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Crise politico-religieuse en Afrique centrale. Cas de la RCA.


par Matthieu Alidor Kabeya
Université de Lubumbashi - Graduate en Relations Internationales. 2017
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE DE LUBUMBASHI

FACULTE DES SCIENCES SOCIALES POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES

Département des Relations Internationales

Lubumbashi/RDC

CRISE POLITICO-RELIGIEUSE EN AFRIQUE CENTALE : CAS DE LA RCA

Par

KABEYA MUSASA Matthieu Alidor

Travail présenté en vue de l'obtention du titre de Gradué en Relations Internationales.

Septembre 2017

UNIVERSITE DE LUBUMBASHI

FACULTE DES SCIENCES SOCIALES POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES

Département des Relations Internationales

Lubumbashi/RDC

251658240

Crise politico-religieuse en afrique Centrale : Cas de la RCA

Par

KABEYA MUSASA Matthieu Alidor

Travail présenté en vue de l'obtention du titre de Gradué en Relations Internationales.

Directeur

Docteur Crispin KATAMB A YAV

ANNÉE ACADÉMIQUE 2016 - 2017

EPIGRAPHE

« L'humanité doit mettre fin à la guerre ou c'est la guerre qui mettra fin à l'humanité »

J. Kennedy

IN MEMORIUM

Si la mort était une personne, nous mènerions une lutte sans relâche pour l'anéantir ainsi l'empêcher d'emporter ceux qui nous sont chers. Malgré nous, elle est une force invisible et irrésistible qui atteint et frappe jeune et vieux, juste et injuste. Elle ne requiert la vie de personne, c'est donc une force qui nous dépasse. Un passage obligé par tous ceux qui respirent.

À vous mes feu grands parents, KABEYA TSHOTA Matthieu et KOMB Ma Bonbon, moi qui avait voulu vous voir assisté à cet événement aussi important pour ma vie, mais voilà que Dieu à fait accomplir sa volonté en vous rappelant, reposent en paix dans l'au-delà.

À toi ma grand-mère, que j'ai eu la chance de voir et passer un bon longue moment de ma vie avec toi ANNASTANSILLE Yav, qui malgré votre absence, vous resterez toujours présente dans mon coeur.

KABEYA MUSASA Matthieu Alidor

DEDICACE

Je dédie ce travail aux peuples de l'Afrique Centrale en générale et ceux de la République Centrafricaine en particulier, qu'ils trouvent dans ce travail les points de vue et les voix de sorties de cette crise.

KABEYA MUSASA Matthieu Alidor

AVANT - PROPOS

Que la gloire soit rendue au seigneur Dieu qui nous a donné le souffle et l'intelligence pour l'élaboration de ce travail.

Au terme de l'objectif que nous nous sommes assigné pour ces trois années d'étude en Relations Internationales, et dans le souci de laisser les empreintes de notre passage dans cet univers savant qui est l'université de Lubumbashi. La voie emprunter tant pour la rédaction que la réalisation de ce travail a était pleine de difficulté. En effet, ces difficultés furent franchies grâce aux enseignements fournis par nos professeurs, en qui nous disons sincèrement merci.

À notre directeur Nous avons eu les privilèges de travailler parmi votre équipe et d'apprécier vos qualités et vos valeurs. Votre sérieux, votre compétence et votre sens du devoir nous ont énormément marqués. Veuillez trouver ici l'expression de notre respectueuse considération et notre profonde admiration pour toutes vos qualités scientifiques et humaines.

Mes remerciement vont en premier lieu à celui qui, en dépit de ses multiples occupations a accepté de conduire ce travail jusqu'à sa réalisation complète, il s'agit de Docteur Crispin KATAMB A YAV, À travers lui, Nous remercions également notre co-directeur en la personne de l'Assistant AIME NKOMB KAYEB pour toute sa disponibilité et ses conseils durant l'élaboration de ce travail.

Nous remercions également tous les professeurs, chef des travaux et assistants qui ont contribué à notre formation tout au long de notre cursus.

À vous aussi mes très chers parents :

PapaMUSASA Crispin, Aucune dédicace ne saurait exprimer l'amour, l'estime, le dévouement et le respect que j'ai toujours eu pour vous. Rien au monde ne vaut les efforts fournis jour et nuit pour mon éducation et mon bien être. Ce travail est le fruit de tes sacrifices que tu as consentis pour mon éducation et ma formation, Sans ton aide, tes conseils et tes encouragements ce travail n'aurait vu le jour.

MamanYAV Odette, affable, aimable, tu représente pour moi le symbole de la bonté, la source de tendresse et l'exemple du dévouement qui n'a pas cessé de m'encourager et de prier pour moi. Je retiens cette expression que tu m'a toujours répété, je cite : «Je ferai tout ce qui est de mon mieux tant que je suis encore en vie pourvu que mes enfants étudie, à l'occurrence mon fils ainé» Aucune dédicace ne saurait exprimer ce que tu mérite, pour tous les sacrifices que tu n'as cessé de consentir depuis ma naissance.

À mes très chers frères et leurs épouses, TSHIBANG Jean-Pierre, son épouse Mireille, MUTOMBO Michel, BUKASA Fabrice, KAMWANZA Dieudonné, MUSASA Erick, MULANG Reagan, KASONGO Didier, les mots ne suffisent guère pour exprimer l'attachement que j'ai pour vous.

À mes très chères soeurs et leurs maris. KOMB Irène et son mari TSHIBANG Tshiba, KATSHAKA Céline et son mari MATSHUDA  ainsi que vos enfants, En témoignage de l'attachement, de l'amour et de l'affection que je porte pour vous. Malgré la distance, vous êtes toujours dans mon coeur.

À mes très chers oncles paternels et maternels ainsi que leurs familles, Vous avez toujours été présents pour les bons conseils. Votre affection et votre soutien m'ont été d'un grand secours au long de ma vie-scolaire, académique ainsi que personnelle. Veuillez trouver dans ce modeste travail ma reconnaissance pour tous vos efforts.

À mes grands parents

En mémoire de la grande dame qui a tant sacrifié pour moi SEKELA Scholastique et son époux KABAMBA Patrice.

À tous les membres de ma famille, élargie et restreinte, A mes très chers frères et soeurs présent dans tous mes moments par leurs regards et soucis fixé vers moi je vous dédie ce travail.

Il sera ingrat de passer sans citer mes collègues, compagnons de lutte, amis et connaissances ;

Ils agissent de :

AMANI Serge John, NTANDA WA MWAMBA Vigueur, KAOLOLA KAPELA Stéphane, KABASUBABUMika Paul, AMISI TAMBWE Jeef, BUSHIRI Sylvie, BINGILA BITELA Marco, MUJINGA ILUNGA Guellord, LUNGANGA Rodrigue, MWENZE René, KABONGO MULUMBA Cédric,TSHIPEPELE Baylon, SADI Chirannie, MVULA Bertin, MWAMBA Cherubin, NYEMBO Santos, KABEYA Jeef, MULUMBA Chronovith, MPETEMBA LUKUSA Paty, TSHIMPAKA KALENGA Gilbert.

Je ne peux trouver les mots justes et sincères pour vous exprimer mon affection et mes pensées, vous êtes pour moi les frères, soeurs et des amis sur qui je peux compter. En témoignage de l'amitié qui nous unissent et des souvenirs de tous les moments que nous avons passés ensembles, je vous souhaite une vie pleine de santé et de bonheur pour une lutte avenir qui est la licence.

Pour tous ceux qui ne verrons pas leurs noms marqués dans ce travail, qu'ils ne nous tiennent pas rigueur parce qu'ils restent gravé dans notre coeur.

KABEYA MUSASA Matthieu Alidor

INTRODUCTION GENERAL

O.1. Présentation du sujet

De nos jours personne n'ignore des troubles qui secouent l'humanité dû aux différents conflits d'intérêt politique,religieux ainsi que de divergence de point de vue des dirigeants qui visent le pouvoir.

Crisepolitico-religieuse centrafricaine débute avec la rébellion de l'Union des Forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) dirigée par Michel DJOTODIA, âpres que François BOZIZE se soit emparé du pouvoir par un coup d'Etat en 2003. L'UFDR dispose de plusieurs alliés : le Groupe d'Action Patriotique pour la Libération de Centrafrique (GAPLC) le Mouvement des Libérateurs Centrafricains pour la Justice (MLCJ) et le Front Démocratique Centrafricain (FDC). Suite à ces conflits des grandes régionsont était touchées, on y retrouve comme l'Afrique centrale qui est constituéesde neuf pays selon une représentation de l'ONU qui sont : l'Angola, leCameroun, leGabon, la Guinée équatoriale, laRépubliqueCentrafrique, laRépublique Démocratique du Congo, la République du Congo, Sao Tomé-et-Principe ainsi que le Tchad. Maisgéographiquement elle représente tous les pays environnent, suite au dégât causé en RCA par le rebelle un accord de paix fut signé avec le gouvernement en avril 2007.1(*)

Depuis la fin 2003, la Centrafrique traverse une crise politique particulièrement grave, rythmée par l'augmentation des rebellions et violences qui opposent des membres de l'ex-rébellion Séléka qui avait pris le pouvoir par les armes à Bangui au mois de mars 2013 et qui contrôle de vastes régions à l'intérieur du pays, des formations d'autodéfense dites «anti-balaka», montées en puissance à l'automne-hiver 2013-2014, qui s'en prennent en particulier aux communautés musulmanes établies sur le territoire.2(*)

De ce qui précède dans notre sujet nous essayerons de comprendre et expliquer la crise politico-religieuseque traverse la RCA. Mais au-delà de l'évolution des événements de 2003, le conflit exige qu'on interroge la signification des violences qui gagnent le pays, en prêtant une attention particulière aux représentations de la force et du pouvoir, de l'autochtonie et des « étrangers » partagées par une partie de la population centrafricaine ainsi qu'au diversification des religions. Les événements provoqués par les milices Séléka et les formations anti-balaka, ainsi que le déploiement de missions internationales, ont contribué à irriter ces représentations et à les restructurer autour de pratiques violentes, diffuses, mais aussi largement inédites dans l'histoire centrafricaine. L'évocation d'un clivage entre « chrétiens » et « musulmans » montre bien cette articulation entre d'une part des pratiques violentes (accusations, lynchages, meurtres, représailles, déplacements forcés) et d'autre part les représentations qui les sous-tendent et qui sont le plus souvent renforcées par ces violences elles-mêmes. Cependant, la signification de ce clivage et du processus qui l'a progressivement engendré dans la société centrafricaine demeure problématique et invite à regarder bien au-delà des simples appartenances religieuses, en interrogeant le sens même que possèdent ces dénominations (chrétien et musulman, Centrafricain et étranger) aux yeux d'une partie de la population.3(*)

L'opposition, rassemblée au sein du Front pour l'Annulation et la Reprise des Élections (FARE-2011), avait appelé au boycott du 2 e tour des élections législatives, accusant le pouvoir de fraudes pendant le 1 er tour des élections du 23 janvier.

Les causes de la crise centrafricaine sont multiples et complexes : Il y a tout à la fois des facteurs politiques. Parmi les causes politiques de la crise centrafricaine, on retiendra essentiellement : le modèle institutionnel et la gouvernance ;Depuis son accession à l'indépendance en 1960 jusqu'aux premières élections pluralistes du 22 août 1993, exceptée la brève parenthèse de la deuxième présidence Dacko (1979-1981), la République centrafricaine, pendant plus d'une trentaine d'années, n'a vécu qu'une suite de régimes politiques autoritaires : Présidence de David Dacko (1960-1965),Présidence à vie de l'empereur Jean-Bedel Bokassa 1 er (1966-1979), Régime militaire et à parti unique du général André Kolingba (1981-1993),Dacko JB. BokassaA. KolingbaAF. Patassé F.Bozizé M.Djotodja.De 1960 à 2013, soit plus de 53 ans d'existence, la RCA a connu six chefs d'Etat (dont trois militaires) et une dizaine de coups d'état. Sur 53 ans d'existence, ces trois régimes militaires, issus tous de coup de force, totalisent à eux seuls 36 ans de règne.

L'armée a joué un rôle prédominant dans l'histoire de la république centrafricaine. Présidentgénéral François Bozizé est un ancien chef d'état-major de l'armée et son gouvernement inclut plusieurs anciens officiers supérieurs. Parmi les cinq présidents centrafricains qui se sont succédé depuis l'indépendance du pays, trois ont été d'anciens chef d'état-major de l'armée ayant pris le pouvoir après un coup d'État. De surcroît, aucun président ayant un soutien de l'armée.En effet manque de légitimité qui a provoqué la crise, le premier président du pays, David Dacko fut renversé par son chef d'état-major, Jean-Bedel Bokassa en 1966. David Dacko revient à la tête de l'État en 1981 avant d'être de nouveau renversé, quelques mois plus tard, par son nouveau chef d'état-major le général André Kolingba. En 1993, Ange-Félix Patassé devient le premier président élu du pays mais il devient aussi bientôt impopulaire avec l'armée. De cette opposition résultent les mutineries de 1996-1997. En mai 2001, Kolingba tente un coup d'État sans succès et une nouvelle fois Patassé doit faire appel à ses alliés en soutien. À cette époque, la Libye et la République démocratique du Congo viennent en aide à Patassé. Quelques mois plus tard, à la fin du mois d'octobre, Patassé limoge son chef d'état-major François Bozizé et essaie de l'arrêter. Cependant, Bozizé s'enfuit au Tchad et rassemble un groupe de rebelles. En mars 2003, Bozizé prend le pouvoir suite à un coup d'État avant d'être renversé à son tour en mars 2013 par les mêmes rebelles qui l'avaient aidé dans le coup de force de 20034(*).

La guerre entre musulmans et chrétiens a commencé lors de propos d'Abakar Sabone lors du dialogue politique inclusif organisé par François Bozize en disant nous citer : « Depuis 50 ans que les chrétiens dirigent ce pays les résultats sont catastrophique, ils ont échoué, il faut à présent donner l'occasion à un musulman de tenir les rênes du pays.»5(*)C'est ainsi que dans le cadre de cette étude nous chercherons à expliquer et comprendre la crise politico-religieuse en RCA.

C'est à partir donc de tous ces qui précède qui nous a poussé à mener une étuderévisionniste pour comprendre la crise politico-religieuse en Afrique centrale en générales et en particulier en RépubliquesCentrafricaine, une crise qui est atteint tous les niveaux du pays, l'économie,l'infrastructure et la politique ;le pays s'est effondre avec de graves conséquences humanitaires ,presque la moitié de la population a besoin d'aide humanitaire suivi de l'instabilité institutionnelle et conjoncturelle défavorable à son développement.

O2. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE

Il est conséquent de rappeler que dans le domaine de recherche scientifique, beaucoup des chercheurs ont définis d'une manière ou d'une autre laproblématique ainsi que l'hypothèse, et celle-ci sert àdégagerl'originalité et spécialité d'un travail scientifique par rapport aux autres.

A. PROBLEMATIQUE

« La problématique est l'expression de la préoccupationmajeure qui circonscrit de façonprécise et déterminée avec l'absolue clarté les dimensions essentielles de l'objet d'étude que le chercheur se propose de mener »6(*).

D'âpres Matéo Alaluf, cité par le professeur Ngoie Tshibambe la problématique est la façon de réfléchir à la question de départ7(*)

Depuis plus de dix ans, la RCA subit les effets négatifs de la guerre qui se déroulent sur son territoire et en afrique centrale en générale,suite aux multiples conflits connue dû aux intérêts du pouvoir,la plus grande partie de son territoire déstabilisé, selon l'ancienpremière ministre des Affaires étrangères français Laurent Fabius, caractérise ce conflit de génocide, d'autres parlent de guerre confessionnelle quand certains qualifient cette guerre de guerre civile. Afin de pouvoir déterminer la nature du conflit, il sera opportun de s'intéresser aux différentes confessions et ethnies présentes dans le pays, puis à la chronologie du conflit depuis le renversement du président Bozizé. Ces guerres combinées aux rebellions internes en RCA ont accentué la prolifération transfrontalière d'armes de guerre. C'est ainsi que les causes des conflits armés en Centrafrique s'expliquent par l'échec des efforts de démocratisation depuis la chute de l'ancien président Jean Bédel Bokassa 1976, la prolifération des groupes armés et des armes légères à la suite de multiples coups d'États, le manque de dialogue franc et sincère entre le pouvoir et l'opposition depuis 1992, la centralisation et la concentration du pouvoir de l'Etat par l'exécutif et l'ouverture des frontières centrafricaines.

Partant de ce qui précède, notre problématique se pose en ces termes :

v Quelles voies de sorties pour la RCA de la crise politico-religieuse ?

B. HYPOTHESE

L'hypothèse est une réponse provisoire aux questions posées dans laproblématique, « On entend par hypothèse, une ou plusieurs propositions qui ne sont que des simples possibilitésformulées en guise de réponsesprovisoiresréservées aux préoccupationssoulevées par la problématique. Leshypothèses sont des réponses provisoires qui seront à la lumière de l'analyse, validées ou invalidées. C'est pourquoi nous pouvons dans une certaine mesure considérer que les hypothèses sont hypothétiques »8(*).

Il est de coutume pour tout chercheur qui se lance dans une étude scientifique d'émettre son point de vue, desquels fera hypothèse ; Par rapport à la question posée dans la problématique nous réservons les réponses suivantes :

v Les voies des sortiesde la RCA danscette crise politico-religieuse, est des dialoguer et mobilisé la communauté internationale ainsi quele lancement du processus de désarmement des groupes armés qui sont sur son territoire et de pays environnant.

Certes les dirigeants politiques centrafricains doivent se parler et s'unir pour reconstruire la paix dans leur propre pays, les éléments de l'ancienne Coalition Séléka doivent de gré ou de force mettre fin immédiatement aux meurtres et aux pillages, et être intégrés dans le programme DDR. Les autorités doivent prendre leur responsabilité en dialoguant pour trouver un accord en vue de rétablir l'ordre et la sécurité sur l'ensemble du territoire.

La restructuration des Forces de Défense et de Sécurité est nécessaire afin de donner à la République centrafricaine une Armée professionnelle, opérationnelle et républicaine.

Les conflits régionaux et la perméabilité des frontières sont à l'origine des flux et reflux incontrôlés d'armes de guerre sur le territoire centrafricain, ce trafic illicite favorise la création des milices.9(*)

0.3 METHODE ET TECHNIQUE DE RECHERCHE

Considérées comme déterminantes et incontournables dans les recherches scientifiques, les méthodes et techniques sont appelées à définir et à circonscrire la pratique scientifique de l'étude.

A. METHODE DE RECHERCHE

La méthode de recherche possède plusieurs définitions des différents auteurs. À cet effet nous retenons celle qui semble être explicite et pertinente qui définit la méthode comme étant« l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, lesdémontré et les vérifier »10(*)

La méthode est donc un corps des principes permettant de sélectionner et de coordonner les techniques, Elle est choisie en fonction du but que poursuit le chercheur, dans le cadre de ces recherches, nous avons opté pour la méthodeanalytique.

Méthode analytique ou de décomposition est celle qui décompose en effet un sujet pour en connaître successivement toutes les parties, la méthode analytique part donc des faits actuels et cherche à en dégager tous les éléments, on l'appelle aussi méthode de découverte parce que c'est la seule qui puisse nous faire découvrir la vérité.11(*)

Cette méthode nous permettra d'analyser les différents aspects qui entrent en jeux pour démontrer les causes et conséquences de la crise politico-religieuse que traversela Centrafrique ainsi que ses acteurs.

B. TECHNIQUE DE RECHERCHE

Elle seule prise à part, laméthode ne suffit pas pour que la cherche s'effectue. Il faut en outre qu'elle soit complété par une technique qui renferme les moyens d'atteindre les buts poursuivis.

Les techniques de recherche ontpour but d'enregistrer ou de collecterdiverses informations sur des individus, avec Adrien Mulumbati Ngasha, nous retiendrons les techniques d'observation documentairequi consiste à étudier et à analyser les documents pour arriver à déterminer les faits dont ces documents portent des traces.12(*)

0.4 CHOIX ET INTERET DU SUJET

Cette étape est réservée à la personne du chercheur d'approfondir un point de vue ou une situation prise dans la masse des événements pour les rendre conforme à la science, car toute recherche à un but précis.

A. CHOIX DU SUJET

Les choix d'un sujet de recherche est souvent subjectif, donc qui relève du jugement ou du goût personnel, qui dépend d'un chercheur à un autre. C'est ainsi que nous parlerons du choix que nous avons faitpour le sujet, ce dernier ne pas hasard mais plutôt d'une détermination pour comprendre la crise politico-religieuse en afrique centrale et précisément en Centrafrique et essayer de donner les voies de sortie de cette crise.

B. INTERET DU SUJET

Trois types d'intérêts ayants déterminé le choix de notre sujet sont susceptibles d'être soulignés .il s'agit de :

· Intérêt personnel

· IntérêtScientifique

· IntérêtAcadémique

B.1. Intérêt Personnel

Notre étude étant intitulé : « Crises Politico-religieuse en Afrique Centrale : cas de la RCA », l'intérêtpersonnel nous avons été motivé par le souci de montré aux uns et aux autres la crise que traverse la RCA, et nous allons ainsi chercher à consolider nos acquis en matière de relations internationales. Cette étude nous donnera certaines habiletés, pouvant nous aider à comprendre cette crise qui se voit difficile d'asseoir la paix.

B.2. Intérêt Scientifique

Cette étude est une source d'information pour les différents lecteurs qui sont ou qui ne sont pasde Relations Internationales la crise politico-religieuse que traverse la RCA et qui contournel'Afrique centrale enfin de cherche les mécanismes de lutter contre cette crise.

B.3. Intérêt Académique

Par rapport à notre étude, ce sujet est une contribution ou une preuve mise à jour des connaissances acquissent dans le domaine des internationales. Ainsi donc notre réflexion sur la crise en Afrique centrale ainsi qu'en Centrafrique.

0.5. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE

Chaque étude scientifique a toujours eu une délimitation pour des raisons de précisions et de concision, il faut délimiter une étude pour ne pas se perdre dans des considérations qui ne sont pas en relation avec le sujet.

A. DELIMITATION SPACIALE

Dans l'espace notre champ d'étude ou d'investigation est La République Centrafricaine.

B. DELIMITATION TEMPORELLE

Nous allons situer le sujet dans le temps, c'est pour cela que notre recherche s'étale sur une période qui va de 2003 à 2015. Cependant, la borne inferieure indique la date de la première guerre civile centrafricaine et la prise du pouvoir par François BOZIZÉ par un coup d'Etat qui a causé une crise politique au pays, et la borne supérieure indiquela fin du mandat de Catherine Samba-Panza qui, lui a laissé le pays dans la crise politico-religieuse.

0.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Tout travail scientifique selon les règles doit toujours avoir un schéma intellectuel et logique. De même notre travail suit aussi ces règles,il est constitué de trois chapitres hormis l'introduction et la conclusion, chaque chapitre est subdivise en trois sections et chacune de section en trois paragraphes :

- Le premier chapitre est consacréaux cadres conceptuels

- Le deuxième chapitre porte sur la présentation du cadre d'étude

- Et enfin le troisième chapitre elle, est concentré sur les voies desorties de la RCA dans la crise politico-religieuse.

CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL

Dans ce chapitre nous allons se concentré sur le mot clés qui constitue notre sujet à savoir : crise, conflit, et guerre.

SECTION I : CRISE EN RELATIONS INTERNATIONALE

En relations internationales la notion de la crise est plus ancienne, plusieurs déclarations, conventions et traites ont étaient signé pour mettre fin à la crise qui ronge les Etat. Aujourd'hui cette crise n'est plus des Etat mais plutôt régionale ou de groupement.

§1. APPROCHES DEFINITIONNELLES DE LA CRISE EN RELATIONS INTERNATIONALE

À l'origine, vers 1478, le mot crise était un terme exclusivement du domaine médicale et signifient moment d'une maladie caractérisé par un changement subi et signifiant généralement décisif en bien ou mal. En plus couramment un accident qui atteint une personne en bonne santé apparente ou aggravation brisque d'un état chronique, on parle ainsi de crise cardiaque, crise d'asthme, crise d'épilepsie.... Au fil des temps le mot s'est étendue aux manifestations émotives soudaines et vident telles que : les crises des nerfs, crise de foie de rire, les crises des colères.13(*)

Les différentes conceptions montrent que le mot renvoie à l'état physique, mais avec le développement de la science et de la technologie, et avec les divers besoins ressentis par l'homme dans la société, le mot crise s'est étendu à d'autres domaines de la vie citons : la politique, économie, le social.... Ainsi depuis 1690 une phrase grave dans l'évolution des choses et des événements, des idées , d'où ,les expressions crise économiques, crise du pétrole, crise du l'acier, crise d'industrie automobile, crise des matières premières, crise du charbon, crise du pouvoir, crise institutionnelle, crise du sociale ce qui signifier que malgré divers domaine dans lesquels le terme peut-être traduit, la crise révèle un état piteux, de faiblesse, de maladie, déséquilibre donc la thérapie exige des moyens conséquents.14(*)

En effet, les impasses mentionné résultent d'une difficulté conjoncturelle peuvent être traité avec les remèdes de circonstance, les situations de crise par contre nécessitent que l'on repense aux racines profondes de l'édifice sociale et qu'à partir de là où le reconstruise.

