La communication d'un établissement public dà¢â‚¬Ëœenseignement supérieur d’Afrique noire francophone : le cas de l’université Omar Bongo du Gabon de 2011 à 2016par Alain Roger PAMBOU Universté Omar BONGO du Gabon - Master en Sciences de l'Information et la Communication 2017 |
2. Les ressources au service du réseau de campusRessources s'entend comme les moyens matériels et humains destinés aux missions du CRIR. Le CRIR est localisé dans l'aile droite en entrant dans le bâtiment de la Bibliothèque Universitaire Centrale (BUC) de l'UOB. Il se déploie sur deux niveaux : - Le premier niveau comprend une salle technique, une salle de réunion et trois bureaux ; - Le second accueille un cyber espace et une salle polyvalente (formations, conférences...). 90 Dans la période de l'étude, les ressources informatiques et télécommunications sont de trois types : les ressources Internet, les infrastructures numériques et les réseaux téléphoniques. Les ressources Internet sont de trois types : une connexion de type GSHDSL de 2M de débit, une connexion du type ADSL de 2M de débit et une connexion du type Wimax de 10M de débit. Les infrastructures numériques sont des LAN de trois types : LAN inter-bâtiment, LAN par niveau/secteur dans chaque bâtiment et LAN WIFI. Les réseaux téléphoniques comprennent vingt-six lignes (classiques) et un abonnement chez l'opérateur de téléphonie LIBERTIS pour cent vingt-deux lignes GFU (mobile). Il y a six locaux techniques ; dont un centre de données (Data Center) avec des baies de brassage pour serveurs entièrement équipées. Le CRIR a une vingtaine d'agents ; organisée en staff administratif, cadres techniques et agents d'exécution. Les compétences sont polyvalentes : Télécoms, informatiques, droit, infographie, communication... Le mode de management repose sur l'approche projet (Martial Pépin MAKANGA BALA, 2014/2015). Le CRIR s'enorgueillit d'avoir accueilli pas loin d'une quinzaine de stagiaires de 2011 à 2013 ; dans des spécialités aussi diverses que les télécommunications, l'informatique, l'assistanat de direction, la communication, le technico-commercial, etc. et de divers établissement (Institut National des Postes et Télécommunication, Lycée Technique de Ntoum, Institut Universitaire des Sciences de l'Organisation, Ecole Supérieure de Communication...). 3. Schéma du réseau de campusDe 2011 à 2016, le réseau de l'UOB repose sur une architecture hybride de fibre optique et interconnexion en aérien. Ce réseau utilise deux fibres optiques : monomode et multi-mode. Nombre de bâtiments abritant des services (BUC, départements, amphithéâtres...) ne sont pas connectés au réseau. Certains services manquent même d'équipements informatiques. Par contre, toutes les connexions convergent vers le Pôle Scientifique de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines (FLSH). L'UOB se subdivise, géographiquement en deux : la partie supérieure allant de la BUC, au pôle scientifique en passant par l'Office du BAC et le Rectorat est interconnectée en fibre optique monomode. Du Pôle Scientifique au nouveau pôle universitaire en passant par la Faculté de Droit et de Sciences Economiques (FDSE) et le Centre des OEuvres Universitaires (COU) est interconnectée par fibre optique multi-mode. 91 C'est ici aussi l'occasion de critiquer cette organisation. Ces deux types d'interconnexion se distinguent du réseau de campus conventionnel. En effet, bien que tous les bâtiments soient interconnectés en fibre optique monomode ou multi-mode, ils ne disposent pas d'un réseau sans fil sécurisé. Les différents réseaux ne sont pas administrés et aucun terminal ne dispose d'un antivirus. Le réseau est exposé aux menaces informatiques. En somme, en l'état du réseau de l'UOB, la couverture des besoins n'est pas précautionnée. Les bâtiments interconnectés ne sont pas très équipés en matériels informatiques et l'utilisation du réseau n'est pas optimale. Le service manque dans chaque bâtiment et aux ordinateurs individuels (Dale SMITH). Il y a absence de courant stable (non interruptible, avec recours aux batteries), de refroidissement (air conditionné) notamment dans le Data Center et d'éléments de redondance, telle que des boucles (Dale SMITH). Pour en revenir aux réseaux de campus, il faut déplorer que l'UOB semble déjà dépassée ; car les perspectives se sont complexifiées. Au-delà de l'intégration du numérique aux grandes fonctions de l'université, aujourd'hui il est question de la transformation du campus numérique en campus intelligent (smart campus). C'est le sens des échanges que les dirigeants d'une dizaine d'universités partenaires provenant du Québec, de la France, de la Belgique, de la Suisse, du Maroc, du Brésil, de la Colombie et de la Chine ont eu en 2015 à l'Université Laval de Québec. « Au nombre des défis qui se posent pour les communautés dites intelligentes, il y a la gouvernance transparente (partage de données), la qualité des services aux citoyens (transport, sécurité, réseaux d'eau et d'énergie) et la prise en compte de la participation citoyenne (consultation). « Toutes ces problématiques, plus généralement associées aux villes, peuvent être transposées à la gouvernance et à la gestion des universités », soutient Nicole Lacasse » (Yvon LACASSE, idem). |
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