INSTITUT SUPÉRIEUR DE DÉVELOPPEMENT
RURAL DES GRANDS LACS
I.S.D.R-GL/ GOMA
B.P. 376 GOMA
De la déforestation et son impact sur la
biodiversité dans le village de lowa/numbi, Haut plateau de KALEHE.
Par NSANZIMANA ZIRAGWIRA Antoine
Mémoireprésenté et défendu en
vue de l'obtention du Diplôme de Licence en Développement Rural.
Département: Environnement et
Développement Durable
Niveau de Technicité :
A0
Directeur : Prof Dr. Ir GAKURU
SEMACHUMU
Encadreur : Ass.
BAHATI MALIRO
Annee Academiques 2020- 2021
DÉCLARATION
Nous ; soussigné,
NSANZIMANA ZIRAGWIRAAntoine déclare que le
présent travail de recherche intitulé« De la
déforestation et son impact sur la biodiversité dans le village
de lowanumbi » est le fruit de nos propres efforts et
qu'il n'a jamais été présenté ni défendu en
aucune institution d'enseignement supérieur et /ou
universitaire.
Nous reconnaissons avoir
mentionné toutes les sources de nos informations.
Fait à Goma, le
........../........./2021
NSANZIMANA ZIRAGWIRAAntoine
APPROBATION
Nous ;
soussigné,Prof Docteur GAKURU SEMACUMUcertifie avoir
dirigé le travail de l'étudiant NSANZIMANA
ZIRAGWIRAAntoine intitulé«De la déforestation et son impact sur
la biodiversité dans le village de
lowanumbi »
L'originalité de cette recherche est que la facette
explorée et exploitée n'a jamais été
étudiée par d'autres chercheurs. C'est pourquoi,nous le
recommandons à la section pour qu'il soit évalué.
Fait à Goma le....../......./2021
Prof Dr GAKURU SEMACUMU
ÉPIGRAPHE
«La Nature rend le développement humain
possible, mais, notre demande incessante pour les ressources de la terre,
accélère le taux d'extinction et ravage les
écosystèmes du monde »
Joyce MSUYA (2021)
DÉDICACE
A nos très chers parents ZIRAGWIRA BUHANGA et UZAMUKUNDA
PASCASIE.
A Toute la famille NIBAMWE MUYAGA,KANYAGISENYI
BIRUSHA , Joachim BIFUGO,Gervais NGENDA,et Elie NZABANITA .
A Tous nos frères et soeurs,cousins et
cousines ;
A Tous nos condisciples et amis de lutte ;
NSANZIMANA ZIRAGWIRAAntoine
REMERCIEMENTS
A l'Eternel Dieu qui nous a accordé le souffle de
vie, sans lequel cette oeuvre serait une utopie.
Il nous serait une fuite réelle de franchir les
études supérieures, notamment le cycle de licence en
Environnement et Développement Durable sans déposer un bouquet de
fleur aux personnes qui nous ont apporté toute forme de soutien pour le
développement et l'enchainement de cette oeuvre.
Nous tenons aussi à remercier le corps enseignants
de l'ISDR-GL pour leur dévouement à notre formation surtout notre
Directeur Général Professeur Dr Emmanuel MWENDA-POLE et le
Secrétaire Général Académique, CT Master Claudine
MAFUKO pour tous les conseils nous prodigués.
Nous remercions vivement leqProfesseur Dr Ir GAKURU
SEMACUMU etl'assistant BAHATI MALIRO Jc, Directeur et encadreur de ce travail
qui ont acceptés de nous diriger malgré leurs multiples
occupations qu'ils avaient.
Un mérite particulier va à l'endroit de
notre Père ZIRAGWIRA BUHANGA et notre Mère Pascasie UZAMUKUNDA
pour leur sacrifice héroïque consentis à notre faveur pour
que nous soyons ce que nous sommes aujourd'hui.
L'expression de notre reconnaissance s'adresse à
nos frèreset soeurs, cousins, cousines : John
NTIRANGANYA,KANDIMIYE Joachim, OMBAMUNGU, NTEGEREJE James, TAJIRI Christian,
Raphael SHUKURU, BAKUNGU Omar, TUMSIFU, KWIZERA, REHEMA Justine, AYIMANIGIRA,
DEBORAH, ZAWADI Heureuse, ZEBEDAYO, TOYOTA, BOAZ, FOIBE, JUBILER pour nous
avoir apporter toute forme d'aide durant notre parcourt
académique
D'une manière générale, nous
exprimons notre gratitude à l'égard de monsieur Modeste BAHATI,
Faustin MBANENABO, Patient BIMENYI, Edmond SHUKURU et Marc ASSENCION pour
leurssoutien moral, matériel et financier.
A tous les compagnons de lutte avec qui dans un esprit de
franche collaboration nous avons pu achever ce cycle, il s'agit de REHEMA
Germaine, Isaac NGARUYE, Fidele SEMANYENZI, MUNGUIKO Joseph, Justin NEMEYE,
Aimé DEMBA, Patrick TWUZUYE et Aline ASIFIWE .
Aux amis et connaissances, Patrick KAZAMARANDE
Que tous ceux qui n'ont pas été
cités ici se sentent également associés à ce mot
qui exprime ce que nous ressentons à leur égard.
NSANZIMANA ZIRAGWIRAAntoine
LES SIGLES ET
ABRÉVIATIONS
% : Pourcentage
AGR : Activité Génératrice des
Revenus
AP : Aire
protégée
Art :Article
CDB :Convention sur la Diversité
Biologique
CITES : Commerce International des Espèces de
Faune et de Flore Sauvage Menacée d'Extinction
COEMALU : Coopérative des Exploitants Miniers
Artisanaux du Haut Plateau de LUMBISHI
COPAMIHANUBU : Coopérative des
Exploitants Miniers Artisanaux du Haut Plateau de NUMBI-BUZI
CSB :Centre de Surveillance de la
Biodiversité
ICCN : Institut Congolais pour la Conservation de la
Nature
ISM : Institut Supérieur de Management
MINECN : Ministère de l'Environnement et
Conservation de la Nature
MINECNDD : Ministère de l'Environnement,
Conservation de la Nature et Développement Durable
ODD : Objectif du Développement
Durable
OGM : Espèce Exotique Envahissante
PME : Petite et Moyenne Entreprise
PNKB : Parc National de Kahuzi-Biega
PNUE : Programme des Nations Unies pour
l'Environnement
PNVi : Parc National de Virunga
RCD : Rassemblement Congolais pour la
Démocratie
RDC : République Démocratique du
Congo
UICN : Union International pour la Conservation de la
Nature
UVA : Université Virtuelle Africaine
TABLE DES MATIÈRES
DÉCLARATION
i
APPROBATION
ii
ÉPIGRAPHE
iii
DÉDICACE
iv
REMERCIEMENTS
v
LES SIGLES ET ABRÉVIATIONS
vi
TABLE DES MATIÈRES
vii
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
ix
Figures
x
RÉSUME DU TRAVAIL
xi
SUMMARY
xii
0. INTRODUCTION GÉNÉRALE
- 1 -
0.0. INTRODUCTION
- 1 -
0.1. ÉTAT DE LA QUESTION
- 1 -
0.2. PROBLÉMATIQUE
- 7 -
0.3. HYPOTHÈSES
- 11 -
0.4. OBJECTIFS DU TRAVAIL
- 11 -
0.4.1. Objectif global
- 11 -
0.4.2. Objectifs spécifiques
- 12 -
0.5. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET
- 12 -
0.5.1. CHOIX DU SUJET
- 12 -
0.5.2. INTÉRÊT DU SUJET
- 12 -
0.6. DÉLIMITATION SPATIALE, TEMPORELLE ET
DANS LA MATIÈRE
- 13 -
0.6.1. Délimitation spatiale.
- 13 -
0.6.2. Délimitation temporelle
- 13 -
0.6.3. Délimitation dans la
matière
- 13 -
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
- 13 -
CHAPITRE PREMIER : PRÉSENTATION DU
MILIEU D'ÉTUDE ET GÉNÉRALITÉ SUR LE SUJET.
- 14 -
I.1. PRÉSENTATION DU VILLAGE DE
LOWA/NUMBI.
- 14 -
I.2. GÉNÉRALITÉ ET REVUE DE LA
LITTÉRATURE
- 20 -
I.2.1. DÉFINITION DES CONCEPTS
CLÉS
- 20 -
I.2.2. APPROCHE THÉORIQUE DE L'IMPACT DE LA
DÉFORESTATION SUR LA BIODIVERSITÉ
- 21 -
CHAPITRE II. APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE,
PRÉSENTATION ET DISCUSSION DES RÉSULTATS DE L'ENQUÊTE
43
II.0. INTRODUCTION
43
II. 1. APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE
43
II.1.1. CADRE DE RECHERCHE
43
II.1.2. TYPE DE RECHERCHE
43
II.1.3. MÉTHODES, TECHNIQUES ET OUTILS
44
II.1.4. POPULATION ET CHOIX DE
L'ÉCHANTILLON
45
II.2. PRÉSENTATION DES RÉSULTATS DE
L'ENQUÊTE
46
II.2.1. Objectifs de l'enquête
46
II.2.2. INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS
DE L'ENQUÊTE
47
II. 3. DISCUSSION DES RÉSULTATS DE
L'ENQUÊTE
58
CHAPITRE. III : PROPOSITION DES
STRATÉGIES
60
III.0. INTRODUCTION
60
III.1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
60
III.2. ANCIENNES STRATÉGIES
61
III.4. DÉVELOPPEMENT ET
OPÉRATIONNALISATION DES NOUVELLES STRATÉGIES
66
CONCLUSION GÉNÉRALE
72
BIBLIOGRAPHIE
75
Annexes
77
LISTE DES TABLEAUX ET
FIGURES
Tableau I : statistique de la population de lowa/
numbi
Tableau II : statistique des structures sanitaires du
village de lowa/ numbi
Tableau III : Les écoles primaires et secondaires
selon les différents sous villages
Tableau IV : Les grands groupes d'êtres vivants en
chiffres
Tableau V : Les réserves forestières du
haut plateau de numbi
Tableau VI : L'état environnemental d'avant et
d'après la déforestation
Tableau VII : Répartition des enquêtes selon
le sexe, niveau d'étude et l'état civil
Tableau VIII : Répartition des
enquêtés selon la profession et la taille de ménage
Tableau IX : L'AGR qui prédomine dans le village
de LOWA/NUMBI
Tableau X : Prise de conscience sur la destruction de
l'environnement
Tableau XI : Manière dont l'environnement est
détruit
Tableau XII : L'activité qui est à la base
de la disparition des forets
Tableau XIII : Relatif à la disparition des
forets
Tableau XIV : Relatif aux essences forestières
déjà disparues et ceux en voie de disparition
Tableau XV : Espèces animales sauvages
disparues
Tableau XVI : Impact de la déforestation sur la
biodiversité
Tableau XVII : Essences forestières qui servaient
beaucoup la population
Tableau XVIII : Comment réduire la
déforestation
Tableau XIX : Période à la quelle les
pâturages se sont rependus
Tableau XX : Effet de la déforestation sur la
biodiversité
Tableau XXI : La persistance de la déforestation
à numbi
Tableau XXII : Relatif aux stratégies pour lutter
contre la déforestation
Tableau XXIII : Période à la quelle les
espaces verts ont commencés à disparaitre
Tableau XXIV : Relatif aux causes de la perturbation
climatique
Tableau XXV : Relatif à la plantation des arbres
après coupure
Tableau XXVI : Relatif aux espèces ligneuses qui
sont en état intact
Tableau XXVII : Relatif a l'état actuel des
forets
Tableau XXVIII : Relatif aux séances de
sensibilisation organisées pour la protection des forets
Tableau XXIX : Relatif aux effets de la
déforestation sur la biodiversité
Tableau XXX : Raisons de la persistance de la
déforestation
Tableau XXXI : Impact de la déforestation face
à la biodiversité
Tableau XXXII : Relatif aux stratégies pour lutter
contre la déforestation
Tableau XXXIII : Reboisement et création d'une
forêt artificielle
Tableau XXXIV : L'agro-écologie
Tableau XXXV : Pratique de l'agro-sylvico-pastoral
Tableau XXXVI : Limiter la consommation de
l'énergie non renouvelable
Tableau XXXVII : Respect du rythme de la nature
Tableau XXXVIII : Exploitation durable des ressources
naturelles.
Figures
Figure 1 : Définition scientifique de la
biodiversité
Figure 2 : Une clé de détermination
simplifiée des animaux
Figure 3 : Une clé de détermination
simplifiée des végétaux
Figure 4 : Relation entre les axes stratégiques et
modèle logique
RÉSUME DU TRAVAIL
La présente étude porte sur«De la
déforestation et son impact sur la biodiversité dans le village
de lowa/numbi haut plateau de kalehe ».Ce travail se veut
une contribution pour réduire la pression sur la biodiversité et
promouvoir l'esprit de la conservation au sein de la population de NUMBI.
Pour trouver les données, notre enquête a
été menée auprès de 106 Personnes dont 81 Personnes
représentent la population en générale et 25 Personnes
représentent les autorités et agents de l'environnement.
Après enquête et dépouillement,
les résultats suivants ont été obtenus :
A l'issue de l'enquête, nous avons confirmé notre
première hypothèse d'autant plus que 60,4% disent que la
déforestation impacterait la biodiversité à travers la
réduction de l'habitat naturel et fragilisation du milieu de vie des
êtres, 39,5% disent que la déforestation impacterait la
biodiversité par la menace de la disparition des êtres vivants.
Pour la deuxième hypothèse, sur un total de 81
enquêtés qui représente 100% de notre échantillon
56,7% ont affirmé que la raison de la persistance de la
déforestation dans le village de Numbi est liée à une
demande élevée des ressources en bois et carbonisation, 26,6%
parlent du surpâturage, 18,5% parlent de la recherche des terres arables.
En interrogeant les enquêtés sur les effets de
la déforestation sur la biodiversité, 50,6% soit 41
enquêtés affirment que l'absence de la pollinisation des plantes
et disparition de certaines espèces sont les effets de la
déforestation sur la biodiversité de Lowa/Numbi, 18,5% parlent
de la pollution des eaux et les érosions hydriques, 17,2% parlent de
dysfonctionnement des écosystèmes terrestres, 13,5% parlent de la
perturbation climatique.
En interrogeant les autorités sur les
stratégies à adopter pour protéger la biodiversité
et lutter contre la déforestation, 36% soit 9 enquêtés
proposent qu'il faut limiter la consommation de l'énergie non
renouvelable, 28% soit 7 enquêtés estiment qu'il y ait le respect
du rythme de la nature, 20% soit 5 enquêtés proposent le
reboisement et création des forêts artificielles et 16% soit 4
enquêtés proposent la pratique de l'agro-écologie.
SUMMARY
This study focuses on "Deforestation and its impact on
biodiversity in the village of lowa / numbi high plateau of kalehe". This work
is intended as a contribution to reduce pressure on biodiversity and promote
the spirit of conservation among the NUMBI population.
To find the data, our survey was conducted among 106 people of
which 81 people represent the general population and 25 people represent
environmental authorities and agents.
After investigation and counting, the following results were
obtained:
At the end of the survey, we confirmed our first hypothesis,
especially since 60.4% say that deforestation would impact biodiversity through
the reduction of natural habitat and the weakening of the living environment of
human beings, 39 , 5% say that deforestation would impact biodiversity through
the threat of the disappearance of living beings.
For the second hypothesis, out of a total of 81 respondents who
represent 100% of our sample 56.7% affirmed that the reason for the persistence
of deforestation in the village of Numbi is linked to a high demand for wood
and carbonization resources. , 26.6% speak of overgrazing, 18.5% speak of the
search for arable land.
By questioning respondents on the effects of deforestation on
biodiversity, 50.6% or 41 respondents affirm that the absence of plant
pollination and the disappearance of certain species are the effects of
deforestation on the biodiversity of Lowa / Numbi, 18.5% speak of water
pollution and water erosion, 17.2% speak of dysfunction of terrestrial
ecosystems, 13.5% speak of climate disturbance.
By questioning the authorities on the strategies to be adopted to
protect biodiversity and fight against deforestation, 36% or 9 respondents
suggest that the consumption of non-renewable energy should be limited, 28% or
7 respondents believe that there is respecting the rhythm of nature, 20% or 5
respondents propose reforestation and creation of artificial forests and 16% or
4 respondents propose the practice of agroecology.
0. INTRODUCTION
GÉNÉRALE
0.0. INTRODUCTION
Du fait de son extraordinaire richesse
génétique, spécifique et ses conséquences
variées, la RDC est considérée comme l'un de deux pays
d'Afrique le plus important en termes de diversité biologique. Elle
abrite une gamme exceptionnellement large de biomes, d'écosystème
et d'habitants : Forêt danse, humide, savanes inondées
à certaines saisons, terres sèches boisées, voilà
pourquoi nous allons consacrer notre étude sur les causes de la
disparition de ces foretset leurs conséquences sur les êtres
vivants.
1.1. ÉTAT DE LA QUESTION
Nous allons retracer dans cette rubrique certaines
idées sur les travaux de nos prédécesseurs.Cette partie
nous permettra de passer par des lectures soutenues, de faire un bilan des
connaissances antérieurement acquise ainsi que tous les documents
écrits que nous avons dû consulter pour l'élaboration de ce
mémoire.
Parmi ces travaux déjà parcouru, nous pouvons
citer certains qui ont attirés notre attention :
1) KAYITESI BAVUGE N. (2017) met l'attention
sur les conséquences de déboisement sur les êtres vivants,
notamment l'homme, les animaux et les végétaux.
La problématique de son mémoire était
accès aux interrogations suivantes :
- Quelles sont les causes de la destruction sans mesure des
écosystèmes forestiers dans le village NYAMITABA ?
- Quelles sont les retombées à la longue de
cette destruction sur la biodiversité du village de NYAMITABA ?
- Que faire pour mettre à terme l'exploitation abusive
du couvert forestier dans cette entité ?
D'une manière provisoire, KAYITESI BAVUGE N. a
pensé que :
- La recherche du bois de chauffage, des énergies
nouvellement renouvelables et la construction, l'aménagement des
pâturages, l'absence de la politique de protection de l'environnement,
l'explosion démographique seraient les causes liées à la
destruction de l'écosystème forestier.
- La dégradation du sol, l'érosion hydrique,
l'aggravation de certaines maladies, la perte de certaines espèces
animales sauvages seraient les conséquences de la destruction des
écosystèmes forestiers.
- Un programme de l'environnement visant le reboisement, la
pratique de l'agroforesterie et l'utilisation des foyers
améliorés seraient envisageable pour réduire la
destruction des écosystèmes forestiers.
A l'issue de ses enquêtes, les résultats suivants
ont été trouvés :
43% de ses enquêtés ont confirmé que la
recherche des bois de construction et bois de chauffage est la principale cause
de la destruction des écosystèmes forestiers, 29% ont fait
allusion à l'aménagement des pâturageset la recherche des
terres fertiles pour les travaux agricoles.
S'agissant des conséquences, 34% des
enquêtés parlent de l'érosion hydrique et 27% ont
soulevé l'aggravation de certaines maladies.
Quand aux stratégies, 71% proposent le reboisement
pendant 21,5% ont pensé à l'utilisation des foyers
améliorés et la pratique de l'agroforesterie. En sommes toute,
toutes les hypothèses de KAYITESI N. ont été
confirmées ce qui a découché à un programme de
lutte contre la déforestation à NYAMITABA.
2) PATAULE KIMBUNDA s'est
intéressé des causes et conséquences de la
déforestation qui déstabilisent la vie de l'homme, des animaux,
des oiseaux. Il est parti de la question de savoir :
- Quelles sont les causes de la déforestation de
certaines essences forestières (oléanaafricana, ndobo, ngenge,
mushengeshe, musave) dans le secteur du sud du PNVi en groupement de
Gisigari ?
- Quelles sont les conséquences dans le temps futur
pour cette vulnérabilité ?
- Que faut-il faire pour diminuer la pression anthropique sur
les essences forestières ?
Son objectif était de réduire le degré de
vulnérabilité de l'oléanaafricana, ndobo, ngenge,
mushengeshe, musave via les stratégies proposées.
Les résultats trouvés ont relevé qu'en ce
qui concerne les causes de la vulnérabilité des essences
forestières dans le secteur Sud du PNVi, 61,3% des enquêtés
ont confirmé que c'est dû à la forte demande en braise par
la population riveraine et ceux d'autres milieux et une démographie
galopante soit 60%.
Comme conséquences, 57% des enquêtés ont
relevé la diminution des essences forestières, 35%
relèvent le bouleversement du paysage, 15% parlent de la
dégradation du sol, 10% déclarent la perturbation climatique.
Comme stratégies, 58,8% ont proposé associer la
population riveraine, 55% l'éducation environnementale et l'approche de
conservation communautaire.
