UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE DES SCIENCES SOCIALES POLITIQUES ET
ADMINISTRATIVES
Département des Relations
Internationales
Lubumbashi/RDC
CRISE POLITICO-RELIGIEUSE EN AFRIQUE CENTALE : CAS
DE LA RCA
Par
KABEYA MUSASA Matthieu Alidor
Travail présenté en vue de l'obtention du
titre de Gradué en Relations Internationales.
Septembre 2017
UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE DES SCIENCES SOCIALES POLITIQUES ET
ADMINISTRATIVES
Département des Relations
Internationales
Lubumbashi/RDC
251658240
Crise politico-religieuse en afrique Centrale :
Cas de la RCA
Par
KABEYA MUSASA Matthieu Alidor
Travail présenté en vue de l'obtention du
titre de Gradué en Relations Internationales.
Directeur
Docteur Crispin KATAMB A YAV
ANNÉE ACADÉMIQUE 2016 - 2017
EPIGRAPHE
« L'humanité doit mettre fin à la
guerre ou c'est la guerre qui mettra fin à
l'humanité »
J. Kennedy
IN MEMORIUM
Si la mort était une personne, nous
mènerions une lutte sans relâche pour l'anéantir ainsi
l'empêcher d'emporter ceux qui nous sont chers. Malgré nous, elle
est une force invisible et irrésistible qui atteint et frappe jeune et
vieux, juste et injuste. Elle ne requiert la vie de personne, c'est donc une
force qui nous dépasse. Un passage obligé par tous ceux qui
respirent.
À vous mes feu grands parents, KABEYA
TSHOTA Matthieu et KOMB Ma Bonbon, moi qui avait voulu vous voir
assisté à cet événement aussi important pour ma
vie, mais voilà que Dieu à fait accomplir sa volonté en
vous rappelant, reposent en paix dans l'au-delà.
À toi ma grand-mère, que j'ai eu la chance
de voir et passer un bon longue moment de ma vie avec toi ANNASTANSILLE
Yav, qui malgré votre absence, vous resterez toujours
présente dans mon coeur.
KABEYA MUSASA Matthieu
Alidor
DEDICACE
Je dédie ce travail aux peuples de l'Afrique
Centrale en générale et ceux de la République
Centrafricaine en particulier, qu'ils trouvent dans ce travail les points de
vue et les voix de sorties de cette crise.
KABEYA MUSASA Matthieu Alidor
AVANT - PROPOS
Que la gloire soit rendue au seigneur Dieu qui nous a
donné le souffle et l'intelligence pour l'élaboration de ce
travail.
Au terme de l'objectif que nous nous sommes assigné
pour ces trois années d'étude en Relations Internationales, et
dans le souci de laisser les empreintes de notre passage dans cet univers
savant qui est l'université de Lubumbashi. La voie emprunter tant pour
la rédaction que la réalisation de ce travail a était
pleine de difficulté. En effet, ces difficultés furent franchies
grâce aux enseignements fournis par nos professeurs, en qui nous disons
sincèrement merci.
À notre directeur Nous avons eu les
privilèges de travailler parmi votre équipe et d'apprécier
vos qualités et vos valeurs. Votre sérieux, votre
compétence et votre sens du devoir nous ont énormément
marqués. Veuillez trouver ici l'expression de notre respectueuse
considération et notre profonde admiration pour toutes vos
qualités scientifiques et humaines.
Mes remerciement vont en premier lieu à celui qui,
en dépit de ses multiples occupations a accepté de conduire ce
travail jusqu'à sa réalisation complète, il s'agit de
Docteur Crispin KATAMB A YAV, À travers lui, Nous
remercions également notre co-directeur en la personne de
l'Assistant AIME NKOMB KAYEB pour toute sa
disponibilité et ses conseils durant l'élaboration de ce
travail.
Nous remercions également tous les professeurs,
chef des travaux et assistants qui ont contribué à notre
formation tout au long de notre cursus.
À vous aussi mes très chers
parents :
PapaMUSASA Crispin, Aucune
dédicace ne saurait exprimer l'amour, l'estime, le dévouement et
le respect que j'ai toujours eu pour vous. Rien au monde ne vaut les efforts
fournis jour et nuit pour mon éducation et mon bien être. Ce
travail est le fruit de tes sacrifices que tu as consentis pour mon
éducation et ma formation, Sans ton aide, tes conseils et tes
encouragements ce travail n'aurait vu le jour.
MamanYAV Odette, affable, aimable, tu
représente pour moi le symbole de la bonté, la source de
tendresse et l'exemple du dévouement qui n'a pas cessé de
m'encourager et de prier pour moi. Je retiens cette expression que tu m'a
toujours répété, je cite : «Je ferai
tout ce qui est de mon mieux tant que je suis encore en vie pourvu que mes
enfants étudie, à l'occurrence mon fils
ainé» Aucune dédicace ne saurait exprimer ce que tu
mérite, pour tous les sacrifices que tu n'as cessé de consentir
depuis ma naissance.
À mes très chers frères et leurs
épouses, TSHIBANG Jean-Pierre, son épouse
Mireille, MUTOMBO Michel, BUKASA
Fabrice, KAMWANZA Dieudonné, MUSASA
Erick, MULANG Reagan, KASONGO Didier, les mots ne
suffisent guère pour exprimer l'attachement que j'ai pour vous.
À mes très chères soeurs et leurs
maris. KOMB Irène et son mari TSHIBANG Tshiba,
KATSHAKA Céline et son mari MATSHUDA
ainsi que vos enfants, En témoignage de l'attachement, de l'amour et de
l'affection que je porte pour vous. Malgré la distance, vous êtes
toujours dans mon coeur.
À mes très chers oncles paternels et
maternels ainsi que leurs familles, Vous avez toujours été
présents pour les bons conseils. Votre affection et votre soutien m'ont
été d'un grand secours au long de ma vie-scolaire,
académique ainsi que personnelle. Veuillez trouver dans ce modeste
travail ma reconnaissance pour tous vos efforts.
À mes grands parents
En mémoire de la grande dame qui a tant
sacrifié pour moi SEKELA Scholastique et son
époux KABAMBA Patrice.
À tous les membres de ma famille, élargie
et restreinte, A mes très chers frères et soeurs présent
dans tous mes moments par leurs regards et soucis fixé vers moi je vous
dédie ce travail.
Il sera ingrat de passer sans citer mes collègues,
compagnons de lutte, amis et connaissances ;
Ils agissent de :
AMANI Serge John, NTANDA WA MWAMBA Vigueur,
KAOLOLA KAPELA Stéphane, KABASUBABUMika Paul, AMISI TAMBWE Jeef, BUSHIRI
Sylvie, BINGILA BITELA Marco, MUJINGA ILUNGA Guellord, LUNGANGA Rodrigue,
MWENZE René, KABONGO MULUMBA Cédric,TSHIPEPELE Baylon, SADI
Chirannie, MVULA Bertin, MWAMBA Cherubin, NYEMBO Santos, KABEYA Jeef, MULUMBA
Chronovith, MPETEMBA LUKUSA Paty, TSHIMPAKA KALENGA Gilbert.
Je ne peux trouver les mots justes et sincères pour
vous exprimer mon affection et mes pensées, vous êtes pour moi les
frères, soeurs et des amis sur qui je peux compter. En témoignage
de l'amitié qui nous unissent et des souvenirs de tous les moments que
nous avons passés ensembles, je vous souhaite une vie pleine de
santé et de bonheur pour une lutte avenir qui est la licence.
Pour tous ceux qui ne verrons pas leurs noms
marqués dans ce travail, qu'ils ne nous tiennent pas rigueur parce
qu'ils restent gravé dans notre coeur.
KABEYA MUSASA Matthieu Alidor
INTRODUCTION GENERAL
O.1. Présentation du
sujet
De nos jours personne n'ignore des troubles qui secouent
l'humanité dû aux différents conflits
d'intérêt politique,religieux ainsi que de divergence de point de
vue des dirigeants qui visent le pouvoir.
Crisepolitico-religieuse centrafricaine débute avec la
rébellion de l'Union des Forces démocratiques pour le
rassemblement (UFDR) dirigée par Michel DJOTODIA, âpres que
François BOZIZE se soit emparé du pouvoir par un coup d'Etat en
2003. L'UFDR dispose de plusieurs alliés : le Groupe d'Action
Patriotique pour la Libération de Centrafrique (GAPLC) le Mouvement des
Libérateurs Centrafricains pour la Justice (MLCJ) et le Front
Démocratique Centrafricain (FDC). Suite à ces conflits des
grandes régionsont était touchées, on y retrouve comme
l'Afrique centrale qui est constituéesde neuf pays selon une
représentation de l'ONU qui sont : l'Angola, leCameroun, leGabon,
la Guinée équatoriale, laRépubliqueCentrafrique,
laRépublique Démocratique du Congo, la République du
Congo, Sao Tomé-et-Principe ainsi que le Tchad.
Maisgéographiquement elle représente tous les pays environnent,
suite au dégât causé en RCA par le rebelle un accord de
paix fut signé avec le gouvernement en avril 2007.1(*)
Depuis la fin 2003, la Centrafrique traverse une crise
politique particulièrement grave, rythmée par l'augmentation des
rebellions et violences qui opposent des membres de l'ex-rébellion
Séléka qui avait pris le pouvoir par les armes à Bangui au
mois de mars 2013 et qui contrôle de vastes régions à
l'intérieur du pays, des formations d'autodéfense dites
«anti-balaka», montées en puissance à l'automne-hiver
2013-2014, qui s'en prennent en particulier aux communautés musulmanes
établies sur le territoire.2(*)
De ce qui précède dans notre sujet nous
essayerons de comprendre et expliquer la crise politico-religieuseque traverse
la RCA. Mais au-delà de l'évolution des événements
de 2003, le conflit exige qu'on interroge la signification des violences qui
gagnent le pays, en prêtant une attention particulière aux
représentations de la force et du pouvoir, de l'autochtonie et des
« étrangers » partagées par une partie de la population
centrafricaine ainsi qu'au diversification des religions. Les
événements provoqués par les milices Séléka
et les formations anti-balaka, ainsi que le déploiement de missions
internationales, ont contribué à irriter ces
représentations et à les restructurer autour de pratiques
violentes, diffuses, mais aussi largement inédites dans l'histoire
centrafricaine. L'évocation d'un clivage entre « chrétiens
» et « musulmans » montre bien cette articulation entre d'une
part des pratiques violentes (accusations, lynchages, meurtres,
représailles, déplacements forcés) et d'autre part les
représentations qui les sous-tendent et qui sont le plus souvent
renforcées par ces violences elles-mêmes. Cependant, la
signification de ce clivage et du processus qui l'a progressivement
engendré dans la société centrafricaine demeure
problématique et invite à regarder bien au-delà des
simples appartenances religieuses, en interrogeant le sens même que
possèdent ces dénominations (chrétien et musulman,
Centrafricain et étranger) aux yeux d'une partie de la
population.3(*)
L'opposition, rassemblée au sein du Front pour
l'Annulation et la Reprise des Élections (FARE-2011), avait
appelé au boycott du 2 e tour des élections législatives,
accusant le pouvoir de fraudes pendant le 1 er tour des élections du 23
janvier.
Les causes de la crise centrafricaine sont multiples et
complexes : Il y a tout à la fois des facteurs politiques. Parmi les
causes politiques de la crise centrafricaine, on retiendra essentiellement : le
modèle institutionnel et la gouvernance ;Depuis son accession
à l'indépendance en 1960 jusqu'aux premières
élections pluralistes du 22 août 1993, exceptée la
brève parenthèse de la deuxième présidence Dacko
(1979-1981), la République centrafricaine, pendant plus d'une trentaine
d'années, n'a vécu qu'une suite de régimes politiques
autoritaires : Présidence de David Dacko (1960-1965),Présidence
à vie de l'empereur Jean-Bedel Bokassa 1 er (1966-1979), Régime
militaire et à parti unique du général André
Kolingba (1981-1993),Dacko JB. BokassaA. KolingbaAF. Patassé
F.Bozizé M.Djotodja.De 1960 à 2013, soit plus de 53 ans
d'existence, la RCA a connu six chefs d'Etat (dont trois militaires) et une
dizaine de coups d'état. Sur 53 ans d'existence, ces trois
régimes militaires, issus tous de coup de force, totalisent à eux
seuls 36 ans de règne.
L'armée a joué un rôle prédominant
dans l'histoire de la république centrafricaine.
Présidentgénéral François Bozizé est un
ancien chef d'état-major de l'armée et son gouvernement inclut
plusieurs anciens officiers supérieurs. Parmi les cinq présidents
centrafricains qui se sont succédé depuis l'indépendance
du pays, trois ont été d'anciens chef d'état-major de
l'armée ayant pris le pouvoir après un coup d'État. De
surcroît, aucun président ayant un soutien de l'armée.En
effet manque de légitimité qui a provoqué la crise, le
premier président du pays, David Dacko fut renversé par son chef
d'état-major, Jean-Bedel Bokassa en 1966. David Dacko revient à
la tête de l'État en 1981 avant d'être de nouveau
renversé, quelques mois plus tard, par son nouveau chef
d'état-major le général André Kolingba. En 1993,
Ange-Félix Patassé devient le premier président élu
du pays mais il devient aussi bientôt impopulaire avec l'armée. De
cette opposition résultent les mutineries de 1996-1997. En mai 2001,
Kolingba tente un coup d'État sans succès et une nouvelle fois
Patassé doit faire appel à ses alliés en soutien. À
cette époque, la Libye et la République démocratique du
Congo viennent en aide à Patassé. Quelques mois plus tard,
à la fin du mois d'octobre, Patassé limoge son chef
d'état-major François Bozizé et essaie de l'arrêter.
Cependant, Bozizé s'enfuit au Tchad et rassemble un groupe de rebelles.
En mars 2003, Bozizé prend le pouvoir suite à un coup
d'État avant d'être renversé à son tour en mars 2013
par les mêmes rebelles qui l'avaient aidé dans le coup de force de
20034(*).
La guerre entre musulmans et chrétiens a
commencé lors de propos d'Abakar Sabone lors du dialogue politique
inclusif organisé par François Bozize en disant nous
citer : « Depuis 50 ans que les chrétiens dirigent ce
pays les résultats sont catastrophique, ils ont échoué, il
faut à présent donner l'occasion à un musulman de tenir
les rênes du pays.»5(*)C'est ainsi que dans le cadre de cette étude
nous chercherons à expliquer et comprendre la crise politico-religieuse
en RCA.
C'est à partir donc de tous ces qui
précède qui nous a poussé à mener une
étuderévisionniste pour comprendre la crise politico-religieuse
en Afrique centrale en générales et en particulier en
RépubliquesCentrafricaine, une crise qui est atteint tous les niveaux du
pays, l'économie,l'infrastructure et la politique ;le pays s'est
effondre avec de graves conséquences humanitaires ,presque la
moitié de la population a besoin d'aide humanitaire suivi de
l'instabilité institutionnelle et conjoncturelle défavorable
à son développement.
O2. PROBLEMATIQUE ET
HYPOTHESE
Il est conséquent de rappeler que dans le domaine de
recherche scientifique, beaucoup des chercheurs ont définis d'une
manière ou d'une autre laproblématique ainsi que
l'hypothèse, et celle-ci sert àdégagerl'originalité
et spécialité d'un travail scientifique par rapport aux
autres.
A. PROBLEMATIQUE
« La problématique est l'expression de la
préoccupationmajeure qui circonscrit de façonprécise et
déterminée avec l'absolue clarté les dimensions
essentielles de l'objet d'étude que le chercheur se propose de
mener »6(*).
D'âpres Matéo Alaluf, cité par le
professeur Ngoie Tshibambe la problématique est la façon de
réfléchir à la question de départ7(*)
Depuis plus de dix ans, la RCA subit les effets
négatifs de la guerre qui se déroulent sur son territoire et en
afrique centrale en générale,suite aux multiples conflits connue
dû aux intérêts du pouvoir,la plus grande partie de son
territoire déstabilisé, selon l'ancienpremière ministre
des Affaires étrangères français Laurent Fabius,
caractérise ce conflit de génocide, d'autres parlent de guerre
confessionnelle quand certains qualifient cette guerre de guerre civile. Afin
de pouvoir déterminer la nature du conflit, il sera opportun de
s'intéresser aux différentes confessions et ethnies
présentes dans le pays, puis à la chronologie du conflit depuis
le renversement du président Bozizé. Ces guerres combinées
aux rebellions internes en RCA ont accentué la prolifération
transfrontalière d'armes de guerre. C'est ainsi que les causes des
conflits armés en Centrafrique s'expliquent par l'échec des
efforts de démocratisation depuis la chute de l'ancien président
Jean Bédel Bokassa 1976, la prolifération des groupes
armés et des armes légères à la suite de multiples
coups d'États, le manque de dialogue franc et sincère entre le
pouvoir et l'opposition depuis 1992, la centralisation et la concentration du
pouvoir de l'Etat par l'exécutif et l'ouverture des frontières
centrafricaines.
Partant de ce qui précède, notre
problématique se pose en ces termes :
v Quelles voies de sorties pour la RCA de la crise
politico-religieuse ?
B. HYPOTHESE
L'hypothèse est une réponse provisoire aux
questions posées dans laproblématique, « On entend
par hypothèse, une ou plusieurs propositions qui ne sont que des simples
possibilitésformulées en guise de
réponsesprovisoiresréservées aux
préoccupationssoulevées par la problématique.
Leshypothèses sont des réponses provisoires qui seront à
la lumière de l'analyse, validées ou invalidées. C'est
pourquoi nous pouvons dans une certaine mesure considérer que les
hypothèses sont hypothétiques »8(*).
Il est de coutume pour tout chercheur qui se lance dans une
étude scientifique d'émettre son point de vue, desquels fera
hypothèse ; Par rapport à la question posée dans la
problématique nous réservons les réponses
suivantes :
v Les voies des sortiesde la RCA danscette crise
politico-religieuse, est des dialoguer et mobilisé la communauté
internationale ainsi quele lancement du processus de désarmement des
groupes armés qui sont sur son territoire et de pays environnant.
Certes les dirigeants politiques centrafricains doivent se
parler et s'unir pour reconstruire la paix dans leur propre pays, les
éléments de l'ancienne Coalition Séléka doivent de
gré ou de force mettre fin immédiatement aux meurtres et aux
pillages, et être intégrés dans le programme DDR. Les
autorités doivent prendre leur responsabilité en dialoguant pour
trouver un accord en vue de rétablir l'ordre et la
sécurité sur l'ensemble du territoire.
La restructuration des Forces de Défense et de
Sécurité est nécessaire afin de donner à la
République centrafricaine une Armée professionnelle,
opérationnelle et républicaine.
Les conflits régionaux et la perméabilité
des frontières sont à l'origine des flux et reflux
incontrôlés d'armes de guerre sur le territoire centrafricain, ce
trafic illicite favorise la création des milices.9(*)
0.3 METHODE ET TECHNIQUE DE
RECHERCHE
Considérées comme déterminantes et
incontournables dans les recherches scientifiques, les méthodes et
techniques sont appelées à définir et à
circonscrire la pratique scientifique de l'étude.
A. METHODE DE RECHERCHE
La méthode de recherche possède plusieurs
définitions des différents auteurs. À cet effet nous
retenons celle qui semble être explicite et pertinente qui définit
la méthode comme étant« l'ensemble des
opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche
à atteindre les vérités qu'elle poursuit,
lesdémontré et les vérifier »10(*)
La méthode est donc un corps des principes permettant
de sélectionner et de coordonner les techniques, Elle est choisie en
fonction du but que poursuit le chercheur, dans le cadre de ces recherches,
nous avons opté pour la méthodeanalytique.
Méthode analytique ou de décomposition est celle
qui décompose en effet un sujet pour en connaître successivement
toutes les parties, la méthode analytique part donc des faits actuels et
cherche à en dégager tous les éléments, on
l'appelle aussi méthode de découverte parce que c'est la seule
qui puisse nous faire découvrir la vérité.11(*)
Cette méthode nous permettra d'analyser les
différents aspects qui entrent en jeux pour démontrer les causes
et conséquences de la crise politico-religieuse que traversela
Centrafrique ainsi que ses acteurs.
B. TECHNIQUE DE RECHERCHE
Elle seule prise à part, laméthode ne suffit pas
pour que la cherche s'effectue. Il faut en outre qu'elle soit
complété par une technique qui renferme les moyens d'atteindre
les buts poursuivis.
Les techniques de recherche ontpour but d'enregistrer ou de
collecterdiverses informations sur des individus, avec Adrien
Mulumbati Ngasha, nous retiendrons les techniques d'observation
documentairequi consiste à étudier et à analyser les
documents pour arriver à déterminer les faits dont ces documents
portent des traces.12(*)
0.4 CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Cette étape est réservée à la
personne du chercheur d'approfondir un point de vue ou une situation prise dans
la masse des événements pour les rendre conforme à la
science, car toute recherche à un but précis.
A. CHOIX DU SUJET
Les choix d'un sujet de recherche est souvent subjectif, donc
qui relève du jugement ou du goût personnel, qui dépend
d'un chercheur à un autre. C'est ainsi que nous parlerons du choix que
nous avons faitpour le sujet, ce dernier ne pas hasard mais plutôt d'une
détermination pour comprendre la crise politico-religieuse en afrique
centrale et précisément en Centrafrique et essayer de donner les
voies de sortie de cette crise.
B. INTERET DU SUJET
Trois types d'intérêts ayants
déterminé le choix de notre sujet sont susceptibles d'être
soulignés .il s'agit de :
· Intérêt personnel
· IntérêtScientifique
· IntérêtAcadémique
B.1. Intérêt
Personnel
Notre étude étant intitulé :
« Crises Politico-religieuse en Afrique Centrale : cas de la
RCA », l'intérêtpersonnel nous avons été
motivé par le souci de montré aux uns et aux autres la crise que
traverse la RCA, et nous allons ainsi chercher à consolider nos acquis
en matière de relations internationales. Cette étude nous donnera
certaines habiletés, pouvant nous aider à comprendre cette crise
qui se voit difficile d'asseoir la paix.
B.2. Intérêt
Scientifique
Cette étude est une source d'information pour les
différents lecteurs qui sont ou qui ne sont pasde Relations
Internationales la crise politico-religieuse que traverse la RCA et qui
contournel'Afrique centrale enfin de cherche les mécanismes de lutter
contre cette crise.
B.3. Intérêt
Académique
Par rapport à notre étude, ce sujet est une
contribution ou une preuve mise à jour des connaissances acquissent dans
le domaine des internationales. Ainsi donc notre réflexion sur la crise
en Afrique centrale ainsi qu'en Centrafrique.
0.5. DELIMITATION
SPATIO-TEMPORELLE
Chaque étude scientifique a toujours eu une
délimitation pour des raisons de précisions et de concision, il
faut délimiter une étude pour ne pas se perdre dans des
considérations qui ne sont pas en relation avec le sujet.
A. DELIMITATION SPACIALE
Dans l'espace notre champ d'étude ou d'investigation
est La République Centrafricaine.
B. DELIMITATION TEMPORELLE
Nous allons situer le sujet dans le temps, c'est pour cela que
notre recherche s'étale sur une période qui va de 2003 à
2015. Cependant, la borne inferieure indique la date de la première
guerre civile centrafricaine et la prise du pouvoir par François
BOZIZÉ par un coup d'Etat qui a causé une crise politique au
pays, et la borne supérieure indiquela fin du mandat de Catherine
Samba-Panza qui, lui a laissé le pays dans la crise
politico-religieuse.
0.6. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Tout travail scientifique selon les règles doit
toujours avoir un schéma intellectuel et logique. De même notre
travail suit aussi ces règles,il est constitué de trois chapitres
hormis l'introduction et la conclusion, chaque chapitre est subdivise en trois
sections et chacune de section en trois paragraphes :
- Le premier chapitre est consacréaux cadres
conceptuels
- Le deuxième chapitre porte sur la présentation
du cadre d'étude
- Et enfin le troisième chapitre elle, est
concentré sur les voies desorties de la RCA dans la crise
politico-religieuse.
CHAPITRE I : CADRE
CONCEPTUEL
Dans ce chapitre nous
allons se concentré sur le mot clés qui constitue notre sujet
à savoir : crise, conflit, et guerre.
SECTION I : CRISE EN
RELATIONS INTERNATIONALE
En relations
internationales la notion de la crise est plus ancienne, plusieurs
déclarations, conventions et traites ont étaient signé
pour mettre fin à la crise qui ronge les Etat. Aujourd'hui cette crise
n'est plus des Etat mais plutôt régionale ou de groupement.
