ANNEE ACADEMIQUE : 2020 ? 2021
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
INSTITUT
SUPERIER PEDAGOGIQUE DE LUBUMBASHI
SECTION D'ETUDES TECHNIQUES
ETUDE DES TECHNIQUES ET SYSTEMES DE TRANSMISSION DE LA
TELEVISION NUMERIQUE TERRESTRE.
« Cas de StarTimes »
Présenté par MWENZE KABULO
Nathan
Travail de fin de cycle présenté et défendu
en vue de l'obtention du grade de Gradué en Pédagogie
Appliquée.
Option : Réseaux et
Télécommunications
Directeur : ASS. Raphael NTENGU
« Mieux vaut prendre le changement par la main
avant qu'il ne nous prenne par la gorge ».
[i]
EPIGRAPHE
Winston CHURCHILL
[ii]
DEDICACE
A mes très chers parents NGOMBE KABULO
Hegel et MWANZA MULUBA Claudette pour tous les
sacrifices que vous ne cessez de faire pour moi ;
A tous mes frères et soeurs et à toute la
famille KABULO pour votre soutien tant matériel que
moral ;
A tous les passionnés des nouvelles technologies de
l'information et de la communication ;
Je dédie ce travail.
Nathan KABULO
[iii]
REMERCIEMENTS
En cet honneur, nous tenons à remercier le Dieu tout
puissant qui nous a guidé et donné la force toute au long de la
réalisation de ce présent travail ;
Nos remerciements s'adressent à toutes les
autorités académiques de l'institut supérieur
pédagogique de Lubumbashi pour leur encadrement, qu'ils trouvent
à travers ces pages la marque de notre considération.
J'exprime ma gratitude la plus distinguée à
l'assistant Raphael NTENGU, en étant Directeur de ce mémoire, qui
s'est toujours montré à l'écoute et qui a fortement
contribué à la mise oeuvre de ce présent mémoire
travail ;
Nos remerciements s'adressent également à tous
les professeurs, chefs des travaux et assistants de l'ISP/Lubumbashi,
particulièrement aux assistants Wesley KUMWIMBA et KAPULULA Dubois pour
tout l'encadrement et tout ce que vous avez fait afin que nous soyons ce que
nous sommes aujourd'hui.
A ma grande famille Patrick NGOY, Rachel MONGA, Victoire
KABULO, Cornelie KABULO, Angel KABULO, Déborah KABULO et Gloria KABULO
pour vos encouragements et contributions ;
A l'entreprise StarTimes d'avoir accepté notre analyse
de leur système, et particulièrement au technicien Prince
MWILAMBWE pour son assistance ;
Aux collègues, amis et connaissances dont : Prince
MUKEKWA, Armel MBIYA, Eden MWABU, Gabriel ELONGO, Thierry BOPE, Marceline
KATONDO, Rachel NKUNDA, Abigael VUMBA, Rosie NDAYA, Kethia TSHAMA, ainsi
qu'à tous les membres du groupe d'études GTI pour tous les bons
moments passés ensemble ;
Un grand merci à tous ceux qui, de près ou de
loin, d'une manière ou d'une autre, m'ont soutenu dans mon parcours ;
par le partage de connaissance, par leurs encouragements et pour tous les
efforts fournis à notre endroit. Qu'ils voient en ce document le fruit
de leur contribution.
[iv]
LISTE DES ABREVIATIONS
8-VSB : 8-Level Vertical Sideband
ARPTC : Agence Républicaine des Postes et
Télécommunications au Congo
ASK : Amplitude Shift Keying
ATSC : Advanced Televisions Standards Committee
ATV : Amatteur Télévision
BCH : (Bose-Chaudhuri-Hocquenghem)
CMR : Conférence Mondiale des Radiocommunications
DTH : Direct To Home
DTMB : Digital Terrestrial Multimedia Broadcasting
DTMB-A : Digital Terrestrial Multimedia
Broadcasting-Advanced
DTT : Direct To Tower
DVB : Digital Video Disc
DVB-H : Digital Video Broadcasting - Handheld
DVB-S : Digital Video Broadcasting-Satellite
DVB-T : Digital Video Broadcasting - Terrestrial
E10A : Eutelsat 10 A
ETSI : European telecommunications Standards Instute
FH : Faisceau Hertzien
FHA : Faisceau Hertzien Analogique
FHN : Faisceau Hertzien Numérique
FSK : Frequency Shift Keying
GoD : Game on Demand
HK6 : Haut-Katanga 6 Territoires
HPA : Hight Path Amplifie
IDU : Indoor Unit
IPTV : Télévision sur IP
ISDB-T : Integrated Service Digital Broadcasting -
Terrestrial
LNA : Low Noise Amplifie
LNB : Low Noise Broke
LPDC : Low Parity Density Check
MediaFlo : Forward Link Only
MFN : MultiFrequency Network
MPEG : Motion Pictures Experts Group
[v]
ODU : Outdoor Unit
OEM : Onde ElectroMagnétique
OFDM : Orthogonal Frequency Division Multiplexing
PDH : Plesiochronous Digital Hierarchy
PSK : Phase Shift Keying
QAM : Quadrature Amplitude Modulation
QPSK : Quadrature Phase Shift Keying
SDH : Synchronous Digital Hierarchy
SFN : SingleFrequency Network
SHF : Super High Frequency
TAT : Télévision Analogique Terrestre
TDS-OFDM : (Time Domain Synchrones-OFDM)
TN : Télévision Numérique
TNT : Télévision Numérique Terrestre
TS : Training Sequence
TV : Télévision
TVDN : Télévision Dynamique Définition
TVHD : Télévision Haute Définition
UHF : Ultra High Frequency
UIT : Union Internationale des
Télécommunications
VHF : Very High Frequency
VoD : Video on Demand
[vi]
LISTE DES FIGURES
Figure 1 Domaines de la radiocommunication 8
Figure 2 Principe d'une liaison radioélectrique 10
Figure 3 Principaux supports de transmission 11
Figure 4 Phénomènes de propagation des oem 13
Figure 5 Spectre des ondes électromagnétiques
13
Figure 6 Onde électromagnétique 14
Figure 7 Modèles de structure des FH 16
Figure 8 Architecture d'un faisceau hertzien 17
Figure 9 Schema fonctionnel d'un FH 18
Figure 10 Logo StarTimes 22
Figure 11 Organigramme StarTimes 23
Figure 12 Architecture réseau StarTimes 25
Figure 13 Modes de diffusion de la télévision
35
Figure 14 Architecture de la chaine d'émission
StarTimes (Chine) - Lubumbashi 39
Figure 15 Eutelsat 10 A 39
Figure 16 Architecture de la chaine d'émission
associée à HK6 TV 40
Figure 20 Chaine d'émission HK6 TV 41
Figure 21 Localisation des sites (HK6 - StarTimes) 43
Figure 22 Paramètres d'étude du premier
ellipsoide de Fresnel 44
Figure 23 Liaison par FH HK6 TV - StarTimes 45
Figure 24 Bilan de la liaison 45
Figure 25 Intégration de plusieurs chaînes de
télévision local 47
Figure 26 Reception des différents signaux par
StarTimes 47
Figure 27 Encodeur TNT 48
Figure 28 Emetteur TNT Startimes 48
Figure 29 Chaine d'émission et reception avec la norme
DTMB 50
Figure 30 Multiplexes des chaînes TV locales 51
Figure 31 Adaptateur clé USB 54
Figure 32 Adaptateur péritel 55
Figure 33 Schéma synoptique de l'adaptateur TNT 55
Figure 34 Mode de connexion de l'adaptateur 56
Figure 35 Antennes Yagi 56
Figure 36 Téléviseur TNT 57
Figure 37 Diffusion des programmes Numériques 57
[vii]
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 Spectre fréquentiel 9
Tableau 2 mode de propagation des oem 13
Tableau 3 Analogie entre les liaisons par cable et les FH
19
Tableau 4 Pile des protocoles de la norme DTMB 27
Tableau 5 Paramètres généraux des
standards de télévision 31
Tableau 6 Bande de fréquence de la radiodiffusion 32
Tableau 7 Specifications de la norme DTMB 51
1 DTMB = Digital terrestrial
Multimedia Broadcasting est une norme TNT de l'entreprise de
télédistribution chinoise (StarTimes).
[1]
INTROCUCTION
1. Présentation du sujet
Essentielle et devenue un élément majeur de vie
dans le monde d'information et de communication, elle prend de plus en plus
d'envergure et devient un produit international, voir même être un
marché de haute consommation, autant pour les concepteurs que pour les
télédiffuseurs.
Depuis son apparition dans les années 1930, les
systèmes de diffusion de télévision (TV) n'ont
cessé d'évoluer suivant les besoins de plus en plus nombreux et
diversifiés des usagers. Avec l'arrivée de l'encodage de la
vidéo et de l'audio dans les années 1980, un tout nouveau champ
d'investigation s'est ouvert avec l'apparition des différentes normes,
c'est ainsi la norme DTMB1 a été
publiée comme une norme nationale de la Chine en août 2006 [1].
Cette norme adopte des techniques récentes de
l'état de l'art tels que la forme d'onde TDS-OFDM (Time Domain
Synchrones-OFDM) et la technique avancée de codage de canal LDPC
(low-density parity-check). La norme DTMB est conçue pour soutenir des
scénarios de réception non seulement fixes, mais aussi portables
et mobiles. Elle permet de fournir différents débits utiles
allant de 4,813 Mbit/s à 32,486 Mbit/s et devient l'une des majeures
normes de systèmes de diffusion de la télévision
numérique (TN) qui remplace respectivement la télévision
analogique terrestre (TAT).
Certaines régions du globe ne souhaitant pas utiliser
le système DTMB, ont développé et standardisé leur
propre norme de TNT aussi basée sur la modulation OFDM telle que les
standards DVB-T en Europe, T-DMB (Terrestrial - Digital MultiMedia
Broadcasting) en Corée du sud, ISDB-T (Integrated Services Digital
Broadcasting - Terrestrial) au Japon et MediaFLO (Forward Link Only) aux
Etats-Unis.
La nature de l'information à transmettre n'étant
plus analogique, mais numérique, les techniques de transmission et de
réception du signal ont dû être redéfinies.
Effectivement, la TAT utilise une modulation d'amplitude analogique qui n'est
plus adaptée à la transmission de la bande numérique. De
par sa simplicité et sa robustesse vis-à-vis des longs
échos du signal engendré par le canal de transmission, la
modulation à porteuses multiples de type OFDM (Orthogonal Frequency
Division Multiplexing) a été adoptée dans les standards
DTMB (Digital Terrestrial Multimedia
[2]
Broadcasting) pour la télévision
numérique terrestre (TNT) en réception fixe et mobile
respectivement.
Vu les multiples avantages qu'offrent les systèmes de
diffusion de la télévision numérique terrestre, à
savoir une meilleure qualité du son et de l'image (c'est-à-dire
l'image n'est plus parasitée ou neigeuse), une augmentation du nombre de
chaines à transmettre ainsi que les services associés (guide
électronique des programmes, services interactifs complétant les
programmes diffusés) et un accès au dividende
numérique2 grâce à la libération du
spectre hertzien. C'est ainsi que nous nous sommes intéressés
à l'étude des techniques et systèmes de transmission de la
télévision numérique terrestre.
2. Etat de la question
Nous ne serons pas le premier à parler sur ce sujet,
cependant nous avons eu à consulter différents travaux qui
parlent également de la télévision numérique, et
ces derniers ont été développés par chaque auteur
suivant un contexte précis.
Voici quelques travaux auxquels nous avons recouru :
MWAMBA TSHANYI Léopold de l'Institut supérieur
pédagogique de Lubumbashi, dans son sujet : « Migration de la
télévision analogique vers la télévision
numérique en République Démocratique du Congo ». Dans
son travail, il a expliqué la TNT comme une meilleure technologie
permettant la gestion des fréquences, un moyen d'éliminer les
interférences sur le canal, et a donné les avantages que
procurent la TNT aux téléspectateurs.
LIU MING de l'université européenne de Bretagne,
dans sa thèse : « Analyse et optimisation des systèmes de
télévision numérique terrestre avec la norme DTMB »
s'est focalisé sur les descriptions techniques et des différents
paramètres visant à optimiser une diffusion de
télévision numérique terrestre avec la norme DTMB.
RAKOTOARISOA LANJA Fabrice de l'université
d'Antananarivo, dans son sujet : « Techniques et systèmes de
transmission de la TNT » a parlé de la télévision en
général, des éléments et structures de la TNT, son
architecture, ses différentes techniques utilisées comme le
multiplexage et la modulation OFDM, ainsi que les modes de compression des
données (MPEG).
2 Le dividende numérique est
défini comme étant la quantité de spectre dans les bandes
d'ondes décimétriques qui est au-delà des
fréquences affectées aux programmes analogiques existants et qui
pourrait donc se libérer avec le passage de la télévision
analogique à la télévision numérique.
3 John MULOWAYI K., cours d'initiation
à la recherche scientifique, G2 RT, ISP/Lubumbashi, 2019-2020, pg35,
inédit.
[3]
En ce qui nous concerne, nous avons orienté notre
travail sur l'étude des techniques et systèmes de transmission
utilisés par les opérateurs exploitant les services de la TNT
(dans la ville de Lubumbashi) pour fournir les services ou diffuser les
programmes aux abonnés.
3. Problématique
Tout travail scientifique s'assigne en premier lieu un
objectif bien défini et précis qui permet au chercheur d'orienter
avec précision et objectivité ses investigations.
Ainsi, nous pouvons définir la problématique
comme un ensemble des préoccupations, des questions que se pose un
chercheur à propos d'une recherche scientifique, c'est-à-dire sur
un sujet donné, dans le but de trouver des solutions pendant
l'élaboration du travail.
Les questions majeures autour desquelles reposera notre
travail et auxquelles nous tenterons d'apporter des solutions sont les
suivantes :
Quelles sont les techniques et systèmes de transmission
utilisés par la télévision numérique terrestre ?
