Analyse économique de prêt agricole sur l'àŪle d'Anjouan: cas de crédit stockage à la Meckpar Mohamed Ramadhoine Fakih et Ben El-Habib Rachmi Université des Comores - DUT 2022 |
I II LISTE DES FIGURES Figure 1 : Superficie de chaque île 2 Figure 2 Répartition de la population en pourcentage par île 3 Figure 3: Carte géographique de l'île d'Anjouan 4 Figure 4: Nombre de la population par île 6 Figure 5: Caractérisation de la population 7 Figure 6 : Répartition de la population par résidence 7 Figure 7: Activités agricole de l'économie d'Anjouan 9 Figure 8 : Exploitation agricole dans les trois îles 10 Figure 9 : Répartition de prêt 12 Figure 10 : le processus de déroulement d'une opération de crédit stockage (warrantage) 25 III LISTE DES TABLEAUX Tableau 1. Superficie et la population des Comores 3 Tableau 2 : Répartition de la Population par sexe selon le milieu de résidence 6 Tableau 3 : : Répartition de prêt 12 Tableau 4: Frais de l'activité du CS 30 Tableau 5: Cadre logique de l'offre de crédit 44 Tableau 6: Désir de prendre part au crédit stockage 45 Tableau 7 : Institution financière ayant une bonne relation avec les paysans 46 Tableau 8: Matrice de l'analyse de l'environnement 51 Tableau 9: Chronogramme de mise en oeuvre du CS 52 Tableau 10 : tableau de bord pour le suivi des activités du CS 53 Tableau 11 : Estimation des charges liées aux activités de mise en place du CS 54 LISTE DES ABRÉVIATIONS ET DES SIGLES IV AFD: Agence Française du Développement AG : Assemblée Générale AGR : Activités Génératrices de Revenus AIEB : Appui aux Initiatives Economiques de Base (du projet FIDA) BAD: Banque Africaine de Développement BCC: Banque Centrale des Comores BDC: Banque de Développement des Comores BFC : Banque Fédérale pour le Commerce BIC-C: Banque de l'Industrie et du Commerce-Comores BM : Banque Mondiale CA: Conseil d'Administration CNUCED : Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le développement FIDA : Fond International pour le Développement Agricole IMF : Institutions de micro finance KMF: Francs Comorien Meck: Mutuelle d'Epargne et de Crédit Ya Komor (des Comores) OMD : Objectif du Millénaire pour le Développement ONG : Organisation Non Gouvernementale OP : Organisation des Producteurs OPA : Organisation des Producteurs Agricoles OPAA : Organisation des Producteurs Agricoles Anjouanais PAFIC : Programme d'Appui à la Finance Inclusive aux Comores PCE : Plan Comores Emergent PIB: Produit Intérieur Brut PIP: Programme d'investissement Public PMEA : Petits et moyens exploitants agricoles PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement PODV: Projet d'Organisation et de Développement Villageois RGPH: Recensement général de la population et de l'habitat RUM : Réseau de l'union des Meck SANDUK : (Caisses Villageoises), crédit rural et Urbain des Comores. SCA2D : Stratégie de croissance accélérée et de développement durable UM: Union des Meck URSA : Union Régionale des Sanduk d'Anjouan CS : Crédit Stockage AVANT- PROPOS V Nous avons suivi un cursus de formation professionnel à l'institut universitaire de technologie (I.U.T) afin d'obtenir le diplôme universitaire de technologie, niveau Bac+2. La réalisation d'un stage dans un projet pédagogique a du sens par rapport à ce projet. Le stage est une période temporaire généralement d'un mois de mise en situation professionnel qui s'inscrit avec l'attribution de crédit dans le cadre de notre cursus pédagogique. C'est l'occasion de mettre en pratique des connaissances acquises lors de notre formation. Il peut aussi nous permettre d'acquérir des compétences professionnel nouvelles que nous pourrions valoriser dans notre future emploie. En général le stage doit être effectué au milieu de notre cursus de formation (2éme année) et après la fin des examens partiels de deuxième semestre. Dans tous les cas, notre stage n'aurait pu avoir lieu sans appui non négligeable de l'I.U.T. Ledit stage en entreprise doit