§1. APPROCHES
DEFINITIONNELLES DE LA CRISE EN RELATIONS INTERNATIONALE
À l'origine, vers 1478, le mot crise était un
terme exclusivement du domaine médicale et signifient moment d'une
maladie caractérisé par un changement subi et signifiant
généralement décisif en bien ou mal. En plus couramment un
accident qui atteint une personne en bonne santé apparente ou
aggravation brisque d'un état chronique, on parle ainsi de crise
cardiaque, crise d'asthme, crise d'épilepsie.... Au fil des temps le mot
s'est étendue aux manifestations émotives soudaines et vident
telles que : les crises des nerfs, crise de foie de rire, les crises des
colères.13(*)
Les différentes conceptions montrent que le mot renvoie
à l'état physique, mais avec le développement de la
science et de la technologie, et avec les divers besoins ressentis par l'homme
dans la société, le mot crise s'est étendu à
d'autres domaines de la vie citons : la politique, économie, le
social.... Ainsi depuis 1690 une phrase grave dans l'évolution des
choses et des événements, des idées , d'où ,les
expressions crise économiques, crise du pétrole, crise du
l'acier, crise d'industrie automobile, crise des matières
premières, crise du charbon, crise du pouvoir, crise institutionnelle,
crise du sociale ce qui signifier que malgré divers domaine dans
lesquels le terme peut-être traduit, la crise révèle un
état piteux, de faiblesse, de maladie, déséquilibre donc
la thérapie exige des moyens conséquents.14(*)
En effet, les impasses mentionné résultent d'une
difficulté conjoncturelle peuvent être traité avec les
remèdes de circonstance, les situations de crise par contre
nécessitent que l'on repense aux racines profondes de l'édifice
sociale et qu'à partir de là où le reconstruise.
Voici ce qui écrit Jean Paul NGOUPANDE à ce
sujet « une crise du sens d'un blocage globale de la marche d'une
société et une autres chose qu'une simple griffe ,elle provient
d'un faisceau complexe de chose parmi lesquelles celles qui sont liées
au facteurs humain sont déterminantes », il y a crise d'une
société donnée, d'une communautés humaine tous ses
comprennent : économique, politique, morale et relation sociale, la
surdétermination de ses facteurs, c'est-à-dire leurs
acuité et leurs action réciproque les uns sur les autres
sentiment différent, partagé d'abord par les membres de la dite
communauté que plus rien ne vas .15(*)
Des situations de ce genre l'histoire n'en croise pas tout le
jour, les phénomènes des crises sont donc des situations à
partir desquelles les communautés concernés peuvent
régresser ou modifier en profondeur leur configuration.
§2. TYPE DES CRISES EN
RELATIONS INTERNATIONALES
D'une manière
générale il s'agit bien sûr des différents types des
conflits et chaque groupe idéologique tend à hiérarchiser
ceux-ci, Ainsi un néoconservateur adepte de la théorie du choc
des civilisations de Huntington dira que : les conflits religieux sont
très important, un nationaliste accordera le primat aux conflits
nationaux ,un marxiste considérera que ce sont le conflits de classe qui
surdéterminent le reste, le plus souvent chaque groupe
idéologique affirmera que ces conflits ne pourront pas se
résoudre par le dialogue, car ils relèvent de divergences
inconciliables par la raison partagée.
En relations
internationale les notions des crises ne date pas d'aujourd'hui, c'est une
question vielle que le monde, il est encore vaste que la planète terre
c'est pour cela que nous énuméreront que quelques types d'autres
eux, entre autres :
- Crise diplomatique
- Crise politique
- Crise économique
- Crise sociale
- Crise de
légitimité
- Crise religieuse.
2.1. Crise diplomatique
À l'égard des notions des crises qui
précède, nous définissons la diplomatie en empruntent
l'idée de PHILIPPE CAHIER
que « la diplomatie est la manière de
conduire les affaires extérieurs d'un sujet de droit international,
à travers des moyens pacifiques et principalement par des
négociations »16(*). Par apport à la crise diplomatique on entend
une tension entre les sujet de droit international qui sont l'Etat el les
organisations internationales c'est une étape grave dans la gestion des
bien extérieurs de l'Etat et ça peut aboutir à une
guerre.
2.2. Crise politique
Selon MULUMBATI NGASHA, la
politique est l'activité qui consiste d'abord à saisir l'ensemble
des problèmes et des besoins de la population tels qu'ils sont
génères par les flux et reflux des événements qui
se produisissent dans l'environnement national et international, et en suite
à mettre en place un programme d'action pour les résoudre ou les
satisfaire17(*). Par
contre la crise politique est les résultats d'un malentendu entre les
gouvernements entre eux et entre les peuples donc le gouvernement ne satisfait
pas les besoins des peuples, c'est une phase grave dans l'évolution de
la situation politique d'un Etat elle peut entrainer des grèves, des
manifestations, des mouvements sociaux ou plus grave une révolte ou
encore une guerre.
2.3. Crise
économique
L'économie terme qui tire son origine de la
langue grecque et qui veut dire « administration d'un foyer » est la
science qui étudie les processus de production, de distribution,
d'échange, de consommation de biens et de services. Une crise, par
contre, est un changement abrupt ou une situation de pénurie et de
chômage, une crise économique désigne donc une
période de pénurie dans la production, commercialisation et
consommation de produits et services18(*)
2.4. Crise sociale
Cette guerre est « sociale » à deux
titres : étymologique puisque « socii »
signifie alliés, et sociologique car elle met face à
face deux ou plusieurs groupes sociaux, l'un incapable de promouvoir une
politique libérale et progressiste, l'autre des sous-citoyens
méprisés oubliés. La guerre sociale s'apparente donc
à une lutte des classes au sein d'un pays ou d'une
société.19(*)
2.5. Crise de
légitimité
Tout d'abord définissons la
légitimité en soit avec MULUMBATI
NGASHA, la légitimité comme le système de
valeurs et de croyances qui, à un moment donné, dans une
collectivité ou dans un groupe donné, sert de justification
à la relation gouvernants-gouvernes20(*). Eu égard à tout ce qui
précède la crise de légitimité est une
désobéissance totale aux détenteurs du pouvoir ou entre
les membres d'un groupe de pression.
2.6. Crise religieuse
Plus généralement, une inquiétude
se développe concernant le rôle de la religion dans
l'élaboration des civilisations, et dans sa responsabilité
concernant les hostilités entre plusieurs civilisations
différentes, les suggestions selon laquelle : la croyance mène
à l'intolérance et finalement à un conflit ou une crise
est l'une des idées les plus populaires actuellement, une crise
religieuse est une crise entre les religions ou un secte religieux,
actuellement il existe plusieurs croyance qui nous fait croire qu'aujourd'hui
les religions se font la guerre.21(*)
§3. DIMENSION DE LA CRISE
EN RELATIONS INTERNATIONALES
De tout temps, la crise est apparu comme une donnés des
relations humaines pouvant revêtir des formes différentes et
jouant un rôle dans la dynamique et l'évolution des individus et
des collectivités. L'accent est mise sur l'idée de manifestation
ou révolution tant qu'il y a d'autres crise qui atteint une dimension
qui nécessite que l'intervention dès la force mais d'autres par
voies pacifiques, cette dernière est considéré comme une
situation de trouble profond dans laquelle se trouve une évolution des
événements sans l'intervention d'une partie pacifique il se
transforme en un grand conflit ou guerre, en effet une crise peut arriver dans
une dimension où il faut que l'intervention de la diplomatie pour y
mettre fin.
SECTION II :
CONFLIT
Cette section aura comme paragraphes : définition
du conflit, cause du conflit ainsi que types des conflits.
§1. DEFINITION
Le concept de conflit est assez complexe et difficile à
cerner dans la mesure où les relations entre les États ont
toujours comporté un aspect conflictuel. C'est ce que semble exprimer
Sventagilquand il écrit: « The concept of conflict
must be interpreted relatively widely. It cannot be restricted solely to open
conflict (in which violence occurs in one form or another) but must be also
included condition which varying degree of tension ». C'est-à-dire
que « le concept de conflit doit être compris dans un sens large. Il
ne doit pas être limité uniquement au conflit ouvert (dans lequel
la violence se produit sous une forme ou une autre) mais doit inclure aussi les
situations où on trouve des tensions à des degrés
divers» .Mais il faut comprendre avec le Professeur
Reuter que tout conflit entre États est une opposition
des prétentions suffisamment extériorisées pour mettre en
danger la paix sociale.22(*)
De manière générale on définit le
conflit comme une opposition entre deux ou plusieurs États dont la
solution peut être recherchés soit par des mesures de violences,
c'est-à-dire les représailles ou les guerres soit par des
négociations, au moyen de l'intervention d'une tierce puissance ou de
l'Organisation des Nations Unies pour médiation ou arbitrage soit encore
par le recours à la décision d'un tribunal international sur le
conflit. 23(*)
Est encore défini comme une lutte armée, combat
entre deux ou plusieurs personnes ou puissances qui se disputent un droit,
violente opposition des sentiments d'opinion d'intérêts24(*)
En effet c'est une relation entre deux ou plusieurs parties
(individus ou groupes) qui pensent avoir des intérêts divergents,
il est un phénomène normal naturel incontournable de la vie. Pour
mieux résoudre un conflit, il faut nécessairement connaitre ses
causes.25(*)
Les conflits constituent la source la plus importante
d'inefficacité des organisations, des pays ou régions ainsi que
des équipes de travail, « vision
négative » Au contraire pour une « vision
positive » les conflits sont omniprésents dans les
organisations, régions, pays et vont d'accords avec les recherchent des
accords pour y mettre fin.26(*)
Eu égard à tous ces qui précède,
le conflit correspond à un affrontement entre des intérêts
des valeurs, des actes ou des procédures. C'est un désaccord, une
idée opposant à une autre.
§2. CAUSES DE CONFLIT
On pensera que des dominant cherchent à imposer leur
loi à des dominés, et ne peuvent accepter de perdre leurs
avantages : financiers, psychologique, a imposé sans entrave leur
pouvoir.
Il existe plusieurs causes desconflits, pour ce faire nous
analysons les plus importants qui ont trait à notre travail :
A. Causespolitiques de
conflit
Une crise politique (ou crise de pouvoir) est également
unephase grave dans l'évolution de la situation politique d'un
État:elle entraîne des grèves, des manifestations, des
mouvementssociaux, des émeutes ou plus grave une révolte ou une
guerre.La forme la plus bouleversante est la révolution,
lorsquel'interdit majeur qui fonde un système politique est aboli :
celuide la féodalité était le régicide, la
révolution françaisetransgressa cet interdit en faisant tomber la
tête de l'État, ce quirendit irrémédiable le
renversement sociétal. Par ailleurs, unecrise politique peut survenir
dans un gouvernement minoritairelorsque les partis politiques n'arrivent pas
à s'entendre sur desquestions importantes comme le budget.27(*)
B. Causeséconomiques
de conflit
Un conflit économique se fait à des concurrents,
qu'il s'agitde surpasser, non à des adversaires qu'il faut contraindre
oufaire disparaître. Les conflits économique vise à
produire ouvendre plus que l'autre, le conflit tout court à dominer
desgens ou des territoires pour y établir une autorité durable
(aumoins celle d'un traité entre belligérants, au plus celle
duvainqueur qui remplace l'autorité politique du vaincu). La conception
largement répandue aujourd'hui apparente le conflit économique
à une concurrence économique exacerbée.28(*)
La difficulté de cette définition est qu'elle ne
permet pas de distinguer le conflit économique de la compétition
et de la concurrence économique. L'enjeu pour les États est
d'améliorer leur situation relative dans la hiérarchie
économique mondiale. Il ne s'agit pas d'une guerre avec la
volonté de détruire les autres, mais simplement d'un conflit
économique dans lequel les États cherchent à favoriser
leurs propres économies, pour cela, ils emploient leur pouvoir
d'influence ou mettent en place des politiques commerciales ou industrielles
adaptées .29(*)
C. Causes
identitaires(socio-culturels) de conflit
L'identité, telle que nous la concevons dans cet
article, est une représentation collective, fruit de l'imaginaire du
groupe. Cette représentation peut se cristalliser autour de plusieurs
facteurs tels que la religion, l'ethnicité (comme outil de
démarcation), lemode de vie (agriculture ou élevage), le lieu de
résidence (valléeou montagne), la langue ou encore le
nationalisme (enparticulier lorsque le groupe revendique un territoire).
SelonFrançois Thual, c'est la crainte du groupe d'être victimes
parl'autre (qui peut donner lieu à des surenchères), sa
hantised'être dépossédé de sa
spécificité, qui forge son identité.30(*)
D.
Causessécuritairesde conflit
C'est la sécurité qui est au centre de tout,
cedébut de siècle reste marqué par de
nombreuxproblèmessécuritaires contre lesquels
lacommunautéinternationale tente de lutter par tous les
moyens.L'unioneuropéen elle aussi mène de front une politique
sécuritaireincarnée dans d'autre agissement comme des dons,
chaque Etat pour bien mène sa politique ou ses affaires il a besoins
tout de la sécurité, maisles liens entre la
sécurité, laprévention de conflit, lapolitique de
coopérationau développementsemble êtreavéré
donc la cause de cette conflit est belle et bien la sécurité de
territoire que les États cherchent.31(*)
Le champ politique se réduit alors à des
rapports de force, et chaque collectivité va se considérer comme
un ensemble qui lutte contre les autres, plus ou moins violemment, pour faire
prévaloir ses intérêts de classe ,de nation, voire de sa
religion....
L'idée que les conflits sont irréductibles reste
un présupposé. Il s'appuie sur plusieurs arguments
types :
- La notion d'intérêt divergent
- La notion d'antagonisme des valeurs
- L'importance accordée aux identités
culturelles ou nationales
- L'idée que l'homme a soif de pouvoir et de
domination.
Il existe plusieurs causes de conflits mais pour notre
étude nous retiendrons quelques une :
2.1. Les causes
structurelles
Les causes structurelles d'un conflit sont
omniprésents, qui sont ancrés dans les politiques, les structures
et le tissu d'une société peuvent créer les conditions
préalables à l'éclatement d'un conflit violant. C'est le
cas d'un gouvernement illégitime, de manque de participation de la vie
politique, l'absence d'égalité des chances dans le domaine
économique et social, l'accès inéquitables aux ressources
naturelles, la mauvaise gouvernance, etc. il s'agit donc de la nature de l'Etat
,son type d'organisation ,son rôle dans le processus du
développement ,ses institutions ,son mode de fonctionnement ,ses
politiques etc.32(*)
2.2. Les facteurs
immédiats
Les facteurs immédiats sont ceux qui contribuent
à un climat propice à l'éclatement d'un conflit ou
à son escalade, selon toute apparence, parfois symptomatique d'un
problème plus profond .c'est notamment le secteur de
l'insécurité incontrôlée, la prolifération
d'armes légères, les violations des droits de l'homme, le
rôle déstabilisateurs des pays voisins, le rôle des
diasporas etc.
2.3. Les facteurs
déclencheurs de conflit
Les facteurs déclencheurs de conflit est un acte, un
événement clés uniques ou leurs anticipation
déclencheront un conflit ou provoqueront l'escalade. L'élection,
l'arrestation, l'assassinat, la sécheresse brutale des monnaies locales,
le coup d'Etat, l'évolution rapide de chômage, l'inondation ou
renchérissement pénurie des denrées de base, ces facteurs
sont d'une manière ou d'un autre être considère comme des
facteurs déclencheurs des conflits.
§3. TYPOLOGIEDE CONFLIT EN
RELATIONS INTERNATIONALES
L'existence des conflits de tout ordre est une
évidence, faut-il pour autant s'y résigner et croire que le
conflit est inséparable de la nature humaine ou de l'Etat
sociale ?, Pourtant des nombreux conflits jugés en leurs temps
comme insurmontable se sont régler : le conflit entre musulman et
chrétien suggère qu'un différend idéologique grave
peut se résoudre ,tout comme le conflit entre français et
allemands, le monde est remplis des ancien ennemis qui ont conclus une paix
durable citons les États-Unis et la Russie ,l'ex URSS, aujourd'hui leurs
relations diplomatique sont en bonne terme.
Un des présupposés de la tolérance active
est que la discussion bien menée permet un progrès
véritable, notamment dans la résolution des différends,
mais ce présupposé est loin d'être partagé, il
parait même naïf à la plupart de gens, peut-on
résoudre les conflits qui déchirent l'humanité ? Ou
bien existe-t-il des conflits irréductibles, qui ne laissent
guère d'autres choix que le rapport de force ? Cette question n'est
pas un objet de croyance, mais peut avancer par l'étude percussives
types de conflits et de leurs modes de résolution.
La plupart des théories politiques pensent qu'ils
existent des conflits plus ou moins insoluble tenant en quelque sorte à
la nature des choses, on pourrait citer les conflits de classe, les conflits
nationaux ou territoriaux, conflit religieux....
La notion de conflits ne pas nécessairement
l'expression brutale et couteuse, mais un processus normal par lequel des
différends précieuse bien identifier pour la
société s'affirment et font progresser tous ceux qui sont
concerné, éliminé les conflits comporte
l'élimination de la diversité essentielle à
l'évolution de la société et à la performance de
l'organisation.
Il existe plusieurs types des conflits mais retenons ce qui
est essentiel pour notre sujet à savoir :
3.1. Conflit interne
Comme le nom l'indique, un conflit est interne lorsqu'il se
déroule à l'intérieur d'une entité politique sans
pour autant traverser ses frontières. Ce conflit est beaucoup plus
fréquent dans les sociétéscaractérisées par
le sous-développementpolitique, pour les pays africains la guerre de
Biafra est considérée comme le premier conflit. Ceconflita eu
lieu en 1977, vient ensuite celui de Congo-Kinshasa lors de la
sécessionkatangaise. Les raisons qui sont à la base de ce conflit
entre autre le tribalisme, la haine ethnique, lesous-développement
politique etc.33(*).
Il faut aussi savoir que le conflit interne peut avoir un
caractère international, dans ce cas on parle de l'internationalisation
de conflit. Ceci est possible que si dans le conflit interne on y voit
l'implication d'une tierce puissance ou une organisation internationale
à vocation régionale universelle en vue de trouver
solution.34(*)
3.2. Conflit
international
Le conflit international est celui qui oppose deux ou
plusieurs États souverains ou un Etat à une organisation. Bref il
s'agit d'un conflit qui oppose deux ou plusieurs acteurs internationalement
reconnus comme tels et qui sont sujet de droit international public, ce conflit
peut être base sur la territorialité(la chine et l'URSS en 1966,
l'Éthiopie et Érythrée en 1977,...) il peut aussi
être base sur des raisons politique, économique ou juridique mais
tout en respectant le droit de la guerre ou la polémologie.35(*)
A cote de ces deux types on peut dégager d'autres types
des conflitsà savoir :
- Conflit intra-groupe
- Conflit intergroupe
- Conflit organisationnel
1. Le conflit intra groupe
Le conflit intra groupe implique davantage qu'une somme de
conflits intra personnels et interpersonnels. Le conflit intra groupe
désigne les heurts qui se produisent entre tous les membres d'un groupe
ou certains d'entre eux, et il affecte souvent le fonctionnement du groupe et
les résultats obtenus par celui-ci. La nature de la tâche
assignée ainsi que les processus relationnels et émotionnels qui
se déroulent au sein du groupe déterminent les causes du conflit
intra groupe ou la manière dont celui-ci se résout.36(*)
2. Le conflit intergroupe
Ce conflit ne pas à confondre le conflit intra groupe,
car il comprend les désaccords et les heurts qui surviennent entre deux
ou plusieurs groupes. Le plus connu est celui qui se produit entre les
syndicats et la direction. Ils sont souvent extrêmement intenses,
interminables et coûteux pour les intéressés37(*).
3. Conflit organisationnel
On définit la notion de conflit organisationnel comme
un antagonisme entre acteurs sociaux afférant d'avantage aux structures
et relations propres à l'organisation qu'aux relations
interpersonnelles.
SECTION III :
GUERRE
Pour ce qui est de cette section, nous parlerons de la
définition de la guerre, cause de la guerre ainsi que types de
guerre.
§1. DEFINITION
La polémologie est l'analyse scientifique de la guerre
ou conflits armées. En effet il existe de multiples définitions
appartenant à différents registre, pour David
Cumin il définit la guerre en se référant aux
différents auteurs fondateurs de la polémologie, Gaston
Bouthoul (1896-1980) et Julien Freund
(1921-1993) : la guerre peut-être définie comme une mise en
oeuvre collective et coercitive de l'hostilité par l'emploi
réglé de la force armées, se traduisant par des combats
durables portant atteinte aux personnes et aux bien, donc causants des
victimes.38(*)
La guerre est une forme de conflit, Julien Freund
définit le conflit de la manière suivante : une
confrontation délibérée entre deux groupes d'une
même espèce, qui manifestent l'un à l'égard de
l'autre une intention hostile, en générale à propos d'un
droit, et qui essaient de convaincre ou de contraindre l'adversaire,
éventuellement par le recours à la force, lequel peut le cas
échéant tendre à la destruction physique de l'adversaire,
de ce point de vue, la guerre est le conflit collectif qui n'est pas
résolu par la négociation ou recours à un tiers,
diplomatique ou juridictionnel mais par les recours aux armes, elle est ainsi
un affrontement entre groupes humains, hostiles les uns aux autres cherchant
à imposer leur volonté à l'adversaire par l'emploi de la
force armée.39(*)
La guerre est considérée comme une lutte
armée et sanglante entre groupements organisés, Cette
dernière est synonyme de conflit armé international surtout
lorsqu'elle oppose les entités étatiques. La guerre est donc une
confrontation armée entre deux ou plusieurs États menée
par leurs forces armées respectives et réglée par le droit
international.40(*)
§2. CAUSES DE GUERRE
Les causes ou origines de la guerre sont nombreux, mais
retiendrons ce qui suit pour ce qui est de notre travail, en effet, les cause
de la guerre peuvent être des toute ordres religieux, racial, national,
ethnique, culturel, économique, social, territorial ou encore
idéologique.
A. Cause Religieuse
La religion est la cause de la guerre,L'éthologiste
britannique Richard Dawkins1 dit que « la religion est la cause des
conflits du fait qu'elle est génératrice d'une seule
vérité».Toutes les nouvelles que nous voyons à la
télévision, ou que nous lisons dans les journaux nous rappellent
que tous les conflits contemporains (les « Twin Towers » du
11 septembre, le conflit en Irak, en Afghanistan, en Irlande du Nord, au Moyen
Orient, Bosnie,...) ont éclaté à cause de la
différence religieuse.Il y a aussi les attentats suicides où des
hommes donnent leur vie pour la cause de leur religion ce qui justifie les
propos deRichard Dawkins.41(*)
Plus généralement, une inquiétude se
développe concernant le rôle de la religion dans
l'élaboration des civilisations, et dans sa responsabilité
concernant les hostilités entre plusieurs civilisations
différentes. La suggestion selon laquelle : la croyance mène
à l'intolérance et finalement à un conflit est l'une des
idées les plus populaires actuellement, mais est-ce que c'est vrai,
est-ce simplement un mythe du XXIe siècle, Comment les chrétiens
qui croient en une seule vérité et en un seul Sauveur,
Jésus-Christ, peuvent-ils faire face à ces arguments. Que
pourrait dire un chrétien en réponse à ce genre de
défi, C'est trop simple de dire que la religion est la cause des
conflits, de la guerre et de la violence. Parfois, c'est clairement visible :
des établissements ou des organisations corrompues utilisent le nom de
la religion pour mettre en avant leur agenda politique, les
impérialistes assoiffés de sang des croisades n'était pas
influencés par la Bible mais plutôt par leur soif de pouvoir et
d'intérêts.42(*)
B. CauseRaciale
En ce qui concerne les causes raciales de la guerre, c'est la
race, couleur confession religieuse qui està la première
considération. De ce fait, le racisme désigne couramment
plusieurs choses : une idéologie selon laquelle il existerait des races
humaines, dont certaines seraient inférieures à d'autres ; le
comportement influencé par cette idéologie : l'hostilité
ou l'intolérance envers un groupe humain d'une autre religion, d'une
autre couleur de peau, ayant d'autres coutumes, en un mot : différent.