3) Le rapport duministère de l'environnement
(2016), stipule que pour une réduction significative du rythme
d'appauvrissement de la biodiversité au niveau mondial, régional
et national, afin de contribuer à l'intervention de la pauvreté
au profit de toutes les formes sur la terre, les stratégies
ci-après pourraient être envisagées :
- La conservation de la biodiversité
- L'utilisation durable des ressources biologiques
- Le partage juste et équitable des avantages
résultats de l'exploitation des ressources génétiques.
4) Le rapport du Ministère de l'environnement
et Développement durable (2019) relate le profil sur la
conservation de la nature et montre comment ce forum a fait intervenir des
expertises les plus diversifiées sur les thématiques en rapport
avec la conservation de la nature : les différents sujets
développés ont été articulés autours de
trois thématiques dont :
- Le cadre institutionnel de la conservation de la nature dans
et ben dehors des aires protégées,
- Les initiatives communautaires pour la conservation de la
nature dans le Sud-Kivu,
- Les contributions de la recherche scientifique dans la
conservation de la nature dans le Sud-Kivu.
Plusieurs défis et perspectives en ce qui concerne la
conservation de la nature ontété soulevés
notamment :
- Des enjeux écologiques liés aux menaces
d'extinctions de certaines espèces animales avec un impact directsur
les écosystèmes ;
- Des enjeux sociétaux en rapport avec la
sécurité alimentaire ;
- Des enjeux de la santé publique concernant
l'utilisation des produits animaux et l'émergence des maladies
zoonotiques ;
- Des enjeux de la gouvernance impactant la prise de
décision.
Il y est observé des problèmes environnementaux
dont : la déforestation, la dégradation du sol, la carence
en bois d'énergie et en bois d'oeuvre, la pollution des eaux, de l'air,
des mers et celle des denrées alimentaires, le braconnage, la
pêche avec engins prohibés, etc. Ces problèmes sont
amplifiés par la croissance démographique,
l'insécurité et la pauvreté poussant les paysans à
se rebattre sur la forêt en dehors et dans les aires
protégées notamment le PNKB, réserve d'Itoubwe,
réserve de Nganja et domaine de chasse de Luama Kivu, ..., occasionnant
ainsi la disparition de l'habitat et de la biodiversité.
5) MUSIYA SIVANZI G. (2016) s'est basé
essentiellement sur la contribution de l'approche communautaire dans le PNVI
Sud et les obstacles qu'elle éprouve dans la conservation de la
biodiversité.
Dans son introduction, il fait remarquer que tous
lesêtres vivants dépendent de la forêt comme source
d'énergie. Son travail visait à améliorer les conditions
de vie de la population riveraine tout en conservant la biodiversité
à travers les stratégies proposées dont certains unes
sont :
- Élaborer une stratégie d'éducation
environnementale et une stratégie de communication au niveau national et
local s'adaptant à la multiplicité des acteurs en
présence ;
- Une communication traditionnelle utilisant les
réseaux traditionnels ou villageois de communication ;
- Une communication institutionnelle favorisant les flux
d'information entre les acteurs et une meilleure coordination des approches et
programmes d'activités ;
- Collaborer avec le ministère de l'éducation
nationale afin d'intégrer la conservation de la nature dans le programme
scolaire à tous les niveaux (primaire, secondaire et
universitaire) ;
- S'assurer de la participation de la population à la
gestion des ressources naturelles à travers un programme soutenu
d'éducation environnementale.
Par rapport à la contribution de l'approche
communautaire dans la conservation de la biodiversité, 95,3% des
enquêtés disent avoir étendu parler de cette approche, 43%
pensent que la conservation communautaire, c'est initier le projet du
développement autour du parc pour arrêter la pression sur la
biodiversité, étant donné que 94,7% des
enquêtés pensent que la conservation communautaire contribue
à la conservation de la biodiversité.
6) MUSAFIRI NDEZE (2016)a mené une
étude dont l'objectif était de contribuer à la gestion
rationnelle de la biodiversité et aux respects des conventions entre
l'ICCN et la chefferie de BUKUMU.
A travers sa problématique, il a voulu savoir pourquoi
la délimitation du PNVi pose problème, il veut en suite
dénicher les effets de cette délimitation sur la
biodiversité du PNVi Sud et les solutions envisagées pour pallier
à ce problème.
Après avoir abordé sa problématique et
proposer les hypothèses, ses résultats se sont
présentés de la manière suivante :
Les causes de la détérioration du PNVi Sud sont
liées à l'ignorance des limites entre la chefferie et le parc et
la recherche des ressources telles que confirmés par 78%
d'enquêtés. Par conséquent, 33,3% proposent qu'il y ait une
conservation communautaire pour éviter les conflits entre l'ICCN et la
population ainsi que l'éducation environnementale.
7) BWIRA FABRICE (2016)part des causes,
conséquences de la dégradation de l'environnement pour chuter aux
stratégies à adopter pour protégerl'environnement de
Kamuronza. Son objectif était d'inciter les communautés du
groupement KAMURONZA à la prise de conscience de l'incidence de la
dégradation de l'environnement.
Au regard de la question de savoir les causes de la
dégradation de l'environnement physique, 100% d'enquêtés
ont soutenu la pauvreté de la population, l'explosion
démographique et autres activités anthropiques.
93% confirment les conséquences relatives à la
mort et une série des maladies fréquentes ...
8) KURHENGAMUZIMU BALAGIZI L. (2017) fait un
constat de la perte de la biodiversité selon laquelle les pratiques non
durables dans lasylviculture et le secteur du bois sont à l'origine du
niveau important de dégradation environnementale et appauvrissement de
la biodiversité.
Autant, le gouvernement Congolais est contraint/obligé
de trouver des moyens de répondre à la demande croissante du bois
et des produits dérivés de façon à réduire
ou éviter plusieurs impacts négatifs sur l'environnement.
Selon lui, les forêts purifient l'air et contribuent
à la séquestration du carbone ainsi qu'à la
régulation du climat. Il constate que les impacts sont indirects et
visible à BUKAVU et dans les huit territoires de la Province du Sud-Kivu
comme :
- Changement d'affectation des terres
- Les émissions de gaz à effet de serre
- La pollution de l'eau et du sol
- La perte des services écosystémiques
Il propose :
- Conserver la diversité biologique
- Mener les actions pour restaurer la biodiversité des
forêts, renforcer la planification à l'échelle du paysage,
réduire les impacts sur la biodiversité et les
écosystèmes.
9) Célestin MUNGANGA M. (2008) dit
qu'il était difficile de trouver les arbres dans presque toutes les
localités de BUZI. La quasi-totalité des collines étaient
misent à nue. Les boisements laissés par les exploitants
(coopérateurs belges) étaient entièrement
dévastés.
Depuis les décennies la forêt a
complètement disparu à BUZI lacustre (bord du lac). Dans le haut
plateau de NUMBI et SHANJE, les forêts de montagnes ont été
transformées en pâturages, en champs de culture et en
carrière minière. Cela a occasionné la disparition de
plusieurs espèces végétales et animales.
10) Geolsight corporation traite dans une
perspective nationale et régionale de la prédisposition actuelle
de la biodiversité terrestre au changement. Il propose une
méthode pour évaluer le risque pour la biodiversité
terrestre et définit las bases pour l'élaboration d'indicateurs
devant servir à mesurer et à suivre dans le temps, les
changements dans la biodiversité.
Quand à ce qui nous concerne, notre étude sera
basée sur la Problématique de la déforestation
et son impact sur la biodiversité dans le village de LOWA/NUMBI, Haut
plateau de KALEHE, plus précisément nous aborderons
les effets de cette déforestation sur la disparition de certaines
essences forestières, végétaux et les animaux sauvages.
1.2. PROBLÉMATIQUE
La protection de l'environnement est devenue depuis
Stockholm (1972), une préoccupation majeure pour la
communauté internationale, nombreuse sont les atteintesau milieu.
La biodiversité est devenue au cours des
dernières années depuis la conférence de Rio avec
convention sur la diversité biologique (CCDB 1992),
notamment l'une des préoccupations majeures en matière
d'environnement au même titre que la déforestation ou le
changement climatique avec lesquels elle est d'ailleurs intimement
liée.(CCDB 1992).
Des multiples programmes de recherche nationaux et
internationaux ont abordés la question, donnant naissance à une
littérature considérable, permettant de mieux connaitre la
diversité du vivant et les enjeux qui la concernent (Unesco,
2009 cité par BOVOYO 2015).
Le problème de la disparition de la biodiversité
se pose avec acuité partout sur le globe terrestre car nombreux
espèces vivant sont menacés d'extinction et les autres sont en
danger de disparition.
En Europe, précisément en France, la disparition
de la biodiversité s'accélère selon une étude
menée par le comité français de l'union internationale
pour la conservation de la nature et l'office français de la
biodiversité, ont montrés que la situation des êtres
vivant en France est alarmante. (Bérangère,
2021).
Depuis 2008, sur 13 842 espèces
évalués 2 430 soit 17,6% sont menacées de
disparition, 187 espèces ont disparu de France ou sont
déjà éteint au niveau mondial, ce qui est très
préoccupant ce que tous les groupes d'esp-ces sont concernés par
un risque de disparition, ce qu'est inquiétant, c'est également
l'évolution des chiffres et des menaces qui pèsent sur les
espèces. Les oiseaux nicheuses sont particulièrement
vulnérable en métropole avec 32% de leur effectif soit environ un
tiers d'entre eux menacés de disparition. (Justin Carette,
2021).
L'Afrique abrite une faune et une flore terrestres et marine
abondantes et diverses. Une biodiversité qui par sa richesse assure des
services écosystémiques essentiels pour tirer la croissance
économique du continent et atténuer le changement climatique or
l'Afrique connait une perte de biodiversité dramatique. (Banque
Mondiale, 2019).
Selon les experts, le dérèglement du climat
pourrait à lui seul provoquer d'ici 2100 la disparition de plus de 50%
de certaines espèces d'oiseaux et des mammifères et entrainer une
baisse de 20 à 30% de la vie végétale et animale qui se
développe dans les lacs, sans oublier une perte importante
d'espèces végétales. A plus brève
échéance, la biodiversité Africaine est menacée par
l'érosion et la dégradation des habitats naturels (liées
surtout à l'expansion des surfaces agricoles). La surexploitation
directe des poissons et de la faune sauvage (sous l'effet notamment de la
chasse et du commerce illicites) et la propagation d'espèces
envahissantes non indigènes. Outre les conséquences sur les
moyens de substance, l'approvisionnement en eau et la sécurité
alimentaire, ce dépérissement de la diversité biologique
réduit la résilience des habitants aux événements
extrêmes, surtout chez les populations rurales qui sont souvent les plus
deminues. (Banque Mondiale, 2021).
A l'heure actuelle, les connaissances disponibles sur les
écosystèmes naturels ou modifiés par l'action humaine et
sur l'ensemble de ressources biologiques nationales restent encore sectorielles
et fragmentaires. Des domaines des groupes taxonomiques et des
écosystèmes entiers demeurent méconnus de la
communauté nationale tant du côté scientifique, des
décideurs et des gestionnaires que des utilisateurs.
Des graves lacunes demeurent dans les domaines de
biotechnologie, de la diversité spécifique, du fonctionnement et
de la dynamique des écosystèmes ainsi que les communautés
végétales, animales et microbiennes.
L'immensité du territoire national impliquant une
diversité des sites écologiques, l'insuffisance du nombre des
personnes, ressources compétentes, la faiblesse des infrastructures et
des équipements disponibles pour la recherche scientifique et
technologique pour la communication ainsi que la piètre
rémunération du personnel de recherche et de formation
constituent des problèmes majeurs des contraintes, gênent
l'application de certains dispositions de la convention sur la diversité
biologique (art 7 et 17de la Convention sur la diversité
biologique) dont la RDC est signataire.
La République Démocratique du Congo est
dotée d'une variété d'écosystème et
d'habitats naturels possédant une diversité biologique
exceptionnelle qui fait d'elle un de 10 pays de la méga
biodiversité au monde. Avec une couverture forestière de plus de
155 millions d'hectares, la RDC présente environ 10% de forêts
mondiales et plus de 47% de celles de l'Afrique. Sa biodiversité,
importante est représentée par un complexe végétal
imposant et de faciès variés allant du type forestier dense
jusqu'à la savane plus au moins boisées ou herbeuses et
forêts claires. Ces types de végétation constituent des
habitats d'une faune également diversifiée, constituée des
genres endémiques, rares ou uniques au monde. Trois genres de quatre
grands signes se trouvant en RDC, c'est-à-dire le gorille, le
chimpanzé, le bonobo dont deux espèces endémiques (le
gorille de plaine de l'Est et le bonobo).
La RDC détient l'une des principales réserves
de la biodiversité faunique du monde, constituée d'environ 352
espèces de reptiles, 216 espèces de batraciens, 1086
espèces d'oiseaux, 421espèces de mammifères, environ 5220
espèces de papillon, 1596 espèces d'invertébrés
aquatique dont 1423 d'eau douce et 183 marines, et 544 espèces
d'invertébrés terrestres. Sa faune éthologique compte une
quarantaine de familles représentant plus de 1000 espèces dont
environ 80% vivent dans le système fluvial et le reste dans les lacs de
l'Est. La RDC abrite par ailleurs plus de genre de primate que tous les pays du
monde. Trois genres de quatre grands signes se retrouvent en RD Congo,
c'est-à-dire le gorille, le chimpanzé et le Bonobo. (
www.congogreencitizen.org
).
Sur plus de 50000 espèces végétales
connues en Afrique, la RDC occupe la première en espèce
floristique locales.
La flore nationale d'une originalité remarquable compte
environs 10531 espèces, tous les grands groupes confondus dont notamment
les algues : 249 espèces, les champignons
(basidiomycètes) : 582 espèces, les bryophytes : 154
espèces, les ptéridophytes : 383 espèces, les
spermatophytes : 9142 espèces avec 275 exotiques. Le taux
d'endémisme spécifique de cette flore très
élevé, fait ressortir plus de 952 phanérogames
endémiques, 10 ptéridophytes, 28 bryophytes, 1 lichen, 386
champignons endémiques, soit 1377 espèces endémiques pour
l'ensemble de la flore (
www.congogreencitizen.org/index.phy/biodivers).
Malgré que le pays est riche en biodiversité,
cette dernière subit une menace qui pèse sur elle dont : La
déforestation, la dégradation des habitats, le braconnage,
l'exploitation non planifiée et extensive des ressources halieutique,
l'introduction des espèces exotiques envahissantes, la perte de
l'agro-biodiversité, le changement climatique et l'exploitation
minière. (
www.congogreencitizen.org
).
A ces menaces, il faut ajouter certains facteurs qui impactent
négativement la conservation et l'utilisation durable de la
biodiversité, il s'agit notamment : De la gestion inadéquate
des aires protégées et des espèces de conservation
ex-situ, de la continuité des inventaires taxonomiques et des conflits
armés.
Au Sud-Kivu, il s'observe depuis des décennies les
signes rouges liés à la menace de la biodiversité, une
forte perturbation climatique s'abat Sud-Kivu, partout les plantes sèche
et le pire est attendu, il n'y a plus de forêt et plus de bois
d'énergie, l'eau n'y est pas purifiée par les forêts. Les
bassins versant les lacs Kivu, la rivière Ruzizi et le lac TANGANYIKA
(Sud-Kivu) ne sont plus prolongés et les environs sont
décriés partout dans la ville de BUKAVU et dans la cité
d'UVIRA pendant les pluies or les forêts limitent les érosions et
autres calamités naturelles.(Kwihengamuzimu B.
2017).
Le territoire de KALEHE égorge d'énormes
potentialités énergétiques et de forêts,
étant donné qu'il est touché par le PNKB qui a une
diversité biologique exceptionnelle constitué de beaucoup
d'espèces endémiques, rares et menacées d'extinction.Les
forêts qui hébergent beaucoup d'essences d'arbres ont disparu, ce
qui a des effets néfastes sur la vie humaine.
La cause de ces incidents était liée à la
déforestation qui s'observe depuis un certain temps dans le Haut
plateau, car les forêts qui retenaient l'eau ne sont plus. Dans le haut
plateau de KALEHE, spécialement le haut plateau de NUMBI, depuis 1980,
cette entité était couverte des forêts denses de BULAGIZA
à RUTARE en passant par NUMBI-SHANJE, c'était une couverture
végétale impeccable qui assurer en même temps la protection
de la biodiversité, notamment les animaux sauvages, les plantes et
intervenait pour régler le réchauffement climatique à
cause de son oxygène.
Malheureusement pour des raisons économiques, ces
forêts ne sont plus, la déforestation a pris de l'ampleur et
toutes les réserves forestières n'existent plus ce qui a fait
disparaitre les espèces animales, végétales qui
utilisé les forêts comme leur habitat naturel. Le bambou saie,
c'est-à-dire réserve de bambous de NYANGANWA, KIBOTO et RUTARE
qu'étaient jusque là en état d'intact servaient d'habitat
naturel de certaines espèces et d'usage économique pour la
construction des maisonnettes et tuteurage des haricots.
Ayant constaté que dans ces entités, les grandes
étendues de forêts sont détruites occasionnant diverses
conséquences comme l'extinction et la disparition de certaines
espèces végétales et animales, cela nous amené
à soulever les questions suivantes :
Question principale
Comment la déforestation impact-elle la
biodiversité du village de LOWA/NUMBI?
Questions spécifiques
Pourquoi la déforestation dans le village de lowa
persiste t-elle ?
Quelseffets de cette déforestation sur la
biodiversité de Lowa peut-on enregistrer ?
Que faire pour lutter contre la déforestation de
LOWA ?
1.3. HYPOTHÈSES
D'après GRAWITZ M. (1993) « Une
hypothèse est une proposition de réponses une question
posée », ce sont donc des thèses préalables que
le chercheur émet en fonction des observations empiriques qu'il a faite.
En tant que tel, elle appelle à la vérification à travers
l'expérimentation et l'analyse. De ce qui précède, nous
avons proposés les hypothèses suivantes :
Hypothèse principale
La déforestation impacterait la biodiversité en
fragilisant le milieu de vie des êtres vivant.
Hypothèses spécifiques
Une demande élevée des ressources en bois et
carbonisation, la recherche des terres arables et le surpâturage
expliqueraient les raisons qui pousseraient la persistance de la
déforestation sur la biodiversité de LowaNumbi;
La pollution des eaux, érosions hydriques, glissement
des terrains, réchauffement climatique, dysfonctionnement des
écosystèmes terrestre, absence de la pollinisation des plantes et
la disparition de certaines espèces seraient les effets de la
déforestation sur la biodiversité ;
Reboisement et la création des forêts
artificielles, les pratiques de l'agro-écologie, la limitation de la
consommation de l'énergie non renouvelable, le respect du rythme de la
nature seraient les mécanismes envisagés pour atténuer la
déforestation et rétablir les forêts.
0.4. OBJECTIFS DU TRAVAIL
0.4.1. Objectif global
Globalement, ce travail viseà contribuer à la
réduction de la pression sur la biodiversité et promouvoir
l'esprit de la conservation au sein de la population de Lowa/Numbi.
0.4.2. Objectifs spécifiques
ü Identifier les éléments qui expliquent la
persistance de la déforestation dans le village de lowa/numbi ;
ü Dégager les effets de la déforestation
face à la biodiversité du village des lowa/numbi ;
ü Proposer les pistes de solution pour limiter les
dégâts environnementaux causés par la disparition de la
biodiversité au sein du village de LOWA/NUMBI.
0.5. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET
0.5.1. CHOIX DU SUJET
Le choix de ce sujet n'est pas fait au hasard, mais
découle d'un constant amère des dégâts
environnementaux causés par la disparition de la biodiversité
qu'ont des répercussions sur l'écosystème terrestre
causant ainsi la perturbation climatique, érosions hydriques,
rareté des énergies, et c.
Ainsi, ce travail vient au temps opportun pour proposer des
pistes de solution pour réduire tant soit peu les risques
environnementaux causés par la disparition de la biodiversité
dans le haut plateau de KALEHE/NUMBI.
0.5.2. INTÉRÊT DU SUJET
ü
Intérêt personnel
Personnellement ce travail va nous aider à approfondir
nos connaissances en matière des écosystèmes forestiers et
leur impact sur la biodiversité.
ü
Intérêt scientifique
Ce travail va constituer une banque des données
nécessaires relatives à la protection de la biodiversité
et ouvrir une voie à tout autre chercheur qu'abordera un aspect
complémentaire au présent travail.
ü
Intérêt écologique
Notre étude montre la relation qui existe entre les
êtres vivants et leur environnement de vie ainsi que la diversité
des êtres vivants, leur prédation et leur symbiose.
ü
Intérêt socio-pratique
La population aura une connaissance approfondie et prendra des
mesures alternatives sur la protection et la conservation de la
biodiversité et prendra conscience de la restauration des forêts
considérées comme habitat naturel des êtres vivants.
0.6. DÉLIMITATION SPATIALE, TEMPORELLE ET DANS LA
MATIÈRE
0.6.1. Délimitation spatiale.
Notre travail sera effectué dans le village de LOWA
NUMBI situé dans le haut-plateau de KALEHE, Chefferie de BUHAVU,
Territoire de KALEHE dans la province du Sud-Kivu à l'Est de la
République Démocratique du Congo.
