de la croissance ; en effet, celui-ci tient
compte de la production des non-résidents (missions diplomatiques,.)
mais pas de la production des nationaux à l'étranger et pourtant,
les premiers ne réintroduisent pas les profits de leur production dans
le circuit économique Sénégalaise au contraire l'envoi
à l'étranger dans leurs pays respectifs pendant que les seconds
introduisent plutôt les profits de leur production à
l'étranger dans le circuit économique Sénégalaise.
Il y a donc un manquant réalisé par les ressortissants
étrangers et un apport effectué par les nationaux à
l'étranger donc ne tient pas compte le PIB réel.
B. les indicateurs de l'intermédiation
bancaire
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Toujours dans le cadre de ce travail, trois variables
explicatives ou exogènes ont été retenues à savoir
:
La vocation principale des banques est le financement de
l'économie à travers son outil principal qui est
l'intermédiation bancaire. BIALES (1999) dit à ce propos que :
« La banque est une institution qui assure une grande
partie du financement de l'économie grâce à des prêts
variés adaptés aux besoins des emprunteurs... ».
Ces concours accordés par les banques peuvent être
subdivisés en deux groupes :
Ceux accordés à l'économie
(c'est-à-dire au secteur privé) et ceux accordés à
l'Etat ; mais ces derniers servant principalement en définitive au
remboursement de la dette extérieure ne seront pas
considérés comme prêts influençant la croissance
d'où le choix de notre variable explicative ; les crédits
accordés au secteur privé aussi à bien à court,
moyen et long terme.
Les banques durant leurs activités (principalement le
processus intermédiation) créent de la monnaie lorsqu'elles
accordent des crédits aux agents économiques non bancaires
(Entreprises, ménages, Etat et les collectivités publiques).
Cette opération revêt un intérêt
crucial pour l'économie parce que non maîtrisée elle peut
conduire à des déséquilibres tels que l'inflation, la
détérioration du pouvoir d'achat, les risques de
dévaluation et autres ; raison pour laquelle nous avons retenus la masse
monétaire comme variables explicatives. Mais cette masse
monétaire est constituée de plusieurs composantes à savoir
: M1 qui regroupe les disponibilités immédiatement utilisables
dans les transactions courantes ; M2 qui regroupe M1 et la quasi-monnaie et
enfin M3 qui regroupe M2 et l'épargne contractuelle. Le second
agrégat monétaire étant donc le plus significatif nous
retiendrons comme autres variables explicatives de la croissance
économique ; la masse monétaire M2.
Un élément donc nous ne pouvons ne pas tenir
compte dans notre étude le plan de restructuration bancaire mis en place
dans les années 80 pour faire face aux difficultés bancaires
liées à la crise économique qui a sévie durant la
même période. Un des apports de ces réformes, est justement
l'assainissement financier des banques qui en est résulté et qui
a permis à celles-ci de réaliser des résultats nets
d'exploitation positifs et conséquents. Hors, ces
bénéfices
réalisés par les banques devraient leurs
permettre de mieux s'intégrer et s'adapter aux besoins de la population,
ainsi d'être plus efficientes et sans doute plus efficaces. Il nous
revient donc de voir si l'excellente rentabilité affichée par le
système bancaire depuis sa restructuration est le corollaire d'une
meilleur implication dans le circuit économique et social et de ce fait
d'un meilleur développement économique d'où le choix de
cette dernière variable explicative : la marge d'intermédiation
bancaire.
Ainsi, il nous est maintenant possible d'opérationnaliser
ou de modéliser le concept.
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