Memoire Online - Problématique de l'entrepreneuriat informel dans la cite de Kisantu. Typologie basée sur le modèle des 3e.

Problématique de l'entrepreneuriat informeldans la cité de Kisantu:typologie basée surle modèle des 3E

DEDICACE

A notre Dieu tout puissant, pour la précieuse existence dont il nous fait grâce, car c'est
à lui seul que nous devons notre vie, qu'il reçoive tout honneur;

A mes très chers parents, Norbert PULULU MPEMBELE et Yvonne MUMPUELENGI
MANDANSIpour tant d'amour, des peines et sacrifices consentis afin queje sois ce que
je suis aujourd'hui ;

A vous mes frères et soeurs: Hornella PULULU, Jonathan BIKOLO, Merdi PULULU et
Miradel PULULU.

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REMERCIEMENTS

Au terme de ce mémoire, sanctionnant la fin de notre cycle de licence, qu'il nous soit permis d'exprimer nos remerciements à tous ceux qui, de près ou de loin, d'une manière ou d'une autre, ont contribué à sa réalisation.

Nos vifs remerciements s'adressent, de prime à bord, au Professeur-Docteur Justin KAMAVUAKO DIWAVOVA qui, nonobstant ses multiples occupations, a bien voulu assurer avec dévouement la direction de ce mémoire, ses conseils et orientations se sont avérés très pertinents dans la réalisation de cette oeuvre.

Nos remerciements s'adressent également à l'assistant NSONIZENO Aquilas pour son encadrement scientifique tout au long de ce travail.

Nous serons ingrates si nous ne remercions pas les corps académique et scientifique de l'UK/MBANZA-NGUNGU pour leur encadrement judicieux. Nous pensons particulièrement à tous les enseignants de la faculté des sciences économiques et de gestion, qui ont bien voulu assurer notre formation pendant ce quinquennat.

Nous tenons sincèrement à remercier: Les Pasteurs MPONGO ET KALOMBO, PAPA Gabriel MILANDU, Pefils NLENDI, les familles SITA, MATONDO ET MBONGO, notre oncle et tantes Jérôme MATONDO, Anne marie MENGA, Mimi MBAKI pour leurs encouragements pendant toutes ces années.

Nos sentiments de gratitude s'adressent également à nos frères et soeurs: Gédéon LUMBU, Brunel NIANGHA, Judy KISEMBO, Pacheline MAMBU, Nephtali MBEMBA, CECILE LUKOKI et Christivie MPEMBA pour vos encouragements combien fortifiants.

Merci également à nos aimables compagnons : Jonas NDUKA, Sandrine MATONDO, Rebecca TSHIONI, Francis NSUKA, Bientôt MANSESA, Pacific LUSANDU, Jeaguy NSEMBANI, Nines NKANOUKOUNOU, Dirvine KISITA, Ruth TAZI, Gilda LUZIZILA, Joshua MANZENZA, Toussaint MVAMBANU, jack lepenck NGADI, Ruth LUFUMA et Jephté Kisoka.

Nous adressons aussi nos remerciements à tous nos estimés condisciples de la promotion L2/UK 2017-2018, pour les moments de joie et de peine partagés ensemble tout au long de notre cursus académique.

Que tous ceux qui n'ont pas retrouvés leurs noms au travers de ces lignes ne se sentent pas oubliés, qu'ils trouvent ici l'expression de nos sincères remerciements.

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1. INTRODUCTION

1.1. PROBLEMATIQUE

La situation de crise que traverse la République Démocratique du Congo (RDC), depuis quelques années, a conduit beaucoup d'entreprises à la faillite, entrainant un chômage élevé si bien qu'une importante partie de la population se trouve dans le secteur informel. Cette situation handicape le gouvernement qui n'assume presque plus ses responsabilités poussant ainsi la population à des pratiques de débrouillardise, visant l'autosuffisance.¹

Ce type de comportement a conduit à l'entrepreneuriat informel qui est aujourd'hui perçu comme un « amortisseur de crise » pour les plus vulnérables et les non qualifiés, et comme une « aubaine » pour les acteurs qui veulent s'enrichir maladroitement.

Ainsi, on considère comme « entrepreneur informel » tout individu qui passe outre les démarches administratives d'enregistrement de son entreprise et ne respecte pas l'ensemble des obligations réglementaires (telles que la tenue régulière d'une comptabilité, les déclarations et paiements d'impôts).

De nombreux entrepreneurs créent des micros et petites entreprises dans le secteur informel et emploient la main-d'oeuvre locale et familiale disponible. De ce fait, des populations entières dépendent de l'emploi informel pour vivre, scolariser leurs enfants ou se faire soigner etc....

Ces micro-entrepreneurs sont stimulés par la nécessité (chômage, pauvreté) et motivés par une quête permanente d'opportunité de profit qui se traduit par la création de son propre emploi dans le but de subvenir aux besoins de la famille. Ainsi, l'idée selon laquelle l'économie informelle ne serait qu'un refuge pour les pauvres, les exclus ou les nécessiteux doit être largement remise en cause dans la mesure où de nombreux entrepreneurs informels le font par choix, pour compléter ou développer une activité et il faut distinguer « l'informalité comme conséquence » et « l'informalité comme stratégie ».²

Plusieurs écrits existent pour comprendre l'entrepreneuriat, dans ce travail nous allons nous appuyer sur le modèle des «3E » développé par Robert Paturel à la suite des travaux de W.B. Gartner (1989). Lequel modèle met un accent particulier sur l'interaction qui existe entre l'entrepreneur, l'entreprise et l'environnement. Rappelons ici que ce modèle dit des «3E » peut être étendu à toutes les situations entrepreneuriales. Jadis, mobilisé dans le cadre de travaux théoriques que dans la pratique des affaires,

² ABABACAR S., entrepreneuriat et développement, mémoire 2012, soutenu à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar lu à partir de http://www.mémoire online.com

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pour assurer la cohérence de tout projet d'entreprise destiné à être pérennisé³, ce modèle servira de cadre théorique pour caractériser l'entrepreneuriat informel dans la cité d'Inkisi.

Dans cette perspective: le premier « E » représente l'Entrepreneur, le porteur de projet, le dirigeant-intrapreneur ou l'intrapreneur, et ses aspirations et exige un diagnostic personnel approfondi de créateur potentiel;

Le deuxième « E » constitue les ressources et les compétences possibles à intégrer à l'Entreprise ou, d'une façon plus générale, à l'organisation ; et enfin le troisième « E » résume les possibilités offertes par l'Environnement qu'il soit global, spécifique ou local.

Dans cette même pensée, Schmitt souligne que la réussite d'un entrepreneur ne dépend pas uniquement de ses traits de personnalités et ses caractéristiques psychologiques; en effet l'entrepreneur se forme graduellement, influencé d'abord par sa famille, ensuite symboliquement par le milieu du travail et ses modèles entrepreneuriaux et enfin sociologiquement par son implication graduelle dans le milieu, son enracinement et son intégration dans ce dernier. En d'autres termes, la

dimension individuelle de l'entrepreneur n'est rien sans son environnement adéquat.⁴

Ainsi, ce travail se préoccupe de traiter, dans le contexte des entreprises existantes, le modèle 3E, en étudiant des individus qui sont déjà entrepreneurs (micro entrepreneurs) à la place des porteurs des projets d'entreprises. Sur ce, nous répondons aux questions suivantes:

- Qui créent et dirigent les entreprises informelles dans la Cité de Kisantu ? Pourquoi choisissent-ils le secteur informel?

- L'environnement dans lequel ils opèrent offre-t-il des meilleures pratiques en termes d'opportunités entrepreneuriales et mécanismes qui visent à encourager les entrepreneurs à pérenniser leurs entreprises?

1.2. OBJECTIFS

L'objectif principal de ce travail est de caractériser d'un point de vue entrepreneurial les activités informelles de la Cité de Kisantu à partir du modèle de 3E de Robert Paturel. De façon spécifique, nous voulons proposer une typologie de l'entrepreneuriat informel au regard des variables du modèle des 3E.

1.3. HYPOTHESES

³Raouf J., 2009, Une vision renouvelée des paradigmes de l'entrepreneuriat : Ver une reconfiguration de la recherche en entrepreneuriat, p.14

⁴Schmitt, C. (2008). Regards sur l'évolution des pratiques entrepreneuriales. Presses de l'Université du Québec, Collection Entrepreneuriat et PME.

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Au regard des questions soulevées dans la problématique, nous émettons les hypothèses suivantes:

? Les entrepreneurs de la Cité de kisantu sont majoritairement de genre masculin, âgés de moins de 40 ans, scolarisés de niveau secondaire, chefs de ménages et possèdent un modèle d'entrepreneur. Le chômage et la couverture des besoins familiaux sont des motivations principales qui les ont poussés à entreprendre. Enfin, ils n'ont pas de vision à long terme et ressemblent à ce que Dzaka et Levy qualifient d'acteurs insurrectionnels.

? Les entreprises créées par ces micros entrepreneurs appartiennent à trois secteurs d'activité : artisanat/industrie, commerce et services. Elles n'ont pas une bonne organisation en termes d'outils de pilotage (notamment la tenue d'une comptabilité). Elles évoluent dans le secteur informel à cause de la conjoncture pour rechercher des bénéfices supplémentaires par le biais de l'évasion fiscale.

? Ces entreprises évoluent dans un environnement moins attractif caractérisé par plusieurs freins dont les plus importants sont: le manque de financement, la faible implication de la famille, le faible pouvoir d'achat de la population.

1.4. INTERET ET CHOIX DU SUJET

Le choix porté à ce sujet dénote de l'importance de l'entrepreneuriat en général et de l'entrepreneuriat informel en particulier. En effet, l'entrepreneuriat est aujourd'hui un outil important en termes de création des emplois, stimule la croissance économique et l'innovation, améliore les conditions sociales et contribue à répondre aussi bien aux défis environnementaux qu'aux objectifs du développement durable.

L'entrepreneuriat informel se présente comme un élément inhérent à l'économie puisque, les « entrepreneurs informels » sont d'autant plus nombreux que la part de l'économie informelle est importante. La proportion des entrepreneurs présents dans l'économie informelle joue également un rôle sur le nombre d'entrepreneurs formels, car certaines recherches ont montré que les entrepreneurs ont tendance à entreprendre à un moment donné du développement de l'entreprise dans l'informel. L'économie informelle n'est donc pas seulement un territoire isolé et déconnecté du reste de l'activité économique, au contraire, elle peut servir de tremplin, d'amorceur et/ou d'amortisseur pour les entrepreneurs présents dans l'économie formelle.⁵

Sur le plan scientifique, l'intérêt se révèle du fait que, notre étude donne l'opportunité d'élargir nos connaissances aussi bien dans le domaine de l'entrepreneuriat que celui de la réduction de la pauvreté par des réponses spécifiques

⁵Williams C., 2007, The Nature of Entrepreneurship in the Informal Sector: Evidence from England, Journal of Developmental Entrepreneurship, p239-254.

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1.5. METHODOLOGIE

Pour mener à bon port et avoir des résultats fiables, la rigueur et la pertinence de la démarche scientifique doivent reposer sur un choix judicieux et cohérent des méthodes d'analyse et des techniques de collecte des données afin d'éviter de tâtonnement du chercheur et réduire la probabilité d'aboutir à des conclusions erronées.