La notion de racisme repose sur des croyances scientifiquement sans fondement
(celles de l'existence de races humaines et de personnes inférieures
à soi).43(*)
Comment marche la haine Graffiti xénophobe envers les
États-Unis. La xénophobie est un sentiment très instinctif
: ce qui est inconnu fait souvent peur, et la peur de l'étranger se
transforme aisément en haine ; le raciste (qui croit à
l'existence et l'inégalité des races) généralisera
facilement ce ressentiment et les opinions qu'il a envers une personne (ayant
des torts à ses yeux) à toutes celles qui, selon lui,
appartiennent à la même race. Ainsi, quand un «
étranger » commet, par exemple, un acte illégal (ou se
comporte simplement de façon déplaisante), le raciste accusera
facilement tous les gens qui « ressemblent » à cette personne
d'être pareils qu'elle. Ce comportement est illustré par les
expressions à l'emporte-pièce selon lesquelles les membres de
telle race seraient des voleurs, d'autres des avares... Le racisme commence
souvent là, car le raciste croit que les membres d'une race se
comportent forcément tous (ou presque) de la même façon.
Les racistes préfèrent vivre avec des personnes leur ressemblant.
Ils sont mal à l'aise, méfiante ou haineuse envers des personnes
différentes, et les considèrent comme
inférieures.44(*)
C. Cause Nationale
la population joué un rôle important durant la
guerreou l'instabilité du pays du aux guerre, conflit ou autres
hostilités, en soutenant la cause nationale non seulement sous la forme
de transferts de fonds et de dons, mais aussi par l'organisation de
manifestation ou soulèvement, que certaines autorités ne
tolère pas, où la sécurité routière, lapaix,
ou les élections peut-être décrétée comme
cause nationale .45(*)
D. Cause Ethnique
L'ethnie est tout d'abord définie comme étant un
Group humain qui partage une mêmeculture, enparticulière la langue
et les traditions.Les nations ethniques, il désigne l'habitant d'un
certain pays, la désignation qui caractérise un peuple, est
l'ethnique d'une population. Terme grec provenant d'un mot se traduisant par
peuple, Dans le langage ecclésiastique, le grec signifiait les nations,
les gentils, les païens, par opposition à chrétiens. En un
sens défavorable. En effet c'est le mépris de culture, langue ou
autres caractéristique de l'autre qui provoque la guerre46(*).
E. Cause Culturelle
La culture est de plus en plus souvent invoquée comme
une cause des guerres, traitée comme un moyen de
démarcation,manipulée pour justifier le rejet de l'autre.
L'auteur décrit lesdéfis que représente la
diversité culturelle pour l'actionhumanitaire, sur la base de
l'expérience du Comité internationalde la Croix-Rouge. Une
expérience unique en son genre, uneforme de rencontre de l'universel et
du local, d'où émerge uneidée forte : la culture n'est pas
un tout homogène, hérité dupassé, immuable et
enfermé dans les frontières de l'Etat. Lediscours sur le choc des
cultures ne prend pas assez enconsidération le caractère
évolutif de cultures qui sedéterritorialisent et renforce une
logique de confrontation plutôtque de mettre en exergue la richesse de la
diversité. Il est tempsque les êtres humains réapprennent
à communiquer, à l'heurede la mondialisation et de la
révolution technologique del'information, pour que cessent la
déshumanisation de l'ennemi,l'exclusion de la différence et les
attaques contre le patrimoinecommun de l'humanité.47(*)
F. Cause
Économique
Longtemps conçue comme un moyen de s'approprier des
richesses, la guerre ne peut être totalement dissociée de
l'économie. Selon Jean-François Daguzan et Pascal Lorot, auteurs
de l'ouvrage intitulé « Guerre et économie »,
l'économie joue un rôle indéniable dans le
déclenchement des guerres. Cependant, malgré l'évidence de
cette interaction, il semble important de s'intéresser aux nouvelles
relations entre l'économie et la guerre qui se déroule. Nous
savons que faire la guerre n'a pas uniquement des implications militaires. Les
économies sont de plus en plus sollicitées comme des outils au
service de la guerre. Ce constat vaut particulièrement pour notre
siècle, durant lequel la guerre a acquis un caractère «
total ». Faire la guerre ou s'y préparer signifie investir,
produire efficacement ettrouver les moyens pour financer cet effort
économique, il en vade même pour la politique de défense en
période de paix.
G. Cause Sociale
Une nouvelle guerre mondiale a commencé, c'est une
guerre sociale et intérieure, une guerre d'élimination
menée par les élites dirigeantes contre une population devenue
trop nombreuse et inutilement coûteuse. Cette guerre se
caractérise par l'instauration d'un nouvel esclavage appelé
libéralisme, et simultanément, par l'accroissement de la
répression contre le citoyen ordinaire afin d'obtenir sa soumission.
Cette guerre a une cause principale comme la surpopulation.48(*)
H. Cause Territoriale
Les conflits d'intérêts entre pays
développés ne peuventdésormais trouver d'expression
qu'à travers l'affrontement, car le temps des conflits frontaux
associés auxconquêtes territoriales est révolu. Ces genre
des conflits ont toujours les causes qui est l'agrandissement du territoire
c'est ainsi que les États ou les groupements ou encore moins
collectivité se font la guerre.49(*)
I. Cause
Idéologique
Les idéologies sont d'abord définies comme
ensemble de croyances, desidées ou caractéristique d'une
société à un moment donnée,selon Eddy PERRON
l'idéologie n'est à craindre que lorsqu'elle s'appuie sur la
haine, de son cote Claude IMBERT note que les idéologies sont aussi
massacreuses que les religions.50(*)
2.1. Cause d'une guerre
politique
C'est une guerre qui a comme acteurs et causespolitique, ses
causes sont multiples, les divergences des intérêts sont toujours
à la base d'une guerre politique et ses conséquence sont grave
sur la population cette guerre est toujours résolue par les dialogues,
médiations avant que s'arrive à un coup d'Etat.51(*)
2.2. Cause d'une guerre
économique
Longtemps conçue comme un moyen de s'approprier des
richesses,la guerre ne peut être totalement dissociée de
l'économie.
Selon Jean-François Daguzan et Pascal Lorot,auteurs de
l'ouvrage intitulé « Guerre et économie »,
l'économiejoue un rôle indéniable dans le
déclenchement des guerres.Cependant, malgré l'évidence de
cette interaction, il sembleimportant de s'intéresser aux nouvelles
relations entrel'économie et la guerre qui se sont nouées au
cours des deuxdernières décennies. Nous savons que faire la
guerre n'a pasuniquement des implications militaires. Les économies sont
deplus en plus sollicitées comme des outils au service de laguerre. Ce
constat vaut particulièrement pour notre siècle,durant lequel la
guerre a acquis un caractère « total». Faire laguerre ou s'y
préparer signifie investir, produire efficacement ettrouver les moyens
pour financer cet effort économique. Il en vade même pour la
politique de défense en période de paix52(*)
Elle implique l'utilisation de stratégies visant
à nuire ouà affaiblir une économie adverse, dans un but
politique oumilitaire, et parfois au détriment de l'économie
mondiale.
Malgré ces difficultés liées à la
terminologie, le terme de guerreéconomique reste peu
étudié au sens « strict », et ce en dépit dela
fréquence d'utilisation de l'arme économique. De nombreuxpoints
restent encore à explorer, notamment la question de
lavulnérabilité et de la dépendance des économies
à desstratégies extérieures. Les quatre ouvrages
cités ont néanmoinstenté de remettre l'analyse des
phénomènes économiques aucentre des préoccupations
de pouvoir et de puissance desrelations internationales. Maintenant que le lien
entre guerre etéconomie n'est plus à démontrer, il nous
reste à mettre enlumière les rapports existant entre le monde de
l'économie etcelui de la résolution des conflits ou des
guerres.
2.3. Cause d'une guerre
sociale
Une nouvelle guerre mondiale a commencé. C'est une
guerre sociale et intérieure, une guerred'élimination
menée par les élites dirigeantes contre une population devenue
trop nombreuse etinutilement coûteuse. Cette guerre se caractérise
par l'instauration d'un nouvel esclavage appelé "libéralisme", et
simultanément, par l'accroissement de la répression contre le
citoyen ordinaire afin d'obtenir sa soumission.53(*)
2.4. Cause d'une guerre
environnementale
À la différence des conflits, une guerre
environnementale porte sur une espace et des ressourcesenvironnementale qui a
une cause environnementale, le conflit environnemental n'existe que dans la
proximité. « Les conflits ne se déroulent pas entre des
acteurs éloignés, mais entre des voisins..., Voisinages,
contiguïtés, superpositions, sont essentiels à la
compréhension de ces relations ». De son côté,
Charlier définit le conflit comme une
«situation d'opposition entre deux catégories d'acteurs aux
intérêts momentanément divergents» et considère
qu'il se développe en fonction « d'une distance physique
(proximité par rapport à un objet ou une source de nuisance) ou
des menaces réelles ou supposées qui pèsent sur le devenir
d'un espace donné ».54(*)
Cela implique des stratégies de distanciation
vis-à-vis de ce que les acteurs souhaitent bannir : éloigner
l'équipement dans des espaces marginaux, voire dans des pays où
les réglementations sont moins strictes, par exemple pour des usines
chimiques, ou faire le choix de partir. Les débats internationaux sur
les questions d'environnement(déforestation, changement climatique,
braconnage des espèces menacées, marées noires) ne
relèvent pas des conflits environnementaux, à moins que des
militants aient recours à la confrontation directe et à la
violence pour combattre leurs dégâts.
C'est donc le recours à la violence de part et d'autres
motivé par l'hostilité qui transforme le conflit en guerre
c'est-à-dire le recours à des moyens destinés à
porter atteinte à la vie, à la liberté, à la
propriété des personnes ennemies.
§3. TYPOLOGIE DES
GUERRES
Il existe plusieurs types des guerres, pour ce qui est de
notre étude nous retiendrons quelque type qui est :
1.1.La guerre
internationale
Est une guerre entre États, qui a connu de nombreuses
métamorphoses :
a. Dans la conception classique : la
guerre est un épisode des relations entre États mené pour
des motifs territoriaux au moyen d'une armée de métier donc le
modèle fut établi par Fréderic II de Prusse.
b. Au XXe siècle, on invente la
notion de guerre totale : qui exige l'engagement de toutes les
forces de l'Etat au-delà des seuls soldats, qui a pour objectif
l'anéantissement de l'ennemi et qui implique donc l'utilisation de toute
la panoplie des armes, y compris les armes de destruction massives.
c. Cela n'empêche pas la persistance des guerres
restreintes : donc les objectifs sont sécuritaires et
territoriaux qui engagent deux ou un petit nombre d'États : guerre
israélo-arabe (1956-1967).55(*)
1.2. La guerre civile
Est une guerre à l'intérieur d'un Etat, entre le
gouvernement légal et des insurgés. Elle est d'abord un conflit
intérieur dans lequel la violence est souvent extrême, son
incidence internationale peut être assez limitée. Mais de plus en
plus souvent elle prend rapidement une dimension internationale avec
l'intervention ouverte ou camouflée de certains États tiers. Elle
peut n'être que la transposition entre deux factions nationales d'un
conflit international plus vaste, elle peut également être une
guerre de libération nationale.56(*)
1.3. La guérilla
Est un type de guerre adopté par des combattants
n'appartenant pas à une régulière, qui emploient contre un
ennemi militairement bien organisé et supérieur le
harcèlement et la surprise pour défendre une cause politique,
nationale, sociale religieuse etc.,guérilla urbaine et guérilla
rurale.57(*)
1.4. La guerre
révolutionnaire
Cette guerre a pour but de provoquer et d'exploser des
mouvements sociaux et nationaux de masse afin de prendre le pouvoir en
s'assurent le contrôle des populations, puis de l'appareil
étatique dans le but de bouleverser complètement l'ordre
politique et social.58(*)
1.5. Le terrorisme ou La
guerre asymétrique
Est une action politique violente d'individu ou de
minorités organisées contre des personnes, des biens ou des
institutions. Ses objectifs peuvent être très variés
obtenir l'autonomie, renverser le régime établi, lutter contre
certains aspects de la politique économique d'un Etat, provoquer le
durcissement de l'appareil étatique afin d'en affaiblir les basses et la
légitimité démocratique, etc.59(*)
CONCLUSION PARTIELLE DU
PREMIER CHAPITRE
Dans ce chapitre premier, il a été question de
parler sur le cadre conceptuel, en effet il s'agit des concepts basique de la
crise politico-religieuse et les définir afin de nous amener à la
compréhension de notre sujet d'investigation, qui est « Crise
politico-Religieuse en Afrique Centrale : cas de la RCA ».
En effet, après avoir compris le bien-fondé de
ce travail ; nous avons procédé par la suite à
aborder les notions de base de la crise politico-religieuse ainsi que ses
aspects définitionnels en Relations Internationales
Après s'être fait une idée sur le premier
chapitre consacré sur le cadre conceptuel, le deuxième chapitre
portera sur la présentation de notre cadre d'étude.
CHAPITRE II : PRESENTATION
DU CADRE D'ETUDE
Dans le présent chapitre, trois points seront
analysé à savoir : Présentation de l'Afrique
Centrale, Présentation de la République Centrafricaine Ainsi que
la Crise politico-religieuse en République Centrafrique Afrique.
SECTION I : PRESENTATION DE
L'AFRIQUE CENTRALE
Dans cette section nous allons parler sur le cadre
géographique, géopolitique ainsi que les crises de l'Afrique
centrale.
§1. CADRE GEOGRAPHIQUE
L'Afrique centrale est une région d' Afrique comprenant
le sud du Sahara , l'est du bouclier ouest-africain et l'ouest de la
vallée du grand rift .Délimitation administrative d'après
la définition de l' ONU, l'Afrique Centrale comprend les pays suivants :
l' Angola, le Cameroun, le Gabon, la Guinée équatoriale, la
République centrafricaine, la République démocratique du
Congo, la République du Congo, Sao Tomé-et-Principe et le Tchad,
le Malawi à l'époque Nyassaland et la Zambie à
l'époque Rhodésie du Nord ont constitué de 1953 à
1963 avec le Zimbabwe à l'époque Rhodésie du Sud, la
Fédération d'Afrique centrale; ils sont donc parfois
considérés comme faisant partie de l'Afrique centrale. Le Burundi
et le Rwanda, anciennement partie de l'Afrique orientale Allemande sont parfois
considérés comme appartenant à l'Afrique centrale. Le
fleuve Congo est le plus important cours d'eau de la région.60(*)
§2. CADRE GEOPOLITIQUE
Paix et sécurité en Afrique centrale, les
conflits et l'insécurité y sont multiformes et les États
disposent très peu des capacités d'anticipation et d'adaptation,
d'où la pertinence d'une stratégie de coopération
régionale pour tenter d'enrayer le phénomène, depuis la
fin de la décennie 90 et le début des années 2000,
l'Afrique centrale est en proie aux mêmes défis politiques et
sécuritaires que le reste du continent. Trois pôles
géographiques concentrent ces défis : d'abord la région
des Grands Lacs avec pour épicentre la République
Démocratique du Congo (RDC) et dans une moindre mesure le Burundi, son
voisin ; ensuite le fragile bassin du Lac Tchad impliquant la partie
septentrionale du Cameroun, le Tchad et la République Centre Africaine
(RCA), et enfin le golfe de Guinée où la piraterie, les trafics
maritimes illicites et les attaques en mer touchent le Cameroun, le Gabon, la
Guinée Équatoriale, Sao Tomé et Principe.61(*)
La Trente-sixième Réunion Ministérielle
du Comité Consultatif Permanent des Nations Unies chargé des
Questions de Sécurité en Afrique Centrale (CCPNUQSAC) tenue
à Kigali du 20 au 25 août 2013 permettait à la
Communauté Économique des États de l'Afrique Centrale
(CEEAC) de présenter le panorama géopolitique et
sécuritaire de la sous-région dans les domaines de la paix, de la
sécurité et de la stabilité, notamment en ce qui concerne
les acquis, ainsi que les menaces au sein de la sous-région d'Afrique
Centrale.
Le panorama géopolitique régional dans son
ensemble présenté par cette réunion s'articule autour de
quatre enjeux majeurs à savoir : les dysfonctionnements politiques et
institutionnels d'un côté, la fragilité des processus
démocratiques avec des conflits électoraux de l'autre ; la
sécurité intérieure et transfrontalière
menacée à la fois par des trafics illicites, par des groupes
armés ou des groupuscules terroristes marqués par leur propension
à multiplier des ramifications transfrontalières; les enjeux
liés à la gouvernance, à la situation humanitaire et aux
droits de l'homme.62(*)
En effet, les rebelles de l'Armée de résistance
du Seigneur (LRA) ougandaise sont non seulement actifs dans le nord-est de la
République Démocratique du Congo (RDC) où écument
déjà des dizaines de groupes armés, mais ont
également rejoint la République Centre Africaine (RCA) qui est
elle-même en constante instabilité politique et malmenée
par les coupeurs de route ou les anciens militaires en débandade. La RCA
est devenue depuis le coup d'État de mars 2012 la principale
préoccupation de la CEEAC au point d'absorber les attentions de la
sous-région pour restaurer un minimum de sécurité
là où l'instabilité politique s'est muée en conflit
inter-communautaire, impliquant les appartenances religieuses.
Dans le bassin du lac Tchad on constate la résurgence
de la menace terroriste de l'extrémisme islamique du groupe
nigérian Boko-Haram qui menace non seulement le Nigeria, mais s'est
étendu sur le Cameroun et le Tchad, tout en menaçant la RCA.
Quant à l'insécurité maritime, sa
manifestation de départ était la piraterie à la fin des
années 1990 avec pour épicentre la région du Delta du
Niger, sur la côte du Nigéria. D'où elle a progressivement
essaimé vers d'autres pays riverains, en s'appuyant sur des
réseaux de criminalité. C'était l'époque du MEND,
Mouvement pour l'Émancipation du Delta du Niger, dont les actes de
piraterie contre le secteur pétrolier relevaient de la survie
économique et du brigandage ordinaire. Un cap a été
franchi entre 2010 et 2011, avec la multiplication des actes de piraterie
commis en haute mer et recourant à des modes opératoires proches
de ceux observés au large des côtes somaliennes, les attaques
perpétrées en golfe de Guinée prennent de plus en plus la
forme de raids et détournements de bateaux, impliquant un niveau
élevé de violence, jusqu'à terre, la piraterie en golfe de
Guinée est désormais le fait de réseaux très
organisés, disposant de ressources et des compétences
significatives qui dépassent souvent celles des États.
Ce contexte géopolitique et sécuritaire donne
à voir une Afrique centrale en pleine mutation, qui rend complexe la
structuration de la conflictualité dans la sous-région. Non
seulement les conflits et l'insécurité sont multiformes, mais les
États disposent très peu des capacités d'anticipation et
d'adaptation. Au contraire, des facteurs aggravants tels que la porosité
des frontières, l'extrême pauvreté matérielle des
populations, la mauvaise gouvernance des ressources du sol et du sous-sol
(hydrocarbures et minerais), ainsi que la défaillance des services
publics de l'État dans certaines parties de leurs territoires exacerbent
les conflits.63(*)
Pareillement une combinaison de menaces cerne la
sous-région : le narco-terrorisme et Boko Haram à l'extrême
nord du Cameroun, au Tchad et en RCA, le braconnage industriel et le trafic de
drogues ou d'armes en provenance et en partance des deux Soudans ;
l'insécurité maritime dans le Golfe de Guinée; et la
montée en puissance au sein de certains États d'une forme de
criminalité dite « rituelle». Cette évolution ne fait
que confirmer toute la pertinence d'une stratégie de coopération
régionale aussi bien à travers la Communauté
Économique des États d'Afrique centrale (CEEAC) qui a mandat de
la paix et de la sécurité régionale dans le cadre de
l'Architecture de Paix et de Sécurité de l'Union Africaine
(APSA).64(*)
§3. LES CRISES DE
L'AFRIQUE CENTRALE
Beaucoup des États qui le compose sont entraver dans
une crisepolitiques, l'Afrique centrale est dans l'instabilité
sécuritaire qui ont pousséleSecrétaire
général de la Communauté économique des
États de l'Afrique centrale (CEEAC) Ahmad Allam-mi, et Abou Moussa,
Représentant spécial du Secrétaire général
de l'ONU et Chef du Bureau régional des Nations Unies pour l'Afrique
centrale (UNOCA), d'avoir une séance de travail mardi 29 octobre 2016,
pour passer en revue les dossiers d'intérêt commun. La rencontre,
qui a eu lieu au siège de l'UNOCA (Cité de la Démocratie),
a notamment permis d'échanger des informations sur la situation de la
République Centrafricaine (RCA), et en particulier le rôle des
différents partenaires internationaux, régionaux et sous
régionaux dans la recherche d'une solution durable à la crise qui
secoue ce pays depuis décembre 2012 sans oublier ses voisin RDC et CONGO
BRAZZA.
M. Ahmad Allam-mi a fait le point sur la mise en place de la
Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite
africaine (MISCA). Dans cette perspective, il a évoqué la
participation de la CEEAC à la mission d'évaluation
déployée en RCA par les Nations Unies. M. Abou Moussa a saisi
cette occasion pour saluer les actions que mène la CEEAC, en
étroite collaboration avec l'Union africaine, pour favoriser le retour
à la paix et à la sécurité en RCA en particulier et
en afrique centrale en générale. Il a renouvelé le soutien
des Nations Unies à ces efforts régionaux, insistant sur la
nécessité « d'agir vite », compte tenu des souffrances
des populations civiles et de l'impact de la crise sur les pays de l'Afrique
centrale partageant la même frontière avec la RCA.
Le Chef de l'UNOCA et le Secrétaire
général de la CEEAC ont également évoqué
l'urgence de maintenir la mobilisation contre l'Armée de
résistance du Seigneur (LRA), dont les activités affectent la
République démocratique du Congo (RDC), la RCA, le Soudan du Sud
et l'Ouganda. À cet égard, M. Abou Moussa a informé son
hôte de la mission qu'il envisage d'effectuer dans ces trois derniers
pays du 31 octobre au 2 novembre, avec M. Francisco Madeira, Envoyé
spécial de l'UA pour la LRA.65(*)
SECTION II : PRESENTATION
DE LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
Situé au centre de l'Afrique, la RCA occupe une
position géographique stratégique sur la carte, parmi d'autres.
C'est ainsi que nous analyserons son cadre historico-géographique, cadre
socioculturel et son cadre économico-politique.
§1. CADRE
HISTORICO-GEOGRAPHIQUE
Dans ce paragraphe nous allons analyser les cadres historiques
et géographiques de la République Centrafricaine.
1.1. Cadre Historique
La République centrafricaine, aussi appelée le
ou la Centrafrique, est un pays d'Afrique centrale en voie de
développement, dont la population est estimée à 4 500 000
habitants, pour une superficie d'environ 623 000 km 2. Il est entouré
par le Cameroun à l'ouest, le Tchad au nord, le Soudan et le Soudan du
Sud à l'est, la République démocratique du Congo et la
République du Congo au sud. Le pays est membre de l'Union africaine, de
la Communauté économique et monétaire de l'Afrique
centrale et de la Communauté des États sahélo-sahariens.
Le pays est partagé entre savanes et forêt équatoriale au
sud, et connaît pour l'essentiel un climat tropical. La République
centrafricaine dispose par ailleurs de nombreuses ressources naturelles,
notamment l'uranium, l'or, les diamants et le pétrole.
Le territoire de la République centrafricaine
correspond à celui de la colonie française d'Oubangui-Chari, qui
fait partie de l'Afrique-Équatoriale française de 1910 à
1960. Après l'indépendance, le pays a eu à sa tête
différents régimes autoritaires, notamment celui de Jean-Bedel
Bokassa, président, puis empereur autoproclamé. L'ancienne
puissance coloniale continue d'y jouer un rôle important, les
premières élections libres avec multipartisme ont lieu en 1993,
elles portent au pouvoir Ange-Félix Patassé, renversé en
2003 par François Bozizé. Celui-ci, réélu en 2005
et 2010, est à son tour renversé en 2013 par la Seleka, une
alliance de milices, pendant la deuxième guerre civile de Centrafrique.
En 2016, Faustin- Archange Touadéra est élu président de
la République.66(*)
1.2. Cadre
Géographique
La république Centrafrique est ainsi
désigné pour sa position géographique au centre du
continent, la Centrafrique est un pays enclavé sans accès
à la mer, l'essentiel de la frontière sud du pays suit le cours
du fleuve Oubangui et de son affluent le Mbomou, la partie nord du pays
constitue le haut bassin du fleuve Chari. Le mont Ngaoui avec ses 1 420 m est
le point culminant. Le pays est partagé entre savanes et forêt
équatoriale au Sud. La République centrafricaine dispose par
ailleurs de nombreuses ressources naturelles, notamment l'uranium, l'or et les
diamants. Le pétrole et l'énergie hydroélectrique sont
d'autres ressources potentiellement importantes mais inexploitées
à ce jour. Le pays souffre d'inondations en raison du manque d'entretien
des fleuves et des débits impressionnants qu'engendre la saison des
pluies en Afrique centrale. La déforestation est quant à elle
constatée dans les zones de brousse où les paysans utilisent le
bois pour leur nourriture et les constructions, mais semble endiguée
dans les zones forestières. Les sources du ministère des
forêts et du développement rural semblent prouver que depuis 30
ans, la forêt gagne sur la savane. De gros efforts d'aménagement
et de protection des forêts sont en effet engagés durablement,
avec pour objectif d'éviter l'érosion, de protéger la
faune et de préserver cette richesse rare qu'est la grande forêt
centrafricaine.67(*)
Le climat tropical domine l'essentiel du pays avec une saison
humide de mai à octobre et une saison sèche de novembre à
avril. Au Sud, la frontière des deux Congo, le climat est de type
équatorial, intertropical de Carnot à Berberati à l'ouest,
subsaharien vers Birao au Nord avec une saison sèche pouvant aller de 8
à 9 mois, et intertropical mais frais et orageux sur les reliefs.