Voici ce qui écrit Jean Paul NGOUPANDE à ce sujet « une crise du sens d'un blocage globale de la marche d'une société et une autres chose qu'une simple griffe ,elle provient d'un faisceau complexe de chose parmi lesquelles celles qui sont liées au facteurs humain sont déterminantes », il y a crise d'une société donnée, d'une communautés humaine tous ses comprennent : économique, politique, morale et relation sociale, la surdétermination de ses facteurs, c'est-à-dire leurs acuité et leurs action réciproque les uns sur les autres sentiment différent, partagé d'abord par les membres de la dite communauté que plus rien ne vas .15(*)

Des situations de ce genre l'histoire n'en croise pas tout le jour, les phénomènes des crises sont donc des situations à partir desquelles les communautés concernés peuvent régresser ou modifier en profondeur leur configuration.

§2. TYPE DES CRISES EN RELATIONS INTERNATIONALES

D'une manière générale il s'agit bien sûr des différents types des conflits et chaque groupe idéologique tend à hiérarchiser ceux-ci, Ainsi un néoconservateur adepte de la théorie du choc des civilisations de Huntington dira que : les conflits religieux sont très important, un nationaliste accordera le primat aux conflits nationaux ,un marxiste considérera que ce sont le conflits de classe qui surdéterminent le reste, le plus souvent chaque groupe idéologique affirmera que ces conflits ne pourront pas se résoudre par le dialogue, car ils relèvent de divergences inconciliables par la raison partagée.

En relations internationale les notions des crises ne date pas d'aujourd'hui, c'est une question vielle que le monde, il est encore vaste que la planète terre c'est pour cela que nous énuméreront que quelques types d'autres eux, entre autres :

- Crise diplomatique

- Crise politique

- Crise économique

- Crise sociale

- Crise de légitimité

- Crise religieuse.

2.1. Crise diplomatique

À l'égard des notions des crises qui précède, nous définissons la diplomatie en empruntent l'idée de PHILIPPE CAHIER que « la diplomatie est la manière de conduire les affaires extérieurs d'un sujet de droit international, à travers des moyens pacifiques et principalement par des négociations »16(*). Par apport à la crise diplomatique on entend une tension entre les sujet de droit international qui sont l'Etat el les organisations internationales c'est une étape grave dans la gestion des bien extérieurs de l'Etat et ça peut aboutir à une guerre.

2.2. Crise politique

Selon MULUMBATI NGASHA, la politique est l'activité qui consiste d'abord à saisir l'ensemble des problèmes et des besoins de la population tels qu'ils sont génères par les flux et reflux des événements qui se produisissent dans l'environnement national et international, et en suite à mettre en place un programme d'action pour les résoudre ou les satisfaire17(*). Par contre la crise politique est les résultats d'un malentendu entre les gouvernements entre eux et entre les peuples donc le gouvernement ne satisfait pas les besoins des peuples, c'est une phase grave dans l'évolution de la situation politique d'un Etat elle peut entrainer des grèves, des manifestations, des mouvements sociaux ou plus grave une révolte ou encore une guerre.

2.3. Crise économique

L'économie terme qui tire son origine de la langue grecque et qui veut dire « administration d'un foyer » est la science qui étudie les processus de production, de distribution, d'échange, de consommation de biens et de services. Une crise, par contre, est un changement abrupt ou une situation de pénurie et de chômage, une crise économique désigne donc une période de pénurie dans la production, commercialisation et consommation de produits et services18(*)

2.4. Crise sociale

Cette guerre est « sociale » à deux titres : étymologique puisque « socii » signifie alliés, et sociologique car elle met face à face deux ou plusieurs groupes sociaux, l'un incapable de promouvoir une politique libérale et progressiste, l'autre des sous-citoyens méprisés oubliés. La guerre sociale s'apparente donc à une lutte des classes au sein d'un pays ou d'une société.19(*)

2.5. Crise de légitimité

Tout d'abord définissons la légitimité en soit avec MULUMBATI NGASHA, la légitimité comme le système de valeurs et de croyances qui, à un moment donné, dans une collectivité ou dans un groupe donné, sert de justification à la relation gouvernants-gouvernes20(*). Eu égard à tout ce qui précède la crise de légitimité est une désobéissance totale aux détenteurs du pouvoir ou entre les membres d'un groupe de pression.

2.6. Crise religieuse

Plus généralement, une inquiétude se développe concernant le rôle de la religion dans l'élaboration des civilisations, et dans sa responsabilité concernant les hostilités entre plusieurs civilisations différentes, les suggestions selon laquelle : la croyance mène à l'intolérance et finalement à un conflit ou une crise est l'une des idées les plus populaires actuellement, une crise religieuse est une crise entre les religions ou un secte religieux, actuellement il existe plusieurs croyance qui nous fait croire qu'aujourd'hui les religions se font la guerre.21(*)

§3. DIMENSION DE LA CRISE EN RELATIONS INTERNATIONALES

De tout temps, la crise est apparu comme une donnés des relations humaines pouvant revêtir des formes différentes et jouant un rôle dans la dynamique et l'évolution des individus et des collectivités. L'accent est mise sur l'idée de manifestation ou révolution tant qu'il y a d'autres crise qui atteint une dimension qui nécessite que l'intervention dès la force mais d'autres par voies pacifiques, cette dernière est considéré comme une situation de trouble profond dans laquelle se trouve une évolution des événements sans l'intervention d'une partie pacifique il se transforme en un grand conflit ou guerre, en effet une crise peut arriver dans une dimension où il faut que l'intervention de la diplomatie pour y mettre fin.

SECTION II : CONFLIT

Cette section aura comme paragraphes : définition du conflit, cause du conflit ainsi que types des conflits.

§1. DEFINITION

Le concept de conflit est assez complexe et difficile à cerner dans la mesure où les relations entre les États ont toujours comporté un aspect conflictuel. C'est ce que semble exprimer Sventagilquand il écrit: « The concept of conflict must be interpreted relatively widely. It cannot be restricted solely to open conflict (in which violence occurs in one form or another) but must be also included condition which varying degree of tension ». C'est-à-dire que « le concept de conflit doit être compris dans un sens large. Il ne doit pas être limité uniquement au conflit ouvert (dans lequel la violence se produit sous une forme ou une autre) mais doit inclure aussi les situations où on trouve des tensions à des degrés divers» .Mais il faut comprendre avec le Professeur Reuter que tout conflit entre États est une opposition des prétentions suffisamment extériorisées pour mettre en danger la paix sociale.22(*)

De manière générale on définit le conflit comme une opposition entre deux ou plusieurs États dont la solution peut être recherchés soit par des mesures de violences, c'est-à-dire les représailles ou les guerres soit par des négociations, au moyen de l'intervention d'une tierce puissance ou de l'Organisation des Nations Unies pour médiation ou arbitrage soit encore par le recours à la décision d'un tribunal international sur le conflit. 23(*)

Est encore défini comme une lutte armée, combat entre deux ou plusieurs personnes ou puissances qui se disputent un droit, violente opposition des sentiments d'opinion d'intérêts24(*)

En effet c'est une relation entre deux ou plusieurs parties (individus ou groupes) qui pensent avoir des intérêts divergents, il est un phénomène normal naturel incontournable de la vie. Pour mieux résoudre un conflit, il faut nécessairement connaitre ses causes.25(*)

Les conflits constituent la source la plus importante d'inefficacité des organisations, des pays ou régions ainsi que des équipes de travail, « vision négative » Au contraire pour une « vision positive » les conflits sont omniprésents dans les organisations, régions, pays et vont d'accords avec les recherchent des accords pour y mettre fin.26(*)

Eu égard à tous ces qui précède, le conflit correspond à un affrontement entre des intérêts des valeurs, des actes ou des procédures. C'est un désaccord, une idée opposant à une autre.

§2. CAUSES DE CONFLIT

On pensera que des dominant cherchent à imposer leur loi à des dominés, et ne peuvent accepter de perdre leurs avantages : financiers, psychologique, a imposé sans entrave leur pouvoir.

Il existe plusieurs causes desconflits, pour ce faire nous analysons les plus importants qui ont trait à notre travail :

A. Causespolitiques de conflit

Une crise politique (ou crise de pouvoir) est également unephase grave dans l'évolution de la situation politique d'un État:elle entraîne des grèves, des manifestations, des mouvementssociaux, des émeutes ou plus grave une révolte ou une guerre.La forme la plus bouleversante est la révolution, lorsquel'interdit majeur qui fonde un système politique est aboli : celuide la féodalité était le régicide, la révolution françaisetransgressa cet interdit en faisant tomber la tête de l'État, ce quirendit irrémédiable le renversement sociétal. Par ailleurs, unecrise politique peut survenir dans un gouvernement minoritairelorsque les partis politiques n'arrivent pas à s'entendre sur desquestions importantes comme le budget.27(*)

B. Causeséconomiques de conflit

Un conflit économique se fait à des concurrents, qu'il s'agitde surpasser, non à des adversaires qu'il faut contraindre oufaire disparaître. Les conflits économique vise à produire ouvendre plus que l'autre, le conflit tout court à dominer desgens ou des territoires pour y établir une autorité durable (aumoins celle d'un traité entre belligérants, au plus celle duvainqueur qui remplace l'autorité politique du vaincu). La conception largement répandue aujourd'hui apparente le conflit économique à une concurrence économique exacerbée.28(*)

La difficulté de cette définition est qu'elle ne permet pas de distinguer le conflit économique de la compétition et de la concurrence économique. L'enjeu pour les États est d'améliorer leur situation relative dans la hiérarchie économique mondiale. Il ne s'agit pas d'une guerre avec la volonté de détruire les autres, mais simplement d'un conflit économique dans lequel les États cherchent à favoriser leurs propres économies, pour cela, ils emploient leur pouvoir d'influence ou mettent en place des politiques commerciales ou industrielles adaptées .29(*)

C. Causes identitaires(socio-culturels) de conflit

L'identité, telle que nous la concevons dans cet article, est une représentation collective, fruit de l'imaginaire du groupe. Cette représentation peut se cristalliser autour de plusieurs facteurs tels que la religion, l'ethnicité (comme outil de démarcation), lemode de vie (agriculture ou élevage), le lieu de résidence (valléeou montagne), la langue ou encore le nationalisme (enparticulier lorsque le groupe revendique un territoire). SelonFrançois Thual, c'est la crainte du groupe d'être victimes parl'autre (qui peut donner lieu à des surenchères), sa hantised'être dépossédé de sa spécificité, qui forge son identité.30(*)

D. Causessécuritairesde conflit

C'est la sécurité qui est au centre de tout, cedébut de siècle reste marqué par de nombreuxproblèmessécuritaires contre lesquels lacommunautéinternationale tente de lutter par tous les moyens.L'unioneuropéen elle aussi mène de front une politique sécuritaireincarnée dans d'autre agissement comme des dons, chaque Etat pour bien mène sa politique ou ses affaires il a besoins tout de la sécurité, maisles liens entre la sécurité, laprévention de conflit, lapolitique de coopérationau développementsemble êtreavéré donc la cause de cette conflit est belle et bien la sécurité de territoire que les États cherchent.31(*)

Le champ politique se réduit alors à des rapports de force, et chaque collectivité va se considérer comme un ensemble qui lutte contre les autres, plus ou moins violemment, pour faire prévaloir ses intérêts de classe ,de nation, voire de sa religion....

L'idée que les conflits sont irréductibles reste un présupposé. Il s'appuie sur plusieurs arguments types :

- La notion d'intérêt divergent

- La notion d'antagonisme des valeurs

- L'importance accordée aux identités culturelles ou nationales

- L'idée que l'homme a soif de pouvoir et de domination.

Il existe plusieurs causes de conflits mais pour notre étude nous retiendrons quelques une :

2.1. Les causes structurelles

Les causes structurelles d'un conflit sont omniprésents, qui sont ancrés dans les politiques, les structures et le tissu d'une société peuvent créer les conditions préalables à l'éclatement d'un conflit violant. C'est le cas d'un gouvernement illégitime, de manque de participation de la vie politique, l'absence d'égalité des chances dans le domaine économique et social, l'accès inéquitables aux ressources naturelles, la mauvaise gouvernance, etc. il s'agit donc de la nature de l'Etat ,son type d'organisation ,son rôle dans le processus du développement ,ses institutions ,son mode de fonctionnement ,ses politiques etc.32(*)

2.2. Les facteurs immédiats

Les facteurs immédiats sont ceux qui contribuent à un climat propice à l'éclatement d'un conflit ou à son escalade, selon toute apparence, parfois symptomatique d'un problème plus profond .c'est notamment le secteur de l'insécurité incontrôlée, la prolifération d'armes légères, les violations des droits de l'homme, le rôle déstabilisateurs des pays voisins, le rôle des diasporas etc.

2.3. Les facteurs déclencheurs de conflit

Les facteurs déclencheurs de conflit est un acte, un événement clés uniques ou leurs anticipation déclencheront un conflit ou provoqueront l'escalade. L'élection, l'arrestation, l'assassinat, la sécheresse brutale des monnaies locales, le coup d'Etat, l'évolution rapide de chômage, l'inondation ou renchérissement pénurie des denrées de base, ces facteurs sont d'une manière ou d'un autre être considère comme des facteurs déclencheurs des conflits.

§3. TYPOLOGIEDE CONFLIT EN RELATIONS INTERNATIONALES

L'existence des conflits de tout ordre est une évidence, faut-il pour autant s'y résigner et croire que le conflit est inséparable de la nature humaine ou de l'Etat sociale ?, Pourtant des nombreux conflits jugés en leurs temps comme insurmontable se sont régler : le conflit entre musulman et chrétien suggère qu'un différend idéologique grave peut se résoudre ,tout comme le conflit entre français et allemands, le monde est remplis des ancien ennemis qui ont conclus une paix durable citons les États-Unis et la Russie ,l'ex URSS, aujourd'hui leurs relations diplomatique sont en bonne terme.

Un des présupposés de la tolérance active est que la discussion bien menée permet un progrès véritable, notamment dans la résolution des différends, mais ce présupposé est loin d'être partagé, il parait même naïf à la plupart de gens, peut-on résoudre les conflits qui déchirent l'humanité ? Ou bien existe-t-il des conflits irréductibles, qui ne laissent guère d'autres choix que le rapport de force ? Cette question n'est pas un objet de croyance, mais peut avancer par l'étude percussives types de conflits et de leurs modes de résolution.

La plupart des théories politiques pensent qu'ils existent des conflits plus ou moins insoluble tenant en quelque sorte à la nature des choses, on pourrait citer les conflits de classe, les conflits nationaux ou territoriaux, conflit religieux....

La notion de conflits ne pas nécessairement l'expression brutale et couteuse, mais un processus normal par lequel des différends précieuse bien identifier pour la société s'affirment et font progresser tous ceux qui sont concerné, éliminé les conflits comporte l'élimination de la diversité essentielle à l'évolution de la société et à la performance de l'organisation.

Il existe plusieurs types des conflits mais retenons ce qui est essentiel pour notre sujet à savoir :

3.1. Conflit interne

Comme le nom l'indique, un conflit est interne lorsqu'il se déroule à l'intérieur d'une entité politique sans pour autant traverser ses frontières. Ce conflit est beaucoup plus fréquent dans les sociétéscaractérisées par le sous-développementpolitique, pour les pays africains la guerre de Biafra est considérée comme le premier conflit. Ceconflita eu lieu en 1977, vient ensuite celui de Congo-Kinshasa lors de la sécessionkatangaise. Les raisons qui sont à la base de ce conflit entre autre le tribalisme, la haine ethnique, lesous-développement politique etc.33(*).

Il faut aussi savoir que le conflit interne peut avoir un caractère international, dans ce cas on parle de l'internationalisation de conflit. Ceci est possible que si dans le conflit interne on y voit l'implication d'une tierce puissance ou une organisation internationale à vocation régionale universelle en vue de trouver solution.34(*)

3.2. Conflit international

Le conflit international est celui qui oppose deux ou plusieurs États souverains ou un Etat à une organisation. Bref il s'agit d'un conflit qui oppose deux ou plusieurs acteurs internationalement reconnus comme tels et qui sont sujet de droit international public, ce conflit peut être base sur la territorialité(la chine et l'URSS en 1966, l'Éthiopie et Érythrée en 1977,...) il peut aussi être base sur des raisons politique, économique ou juridique mais tout en respectant le droit de la guerre ou la polémologie.35(*)

A cote de ces deux types on peut dégager d'autres types des conflitsà savoir :

- Conflit intra-groupe

- Conflit intergroupe

- Conflit organisationnel

1. Le conflit intra groupe

Le conflit intra groupe implique davantage qu'une somme de conflits intra personnels et interpersonnels. Le conflit intra groupe désigne les heurts qui se produisent entre tous les membres d'un groupe ou certains d'entre eux, et il affecte souvent le fonctionnement du groupe et les résultats obtenus par celui-ci. La nature de la tâche assignée ainsi que les processus relationnels et émotionnels qui se déroulent au sein du groupe déterminent les causes du conflit intra groupe ou la manière dont celui-ci se résout.36(*)

2. Le conflit intergroupe

Ce conflit ne pas à confondre le conflit intra groupe, car il comprend les désaccords et les heurts qui surviennent entre deux ou plusieurs groupes. Le plus connu est celui qui se produit entre les syndicats et la direction. Ils sont souvent extrêmement intenses, interminables et coûteux pour les intéressés37(*).

3. Conflit organisationnel

On définit la notion de conflit organisationnel comme un antagonisme entre acteurs sociaux afférant d'avantage aux structures et relations propres à l'organisation qu'aux relations interpersonnelles.

SECTION III : GUERRE

Pour ce qui est de cette section, nous parlerons de la définition de la guerre, cause de la guerre ainsi que types de guerre.

§1. DEFINITION

La polémologie est l'analyse scientifique de la guerre ou conflits armées. En effet il existe de multiples définitions appartenant à différents registre, pour David Cumin il définit la guerre en se référant aux différents auteurs fondateurs de la polémologie, Gaston Bouthoul (1896-1980) et Julien Freund (1921-1993) : la guerre peut-être définie comme une mise en oeuvre collective et coercitive de l'hostilité par l'emploi réglé de la force armées, se traduisant par des combats durables portant atteinte aux personnes et aux bien, donc causants des victimes.38(*)

La guerre est une forme de conflit, Julien Freund définit le conflit de la manière suivante : une confrontation délibérée entre deux groupes d'une même espèce, qui manifestent l'un à l'égard de l'autre une intention hostile, en générale à propos d'un droit, et qui essaient de convaincre ou de contraindre l'adversaire, éventuellement par le recours à la force, lequel peut le cas échéant tendre à la destruction physique de l'adversaire, de ce point de vue, la guerre est le conflit collectif qui n'est pas résolu par la négociation ou recours à un tiers, diplomatique ou juridictionnel mais par les recours aux armes, elle est ainsi un affrontement entre groupes humains, hostiles les uns aux autres cherchant à imposer leur volonté à l'adversaire par l'emploi de la force armée.39(*)

La guerre est considérée comme une lutte armée et sanglante entre groupements organisés, Cette dernière est synonyme de conflit armé international surtout lorsqu'elle oppose les entités étatiques. La guerre est donc une confrontation armée entre deux ou plusieurs États menée par leurs forces armées respectives et réglée par le droit international.40(*)

§2. CAUSES DE GUERRE

Les causes ou origines de la guerre sont nombreux, mais retiendrons ce qui suit pour ce qui est de notre travail, en effet, les cause de la guerre peuvent être des toute ordres religieux, racial, national, ethnique, culturel, économique, social, territorial ou encore idéologique.

A. Cause Religieuse

La religion est la cause de la guerre,L'éthologiste britannique Richard Dawkins1 dit que « la religion est la cause des conflits du fait qu'elle est génératrice d'une seule vérité».Toutes les nouvelles que nous voyons à la télévision, ou que nous lisons dans les journaux nous rappellent que tous les conflits contemporains (les « Twin Towers » du 11 septembre, le conflit en Irak, en Afghanistan, en Irlande du Nord, au Moyen Orient, Bosnie,...) ont éclaté à cause de la différence religieuse.Il y a aussi les attentats suicides où des hommes donnent leur vie pour la cause de leur religion ce qui justifie les propos deRichard Dawkins.41(*)

Plus généralement, une inquiétude se développe concernant le rôle de la religion dans l'élaboration des civilisations, et dans sa responsabilité concernant les hostilités entre plusieurs civilisations différentes. La suggestion selon laquelle : la croyance mène à l'intolérance et finalement à un conflit est l'une des idées les plus populaires actuellement, mais est-ce que c'est vrai, est-ce simplement un mythe du XXIe siècle, Comment les chrétiens qui croient en une seule vérité et en un seul Sauveur, Jésus-Christ, peuvent-ils faire face à ces arguments. Que pourrait dire un chrétien en réponse à ce genre de défi, C'est trop simple de dire que la religion est la cause des conflits, de la guerre et de la violence. Parfois, c'est clairement visible : des établissements ou des organisations corrompues utilisent le nom de la religion pour mettre en avant leur agenda politique, les impérialistes assoiffés de sang des croisades n'était pas influencés par la Bible mais plutôt par leur soif de pouvoir et d'intérêts.42(*)

B. CauseRaciale

En ce qui concerne les causes raciales de la guerre, c'est la race, couleur confession religieuse qui està la première considération. De ce fait, le racisme désigne couramment plusieurs choses : une idéologie selon laquelle il existerait des races humaines, dont certaines seraient inférieures à d'autres ; le comportement influencé par cette idéologie : l'hostilité ou l'intolérance envers un groupe humain d'une autre religion, d'une autre couleur de peau, ayant d'autres coutumes, en un mot : différent. La notion de racisme repose sur des croyances scientifiquement sans fondement (celles de l'existence de races humaines et de personnes inférieures à soi).43(*)

Comment marche la haine Graffiti xénophobe envers les États-Unis. La xénophobie est un sentiment très instinctif : ce qui est inconnu fait souvent peur, et la peur de l'étranger se transforme aisément en haine ; le raciste (qui croit à l'existence et l'inégalité des races) généralisera facilement ce ressentiment et les opinions qu'il a envers une personne (ayant des torts à ses yeux) à toutes celles qui, selon lui, appartiennent à la même race. Ainsi, quand un « étranger » commet, par exemple, un acte illégal (ou se comporte simplement de façon déplaisante), le raciste accusera facilement tous les gens qui « ressemblent » à cette personne d'être pareils qu'elle. Ce comportement est illustré par les expressions à l'emporte-pièce selon lesquelles les membres de telle race seraient des voleurs, d'autres des avares... Le racisme commence souvent là, car le raciste croit que les membres d'une race se comportent forcément tous (ou presque) de la même façon. Les racistes préfèrent vivre avec des personnes leur ressemblant. Ils sont mal à l'aise, méfiante ou haineuse envers des personnes différentes, et les considèrent comme inférieures.44(*)

C. Cause Nationale

la population joué un rôle important durant la guerreou l'instabilité du pays du aux guerre, conflit ou autres hostilités, en soutenant la cause nationale non seulement sous la forme de transferts de fonds et de dons, mais aussi par l'organisation de manifestation ou soulèvement, que certaines autorités ne tolère pas, où la sécurité routière, lapaix, ou les élections peut-être décrétée comme cause nationale .45(*)

D. Cause Ethnique

L'ethnie est tout d'abord définie comme étant un Group humain qui partage une mêmeculture, enparticulière la langue et les traditions.Les nations ethniques, il désigne l'habitant d'un certain pays, la désignation qui caractérise un peuple, est l'ethnique d'une population. Terme grec provenant d'un mot se traduisant par peuple, Dans le langage ecclésiastique, le grec signifiait les nations, les gentils, les païens, par opposition à chrétiens. En un sens défavorable. En effet c'est le mépris de culture, langue ou autres caractéristique de l'autre qui provoque la guerre46(*).