Comment est-ce que les opérateurs exploitant les
services de télédiffusion de la ville de Lubumbashi parviennent
à récupérer les informations dans différentes
chaines TV locales jusqu'à leur diffusion aux abonnés ?
Ce sont là les préoccupations qui nous
conduisent à formuler une hypothèse de recherche comme ce qui
suit.
4. Hypothèse
L'hypothèse est défini comme un mode de
raisonnement qui sert à priori, d'une affirmation ou d'une proposition
qu'il s'agira par la suite d'infirmer ou de confirmer le résultat de la
recherche3.
Pour nous, l'hypothèse est une réponse
provisoire à la problématique qui sera affirmée ou
rejetée au cours du travail.
En guise d'hypothèse, nous penserons pouvoir
répondre à la problématique soulevée
précédemment par :
A la première préoccupation, nous pouvons dire
qu'un opérateur de télédiffusion de la TNT peut utiliser
différentes techniques telles que : la modulation OFDM, le Multiplexage,
la compression des données (MPEG), le cryptage des données, le
codage, etc.
[4]
En ce qui concerne la deuxième préoccupation
soulevée dans la problématique, les opérateurs de
télédiffusion utilisent plusieurs mécanismes pour
récupérer les informations dans les chaînes de
télévision locales (de la ville de Lubumbashi). Ces
mécanismes dépendent d'une chaîne à une autre :
Ils peuvent capter le signal transmis par la chaîne TV
locale comme tout autre récepteur final (téléspectateur),
c'est-à-dire, le signal est déjà émis,
l'opérateur le capte à travers son antenne de réception
installé dans son site, ensuite ce signal sera multiplexé
ensemble avec les signaux en provenance des autres chaînes et enfin tous
les signaux seront constitués en programmes avant leur diffusion.
Un autre mécanisme est que, l'opérateur peut
capter ces signaux via un satellite, si et seulement si la chaîne
émettrice dispose d'une liaison satellite.
Il peut toutefois installer un dispositif (sous forme d'un
système de faisceaux hertziens) au sein de la chaîne locale, ce
dispositif lui permettra de prendre directement le signal à la source et
le transmet vers son centre de traitement avant sa diffusion vers les
téléspectateurs finaux.
5. Choix et Intérêt du sujet
Il est important de signaler que la TNT constitue à
l'heure actuelle une grande préoccupation technologique et
soulève des multiples problématiques quant aux normes à
utiliser. La TNT permet d'offrir beaucoup plus de programmes et de
déployer des nouveaux services. Grâce aux avancées
considérables qu'ont récemment connu les techniques de traitement
numérique du signal, il est aujourd'hui possible de profiter d'une
meilleure qualité d'image et de son.
Elle présente un grand intérêt en raison
de son déploiement aisé sur des grandes zones de couverture, sa
bonne qualité de service, ainsi que sa possibilité d'adaptation
aux scénarios de réception fixe tout comme mobile.
Ainsi, l'intérêt de notre travail sur
l'étude des techniques et systèmes de transmission de la TNT se
veut double, c'est-à-dire, sur le plan personnel et sur le plan
social.
Sur le plan personnel, ce travail nous permettra à
connaître et élargir nos connaissances e matière des
nouvelles technologies de l'information et de la communication, surtout n c qui
concerne les systèmes numériques.
Sur le plan social, cette démarche va permettre aux
professionnels de l'audiovisuel d'être suffisamment informés sur
les normes et techniques de la TNT.
4 Éric LUBANGU M., Cours
d'initiation à la recherche scientifique, L1, EcoPo/Lubumbashi,
2018-2019, pg28, inédit.
[5]
6. Délimitation du travail
La délimitation d'un travail scientifique permet au
lecteur et à l'opinion de comprendre le sens le sens précis pour
lequel le sujet de ce travail est ressorti, dans le temps et dans l'espace.
6. 1. Dans le temps
Ce travail a été réalisé sur une
période allant du mois de Mars 2021 jusqu'au mois d'Octobre de la
même année.
6. 2. Dans l'espace
La délimitation spatiale consiste à
délimiter le champs d'investigation. Pour notre cas, le choix est
porté sur StarTimes dans la ville de Lubumbashi avec la chaine de
télévision HK6.
7. Méthodes et techniques
7. 1. Méthodes
Une méthode est un ensemble des règles pour
conduire raisonnablement, logiquement nos pensées. En d'autres termes,
c'est la voie à suivre pour atteindre l'objectif qu'on s'est
fixé4. Pour l'élaboration de ce travail, nous avons
utilisé les méthodes suivantes :
La méthode d'analyse qui nous a permis d'étudier le
système de transmission de StarTimes avec la norme DTMB ;
La méthode démonstrative qui nous permis de
démontrer les différentes techniques de transmission de la TNT
(StarTimes) ainsi que sa chaine de transmission.
7. 2. Techniques
La technique se définit comme étant un ensemble des
moyens utilisés pour collecter les données.
Pour l'élaboration de ce travail, nous avons
utilisé les techniques suivantes :
La technique documentaire : qui nous a permis de
parcourir les documents nécessaires relatifs à notre
préoccupation.
La technique d'interview : qui nous a permis
d'échanger avec des techniciens trouvés dans différentes
chaînes de télévision locales, ainsi que dans les
entreprises de télédiffusion par le bouquet numérique.
[6]
8. Division du travail
Excepté l'introduction et la conclusion, ce travail est
subdivisé en trois chapitres à savoir :
Le premier chapitre (Notions sur la radiocommunication)
décrit en général le fonctionnement d'un système de
communication radio, leur mode de transmission en touchant les aspects
fréquentiels et finit par le fonctionnement d'un système à
faisceaux hertziens.
Quant au second chapitre, il est subdivisé en trois
sections dont la première porte sur la présentation de
l'entreprise StarTimes, son mode de fonctionnement et son architecture
fonctionnelle. La deuxième section décrit les paramètres
de la norme DTMB, sa structure et les autres normes et standards de la
télévision numérique terrestre dans la dernière
section, nous parlerons de la radiodiffusion visuelle, en passant par les
différents modes de diffusions et leurs caractéristiques.
En dernier chapitre (Emission et réception des signaux
numériques), nous verrons les éléments techniques de la
TNT, en parcourant les mécanismes d'émission et de
réception, les différentes possibilités
d'intégration des différentes chaines TV locales. Nous verrons
ensuite la réception avec la norme DTMB, en détaillant ses
différentes techniques comme la modulation, le multiplexage et la
compression des données.
5
www.wikipedia.fr
[7]
Chapitre Premier : NOTIONS SUR LA
RADIOCOMMUNICATION
I. 1. Description
La radiocommunication est une télécommunication
réalisée dans atmosphère terrestre ou dans l'espace au
moyen des ondes radioélectriques.
Les systèmes radio sont des supports de transmission
qui utilisent la propagation des ondes radioélectriques pour
véhiculer les informations d'un point à un autre, on les appelle
généralement faisceaux hertziens. Contrairement aux
systèmes câblés qui transmettent directement la bande de
fréquence résultant du multiplexage, les liaisons hertziennes
nécessitent une modulation supplémentaire pour faire porter cette
information bande de base par les ondes radioélectriques
hyperfréquences [2].
I. 2. Historique
La radiocommunication est invention collective et
essentiellement européenne5.
En 1845 Michael Faraday fonde les lois de l'induction
électromagnétique qui donne un modèle théorique de
la propagation des ondes électromagnétiques et des effets
magnétiques sur les corps physiques.
En 1865, les équations de Maxwell prouvent l'existence
des ondes électromagnétiques via une démonstration
mathématique théorique. Les effets électriques et
magnétiques sur les corps physiques et les ondes qui les propagent
à distance sont réunis dans un même modèle, en
exprimant l'onde électromagnétique comme la combinaison d'un
champ électrique et d'un champ magnétique.
Les confirmations expérimentales de ces
découvertes ne tardent pas à en mesurer les effets au moins pour
la radioélectricité :
Alexandre Popov utilise la première antenne et
reçoit à distance les premiers signaux naturels (induits par la
foudre).
Heinrich Rudolf Hertz confirme l'hypothèse de Maxwell par
une expérience en 1888. Édouard Branly invente de son
côté le premier détecteur d'ondes
électromagnétiques en 1890. Il découvre et formalise
l'effet photoélectrique (électricité induite par la
lumière). En 1893, Nikola Tesla fait un pas pour le progrès de la
radiocommunication en décrivant en détail les principes de
l'émission radio.
[8]
En 1896, Guglielmo Marconi réunit l'excitateur de
Hertz, le cohéreur de Branly et l'antenne de Popov et émet des
signaux, qu'il capte sur une distance de deux cent cinquante mètres dans
le jardin de ses parents.
Il faudra encore attendre le soir de noël 1906 pour que
Reginald Aubrey Fassbender réalise la première émission
radiophonique, transportant non pas seulement des signaux
télégraphiques mais la voix humaine, uniquement par les ondes
radio et sur plusieurs centaines de kilomètres.
I. 3. Domaines et ressources de la
radiocommunication
Nous retrouvons deux grands domaines d'application des
radiocommunications [2] :
Les radiocommunications spatiales
Les radiocommunications terrestres.
La figure suivante explique mieux les domaines et ressources de
la radiocommunication :
Radiolocalisation
Radiotéléphonie
Ressources matérielles
Ressources matérielles
Ressources naturelles
|
|
|
Spectre de fréquence Milieu de propagation Sites
|
Infrastructures Installation Equipements
|
Normes
Lois, règles, directives Conventions
|
Radioastronomie
Radiocommunication
Radiodiffusion
Radiodétection
Radionavigation
Figure 1 Domaines de la radiocommunication
6 Un spectre est défini comme
une répartition d'une grandeur caractéristique d'un signal
(amplitude, énergie, puissance, ...) en fonction de la
fréquence.
[9]
I. 4. Attribution des fréquences
L'espace hertzien étant une ressource partagée,
les fréquences, puissances et modulations utilisables par service sont
réglementées et normalisées par des administrations.
L'attribution des fréquences s'effectue dans le cadre d'organismes
internationaux en particulier la Conférence mondiale des
radiocommunications (CMR), l'union internationale des
télécommunications (UIT) et des régulateurs nationaux,
comme l'ARPTC (Agence Républicaine des postes et
télécommunications au Congo) en République
démocratique du Congo.
L'ensemble du spectre6 fréquentiel des ondes
radioélectriques fait l'objet d'une subdivision conventionnelle en
bandes qui correspond à des modes de propagation et à des types
d'utilisation multidisciplinaires. [3]
Tableau 1 Spectre fréquentiel
N°
|
FREQUENCE (Appellation classique des
bandes)
|
LONGUEUR D'ONDE (Appellation des ondes)
|
APPLICATION
|
01
|
ELF Extremely Low Fréquences
|
< 3 KHz Extrêmement basses fréquences
|
Ondes
extrêmement longues
|
> 100 Km ondes myria- métriques
|
Communications militaires sous-marines
|
02
|
VLF
Very Low Frequencies
|
3 - 30 KHz Très basses Fréquences
|
Ondes très longues
|
100 - 10 Km ondes déca- kilométriques
|
Courants porteurs ;
Radionavigation sous-marines + radars
|
03
|
LF Low
Frequencies
|
30 - 300 KHz Basses
fréquences
|
Ondes longues
|
10 - 1 Km ondes
kilométriques
|
Citizen band ; Aides à la navigation ; courants
porteurs ; etc.
|
04
|
MF
Middle Fréquences
|
0,3 - 3 MHz Moyennes Fréquences
|
Ondes moyennes
|
1 - 0,1 Km ondes
hectométriques
|
Radiodiffusion sonore en AM ; radio maritime ; Courants porteurs
multiplexés ; etc
|
05
|
HF High
Frequencies
|
3 - 30 MHz Hautes fréquences
|
Ondes courtes
|
100 - 10 m ondes
décamétriques
|
Radiocommunication et radiodiffusion en AM, Radionavigation Radio
-télex
|
06
|
VHF
Very High Frequencies
|
30 - 300 MHz Très hautes fréquences
|
Ondes très Courtes
|
10 - 1 m ondes métriques
|
Radiocommunication et radiodiffusion en FM ;
Télévision, aides à la navigation aérienne, etc.
|
07
|
UHF
Ultra High Frequences
|
0,3 - 3 GHz Ultra hautes Fréquences
|
Ondes ultra courtes
|
1 - 0,1 m ondes déci- métriques
|
Systèmes sans fil ; TV ; FH ; RDS ; Radars ; liaisons par
satellite, etc.
|
09
|
SHF
Super High Frequencies
|
3 - 30 GHz Hyper hautes Fréquences
|
Ondes super courtes
|
100 - 10 mm ondes centi- métriques
|
Systèmes cellulaires ; FH ; Radars ; Navigation
aérienne ;RDS ; liaisons par satellite, etc.
|
10
|
EHF Extremely High Frequencies
|
30 - 300 GHz Extra hautes Fréquences
|
Ondes extra hautes
|
10 - 1 mm Ondes milli- métriques
|
FH ; RDS ; Radars ; liaisons par satellite ;
expérimentation militaire, radioastronomie ; etc.
|
7 Une onde se définit comme un
phénomène résultant d'une vibration susceptible de se
propager dans l'espace ou dans la matière.
[10]
I. 5. Principe d'une liaison de transmission
radioélectrique
Les ondes7 radioélectriques sont à la
base de la radiocommunication sous toutes ses formes (terrestres, spatiales,
mobiles) et permettent à un poste émetteur d'atteindre un poste
récepteur sans aucune liaison apparente [3].
Une liaison radioélectrique est une connexion sans fil
constituée d'une part, d'un émetteur et d'une antenne
d'émission, et d'autre part d'un récepteur et d'une antenne de
réception. La liaison est assurée par des OEM qui se propagent
librement à travers l'espace (atmosphère terrestre).