L'Oubangui près de Bangui La République centrafricaine comporte
deux grands bassins séparés. L'un s'écoule vers le nord
(bassin du Tchad) avec des cours d'eau comme le Logone, l'Ouham, le Chari.
L'autre bassin est formé des affluents de l'Oubangui qui coulent vers le
bassin du Congo, au sud. Les bordures occidentale et orientale du plateau
comportent les reliefs les plus importants. Le plateau est entouré au
nord-ouest avec des gradins du massif granitique de Yadé
s'étageant de 1 000 m à 1 400 m (à l'exception du mont
Ngaoui : 1 410 m) ; au nord-ouest, trois petites chaînes quartziques, les
ensembles Délembé-Sergobo, Ouanda Djallé-Mont Koumou et
Kotto-Bahr formant les massifs du Dar Challa et des Bongo, culminent au mont
Toussoro avec 1 330 mètres. La moyenne annuelle des températures
avoisine 26 °C. À Bangui, les maxima sont de l'ordre de 38 °C
et les minima de 15 °C. Le pluviomètre indique en moyenne : pour la
saison pluvieuse 226 mm (juillet), et pour la saison sèche 5 mm
(décembre)68(*).
Sa position considéré comme
géostratégique, la RCA est véritablement au coeur de
l'Afrique entourée de 5 pays, riche de ressources naturelles mais aussi
avec tout ce qu'une telle position implique quant à l'équilibre
politique et social précaire de la région environnante; la
République centrafricaine est entourée de pays dont les tensions
se répercutent sur son territoire. La dernière décennie
1990-2010 a vu de nombreux conflits périphériques
pénétrer le pays puis 2010-2016 s'est vu installer un conflit
dont la forme visible est la déchirure chrétienne-musulmane au
point où les musulmans sont majoritairement réfugiés au
nord du pays. Il y a aussi un mouvement dit « armée de
résistance du Seigneur (LRA) » originaire d'Ouganda que l'on dit
toujours être présent dans le sud-est du pays, proche du Soudan du
Sud. Enfin, le pays servirait parfois de base arrière à des
« groupes de trafiquants et de braconniers.69(*)
§2. CADRE
SOCIO-CULTUREL
Dans ce paragraphe il est question de parlée sur le
social et le culturel de la RCA.
2.1. Cadre Social
Sur le plan éducationnel la RCA possède
plusieurs écoles à Paoua, le système éducatif est
calqué sur le modèle de la France. Il y a des disparités
en ce qui concerne l'accès à l'éducation selon des
critères sociaux et régionaux. On assiste de ce fait à un
faible pourcentage de femmes dans le système scolaire.
L'université de Bangui construite pendant le régime de Bokassa
reste la seule qui fournisse un enseignement supérieur public,
l'école est obligatoire depuis 2008. En septembre 2013, à cause
de la situation sécuritaire, 60 % des écoles du pays
étaient fermées.70(*)
Les principaux problèmes de santé du pays sont:
la mortalité maternelle et infantile élevées, une
prévalence élevée des maladies transmissibles dont le VIH
SIDA, la faible performance du système de santé et un financement
du secteur fortement dépendant de l'aide extérieure. En septembre
2013, on comptait sept chirurgiens pour l'ensemble du pays. À cause de
la situation sécuritaire, la plupart des centres de santé sont
fermés, la capitale Bangui possède plusieurs hôpitaux dont
l'hôpital de l'Amitié, construit avec l'aide de fonds chinois et
l'hôpital communautaire.
Démographie de la République centrafricaine, le
recensement général de la population et de l'habitat (RGPH)
effectué en 2003 a donné un nombre de 3 895 139
habitants :
- Femmes : 1 955 813 (50,21 %)
- Hommes : 1 939 326 (49,79 %)
- Jeunes de moins de 18 ans : 49,8 %
- Population en zone rurale : 2 419 824 (62,12 %)
- Population en zone urbaine : 1 475 315 (37,88 %).71(*)
Les précédents recensements de 1988 et 1975
avaient quantifié la population respectivement à 2 688 426
habitants et 2 056 000 habitants. Évolution de la
démographie entre 1961 et 2003 chiffres de la FAO, 2005, population en
milliers d'habitants.
Depuis le début de 2007, de nombreuses organisations
humanitaires non gouvernementales, de toutes obédiences et de tous pays,
sont de retour en République centrafricaine, dans la foulée des
historiques actions du réseau Caritas ou de Médecins sans
frontières. Les projets sont actuellement priorisés sur
l'éducation, le développement agricole et rural, le soutien aux
populations déplacées ou migrantes, l'accès aux soins de
santé primaire, et un peu de micro finance pour soutenir les initiatives
locales créatrices de revenus.D'après le recensement de 2003, les
principales religions en République centrafricaine sont les suivantes :
christianisme (80,3 %, dont protestantisme 51,4 % et catholicisme 28,9 %),
islam (10,1 %), animisme (9,6 %).72(*)
2.2. Cadre Culturel
Un pays riche en culture, la République centrafricaine
a deux langues officielles, le français et le sango. Le pays compte plus
de quatre-vingts ethnies parlant chacune une langue différente. Le
sango, la langue véhiculaire, représente une vraie langue de
communication, largement partagée dans le pays pour commercer et
échanger, il n'est cependant pas parlé par les populations du
Nord, région à dominante musulmane. Le pays est membre de
l'Organisation internationale de la francophonie de même que de
l'Assemblée parlementaire de la francophonie. De plus, les villes de
Bangui et de M`Baiki sont membres de l'Association internationale des maires
francophones.73(*)
La culture centrafricaine est diversifiée entre les
peuples et ethnies, Femme aka dansant dans la forêt À la mode
centrafricaine la plupart des Centrafricains 80 % parlent des langues du groupe
Adamaoua-Oubanguien de la famille nigéro-congolaise. Au nord du pays
vivent des populations parlant des langues nilo-sahariennes les Sara par
exemple. Dans les régions de savane de la RCA sont dispersées
différentes communautés de peuples nomades les Mbororo, l'immense
majorité des Centrafricains n'est donc pas de culture bantou. Certaines
ethnies minoritaires, vivant au sud-ouest du pays, sont cependant des Bantous,
peuples communs au Congo et au Cameroun. La population centrafricaine est
subdivisée en une myriade de populations. Ainsi, chaque « grande
» ville a son peuple, sa langue et une histoire récente liée
aux personnalités politiques et hommes de pouvoir qui en sont issus. Les
Pygmées sont un peuple visiblement différent, de par leur
gabarit, et leur culture de peuple de la forêt, longtemps et massivement
considérés comme des humains de seconde zone, ils ont
préservé leurs habitudes, et se maintiennent dans leur
environnement, sans accès aux « progrès sociaux »
minimaux qu'a vus le pays.74(*)
Enfin, avec des frontières arbitraires et poreuses, on
retrouve tous les groupes des pays voisins. Ainsi, une part grandissante de la
population, en particulier sur l'axe nord-sud courant du Tchad à la
capitale, se rattache à la culture musulmane.
§3. CADRE
ECONOMICO-POLITIQUE
Cette section analysera le cadre économique et
politique de la République Centrafricaine.
3.1. Cadre
Économique
En République centrafricaine le revenu par habitant est
de 446 dollars en 2012. L'agriculture représente 50 % du PIB. Le pays
compte des gisements d'aluminium, de cuivre, d'or, de diamant, d'uranium et des
puits de pétrole. Agriculture et exploitation forestière
Récolte et conditionnement du Manioc les principales cultures sont le
manioc (cassave), les bananes, le maïs, le café, le coton et le
tabac, le potentiel des sols est estimé à 15 millions d'hectares,
le nord-ouest et le centre du pays représentent un bassin agricole
important pour les cultures de coton et de canne à sucre. Toutefois, la
faiblesse des infrastructures et du soutien à la production, qui reste
majoritairement extensive, limite très fortement les rendements,
très inférieurs à ceux des pays voisins, l'enclavement du
pays demeure un handicap important.
En 2009, l'élevage s'appuie sur un cheptel d'environ 15
millions de têtes, l'exploitation forestière contribue largement
au PIB, avec d'importantes ressources en bois tropicaux, la forêt
centrafricaine couvre une superficie de 3,8 millions d'hectares. Dès le
début de la colonisation, on a exploité l'hévéa
pour son latex, aujourd'hui les essences sont plus diversifiées. Les
moins nobles sont transformées localement par une petite industrie de
contreplaqués, tandis que les plus précieuses sont
exportées sans transformation sous forme de grumes.
Le pays exploite aussi le pétrole, les premiers forages
pétroliers sont réalisés au début des années
1980 par une compagnie pétrolière américaine
dénommée ESSO, le président Patassé attribue un
permis d'exploitation à la compagnie américaine Grynberg en 2000
mais celui-ci expire en 2004, le gouvernement américain suit de
près la situation sur place.
Le pétrole de Gordil, à la frontière
tchadienne est concédé par le régime de François
Bozizé en 2012 aux Chinois de la China National Petroleum Corporation.
Celui-ci affirmera : «J'ai été renversé
à cause du pétrole » et «
J'ai donné le pétroleaux Chinois et c'est devenu un
problème » Un milliard de barils de pétrole
seraient présents dans le pays, principalement au nord, près de
la frontière avec le Tchad, certains experts parlent de jusqu'à 5
milliards de barils. Quatre sites pétroliers prometteurs sont
identifiés, soit Bagara, Doseo, Salamat et Doba/Bango.
L'uranium dans les années 1960, un gisement de bauxite
avait été découvert à Bakouma par le Commissariat
à l'énergie atomique, la Centrafrique posséderait environ
20 000 tonnes de réserves d'Uranium.Le groupe nucléaire Areva a
signé en août 2008 avec le pouvoir de François
Bozizé, un contrat de 18 milliards de Francs CFA donc 27 millions
d'euros sur 5 ans portant sur un projet du gisement d'uranium à Bakouma
à 900 km au nord-est de Bangui. Areva a cependant renoncé
à l'exploiter en raison de l'insécurité et de la baisse
mondiale du cours de l'uranium dû à l'accident nucléaire de
Fukushima.75(*)
Pour le diamant, Carbonado du sud-ouest du pays la production
de diamants alluvionnaires de très bonne qualité diamants de
joaillerie s'établit à environ 500 000 carats bruts par an, la
Centrafrique figure en quatrième ou cinquième place mondiale pour
leur qualité de diamant.La production réelle est difficile
à estimer au double environ, il existe une contrebande importante dans
ce secteur. La production, le commerce, ainsi que la taille des diamants, sont
des activités qui font régulièrement l'objet de plans
visant à les nationaliser, ou au contraire à les
libéraliser. Les chefs d'État centrafricains ont toujours
profité du diamant, l'empereur Bokassa les a utilisés à
des fins diplomatiques comme lors de l'affaire des diamants. L'exploitation des
diamants alimente les différents groupes armés et la violence
dans le pays.76(*) En
2013, la Centrafrique est suspendue du Processus de Kimberley visant à
lutter contre les diamants du sang.77(*)
Industrie Le tissu industriel, qui n'a jamais
été très développé par rapport aux pays
voisins comme le Cameroun par exemple, a souffert des troubles militaires et
politiques successifs, et est aujourd'hui quasiment inexistant. Quelques
industries développées dans les années 1970 (manufactures
de tissus, de chaussures...) ont disparu. Il subsiste une production locale de
bière et de transformation d'aluminium. Le secteur privé emploie
environ 11 000 salariés. Les services publics (eau,
électricité, téléphone filaire...), monopoles
d'État, sont dans des situations financières difficiles, et les
équipements, faute de maintenance et d'investissement, sont pour la
plupart vétustes, entraînant des ruptures de service très
fréquentes. Le poids important de la dette dans le budget national, et
la faiblesse du niveau des ressources propres, rendent la gestion de
l'État difficile (non-paiement de salaires des fonctionnaires,
grèves et mouvements sociaux) et contribuent à la
fragilité des institutions politiques.
Un cadre législatif anachronique voire inexistant,
l'absence d'infrastructures de transport et forte corruption,
caractérisent l'économie de la République centrafricaine,
qui fait également partie d'institutions visant à
l'intégration sous-régionale ou régionale comme la
CEMAC.
Sur le plan touristique la Centrafrique reste un des endroits
de la planète où l'on trouve encore une flore et une faune
très diversifiées, en particulier une population
d'éléphants d'Afrique de forêt. Cette situation reste
très fragile du fait du braconnage pour l'ivoire et de la consommation
de viande de brousse, mais représente un potentiel
cynégétique et d'écotourisme important. Le tourisme reste
encore anecdotique, autant du fait de la faiblesse des infrastructures
d'accueil et de transport que de l'insécurité qui règne
dans le pays.78(*)
3.2. Cadre Politique
La République centrafricaine est une république
présidentielle où le président est à la fois chef
de l'État et chef du gouvernement.
Le pouvoir exécutif est détenu par le
gouvernement tandis que le pouvoir législatif est partagé entre
le gouvernement et le parlement.
Du 24 mars 2013, date de sa prise de pouvoir par les armes, au
10 janvier 2014, date de sa démission, Michel Djotodia remplit la
fonction de président de la République et Nicolas Tiangaye occupe
la fonction de Premier ministre. Après leur démission,
l'intérim est assuré par Alexandre-Ferdinand N'Guendet,
président du Conseil national de transition qui élit ensuite
Catherine Samba-Panza comme Chef de l'État de transition de la
République centrafricaine. Elle prête serment le 23 janvier 2014
et le 25, elle nomme Premier ministre, André Nzapayeké. À
la suite des pourparlers de Brazzaville, un accord de cessez- le-feu est
signé le 23 juillet 2014 assorti de la condition de la formation d'un
gouvernement d'union nationale. Le 10 aout 2014, Mahamat Kamoun est
nommé premier Ministre du gouvernement d'union nationale à la
tête d'un gouvernement de 30 membres où les femmes sont
très représentées. Faustin-Archange Touadéra
devient président le 30 mars 2016.79(*)
SECTION III : LA CRISE
POLITICO-RELIGIEUSE EN REPUBLIQUE CENTRAFRIQUE
Dans cette sectionnous nous intéresserons plus sur la
genèse, les acteurs et de la 1er, 2eme et
3eme guerre civile centrafricaine qui va de
2004-2007,2012-2013,2012-2014.
§1. LA GENESE
La nomination de Catherine Samba Panza au poste de
président intérimaire de la Centrafrique apporte un léger
espoir d'un terme pour une longue histoire de coups d'Etat, de violence
politique, d'exclusion sur la base de l'ethnie et une pauvreté
accablante.80(*)
La situation générale dans le pays reste
catastrophique, marquée par des tensions entre musulmans,
chrétiens et animistes, conséquence de l'inhabilité de
l'ancien président Michel Djotodia de mettre un terme aux
atrocités commises par les rebelles de la Seleka, avec pour
conséquence une situation socio-économique précaire en
raison de la détérioration des conditions humanitaires ainsi que
de la sécurité. Dans l'intervalle, et pour la première
fois, une femme est devenue la dirigeante de la nation. Peut-être que
là où les hommes ont échoué une femme peut juste
réussir à ramener une unité véritable et durable
ainsi que la paix dans le pays pour un développement
accéléré.
En effet, l'armée a joué un rôle important
et néfaste dans l'histoire et le développement en
République centrafricaine, le premier coup d'Etat a eu lieu le 1er
janvier 1966 et a vu le colonel Jean Bedel Bokassa qui a eu une carrière
militaire dans l'armée française prendre le pouvoir comme
président de la première République. Au cours de son
règne, la constitution de 1959 a été abolie,
l'Assemblée Nationale dissoute et tous les pouvoirs législatifs
et exécutifs sont passés aux mains du président.
En décembre 1976, la République est devenue une
monarchie (l'Empire de l'Afrique centrale) et le président est devenu
l'empereur Bokassa Ier. La République a été
restaurée par David Dacko en 1979 lorsqu'il a pris le pouvoir. En 1981,
Dacko a été renversé dans un coup d'Etat par le
général André Dieudonné Kolingba qui a aussi eu une
carrière militaire dans l'armée française de 1954 à
1960. Ainsi Kolingba est devenu le 4ème président de la RCA, de
septembre 1983 à octobre 1993. Ange Félix Patassé a
été le seul président démocratiquement élu
de la République. Malheureusement, des grèves, des salaires
impayés et le traitement inégal d'officiers militaires de
différentes ethnies sont parmi les éléments qui ont
causé une mutinerie contre ce gouvernement en1996-1997.81(*)
De plus, les difficultéséconomiques
causées par le pillage et la destruction durant la mutinerie, la crise
énergétique et la mauvaise gestion gouvernementale ont
continué à perturber son gouvernement jusqu'en 2000.
Jusqu'à ce que, en mars 2003, le général François
Bozize qui fût le chef d'État-major sous la présidence
Patassé, de 1997-2001 renverse ce dernier. C'est durant cette
période que la «guerre de brousse»
en RCA a débuté. Elle a commencé avec la rébellion
de l'Union démocratique des forces pour l'unité (UFDR),
emmenée par Michel Djotodia et a rapidement pris de l'ampleur pour se
transformer en véritables combats au cours de 2004. Les forces rebelles
de l'UFDR étaient composées de plusieurs alliés, entre
autres, le Groupe d'action patriotique pour la libération de la
Centrafrique (GAPLC), la Convention des patriotes pour la justice et la paix
(CPIP), l'Armée du peuple pour la restauration de la démocratie
(APRF), le Mouvement des libérateurs de la Centrafrique pour la justice
(MLCJ) et le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC).82(*)
Bien qu'il ait promis de renoncer au pouvoir à la fin
de la période de transition, Bozize s'est porté candidat aux
élections présidentielles. En fait, tous les dirigeants de
l'opposition avaient le droit de participer, excepté le président
destitué, Patassé. Finalement, Bozize l'a remporté contre
Martin Ziguélé qui représentait le parti au pouvoir
évincé, le Mouvement pour la libération de la population
de Centrafrique (MLPC)
En juin 2005, l'Union Africaine a levé les sanctions
imposées à la Centrafrique après le coup d'Etat de 2003.
Par conséquent, et en dépit des activités rebelles dans le
nord, le gouvernement Bozize de 2005 jusqu'en 2006, apparaissait stable. En
2007, un accord de paix est signé entre le gouvernement et l'UFDR
mené par Djotodia à Birao, prévoyant une amnistie pour les
partisans de ce mouvement, dès lors reconnu comme parti politique, et
l'intégration des combattants dans l'armée. Ceci a
renforcé le gouvernement de Bozize et a mené à une
réconciliation nationale en 2008, un gouvernement d'unité
nationale, des élections locales en 2009 et des élections
présidentielles en 2011, suite à la mise en oeuvre des
recommandations du dialogue politique inclusif en 2008.
Lorsque le général Kolingba est devenu
président en 1981, il a été accusé de mettre en
oeuvre des politiques de recrutements ethnocentriques. Kolingba appartenait
à la tribu des Yakoma du sud, laquelle représente environ 5% de
la population totale. On croit qu'au cours de son administration, les membres
de la tribu des Yakoma ont été nommés à des
positions clé dans l'administration et sont devenus une majorité
dans l'armée. Ceci a eu des conséquences fatales lorsque Kolingba
a été remplacé par Ange Félix Patassé
appartenant à une tribu du nord. En fait, les deux présidents du
nord Patassé et Bozize ont considéré les forces
armées du pays comme déloyales, en raison du rôle
joué par les militaires au cours des mutineries de 1996-1997. En
conséquence, ils ont tous les deux équipé et
géré leur propre milice ethnocentriste en marge de
l'armée.83(*)
Avant 2012, l'environnement politique de la RCA a vu
apparaître de multiples factions de rebelles avec trois principaux
groupes d'opposition armés dont l'UFDR, l'APRD et le FDPC. De nombreux
accords de paix ont été signés entre ces groupes
d'opposition et le gouvernement. Le premier est le plus important des accords
signé par l'APRD, l'UFDR et le gouvernement a été l'Accord
global de paix à Libreville au Gabon, en juin 2008, sous le leadership
de feu Omar Bongo Ondimba, signé par la suite aussi par le FDPV en 2009.
Dans l'intervalle, un autre groupe, le CPJP a signé un cessez-le-feu et
un accord de paix en août 2012. À noter toutefois, que
malgré ces accords, la partie nord de la République centre
africaine n'a vu aucun changement significatif.84(*)
En conséquence de quoi, la population du nord s'est
estimée négligée peut-être avec raison en
matière de développement socioéconomique et d'assistance
de la part du siège du gouvernement, Bangui. Par exemple, la
sécurité étatique et certains services sociaux essentiels
ont été totalement absents du nord pendant des décennies.
Il s'en suit bien que des progrès aient été accomplis dans
le domaine du désarmement, de la démobilisation et dans le
processus de réintégration des factions en guerre (APRD, UFR et
FDPC), l'absence de véritable réintégration nationale,
à quoi s'ajoute le vide sécuritaire prévalent ainsi que la
méfiance, des frontières poreuses et un développement
national disproportionné, ont inhibé la cohésion totale du
pays. Par conséquent, en 2012, les rebelles armés de la Seleka
émergent de cet environnement caractérisé par l'absence de
l'Etat de droit, la présence d'armes et d'anciens groupes armés
pour miner et détruire, une fois de plus, le rêve d'une
République centrafricaine unie. Toutefois, en janvier 2013, sous la
direction des présidents de la Communauté économique des
États d'Afrique centrale (CEEAC), un nouvel accord de cessez-le-feu a
été signé à Libreville au Gabon, entre le
président Bozize et le leadership du Seleka.85(*)
Cet accord devait fournir un plan pour une transition
politique et ainsi les rebelles ont renoncé à leur exigence pour
la démission du président Bozize. L'accord prévoyait que
le président nommerait un nouveau Premier ministre provenant de la
société civile. Vue tout ce qui précède la guerre
continuer toujours dans cette région d'Afrique.86(*)
§2. LES ACTEURS
Difficile d'y voir clair entre, les différents acteurs
de la crise centrafricaine, d'où viennent la Séléka et les
milices chrétiennes, Quel rôle tiennent les dirigeants au pouvoir
et les forces militaires française et africaine, Tour d'horizon de la
situation en Centrafrique pays qui héberge 4,7 millions d'habitants mais
où 3 personnes sur 5 vivent sous le seuil de pauvreté.
2.1. La
Séléka
Ex-rebelles musulmans, «Séléka »
signifie "alliance" en sango une langue parlé en Centrafrique, ce
dernier est une coalition d'hommes armés issus du Nord-est de la
Centrafrique, région d'origine de Michel Djotodia, une région
où les musulmans sont majoritaires alors qu'ils sont très
minoritaires dans le reste du pays: ils représentent 15% de la
population totale de la RCA.87(*)
Michel Djotodia, leader de la Séléka devenu
président, la France assurera une mission de sécurisation en
Centrafrique, alors que les Séléka sont devenus les forces
loyalistes. Coup d'Etat qui a entraîné l'éviction de
François Bozizé et à l'arrivée de Michel Djotodia,
leader de la Séléka, comme président autoproclamé.
C'est le premier chef d'Etat musulman en Centrafrique majoritairement
chrétienne. Les miliciens chrétiens, les ennemis de la
Séléka Il s'agissent de combattants aussi appelés
miliciens anti-Balaka.
Ils se définissent comme des groupes
d'auto-défense face aux massacres perpétrés par la milice
musulmane Séléka. Ils seraient bien organisés
militairement, ayant réussi à conquérir rapidement une
partie de la ville de Bossangoa.
2.2. Misca:
Force Africaine de maintien de la paix, Misca signifie:
Mission internationale de soutien à la Centrafrique. Elle est
gérée par l'Union africaine. Avant l'intervention
française, elle était déjà sur place pour
protéger les civils: 1500 soldats avant décembre. Une force de
maintien de la paix qui n'a pas réussi à empêcher le
massacre de près de 400 personnes en trois jours, les 5, 6 et 7
décembre derniers. Aujourd'hui, la Misca atteint 2500 militaires et
devrait atteindre 6000 hommes dans les prochains mois.