E. Cause Culturelle

La culture est de plus en plus souvent invoquée comme une cause des guerres, traitée comme un moyen de démarcation,manipulée pour justifier le rejet de l'autre. L'auteur décrit lesdéfis que représente la diversité culturelle pour l'actionhumanitaire, sur la base de l'expérience du Comité internationalde la Croix-Rouge. Une expérience unique en son genre, uneforme de rencontre de l'universel et du local, d'où émerge uneidée forte : la culture n'est pas un tout homogène, hérité dupassé, immuable et enfermé dans les frontières de l'Etat. Lediscours sur le choc des cultures ne prend pas assez enconsidération le caractère évolutif de cultures qui sedéterritorialisent et renforce une logique de confrontation plutôtque de mettre en exergue la richesse de la diversité. Il est tempsque les êtres humains réapprennent à communiquer, à l'heurede la mondialisation et de la révolution technologique del'information, pour que cessent la déshumanisation de l'ennemi,l'exclusion de la différence et les attaques contre le patrimoinecommun de l'humanité.47(*)

F. Cause Économique

Longtemps conçue comme un moyen de s'approprier des richesses, la guerre ne peut être totalement dissociée de l'économie. Selon Jean-François Daguzan et Pascal Lorot, auteurs de l'ouvrage intitulé « Guerre et économie », l'économie joue un rôle indéniable dans le déclenchement des guerres. Cependant, malgré l'évidence de cette interaction, il semble important de s'intéresser aux nouvelles relations entre l'économie et la guerre qui se déroule. Nous savons que faire la guerre n'a pas uniquement des implications militaires. Les économies sont de plus en plus sollicitées comme des outils au service de la guerre. Ce constat vaut particulièrement pour notre siècle, durant lequel la guerre a acquis un caractère « total ». Faire la guerre ou s'y préparer signifie investir, produire efficacement ettrouver les moyens pour financer cet effort économique, il en vade même pour la politique de défense en période de paix.

G. Cause Sociale

Une nouvelle guerre mondiale a commencé, c'est une guerre sociale et intérieure, une guerre d'élimination menée par les élites dirigeantes contre une population devenue trop nombreuse et inutilement coûteuse. Cette guerre se caractérise par l'instauration d'un nouvel esclavage appelé libéralisme, et simultanément, par l'accroissement de la répression contre le citoyen ordinaire afin d'obtenir sa soumission. Cette guerre a une cause principale comme la surpopulation.48(*)

H. Cause Territoriale

Les conflits d'intérêts entre pays développés ne peuventdésormais trouver d'expression qu'à travers l'affrontement, car le temps des conflits frontaux associés auxconquêtes territoriales est révolu. Ces genre des conflits ont toujours les causes qui est l'agrandissement du territoire c'est ainsi que les États ou les groupements ou encore moins collectivité se font la guerre.49(*)

I. Cause Idéologique

Les idéologies sont d'abord définies comme ensemble de croyances, desidées ou caractéristique d'une société à un moment donnée,selon Eddy PERRON l'idéologie n'est à craindre que lorsqu'elle s'appuie sur la haine, de son cote Claude IMBERT note que les idéologies sont aussi massacreuses que les religions.50(*)

2.1. Cause d'une guerre politique

C'est une guerre qui a comme acteurs et causespolitique, ses causes sont multiples, les divergences des intérêts sont toujours à la base d'une guerre politique et ses conséquence sont grave sur la population cette guerre est toujours résolue par les dialogues, médiations avant que s'arrive à un coup d'Etat.51(*)

2.2. Cause d'une guerre économique

Longtemps conçue comme un moyen de s'approprier des richesses,la guerre ne peut être totalement dissociée de l'économie.

Selon Jean-François Daguzan et Pascal Lorot,auteurs de l'ouvrage intitulé « Guerre et économie », l'économiejoue un rôle indéniable dans le déclenchement des guerres.Cependant, malgré l'évidence de cette interaction, il sembleimportant de s'intéresser aux nouvelles relations entrel'économie et la guerre qui se sont nouées au cours des deuxdernières décennies. Nous savons que faire la guerre n'a pasuniquement des implications militaires. Les économies sont deplus en plus sollicitées comme des outils au service de laguerre. Ce constat vaut particulièrement pour notre siècle,durant lequel la guerre a acquis un caractère « total». Faire laguerre ou s'y préparer signifie investir, produire efficacement ettrouver les moyens pour financer cet effort économique. Il en vade même pour la politique de défense en période de paix52(*)

Elle implique l'utilisation de stratégies visant à nuire ouà affaiblir une économie adverse, dans un but politique oumilitaire, et parfois au détriment de l'économie mondiale.

Malgré ces difficultés liées à la terminologie, le terme de guerreéconomique reste peu étudié au sens « strict », et ce en dépit dela fréquence d'utilisation de l'arme économique. De nombreuxpoints restent encore à explorer, notamment la question de lavulnérabilité et de la dépendance des économies à desstratégies extérieures. Les quatre ouvrages cités ont néanmoinstenté de remettre l'analyse des phénomènes économiques aucentre des préoccupations de pouvoir et de puissance desrelations internationales. Maintenant que le lien entre guerre etéconomie n'est plus à démontrer, il nous reste à mettre enlumière les rapports existant entre le monde de l'économie etcelui de la résolution des conflits ou des guerres.

2.3. Cause d'une guerre sociale

Une nouvelle guerre mondiale a commencé. C'est une guerre sociale et intérieure, une guerred'élimination menée par les élites dirigeantes contre une population devenue trop nombreuse etinutilement coûteuse. Cette guerre se caractérise par l'instauration d'un nouvel esclavage appelé "libéralisme", et simultanément, par l'accroissement de la répression contre le citoyen ordinaire afin d'obtenir sa soumission.53(*)

2.4. Cause d'une guerre environnementale

À la différence des conflits, une guerre environnementale porte sur une espace et des ressourcesenvironnementale qui a une cause environnementale, le conflit environnemental n'existe que dans la proximité. « Les conflits ne se déroulent pas entre des acteurs éloignés, mais entre des voisins..., Voisinages, contiguïtés, superpositions, sont essentiels à la compréhension de ces relations ». De son côté, Charlier définit le conflit comme une «situation d'opposition entre deux catégories d'acteurs aux intérêts momentanément divergents» et considère qu'il se développe en fonction « d'une distance physique (proximité par rapport à un objet ou une source de nuisance) ou des menaces réelles ou supposées qui pèsent sur le devenir d'un espace donné ».54(*)

Cela implique des stratégies de distanciation vis-à-vis de ce que les acteurs souhaitent bannir : éloigner l'équipement dans des espaces marginaux, voire dans des pays où les réglementations sont moins strictes, par exemple pour des usines chimiques, ou faire le choix de partir. Les débats internationaux sur les questions d'environnement(déforestation, changement climatique, braconnage des espèces menacées, marées noires) ne relèvent pas des conflits environnementaux, à moins que des militants aient recours à la confrontation directe et à la violence pour combattre leurs dégâts.

C'est donc le recours à la violence de part et d'autres motivé par l'hostilité qui transforme le conflit en guerre c'est-à-dire le recours à des moyens destinés à porter atteinte à la vie, à la liberté, à la propriété des personnes ennemies.

§3. TYPOLOGIE DES GUERRES

Il existe plusieurs types des guerres, pour ce qui est de notre étude nous retiendrons quelque type qui est :

1.1.La guerre internationale

Est une guerre entre États, qui a connu de nombreuses métamorphoses :

a. Dans la conception classique : la guerre est un épisode des relations entre États mené pour des motifs territoriaux au moyen d'une armée de métier donc le modèle fut établi par Fréderic II de Prusse.

b. Au XXe siècle, on invente la notion de guerre totale : qui exige l'engagement de toutes les forces de l'Etat au-delà des seuls soldats, qui a pour objectif l'anéantissement de l'ennemi et qui implique donc l'utilisation de toute la panoplie des armes, y compris les armes de destruction massives.

c. Cela n'empêche pas la persistance des guerres restreintes : donc les objectifs sont sécuritaires et territoriaux qui engagent deux ou un petit nombre d'États : guerre israélo-arabe (1956-1967).55(*)

1.2. La guerre civile

Est une guerre à l'intérieur d'un Etat, entre le gouvernement légal et des insurgés. Elle est d'abord un conflit intérieur dans lequel la violence est souvent extrême, son incidence internationale peut être assez limitée. Mais de plus en plus souvent elle prend rapidement une dimension internationale avec l'intervention ouverte ou camouflée de certains États tiers. Elle peut n'être que la transposition entre deux factions nationales d'un conflit international plus vaste, elle peut également être une guerre de libération nationale.56(*)

1.3. La guérilla

Est un type de guerre adopté par des combattants n'appartenant pas à une régulière, qui emploient contre un ennemi militairement bien organisé et supérieur le harcèlement et la surprise pour défendre une cause politique, nationale, sociale religieuse etc.,guérilla urbaine et guérilla rurale.57(*)

1.4. La guerre révolutionnaire

Cette guerre a pour but de provoquer et d'exploser des mouvements sociaux et nationaux de masse afin de prendre le pouvoir en s'assurent le contrôle des populations, puis de l'appareil étatique dans le but de bouleverser complètement l'ordre politique et social.58(*)

1.5. Le terrorisme ou La guerre asymétrique

Est une action politique violente d'individu ou de minorités organisées contre des personnes, des biens ou des institutions. Ses objectifs peuvent être très variés obtenir l'autonomie, renverser le régime établi, lutter contre certains aspects de la politique économique d'un Etat, provoquer le durcissement de l'appareil étatique afin d'en affaiblir les basses et la légitimité démocratique, etc.59(*)

CONCLUSION PARTIELLE DU PREMIER CHAPITRE

Dans ce chapitre premier, il a été question de parler sur le cadre conceptuel, en effet il s'agit des concepts basique de la crise politico-religieuse et les définir afin de nous amener à la compréhension de notre sujet d'investigation, qui est « Crise politico-Religieuse en Afrique Centrale : cas de la RCA ».

En effet, après avoir compris le bien-fondé de ce travail ; nous avons procédé par la suite à aborder les notions de base de la crise politico-religieuse ainsi que ses aspects définitionnels en Relations Internationales

Après s'être fait une idée sur le premier chapitre consacré sur le cadre conceptuel, le deuxième chapitre portera sur la présentation de notre cadre d'étude.

CHAPITRE II : PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE

Dans le présent chapitre, trois points seront analysé à savoir : Présentation de l'Afrique Centrale, Présentation de la République Centrafricaine Ainsi que la Crise politico-religieuse en République Centrafrique Afrique.

SECTION I : PRESENTATION DE L'AFRIQUE CENTRALE

Dans cette section nous allons parler sur le cadre géographique, géopolitique ainsi que les crises de l'Afrique centrale.

§1. CADRE GEOGRAPHIQUE

L'Afrique centrale est une région d' Afrique comprenant le sud du Sahara , l'est du bouclier ouest-africain et l'ouest de la vallée du grand rift .Délimitation administrative d'après la définition de l' ONU, l'Afrique Centrale comprend les pays suivants : l' Angola, le Cameroun, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, la République du Congo, Sao Tomé-et-Principe et le Tchad, le Malawi à l'époque Nyassaland et la Zambie à l'époque Rhodésie du Nord ont constitué de 1953 à 1963 avec le Zimbabwe à l'époque Rhodésie du Sud, la Fédération d'Afrique centrale; ils sont donc parfois considérés comme faisant partie de l'Afrique centrale. Le Burundi et le Rwanda, anciennement partie de l'Afrique orientale Allemande sont parfois considérés comme appartenant à l'Afrique centrale. Le fleuve Congo est le plus important cours d'eau de la région.60(*)

§2. CADRE GEOPOLITIQUE

Paix et sécurité en Afrique centrale, les conflits et l'insécurité y sont multiformes et les États disposent très peu des capacités d'anticipation et d'adaptation, d'où la pertinence d'une stratégie de coopération régionale pour tenter d'enrayer le phénomène, depuis la fin de la décennie 90 et le début des années 2000, l'Afrique centrale est en proie aux mêmes défis politiques et sécuritaires que le reste du continent. Trois pôles géographiques concentrent ces défis : d'abord la région des Grands Lacs avec pour épicentre la République Démocratique du Congo (RDC) et dans une moindre mesure le Burundi, son voisin ; ensuite le fragile bassin du Lac Tchad impliquant la partie septentrionale du Cameroun, le Tchad et la République Centre Africaine (RCA), et enfin le golfe de Guinée où la piraterie, les trafics maritimes illicites et les attaques en mer touchent le Cameroun, le Gabon, la Guinée Équatoriale, Sao Tomé et Principe.61(*)

La Trente-sixième Réunion Ministérielle du Comité Consultatif Permanent des Nations Unies chargé des Questions de Sécurité en Afrique Centrale (CCPNUQSAC) tenue à Kigali du 20 au 25 août 2013 permettait à la Communauté Économique des États de l'Afrique Centrale (CEEAC) de présenter le panorama géopolitique et sécuritaire de la sous-région dans les domaines de la paix, de la sécurité et de la stabilité, notamment en ce qui concerne les acquis, ainsi que les menaces au sein de la sous-région d'Afrique Centrale.

Le panorama géopolitique régional dans son ensemble présenté par cette réunion s'articule autour de quatre enjeux majeurs à savoir : les dysfonctionnements politiques et institutionnels d'un côté, la fragilité des processus démocratiques avec des conflits électoraux de l'autre ; la sécurité intérieure et transfrontalière menacée à la fois par des trafics illicites, par des groupes armés ou des groupuscules terroristes marqués par leur propension à multiplier des ramifications transfrontalières; les enjeux liés à la gouvernance, à la situation humanitaire et aux droits de l'homme.62(*)

En effet, les rebelles de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) ougandaise sont non seulement actifs dans le nord-est de la République Démocratique du Congo (RDC) où écument déjà des dizaines de groupes armés, mais ont également rejoint la République Centre Africaine (RCA) qui est elle-même en constante instabilité politique et malmenée par les coupeurs de route ou les anciens militaires en débandade. La RCA est devenue depuis le coup d'État de mars 2012 la principale préoccupation de la CEEAC au point d'absorber les attentions de la sous-région pour restaurer un minimum de sécurité là où l'instabilité politique s'est muée en conflit inter-communautaire, impliquant les appartenances religieuses.

Dans le bassin du lac Tchad on constate la résurgence de la menace terroriste de l'extrémisme islamique du groupe nigérian Boko-Haram qui menace non seulement le Nigeria, mais s'est étendu sur le Cameroun et le Tchad, tout en menaçant la RCA.

Quant à l'insécurité maritime, sa manifestation de départ était la piraterie à la fin des années 1990 avec pour épicentre la région du Delta du Niger, sur la côte du Nigéria. D'où elle a progressivement essaimé vers d'autres pays riverains, en s'appuyant sur des réseaux de criminalité. C'était l'époque du MEND, Mouvement pour l'Émancipation du Delta du Niger, dont les actes de piraterie contre le secteur pétrolier relevaient de la survie économique et du brigandage ordinaire. Un cap a été franchi entre 2010 et 2011, avec la multiplication des actes de piraterie commis en haute mer et recourant à des modes opératoires proches de ceux observés au large des côtes somaliennes, les attaques perpétrées en golfe de Guinée prennent de plus en plus la forme de raids et détournements de bateaux, impliquant un niveau élevé de violence, jusqu'à terre, la piraterie en golfe de Guinée est désormais le fait de réseaux très organisés, disposant de ressources et des compétences significatives qui dépassent souvent celles des États.

Ce contexte géopolitique et sécuritaire donne à voir une Afrique centrale en pleine mutation, qui rend complexe la structuration de la conflictualité dans la sous-région. Non seulement les conflits et l'insécurité sont multiformes, mais les États disposent très peu des capacités d'anticipation et d'adaptation. Au contraire, des facteurs aggravants tels que la porosité des frontières, l'extrême pauvreté matérielle des populations, la mauvaise gouvernance des ressources du sol et du sous-sol (hydrocarbures et minerais), ainsi que la défaillance des services publics de l'État dans certaines parties de leurs territoires exacerbent les conflits.63(*)

Pareillement une combinaison de menaces cerne la sous-région : le narco-terrorisme et Boko Haram à l'extrême nord du Cameroun, au Tchad et en RCA, le braconnage industriel et le trafic de drogues ou d'armes en provenance et en partance des deux Soudans ; l'insécurité maritime dans le Golfe de Guinée; et la montée en puissance au sein de certains États d'une forme de criminalité dite « rituelle». Cette évolution ne fait que confirmer toute la pertinence d'une stratégie de coopération régionale aussi bien à travers la Communauté Économique des États d'Afrique centrale (CEEAC) qui a mandat de la paix et de la sécurité régionale dans le cadre de l'Architecture de Paix et de Sécurité de l'Union Africaine (APSA).64(*)

§3. LES CRISES DE L'AFRIQUE CENTRALE

Beaucoup des États qui le compose sont entraver dans une crisepolitiques, l'Afrique centrale est dans l'instabilité sécuritaire qui ont pousséleSecrétaire général de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) Ahmad Allam-mi, et Abou Moussa, Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU et Chef du Bureau régional des Nations Unies pour l'Afrique centrale (UNOCA), d'avoir une séance de travail mardi 29 octobre 2016, pour passer en revue les dossiers d'intérêt commun. La rencontre, qui a eu lieu au siège de l'UNOCA (Cité de la Démocratie), a notamment permis d'échanger des informations sur la situation de la République Centrafricaine (RCA), et en particulier le rôle des différents partenaires internationaux, régionaux et sous régionaux dans la recherche d'une solution durable à la crise qui secoue ce pays depuis décembre 2012 sans oublier ses voisin RDC et CONGO BRAZZA.

M. Ahmad Allam-mi a fait le point sur la mise en place de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA). Dans cette perspective, il a évoqué la participation de la CEEAC à la mission d'évaluation déployée en RCA par les Nations Unies. M. Abou Moussa a saisi cette occasion pour saluer les actions que mène la CEEAC, en étroite collaboration avec l'Union africaine, pour favoriser le retour à la paix et à la sécurité en RCA en particulier et en afrique centrale en générale. Il a renouvelé le soutien des Nations Unies à ces efforts régionaux, insistant sur la nécessité « d'agir vite », compte tenu des souffrances des populations civiles et de l'impact de la crise sur les pays de l'Afrique centrale partageant la même frontière avec la RCA.

Le Chef de l'UNOCA et le Secrétaire général de la CEEAC ont également évoqué l'urgence de maintenir la mobilisation contre l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), dont les activités affectent la République démocratique du Congo (RDC), la RCA, le Soudan du Sud et l'Ouganda. À cet égard, M. Abou Moussa a informé son hôte de la mission qu'il envisage d'effectuer dans ces trois derniers pays du 31 octobre au 2 novembre, avec M. Francisco Madeira, Envoyé spécial de l'UA pour la LRA.65(*)

SECTION II : PRESENTATION DE LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

Situé au centre de l'Afrique, la RCA occupe une position géographique stratégique sur la carte, parmi d'autres. C'est ainsi que nous analyserons son cadre historico-géographique, cadre socioculturel et son cadre économico-politique.

§1. CADRE HISTORICO-GEOGRAPHIQUE

Dans ce paragraphe nous allons analyser les cadres historiques et géographiques de la République Centrafricaine.

1.1. Cadre Historique

La République centrafricaine, aussi appelée le ou la Centrafrique, est un pays d'Afrique centrale en voie de développement, dont la population est estimée à 4 500 000 habitants, pour une superficie d'environ 623 000 km 2. Il est entouré par le Cameroun à l'ouest, le Tchad au nord, le Soudan et le Soudan du Sud à l'est, la République démocratique du Congo et la République du Congo au sud. Le pays est membre de l'Union africaine, de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale et de la Communauté des États sahélo-sahariens. Le pays est partagé entre savanes et forêt équatoriale au sud, et connaît pour l'essentiel un climat tropical. La République centrafricaine dispose par ailleurs de nombreuses ressources naturelles, notamment l'uranium, l'or, les diamants et le pétrole.

Le territoire de la République centrafricaine correspond à celui de la colonie française d'Oubangui-Chari, qui fait partie de l'Afrique-Équatoriale française de 1910 à 1960. Après l'indépendance, le pays a eu à sa tête différents régimes autoritaires, notamment celui de Jean-Bedel Bokassa, président, puis empereur autoproclamé. L'ancienne puissance coloniale continue d'y jouer un rôle important, les premières élections libres avec multipartisme ont lieu en 1993, elles portent au pouvoir Ange-Félix Patassé, renversé en 2003 par François Bozizé. Celui-ci, réélu en 2005 et 2010, est à son tour renversé en 2013 par la Seleka, une alliance de milices, pendant la deuxième guerre civile de Centrafrique. En 2016, Faustin- Archange Touadéra est élu président de la République.66(*)

1.2. Cadre Géographique

La république Centrafrique est ainsi désigné pour sa position géographique au centre du continent, la Centrafrique est un pays enclavé sans accès à la mer, l'essentiel de la frontière sud du pays suit le cours du fleuve Oubangui et de son affluent le Mbomou, la partie nord du pays constitue le haut bassin du fleuve Chari. Le mont Ngaoui avec ses 1 420 m est le point culminant. Le pays est partagé entre savanes et forêt équatoriale au Sud. La République centrafricaine dispose par ailleurs de nombreuses ressources naturelles, notamment l'uranium, l'or et les diamants. Le pétrole et l'énergie hydroélectrique sont d'autres ressources potentiellement importantes mais inexploitées à ce jour. Le pays souffre d'inondations en raison du manque d'entretien des fleuves et des débits impressionnants qu'engendre la saison des pluies en Afrique centrale. La déforestation est quant à elle constatée dans les zones de brousse où les paysans utilisent le bois pour leur nourriture et les constructions, mais semble endiguée dans les zones forestières. Les sources du ministère des forêts et du développement rural semblent prouver que depuis 30 ans, la forêt gagne sur la savane. De gros efforts d'aménagement et de protection des forêts sont en effet engagés durablement, avec pour objectif d'éviter l'érosion, de protéger la faune et de préserver cette richesse rare qu'est la grande forêt centrafricaine.67(*)

Le climat tropical domine l'essentiel du pays avec une saison humide de mai à octobre et une saison sèche de novembre à avril. Au Sud, la frontière des deux Congo, le climat est de type équatorial, intertropical de Carnot à Berberati à l'ouest, subsaharien vers Birao au Nord avec une saison sèche pouvant aller de 8 à 9 mois, et intertropical mais frais et orageux sur les reliefs. L'Oubangui près de Bangui La République centrafricaine comporte deux grands bassins séparés. L'un s'écoule vers le nord (bassin du Tchad) avec des cours d'eau comme le Logone, l'Ouham, le Chari. L'autre bassin est formé des affluents de l'Oubangui qui coulent vers le bassin du Congo, au sud. Les bordures occidentale et orientale du plateau comportent les reliefs les plus importants. Le plateau est entouré au nord-ouest avec des gradins du massif granitique de Yadé s'étageant de 1 000 m à 1 400 m (à l'exception du mont Ngaoui : 1 410 m) ; au nord-ouest, trois petites chaînes quartziques, les ensembles Délembé-Sergobo, Ouanda Djallé-Mont Koumou et Kotto-Bahr formant les massifs du Dar Challa et des Bongo, culminent au mont Toussoro avec 1 330 mètres. La moyenne annuelle des températures avoisine 26 °C. À Bangui, les maxima sont de l'ordre de 38 °C et les minima de 15 °C. Le pluviomètre indique en moyenne : pour la saison pluvieuse 226 mm (juillet), et pour la saison sèche 5 mm (décembre)68(*).

Sa position considéré comme géostratégique, la RCA est véritablement au coeur de l'Afrique entourée de 5 pays, riche de ressources naturelles mais aussi avec tout ce qu'une telle position implique quant à l'équilibre politique et social précaire de la région environnante; la République centrafricaine est entourée de pays dont les tensions se répercutent sur son territoire. La dernière décennie 1990-2010 a vu de nombreux conflits périphériques pénétrer le pays puis 2010-2016 s'est vu installer un conflit dont la forme visible est la déchirure chrétienne-musulmane au point où les musulmans sont majoritairement réfugiés au nord du pays. Il y a aussi un mouvement dit « armée de résistance du Seigneur (LRA) » originaire d'Ouganda que l'on dit toujours être présent dans le sud-est du pays, proche du Soudan du Sud. Enfin, le pays servirait parfois de base arrière à des « groupes de trafiquants et de braconniers.69(*)

§2. CADRE SOCIO-CULTUREL

Dans ce paragraphe il est question de parlée sur le social et le culturel de la RCA.