L'envoie d'informations se fait en superposant l'information
que l'on désire transmettre sur un signal HF support, que l'on appelle
porteuse. L'insertion de cette information constitue la modulation. Le
résultat du mélange donne l'onde modulée, dont le spectre
contient un ensemble de fréquences autour de la porteuse. L'onde
modulée subit un certain nombre de traitement (filtrage, amplification,
...) avant d'être émise dans le milieu de propagation
(atmosphère terrestre) à travers un dispositif d'adaptation
appelé, antenne d'émission.
Distance d
Récepteur
La figure suivante explique mieux une chaine de
radiocommunication [4] :
Liaison
Emetteur-
Antenne
d'émission
Liaison
Antenne de
réception-
Récepteur
Onde électromagnétique
Antenne d'émission Antenne de
réception
Emetteur
Figure 2 Principe d'une liaison
radioélectrique
8 K. Wesley, Cours d'Eléments des
télécommunications, G2 RT, ISP/Lubumbashi,2019
[11]
I. 6. Principaux supports de transmission
Pour guider les signaux porteurs d'informations, les
télécommunications utilisent essentiellement deux types des
supports [3] :
A. Supports physiques ou matériels (lignes de
transmission) pour la propagation guidée des
signaux électriques porteurs d'informations. Parmi ces
supports nous pouvons citer :
Les câbles métalliques (généralement
en cuivre) ;
Guides d'ondes : tubes métalliques creux rectangulaires
ou elliptiques ;
Fibres optiques : guides filiformes diélectriques
translucides [5].
B. Supports radioélectriques ou immatériels
(systèmes de transmission) pour la propagation libre dans l'espace des
ondes radioélectriques porteurs d'informations. Parmi lesquels nous
avons :
Les radio - modems ou les faisceaux hertziens : émetteurs
- récepteurs hyperfréquences opérant en visibilité
directe (radiocommunication terrestre) ; Les VSAT ou Stations terriennes :
émetteurs -récepteurs hyperfréquences utilisant le
satellite comme relais (radiocommunication spatiale)8 ;
Les stations de base (BTS, Emetteurs -récepteurs HF, VHF,
UHF, etc.) ;
Les équipements auxiliaires opérant en bande de
base : les Multiplexeurs, les concentrateurs des lignes, les compresseurs des
circuits, les brasseurs des voies...
Ces supports sont essentiellement caractérisés
par : l'impédance caractéristique, la bande passante, le temps de
propagation, l'atténuation, ... Et ces paramètres conditionnent
les possibilités de transmission en termes de débit et de
distance.
Figure 3 Principaux supports de transmission
[12]
I. 7. L'onde électromagnétique
I. 7. 1. Description
Les rayonnements de nature électrique et
magnétique sont communément appelés ondes
électromagnétiques (OEM), ils couvrent un large spectre des
fréquences et se présentent sous deux aspects distincts [2]:
Aspect ondulatoire correspond aux rayonnements
électromagnétiques des fréquences relativement faibles
(inférieures à 3 THz), ils sont appelés ondes hertziennes
et relèvent généralement du domaine de la
radioélectricité.
Aspect corpusculaire correspond aux rayonnements
électromagnétiques des fréquences élevées
(supérieures à 3 THz) et font partie du domaine de l'optique.
C'est le cas de la lumière visible, des rayonnements ultraviolets, des
rayons X, rayonnements gamma, etc.
I. 7. 2. Propriétés de l'onde
électromagnétique
A. La fréquence :
La fréquence d'une OEM est la fréquence des
champs E et B qui la composent c'est aussi la fréquence du courant
circulant dans l'antenne.
B. La longueur d'onde :
La longueur d'onde X est le trajet parcouru par l'onde durant
une période T
C. La polarisation :
La polarisation d'une OEM est la direction de son champ
électrique E.
Si E garde une direction constante, on dit que la
polarisation est rectiligne
Plus souvent, E est horizontal (polarisation horizontale) ou
vertical (polarisation verticale) A grande distance de l'antenne, E est
toujours perpendiculaire à la direction de propagation Il existe aussi
des polarisation circulaire et elliptique
D. Propagation des OEM
Les ondes électromagnétiques n'ont pas besoin de
support matériel pour exister et peuvent se propager dans le vide. Elles
se propagent de deux façons :
Propagation en visibilité : voir la propagation
troposphérique ;
Propagation en non visibilité : elle concerne des liaisons
pour lesquelles un obstacle est interposé entre l'émetteur et le
récepteur. Le signal émis va alors se propager grâce
à différents phénomènes tels que la
réflexion, la réfraction, la diffusion, la diffraction. Ces
différents phénomènes sont représentés sur
la figure suivante :
[13]
Emetteur
Réflexion
Réfraction
Diffraction
Ondes radio
Figure 4 Phénomènes de propagation des
oem
Le tableau suivant explique mieux les types, modes et
phénomènes de propagation des ondes
électromagnétiques [2] :
Tableau 2 mode de propagation des oem
Désignation
|
Type de propagation
|
Phénomène de propagation
|
Applications
|
Ondes du sol
|
Superficielle
|
Diffraction au sol
|
Liaisons sous-marines, Sonar,
|
Ondes du ciel
|
Ionosphérique
|
Réflexion sur la couche ionosphère
|
Liaisons radio en ondes courtes (Phonie, HF
|
Ondes directes
|
Spatiale
|
En visibilité directe
|
Liaison satellite
|
Ondes directes troposphériques
|
Troposphérique
|
Diffusion
troposphérique
|
Liaisons par FH transhorizon (Wimax, Talkwalky)
|
En visibilité directe
|
Liaisons en FH terrestre (UHF, SHF, EHF, Radar)
|
E. Spectre des ondes électromagnétique
:
Le tableau suivant indique les applications des ondes
électromagnétiques courantes :
Figure 5 Spectre des ondes
électromagnétiques
[14]
On conçoit généralement l'énergie
électrique en termes de courant et tension électriques ; en
radioélectricité, on parle par contre en terme des champ
électrique E (V /m) créé par la tension électrique
et le champ magnétique H (A/m) créé par le courant
électrique. Ces deux composantes indissolubles E et H constituent une
OEM dont les variations suivent celles de la source émettrice.
Figure 6 Onde électromagnétique
I. 7. 3. Caractéristiques [2]
a. Le vecteur de Pointing (P)
L'énergie rayonée engendrée par la
propagation d'onde électromagnétiques est le produit vectoriel du
champ électrique et du champ magnétique. Ce produit vectoriel
«p» est appelés vecteur de Pointing donné par la
formule suivante :
P = ?? ?? ?? = ??.??. ????????
Ce vecteur indique la direction et le sens de
l'écoulement de l'enérgie et s'exprime en watts par mètre
carré.
b. La vitesse de propagation
La vitesse de propagation d'une OEM (V) est une grandeur
mesurée. Dans le vide (et dans l'atmosphère), cette vitesse est
celle de la lumière et est appelée célérité
(C). La valeur actuellement admise pour la célérité C qui
vaut : 300.000 Km/s.
V = C / n n : indice de
réfraction.
Dans le vide ou dans l'air n=1 ; dans un milieu autre que
le vide n>1. V = C (dans le vide ou dans
l'atmosphère).
c. La longueur d'onde
La longueur d'onde est la distance parcourue par l'onde au
bout d'un temps égal à une période T. Si V est la vitesse
de propagation de l'onde, F sa fréquence et T sa période, on a
:
?? = ??/?? = ??.??
[15]
d. L'impédance d'onde
On appelle impédance d'onde Z le rapport, constant pour un
milieu donné :
?? = ?? / ??
I. 8. Déscription d'un faisceau hertzien
I. 8. 1. Définition
Un faisceau hertzien est un équipement, un
système de radiotransmission qui assure une liaison sans fil point
à point en vue de transmettre les signaux entre deux sites distants.
Une liaison hertzienne permet de relier deux sites distants,
c'est une alternative à un réseau filaire, en effet l'avantage
est de pouvoir créer son propre réseau. Un opérateur de
téléphonie mobile peut se développer grâce au
faisceau hertzien. Il lui suffit de réserver des gammes de
fréquences pour pouvoir émettre.
I. 8. 2. Caractéristiques
Le faisceau hertzien assure des liaisons radio point à
point et point à multipoints ;
Il utilise les ondes hyperfréquences (VHF, UHF, SHF) ;
Il se transmet par la propagation libre en visibilité
directe ;
Il utilise des antennes directionnelles (Antenne Patch,
Parabolique, Yagi, grid patch, ...) ;
Il est très sensible aux perturbations [2].
I. 8. 3. Types
A. Selon l'emplacement :
Les faisceaux hertziens fixes qui peuvent être aux
extrémités ou des terminaux (FH émetteur ou
récepteur). Ils peuvent être au milieu (FH relai ou
répéteur) ;
Les faisceaux hertziens mobiles ou transportables : qui
servent au reportage télévisé ou à
l'établissement des liaisons téléphoniques occasionnels ;
des manifestations sportives ou cadre de reportage.
B. Selon les types de liaison Faisceau hertzien
point à point
Faisceau hertzien point à multipoints
[16]
C. Selon le type de multiplexage9
Les FH analogiques (FHA) utilisés principalement pour
:
La transmission des multiplex analogiques dont la
capacité va de quelques voies
téléphoniques à 2700 voies
téléphoniques
La transmission des images TV, et des voies de sons qui leur
sont associées et aussi
d'autres signaux tels que les données.
Les FH numériques (FHN) qui acheminent principalement
:
Des multiplex numériques dont les débits vont de 2
Mbits/s à 140 Mbits/s
Des données à grande vitesse
La télévision codée, etc.
Les deux types de FH sont différents par nature de
signaux qu'ils transportent et par leur
type de modulation.
Faisceau hertzien analogique (PDH) Faisceau hertzien
numérique (SDH)
D. Selon la capacité
Faisceau hertzien faible capacité (2xE1, 8xE1, 16xE1,
...)
Faisceau hertzien grande capacité (1xSTM, 4xSTM, 16xSTM,
...)
E. Selon le modèle de structure
All indoor
Split microwave
ODU
Direct microwave
ODU
All outdoor
ODU
IDU
9 Ben SALEM J., Cours de
systèmes de communication, Institut Supérieur des Etudes
Technologiques de Nabeul /Tunis, 2014-2015, pg20, inédit.
Sheltel
Figure 7 Modèles de structure des FH
[17]
I. 8. 4. Applications
A. Dans les réseaux de desserte, les faisceaux hertziens
sont utilisés pour :
Les liaisons entre BTS et BSC (liaison A-bis)
Liaison de reportage en direct TV
BLR (Wimax)
Liaisons d'accès à internet par les FAT
B. Dans les réseaux d'infrastructures de transport :
Liaisons entre backbones Liaisons d'interconnexion
I. 8. 5. Architecture
Une liaison par faisceau hertzien est composée de la
manière suivante :
Réception
Feeder Emission
Antenne
Emission
Antenne Réception
Feeder
ODU
IF câble
IDU
ODU
IF câble
IDU
Signaux
Figure 8 Architecture d'un faisceau hertzien
IDU = Indoor unit, assure les fonctions
suivantes :
Le multiplexage,
La modulation,
Le filtrage FI
ODU = Outdoor Unit s'occupe de :
La transposition de fréquence
L'amplification RF
Le filtrage RF
Le duplexage
[18]
I. 8. 6. Fonctionnement
Le schéma fonctionnel d'une liaison hertzienne est
constitué de trois grands étages structurés de la
manière suivante :
MUX Filtre IF
MOD
HPA Filtre RF
OL
U/C
Chaine d'emission
Chaine de réception
DEMUX Filtre IF D/C LNA Filtre RF
Antenne
DEMOD
I N T
E R
F A C E T E R R E
Etage BBU Etage IF Etage RF
Figure 9 Schema fonctionnel d'un FH
8. 7. Avantages et inconvénients d'une liaison
hertzienne
Les avantages des faisceaux hertziens :
Gestion de la qualité de service.
Ils permettent d'atteindre des sites difficiles
d'accès.
Portée étendue et éventuellement extensible.
Un accès internet très haut débit dédié
et
sécurisé de 800 Mbit/s.
Une gamme de débits adaptée à vos besoins
sous réserve d'éligibilité technique.
Peu de latence et de gigue et un taux de perte de paquets quasi
nul.
Un débit symétrique et garanti.
Faible coût de déploiement comparé à
la fibre optique.
La possibilité d'avoir des débits et des
portées très élevées ; la fiabilité et la
sécurité.
Matériel flexible et évolutif.
[19]
Les inconvénients des faisceaux hertziens
:
Impact de la topologie de la zone concernée.
Absorption par les ions de l'atmosphère.
Problèmes de portée.
Obstacles dans la trajectoire « gouttes d'eau,
poussière et d'autres ».
Nécessite des lignes de vue.
Obligation de vue directe entre les paraboles (LOS : Line Of
Sight).
Liaison sensible aux intempéries, notamment lors de
fortes pluies.
8. 8. Analogie entre les faisceaux hertziens et les
liaisons par câble
Tableau 3 Analogie entre les liaisons par cable et les
FH
Liaisons par câble
|
Liaison par FH
|
1
|
Elles ont besoin d'un support physique tout au long de la
ligne.
|
1
|
Elles utilisent des supports sans fil (ondes
radioélectriques).
|
2
|
Elles assurent une propagation guidée des signaux
contenant l'information.
|
2
|
Elles assurent une propagation libre des signaux dans le
milieu.
|
3
|
Elles sont vulnérables et souvent
interrompues par coupure ou détérioration
physique de leur supports par les intempéries ou les
engins.
|
3
|
Coupures moins souvent provoquées dues
aux évanouissements de propagation
(fading) et aux défaillances des composants
électroniques.
|
4
|
Intervention de maintenance laborieuse, chère et
encombrante.
|
4
|
Maintenance assez aisée et moins chère.
|
5
|
Durée de vie très élevée.
|
5
|
Durée de vie faible (moins de 15 ans)
|
[20]
I. 9. Les modulations utilisées en FH
Les équipements radio analogiques et numériques
sont différent fondamentalement par le type de modulation qu'ils
utilisent. Pendant que les FHA utilisent la modulation de fréquence. Les
FHN utilisent les modulations par sauts de phase ou multi niveaux où
modulation sur fréquence porteuse [6].