2.3. L'opération
Sangaris
Un millier de soldats français seront présents
en Centrafrique, Force Française déployée depuis le 5
décembre dernier en Centrafrique, juste après le vote de l'ONU.
Depuis dimanche, le nombre de soldats de l'opération Sangaris atteint
1600 hommes. C'est 400 de plus que prévu à l'origine. Depuis
lundi, les soldats tentent de désarmer les miliciens.
2.4. Les coupeurs de
route
C'est dans ce contexte explosif qu'évoluent des
"coupeurs de route", c'est à dire des délinquants, sorte de
bandits de chemin, qui viennent du Tchad, du Cameroun et du Nigéria et
qui mènent des agressions et des vols loin des villes en vers les
populations civils.88(*)
§3. LA 1er, 2eme et 3eme
GUERRES CIVILES CENTRAFRICAINE (de 2004-2007,2012-2013,2012-2014)
Ici il est question d'analysé les trois guerres civiles
qui ont rongé le pays au cours des années
2004-2007,2012-2013,2012-2014.
3.1. Première Guerre
Civile Centrafricaine
La première guerre civile centrafricaine commence avec
la rébellion de l'Union des forces démocratiques pour le
rassemblement (UFDR), dirigée par Michel Djotodia, après que
François Bozizé s'est emparé du pouvoir par un coup
d'État en 2003. Toutefois, le conflit commence véritablement en
2004. Cette guerre civile pourrait être liée au conflit au Darfour
au Soudan voisin. Près de 10 000 personnes ont été
déplacées en raison des violences selon Human Rights Watch.
L'UFDR dispose de plusieurs alliés : le Groupe d'action patriotique pour
la libération de Centrafrique (GAPLC), le Mouvement des
libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ), et le Front
démocratique centrafricain (FDC). Un accord de paix fut signé
avec le gouvernement en avril 2007.89(*)
3.1. A. Chronologie de la
guerre
En 2004, début de la guerre civile en novembre 2004, au
moins 20 personnes sont tuées lors d'un raid rebelle sur la ville de
Birao dans le nord-est de la République centrafricaine ; 2006
intensifications des combats Rebellent armé d'un AK-47 dans le nord de
la Centrafrique, 15 juin 2007.
Des milliers de personnes défilent dans la capitale de
la RCA, Bangui, le 8 novembre et appellent les troupes gouvernementales
à se confronter à l'UFDR après qu'une attaque ait
provoqué la mort de 20 membres du gouvernement et 3 rebelles. Il a
également été confirmé que l'UFDR s'est
emparé de plusieurs véhicules blindés, y compris un avion
de transport du matériel militaire qui a atterri à Birao. Le 13
novembre 2006, les rebelles de l'UFDR prennent le contrôle de
Sam-Ouandja, une ville située dans le nord de la RCA. À peine
trois jours plus tard, Ouadda est également capturée par les
rebelles. Lorsque les 20 000 habitants de la ville ont appris que l'UFDR allait
s'emparer de la ville, entre 5000 et 10 000 personnes ont fui dans les villes
voisines de Bambari et Bangui. L'UFDR envisagerait également de capturer
Bria et des rumeurs soutiennent également que les rebelles pourraient
lancer une offensive sur Ndélé.90(*)
L'intervention de l'Armée de l'air française le
14 novembre 2006 à Birao a mis un frein à l'avancée des
rebelles sur la ville et entrainé des négociations entre les
parties en présence, sous l'égide sécuritaire de
l'armée tchadienne. Une force africaine internationale mandatée
par l'ONU est autorisée par la République centrafricaine à
se déployer dans la ville. Depuis la fin de 2006, l'armée
française entretient une petite garnison d'une vingtaine d'hommes
à Birao. En décembre 2006, les troupes tchadiennes attaquent le
village de Bémal, tirant au hasard sur la population locale et
dérobant leur bétail ainsi que outils agricoles et des sacs
d'arachides. 2007-2012 : Accords de paix De nouveaux de violents combats
détruisent la ville de Birao en mars 2007 jusqu'à l'intervention
de la 13 e demi-brigade de Légion étrangère soutenue par
des Mirage F1.91(*)
Le 13 avril 2007, un accord de paix est signé entre le
gouvernement et l'UFDR à Birao. Celui-ci prévoit une amnistie
pour l'UFDR, sa reconnaissance en tant que parti politique et
l'intégration de ses combattants dans l'armée.92(*)
Des négociations complémentaires ont par
ailleurs abouti à un accord en 2008 pour une réconciliation
nationale, un gouvernement d'union nationale et la planification
d'élections locales en 2009 ainsi que des élections
parlementaires et présidentielles en 2010; le nouveau gouvernement a
été formé en janvier 2009.
Le 15 novembre 2010, Birao repasse sous le contrôle de
l'armée centrafricaine mais est immédiatement reprise par les
rebelles de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP). Le 1
er décembre 2010, l'armée tchadienne ré intervient une
nouvelle fois pour reprendre la ville aux rebelles au nom du gouvernement
centrafricain.
3.1. B. Reprise des combats en
2012-2013
Le 23 mars 2013, les rebelles de la coalition
Séléka annoncent avoir franchi le point kilométrique 12,
marquant l'entrée dans Bangui, prennent le palais présidentiel
entraînant la fuite du président François Bozizé
pour la République démocratique du Congo, Michel Djotodia, chef
de la rébellion, s'autoproclame président de la
République. Ils prennent aussi possession de la cathédrale
Notre-Dame de Bangui, un de leurs objectifs93(*).
3.2. Deuxième Guerre
Centrafricaine
La deuxième guerre civile centrafricaine est un conflit
situé en République centrafricaine qui éclate en
décembre 2012 entre le gouvernement centrafricain et les opposants
regroupés au sein de la Seleka. Il y eut entre 2004 et 2012 de nombreux
affrontements entre divers mouvements rebelles et les Forces armées
centrafricaines, les rebelles accusent le président centrafricain
François Bozizé d'avoir failli à respecter les accords de
2007 qui mirent fin aux précédentes guerres civiles. Les membres
de la Seleka démarrent alors une offensive militaire le 10
décembre 2012.94(*)
La Seleka commence son offensive le 10 décembre.
Après avoir pris cinq villes depuis le début de l'offensive, le
18 décembre, la coalition prend la ville minière de Bria, tuant
15 soldats gouvernementaux. Elle prend également la ville de Kabo. Le
président centrafricain en appelle à son homologue tchadien afin
de recevoir son aide militaire. Le Tchad accepte d'envoyer des troupes, 150
hommes environ et une vingtaine de véhicules, précisant qu'ils se
cantonneraient à un rôle d'interposition. Le 20 décembre,
les rebelles chassent les forces gouvernementales de la ville de Batangafo,
mais ces dernières parviennent à reprendre Kabo, prise deux jours
avant par les rebelles. Ceux-ci démentent la contre-attaque de
l'armée, mais acceptent de suspendre leurs opérations à la
veille d'une rencontre de la CEEAC. Le 23 décembre, la coalition prend
la ville de Bambari, la troisième ville du pays. Le 25, elle prend le
contrôle de la ville de Kaga-Bandoro tandis que le président
Bozizé reçoit ses conseillers militaires dans la capitale,
Bangui. Le 26 décembre, des centaines de protestataires
pro-Bozizé s'en prennent à l'ambassade de France, accusant Paris
de ne pas les soutenir contre la rébellion. Plusieurs dizaines de
soldats français ont empêché les manifestants d'entrer dans
le bâtiment, où une cinquantaine de ressortissants français
ont pu trouver refuge. La compagnie Air France décide de suspendre ses
liaisons quotidiennes Paris-Bangui, et fait faire demi-tour à un avion.
Washington et l'ONU annoncent le retrait de leurs employés
non-indispensables. Le ministre de l'Intérieur centrafricain,
Josué Binoua, remercie la condamnation des rebelles par la France et
fait appel à Paris pour aider le gouvernement à trouver une issue
au conflit.95(*)
Le 27 décembre, le président Bozizé
demande l'aide de la France et des États-Unis. Le président
François Hollande affirme son désir de ne pas s'impliquer dans le
conflit, mentionnant que les troupes françaises ne sont présentes
que pour protéger les ressortissants français, et non pour
intervenir dans un conflit interne au pays ou protéger un régime.
Il appelle au dialogue pour mettre fin à la crise. Alors que le
général Jean-Félix Akaga, commandant de la force de la
MICOPAX de la CEEAC annonce que Bangui était complètement
sécurisée par ses troupes, le Gabon et le Cameroun, deux pays
participants à la mission de la MICOPAX précisent qu'aucune
décision n'a été prise concernant le rôle de la
mission dans le conflit.96(*)
Le vendredi 28 décembre, les forces
régulières ont lancé une contre-offensive sur la ville de
Bambari. Les soldats centrafricains sont mis en déroute et se replient,
laissant les rebelles du Séléka s'emparer des lieux, alors
à trois cent kilomètres au nord-est de la capitale Bangui. Dans
la nuit du vendredi 28 au samedi 29 décembre, le ministère de la
Défense français annonce le déploiement de 150 militaires
français dans une base à Libreville, appartenant à une
compagnie d'infanterie de parachutistes, alors que la France a
déjà 250 soldats dans la base M'Poko, située près
de l'aéroport de Bangui, dans le cadre de la mission Boali. Cependant,
le ministère affirme qu'il s'agit d'une « mesure de
précaution » pour « la protection des ressortissants
français et européens », marquant la volonté de ne
pas s'ingérer dans les affaires internes de la république
africaine. Le même jour, les forces de la Seleka avancèrent un peu
plus, en prenant cette fois la ville de Sibut, située elle à
environ cent soixante kilomètres de Bangui. La prise de cette ville
s'est faîte sans aucun combat. À la suite de la chute de la ville
aux mains des rebelles, Djouma Narkoyo, un des chefs de la Seleka, a
confirmé : « Nous continuons à progresser et nous avons
récupéré Sibut ». Les armées centrafricaines,
soutenues militairement par le Tchad, ont envoyé des troupes à
Damara, dernière « ville-verrou » pour sauver Bangui,
où des technicals patrouillent. Malgré cette avancée, les
rebelles se sont dits prêts à « négocier sans
conditions » avec le gouvernement centrafricain.97(*)
3.2. A. Signature d'un
accord
Le vendredi 11 janvier 2013, le gouvernement annonce
officiellement la signature d'un accord entre les forces gouvernementales et
les rebelles. Cet accord stipule que le président en fonction,
François Bozizé, restera à la tête du pays jusqu'en
2016, date où sont prévues les prochaines élections
présidentielles. Le samedi 12 janvier, le Premier ministre
Faustin-Archange Touadera est démis de ses fonctions par le dirigeant
centrafricain, conformément à l'accord passé entre le
gouvernement et la Seleka. Le texte stipule qu'un « nouveau Premier
ministre issu de l'opposition » devra être nommé par le chef
de l'État, et ne sera pas révocable. Également, une
dissolution de l'Assemblée nationale devrait avoir lieu, afin
d'organiser des élections législatives dans les douze mois
à venir. « Le Premier ministre ainsi que les autres membres du
gouvernement ne peuvent être candidats à la prochaine
présidentielle » de 2016, signale ledit accord, alors qu'un «
retrait de toutes les forces militaires étrangères » est
prévu, excepté la Fomac (Forces multinationales de l'Afrique
centrale). Reprise des combats et prise de Bangui par la Seleka.98(*)
Le 17 mars à Sibut, à une centaine de
kilomètres de Bangui, les rebelles de la Seleka rompent les
négociations avec le gouvernement centrafricain auquel ils lancent un
ultimatum. Ils réclament la libération de leurs prisonniers, la
validation des grades des officiers rebelles, l'intégration de 2 000 de
leurs combattants dans l'armée nationale et le départ des
militaires sud-africains. La Seleka affirme que si ces exigences ne sont pas
accordées dans les trois jours, elle reprendra son offensive.99(*)
3.3. Troisième
Guerre Civile Centrafricaine (2012-2014)
La troisième guerre civile centrafricaine est un
conflit intercommunautaires apparu au cours de l'année 2013 en
République centrafricaine .Elle oppose notamment les milices de la
Seleka, à majorité musulmane et fidèle au président
Michel Djotodia, à des groupes d'auto-défense chrétiens et
animistes, les anti-balaka, fidèles à l'ancien président
François Bozizé et accusés d'être soutenus par des
anciens militaires des Forces armées centrafricaines.Le conflit se
caractérise par de nombreuses exactions contre les civils, musulmans ou
chrétiens. Un grand nombre d'entre eux fuient les villages pour se
réfugier dans la brousse. La situation débouche sur une crise
humanitaire importante, aggravée par le chaos
sécuritaire.100(*)
À la suite de la victoire militaire de Michel Djotodia
sur François Bozizé en mars 2013 à l'issue de la
deuxième guerre civile de Centrafrique, la stabilité n'est pas
revenue dans le pays. Les combats entre milices d'autodéfense
appelées anti-balaka « anti machettes » et les troupes de la
Seleka se multiplient à partir d'octobre 2013 et l'État ne semble
plus en mesure de faire régner l'ordre. La force multinationale de
l'Afrique centrale déployée par la Communauté
économique des États de l'Afrique centrale pour aider à
sécuriser la région est dépassée. Le 5
décembre 2013, par la résolution 2127, le conseil de
sécurité des Nations unies autorise le « déploiement
de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite
africaine (MISCA) pour une période de 12 mois » officiellement pour
mettre fin à la «faillite totale de l'ordre public, l'absence de
l'état de droit et les tensions interconfessionnelles ». La MISCA
est appuyée par des forces françaises autorisées à
prendre « toutes les mesures nécessaires ».101(*)
Entre mars et juin 2013, de très nombreuses exactions
sont commises par les membres de la Seleka, milice musulmane. Human Rights
Watch, présent sur place, chiffre à un millier le nombre de
maisons ou habitations détruites, et dénombre des dizaines de
victimes. Un total de 34 villages comme Bogoro, Bobafio, Kadi ou Gbadene ont
été entièrement brûlés. Plusieurs dizaines de
cas de viols ont été recensés. Le 27 mars, la Seleka tue
17 habitants du quartier Damala, de Bangui. Le 13 avril, une voiture de la
Seleka fonce dans un cortège funéraire, déclenchant de la
part de la foule des hostilités avant que les miliciens n'ouvrent le
feu, tuant 18 civils. Les 13 et 14 avril, les membres de la Seleka investissent
le quartier de Boy-Rabé, majoritairement chrétien, tuant 28
personnes dont des enfants. Le 15 avril, voulant réquisitionner de force
un camion, des miliciens abattent l'épouse et l'enfant de 8 mois du
chauffeur. Courant avril, des habitants découvrent les corps de nombreux
membres des Forces armées centrafricaines, exécutés. Le 19
mai, 12 personnes tentant de fuir sont abattues sur la route de Bossangoa-
Boguila. En juin 2013, Claude Guéant est reçu par Djotodia
à Bangui. Début juillet 2013, une vingtaine d'employés
d'une société de sécurité privée prennent en
charge la protection rapprochée de Djotodia. Le 18 juillet
Jean-Christophe Mitterrand rend visite au président centrafricain
putschiste Djotodia. Début août Gomboc est nommé conseiller
spécial chargé de la sécurité du président
de la transition Djotodia. Le 7 septembre, 2 membres d'une ONG française
sont tués, probablement par des membres de la Seleka. Devant les
critiques, le président par intérim, Michel Djotodia,
déclare dissoudre la coalition Seleka, mais la majorité des
miliciens refusent de désarmer.102(*)
L'insurrection anti-balaka Début septembre 2013, des
villageois, excédés par les exactions de la Seleka, créent
des milices d'auto-défense, les anti-balaka. Ils sont surtout
concentrés dans la région de Bossangoa, ancien fief du
président Bozizé. Le 6 septembre, ces milices attaquent des bases
de la Seleka et des communautés musulmanes, tuant plusieurs dizaines de
personnes. Ces premières attaques ont lieu notamment à
Zéré. Des réfugiés commencent à arriver
à Bossangoa le 8 septembre. Le 15, ils sont 15 000 à être
réunis sur les terrains de l'archevêché. Le 9 septembre,
des heurts à Bouca sont provoqués par une attaque d'anti-balaka.
Une quarantaine de musulmans sont tués, 250 maisons
brûlées. En représailles, la Seleka investit à son
tour la ville, tuant une trentaine de chrétiens, et détruisant
300 maisons.103(*)
Début octobre, à quelques jours de la visite de
Laurent Fabius, les agents de sécurité français
engagés par Michel Djotodia, le président de la transition,
quittent la Centrafrique. Nommé en août conseillé
spécial chargé de la sécurité du président
de la transition, Gomboc reste pour sa part à Bangui. Le 26 octobre, des
miliciens anti-balaka attaquent la ville de Bouar où sont
présents des membres de la Seleka. Les combats font 5 morts chez ces
derniers, et 6 miliciens anti- balaka. Deux membres de la Seleka visent une
maison où se seraient retranchés des anti-balaka, tuant en
réalité 18 civils et en blessant 12 autres. Le 10 novembre, les
forces de la Seleka incendient le village de Camp Bangui, détruisant 235
habitations104(*). Perte
de vies humaines selon un rapport publié le 1ernovembre 2014,
l'ONU estime que les violences ont fait 3 000 morts entre le 5 décembre
2013 et le 14 août 2014.
CONCLUSION PARTIELLE DU
DEUXIEME CHAPITRE
Dans ce deuxième chapitre focalisé sur la
présentation de notre cadre d'étude, comme présenté
ci-dessus.
En effet l'Afrique centrale est une sous-région de
l'Afrique, elle est composée des pays suivants : l'Angola, le Cameroun,
le Gabon, la Guinée équatoriale, la République
centrafricaine, la République démocratique du Congo, la
République du Congo, Sao Tomé-et-Principe et le Tchad, Le fleuve
plus important de la région est le fleuve Congo, une région riche
en minerais, beaucoup des États qui le compose sont entraver dans une
crise politique et l'instabilité sécuritaire.
Considéré comme fessant parti de la
sous-région de l'Afrique centrale, la RCA a une population estimé
de 4 500 000 habitants, pour une superficie d'environ 623 000 km 2, La
République centrafricaine dispose par ailleurs de nombreuses ressources
naturelles, notamment l'uranium, l'or, les diamants et le pétrole.
D'après le recensement de 2003, les principales religions en
République Centrafricaine sont les Christianisme 80,3 %, dont
protestantisme 51,4 % et catholicisme 28,9 %, Islam 10,1 %, animisme 9,6 %.
Et nous avons parlé de la crise politico-religieuse en
RCA dans ce chapitre, la situation générale dans ce pays reste
catastrophique, marquée par des tensions entre musulmans,
chrétiens et animistes, conséquence de l'inhabilité de
l'ancien président Michel Djotodia de mettre un terme aux
atrocités commises par les rebelles de la Seleka, avec pour
conséquence une situation socio-économique précaire en
raison de la détérioration des conditions humanitaires ainsi que
de la sécurité et des cout d'États à
répétitions, d'où la multiplicité des acteurs de la
crise en RCA et enfin aboutissent aux guerres civiles Centrafricaines :
1er, 2eme et 3eme guerres civiles
centrafricaine de 2004-2007,2012-2013,2012-2014.
CHAPITRE III : VOIES
DE SORTIE DE LA REPUBLIQUE CENTRAFRIQUE DANS LA CRISE POLITICO-RELIGIEUSE
Le présent chapitre va porter essentiellement sur la
position du gouvernement, la position des autres acteurs et en
suite nous aborderons aussi dans le présent chapitre de la
reconstruction de l'Etat centrafricain. Ci-dessous parlons d'abord de la
position du gouvernement.
SECTION I : LA
POSITION DU GOUVERNEMENT
De son côté, le gouvernement centrafricain, un
plan de reconstruction et d'action a été mis sur pied suite
à la signature de l'accord de Brazzaville. Il prévoit la
vulgarisation de l'accord de cessation des hostilités, puis la
constitution de comités locaux de paix chargés de mettre en place
un dialogue à la base. Selon le projet des autorités de
transition, les recommandations remonteront progressivement jusqu'à
Bangui où se tiendra un Forum national.105(*)
§1. RESOLUTION DE CONFLIT
ENTRE GOUVERNEMENT ET GROUPES ARMEES
Un atout majeur dans la résolution de conflit en RCA,
Signature des accords lors des négociations ayant abouti à
l'accord de Libreville, l'opposition démocratique et les
politico-militaires ont présenté un mémorandum contenant
les griefs suivants formulés contre Bozizé :
1.1. DES ENGAGEMENTS NON
TENUS PAR LE GÉNÉRAL FRANÇOIS BOZIZÉ
Le non-respect de l'engagement pris à Bangui en 1998 en
sa qualité de chef d'état- major général des
armées dans le cadre de la "Conférence de réconciliation
nationale" tenue à Bangui du 26 février au 5 mars 1998.
- Le non-respect des engagements pris à Libreville en
2003 après son Coup d'état du 15 Mars 2003, de se retirer de la
scène politique après installation d'un nouveau régime
;
- Le non-respect des engagements pris par le
général François Bozizé, devenu président de
la République relatifs à l'exécution des recommandations
fortes du Dialogue national de 2003 ;
- Le non-respect des engagements pris lors du dialogue
politique inclusif (DPI) de 2008.
1.2. VIOLATIONS DE LA
CONSTITUTION PAR LE GÉNÉRAL FRANÇOIS BOZIZÉ.
- Violation du serment constitutionnel par le
général François Bozizé,
- Cumul de fonctions par le président de la
république en violation de l'article 23 de la constitution. Le
Général François BOZIZE cumule les fonctions de commandant
en chef de l'armée et de ministre de la défense. Il est en
même temps Ministre des Mines, Ministre de l'Aviation Civile, Ministre
chargé des pôles de développement, Député,
Président du Comité de trésorerie (donc Agent comptable
principal de l'Etat), Président du Conseil de Surveillance des
Entreprises publiques donc leur Président de Conseil d'Administration de
fait.106(*)
À l'issue des travaux de cette conférence, les
participants avait adopté un Pacte de Réconciliation Nationale
dont l'article 2 stipule: « Les parties signataires du présent
Pacte s'engagent solennellement à utiliser la voie des urnes comme seule
voie légale d'accès au pouvoir de l'Etat et décide de
bannir l'utilisation des armes et de la force comme méthode et moyen
d'accès au pouvoir de l'Etat. Elles renoncent à utiliser les
forces armées pour déstabiliser un régime
démocratique et semer la terreur au sein de la population aux
mépris de principes démocratiques, des droits de l'Homme et de la
loi fondamentale du pays. Elles s'opposent fermement à toutes formes de
dictature et exhortent les pouvoirs publics à être à
l'écoute de la population, à respecter les droits de la
minorité ». Le Général François BOZIZE, alors
Chef d'État-major des Armées a apposé sa signature au bas
de ce document historique, en même temps que les autres Autorités
Nationales. Malgré cet engagement, le Général
François BOZIZE prendra les armes le 2 Novembre 2001, le 25 Novembre
2001, puis le 15 Mars 2003 pour venir à bout d'un régime
démocratiquement élu.107(*)
§2. DEPLOYEMENT DE
L'OPERATION SANGARIS ET LA MINUSCA AINSI QUE LA MISCA
Engager dans une crise sécuritaire aiguë sans
possibilité de pouvoir la juguler, la République Centrafricaine
s'en est remise aux interventions militaires extérieures pour se sortir
de sa crise.
2.1. L'opération
Sangaris
L'implication militaire de l'ancienne puissance coloniale en
Centrafrique est un autre constat. Le 15 août 1960 soit quelques jours
après la proclamation de l'indépendance, la France et la RCA
signèrent un accord de défense complété en 1966 par
un accord de coopération militaire et technique centré sur la
montée en puissance des Forces armées centrafricaines et le
renforcement de la sécurité présidentielle. Dans le cadre
de ces accords, en cas d'agression interne ou extérieur la RCA demande
l'aide militaire de la France, depuis sa signature plusieurs opérations
ont été réalisées parmi lesquelles108(*) :
· L'opération « Barracuda » en septembre
1979 qui mit fin aux dérives impériales de Bokassa et
entraîna l'arrivée au pouvoir du Président Dacko
· Les opérations « Furet » et «
Almandin 1, 2 et 3 » aux côtés des Forces armées
régulières centrafricaines du Président Patassé
menacé par plusieurs mutineries entre 1996 et 1998
· L'opération « Boali »
déclenchée en mars 2003 pour la sécurisation du nouveau
régime de Bozizé
· Et bien entendu l'opération « Sangaris
» lancée le 5 décembre 2013 en plein chaos.