2.1. Cadre Social

Sur le plan éducationnel la RCA possède plusieurs écoles à Paoua, le système éducatif est calqué sur le modèle de la France. Il y a des disparités en ce qui concerne l'accès à l'éducation selon des critères sociaux et régionaux. On assiste de ce fait à un faible pourcentage de femmes dans le système scolaire. L'université de Bangui construite pendant le régime de Bokassa reste la seule qui fournisse un enseignement supérieur public, l'école est obligatoire depuis 2008. En septembre 2013, à cause de la situation sécuritaire, 60 % des écoles du pays étaient fermées.70(*)

Les principaux problèmes de santé du pays sont: la mortalité maternelle et infantile élevées, une prévalence élevée des maladies transmissibles dont le VIH SIDA, la faible performance du système de santé et un financement du secteur fortement dépendant de l'aide extérieure. En septembre 2013, on comptait sept chirurgiens pour l'ensemble du pays. À cause de la situation sécuritaire, la plupart des centres de santé sont fermés, la capitale Bangui possède plusieurs hôpitaux dont l'hôpital de l'Amitié, construit avec l'aide de fonds chinois et l'hôpital communautaire.

Démographie de la République centrafricaine, le recensement général de la population et de l'habitat (RGPH) effectué en 2003 a donné un nombre de 3 895 139 habitants :

- Femmes : 1 955 813 (50,21 %)

- Hommes : 1 939 326 (49,79 %)

- Jeunes de moins de 18 ans : 49,8 %

- Population en zone rurale : 2 419 824 (62,12 %)

- Population en zone urbaine : 1 475 315 (37,88 %).71(*)

Les précédents recensements de 1988 et 1975 avaient quantifié la population respectivement à 2 688 426 habitants et 2 056 000 habitants. Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 chiffres de la FAO, 2005, population en milliers d'habitants.

Depuis le début de 2007, de nombreuses organisations humanitaires non gouvernementales, de toutes obédiences et de tous pays, sont de retour en République centrafricaine, dans la foulée des historiques actions du réseau Caritas ou de Médecins sans frontières. Les projets sont actuellement priorisés sur l'éducation, le développement agricole et rural, le soutien aux populations déplacées ou migrantes, l'accès aux soins de santé primaire, et un peu de micro finance pour soutenir les initiatives locales créatrices de revenus.D'après le recensement de 2003, les principales religions en République centrafricaine sont les suivantes : christianisme (80,3 %, dont protestantisme 51,4 % et catholicisme 28,9 %), islam (10,1 %), animisme (9,6 %).72(*)

2.2. Cadre Culturel

Un pays riche en culture, la République centrafricaine a deux langues officielles, le français et le sango. Le pays compte plus de quatre-vingts ethnies parlant chacune une langue différente. Le sango, la langue véhiculaire, représente une vraie langue de communication, largement partagée dans le pays pour commercer et échanger, il n'est cependant pas parlé par les populations du Nord, région à dominante musulmane. Le pays est membre de l'Organisation internationale de la francophonie de même que de l'Assemblée parlementaire de la francophonie. De plus, les villes de Bangui et de M`Baiki sont membres de l'Association internationale des maires francophones.73(*)

La culture centrafricaine est diversifiée entre les peuples et ethnies, Femme aka dansant dans la forêt À la mode centrafricaine la plupart des Centrafricains 80 % parlent des langues du groupe Adamaoua-Oubanguien de la famille nigéro-congolaise. Au nord du pays vivent des populations parlant des langues nilo-sahariennes les Sara par exemple. Dans les régions de savane de la RCA sont dispersées différentes communautés de peuples nomades les Mbororo, l'immense majorité des Centrafricains n'est donc pas de culture bantou. Certaines ethnies minoritaires, vivant au sud-ouest du pays, sont cependant des Bantous, peuples communs au Congo et au Cameroun. La population centrafricaine est subdivisée en une myriade de populations. Ainsi, chaque « grande » ville a son peuple, sa langue et une histoire récente liée aux personnalités politiques et hommes de pouvoir qui en sont issus. Les Pygmées sont un peuple visiblement différent, de par leur gabarit, et leur culture de peuple de la forêt, longtemps et massivement considérés comme des humains de seconde zone, ils ont préservé leurs habitudes, et se maintiennent dans leur environnement, sans accès aux « progrès sociaux » minimaux qu'a vus le pays.74(*)

Enfin, avec des frontières arbitraires et poreuses, on retrouve tous les groupes des pays voisins. Ainsi, une part grandissante de la population, en particulier sur l'axe nord-sud courant du Tchad à la capitale, se rattache à la culture musulmane.

§3. CADRE ECONOMICO-POLITIQUE

Cette section analysera le cadre économique et politique de la République Centrafricaine.

3.1. Cadre Économique

En République centrafricaine le revenu par habitant est de 446 dollars en 2012. L'agriculture représente 50 % du PIB. Le pays compte des gisements d'aluminium, de cuivre, d'or, de diamant, d'uranium et des puits de pétrole. Agriculture et exploitation forestière Récolte et conditionnement du Manioc les principales cultures sont le manioc (cassave), les bananes, le maïs, le café, le coton et le tabac, le potentiel des sols est estimé à 15 millions d'hectares, le nord-ouest et le centre du pays représentent un bassin agricole important pour les cultures de coton et de canne à sucre. Toutefois, la faiblesse des infrastructures et du soutien à la production, qui reste majoritairement extensive, limite très fortement les rendements, très inférieurs à ceux des pays voisins, l'enclavement du pays demeure un handicap important.

En 2009, l'élevage s'appuie sur un cheptel d'environ 15 millions de têtes, l'exploitation forestière contribue largement au PIB, avec d'importantes ressources en bois tropicaux, la forêt centrafricaine couvre une superficie de 3,8 millions d'hectares. Dès le début de la colonisation, on a exploité l'hévéa pour son latex, aujourd'hui les essences sont plus diversifiées. Les moins nobles sont transformées localement par une petite industrie de contreplaqués, tandis que les plus précieuses sont exportées sans transformation sous forme de grumes.

Le pays exploite aussi le pétrole, les premiers forages pétroliers sont réalisés au début des années 1980 par une compagnie pétrolière américaine dénommée ESSO, le président Patassé attribue un permis d'exploitation à la compagnie américaine Grynberg en 2000 mais celui-ci expire en 2004, le gouvernement américain suit de près la situation sur place.

Le pétrole de Gordil, à la frontière tchadienne est concédé par le régime de François Bozizé en 2012 aux Chinois de la China National Petroleum Corporation. Celui-ci affirmera : «J'ai été renversé à cause du pétrole » et « J'ai donné le pétroleaux Chinois et c'est devenu un problème » Un milliard de barils de pétrole seraient présents dans le pays, principalement au nord, près de la frontière avec le Tchad, certains experts parlent de jusqu'à 5 milliards de barils. Quatre sites pétroliers prometteurs sont identifiés, soit Bagara, Doseo, Salamat et Doba/Bango.

L'uranium dans les années 1960, un gisement de bauxite avait été découvert à Bakouma par le Commissariat à l'énergie atomique, la Centrafrique posséderait environ 20 000 tonnes de réserves d'Uranium.Le groupe nucléaire Areva a signé en août 2008 avec le pouvoir de François Bozizé, un contrat de 18 milliards de Francs CFA donc 27 millions d'euros sur 5 ans portant sur un projet du gisement d'uranium à Bakouma à 900 km au nord-est de Bangui. Areva a cependant renoncé à l'exploiter en raison de l'insécurité et de la baisse mondiale du cours de l'uranium dû à l'accident nucléaire de Fukushima.75(*)

Pour le diamant, Carbonado du sud-ouest du pays la production de diamants alluvionnaires de très bonne qualité diamants de joaillerie s'établit à environ 500 000 carats bruts par an, la Centrafrique figure en quatrième ou cinquième place mondiale pour leur qualité de diamant.La production réelle est difficile à estimer au double environ, il existe une contrebande importante dans ce secteur. La production, le commerce, ainsi que la taille des diamants, sont des activités qui font régulièrement l'objet de plans visant à les nationaliser, ou au contraire à les libéraliser. Les chefs d'État centrafricains ont toujours profité du diamant, l'empereur Bokassa les a utilisés à des fins diplomatiques comme lors de l'affaire des diamants. L'exploitation des diamants alimente les différents groupes armés et la violence dans le pays.76(*) En 2013, la Centrafrique est suspendue du Processus de Kimberley visant à lutter contre les diamants du sang.77(*)

Industrie Le tissu industriel, qui n'a jamais été très développé par rapport aux pays voisins comme le Cameroun par exemple, a souffert des troubles militaires et politiques successifs, et est aujourd'hui quasiment inexistant. Quelques industries développées dans les années 1970 (manufactures de tissus, de chaussures...) ont disparu. Il subsiste une production locale de bière et de transformation d'aluminium. Le secteur privé emploie environ 11 000 salariés. Les services publics (eau, électricité, téléphone filaire...), monopoles d'État, sont dans des situations financières difficiles, et les équipements, faute de maintenance et d'investissement, sont pour la plupart vétustes, entraînant des ruptures de service très fréquentes. Le poids important de la dette dans le budget national, et la faiblesse du niveau des ressources propres, rendent la gestion de l'État difficile (non-paiement de salaires des fonctionnaires, grèves et mouvements sociaux) et contribuent à la fragilité des institutions politiques.

Un cadre législatif anachronique voire inexistant, l'absence d'infrastructures de transport et forte corruption, caractérisent l'économie de la République centrafricaine, qui fait également partie d'institutions visant à l'intégration sous-régionale ou régionale comme la CEMAC.

Sur le plan touristique la Centrafrique reste un des endroits de la planète où l'on trouve encore une flore et une faune très diversifiées, en particulier une population d'éléphants d'Afrique de forêt. Cette situation reste très fragile du fait du braconnage pour l'ivoire et de la consommation de viande de brousse, mais représente un potentiel cynégétique et d'écotourisme important. Le tourisme reste encore anecdotique, autant du fait de la faiblesse des infrastructures d'accueil et de transport que de l'insécurité qui règne dans le pays.78(*)

3.2. Cadre Politique

La République centrafricaine est une république présidentielle où le président est à la fois chef de l'État et chef du gouvernement.

Le pouvoir exécutif est détenu par le gouvernement tandis que le pouvoir législatif est partagé entre le gouvernement et le parlement.

Du 24 mars 2013, date de sa prise de pouvoir par les armes, au 10 janvier 2014, date de sa démission, Michel Djotodia remplit la fonction de président de la République et Nicolas Tiangaye occupe la fonction de Premier ministre. Après leur démission, l'intérim est assuré par Alexandre-Ferdinand N'Guendet, président du Conseil national de transition qui élit ensuite Catherine Samba-Panza comme Chef de l'État de transition de la République centrafricaine. Elle prête serment le 23 janvier 2014 et le 25, elle nomme Premier ministre, André Nzapayeké. À la suite des pourparlers de Brazzaville, un accord de cessez- le-feu est signé le 23 juillet 2014 assorti de la condition de la formation d'un gouvernement d'union nationale. Le 10 aout 2014, Mahamat Kamoun est nommé premier Ministre du gouvernement d'union nationale à la tête d'un gouvernement de 30 membres où les femmes sont très représentées. Faustin-Archange Touadéra devient président le 30 mars 2016.79(*)

SECTION III : LA CRISE POLITICO-RELIGIEUSE EN REPUBLIQUE CENTRAFRIQUE

Dans cette sectionnous nous intéresserons plus sur la genèse, les acteurs et de la 1er, 2eme et 3eme guerre civile centrafricaine qui va de 2004-2007,2012-2013,2012-2014.

§1. LA GENESE

La nomination de Catherine Samba Panza au poste de président intérimaire de la Centrafrique apporte un léger espoir d'un terme pour une longue histoire de coups d'Etat, de violence politique, d'exclusion sur la base de l'ethnie et une pauvreté accablante.80(*)

La situation générale dans le pays reste catastrophique, marquée par des tensions entre musulmans, chrétiens et animistes, conséquence de l'inhabilité de l'ancien président Michel Djotodia de mettre un terme aux atrocités commises par les rebelles de la Seleka, avec pour conséquence une situation socio-économique précaire en raison de la détérioration des conditions humanitaires ainsi que de la sécurité. Dans l'intervalle, et pour la première fois, une femme est devenue la dirigeante de la nation. Peut-être que là où les hommes ont échoué une femme peut juste réussir à ramener une unité véritable et durable ainsi que la paix dans le pays pour un développement accéléré.

En effet, l'armée a joué un rôle important et néfaste dans l'histoire et le développement en République centrafricaine, le premier coup d'Etat a eu lieu le 1er janvier 1966 et a vu le colonel Jean Bedel Bokassa qui a eu une carrière militaire dans l'armée française prendre le pouvoir comme président de la première République. Au cours de son règne, la constitution de 1959 a été abolie, l'Assemblée Nationale dissoute et tous les pouvoirs législatifs et exécutifs sont passés aux mains du président.

En décembre 1976, la République est devenue une monarchie (l'Empire de l'Afrique centrale) et le président est devenu l'empereur Bokassa Ier. La République a été restaurée par David Dacko en 1979 lorsqu'il a pris le pouvoir. En 1981, Dacko a été renversé dans un coup d'Etat par le général André Dieudonné Kolingba qui a aussi eu une carrière militaire dans l'armée française de 1954 à 1960. Ainsi Kolingba est devenu le 4ème président de la RCA, de septembre 1983 à octobre 1993. Ange Félix Patassé a été le seul président démocratiquement élu de la République. Malheureusement, des grèves, des salaires impayés et le traitement inégal d'officiers militaires de différentes ethnies sont parmi les éléments qui ont causé une mutinerie contre ce gouvernement en1996-1997.81(*)

De plus, les difficultéséconomiques causées par le pillage et la destruction durant la mutinerie, la crise énergétique et la mauvaise gestion gouvernementale ont continué à perturber son gouvernement jusqu'en 2000. Jusqu'à ce que, en mars 2003, le général François Bozize qui fût le chef d'État-major sous la présidence Patassé, de 1997-2001 renverse ce dernier. C'est durant cette période que la «guerre de brousse» en RCA a débuté. Elle a commencé avec la rébellion de l'Union démocratique des forces pour l'unité (UFDR), emmenée par Michel Djotodia et a rapidement pris de l'ampleur pour se transformer en véritables combats au cours de 2004. Les forces rebelles de l'UFDR étaient composées de plusieurs alliés, entre autres, le Groupe d'action patriotique pour la libération de la Centrafrique (GAPLC), la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPIP), l'Armée du peuple pour la restauration de la démocratie (APRF), le Mouvement des libérateurs de la Centrafrique pour la justice (MLCJ) et le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC).82(*)

Bien qu'il ait promis de renoncer au pouvoir à la fin de la période de transition, Bozize s'est porté candidat aux élections présidentielles. En fait, tous les dirigeants de l'opposition avaient le droit de participer, excepté le président destitué, Patassé. Finalement, Bozize l'a remporté contre Martin Ziguélé qui représentait le parti au pouvoir évincé, le Mouvement pour la libération de la population de Centrafrique (MLPC)

En juin 2005, l'Union Africaine a levé les sanctions imposées à la Centrafrique après le coup d'Etat de 2003. Par conséquent, et en dépit des activités rebelles dans le nord, le gouvernement Bozize de 2005 jusqu'en 2006, apparaissait stable. En 2007, un accord de paix est signé entre le gouvernement et l'UFDR mené par Djotodia à Birao, prévoyant une amnistie pour les partisans de ce mouvement, dès lors reconnu comme parti politique, et l'intégration des combattants dans l'armée. Ceci a renforcé le gouvernement de Bozize et a mené à une réconciliation nationale en 2008, un gouvernement d'unité nationale, des élections locales en 2009 et des élections présidentielles en 2011, suite à la mise en oeuvre des recommandations du dialogue politique inclusif en 2008.

Lorsque le général Kolingba est devenu président en 1981, il a été accusé de mettre en oeuvre des politiques de recrutements ethnocentriques. Kolingba appartenait à la tribu des Yakoma du sud, laquelle représente environ 5% de la population totale. On croit qu'au cours de son administration, les membres de la tribu des Yakoma ont été nommés à des positions clé dans l'administration et sont devenus une majorité dans l'armée. Ceci a eu des conséquences fatales lorsque Kolingba a été remplacé par Ange Félix Patassé appartenant à une tribu du nord. En fait, les deux présidents du nord Patassé et Bozize ont considéré les forces armées du pays comme déloyales, en raison du rôle joué par les militaires au cours des mutineries de 1996-1997. En conséquence, ils ont tous les deux équipé et géré leur propre milice ethnocentriste en marge de l'armée.83(*)

Avant 2012, l'environnement politique de la RCA a vu apparaître de multiples factions de rebelles avec trois principaux groupes d'opposition armés dont l'UFDR, l'APRD et le FDPC. De nombreux accords de paix ont été signés entre ces groupes d'opposition et le gouvernement. Le premier est le plus important des accords signé par l'APRD, l'UFDR et le gouvernement a été l'Accord global de paix à Libreville au Gabon, en juin 2008, sous le leadership de feu Omar Bongo Ondimba, signé par la suite aussi par le FDPV en 2009. Dans l'intervalle, un autre groupe, le CPJP a signé un cessez-le-feu et un accord de paix en août 2012. À noter toutefois, que malgré ces accords, la partie nord de la République centre africaine n'a vu aucun changement significatif.84(*)

En conséquence de quoi, la population du nord s'est estimée négligée peut-être avec raison en matière de développement socioéconomique et d'assistance de la part du siège du gouvernement, Bangui. Par exemple, la sécurité étatique et certains services sociaux essentiels ont été totalement absents du nord pendant des décennies. Il s'en suit bien que des progrès aient été accomplis dans le domaine du désarmement, de la démobilisation et dans le processus de réintégration des factions en guerre (APRD, UFR et FDPC), l'absence de véritable réintégration nationale, à quoi s'ajoute le vide sécuritaire prévalent ainsi que la méfiance, des frontières poreuses et un développement national disproportionné, ont inhibé la cohésion totale du pays. Par conséquent, en 2012, les rebelles armés de la Seleka émergent de cet environnement caractérisé par l'absence de l'Etat de droit, la présence d'armes et d'anciens groupes armés pour miner et détruire, une fois de plus, le rêve d'une République centrafricaine unie. Toutefois, en janvier 2013, sous la direction des présidents de la Communauté économique des États d'Afrique centrale (CEEAC), un nouvel accord de cessez-le-feu a été signé à Libreville au Gabon, entre le président Bozize et le leadership du Seleka.85(*)

Cet accord devait fournir un plan pour une transition politique et ainsi les rebelles ont renoncé à leur exigence pour la démission du président Bozize. L'accord prévoyait que le président nommerait un nouveau Premier ministre provenant de la société civile. Vue tout ce qui précède la guerre continuer toujours dans cette région d'Afrique.86(*)

§2. LES ACTEURS

Difficile d'y voir clair entre, les différents acteurs de la crise centrafricaine, d'où viennent la Séléka et les milices chrétiennes, Quel rôle tiennent les dirigeants au pouvoir et les forces militaires française et africaine, Tour d'horizon de la situation en Centrafrique pays qui héberge 4,7 millions d'habitants mais où 3 personnes sur 5 vivent sous le seuil de pauvreté.

2.1. La Séléka

Ex-rebelles musulmans, «Séléka » signifie "alliance" en sango une langue parlé en Centrafrique, ce dernier est une coalition d'hommes armés issus du Nord-est de la Centrafrique, région d'origine de Michel Djotodia, une région où les musulmans sont majoritaires alors qu'ils sont très minoritaires dans le reste du pays: ils représentent 15% de la population totale de la RCA.87(*)

Michel Djotodia, leader de la Séléka devenu président, la France assurera une mission de sécurisation en Centrafrique, alors que les Séléka sont devenus les forces loyalistes. Coup d'Etat qui a entraîné l'éviction de François Bozizé et à l'arrivée de Michel Djotodia, leader de la Séléka, comme président autoproclamé. C'est le premier chef d'Etat musulman en Centrafrique majoritairement chrétienne. Les miliciens chrétiens, les ennemis de la Séléka Il s'agissent de combattants aussi appelés miliciens anti-Balaka.

Ils se définissent comme des groupes d'auto-défense face aux massacres perpétrés par la milice musulmane Séléka. Ils seraient bien organisés militairement, ayant réussi à conquérir rapidement une partie de la ville de Bossangoa.

2.2. Misca:

Force Africaine de maintien de la paix, Misca signifie: Mission internationale de soutien à la Centrafrique. Elle est gérée par l'Union africaine. Avant l'intervention française, elle était déjà sur place pour protéger les civils: 1500 soldats avant décembre. Une force de maintien de la paix qui n'a pas réussi à empêcher le massacre de près de 400 personnes en trois jours, les 5, 6 et 7 décembre derniers. Aujourd'hui, la Misca atteint 2500 militaires et devrait atteindre 6000 hommes dans les prochains mois.

2.3. L'opération Sangaris

Un millier de soldats français seront présents en Centrafrique, Force Française déployée depuis le 5 décembre dernier en Centrafrique, juste après le vote de l'ONU. Depuis dimanche, le nombre de soldats de l'opération Sangaris atteint 1600 hommes. C'est 400 de plus que prévu à l'origine. Depuis lundi, les soldats tentent de désarmer les miliciens.

2.4. Les coupeurs de route

C'est dans ce contexte explosif qu'évoluent des "coupeurs de route", c'est à dire des délinquants, sorte de bandits de chemin, qui viennent du Tchad, du Cameroun et du Nigéria et qui mènent des agressions et des vols loin des villes en vers les populations civils.88(*)

§3. LA 1er, 2eme et 3eme GUERRES CIVILES CENTRAFRICAINE (de 2004-2007,2012-2013,2012-2014)

Ici il est question d'analysé les trois guerres civiles qui ont rongé le pays au cours des années 2004-2007,2012-2013,2012-2014.

3.1. Première Guerre Civile Centrafricaine

La première guerre civile centrafricaine commence avec la rébellion de l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), dirigée par Michel Djotodia, après que François Bozizé s'est emparé du pouvoir par un coup d'État en 2003. Toutefois, le conflit commence véritablement en 2004. Cette guerre civile pourrait être liée au conflit au Darfour au Soudan voisin. Près de 10 000 personnes ont été déplacées en raison des violences selon Human Rights Watch. L'UFDR dispose de plusieurs alliés : le Groupe d'action patriotique pour la libération de Centrafrique (GAPLC), le Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ), et le Front démocratique centrafricain (FDC). Un accord de paix fut signé avec le gouvernement en avril 2007.89(*)

3.1. A. Chronologie de la guerre

En 2004, début de la guerre civile en novembre 2004, au moins 20 personnes sont tuées lors d'un raid rebelle sur la ville de Birao dans le nord-est de la République centrafricaine ; 2006 intensifications des combats Rebellent armé d'un AK-47 dans le nord de la Centrafrique, 15 juin 2007.

Des milliers de personnes défilent dans la capitale de la RCA, Bangui, le 8 novembre et appellent les troupes gouvernementales à se confronter à l'UFDR après qu'une attaque ait provoqué la mort de 20 membres du gouvernement et 3 rebelles. Il a également été confirmé que l'UFDR s'est emparé de plusieurs véhicules blindés, y compris un avion de transport du matériel militaire qui a atterri à Birao. Le 13 novembre 2006, les rebelles de l'UFDR prennent le contrôle de Sam-Ouandja, une ville située dans le nord de la RCA. À peine trois jours plus tard, Ouadda est également capturée par les rebelles. Lorsque les 20 000 habitants de la ville ont appris que l'UFDR allait s'emparer de la ville, entre 5000 et 10 000 personnes ont fui dans les villes voisines de Bambari et Bangui. L'UFDR envisagerait également de capturer Bria et des rumeurs soutiennent également que les rebelles pourraient lancer une offensive sur Ndélé.90(*)

L'intervention de l'Armée de l'air française le 14 novembre 2006 à Birao a mis un frein à l'avancée des rebelles sur la ville et entrainé des négociations entre les parties en présence, sous l'égide sécuritaire de l'armée tchadienne. Une force africaine internationale mandatée par l'ONU est autorisée par la République centrafricaine à se déployer dans la ville. Depuis la fin de 2006, l'armée française entretient une petite garnison d'une vingtaine d'hommes à Birao. En décembre 2006, les troupes tchadiennes attaquent le village de Bémal, tirant au hasard sur la population locale et dérobant leur bétail ainsi que outils agricoles et des sacs d'arachides. 2007-2012 : Accords de paix De nouveaux de violents combats détruisent la ville de Birao en mars 2007 jusqu'à l'intervention de la 13 e demi-brigade de Légion étrangère soutenue par des Mirage F1.91(*)

Le 13 avril 2007, un accord de paix est signé entre le gouvernement et l'UFDR à Birao. Celui-ci prévoit une amnistie pour l'UFDR, sa reconnaissance en tant que parti politique et l'intégration de ses combattants dans l'armée.92(*)

Des négociations complémentaires ont par ailleurs abouti à un accord en 2008 pour une réconciliation nationale, un gouvernement d'union nationale et la planification d'élections locales en 2009 ainsi que des élections parlementaires et présidentielles en 2010; le nouveau gouvernement a été formé en janvier 2009.