Le choix de cette entité est justifié par le
fait qu'elle subit ce dernier tempsdes conséquences environnementales
liées à la perte de la biodiversité.
0.6.2. Délimitation temporelle
Les données de notre recherche couvreune période
qui va de 2020 à 2021 ; donc une période de 2 ans selon
laquelle nous avons approfondis nos recherches sur le sujet.
0.6.3. Délimitation dans la matière
Notre sujet est dans le domaine socio-écologique.
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hors mis l'introduction et la conclusion
générale, le présent travail ne compte que trois
chapitres :
Ø Le premier parle sur la présentation du
village Numbi (Haut-plateau en général) et
généralité sur le sujet;
Ø Le deuxièmetraitede l'approche
méthodologique, présentation et interprétation et
discussion des résultats de l'enquête;
Ø Le troisième propose les stratégies
pour atténuer la déforestation.
CONCLUSION PARTIELLE
Dans l'introduction, nous venons de dégager certains
éléments qui vont constituer l'ossature de notre travail, nous
avons abordé le problème de recherche dans son
intégralité et la proposition des réponses provisoires qui
vont nous guider tout au long de notre travail.
CHAPITRE PREMIER : PRÉSENTATION DU MILIEU
D'ÉTUDE ET GÉNÉRALITÉ SUR LE SUJET.
C'est ainsi qu'avant d'aborder le fond de notre travail, il
est utile et impérieux pour nous de présenter le village
LOWA/NUMBI et donner en suite la généralité sur la
déforestation et la biodiversité.
I.1.
PRÉSENTATION DU VILLAGE DE LOWA/NUMBI.
A. Historique
Depuis que Numbi a été habité vers les
années 1952 par une population en majorité en provenance du
Rwanda, Tchebumba et Masisi, l'entité coutumière encadrait cette
population sous la nomination de «
NOTABILITÉ », seulement les itinéraires administratifs
s'y effectuaient par le poste d'encadrement administratif de MINOVA.
Après les années 1965, et là nous citons comme monsieur
NAMBOKO en 1966.
C'est vers les années 1980 que l'État congolais
aurait songé à installer un bureau administratif. À cette
période, NUMBI était appelé NOTABILITÉ DE MIANZI.
Le climat était froid favorable uniquement à l'élevage.
Comme le climat n'était pas favorable, la population vivait dans les
périphéries de NUMBI notamment à SHANJE, LUMBISHI, MURAMBI
et KAVUMU et dans les montagnes de NUMBI et tous ces villages
précités étaient dirigés par le notable. Le ressort
administratif occupe deux villages : LOWA NUMBI et MURAMBI.
Depuis les années 2000, le village de Lowa/Numbi
devient le centre de querelles pour le contrôle administratif de cette
entité, cette année marque à la fois la période du
boum du Colomb tantalite, le fameux coltan dont le sous sol regorge en grange
quantité et celle de la rébellion de RCD qui essaie de mettre en
place sa propre administration.
Dans cette perspective le groupement de Buzi est
érigé en collectivités et le Mwami SANGARA BERA est
élevé à la fonction du Mwami de la chefferie. Lowa/Numbi
va passé du statut de la localité à celui du groupement
incluant les autres villages voisins (Murambi 1et 2, Shange, Lumbishi,
Kavumu/Luzirantaka et Chambombo), BONIFACE BUHUZU est nommé nouveau chef
du groupement.
A la réunification du pays, le chef du groupement est
rétrogradé, le groupement passe encore au statut du village ou
localité, à ce titre BONIFACE BUHUZU abandonne à titre
intérimaire son fauteuil du chef de localité à l'un de ses
ex chefs de localité Jean BERNARD NZACUGWANIMANA, celui-ci administra
l'entité de 2007 à février 2012.
La famille de BUHUZU entrepris alors de
récupérer le poste, finalement l'ordonnance
n°091/165/BUR/DP-SK/du 20/03/2012 du Directeur de cabinet du gouverneur de
province du Sud-Kivu reconnait comme chef de localité Célestin
SEBURIKANDI fils de BUHUZU reconnu comme « véritable chef
traditionnel », il dirige l'entité jusqu'à nos jours,
(Rapport Pole Institute, 2012).
B. Situation géographique
Le village de LOWA NUMBI est localisé dans la province
du Sud-Kivu, territoire de Kalehe, chefferie de Buhavu, groupement de Buzi. Il
est situé au Nord c'est-à-dire dans le haut plateau de KALEHE.
Le village LOWA NUMBI est limité par :
- Au Nord : Localité de Kalungu ;
- Au Sud : Localité de Tchambombo dans le Ziraro
séparé par la rivière Mbururu ;
- A l'Est : Localitéde Murambi et le groupement de
Mbinga Nord ;
- A l'Ouest : Groupement de Mupfunyi/Shanga dans le
territoire de Masisi.
C. Organisation politico-administrative
Dans la localité de NUMBI, deux entités y
fonctionnent :
v L'une est administrative dirigé par
un chef de poste secondé par deux secrétaires et assisté
par les agents territoriaux qui dirigent à leur tours les postes
secondaires ses trouvant dans chaque sous-village de NUMBI.
Le chef de poste a le rôle de :
- Veiller au respect et à l'application des lois,
édits et règlement ;
- Assurer la sécurité et le maintien de l'ordre
public ;
- Gérer les patrimoines de l'État, ressources
financières, matérielles et techniques ;
- Coordonner les services publics ;
- Organiser des réunions de service de
sécurité et de rencontre de dialogue et de concertation ;
- Dresser les rapports périodiques de circonstance,
etc.
Ce service administratif qui est basé à NUMBI
gère deux villages respectifs notamment LOWA/NUMBI et MURAMBI.
v L'entité coutumière est
dirigée par un chef de secondé par un secrétaire
administratif et un proposé à l'État-civil
considéré aussi comme agent recenseur. Le chef de village est
entouré par les chefs de différents sous-villages qui composent
LOWA/NUMMBI notamment LUMBISHI, SHANJE, LUZIRANTAKA et NUMBI Centre. Le chef de
village coordonne d'autres services tels que l'État-civil ou
recensement, Barazayawazee, la police locale, ...
Le chef du village a les attributions ci-après :
- Assurer l'encadrement administratif de la population ;
- Veiller à l'hygiène et la salubrité
publique ;
- Assurer le recensement administratif de la
population ;
- Veiller aux déclarations des naissances, des
déches ainsi qu'à l'enregistrement des mariages
célébrés en familles ;
- Veiller à la bonne marche du village ;
- Assurer toute autre tache administrative lui confiée
par le chef de secteur ou de chefferie ;
- Dresser le rapport journalier et mensuel au chef de
groupement sur la situation générale du village.
D. Aspect démographique
La population de la localité de Numbi est
constituée par les peuples Bantu et Nilotiques venant de plusieurs
coins, les uns à la recherche de terre arable et l'élevage, les
autres à la recherche des minerais et ceux qui pratique le petit
commerce.
Il ya plusieurs groupes ethniques notamment :
- Les hutu qui sont en majorité cultivateurs ;
- Les tutsi qui sont des éleveurs ;
- Les shiet havu : commerçants et vendeurs des
minerais ainsi le petit commerce.
Tableau I. Statistique de la population de LOWA/NUMBI.
SOUS VILLAGE
|
HOMMES
|
FEMMES
|
GARÇONS
|
FILLES
|
TOTAL
|
Numbi centre
|
248
|
226
|
289
|
226
|
989
|
Shanje
|
1954
|
1973
|
2091
|
2039
|
8057
|
Lumbishi
|
1683
|
1567
|
1354
|
1355
|
5959
|
Luzirantaka
|
1032
|
908
|
741
|
668
|
3348
|
TOTAUX
|
4917
|
4674
|
4475
|
4288
|
18354
|
Source : Recensement
général 3eme trimestre 2020.
E. Aspect économique
Du point de vue économique, plusieurs activités
y sont pratiquées, c'est notamment :
a) L'agriculture
Le village de LOWA/NUMBI présente un sol très
fertile à vocation agro pastorale, c'est pourquoi des nombreux cultures
vivriers y sont pratiqués, la pomme de terre, mais, sorgho, petit
poids, ... Ces différents produits sont plus utilisés pour la
subsistance des ménages et la commercialisation à
l'intérieur.
L'agriculture qui y est pratiquée c'est du type
intensif qui se fait sur des petites surfaces pour la consommation locale,
faute de l'impraticabilité des infrastructures routières de
desserte agricole, les agriculteurs produits une quantité à
consommer.
b) Élevage
L'élevage des gros bétails est surtout
pratiqué dans ce village de NUMBI, avant 1996, cette activité
était prospère malheureusement elle a été largement
affecté par l'insécurité et les guerres à
répétition, des pertes considérables de bétail et
l'abandon des fermes avaient été enregistrées, mais
à partie de 2003-2005 d'important cheptel ont été
enregistrés jusqu'à ce que les fermes occupe une grande partie de
terre.
À part l'élevage de gros bétail, nous y
trouvons aussi le petit bétail : Mouton, Lapin, porc, ...
c) Le commerce
À NUMBI se fait le commerce des produits
manufacturés, nous y trouvons quelques boutiques en demi-gros qui
ravitaille à son tour dans d'autres centres comme SHANJE, TCHAMBOMBO,
LUMBISHI et KAVUMU, cependant ce commerce connait des perturbations de circuit
d'approvisionnement des produits à cause de l'inaccessibilité des
routes de desserte agricole. Signalons que beaucoup des produits
manufacturés proviennent de Goma via KALUNGU d'où pour arriver
à NUMBI sont transportés au dos des femmes et des hommes. Ce qui
entraine la hausse de prix des produits.
d) L'exploitation minière
L'exploitation minière artisanale est pratiquée
dans plusieurs sites miniers validés par le ministère de mine.
Plusieurs creuseurs artisanaux et négociants vivent de cette
activité. Signalons que le sous-sol du haut plateau de KALEHE
principalement à LOWA/NUMBI regorge l'important gisement minier d'or,
cassitérite, tourmaline, coltan, etc.
Nous y trouvons deux coopératives minières qui
encadrent les exploitants ; COPAMIHANUBI à NUMBI et COMEHALU
à LUMBISHI. Toutes ces deux coopératives ont des sites miniers
validés.
e) Coupe et Couture
Parmi les activités génératrices des
revenues nous y trouvons aussi la coupe et couture surtout fait par les femmes,
filles et hommes, surtout dans plusieurs centres.
f) Transport
L'activité de transport à moto fait vivre
quelques familles, d'où certains jeunes se sont plongé dans cette
activité sur les axes routiers Numbi-Shanje, Numbi-Lumbishi,
Numbi-Kalungu, Numbi-Ngungu. À part ces activités citées
ci-haut, d'autres AGR y sont pratiquées : la scierie, menuiserie,
PME, maison de vente des laits communément appelées
cafétéria, fromagerie, ...
F. Situation sanitaire
Numbi est l'une des aires de santé que compté la
zone de santé de MINOVA avec plusieurs structures sanitaires
réparties comme suit :
Tableau II. Statistique de structures sanitaires du
village de Lowa/Numbi.
Désignation
|
Nombre
|
Lieu
|
Centre hospitalier
|
1
|
Numbi centre
|
Centres de santé
|
4
|
Numbi centre, Murambi, Shanje et Lumbishi.
|
Postes de santé
|
2
|
Kavumu et Lumbishi
|
Dispensaires privés
|
4
|
2 à Lumishi et 2 à Shanje.
|
Source : Rapport annuel du bureau du poste administratif
de Numbi, 2018.
G. Éducation
Nous y trouvons plusieurs écoles primaires et
secondaires dans le village de Numbi, cependant beaucoup des jeunes ne
terminent pas l'école secondaire à cause de l'exploitation
minière.
Les écoles sont réparties comme
suit :
Tableau III. Des écoles primaires et secondaires
selon les différents sous villages.
Sous/Village
|
Nombre d'école primaire
|
Nombre d'école secondaire
|
Numbi centre
|
4
|
3
|
Lumbishi
|
11
|
3
|
Kavumu
|
5
|
1
|
Shanje
|
10
|
4
|
Murambi
|
8
|
6
|
Total
|
38
|
17
|
Source : Rapport annuel 2018 (Bureau du poste
administratif de Numbi).
Pour les instituts supérieurs, nombreuses extensions
des institutions supérieures et universitaires ont failli être
implantées dans le milieu faute de viabilité, cependant nous y
trouvons actuellement l'extension de l'ISM-GOMA qui est fonctionnel depuis
2018 et a déjà produit plus de 10 gradués.
H. Aspect socioculturel
Toutes les activités organisées en vue de
l'épanouissement de l'homme sur le plan spirituel et culturel
constituent la vie socioculturelle. Il ya à Numbi des différentes
confessions religieuses notamment protestantes, adventistes, catholiques, ...
Les tribus sont les hutus, tutsi, havu, tembo, twa, shi, ... La cohabitation
inter ethnique amène une acculturation pour les membres des ethnies qui
copient certaines habitudes, mentalités, conceptions et
caractères des autres tribus.
I. Sport
Le sport qui est pratiqué sur toute l'étendue de
Numbi est le foot Ball, nous y trouvons plusieurs équipes qui font
souvent des compétitions appelées Tournois. Deux équipent
à Numbi, deux à Shanje, une à Kavumu, une Lumbishi et une
à Murambi.
J. Communication
Les réseaux de télécommunication comme
Airtel, Vodacom et Orange sont disponibles. Cependant quelques coins ne sont
pas servis en matière de communication.
I.2.
GÉNÉRALITÉ ET REVUE DE LA LITTÉRATURE
Notre sujet porte sur la problématique de la
déforestation et son impact sur la biodiversité dans le village
de Lowa/Numbi, Territoire de Kalehe. Il sied d'abord de définir quelques
mots plus importants avant d'aborder d'autres aspects.
I.2.1. DÉFINITION DES
CONCEPTS CLÉS
v Déforestation : Est le
phénomène de régression durable des surfaces couvertes des
forêts qu'il soit d'origine anthropique ou naturelle. Le
phénomène de la déforestation est souvent
évoqué en lien avec celui de la dégradation (fonctionnelle
ou biologique) de la forêt, la perte de surface forestier brute.
v Biodiversité : Désigne
la variété des formes de vie sur la terre. Ce terme est
composé du préfixe bio :vie et du mot
« diversité ». Elle
s'apprécie en considérant la diversité des
écosystèmes, des espèces et des gênes dans l'espace
et dans le temps, ainsi que des interactions au sein de ce niveau
d'organisation et entre eux.
La biodiversité existe à différents
niveaux d'organisation indépendante qui s'emboitent. Les scientifiques
considèrent généralement ce niveau au nombre de
trois :
- La diversité génétique ;
- La diversité des espèces ;
- La diversité des écosystèmes.
v Impact : Désigne le
ralentissement (individu ou non) d'un événement, d'un processus,
d'une activité, d'une infrastructure sur l'environnement, la population,
la santé, l'économie, et c.
L'impact correspond souvent aux effets négatifs d'une
action, d'un événement, d'une construction ou d'un changement de
contexte : impacts environnementaux, (effets sur les
écosystèmes, les espèces, et c).
v Environnement : L'environnement est
l'ensemble d'éléments (biotique ou abiotique) qui entoure un
individu ou une espèce et dont certains contribuent directement à
subvenir à ses besoins, c'est ainsi l'ensemble des conditions naturelles
(physiques, chimiques, biologiques, sociologiques) susceptible d'agir sur les
organismes vivants et les activités humaines.
L'environnement est compris comme ensemble de composants
naturels de la planète terre, comme l'eau, l'air, l'atmosphère,
les roches, les végétaux, les animaux et l'ensemble des
phénomènes et interactions qui s'y déploient.
Bref tout ce qui entoure l'homme et ses activités.
I.2.2. APPROCHE THÉORIQUE
DE L'IMPACT DE LA DÉFORESTATION SUR LA BIODIVERSITÉ
I.2.2.1. Importance de la forêt
La forêt est une zone de diversité
exceptionnelle, le produit forestier autres que le bois représentent un
élément important, quoique sous estimé de
l'économie de nombreux pays. Pour des certaines de millions des
personnes, les arbres sont une source indispensable d'aliments, de
médicaments, de matières premières et de revenus
monétaires (DELALIKAN K.).
Les diverses sociétés, surtout africaines ont
une connaissance ancestrale de la valorisation de ce produit. La sauvegarde de
forêt pourrait passer par une bonne gestion de ces revenus par les
populations elles-mêmes.
Du coeur des troncs au sommet de âmes des arbres, les
forêts sont les héros qui maintiennent notre planète en
bonne santé et notre vie sur terre. Il y a d'avantage d'organisme dans
une poignée de terre que d'humains sur la planète, les
forêts abritent environs 80% de la vie sur la terre. Les animaux grands
et petits dépendent des forêts en bonne santé qui leur
fournissent les fruits, les noix et les plantes dont ils ont besoins pour
prospérer. (
https://fr.blog.écosia.org).
L'importance de forêts pour le
climat
Les forêts sont une barrière contre
l'érosion, le glissement de terrain et les avalanches. Les racines des
arbres donnent au sol la structure nécessaire pour absorber et retenir
l'eau quand il peut, évitant aussi les inondations qui emporte le sol
fertile dont nous avons besoin pour notre substance.
Plus la forêt est ancienne, plus elle est efficace pour
éliminer l'excès de CO2 produit par l'homme. Elle en
stocke une partie et utilise le reste à la pousse de branches saines,
à la maturation de fruits nutritifs tels que les noix et même
à la création de jolis paysages qui nourrissent l'âme.
Raser une forêt, c'est exposer le sol aux caprices des saisons.
(ECOSIABLOC 2020).
Chaque fois que nous abattons une forêt, nous
émettons automatiquement des tonnes de CO2. Nous mettons
à nu des terres sur lesquelles poussaient des forêts anciennes qui
stockaient du Carbonne depuis des millions d'années. Pour chaque
forêt disparue, nous perdons la barrière la plus importante pour
lutter contre le réchauffement climatique. (fr.blog.ecocia.org).
Forêt, habitat naturel des êtres
vivants
La forêt est un écosystème
caractérisé par le milieu dans lequel se trouvent le biotope, et
la communauté d'être vivant qui l'habite, la biocénose.
(Claire korig, 2017).La majorité d'espèces animales et
végétales ont comme abri la forêt.
Les différentes strates de la
forêt
Le peuplement végétal de la forêt (la
phytocénose) se caractérise par différentes states
verticales :
ü L'hypogée dans le sol, avec le
mycélium des champignons et les bactéries, plus toute la faune de
décomposeur, les organes souterrains des végétaux
(racines, bulbes ...) et la litière (feuilles mortes et débris
végétaux) et animaux divers (l'endofaune).
ü La strate muscinale (des mousses) et
fongique (des champignons) n'excède pas quelques centimètres de
haut.
ü La strate herbacée, disons
jusqu'àun mètre de haut (herbes, fougère, sous arbrisseaux
et jeunes pousse).
ü La strate arbustive de 1 à 7
mètres de haut formée par les arbustes.
ü La strate arborescente à plus
de 7 mètres est souvent divisée entre une strate arborescente
basse (pas plus de 15 mètres) et haute au-delà.
ü L'épifaune occupe les quatre
dernières strates.
Le fonctionnement de l'écosystème
forestier
Bien entendu, l'écosystème forestier est
dominé par ses peuplements d'arbres. En effet, les arbres modifient le
paramètre abiotique d'une forêt. Par exemple, ils jouent un
rôle sur la chimie du sol, régule la température et modifie
l'hygrométrie. (Nature, 2020).
I.2.2.2. VALEURS DE LA BIODIVERSITÉ ET DES SERVICES
RENDUS PAR LES ÉCOSYSTÈMES
RDC, Richesse de la biodiversité :
Écosystème, Habitat, Espèces
La RDC est dotée d'une variété
d'écosystème et d'habitat naturels possédant une
diversité biologique exceptionnelle qui fait d'elle un de 10 pays de la
méga biodiversité au monde. Avec une couverture forestière
de plus de 155 millions d'hectare, la RDC représente environ 10% de
forêts mondiales et plus de 47% de celle de l'Afrique. Sa
biodiversité importante est représentée par un complexe
végétal imposant et de faciès variés, allant du
type forestier dense jusqu'à la savane plus au moins boisée ou
herbeuse et forêt claire.
Ces types de végétation constituent des
habitants d'une faune également diversifiée constituées
des genres endémiques, rares ou uniques au monde. Trois genres de
grands singes se trouvent en RDC c'est-à-dire le gorille, le
chimpanzé et le bonobo dont deux espèces endémiques (le
gorille de plaine de l'Est et le bonobo).