I. 9. 1. Modulation pour faisceaux hertziens
analogiques
En modulation d'amplitude, l'information utile est
véhiculée par l'amplitude du signal porteur. Or en
réception, les éléments traversés par le signal
présentent parfois des non linéarités en amplitude, ce qui
altère la qualité du signal après démodulation. La
propagation de la porteuse dans l'atmosphère entraîne des
variations du niveau de réception d'où après la
démodulation, le signal présente des parasites.
En tenant compte de ces phénomènes, le choix
s'est porté sur la modulation de fréquence pour les FHA car cette
modulation ne présente par les défauts ci-dessus cités et
en plus les modulations et démodulations de fréquence sont de
réalisations plus faciles.
I. 9. 2. Modulation pour faisceaux hertziens
numériques
Les modulations analogiques, mises au point pour adapter le
signal analogique à son support de transmission ne peuvent pas
être utilisé pour les signaux numériques. Il a
été conçu pour ces signaux un type particulier de
modulation dit modulation numériques ou modulation sur fréquence
porteuse : ASK, FSK et PSK. Mais, c'est la modulation à saut de phase
(PSK) ou modulation multi états qui est généralement
utilisées. Aujourd'hui on trouve généralement le QPSK qui
tend à être la norme pour la modulation sur fréquence
porteuse. Cependant, pour mieux conserver la bande passante, la modulation QAM
est aussi utilisée.
En général, les FHN à moyenne et grande
capacité utilisent une modulation 4 états de phase avec
modulation d'une fréquence intermédiaire de 70 MHz ou de 140 MHz.
Mais aujourd'hui la limite supérieure est connue seulement par le type
de système de transmission.
[21]
Chapitre deuxième PRESENTATION DE L'ENTREPRISE
ET LA RADIODIFFUSION
Section I : PRESENTATION DE L'ENTREPRISE
II. 1. 1. Historique
Fondé en 1988 par Pang Xinxing (ingénieur
chinois en réseaux et télécommunications), le groupe
StarTimes est une entreprise influente de l'industrie de la
radiotélévision chinoise, spécialisée dans les
technologies de l'information et de la communication, l'intégration des
systèmes, la gestion des opérations de réseaux et la
production de contenus. L'entreprise avance aujourd'hui vers sa vision de
devenir un groupe de médias jouissant d'une influence mondiale.
En 2002, StarTimes a commencé à prospecter le
continent africain et travaille depuis étroitement avec les
gouvernements africains pour promouvoir la numérisation de la
télévision.
En 2007, StarTimes a reçu sa première licence
d'opérateur de télévision au Rwanda. Depuis StarTimes a
ouvert des filiales dans 30 pays africains, parmi lesquels le Nigeria,
l'Afrique du Sud, le Kenya, la Tanzanie, l'Ouganda, le Mozambique, le
Madagascar, la république centrafricaine, la Guinée, la
République démocratique de Congo, etc. l'entreprise compte
près de 10 millions d'abonnés, et est l'opérateur de
télévision numérique qui se développe le plus vite
et qui est le plus influent en Afrique.
En 2018, StarTimes a commencé à mettre en oeuvre
le projet « Accès à la TV satellite pour 10 000 villages
africains », un projet de coopération sino-africain destiné
à apporter aux zones rurales d'Afrique un accès à
l'information et au savoir et lance officiellement son service de vidéo
en ligne (streaming - OTT) en Afrique via une application mobile donnant
accès à plusieurs dizaines de chaînes.
En 2020, le service de e-commerce de StarTimes, StarTimes GO,
était lancé. Cette plate-forme interactive d'achat en ligne
disponible dans plusieurs pays du continent permet d'effectuer ses achats via
une émission de téléachat, une application mobile et un
centre d'appel.
Depuis la fondation, StarTimes s'appuie toujours sur la
conception du développement harmonieux, gagnant - gagnant, et respecte
les valeurs de l'entreprise : « Innovation, Honnêteté,
Diligence et Dévotion ». StarTimes s'engage volontairement à
s'acquitter de la responsabilité sociale pour obtenir le soutien et le
respect mondial.
[22]
Aujourd'hui, StarTimes, dotée d'une vision
internationale avance à pas solides vers un avenir encore plus radieux.
Un groupe de médias jouissant d'une influence mondiale émergera
dans la partie orientale du monde.
II. 1. 2. Situation géographique
Implantée dans la décénie
précédente en République démocratique du congo, le
bureau du directeur provincial de la zone Sud-Est se situe dans la province du
Haut-Katanga, précisément au centre-ville de la commune de
Lubumbashi, au croisement des avenues Laurent Désiré Kabila et
Maniema, premier bâtiment au deuxième appartemment. Mais le
siège social se trouve en Chine (Beijing).
II. 1. 3. Vision
StarTimes est le premier opérateur de
télévision numérique en Afrique, avec 30 millions
d'utilisateurs et un signal couvrant tout le continent. Son réseau de
distribution massif est composé de 170 agences et 30 000 distributeurs
dans 37 pays. StarTimes possède sa propre plate-forme de contenus
variés avec 480 chaînes d'informations, de sport, de
divertissement, etc.
La vision de l'entreprise est de « Permettre à
chaque famille africaine d'être capable de s'abonner à la
télévision numérique et d'en jouir ».
Figure 10 Logo StarTimes
[23]
II. 1. 4. Présentation de l'organigramme
hiérarchique
|
|
|
PRESIDENT
|
|
|
|
ASSISTANTS PRESIDENTS
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
VICES - PRESIDENTS
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C.E.O
|
|
|
DIRECTEUR
ADMINISSTRATIF
DIRECTEURS
PROVINCIAUX
DIRECTEUR VENTE ET DISTRIBUTION
|
DIRECTEUR MARKETING
|
DIRECTEUR FINANCIER
|
DIRECTEUR COMMERCIAL
|
Figure 11 Organigramme StarTimes
II. 1. 5. Organigramme structurel
La structure organisationnelle de Startimes est composée
des organes dont voici le rôle :
La direction principale avec le président ainsi que 6
vice-présidents autour de lui
La direction administrative
La direction financière
La direction commerciale
La direction de marketing
La direction de vente et de distribution.
Toutes les décisions viennent de l'administration
centrale en Chine. Les CEO décident ensuite dans leurs zones
commerciales, les directeurs généraux décident dans leurs
pays respectifs en collaboration avec les directeurs provinciaux ainsi que les
différents départements.
En ce qui concerne la zone sud-est, elle est dirigée
par un directeur provincial qui siège à Lubumbashi,
précisément au centre-ville, au croisement des avenues Laurent
Désiré Kabila et Maniema, premier bâtiment au
deuxième apparemment.
Le sujet de ces programmes est très varié, tels
que le talk-show, le sport, la musique, la cuisine, la santé, le
documentaire, le cinéma, les loisirs, etc.
[24]
A. Effectif général des agents
L'âge moyen de l'effectif total est de 30 ans, des
professionnels dans divers domaines de l'industrie audiovisuelle, plus de 5000
employés, venus de la Chine, de l'Afrique, de la Grande-Bretagne, de la
France, des États-Unis, du Portugal, du Canada et de nombreux pays dont
75 % sont de nationalité étrangère.
B. Slogans :
Au niveau international : «living for today,
building tomorrow».
Au niveau du groupe de télédistribution :
«profitez de la vie numérique»
II. 1. 6. Système d'opération
Le système de marketing complet est composé de
réseaux de boutiques, distributeurs, bureaux directs, applications
mobiles et websites.
L'exploitation de l'entreprise s'appuie sur un système
du support de multiservices de la prochaine génération.
A. Activités en Afrique :
La principale occupation de l'implamentation se StarTimes en
Afrique est de permettre à toutes les familles africaines d'avoir
accès à la télévision numérique, de
s'abonner à la télévision numérique, de bien
regarder et de partager la beauté de la télévision
numérique.
B. Intégration de programmes
Startimes dispose de plus de 480 chaînes, y compris de
célèbres chaînes internationales, chaînes locales
africaines les plus populaires, chaînes de référence
chinoise et ses propres chaînes.
Les émissions sont diffusées en plus de 10
langues : anglais, Français, portugais, chinois, swahili, haoussa,
yoruba, luganda, hindi, etc.
Le contenu des programmes couvre les informations, le sport,
le cinéma, la musique, les divertissements, les enfants, la mode etc,
pour satisfaire les téléspectateurs de différentes couches
sociales et de différents âges. Startimes a produit des
chaînes de différents types dont chacune a ses propres
spécialités. Le volume total annuel de renouvellement des
programmes dépasse 30.000 heures. La diffusion des émissions se
fait 24h sur 24.
[25]
II. 1. 7. Architecture
Startimes a créé un système de
réseaux capable à supporter des activités
d'opération des dizaines de millions d'abonnés. Les plates-formes
du relais des programmes, de la diffusion directe par satellite, et de la
télévision numérique terrestre permettent au signal de
Startimes de couvrir toute l'Afrique, toute l'Europe et une partie de
l'Asie.
Le réseau de télédistribution de Statimes
est structuré de la manière suivante :
SatelliteE1 0A Bande C
Satellite E5 WA Bande C
Satellite SES 5 Bande Ku
Serveur central (Chine/Beijing)
DTH suscriber
DTT suscriber
Emetteur TNT local (Lubumbashi)
Stations terriennes
Figure 12 Architecture réseau StarTimes
[26]
Section II : LA NORME UTILISEE (DTMB)
II. 2. 1. Présentation de la norme
Le système DTMB (radiodiffusion
télévisuelle numérique multimédia de Terre) a
été mis au point et approuvé par le Service de
normalisation de la République populaire de Chine, qui a établi
la norme GB20600-2006 intitulée « Structure de tramage, codage de
canal et modulation pour un système de radiodiffusion
télévisuelle numérique de Terre ».
Le système DTMB est conçu pour fournir un
service de radiodiffusion de vidéos, de sons et de données de
manière fiable et très efficace pour tous les récepteurs
fixes, portatifs, mobiles et de poche. Compte tenu de l'adoption de
technologies telles que le multiplexage par répartition orthogonale de
la fréquence - synchrone dans le domaine du temps (MROF-SDT) et les
codes de correction d'erreurs concaténés combinant un code de
contrôle de parité à faible densité (LPDC) et un
code BCH, le système DTMB présente plusieurs avantages : il
utilise le spectre de manière très efficace, il assure une
couverture étendue, il est très mobile et il peut lutter
efficacement contre le brouillage sur trajets multiples [1].
Ce système dispose d'une large gamme de
paramètres de transmission et permet en particulier de combiner le mode
constellation, la durée de l'intervalle de garde, le code de canal
interne, etc. Comme son interface de données est souple, tous les flux
de données ayant la structure d'un flux de transport (notamment les flux
MPEG-2, MPEG-4/H.264, AVS et DRA) peuvent être transmis. D'autres
structures de données peuvent aussi être prises en charge
après conversion. La norme DTMB peut prendre en charge la
réception fixe ou mobile à l'intérieur comme à
l'extérieur pour la télévision à haute
définition (TVHD), la télévision à
définition normale (TVDN) ou les services de radiodiffusion de
données multimédia.
La largeur de bande du système DTMB employé en
Chine est de 8 MHz. Le DTMB peut aussi prendre en charge des largeurs de bande
de 6 MHz et de 7 MHz. Le DTMB peut donc être employé dans
différents pays avec différentes largeurs de bande. Les
données et les chiffres présentés dans cette section
concernent le système fonctionnant avec une largeur de bande du canal de
8 MHz [1].
[27]
Le DTMB - Système évolué (DTMB-A) est une
version plus récente et plus efficace du DTMB qui est décrite
dans le cadre du Système E (voir le document [9.33]). La norme nationale
correspondante est la norme chinoise GD/J 068-2015 intitulée «
Structure de tramage, codage de canal et modulation pour un système de
radiodiffusion télévisuelle numérique de Terre
multimédia - Système évolué (DTMB-A) ». Cette
version est plus efficace que le DTMB en termes d'immunité au bruit et
au brouillage, grâce à des méthodes évoluées
de correction d'erreur, d'entrelacement et de mappage de constellations. Ces
améliorations ont permis d'accroître les capacités du
système, qui peut désormais prendre en charge la TVHD et la
radiodiffusion de données aussi bien dans un réseau à
fréquence unique que dans un réseau multifréquence.
Cependant la norme DTMB attire aujourd'hui
l'intérêt d'un grand nombre de chercheurs en raison des nouvelles
techniques de traitement du signal qu'elle nécessite pour la mise au
point de récepteurs performants [1].
II. 2. 2. Modèle d'architecture
La Figure suivante contient un exemple de pile de protocoles
du système DTMB. Le protocole de base employé pour transmettre
des informations audiovisuelles par le biais d'un support physique est le flux
de transport MPEG-2.
Tableau 4 Pile des protocoles de la norme DTMB
Application (reproduction, enregistrement, etc)
|
AVC MPEG-4
|
VIDEO MPEG-2
|
AUDIO MPEG
|
AC-3, DTS
|
Sous-titres télétexte
|
EPG, ESG
|
PSI
|
SI
|
PES MPEG-2
|
Section MPEG-2
|
Flux de transport
|
Couche physique du système DTMB (LPDC, M-QAM, etc)
|
La norme DTMB prend en charge différents débits
binaires (c'est-à-dire les débits de charge utile du
système) entre 4,813 Mbit/s et 32,486 Mbit/s. Il est important de
connaître le débit binaire requis pour chaque service lorsqu'on
planifie une fréquence ou un réseau. Comme la qualité de
la vidéo dépend de l'algorithme de compression, il faut que le
rapport de compression, le nombre d'étapes successives dans la
compression et le débit binaire soient définis en fonction de
critères prenant en compte l'ensemble de la chaîne d'acquisition,
d'enregistrement, de mise en forme et de modulation.