Le 15 novembre 2010, Birao repasse sous le contrôle de l'armée centrafricaine mais est immédiatement reprise par les rebelles de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP). Le 1 er décembre 2010, l'armée tchadienne ré intervient une nouvelle fois pour reprendre la ville aux rebelles au nom du gouvernement centrafricain.

3.1. B. Reprise des combats en 2012-2013

Le 23 mars 2013, les rebelles de la coalition Séléka annoncent avoir franchi le point kilométrique 12, marquant l'entrée dans Bangui, prennent le palais présidentiel entraînant la fuite du président François Bozizé pour la République démocratique du Congo, Michel Djotodia, chef de la rébellion, s'autoproclame président de la République. Ils prennent aussi possession de la cathédrale Notre-Dame de Bangui, un de leurs objectifs93(*).

3.2. Deuxième Guerre Centrafricaine

La deuxième guerre civile centrafricaine est un conflit situé en République centrafricaine qui éclate en décembre 2012 entre le gouvernement centrafricain et les opposants regroupés au sein de la Seleka. Il y eut entre 2004 et 2012 de nombreux affrontements entre divers mouvements rebelles et les Forces armées centrafricaines, les rebelles accusent le président centrafricain François Bozizé d'avoir failli à respecter les accords de 2007 qui mirent fin aux précédentes guerres civiles. Les membres de la Seleka démarrent alors une offensive militaire le 10 décembre 2012.94(*)

La Seleka commence son offensive le 10 décembre. Après avoir pris cinq villes depuis le début de l'offensive, le 18 décembre, la coalition prend la ville minière de Bria, tuant 15 soldats gouvernementaux. Elle prend également la ville de Kabo. Le président centrafricain en appelle à son homologue tchadien afin de recevoir son aide militaire. Le Tchad accepte d'envoyer des troupes, 150 hommes environ et une vingtaine de véhicules, précisant qu'ils se cantonneraient à un rôle d'interposition. Le 20 décembre, les rebelles chassent les forces gouvernementales de la ville de Batangafo, mais ces dernières parviennent à reprendre Kabo, prise deux jours avant par les rebelles. Ceux-ci démentent la contre-attaque de l'armée, mais acceptent de suspendre leurs opérations à la veille d'une rencontre de la CEEAC. Le 23 décembre, la coalition prend la ville de Bambari, la troisième ville du pays. Le 25, elle prend le contrôle de la ville de Kaga-Bandoro tandis que le président Bozizé reçoit ses conseillers militaires dans la capitale, Bangui. Le 26 décembre, des centaines de protestataires pro-Bozizé s'en prennent à l'ambassade de France, accusant Paris de ne pas les soutenir contre la rébellion. Plusieurs dizaines de soldats français ont empêché les manifestants d'entrer dans le bâtiment, où une cinquantaine de ressortissants français ont pu trouver refuge. La compagnie Air France décide de suspendre ses liaisons quotidiennes Paris-Bangui, et fait faire demi-tour à un avion. Washington et l'ONU annoncent le retrait de leurs employés non-indispensables. Le ministre de l'Intérieur centrafricain, Josué Binoua, remercie la condamnation des rebelles par la France et fait appel à Paris pour aider le gouvernement à trouver une issue au conflit.95(*)

Le 27 décembre, le président Bozizé demande l'aide de la France et des États-Unis. Le président François Hollande affirme son désir de ne pas s'impliquer dans le conflit, mentionnant que les troupes françaises ne sont présentes que pour protéger les ressortissants français, et non pour intervenir dans un conflit interne au pays ou protéger un régime. Il appelle au dialogue pour mettre fin à la crise. Alors que le général Jean-Félix Akaga, commandant de la force de la MICOPAX de la CEEAC annonce que Bangui était complètement sécurisée par ses troupes, le Gabon et le Cameroun, deux pays participants à la mission de la MICOPAX précisent qu'aucune décision n'a été prise concernant le rôle de la mission dans le conflit.96(*)

Le vendredi 28 décembre, les forces régulières ont lancé une contre-offensive sur la ville de Bambari. Les soldats centrafricains sont mis en déroute et se replient, laissant les rebelles du Séléka s'emparer des lieux, alors à trois cent kilomètres au nord-est de la capitale Bangui. Dans la nuit du vendredi 28 au samedi 29 décembre, le ministère de la Défense français annonce le déploiement de 150 militaires français dans une base à Libreville, appartenant à une compagnie d'infanterie de parachutistes, alors que la France a déjà 250 soldats dans la base M'Poko, située près de l'aéroport de Bangui, dans le cadre de la mission Boali. Cependant, le ministère affirme qu'il s'agit d'une « mesure de précaution » pour « la protection des ressortissants français et européens », marquant la volonté de ne pas s'ingérer dans les affaires internes de la république africaine. Le même jour, les forces de la Seleka avancèrent un peu plus, en prenant cette fois la ville de Sibut, située elle à environ cent soixante kilomètres de Bangui. La prise de cette ville s'est faîte sans aucun combat. À la suite de la chute de la ville aux mains des rebelles, Djouma Narkoyo, un des chefs de la Seleka, a confirmé : « Nous continuons à progresser et nous avons récupéré Sibut ». Les armées centrafricaines, soutenues militairement par le Tchad, ont envoyé des troupes à Damara, dernière « ville-verrou » pour sauver Bangui, où des technicals patrouillent. Malgré cette avancée, les rebelles se sont dits prêts à « négocier sans conditions » avec le gouvernement centrafricain.97(*)

3.2. A. Signature d'un accord

Le vendredi 11 janvier 2013, le gouvernement annonce officiellement la signature d'un accord entre les forces gouvernementales et les rebelles. Cet accord stipule que le président en fonction, François Bozizé, restera à la tête du pays jusqu'en 2016, date où sont prévues les prochaines élections présidentielles. Le samedi 12 janvier, le Premier ministre Faustin-Archange Touadera est démis de ses fonctions par le dirigeant centrafricain, conformément à l'accord passé entre le gouvernement et la Seleka. Le texte stipule qu'un « nouveau Premier ministre issu de l'opposition » devra être nommé par le chef de l'État, et ne sera pas révocable. Également, une dissolution de l'Assemblée nationale devrait avoir lieu, afin d'organiser des élections législatives dans les douze mois à venir. « Le Premier ministre ainsi que les autres membres du gouvernement ne peuvent être candidats à la prochaine présidentielle » de 2016, signale ledit accord, alors qu'un « retrait de toutes les forces militaires étrangères » est prévu, excepté la Fomac (Forces multinationales de l'Afrique centrale). Reprise des combats et prise de Bangui par la Seleka.98(*)

Le 17 mars à Sibut, à une centaine de kilomètres de Bangui, les rebelles de la Seleka rompent les négociations avec le gouvernement centrafricain auquel ils lancent un ultimatum. Ils réclament la libération de leurs prisonniers, la validation des grades des officiers rebelles, l'intégration de 2 000 de leurs combattants dans l'armée nationale et le départ des militaires sud-africains. La Seleka affirme que si ces exigences ne sont pas accordées dans les trois jours, elle reprendra son offensive.99(*)

3.3. Troisième Guerre Civile Centrafricaine (2012-2014)

La troisième guerre civile centrafricaine est un conflit intercommunautaires apparu au cours de l'année 2013 en République centrafricaine .Elle oppose notamment les milices de la Seleka, à majorité musulmane et fidèle au président Michel Djotodia, à des groupes d'auto-défense chrétiens et animistes, les anti-balaka, fidèles à l'ancien président François Bozizé et accusés d'être soutenus par des anciens militaires des Forces armées centrafricaines.Le conflit se caractérise par de nombreuses exactions contre les civils, musulmans ou chrétiens. Un grand nombre d'entre eux fuient les villages pour se réfugier dans la brousse. La situation débouche sur une crise humanitaire importante, aggravée par le chaos sécuritaire.100(*)

À la suite de la victoire militaire de Michel Djotodia sur François Bozizé en mars 2013 à l'issue de la deuxième guerre civile de Centrafrique, la stabilité n'est pas revenue dans le pays. Les combats entre milices d'autodéfense appelées anti-balaka « anti machettes » et les troupes de la Seleka se multiplient à partir d'octobre 2013 et l'État ne semble plus en mesure de faire régner l'ordre. La force multinationale de l'Afrique centrale déployée par la Communauté économique des États de l'Afrique centrale pour aider à sécuriser la région est dépassée. Le 5 décembre 2013, par la résolution 2127, le conseil de sécurité des Nations unies autorise le « déploiement de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA) pour une période de 12 mois » officiellement pour mettre fin à la «faillite totale de l'ordre public, l'absence de l'état de droit et les tensions interconfessionnelles ». La MISCA est appuyée par des forces françaises autorisées à prendre « toutes les mesures nécessaires ».101(*)

Entre mars et juin 2013, de très nombreuses exactions sont commises par les membres de la Seleka, milice musulmane. Human Rights Watch, présent sur place, chiffre à un millier le nombre de maisons ou habitations détruites, et dénombre des dizaines de victimes. Un total de 34 villages comme Bogoro, Bobafio, Kadi ou Gbadene ont été entièrement brûlés. Plusieurs dizaines de cas de viols ont été recensés. Le 27 mars, la Seleka tue 17 habitants du quartier Damala, de Bangui. Le 13 avril, une voiture de la Seleka fonce dans un cortège funéraire, déclenchant de la part de la foule des hostilités avant que les miliciens n'ouvrent le feu, tuant 18 civils. Les 13 et 14 avril, les membres de la Seleka investissent le quartier de Boy-Rabé, majoritairement chrétien, tuant 28 personnes dont des enfants. Le 15 avril, voulant réquisitionner de force un camion, des miliciens abattent l'épouse et l'enfant de 8 mois du chauffeur. Courant avril, des habitants découvrent les corps de nombreux membres des Forces armées centrafricaines, exécutés. Le 19 mai, 12 personnes tentant de fuir sont abattues sur la route de Bossangoa- Boguila. En juin 2013, Claude Guéant est reçu par Djotodia à Bangui. Début juillet 2013, une vingtaine d'employés d'une société de sécurité privée prennent en charge la protection rapprochée de Djotodia. Le 18 juillet Jean-Christophe Mitterrand rend visite au président centrafricain putschiste Djotodia. Début août Gomboc est nommé conseiller spécial chargé de la sécurité du président de la transition Djotodia. Le 7 septembre, 2 membres d'une ONG française sont tués, probablement par des membres de la Seleka. Devant les critiques, le président par intérim, Michel Djotodia, déclare dissoudre la coalition Seleka, mais la majorité des miliciens refusent de désarmer.102(*)

L'insurrection anti-balaka Début septembre 2013, des villageois, excédés par les exactions de la Seleka, créent des milices d'auto-défense, les anti-balaka. Ils sont surtout concentrés dans la région de Bossangoa, ancien fief du président Bozizé. Le 6 septembre, ces milices attaquent des bases de la Seleka et des communautés musulmanes, tuant plusieurs dizaines de personnes. Ces premières attaques ont lieu notamment à Zéré. Des réfugiés commencent à arriver à Bossangoa le 8 septembre. Le 15, ils sont 15 000 à être réunis sur les terrains de l'archevêché. Le 9 septembre, des heurts à Bouca sont provoqués par une attaque d'anti-balaka. Une quarantaine de musulmans sont tués, 250 maisons brûlées. En représailles, la Seleka investit à son tour la ville, tuant une trentaine de chrétiens, et détruisant 300 maisons.103(*)

Début octobre, à quelques jours de la visite de Laurent Fabius, les agents de sécurité français engagés par Michel Djotodia, le président de la transition, quittent la Centrafrique. Nommé en août conseillé spécial chargé de la sécurité du président de la transition, Gomboc reste pour sa part à Bangui. Le 26 octobre, des miliciens anti-balaka attaquent la ville de Bouar où sont présents des membres de la Seleka. Les combats font 5 morts chez ces derniers, et 6 miliciens anti- balaka. Deux membres de la Seleka visent une maison où se seraient retranchés des anti-balaka, tuant en réalité 18 civils et en blessant 12 autres. Le 10 novembre, les forces de la Seleka incendient le village de Camp Bangui, détruisant 235 habitations104(*). Perte de vies humaines selon un rapport publié le 1ernovembre 2014, l'ONU estime que les violences ont fait 3 000 morts entre le 5 décembre 2013 et le 14 août 2014.

CONCLUSION PARTIELLE DU DEUXIEME CHAPITRE

Dans ce deuxième chapitre focalisé sur la présentation de notre cadre d'étude, comme présenté ci-dessus.

En effet l'Afrique centrale est une sous-région de l'Afrique, elle est composée des pays suivants : l'Angola, le Cameroun, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, la République du Congo, Sao Tomé-et-Principe et le Tchad, Le fleuve plus important de la région est le fleuve Congo, une région riche en minerais, beaucoup des États qui le compose sont entraver dans une crise politique et l'instabilité sécuritaire.

Considéré comme fessant parti de la sous-région de l'Afrique centrale, la RCA a une population estimé de 4 500 000 habitants, pour une superficie d'environ 623 000 km 2, La République centrafricaine dispose par ailleurs de nombreuses ressources naturelles, notamment l'uranium, l'or, les diamants et le pétrole. D'après le recensement de 2003, les principales religions en République Centrafricaine sont les Christianisme 80,3 %, dont protestantisme 51,4 % et catholicisme 28,9 %, Islam 10,1 %, animisme 9,6 %.

Et nous avons parlé de la crise politico-religieuse en RCA dans ce chapitre, la situation générale dans ce pays reste catastrophique, marquée par des tensions entre musulmans, chrétiens et animistes, conséquence de l'inhabilité de l'ancien président Michel Djotodia de mettre un terme aux atrocités commises par les rebelles de la Seleka, avec pour conséquence une situation socio-économique précaire en raison de la détérioration des conditions humanitaires ainsi que de la sécurité et des cout d'États à répétitions, d'où la multiplicité des acteurs de la crise en RCA et enfin aboutissent aux guerres civiles Centrafricaines : 1er, 2eme et 3eme guerres civiles centrafricaine de 2004-2007,2012-2013,2012-2014.

CHAPITRE III : VOIES DE SORTIE DE LA REPUBLIQUE CENTRAFRIQUE DANS LA CRISE POLITICO-RELIGIEUSE

Le présent chapitre va porter essentiellement sur la position du gouvernement, la position des autres acteurs et en suite nous aborderons aussi dans le présent chapitre de la reconstruction de l'Etat centrafricain. Ci-dessous parlons d'abord de la position du gouvernement.

SECTION I : LA POSITION DU GOUVERNEMENT

De son côté, le gouvernement centrafricain, un plan de reconstruction et d'action a été mis sur pied suite à la signature de l'accord de Brazzaville. Il prévoit la vulgarisation de l'accord de cessation des hostilités, puis la constitution de comités locaux de paix chargés de mettre en place un dialogue à la base. Selon le projet des autorités de transition, les recommandations remonteront progressivement jusqu'à Bangui où se tiendra un Forum national.105(*)

§1. RESOLUTION DE CONFLIT ENTRE GOUVERNEMENT ET GROUPES ARMEES

Un atout majeur dans la résolution de conflit en RCA, Signature des accords lors des négociations ayant abouti à l'accord de Libreville, l'opposition démocratique et les politico-militaires ont présenté un mémorandum contenant les griefs suivants formulés contre Bozizé :

1.1. DES ENGAGEMENTS NON TENUS PAR LE GÉNÉRAL FRANÇOIS BOZIZÉ

Le non-respect de l'engagement pris à Bangui en 1998 en sa qualité de chef d'état- major général des armées dans le cadre de la "Conférence de réconciliation nationale" tenue à Bangui du 26 février au 5 mars 1998.

- Le non-respect des engagements pris à Libreville en 2003 après son Coup d'état du 15 Mars 2003, de se retirer de la scène politique après installation d'un nouveau régime ;

- Le non-respect des engagements pris par le général François Bozizé, devenu président de la République relatifs à l'exécution des recommandations fortes du Dialogue national de 2003 ;

- Le non-respect des engagements pris lors du dialogue politique inclusif (DPI) de 2008.

1.2. VIOLATIONS DE LA CONSTITUTION PAR LE GÉNÉRAL FRANÇOIS BOZIZÉ.

- Violation du serment constitutionnel par le général François Bozizé,

- Cumul de fonctions par le président de la république en violation de l'article 23 de la constitution. Le Général François BOZIZE cumule les fonctions de commandant en chef de l'armée et de ministre de la défense. Il est en même temps Ministre des Mines, Ministre de l'Aviation Civile, Ministre chargé des pôles de développement, Député, Président du Comité de trésorerie (donc Agent comptable principal de l'Etat), Président du Conseil de Surveillance des Entreprises publiques donc leur Président de Conseil d'Administration de fait.106(*)

À l'issue des travaux de cette conférence, les participants avait adopté un Pacte de Réconciliation Nationale dont l'article 2 stipule: « Les parties signataires du présent Pacte s'engagent solennellement à utiliser la voie des urnes comme seule voie légale d'accès au pouvoir de l'Etat et décide de bannir l'utilisation des armes et de la force comme méthode et moyen d'accès au pouvoir de l'Etat. Elles renoncent à utiliser les forces armées pour déstabiliser un régime démocratique et semer la terreur au sein de la population aux mépris de principes démocratiques, des droits de l'Homme et de la loi fondamentale du pays. Elles s'opposent fermement à toutes formes de dictature et exhortent les pouvoirs publics à être à l'écoute de la population, à respecter les droits de la minorité ». Le Général François BOZIZE, alors Chef d'État-major des Armées a apposé sa signature au bas de ce document historique, en même temps que les autres Autorités Nationales. Malgré cet engagement, le Général François BOZIZE prendra les armes le 2 Novembre 2001, le 25 Novembre 2001, puis le 15 Mars 2003 pour venir à bout d'un régime démocratiquement élu.107(*)

§2. DEPLOYEMENT DE L'OPERATION SANGARIS ET LA MINUSCA AINSI QUE LA MISCA

Engager dans une crise sécuritaire aiguë sans possibilité de pouvoir la juguler, la République Centrafricaine s'en est remise aux interventions militaires extérieures pour se sortir de sa crise.

2.1. L'opération Sangaris

L'implication militaire de l'ancienne puissance coloniale en Centrafrique est un autre constat. Le 15 août 1960 soit quelques jours après la proclamation de l'indépendance, la France et la RCA signèrent un accord de défense complété en 1966 par un accord de coopération militaire et technique centré sur la montée en puissance des Forces armées centrafricaines et le renforcement de la sécurité présidentielle. Dans le cadre de ces accords, en cas d'agression interne ou extérieur la RCA demande l'aide militaire de la France, depuis sa signature plusieurs opérations ont été réalisées parmi lesquelles108(*) :

· L'opération « Barracuda » en septembre 1979 qui mit fin aux dérives impériales de Bokassa et entraîna l'arrivée au pouvoir du Président Dacko

· Les opérations « Furet » et « Almandin 1, 2 et 3 » aux côtés des Forces armées régulières centrafricaines du Président Patassé menacé par plusieurs mutineries entre 1996 et 1998

· L'opération « Boali » déclenchée en mars 2003 pour la sécurisation du nouveau régime de Bozizé

· Et bien entendu l'opération « Sangaris » lancée le 5 décembre 2013 en plein chaos.

La situation sécuritaire de la RCA s'était fortement dégradée avec en plus une épuration interconfessionnelle entre musulmans et chrétiens, face à cette situation de chaos dans un contexte de quasi inexistence de l'Etat qui est devenue structurelle en RCA, le Président Hollande après un long moment d'hésitation fait intervenir l'armée française, le 5 décembre 2013, un an après ce qu'on a pu appeler « l'appel de Bozizé». Le cadre de l'opération Sangaris est incontestable. La France a agi sur la base d'un mandat donné par les Nations unies en vertu de la résolution 2127 du Conseil de sécurité du 5 décembre 2013, répondant à l'appel lancé par l'Union africaine, le 13 novembre 2013 et à une demande d'assistance des autorités de transition centrafricaines. Cette action, déployant un effectif de 1200 hommes porté à 2000 au plus fort de la crise s'appuyait ainsi sur la légalité mais aussi sur les légitimités, conférées par les Nations unies.109(*)

En tout état de cause l'intervention des forces armées françaises en République centrafricaine, en appui de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine, la MISCA, venait répondre à une situation de danger extrême pour les populations civiles, alors que les violences interethniques et interreligieuses menaçaient de plonger d'avantage le pays dans le chaos. En qualité de force d'intervention au profit de la MISCA puis de la MINUSCA, les soldats français ont fourni un appui opérationnel d'une grande efficacité aux 12 500 Casques bleus déployés.

En effet, la force Sangaris a contribué à stabiliser un pays qui était plongé dans une crise aux conséquences dramatiques pour la population. Elle a favorisé l'arrivée et le déploiement de la Communauté internationale et le lancement d'une approche globale de la résolution de cette crise. Mais la reprise des hostilités à Bangui dès le 7 octobre 2014 entre Anti-balakas et hommes armés du PK5 quartier à majorité musulmane du 3e arrondissement de Bangui, démontre bien la complexité de la situation et surtout les limites des stratégies d'intervention des forces internationales parfois accusées d'inertie par la communauté centrafricaine et internationale.110(*)

À travers Sangaris, la France a démontré, aujourd'hui en RCA comme hier au Mali, en Côte d'Ivoire ou en Libye, même si ces opérations sont très différentes, qu'elle était en mesure d'intervenir rapidement sur un théâtre de guerre en Afrique, à travers une capacité de projection et des forces pré-positionnées. A l'heure du retrait de la force « Sangaris », une question continue tout de même d'agiter les acteurs politiques et la population centrafricaine : qu'adviendra-t-il après le départ de « Sangaris ?» Cette interrogation traduit à la fois l'importance de la force Sangaris dans la grave crise affrontée par la RCA et remet également à l'ordre du jour l'incapacité et surtout les atermoiements qui paralysent l'efficacité des forces régionales africaines.

2.2. La MISCA et la MINUSCA

On ne saurait appréhender dans toute sa globalité la situation d'instabilité et les crises à répétition en République centrafricaine sans prendre en compte le contexte régional d'insécurité. Car en raison de la contiguïté géographique, de la porosité des frontières et de la similarité des facteurs, le conflit en République centrafricaine entretient des rapports directs avec les conflits et l'insécurité dans les régions d'Afrique centrale et orientale. De fait, et sans forcer le trait, on se rend bien compte que la situation de chaos en Centrafrique illustre à plusieurs titres la dimension régionale des conflits africains. En effet, On trouve dans un territoire de plus de 600.000 km2, non contrôlé, la contagion des conflits et crises régionaux. La quasi-totalité des pays frontaliers sont confrontés à des rebellions. C'est le cas de la République démocratique du Congo qui est constamment en crise avec une violence chronique à l'intérieur de ses frontières, du Tchad périodiquement confronté à des violences politiques sur fond de lutte pour le contrôle du pouvoir politique, du Soudan longtemps déchiré par le conflit du Darfour et du Soudan du Sud. Le Congo-Brazzaville a connu une guerre civile de juillet 1993 à décembre 1999. Le Cameroun est confronté depuis le début de l'année 2014 à des incursions fréquentes des insurgés nigérians de la secte islamiste Boko Haram. Même des rebellions dans les pays non limitrophes de la Centrafrique exploitent son territoire comme base arrière ; c'est le cas dans le Sud-est avec l'armée de résistance du Seigneur de Kony venant de l'Ouganda, l'extrême Nord avec les militants de Boko Haram du Nigeria.111(*)

Dans cette configuration de violence exacerbée en RCA, il eut fallu apporter des réponses dans le sens d'une stabilisation et d'un maintien de la paix.

Dans ce sens, la force multinationale des États d'Afrique centrale (FOMAC), soldats de maintien de la paix de la région déployés en RCA grâce à un accord signé fin 2007 avec la Communauté économique des États d'Afrique centrale (CEEAC), dans le cadre de la Mission de consolidation de la paix en République centrafricaine (MICOPAX) déployée en 2008, s'est montrée incapable de stopper la Seleka. En avril 2013, la CEEAC a décidé de déployer 2000 soldats supplémentaires pour appuyer la MICOPAX dont l'effectif très limité ne permettait pas de stabiliser le pays.