La méthode déductive est celle retenue dans le contexte d'étude (le particulier est éclairé à partir d'un cadre général).

Afin d'atteindre les objectifs assignés à cette étude, nous avons recouru à : la technique documentaire qui nous a permis d'accéder aux documents ayant trait à notre sujet d'étude notamment les ouvrages, les articles, les rapports, etc. ; et la technique d'enquête qui nous a permis de recueillir les données à l'aide d'un questionnaire administré auprès d' un échantillon de 50 micro-entrepreneurs informels oeuvrant dans les différents secteurs d'activité de la cité de KISANTU que nous avons tiré par convenance et par la méthode de choix raisonnée en vue d'obtenir des informations relatives à cette étude.

Enfin les données collectées dans le cadre de cette enquête ont été analysées à l'aide des tableaux, graphiques et techniques statistiques (fréquence, moyenne).

1.6. DELIMITATION DU TRAVAIL

Dans le souci de mieux cerner notre travail, il convient d'en préciser les limites. Ce travail se borne sur les micros et petites entreprises oeuvrant dans la cité de Kisantu dans la province du kongo central. Dans le temps, il s'étend sur la période allant de 2O12 à 2017.

1.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Outre l'introduction et la conclusion, le présent travail s'articule autour de trois chapitres.

Le chapitre premier présente les généralités sur les concepts de base, le deuxième chapitre s'articule autour des approches théoriques et enfin le troisième chapitre porte sur la présentation et l'analyse des résultats de l'enquête.

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Chapitre 1. GENERALITES SUR LES CONCEPTS

Ce chapitre présente brièvement les concepts de base de cette étude. Il se subdivise en deux rands sections: la première section porte sur le concept entrepreneuriat de façon générale et la seconde section aborde l'entrepreneuriat informel.

Section 1 Entrepreneuriat

1.1. Définitions

Conceptualiser la notion d'entrepreneuriat n'est pas chose aisée. L'objet est éclaté et ses multiples composantes sont observées et analysées par des économistes, des sociologues, des historiens, des psychologues, des spécialistes des sciences du comportement, des sciences de l'éducation ou encore des sciences de gestion.

L'entrepreneuriat a été successivement défini dans le cadre d'approches privilégiant les résultats de l'action d'entreprendre, les caractéristiques des individus agissant en tant qu'entrepreneurs et, enfin, les processus et les stratégies conduisant au comportement entrepreneurial.⁶

Ainsi, pour l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE ), par exemple, l'entrepreneuriat est un phénomène lié à l'activité entrepreneuriale, elle-même définie comme une action humaine entreprise dans une optique de production de valeur, par la création ou le développement d'une activité économique, grâce à l'identification et à l'exploitation de nouveaux produits, de nouveaux procédés ou de nouveaux marchés. C'est pourquoi, selon l'OCDE, l'entrepreneuriat pourrait aussi s'étendre aux grandes entreprises, et exclure les PME qui, au regard des critères applicables, n'apportent rien «de nouveau ». Il y a peu, le GEM⁷ a ajouté l'évaluation des attitudes des employés des grandes entreprises à sa mesure du développement de l'entrepreneuriat. Il reste que, dans de nombreux pays, l'entrepreneuriat est associé à la création d'entreprises locales dans des secteurs de pointe;⁸

La Fondation de l'entrepreneurship explique l'entrepreneuriat, comme l'appropriation et la gestion des ressources humaines et matérielles dans le but de trouver, de proposer et d'implanter des solutions qui répondent aux besoins des groupes ou des individus.

⁶FAYOLLE A. et DEGEORGE J., Dynamique entrepreneuriale, le comportement de l'entrepreneur, Préface de Louis FILION, 2012, p.12

⁷ Le Global Entrepreneurship Monitor, c'est un projet de recherche internationale réunissant plus de 200 chercheurs de 35 pays du monde lancé en 1999

⁸ Conférence des nations unies sur le commerce et le développement, Genève, 20-24 avril 2015, Point 5 a) de l'ordre du jour provisoire: Entreprenariat et objectifs de développement durable, p.18

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L'entrepreneuriat comporte une attitude qui pousse une ou des personnes à se lancer dans une nouvelle activité et à rendre les moyens pour réaliser un rêve ou un désir, tout en tenant compte des risques de l'aventure.⁹

Le dictionnaire Economique définit l'entrepreneuriat comme étant: l'action de créer de la richesse et /ou de l'emploi par la création ou la reprise d'une entreprise.¹⁰

Plusieurs auteurs ont également abordé le thème entrepreneurial ,Robert Paturel, propose une définition globale de l'entrepreneuriat, associant celui-ci à l'approche projet: il est, à partir d'une idée, l'exploitation d'une opportunité dans le cadre d'une organisation impulsée, créée de toute pièce ou reprise dans un premier temps, puis développée ensuite, par une personne physique seule ou en équipe qui subit un changement important dans sa vie, selon un processus qui aboutit à la création d'une valeur nouvelle à l'économie de gaspillage de valeur existante.¹¹

Manika définit l'entrepreneuriat comme un processus qui consiste à créer des richesses supplémentaires. La richesse est créée par des individus qui assument les risques en termes de capitaux, de temps, et/ou d'implication professionnelle afin de donner la valeur à un bien ou à un service. ¹²

Pour Fayolle Alain et Degeorge Jean-Michel, L'entrepreneuriat est une dialogique individu/création de valeur nouvelle. Cette relation particulière qui unit un individu (ou une petite équipe) au « projet » de création de valeur s'inscrit dans une double dynamique de changement, pour l'acteur et pour l'environnement concerné par la création de valeur nouvelle. D'une certaine manière et en simplifiant les choses, l'individu (l'entrepreneur) est la condition essentielle de l'existence et de l'évolution du projet, alors que le projet est ce qui fait penser, agir et vivre l'individu. Ce couple individu/projet de création de valeur forme un système ouvert sur son environnement. Ce système, au cours du processus, va apparaître, évoluer, se développer ou disparaître, à travers une succession de configurations et de phases.¹³

Thierry Verstraete et Bertrand Saporta, voient l'entrepreneuriat comme un phénomène complexe et comme un type particulier d'organisation impulsé par un entrepreneur qui agit pour tenter de concrétiser, au sein de la structure dans laquelle il baigne, la vision qu'il se fait de cette organisation. Il s`efforce de la rendre conforme à la représentation qu'il s'en fait.¹⁴

¹¹ R.PATUREL, Grandeurs et servitudes de l'entrepreneuriat, Volume XIII, n°31, Hiver 2007, p.27-43

¹⁴Verstraete T. et Saporta B., Création d'entreprise et entrepreneuriat, les éditions de l'ADREG, janvier

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Pierre-André Julien et Louise Cadieux retient comme définition de l'entrepreneuriat « l'action humaine, soutenue par le milieu environnant, pour générer de la valeur sur le marché à travers la création ou le développement d'une activité économique, évoluant avec cette valeur et, finalement, affectant l'économie, et ce, dans le but de mieux répondre aux besoins individuels et collectifs d'un territoire »,¹⁵

Enfin pour Kamavuako l'entrepreneuriat est le processus qui conduit à la création d'organisation structurée, finalisée et issue d'une démarche d'innovation ou de création de valeur ; par des individus singuliers c'est-à-dire possédant un certain potentiel (bagage en gestion, expérience, motivé, goût du risque, objectif social,...) et ; évoluant dans un environnement incitatif, propice à la croissance de la petite entreprise (bon climat des affaires, divers appuis,...). Étudier l'entrepreneuriat (comme processus) revient donc à analyser les interactions entre trois éléments suivants: individu, environnement et organisation.¹⁶

1.2. Types d'entrepreneuriat

Selon Manika, qui évoque plusieurs auteurs; Il existe deux pratiques d'entrepreneuriat: la création ex nihilo et la reprise.

La création ex nihilo signifie que l'entreprise est créée à partir de rien, cette pratique entrepreneuriale révèle avec le plus d'intensité la dynamique changement/création de valeur. La création ex nihilo implique les qualificatifs de nouveauté et de l'indépendance, mais en aucun cas, le néant.La reprise d'une entreprise est quant à elle, rattachée à plusieurs notions: celles de propriété et donc de pouvoir, le sauvetage d'entreprises en difficultés, le rachat de tout ou une partie du capital de l'entreprise, de tout ou partie de son exploitation, les modalités, etc. D'une façon générale, la reprise d'une entreprise peut être définie comme le processus qui, par une opération de rachat aboutit à la continuation de la vie d'une entreprise, en difficultés ou non, et de tout ce qu'elle contient (structures, ressources humaines, financières, techniques, commerciales,...).¹⁷

Il existe également d'autres types d'entrepreneuriat que nous abordons dans les lignes qui suivent:

- Techno-preneuriat : renferme les entrepreneurs technologiques et d'investisseurs qui préfèrent commercialiser eux-mêmes leurs produits. Ce type d'entrepreneur cherche souvent des associés ou constitue une équipe qu'il confie la gestion de l'entreprise. Le techno-preneur doit généralement commercialiser son produit sur une base globale dès le lancement, car il s'adresse à quelques clients spécifiques disséminés sur la planète.

¹⁵ P.A. JULIEN et Louise CADIEUX, La mesure de l'entrepreneuriat, Rapport d'étude, institut de la

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- Entrepreneuriat solitaire: cette forme est une structure rurale et urbaine employant souvent une seule personne ou des collaborateurs occasionnels et exerçant le plus souvent dans l'informel une activité de survie et à faible valeur ajoutée, le travail autonome privilégie sa relation avec les clients.

- Entrepreneuriat social : cette forme d'entrepreneuriat regroupe les personnes qui agissent de façon entrepreneuriale dans les activités bénévoles. C'est le cas des entrepreneurs qui créent des organisations sans but lucratif ou les personnes vulnérables qui décident de se prendre en charge en créant leur propre structure entrepreneuriale plutôt que de rester dépendant des programmes sociaux d'Etat. L'entrepreneuriat social a pour principale vocation, outre la création d'entreprise, la réponse à des besoins sociaux, non encore satisfaits par l'Etat et/ou par le secteur marchand.¹⁸

- Entrepreneuriat collectif: on parle de ce type d'entrepreneuriat lorsque les entreprises se regroupent autour des projets collectifs. Dans certains pays, elles se regroupent pour former des coopératives d'exploitation de leurs biens et de leurs services.

- Entreprises familiales: une entreprise familiale est une entreprise dont la gestion dépend des membres de la famille qui sont soit des copropriétaires de l'entreprise, soit des proches du principal propriétaire. La famille a le pouvoir sur la gestion. Généralement, la succession constitue une préoccupation importante. Sur le plan d'apprentissage, tout comme le propriétaire dirigeant des PME, l'entrepreneur familial devra s'initier au métier de propriétaire et de gestionnaire. Il doit également garder à l'esprit la continuité de l'entreprise et favoriser la relève. Le contexte familial est une excellente occasion pour les jeunes de la famille de montrer leur esprit entrepreneurial et de former la relève.