[28]
Le système DTMB-A prend en charge des débits
binaires supérieurs dans chaque canal de radiodiffusion (jusqu'à
49,31 Mbit/s dans un canal de 8 MHz), avec un ou plusieurs conduits par canal
en cas de mise en oeuvre du mode codage et modulation variables (VCM). Cette
protection différenciée des services permet d'utiliser les canaux
de manière plus efficace selon le type de services (depuis la
réception stationnaire fixe jusqu'à la télévision
mobile). Elle permet aussi d'améliorer l'efficacité du
système en termes de nombre de programmes télévisuels ou
multimédia par canal, ou de qualité audiovisuelle des contenus
transmis (selon le compromis requis par le système).
II. 2. 3. Principales technologies du système
DTMB/DTMB-A
En comparaison d'autres normes de radiodiffusion
télévisuelle numérique de Terre, les principales
technologies suivantes ont été adoptées dans la norme DTMB
pour améliorer l'efficacité du système :
En-tête de trame d'un code PN : Des
séquences de code de bruit pseudo-aléatoire (PN) conçues
de manière particulière ont été introduites
à titre d'intervalles de garde dans le système DTMB à des
fins de synchronisation ainsi que d'estimation et d'égalisation du
canal. En s'appuyant sur les séquences PN, un récepteur peut
effectuer une synchronisation rapide et robuste et une estimation du canal
très efficace. L'égalisation est aussi très simple dans le
domaine des fréquences.
L'en-tête de trame du code PN peut servir par ailleurs
de séquence de conditionnement dans un égaliseur temporel. En
outre, le système DTMB utilise le spectre de manière plus
efficace en raison de l'absence de porteuses pilotes dans le corps de la trame
de données.
Les avantages et les caractéristiques de l'emploi d'une
séquence PN sont détaillés ci-après :
Toute séquence PN insérée à titre
d'intervalle de garde peut être utilisée pour synchroniser le
système et évaluer ou égaliser le canal. Les pilotes
porteuses étant ainsi inutiles, l'efficacité d'utilisation du
spectre s'en trouve accrue.
La séquence PN est transmise par une technologie
d'étalement du spectre : une autocorrélation parfaite et un gain
d'étalement du spectre peuvent améliorer la robustesse de la
synchronisation.
D'autre part, la corrélation étant
effectuée dans le domaine du temps, la synchronisation sera très
rapide.
Grâce à l'autocorrélation et au
caractère aléatoire de la séquence PN connue, l'estimation
du canal ne concerne que la trame courante dans un système DTMB. Il est
donc facile de répondre à l'exigence de réception mobile
à grande vitesse.
[29]
La séquence PN étant connue au récepteur,
le brouillage causé par cette séquence au corps de la trame peut
théoriquement être supprimé par une opération de
corrélation après la synchronisation et l'estimation de canal.
Après ce traitement, on peut obtenir le même signal du corps de la
trame avec un signal MROF bourré avec des zéros. Il a
été démontré de manière théorique que
lorsque l'intervalle de garde est bourré avec des zéros,
l'efficacité du système est identique à celle d'un
intervalle de garde à extension cyclique, dès lors que les
conditions du canal sont les mêmes.
La supertrame DTMB-A comporte un canal de
synchronisation particulier permettant d'acquérir le signal rapidement,
ainsi qu'une synchronisation temporelle approximative et une estimation de
l'écart de fréquence des porteuses pilotes. Les informations
relatives à ces dernières sont transmises par la méthode
DBPSK dans un seul symbole MROF avec deux préfixes cycliques. Le code
BCH externe facilite l'adaptation du rendement de codage et abaisse le taux
d'erreur plancher du système. L'expérience a montré que ce
taux d'erreur plancher était inférieur à 1×10-12.
La protection contre les erreurs du système
DTMB-A est également fondée sur des codes LDPC et BCH,
mais la longueur de trame codée est différente (la longueur de
trame codée d'une trame courte est de 15360 bits et celle d'une trame
longue est de 61440 bits). Les autres rendements de codage suivants peuvent
aussi être employés : 1/2 (30720, 30512), 2/3 (40960, 40752) et
5/6 (51200, 50992), avec une correction d'erreur pouvant aller jusqu'à
13 bits erronés.
II. 2. 4. Protection des informations sur le
système
Les informations sur le système représentent une
partie importante de la trame de signal transmise dans les symboles du corps de
la trame. Chaque trame de signal comporte 36 symboles d'information sur le
système, qui fournissent les informations nécessaires sur la
démodulation et le décodage, notamment les modes de mappage de
constellation, les rendements de codage LDPC, les modes d'entrelacement et les
options de sous-porteuses pilotes (porteuse unique ou porteuses multiples). Le
récepteur peut automatiquement reconnaître le mode du
système à l'aide des informations sur le système.
Dans les systèmes DTMB, les informations sur le
système sont transmises par la technologie d'étalement de spectre
exploitant le code Walsh pour garantir la fiabilité de leur acquisition
lorsque les conditions du canal sont fortement dégradées.
Le système DTMB-A exploite un rendement de codage LDPC
de 2/3 pour protéger un canal spécial consacré à la
description de la trame du système, ainsi qu'un mappage MDP-4 pour
renforcer la robustesse.
[30]
II. 2. 5. Autres normes et standards de
télévision
A. La norme ATSC
Développée par l'Advanced Television Standards
Committee fut publiée en 1996 aux États-Unis. Cette norme utilise
la transmission à porteuse unique avec modulation 8-VSB (8-level
vestigial sideband modulation en anglais). Ce système, directement
décliné du système traditionnel analogique, permet assez
difficilement d'atteindre la charge utile de 19,4 Mbit/s requise pour une
transmission de type HDTV dans une largeur de bande de 6 MHz. Cette norme est
principalement conçue pour les réseaux multifréquences
(multi-frequency network, MFN en anglais).
B. Le standard DVB-T
Fut développé par un consortium européen
d'organisations publiques et privées - le Digital Video Broadcasting
(DVB) dans la fin des années 1990. Il utilise la modulation OFDM
classique avec préfixe cyclique. Il peut fournir un débit
flexible allant de 4,98 Mbit/s à 31,67 Mbit/s pour un canal TV de
largeur 8 MHz afin de pouvoir répondre à des applications
variées. Grâce à l'existence de l'intervalle de garde,
La norme DVB-T peut être déployée au sein
d'un réseau monofréquence (single frequency network, SFN en
anglais) correspondant à un réseau de transmission
constitué d'émetteurs radio opérant sur une
fréquence unique dans une région donnée.
C. La norme japonaise - ISDB-T
Est très similaire à la norme DVB-T. En
particulier, elle présente une couche physique identique à celle
du système européen si bien qu'un même récepteur
frontal peut être utilisé. Cependant, ISDB-T se distingue par la
découpe du signal en 13 segments fréquentiels permettant la
diffusion vers divers types de récepteurs, d'une
télévision fixe standard à un appareil mobile. Sur la base
de ISDB-T, une norme améliorée nommée ISDB-T
internationale, a également été développée
pour les pays d'Amérique du Sud comme le Brésil, le Pérou,
l'Argentine, le Chili, etc. La principale modification par rapport à
l'original ISDB-T est l'introduction d'un code de compression vidéo plus
avancé - H.264/MPEG-4 AVC. La norme ISDB-T et sa version
amélioré ont été adoptées par le Japon
lui-même et d'autres pays en Amérique du Sud.
[31]
Tableau 5 Paramètres généraux des
standards de télévision
|
ATSC
|
DVB-T
|
ISDB-T
|
DTMB
|
Applicable Standard
|
A.52/A.53
|
EN 300 744
|
ARIB STD-B31
|
GB 20600-2006
|
System Bandwidth
|
6 MHz
|
6, 7, and 8 MHz
|
8 MHz
|
Source Coding
|
MPEG-2 transport stream
|
Transmission Scheme
|
Single Carrier
|
Coded OFDM with 2k and 8k FFT size
|
BST-OFDM with 2k, 4k and 8k FFT size
|
TDS-OFDM with 3780 FFT size +
Single Carrier
|
Guard Interval
|
--
|
1/32, 1/16, 1/8 and 1/4
|
1/4 (PN945), 1/7 (PN595), 1/9 (PN420)
|
Channel Coding
|
Rate 2/3 trellis code + RS(207,187, t = 10)
|
Punctured convolutional codes with code rate
|
1/2, 2/3, 3/4, 5/6, 7/8 + RS(204,188, t = 8)
|
LDPC(7488,
3008/4512/60
16) +
BCH(762,
752)
|
Modulation Scheme
|
8-VSB
|
QPSK, 16QAM and 64QAM
|
DQPSK,
QPSK,16QAM, and 64QAM
|
QPSK, 4QAM NR,16QAM,32QAM and 64QAM
|
Interleaver
|
12 to 1 trellis code Interleaver
|
Bit-wise
interleaver+ symbol interleaver
|
Bit-wise interleaver + time and frequency interleaver
|
Convolutional interleaver
|
Data Rate
|
19.39 Mb/s
|
4.98-31.67 Mb/s
|
3.65-23.23 Mb/s
|
4.81-32.49 Mb/s
|
[32]
Section III : LE SYSTEME DE RADIODIFFUSION
II. 3. 1. Buts et types de la radiodiffusion
La radiodiffusion est l'émission des signaux sans fil
d'informations par le biais d'ondes radioélectriques destinées
à être reçues directement par le public en
général et s'applique à la fois à la
réception individuelle et à la réception communautaire. Il
s'agit d'une transmission en mode simplex des programmes chiffrés ou non
entre une station d'émission vers des postes récepteurs
distants.
La radiodiffusion fait partie des services ou domaines de
radiocommunication, elle s'articule en deux familles :
Radiodiffusion sonore : pour les émissions audibles
(vois, musique, sons, ...), en diffusion directe ;
Radiodiffusion visuelle ou télévision : pour les
émissions visuelles (vidéos, images fixes, images animées,
...), en diffusion directe.
Tableau 6 Bande de fréquence de la
radiodiffusion
Désignation
|
Sous-bandes de fréquences (Mhz)
|
Région 1
|
Région 2
|
Région 3
|
I
|
47 - 68
|
54 - 68
|
47 - 68
|
II
|
87.5 - 108
|
88 - 108
|
87 - 108
|
III
|
174 - 320
|
174 - 216
|
174 - 230
|
IV
|
470 - 582
|
470 - 782
|
470 - 582
|
V
|
582 - 960
|
582 - 960
|
582 - 960
|
Cependant quand on parle de la radio, on pense directement
à la radiodiffusion sonore, mais dans le cadre de notre travail, le
terme radio est beaucoup plus utilisé dans le cadre de la radiodiffusion
visuelle ou la télévision.
[33]
II. 3. 2. La télévision
La télévision est un ensemble de techniques
destinées à émettre et recevoir des séquences
audiovisuelles, appelées programme télévisé
(émissions, films et séquences publicitaires). Le contenu de ces
programmes peut être décrit selon des procédés
analogiques ou numériques tandis que leur transmission peut se faire par
ondes radioélectriques ou par réseau câblé.
L'appareil permettant d'afficher des images d'un programme est
dénommé téléviseur, ou, par métonymie,
télévision, ou par apocope télé, ou par siglaison
TV.
Un téléviseur est un appareil affichant sur un
écran des émissions de télévision. Il contient pour
cela un décodeur de signaux qui accepte un ou plusieurs formats de
diffusion de télévision, qui peuvent être analogiques ou
numériques. Un téléviseur fonctionne
généralement avec une télécommande.
Il est généralement pourvu de connectique
d'entrées/sorties permettant de lui connecter un magnétoscope, un
décodeur compatible avec un ou plusieurs formats de diffusion de
télévision avec lesquels il est compatible comme un lecteur de
DVD ou une console de jeux vidéo.
II. 3. 3. Composition
Un réseau de télédiffusion est
généralement composé des éléments suivants
:
Une station de télévision,
Une chaîne de télévision,
Un réseau de télévision,
Un téléviseur,
Des téléspectateurs, ...
A. Une station de télévision
La station de télévision est un exploitant qui
peut être une entreprise, une organisation ou même une
télévision amateur (ATV) qui émet (radiodiffuse) du
contenu sur la télévision terrestre. L'émission de la
télévision peut se faire par des signaux analogiques ou, plus
récemment, par la télévision numérique. Les normes
et standards sont régulées par l'autorité gouvernementale
du pays, et varient à travers le monde. Les stations de
télévision diffusant par analogique étaient
généralement limitées à une chaîne de
télévision, mais la télévision numérique
permet maintenant de diffuser des sous-chaînes.
[34]
B. Une chaîne de
télévision
La chaine de télévision est un organisme (public
ou privé) qui diffuse des programmes
télévisés.
À l'origine, l'expression « chaîne »
fait référence à l'ensemble des émetteurs qui
permettaient de transmettre simultanément le même programme.
Aujourd'hui, une chaîne de télévision a pour
activité essentielle la production et la diffusion de programmes
télévisés. On distingue généralement trois
grands métiers liés à cette activité, qui peuvent
être assurés par la même société ou
confiés à des partenaires :
? L'éditeur de services, qui produit, réalise ou
propose des contenus à diffuser ;
? Le diffuseur, qui met à disposition du public des
programmes, notamment par voie hertzienne, par satellite, par câble ou
par le biais d'un réseau de télédistribution ;
? L'opérateur de réseau, qui assure les
opérations techniques liées à la transmission et à
la diffusion des programmes auprès du public.
Une chaîne de télévision peut jouer ces
trois rôles quand elle produit des émissions ou des
téléfilms, qu'elle les diffuse et qu'elle assure la gestion
technique de son réseau.
Les chaines de télévision peuvent être
classées selon leur modes d'exploitation :
Chaîne de télévision
généraliste
Chaîne de télévision locale
émettant ses programmes sur un territoire restreint, souvent avec une
programmation consacrée à la zone en question.
Chaîne de télévision à
péage dont l'accès est (au moins partiellement) assujetti
à une commercialisation (abonnement ou à la séance)
Chaîne de télévision thématique,
consacrée à un thème en particulier (histoire, nature,
voyages, cinéma, jeunesse, etc.)