Cependant, alors que la situation en République centrafricaine se dégradait dangereusement au cours de l'année 2013 avec un nouveau cycle de violence et de représailles qui menaçait de diviser le pays sur des bases religieuses et ethniques et, éventuellement de dégénérer pour devenir incontrôlable, le Conseil de sécurité autorise l'Union africaine quant à l'envoi d'une force africaine de maintien de la paix capable de stopper le cycle de violence, a voté la résolution 2127 du 5 décembre 2013, autorisant le déploiement de la Mission internationale de soutien à la République centrafricaine sous conduite africaine (MISCA). Les paragraphes 49 et 50 de la résolution traitent de l'action de la France et précisent que les « forces françaises présentes en RCA devenues l'opération Sangaris sont autorisées à prendre toutes mesures nécessaires pour appuyer la MISCA dans l'exercice de son mandat » Les objectifs et priorités des opérations des Nations Unies et, partant, leur configuration et leurs activités ont été adaptés au cours des affrontements en fonction de l'évolution de la situation du pays et des besoins du peuple. Ainsi, durant la phase initiale de son déploiement, l'opération MISCA a eu pour objectifs d'assurer un climat de sécurité, condition indispensable aux progrès dans d'autres secteurs, d'aider le Gouvernement de transition à exercer les fonctions essentielles de l'État, d'appuyer les efforts de paix et de réconciliation, de protéger les droits de l'homme fondamentaux et de faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire.112(*)

Son effectif autorisé par la Commission de paix et de sécurité de l'Union africaine était de 3652 hommes, dont 2475 militaires et 1 025 policiers et 152 civils. Les composantes militaire, civile et de police de la MISCA doivent aussi oeuvrer de concert pour appuyer le désarmement, la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants centrafricains, ainsi que le rapatriement de combattants étrangers. En décembre 2013 il a été décidé par la Commission de paix et de sécurité de l'UA de porter l'effectif de la MISCA de 6000 hommes. En raison des difficultés logistiques financières, matérielles, de projection de forces et d'inter-opérationnalité, la MISCA a été très vite dépassée par la situation de chaos sur le terrain. Ainsi, peu après sa constitution, la MISCA comme avant elle, la FOMUC, la FOMUC4, la MICOPAX.113(*)

Ainsi le 15 septembre 2014, au terme de son mandat et en accord avec la résolution 2149 du 10 avril 2014 la MISCA a officiellement laissé la place à la MINUSCA. La majorité des effectifs de la MISCA a été transférée à l'opération de maintien de la paix des Nations Unies, et complétée par d'autres éléments choisis en fonction de la politique de vérification des antécédents de respect des droits de l'homme, de façon à parvenir à l'effectif autorisé selon la résolution, soit « 10 000 hommes, dont 240 observateurs militaires, 200 officiers d'état-major, et un maximum de 1 820 membres de la police civile et 10 unités de police constituées comprenant 1 400 membres des unités de police constituées, 400 policiers et 20 spécialistes des questions pénitentiaires en détachement ». Ces effectifs ont été déployés en même temps qu'une importante composante civile et le personnel d'appui requis. Enfin, le Conseil de sécurité suivant les recommandations du Secrétaire général de l'ONU a décidé le 28 avril 2015 par les résolutions 2212 du 26 mars 2015 et 2217/du 28 avril 2015 de proroger le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) jusqu'au 30 avril 2016 et procédé également à son renforcement : son effectif maximal autorisé est porté à 10 750 militaires et à 2 080 policiers, soit une augmentation de 750 militaires et de 280 policiers.114(*)

§3. LES DIFFERENTES GUERRES CIVILES CENTRAFRICAINE

Une petite historique pour bien comprendre et distingué les guerres centrafricaines, les trois dernières décennies qui ont succédé à la chute de l'Empire de Jean Bedel Bokassa n'ont pas particulièrement souri aux centrafricains. Arrivé au pouvoir par un coup-d `état de la Saint-Sylvestre dans la nuit du 31 Décembre au 1er Janvier 1966, Bokassa est chassé 13 ans plus tard le 21 Septembre 1979 par l'opération Barracuda de l'armée française et David Dacko redevient Président de la République. Il n'arrivera pas à sortir le pays de la crise et sera contraint de remettre le pouvoir à l'armée en Septembre 1981.115(*)

Guerre de religion, épuration ethno-religieuse, risque de partition. C'est comme cela que les medias présentent la et guerre et la crise en Centrafrique, Si l'on ne peut nier qu'aujourd'hui en RCA des gens sont massacrés sur la base de leur appartenance religieuse, résumer le conflit centrafricain aux seuls affrontements inter-religieux est non seulement simpliste mais encore ne permet pas de trouver les solutions adéquates pour une sortie de crise.116(*)

Par où faut-il commencer pour expliquer cette crise ? Car juste avant ce conflit très peu de personnes savaient que la Centrafrique est un pays et non une région de l'Afrique.Pour prendre le pouvoir, Bozizé a fait appel aux mercenaires Zakawa, tchadiens en Centrafrique. Au lieu de les payer et débarrasser le pays de ces desperados à la gâchette facile, il les garde avec lui et en incorpore un bon nombre dans l'armée nationale. Sa garde rapprochée était ainsi constituée de ces éléments qui ont longtemps guerroyé au Tchad voisin. Ces derniers étaient alors plus proches des commerçants Tchadiens et autres centrafricains d'origine tchadiennes, l'autre partie de la population subissait leurs fréquentes exactions. La frustration cédait la place à plusieurs petites tensions entre les deux communautés.117(*)

En dix ans de pouvoir, Bozizé qui s'est contenté de faire protéger son fauteuil par des forces étrangères n'a jamais tenu sa promesse de restructuration de l'armée et n'a jamais réussi à former une armée républicaine, fermant les yeux sur les exactions de sa garde prétorienne sur la population civile.Bozizé, qui accuse aujourd'hui la Seleka d'être constituée d'étrangers ayant l'ambition d'annexer la RCA, fut le premier amené des étrangers en Centrafrique. Le premier à défendre et officialiser leur présence sur le sol centrafricain. La RCA a reçu huit milliards pour le programme « Désarmement, Démobilisation et Réinsertion ». Bozizé et ses proches ont dépensé cet argent sans désarmer aucune faction rebelle. Ces dernières ont fini par se réunir au sein d'une coalition qu'ils appellent Seleka pour le destituer.118(*)

Puis est venue la Seleka, Michel Djotodja, Nourradine Ahmat, Daffane et les autres seigneurs de guerre de la Seleka voulaient leur part du gâteau. Ils ont trouvé leur cheval de bataille en cherchant leurs parts, la minorité musulmane est marginalisée. Djotodja n'arrive pas à démontrer que la lettre adressée au Qatar pour soutenir la Seleka aux fins d'instaurer la charia une fois qu'il prendrait le pouvoir en RCA ne vient pas de lui. Pour accéder au trône, ils avaient besoin du soutien des islamistes, coupeurs de route, bandits de grand chemin venus du Soudan et du Tchad tels les éléments de Baba-ladé. Mais il va se laisser déborder et perdra le contrôle de ces desperados. Ce sera le début du chaos, le gouvernement de Djotodja comme tous les précédents gouvernements en Centrafrique constitués de gens qu'on veut remercier, satisfaire, a largement démontré son incapacité à instaurer un Etat de droit. En prenant les armes pour arriver au pouvoir ils n'ont résolu aucun problème, au contraire ils ont créé une situation qu'ils ont été incapables de contrôler, et le pays a sombré dans les affrontements inter-religieux à cause de leur soif de pouvoir.C'est dans cette intervalle d'années qu'en Centrafrique a eu des guerres que les autres qualifier de religion, d'autre ethnique, et encore guerre civile à la cour de laquelle on a vu les frères s'affronter pour le pouvoir, parmi ces guerres nous pouvons retenir entre autres.119(*)

La guerre civile de Centrafrique est un conflit qui se déroule en Centrafrique au XXIe siècle et qui se divise en trois périodes :

- Première guerre civile de Centrafrique (2004-2007)

- Deuxième guerre civile de Centrafrique (2012-2013)

- Troisième guerre civile de Centrafrique (2013-2014)

SECTION II : LA POSITION DES AUTRES ACTEURS

Dans cette section nous parlerons de recours à la diplomatie ainsi que projet d'alliance intime, de position de la communauté internationale, enfin de la position de l'Union Africaine.

§1. RECOURS A LA DIPLOMATIE AINSI QUE PROJET D'ALLIANCE INTIME

Étant considéré comme moyen par excellence pour la résolution des conflits, les acteurs de la crise en Centrafrique ont jugé bon de recourir à la diplomatie et aux alliances.

1.1. Recours à la diplomatie

Elle est définie par PHILIPPE CAHIER comme « une manière de conduire les affaires extérieurs d'un sujet de droit international, à travers des moyens pacifiques et principalement par des négociations »120(*) la diplomatie est nécessaire pour la résolution des différends dans un pays, c'est ainsi que les centrafricains ont recourus à ce dernier. Faustin-Archange Touadera à la recherche de solutions en Europe et en Afrique précisément à Ouagadougou, le président de la république Centrafricaine il était arrivé à Ouagadougou dans la matinée de mardi 8 novembre 2016, Faustin-Archange Touadera a été reçu à sa descente d'avion par son homologue burkinabè, Roch Kaboré. Une visite d'amitié et de travail pour renforcer l'axe Bangui-Ouagadougou ainsi qu'à la recherche des solutions par voies diplomatique.121(*)

1.2. Projet d'Alliances Intimes

Un accord de paix prévoyant un cessez-le-feu immédiat a été signé à Rome sous l'égide de la communauté catholique de Sant'Egidio, entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés, a constaté l'AFP.

Les parties se sont engagées notamment à un cessez-le-feu immédiat sur tout le territoire centrafricain, sous le contrôle de la communauté internationale, selon le texte de cet accord, rendu public au siège romain de cette communauté, très impliquée dans des médiations de paix, notamment en Afrique.Nous nous engageons sur le plan politique à la mise en place immédiate de la part des groupes politico-militaires d'un cessez-le-feu sur toute l'étendue du territoire national, sous le contrôle de la communauté internationale, comme étape fondamentale sur le chemin de la paix définitive, assurent les signataires de l'accord. Le gouvernement se charge d'obtenir la représentativité des groupes militaires à tous les niveaux, poursuit l'accord, ainsi qu'à «la reconnaissance de ces groupes comme partie prenante de la reconstruction.122(*)

Sur le plan sécuritaire, les signataires s'engagent à la réouverture du territoire national à la libre circulation des personnes et des biens avec la levée des barrières illégales comme conséquence immédiate du cessez-le-feu. Nous saluons un accord historique pour la République centrafricaine, un accord plein d'espoir, s'est félicité le président de Sant'Egidio, Marco Impagliazzo.123(*)

Quant aux accords de Libreville, l'opposition démocratique, le gouvernement Bozizé et la Seleka rentrent de Libreville avec une feuille de route. Ce sont l'accord de Libreville qui prévoient :

· Le maintien de François Bozizé au pouvoir jusqu'à la fin de son mandat en 2016.

· La formation d'un gouvernement d'Union nationale avec un Premier ministre issu de l'Opposition démocratique

· Des postes ministériels stratégiques à la Coalition Seleka (dont celui du ministre de la Défense jusqu'alors poste de Bozizé et de son fils Francis).

· L'organisation d'élections législatives dans un délai de 12 mois pour pallier le problème de cette Assemblée nationale monocolore.

· Le retrait de toutes les forces militaires étrangères de la Centrafrique à l'exception des forces de la Fomac (Force multinationale de l'Afrique centrale). (Référence faite aux forces sud-africaines qui protègent le pouvoir de Bozizé).

La force de maintien de la paix en Centrafrique sera par ailleurs reconfigurée, et appuiera l'application de ces accords.124(*)

Enfin l'interdiction aux membres du gouvernement de la transition de se présenter aux futures élections.Après tous ces accords, fut une alliance de circonstance qui a été nouée entre le FPRC et la branche des anti-balaka dirigée par le leader Maxime Mokom visé par des sanctions financières américaines. Ils se sont ligués pour combattre l'UPC, et exiger une amnistie générale.125(*)

§2. POSITION DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE

La situation générale en RCA a poussé la France et la communauté internationale à intervenir pour sécuriser le pays après avoir évacué leurs concitoyens au plus fort des combats. Par la suite, les opérations de maintien de la paix se sont succédé pour désarmer, sécuriser et restaurer la paix dans tout le pays.126(*)

Depuis la fin des années 1990, l'ONU est associée aux tentatives de stabilisation de la République centrafricaine. En mars 1998, une Mission des Nations-Unies en RCA (MINURCA), fut envoyée superviser les élections législatives en novembre-décembre 1998 ; présidentielles en septembre 1999. Les Casques bleus furent retirés en février 2000, mais demeura à Bangui un Bureau des Nations-Unies pour la consolidation de la paix en RCA (BONUCA), transformé en Bureau intégré des Nations-Unies pour la consolidation de la paix en RCA (BINUCA) au mois d'avril 2009. Jusqu'à la crise actuelle, de par le manque d'empressement des principaux États, les résultats ne furent guère probants. La ténacité de la France et du Secrétaire général de l'ONU ont peut-être permis une percée décisive : le 10 avril 2014, « constatant que la situation en République centrafricaine appelle une approche unifiée et intégrée, notamment par le déploiement d'une opération de maintien de la paix multidimensionnelle des Nations Unies » le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté la résolution n° 2149, créant la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en RCA (MINUSCA), qui mobilisera un effectif de 12.000 personnes.127(*)

Cette décision sanctionne l'échec des initiatives africaines. La Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale-CÉMAC mit sur pied la Force multinationale en RCA-FOMUC, déployée en décembre 2002 pour remplacer les soldats libyens envoyés à la rescousse du président Patassé en mai 2001, après la tentative de putsch du général Kolingba. La Communauté économique des États d'Afrique centrale-CÉÉAC, grâce à sa Force multinationale des États d'Afrique centrale-FOMAC, participe à l'Architecture africaine de paix et de sécurité mise en place par l'Union africaine-UA en 2003. Elle tenta de régler par la médiation les troubles récurrents de la RCA. Elle relaya la FOMUC, en juin 2008, pour une mission de maintien de la paix, baptisée pour la circonstance Mission de consolidation de la paix en RCA-MICOPAX. Au mois de mars 2013, le président Djotodia réclama une augmentation des effectifs de la MICOPAX pour assurer la sécurité des populations contre les bandes armées qu'il ne contrôlait plus, ou feignait de ne plus contrôler. La CÉÉAC promit une hausse de 700 à 2 000 hommes, qui tarda à se concrétiser, en dépit de la décision prise en juillet par l'UA de remplacer la MICOPAX par la Mission internationale de soutien à la Centrafrique-MISCA. Cette force d'interposition devait compter à terme 2 475 militaires (dont ceux de la MICOPAX), 1 025 policiers et 152 civils. La MISCA reçut pour mission de contribuer à la protection des civils et à la restauration de la sécurité et de l'ordre public ; à la stabilisation du pays et la restauration de l'autorité de l'État ; à la réforme et la restructuration du secteur de la défense et de la sécurité ; et à la création de conditions propices à la fourniture d'une assistance humanitaire aux populations dans le besoin. Mais les moyens faisant cruellement défaut, les États africains concernés se tournèrent vers l'ONU.128(*)

Conformément aux directives de la résolution 2088 du 24 janvier 2013, le Secrétaire général des Nations unies remit au Conseil de sécurité un rapport en date du 5 août 2013. Cela s'inscrivait dans le cadre institutionnel régulier de la Charte de San Francisco : le Secrétaire général, qui « est le plus haut fonctionnaire de l'Organisation», « agit en cette qualité à toutes les réunions de l'Assemblée générale, du Conseil de sécurité, du Conseil économique et social et du Conseil de tutelle. Il remplit toutes autres fonctions dont il est chargé par ces organes. » Le rapport constatait la « faillite totale de l'ordre public» en RCA et jugeait « indispensable de mettre un terme aux souffrances de la population», ce qui ouvrait la possibilité d'invoquer la «responsabilité de protéger la population«, conformément au texte adopté en 2005 par l'Assemblée générale des Nations unies.129(*)

Préoccupé par la détérioration de la situation centrafricaine, le Secrétaire général soutenait la décision de l'Union africaine de déployer la MISCA, une nouvelle opération de soutien à la paix appuyée sur des contingents africains. Il proposait au Conseil de sécurité d'offrir l'«assistance technique« de l'ONU. La plus haute instance internationale se voyait conseiller la mise en oeuvre du concept de «consolidation de la paix« élaboré dans la seconde moitié des années 1990. L'ONU le définit comme suit : « La consolidation de la paix comprend un éventail de mesures visant à réduire le risque de retomber dans un conflit, par le renforcement à tous les niveaux des capacités nationales de gestion de crise, et à établir les fondations d'une paix et d'un développement durables.

La dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire se poursuivit car, contrairement aux prévisions, les forces françaises furent immobilisées à Bangui par les massacres intercommunautaires, alors que des exactions avaient lieu dans l'ensemble du pays. Pour adapter son action à cette situation inattendue, le Conseil de sécurité adopta la résolution n° 2134, le 28 janvier 2014. Suite à la démission forcée du président intérimaire Djotodia le 10 janvier et à son remplacement par Catherine Samba-Panza dix jours plus tard, le texte prenait acte du changement à la tête des autorités de transition. Il insistait pour que le processus électoral ait bien lieu dans le délai initialement fixé (avant le mois de mars 2015). La résolution soutenait la création d'une commission d'enquête internationale sur les atteintes aux droits de l'Homme en RCA.130(*)

La communauté internationale autorisait l'Union européenne à déployer des forces sur le terrain (EUFOR-RCA). Fin janvier 2014 l'Union européenne avait mobilisé une aide financière totale de 200 millions d'euros au profit de la RCA (dont 25,9 millions d'euros pour la MISCA). Mais, comme les analystes et les parlementaires français l'ont plusieurs fois soulignées depuis le 5 décembre 2013, la participation militaire des États membres demeure très limitée car il n'y a pas unanimité pour aider la France. Cela en dépit des demandes réitérées de Paris, notamment du rappel à l'ordre publié par le ministre des Affaires étrangères et le ministre de la Défense le 14 mars 2014. Mais toutes les parties étrangères engagées légalement en RCA réclamaient une intervention plus ambitieuse et plus substantielle, une opération de maintien de la paix-OMP. « Une opération de maintien de la paix se compose de personnel militaire, de policiers et de civils. Ils travaillent à renforcer la sécurité et à appuyer les processus politiques devant mener à la consolidation de la paix. » Le 10 avril 2014, l'OMP en RCA fut décidée par le Conseil de sécurité des Nations Unies avec l'adoption de la résolution n° 2149, créant la MINUSCA.131(*)

Paris et Berlin semblent en avoir conscience, du moins à lire la tribune commune publiée dans Le Monde et la Frankfurter Allgemeine Zeitung, le 2 avril 2014, par les ministres de la Défense allemande, Ursula von der Leyen, et français, Jean-Yves Le Drian. Le couple franco-allemand, moteur de la construction européenne, paraît décidé à provoquer un sursaut lorsqu'ils écrivent : « en situation de crise, l'engagement de moyens militaires ne remplace certainement pas les solutions politiques, mais il contribue à stabiliser des États fragiles, à protéger les populations, et, au final, à créer ainsi les conditions essentielles pour reconstruire et démocratiser un pays».132(*)

§3. POSITION DE L'UNION AFRICAINE

L'Union Africaine a perdu beaucoup de soldats dans la résolution de la crise centrafricaine, C'est le Mauritanien, Professeur Mohamed El Hacen Lebatt, chef de la délégation en Centrafrique qui l'a dit au cours d'une conférence de presse en marge de la journée de l'Afrique. « La première mission qui a fait face à la crise, c'est la mission de l'Union Africaine, c'est cette mission qui est la première à donner des vies humaines. Nous avons perdu 33 officiers et soldats, et nous avons eu plus de 170 blessés graves, aucune autre mission n'a fait ce sacrifice ».

L'UA se félicitée d'avoir atteint son objectif visant à contribuer à réduire la violence dans la capitale Centrafricaine. « Nous sommes aujourd'hui fier d'avoir entre autre actions été les premiers à rétablir la paix à Bangui et dans d'autres régions. Nous sommes fiers d'être la mission qui a transféré à la mission des Nations Unies 6000 officiers et soldats », a expliqué Professeur Mohamed El Hacen Lebatt.133(*)

L'Union Africaine se dit disposée à apporter son soutien à la RCA pour le désarmement des groupes armés. « Nous agissons dans un concert international et nous sommes avec le Gouvernement pour que cette question soit résolue. Notre souhait est qu'il puisse être résolu par le dialogue inclusif, par la voie pacifique et qu'on aboutisse à un désarmement volontaire même si on est tous pressé de finir avec cette situation », a souhaité le chef de la délégation en Centrafrique.

Pour Mohamed El Hacen Lebatt, en cas d'échec dans les négociations avec les groupes armés, l'utilisation de la force n'est pas exclue. « Si au bout d'un certain nombre de choses, le Gouvernement prend une autre option pour laquelle il est souverain, nous l'accompagnerons parce que ce pays et son peuple doivent retrouver la paix et la sécurité sur l'ensemble du territoire », a averti le Représentant de l'UA à Bangui.134(*)

Addis-Abeba, le 28 décembre 2012, profondément préoccupée par la détérioration continue de la situation en République centrafricaine, la Commission de l'Union africaine poursuit et intensifie son action en vue de contribuer au règlement rapide de la crise. Il s'agit pour l'UA, à travers cette mission, d'assurer les pays de la région du soutien de l'UA aux efforts qu'ils déploient, notamment dans le cadre de la CEEAC, et de convenir avec eux d'actions supplémentaires et coordonnées pour mettre un terme aux affrontements armés en RCA et faciliter une solution politique. À cet égard, le Représentant spécial aura des consultations approfondies avec les représentants des pays de la région qui se réuniront à Libreville, dans le cadre du suivi des décisions prises par le Sommet extraordinaire de la CEEAC, tenu à Ndjamena, le 21 décembre 2012.135(*)

SECTION III : LA RECONSTRUCTION DE L'ETAT CENTRAFRICAINE

L'élection, en février 2016, de l'ancien Premier ministre Faustin-Archange Touadéra à la présidence de la Centrafrique a marqué formellement la fin de la transition et le début de la phase de reconstruction du pays, après trois années de crise. Bien que la cause immédiate de la crise centrafricaine reste le coup de force perpétré en mars 2013, par la coalition des rebelles de la Séléka, contre le président François Bozizé. C'est ainsi que dans cette section nous parlerons de la reconstruction de la Centrafrique sur le plan politico-économique, sur le plan sécuritaire ainsi que sur le plan socio-administratif.136(*)

§1. SUR LE PLAN POLITICO-ECONOMIQUE

Ce paragraphe porte sur le plan politique et puis sur le plan économique.

1.1. Sur le Plan Politique

Étant nécessaire dans un pays, c'est pourquoi il faut relever les défis de reconstruction en RCA touchent à plusieurs dimensions dont, la restauration des fonctions essentielles de l'État, dans sa capacité à assurer la sécurité territoriale, la protection des personnes et des biens, le redéploiement administratif, ainsi que le développement et la redistribution économique. Au regard de l'ampleur des violences de masse enregistrées au plus fort de la crise, la réconciliation nationale et la restauration des relations de coexistence harmonieuse entre les communautés et les dirigeants s'imposent comme une priorité en ce moment, au même titre que l'administration de la justice et la sanction des violations des droits humains et crimes commis à l'occasion de cette crise. La réforme du secteur de la sécurité, ainsi qu'un processus de DDR efficient, apparaissent également comme la condition d'instauration d'un nouvel ordre politique viable. Mais d'une manière générale, l'instauration de nouvelles pratiques de gouvernance, inclusives, suppose un renouvellement de l'environnement institutionnel, du système partisan aux relations entre espace politique et organisations de la société civile, du centre du pouvoir urbain, aux périphéries rurales souvent marginalisées.137(*)

1.2. Sur le Plan Économique

La relance de l'économie cache des enjeux plus importants encore que la reconstitution des recettes fiscales, il s'agit à travers elle, de permettre à la population de subvenir à ses besoins, de faire baisser les tensions, de donner à la jeunesse centrafricaine d'autres perspectives que la voie des armes. Les chantiers à haute intensité de main-d'oeuvre lancés dans Bangui ont permis de réinjecter de l'argent dans l'économie, après les travaux d'infrastructures, des programmes de reconstruction dans les quartiers détruits sont d'ores et déjà annoncés.