- Essaimage: c'est la création d'une entreprise par un ou plusieurs salariés avec l'aide de l'employeur. C'est donc l'incitation par l'entreprise en ce que les anciens salariés développent une activité autrefois sous la coupe de l'entreprise. L'essaimage est une pratique qui se manifeste lorsqu'un employé entreprend de créer ou de reprendre sa propre structure, indépendante de la première, en bénéficiant, de la part de l'entreprise qu'il quitte, de diverses formes d'appui et d'accompagnement afin de limiter le risque d'échec. L'essaimage permet aux grands groupes d'ajuster leurs effectifs et de développer des projets ou activités: externalisation d'une activité, valorisation de technologies, brevets, de marques inexploitées par l'entreprise.

- Intrapreneuriat : est un mode organisationnel permettant à des employés en l'occurrence, à des entrepreneurs à l'interne d'exprimer leur potentiel créateur, en leur donnant la liberté, la marge de manoeuvre et les ressources nécessaires.¹⁹L'intrapreneur qui agit apparemment de façon autonome et s'engage personnellement reste employé soumis à des obligations

¹⁸Mansuela C., obstacle au développement de l'entrepreneuriat féminin dans la ville de Matadi, mémoire Uk, 2015

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contractuelles et morales, dont celle d'agir pour le bénéfice de son employeur. De son côté, l'organisation qui « délègue » certaines tâches et transfère certain risque à l'intrapreneur constitue à la fois son milieu nourricier et son juge.

- La franchise: elle met en relationun franchiseur, entreprise qui souhaite se développer en utilisant cette modalité, etun franchisé, individu qui veut créer une entreprise en appliquant une formule. Ce type de création consiste à imiter un fonctionnement qui existe dans un contexte géographique donné. La création en franchise bénéficie également d'un accompagnement important, mais payant, de la part du franchiseur. Elle peut permettre à celui qui n'a pas d'idées propres ou qui n'a pas une capacité à innover de réaliser son objectif de création d'entreprise.

1.3. Rôle de l'entrepreneuriat dans l'économie

L'entrepreneuriat est considéré comme un instrument clé permettant d'améliorer la compétitivité entre les nations, de favoriser la croissance économique et d'accroître les possibilités d'emploi.

Chercheurs et preneurs de décisions s'accordent pour dire qu'une économie entrepreneuriale est une économie dynamique et innovatrice, c'est-à-dire qui expérimente de nouvelles idées, de nouveaux produits ou processus, ce qui lui permet de se renouveler.²⁰

On s'accorde de plus en plus à reconnaître que l'entreprenariat est essentiel pour le développement durable et qu'il joue un rôle crucial dans la réduction de la pauvreté, l'égalité des sexes et la viabilité environnementale.²¹

Bref, un milieu plus entrepreneurial permet de générer des entrepreneurs (des personnes ayant foi en l'avenir, qui aiment prendre des risques, des gens créatifs et des innovateurs qui voient dans les problématiques dessinant le portrait de nos localités des défis à relever, des opportunités à saisir !).

Ces caractéristiques devront être véhiculées par le milieu lui-même et intégré aux différentes sphères le composant (école, politique, médias, social, communautaire, économique, etc.).

De cette façon seront développées des entreprises, intégrées dans le milieu, et créées

²¹ Conférence des nations unies sur le commerce et Conseil du commerce, op.cit

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pour répondre aux besoins perçus dans ce même environnement. Il accompagne ainsi les changements structurels.

Section 2 Entrepreneuriat informel

2.1. Définitions.22

Sylvain Bureau et Jacqueline Fendt considèrent l'entrepreneuriat informel comme une forme de déviance qui se définit non pas d'après des critères objectifs et arrêtés mais plutôt par le fait que les activités réalisées au sein de cette économie sont perçues par les autres (ceux qui ne participent pas à ces activités) comme une forme de déviance au regard de l'entrepreneuriat canonique

Pour l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE): l'entrepreneuriat informel fait référence au « secteur de l'économie dans lequel les transactions concernent des activités légales et possèdent une composante financière mais ne sont pas déclarées dans le cadre des obligations fiscales, sociales et de droit du travail, alors qu'elles devraient l'être ». L'entrepreneuriat informel intègre également les « travailleurs indépendants et créateurs d'entreprises qui mènent à bien des activités légales pour lesquelles ils reçoivent une compensation financière qui n'est pas déclarée, en tout ou en partie, dans le cadre des obligations fiscales, sociales et de droit du travail, alors qu'elle devrait l'être».

2.2. Origine et causes de l'entrepreneuriat informel23

Le volume de l'entrepreneuriat informel dépend d'un grand nombre de facteurs économiques, institutionnels et sociaux, dont l'importance est déterminée par le stade de développement du pays.

1) Causes économiques et démographiques

- Conditions macroéconomiques: la décision de travailler dans le secteur informel est influencée par les conditions macroéconomiques. Lorsque le PIB par habitant est élevé, le taux de travail informel est en effet plus bas;

- Conditions du marché du travail: les conditions du marché du travail sont liées aux conditions macroéconomiques, mais dépendent également des institutions du marché du travail,

²²Sylvain B. et Jacqueline F., 2014, L'entrepreneuriat au sein de l'économie informelle des pays développés : une réalité oubliée?, 79 avenue de la République 75543 Paris Cedex 11, France, p.1-3

²³Rapport de l'OCDE : synthèse sur l'activité informel, l'activité entrepreneuriale en Europe, 2015, document téléchargeable sur http://www.oecd.org

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Telles que la législation nationale en matière de protection de l'emploi. Dans la mesure où avoir recours à l'entrepreneuriat est un choix, les conditions du marché du travail influenceront la décision de créer ou non une entreprise. C'est pourquoi une forte protection de l'emploi découragera les entrepreneurs d'officialiser leur activité et d'engager des travailleurs, alors que des taux de chômage élevés et une faible participation au marché du travail conduiront un plus grand nombre de travailleurs indépendants à travailler dans le secteur informel par nécessité.

2) Causes institutionnelles

- Imposition : les taux d'imposition ont de multiples conséquences sur l'entrepreneuriat informel. Néanmoins, dans la mesure où la plupart des nouvelles entreprises et des activités non salariées ne sont pas immatriculées et donc non soumises à l'impôt sur les sociétés, le taux d'imposition sur le revenu reste le principal facteur d'influence sur le choix des entrepreneurs quant au montant de leurs revenus déclarés. Les forts taux d'imposition des revenus professionnels sont également considérés comme l'une des causes de la progression du travail indépendant informel, car les travailleurs indépendants peuvent plus facilement dissimuler une partie de leurs revenus aux autorités fiscales ou faire passer leur consommation personnelle en coûts professionnels déductibles que les travailleurs salariés. Du point de vue de la demande, les forts taux d'imposition sur le revenu des particuliers peuvent affecter l'offre proposée sur le marché des services à faibles compétences (les soins à la personne, les services de nettoyage, etc.) qui peuvent facilement être effectués au domicile ou obtenus sur le marché informel. La structure du système fiscal compte également. Les systèmes fiscaux régressifs présentant des taux d'impositions marginales limitées contribueront plus à réduire les revenus, conduisant par conséquent les entrepreneurs à avoir recours à une activité informelle, tout particulièrement dans les couches de la population à faible revenu.

- Réglementations commerciales : respecter les règles et réglementations commerciales est un processus coûteux et chronophage, dont l'ampleur est plus importante pour les travailleurs indépendants et les nouveaux entrepreneurs qui attendent de percevoir leurs premiers revenus. De nombreuses études confirment l'influence négative d'un taux d'imposition élevé et de réglementations contraignantes sur le secteur informel, en particulier dans les pays riches dont les économies sont plus réglementées²⁴.

- Systèmes de sécurité sociale : les systèmes de sécurité sociale nationaux renferment souvent des éléments dissuasifs par rapport à l'entrepreneuriat formel. Les travailleurs indépendants doivent par exemple s'acquitter de l'intégralité de leurs cotisations de retraite, ce qui n'est pas le cas des travailleurs salariés. De manière générale, cet aspect contribue à rendre l'entrepreneuriat informel plus attractif que l'entrepreneuriat formel. De la même façon, les

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allocataires sociaux (par exemple les chômeurs ou les personnes handicapées) peuvent manifester une préférence pour l'entrepreneuriat informel par peur de perdre les aides auxquelles ils ont droit. Les personnes âgées qui souhaitent passer d'un statut salarié à un statut de travailleur indépendant peuvent être découragées de le faire par le secteur formel du fait de la séparation fréquente entre les systèmes de cotisation de retraite du travailleur et de l'employeur.

2.3. Relations entre entrepreneuriat formel et entrepreneuriat informel

Pour comprendre comment l'entrepreneuriat informel peut avoir un lien avec l'entrepreneuriat formel, il nous faut au préalable préciser les relations qui existent entre économie formelle et informelle.

3. Formel ou informel : une économie duale

Certains auteurs ont une vision marginaliste de l'économie informelle en ce sens qu'elle représenterait une faille du système et ce pour deux raisons : d'une part elle révèle une défaillance dans le modèle économique d'un pays comme il en va pour le cas de la corruption ; et d'autre part, son essor pénalise l'économie formelle en accroissant les concurrences déloyales ou les pratiques mafieuses. Par ailleurs, une fois que la personne travaille dans l'économie informelle suite à la perte de son emploi, elle aurait tendance à y rester partiellement, même si la crise est terminée. Il favorise un décalage croissant entre les données statistiques officielles et la réalité empirique, ce qui pose de sérieux problèmes pour conduire des politiques économiques adaptées à la situation d'un pays. Cette économie serait donc avant tout parasitaire, dangereuse économiquement, causant notamment des pertes de recettes fiscales pour l'Etat et les organismes de protection sociale. Elle représenterait également un problème social avec le risque d'une économie duale pour les citoyens. Au mieux, sa frange supérieure doit être modernisée par des politiques de soutien des pouvoirs publics pour être transformée en économie formelle.

4. Formel et informel : une nécessaire complémentarité

A l'opposé de cette approche duale, la plupart des auteurs adoptent une vision fonctionnaliste de l'économie informelle - elle serait complémentaire de l'économie formelle au sens où ces deux économies sont de façon quasi logique et mécanique indissociables l'une de l'autre. L'économie informelle ne serait pas en dehors de l'économie, ni à côté d'elle mais intimement connectée à elle.

Selon les néo-libéraux, l'économie informelle représente une solution, un palliatif pour remédier au problème présent dans une économie formelle trop rigide, trop taxée, trop peu accueillante pour des populations mal formées ou mal intégrées, et parfois lente par rapport à un besoin d'innovation. Selon le niveau de taxation, de contrôle et d'amendes, la part de l'économie informelle sera plus ou moins forte car il existe des effets d'arbitrage entre les coûts de ne pas développer une activité dans

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l'économie formelle - il est par exemple plus difficile d'avoir accès à des financements bancaires - et les avantages d'investir dans cette économie en raison de l'absence de taxation et de la lourdeur administrative.