Chaîne d'information internationale
Chaîne de télévision sportive,
consacrée aux sports, retransmission d'évènements
sportifs, reportages et actualités sur le sport
Chaîne de télévision d'actualité
en continu, retransmet en direct pour assurer une information rapide et
condensée aux téléspectateurs et éventuellement
prévenir d'évènements importants.
C. Un réseau de
télévision
Le réseau de télévision est un
réseau de télécommunications destiné à la
distribution de programmes télévisés. Cependant, le terme
désigne désormais un groupement d'affiliés
régionaux autour d'une chaîne de télévision
centrale, offrant une programmation à plusieurs stations de
télévision locales.
[35]
II. 3. 4. Modes de diffusion
Figure 13 Modes de diffusion de la
télévision
A. Télévision analogique terrestre ou
TAT
La radiodiffusion télévisuelle analogique est
un système de télécommunication (communication à
distance) dans lequel les images et le son télévisuels sont
émis par les émetteurs de radiodiffusion sous forme de signaux
analogiques. Le signal analogique est constitué d'une onde radio
variable continue. Un émetteur module à la fois l'image et le son
en signal analogique puis envoie ce signal dans les airs (terrestre) par
satellite ou par réseau terrestre ou par l'intermédiaire d'un
câble pour être reçu par un poste téléviseur.
L'antenne de réception reçoit des signaux analogiques et alimente
directement le poste téléviseur, qui convertit les signaux en
image et en son pour les téléspectateurs.
B. La télévision numérique
terrestre ou TNT
La télévision numérique terrestre (TNT)
est une évolution technique en matière de
télédiffusion, fondée sur la diffusion de signaux de
télévision numérique par un réseau de
réémetteurs hertziens terrestres. Par rapport à la
télévision analogique terrestre à laquelle elle se
substitue, la télévision numérique terrestre permet de
réduire l'occupation du spectre électromagnétique
grâce à l'utilisation de modulations plus efficaces, d'obtenir une
meilleure qualité
[36]
d'image, ainsi que de réduire les coûts
d'exploitation pour la diffusion et la transmission une fois les coûts de
mise à niveau amortis.
La télévision numérique terrestre utilise
les bandes de fréquences auparavant allouées à la
télévision analogique (bande III en VHF, bandes IV et V en UHF).
Ce qui est numérique dans la TNT, c'est l'information elle-même.
Typiquement un fichier vidéo - mpeg par exemple - est transporté
par la modulation d'ondes électromagnétiques. Le
démodulateur extrait les données numériques du signal
électrique (analogique) reçu sur l'antenne.
C. La télévision par satellite
La télévision par satellite consiste à
émettre depuis un satellite en orbite géostationnaire des
programmes de radio et de télévision analogique ou
numérique, payants (cryptés) ou gratuits (en clair).
Le satellite renvoie sur une grande surface de la terre, le
signal qui lui est envoyé d'une station émettrice. Ainsi, si le
signal est codé de façon analogique ou numérique, il sera
renvoyé respectivement de façon analogique ou
numérique.
L'avantage de la télévision par satellite
réside donc dans la possibilité de recevoir la
télévision dans n'importe quelle région, ceci explique le
développement de ce type de réception dans les régions
montagneuses.
D. Télévision sur téléphone
mobile
Connue sous le nom de la norme DVB-H (Digital Vidéo
Broadcasting - Handheld) : est la nouvelle norme de radiodiffusion
numérique hertzienne pour la transmission de contenus vers des
périphériques de poche (récepteurs mobiles). Il est
basé sur la norme DVB-T régissant la radiodiffusion
numérique terrestre et a été retenu comme la norme
européenne pour le déploiement de la télévision
numérique mobile.
E. La télévision par ADSL
La télévision par l'ADSL permet aux
abonnés d'un FAI de recevoir la télévision, non plus en
passant par l'antenne de leur logement, mais par l'intermédiaire d'un
décodeur TV relié à un modem, lui-même
connecté à la ligne téléphonique de
l'abonné.
[37]
F. Télévision IP
La télévision IP, ou télévision
sur IP, ou IPTV (de l'anglais « Internet Protocol Télévision
») est une forme de télévision diffusée sur un
réseau utilisant l'Internet Protocol.
Le terme « IPTV » englobe la
télévision en direct, la vidéo à la demande (en
anglais Vidéo on Demand ou VoD), le jeu à la demande (en anglais
Game on Demand, GoD ou Cloud Gaming) et la télévision de
rattrapage (en anglais « catch-up TV »). Les méthodes de
communication sont diverses.
La télévision en direct utilise une solution IP
multicast, ce qui permet d'envoyer les informations une seule fois pour
plusieurs personnes. La VoD et la télévision de rattrapage
utilisent une solution IP unicast (une seule destination pour ces flux). L'IPTV
utilise la même infrastructure que l'accès Internet, mais avec une
bande passante réservée.
G. Télévision par câble
La télévision par câble est un mode de
distribution de programmes de télévision transitant par
l'intermédiaire d'un réseau câblé. Un câble
coaxial est souvent utilisé pour conduire le signal de
télévision par câble.
Son architecture technique comprend :
Une série de lignes de transport, entre la tête de
réseau et la prise d'abonné,
Des amplificateurs de distribution qui retraitent les signaux
puis les dirigent vers les répartiteurs de distribution,
dérivateurs d'abonnés puis en terminaison, les prises
d'abonnés. Un ou plusieurs terminaux d'abonnés
(récepteurs/décodeurs, modem câble), connectés
à l'une des prises du foyer.
H. La web TV
La web TV ou webtélé, est la diffusion de
programmes télévisuels sur le Web. Le terme de Web TV
désigne des chaînes de télévision uniquement
diffusées par internet, en opposition aux chaines de
télévision classiques qui peuvent être diffusées sur
le web en direct ou en rattrapage télé en complément des
autres modes de diffusions (câble, IPTV, satellite).
La technologie des Web TV est à distinguer de l'IPTV,
technique de diffusion des télévisions classiques via ADSL.
L'IPTV dispose d'une bande passante réservée pour sa transmission
qui garantit la qualité du service à l'utilisateur, la Web TV
utilise elle aussi la transmission par Internet, mais sans bande passante
réservée ou prioritaire.
10 DTH= Direct To Home. Cette
technique désigne les abonnés qui reçoivent le signal
provenant directement du satellite jusqu'à leurs maisons.
[38]
Chapitre Troisième : EMISSION ET RECEPTION
DES
SIGNAUX NUMERIQUES
III. 1. Production et émission des programmes TV
[7]
III. 1. 1. Production et integration
A. Production
StarTimes produit des chaines de différents types dont
chacune a ses propres spécialités. Le volume annuel de
renouvellement des programmes dépasse 300 000 heures. La diffusion des
émissions se fait 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
Le sujet de ces programmes est très varié, tels
que talk-show, le sport, la musique, la cuisine, la santé, le
documentaire, le cinéma, les loisirs, les séries
télévisées, etc.
B. Intégration des programmes
L'entreprise dispose de plus de 480 chaines, y compris les
célèbres chaines internationales,
chaines locales africaines les plus populaires, chaines de
référence chinoise et ses propres chaines. Les émissions
sont diffusées en plus de 10 langues : anglais, français,
portugais, chinois, swahili, haoussa, yoruba, luganda, hindi, etc.
III. 1. 2. Émission des programmes
Après doublage des programmes dans différentes
langues, suivant la langue parlée dans chaque pays, les programmes sont
diffusés dans le monde entier via les trois satellites utilisés
par StarTimes (E10A, E5WA, SES5) pour atteindre tous les points du monde.
En ce qui concerne l'Afrique, dont la République
démocratique du Congo en particulier, les programmes transitent par le
biais du satellite E10A jusqu'à la station de traitement, pour la TNT.
Pour le reste, les programmes sont directement reçus du satellite
jusqu'à leur maison (DTH)10.
[39]
La figure suivante illustre l'architecture de cette chaine
d'émission [7] :
Stations terriennes
Antenne
d'émission TNT
Récepteurs TNT DTT
SatelliteE1 0A Bande C
Serveur central (en Chine/Beijing)
Station de traitement
et de diffusion des
programmes
TV
Figure 14 Architecture de la chaine d'émission
StarTimes (Chine) - Lubumbashi Caractéristiques du
satellite E10A11 (Eutelsat)
Figure 15 Eutelsat 10 A
Eutelsat 10A transporte une puissante charge utile de
capacité en bande Ku disponible via la flotte d'Eutelsat pour des
services à travers l'Afrique. Le satellite est situé à 10
degrés Est, l'une des positions orbitales de longue date d'Eutelsat et
une position clé pour les réseaux de données et de
vidéo professionnelle. Les services ont été fournis en
continu à cet endroit depuis 1987.
La charge utile en bande Ku d'Eutelsat 10 A offre une
empreinte large bande améliorée desservant l'Europe, l'Afrique du
Nord et le Moyen-Orient. Un deuxième faisceau en bande Ku dessert
l'Afrique australe et les îles de l'océan Indien, et permet la
connectivité entre l'Afrique et l'Europe.
11
www.eutelsat.com/enquiries.
Le 23 Aout 2021
[40]
La charge utile en bande C fournit une couverture
panaméricaine, s'étendant à l'Inde et à certaines
parties de l'Asie ainsi qu'à l'Amérique latine, pour les services
à large bande et de télécommunications.
A Lubumbashi, la réception de ces programmes se fait
par le biais d'une antenne parabolique, située dans la cour de la radio
télévision nationale congolaise (RTNC Lubumbashi). Sur ce
même lieu se trouve la station de traitement et de diffusion des
programmes TV de StarTimes [8].
Avant que ces programmes soient diffusés aux
abonnés, StarTimes doit intégrer aussi les programmes des
différentes chaînes TV locales qui désirent faire passer
leur signal dans le bouquet numérique.
En associant les informations provenant des chaines TV locales
(de la ville de Lubumbashi), nous aurons deux sources d'informations.
Ces deux sources sont présentées par
l'architecture suivante :
Serveur central (en Chine/Beijing)
SatelliteE1 0A Bande C
Chaine TV locale
de production des
programmes TV
Station de
traitement et de
diffusion des
programmes
TV
Stations terriennes
Antenne d'émission
Récepteurs TNT DTT
Figure 16 Architecture de la chaine d'émission
associée à HK6 TV
Ce qui nous intéresse à ce niveau, c'est sont
les différentes manières par lesquelles StarTimes parvient
à récupérer les programmes des différentes
chaînes TV locales et les intégrer dans le bouquet
numérique.
Codage audio
Codage vidéo
Figure 20 Chaine d'émission HK6 TV
[41]
III. 2. Récupération des programmes dans
les chaines TV locales
Comme nous l'avons suggéré au début dans
l'introduction de ce travail, StarTimes procède des différentes
manières pour récupérer les informations (programmes TV)
ou capter le signal émis par les chaines TV locales de la ville de
Lubumbashi qui louent ses services. Voici les possibilités par
lesquelles cette récupération peut se faire :
III. 2. 1. Première possibilité : Capter le
signal avec une antenne Yagi-Uda
Comme tout utilisateur final ou téléspectateur
capte le signal émis par la chaine de télévision, en
installant une antenne sur son toit pour une bonne qualité de
réception. Généralement, une antenne râteau, du type
Yagi-Uda est utilisée [8].
A. Du côté de la chaine Tv locale (HK6
Télévision)
Après la production des programmes à diffuser,
ces derniers doivent être envoyés à la station de
traitement de startimes.
Cette première possibilité consiste à
émettre le signal par l'intermédiaire de l'émetteur TV
local, en analogique, et sur la fréquence exploitable par la
chaîne locale.
Pour Hk6, la fréquence de l'émetteur TV est de
199,25 Mhz. Chaîne d'émission:
[42]
L'inconvénient majeur avec cette possibilité est
que, le signal émis est tout d'abord analogique, en se propageant, la
qualité du signal se dégrade lorsque la distance devient
considérable. En plus de cela, lorsque StarTimes capte ce signal
à faible puissance par rapport à celui émis, l'encodeur
chargé de numériser ce signal se verra en difficulté pour
remettre le signal à sa puissance maximale.
Cette possibilité est celle utilisée par
StarTimes pour capter le signal provenant de HK6 TV (Haut-Katanga 6
territoires) et bien d'autres chaines locales TV analogiques (de la ville de
Lubumbashi).
De ce fait, nous avons suggéré utiliser une
autre possibilité que nous décrivons au point suivant.
III. 2. 2. Deuxième possibilité : Installer
un faisceau hertzien entre les deux sites
En observant les inconvénients de la première
possibilité (celle qui consiste à capter le signal comme tout
autre utilisateur final), l'installation d'un faisceau hertzien
(FH)12 entre les deux sites à savoir, la chaine locale TV HK6
et la station de traitement de StarTimes.
Les Faisceaux Hertziens sont destinés à la mise
en oeuvre des réseaux des télécommunications, initialement
conçus pour transmettre des multiples téléphoniques ou des
images analogiques, connaissent une évolution constante liée
à la numérisation des supports de transmission ainsi qu'au
traitement de l'information.
Les débits vont de 2 à 800 Mbps. C'est le
développement de la téléphonie, et en particulier
l'apparition du téléphone mobile qui a permis un grand
développement aux faisceaux hertziens. Ce Procédé permet
de transmettre des signaux d'information.
Le signal en se propageant dans l'espace entre les deux sites,
différents phénomènes peuvent entrer en jeux au cas
où la visibilité directe ne serait pas respectée,
12 Un faisceau hertzien est défini
comme un équipement ou un système de radio transmission
utilisé pour assurer une liaison sans fil point à point en vue de
transmettre des signaux informatiques entre deux sites.
