3-2-3- Le relief :
Ce sont des formes structurales liées à la
tectonique et sculptées par l'action combinée de l'eau, du gel et
du vent. C'est l'ensemble des égalités de la structure terrestre
(Aidoud, 1994).
Le relief est la partie qui relie les Djebels et la plaine,
avec une altitude de 900 à 1.000 m. Il se présente sous la forme
d'un long versant faiblement incliné, avec une pente qui diminue de
l'amont vers l'aval. Sa surface est souvent recouverte de sédiments
détritiques. Nous distinguons :
a-
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Le relief Nord des monts des Ouled Nail, bordé à
l'Est par l'Oued Mellah et l'Oued Kourirech et à l'Ouest par l'Oued El
Hadjia, entre ces Oueds la topographie se présente comme un complexe de
glacis, avec des pentes entre 9 et 15 % sur lesquelles se maintient une
végétation très clairsemée (Pin d'Alep,
Genévrier et Alfa).
b- Le relief Sud des chainons des Sebaa Rous, bordé
à l'Ouest par Oued Mourra et à l'Est par Oued El Mentel. Les
pentes sont comprises entre 9 et 15 %. Nous avons remarqué sur le
terrain qu'il s'agit d'un maquis très dégradé
confirmé par l'absence de végétation forestière.
3-2-4- Les dépressions :
Selon Pouget (1980), après leur concentration sur les
versants et interfluves, les eaux de ruissellement empruntent les chenaux
d'Oueds alluvionnées, les lits caillouteux et encaissés
s'étalent parfois dans les zones d'épandages et finalement se
rassemblent et s'accumulent dans les dépressions endoréiques.
Dans la commune de Zaafrane nous distinguons deux formes de
dépressions :
a- Les Chotts et Sebkhas :
En lexique arabe, le terme « Chott » désigne
le mot français « rivage », c'est la plaine salée. Dans
ce sens, le Chott comprend uniquement la bordure verte, étant
donné que seule cette partie intéresse le pasteur, c'est le seul
utilisateur. L'autre partie de cette même zone humide appelée
Sebkha, équivalente au lac salé fonctionne comme une cuvette
d'épandage aux grandes crues régionales véhiculées
par les Oueds qui naissent dans les monts des Ouled Nail au sud de notre
région d'étude.
On peut dire ici que le Chott inclut toujours une Sebkha,
mais le contraire n'est pas vrai, Une Sebkha n'est qu'une zone salée
sans aucune végétation et en générale peu
intéressante.
D'après les travaux réalisés par Tricart
et Cailleux (1969), les Chotts et Sebkhas sont des dépressions
salées riches en argile, dont la différence essentielle
réside dans le mode d'alimentation en eau. Le Chott est alimenté
uniquement par les eaux de ruissellement, alors que la Sebkha est
alimentée par les eaux souterraines.
La Sebkha est considérée comme un
marécage salé, parfois temporairement asséché, qui
occupe le fond d'une dépression appelée Chott dans les
régions désertiques.
La partie Nord de la commune de Zaafrane est occupée
en grande partie par une vaste Sebkha (Zahrez el Gharbi), orientée dans
une direction Sud/Ouest, Nord/Est, comprise entre deux zones de reliefs plus ou
moins élevées qui sont :
- Kef El Bkhour, Oukker el Gharbi et Chargi au nord. - Djebel El
Ouachba et Bared el Aich au sud.
L'altitude moyenne au milieu de Sebkha est de 820 m, elle
devient de plus en plus élevée en bordure. Elle concerne environ
16.300 ha soit 13,42 % de la surface totale de la commune de Zaafrane.
b- Les Dayas :
Ce terme vernaculaire caractérise une dépression
entièrement fermée, de l'ordre hectométrique à
kilométrique où s'accumulent des eaux de ruissellement non
salées chargées de débits solides (sable, argile, limons).
Dans la commune de Zaafrane, les Dayas présentent des avantages
socio-économiques intéressants. En hiver, elles sont
inondées et procurent suffisamment d'eau pour abreuver le cheptel de la
région. Alors qu'au printemps, elles servent comme support aux cultures
épisodiques. Elles se localisent essentiellement au sud du cordon
dunaire sur des surfaces encroûtées, avec une profondeur faible
comme Daiit el Atchana, Daiit Azziz et Daiit Bessissa.
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