IV - Cadre général de financement
agricole
1 - gestion des risques
Il a été disposé dans le marché
financier et bancaire que les IMF doivent suffisamment se doter d'un bon
système de gestion d'information très efficace et une bonne
qualification des personnes ressources comme agents qui maitrisent le domaine
de l'agriculture. Ceci pour bien gérer les risques de prêts
agricoles. Ce qui n'est pas fréquemment le cas réel. Nos
enquêtes révèlent que la gestion des risques sur
financement agricole se base sur des méthodes d'incertitude et
incohérentes, telles que :
- L'application d'un taux d'intérêts en fonction
de l'estimation du risque sur le prêt ; - La souscription de l'emprunteur
à une assurance vie ;
- L'apport personnel ;
- L'exigence d'une garantie à apporter.
Pour réduire le risque des coûts de transaction,
il faut qu'une IMF soit de taille suffisante pour couvrir les zones rurales et
avoir un large réseau professionnel d'où le recours de certaines
institutions au refinancement c'est-à-dire à une alliance avec
une IMF ou une coopérative puisqu'elles sont plus présentes dans
les zones rurales et disposent d'une plus grande expérience. Il est
important de souligner que pour lutter contre l'insolvabilité du
crédit agricole, contrairement aux secteurs de l'industrie et du
commerce, les recours sont rares et
18 Gestion des projets » de COULIBALY Sie Amara
(2003-2004).
extrêmement compliqués. Il n'existe pas en effet
de garanties fiables car les terres sont souvent détenues sans titre de
propriétés complet.
2 - La garantie bancaire
La garantie bancaire constitue un acte préventif contre
les risques des opérations de crédit. Elle est définie
économiquement comme l'anticipation et la couverture d'une possible
éventualité de risque de non remboursement du crédit.
L'établissement financier doit se protéger des aléas qui
l'entourent d'où les garanties. Elle constitue tous les moyens
juridiques qui assurent une protection contre l'insolvabilité du
débiteur et qui procurent au créancier une chance maximale de
paiement19. Ainsi, on distingue :
- les garanties personnelles qui consistent à engager
le patrimoine de l'emprunteur (la caution solidaire) ;
- les garanties réelles qui engagent un
élément de son patrimoine (les hypothèques, les
nantissements).
En effet, pour permettre aux institutions financières
de se couvrir du non remboursement des prêts accordés aux petits
exploitants agricoles, à défaut du titre foncier, le CS reste
l'instrument le plus efficace de garantie. Le CS est une garantie sûre,
liquide et réelle. Il permet de garantir les stocks de produits
agricoles et donc de répondre en partie à l'inadaptation du
système financier en milieu rural en cas de manque de garantie.
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19 Cours en finance sur les garanties bancaires
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