D'autres auteurs issus de filiations plus keynésiennes (Roubaud 1994) conservent cette vision fonctionnaliste de l'économie informelle. Selon ces auteurs, l'économie informelle remplit un rôle essentiel sur le plan social car les activités qui en découlent peuvent fournir un moyen aux Personnes exclues économiquement et socialement pour conserver leur dignité et éventuellement pour réintégrer un emploi formel.²⁵

Quand l'économie formelle est en crise, certains trouvent une issue dans l'économie informelle, Au-delà de ces effets économiques, le travail dans l'économie informelle peut également répondre à une logique purement identitaire, notamment pour certaines populations ouvrières qui développent untravail à-côté de leur activité principale pour des raisons qui vont bien au-delà d'une augmentation de leurs revenus (Weber 2007) et qui trouvent dans l'économie informelle une voie complémentaire pour s'épanouir socialement et psychologiquement.

5. De l'informel au formel : un processus d'apprentissage

Etudier l'informel peut permettre d'identifier des formes atypiques, innovantes d'entrepreneuriat qui pourrait être, dans une certaine mesure importées dans l'économie formelle, dans cette logique il serait utile de comprendre comment faire évoluer toutes ces activités de l'économie informelle vers une économie formelle plus protectrice et porteuse d'avenir.

Cette question intéresse évidemment les économistes du développement car tout progrès économique se traduit à moyen/long terme par une diminution de la part de l'informel dans l'économie: il n'existerait pas de développement réel sans le passage de l'économie informelle à l'économie formelle.²⁶Le passage de l'informel au formel est considéré dans cette littérature à un niveau très macro. Or il est également possible de s'intéresser à cette question au niveau des individus et de leurs trajectoires.

Ce type de démarche reste cependant extrêmement délicate et difficile à mener à bien car plusieurs travaux de recherche ont montré que des entrepreneurs qui ont réussi dans une activité illicites ne réussiront pas nécessairement dans l'économie formelle car ils n'arrivent pas toujours à s'adapter aux réglementations et contraintes légales (Adler, 1993; Bourgeois, 1995).

Les effets de l'entrepreneuriat informel sur l'économie sont variés dans la mesure où les activités informelles peuvent être une source de concurrence déloyale

²⁵Roubaud, F. 1994. L'économie informelle au Mexique. De la phèe domestique à la dynamique macroéconomique, Paris: Karthama et Orstom,

²⁶Lautier, B. 2004. L'économie informelle dans le tiers monde, Paris: La découverte.

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pour le secteur formel mais également une source de revenus pour les chômeurs, comme souligné ci-haut. Cette section décrit les conséquences négatives et positives de l'entrepreneuriat informel pour chacun des principaux acteurs qu'il concerne directement ou indirectement.

Les entrepreneurs informels sont ceux qui tirent le plus d'avantages des activités souterraines qu'ils exercent. Ils génèrent des bénéfices supplémentaires par le biais de l'évasion fiscale, font face à des coûts de création d'entreprise moins élevés et bénéficient de modalités de travail plus flexibles. Certains de ces avantages sont particulièrement importants pour les groupes sociaux défavorisés. Des coûts de création d'entreprise moins élevés seront particulièrement appréciés des jeunes en difficulté financière et des chômeurs alors que la flexibilité profitera avant tout aux femmes qui doivent combiner vie professionnelle et vie de famille ainsi qu'aux personnes handicapées qui préfèrent travailler à domicile.

Néanmoins, les entrepreneurs informels se heurtent également à des inconvénients premièrement, ils sont moins enclins à se développer au-delà d'un certain seuil dans la mesure où ils ne peuvent pas solliciter de prêts bancaires, participer à des appels d'offres publics ou présenter leur candidature dans le cadre de programmes publics. Deuxièmement, une formalisation tardive peut s'avérer coûteuse si l'entrepreneur doit s'acquitter de ses obligations fiscales et de sécurité sociale de manière rétroactive Enfin, le développement du secteur informel peut encourager une culture de l'illégalité au sein de la société dans son ensemble.

Les entrepreneurs formels sont surtout affectés par la concurrence déloyale des entrepreneurs informels, qui peut contribuer à « tirer le marché vers le bas », ce qui conduit de nombreux entrepreneurs à emprunter des voies informelles pour survivre. Cette tendance est particulièrement vraie pour les entrepreneurs issus de groupes défavorisés qui développent des activités à faible valeur ajoutée et sont donc plus exposés à la concurrence des prix. Dans le même temps, on considère généralement que les entrepreneurs formels peuvent aussi bénéficier de l'entrepreneuriat informel s'ils sous-traitent une partie de leur production à des travailleurs indépendants informels. De nombreuses études ont confirmé que les secteurs formel et informel sont plus imbriqués que ce que l'on pense et que les liens entre eux ne sont pas rares.²⁷

²⁷Portes, A., Castells, M., et Benton, L. (éd.) (1989),The informal economy: studies in advanced and less developed countries, Johns Hopkins University Press, Baltimore et Londres.

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La raison principale pour laquelle les clients se tournent vers des entrepreneurs informels est souvent le prix plus abordable des produits et services. Néanmoins, il existe des risques dans la mesure où ils ne savent généralement pas quelles sont les conditions de santé et de sécurité dans lesquelles la production s'est déroulée et, en cas de travail non satisfaisant, ils ne peuvent s'appuyer sur aucune garantie.

Les gouvernements sont clairement les grands perdants de l'entrepreneuriat informel. Premièrement, l'évasion fiscale fait baisser les recettes du gouvernement et sape sa capacité à mettre en oeuvre des politiques sociales et de développement économique, ce qui est particulièrement préjudiciable pour les groupes défavorisés plus enclins à travailler dans le secteur informel. Deuxièmement, des taux d'entrepreneuriat informel élevés signifient que le gouvernement n'a pas le contrôle total des conditions de travail et de la qualité des services fournis. Enfin, le développement du secteur informel peut encourager une culture de l'illégalité au sein de la société dans son ensemble. Dans le même temps, la plupart des gouvernements reconnaissent que l'entrepreneuriat informel peut être un tremplin vers l'entrepreneuriat formel. Beaucoup d'entrepreneurs qui créent leur entreprise dans le secteur informel régularisent en effet par la suite leur situation. Par conséquent, avoir recours à des mesures de « répression » envers les entrepreneurs informels n'est jamais considéré comme la seule option politique. Dans la plupart des cas, la dissuasion est associée à d'autres mesures qui encouragent la régularisation des activités.

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Chapitre 2. PRESENTATION DU CADRE THEORIQUE

De nombreuses publications ont étudiées les caractéristiques de l'entrepreneur, sa fonction, sa dynamique, ses relations avec les parties prenantes. Ainsi, il est question dans le présent chapitre de présenter quelques-uns de ces modèles théoriques. Le chapitre est subdivisé en deux sections. Dans un premier temps, nous présenterons le modèle des 3E et ensuite nous expliquerons quelques autres modèles entrepreneuriaux.

Section 1 MODELE DES 3E (ROBERT PATUREL, 1997)

1.1. Bref aperçu sur l'auteur

Né en juillet 1947 et mort en mars 2017, par un accident de voiture. Robert PATUREL était Professeur émérite de management stratégique et d'entrepreneuriat à l'Université du SUD Toulon-Var (France) où il dirigeait l'IAE (Institut d'Administration des Entreprises), qu'il avait fondé en 2002 et le laboratoire ERMMES (Études et Recherches Méditerranéennes en Management des Entreprises). Ses recherches se focalisaient de plus en plus sur la création et la reprise d'entreprise, sujets sur lesquels il a écrit plusieurs articles et ouvrages. Il a obtenu à 4 reprises des prix de la Fondation Nationale pour l'Enseignement de la Gestion d'Entreprises( FNEGE) récompensant les meilleures thèses en entrepreneuriat.

Il codirigeait la Revue de l'Entrepreneuriat (qu'il a Co-créée) et était rédacteur associé de la Revue Internationale de la PME ainsi que ancien président de l' l'Association Internationale de Recherche en Entrepreneuriat et PME(AIREPME), il suivi plusieurs formations entre autres: Agrégation externe des Facultés de Droit, Mention Sciences de Gestion, 1981, PARIS; Doctorat d'Etat en Sciences de Gestion, Mention Très Honorable avec Félicitations du Jury, Proposition pour le Prix de thèse, Echange avec les Universités étrangères et Demande de subvention pour publication, 1978, PARIS I ; Agrégation d'Université -externe- des Techniques Economiques de Gestion, Paris, 1972 ; Diplôme d'Etudes Supérieures de Sciences Economiques - option Gestion, Mention Bien, 1971, Université de PARIS I ; CAPET de Sciences et Techniques Economiques, ENS Cachan, 1971 ; Concours d'entrée à l'ECOLE NORMALE SUPERIEURE DE CACHAN, Octobre 1969, CACHAN.

Directeur des Doctorants et des Enseignants - chercheurs préparant l'H. D. R. Son domaine d'enseignement basé sur le Management stratégique, Entrepreneuriat, Intelligence Economique et celui de ses Recherche sur : Entrepreneuriat/TPE/PME, Stratégie et Intelligence Economique ; également, où Il fut auteur de nombreuses publications tout au long de sa carrière avant de partir en retraite en octobre 2012 et mourir en mars 2017.

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1.2. Présentation du modèle des 3E 28

Les recherches empiriques sur l'entrepreneuriat sont nombreuses, pourtant le champ manque d'un cadre théorique solide. L'absence d'une définition standardisée de l'entrepreneur et de l'entrepreneuriat constitue un frein à la progression des connaissances. Le paradigme dominant, celui de Schumpeter, l'entrepreneur innovateur, présente une dimension trop limitée du phénomène entrepreneurial. La conception proposée ici, celle de l'entrepreneurinitiateur d'un processus complexe. Initiateur, car l'entrepreneur est celui qui ouvre une nouvelle porte, qui offre des nouvelles possibilités.Processus car la dimension temporelle est l'essence même de l'entrepreneuriat, Il est le mouvement, état d'esprit, et un chemin.Complexité car la création d'entreprise est la combinaison étroite et permanente d'une composante stratégique et d'une composante psychologique.

- Une approche par les traits: qui consistent à identifier l'entrepreneur par ses caractéristiques propres à lui. Il s'agit de répondre à la question « Qui ? ». L'utilisation de cette approche est limitée, sauf si un changement important lié aux caractéristiques influence l'organisation;

- Une approche par les faits; cette approche permet de répondre à la question « Quoi ? », elle s'intéresse aux comportements de l'entrepreneur;

- Une approche par l'impulsion de l'organisation : il s'agit de représenter l'entrepreneuriat par l'émergence d'une organisation. Cette dernière est définie par l'identification de quatre propriétés classées en deux catégories 30 : les propriétés processuelles (l'intention et l'échange) et les propriétés structurelles (les ressources et les limites). Quand l'intention, l'échange, les ressources et les limites sont présents et interagissent entre eux, estiment qu'il existe une organisation. L'intention est la volonté d'agir pour créer une organisation, elle précède souvent les trois autres propriétés. L'échange qui permet de communiquer en interne avec les acteurs de l'organisation et en externe avec son environnement. Favoriser les ressources nécessaires: humaines, financières

²⁸THÈSE / UNIVERSITÉ DE BRETAGNE OCCIDENTALE: Structure, fonctionnement et évolution des Equipes Entrepreneuriales: une modélisation systémique dans une perspective l'accompagnement à la création d'entreprises, présentée par Nesrine MILIANIMOSBAH Thèse soutenue le 10 décembre 2015 ²⁹ PATUREL R., 2007, Grandeurs et servitudes de l'entrepreneuriat, Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, p. 32.