Valeur de la biodiversité et sa contribution
au bien entre humain
La valeur de la biodiversité congolaise est
principalement liée à la conservation intrinsèque des
écosystèmes, des espèces et des gènes. Elle est
aussi liée à leur utilisation qu'est souhaitée devenir
durable et équitable. La forêt fournit notammentle
bioénergie, l'habitat, la culture et les ressources pour la survie des
populations humaines. Il y a une forte dépendance de l'économie
rurale à l'utilisation des produits forestiers non ligneux comme les
plantes médicinales, alimentaires et cosmétiques et l gibier. Il
y a aussi la valeur de la forêt dans l'équilibre climatique
mondiaux et locaux, le cycle de l'eau, le puits de Carbonne. Toutes ces valeurs
sont liées au potentiel novateur de payement des services éco
systémiques (MINECN, 2016).
Qu'est ce que la biodiversité ?
La diversité biologique ou encore biodiversité
fait référence à tous les organismes vivants et leur
interaction. Le terme couvre non seulement la diversité des
espèces mais aussi diversité génétique et
éco systémique.
La définition scientifique de la biodiversité se
définit en associant quatre comportements.
Figure n° 1. Association des types des
biodiversités
Diversité de relation entre les espèces
Diversité des écosystèmes
Diversité génétique
La biodiversité
Diversité des espaces qui habitent chaque
écosystème
2. La diversité des écosystèmes
présents sur terre
En effet, on peut trouver différent type de milieu de
vie par exemple : désert, forêt, un marin, tous ces milieux
sont de milieux différents dans lequel peuventévolué
différents types d'être vivants. Chacun de ce milieu est à
la base d'un écosystème.
3. Diversité des espèces qui habitent
chaque écosystème
Par exemple, dans une forêt on y trouve
différents types d'être vivants, des sangliers, des renards, des
lapins, des singes, ... tous ces espèces évoluent dans un
même cadre `' La forêt `'.
4. La diversité de relation entre les
espèces
En effet, ces différents espèces (renards,
singes, sangliers, lapins ...) doivent avoir des relations étroites
entre eux.
Ces relations peuvent être positives ou
négatives.
Relations négatives
v Prédation : Tout organisme
nuisible qui se nourrit entuant l'autre pour le consommer.
Le prédateur est appelé polyphage, lorsqu'il
consomme un grand nombre de proie.
Le prédateur est appelé digophage, lorsqu'il
consomme un nombre réduit de proie.
Le prédateur est appelé monophage, lorsqu'il
consomme une seule espèce.
v Le parasitisme : l'animal doit nuire
à un autre animal. Pour son bien-être, l'animal vit au
détriment de l'autre.
Ex :Le moustique qui pompe le sang d'un
humain.
Relation positive
v La symbiose : Relation interne ou
association entre les membres de deux espèces différentes ou
plus.
Ex :Lichen est issus de l'association
entre champignon et une algue verte et bactérie, Ainsi ce trois
organismes s'associent dans une relation symbiotique ou chacun dépend de
l'autre ou la vie n'est pas possible individuellement, une relation de symbiose
est donc bénéfique pour l'ensemble des organismes et
indispensable.
v La coopération : Relation ou
association de deux espèces ou toutes les deux tirent
bénéfice dans une relation qui n'est pas indispensable.
EX : L'abeille ou tous les insectes
pollinisateur avec la plante à fleur.
Pour se reproduire, certaines plantes ont besoins que des
abeilles qui disséminent les glandes pollens produit par les
étamines de la fleur sur le pistil d'une autre fleur.
Les insectes pollinisateurs vont ses changer de ces glandes
pollen lorsqu'ils iront butiner la fleur pour extraire le nectal puis en
butinant la deuxième fleur ils vont déposer ces petits glandes
pollen sur le pistil de celle-ci ce qui va permettre la pollinisation. Dans ce
cas, nous avons une relation de coopération. L'abeille va aider la
plante à se reproduire et en échange elle va extraire le nectal.
5. La Diversité
génétique
Les êtres vivants d'une même espèce
possèdent la même molécule d'ADN avec le même nombre
de gènes, Néanmoins, il existe une variation de ces gènes
appelée les allèles.
Ces allèles différents vont permettre de
créer une diversité au sein de population d'une même
espèce.
Les individus peuvent apparaître dans une même
espèce mais avec des variations différentes.
Ainsi, la biodiversité est définie comme un
ensemble complexe de 4 diversités différent dont la
diversité des écosystèmes, la diversité des
espèces qui y habitent, mais également des relations entre elles
et au sein de chaque espèce, une diversité
génétique.
« Chaque individu est unique » (M.
Guilbert).
Tableau IV. BIODIVERSITÉ : LES GRANDS
GROUPES D'ÊTRES VIVANTS EN CHIFFRE
GROUPES
|
Nombre d'espèces décrites
|
Nombre d'espèces probables
|
VIRUS
|
2000
|
30000
|
PROCARYOTES
Bactérie et Cyanobactéries
|
4000
|
50000 à 5 millions
|
EUCARYOTES
Champignons et lichens
Algues
Plantes supérieurs
Dont bryophytes (mousses)
Dont ptéridophyte (fougère, prèles,
...)
Dont gymnosperme (conifère)
Dont angiosperme (plante à fleur)
|
69000
27000
286000
24000
11000
700
250000
|
Plus de 100000
30000
Plus de 350000
|
Total règne végétal
|
382000
|
|
ANIMAUX
Protozoaires
Éponges
Cnidaire et cténaires (méduses, coraux,
etc.).
Plathelminthes (vers plats)
Némathelminthes (vers ronds)
Annélides (lombrics, sangsues, etc.)
Mollusques
Arthropodes
Dont insectes
Dont crustacés
Dont arachnide (araignée, scorpions, ...)
Autres
Échinoderme
Groupe mineur (branchiopodes, rotifères, onychophore,
hémicordés, etc.,...
Cordés
Dont vertébrés
Dont agnathes
Poissons
Amphibiens
Reptiles
Oiseaux
Mammifère
|
31000
5000
9000
12000
12000
12000
55000
875000
750000
40000
75000
10000
6000
9000
44000
42000
63
19000
4200
6300
9000
4000
|
100000
Plus de 5000
Plus de 10000
20000
1millions
15000
120000
3 à 15 millions
50000
Plus de 10000
Plus de 6000
50000
50000
25000
4500
6500
9500
4500
|
Total règne animal
|
1070000 espèces
|
|
Total général environ
|
1458000 espèces
|
Entre 5,5 et 20 millions
|
Source : Larousse illustrée 2010,
P.117.
Animal
Animal constitué de plusieurs cellules
Animal ne possédant pas la colonne vertébrale
INVERTÉBRÉS
Animal ne possédant pas de pattes
Animal constitué d'une selle cellule
Source : Science de la vie et de la terre,
6ème, NP P, 33
Animal possédant une colonne vertébrale
VERTÉBRÉS
Sa peau est recouverte des poils
MAMMIFÈRES
Sa peau est recouverte des plumes
Sa peau est recouverte d'écailles soudées entre
elles
OISEAUX
Sa peau est recouverte d'écailles que l'on peut enlever un
à l'autre
Sa peau est nue et humide
REPTILES
POISSONS
AMPHIBIENS
Animal possédant des pattes articulées
ARTHROPODES
Nombre de paires d'Antenne
Nombre de paires de pattes
1
3
Un grand nombre
INSECTES
MYRIAPODES
1, 2
5 ou plus
CRUSTACÉS
Aucune
4 généralement
ARACHNIDES
Son corps a une droite et une gauche
Son corps mou présente une coquille
Son corps n'a ni droite ni gauche
Son corps mou est formé d'animaux, il n'a pas de coquille
Corps mou, bouche entourée de tentacule
Corps rugueux dur hérissé parfois de piquant
MOLLUSQUES
Coquille extérieur en deux parties
Coquille cachée et tentacules autour de la bouche
Coquille externe en une partie
LAMELLIBRANCHE
GASTÉROPODES
CÉPHALOPODES
ANNÉLIDES, VERS
ÉCHINODERMES
CNIDAIRES
Figure n° 2. Une clé de
détermination simplifiée des Animaux
Figure n° 2. Une clé de
détermination simplifiée des végétaux
Plante
Plante constituée d'une seule cellule
Plante constituée de plusieurs cellules
Cette plante possède des types des feuilles avec ou sans
fleurs
Cette plante ne possède ni tige ni feuille ni fleur
Elle n'a pas de chlorophylle
Elle a de chlorophylle parfois cachée par d'autres
pigments rouges ou bruns
Elle est constituée d'une association de deux
plantes : algues et champignons
ALGUES
LICHENS
CHAMPIGNONS
Plante chlorophyllienne qui ne fleurit pas
Plante chlorophyllienne qui possède des fleurs
Présente des racines et tiges souterraines
Ne présente ni racine ni tige souterraine
Plante à fleurs
MOUSSES
FOUGÈRES
Source : Science de la vie et de la terre,
6ème NPP, P34.
Fruit de milliards d'années d'évolution, la
biodiversité est façonnée par le processus naturel et des
interactions entre l'homme et l'environnement. Elle est la source des
ressources essentielles et des services éco systémiques qui
soutiennent la vie humaine, y compris la production alimentaire, la
planification de l'air et de l'eau et la stabilisation du climat.
La biodiversité soutient directement les
activités humaines, telles que l'agriculture, la foresterie, la
pêche et le tourisme. Ellesous entend ainsi, le bien-être humain et
les moyens de substances et elle est essentielle à la réalisation
de la plupart des objectifs de développement durable (ODD).
I.2.2.3. NAISSANCE DE LA CONVENTION SUR LA DIVERSITÉ
BIOLOGIQUE
La conférence des Nations-Unies sur l'environnement
humain de 1972 à Stockholm, en Suède a ouvert une nouvelle
ère de coopération mondiale sur les questions environnementales.
Elle a créé le programme des Nations-Unies pour l'environnement
(PNUE) et a donné une impulsion significative aux premières
conventions relatives à la biodiversité : La
convention Romsar de 1971 sur les zones humides, la convention du
patrimoine mondial de 1972 et la convention de 1973 sur le commerce
international des espèces de faune et de flore sauvage menacées
d'extinction (CITES).
En 1988, le PNUE a réuni le groupe de travail
spécial d'experts sur la diversité biologique, amorçant le
processus qu'a aboutit à l'adoption de la convention de 1992 sur la
diversité biologique (CDB). Le processus s'appuyait sur
une proposition de l'UICN pour une convention sur la conversation et une
proposition des États-Unis visant à établir une
convention cadre qui rassemblerait les conventions existantes. Les
gouvernements ont été invités à prendre en compte
« La nécessité de partager les coûts et les
avantages entre les pays développés et les pays en
développement », ainsi que « les voies et moyens de
soutenir l'innovation par les population locales ».
La CDB a été ouverte à la signature le
5juin 1992 lors du sommet de la terre de Rio et es entrée en vigueur en
décembre 199, comptant à ce jour 196 pays, elle
bénéficie d'une participation quasi-universelle à
l'exception notable des États-Unis.
Les trois objectifs de la CDB sont :
- La conservation de la biodiversité ;
- L'utilisation durable de ses composants ;
- Le partage juste et équitable des avantages
découlant de l'utilisation des ressources génétiques
(Elsa TSIOUMANI, 2020).
I.2.2.4. L'ÉCOSYSTÈME
Le terme écosystème a été
créé par Roy Clapam en 1930 pour classer les relations qui
existent entre les communautés d'êtres vivants et l'environnement
physique qui les entourent.
Un écosystème est un lieu formé par
certains espaces et l'espèce qui y habite. L'espace est terminé
et le milieu formé par les composants abiotiques tels que
l'énergie, la chaleur, la lumière, l'aire, la
disponibilité de l'eau et des minéraux dans le sol. Les
êtres qui habitent un écosystème, ce sont les êtres
vivants (micro-organisme, champignons, poissons, oiseaux
végétaux, ...).
On peut classer les écosystèmes en deux
catégories :
- Naturel (Il y a plus de variétés) ;
- Artificiel.
En résumant, nous retenons quatre types
d'écosystèmes :
1. L'écosystème terrestre
Sont les êtres vivants qui vivent dans le sol, sur le
sol près du sol et dans le sous-sol. Ils occupent 30% du territoire de
la terre et se répartissent en plusieurs types :
- Les déserts qu'occupent 30% des
écosystèmes terrestres ;
- Les savanes et les plairiez tropicales, telles que les
steppes, les plairiez et les pâturages qu'occupent 20%
d'occupation ;
- Les forêts avec 23% d'occupation ;
- Les forêts tempérées et la Toundra avec
17% d'occupation ;
- Les zones de culture qu'occupent le 10% restant.
2. Écosystème aquatique
Ils sont caractérisés par la présence des
eaux comme principale composante physique, cette eau peut-être douce ou
salée. On y trouve deux types d'écosystèmes
aquatiques :
- Écosystème marin : ce sont tous les
écosystèmes d'eau salée telles que les océans, les
mers, eaux côtières peu profondes, relief, gestuaire, lagunes, ...
- Écosystème d'eau douce : ce sont
composés d'eau douce, c'est le cas du lac, étang,
rivières, ruisseaux, sources, ... A cela s'ajoute
l'écosystème lactique.
3. Écosystème mixte
Les différents écosystèmes sont
situés dans les zones spécifiques de la planète. Il est
donc très courant qu'il y ait parfois des intermédiaires entre
différents types de terrains. Ces zones intermédiaires
étant les écosystèmes dits Mixte. Ils peuvent être
formés par de la terre et de l'eau, ou soit de la terre et l'air.
Exemple : Marécage, Mangrove,
Marrée, ...
4. Écosystèmes artificiels Anthropiques
ou Humarrisés
Sont des écosystèmes non naturels
c'est-à-dire ils incluent tous les terrains qui ont été
modifié par l'action humaine.
Exemples
- Écosystème urbain ;
- Écosystème agricole ou d'élevage ;
- Écosystème de barrage ou de réserve.
Organisme d'un écosystème
Dans l'écosystème, il existe une grande
variété d'êtres vivants ou d'organismes ayant des
nombreuses fonctions différentes. Ils établissent des relations
entre eux à différents niveaux soit à des êtres de
la même espèce, soit à des êtres des espèces
différentes, c'est pourquoi les individus qui vivent dans
l'écosystème que nous avons mentionnés peuvent être
classées dans ces trois catégories :
v Producteurs : ce sont les organismes
capables de produire leur propre nourriture à partir des substances
inorganiques et avec l'aide de la lumière et du soleil c.à.d. les
organismes Autotrophes, ils sont à la base de la chaîne
alimentaire.
Exemples : Plante, algues.
v Les consommateurs : ce sont des
organismes Hétérotrophes c'est-à-dire ceux qui se
nourrissent d'autres êtres parce qu'ils n'on pas la capacité de
fabriquer leurs propres nourritures.
Exemples : Vaches, Humains,
Chèvres, ...
v Les décomposeurs : Ce sont des
organismes qui se nourrissent de la matière organique en
décomposition d'autres êtres vivants comme les carcasses
d'animaux, assèche.
Exemples : Champignons et
Bactéries.
I.2.2.5. CONSIDÉRATION DE LA BIODIVERSITÉ EN
RDC
La RDC détient l'une de principales réserves de
la biodiversité faunique du monde, constituée d'environs 352
espèces de reptiles, 216 espèces de batraciens, 1086
espèces d'oiseaux, 421 espèces de mammifères, environ 5220
espèces des papillons, 1596 espèces d'invertébrés
aquatiques dont 1423 d'eau douce et 183 marines, et 544 espèces
d'invertébrés terrestres. Sa faune ichtyologique compte une
quarantaine de famille représentant plus de espèces 1000 dont
environs 80% vivent dans le système fluvial et le reste dans les lacs de
l'Est.
Les taux d'endémisme des espèces de poissons
d'eau douce dans le lac et cours d'eau du pays sont estimés à
70%.
La RDC abrite par ailleurs plus de genres de primates que tous
les pays du monde. (MINECNDD, 2016)
Sur plus de 50000 espèces végétales
connues en Afrique, la RDC occupe la première place en espèce
floristiques locales. La flore nationale d'une originalité remarquable,
compte environ 10531 espèces, tous les grands groupes confondus dont
notamment les algues : 349 espèces, les champignons
(basidiomycètes) : 582 espèces, les bryophytes : 154
espèces, les ptéridophytes : 383 espèces, les
spermatophytes : 9142 espèces avec 275 exotiques. Le taux
d'endémisme spécifique de cette flore, très
élevé, fait ressortir plus de 952 phanérogames
endémiques, 10 ptéridophytes, 28 bryophytes, 1linchen, 386
champignons endémiques, soit 1377 espèces endémiques pour
l'ensemble de la flore. (
www.congogreencitizen.org)
Principales menaces sur la biodiversité et
leurs causes
Les principales menaces qui pèsent sur la
biodiversité en RDC sont :
1. La déforestation
Cette déforestation résulte notamment de la
forte dépendance de la population à l'énergie ligneuse et
faible recourt aux énergies de substitution comme salaire,
éduenne, hydro-électrique, de la pratique
généralisée de l'agriculture itinérante subtiles,
de l'implantation anarchique des carrières minières, de l'absence
de zonage et de plan d'utilisation des dispositions légales et
règlementaires relatives à la gestion durable des forêts.
(MINECNDD, 2016)
2. Dégradation des habitats
naturels
La destruction de l'habitat naturel et le développement
des activités humaines causes le déclin de certaines
espèces animales et végétales. (UCN)
En RDC, les principales causes de cette destruction sont
entre autres : le feu de brousse, la législation obsolète et
non appliquée sur l'utilisation de feu de brousse, la chasse abusive et
non règlementée, la démotivation des gardes-chasses,
l'exploitation anarchique des bois d'oeuvre, de diamant, d'or, coltan, ...
favorisée par les conflits armés et la pauvreté
généralisée de la population, l'utilisation des mauvaises
techniques traditionnelles de récolte des plantes médicales et
alimentaires, l'inexistence des plans d'utilisation des sols et du zonage, la
pratique des méthodes culturales inadaptées aux types de sol et
leurs inclinaison, la collecte abusive de la matière ligneuse comme bois
de chauffe ou de construction et la forte dépendance de la population
à l'énergie-bois.
3. Braconnage des espèces fauniques
Le braconnage des espèces fauniques résulte
notamment du fait d'une législation sur la chasse non renforcée
et non mise en oeuvre effectivement, d'une forte demande de la viande de
brousse qui comprend la forte commercialisation et la chasse des gibiers
lié à la culture alimentaire de certaines tribus, d'une forte
préférence de la viande de brousse en comparaison avec la viande
de la boucherie, d'une valeur monétaire élevée de certains
organes des animaux, des conflits armés qui provoquent la
prolifération des armes à feu.
4. La pêche non planifiée et extensive
des ressources halieutiques
Les causes profondes de la pêche non planifiée et
extensive des ressources halieutiques sont : l'utilisation des
matériels de pêche non autorisé et la taille maille de
filet non respecté, utilisation de certaines méthodes de
pêche traditionnelles ou modernes prohibées (empoisonnement de
rivières, pêche aux embouchures et lieux de confluent, ...), la
pêche dans les frayères et lieu de reproduction ; les stocks
halieutiques inconnus et quotas pas connus, peu de spécialistes dans la
gestion de la pêche et de la détermination des quotas ; la
non participation des communautés riveraines dans l'établissement
et le respect de quotas de période de pêche, et un système
de gestion de pêche inadéquat.
5. Gestion inadéquate des aires
protégées et des espaces de conservation EX-SITU
Les causes profondes de la gestion inadéquate des AP
sont les suivantes : Pas de motivation aux populations riveraines à
participer dans la gouvernance et la cogestion des AP à travers le
partage des avantages découlant de la biodiversité, le manque de
formation aux techniques de cogestion des AP et de participation des
populations riveraines, le personnel insuffisant, peu qualifié ou peu
motivé, la méconnaissance du rôle des banques
génétiques dans la préservation de germano plasmas, et
l'absence de formation dans le génie biologique ou bio prospection.
6. Discontinuité des inventaires
taxonomiques
Les connaissances actuelles des espèces vivantes en RDC
restent limitées or il est impossible de sauvegarder une
biodiversité si elle n'est pas connue. (congogreencitizen.org). Depuis
plus de 70ans, les inventaires taxonomiques intenses ont cessés en RDC,
les causes seraient :
- Peu de personnel formé en taxonomie et inventaire des
écosystèmes notamment forestiers ;
- Inexistence d'herbiers et de musées d'histoire
naturelle en RD Congo ;
- Inexistence d'institutions spécialisées en
surveillance et atténuation des menaces pesant sur la
biodiversité et écosystème.
Un centre de surveillance de la biodiversité (CSB) a vu
jour en 2012 à l'université de KISANGANI avec certaines
orientations stratégiques dont : la diffusion des informations sur
la biodiversité, facilitation de partenariat pour augmenter la
connaissance sur la biodiversité, la contribution au
développement durable des communautés. (MINECNDD,
2016)
7. Introduction des espèces allochtones
invasives
L'introduction involontaire d'espèces exotiques
envahissantes résulte principalement du fait que la RDC n'a pas vraiment
de système de contrôle efficace aux frontières par rapport
aux espèces invasives. Cette négligence est un danger permanent
pour la méga-biodiversité de la RDC qui comprend beaucoup
d'espèces endémiques.
