3-5- L'échantillonnage :
Selon le dernier recensement effectué en Algérie
en 2008, le nombre de la population dans la commune de Zaafrane est de 13.328
habitants. Selon Benkhelil (1982), entre les deux recensements effectués
en Algérie entre 1966 et 1977, l'évolution des ménages se
traduit tout d'abord par un accroissement de leur taille moyenne. Elle passe en
effet de 5,92 en 1966 à 6,66 en 1977. Par ailleurs, la part des
ménages de taille réduite (1 à 4 personnes) a tendance
à diminuer. La part des ménages de taille moyenne (5 à 8
personnes) variant peu, cette baisse se ferait essentiellement au profit des
ménages de taille élevée (9 personnes et plus) dont le
pourcentage augmente considérablement. Les écarts les plus
importants sont enregistrés en milieu urbain et plus
particulièrement dans les métropoles. C'est là en effet
que les changements sociaux sont les plus apparents et les plus rapides comme
le montre l'évolution de la taille moyenne des ménages devant
cette même période, qui est peu apparente dans le rural (de 6,07
à 6,67) et plus accentuée en milieu urbain (de 5,159 à
6,65). Si on se basant sur ces critères de classement et en supposant
une moyenne de 6 personnes par ménage, on aurait un nombre de
2.221méanges dans la commune de Zaafrane, et notre échantillon
représente 2,5 % de l'ensemble de ces ménages. Malgré la
difficulté du déplacement à cause de la topographie
difficile qui caractérise notre région d'étude « les
dunes de sable et les oueds » et le manque de moyens financiers en
l'occurrence ceux liés au transport, ainsi que le temps qui a
été consacré a cette partie de travail « 30 jours
», on a pu faire un échantillon représentatif qui se compose
de 50 ménages et il a été décidé de les
concentrer dans une zone d'étude limitée, aussi
représentative que possible occupant une position centrale dans
l'ensemble de la commune de Zaafrane.
Cette zone à vocation pastorale, agricole et
agropastorale a été choisie car elle est assez
représentative de notre zone d'étude « et même du
reste de la steppe algérienne » et la plus importante en superficie
et en effectifs d'animaux. C'est aussi un lieu de passage plus emprunté
par les transhumants, et elle a fait l'objet de plusieurs études
écologique, sociales et d'aménagement. A l'intérieur de
cette zone d'étude, faute de disposer d'une liste d'éleveurs, qui
aurait permis de les localiser et de les différencier nous avons
rencontré de manière aléatoire les types d'agropasteurs
suivants : 20 sédentaires, 25 transhumants et 5 nomades. Et ces
enquêtes devaient se poursuivre, mais les circonstances
économiques, et bioclimatiques ainsi que ceux liés au facteur
temps en ont décidé autrement « un seul entretien peut
prendre par fois une journée entière ». Mais si cela a pu
perturbé notre travail, il nous a néanmoins permis de mieux
comprendre les raisons profondes du recul du nomadisme dans notre région
d'étude et même dans l'ensemble de la steppe algérienne.
La commune de Zaafrane est une commune qui se
caractérise par l'élevage ovin comme activité
économique principale combinée à la
céréaliculture, donc c'est le pastoralisme qui domine dans cette
commune rurale. L'ensemble de notre échantillon même s'il ne
représente pas une grande importance par rapport au total des
ménages de la commune de Zaafrane « 2,5 % » qui sont tous des
agropasteurs, il nous donne une idée sur l'ensemble, car il englobe tous
les types d'éleveurs connus dans notre zone d'étude et même
dans le reste de la steppe algérienne : les sédentaires, les
transhumants et les nomades. Ce qui nous permet d'atteindre notre objectif
principal à travers ce travail de recherche qui vise essentiellement
l'identification des impacts des aménagements pastoraux
réalisés par le haut commissariat au développement de la
steppe de la wilaya de Djelfa depuis 1994 jusqu'à maintenant dans la
commune de Zaafrane sur l'environnement écologique et
socio-économique de cette commune.
15
Pour analyser nos enquêtes et en particulier classer nos
éleveurs sur la base d'une typologie générique existante,
nous avons pris en considérations les variables suivants :
a- La pratique de l'élevage traditionnel est
privilégiée ; notamment le système pastoral en mode de
production extensif.
b- Des agents économiques éleveurs de
différentes classes d'âge allant de 18 à 70 ans. Pour
faciliter le traitement des résultats obtenus, on a divisé les
agents économiques en deux classes ; ceux qui ont plus de 50 ans, et
ceux qui ont moins de 50 ans.
c- Le niveau d'instruction (du niveau primaire à
l'enseignement supérieur), mais aussi l'éleveur
analphabète est pris en compte dans l'échantillonnage afin
d'analyser l'évolution du capital humain des agents économiques
et voir comment la capacité cognitive influence le comportement et le
résultat envisagé par chacun d'entre eux.
d- Le dernier variable est celui de l'effectif du cheptel qui
varie d'une tête à plus de 2.000 têtes, et la taille de
l'exploitation qui balance entre 5 et 200 ha. Pour effectuer cela, on a
divisé les agents économiques éleveurs en trois
catégories :
- La première renferme ceux ayant chacun un cheptel
dont l'effectif varie de 1 à 250 têtes et une exploitation de
petite taille qui est inférieur ou égale à 50 ha ; c'est
la catégorie des petits agents économiques.
- La deuxième renferme les éleveurs ayant chacun
un cheptel dont l'effectif est compris entre 251 et 500 têtes, et une
exploitation de taille moyenne qui varie entre 50 à 100 ha entrant dans
la catégorie des agents économiques moyens.
- La dernières est celle des grands agents
économiques ayant chacun un effectif qui dépasse 501 têtes
et une exploitation de grande taille où sa superficie est plus de 100
ha.
Ces variables sont essentiels à la compréhension
de la réalité de l'impact des aménagements pastoraux sur
l'environnement socio-économique en l'occurrence la demande du capital
fourrager par les éleveurs dans la commune de Zaafrane.
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