A- La charge animale :
C'est le rapport entre le nombre total d'équivalents
ovins et la superficie totale des parcours et pacages. Elle est exprimée
en équivalent ovin par hectare.
Il s'agit d'un indicateur important pour l'estimation de la
charge animale sur les parcours et les pacages, ainsi que pour la
détermination des besoins fourragers.
La charge animale se calcule par la formule suivante :
Ch = nombre total d'équivalent ovin / superficie des
parcours
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Pour calculer la charge animale à l'hectare dans notre
région d'étude, on a une superficie de pacage qui est de 67.500
ha et un cheptel de 74.900 tètes, donc la charge animale est de :
74.900 / 67.500 = 1,10 équivalent ovin / ha.
Si on compare ce résultat avec la charge potentielle
définie par l'agence nationale de l'aménagement du territoire qui
est de 1 équivalent ovin / 8 ha, on pourrait dire qu'il ya un
sureffectif, donc nécessairement un surpâturage dans notre
région d'étude (la D.S.A de la wilaya de Djelfa 2011).
B- La part de l'élevage bovin laitier dans la
commune de Zaafrane :
C'est le rapport entre le nombre de bovins laitiers dans la
commune et l'effectif total du cheptel bovin de la commune.
Ce rapport est exprimé en pourcentage et permet de
prévoir :
- Le développement de la production fourragère.
- L'amélioration des infrastructures.
- Des investissements pour améliorer les pratiques
d'élevage.
T = nombre de bovin laitier / nombre totale bovin X 100
Tableau N° 28 : Le nombre total des bovins
dans la commune de Zaafrane
Commune
|
Vache laitière
|
Génisses
|
Taureaux
|
Taurillons
|
Veaux
|
Velles
|
Totale
|
Zaafrane
|
860
|
330
|
40
|
140
|
240
|
250
|
1.860
|
Source : la D.S.A de la wilaya de Djelfa
(2011)
Tableau N°29 : La part d'élevage des
bovins laitiers dans la commune de Zaafrane
Commune
|
Vache laitière
|
Nombre totale bovins
|
Tx
|
Zaafrane
|
860
|
1.860
|
46,23
|
Source : la D.S.A de la wilaya de Djelfa
(2011)
D'après le tableau N° : 29, nous remarquons que la
part des bovins laitiers est considérable dans la commune de Zaafrane,
d'où une nécessité de promouvoir la production
fourragère et l'amélioration de la production laitière.
Car selon l'annuaire statistique de l'Algérie (1991), le lait constitue
un produit de base dans le modèle de consommation algérien. Sa
part dans les importations alimentaires totales du pays représente
environ 22 %. Ainsi, entre 1982 et 1992, l'Algérie a importé en
moyenne et par an 369 millions de dollars US en laits et produits laitiers. La
facture laitière au cours de cette période a coûté
un peu plus de 4 milliards de dollars, soit 15 % du volume de la dette.
L'Algérie se place ainsi au troisième rang
mondial en matière d'importation de laits et produits laitiers,
après l'Italie et le Mexique. Les éléments explicatifs de
cette situation sont :
- La consommation de lait et produits laitiers sous l'effet de
la pression démographique et du soutien des prix par l'Etat, a
considérablement augmenté, mais sans qu'il y ait eu un
accroissement proportionnel de la production à tous les niveaux.
- L'industrie laitière qui fonctionne essentiellement
sur la base de poudre de lait d'importation, ne peut couvrir qu'une faible
partie des besoins de consommation, ce qui contraint les pouvoirs publics
à importer, à prix fort, des quantités importantes de lait
prêt à la consommation pour compenser le déficit de la
production industrielle, l'élevage, au niveau des exploitations
laitières, est peu productif, car il est principalement extensif.
- La croissance de la production de lait cru n'a pas suivi
celle des capacités de transformation dans l'industrie, c'est ce qui
explique principalement la déconnexion de cette dernière de la
sphère de production locale et de même le fort degré
d'extraversion de la filière.
- L'intervention de l'Etat, au niveau de la filière, a
porté essentiellement sur un élargissement du marché par
des mesures de soutien des prix à la consommation, négligeant
ainsi l'intensification de la production laitière à l'amont.
L'absence d'une dynamique d'intégration entre l'industrie et les
exploitations laitières entraînera une totale extraversion de la
filière (Chikh, 1993).
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