A titre d'exemple : Hétérotisnildicus
localement appelé `'Kongoyasika'' ou `'Zaiko'' est une espèce
envahissante qui colonise les eaux du fleuve Congo et ses affluant venu de la
République centrafricaine dans les années 1970. (Dieudonné
MUSIBONO).
Les causes directes sont : la règlementation
inexistante sur l'introduction des espèces allochtones et le
système de contrôle des espèces invasives et efficace ou
inexistant aux frontières.
8. Peu de maitrise de
l'Agro-biodiversité
L'agro-biodiversité est sensible et résiste peu
à l'introduction des espèces exotiques envahissantes.
La perte de l'agro-biodiversité est causée
par :
- L'introduction clandestine des espèces et
gènes exotiques envahissants souvent au rendement amélioré
ou alors possédant des caractéristiques résistantes
à des maladies ;
- Le manque du personnel et de laboratoire
génétique ou agro-alimentaire appropriés pour
contrôler le mouvement des semences ;
- Le manque de législation adéquate pour
réguler l'importation et surveiller l'introduction des OGM en RDC.
9. Conflit armé en
répétition
Les conflits armés ont conduit à la
surexploitation des ressources pour des motifs aussi de substance qu'à
des fins commerciales dans les régions où se déroulent le
combat, les troupes belligérantes se livrent régulièrement
à la chasse des grands mammifères pour se nourrir. Cette pratique
a eu des connaissances désastreuses sur les populations d'animaux
sauvages.
Les guerres de 1996, 1998, 2003, 2012 ont été
désastreuse pour la conservation de la biodiversité.
10. Réchauffement climatique
Le réchauffement climatique se remarque par la fonte
des glaciers sur les hautes montagnes de l'Est de la RDC comme RWENZORI,
KARISIMBI et MIKENO. Il a pour conséquence la disparition des
espèces, qu'en dépendent, même si elles ne sont pas encore
répertoriées.
11. Exploitation minière
L'exploitation minière se divise en deux types
d'exploitation : L'exploitation minière artisanale à petite
échelle et l'exploitation minière industrielle à grande
échelle.
Une évaluation conduite par le PNUE (2011), avait permis
d'identifier les problématiques environnementales suivantes
associées à l'exploitation minière industrielle : la
dégradation du paysage, la pollution de l'air et de l'eau, la
contamination radioactive et la détermination du bien-être social.
Les problématiques prioritaires pour l'exploitation
minière artisanale à petite échelle sont la contamination
au mercure, la dégradation biophysique et les impacts sur les
forêts, la biodiversité et les aires protégées ainsi
que d'important impacts humains et sociaux tels que les risques sanitaires, les
violations des droits de l'homme et le travail des enfant ; il ya
également la déforestation, braconnage, et c. ...
I.2.2.6. CONSIDÉRATION DE LA DÉFORESTATION AU
SUD-KIVU
La Province du Sud-Kivu est l'une de Provinces qui
possèdent une potentialité en termes de forêts à
cause de la présence du PNKB qu'à son toura une diversité
biologique exceptionnelle constituée de beaucoup d'espèces
endémiques, rares et menacées d'extinction, le PNKB est l'un des
cinq sites du patrimoine mondial en RDC. (Min.de l'Envir.
2009)
Ce parc compte 136 espèces de mammifères, parmi
lesquelles 14 sont menacées, 355 d'oiseaux dont 11 sont menacées
et 30 sont endémiques au niveau du Rift Albertin (RA), 69 espèces
de reptiles, 44 espèces d'amphibiens et plusieurs centaines
d'espèces de plantes dont 145 sont endémiques du niveau du Rift
Albertin.( ICCN,2005)
En dehors de ce parc, les territoires qui composent la
province du Sud-Kivu possèdent des forêts qui hébergent un
nombre important de biodiversité, mais ces forêts sont en
disparition à cause de la pression humaine.
C'est le cas par exemple de :
1. La forêt deNyamusisi/ Ile d'Idjwi, qui a connu une
pression humaine à cause de la démographie galopante, or,
lorsque la population augmente, ses implications sur ses besoins en bois
augmentent aussi. En 1927, l'Ile d'Idjwi ne comptait que 7000 habitants, en
2008, la population était évaluée à 197 187
habitants. En dehors de cette cause de la démographie galopante, il y a
aussi l'irresponsabilité de l'État, la pauvreté de la
population, Absence d'une politique foncière compatible avec la
conservation de la biodiversité et l'octroi abusif des terres aux
agriculteurs et éleveurs par les chefs coutumiers ont fait que la
forêt soit dégradée.
2. Le secteur d'Itombwe/territoire de Mwenga, les causes
ci-après dégradent cette forêt : Exploitation
minière, chasse, prolifération des groupes armés,
recherche des bois de construction, feu de brousse, agriculture sur
brûlis, chasse, ...
3. Couloir écologique de Ninja au PNKB, est
dégradé par un forte dépendant des paysans
vis-à-vis des ressources naturelles, abattage précoce des jeunes
arbres, déforestation au profil de l'agriculture, rareté des
terres agricoles, feu de brousse intempestif.
4. La forêt équatoriale de Shabunda/Mwenga est
dégradée par l'exploitation artisanale de bois, l'agriculture
itinérante, la chasse, la création des nouveaux villages,
l'extraction minière, les guerres, les étangs piscicoles, ...
5. Bushema, forêt communautaire/Kalehe ;
Essentiellement la carbonisation et la vante de charbon de bois à Goma
et Bukavu menace gravement la forêt, relâchement de l'état
en matière de protection des ressources naturelles surtout depuis 1990,
occupation massive des forêts par les réfugiés Rwandais en
1994, les guerres de 1996 et 1998, l'improductivité du sol
surexploité sans amendement avait accentué la dégradation
de cette forêt. (NISHULI R., 2010)
I.2.2.6.1. LA DÉFORESTATION A NUMBI HAUT-PLATEAU
DE KALEHE ET SES CONSÉQUENCES SUR LA BIODIVERSITÉ
Tableau V. Les réserves forestières du
Haut-Plateau de Numbi.
Nom de la forêt
|
Lieu
|
État
|
Hanika
|
Kavumu
|
Disparition
|
Kiboto
|
Nyabibwe
|
Disparition
|
Byonde
|
Numbi
|
Disparition
|
Muzimu
|
Tchambombo
|
Dégradation
|
Butare
|
Rutare
|
Dégradation
|
Nyabiondo
|
Lumbishi
|
Disparition
|
Tchamilonge
|
Numbi
|
Disparition
|
Kaziramihondo
|
Shanje
|
Disparition
|
Magoba
|
Numbi
|
Disparition
|
Duhuwa
|
Numbi
|
Disparition
|
Nyanganwa
|
Numbi
|
Disparition
|
Source : Nos enquêtes sur terrain,
Août 2021.
La flore de Numbi
Dans toutes ces forêts énumérées
dans le tableau ci-dessus, ce sont les bambous (Sinarudinaria alpina) qui
dominaient comme essence forestière.
Le bambou avait plusieurs avantages dont :
- La construction des maisons ;
- Le tuteurage des haricots ;
- Fabrication des paniers à plusieurs usages ;
- Faisait les cordes ;
- Produisaient des ornements ;
- Servaient de theusaurisation pour les anciens (c'est dans
les bambous qu'ils gardaient les biens chers comme argent);
- Et c.
C'était une essence qui serrait
énormément la population (RUKAGANA. B, 2021)
En dehors des bambous, les forêts contenaient d'autres
essences forestières dont protocarpusmilanjianus ou protocarpuslatifolus
localement appélée `'Umuhurizi'', Hageniaabyssinica localement
appelé `'Umugeshi'', Chrysophyllumgorungosanum localement appelé
`'Umukuragatoyi'' ou `'Umutoyi'', `'Igikenzi'', et autres, ...
Ces genres d'arbres avaient une cime développée
et servaient comme abri à certains animaux dans les systèmes
radicinaires comme les paleturiers. (ZIRAGWIRA B. 2021)
Il y avait aussi des herbes et arbrisseaux qui fournissaient
certaines matières nécessaires à la population dont les
produits alimentaires, médicaments, fibres, ornement des parcelles, et
c... c'est le cas par exemples des Imikepfu, Iminaba, Imigusa, Imyumbiriza,
Imikore, Imise, Imigwegwe, Iminangu, Kasavubu, et c. ...
La faune de Numbi
Les oiseaux, les mammifères, les reptiles, les
amphibiens, insectes, et c... étaient présent dans les
forêts de Numbi.
Ces forêts abritaient une faune sauvage très
développée avec plusieurs catégories de mammifères
dont les éléphants qu'onttrouvaient dans les années 60
à Shanje-Igali jusqu'à Nyamugali. (NTIBAGIRIRWA,
2021)
Il y avait également le Tragelaphusscriptus localement
appelé `'Impongo'', les singes, les loups, les chacals,
cephalophussulvicultor ou le cephalophe, localement appelé `'Ifumberi'',
léopards, et c....
Parmi cette faune, certaines espèces étaient
endémiques ce qu'ont poussé qu'elles puissent disparaître
complètement à cause de la déforestation.
(ZIRAGWIRA B. 2021)
I.2.2.6.2. L'ORIGINE DE LA DÉFORESTATION
À NUMBI
Les causes lointaines de cette déforestation
émanent des autorités coutumières propriétaires des
terres qu'avaient cédés les terres aux exploitants sans mesure de
précaution de 1978 à 1988, lorsque Numbi, Shanje, Lumbishi
commence à être habité par une population en
majorité agricultrice, ils ont attaqués les forêts à
la recherche des pâturages et champs agricoles.
La disparition totale des forêts est apparu en 1996
à cause de déplacés internes venues de ZILARO, BIRIKO,
UFAMANDU, RAMBA, KATUGUNDA, ... causés par les mi-mai (Abapiri) les
déplacés s'étaient installés dans le haut-plateau
de KALEHE, une région qui était supposait calme ; ils se
sont pris aux forêts. (ZIRAGWIRA B. 2021).
En 2005 avec l'apparition des soldats qui étaient
commandés par le général MBUZAMABE, ses hommes
s'étaient livrés à la carbonisation car beaucoup de champs
étaient abandonnés à cause de déplacement vers
Masisi.
La période de 2005 à 2010, est celle qu'avait
mis fin complètement aux forêts à cause de
l'intensification de l'élevage et toutes les réserves
forestières ont été transformées en pâturage.
I.2.2.6.3. COMPARAISON DE L'ÉTAT DE FORET AVANT
ET APRÈS LA DÉFORESTATION DANS LE VILLAGE DE NUMBI
Tableau VI. L'état environnemental d'avant et
après la déforestation
N°
|
Avant la déforestation, 2005
|
Après la déforestation (2005 - 2021)
|
01
|
Paysage intact
|
Bouleversement de paysage
|
02
|
Présence de la forêt dense
|
La disparition de la forêt
|
03
|
Présence des espèces animales et
végétales en grande quantité
|
Disparition de certaines espèces animales et
végétales
|
04
|
Présence d'arbres
|
Présence des plairies
|
05
|
Absence de feu de brousse
|
Présence de feu de brousse
|
06
|
Les saisons bien règlementées
|
Perturbation des saisons
|
07
|
La température normale face au milieu
|
Changement climatique
|
08
|
Les maladies moins nombreuses
|
Augmentation des maladies
|
09
|
Le sol fertile
|
Érosion qui provoque la dégradation du sol
|
10
|
L'utilisation des produits forestiers en petite
quantité
|
Une très grande demande des produits forestiers (bois
de chauffage, de construction, ...
|
Source : Nos observations sur terrain,
Août 2021.
Les conséquences de l'approvisionnement de la
biodiversité
Les menaces sur la biodiversité ont entrainés la
réduction des populations animales et la destruction de l'habitat
naturel avec les conséquences suivantes :
- Perte des opportunités pour la bio prospection et la
valorisation des ressources génétiques par l'agro
biodiversité, les plantes médicinales, la pisciculture ;
- Perte des essences rares et des banques
génétiques naturelles ;
- Perte de l'agro biodiversité de la forêt
tropicale ;
- Perte d'une base vie de la population autochtone ;
- Perte des opportunités culturelles, des connaissances
issues de l'utilisation d'une biodiversité par les ethnies ;
- Appauvrissement des écosystèmes naturels et
perte des services qu'ils rendent ;
- Réduction de l'appauvrissement en produit forestier
nous ligneux et protéine animales ;
- Perte de l'habitat pour les espèces animales ;
- Réduction de la capacité de
séquestration de carbone ;
- Perturbation de l'équilibre éco
systémique.
La biodiversité et ses produits éco
systémiques sont à priori et objectivement inestimables.
(Ministère de l'environnement)
I.2.2.6.4. LES SOLUTIONS ENVISAGÉES POUR
PRÉSERVER LA BIODIVERSITÉ
Les actions stratégiques d'adaptation pour la zone
côtière et tropicale concernent la prévention et la
protection de l'habitat, le contrôle, la surveillance et la lutte contre
la pollution, le renforcement et l'application des textes juridiques la
sensibilisation des populations et le renforcement de capacités des
experts nationaux. (Nos observations, 2021).
En ce qui concerne particulièrement la
prévention et la protection de l'habitat, les activités suivantes
sont à envisager :
- Restauration des mangroves et forêts denses par le
reboisement ;
- Développement des activités alternatives comme
sources d'énergie pour protéger les forêts ;
- Surveillance de la pêche illicite ;
- Identification par la recherche des espèces
nouvelles ;
- Développement de l'écotourisme ;
- Mise en place d'un observatoire de l'érosion hydrique
et éolienne ;
- Pratique de l'agro écologie ou agro sylvico
pastorale ;
- Et c....
I.2.2.7. LA LOI SUR LA PROTECTION DE LA
BIODIVERSITÉ
La protection de la biodiversité n'a
pas laissez indifférent les nations à consacrer la force sur sa
préservation.
Naissance de la convention sur la diversité
biologique
La conférence des Nations-Unies sur l'environnement
humain de 1972 à Stockholm en suède, avait ouvert une nouvelle en
suède, avait ouvert une nouvelle ère de coopération
mondiale sur les questions environnementales, elle a créée le
programme des Nations-Unies pour l'environnement (PNUE) et a donné une
impulsion significative aux premières conventions relatives à la
biodiversité : la convention Romsar de 1971 sur les zones humides,
la convention du patrimoine mondiale de 1972, et la convention de 1973 sur le
CITES.
En 1988, le PNUE a réuni le groupe de travail
spécial d'expert sur la diversité biologique, amorçant le
processus qu'a aboutit à l'adoption de la convention de 1992 sur la
diversité biologique (CDB). Les gouvernements ont été
invités à prendre en compte la nécessité de
partager les coûts et les avantages entre les pays
développés et les pays en développement.
La CDB a été ouverte à la signature du 5
juin 1992 lors du sommet de la terre de Riode Janeiro et entre
en vigueur en Décembre 1993 comptant à ce jour 196 pays, elle
bénéficie d'une participation quasi-universelle à
l'exception notable des États-Unis. Les trois objectifs de la CDB
sont : la conservation de la biodiversité, l'utilisation
durable de ses composants et le partage juste et équitable des avantages
découlant de l'utilisation des ressources génétiques.
La loi congolaise relative à la conservation de
la nature
La RDC regorge d'importantes ressources naturelles et
biologiques, c'est pourquoi elle a ratifiée et adoptée plusieurs
traités, conventions et textes fondamentaux internationaux sur la
conservation de la nature.
Sur le plan national, ses efforts ont été
engagés par le document qui avait été adopté en
2016 qui est la stratégie nationale et plan d'action de la
diversité biologique ainsi que celui de la stratégie de
conservation des aires protégées, et puis le pays a
été doté d'un cadre juridique qui est la loi n°
14/003 du 11 Février 2014 relative à la conservation de la
nature. Cette loi compte et innove l'ordonnance-loi n°69-041 du 22
Août 1969 relative à la conservation de la nature.
A travers cette nouvelle loi, on a dégagé les
responsabilités de part et d'autres, c'est-à-dire de toutes les
parties prenantes sur la conservation de la nature.
L'État a la prorogative d'identifier les
éléments constitutifs de la diversité biologique pour leur
utilisation durable et leur utilisation entre autres : les
écosystèmes, les génomes, les espèces et
communautés menacées, ... cfr Art 9.
De la protection de la faune (Art 13, 14 et 15) ;
De la protection des espèces de flore (Art 16, 17 et
18) ;
Des aires protégées (de 22ème
Article au 44ème Article) ;
De la protection contre les espèces exotiques (de 45 au
49ème Article) ;
De la protection des ressources génétiques et
biologique (Art 53, 54, 55).
Les peine et infractions pour combattre (Art 70 au
84ème).
A cela s'ajoute la loi n°11/2002 du 29 Août 2002
portant code forestier tel que modifié à ce jour.
CONCLUSION PARTIELLE
Dans le cadre de la protection de l'environnement tout le
monde est concerné. Après avoir présenté la
monographie du village de Lowa/Numbi qui est notre milieu d'étude, nous
avons passé en revue les éléments qui composent la bio
diversité, nous avons analysé les causes et conséquences
liée à la perte de cette biodiversité sur le plan mondial,
national, provincial et locale et puis nous avons établi les
stratégies pouvant mettre à terme la monté de la pression
sur la biodiversité nous basant sur des dispositions juridiques
règlementaires en vigueur.
CHAPITRE II. APPROCHE
MÉTHODOLOGIQUE, PRÉSENTATION ET DISCUSSION DES RÉSULTATS
DE L'ENQUÊTE
II.0. INTRODUCTION
Dans cette partie de notre étude, nous allons
présenter les données telles que nous leur avons vu sur terrain.
Cette récolte des données va se focaliser sur `'La
déforestation et son impact sur la Biodiversité'' dans le village
de LOWA/NUMBI.
Les informations recueillies auprès des
enquêtés seront consignés dans les tableaux ou graphiques
après le dépouillement des données, qu'est une
étape importance dans la mesure où elle consiste à
récolter les réponses en rapport avec les critères choisis
en raison de leurs valeurs inductive ou démonstrative.
Le dépouillement est le passage en revue de toutes les
informations reçues sur terrain et leur classement par
catégorie. Cette opération permet au chercheur de résumer,
de synthétiser et de déclarer les données, et de prouver
que les résultats de l'enquête sont clairs et vais.
En fin, nous allons construire des tableaux et graphiques qui
vont nous conduire aux interprétations, aux commentaires tout en
procédant au dépouillement.
II. 1. APPROCHE
MÉTHODOLOGIQUE
II.1.1. CADRE DE RECHERCHE
Dans notre étude, nous nous sommes
particulièrement bornés dans le domaine socio-environnemental ou
les conséquences socio-environnementales sont fâcheuses à
l'égard de tous les êtres vivants.
Cependant, la population et les autorités qui sont les
parties prenantes de notre étude sont les membres de la
société.
II.1.2. TYPE DE RECHERCHE
Comme nous l'avons signalé dans l'introduction, ce
travail est inscrit dans le type exploratoire, il s'agit de découvrir
une nouvelle connaissance en rapport avec la conséquence de la
déforestation face à la biodiversité. Étant
donné que les forêts constituent un habitat naturel d'une partie
des êtres vivants. Ce qui nous permet d'avoir les hypothèses qui
amèneront à une réponse claire.
II.1.3. MÉTHODES,
TECHNIQUES ET OUTILS
Dans notre étude, nous nous sommes servis de plusieurs
méthodes et techniques afin d'apporter une solution réaliste et
durable.
II.1.3.1. MÉTHODES
Selon GRAWITW (1979), la méthode est une
démarche intellectuelle se fondant sur la théorie en vue
d'expliquer une série de phénomènes observés
c.-à-d. d'atteindre l'explication.
Nous nous sommes servis des méthodes
ci-après :
v Méthode analytique : Cette
méthode nous a permis d'analyser la situation de la déforestation
qui met la diversité biologique mal à l'aise, et cette analyse
nous a permis de tirer les éléments de notre travail.
v Méthode comparative : Cette
méthode nous a permis de comparer l'état actuel des forêts
par rapport aux années précédentes face à la
biodiversité.
v Méthode descriptive : Cette
méthode nous a permis de décrire la situation c'est-à-dire
présenté dans son ensemble la situation de la biodiversité
face à la disparition des forêts.
v Méthode statistique :
Grâce à cette méthode, nous avons
présenté les données issues des l'enquêtes sur
terrain quantitativement dans les tableaux et graphiques.
II.1.3.2. TECHNIQUES
La technique est une stratégie de la récolte
des données souvent indépendantes de la méthode mais
liée à la nature de l'objet d'étude. Elle permet
l'opérationnalisation des méthodes sur le terrain.
Les techniques ci-après nous ont servis :
v Technique d'interview : Cette
technique qui consiste à faire l'enquête orale entre
l'enquêté et l'enquêteur nous a permis d'échanger
avec les autorités et toutes les autres parties prenante de notre
étude.
v Technique de questionnaire :Le
questionnaire est un instrument utilisé pour s'informer d'une situation
quelconque. La technique de questionnaire nous a permis de transmettre les
questions d'enquête aux enquêtés. En dehors de
l'identité des enquêtés, notre questionnaire est
composé de 16 questions adressées à la population de
Numbi constituée des éleveurs, agriculteurs et forgerons 13
questions adressées aux autorités de Numbi.
v Technique documentaire : Elle nous a
permis d'exploiter les différents travaux, rapports et ouvrages afin de
bien expliquer la situation.