L'agriculture peut, elle aussi, être un puissant levier pour un retour à la paix. « Le conflit religieux en Centrafrique » c'est une « surcouche » qui a été mise sur un conflit de pauvreté, analyse Jean-Alexandre Scaglia, le représentant de la FAO à Bangui. C'est une « surcouche » qui a été remise sur un conflit d'accès aux ressources naturelles, d'accès à des revenus. Relancer l'agriculture, c'est remettre de l'argent dans le système, permettre aux gens de retrouver des ressources de manière à ce qu'ils retrouvent une vie normale et qu'il n'y ait pas de tentation d'aller chercher l'argent avec des moyens extrêmes.138(*)

Dans l'un de ses rapports sur la Centrafrique, le Fonds monétaire international (FMI) explique que l'économie centrafricaine a enregistré de mauvaises performances au cours des dernières décennies. Que la croissance a été insuffisante pour assurer la stabilité économique, la création d'emplois et le développement social. La courbe qui décrit depuis l'indépendance l'évolution du PIB par habitant, la richesse produite en moyenne par chaque centrafricain, révèle depuis 1960 un appauvrissement constant de la population, ce dernier a probablement fragilisé la société centrafricaine, le recul de l'économie a été l'une des causes de la crise, avant d'être l'une de ses conséquences, donc il faut construire l'économie de ce pays.139(*)

§2. SUR LE PLAN SECURITAIRE

La polarisation de la société centrafricaine s'est traduite par la fragmentation de la puissance publique et le contrôle entiers du territoire de la RCA par une multitude de groupes armés, notamment des milices dites « chrétiennes » des « anti-balaka », qu'une rhétorique prétendument confessionnelle oppose aux rebelles de l'ex-Séléka à prédominance musulmane. Selon le dernier Rapport du Secrétaire général des Nations unies sur l'examen stratégique de la MINUSCA, daté du 22 juin 2016, la présence continue de divers groupes armés et le manque de capacités des forces de sécurité nationales représentent «la menace la plus urgente et la plus dangereuse à la stabilité du pays ».140(*)

Les Forces armées centrafricaines (FACA) sont quant à elle ressorties affaiblies des trois années de violences, beaucoup de leurs éléments ont déserté ou sont accusés d'avoir rejoint les rangs de milices anti-balaka ou de la séléka pour certains, durant la période de transition, les données biométriques de 7 300 soldats ont été recueillies dans une base de données et le rapport du Secrétaire général des Nations unies, de juin 2016, estime à 8 300 le nombre de personnes au service du secteur de la défense, alors que le nombre d'armes fonctionnelles serait lui dérisoire. Les stocks d'armes et de munitions ont en grande partie été pillés lors des affrontements en 2013.141(*)

La police et la gendarmerie centrafricaines demeurent par ailleurs en sous-effectifs et souffrent d'un déficit de financement. Lors des élections, la MINUSCA a formé 2 689 policiers et gendarmes au maintien de l'ordre et a appuyé des activités de renforcement des capacités de déploiement à Bambari, Bangassou, Bangui, Bossangoa, Bouar, Bria, Kaga Bandoro et Ndélé. Pour pallier à ce manque de capacités, un plan quinquennal de développement et de renforcement des capacités a été défini avec le concours de la MINUSCA pour reconstruire les éléments de maintien de la paix142(*)

La reconstruction de l'armée centrafricaine semblent à l'évidence parmi les clés de la restauration d'un ordre politique viable en RCA, les écueils restent cependant à la mesure de la complexité de la situation du pays. Faustin-Archange Touadéra a été élu sur l'engagement de mettre fin aux violences intercommunautaires, avec l'appui de la MINUSCA (près de 12 000 hommes), et le soutien des troupes de l'opération militaire française Sangaris,

Faustin-Archange Touadéra prône une démarche globale à l'égard des groupes armés, fondée sur la concertation politique, la réforme du secteur de la sécurité (RSS), la réconciliation, la lutte contre l'impunité et les processus de désarmement, de démobilisation, de réintégration et de rapatriement.

Il existe une opposition fondamentale entre les aspirations de la MINUSCA, et les ambitions des acteurs locaux, en somme une conception divergente de la réforme et du format de l'armée. La réforme selon les acteurs locaux, du moins les acteurs gouvernementaux, est l'élargissement des forces de défense et de sécurité à tous les groupes armés qui satisfont aux critères de la DDR, à l'exception des ex-Séléka. Pour la MINUSCA, l'UE, et la Mission de conseil militaire de l'Union européenne en République centrafricaine (EUMAM), les effectifs actuels des FACA estimés à environ 7 700 éléments absorbent près de 80 % du budget du secteur de la sécurité, essentiellement en paiement des salaires. Une situation qui limite à l'évidence les possibilités d'acquisition d'équipements et la formation de ce personnel. La solution, selon les interlocuteurs centrafricains serait d'augmenter le budget et les contributions des partenaires extérieurs de la RCA. À l'inverse, les partenaires de l'UE estiment qu'un effectif de 5 000 hommes serait suffisant, en raison de la présence des forces internationales, qui contribuent déjà à la gestion des frontières et la sécurisation de certaines parties du territoire centrafricain.143(*)

Par conséquent, le retard de paiement des soldes des FACA, membres de la force tripartite, au mois de février 2016, avait provoqué des tensions motivant l'interposition de la MINUSCA pour empêcher une confrontation entre FACA et groupes armés.144(*)

§3. SUR LE PLAN SOCIO ADMINISTRATIF

Ce paragraphe dernier va s'étalé sur le plan social, et sur le plan administratif.

2.1. Sur Le Plan Social

En Centrafrique, où la violence a détruit de nombreuses infrastructures, un nouveau programme vise à créer des emplois temporaires en réhabilitant réservoirs d'eau, égouts, ponts et cliniques, le déficit de financement du programme s'élève à 22 millions de dollars, lance par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Inauguré dans la capitale Bangui, le programme de deux ans, qui atteindra plus de 350 000 victimes du conflit actuel, renforcera la cohésion sociale, reconstruira les infrastructures locales et créera des possibilités d'emploi à court terme au sein des communautés ravagées par la violence. Le programme vise à contribuer à la reconstitution du tissu social en réduisant les facteurs de vulnérabilité d'ordre sécuritaire, social, économique et administratif.145(*)

Il jette un pont à la fois entre la situation humanitaire catastrophique que traverse la RCA et les efforts de construction de la paix, de construction de la résilience des communautés et de développement à long terme, plus de la moitié de la population de la République centrafricaine, soit environ 2,5 millions de personnes, ont besoin d'une assistance humanitaire.Le programme, d'une valeur totale de 26 millions de dollars, sera mis en place à Bangui, la capitale et dans les préfectures de l'Ouham, l'Ouham-Pendé, la Nana Gribizi et la Haute-Kotto, situées dans le nord et le centre-est du pays. Le déficit de financement du programme s'élève encore à 22 millions de dollars.146(*)

Lors des deux prochaines années, le PNUD initiera des travaux publics visant à réparer les infrastructures endommagées, dont les réservoirs d'eau, les égouts, les ponts et les cliniques. Le programme permettra de créer des emplois temporaires, générant de nouvelles sources de revenu tout en stimulant l'économie locale.Le PNUD dispensera des formations professionnelles aux groupes marginalisés tels que les femmes, les jeunes et les minorités. Il les impliquera également dans les prises de décision locales en les mettant en contact avec les mairies.En outre, des campagnes de sensibilisation comprenant séminaires, débats publics et messages radio aborderont les questions des droits de l'homme, de l'abus des drogues et de la violence sexuelle et sexiste.

En réunissant des Centrafricains de différentes origines religieuses ou ethniques, dont une moitié de jeunes, le programme prévoit d'aider à rétablir la confiance, la cohésion sociale et à renforcer la sécurité au sein des communautés.147(*)

2.2. Sur Le Plan Administratif

Bien évidemment, il est grand temps de refonder en profondeur l'administration centrafricaine en vue de la rendre compétitive sur la base d'une obligation de résultat. Quasiment, toutes les administrations africaines qui ont opté pour une refondation profonde, ont connu une performance visible.La Centrafrique doit nécessairement prôner la culture du résultat à travers la refondation de son administration. Cette performance passe nécessairement par le respect des heures de travail de tous les fonctionnaires centrafricains sans exception. À cet effet, il est aisé que le temps imparti pour le travail soit respecté scrupuleusement par les fonctionnaires de fond en comble.

Certes, la réalité quotidienne démontre que les Centrafricains ont la fâcheuse habitude de venir au travail presque à 2h de retard et de répartir aussitôt sans traiter les affaires courantes, cette pratique usuelle a longtemps rendu l'administration inefficace.Déjà, la rigueur, l'assiduité, la ponctualité, l'efficacité et la culture du résultat doivent être implantée dans les moeurs de tous les fonctionnaires. D'emblée, il serait souhaitable qu'il existe un chargé de programme et un chargé de suivi et évaluation dans l'administration centrafricaine.148(*)

Puisque la culture du résultat doit être palpable dorénavant, le chargé de programme fera en sorte que les feuilles de routes de chaque administration soient orientées efficacement dans tous les services afin que leurs fonctionnements puissent tenir compte de tous les paramètres liés aux résultats attendu, en vue de rendre efficace cette technique d'approche, le chargé de suivi et évaluation boostera tous les services administratifs sans exception à partir de la traçabilité des feuilles de route afin que les fonctionnaires puissent combiner l'assiduité et la performance dans l'unique intention d'atteindre le résultat escompté.

A priori, le renforcement des capacités des fonctionnaires doit être régulier en vue de faciliter la fluidité et la performance de chaque service administratif. En tout état de cause, un travail de conscientisation doit être fait à l'échelle nationale car il est temps que la culture du résultat fasse partie des moeurs de la Centrafrique profonde.149(*)

L'Union européenne lance un fonds Reconstruction de la Centrafrique, l'objectif de l'UE, au-delà de la stabilisation de la Centrafrique, est de restaurer l'administration et les services essentiels du pays. L'accord doit être officiellement signé en marge d'une réunion des ministres européens chargés du Développement à Florence en Italie, par les premiers donateurs, à savoir la Commission européenne, la France, l'Allemagne et les Pays-Bas.Baptisé Bêkou « Espoir en langue Sango », le fonds sera doté d'un montant initial de soixante-quatre millions d'euros. Pour rappel, la Commission a déjà versé 84,5 millions d'euros d'aide humanitaire pour la RCA depuis décembre 2012, ces fonds contribuera à la reconstruction du pays, notamment en restaurant l'administration nationale et locale.150(*)

L'empileur de la crise politique et sécuritaire en RCA, les conditions difficiles d'équipement, de délivrance des services de base et de fonctionnement de l'administration nécessitent qu'une aide internationale structurée et adaptée aux situations de fragilité puisse s'organiser rapidement et efficacement, selon la Commission. Le fonds doit permettre de mobiliser différentes sources de financement de l'Union européenne et recueillir des contributions des États membres ainsi que de donateurs de pays tiers.151(*)

CONCLUSION PARTIELLE DU TROISIEME CHAPITRE

Dans ce troisième et dernier chapitre de notre étude qui été consacré aux voies des sorties de la RCA dans la crise politico-religieuse,

De son côté, le gouvernement centrafricain, un plan de reconstruction et d'action a été mis sur pied suite à la signature de l'accord de Brazzaville. Il prévoit la vulgarisation de l'accord de cessation des hostilités, puis la constitution de comités locaux de paix chargés de mettre en place un dialogue à la base. Selon le projet des autorités de transition, les recommandations remonteront progressivement jusqu'à Bangui où se tiendra un Forum national.Déploiement de l'opération Sangaris et la Minusca ainsi que la Misca et recours à la diplomatie ainsi que projet d'alliance intime, sont les voies susceptibles que les acteurs de la guerre peuvent opter pour sortir de cette crise.

Les différentes guerres civiles centrafricaines, déjà analysée ci-haut ont laissé des souvenir inoubliable au fond de coeur de citoyens Centrafricains, pour y remédier il y a eu les interventions des autres acteurs. Position de la communauté internationale, la situation générale en RCA a poussé la France et la communauté internationale à intervenir pour sécuriser le pays après avoir évacué leurs concitoyens au plus fort des combats. Par la suite, les opérations de maintien de la paix se sont succédé pour désarmer, sécuriser et restaurer la paix dans tout le pays, position de l'Union Africaine

En définitif, la situation sécuritaire de la RCA demeure précaire et mérite d'être assainie en vue de la reprise des activités socio-économiques dans un climat social plus ou moins apaisé et viable. La reconstruction de l'Etat centrafricaine mérite d'être une urgence pour un Etat qui se voit en guerre chaque année.

CONCLUSION GENERALE

Pour conclure, notre réflexion été focalisé sur la « Crise politico-Religieuse en Afrique Centrale : cas de la RCA ».

Notreproblématique portait sur une seule question centrale fondée en ce terme : Quelles voies de sortie pour la RCA de la crise politico-religieuse ?

Pour cette question, nos hypothèses se résument en ces termes : Les voies de sortie de la RCA dans cette crise politico-religieuse, est de dialoguer et mobilisé la communauté internationale ainsi que le lancement du processus de désarmement des groupes armés qui sont sur son territoire et de pays environnant.

Certes, les dirigeants politiques centrafricains doivent se parler et s'unir pour reconstruire la paix dans leur propre pays, les éléments de l'ancienne Coalition Séléka doivent de gré ou de force mettre fin immédiatement aux meurtres et aux pillages, et être intégrés dans le programme DDR. Les autorités doivent prendre leur responsabilité en dialoguant pour trouver un accord en vue de rétablir l'ordre et la sécurité sur l'ensemble du territoire. La restructuration des Forces de Défense et de Sécurité est nécessaire afin de donner à la République Centrafricaine une Armée professionnelle, opérationnelle et républicaine.

Les conflits régionaux et la perméabilité des frontières sont à l'origine des flux et reflux incontrôlés d'armes de guerre sur le territoire centrafricain, ce trafic illicite favorise la création des milices.

Dans ce travail nous avons opté pour la méthode analytique, celle qui décompose en effet un sujet pour en connaître successivement toutes les parties, la méthode analytique part donc des faits actuels et cherche à en dégager tous les éléments, on l'appelle aussi méthode de découverte parce que c'est la seule qui puisse nous faire découvrir la vérité. Cette méthode nous a permis d'analyser les différents aspects qui entrent en jeux pour démontrer les causes et conséquences de la crise politico-religieuse que traverse la Centrafrique ainsi que ses acteurs.

Nous avons jugé bon de l'aborder ce travail en trois chapitres, donc le premier chapitre été consacré aux cadres conceptuels,qui nous a amené à définir les crises en Relations Internationale, les conflits ainsi que la guerre. Après avoir compris le bien-fondé de concepts de base de notre sujet, nous avons procédé par la suite à aborder le deuxième chapitre qui étéaussi baser sur la présentation du cadre d'étude, nous avons présentél'Afriquecentrale, la République Centrafricaine ainsi que la crise politico-religieuse en RépubliqueCentrafrique et enfin nous avons aborder le troisième chapitre elle, été consacrer sur les voies de sortie de la RCA dans la crise politico-religieuse, avec les sous-points comme la position du gouvernement, la position des autres acteurs et la reconstruction de l'Etat Centrafricaine.

En considérations de tout ce qui précède, nos résultats serésument en ces termes : les causes des conflits armés en Centrafrique s'expliquent par l'échec des efforts de démocratisation depuis la chute de l'ancien président Jean Bédel Bokassa, la prolifération des groupes armés et des armes légères à la suite de multiples coups d'États, le manque de dialogue franc et sincère entre le pouvoir et l'opposition.L'autre aspect est la pauvreté et la misère des populations, le tribalisme et le recrutement sur la base de critères obscurs dans les forces armées Centrafricaines, l'impunité de certains auteurs présumés de graves violations de droits de l'homme et l'insuffisance et la détérioration des infrastructures de base.

La piste pour la résolution pacifique de ce problème se résume : entre autres, la vulgarisation des instruments relatifs à la protection des populations vulnérables, le renforcement du rôle de la justice dans la sanction des personnes qui ont commis des crimes, de rendre les crimes imprescriptibles et renforcer le bénéfice de l'armistice, encourager le travail des historiens, commémorer les évènements dans un esprit de réconciliation et travailler pour la promotion des valeurs démocratiques.

L'élection, en février 2016, de l'ancien Premier ministre Faustin-Archange Touadéra à la présidence de la Centrafrique a marqué formellement la fin de la transition et le début de la phase de reconstruction du pays, après trois années de crise. Bien que la cause immédiate de la crise Centrafricaine reste le coup de force perpétré en mars 2013, par la coalition des rebelles de la Séléka, contre le président François Bozizé.

En effet, la science est en pleine mutation, ce qu'on peut considérer aujourd'hui comme vrai, peut-être faux demain et vice versa. Le plus important, c'est de marquer les premiers pas. Par définition, nous venons de faire notre part du fait de la présentation de ce sujet.

BIBLIOGRAPHIE

A.OUVRAGES

1. ADRIEN MULUMBATI NGASHA, Introduction à la Science Politique, Lubumbashi, Éditions Africa 4eme Éditions ,2014

2. CÉLIAN MACÉ, Conflit en Centrafrique: la tuerie de Bangassou ravive la guerre civile, Cameroun, AFP Le Point Afrique, 2013

3. CLÉMENCE NJANJO, L'objectif de l'UE, au-delà de la stabilisation de la Centrafrique, est de restaurer l'administration et les services essentiels du pays, Cameroun, AFP Le Point Afrique, 2014

4. CYRIL MUSILA, Paix et sécurité en Afrique Centrale, Kinshasa, MultiMedia de CEEAC, 2015

5. DAVID CUMIN, Histoire de la guerre, Paris, Ellipses, Edition Marketing S.A, 2014

6. ÉMILIE BOUSQUIER, Questions de sécurité : une préoccupation d'importance mondiale, Paris, Dalloz, 2006

7. GRIPSÉ, Les 100 jours de Faustin-Archange Touadéra : défis de la RCA post-conflit, Bruxelles, DGRIS, 2016

8. MICHEL LUNTUMBUE, Retrait tchadien de la Centrafrique : Quelles conséquences pour la paix en RCA,Bruxelles,GRIP, 2014

9. MULUMBATI NGASHA A, Introduction à la science politique, Lubumbashi, Éd Africa, 2015

10. OUVIER .J. Crise economique.in Claude Gregory, sous loi des encyclopedia iniversolus, Paris encyclopedia universel, SA.1968 vol S, octobre 1974

11. PHILIPPE CAHIER, Le droit diplomatique contemporain, Genève, DROZ, 1964

12. TRISTAN ROUTIER, Guerre et économie : une relation fusionnelle, Paris, Harmattan, 2009

13. R. PINTO ET M. GRAWITZ, Méthodes des sciences sociales, Paris, Ed. Dalloz, 1990

14. WENU BECKER, Recherche scientifique : théorie et pratique, Lubumbashi, PUL, 2006

B.DICTIONNAIRES

1. ÉMILE LITTRÉ, Dictionnaire le Littré version 1.0, 2008

2. Le dictionnaire Français, Liviojavalc6@gmail.com.

C. D.E.A

1. SALI ALIYOU, L'attitude des états de la CEMAC face au conflit de Bakassi et ses effets sur l'institution, Université de Dschand, Fac, Relations Internationales, D E A, 2008

2. BLAISE ZALAGOYE, Droits de l'homme et libertés fondamentales Élections et transition démocratique en République centrafricaine, Master droits de l'homme et action humanitaire, Université catholique d'Afrique centrale, 2005

D.TRAVAIL DE FIN D'ETUDE

1. KYENGE KIPANTA WA UPANTE, La lutte armée au PKK en Turquie : enjeux et perspective, TFC G3 RI, fac.SC.Soc.dep.de RI, UNILU, 2012-2013

2. MUKENDI LUKUSA, Le rôle du gabon dans la résolution de la crise en RCA, TFC, G 3 RI, fac.SC.Soc.dep.de RI, UNILU, 2013

3. MUTOMBO M., L'Union Africaine et la problématique de la gestion des conflits postélectoraux : cas de Madagascar, TFC G3 RI, fac.SC.Soc.dep.de RI, UNILU, 2010-2011

4. MOLELE MOPONDA Erick, la crise Grèce de 2011, TFC, G3 RI, fac. Sc. Soc.dep.RI, UNILU, 2012.

E.NOTES DE COURS

1. ESAMBU GERMAIN A BALUBA, Cours de Relations Internationales 1 : Introduction, G1 RI, UNILU, Lubumbashi, 2013

F.WEBOGRAPHIES

1. ADREA CEDIANA MAYNERI, la Centrafrique, de la rébellion séléka aux groupes anti-balaka, https://polaf.hypotheses.org/734

2. AFP, Centrafrique accord entre le gouvernement et les groupes armes, http://www.journaldemontreal.com/2017/06/19/centrafrique-accord-entre-le-gouvernement-et-les-groupes-armes

3. AFRICA UNDP, Le PNUD lance un projet reconstruction d'infrastructures locales, http://www.un.org/africarenewal/fr/dernière-heure/rca-le-pnud-lance-un-projet-reconstruction-d'infrastructures-localesARNAUD SEMNINAKPON HOUENOU, Aspects de la crise en République centrafricaine, PSEI, 2016, http://revel.unice.fr/psei/index.html?id=1255

4. BABETTE ZOUMARA ET IBRAHIM ABDUL-RAUF, Texte traduit de l'anglais par Élisabeth Nyffenegger, Genèse de la crise en République Centrafricaine, https://www.pambazuka.org/fr/governance/genèse-de-la-crise-en-république-centrafricaine

5. BLAISE ZALOGOYE, République Centrafrique, https://fr.m.wikipedia.org/wiki/République_centrafricaine

6. CARAYON B. Patriotisme économique : de la guerre à la paix économique, Monaco, Éditions du Rocher, https://www.cairn.info/revue-francaise-de-socio-economie-2011-2-page-167.htm

7. Olivier K. et Alexandre le G, causes de la guerre, http://www.air-defense.net/forum/topic/8345-causes-de-la-guerre/

8. DAGUZAN ET PASCAL LOROT, http://www.irenees.net/bdf_fiche-analyse-868_fr.html

9. DATENSCHUTZ, cause nationale, http://www.linguee.de/franzoesisch-deutsch/uebersetzung/cause+nationale.html

10. BOUTOUALA RENE, Guerre civile de Centrafrique, https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Guerre_civile_de_Centrafrique

11. Guerre sociale, http://www.syti.net/GuerreSociale.html

12. GAEL COGNE, Première guerre civile de Centrafrique, https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Première_guerre_civile_de_Centrafrique

13. VICTOR, Articles du Journalsur Récré-Action, Tous semblables ou tous différents ? (n° 12, 23 mai 2001), Le racisme, d'où ça vient ? (n° 126, 21 avril 2004), https://fr.vikidia.org/wiki/Racisme

14. INSTITUT NUMÉRIQUE, La-crise et ses différentes définitions, http://www.institut-numerique.org/151-la-crise-et-ses-differentes-definitions45-5061bdeab2d49

15. JOËL SCHMIDT, Guerre Sociale,universalis.fr/encyclopedie/guerre-sociale

16. JOHNNY BISSAKONOU, cours d'histoire pour comprendre la crise centrafricaine, www.grotius.fr

17. KNOWLEDGE, Union Africaine Contribue Activement aux Efforts pour le Règlement de la crise en république centrafricaine, http://www.peaceau.org/fr/article/l-union-africaine-contribue-activement-aux-efforts-pour-le-reglement-de-la-crise-en-republique-centrafricaine.