³⁰KATZ J., GARTNER W.B., 1988, « Properties of Emerging Organizations »,Academy of

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et matérielles pour donner naissance à une organisation et les limites permettent, en premier lieu, de donner un statut propre à l'organisation et en deuxième lieu de la séparer de son environnement et de l'individu;

- Une approche par les opportunités ; elle consiste, d'abord, à identifier les opportunités, ensuite à les étudier et enfin à les exploiter;

- Une approche par le processus; elle consiste à décrire les étapes de création et de reprise des organisations;

- Une approche par l'innovation ; il s'agit pour cette approche de rendre compte du processus entrepreneurial par la mise en place de nouveaux produits, de nouveaux marchés, de nouvelles techniques³¹ ;

- Une approche par la création d'une valeur nouvelle adaptée par Paturel : «Il s'agit d'une extension de l'approche par l'innovation adaptée au champ de l'entrepreneuriat ». Elle consiste à innover pour créer de la valeur ou économiser la valeur existante.

L'auteur(Paturel) combine les différentes approches citées précédemment pour proposer une définition de l'entrepreneuriat repris au premier chapitre. Pour rendre le champ de l'entrepreneuriat encore plus intelligible, il a posé trois questions:

- « what », le quoi ? Il suffit de se concentrer sur l'entrepreneur. A l'instar de Schumpeter, l'entrepreneur est un acteur de l'innovation ; c'est grâce à ses initiatives et à sa prise de risque qu'il apporte un changement essentiel à l'entreprise. Son rôle est non seulement d'agir pour créer une entreprise mais aussi de trouver des possibilités encore inconnues dans l'environnement et d'être Pionner pour avoir la fonction d'entrepreneur;

- « Why and Who: le pourquoi? Le qui ? Cette approche s'intéresse aux caractéristiques propres à l'entrepreneur : ses traits de personnalités, ses comportements, explique plus concrètement que les motivations, les capacités, les aptitudes, les compétences et la formation de l'entrepreneur forment son comportement.

- « How », le comment ? Cette approche qui fait référence au processus entrepreneurial Comment l'entrepreneur agit-il pour créer une entreprise? Nous

³¹SCHUMPETER J.A., 1934,The Theory of Economic Development: An Inquiry Into Profits, Capital, Credit, Interest, and the Business Cycle, Transaction Publishers, 324 p.

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nous intéressons alors aux interactions entre l'environnement, l'entrepreneur et le projet pour aboutir,in fine, à la décision de créer ou non une organisation. En effet, ce n'est pas la structure juridique qui fait l'entrepreneuriat mais c'est le cheminement processuel complexe par lequel passe le porteur de projet.

La thèse de R. PATUREL proposait « le modèle des 3 E » Comme un décrypteur intégratif pour l'évaluation des décisions de gestion. Il le définissait, en effet, comme un méta-modèle servant à garantir la cohérence entre « les 3 E » constitutifs de la décision que sont:

- Premier (E) : le porteur de projet, le dirigeant-intrapreneur ou l'intrapreneur), et ses aspirations, qui exige un diagnostic personnel approfondi de créateur potentiel;

- Le deuxième (E) : est l'ensemble des ressources et des compétences intégrées à l'Entreprise ou d'une façon plus générale à l'organisation;

- Le troisième(E), représente les possibilités de l'Environnement qu'il soit global, spécifique ou local.

En d'autres termes, leE1 concerne les ambitions du créateur, qui sont traduites par le lancement dans la création d'entreprise. LeE2 est l'ensemble de ressources et de compétences qui permettent au créateur de passer à l'action de la création. LeE3 caractérise un environnement favorable permettant au créateur de se lancer dans la création d'entreprise sereinement ;( environnement économique, socioculturel, etc.)

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Schématiquement (Figure 1), les décisions optimisant les chances de réussite de l'organisation émergeraient à la convergence des « 3 E » symbolisée par la zone noire du schéma. Les décisions des zones 1, 2 et 3 aboutiraient à des échecs à plus ou moins long terme et celles symbolisées par B, C et D, pourraient être envisagées grâce à des aides ou accompagnements (en matière d'opportunités de l'environnement, de compétences, voire d'envie de faire du dirigeant, non encore perçues ou maîtrisées par l'organisation), élargissant la zone noire.

Dans le cas où il appartient aux zonesB, C et D , il faudrait apporter des solutions pour qu'il rentre dans cette zone de cohérence:

? Soit en trouvant les moyens pour acquérir des compétences et des ressources nécessaires pour le bon fonctionnement du projet(zone B ),

? Soit en redéfinissant le projet pour que le créateur s'y projette et soit cohérent avec ses aspirations(zone C ),

? Ou alors en apportant des modifications au projet afin qu'il soit adapté à son environnement(zone D) .

Sous son apparente simplicité, ce modèle est particulièrement éclairant pour appréhender les situations de management stratégique exogène qui retiennent plus particulièrement notre attention dans ce travail. Il a d'ailleurs été utilisé par PATUREL pour décrire la problématique du montage de création ou de reprise d'entreprise.

Par ailleurs, Levy Tadjine et Paturel font état de la dynamique du modèle en montrant qu'à tout moment, le créateur peut oeuvrer sur l'un des « 3 E ». En effet, l'entrepreneur ayant, par exemple, mené des actions afin d'accroitre les possibilités de l'environnement peut, par la suite être conduit à mobiliser des compétences en vue de répondre à cet environnement élargi.³²

Section 2 AUTRES MODELES ENTREPRENEURIAUX

Plusieurs modèles théoriques ont été proposés pour décrire et expliquer le phénomène et le processus de création et reprise d'entreprise. L'objectif de cette section est d'en présenter quelques-uns que voici:

2.1. Modèle de Shapero (1975)

Selon Shapero, le parcours éducatif, les expériences personnelles et professionnelles de l'individu pourraient lui donner une disposition à l'entrepreneuriat. Il

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- La désirabilité de l'acte : cette variable mesure le degré d'attrait que pourrait avoir un individu pour l'entrepreneuriat. En effet, Shapero précise que les entrepreneurs ont une soif d'indépendance et une grande envie de contrôler I `environnement. Des motivations et certaines qualités particulières confèrent donc aux individus qui possèdent une disposition plus ou moins marquée à l'action entrepreneuriale;

- La faisabilité de l'acte » : cela consiste à s'interroger sur la réalisation du projet et sur la capacité de l'individu à le mener à terme et à réunir les ressources nécessaires (notamment les moyens matériels, humains et financier);

- La crédibilité de l'acte» : le futur entrepreneur doit croire en ses capacités d'entrepreneur et doit s'imaginer dans le futur de l'entreprise. La crédibilité est aussiliée aux références sociales de l'individu, elle est liée à des milieux et/ou des groupes

De référence qui vont, d'une certaine façon, renvoyer à l'individu concerné une image valorisée ou dévalorisée de l'entrepreneuriat. C'est ce qui expliquerait le fait que les créateurs d'entreprises sont très souvent issus de familles où un parent était (est) entrepreneur;

- Le déclencheur de l'acte» : c'est un événement qui pourrait faire précipiter l'individu à entreprendre. A titre d'exemple: un licenciement, une détection d'une opportunité d'affaires. L'interaction entre ces facteurs cités ci-dessous entraîne l'apparition d'une intention d'entreprendre qui pourrait se transformer en acte entrepreneurial.

Le modèle de l'événement entrepreneurial selon shapero explique donc à travers la combinaison de quatre variables (variable de situation, variable psychologique, variable sociologique et variable économique).La variable de situation comprend les événements de la vie qui précipitent l'acte d'entreprendre. Shapero oppose des situationsressenties comme négatives (pushes) par l'entrepreneur potentiel (exemple: insatisfaction dans le travail, chômage, mort de chef de ménage, etc.) et celles ressenties comme positives (situations pulls) telles que la découverte d'un nouveau produit, rencontre d'un futur partenaire, etc. Ces deux facteurs ne sont pas exclusifs, mais peuvent aller de pair et se renforcer.La variable psychologique renvoie à la disposition à l'action à entreprendre c'est-à-dire motivations et attitudes personnelles. La variable sociologique renvoie à la crédibilité de l'acte (l'importance que lui accorde l'entourage social).La variable économique quant à elle, elle renvoie à la faisabilité perçue de l'acte d'entreprendre.

2.2. Modèle de Bruyat (1993)

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Le modèle de Bruyat s'intéresse plus particulièrement à la création d'entreprise; propose une forme générique du processus de création d'entreprise. Son idée est avant tout d'identifier des temps forts, des changements de rythme dans l'activité ou l'effort fourni, et d'indiquer l'importance de certaines décisions intermédiaires ou irréversibles.

La Figure 2. Ci-dessus explique sa proposition en identifiant plusieurs trajectoires

Figure 2 : Une forme générique du processus de création d'entreprise (Bruyat, 1993)

- PR : l'action de créer une entreprise est perçue et refusée : c'est une étape qui peut être considérée comme temporaire ou définitive pour des raisons diverses: un manque de maturité de l'entrepreneur et/ou du projet, des difficultés financières, un changement dans la vie personnelle de l'entrepreneur, un départ à la retraite;

- E : échec de l'action : il s'agit soit de retourner aux étapes précédentes et apprendre de cet échec soit de renoncer à une nouvelle expérience de création;

- Etape 0 : l'action de créer une entreprise est non perçue : l'individu ne perçoit pas l'action de créer du fait de son parcours de vie, de sa personnalité et de son environnement, ainsi que par l'insuffisance d'information;

- Etape 1 : l'action de créer une entreprise est perçue : l'individu a les connaissances nécessaires pour comprendre la création d'entreprises, mais il n'y pense pas. L'acteur tente d'identifier quels types d'entreprises il pourrait créer,

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- Etape 2 : l'action de créer une entreprise est envisagée : l'individu prend en compte l'éventualité de créer; il la conçoit comme un projet;

- Etape 3 : l'action de créer une entreprise est recherchée: l'individu a la volonté de créer une entreprise. Il est dans la dynamique du processus entrepreneurial et

- Etape 4 : l'action de créer une entreprise est lancée: à cette étape, l'entreprise est créée. Des engagements vis-à-vis des parties prenantes sont pris, mais l'entreprise reste encore fragile .En effet, elle a la possibilité de passer à l'étape suivante mais il y a un risque d'échec suite à des difficultés rencontrées.

- Etape 5 : l'action de créer une entreprise est réalisée: l'étape de lancement est franchie, l'entreprise devient plus crédible et reconnue par son environnement.

Soulignons que, Le modèle de Bruyat donne une idée sur le parcours entrepreneurial mais ne reflète pas toujours les situations de tous les entrepreneurs. En effet, dans ce parcours, le passage d'une position à une autre n'est pas automatique, l'auteur peut refuser une action, abandonner, retourner à une étape précédente ou tirer des enseignements négatifs de son expérience et renoncer à l'idée de créer à nouveau. Il est souvent difficile de cerner l'étape où se trouve le créateur d'entreprise et d'ailleurs c'est le rôle des organismes d'accompagnement de les cadrer.