II.1.3.3. OUTILS
Dans la récolte des données relatives à
notre étude, nous avons utilisés les outils tels que stylo,
machine ordinateur, papier, latte, en dehors de ces outils, nous nous sommes
servis du questionnaire, entretien et l'interview.
II.1.4. POPULATION ET CHOIX DE
L'ÉCHANTILLON
Les termes population, population parente, population cible,
population d'étude ou univers indiquent l'ensemble d'unité qu'on
espère décrire par généralisation ou l'exploitation
des caractéristiques constatées sur l'échantillon.
Toute la population de KALEHE
Population du Village de Lowa/Numbi
Les autorités, les agriculteurs, éleveurs et
bucherons.
Population cible
Population d'étude
Source : Établi par nous même
Échantillonnage :
L'échantillon est le groupe d'unité qui sera étudié
au cours de l'enquête c'est-à-dire c'est le nombre qui sera
limité d'unité qu'est supposé être
représentatif de l'ensemble du phénomène en question.
Taille de l'échantillon : Nous
avons tiré un échantillon de 106 personnes qui
représentent 100% de notre population d'étude qu'est
estimée à 18354 personnes.
La détermination de notre taille de
l'échantillon a été obtenue grâce à la
formule statistique de LYNCH qui est la suivante :
D'où :
= Taille de l'échantillon ;
= Taille de la population ;
= est le niveau de confiance retenu ;
= est la marge d'erreur ;
= est le niveau initial des indicateurs, il représente la
proportion des Individus présentant une caractéristique
donnée que l'enquêté est chargé d'estimer ;
= 1-p Présente la proportion des individus ne présentant
pas la dite caractéristique.
De cet échantillon de 110 personnes, 60
représentent la population non exploitant, 35 exploitants miniers
(négociants et creuseurs) et 15 autorités ce qui fait au total
100% de notre population d'étude.
De cet échantillon de 106 personnes 25
représentent les autorités et 81 représentent la
population de Numbi (Agriculteurs, éleveurs et bucherons, ... ) qui fait
au total 100% de notre échantillon.
II.2. PRÉSENTATION DES
RÉSULTATS DE L'ENQUÊTE
II.2.1. Objectifs de
l'enquête
Notre enquête ne compte que les objectifs
ci-après :
- Vérifier nos hypothèses ;
- Rendre pratique le travail ;
- Entrer en contact avec la population d'étude pour
récolter leur point de vue en rapport avec notre travail.
II.2.2. INTERPRÉTATION
DES RÉSULTATS DE L'ENQUÊTE
II.2.2.1. Identification des enquêtés selon
les variables
Cinq variables nous ont permis d'identifier les
enquêtés dont le sexe, l'état civil, niveau d'étude,
profession et la talle de ménage.
Tableau VII. Répartition des
enquêtés selon Sexe, Niveau d'étude et
l'état-civil
Variables
|
Modalités
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Sexe
|
Masculin
|
67
|
63,2
|
Féminin
|
39
|
36,8
|
Total
|
106
|
100
|
Niveau d'étude
|
Sans niveau
|
30
|
28,3
|
Primaire
|
22
|
20,7
|
Secondaire
|
36
|
33,9
|
Universitaire
|
18
|
16,9
|
Total
|
106
|
100
|
État-civil
|
Célibataire
|
28
|
26,4
|
Marié
|
65
|
61,3
|
Divorcé (e)
|
5
|
4,7
|
Veuf (ve)
|
8
|
7,5
|
Total
|
106
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain,
Septembre 2021.
Le présent tableau nous montre qu'en ce qui concerne la
variable sexe, sur un total de 106 enquêtés 62,5% sont du sexe
masculin et 36,8% sont du sexe féminin.
Pour la variable niveau d'étude, sur 106
enquêtés 33,9% sont du niveau secondaire, 16,9% du niveau
universitaire, 20,7% du niveau primaire, 28,3% sont sans niveau.
Pour la variable état-civil, sur un total de 106
enquêtés 61,3% sont mariés, 26,4% sont des
célibataires, 4,7% des divorcés et 7,5% sont des veufs (ves).
Tableau VIII. Répartition des
enquêtés selon la profession et la taille de ménage.
Variables
|
Modalités
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Profession
|
Enseignant
|
15
|
14,1
|
Agriculteur et éleveur
|
56
|
52,8
|
Commerçant
|
10
|
9,4
|
Agent de l'état
|
25
|
23,5
|
Total
|
106
|
100
|
Taille de ménage
|
2 à 4 personnes
|
20
|
25,6%
|
5 à 7 personnes
|
18
|
23
|
Plus de 8 personnes
|
40
|
51,2
|
Total
|
78
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain,
Septembre 2021.
Le présent tableau nous montre qu'en ce qui concerne la
variable profession, sur un total de 106 enquêtés 52,8% sont des
agriculteurs et éleveurs, 23,5% sont des agents de l'état, 14,1%
sont des enseignants et 9,4% sont des commerçants.
La variable taille de ménage montre que sur 78
enquêtés qui ont des ménages, 40 enquêtés soit
51,2% ont plus de 8 personnes, 23% ont un ménage de 5 à 7
personnes et 25,6% ont un ménage de 2 à 4 personnes.
II.2.2.2. RÉSULTATS PROPREMENT DITS
1. RÉSULTATS OBTENUS AUPRÈS DE LA
POPULATION DE LOWA/NUMBI
Dans cette enquête nous étions soucieux continuer
de comprendre les auteurs de la destruction des forêts.
Tableau IX. L'AGR qui prédomine dans le village
de LOWA/NUMBI
Activités
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Exploitation Minière
|
15
|
18,5
|
Agriculture
|
42
|
51,8
|
Élevage
|
20
|
24,6
|
Petit commerce
|
04
|
4,9
|
Total
|
81
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain,
Septembre 2021.
Il ressort de ce tableau que sur un total de 81
enquêtés, 42 d'entre eux soit 51,8% sont des Agriculteurs, 20
enquêtés soit 24,6% sont des éleveurs, 15
enquêtés soit 18,5 sont des exploitants miniers et 4
enquêtés soit 4,9% exercent le petit commerce.
Tableau X. Prise de conscience sur la destruction de
l'environnement
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
52
|
64,1
|
Non
|
29
|
35,8
|
Total
|
81
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain,
Septembre 2021.
Il ressort de ce tableau ci-dessus que sur un total de 81
enquêtés, 52 d'entre eux soit 64,1% affirment que l'environnement
est détruit, pendant que 29 enquêtés soit 35,8% nient la
destruction de l'environnement.
Tableau XI. Manière dont l'environnement est
détruite
Manière dont Numbi est détruit
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Surpâturage
|
47
|
58
|
Exploitation des bois
|
14
|
17,2
|
Carbonisation
|
20
|
24,6
|
Total
|
81
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain,
Septembre 2021.
Comparativement à ce tableau ci-dessous, il ressort des
réponses des enquêtés que 47 enquêtés sur 81
soit 58% disent que l'environnement est détruite par le
surpâturage, 20 enquêtés soit 24,6% disent que c'est par la
carbonisation, tandis que 14 enquêtés soit 17,2% estiment que
l'environnement est détruite par l'exploitation des bois.
Tableau XII. L'activité qu'est à la base
de la disparition des forêts.
Activités
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Agriculture
|
26
|
32
|
Élevage
|
30
|
37
|
Carbonisation
|
17
|
20,9
|
Recherche des bois de chauffage
|
8
|
9,8
|
Total
|
81
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain,
Septembre 2021.
A la lecture de ce tableau, nous constatons que 30
enquêtés soit 37% affirment que c'est l'élevage qu'est
à la base de la disparition des forêts, 26 enquêtés
soit 32% parlent de l'agriculture, 17 enquêtés soit 20,9%
affirment la carbonisation pendant que 8 enquêtés soit 9,8%
préconisent la recherche des bois de chauffage.
Tableau XIII. Relatif à l'importance d'une
forêt
Position
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
74
|
91,3
|
Non
|
7
|
8,6
|
Total
|
81
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain,
Septembre 2021.
En lisant ce tableau, nous remarquons que 91,3% soit 74
enquêtés ont affirmés connaitre l'importance d'une
forêt tandis que 8,6% soit 7 enquêtés ne connaissent pas
l'importance d'une forêt.
Tableau XIV. Relatif aux essences forestières
déjà disparu et ceux en voie de disparition
Essences forestières disparues
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Prodocarpuslatifolius (Umuhurizi)
|
32
|
39,5
|
Umutoyi
|
26
|
32
|
Umukenzi
|
7
|
8,6
|
Umwungo
|
6
|
7,4
|
Total
|
81
|
100
|
Essences forestières en voie de
disparition
|
|
|
Bambous
|
43
|
53
|
Hageniaabysinica (Umugeshi)
|
28
|
34,5
|
Eucalyptus
|
10
|
12,3
|
Total
|
81
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain,
Septembre 2021.
Il ressort de ce tableau ci-dessus que 39,5% soit 32
enquêtés ont affirmés que c'est le procarpuslatifolius une
espèce forestière qu'à disparu, 32% soit 26
enquêtés parlent d'Umukenzi, 8,6% soit 7 enquêtés
parlent d'Umutoyi et 7,4% soit 6 enquêtés estiment que c'est
Umwungo qui a disparu.
Par rapport à l'essence forestière en voie de
disparition 53% soit 43 enquêtés affirment que le bambou est en
voie de disparition, 34,5% soit 28 enquêtés parlent du
Hageniaabysinica, tandis que 12,3% soit 10 enquêtés parlent des
eucalyptus.
Tableau XV. Espèces animales sauvages disparues
Espèce Animale
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Éléphants
|
15
|
18,5
|
Antilopes
|
21
|
25,9
|
Singes
|
25
|
30,8
|
Buffle
|
20
|
24,6
|
Total
|
81
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain,
Septembre 2021.
A la lecture de ce tableau, nous constatons que 30,8% soit 25
enquêtés affirment qu'il s'agit des singes à avoir disparue
comme animaux sauvages, 25,9% soit 21 enquêtés parlent des
antilopes, 24,6% soit 20 enquêtés parlent des buffles et 18,5%
soit 15 enquêtés parlent des éléphants.
Tableau XVI. Impact de la déforestation sur la
biodiversité
Impact
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Menace de la disparition des êtres vivants
|
32
|
39,5
|
Réduction de l'habitat naturel et fragilisation du
milieu de vie des êtres vivants
|
49
|
60,4
|
Total
|
81
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain,
Septembre 2021.
Au vue de ce tableau, nous constatons que 60,4% soit 49
enquêtés ont affirmés que la destruction de l'habitat
naturel et fragilisation du milieu de vie des êtres vivants impactent la
biodiversité, et 39,5% soit 32 enquêtés sont
énumérés la menace de la disparition des êtres
vivants.
Tableau XVII. Essences forestières qui
servaient la population
Essences
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Bambous
|
78
|
96,2
|
Autres
|
3
|
3,8
|
Total
|
81
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain,
Septembre 2021.
En lisant ce tableau, nous remarquons que 96,2% soit 78
enquêtés affirmés que sont les bambous qui servaient
beaucoup plus la population, tandis que 3,8% soit 3 enquêtés nous
parlent d'autres essences dont Hygeniaalpina, et c.
Tableau XVIII. Comment réduire la
déforestation
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Limiter la pression sur la forêt
|
19
|
23,4
|
Éducation environnementale
|
44
|
54,4
|
Réduire la consommation de l'énergie non
renouvelable.
|
18
|
22,2
|
Total
|
81
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain,
Septembre 2021.
Ce tableau montre que 54,4% soit 44 enquêtés
disent que l'éducation environnementale réduirait la
déforestation, 23,4% soit 19 enquêtés parlent de la
limitation de la pression sur la forêt, et 22,2% soit 18
enquêtés proposent la réduction de consommation de
l'énergie non renouvelable.
Tableau XIX. Période à la quelle les
pâturages se sont rependus à Numbi
Période
|
Effectif
|
Pourcentage
|
1990 - 2000
|
10
|
12,3
|
2000 - 2006
|
42
|
51,8
|
2006 - 2011
|
19
|
23,4
|
2011 - 2017
|
10
|
12,3
|
Total
|
81
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain,
Septembre 2021.
Le tableau ci-dessus montre que l'aménagement des
pâturages s'est rependu sur toute l'étendu du village de
LOWA/NUMBI pendant la période comprise entre 2000 à 2006 telle
que stipulé par 51,8% représentant 42 enquêtés,
23,4% soit 19 enquêtés parlent de la période allant de 2006
à 2011, 10 enquêtés soit 12,3% affirment que c'est la
période allant de 1990 à 2000, pendant que 10 autres
enquêtés pensent que c'est la période allant de 2011
à 2017.
Tableau XX. Effet de la déforestation sur la
biodiversité
Effets
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Pollution des eaux, érosion hydrique, glissement des
terres
|
15
|
18,5
|
Perturbation climatique
|
11
|
13,5
|
Dysfonctionnement des écosystèmes terrestres
|
14
|
17,2
|
Absence de la pollinisation des plantes et disparition des
certaines espèces
|
41
|
50,6
|
Total
|
81
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain,
Septembre 2021.
Au regard de ce tableau, 50,6% soit 41 enquêtés
affirment que l'absence de la pollinisation des plantes et disparition des
certaines espèces constitue les effets de la déforestation sur la
biodiversité, 18,5% soit 15 enquêtés parlent de la
pollution des eaux, érosion hydrique, glissement des terres, 17,2% soit
14 enquêtés parlent de dysfonctionnement des
écosystèmes terrestres contre 13,5% soit 11 enquêtés
qui parlent de la perturbation climatique comme effet.
Tableau XXI. Pourquoi la persistance de la
déforestation à Numbi
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Une demande élevée des ressources en bois et
carbonisation
|
46
|
56,8
|
Recherche des terres arables
|
15
|
18,5
|
Surpâturage
|
20
|
24,7
|
Total
|
81
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain,
Septembre 2021.
Il ressort de ce tableau que 56,8 soit 46
enquêtés affirment que la demande élevée des
ressources en bois et carbonisation constituent la raison de la persistance de
la déforestation tandis que 26,6% soit 20% parlent de surpâturage,
18,5% soit 15 enquêtés parlent de la recherche des terres arables.
Tableau XXII. Relatif aux stratégies pour
lutter contre la déforestation
Stratégies
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Reboisement et création des forêts artificielles
|
40
|
49,4
|
Pratique de l'agro-écologie
|
12
|
14,8
|
Limiter la consommation de l'énergie non renouvelable
|
20
|
24,7
|
Respect du rythme de la nature
|
9
|
11,1
|
Total
|
81
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain,
Septembre 2021.
Ce tableau montre que 49,4% soit 40 enquêtés ont
suggérés le reboisement et création des forêts
artificielles comme stratégie de lutte contre la déforestation,
24,7% soit 20 enquêtés proposent la limitation de la consommation
de l'énergie non renouvelable, 14,8% soit 12 enquêtés
proposent la pratique de l'agro-écologie et en fin 11,1% soit 9
enquêtés proposent le respect du rythme de la nature.
2. RÉSULTATS OBTENUS AUPRÈS DES
AUTORITÉS ET AGENTS DE L'ENVIRONNEMENT
Tableau XXIII. Période à la quelle les
espaces verts ont commencés à disparaître
Période
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Les années 1980
|
2
|
8
|
Vers 1990
|
15
|
60
|
Vers 2000
|
5
|
20
|
Vers 1970
|
3
|
12
|
Total
|
25
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain,
Septembre 2021.
Il sied de signaler que 60% soit 15 enquêtés
confirment que c'est depuis 1990 que les espaces verts ont commencés
à disparaître dans le village de Lowa/Numbi, 20% soit 5
enquêtés estiment que c'est vers 2000, 12% soit 3
enquêtés parlent de 1970, et 8% soit 2 enquêtés
parlent de 1980.
Tableau XXIV. Relatif aux causes de la perturbation
climatique
Causes
|
Effectif
|
Pourcentage
|
L'absence des forêts
|
25
|
100
|
Émissions des GES
|
0
|
0
|
Total
|
25
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain,
Septembre 2021.
Ce tableau montre que sur un total de 25 enquêtés
représentant 100% de la population d'étude, tous ont
affirmés que c'est l'absence des forêts qui est à la base
des perturbations climatiques observées depuis un certain temps dans le
village de Lowa/Numbi.
Tableau XXV. Relatif à la plantation des arbres
après coupures
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
9
|
36
|
Non
|
16
|
64
|
Total
|
25
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain,
Septembre 2021.
Il ressort de ce tableau que 64% soit 16 enquêtés
nient que les personnes qui coupent les arbres ne plantent pas d'autres, tandis
que 36% soit 9 enquêtés affirment cela.
Tableau XXVI. Relatif aux espèces ligneuses qui
sont encore en intact
Espèces
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Eucalyptus
|
23
|
92
|
Hogeniaabysinica
|
1
|
4
|
Bambous
|
1
|
4
|
Total
|
25
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain,
Septembre 2021.
Le tableau ci-dessus signale que 92% soit 23
enquêtés affirment que ce sont les espèces des eucalyptus
qui se trouvent jusque là en état d'intact, contre 4% soit 1
enquêté qui a parlé des bambous et 4% soit 1
enquêtés qui a parlé de hygeniaabysinica.
Tableau XXVII. Relatif à l'état actuel
des forêts
État
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Déforestation
|
5
|
20
|
Protection
|
2
|
8
|
Disparition
|
18
|
72
|
Total
|
25
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain,
Septembre 2021.
A la lecture de ce tableau, nous constatons que 72% soit 18
enquêtés disent que les forêts sont dans un état de
disparition contre 28% soit 7 enquêtés qui ont martelés la
déforestation et 8% soit 2 enquêtés ont parlé de la
protection.
Tableau XXVIII. Relatif aux séances de
sensibilisation organisées pour la protection des forêts
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
9
|
36
|
Non
|
16
|
64
|
Total
|
25
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain,
Septembre 2021.
Ce tableau montre que 64% soit 16 enquêtés ont
nié l'existence d'une quelconque séance de sensibilisation
organisée pour la protection des forêts, tandis que 36% soit 9
enquêtés affirment l'existence de ces séances.
Tableau XXIX. Relatif aux effets de la
déforestation sur la biodiversité
Effets
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Dysfonctionnement des écosystèmes terrestre
|
14
|
56
|
Absence de pollinisation des plantes
|
6
|
24
|
Disparition de certaines espèces
|
5
|
20
|
Total
|
25
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain,
Septembre 2021.
Il ressort de ce tableau ci-dessus que 56% soit 14
enquêtés ont affirmé que la déforestation provoque
le dysfonctionnement des écosystèmes terrestre, 24% soit 6
enquêtés parlent de l'absence de la pollinisation des plantes
tandis que 20% soit 5 enquêtés parlent de la disparition de
certaines espèces.
Tableau XXX. Raison de la persistance de la
déforestation
Raisons
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Une demande élevée des ressources en bois
|
17
|
68
|
Recherche des terres arables
|
8
|
32
|
Total
|
25
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain,
Septembre 2021.
A la lecture de ce tableau, nous remarquons que 68% soit 17
enquêtés confirment que la déforestation existe toujours
à cause d'une demande élevée des ressources en bois,
tandis que 32% soit 8 enquêtés estiment que la raison serait le
recherche des terres arables et pâturages.
Tableau XXXI. Impact de la déforestation face
à la biodiversité
Réponse
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Fragilisation du milieu de vie des êtres vivants
|
18
|
72
|
Disparition des êtres vivant
|
7
|
28
|
Total
|
25
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain,
Septembre 2021.
Ce tableau montre que 72% soit 18 enquêtés ont
affirmés la fragilisation du milieu de vie des êtres vivant comme
manière dont la déforestation impact la biodiversité,
tandis que 28% soit 7 enquêtés parlent de la disparition des
êtres vivants.
Tableau XXXII. Relatif aux stratégies pour
lutter contre la déforestation
Stratégies
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Reboisement et création des forêts artificielles
|
5
|
20
|
Pratique de l'agro-écologie
|
4
|
16
|
Limiter la consommation de l'énergie non renouvelable
|
9
|
36
|
Respect du rythme de la nature
|
7
|
28
|
Total
|
25
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain,
Septembre 2021.
En lisant ce tableau, nous remarquons que sur un total de 25
enquêtés, 36% soit 9 enquêtés proposent la limitation
de la consommation de l'énergie non renouvelable comme stratégie
pour lutter contre la déforestation, 28% soit 7 enquêtés
proposent le respect du rythme de la nature, 20% soit 5 enquêtés
proposent le reboisement et création des forêts artificielles et
16% soit 4 enquêtés proposent la pratique de
l'agro-écologie.