La situation sécuritaire de la RCA s'était
fortement dégradée avec en plus une épuration
interconfessionnelle entre musulmans et chrétiens, face à cette
situation de chaos dans un contexte de quasi inexistence de l'Etat qui est
devenue structurelle en RCA, le Président Hollande après un long
moment d'hésitation fait intervenir l'armée française, le
5 décembre 2013, un an après ce qu'on a pu appeler « l'appel
de Bozizé». Le cadre de l'opération Sangaris est
incontestable. La France a agi sur la base d'un mandat donné par les
Nations unies en vertu de la résolution 2127 du Conseil de
sécurité du 5 décembre 2013, répondant à
l'appel lancé par l'Union africaine, le 13 novembre 2013 et à une
demande d'assistance des autorités de transition centrafricaines. Cette
action, déployant un effectif de 1200 hommes porté à 2000
au plus fort de la crise s'appuyait ainsi sur la légalité mais
aussi sur les légitimités, conférées par les
Nations unies.109(*)
En tout état de cause l'intervention des forces
armées françaises en République centrafricaine, en appui
de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite
africaine, la MISCA, venait répondre à une situation de danger
extrême pour les populations civiles, alors que les violences
interethniques et interreligieuses menaçaient de plonger d'avantage le
pays dans le chaos. En qualité de force d'intervention au profit de la
MISCA puis de la MINUSCA, les soldats français ont fourni un appui
opérationnel d'une grande efficacité aux 12 500 Casques bleus
déployés.
En effet, la force Sangaris a contribué à
stabiliser un pays qui était plongé dans une crise aux
conséquences dramatiques pour la population. Elle a favorisé
l'arrivée et le déploiement de la Communauté
internationale et le lancement d'une approche globale de la résolution
de cette crise. Mais la reprise des hostilités à Bangui
dès le 7 octobre 2014 entre Anti-balakas et hommes armés du PK5
quartier à majorité musulmane du 3e arrondissement de Bangui,
démontre bien la complexité de la situation et surtout les
limites des stratégies d'intervention des forces internationales parfois
accusées d'inertie par la communauté centrafricaine et
internationale.110(*)
À travers Sangaris, la France a démontré,
aujourd'hui en RCA comme hier au Mali, en Côte d'Ivoire ou en Libye,
même si ces opérations sont très différentes,
qu'elle était en mesure d'intervenir rapidement sur un
théâtre de guerre en Afrique, à travers une capacité
de projection et des forces pré-positionnées. A l'heure du
retrait de la force « Sangaris », une question continue tout de
même d'agiter les acteurs politiques et la population centrafricaine :
qu'adviendra-t-il après le départ de « Sangaris ?»
Cette interrogation traduit à la fois l'importance de la force Sangaris
dans la grave crise affrontée par la RCA et remet également
à l'ordre du jour l'incapacité et surtout les atermoiements qui
paralysent l'efficacité des forces régionales africaines.
2.2. La MISCA et la
MINUSCA
On ne saurait appréhender dans toute sa
globalité la situation d'instabilité et les crises à
répétition en République centrafricaine sans prendre en
compte le contexte régional d'insécurité. Car en raison de
la contiguïté géographique, de la porosité des
frontières et de la similarité des facteurs, le conflit en
République centrafricaine entretient des rapports directs avec les
conflits et l'insécurité dans les régions d'Afrique
centrale et orientale. De fait, et sans forcer le trait, on se rend bien compte
que la situation de chaos en Centrafrique illustre à plusieurs titres la
dimension régionale des conflits africains. En effet, On trouve dans un
territoire de plus de 600.000 km2, non contrôlé, la contagion des
conflits et crises régionaux. La quasi-totalité des pays
frontaliers sont confrontés à des rebellions. C'est le cas de la
République démocratique du Congo qui est constamment en crise
avec une violence chronique à l'intérieur de ses
frontières, du Tchad périodiquement confronté à des
violences politiques sur fond de lutte pour le contrôle du pouvoir
politique, du Soudan longtemps déchiré par le conflit du Darfour
et du Soudan du Sud. Le Congo-Brazzaville a connu une guerre civile de juillet
1993 à décembre 1999. Le Cameroun est confronté depuis le
début de l'année 2014 à des incursions fréquentes
des insurgés nigérians de la secte islamiste Boko Haram.
Même des rebellions dans les pays non limitrophes de la Centrafrique
exploitent son territoire comme base arrière ; c'est le cas dans le
Sud-est avec l'armée de résistance du Seigneur de Kony venant de
l'Ouganda, l'extrême Nord avec les militants de Boko Haram du
Nigeria.111(*)
Dans cette configuration de violence exacerbée en RCA,
il eut fallu apporter des réponses dans le sens d'une stabilisation et
d'un maintien de la paix.
Dans ce sens, la force multinationale des États
d'Afrique centrale (FOMAC), soldats de maintien de la paix de la région
déployés en RCA grâce à un accord signé fin
2007 avec la Communauté économique des États d'Afrique
centrale (CEEAC), dans le cadre de la Mission de consolidation de la paix en
République centrafricaine (MICOPAX) déployée en 2008,
s'est montrée incapable de stopper la Seleka. En avril 2013, la CEEAC a
décidé de déployer 2000 soldats supplémentaires
pour appuyer la MICOPAX dont l'effectif très limité ne permettait
pas de stabiliser le pays.
Cependant, alors que la situation en République
centrafricaine se dégradait dangereusement au cours de l'année
2013 avec un nouveau cycle de violence et de représailles qui
menaçait de diviser le pays sur des bases religieuses et ethniques et,
éventuellement de dégénérer pour devenir
incontrôlable, le Conseil de sécurité autorise l'Union
africaine quant à l'envoi d'une force africaine de maintien de la paix
capable de stopper le cycle de violence, a voté la résolution
2127 du 5 décembre 2013, autorisant le déploiement de la Mission
internationale de soutien à la République centrafricaine sous
conduite africaine (MISCA). Les paragraphes 49 et 50 de la résolution
traitent de l'action de la France et précisent que les « forces
françaises présentes en RCA devenues l'opération Sangaris
sont autorisées à prendre toutes mesures nécessaires pour
appuyer la MISCA dans l'exercice de son mandat » Les objectifs et
priorités des opérations des Nations Unies et, partant, leur
configuration et leurs activités ont été adaptés au
cours des affrontements en fonction de l'évolution de la situation du
pays et des besoins du peuple. Ainsi, durant la phase initiale de son
déploiement, l'opération MISCA a eu pour objectifs d'assurer un
climat de sécurité, condition indispensable aux progrès
dans d'autres secteurs, d'aider le Gouvernement de transition à exercer
les fonctions essentielles de l'État, d'appuyer les efforts de paix et
de réconciliation, de protéger les droits de l'homme fondamentaux
et de faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire.112(*)
Son effectif autorisé par la Commission de paix et de
sécurité de l'Union africaine était de 3652 hommes, dont
2475 militaires et 1 025 policiers et 152 civils. Les composantes militaire,
civile et de police de la MISCA doivent aussi oeuvrer de concert pour appuyer
le désarmement, la démobilisation et la réinsertion des
ex-combattants centrafricains, ainsi que le rapatriement de combattants
étrangers. En décembre 2013 il a été
décidé par la Commission de paix et de sécurité de
l'UA de porter l'effectif de la MISCA de 6000 hommes. En raison des
difficultés logistiques financières, matérielles, de
projection de forces et d'inter-opérationnalité, la MISCA a
été très vite dépassée par la situation de
chaos sur le terrain. Ainsi, peu après sa constitution, la MISCA comme
avant elle, la FOMUC, la FOMUC4, la MICOPAX.113(*)
Ainsi le 15 septembre 2014, au terme de son mandat et en
accord avec la résolution 2149 du 10 avril 2014 la MISCA a
officiellement laissé la place à la MINUSCA. La majorité
des effectifs de la MISCA a été transférée à
l'opération de maintien de la paix des Nations Unies, et
complétée par d'autres éléments choisis en fonction
de la politique de vérification des antécédents de respect
des droits de l'homme, de façon à parvenir à l'effectif
autorisé selon la résolution, soit « 10 000 hommes, dont 240
observateurs militaires, 200 officiers d'état-major, et un maximum de 1
820 membres de la police civile et 10 unités de police
constituées comprenant 1 400 membres des unités de police
constituées, 400 policiers et 20 spécialistes des questions
pénitentiaires en détachement ». Ces effectifs ont
été déployés en même temps qu'une importante
composante civile et le personnel d'appui requis. Enfin, le Conseil de
sécurité suivant les recommandations du Secrétaire
général de l'ONU a décidé le 28 avril 2015 par les
résolutions 2212 du 26 mars 2015 et 2217/du 28 avril 2015 de proroger le
mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations
Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA)
jusqu'au 30 avril 2016 et procédé également à son
renforcement : son effectif maximal autorisé est porté à
10 750 militaires et à 2 080 policiers, soit une augmentation de 750
militaires et de 280 policiers.114(*)
§3. LES DIFFERENTES
GUERRES CIVILES CENTRAFRICAINE
Une petite historique pour bien comprendre et distingué
les guerres centrafricaines, les trois dernières décennies qui
ont succédé à la chute de l'Empire de Jean Bedel Bokassa
n'ont pas particulièrement souri aux centrafricains. Arrivé au
pouvoir par un coup-d `état de la Saint-Sylvestre dans la nuit du 31
Décembre au 1er Janvier 1966, Bokassa est chassé 13 ans plus tard
le 21 Septembre 1979 par l'opération Barracuda de l'armée
française et David Dacko redevient Président de la
République. Il n'arrivera pas à sortir le pays de la crise et
sera contraint de remettre le pouvoir à l'armée en Septembre
1981.115(*)
Guerre de religion, épuration ethno-religieuse, risque
de partition. C'est comme cela que les medias présentent la et guerre et
la crise en Centrafrique, Si l'on ne peut nier qu'aujourd'hui en RCA des gens
sont massacrés sur la base de leur appartenance religieuse,
résumer le conflit centrafricain aux seuls affrontements inter-religieux
est non seulement simpliste mais encore ne permet pas de trouver les solutions
adéquates pour une sortie de crise.116(*)
Par où faut-il commencer pour expliquer cette crise ?
Car juste avant ce conflit très peu de personnes savaient que la
Centrafrique est un pays et non une région de l'Afrique.Pour prendre le
pouvoir, Bozizé a fait appel aux mercenaires Zakawa, tchadiens en
Centrafrique. Au lieu de les payer et débarrasser le pays de ces
desperados à la gâchette facile, il les garde avec lui et en
incorpore un bon nombre dans l'armée nationale. Sa garde
rapprochée était ainsi constituée de ces
éléments qui ont longtemps guerroyé au Tchad voisin. Ces
derniers étaient alors plus proches des commerçants Tchadiens et
autres centrafricains d'origine tchadiennes, l'autre partie de la population
subissait leurs fréquentes exactions. La frustration cédait la
place à plusieurs petites tensions entre les deux
communautés.117(*)
En dix ans de pouvoir, Bozizé qui s'est contenté
de faire protéger son fauteuil par des forces étrangères
n'a jamais tenu sa promesse de restructuration de l'armée et n'a jamais
réussi à former une armée républicaine, fermant les
yeux sur les exactions de sa garde prétorienne sur la population
civile.Bozizé, qui accuse aujourd'hui la Seleka d'être
constituée d'étrangers ayant l'ambition d'annexer la RCA, fut le
premier amené des étrangers en Centrafrique. Le premier à
défendre et officialiser leur présence sur le sol centrafricain.
La RCA a reçu huit milliards pour le programme «
Désarmement, Démobilisation et Réinsertion ».
Bozizé et ses proches ont dépensé cet argent sans
désarmer aucune faction rebelle. Ces dernières ont fini par se
réunir au sein d'une coalition qu'ils appellent Seleka pour le
destituer.118(*)
Puis est venue la Seleka, Michel Djotodja, Nourradine Ahmat,
Daffane et les autres seigneurs de guerre de la Seleka voulaient leur part du
gâteau. Ils ont trouvé leur cheval de bataille en cherchant leurs
parts, la minorité musulmane est marginalisée. Djotodja n'arrive
pas à démontrer que la lettre adressée au Qatar pour
soutenir la Seleka aux fins d'instaurer la charia une fois qu'il prendrait le
pouvoir en RCA ne vient pas de lui. Pour accéder au trône, ils
avaient besoin du soutien des islamistes, coupeurs de route, bandits de grand
chemin venus du Soudan et du Tchad tels les éléments de
Baba-ladé. Mais il va se laisser déborder et perdra le
contrôle de ces desperados. Ce sera le début du chaos, le
gouvernement de Djotodja comme tous les précédents gouvernements
en Centrafrique constitués de gens qu'on veut remercier, satisfaire, a
largement démontré son incapacité à instaurer un
Etat de droit. En prenant les armes pour arriver au pouvoir ils n'ont
résolu aucun problème, au contraire ils ont créé
une situation qu'ils ont été incapables de contrôler, et le
pays a sombré dans les affrontements inter-religieux à cause de
leur soif de pouvoir.C'est dans cette intervalle d'années qu'en
Centrafrique a eu des guerres que les autres qualifier de religion, d'autre
ethnique, et encore guerre civile à la cour de laquelle on a vu les
frères s'affronter pour le pouvoir, parmi ces guerres nous pouvons
retenir entre autres.119(*)
La guerre civile de Centrafrique est un conflit qui se
déroule en Centrafrique au XXIe siècle et qui se divise en trois
périodes :
- Première guerre civile de Centrafrique (2004-2007)
- Deuxième guerre civile de Centrafrique (2012-2013)
- Troisième guerre civile de Centrafrique
(2013-2014)
SECTION II : LA
POSITION DES AUTRES ACTEURS
Dans cette section nous parlerons de recours à la
diplomatie ainsi que projet d'alliance intime, de position de la
communauté internationale, enfin de la position de l'Union Africaine.
§1. RECOURS A LA
DIPLOMATIE AINSI QUE PROJET D'ALLIANCE INTIME
Étant considéré comme moyen par
excellence pour la résolution des conflits, les acteurs de la crise en
Centrafrique ont jugé bon de recourir à la diplomatie et aux
alliances.
1.1. Recours à la
diplomatie
Elle est définie par PHILIPPE CAHIER
comme « une manière de conduire les affaires
extérieurs d'un sujet de droit international, à travers des
moyens pacifiques et principalement par des
négociations »120(*) la diplomatie est nécessaire pour la
résolution des différends dans un pays, c'est ainsi que les
centrafricains ont recourus à ce dernier. Faustin-Archange Touadera
à la recherche de solutions en Europe et en Afrique
précisément à Ouagadougou, le président de la
république Centrafricaine il était arrivé à
Ouagadougou dans la matinée de mardi 8 novembre 2016, Faustin-Archange
Touadera a été reçu à sa descente d'avion par son
homologue burkinabè, Roch Kaboré. Une visite d'amitié et
de travail pour renforcer l'axe Bangui-Ouagadougou ainsi qu'à la
recherche des solutions par voies diplomatique.121(*)
1.2. Projet d'Alliances
Intimes
Un accord de paix prévoyant un cessez-le-feu
immédiat a été signé à Rome sous
l'égide de la communauté catholique de Sant'Egidio, entre le
gouvernement centrafricain et les groupes armés, a constaté
l'AFP.
Les parties se sont engagées notamment à un
cessez-le-feu immédiat sur tout le territoire centrafricain, sous le
contrôle de la communauté internationale, selon le texte de cet
accord, rendu public au siège romain de cette communauté,
très impliquée dans des médiations de paix, notamment en
Afrique.Nous nous engageons sur le plan politique à la mise en place
immédiate de la part des groupes politico-militaires d'un cessez-le-feu
sur toute l'étendue du territoire national, sous le contrôle de la
communauté internationale, comme étape fondamentale sur le chemin
de la paix définitive, assurent les signataires de l'accord. Le
gouvernement se charge d'obtenir la représentativité des groupes
militaires à tous les niveaux, poursuit l'accord, ainsi qu'à
«la reconnaissance de ces groupes comme partie prenante de la
reconstruction.122(*)
Sur le plan sécuritaire, les signataires s'engagent
à la réouverture du territoire national à la libre
circulation des personnes et des biens avec la levée des
barrières illégales comme conséquence immédiate du
cessez-le-feu. Nous saluons un accord historique pour la République
centrafricaine, un accord plein d'espoir, s'est félicité le
président de Sant'Egidio, Marco Impagliazzo.123(*)
Quant aux accords de Libreville, l'opposition
démocratique, le gouvernement Bozizé et la Seleka rentrent de
Libreville avec une feuille de route. Ce sont l'accord de Libreville qui
prévoient :
· Le maintien de François Bozizé au pouvoir
jusqu'à la fin de son mandat en 2016.
· La formation d'un gouvernement d'Union nationale avec
un Premier ministre issu de l'Opposition démocratique
· Des postes ministériels stratégiques
à la Coalition Seleka (dont celui du ministre de la Défense
jusqu'alors poste de Bozizé et de son fils Francis).
· L'organisation d'élections législatives
dans un délai de 12 mois pour pallier le problème de cette
Assemblée nationale monocolore.
· Le retrait de toutes les forces militaires
étrangères de la Centrafrique à l'exception des forces de
la Fomac (Force multinationale de l'Afrique centrale). (Référence
faite aux forces sud-africaines qui protègent le pouvoir de
Bozizé).
La force de maintien de la paix en Centrafrique sera par
ailleurs reconfigurée, et appuiera l'application de ces
accords.124(*)
Enfin l'interdiction aux membres du gouvernement de la
transition de se présenter aux futures élections.Après
tous ces accords, fut une alliance de circonstance qui a été
nouée entre le FPRC et la branche des anti-balaka dirigée par le
leader Maxime Mokom visé par des sanctions financières
américaines. Ils se sont ligués pour combattre l'UPC, et exiger
une amnistie générale.125(*)
§2. POSITION DE LA
COMMUNAUTE INTERNATIONALE
La situation générale en RCA a poussé la
France et la communauté internationale à intervenir pour
sécuriser le pays après avoir évacué leurs
concitoyens au plus fort des combats. Par la suite, les opérations de
maintien de la paix se sont succédé pour désarmer,
sécuriser et restaurer la paix dans tout le pays.126(*)
Depuis la fin des années 1990, l'ONU est
associée aux tentatives de stabilisation de la République
centrafricaine. En mars 1998, une Mission des Nations-Unies en RCA (MINURCA),
fut envoyée superviser les élections législatives en
novembre-décembre 1998 ; présidentielles en septembre 1999. Les
Casques bleus furent retirés en février 2000, mais demeura
à Bangui un Bureau des Nations-Unies pour la consolidation de la paix en
RCA (BONUCA), transformé en Bureau intégré des
Nations-Unies pour la consolidation de la paix en RCA (BINUCA) au mois d'avril
2009. Jusqu'à la crise actuelle, de par le manque d'empressement des
principaux États, les résultats ne furent guère probants.
La ténacité de la France et du Secrétaire
général de l'ONU ont peut-être permis une percée
décisive : le 10 avril 2014, « constatant que la situation en
République centrafricaine appelle une approche unifiée et
intégrée, notamment par le déploiement d'une
opération de maintien de la paix multidimensionnelle des Nations Unies
» le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté
la résolution n° 2149, créant la Mission multidimensionnelle
intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en RCA
(MINUSCA), qui mobilisera un effectif de 12.000 personnes.127(*)
Cette décision sanctionne l'échec des
initiatives africaines. La Communauté économique et
monétaire d'Afrique centrale-CÉMAC mit sur pied la Force
multinationale en RCA-FOMUC, déployée en décembre 2002
pour remplacer les soldats libyens envoyés à la rescousse du
président Patassé en mai 2001, après la tentative de
putsch du général Kolingba. La Communauté
économique des États d'Afrique centrale-CÉÉAC,
grâce à sa Force multinationale des États d'Afrique
centrale-FOMAC, participe à l'Architecture africaine de paix et de
sécurité mise en place par l'Union africaine-UA en 2003. Elle
tenta de régler par la médiation les troubles récurrents
de la RCA. Elle relaya la FOMUC, en juin 2008, pour une mission de maintien de
la paix, baptisée pour la circonstance Mission de consolidation de la
paix en RCA-MICOPAX. Au mois de mars 2013, le président Djotodia
réclama une augmentation des effectifs de la MICOPAX pour assurer la
sécurité des populations contre les bandes armées qu'il ne
contrôlait plus, ou feignait de ne plus contrôler. La
CÉÉAC promit une hausse de 700 à 2 000 hommes, qui tarda
à se concrétiser, en dépit de la décision prise en
juillet par l'UA de remplacer la MICOPAX par la Mission internationale de
soutien à la Centrafrique-MISCA. Cette force d'interposition devait
compter à terme 2 475 militaires (dont ceux de la MICOPAX), 1 025
policiers et 152 civils. La MISCA reçut pour mission de contribuer
à la protection des civils et à la restauration de la
sécurité et de l'ordre public ; à la stabilisation du pays
et la restauration de l'autorité de l'État ; à la
réforme et la restructuration du secteur de la défense et de la
sécurité ; et à la création de conditions propices
à la fourniture d'une assistance humanitaire aux populations dans le
besoin. Mais les moyens faisant cruellement défaut, les États
africains concernés se tournèrent vers l'ONU.128(*)
Conformément aux directives de la résolution
2088 du 24 janvier 2013, le Secrétaire général des Nations
unies remit au Conseil de sécurité un rapport en date du 5
août 2013. Cela s'inscrivait dans le cadre institutionnel régulier
de la Charte de San Francisco : le Secrétaire général, qui
« est le plus haut fonctionnaire de l'Organisation», « agit en
cette qualité à toutes les réunions de l'Assemblée
générale, du Conseil de sécurité, du Conseil
économique et social et du Conseil de tutelle. Il remplit toutes autres
fonctions dont il est chargé par ces organes. » Le rapport
constatait la « faillite totale de l'ordre public» en RCA et jugeait
« indispensable de mettre un terme aux souffrances de la population»,
ce qui ouvrait la possibilité d'invoquer la «responsabilité
de protéger la population«, conformément au texte
adopté en 2005 par l'Assemblée générale des Nations
unies.129(*)
Préoccupé par la détérioration de
la situation centrafricaine, le Secrétaire général
soutenait la décision de l'Union africaine de déployer la MISCA,
une nouvelle opération de soutien à la paix appuyée sur
des contingents africains. Il proposait au Conseil de sécurité
d'offrir l'«assistance technique« de l'ONU. La plus haute instance
internationale se voyait conseiller la mise en oeuvre du concept de
«consolidation de la paix« élaboré dans la seconde
moitié des années 1990. L'ONU le définit comme suit :
« La consolidation de la paix comprend un éventail de mesures
visant à réduire le risque de retomber dans un conflit, par le
renforcement à tous les niveaux des capacités nationales de
gestion de crise, et à établir les fondations d'une paix et d'un
développement durables.
La dégradation de la situation sécuritaire et
humanitaire se poursuivit car, contrairement aux prévisions, les forces
françaises furent immobilisées à Bangui par les massacres
intercommunautaires, alors que des exactions avaient lieu dans l'ensemble du
pays. Pour adapter son action à cette situation inattendue, le Conseil
de sécurité adopta la résolution n° 2134, le 28
janvier 2014. Suite à la démission forcée du
président intérimaire Djotodia le 10 janvier et à son
remplacement par Catherine Samba-Panza dix jours plus tard, le texte prenait
acte du changement à la tête des autorités de transition.