[43]
A. Localisation des sites (HK6 TV et
StarTimes)13
Figure 21 Localisation des sites (HK6 - StarTimes)
Les mécanismes suivants doivent être pris en compte
pour assurer une bonne liaison [2] :
B. Optimisation de la liaison
Généralement, l'optimisation conduit à :
Augmenter la portée du signal
Augmenter le débit d'informations à convoyer
Améliorer les qualités de la transmission Minimiser
les puissances mises en jeu
Les conditions suivantes doivent être pris en compte pour
optimiser la liaison entre les deux sites :
La visibilité directe entre les deux antennes est
réalisée (grâce à l`alignement correct des antennes)
;
Le premier ellipsoïde de Fresnel est dégagé de
tout obstacle : bâtiment, végétation (arbre, pluies, ...),
relief (collines, montagnes,) ;
Le bilan radio des puissances est équilibré de part
et d'autres,
La planification des fréquences est assurée pour
éviter les interférences.
13 www.google/
maps.com
Premier ellipsoïde de
Fresnel Antenne Tx
Antenne Rx
B. 1. Ellipsoïde de Fresnel
d1 d2
r
H
Ho
Site HK6 TV
[44]
Site StarTimes
Figure 22 Paramètres d'étude du premier
ellipsoide de Fresnel
Où : H = la hauteur de l'antenne (en m)
Ho = la hauteur de l'obstacle (végétation et
bâtiments
d1 = le petit axe
d2= le grand axe
Nb : En télécoms, Ho = 20 m.
?? = v??1 × ??2 × ?
??1 + ??2
Comme d1=d2,
??=
1 v
2?? × ?
Où : r = le rayon du premier ellipsoïde
de
Fresnel
D = la portée en mètre
rh =de a lantennehauteur (ende m)
l'antenne
? = La longueur d'ondes en mètre
ur de lobstacle (végétation et
bâtim
xec= la célérité (3.108
m/s)
La grandeur ?? correspond à la valeur strictement
minimale pour laquelle l'espace entourant
Fresnel
le rayon direct joignant les deux antennes est
dégagé de tout obstacle.
D a por
h l ht
B. 2. Calcul de la hauteur du support de Ho = la
l'antennhaute
????????= ??+ ????
??' = 4/3 ???? = 4 × 6380 = 8500
????
Fresne
3 D pe en m
Calcul de la portée
??= v2 ?? h
Ou encore : ?? = v2???? (vh??) + vh??
b :
|
Où : R = le rayon de la terre (6380 Km) h l htr de
l'e
D = la portée de l'antenne en mètre h = la
hauteur de l'antenne
? la lngu d'd è
u de l l'at céléié (n (3108 )
m/) teu d l'btle (végétti t bâtie he= la
hauteur de l'antenne d'émission hr= la hauteur de l'antenne
de réception ax
|
[45]
C. Architecture de la chaine de transmission
Antenne TV
Signal Vidéo/Audio vers Emetteur TV
Encodeur
Bande de fréquence 5 Ghz
Parabole Rx Bp= 100 Mbps Parabole Tx
Distance = 1 Km
Liaison en
visibilité directe
Signal Vidéo/Audio Studio HK6 TV
Décodeur
Figure 23 Liaison par FH HK6 TV - StarTimes
D. Bilan de liaison
Gain antenne de Réception (Gr)
Atténuation en espace libre
Perte durant la propagation dans l'air (Ap)
Gain antenne d'émission (Ge)
Liaison émetteur - Antenne Perte feeder (Le)
Liaison récepteur - Antenne Perte feeder (Lr)
Puissance reçue (Pr) Puissance d'émission
(Pe)
Figure 24 Bilan de la liaison
11 1
Pr(Watt) = P?? .G?? . ???? . ??r . . Gr
????
[46]
Le gain d'une antenne parabolique est de :
2
?????? = 10 log (?? (??? ??? ) )
Sous forme logarithmique, le bilan de liaison est calculé
comme suit :
Pr(??????) = ????(??????) + ????(??????) - ????(????) -
????(????) + ????(??????) - ????(????)
D. 1. L'affaiblissement de propagation :
Où : Ap = affaiblissement total de propagation
AEL = affaiblissement en espace libre (air ou vide) As =
affaiblissement supplémentaire qui traduit l'influence des nombreux
obstacles d'environnement (relief, bâtiments, végétation,
atmosphère, intempéries) et le mauvais pointage de
l'antenne.
???? = ?????? + ????
Si As est nul :
???? = ??????
L'affaiblissement de propagation en espace libre [2] :
Où : A ffab
2
?????? = (4. ??.??
?? )
??
?? = ??
Où : d=la distance entre les deux antennes, EL =
affaiblissemen en espace libre (a
s affaiblissment supplémen
?=la longueur d'onde en mètre nfluence des n c= la
célérité elif bâtimen f= la fréquence
En dB AEL se calcule par la formule suivante :
inte
??????(????) = 32,44 + 20log ??(??h??) + 20 log ??(????)
Où : d=la distane entre l
???????? =
???????? =
|
????. ????
|
En émission
|
????
????. ????
|
émissio
En réception
l'influ
|
????
|
|
Si nous essayons d'intégrer plusieurs chaines TV locales
à l'aide des faisceaux hertziens, nous E éii c= la
célérité
aurons une architecture suivante :
[47]
HK6 TV
(199,25 Mhz)
SITE
STARTIMES
(460 - 610 Mhz)
HERITAGE (703,25 Mhz)
NYOTA TV (575,25 Mhz)
MALAIKA TV (527,25 Mhz)
SHALOM TV (273,25 Mhz)
MWANGAZA TV (471,25 Mhz)
Figure 25 Intégration de plusieurs chaînes de
télévision local
Cette deuxième possibilité a comme avantage, de
permettre supprimer les émetteurs TV locaux, ce qui facilite la
libération du spéctre fréquentiel (la bande VHF)
occupé par les chaines TV locales (entre 174.25 et 703.25 Mhz). Avec ces
fréquences que nous allons libérer, ces dernières
serviront à la mise en place de la 4G qui est en cours dans la
République Démocratique du Congo et à bien, d'autres
utilisations.
III. 3. Réception de différents signaux
par StarTimes
La figure suivante illustre la réception des programmes
provenant des différentes chaines TV locales [9]:
Figure 26 Reception des différents signaux par
StarTimes
14 Image de l'émetteur TNT de
StarTimes prise à l'aide d'un appareil photo dans l'enceinte du
bâtiment de la RTNC/Haut-Katanga
[48]
III. 4. Eléments de la structure de base de la
TNT
III. 4. 1. L'encodeur [9]
Figure 27 Encodeur TNT
Figure 28 Emetteur TNT Startimes
III. 4. 2. L'émetteur TV14
[49]
Les paramètres de l'émetteur :
Bande passante 8MHz
Débit 29.4Mbps
Mode 16K
Modulation 64-QAM
Rendement de codage interne 3/4
Intervalle de garde 1/8
Pilot Pattern PP3 Carrier mode Extend
Hauteur 35m
Directivité Omnidirectionnelle Puissance d'émission
1000W Nombres de canal utilisé 3 Couverture 90 Km2
Fréquences utilisés 480 à 610 MHz
A. Structure de l'émetteur TNT
Un émetteur est un équipement qui, par succession
de procédés, permet la transmission, via une
Bde a 8M
antenne radioélectrique, des informations. Pour la TNT, il
constitue l'essentiel de la chaîne de
b 2bp
transmission c'est-à-dire qu'il assure la qualité
des informations transmises.
Mo 16K
En transmission TNT, la structure de l'émetteur varie
selon chaque norme de chaque pays. Celui-ci
oio QM
se différentie par les techniques utilisées comme
la compression des données, le type de modulation, ...
eLe signal source (vidéo-audio) est transmis depuis un
terminal (micro-caméra) vers un étage de numérisation et
de compression pour être ensuite acheminé, avec d'autres
données numériques (données informatiques), vers un
multiplexeur.
En globale, un émetteur est une superposition
d'étages se présentant de la manière suivante :
Intervale de garde 1/8
Les informations venant des différentes chaines sont
simultanément multiplexées pour former un flux multiplex. Afin de
protéger ce flux contre toutes erreurs, le flux subit alors un codage
canal. Le signal codé est alors modulé selon la porteuse.
L'information est ainsi émise à travers une antenne.
[50]
III. 4. 3. Schématisation de l'émetteur TNT
avec le standard DTMB
Ce système de transmission effectue la conversion du
signal d'entrée en données de sortie du signal de
télévision terrestre.
Les données passent par le codeur, le processus de
protection contre les erreurs FEC (Forward Error Correction), par le processus
de mappage de constellation, puis l'entrelacement traite les informations pour
créer les blocs de données.
Les blocs de données et les informations TPS
(Transmission Parameter Signaling) sont multiplexés et passent par le
processeur de données pour former la structure corporelle. Il combine
les informations du corps et de la tête pour former la trame et cela se
passe à travers le filtre SRRC (Square Root Raised Consigne) pour
devenir un signal dans une bande passante de canal 8 Mhz.
Enfin le signal est modulé pour le mettre en bande de
fréquence correspondante. Et ainsi le flux est transmis vers l'antenne
émettrice [1].
PN Frame
Header
|
Mapper & Interleaver
|
|
|
Frame Body Processing
|
|
baseband Processing
|
Coder
|
IFFFT
|
|
|
Informations du système
|
Desinterleave
r &
Demapper
Frame head selection
Equali ser
FFT
OLA
Local PN
FFT
PN
substraction
Channel Estimation
Decoder
Figure 29 Chaine d'émission et reception avec la
norme DTMB
Figure 30 Multiplexes des chaînes TV locales
[51]
A. Spécifications de la norme DTMB
Tableau 7 Specifications de la norme DTMB
|
Single carrier mode
|
Multicarrier mode
|
Origin
|
Former ADTB-T
|
Former DMB-T
|
Number of subcarriers
|
C = 1
|
C = 3780
|
PN sequence Frame Header
|
Length
|
595 (1/6)
|
420 (1/4), 945 (1/9)
|
|
Non boost
|
Boosted by 2
|
|
Same in a superframe
|
Different or same
|
Mapping
|
4QAM-NR, 4QAM, 16QAM, 32QAM
|
4QAM, 16QAM, 64QAM
|
Interleaver
|
Time domain
|
Time & Frequency domain
|
Coding
|
Outer
|
BCH(762, 752)
|
|
LDPC(7493, 3048), (7493, 4572), (7493, 6096)
|
|
0.4(7488, 3008), 0.6(7488, 4512),
0.8(7488, 6016)
|
|
B. Multiplexage
La télévision numérique terrestre ou TNT
est un mode de diffusion terrestre de la télévision, dans lequel
les signaux vidéo, audio et de données ont été
numérisés, puis ordonnés dans un flux unique. Le
multiplexage constitue une technique de transmission qui consiste à
fractionner le canal en différents sous-canaux indépendants pour
la transmission de flux d'informations.
En intégrant les différentes chaines de la ville
de Lubumbashi, nous aurons un multiplexage représenté comme suit
[10] :
UMOJA TV
HERITAGE TV
JUA TV
RTNC TV
MULTIPLEXAGE
HK6 TV
MWANGAZA TV
NYOTA TV
DYNAMIQUE TV
KYONDO TV
MALAIKA TV
Multiplex 1
1 2 3 4 5 6
7 8 9 10 11 12
Multiplex 2
WANTANSHI TV
SHALOM TV
[52]
En TNT, un canal peut supporter 3 chaînes HD ou 6
chaînes SD dans un même multiplexe. En prenant exemple sur la
réglementation de la liste des chaînes et les multiplexes à
Lubumbashi, on peut estimer le nombre de multiplexes et de chaînes sur la
totalité du territoire.
C. Modulation
La norme DTMB utilise de nombreuses technologies
avancées pour améliorer les performances, par exemple un bruit
pseudo-aléatoire code (PN) comme intervalle de garde qui permet un
système de synchronisation plus rapide et une estimation de canal plus
précise, Contrôle de partie à faible densité (LDPC)
pour correction d'erreurs, modulation synchronisation dans le domaine
temporel-multiplexage par répartition orthogonal de la fréquence
(TDS-OFDM) qui permet de combiner la diffusion en SD, HD et des services
multimédias, etc.
Ce système donne de la flexibilité aux services
offerts pour prendre en charge la combinaison de réseau
monofréquence (SFN) et réseaux multifréquences (NPF). Les
différents modes et paramètres peuvent être choisis en
fonction du type de service et de l'environnement réseau.
La séquence du motif pseudo-aléatoire est
défini dans le domaine temporel et les informations du transformé
de Fourrier discrète (DFT) est défini dans le domaine
fréquentiel. Les deux trames sont multiplexées dans le domaine
temporel, ce qui entraine une synchronisation du domaine temporel (TDS).
III. 5. Paquets des données
Le codage source et la compression des signaux
audio-vidéo suivent le standard MPEG-2 ou MPEG-4. Pour le multiplexage,
il utilise le Transport Stream MPEG qui offre la possibilité
d'émettre plusieurs chaînes en même temps.
Présentation du groupe Mpeg [11]
MPEG15, ou Motion Picture Expert Groupe, est un
groupe de travail pour les standards de compression d'images animées,
reconnu par l'ETSI. Le groupe normalisé de multiples normes issues du
même nom MPEG : MPEG2, MPEG4, MPEG7, ... Seules, en TNT, le MPEG 2 et
MPEG 4 sont utilisés.
Ces normes ont pour buts de définir les codages afin de
limiter le débit d'une source audiovisuelle, puis de permettre le
multiplexage vidéo et audio afin de synchroniser le tout. Il est
à remarquer que la norme MPEG ne s'applique que sur les images
animées. Ainsi, les autres signaux (audio et
15 F. Hervé, Lexique des termes et
acronymes réseaux et télécommunications, Ed 28, Paris,
2017
[53]
informationnelles) sont codés séparément
puis multiplexés dans un flux MPEG-TS (ou MPEGTransport Stream). La
norme s'appuie généralement sur le principe : ne jamais
transmettre un élément d'image déjà transmis.