faire d'une restitution d'un rapport de stage ou d'un mémoire de fin d'étude, ou encore d'un projet de création devra être présenté et soutenue devant un jury de l'I.U.T. Une fois notre projet de stage précisé nous avons trouvé un organisme d'accueil qui correspond à ce projet. Il s'agit de la société « MECK MUTSAMUDU ». Avant de commencer nous avons pu négocier un double encadrement d'un enseignement réfèrent et d'un tuteur dans l'organisme et qui nous permet de définir au mieux notre missions et nos activités durant le stage, mais aussi permettre une acquisition de compétence en lien avec notre formation et le diplôme que nous préparons. Ces deux personnes, l'enseignant réfèrent et le tuteur de stage nous ont accompagné efficacement durant le stage et ont veillé à son bon déroulement. VI REMERCIEMENT Ce document ne saurait était rédiger sans la collaboration, le soutient ou l'appui de nos familles respectives, de l'établissement d'accueil MECK MUTSAMUDU et du tuteur de stage, et l'établissement d'enseignement supérieur (I.U.T) et de l'enseignement réfèrent concernés par la réalisation de notre projet. Parmi les personnes et organismes ayant participés activement à la rédaction, de notre mémoire de fin d'études, sont en particulier remerciés :
Nous dédions ce document à nos chers parents et à toute personne ayant participé à la réalisation de ce travail. 1 INTRODUCTION GENERALEDu fait de la globalisation économique, les petits et moyens exploitants agricoles (PMEA) sont confrontés à d'importants défis économiques aux Comores. Mais ils peuvent également profiter de grandes opportunités sur le marché financier. D'une part, la politique économique initiée par la SCA2D1 a permis depuis 2018 de réduire l'influence de certains groupes de pression et des exploitants agricoles. D'autre part, la libéralisation du commerce, dans le cadre de PCE2, a créé depuis 2021, à l'encontre de ces mêmes exploitants agricoles, une situation de plus grande concurrence sur les marchés intérieurs et d'exportation. Certains exploitants agricoles ont réagi à cette nouvelle donne en abandonnant progressivement leurs activités agricoles ou en s'orientant vers des activités non agricoles. En effet, les paysans, favorables à une approche commerciale et possédant de petites et moyennes exploitations, ont l'intention et les capacités de poursuivre leurs activités agricoles. Pour cela, ils ont besoin d'investir régulièrement dans leurs actifs de production agricole et de diversifier leurs activités. Certains investissements agricoles (machines agricoles, systèmes d'irrigation, acquisition de terres, unités de transformation et de traitement de produits agricoles) demandent d'importants capitaux et des périodes d'amortissement s'étalant sur plusieurs années. Ces investissements à long terme excèdent souvent la capacité d'autofinancement des exploitants agricoles et nécessitent un financement à terme permettant de répartir les coûts entraînés sur plusieurs années. Ce type de financement peut être réalisé par le biais des différents instruments financiers, en mettant en place le système de Crédit Stockage (CS) pour favoriser la production locale des PMEA. Aux Comores, les institutions de micro finance estiment que l'octroi de financements importants sur de longues périodes augmente la prise de risques et exige des compétences spécifiques permettant de gérer ces risques à un coût raisonnable. De ce fait, elles se montrent souvent réticente à fournir de tels financements. Alors qu'on assiste dans le pays à un boom d'activités de micro finance au début des années 2000, mais cette baisse de l'offre des produits de financement agricole à terme n'a toujours pas été compensée par l'arrivée à de nouveaux opérateurs des établissements financiers. Une réforme visant le développement des 1 Stratégie de croissance accélérée et de développement durable 2 Plan Comores Emergent 2 marchés financiers a été, certes, mise en place