II. 3. DISCUSSION DES
RÉSULTATS DE L'ENQUÊTE
Après avoir analysé et
interpréter les données recueillies, pour vérifier nos
hypothèses, nous avons menées les investigations auprès de
la population de Numbi (fermiers et agriculteurs), les autorités locales
et les agents l'environnement utilisant la méthode analytique,
comparative, descriptive et statistique accompagné de technique
d'interview, d'entretien, de questionnaire et documentaire.
A l'issue de l'enquête, nous avons confirmé
notre première hypothèse d'autant plus que 60,4% disent que la
déforestation impacterait la biodiversité à travers la
réduction de l'habitat naturel et fragilisation du milieu de vie des
êtres, 39,5% disent que la déforestation impacterait la
biodiversité par la menace de la disparition des êtres vivants
(cfr tableau XVI).
Pour la deuxième hypothèse sur total de 81
enquêtés qui représente 100% de notre échantillon
56,7% ont affirmé que la raison de la persistance de la
déforestation dans le village de Numbi est liée à une
demande élevée des ressources en bois et carbonisation, 26,6%
parlent du surpâturage, 18,5% parlent de la recherche des terres arables,
Tel que confirmé dans le tableau XXI. Ces résultats ne sont pas
du tout loin de ceux trouvés par KAYITESI BAVUGE, qui après les
enquêtés a trouvé que 43% de ses enquêtés ont
confirmés la recherche du bois de construction et de chauffage, 29%
ayant fait allusion à l'aménagement des pâturages et la
recherche des terres fertiles pour les travaux agricoles.
En interrogeant les enquêtés sur les effets de
la déforestation sur la biodiversité, 50,6% soit 41
enquêtés affirment que l'absence de la pollinisation des plantes
et disparition de certaines espèces sont les effets de la
déforestation sur la biodiversité de Lowa/Numbi, 18,5% parlent
de la pollution des eaux et les érosions hydriques, 17,2% parlent de
dysfonctionnement des écosystèmes terrestres, 13,5% parlent de la
perturbation climatique (cfr tableau XX).
Les résultats presque différents de ceux obtenus
par PATULE KIMBUNDA dans « Etude des causes et conséquences de
la vulnérabilité de certaines essences forestières dans
les aires protégées cas du PNVi secteur Sud » 57% de
ses enquêtés ont confirmés la diminution des essences
forestières, 35% rélèvent le bouleversement du paysage,
15% parlent de la dégradation du sol et 10% déclarent la
perturbation climatique.
En interrogeant les autorités sur les
stratégies à adopter pour protéger la biodiversité
et lutter contre la déforestation, 36% soit 9 enquêtés
proposent qu'il fautlimiter la consommation de l'énergie non
renouvelable, 28% soit 7 enquêtés estiment qu'il y ait le respect
du rythme de la nature, 20% soit 5 enquêtés proposent le
reboisement et création des forêts artificielles et 16% soit 4
enquêtés proposent la pratique de l'agro-écologie (cfr
tableau n°XXXII). Les résultats presque identique à ceux
trouvé par KAYITESI car 71% de ses enquêtés ont
proposés le reboisement pendant que 21% ont pensés à
l'utilisation des foyers améliorés et la pratique de
l'agroforesterie.
En combinant toutes les réponses obtenues à la
dernière question, nous avons pensés l'élaboration des
stratégies basées sur le respect du rythme de la nature,
limitation de la consommation de l'énergie non renouvelable, le
reboisement et création des forêts artificielles et la pratique de
l'agroforesterie.
CONCLUSION PARTIELLE
Après analyse et interprétation des
résultats issus de nos enquêtes sur terrain, nous avons
confirmés les hypothèses énumérées dans ce
travail, nous sommes persuadés que toutes nos hypothèses ont
été vérifiées et confirmées par nos
enquêtés.
Notre questionnaire a été adressé
à deux catégories d'individus qui forment le maximum de notre
échantillon, il s'agit de la population de Lowa/Numbi et les
autorités qu'ont en fin proposer les stratégies pour lutter
contre la déforestation et protéger la biodiversité.
CHAPITRE, III. PROPOSITION
DES STRATÉGIES POUR RÉDUIRE LA DÉFORESTATION
III.0. INTRODUCTION
Ce dernier chapitre est consacré à la formation
des stratégies dans le cadre de notre recherche sur l'impact de la
déforestation sur la biodiversité dans le village de NUMBI. A
travers la problématique et la revue et l'État de la question
basés sur les travaux antérieurs en rapport avec notre travail,
nous nous sommes rendus compte que la déforestation dans le village de
Numbi est à la base de la disparition de plusieurs espèces, aux
quels parmi eux, certaines étaient endémiques, cette
déforestation est due en grande partie à la recherche des terres
arable et le surpâturage qui occupe des grandes espaces sur toute
l'étendu du village.
Après l'analyse de données de l'enquête et
de la discussion des résultats, nous avons pu identifier certains
mécanismes pouvant aider à rétablir les forets
considéréescomme l'habitat naturel des êtres-vivant, et la
protection de certaines espaces forestières.
Ce pendant, la mise en oeuvre de ces mécanismes, se
heurte à certaines contraintes qui peuvent empêcher les acteurs de
secteur de l'environnement de venir à bout de ces stratégies car
le reboisement reste toujours une stratégie efficace de lutte contre la
déforestation pourtant cette stratégie est soumise à
certains obstacles pour son application.
Partant de la situation ci-dessus, nous avons proposés
les stratégies susceptibles de réduire la déforestation et
de protéger la biodiversité du village de Lowa/Numbi. Pour y
arriver, nous commençons par rappeler les anciennes stratégies,
celles qui ont été mises en oeuvre jusqu'à présent
et qui doivent être améliorées ou carrément
remplacer par d'autres qui sont plus efficaces.
III.1. CONTEXTE ET
JUSTIFICATION
Depuis les années 2000, le village de Numbi a connu une
prolifération des pâturages et fermes d'élevage er
d'agriculture, ce qu'a été à la base de la disparition des
forêts, et impacter négativement la biodiversité.
Après une descente sur terrain, nous avons
constaté que le sol est pratiquement nu, que l'environnementa
été détruit dans sa totalité, que les
réserves forestières ne sont plus. Cette situation met la vie de
la population en danger et celle de tous les êtres vivants. Ce pendant,
la majorité des enquêtés nous a soutenu en proposant un
programme qui aura comme but de contribuer à réduire la pression
sur la biodiversité et promouvoir l'esprit de conservation au sein de la
population de Lowa/Numbi. Ce programme sera mis en oeuvre à travers Six
nouvelles stratégies qui seront développées dans les pages
suivantes.
III.2. ANCIENNES
STRATÉGIES
Dans cette section, notre réflexion sera
focalisée autours des principales stratégies mises en oeuvres par
nos prédécesseurs ou par d'autres parties prenantes. Pour chaque
stratégie, nous allons soulever les limites ou aspects à
améliorer.
1. Éducation environnementale
Cette stratégie passe par la conscientisation et
l'éducation de la population en ce qui concerne la prévention et
la protection de la diversité biologique, une façon d'amener la
population à prendre en considération tous les avantages
qu'offrent l'environnement aux êtres humains et à la
régulation du climat, et la protection du sol contre les érosions
hydriques.
Cependant, les études ont montrés que les
forêts sont détruites à cause que les destructeurs ne
savent pas les avantages des forêts, voilà pourquoi cette
éducation environnementale devrait être accompagnée par des
mesures d'accompagnement et d'encadrement. (PATAULE KIMBUNDA, 2016)
2. La conservation communautaire
Cette stratégie passe par l'identification des
espèces qui composent la biodiversité de Numbi, parmi eux des
espèces endémiques et des espèces en voie de disparition
afin de mettre en oeuvre les mécanismes pour protéger ces
espèces à travers la conservation communautaire. (PATAULE
KIMBUNDA et MUSAFIRI NDEZE, 2016)
3. Répartition équitable des ressources
naturelles
En fin de permettre à chacun d'accéder aux
ressources, éviter que certains ne puissent avoir de monopole sur les
ressources naturelles plus que les autres. C'est-à-dire toutes les
personnes doivent avoir accès aux ressources afin de connaître son
importance et protéger ceux qui sont en voie de disparition.
(MUSAFIRI NDEZE, 2016)
4. Création des activités
génératrices des revenues
Il ya une catégorie de la population qui vivait que par
des ressources tirées des forêts, cette catégorie avait
également était l'auteur de la déforestation, c'est le cas
des exploitants de l'essence forestière communément appelé
Bambous et la création de certains AGR permettra de réduire la
pression sur les forêts, ce qu'occupe de l'exploitation du bois devrait
s'en servir d'autres activités pour leurs survie. (KAYITESI B,
2017)
III.3. LES NOUVELLES STRATÉGIES
Cette section nous allons formuler des nouvelles
stratégies susceptibles de contribuer à réduire la
pression sur la biodiversité et promouvoir l'esprit de la conservation
au sein de la population du village de Lowa/Numbi.
Ce pendant des multiples effets sont visibles à cause
de la déforestation c'est entre autre la pollution des eaux, les
érosions hydriques, glissement des terres, réchauffement
climatique, dysfonctionnement des écosystèmes terrestres,
disparition des certaines espèces et absence de la pollinisation des
plantes.
Pour ce faire, la mise en place des nouvelles
stratégies doit contribuer à diminuer les effets afin que la
biodiversité soit conservée.
1. Le reboisement et la création d'une
forêt artificielle
Le reboisement permettra de préserver et restaurer les
écosystèmes terrestre, lutter contre la déforestation,
envoyer et inverser le processus de dégradation des sols et mettre fin
à l'appauvrissement de la biodiversité (objectif 5).
La nature est indispensable à notre survie, elle nous
fournit de l'oxygène, régule nos conditions
météorologique, pollinise nos culture, malgré tous ces
avantages, les forêts qui constituent un habitat naturel de l'ensemble
des êtres vivant ont disparu c'est la raison pour la quelle le
reboisement permettra de réduire la pression sur la biodiversité.
Cette stratégie passera par le reboisement dans les
sommets de montagnes afin de réduire les inondations.
Quand à la création des forêts
artificielles, s'agira de la mobilisation des espaces à reboiser et les
rendre non accessible par les prédateurs afin que ces espaces puissent
être des réserves forestières pouvant abriter la faune et
la flore. D'où cela se faire dans les quatre localités qui
composent le village de Lowa/Numbi.
2. L'agro-écologie
L'agro-écologie est un ensemble des théories et
des pratiques agricoles nourries ou inspirées par les connaissances de
l'écologie, de la science agronomique et du monde agricole.
Cette pratique a comme avantage ; faible utilisation
d'intrants externes, accroissement du rendement des cultures notamment dans les
zones agro écologiques plus fragiles, réhabilitation des terres
dégradées.
Les méthodes agro-écologiques forestières
favorisent la biodiversité et veillent à la fertilité des
sols permettant de récupérer les terres devenues improductives,
d'améliorer la résistance aux accidents climatiques et de
participer à la lutte contre le changement climatique.
3. La pratique agro sylvico pastorale
Qui concerne à la fois l'agriculture, l'élevage
et l'exploitation forestière, cela a comme avantage : la terre est
régulièrement protégée contre les érosions,
le sol même exploité est régulièrement fertile, le
rendement augmente.
Le sylvico pastoralisme est un monde d'agriculture durable qui
concilie les objectifs forestiers et pastoraux. Cette pratique consiste
à faire pâturer le forêt par bétail pour exploiter
les ressources fourragère. Parallèlement les éclaircies
sylvicoles peuvent concourir à la mise en valeur des arbres et
permettent une production des bois.
Etna donné que Numbi a connu depuis ce dernier temps le
surpâturage, le sylvopastoralisme va aider à mettre les plantules
dans les fermes afin de préserver toujours la biodiversité.
4. Limitation de la consommation de l'énergie
non renouvelable
L'usage des braises (Makala) par la quasi-totalité de
la population de Lowa/Numbi, continue à accentuer la pression sur les
forêts et les arbres étant donné que la population n'a pas
jusqu'ici une autre source d'énergie, nous avons pensé que
limiter la consommation de l'énergie non renouvelable passera par :
- L'usage des foyers
améliorés
Le charbon de bois et le bois de chauffe sont des combustibles
les plus utilisés dans le village de Lowa/Numbi, la forte demande en
charbon de bois et en bois de chauffe occasionne le déboisement des
forêts qu'environnent souvent les grandes agglomérations.
Permettrons de réduire l'utilisation de bois
`énergie, les gaz à effet de serre, l'usage des foyers
améliorés apparait comme l'un des moyens précieux dont
disposent les communautés pour satisfaire efficacement les besoins
énergétiques des ménages tout en protégeant le
couvert forestier.
- L'usage de biogaz
Le biogaz est un type de gaz ou type d'énergie obtenu
à partir du processus `'Méthanisation''. Il s'agit de laisser se
dégrader dans un environnement privé d'oxygène, des
matières organiques comme les déchets agricoles, ménagers,
industriels, ...
C'est une énergie renouvelable étant
donné qu'il est issu de déchets organiques qui ne seraient pas
valorisés par ailleurs. Le biogaz est principalement transformé
en chaleur et en
électricité.L'usage de cette pratique permettra
de réduire la pression sur les forêts.
5. Respect du rythme de la nature
Le respect du rythme de la nature s'impose pour l'homme
lui-même dans ses leçons d'éthique, Kant
explique que si les hommes doivent respecter la nature c'est pour
l'homme lui-même.
La nature est le milieu dans le quel vit ou habite une
espèce ou un groupe d'espèces animales ou
végétales.
Il faudrait donc sensibiliser la population de Lowa/Numbi de
changer leur modèle économique de façon à limiter
au maximum leur impact sur le milieu naturel et préserver les espaces
naturels.
6. Exploitation durable des ressources naturelles
L'exploitation durable des ressources naturelles vise
l'équilibre entre maintenir l'exploitation à long terme des
ressources tout en maximisant les avantages sociaux et en minimisant les
impacts environnementaux.
La priorité est d'améliorer les conditions de
vie sans compromettre le renouvellement des ressources naturelles qui sont les
richesses de demain.
L'objectif est d'intégrer les questions de la
biodiversité et des ressources naturelles dans les politiques du
développement local.
Figure n° 4. RELATION ENTRE CES AXES
STRATÉGIQUES ET MODÈLE LOGIQUE
Lesstratégies susceptibles de contribuer à
réduire la pression sur la biodiversité et promouvoir l'esprit de
conservation au sein de la population de Lowa/Numbi
Limiter la consommation de l'énergie non renouvelable
à travers l'usage des foyers améliorés et le biogaz
Reboisement et création d'une forêt artificielle
Pratique agro-sylvico pastoral
Exploitation durable des ressources naturelles
L'agro-écologie
Respect du rythme de la nature
Source : Établi par nous même
Commentaire : Cette figure montre que la
réduction de la pression sur la biodiversité et la promotion de
l'esprit de conservation au sein de la population sera réalisée
que si ces axes stratégiques interagissent ensemble afin d'aboutir
à un bon résultat.
III.4. DÉVELOPPEMENT ET
OPÉRATIONNALISATION DES NOUVELLES STRATÉGIES
Tableau XXXIII. Reboisement et création d'une
forêt artificielle
Qui ?
|
A qui ?
|
Quoi faire ?
|
Coût
|
Pourquoi le faire ?
|
Où le faire ?
|
Quand le faire ?
|
Comment le faire ?
|
Les ASBL et ONG intervenant dans le secteur de l'environnement
ainsi que les autorités locales
|
Avec toute la population locale en générale et les
fermiers et concessionnaires en particulier
|
- Conscientiser les fermiers et concessionnaires à
reboiser dans les fermes ainsi que les inviter à céder une partie
de leur champs aux activités écologiques ;
- Préparation d'une pépinière et
germoir ;
- Achat d'un terrain de 100ha comme réserve forestier du
village
|
10000$
10000$
120000$
|
Pour renforcer une bonne gestion de la forêt et la
protection des espèces
|
Dans les fermes de Numbi, Lumbishi, Shanje.
Reboiser le mont Nynganwa, Bukumba et Nyabiondo
|
De 2022 - 2030
|
- En faisant appel à la participation de toutes les
parties prenantes ;
- En mettant en place une réserve forestière de 100
ha dans le village de Lowa/Numbi
|
TOTAL
|
160000$
|
Les conditions de réussite de cette
stratégie
v Qu'il y ait l'implication des autorités ;
v Qu'il y ait la prise de conscience de toutes les parties
prenantes ;
v Qu'il y ait les moyens conséquents.
Tableau XXXIV. Faire l'agro-écologie
Qui ?
|
A qui ?
|
Quoi faire ?
|
Coût
|
Pourquoi le faire ?
|
Où le faire ?
|
Quand le faire ?
|
Comment le faire ?
|
Les coopératives
Les ONG
Les ASBL intervenants dans le secteur agricole
|
Les agriculteurs et éleveurs de Numbi
|
- Recyclage de la biomasse ;
- Une bonne gestion de la matière organique du sol et la
stimulation de son activité biotique ;
- Diversification des espèces et des
variétés génétiques cultivés dans le temps
et dans l'espace ;
- Formation sur une bonne gestion et promotion du sol
etFormer les agriculteurs sur la pratique de l'agro-écologie et
l'utilisation d'intrants externes ;
|
10000$
10000$
5000$
10000$
|
Pour favoriser la biodiversité ;
Veiller à la fertilité du sol ;
Récupérer les terres devenues
improductives ;
Participer à la lutte contre le changement climatique
|
Dans tous les sous village de Lowa/Numbi
|
De 2022 - 2027
|
- En initiant les agriculteurs au changement de mentalité
sur l'agro-écologie ;
- En invitant la population à mettre en pratique cette
pratique de l'agro-écologie.
|
TOTAL
|
35000$
|
Les conditions de réussite de cette
stratégie
v Qu'il y ait collaboration entre les ONG et les
agriculteurs ;
v Qu'il y ait mobilisation de ressources nécessaires.
Tableau XXXV. La pratique agro-sylvico pastorale
Qui ?
|
A qui ?
|
Quoi faire ?
|
Coût
|
Pourquoi le faire ?
|
Où le faire ?
|
Quand le faire ?
|
Comment le faire ?
|
La population du village Lowa/Numbi
|
Les fermiers ;
Les concessionnaires ;
Les agriculteurs et éleveurs ;
Le FFN.
|
- Reboiser dans les fermes afin de permettre les animaux de
pâturer et exploiter les ressources fourragères ;
- Aménager une pépinière permanente
pouvant ravitailler les fermiers ;
- Organiser les séances environnementales sur les
médias.
|
20000$
5000$
10000$
|
Pour protéger la terre contre les érosions
|
Dans les fermes de Numbi, Luzirantaka, Shanje et Lumbishi
|
De 2022 - 2027
|
En sensibilisant les fermiers et propriétaires des
grandes espèces
|
TOTAL
|
35000$
|
Les conditions de réussite de cette
stratégie
v Qu'il y ait implication des autorités ;
v Qu'il y ait accompagnement financier de cette
stratégie ;
v Qu'il y ait prise de conscience de toutes les parties
prenantes.
Tableau XXXVI. Limiter la consommation de
l'énergie non renouvelable
Qui ?
|
A qui ?
|
Quoi faire ?
|
Coût
|
Pourquoi le faire ?
|
Où le faire ?
|
Quand le faire ?
|
Comment le faire ?
|
La population Lowa/Numbi
|
Les ASBL et ONG ;
Le service de l'environnement ;
Les acteurs privés.
|
- Sensibiliser la population à utiliser le biogaz ;
- Sensibiliser la population à utiliser les foyers
améliorés.
|
2500$
2500$
|
Pour limiter la pression sur les arbres ligneuses qu'existent
encore
|
Sur toute l'étendu du village de Lowa/Numbi
|
De 2022 - 2024
|
Sensibiliser la population à utiliser les foyers
améliorés et le gaz
|
TOTAL
|
5000$
|
Les conditions de réussite de cette
stratégie
v Qu'il y ait disponibilité des experts et
ingénieurs pouvant guider cette activité ;
v Qu'il y ait les moyens nécessaires ;
v Quela population prenne conscience.
Tableau XXXVII. Respect du rythme de la nature
Qui ?
|
A qui ?
|
Quoi faire ?
|
Coût
|
Pourquoi le faire ?
|
Où le faire ?
|
Quand le faire ?
|
Comment le faire ?
|
Les autorités et agents de l'environnement et conservation
de la nature
|
La population de Lowa/Numbi en général
|
- Apprendre à la population le respect de la nature ;
- Sensibiliser la population sur la préservation de la
faune et flore
|
10000$
5000$
|
Pour préserver les espaces naturels et les
écosystèmes terrestres et la santé humaine
|
Sur toute l'étendue du village de Lowa/Numbi
|
De 2022 - 2025
|
Sensibiliser la population de changer leur modèle
économique de façon à limiter leur impact sur le milieu
naturel
|
TOTAL
|
15000$
|
Les conditions de réussite de cette
stratégie
v Qu'il y ait implication des autorités ;
v Que la population prenne conscience ;
v Qu'il y ait les mesures de suivi et accompagnement, car
c'est une stratégie pérenne.