Il insistait pour que le processus électoral ait bien lieu dans le
délai initialement fixé (avant le mois de mars 2015). La
résolution soutenait la création d'une commission d'enquête
internationale sur les atteintes aux droits de l'Homme en RCA.130(*)
La communauté internationale autorisait l'Union
européenne à déployer des forces sur le terrain
(EUFOR-RCA). Fin janvier 2014 l'Union européenne avait mobilisé
une aide financière totale de 200 millions d'euros au profit de la RCA
(dont 25,9 millions d'euros pour la MISCA). Mais, comme les analystes et les
parlementaires français l'ont plusieurs fois soulignées depuis le
5 décembre 2013, la participation militaire des États membres
demeure très limitée car il n'y a pas unanimité pour aider
la France. Cela en dépit des demandes réitérées de
Paris, notamment du rappel à l'ordre publié par le ministre des
Affaires étrangères et le ministre de la Défense le 14
mars 2014. Mais toutes les parties étrangères engagées
légalement en RCA réclamaient une intervention plus ambitieuse et
plus substantielle, une opération de maintien de la paix-OMP. « Une
opération de maintien de la paix se compose de personnel militaire, de
policiers et de civils. Ils travaillent à renforcer la
sécurité et à appuyer les processus politiques devant
mener à la consolidation de la paix. » Le 10 avril 2014, l'OMP en
RCA fut décidée par le Conseil de sécurité des
Nations Unies avec l'adoption de la résolution n° 2149,
créant la MINUSCA.131(*)
Paris et Berlin semblent en avoir conscience, du moins
à lire la tribune commune publiée dans Le Monde et la Frankfurter
Allgemeine Zeitung, le 2 avril 2014, par les ministres de la Défense
allemande, Ursula von der Leyen, et français, Jean-Yves Le Drian. Le
couple franco-allemand, moteur de la construction européenne,
paraît décidé à provoquer un sursaut lorsqu'ils
écrivent : « en situation de crise, l'engagement de moyens
militaires ne remplace certainement pas les solutions politiques, mais il
contribue à stabiliser des États fragiles, à
protéger les populations, et, au final, à créer ainsi les
conditions essentielles pour reconstruire et démocratiser un
pays».132(*)
§3. POSITION DE L'UNION
AFRICAINE
L'Union Africaine a perdu beaucoup de soldats dans la
résolution de la crise centrafricaine, C'est le Mauritanien, Professeur
Mohamed El Hacen Lebatt, chef de la délégation
en Centrafrique qui l'a dit au cours d'une conférence de presse en marge
de la journée de l'Afrique. « La première mission qui a
fait face à la crise, c'est la mission de l'Union Africaine, c'est cette
mission qui est la première à donner des vies humaines. Nous
avons perdu 33 officiers et soldats, et nous avons eu plus de 170
blessés graves, aucune autre mission n'a fait ce sacrifice ».
L'UA se félicitée d'avoir atteint son objectif
visant à contribuer à réduire la violence dans la capitale
Centrafricaine. « Nous sommes aujourd'hui fier d'avoir entre autre actions
été les premiers à rétablir la paix à Bangui
et dans d'autres régions. Nous sommes fiers d'être la mission qui
a transféré à la mission des Nations Unies 6000 officiers
et soldats », a expliqué Professeur Mohamed El Hacen
Lebatt.133(*)
L'Union Africaine se dit disposée à apporter son
soutien à la RCA pour le désarmement des groupes armés.
« Nous agissons dans un concert international et nous sommes avec le
Gouvernement pour que cette question soit résolue. Notre souhait est
qu'il puisse être résolu par le dialogue inclusif, par la voie
pacifique et qu'on aboutisse à un désarmement volontaire
même si on est tous pressé de finir avec cette situation », a
souhaité le chef de la délégation en Centrafrique.
Pour Mohamed El Hacen Lebatt, en cas d'échec dans les
négociations avec les groupes armés, l'utilisation de la force
n'est pas exclue. « Si au bout d'un certain nombre de choses, le
Gouvernement prend une autre option pour laquelle il est souverain, nous
l'accompagnerons parce que ce pays et son peuple doivent retrouver la paix et
la sécurité sur l'ensemble du territoire », a averti le
Représentant de l'UA à Bangui.134(*)
Addis-Abeba, le 28 décembre 2012, profondément
préoccupée par la détérioration continue de la
situation en République centrafricaine, la Commission de l'Union
africaine poursuit et intensifie son action en vue de contribuer au
règlement rapide de la crise. Il s'agit pour l'UA, à travers
cette mission, d'assurer les pays de la région du soutien de l'UA aux
efforts qu'ils déploient, notamment dans le cadre de la CEEAC, et de
convenir avec eux d'actions supplémentaires et coordonnées pour
mettre un terme aux affrontements armés en RCA et faciliter une solution
politique. À cet égard, le Représentant spécial
aura des consultations approfondies avec les représentants des pays de
la région qui se réuniront à Libreville, dans le cadre du
suivi des décisions prises par le Sommet extraordinaire de la CEEAC,
tenu à Ndjamena, le 21 décembre 2012.135(*)
SECTION III : LA
RECONSTRUCTION DE L'ETAT CENTRAFRICAINE
L'élection, en février 2016, de l'ancien Premier
ministre Faustin-Archange Touadéra à la présidence de la
Centrafrique a marqué formellement la fin de la transition et le
début de la phase de reconstruction du pays, après trois
années de crise. Bien que la cause immédiate de la crise
centrafricaine reste le coup de force perpétré en mars 2013, par
la coalition des rebelles de la Séléka, contre le
président François Bozizé. C'est ainsi que dans cette
section nous parlerons de la reconstruction de la Centrafrique sur le plan
politico-économique, sur le plan sécuritaire ainsi que sur le
plan socio-administratif.136(*)
§1. SUR LE PLAN
POLITICO-ECONOMIQUE
Ce paragraphe porte sur le plan politique et puis sur le plan
économique.
1.1. Sur le Plan
Politique
Étant nécessaire dans un pays, c'est pourquoi il
faut relever les défis de reconstruction en RCA touchent à
plusieurs dimensions dont, la restauration des fonctions essentielles de
l'État, dans sa capacité à assurer la
sécurité territoriale, la protection des personnes et des biens,
le redéploiement administratif, ainsi que le développement et la
redistribution économique. Au regard de l'ampleur des violences de masse
enregistrées au plus fort de la crise, la réconciliation
nationale et la restauration des relations de coexistence harmonieuse entre les
communautés et les dirigeants s'imposent comme une priorité en ce
moment, au même titre que l'administration de la justice et la sanction
des violations des droits humains et crimes commis à l'occasion de cette
crise. La réforme du secteur de la sécurité, ainsi qu'un
processus de DDR efficient, apparaissent également comme la condition
d'instauration d'un nouvel ordre politique viable. Mais d'une manière
générale, l'instauration de nouvelles pratiques de gouvernance,
inclusives, suppose un renouvellement de l'environnement institutionnel, du
système partisan aux relations entre espace politique et organisations
de la société civile, du centre du pouvoir urbain, aux
périphéries rurales souvent marginalisées.137(*)
1.2. Sur le Plan
Économique
La relance de l'économie cache des enjeux plus
importants encore que la reconstitution des recettes fiscales, il s'agit
à travers elle, de permettre à la population de subvenir à
ses besoins, de faire baisser les tensions, de donner à la jeunesse
centrafricaine d'autres perspectives que la voie des armes. Les chantiers
à haute intensité de main-d'oeuvre lancés dans Bangui ont
permis de réinjecter de l'argent dans l'économie, après
les travaux d'infrastructures, des programmes de reconstruction dans les
quartiers détruits sont d'ores et déjà annoncés.
L'agriculture peut, elle aussi, être un puissant levier
pour un retour à la paix. « Le conflit religieux en
Centrafrique » c'est une « surcouche » qui a
été mise sur un conflit de pauvreté, analyse
Jean-Alexandre Scaglia, le représentant de la
FAO à Bangui. C'est une « surcouche » qui a été
remise sur un conflit d'accès aux ressources naturelles, d'accès
à des revenus. Relancer l'agriculture, c'est remettre de l'argent dans
le système, permettre aux gens de retrouver des ressources de
manière à ce qu'ils retrouvent une vie normale et qu'il n'y ait
pas de tentation d'aller chercher l'argent avec des moyens
extrêmes.138(*)
Dans l'un de ses rapports sur la Centrafrique, le Fonds
monétaire international (FMI) explique que l'économie
centrafricaine a enregistré de mauvaises performances au cours des
dernières décennies. Que la croissance a été
insuffisante pour assurer la stabilité économique, la
création d'emplois et le développement social. La courbe qui
décrit depuis l'indépendance l'évolution du PIB par
habitant, la richesse produite en moyenne par chaque centrafricain,
révèle depuis 1960 un appauvrissement constant de la population,
ce dernier a probablement fragilisé la société
centrafricaine, le recul de l'économie a été l'une des
causes de la crise, avant d'être l'une de ses conséquences, donc
il faut construire l'économie de ce pays.139(*)
§2. SUR LE PLAN
SECURITAIRE
La polarisation de la société centrafricaine
s'est traduite par la fragmentation de la puissance publique et le
contrôle entiers du territoire de la RCA par une multitude de groupes
armés, notamment des milices dites « chrétiennes » des
« anti-balaka », qu'une rhétorique prétendument
confessionnelle oppose aux rebelles de l'ex-Séléka à
prédominance musulmane. Selon le dernier Rapport du Secrétaire
général des Nations unies sur l'examen stratégique de la
MINUSCA, daté du 22 juin 2016, la présence continue de divers
groupes armés et le manque de capacités des forces de
sécurité nationales représentent «la
menace la plus urgente et la plus dangereuse à la stabilité du
pays ».140(*)
Les Forces armées centrafricaines (FACA) sont quant
à elle ressorties affaiblies des trois années de violences,
beaucoup de leurs éléments ont déserté ou sont
accusés d'avoir rejoint les rangs de milices anti-balaka ou de la
séléka pour certains, durant la période de transition, les
données biométriques de 7 300 soldats ont été
recueillies dans une base de données et le rapport du Secrétaire
général des Nations unies, de juin 2016, estime à 8 300 le
nombre de personnes au service du secteur de la défense, alors que le
nombre d'armes fonctionnelles serait lui dérisoire. Les stocks d'armes
et de munitions ont en grande partie été pillés lors des
affrontements en 2013.141(*)
La police et la gendarmerie centrafricaines demeurent par
ailleurs en sous-effectifs et souffrent d'un déficit de financement.
Lors des élections, la MINUSCA a formé 2 689 policiers et
gendarmes au maintien de l'ordre et a appuyé des activités de
renforcement des capacités de déploiement à Bambari,
Bangassou, Bangui, Bossangoa, Bouar, Bria, Kaga Bandoro et Ndélé.
Pour pallier à ce manque de capacités, un plan quinquennal de
développement et de renforcement des capacités a
été défini avec le concours de la MINUSCA pour
reconstruire les éléments de maintien de la paix142(*)
La reconstruction de l'armée centrafricaine semblent
à l'évidence parmi les clés de la restauration d'un ordre
politique viable en RCA, les écueils restent cependant à la
mesure de la complexité de la situation du pays. Faustin-Archange
Touadéra a été élu sur l'engagement de mettre fin
aux violences intercommunautaires, avec l'appui de la MINUSCA (près de
12 000 hommes), et le soutien des troupes de l'opération militaire
française Sangaris,
Faustin-Archange Touadéra prône une
démarche globale à l'égard des groupes armés,
fondée sur la concertation politique, la réforme du secteur de la
sécurité (RSS), la réconciliation, la lutte contre
l'impunité et les processus de désarmement, de
démobilisation, de réintégration et de rapatriement.
Il existe une opposition fondamentale entre les aspirations de
la MINUSCA, et les ambitions des acteurs locaux, en somme une conception
divergente de la réforme et du format de l'armée. La
réforme selon les acteurs locaux, du moins les acteurs gouvernementaux,
est l'élargissement des forces de défense et de
sécurité à tous les groupes armés qui satisfont aux
critères de la DDR, à l'exception des ex-Séléka.
Pour la MINUSCA, l'UE, et la Mission de conseil militaire de l'Union
européenne en République centrafricaine (EUMAM), les effectifs
actuels des FACA estimés à environ 7 700 éléments
absorbent près de 80 % du budget du secteur de la
sécurité, essentiellement en paiement des salaires. Une situation
qui limite à l'évidence les possibilités d'acquisition
d'équipements et la formation de ce personnel. La solution, selon les
interlocuteurs centrafricains serait d'augmenter le budget et les contributions
des partenaires extérieurs de la RCA. À l'inverse, les
partenaires de l'UE estiment qu'un effectif de 5 000 hommes serait suffisant,
en raison de la présence des forces internationales, qui contribuent
déjà à la gestion des frontières et la
sécurisation de certaines parties du territoire centrafricain.143(*)
Par conséquent, le retard de paiement des soldes des
FACA, membres de la force tripartite, au mois de février 2016, avait
provoqué des tensions motivant l'interposition de la MINUSCA pour
empêcher une confrontation entre FACA et groupes armés.144(*)
§3. SUR LE PLAN SOCIO
ADMINISTRATIF
Ce paragraphe dernier va s'étalé sur le plan
social, et sur le plan administratif.
2.1. Sur Le Plan
Social
En Centrafrique, où la violence a détruit de
nombreuses infrastructures, un nouveau programme vise à créer des
emplois temporaires en réhabilitant réservoirs d'eau,
égouts, ponts et cliniques, le déficit de financement du
programme s'élève à 22 millions de dollars, lance par le
Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Inauguré dans la capitale Bangui, le programme de deux
ans, qui atteindra plus de 350 000 victimes du conflit actuel, renforcera la
cohésion sociale, reconstruira les infrastructures locales et
créera des possibilités d'emploi à court terme au sein des
communautés ravagées par la violence. Le programme vise à
contribuer à la reconstitution du tissu social en réduisant les
facteurs de vulnérabilité d'ordre sécuritaire, social,
économique et administratif.145(*)
Il jette un pont à la fois entre la situation
humanitaire catastrophique que traverse la RCA et les efforts de construction
de la paix, de construction de la résilience des communautés et
de développement à long terme, plus de la moitié de la
population de la République centrafricaine, soit environ 2,5 millions de
personnes, ont besoin d'une assistance humanitaire.Le programme, d'une valeur
totale de 26 millions de dollars, sera mis en place à Bangui, la
capitale et dans les préfectures de l'Ouham, l'Ouham-Pendé, la
Nana Gribizi et la Haute-Kotto, situées dans le nord et le centre-est du
pays. Le déficit de financement du programme s'élève
encore à 22 millions de dollars.146(*)
Lors des deux prochaines années, le PNUD initiera des
travaux publics visant à réparer les infrastructures
endommagées, dont les réservoirs d'eau, les égouts, les
ponts et les cliniques. Le programme permettra de créer des emplois
temporaires, générant de nouvelles sources de revenu tout en
stimulant l'économie locale.Le PNUD dispensera des formations
professionnelles aux groupes marginalisés tels que les femmes, les
jeunes et les minorités. Il les impliquera également dans les
prises de décision locales en les mettant en contact avec les mairies.En
outre, des campagnes de sensibilisation comprenant séminaires,
débats publics et messages radio aborderont les questions des droits de
l'homme, de l'abus des drogues et de la violence sexuelle et sexiste.
En réunissant des Centrafricains de différentes
origines religieuses ou ethniques, dont une moitié de jeunes, le
programme prévoit d'aider à rétablir la confiance, la
cohésion sociale et à renforcer la sécurité au sein
des communautés.147(*)
2.2. Sur Le Plan
Administratif
Bien évidemment, il est grand temps de refonder en
profondeur l'administration centrafricaine en vue de la rendre
compétitive sur la base d'une obligation de résultat. Quasiment,
toutes les administrations africaines qui ont opté pour une refondation
profonde, ont connu une performance visible.La Centrafrique doit
nécessairement prôner la culture du résultat à
travers la refondation de son administration. Cette performance passe
nécessairement par le respect des heures de travail de tous les
fonctionnaires centrafricains sans exception. À cet effet, il est
aisé que le temps imparti pour le travail soit respecté
scrupuleusement par les fonctionnaires de fond en comble.
Certes, la réalité quotidienne démontre
que les Centrafricains ont la fâcheuse habitude de venir au travail
presque à 2h de retard et de répartir aussitôt sans traiter
les affaires courantes, cette pratique usuelle a longtemps rendu
l'administration inefficace.Déjà, la rigueur, l'assiduité,
la ponctualité, l'efficacité et la culture du résultat
doivent être implantée dans les moeurs de tous les fonctionnaires.
D'emblée, il serait souhaitable qu'il existe un chargé de
programme et un chargé de suivi et évaluation dans
l'administration centrafricaine.148(*)
Puisque la culture du résultat doit être palpable
dorénavant, le chargé de programme fera en sorte que les feuilles
de routes de chaque administration soient orientées efficacement dans
tous les services afin que leurs fonctionnements puissent tenir compte de tous
les paramètres liés aux résultats attendu, en vue de
rendre efficace cette technique d'approche, le chargé de suivi et
évaluation boostera tous les services administratifs sans exception
à partir de la traçabilité des feuilles de route afin que
les fonctionnaires puissent combiner l'assiduité et la performance dans
l'unique intention d'atteindre le résultat escompté.
A priori, le renforcement des capacités des
fonctionnaires doit être régulier en vue de faciliter la
fluidité et la performance de chaque service administratif. En tout
état de cause, un travail de conscientisation doit être fait
à l'échelle nationale car il est temps que la culture du
résultat fasse partie des moeurs de la Centrafrique profonde.149(*)
L'Union européenne lance un fonds Reconstruction de la
Centrafrique, l'objectif de l'UE, au-delà de la stabilisation de la
Centrafrique, est de restaurer l'administration et les services essentiels du
pays. L'accord doit être officiellement signé en marge d'une
réunion des ministres européens chargés du
Développement à Florence en Italie, par les premiers donateurs,
à savoir la Commission européenne, la France, l'Allemagne et les
Pays-Bas.Baptisé Bêkou « Espoir en langue
Sango », le fonds sera doté d'un montant initial de
soixante-quatre millions d'euros. Pour rappel, la Commission a
déjà versé 84,5 millions d'euros d'aide humanitaire pour
la RCA depuis décembre 2012, ces fonds contribuera à la
reconstruction du pays, notamment en restaurant l'administration nationale et
locale.150(*)
L'empileur de la crise politique et sécuritaire en RCA,
les conditions difficiles d'équipement, de délivrance des
services de base et de fonctionnement de l'administration nécessitent
qu'une aide internationale structurée et adaptée aux situations
de fragilité puisse s'organiser rapidement et efficacement, selon la
Commission. Le fonds doit permettre de mobiliser différentes sources de
financement de l'Union européenne et recueillir des contributions des
États membres ainsi que de donateurs de pays tiers.151(*)
CONCLUSION PARTIELLE DU
TROISIEME CHAPITRE
Dans ce troisième et dernier chapitre de notre
étude qui été consacré aux voies des sorties de la
RCA dans la crise politico-religieuse,
De son côté, le gouvernement centrafricain, un
plan de reconstruction et d'action a été mis sur pied suite
à la signature de l'accord de Brazzaville. Il prévoit la
vulgarisation de l'accord de cessation des hostilités, puis la
constitution de comités locaux de paix chargés de mettre en place
un dialogue à la base. Selon le projet des autorités de
transition, les recommandations remonteront progressivement jusqu'à
Bangui où se tiendra un Forum national.Déploiement de
l'opération Sangaris et la Minusca ainsi que la Misca et recours
à la diplomatie ainsi que projet d'alliance intime, sont les voies
susceptibles que les acteurs de la guerre peuvent opter pour sortir de cette
crise.
Les différentes guerres civiles centrafricaines,
déjà analysée ci-haut ont laissé des souvenir
inoubliable au fond de coeur de citoyens Centrafricains, pour y remédier
il y a eu les interventions des autres acteurs. Position de la
communauté internationale, la situation générale en RCA a
poussé la France et la communauté internationale à
intervenir pour sécuriser le pays après avoir
évacué leurs concitoyens au plus fort des combats. Par la suite,
les opérations de maintien de la paix se sont succédé pour
désarmer, sécuriser et restaurer la paix dans tout le pays,
position de l'Union Africaine
En définitif, la situation sécuritaire de la RCA
demeure précaire et mérite d'être assainie en vue de la
reprise des activités socio-économiques dans un climat social
plus ou moins apaisé et viable. La reconstruction de l'Etat
centrafricaine mérite d'être une urgence pour un Etat qui se voit
en guerre chaque année.
CONCLUSION GENERALE
Pour conclure, notre réflexion été
focalisé sur la « Crise politico-Religieuse en Afrique
Centrale : cas de la RCA ».
Notreproblématique portait sur une seule question
centrale fondée en ce terme : Quelles voies de sortie pour la RCA
de la crise politico-religieuse ?
Pour cette question, nos hypothèses se résument
en ces termes : Les voies de sortie de la RCA dans cette crise
politico-religieuse, est de dialoguer et mobilisé la communauté
internationale ainsi que le lancement du processus de désarmement des
groupes armés qui sont sur son territoire et de pays environnant.
Certes, les dirigeants politiques centrafricains doivent se
parler et s'unir pour reconstruire la paix dans leur propre pays, les
éléments de l'ancienne Coalition Séléka doivent de
gré ou de force mettre fin immédiatement aux meurtres et aux
pillages, et être intégrés dans le programme DDR. Les
autorités doivent prendre leur responsabilité en dialoguant pour
trouver un accord en vue de rétablir l'ordre et la
sécurité sur l'ensemble du territoire. La restructuration des
Forces de Défense et de Sécurité est nécessaire
afin de donner à la République Centrafricaine une Armée
professionnelle, opérationnelle et républicaine.
Les conflits régionaux et la perméabilité
des frontières sont à l'origine des flux et reflux
incontrôlés d'armes de guerre sur le territoire centrafricain, ce
trafic illicite favorise la création des milices.
Dans ce travail nous avons opté pour la méthode
analytique, celle qui décompose en effet un sujet pour en
connaître successivement toutes les parties, la méthode analytique
part donc des faits actuels et cherche à en dégager tous les
éléments, on l'appelle aussi méthode de découverte
parce que c'est la seule qui puisse nous faire découvrir la
vérité. Cette méthode nous a permis d'analyser les
différents aspects qui entrent en jeux pour démontrer les causes
et conséquences de la crise politico-religieuse que traverse la
Centrafrique ainsi que ses acteurs.
Nous avons jugé bon de l'aborder ce travail en trois
chapitres, donc le premier chapitre été consacré aux
cadres conceptuels,qui nous a amené à définir les crises
en Relations Internationale, les conflits ainsi que la guerre. Après
avoir compris le bien-fondé de concepts de base de notre sujet, nous
avons procédé par la suite à aborder le deuxième
chapitre qui étéaussi baser sur la présentation du cadre
d'étude, nous avons présentél'Afriquecentrale, la
République Centrafricaine ainsi que la crise politico-religieuse en
RépubliqueCentrafrique et enfin nous avons aborder le troisième
chapitre elle, été consacrer sur les voies de sortie de la RCA
dans la crise politico-religieuse, avec les sous-points comme la position du
gouvernement, la position des autres acteurs et la reconstruction de l'Etat
Centrafricaine.
En considérations de tout ce qui précède,
nos résultats serésument en ces termes : les causes des
conflits armés en Centrafrique s'expliquent par l'échec des
efforts de démocratisation depuis la chute de l'ancien président
Jean Bédel Bokassa, la prolifération des groupes armés et
des armes légères à la suite de multiples coups
d'États, le manque de dialogue franc et sincère entre le pouvoir
et l'opposition.L'autre aspect est la pauvreté et la misère des
populations, le tribalisme et le recrutement sur la base de critères
obscurs dans les forces armées Centrafricaines, l'impunité de
certains auteurs présumés de graves violations de droits de
l'homme et l'insuffisance et la détérioration des infrastructures
de base.
La piste pour la résolution pacifique de ce
problème se résume : entre autres, la vulgarisation des
instruments relatifs à la protection des populations vulnérables,
le renforcement du rôle de la justice dans la sanction des personnes qui
ont commis des crimes, de rendre les crimes imprescriptibles et renforcer le
bénéfice de l'armistice, encourager le travail des historiens,
commémorer les évènements dans un esprit de
réconciliation et travailler pour la promotion des valeurs
démocratiques.
L'élection, en février 2016, de l'ancien Premier
ministre Faustin-Archange Touadéra à la présidence de la
Centrafrique a marqué formellement la fin de la transition et le
début de la phase de reconstruction du pays, après trois
années de crise. Bien que la cause immédiate de la crise
Centrafricaine reste le coup de force perpétré en mars 2013, par
la coalition des rebelles de la Séléka, contre le
président François Bozizé.
En effet, la science est en pleine mutation, ce qu'on peut
considérer aujourd'hui comme vrai, peut-être faux demain et vice
versa. Le plus important, c'est de marquer les premiers pas. Par
définition, nous venons de faire notre part du fait de la
présentation de ce sujet.
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https://www.cairn.info/revue-francaise-de-socio-economie-2011-2-page-167.htm
7. Olivier K. et Alexandre le G, causes de la guerre,
http://www.air-defense.net/forum/topic/8345-causes-de-la-guerre/
8. DAGUZAN ET PASCAL LOROT,
http://www.irenees.net/bdf_fiche-analyse-868_fr.html
9. DATENSCHUTZ, cause nationale,
http://www.linguee.de/franzoesisch-deutsch/uebersetzung/cause+nationale.html
10. BOUTOUALA RENE, Guerre civile de Centrafrique,
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Guerre_civile_de_Centrafrique
11. Guerre sociale,
http://www.syti.net/GuerreSociale.html
12. GAEL COGNE, Première guerre civile de
Centrafrique,
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Première_guerre_civile_de_Centrafrique
13. VICTOR, Articles du Journalsur
Récré-Action, Tous semblables ou tous différents ?