Cette vision de la création d'entreprise donne à l'auteur une position centrale et fait dépendre les décisions et la dynamique du processus d'un système d'action propre à chaque situation; ce système est construit autour des perceptions temporelles de l'acteur.

2.3. Modèle de Verstraete (2001)33

Le modèle de Verstraete est composé de trois dimensions : cognitive, praxéologique et structurale qui se manifestent empiriquement et relativement par la vision entrepreneuriale, l'action et l'imbrication entrepreneuriale³⁴.

Un individu (l'équipe entrepreneuriale) est donc considéré comme entrepreneur dès qu'il mobilise les trois dimensions citées auparavant.

Pour lui, le processus entrepreneurial est sinusoïdal c'est-à-dire le processus entrepreneurial n'est pas linéaire. Ce processus est défini sous cinq étapes

³⁴Robert Paturel et Thierry Lévy-Tadjine, de la validité scientifique des modélisations en entrepreneuriat, p.9, Document téléchargeable sur http://www.cairn.info

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Il résulte de cette figure que le processus entrepreneurial de VERSTRAETE comprend cinq étapes: conception d'une idée, détection d`une opportunité d'affaires, élaboration du business model, définition d'une vision stratégique et élaboration d'un plan d'affaires.

- Idée (offre): Dans cette étape, il revient à définir les sources de l'idée d'entreprise. L'idée peut provenir du constat, d'une expérience, des études, d'un rêve, d'une inspiration des autres, etc. ;

- Opportunité d'affaires (demande): Il s'agit de concilier l'idée avec une réalité socioéconomique. Pour passer de l'idée à l'idée d'affaires, il est indispensable de faire des études de marché permettant d'identifier la demande;

- Business model (intelligibilité et direction du projet): C'est l'étape de la définition de l'ensemble des partenaires intéressés par le projet tout en définissant la valeur relative à chaque partenaire.

Le Business Model est une convention relative à la génération de la valeur, à la rémunération de la valeur et au partage de la valeur entre toutes les parties prenantes impliquées dans le projet;

- Vision stratégique (planification): C'est une présentation détaillée de la planification des activités financières du projet, c'est-à-dire projeter ce que sera l'entreprise à moyen et long terme;

- Plan d'affaires: C'est l'instrument au coeur des bailleurs des fonds. C'est l'acte final consistant à la rédaction du projet.

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2.4. Modèle de Robert PAPIN35

La démarche de VERSTRAETE est opposée à celle de Robert PAPIN. Pour ce dernier, le Processus entrepreneurial est linéaire, c'est-à-dire les étapes sont strictement séquentielles. Cela signifie que lorsqu'une idée conçue ne présente pas une opportunité d'affaires, on la rejette. Par contre pour VERSTRAETE, l'idée n'est pas rejetée mais elle peut être revue.

Ainsi, la figure 4 ci-dessous présente Processus entrepreneurial selon R. PAPIN

Pour Robert PAPIN, on ne peut pas passer d'une étape à une autre sans qu'une étape soit acceptée. Pour T. VERSTRAETE, un projet est en création permanente. Ce dernier propose un processus sinusoïdal et itératif (c'est - à - dire du B.P à l'idée) à travers le temps de mise au point du projet. Le temps dont on parle n'est pas à confondre à celui du calendrier; c'est le temps de la capacité de réaliser un projet.

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2.5. Modèle d'Emile Hernandez36

Pour cet auteur, le processus entrepreneurial suit une trajectoire à quatre étapes, à savoir:

Cette étape comprend deux opérations. La première opération marque le passage de l'intention à l'idée, ce qui conduit à une démarcation entre l'intention et l'idée. La deuxième opération consiste à l'apprentissage du métier, c'est-à-dire se rassurer si l'on a des compétences requises dans ce métier.

Ici on passe de l'idée et/ou métier au projet. C'est ici que le potentiel entrepreneur (porteur du projet) émerge les facteurs clés de succès (FCS), c'est-à-dire les atouts sur quoi se fondent les avantages concurrentiels du porteur du projet. Et en même temps l'entrepreneur potentiel identifie les facteurs stratégiques de risque (FSR), c'est-à-dire les éléments mettant le projet en situation de recul par rapport à la concurrence (faiblesses).

C'est dans cette étape qu'on construit le plan d'affaires ou le business model puisque l'entrepreneur a maîtrisé les aspects techniques, financiers, ... de son environnement.

C'est la transition entre le projet et sa concrétisation en entreprise. Dans cette étape, l'entrepreneur cherche le premier personnel, les premiers clients, les premiers fournisseurs, l'autorisation de fonctionnement, etc.

2.6. Modèle de Pleitner, 198537

Dans le modèle de Pleitner, plusieurs étapes sont identifiées dans le processus de création d'entreprise.La première est celle de la préférence d'un individu pour une carrière d'entrepreneur. Le parcours qui peut conduire une personne ordinaire à affirmer une préférence pour une carrière d'entrepreneur est complexe et la durée en est variable. Il dépend fortement de la situation personnelle, des objectifs professionnels de l'individu, du degré de satisfaction et d'insatisfaction qui est le sien relativement à l'emploi qu'il occupe et de sa volonté du changement. Une telle préférence est la résultante, à un moment donné, d'une opposition opérée par l'individu

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lui-même entre l'éventuelle attractivité d'une carrière d'employé et l'attrait plus grande d'une carrière entrepreneuriale.La deuxième étape concerne le niveau de motivation de l'individu pour créer une entreprise. Elle s'appuie, bien entendu, sur la préférence marquée pour une carrière d'entrepreneur, mais aussi sur l'existence d'une opportunité d'affaires et sur l'évaluation des probabilités de sa concrétisation liée à l'individu et à son environnement.

La troisième étape est celle de l'entrée dans un marché et, donc, la création effective de l'entreprise. Cette étape consiste, après avoir apprécié, sous tous ses aspects, la faisabilité du projet, à lancer les activités.

Ce schéma du processus de création d'entreprise constitue un modèle dynamique où des effets de rétroaction apparaissent et soulignent la complexité d'un phénomène dont les éléments s'assemblent d'une certaine manière à un moment donné. C'est à partir de ces combinaisons « situées » que seront prises les différentes décisions.

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Chapitre 3. DE L'ENTREPRENEURIAT INFORMEL DANS LA CITE DE KISANTU

Dans ce chapitre, il sera question de présenter succinctement le contexte de notre étude et les résultats de notre enquête.

Section 1 PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

1.1. Situation géographique

est situé à 120 kilomètres de Kinshasa capitale de la République Démocratique du

1.2. Organisation administrative

La cité de Kisantu regroupe 3 cités: Kikonka, Nkandu, Kintanu et une agglomération de la gare. Chacune des cités précitées est dirigée par un chef de cité et (ou un chef d'agglomération pour la gare). Toutes les cités et l'agglomération sont hiérarchiquement dirigées par un chef de secteur de Ngeba et l'administrateur du territoire de Madimba.

1.3. Situation démographique

Selon le rapport annuel 2017 du Bureau d'Etat civil/ territoire de Madimba, la population de Kisantu fait état de 84.138 habitants telle que présenté au tableau n°1.

Problématique de l'entrepreneuriat informel dans la cité de Kisantu:typologie basée surle modèle des 3E

Sexe	Population congolaise					Population étrangère
Sexe	H	FE	F	G	TOTAL	H	FE	G	F	TOTAL
Subdivision administrative											TOTAL
											GENERAL
Kintanu	6187	7218	2062	5156	20623	127	148	106	42	423	21046
Nkandu	13276	15489	4425	1106	44253	104	120	87	35	346	44599
				3
Kikonka	4192	4891	1398	3494	13275	3	4	2	1	10	13985
Gare	1313	1532	438	1095	4378	39	45	33	13	130	4508
TOTAL	24968	29130	8323	2080	83229	273	317	228	91	909	84138
				8

1.4. Cadre physique
Climat et sol

Kisantu se trouve dans un climat tropical humide, caractérisé par huit mois de saison de pluie et quatre mois de la saison sèche. Son sol appartient à la famille des sols intertropicaux où les roches subissent l'influence d'un climat chaud et humide. Cette influence provoque une décomposition chimique des roches particulièrement intensives dont l'aboutissement devient un sol riche en fer et en aluminium se valeur, que nous rencontrons sur les collines, un sol à texture argileuse et dans les vallées un sol à texture sablonneuse.

1.5. Situation socio-économique

A. Situation Sociale

Du point de vue pédagogique, la cité de Kisantu possède des écoles primaires, secondaires qui sont respectivement au nombre 27 et 35, réparties dans chaque cités, et 3 institutions universitaires dont université Kongo(UK), ISTM /kisantu et Institut supérieur des arts et métiers(ISAM).

Elle a également plusieurs centres de santé et un hôpital général de référence (Saint Luc/Kisantu).

B. Activités économique

Problématique de l'entrepreneuriat informel dans la cité de Kisantu:typologie basée surle modèle des 3E

La population Kisantoise vit de l'agriculture intensive, des activités commerciales, de l'administration publique et de l'enseignement.

Elle comprend deux marchés importants: le marché de KINTANU sur la route nationale n°1 dans la cité de KINTANU et le marché de NKANDU dans la cité de NKANDU.

On y trouve également quelques grandes maisons commerciales telles que: les magasins appartenant aux immigrés (libanais et chinois), et certains autochtones, des shop de télécommunication, etc.

Du point de vue de l'hôtellerie et du tourisme, la cité de Kisantu comprend des hôtels (Belle vie, inter Kisantu, Guest house mangoustan, et autres), et des sites touristiques tels que : Jardin botanique de Kisantu, Mbuela Lodge, et autres.

Section 2 RESULTAT DE L'ENQUETE

2.1. Population et Échantillon

Notre population est constituée des entrepreneurs qui oeuvrent dans le secteur informel Kisantois.

Le questionnaire d'enquête nous a permis de collecter des données sur le terrain auprès d'un échantillon de cinquante micro-entrepreneurs des différents secteurs, oeuvrant dans différentes cités citées ci-haut, ayant une adresse visible.

Ce choix tient aussi compte de la représentativité par secteurs d'activités que nous avons regroupé en trois: le commerce de détail (petites boutiques, maisons vivres frais, etc.) ; le service (bureautiques, salons de coiffure, quado, locations (musiques, catafalques, chaises, voile mariage), ateliers de réparation, cabines téléphoniques, etc.) et l'artisanat (boulangeries artisanales, maisons de couture, maisons de peintures et décoration, ateliers de menuiserie, ateliers de cordonnerie, des chantiers de briqueterie, ajustage, moulins, bijouterie et horlogerie, etc.).

Concernant les critères d'exclusion et d'inclusion, le numéro d'identification nationale (N.id) attribué aux unités lors de leur création par le Ministère de l'économie, a été choisi parmi les immatriculations administratives en vigueur en République Démocratique du Congo (dans la mesure où toute activité légale est soumise à la détention de cet identifiant), ainsi que le versement régulier des impôts à la DGI.³⁸ C'est ce qui a justifié la question filtre à l'en-tête de notre questionnaire d'enquête.

³⁸ Notamment la patente, qui est un impôt direct, local et annuel, perçu sur les personnes physiques ou morales qui exercent une activité industrielle ou commerciale ou une profession libérale [Remarque d'usage: remplacée aujourd'hui par la "taxe professionnelle"].