Tableau XXXVIII. Exploitation durable des ressources
naturelles
Qui ?
|
A qui ?
|
Quoi faire ?
|
Coût
|
Pourquoi le faire ?
|
Où le faire ?
|
Quand le faire ?
|
Comment le faire ?
|
La population Lowa/Numbi en général
|
Les autorités et agents de l'environnement ;
Les ONG locales
|
- Favoriser une gouvernance durable des ressources
naturelles ;
- Maintenir l'exploitation à long terme des ressources,
tout en maximisant des avantages sociaux et en minimisant les impacts
environnementaux.
|
10000$
8000$
|
Pour équilibrer et maintenir l'exploitation à long
terme des ressources en réduisant les impacts environnementaux
|
Dans les milieux où les forêts sont encore
disponibles d'une façon sporadique
|
Tout les temps d'une façon continuelle
|
En sensibilisant la population à la bonne gestion des
ressources naturelles
|
TOTAL
|
18000$
|
Les conditions de réussite de cette
stratégie
v Qu'il y ait une prise de conscience de la population ;
v Qu'il y ait un programme bien établi sur la gestion
des ressources naturelles ;
v Qu'il y ait disponibilité des moyens.
Tableau XXXIX. Synthèse de la
Budgétisation du Programme
N°
|
Stratégie
|
Coût Global
|
1
|
Reboisement et création d'une forêt
artificielle
|
160000$
|
2
|
Faire l'agro-écologie
|
35000$
|
3
|
Pratique de l'agro-sylvico pastorale
|
35000$
|
4
|
Limiter la consommation de l'énergie non renouvelable
|
5000$
|
5
|
Respect du rythme de la nature
|
15000$
|
6
|
Exploitation durable
|
18000$
|
TOTAL
|
268000$
|
CONCLUSION PARTIELLE
Dans la province du Sud-Kivu principalement dans le
haut-plateau de KALEHE, le problème de la déforestation se pose
avec acuité ce qui a occasionné que le milieu qu'était
couvert des végétaux au jadis se transforme en steppe et
pâturage un phénomène qu'est à la base des multiples
dégâts environnementaux.
A travers ces stratégies misent en place, nous pensons
avoir participé à la conservation de la biodiversité et la
protection durable de l'environnement et l'instauration des certaines
forêts déjà disparu, une fois ces stratégies seront
prisent en compte. Il revient aux décideurs de bien vouloir
protéger l'environnement.
CONCLUSION
GÉNÉRALE
Au terme de notre recherche portant sur « De
la déforestation et son impact sur la biodiversité dans le
village de Lowa/Numbi » qu'est notre sujet, il convient de
rappeler que ce sont les travaux humains qui sont à la base de la
déforestation et la perte des espèces végétales et
animales, c'est pourquoi notre recherche avait comme objectif d'identifier les
éléments qu'expliquent la persistance de la déforestation,
dégager les effets de la déforestation face à la
biodiversité et proposer les pistes de solution pour limiter les
dégâts environnementaux causés par la disparition de la
biodiversité dans le village de Numbi.
A cet effet, les questions suivantes ont fait l'objet de notre
problématique :
- Comment la déforestation impact-elle la
biodiversité ?
- Pourquoi la déforestation dans le village de
Lowa/Numbi persiste-t-elle ?
- Quels effets de cette déforestation sur la
biodiversité de Lowa/Numbi peut-on enregistrés ?
- Que faire pour lutter contre la déforestation dans le
village de Lowa/Numbi ?
Face à ces questions, nous avons émis les
hypothèses suivantes :
- La déforestation impacterait la biodiversité
en fragilisant le milieu de vie des êtres vivant ;
- Une demande élevée des ressources en bois et
carbonisation, la recherche des terres arables et le surpâturage
expliqueraient les raisons qui pousseraient la persistance de la
déforestation sur la biodiversité de LowaNumbi ;
- La pollution des eaux, érosions hydriques, glissement
des terrains, réchauffement climatique, dysfonctionnement des
écosystèmes terrestre, absence de la pollinisation des plantes et
la disparition de certaines espèces seraient les effets de la
déforestation sur la biodiversité ;
- Reboisement et création des forêts
artificielles, pratiques de l'agro-écologie, limiter la consommation de
l'énergie non renouvelable et l'effet de serre, respect du rythme de la
nature seraient les mécanismes envisagés pour lutter contre la
déforestation et rétablir les forêts.
Pour vérifier nos hypothèses, une série
de données ont été rassemblées essentiellement par
le biais des les méthodes analytique, comparative, descriptive et
statistique, complétées par la technique documentaire, de
questionnaire, d'interview et d'observation libre.
Notre enquête a été menée
auprès de 106 personnes dont 81 représentant la population en
générale, et 25 personnes représentant les
autorités y compris certains agents de l'environnement.
Les résultats suivants ont été
obtenus :
A l'issue de l'enquête, nous avons confirmé
notre première hypothèse d'autant plus que 60,4% disent que la
déforestation impacterait la biodiversité à travers la
réduction de l'habitat naturel et fragilisation du milieu de vie des
êtres, 39,5% disent que la déforestation impacterait la
biodiversité par la menace de la disparition des êtres vivants.
Pour la deuxième hypothèse sur total de 81
enquêtés qui représente 100% de notre échantillon
56,7% ont affirmé que la raison de la persistance de la
déforestation dans le village de Numbi est liée à une
demande élevée des ressources en bois et carbonisation, 26,6%
parlent du surpâturage, 18,5% parlent de la recherche des terres arables.
En interrogeant les enquêtés sur les effets de
la déforestation sur la biodiversité, 50,6% soit 41
enquêtés affirment que l'absence de la pollinisation des plantes
et disparition de certaines espèces sont les effets de la
déforestation sur la biodiversité de Lowa/Numbi, 18,5% parlent
de la pollution des eaux et les érosions hydriques, 17,2% parlent de
dysfonctionnement des écosystèmes terrestres, 13,5% parlent de la
perturbation climatique.
En interrogeant les autorités sur les
stratégies à adopter pour protéger la biodiversité
et lutter contre la déforestation, 36% soit 9 enquêtés
proposent qu'il faut limiter la consommation de l'énergie non
renouvelable, 28% soit 7 enquêtés estiment qu'il y ait le respect
du rythme de la nature, 20% soit 5 enquêtés proposent le
reboisement et création des forêts artificielles et 16% soit 4
enquêtés proposent la pratique de l'agro-écologie.
Ces résultats ont permis de confirmer nos
hypothèses de recherche, c'est pourquoi nous recommandons :
Aux autorités
- De mettre en place une commission permanente de suivi et
d'accompagnement des activités d'exploitation forestière ;
- De sensibiliser les grands concessionnaires de pratiquer
l'agro sylvico pastorale dans les fermes ;
- De vulgariser le code forestier et d'autres traités
relatif à l'environnement ;
- De faire respecter la pratique de reboisement et
création des forêts artificielles.
A la population
- De bien gérer les ressources naturelles et
forestières ainsi qu'une bonne conservation des espèces encore
disponibles ;
- De planter les arbres dans leurs champs, leurs fermes afin
de préserver le sol ;
- De contacter les services compétant avant toute forme
d'exploitation des arbres afin de réduire l'exploitation irrationnelle.
Pour contourner ces problèmes, nous avons mis en place
certaines stratégies pouvant permettre à réduire la
pression sur les forêts et protéger la biodiversité.
En fin, ce travail n'est pas exhaustif, ce pendant nous
laissons un champ ouverts à tout scientifique qui pourra ainsi
compléter et aborder les aspects que nous n'avons pas abordé.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. Dr BOUZID S. Biologievégétale UFMC, 2018
2. Geolnsighcoorporation : Une approche a
l'évaluation du risque pour la biodiversité terrestre au
canada EDE, canada, 1999
3. HERVE LE GUYADER L'aventure de la
biodiversité ; Berlin, 2008
4. JULES B. Biologie végétalebruxelle,
2014
5. KALAMBAY LUMPUNGU. Code forestier commenté et
annoté kinshasa 2013
6. KURHENGAMUZIMU B. LA BIODIVERSITE : NOUS SOMMES
CONTRAINTS DE PERSEVER EN RDC, Bukavu 2017
7. LEVEQUE C. et MOUNOLOU JC. Biodiversité,
dynamique biologique et conservation, Dunod, 2008
8. RAKOTONDRADONA R. Physiologie végétale et
animale (UVA), 2015
9. RAUTNER ·M. et Matt LEGETT Le petit livre
des grands moteurs de la déforestation ; CGP,2013
10. TSIOUMAMI E. Diversité biologique :
protéger la variété de vie sur terre IISD,2020
11. VERONIQUE G. Gouvernance et biodiversité, Etude
comparative, UICN, Paris 2008
12. DICTIONNAIRE LAROUSSE ILLUSTREE, France
2010
II. COURS
1. ALBANZ K. Méthodologie approfondie de recherche en
sciences sociales cours inédit ISDR GL
2. BAHATI G. Cours de l'écologie végétale
L1 ISDR/GL Inédit 2020
3. DAGADI M. Cours de sylviculture G2 ISDR/GL, inédit
2018
4. GAKURU S. Cours de l'écologie et
développement L1 ISDR GL
5. MAFUKO C. Cours de gestion des ressources naturelles
ISDR/GL, 2018
6. RUBIN JF. Cours des écosystèmes ;
geneve 2014
III RAPPORT ET TEXTES
JURIDIQUES
1. APC : Analyse de contexte du territoire de
kalehe(life&peaceinstitute,2009)
2. APC : conflits fonciers et dynamique de
cohabitation en territoire de kalehe(life&peaceinstitute, suède
2012)
3. FAO : Évaluation des ressources
forestières de la rdc, Rome 2O10
4. ICCN : Plan général de gestion du
PNKB, BKV 2009
5. La loi n°11/009 du 09 Juillet 2011 Portant
principes fondamentaux relatifs à la protection de l'environnement
6. MINECN : Étude qualitative sur les causes
de la déforestation et de la dégradation des forets en RDC,
Kinshasa 2012
7. MINECN : Forum provincial sur la
conservation de la nature :Enjeux, défis et perspectives dans la
province du Sud-Kivu, Bukavu 2019
8. MINECNDD : Stratégie et plan d'action
national de la biodiversitéKINSHASA 2016
9. MINEDD : Liste des essences forestières de
la rdckin 2017
10. Ministère de l'environnement et des
forêts :Quatrième rapport national de la convention sur
la diversité biologique du Madagascar
IV.MEMOIRES ET TFC
1. BOUYO N. Dynamique et perception de la
biodiversité dans la ville de N'gaounderé
2. BWIRA F. Problématique de la
protection de l'environnement physique et son incidence sur le
développement durable dans le groupement KAMURONZA,mémoire
inédit ISDR/GL/ 2016
3. Helène DUPONT :
Modélisation multi-agent de l'impact du tourisme sur l'ile d'OUESSANT,
univ paris sud, 2007
4. KAYITESI B. La destruction des
écosystèmes forestiers et son impact sur la biodiversité
dans le village de NYAMITABA, mémoire inédit ISDR/GL, 2017
5. MUSAFIRI N. Problématique de
la délimitation du pnvi et ses effets sur la protection de la
biodiversitémémoire inédit ISDR/GL/ 2016
6. MUYISA S. Évaluation de la
contribution de l'approche communautaire sur la conservation de la
biodiversité dans le secteur sud du PNVi,mémoire inédit
ISDR/GL/ 2016
7. PATAULE K. Étude des causes et
conséquences de la vulnérabilité de certaines essences
forestières dans les aires protégées du PNVi sud,
mémoire inédit ISDR/GL/ 2016
V. WEBOGRAPHIE
.
https://fr.blog.écosia.org
www.congogreencitizen.org
PERSONNES CONSULTÉES
1. MBAVU PAY PAY: Chef de poste d'encadrement administratif de
Numbi
2. MONDE RICHARD: Président de la société
civile du Haut plateau de Numbi
3. MUNYEMPAME: Chef de service de l'environnement
4. NTIBAGIRIRWA: Ancien habitant du village de lowa/Numbi de
1970-1986 consulté en Août 2021
5. SEBURIKANDI C: Chef de village de Lowa/ Numbi consulté
en septembre 2021
6. Me SHIRAKERA NDIBWAMI: Avocat près du tribunal de paix
de kalehe, consulté en août 2021
7. RUKAGANA B: Habitant du village de Lowa/numbi consulté
en Août 2021
8. ZIRAGWIRA B: Président des éleveurs de SHANJE,
Consulté en septembre 2021
Annexes
Institut Supérieur de Développement Rural
de Grands Lacs « ISDR-GL »
QUESTIONNAIRE D'ENQUÊTE ADRESSÉES A LA
POPULATION DE NUMBI
Dans le cadre de notre travail de mémoire
sanctionnant les études supérieur en développement rural,
option environnement et développement durable au sein de l'Institut
Supérieur du Développement Rural des Grands Lacs (ISDR-GL), nous
menons une recherche basée sur « La
déforestation et son Impact sur la biodiversité dans le village
de LOWA/NUMBI ».
Nous vous demandons de répondre à nos
questions et vous garantissons l'anonymat et confidentialité, tout en
remerciant d'avance aux réponses qui seront fournies.
Consigne :
- Aux questions à choix multiples, cochez la
réponse qui correspond à votre choix, s'il y a pas réponse
de votre choix, vous allez signaler la réponse sur l'assertion
suivante ;
- Aux questions ouvertes, il suffit seulement de
répondre à la place réservée à la
réponse, vous avez droit de tourner la page pour écrire au verso.
I. IDENTITÉ DE L'ENQUÊTÉ
N°
|
Questions
|
Modalités
|
01
|
Sexe
|
1. Masculin 2. Féminin
|
02
|
État-civil
|
1. Célibataire 4. Veuf/ve
2. Marié
3. Divorcé
|
03
|
Niveau d'instruction
|
1. Sans niveau 4. Universitaire
2. Primaire
3. Secondaire
|
04
|
Profession
|
...............................................................
|
05
|
Taille de ménage
|
1. 2 à 4 personnes
2. 5 à 7 personnes
3. Plus de 8 personnes
|
II. QUESTIONS PROPREMENT DITES
N°
|
Questions
|
Modalités
|
01
|
Quelle est l'activité génératrice des
revenus qui prédomine sur toute l'étendue du village de
LOWA/NUMBI ?
|
1. Exploitation minière
2. Agriculture
3. Élevage
4. Petit commerce des braises
5. Autres à préciser
........................
|
02
|
Êtes-vous conscient que l'environnement est
détruit ?
|
1. Oui
2. Non
|
03
|
Si Oui, de quelle manière ?
|
..............................................
.............................................
|
04
|
Si Non, pourquoi ?
|
..............................................
.............................................
|
05
|
Quelles sont les activités qui sont à la base
de la disparition des forêts dans le haut-plateau de Numbi ?
|
1. Agriculture
2. Élevage
3. Carbonisation
4. Recherche de bois de chauffage
5. Autres à préciser
..................................
|
06
|
Savez-vous l'importance d'une forêt ?
|
1. Oui
2. Non
|
07
|
Quelles sont les essences forestières que vous
supposez avoir disparu ?
|
..........................................................
.........................................................
|
08
|
Quelles sont les essences forestières qui sont en voie
de disparition ?
|
..........................................................
.........................................................
|
09
|
Quelles sont les espèces animales que vous
supposés avoir disparu et ceux en risque de disparition ?
|
Animaux disparu :
.....................................
En cours de disparition :
..............................
|
10
|
Comment la déforestation impact-elle la
biodiversité dans le village de LOWA/NUMBI ?
|
1. Par la menace de disparition des êtres
vivants
2. Par la menace de l'existence des espèces
3. Par la réduction de l'habitat naturel des
espèces
4. La fragilisation du milieu de vie des êtres
vivant
|
11
|
Quelles sont les essences forestières qui servaient
beaucoup la population ?
|
..........................................
...........................................
|
12
|
Que faire pour lutter contre la déforestation dans le
village de LOWA/NUMBI ?
|
1. Reboisement et création des forêts
artificielles
2. Pratique de l'agro-écologie
3. Limiter la consommation de l'énergie non
renouvelable et l'effet de serre
4. Respect du rythme de la nature
5. Autres à préciser
.............................
|
13
|
Quels effets de la déforestation sur la
biodiversité dans le village de LOWA/NUMBI ?
|
1. La pollution des eaux, érosions hydriques,
glissement des terres
2. Réchauffement climatique
3. Dysfonctionnement des écosystèmes terrestre
4. Absence de la pollinisation des plantes, disparition de
certaines espèces
|
14
|
Pourquoi la déforestation dans le village Numbi
persiste-t-elle ?
|
1. Une demande élevée des ressources en bois et
carbonisation
2. Recherches des terres arables
3. Le surpâturage
4. Autres à préciser
................................
|
15
|
Depuis quelle année l'aménagement des
pâturages s'est rependu sur l'étendu du village de Numbi et aux
environs ?
|
..............................
|
Merci pour votre contribution et
patience
|
Institut Supérieur de Développement Rural
de Grands Lacs « ISDR-GL »
QUESTIONNAIRE D'ENQUÊTE ADRESSÉES AUX
AUTORITÉS ET AGENTS DE L'ENVIRONNEMENT
Dans le cadre de notre travail de mémoire
sanctionnant les études supérieur en développement rural,
option environnement et développement durable au sein de l'Institut
Supérieur du Développement Rural des Grands Lacs (ISDR-GL), nous
menons une recherche basée sur « La
déforestation et son Impact sur la biodiversité dans le village
de LOWA/NUMBI ».
Nous vous demandons de répondre à nos
questions et vous garantissons l'anonymat et confidentialité, tout en
remerciant d'avance aux réponses qui seront fournies.
Consigne :
- Aux questions à choix multiples, cochez la
réponse qui correspond à votre choix, s'il y a pas réponse
de votre choix, vous allez signaler la réponse sur l'assertion
suivante ;
- Aux questions ouvertes, il suffit seulement de
répondre à la place réservée à la
réponse, vous avez droit de tourner la page pour écrire au verso.
III. IDENTITÉ DE L'ENQUÊTÉ
N°
|
Questions
|
Modalités
|
01
|
Sexe
|
2. Masculin 2. Féminin
|
02
|
État-civil
|
4. Célibataire 4. Veuf/ve
5. Marié
6. Divorcé
|
03
|
Niveau d'instruction
|
4. Sans niveau 4. Universitaire
5. Primaire
6. Secondaire
|
04
|
Profession
|
...............................................................
|
05
|
Taille de ménage
|
4. 2 à 4 personnes
5. 5 à 7 personnes
6. Plus de 8 personnes
|
IV. QUESTIONS PROPREMENT DITES
N°
|
Questions
|
Modalités
|
01
|
Depuis quand les espaces verts ont commencés à
disparaître dans le village de LOWA/NUMBI ?
|
..........................
|
02
|
Qu'est ce qui est à la base des perturbations
climatiques observées depuis un certain temps dans le haut-plateau de
KALEHE ?
|
...................................
....................................
|
03
|
Les gens qui coupent les arbres, en plantent d'autres ?
|
1. Oui
2. Non
|
04
|
Si Non, pourquoi ?
|
.....................................
......................................
|
05
|
Quels sont les espèces ligneuses que l'on peut
retrouver en état intact dans le village de LOWA/NUMBI ?
|
...................................
....................................
|
06
|
Quel est l'état actuel des forêts à
NUMBI ?
|
1. Déforestation
2. Disparition
3. Protection
4. Autres à préciser ......................
|
07
|
Y-a-t-il des séances de sensibilisation organisez-vous
pour la protection des forêts ?
|
1. Oui
2. Non
|
08
|
Si Oui, combien de fois par an ?
|
..........................................
|
09
|
Si Non, pourquoi ?
|
...........................................
|
10
|
Quel est l'ampleur de la déforestation dans le village
de NUMBI ?
|
...................................
....................................
|
11
|
Quels effets de la déforestation sur la
biodiversité peut-on enregistrer dans le LOWA/NUMBI ?
|
1. Dysfonctionnement des écosystèmes terrestre
2. Absence de pollinisation des plantes
3. Disparition de certaines espèces
4. Autres à préciser
....................
|
12
|
Pourquoi la déforestation persiste-t-elle sur toute
l'étendu du village LOWA/NUMBI ?
|
...................................
....................................
|
13
|
Comment la déforestation impacte-t-elle la
biodiversité dans le village de LOWA/NUMBI ?
|
1. Fragilisation du milieu de vie des êtres vivants
2. La disparition des êtres vivants
3. Autres à préciser
...............................
|
14
|
Que faire pour lutter contre la déforestation dans le
village de Lowa/Numbi ?
|
1. Reboisement et création des forêts
artificielles
2. Pratique de l'agro écologies
3. Limitation de la conservation de l'énergie non
renouvelable et l'effet de serre
4. Respect du rythme de la nature
5. Autres à préciser
................................
|
Merci pour votre contribution et
patience
|