18. LIONEL LASLAZ, conflit environnemental, http://www.hypergeo.eu

19. LAURENT CORREAU, ONU, Minusca en Centrafrique : nation reconstruction stabilisation pauvreté religion, http://m.rfi.fr/hebdo/20141017-onu-minusca-centrafrique-nation-reconstruction-stabilisation-pauvrete-religion

20. MARION HARROFF-TAVEL, Cultures & Conflits, https://conflits.revues.org/1919

21. MANFRED OVERMAN, Situation politique et sécuritaire en afrique-centrale, https://unoca.unmissions.org/situation-politique-et-securitaire-en-afrique-centrale

22. TIGA CHEICK SAWADOGO,Faustin-Archange Touadera à la recherche de solutions, http://lefaso.net/spip.php?article74091

23. MANFRED OVERMAN, Afrique Centrale, https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Afrique/Centrale

24. RICHARD DAWKINS, La religion est la cause de la guerre, www.thegospelcoalition.org/evangile21/article/la-religion-est-la-cause-de-la-guerre

25. UNDP, Dernière heure en RCA le PNUD lance un projet de reconstruction d'infrastructures locales, http://www.un.org/africarenewal/fr/dernière-heure/rca-le-pnud-lance-un-projet-reconstruction-d'infrastructures-locales

26. PATRICE GOURDIN, études géostratégiques de la misca, https://etudesgeostrategiques.com/tag/misca/

27. SANGO TI KODRO, RCA : L'Union Africaine dresse le bilan de sa mission en Centrafrique, http://sango-ti-kodro.over-blog.com/2016/05/rca-l-union-africaine-dresse-le-bilan-de-sa-mission-en-centrafrique.html

28. SEGUIR, Les Définitions, http://lesdefinitions.fr/crise-economique

29. SYTI, Guerre Sociale, http://www.syti.net/GuerreSociale.html

TABLE DES MATIÈRES

EPIGRAPHE I

IN MEMORIUM II

DEDICACE III

AVANT - PROPOS IV

INTRODUCTION GENERAL 1

O.1. Présentation du sujet 1

O2. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE 3

A. PROBLEMATIQUE 4

B. HYPOTHESE 4

0.3 METHODE ET TECHNIQUE DE RECHERCHE 5

A. METHODE DE RECHERCHE 6

B. TECHNIQUE DE RECHERCHE 6

0.4 CHOIX ET INTERET DU SUJET 7

A. CHOIX DU SUJET 7

B. INTERET DU SUJET 7

B.1. Intérêt Personnel 7

B.2. Intérêt Scientifique 7

B.3. Intérêt Académique 7

0.5. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE 8

A. DELIMITATION SPACIALE 8

B. DELIMITATION TEMPORELLE 8

0.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL 8

CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL 9

Dans ce chapitre nous allons se concentré sur le mot clés qui constitue notre sujet à savoir : crise, conflit, et guerre. 9

SECTION I : CRISE EN RELATIONS INTERNATIONALE 9

§1. APPROCHES DEFINITIONNELLES DE LA CRISE EN RELATIONS INTERNATIONALE 9

§2. TYPE DES CRISES EN RELATIONS INTERNATIONALES 10

- Crise diplomatique 10

- Crise politique 10

- Crise économique 10

- Crise sociale 10

- Crise de légitimité 10

- Crise religieuse. 10

2.1. Crise diplomatique 11

2.2. Crise politique 11

2.3. Crise économique 11

2.4. Crise sociale 11

2.5. Crise de légitimité 12

2.6. Crise religieuse 12

§3. DIMENSION DE LA CRISE EN RELATIONS INTERNATIONALES 12

SECTION II : CONFLIT 13

§1. DEFINITION 13

§2. CAUSES DE CONFLIT 14

A. Causes politiques de conflit 14

B. Causes économiques de conflit 14

C. Causes identitaires (socio-culturels) de conflit 15

D. Causes sécuritaires de conflit 15

2.1. Les causes structurelles 16

2.2. Les facteurs immédiats 16

2.3. Les facteurs déclencheurs de conflit 16

§3. TYPOLOGIE DE CONFLIT EN RELATIONS INTERNATIONALES 16

3.1. Conflit interne 17

3.2. Conflit international 18

1. Le conflit intra groupe 18

2. Le conflit intergroupe 18

3. Conflit organisationnel 19

SECTION III : GUERRE 19

§1. DEFINITION 19

§2. CAUSES DE GUERRE 20

A. Cause Religieuse 20

B. Cause Raciale 20

C. Cause Nationale 21

D. Cause Ethnique 21

E. Cause Culturelle 22

F. Cause Économique 22

G. Cause Sociale 22

H. Cause Territoriale 23

I. Cause Idéologique 23

2.1. Cause d'une guerre politique 23

2.2. Cause d'une guerre économique 23

2.3. Cause d'une guerre sociale 24

2.4. Cause d'une guerre environnementale 24

§3. TYPOLOGIE DES GUERRES 25

1.1. La guerre internationale 25

1.2. La guerre civile 26

1.3. La guérilla 26

1.4. La guerre révolutionnaire 26

1.5. Le terrorisme ou La guerre asymétrique 26

CONCLUSION PARTIELLE DU PREMIER CHAPITRE 27

CHAPITRE II : PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE 28

SECTION I : PRESENTATION DE L'AFRIQUE CENTRALE 28

§1. CADRE GEOGRAPHIQUE 28

§2. CADRE GEOPOLITIQUE 28

§3. LES CRISES DE L'AFRIQUE CENTRALE 31

SECTION II : PRESENTATION DE LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE 32

§1. CADRE HISTORICO-GEOGRAPHIQUE 32

1.1. Cadre Historique 32

1.2. Cadre Géographique 33

§2. CADRE SOCIO-CULTUREL 34

2.1. Cadre Social 34

2.2. Cadre Culturel 35

§3. CADRE ECONOMICO-POLITIQUE 36

3.1. Cadre Économique 36

3.2. Cadre Politique 39

SECTION III : LA CRISE POLITICO-RELIGIEUSE EN REPUBLIQUE CENTRAFRIQUE 40

§1. LA GENESE 40

§2. LES ACTEURS 43

2.1. La Séléka 43

2.2. Misca: 44

2.3. L'opération Sangaris 44

2.4. Les coupeurs de route 44

§3. LA 1er, 2eme et 3eme GUERRES CIVILES CENTRAFRICAINE (de 2004-2007,2012-2013,2012-2014) 44

3.1. Première Guerre Civile Centrafricaine 44

3.1. A. Chronologie de la guerre 45

3.1. B. Reprise des combats en 2012-2013 46

3.2. Deuxième Guerre Centrafricaine 46

3.2. A. Signature d'un accord 48

3.3. Troisième Guerre Civile Centrafricaine (2012-2014) 49

CONCLUSION PARTIELLE DU DEUXIEME CHAPITRE 52

CHAPITRE III : VOIES DE SORTIE DE LA REPUBLIQUE CENTRAFRIQUE DANS LA CRISE POLITICO-RELIGIEUSE 53

SECTION I : LA POSITION DU GOUVERNEMENT 53

§1. RESOLUTION DE CONFLIT ENTRE GOUVERNEMENT ET GROUPES ARMEES 53

1.1. DES ENGAGEMENTS NON TENUS PAR LE GÉNÉRAL FRANÇOIS BOZIZÉ 53

1.2. VIOLATIONS DE LA CONSTITUTION PAR LE GÉNÉRAL FRANÇOIS BOZIZÉ. 54

§2. DEPLOYEMENT DE L'OPERATION SANGARIS ET LA MINUSCA AINSI QUE LA MISCA 54

2.1. L'opération Sangaris 55

2.2. La MISCA et la MINUSCA 56

§3. LES DIFFERENTES GUERRES CIVILES CENTRAFRICAINE 59

SECTION II : LA POSITION DES AUTRES ACTEURS 61

§1. RECOURS A LA DIPLOMATIE AINSI QUE PROJET D'ALLIANCE INTIME 61

1.1. Recours à la diplomatie 61

1.2. Projet d'Alliances Intimes 61

§2. POSITION DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE 63

§3. POSITION DE L'UNION AFRICAINE 66

SECTION III : LA RECONSTRUCTION DE L'ETAT CENTRAFRICAINE 67

§1. SUR LE PLAN POLITICO-ECONOMIQUE 68

1.1. Sur le Plan Politique 68

1.2. Sur le Plan Économique 68

§2. SUR LE PLAN SECURITAIRE 69

§3. SUR LE PLAN SOCIO ADMINISTRATIF 71

2.1. Sur Le Plan Social 71

2.2. Sur Le Plan Administratif 72

CONCLUSION PARTIELLE DU TROISIEME CHAPITRE 74

CONCLUSION GENERALE 75

BIBLIOGRAPHIE 77

A. OUVRAGES 77

B. DICTIONNAIRES 78

D. TRAVAIL DE FIN D'ETUDE 78

E. NOTES DE COURS 78

F. WEBOGRAPHIES 78

* 1MUKENDI LUKUSA, Le rôle du gabon dans la résolution de la crise en RCA, TFC, G 3 RI, fac.SC.Soc.dep.de RI, UNILU, 2013, P.6

* 2ADREA CEDIANA MAYNERI, La Centrafrique, de la rébellion séléka aux groupes anti-balaka, https://polaf.hypotheses.org/734,visité le 19/01/2017 à 18h30, PP.1, 3

* 3 ADREA CEDIANA MAYNERI, Op.cit., P.4

* 4 BLAISE ZALAGOYE, Droits de l'homme et libertés fondamentales Élections et transition démocratique en République centrafricaine, Master droits de l'homme et action humanitaire, Université catholique d'Afrique centrale, 2005, P.8

* 5JOHNNY BISSAKONOU, Cours d'histoire pour comprendre la crise centrafricaine, www.grotius.fr, consulté le 25/01/2017 à 18h45, P.6

* 6 WENU BECKER, Recherche scientifique : théorie et pratique, Lubumbashi, PUL, 2006, P.13

* 7 MATÉO ALALUF, cité par NGOIE TSHIBAMBE, Cours d'initiation à la recherche scientifique, Unilu, G1 RI 2013-2014, P.30

* 8 WENU BECKER, Op.cit., P.14

* 9BLAISE ZALAGOYE, Op.cit., P.9

* 10 R. PINTO ET M. GRAWITZ, Méthodes des sciences sociales, Paris, Ed. Dalloz, Cité par Adrien MULUMBATI NGASHA, Manuel de sociologie Générale, Lubumbashi, Éditions Africa 2010 P.19

* 11 ÉMILE LITTRÉ, Dictionnaire le Littré version 1.0, 2008, P.280

* 12MULUMBATI NGASHA A., Introduction à la Science Politique, Lubumbashi, Éditions Africa 4eme Éditions ,2014 p.22

* 13 NDABAREYE.N.P, Le concept de guerre et de paix en Relations Internationales, LABOSSA, Lubumbashi, mars2012, cité par MOLELE MOPONDA Erick, la crise Grèce de 2011, TFC, G3 RI, fac. Sc. Soc.dep.RI, UNILU, 2012.P.8

* 14NDABAREYE.N.P, Op.cit., P.7

* 15 OUVIER .J. Crise economique.in Claude Gregory, sous loi des encyclopedia iniversolus, Paris encyclopedia universel, SA.1968 vol S, octobre 1974, P.101.

* 16 PHILIPPE CAHIER, Le droit diplomatique contemporain, Genève, DROZ, 1964, P.4

* 17 MULUMBATI NGASHA A, Op.cit., P. 13

* 18 Seguir J., Les Définitions, http://lesdefinitions.fr/crise-economique,visité le19/05/2017 à 16h54, P.9

* 19 SCHMIDT J., Guerre Sociale,universalis.fr/encyclopedie/guerre-sociale,visité le le19/05/2017 à 17h20, P. 10

* 20 MULUMBATI NGASHA A, op.cit., P.106

* 21 Richard Dawkins, La religion est la cause de la guerre, www.thegospelcoalition.org/evangile21/article/la religion-est-la-cause-de-la-guerre, visité le19/05/2017 à 16h30, P.15

* 22SALI ALIYOU, L'attitude des états de la CEMAC face au conflit de Bakassi et ses effets sur l'institution, Université de Dschand, Fac, Relations Internationales, D E A, 2008, P.28

* 23SALI ALIYOU, op.cit., P.29

* 24Le dictionnaire Français, Livio(javalc6@gmail.com),P.86

* 25MUKENDI L., Le rôle du Gabon dans la résolution de la crise en RCA, TFC, G 3 RI, fac.SC.Soc.dep.de RI, UNILU, 2013, P.9

* 26KYENGE KIPANTA WA UPANTE, La lutte armée au PKK en Turquie : enjeux et perspective, TFC G3 RI, fac.SC.Soc.dep.de RI, UNILU, 2012-2013, P.11

* 27DICTIONNAIRE, Institut Numérique la-crise et ses différentes définitions, http://www.institut-numerique.org/151-la-crise-et-ses-differentes-definitions45-5061bdeab2d49, visité le 17/05/ à 09h, P.4

* 28DAGUZAN ET PASCAL LOROT, http://www.irenees.net/bdf_fiche-analyse-868_fr.html,P.14, P.9, visité le18/05/2017 à 16h54.

* 29DAGUZAN ET PASCAL LOROT, op.cit., P.15

* 30MARION HARROFF-TAVEL, Cultures et Conflits, https://conflits.revues.org/1919, visité le19/05/2017 à 17h30, P.9

* 31ÉMILIE BOUSQUIER, Questions de sécurité : une préoccupation d'importance mondiale, Paris, HCR, 1998, p.24

* 32MUKENDI LUKUSA, Op.cit., P.10

* 33 MUTOMBO M., l'Union africaine et la problématique de la gestion des conflits postélectoraux : cas de Madagascar, TFC G3 RI, fac.SC.Soc.dep.de RI, UNILU, 2010-2011, P.6

* 34 MUTOMBO M., Op.cit., P.6

* 35Idem, P.7

* 36Ibidem, P.7

* 37Ibidem, P.9

* 38 DAVID CUMIN, Histoire de la guerre, Ellipses, Edition Marketing S.A, 2014.P5

* 39 DAVID CUMIN, op.cit.P7

* 40 SALI ALIYOU, op.cit., P.28

* 41RICHARD DAWKINS, La religion est la cause de la guerre, www.thegospelcoalition.org/evangile21/article/la-religion-est-la-cause-de-la-guerre, visité le19/05/2017 à 17h30, P.10

* 42RICHARD DAWKINS, Op.cit., visité le le19/05/2017 à 17h30, P.8

* 43 VICTOR A., Articles du Journalsur Récré-Action, Tous semblables ou tous différents ? (n° 12, 23 mai 2001), Le racisme, d'où ça vient ? (n° 126, 21 avril 2004), https://fr.vikidia.org/wiki/Racisme, visité le 08/06/2017 à 10h10, P.11

* 44VICTOR A., Op.cit.P.22

* 45DATENSCHUTZ, cause nationale, http://www.linguee.de/franzoesisch-deutsch/uebersetzung/cause+nationale.html, P.14, visité le 06/06/2017 à 11h30, P.12

* 46ÉMILE LITTRÉ, Dictionnaire le Littré version 1.0, 2008, P.165

* 47MARION HARROFF-TAVEL, Cultures et Conflits, https://conflits.revues.org/1919, visité le le19/05/2017 à 18h20, P.28

* 48 SCHMIDT J., Guerre sociale, http://www.syti.net/GuerreSociale.html, visité le 25/05/2017 à 17h00, P. 15

* 49CARAYON B. Patriotisme économique : de la guerre à la paix économique, Monaco, Éditions du Rocher, https://www.cairn.info/revue-francaise-de-socio-economie-2011-2-page-167.htm, visité le le19/05/2017 à 18h30.

* 50DICTIONNAIRE LES INTERNAUTE, www.linternaute.com/dictionnaire/fr/définition/idéologie/, visité le 08/06/2017 à 12h03, P.5

* 51 Olivier K. et Alexandre le G., Causes de la guerre, Carthago Delenda,http://www.air-defense.net/forum/topic/8345-causes-de-la-guerre/, visité le 19/05/2017 à 18h30, P.26

* 52TRISTAN ROUTIER, Guerre et économie : une relation fusionnelle, Paris, 2009, P10

* 53SYTI, Guerre Sociale, http://www.syti.net/GuerreSociale.html, P. 10, visité le 22/05/2017 à 17h50

* 54LIONEL LASLAZ, Conflit environnemental, http://www.hypergeo.eu,visité le19/04 à 18h, P.2

* 55J.B ESAMBU GERMAIN, Cours des Relations Internationales I : Introduction, G1 RI, UNILU, Lubumbashi, P.44

* 56 J.B ESAMBU GERMAIN, Op.cit., P.45

* 57Idem, P.45

* 58Ibidem, P.46

* 59Ibidem, P.47

* 60MANFRED OVERMAN, Afrique Centrale, https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Afrique/Centrale, visité le 10/06/2017 à 18h45, P. 10

* 61 CYRIL MUSILA, Paix et sécurité en Afrique Centrale, Kinshasa, MultiMedia de CEEAC, 2015, P.24

* 62 CYRIL MUSILA, Op.cit., P.25

* 63 CYRIL MUSILA, Op.cit., P.25

* 64 Idem, P.25

* 65MANFRED OVERMAN, Situation politique et sécuritaire en afrique-centrale, https://unoca.unmissions.org/situation-politique-et-securitaire-en-afrique-centrale, visité le 10/06/2017 à 18h00, P. 9

* 66BLAISE ZALOGOYE, République Centrafrique, https://fr.m.wikipedia.org/wiki/République_centrafricaine, visité le 10/06/2017 à 18h00, P.23

* 67BLAISE ZALOGOYE, Op.cit., P.23

* 68 BLAISE ZALOGOYE, Op.cit., P. 24

* 69Idem, P.25

* 70Ibidem, P.26

* 71 BLAISE ZALOGOYE, Op.cit., P. 27

* 72Idem, P. 22

* 73BLAISE ZALOGOYE, Op.cit., P.26

* 74Idem, P.26

* 75BLAISE ZALOGOYE, Op.cit., P.27

* 76BLAISE ZALOGOYE, Op.cit., P.28

* 77Idem, P.28

* 78 BLAISE ZALOGOYE, Op.cit., P.30

* 79Idem, 29

* 80 BABETTE ZOUMARA et IBRAHIM ABDUL-RAUF, Texte traduit de l'anglais par Élisabeth Nyffenegger, Genèse de la crise en République Centrafricaine, https://www.pambazuka.org/fr/governance/genèse-de-la-crise-en-république-centrafricaine, P. 13, visité le 10/07/2017 à 16h36

* 81BABETTE ZOUMARA ET IBRAHIM ABDUL-RAUF, Op.cit., P.14

* 82 SPITTAELS ET HILGERT, Genèse de la crise en RCA, 2009, P.10

* 83 BABETTE ZOUMARA ET IBRAHIM ABDUL-RAUF, Op.cit.P.10

* 84 SPITTAELS ET HILGERT, Op.cit., P.10

* 85 SPITTAELS ET HILGERT, Op.cit., P.10

* 86 Idem, P.10

* 87SOPHIE DELPONT, Centrafrique : Une Mission Française Les acteurs de la crise, P.11, visité le 20/06/2017 à 18h13

* 88SOPHIE DELPONT, Op.cit.P.12

* 89GAEL COGNE, Première guerre civile de Centrafrique, https://fr.m.wikipedia.org/Première_guerre_civile_de_Centrafrique, P.15, visité le 10/06/2017 à 18h00

* 90GAEL COGNE, art. Cit., P.15

* 91Idem, P.16

* 92GAEL COGNE, art. Cit., P.16

* 93Idem, P.16

* 94Ibidem, P.17

* 95GAEL COGNE, art. Cit., P.18

* 96Idem, P.18

* 97GAEL COGNE, art. Cit., P.18

* 98Idem, P.18

* 99GAEL COGNE, art. Cit., P.19

* 100Idem, P.19

* 101Ibidem, P.19

* 102GAEL COGNE, art. Cit., P.20

* 103Idem, P.20

* 104GAEL COGNE, Op.cit., P.21

* 105GRIPSÉ, Les 100 jours de Faustin-Archange Touadéra : défis de la RCA post-conflit, DGRIS, Bruxelles, 2016, P.5

* 106JOHNNY BISSAKONOU, Cours d'histoire pour comprendre la crise centrafricaine, http://www.grotius.fr/cours-dhistoire-comprendre-crise-centrafricaine,2014, P.9

* 107JOHNNY BISSAKONOU, Op.cit., P.10

* 108ARNAUD SEMNINAKPON HOUENOU, Aspects de la crise en République centrafricaine, PSEI, 2016, http://revel.unice.fr/psei/index.html?id=1255, visité le 28/07/2017 à 18h30, P.25

* 109ARNAUD SEMNINAKPON HOUENOU, Op.cit., P.20

* 110SOPHIE DELPONT, CENTRAFRIQUE : Une mission française Les acteurs de la crise, https://www.franceinter.fr/monde/les-acteurs-de-la-crise, 2013, P.6

* 111ARNAUD SEMNINAKPON HOUENOU, art. Cit., P.25

* 112 ARNAUD SEMNINAKPON HOUENOU, art. Cit., P.25

* 113Idem, P.25

* 114ARNAUD SEMNINAKPON HOUENOU, art. Cit. P.25

* 115 JOHNNY BISSAKONOU, art. Cit., P.5

* 116Idem, P.6.

* 117 JOHNNY BISSAKONOU, Op.cit., P.6

* 118Idem, P.11

* 119 BATOUALA RENÉ, Guerre civile de Centrafrique, https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Guerre_civile_de_Centrafrique, P. 10, visite le 29/07/2017 à 16h09

* 120PHILIPPE CAHIER, Le droit diplomatique contemporain, Genève, DROZ, 1964, P.4

* 121TIGA CHEICK SAWADOGO,Faustin-Archange Touadera à la recherche de solutions, LEFASO.NET, visite le 29/07/2017 à 16h09, P. 15

* 122 TIGA CHEICK SAWADOGO, Op.cit., P.20

* 123AFP, Centrafrique accord entre le gouvernement et les groupes armes, http://www.journaldemontreal.com/2017/06/19/centrafrique-accord-entre-le-gouvernement-et-les-groupes-armes, visite le 29/07/2017 à 16h09, P. 25

* 124JOHNNY BISSAKONOU, art. Cit., P.16

* 125CÉLIAN MACÉ, Conflit en Centrafrique: la tuerie de Bangassou ravive la guerre civile, AFP, 2013, P.14

* 126BABETTE ZOUMARA ET IBRAHIM ABDUL-RAUF, Texte traduit par ÉLISABETH NYFFENEGGER, Genèse de la crise en république Centrafricaine, https://www.pambazuka.org/fr/governance/genèse-de-la-crise-en-république centrafricaine, P.30, visite le 29/07/2017 à 16h09

* 127BABETTE ZOUMARA ET IBRAHIM ABDUL-RAUF, Op.cit., P.25

* 128BABETTE ZOUMARA ET IBRAHIM ABDUL-RAUF, Op.cit., P.26

* 129Idem, P.30

* 130BABETTE ZOUMARA et IBRAHIM ABDUL-RAUF, Op.cit., P.30

* 131PATRICE GOURDIN, Études Géostratégiques de la Misca, https://etudesgeostrategiques.com/tag/misca/, visite le 29/07/2017 à 16h09, P.20

* 132PATRICE GOURDIN, Op.cit., P.20

* 133SANGO TI KODRO, RCA : L'Union Africaine dresse le bilan de sa mission en Centrafrique, http://sango-ti-kodro.over-blog.com/2016/05/rca-l-union-africaine-dresse-le-bilan-de-sa-mission-en-centrafrique.html, visite le 01/08/2017 à 07h55, P.12

* 134SANGO TI KODRO, Op.cit., P.15

* 135KNOWLEDGE, Union Africaine Contribue Activement aux Efforts pour le Règlement de la crise en république centrafricaine, http://www.peaceau.org/fr/article/l-union-africaine-contribue-activement-aux-efforts-pour-le-reglement-de-la-crise-en-republique-centrafricaine, visite le 01/08/2017 à 07h55, P.17

* 136MICHEL LUNTUMBUE, Retrait tchadien de la Centrafrique : Quelles conséquences pour la paix en RCA,Bruxelles, GRIP, 2014, P.4

* 137GRIPSÉ, Op.cit., P.5

* 138LAURENT CORREAU, ONU, Minusca en Centrafrique : nation reconstruction stabilisation pauvreté religion, http://m.rfi.fr/hebdo/20141017-onu-minusca-centrafrique-nation-reconstruction-stabilisation-pauvrete-religion, P.9, visite le 01/08/2017 à 07h55

* 139GRIPSÉ, Op.cit., P.5

* 140Idem, P.5

* 141GRIPSÉ, Op.cit., P.5

* 142Idem, P.5

* 143GRIPSÉ, Op.cit., P.5

* 144MICHEL LUNTUMBUE, Op.cit., P.4

* 145AFRICA UNDP, Le PNUD lance un projet reconstruction d'infrastructures locales, http://www.un.org/africarenewal/fr/dernière-heure/rca-le-pnud-lance-un-projet-reconstruction-d'infrastructures-locales, visité le 20/07/2017 à 15h56, P. 7

* 146AFRICA UNDP, Op.cit., P.8

* 147UNDP, Dernière heure en RCA le PNUD lance un projet de reconstruction d'infrastructures locales, http://www.un.org/africarenewal/fr/dernière-heure/rca-le-pnud-lance-un-projet-reconstruction-d'infrastructures-locales, visité le 29/07/2017 à 18h00, P.34

* 148AFRICA UNDP, Op.cit., P. 7

* 149RODRIGUE JOSEPH PRUDENCE MAYTE, De refonder en profondeur l'administration centrafricaine, visité le 29/07/2017 à 18h00, P.11

* 150RODRIGUE JOSEPH PRUDENCE MAYTE, Op.cit., P.11

* 151CLÉMENCE NJANJO, L'objectif de l'UE, au-delà de la stabilisation de la Centrafrique, est de restaurer l'administration et les services essentiels du pays, AFP, Le Point Afrique, 2014, P.21






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