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Bref, la détention de cet identifiant et /ou le versement des impôts à la DGI était notre critère d'exclusion, alors que son absence était considéré comme critère d'inclusion.

Caractéristiques de l'entrepreneuriat informel à Kisantu A. Des entrepreneurs

Nous signalons que sur un nombre de 50 entreprises enquêtées nous avons eu une possédant une personnalité morale, raison d'un effectif manquant dans différentes étapes où nous traçons le profil de l'entrepreneur.

Age	Effectif(Ni)	Pourcentag e	Centre de classe(Xi)	Ni.Xi	Moyenne=?Ni.Xi
Moins de 30ans	5	10	15	75	N =1923
30 et 39 ans	21	43	34,5	724,5
					49 =39,25
40 et 49 ans	13	27	44,5	578,5
50 et plus	10	20	54,5	545
Total	49	100		1923

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Il ressort de ce tableau que sur 100% des entrepreneurs informels enquêtés 43% ont l'âge compris entre 30 et 39 ans, 27% ont entre 40 et 49 ans, 20% ont 50 ans et plus et enfin seulement 10% ont moins de 30 ans. L'âge moyen des entrepreneurs étant de 39 ans.

Le tableau ci-dessus nous montre que 44% des entrepreneurs informels enquêtés ont un niveau d'étude supérieur et universitaire, 33% ont un niveau d'étude jusqu'au secondaire, 12% ont un niveau primaire d'étude et en fin 6% sont sans instruction.

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Le tableau ci-haut nous montre que 57% des entrepreneurs informels enquêtés sont mariés, 35% sont célibataire, 4 % sont veuf (Ve) et enfin 4% sont divorcés.

Tableau n° 6. Répartition des enquêtés selon la profession avant exercice du métier d'entrepreneur

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Il ressort de ce tableau que 41% des entrepreneurs informels enquêtés ont été dans le chômage avant d'entreprendre, 27% ont été salariés dans des organisations ,12% étaient dans les études d'apprentissage, les 12% autres étaient dans d'autres activités (étudiants, entrepreneuriat collectif, etc.) et enfin 8% ont été d'abord commerçant.

Le tableau ci-haut nous dévoile que la majorité soit 80% des entrepreneurs informels enquêtés est originaire de la province du Kongo central, 8% des entrepreneurs viennent du Bandundu, 4% sont de Kinshasa, 4% sont du Kasaï, 2% viennent de la province du Tshuapa et enfin2% viennent d'autres pays (République du Congo, ...).

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Il résulte de ce tableau que sur 100% des entrepreneurs informels enquêtés 65% n'ont pas eu un modèle d'entrepreneur, 35% en ont eu un.

Tableau n° 9. Répartition selon le lien de parenté avec l'entrepreneur modèle

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sont(étaient) des parents, 29% appartenaient à d'autres lien de parenté( ami,...) , et 24% sont(étaient) soeurs et/ou frères.

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Il ressort de ce tableau que 56% ont entrepris à cause du chômage, 12% à cause d'un salaire modique et irrégulier, 8% des entrepreneurs informels enquêtés ont eu pour raison d'entreprendre le besoin d'indépendance, 8% à cause à la fois du besoin d'indépendance et du chômage, 6% ont entrepris pour d'autres raisons( dépenses d' études pour les étudiants, réaliser un rêve,...),4% à cause de la pauvreté, 4% l'ont fait par choix de développer une activité, et enfin 2% grâce à une Opportunité perçue.

Tableau n° 12. Répartition selon les motivations des enquêtés à oeuvrer dans l'informel

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		e
Apprentissage	15	30
éviter plusieurs des obligations (tracasseries administratives)	5	10
Recherche des profits élevés	7	14
Apprentissage et recherche des profits élevés	3	6
Flexibilité du travail	2	4
Fiscalité élevée	14	28
Fiscalité élevée et autres à préciser	2	4
Autres raisons	2	4
Total	50	100

Le tableau ci-haut nous montre que 30% des entrepreneurs sont dans l'informel par apprentissage, 28% pour échapper à la fiscalité trop élevée, 14% sont simplement motivés par la recherche des profits élevés, 10% sont dans l'informel pour éviter plusieurs tracasseries administratives, 6% sont dans l'informel parce qu'ils apprennent et à la fois recherchent des profits élevés, 4% y sont à cause d'autres raisons( l'entreprise sera fermée après études pour les étudiants, associations protégeant les handicapés,...), , 4% y sont pour la flexibilité du travail, et enfin4% demeurent dans l'informel pour échapper aussi à la fiscalité et autres raisons( verser le moins possible à l'Etat et en garder suffisamment pour s'occuper d'eux et de leur famille élargie,...).

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B. DES ENTREPRISES

Tableau n° 13. Répartition selon le secteur d'activités des entreprises enquêtées

Le tableau ci-dessus nous montre que 54% d'entreprises informelles enquêtées exercent dans le commerce détail, 26% dans le service, et 20% dans l'artisanat/production.

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Tableau n° 15. Répartition des entreprises enquêtées selon le nombre des employés

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Il ressort de ce tableau que 46% d'entreprises informelles enquêtées n'ont pas d'employé, 44% ont entre 1 et 2 employés, 10% ont 3 employés et plus.

Tableau n° 17. Répartition des entreprises enquêtées selon les ventes journalières

Le tableau ci-haut nous montre que 88% d'entreprises informelles enquêtées ont une vente journalière de Moins de 50$, 10% en ont entre 50$ et 100$ et en fin seul 2%

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sont dans 200$ et plus. Les ventes moyennes journalières des entreprises informelles sont estimées à environ 34,6 $.

Le tableau ci-haut nous montre que 36% des entreprises informelles enquêtées ont pour objectif subvenir aux besoins de la famille, 20% ont pour objectif accroitre le statut social de l' entrepreneur, 20% des entreprises joignent les deux précédents objectifs ensemble ,20% ont d'autres objectifs( répondre à la demande de la clientèle, soutenir les études,...), 2% ont pour objectif à la fois de subvenir aux besoins et autres objectifs ( aider les pauvres), et en fin 2% ont pour objectif à la fois d'accroitre le statut social de l'entrepreneur et autres objectifs ( former les élèves pour l'entreprise

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Tableau n° 19. Répartition selon l'existence d'un contrat de travail avec le personnel

Il ressort de ce tableau que sur cent pourcent d'entrepreneurs informels enquêtés qui ont des employés, 94 pourcent ne procède pas par une signature de contrat de travail avec leurs employés (ils se sont seulement entendus verbalement) et que seul 6 pourcent procède par un contrat de travail.

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Tableau n°20. Répartition selon la tenue régulière d'une comptabilité pour les entreprises enquêtées

Le tableau ci-haut nous montre que plus de la moitié soit 72% d'entreprises informelles enquêtées, n'ont pas une tenue régulière de la comptabilité et que seulement 28% l'utilisent.

C. L'ENVIRONNEMENT

Tableau n°22. Les différents niveaux d'intervention de la famille dans les entreprises

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Il ressort de ce tableau que sur 100% des entreprises bénéficiant du soutien familial, dans 31% de ces entreprises, la famille intervient dans les ressources humaines (salariat gratuit), dans 23% de ces entreprises elle intervient dans la gestion quotidienne de l'entreprise, 23% de ces entreprises elle a intervenu et intervient à la fois dans Constitution du fonds pour démarrer l'affaire et ressources humaines; dans 15% de ces entreprises elle a contribuée uniquement dans la constitution des fonds pour le démarrage de l'entreprises , nous pour le démarrage et la gestion au quotidien de l'entreprise, et enfin 4% bénéficient des ressources financière pour développer l'entreprise.

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Le tableau ci-haut nous montre les difficultés d'ordre économique rencontrées par les entrepreneurs informels enquêtés ;l'Instabilité et cout de l'énergie (soit 24%), ils font face à une fiscalité asphyxiante (soit 22%), difficultés de financement (soit 14%), difficulté de recruter le personnel qualifié( parce qu'ils n'ont pas de quoi les payer correctement) ( 12%), difficulté de financement lié à la fois à la difficulté de coût d'énergie(12%), trop de concurrence liée à plusieurs réglementations(12%), le faible pouvoir d'achat de la population(2%),et enfin difficultés d'approvisionnement(2%).

Nous signalons que l'effectif total de 42, veut tout simplement montrer que 8 autres entrepreneurs n'ont pas signalés d'obstacles liés à l'environnement économique.

Tableau n° 24. Répartition selon les obstacles liés à l'environnement socioculturel rencontré par les entrepreneurs

Problématique de l'entrepreneuriat informel dans la cité de Kisantu:typologie basée surle modèle des 3E

rencontrées par les entrepreneurs informels enquêtés, la pauvreté de la population ( diminuant le pouvoir d'achat (30%), et 21% trouvent comme difficulté la faible valorisation du métier de l'entrepreneur par la société, il y a la malhonnêteté des travailleurs(12%), faible implication de la famille(12%), , il y a encore la pauvreté associée à d'autres raisons (12%), la faible valorisation du métier de l'entrepreneur par la société associée à la pauvreté (7%), ensuite la faible implication de la famille liée à la malhonnêteté des travailleurs(4%), et enfin 2% ont soulevés autres difficultés( vol,...).

Nous indiquons que l'effectif total de 43, nous montre que 7 entrepreneurs sur 50 ne rencontrent pas d'obstacle liés à l'environnement socioculturel.

CONCLUSION

Ce travail avait pour objectif principal de caractériser l'entrepreneuriat informel de la cité d'Inkisi à partir du modèle des 3E de Robert Paturel en répondant aux questions suivantes: Qui créent et dirigent les entreprises informelles dans la cité de Kisantu ? Pourquoi choisissent-ils le secteur informel? Comment se caractérisent les organisations impulsées par ces derniers? l'environnement dans lequel ils opèrent offre -t-il des meilleures pratiques en termes d'opportunités entrepreneuriales et mécanismes qui visent à encourager les entrepreneurs à pérenniser leurs entreprises?

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Pour atteindre cet objectif, un échantillon de cinquante (50) micros-entrepreneurs de différents secteurs d'activité a été sélectionné en tenant compte de la représentativité de chaque secteur et pour lequel les facteurs (critères) ci-après relatifs aux micros entrepreneurs du secteur informel et qui ont fait l'objet de nos hypothèses ont servi des critères d'évaluation: genre, âge, niveau d'étude, modèle entrepreneurial, motivation entrepreneurial, secteur d'activité, tenue de la comptabilité, objectif de l'entreprise, raison d'oeuvrer dans l'informel, et l'attrait de l'environnement.

Dans le secteur informel, l'effectif des hommes est prédominant (55%) à l'égard des femmes; ces entrepreneurs sont originaires du Kongo Central ; dont l'âge moyen est de 39 ans.

Ils sont instruits de niveau supérieure et universitaire (44%) et Il y a beaucoup des mariés avec un pourcentage atteignant plus de la moitié soit 57%.

41% des entrepreneurs furent chômeurs avant d'entreprendre et 27% sont salariés; le chômage et la nécessité constituaient la plus grande raison entrepreneuriale de plus de 56% , dont la majorité soient 65% n'ont pas eu un modèle d'entrepreneur.