A. Compression vidéo
MPEG-2 [11]
Cette norme de compression vidéo est essentielle pour
la diffusion numérique. La définition de l'image varie de 576 x
42 points à 720 x 576 points, avec un débit moyen de 25 images
par seconde. La compression MPEG-2 permet d'inclure des données autres
que la vidéo elle-même. On peut y ajouter des informations comme
le numéro du canal, le titre du programme, la langue utilisée,
l'heure, ...
Ceci permet de réduire la taille de la vidéo,
permettant ainsi d'augmenter le débit binaire à la
transmission.
MPEG-4
Le MPEG-4 est la norme qui s'appuie sur le codage objet
c'est-à-dire qu'une vidéo peut être
décomposée en différents objets. La norme spécifie
d'abord des techniques pour gérer le contenu de scènes comprenant
un ou plusieurs objets audio-vidéo. Chaque objet étant
lui-même décomposable en plusieurs objets...
La norme spécifie de nouveaux codecs audio et
vidéo et enrichit les contenus multimédia en ajoutant de
nouvelles applications comme la prise en charge de la gestion des droits
numériques et de plusieurs types d'interactivités.
Ce principe permet alors d'obtenir des fichiers plus compacts
tout en offrant une qualité d'image qui peut être
supérieure ou égal à celle du MPEG-2. Ainsi la norme
MPEG-4 a permis de transmettre les émissions en haute définition.
Ce nouveau standard HD en résolution 1920 x 1080 lignes apportent une
qualité d'image cinq fois plus élevée que la
définition standard SD.
B. Compression audio
La compression audio utilise les propriétés de
l'oreille humaine pour réduire le débit que nécessite un
signal audio. Ce principe est que toutes fréquences inaudibles par
l'oreille humaine sont supprimées.
La compression audio est de type MUSICAM. Standard qui encode
et compresse le son. Les signaux générés peuvent ensuite
être utilisable par la norme Dolby Digital. Celle-ci gère le son
multi canaux.
[54]
III. 6. Réception TNT
Pour la réception de la TNT, trois équipements
pourront être choisis : Le récepteur bi-standard
Le décodeur Set-Top-Box ou adaptateur TNT
Le récepteur numérique intégré
A. Récepteur bi-standard
Le récepteur bi-standard est un récepteur
numérique permettant de recevoir les programmes analogiques et
numériques. Ce type de récepteur permettrait une transition de
l'analogique vers le numérique pour un coût minimal.
B. Décodeur TNT
Un décodeur16 TNT ou adaptateur TNT est un
récepteur démodulateur pour la réception des signaux de
télévision numérique.
Ce type d'équipement est équipé d'un
tuner VHF et UHF connecté à une antenne extérieure ou
intérieure, éventuellement amplifiée. D'autre part, un
adaptateur TNT se présente aussi comme un démultiplexeur, car il
exerce à la fois une fonction de démodulation et une fonction de
décodage numérique.
B. 1. Types de tuner TNT
Selon leur utilisation, nous pouvons distinguer :
L'adaptateur de salon
Pour un téléviseur qui n'est pas
équipé d'un décodeur interne TNT, il est utile d'employer
un adaptateur TNT de salon. Ce procédé peut être aussi
bénéfique pour les anciens téléviseurs non
compatibles avec la TNT.
L'adaptateur « clé USB »
Cet adaptateur est utilisé pour la réception de
la TNT sur un ordinateur. Ainsi, il joue le rôle de décodeur et de
capteur de signal (relié à une antenne), ceci permet l'adaptation
du signal TNT sur un ordinateur.
Figure 31 Adaptateur clé USB
16 Cet appareil est aussi
désigné sous le nom de tuner TNT
[55]
L'adaptateur « péritel »
C'est un tuner qui se relie directement au
téléviseur via le port péritel. L'équipement
étant relié à une antenne, il permet la réception
TNT sur n'importe quels téléviseurs équipé d'un
port péritel.
Figure 32 Adaptateur péritel
L'émetteur, le canal désiré est
sélectionné par un étage de réception à
changement de fréquence et le signal est démodulé en
sortie du filtre. Le décodage de canal corrige ainsi les erreurs au
cours de la transmission. Le démultiplexeur récupère les
paquets correspondant à la chaîne sélectionnée. Le
décodeur reconstitue les signaux audio et vidéo ».
Il est à remarquer qu'un adaptateur adopte une matrice
ou table de décodage selon la norme DTMB. Cette matrice définit
en sorte le mode de diffusion c'est-à-dire les techniques
utilisées.
Le schéma synoptique suivant explique les
procédés dans un adaptateur :
Accord et réception
Démodulation OFDM
Décodage du canal
Démultiplexage Décodage
Mpeg2/4
Microcontrôleur + Logiciel
Figure 33 Schéma synoptique de l'adaptateur
TNT
[56]
B. 3. Mode de connexion et les services associés
Téléviseur
Antenne YAGI
CATV
Cordon Péritel
Cordon HDMI
Un adaptateur se connecte sur l'arrivée de l'antenne
individuelle ou collective, et parfois sur l'antenne intérieure. Puis un
cordon péritel ou HDMI (si le téléviseur en est
équipé) relie l'adaptateur au récepteur.
Décodeur
Figure 34 Mode de connexion de l'adaptateur
L'adaptateur doit pouvoir être mis à jour par
voie hertzienne ou par voie filaire. L'adaptateur simple ne permet que de
suivre et d'enregistrer une seule chaîne simultanément alors que
celui équipé d'un double tuner permet de faire les deux
différemment. Certains fournisseurs d'accès internet ou
câblo-opérateur proposent les chaînes de la TNT dans leur
offre.
C. Antenne de réception
Figure 35 Antennes Vagi
Pour recevoir les signaux émis par la TNT, une antenne du
type YAGI est utilisée à la réception.
[57]
D. Récepteur numérique ou
téléviseur TNT
Figure 36 Téléviseur TNT
Le téléviseur adapté à la
réception de la TNT est un téléviseur HD, ou un standard
muni d'un adaptateur compatible TNT.
III. 7. Expression du champ électrique en espace
libre
L'équation fondamentale des télécoms est
généralement adaptée à l'étude des liaisons
point à point. Par contre, dans l'étude de couverture
radioélectrique, de zone d'une station de radiodiffusion, il est souvent
préférable de calculer le champ reçu au niveau de
l'antenne de réception des postes terminaux.
Le champ reçu au niveau de l'antenne de réception
à une distance d'est donné par la relation :
1
E?? =
??v3??. ????. ????
Puissance de couverture = 90 Km2
Figure 37 Diffusion des programmes Numériques
[58]
CONCLUSION
Pour satisfaire la demande des utilisateurs de la TNT dans la
ville de Lubumbashi en ce qui concerne les services de la
télévision. Ce travail était dédié à
l'étude des techniques et systèmes de transmission de la TNT, ce
nouveau mode de diffusion apporte une amélioration sur la qualité
de la transmission grâce à l'efficacité du
système.
La télévision numérique peut être
diffusée sous trois modes de diffusion, par satellite, par câble
ou par voie hertzienne. La diffusion de la télévision
numérique est présente dans le monde entier, mais se
différencie suivant les normes chaque pays.
Nous avons étudié les différents
paramètres pour intégrer les différentes chaines locales
TV de la ville de Lubumbashi dans le bouquet StarTimes. D'où nous avons
démontré deux possibilités envisageables, la
première consistait à ce que StarTimes capte les signaux à
l'aide d'une antenne YAGI, et les conséquences résultent à
ce que le signal s'affaiblit au cours de la propagation et cela diminue les
performances de l'encodeur de StarTimes dans la numérisation de ces
derniers. Nous avons proposé la deuxième possibilité qui
consiste à installer des faisceaux hertziens dans les différentes
chaines, d'où l'avantage de libérer la bande VHF du
spéctre fréquentiel en éliminant les émetteurs de
ces chaines TV. Cette libération du spéctre permettra à
l'Etat Congolais d'allouer ces fréquences pour le déploiement de
la 4G qui est en cours.
A la réception de tous ces signaux, StarTimes utilise
des techniques de TNT très avancées avec la norme DTMB,
d'où les signaux (programmes) subissent différents traitements,
entre autre l'encodage pour faciliter la numérisation de ces derniers et
la correction des erreurs, le multiplexage pour les mettre ensemble, la
compression dans un format MPEG2/4 pour une meilleure qualité de l'image
et l'audio.
Une modulation OFDM est utilisée par la norme DTMB et
la correction des erreurs est effectuée avec les codes LDPC et BCH, une
séquence pseudo-aléatoire est insérée pour assurer
la synchronisation. Les modalités de réception n'ont pas du tout
changé comme avec la télévision analogique, la TNT est
reçue à l'aide de l'antenne YAGI, avec un adaptateur TNT est un
téléviseur compatible.
[59]
BIBLIOGRAPHIE
[1] M. LIU, Analyse et optimisation des systèmes de TNT
DTMB, Rennes: inédit, 2011.
[2] K. Dubois, Radiocommunication, Lubumbashi: inédit,
2020.
[3] K. Dubois, Notes du cours de Télécoms &
Réseaux, Janvier 2011.
[4] N. Raphael, Transmission radio, LUbumbashi: inédit,
2019.
[5] K. Wesley, Elemenrs des télécommunications,
Lubumbashi: inédit, 2017.
[6] B. S. JAMEL, Sysème de commmunication, Tunis:
inédit, 2014.
[7] StarTimes, StarTimes, Beijing: inédit,
2018.
[8] M. PRINCE, Interviewee, Technicien à Startimes.
[Interview]. 20 Aout 2021.
[9] B. BEAM Sprl, Catalogue Emission Tv analogique &
Solutions DVB-T, Belgique, 2017.
[10] B. Catherine, Réalisateur, La
télévision numérique terrestre. [Film]. Paris: C'est
pas sorcier, 2012.
[11] I. HOSTALERY, Réalisateur, De la caméra
au téléviseur. [Film]. Paris: C'est pas sorcier, 2008.
[12] F. Hervé, «Lexique de termes et accronymes
réseaux et télécoms,» Paris, 2017.
[60]
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE i
DEDICACE ii
REMERCIEMENTS iii
LISTE DES ABREVIATIONS iv
LISTE DES FIGURES vi
LISTE DES TABLEAUX vii
INTROCUCTION 1
1. Présentation du sujet 1
2. Etat de la question 2
3. Problématique 3
4. Hypothèse 3
5. Choix et Intérêt du sujet 4
6. Délimitation du travail 5
6. 1. Dans le temps 5
6. 2. Dans l'espace 5
7. Méthodes et techniques 5
7. 1. Méthodes 5
7. 2. Techniques 5
8. Division du travail 6
Chapitre Premier : NOTIONS SUR LA RADIOCOMMUNICATION 7
I. 1. Description 7
I. 2. Historique 7
I. 3. Domaines et ressources de la radiocommunication 8
I. 4. Attribution des fréquences 9
I. 5. Principe d'une liaison de transmission
radioélectrique 10
I. 6. Principaux supports de transmission 11
I. 7. L'onde électromagnétique 12
I. 7. 1. Description 12
I. 7. 2. Propriétés de l'onde
électromagnétique 12
I. 7. 3. Caractéristiques [2] 14
I. 8. Déscription d'un faisceau hertzien 15
[61]
I. 8. 1. Définition 15
I. 8. 2. Caractéristiques 15
I. 8. 3. Types 15
I. 8. 4. Applications 17
I. 8. 5. Architecture 17
I. 8. 6. Fonctionnement 18
I. 8. 7. Avantages et inconvénients d'une liaison
hertzienne 18
I. 8. 8. Analogie entre les faisceaux hertziens et les
liaisons par câble 19
I. 9. Les modulations utilisées en Fil 20
I. 9. 1. Modulation pour faisceaux hertziens analogiques
20
I. 9. 2. Modulation pour faisceaux hertziens
numériques 20
Chapitre deuxième PRESENTATION DE L'ENTREPRISE ET LA
RADIODIFFUSION 21
Section I : PRESENTATION DE L'ENTREPRISE 21
II. 1. 1. Historique 21
II. 1. 2. Situation géographique 22
II. 1. 3. Vision 22
II. 1. 4. Présentation de l'organigramme
hiérarchique 23
II. 1. 5. Organigramme structurel 23
II. 1. 6. Système d'opération
24
II. 1. 7. Architecture 25
Section II : LA NORME UTILISEE (DTMB) 26
II. 2. 1. Présentation de la norme 26
II. 2. 2. Modèle d'architecture 27
II. 2. 3. Principales technologies du système
DTMB/DTMB-A 28
II. 2. 4. Protection des informations sur le
système 29
II. 2. 5. Autres normes et standards de
télévision 30
Section III : LE SYSTEME DE RADIODIFFUSION 32
II. 3. 1. Buts et types de la radiodiffusion
32
II. 3. 2. La télévision 33
II. 3. 3. Composition 33
II. 3. 4. Modes de diffusion 35
La télévision IP, ou télévision sur
IP, ou IPTV (de l'anglais « Internet Protocol Télévision
») 37
[62]
Chapitre Troisième : EMISSION ET RECEPTION DES SIGNAUX
NUMERIQUES 38
III. 1. Production et émission des programmes TV [7] 38
III. 1. 1. Production et integration 38
III. 1. 2. Émission des programmes 38
III. 2. Récupération des programmes dans les
chaines TV locales 41
III. 2. 1. Première possibilité : Capter le
signal avec une antenne Yagi-Uda 41
III. 2. 2. Deuxième possibilité : Installer
un faisceau hertzien entre les deux sites 42
III. 3. Réception de différents signaux par
StarTimes 47
III. 4. Eléments de la structure de base de la TNT 48
III. 4. 1. L'encodeur [9] 48
III. 4. 2. L'émetteur TV 48
III. 4. 3. Schématisation de l'émetteur TNT
avec le standard DTMB 50
III. 5. Paquets des données 52
A. Compression vidéo 53
B. Compression audio 53
III. 6. Réception TNT 54
III. 7. Expression du champ électrique en espace libre
57
CONCLUSION 58
BIBLIOGRAPHIE 59