(n° 12, 23 mai 2001), Le racisme, d'où ça vient ? (n°
126, 21 avril 2004),
https://fr.vikidia.org/wiki/Racisme
14. INSTITUT NUMÉRIQUE, La-crise et ses
différentes définitions,
http://www.institut-numerique.org/151-la-crise-et-ses-differentes-definitions45-5061bdeab2d49
15. JOËL SCHMIDT, Guerre
Sociale,universalis.fr/encyclopedie/guerre-sociale
16. JOHNNY BISSAKONOU, cours d'histoire pour comprendre la
crise centrafricaine,
www.grotius.fr
17. KNOWLEDGE, Union Africaine Contribue Activement aux
Efforts pour le Règlement de la crise en république
centrafricaine,
http://www.peaceau.org/fr/article/l-union-africaine-contribue-activement-aux-efforts-pour-le-reglement-de-la-crise-en-republique-centrafricaine.
18. LIONEL LASLAZ, conflit environnemental,
http://www.hypergeo.eu
19. LAURENT CORREAU, ONU, Minusca en Centrafrique :
nation reconstruction stabilisation pauvreté religion,
http://m.rfi.fr/hebdo/20141017-onu-minusca-centrafrique-nation-reconstruction-stabilisation-pauvrete-religion
20. MARION HARROFF-TAVEL, Cultures & Conflits,
https://conflits.revues.org/1919
21. MANFRED OVERMAN, Situation politique et
sécuritaire en afrique-centrale,
https://unoca.unmissions.org/situation-politique-et-securitaire-en-afrique-centrale
22. TIGA CHEICK SAWADOGO,Faustin-Archange Touadera
à la recherche de solutions,
http://lefaso.net/spip.php?article74091
23. MANFRED OVERMAN, Afrique Centrale,
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Afrique/Centrale
24. RICHARD DAWKINS, La religion est la cause de la
guerre,
www.thegospelcoalition.org/evangile21/article/la-religion-est-la-cause-de-la-guerre
25. UNDP, Dernière heure en RCA le PNUD lance un
projet de reconstruction d'infrastructures locales,
http://www.un.org/africarenewal/fr/dernière-heure/rca-le-pnud-lance-un-projet-reconstruction-d'infrastructures-locales
26. PATRICE GOURDIN, études
géostratégiques de la misca,
https://etudesgeostrategiques.com/tag/misca/
27. SANGO TI KODRO, RCA : L'Union Africaine dresse le
bilan de sa mission en Centrafrique,
http://sango-ti-kodro.over-blog.com/2016/05/rca-l-union-africaine-dresse-le-bilan-de-sa-mission-en-centrafrique.html
28. SEGUIR, Les Définitions,
http://lesdefinitions.fr/crise-economique
29. SYTI, Guerre Sociale,
http://www.syti.net/GuerreSociale.html
TABLE DES MATIÈRES
EPIGRAPHE
I
IN MEMORIUM
II
DEDICACE
III
AVANT - PROPOS
IV
INTRODUCTION GENERAL
1
O.1. Présentation du sujet
1
O2. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE
3
A. PROBLEMATIQUE
4
B. HYPOTHESE
4
0.3 METHODE ET TECHNIQUE DE RECHERCHE
5
A. METHODE DE RECHERCHE
6
B. TECHNIQUE DE RECHERCHE
6
0.4 CHOIX ET INTERET DU SUJET
7
A. CHOIX DU SUJET
7
B. INTERET DU SUJET
7
B.1. Intérêt Personnel
7
B.2. Intérêt Scientifique
7
B.3. Intérêt Académique
7
0.5. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE
8
A. DELIMITATION SPACIALE
8
B. DELIMITATION TEMPORELLE
8
0.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
8
CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL
9
Dans ce chapitre nous allons se concentré
sur le mot clés qui constitue notre sujet à savoir : crise,
conflit, et guerre.
9
SECTION I : CRISE EN RELATIONS INTERNATIONALE
9
§1. APPROCHES DEFINITIONNELLES DE LA CRISE EN
RELATIONS INTERNATIONALE
9
§2. TYPE DES CRISES EN RELATIONS
INTERNATIONALES
10
- Crise diplomatique
10
- Crise politique
10
- Crise économique
10
- Crise sociale
10
- Crise de légitimité
10
- Crise religieuse.
10
2.1. Crise diplomatique
11
2.2. Crise politique
11
2.3. Crise économique
11
2.4. Crise sociale
11
2.5. Crise de légitimité
12
2.6. Crise religieuse
12
§3. DIMENSION DE LA CRISE EN RELATIONS
INTERNATIONALES
12
SECTION II : CONFLIT
13
§1. DEFINITION
13
§2. CAUSES DE CONFLIT
14
A. Causes politiques de conflit
14
B. Causes économiques de conflit
14
C. Causes identitaires (socio-culturels) de
conflit
15
D. Causes sécuritaires de conflit
15
2.1. Les causes structurelles
16
2.2. Les facteurs immédiats
16
2.3. Les facteurs déclencheurs de
conflit
16
§3. TYPOLOGIE DE CONFLIT EN RELATIONS
INTERNATIONALES
16
3.1. Conflit interne
17
3.2. Conflit international
18
1. Le conflit intra groupe
18
2. Le conflit intergroupe
18
3. Conflit organisationnel
19
SECTION III : GUERRE
19
§1. DEFINITION
19
§2. CAUSES DE GUERRE
20
A. Cause Religieuse
20
B. Cause Raciale
20
C. Cause Nationale
21
D. Cause Ethnique
21
E. Cause Culturelle
22
F. Cause Économique
22
G. Cause Sociale
22
H. Cause Territoriale
23
I. Cause Idéologique
23
2.1. Cause d'une guerre politique
23
2.2. Cause d'une guerre économique
23
2.3. Cause d'une guerre sociale
24
2.4. Cause d'une guerre environnementale
24
§3. TYPOLOGIE DES GUERRES
25
1.1. La guerre internationale
25
1.2. La guerre civile
26
1.3. La guérilla
26
1.4. La guerre révolutionnaire
26
1.5. Le terrorisme ou La guerre
asymétrique
26
CONCLUSION PARTIELLE DU PREMIER CHAPITRE
27
CHAPITRE II : PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE
28
SECTION I : PRESENTATION DE L'AFRIQUE CENTRALE
28
§1. CADRE GEOGRAPHIQUE
28
§2. CADRE GEOPOLITIQUE
28
§3. LES CRISES DE L'AFRIQUE CENTRALE
31
SECTION II : PRESENTATION DE LA REPUBLIQUE
CENTRAFRICAINE
32
§1. CADRE HISTORICO-GEOGRAPHIQUE
32
1.1. Cadre Historique
32
1.2. Cadre Géographique
33
§2. CADRE SOCIO-CULTUREL
34
2.1. Cadre Social
34
2.2. Cadre Culturel
35
§3. CADRE ECONOMICO-POLITIQUE
36
3.1. Cadre Économique
36
3.2. Cadre Politique
39
SECTION III : LA CRISE POLITICO-RELIGIEUSE EN
REPUBLIQUE CENTRAFRIQUE
40
§1. LA GENESE
40
§2. LES ACTEURS
43
2.1. La Séléka
43
2.2. Misca:
44
2.3. L'opération Sangaris
44
2.4. Les coupeurs de route
44
§3. LA 1er, 2eme et
3eme GUERRES CIVILES CENTRAFRICAINE (de
2004-2007,2012-2013,2012-2014)
44
3.1. Première Guerre Civile
Centrafricaine
44
3.1. A. Chronologie de la guerre
45
3.1. B. Reprise des combats en 2012-2013
46
3.2. Deuxième Guerre Centrafricaine
46
3.2. A. Signature d'un accord
48
3.3. Troisième Guerre Civile Centrafricaine
(2012-2014)
49
CONCLUSION PARTIELLE DU DEUXIEME CHAPITRE
52
CHAPITRE III : VOIES DE SORTIE DE LA
REPUBLIQUE CENTRAFRIQUE DANS LA CRISE POLITICO-RELIGIEUSE
53
SECTION I : LA POSITION DU GOUVERNEMENT
53
§1. RESOLUTION DE CONFLIT ENTRE GOUVERNEMENT
ET GROUPES ARMEES
53
1.1. DES ENGAGEMENTS NON TENUS PAR LE
GÉNÉRAL FRANÇOIS BOZIZÉ
53
1.2. VIOLATIONS DE LA CONSTITUTION PAR LE
GÉNÉRAL FRANÇOIS BOZIZÉ.
54
§2. DEPLOYEMENT DE L'OPERATION SANGARIS ET LA
MINUSCA AINSI QUE LA MISCA
54
2.1. L'opération Sangaris
55
2.2. La MISCA et la MINUSCA
56
§3. LES DIFFERENTES GUERRES CIVILES
CENTRAFRICAINE
59
SECTION II : LA POSITION DES AUTRES
ACTEURS
61
§1. RECOURS A LA DIPLOMATIE AINSI QUE PROJET
D'ALLIANCE INTIME
61
1.1. Recours à la diplomatie
61
1.2. Projet d'Alliances Intimes
61
§2. POSITION DE LA COMMUNAUTE
INTERNATIONALE
63
§3. POSITION DE L'UNION AFRICAINE
66
SECTION III : LA RECONSTRUCTION DE L'ETAT
CENTRAFRICAINE
67
§1. SUR LE PLAN POLITICO-ECONOMIQUE
68
1.1. Sur le Plan Politique
68
1.2. Sur le Plan Économique
68
§2. SUR LE PLAN SECURITAIRE
69
§3. SUR LE PLAN SOCIO ADMINISTRATIF
71
2.1. Sur Le Plan Social
71
2.2. Sur Le Plan Administratif
72
CONCLUSION PARTIELLE DU TROISIEME CHAPITRE
74
CONCLUSION GENERALE
75
BIBLIOGRAPHIE
77
A. OUVRAGES
77
B. DICTIONNAIRES
78
D. TRAVAIL DE FIN D'ETUDE
78
E. NOTES DE COURS
78
F. WEBOGRAPHIES
78
* 1MUKENDI LUKUSA, Le
rôle du gabon dans la résolution de la crise en RCA, TFC, G 3
RI, fac.SC.Soc.dep.de RI, UNILU, 2013, P.6
* 2ADREA CEDIANA MAYNERI,
La Centrafrique, de la rébellion séléka aux groupes
anti-balaka,
https://polaf.hypotheses.org/734,visité
le 19/01/2017 à 18h30, PP.1, 3
* 3 ADREA CEDIANA MAYNERI,
Op.cit., P.4
* 4 BLAISE ZALAGOYE,
Droits de l'homme et libertés fondamentales Élections et
transition démocratique en République centrafricaine, Master
droits de l'homme et action humanitaire, Université catholique d'Afrique
centrale, 2005, P.8
* 5JOHNNY BISSAKONOU,
Cours d'histoire pour comprendre la crise centrafricaine,
www.grotius.fr, consulté le
25/01/2017 à 18h45, P.6
* 6 WENU BECKER,
Recherche scientifique : théorie et pratique, Lubumbashi,
PUL, 2006, P.13
* 7 MATÉO ALALUF,
cité par NGOIE TSHIBAMBE, Cours d'initiation à la recherche
scientifique, Unilu, G1 RI 2013-2014, P.30
* 8 WENU BECKER,
Op.cit., P.14
* 9BLAISE ZALAGOYE,
Op.cit., P.9
* 10 R. PINTO ET M. GRAWITZ,
Méthodes des sciences sociales, Paris, Ed. Dalloz, Cité
par Adrien MULUMBATI NGASHA, Manuel de sociologie
Générale, Lubumbashi, Éditions Africa 2010 P.19
* 11 ÉMILE
LITTRÉ, Dictionnaire le Littré version 1.0, 2008, P.280
* 12MULUMBATI NGASHA A.,
Introduction à la Science Politique, Lubumbashi,
Éditions Africa 4eme Éditions ,2014 p.22
* 13 NDABAREYE.N.P, Le
concept de guerre et de paix en Relations Internationales, LABOSSA,
Lubumbashi, mars2012, cité par MOLELE MOPONDA Erick, la crise
Grèce de 2011, TFC, G3 RI, fac. Sc. Soc.dep.RI, UNILU, 2012.P.8
* 14NDABAREYE.N.P,
Op.cit., P.7
* 15 OUVIER .J. Crise
economique.in Claude Gregory, sous loi des encyclopedia iniversolus, Paris
encyclopedia universel, SA.1968 vol S, octobre 1974, P.101.
* 16 PHILIPPE CAHIER, Le
droit diplomatique contemporain, Genève, DROZ, 1964, P.4
* 17 MULUMBATI NGASHA A,
Op.cit., P. 13
* 18 Seguir J., Les
Définitions,
http://lesdefinitions.fr/crise-economique,visité
le19/05/2017 à 16h54, P.9
* 19 SCHMIDT J., Guerre
Sociale,universalis.fr/encyclopedie/guerre-sociale,visité le
le19/05/2017 à 17h20, P. 10
* 20 MULUMBATI NGASHA A,
op.cit., P.106
* 21 Richard Dawkins, La
religion est la cause de la guerre,
www.thegospelcoalition.org/evangile21/article/la
religion-est-la-cause-de-la-guerre, visité le19/05/2017 à
16h30, P.15
* 22SALI ALIYOU,
L'attitude des états de la CEMAC face au conflit de Bakassi et ses
effets sur l'institution, Université de Dschand, Fac, Relations
Internationales, D E A, 2008, P.28
* 23SALI ALIYOU,
op.cit., P.29
* 24Le dictionnaire
Français, Livio(javalc6@gmail.com),P.86
* 25MUKENDI L., Le
rôle du Gabon dans la résolution de la crise en RCA, TFC, G 3
RI, fac.SC.Soc.dep.de RI, UNILU, 2013, P.9
* 26KYENGE KIPANTA WA
UPANTE, La lutte armée au PKK en Turquie : enjeux et
perspective, TFC G3 RI, fac.SC.Soc.dep.de RI, UNILU, 2012-2013, P.11
* 27DICTIONNAIRE,
Institut Numérique la-crise et ses différentes
définitions,
http://www.institut-numerique.org/151-la-crise-et-ses-differentes-definitions45-5061bdeab2d49,
visité le 17/05/ à 09h, P.4
* 28DAGUZAN ET PASCAL LOROT,
http://www.irenees.net/bdf_fiche-analyse-868_fr.html,P.14,
P.9, visité le18/05/2017 à 16h54.
* 29DAGUZAN ET PASCAL LOROT,
op.cit., P.15
* 30MARION HARROFF-TAVEL,
Cultures et Conflits,
https://conflits.revues.org/1919,
visité le19/05/2017 à 17h30, P.9
* 31ÉMILIE BOUSQUIER,
Questions de sécurité : une préoccupation
d'importance mondiale, Paris, HCR, 1998, p.24
* 32MUKENDI LUKUSA,
Op.cit., P.10
* 33 MUTOMBO M., l'Union
africaine et la problématique de la gestion des conflits
postélectoraux : cas de Madagascar, TFC G3 RI,
fac.SC.Soc.dep.de RI, UNILU, 2010-2011, P.6
* 34 MUTOMBO M.,
Op.cit., P.6
* 35Idem, P.7
* 36Ibidem, P.7
* 37Ibidem, P.9
* 38 DAVID CUMIN,
Histoire de la guerre, Ellipses, Edition Marketing S.A, 2014.P5
* 39 DAVID CUMIN,
op.cit.P7
* 40 SALI ALIYOU,
op.cit., P.28
* 41RICHARD DAWKINS, La
religion est la cause de la guerre,
www.thegospelcoalition.org/evangile21/article/la-religion-est-la-cause-de-la-guerre,
visité le19/05/2017 à 17h30, P.10
* 42RICHARD DAWKINS,
Op.cit., visité le le19/05/2017 à 17h30, P.8
* 43 VICTOR A., Articles
du Journalsur Récré-Action, Tous semblables ou tous
différents ? (n° 12, 23 mai 2001), Le racisme, d'où
ça vient ? (n° 126, 21 avril 2004),
https://fr.vikidia.org/wiki/Racisme,
visité le 08/06/2017 à 10h10, P.11
* 44VICTOR A.,
Op.cit.P.22
* 45DATENSCHUTZ, cause
nationale,
http://www.linguee.de/franzoesisch-deutsch/uebersetzung/cause+nationale.html,
P.14, visité le 06/06/2017 à 11h30, P.12
* 46ÉMILE
LITTRÉ, Dictionnaire le Littré version 1.0, 2008,
P.165
* 47MARION HARROFF-TAVEL,
Cultures et Conflits, https://conflits.revues.org/1919, visité
le le19/05/2017 à 18h20, P.28
* 48 SCHMIDT J., Guerre
sociale,
http://www.syti.net/GuerreSociale.html,
visité le 25/05/2017 à 17h00, P. 15
* 49CARAYON B.
Patriotisme économique : de la guerre à la paix
économique, Monaco, Éditions du Rocher,
https://www.cairn.info/revue-francaise-de-socio-economie-2011-2-page-167.htm,
visité le le19/05/2017 à 18h30.
* 50DICTIONNAIRE LES
INTERNAUTE,
www.linternaute.com/dictionnaire/fr/définition/idéologie/,
visité le 08/06/2017 à 12h03, P.5
* 51 Olivier K. et Alexandre
le G., Causes de la guerre, Carthago
Delenda,http://www.air-defense.net/forum/topic/8345-causes-de-la-guerre/,
visité le 19/05/2017 à 18h30, P.26
* 52TRISTAN ROUTIER,
Guerre et économie : une relation fusionnelle, Paris, 2009,
P10
* 53SYTI, Guerre
Sociale,
http://www.syti.net/GuerreSociale.html,
P. 10, visité le 22/05/2017 à 17h50
* 54LIONEL LASLAZ,
Conflit environnemental, http://www.hypergeo.eu,visité le19/04
à 18h, P.2
* 55J.B ESAMBU GERMAIN,
Cours des Relations Internationales I : Introduction, G1 RI,
UNILU, Lubumbashi, P.44
* 56 J.B ESAMBU GERMAIN,
Op.cit., P.45
* 57Idem, P.45
* 58Ibidem, P.46
* 59Ibidem, P.47
* 60MANFRED OVERMAN,
Afrique Centrale,
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Afrique/Centrale,
visité le 10/06/2017 à 18h45, P. 10
* 61 CYRIL MUSILA, Paix
et sécurité en Afrique Centrale, Kinshasa, MultiMedia de
CEEAC, 2015, P.24
* 62 CYRIL MUSILA,
Op.cit., P.25
* 63 CYRIL MUSILA,
Op.cit., P.25
* 64 Idem,
P.25
* 65MANFRED
OVERMAN, Situation politique et sécuritaire en
afrique-centrale,
https://unoca.unmissions.org/situation-politique-et-securitaire-en-afrique-centrale,
visité le 10/06/2017 à 18h00, P. 9
* 66BLAISE ZALOGOYE,
République Centrafrique,
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/République_centrafricaine, visité
le 10/06/2017 à 18h00, P.23
* 67BLAISE ZALOGOYE,
Op.cit., P.23
* 68 BLAISE ZALOGOYE,
Op.cit., P. 24
* 69Idem, P.25
* 70Ibidem, P.26
* 71 BLAISE ZALOGOYE,
Op.cit., P. 27
* 72Idem, P. 22
* 73BLAISE ZALOGOYE,
Op.cit., P.26
* 74Idem, P.26
* 75BLAISE ZALOGOYE,
Op.cit., P.27
* 76BLAISE ZALOGOYE,
Op.cit., P.28
* 77Idem, P.28
* 78 BLAISE ZALOGOYE,
Op.cit., P.30
* 79Idem, 29
* 80 BABETTE ZOUMARA et
IBRAHIM ABDUL-RAUF, Texte traduit de l'anglais par Élisabeth
Nyffenegger, Genèse de la crise en République Centrafricaine,
https://www.pambazuka.org/fr/governance/genèse-de-la-crise-en-république-centrafricaine,
P. 13, visité le 10/07/2017 à 16h36
* 81BABETTE ZOUMARA ET
IBRAHIM ABDUL-RAUF, Op.cit., P.14
* 82 SPITTAELS ET HILGERT,
Genèse de la crise en RCA, 2009, P.10
* 83 BABETTE ZOUMARA ET
IBRAHIM ABDUL-RAUF, Op.cit.P.10
* 84 SPITTAELS ET HILGERT,
Op.cit., P.10
* 85 SPITTAELS ET HILGERT,
Op.cit., P.10
* 86 Idem, P.10
* 87SOPHIE DELPONT,
Centrafrique : Une Mission Française Les acteurs de la crise,
P.11, visité le 20/06/2017 à 18h13
* 88SOPHIE DELPONT,
Op.cit.P.12
* 89GAEL COGNE,
Première guerre civile de Centrafrique,
https://fr.m.wikipedia.org/Première_guerre_civile_de_Centrafrique,
P.15, visité le 10/06/2017 à 18h00
* 90GAEL COGNE,
art. Cit., P.15
* 91Idem, P.16
* 92GAEL COGNE,
art. Cit., P.16
* 93Idem, P.16
* 94Ibidem, P.17
* 95GAEL COGNE,
art. Cit., P.18
* 96Idem, P.18
* 97GAEL COGNE,
art. Cit., P.18
* 98Idem, P.18
* 99GAEL
COGNE, art. Cit., P.19
* 100Idem, P.19
* 101Ibidem,
P.19
* 102GAEL COGNE,
art. Cit., P.20
* 103Idem, P.20
* 104GAEL COGNE,
Op.cit., P.21
* 105GRIPSÉ, Les
100 jours de Faustin-Archange Touadéra : défis de la RCA
post-conflit, DGRIS, Bruxelles, 2016, P.5
* 106JOHNNY BISSAKONOU,
Cours d'histoire pour comprendre la crise centrafricaine,
http://www.grotius.fr/cours-dhistoire-comprendre-crise-centrafricaine,2014,
P.9
* 107JOHNNY BISSAKONOU,
Op.cit., P.10
* 108ARNAUD SEMNINAKPON
HOUENOU, Aspects de la crise en République centrafricaine,
PSEI, 2016,
http://revel.unice.fr/psei/index.html?id=1255,
visité le 28/07/2017 à 18h30, P.25
* 109ARNAUD SEMNINAKPON
HOUENOU, Op.cit., P.20
* 110SOPHIE DELPONT,
CENTRAFRIQUE : Une mission française Les acteurs de la crise,
https://www.franceinter.fr/monde/les-acteurs-de-la-crise, 2013, P.6
* 111ARNAUD SEMNINAKPON
HOUENOU, art. Cit., P.25
* 112 ARNAUD SEMNINAKPON
HOUENOU, art. Cit., P.25
* 113Idem, P.25
* 114ARNAUD SEMNINAKPON
HOUENOU, art. Cit. P.25
* 115 JOHNNY BISSAKONOU,
art. Cit., P.5
* 116Idem, P.6.
* 117 JOHNNY BISSAKONOU,
Op.cit., P.6
* 118Idem, P.11
* 119 BATOUALA RENÉ,
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* 124JOHNNY BISSAKONOU,
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* 127BABETTE ZOUMARA ET
IBRAHIM ABDUL-RAUF, Op.cit., P.25
* 128BABETTE ZOUMARA ET
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* 130BABETTE ZOUMARA et
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* 134SANGO TI KODRO,
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* 135KNOWLEDGE, Union
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Op.cit., P.5
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* 146AFRICA UNDP,
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* 147UNDP,
Dernière heure en RCA le PNUD lance un projet de reconstruction
d'infrastructures locales,
http://www.un.org/africarenewal/fr/dernière-heure/rca-le-pnud-lance-un-projet-reconstruction-d'infrastructures-locales,
visité le 29/07/2017 à 18h00, P.34
* 148AFRICA UNDP,
Op.cit., P. 7
* 149RODRIGUE JOSEPH
PRUDENCE MAYTE, De refonder en profondeur l'administration
centrafricaine, visité le 29/07/2017 à 18h00, P.11
* 150RODRIGUE JOSEPH
PRUDENCE MAYTE, Op.cit., P.11
* 151CLÉMENCE
NJANJO, L'objectif de l'UE, au-delà de la stabilisation de la
Centrafrique, est de restaurer l'administration et les services essentiels du
pays, AFP, Le Point Afrique, 2014, P.21
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