Par ailleurs, deux motivations majeures sont à l'origine de la préférence du secteur informel, à savoir: l'apprentissage pour certains et le problème de fiscalité élevé pour d'autres qui veulent verser le moins possible à l'Etat et en garder suffisamment pour s'occuper d'eux et de leur famille.

L'entrepreneuriat informel à Kisantu est dominé par les commerces de détail soit 54% des activités exercées par les micros entrepreneurs dont 82% d'entre eux y oeuvrent à temps plein. Desservant une demande non stable, leurs ventes journalières moyennes sont estimées à environ 34,6 $. La plupart de ces entreprises ne procèdent pas par une signature de contrat de travail avec l'employé pouvant protéger et réglementer le rapport dans le travail, et ne tiennent pas de comptabilité. Ils n'ont donc pas d'organisation et ont pour la majorité un objectif de subvenir aux besoins de la famille et d'accroitre le statut social de l'entrepreneur.

L'environnement économique est plus dominé par l'instabilité et par une exagération des exigences réglementaires et fiscales soient près de 46% de la population en sont victimes ; la pauvreté et la faible valorisation du métier de l'entrepreneur par la société constituent les obstacles dominants jusqu'à 51% de l'environnent socioculturel dans lequel oeuvrent ces entrepreneurs informels ce qui rend l'environnement dans son ensemble moins attrayant.

Dans les pays en développement, le secteur informel occupe une place prépondérante et L'entrepreneuriat fait partie des facteurs les plus importants du développement économique, par conséquent, nous proposons ce qui suit:

Problématique de l'entrepreneuriat informeldans la cité de Kisantu:typologie basée surle modèle des 3E

Une révision des exigences fiscales et légales liées à l'entrepreneuriat pour faciliter le transfert de l'informel au formel et de ne pas décourager les entrepreneurs potentiels et de veiller à la répartition sociale des revenus pour créer l'équilibre entre les différentes couches sociales des travailleurs publics (fonctionnaires, enseignants, infirmiers et autres), car le faible pouvoir d'achat est à la fois déclencheur de l'informalité et obstacle à l'émergence de l'entrepreneuriat.

Une rigueur dans la tenue de la comptabilité dans les entreprises afin d'une meilleure saisie des informations comptables permettant la précision et la fiabilité de l'entreprise pouvant les aider à accéder au microcrédit et d'affecter rationnellement les fonds empruntés.

Problématique de l'entrepreneuriat informel dans la cité de Kisantu:typologie basée surle modèle des 3E

12.PATUREL R.(coordonnateur), « Dynamiques entrepreneuriales et développement économique », L'Harmattan, Coll.M.E.S., 2006.

13. Paturel R. et Lévy-Tadjine T.,de la validité scientifique des modélisations en entrepreneuriat, p.9.

14.Paturel R. et Levy-Tadjine,« De la validité scientifique des modélisations en entrepreneuriat», Marché et organisations, 2008/1 N° 6.

15.Paturel R. et Levy-Tadjine,Essai sur l'évaluation de la décision en Entrepreneuriat, 4eme colloque de l'A2ID : Décision, Mesures et Evaluation., May 2005, Bordeaux, France.

16. PATUREL R.,Grandeurs et servitudes de l'entrepreneuriat, Editorial du n° spécial de la Revue internationale de Psychologie consacré aux représentations entrepreneuriales, Directions R. Paturel, C. Schmitt, et C. Bourion, Volume XIII, n°31, Hiver 2007

17.PATUREL R.,Pratique du management stratégique, Presses Universitaires de Grenoble, 1997.

Problématique de l'entrepreneuriat informel dans la cité de Kisantu:typologie basée surle modèle des 3E

18. Paul-Arthur F. et Gilles Saint-Pierre, «La culture entrepreneuriale: un antidote à la pauvreté», 2003.

19.Pesqueux Y.,Entrepreneur, entrepreneuriat (et entreprise) : de quoi s'agit-il? 2011.

20.Pluchartjj., « L'approche par les ressources des réseaux d'accompagnement entrepreneurial», Recherches en Sciences de Gestion, 2014.

21. Portes, A., Castells, M., et Benton, L.,The informal economy: studies in advanced

and less developed countries, University Press, Baltimore et Londres, 1989. 22.Raouf, J., Une vision renouvelée des paradigmes de l'entrepreneuriat: Ver une reconfiguration de la recherche en entrepreneuriat, 2009.

23.Roubaud F., L'économie informelle au Mexique. De la fée domestique à la dynamique macro-économique, Paris: Karthama et Orstom, 1994.

24.Schmitt, C.,Regards sur l'évolution des pratiques entrepreneuriales, presses de l'Université du Québec, Collection Entrepreneuriat et PME, 2008. 25.SCHUMPETER J.A., The Theory of Economic Development: An Inquiry into Profits, Capital, Credit, Interest, and the Business Cycle, Transaction Publishers,

26.Sylvain B. et Jacqueline F., L'entrepreneuriat au sein de l'économie informelle des pays développés: une réalité oubliée ? 79 avenue de la République 75543 Paris Cedex 11, France, 2014.

27.Toutain O. et Fayolle A., « Compétences entrepreneuriales et pratiques d'accompagnement : approche exploratoire et modélisation », Marché et organisations 2008/1 (N° 6), p. 31-72.

28.Verstraete T. et Saporta B., Création d'entreprise et entrepreneuriat, les éditions de l'ADREG, janvier 2006.

30.Verstraete T.,essai sur la singularité de l'entrepreneuriat comme domaine des recherches, les éditions de l'ADREG, janvier 2002.

31.Williams C.,the Nature of Entrepreneurship in the Informal Sector: Evidence from England, Journal ofDevelopmental Entrepreneurship, 2007.

Problématique de l'entrepreneuriat informel dans la cité de Kisantu:typologie basée surle modèle des 3E

10.Rapport de l'OCDE : synthèse sur l'activité informel, l'activité entrepreneuriale en Europe , 2015.

11.Rapport V (2),La transition de l'économie informelle vers l'économie formelle, Conférence internationale du Travail, 103e session, 2014.

12. REVUE CONGOLAISE DE GESTIONN° 9-10, Juillet - Décembre 2004 et 2005, Revue Semestrielle publiée par l~Ecole Supérieure de Gestion et d~Administration des Entreprises (E.S.G.A.E.), Directeur de Publication Roger Armand MAKANY, B.P. 2339 Brazzaville

13.SIMEN Serge F.,XXVIIe Conférence Internationale de Management Stratégique, Dynamique de l'entrepreneuriat informel au Sénégal : caractéristiques et particularités Montpellier, 6-8 juin 2018.

Problématique de l'entrepreneuriat informel dans la cité de Kisantu:typologie basée surle modèle des 3E

11.SHOMBA k.Méthodologie et épistémologie de la recherche scientifique, édition PUK, Kinshasa, 2016

12.: Nesrine MILIANIMOSBAH, Thèse / Université de Bretagne OCCIDENTALE Structure, fonctionnement et évolution des Equipes Entrepreneuriales : une modélisation systémique dans une perspective l'accompagnement à la création d'entreprises, présentée par Thèse soutenue le 10 décembre 2015.

Problématique de l'entrepreneuriat informel dans la cité de Kisantu:typologie basée surle modèle des 3E Table des matières

DEDICACE i

Problématique de l'entrepreneuriat informel dans la cité de Kisantu:typologie basée surle modèle des 3E

Problématique de l'entrepreneuriat informeldans la cité de Kisantu:typologie basée surle modèle des 3E

ANNEXE

Problématique de l'entrepreneuriat informel dans la cité de Kisantu:typologie basée surle modèle des 3E

Le présent questionnaire se rapporte à notre travail de fin du deuxième cycle intitulé : « Problématique d'entrepreneuriat informel dans la cité de Kisantu : typologie basée sur le modèle des 3E ».

Ainsi nous sollicitons votre ultime apport en nous fournissant les informations nécessaires pour nous aider à élaborer ce travail, tout en vous garantissant le caractère anonyme et confidentiel de vos informations.

Avez- vous un numéro d'identification nationale et/ou payez-vous la taxe de profession (patente)?

Problématique de l'entrepreneuriat informel dans la cité de Kisantu:typologie basée surle modèle des 3E

II. PROFIL DES ENTREPRISES

Problématique de l'entrepreneuriat informel dans la cité de Kisantu:typologie basée surle modèle des 3E

Q18. Procédez-vous par une Signature de contrat de travail écrit avec vos Employés?

Q19. Avez- vous une Tenue régulière de comptabilité dans votre entreprise?

III. ANALYSE DE L'ENVIRONNEMENT

Q22. Obstacles rencontrés par l'entrepreneur liés à l'environnement économique

Problématique de l'entrepreneuriat informel dans la cité de Kisantu:typologie basée surle modèle des 3E

Q23. Obstacles rencontrés par l'entrepreneur liés à l'environnement socioculturel

Problématique de l'entrepreneuriat informel dans la cite de Kisantu. Typologie basée sur le modèle des 3e.

DEDICACE

REMERCIEMENTS

1. INTRODUCTION

1.1. PROBLEMATIQUE

1.2. OBJECTIFS

1.3. HYPOTHESES

1.4. INTERET ET CHOIX DU SUJET

1.5. METHODOLOGIE

1.6. DELIMITATION DU TRAVAIL

1.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Chapitre 1. GENERALITES SUR LES CONCEPTS

Section 1 Entrepreneuriat

1.1. Définitions

1.2. Types d'entrepreneuriat

1.3. Rôle de l'entrepreneuriat dans l'économie

Section 2 Entrepreneuriat informel

2.1. Définitions.22

2.2. Origine et causes de l'entrepreneuriat informel23

1) Causes économiques et démographiques

2) Causes institutionnelles

2.3. Relations entre entrepreneuriat formel et entrepreneuriat informel

3. Formel ou informel : une économie duale

4. Formel et informel : une nécessaire complémentarité

5. De l'informel au formel : un processus d'apprentissage

Chapitre 2. PRESENTATION DU CADRE THEORIQUE

Section 1 MODELE DES 3E (ROBERT PATUREL, 1997)

1.1. Bref aperçu sur l'auteur

1.2. Présentation du modèle des 3E 28

Section 2 AUTRES MODELES ENTREPRENEURIAUX

2.1. Modèle de Shapero (1975)

2.2. Modèle de Bruyat (1993)

2.3. Modèle de Verstraete (2001)33

2.4. Modèle de Robert PAPIN35

2.5. Modèle d'Emile Hernandez36

2.6. Modèle de Pleitner, 198537

Chapitre 3. DE L'ENTREPRENEURIAT INFORMEL DANS LA CITE DE KISANTU

Section 1 PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

1.1. Situation géographique

1.2. Organisation administrative

1.3. Situation démographique

1.4. Cadre physiqueClimat et sol

1.5. Situation socio-économique

A. Situation Sociale

B. Activités économique

Section 2 RESULTAT DE L'ENQUETE

2.1. Population et Échantillon

B. DES ENTREPRISES

C. L'ENVIRONNEMENT

CONCLUSION

DEDICACE i

ANNEXE

II. PROFIL DES ENTREPRISES

III. ANALYSE DE L'ENVIRONNEMENT

1.4. Cadre physique
Climat et sol