mais la prestation de financement à terme aux PMEA est restée extrêmement marginale, limitée et voire inexistante. En plus, une forte disparité de l'offre de financement sur les investissements agricoles est encore flagrante entre les îles, notamment entre la grande Comores et l'île d'Anjouan où s'effectue cette étude de recherches. I - Etudes empiriques et prospectives des Comores L'Union des Comores fait partie des Petits Etats Insulaires en Développement (PEID). Elle est située à l'entrée Nord du Canal de Mozambique entre l'Afrique orientale et le Nord-Ouest de Madagascar et elle couvre une superficie totale de 2.237 km2 répartie inégalement sur quatre îles : Ngazidja (Grande Comores : 1148 km2), Ndzouani (Anjouan : 424 km2), Mwali (Mohéli : 290 km2) et Maoré (Mayotte : 375 km2). Superficie KM2 2 500 2 237 2 000 1 500 1 148 1 000 500 424 290 375 - Ngazidja Anjouan Mohéli Mayotte Comores Ngazidja Anjouan Mohéli Mayotte Comores Source : impétrants Figure 1 : Superficie de chaque île Elle a une population totale de 813912 habitants (RGPH, 2017)3 dont 410 736 à Ngazidja, 341 539 à Anjouan et 53 878 à Mohéli. C'est un pays à une forte économie d'importation dont le taux de la population vivant sous le seuil de la pauvreté représente 44,8%. L'Union des Comores est soumise à une forte pression démographique qui entraîne une exploitation intense de ses produits agricoles, à la limite de leur capacité de support. Le taux annuel de 3 Recensement Général de la Population et de l'Habitat 3 croissance démographique est de 3 %4. Ainsi, le pays se classe parmi les nations à fort taux de croissance démographique dans les pays membres de la COI5 . Sachant que la population est en majoritairement rurale, à hauteur de 72%. L'Indice de Développement Humain classe le pays 169ème sur 197 pays, avec un taux de chômage de 38,4% en 2017 (Union des Comores 2017) pour des jeunes de 22 à 35 ans. Tableau 1. Superficie et la population des Comores
Source : impétrants Population Pourcentage
Source : impétrants Figure 2 Répartition de la population en pourcentage par île A - Description de l'île d'AnjouanAnjouan est l'une des quatre îles qui constituent l'archipel des Comores, situé dans la partie nord du Canal de Mozambique, à mi-chemin de Madagascar et de la Côte orientale d'Afrique. 4 RGPH, 2017 5 Commission de l'Océan Indien 4 D'origine volcanique, au sol riche, mais au relief très tourmenté limitant sérieusement l'espace agricole, baignant dans un climat tropical, chaud et pluvieux, l'île d'Anjouan regorge une gamme de ressources végétales surtout tirées des arbres fruitiers notamment les mangues. Elle supporte aussi un éventail de cultures vivrières acclimatées par les habitants. Le relief ne permet pas l'existence de pâturages étendus et d'un élevage important, mais la mer est poissonneuse. 1 - Caractère physique Deuxième île de l'Union des Comores par son extension et sa population, Anjouan s'étend sur une superficie de 424 km2 avec une croissance démographique la plus élevée du pays (soit 3,3% contre 2,7% par ou pour l'ensemble des trois îles). Anjouan est une île de peu d'étendue, qui garde le deuxième rang dans l'ordre d'importance du poids économique. Elle a la forme générale d'un triangle équilatéral. On y découvre un massif évidé en son centre et qui pousse des tentacules au Nord, au Sud et à l'Ouest. De son centre géométrique, on peut situer à peu près au sommet du mont N'Tringui, plus haut point de l'île culminant à 1595 mètres. Enfin, de Mutsamudu, chef-lieu de l'île situé au fond d'une baie entre les presqu'îles de Sima et de Jimilimé, à Domoni, deuxième ville d'Anjouan, qui s'élève sur la côte Est, la distance est de 18 kilomètres environ. On constate qu'à Anjouan les sols sont naturellement fragiles et sensibles à l'érosion en raison du relief accidenté. Cette sensibilité est fréquemment accrue par la déforestation. Source :
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