B.2. Technique d'analyse des données
Notre étude fera essentiellement recours à
l'outil économétrique avec Eviews 9 pour la vérification
des différentes hypothèses formulées. Les tests
statistiques seront effectués pour analyser les données que nous
possédons.
B.2.1. Quelques tests économétriques
? Test de multicolinéarité de Klein
Ce test est employé dans le cas d'un modèle
incorporant de séries explicatives liées entre elles et permet de
prévenir le risque de l'instabilité des coefficients de moindres
carrés dans l'optique de voir si la matrice des variables
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explicatives est régulière44.
Nous allons utiliser ce test qui est fondé sur la comparaison du
coefficient de détermination R2 calculé sur le
modèle à K variables
y
et les coefficients de corrélation simple
R2 < , il y a présomption de
y R2 xi,xj
multicolinéarité et absence de
multicolinéarité dans la cas inverse.
? Test de racine unitaire : test de duckey-fuller
(1979)
Avant le traitement d'une série chronologique,
il convient d'en étudier les caractéristiques stochastiques. Si
ces caractéristiques sont expliquées par du fait que son
espérance et sa variance se trouve modifiée dans le temps, la
série chronologique est considérée comme non stationnaire,
dans le cas d'un processus stochastique invariant, la série temporelle
est alors stationnaire.
Le test de duckey-fuller permettent de mettre en
évidence du caractère stationnaire ou non d'une chronique par la
détermination d'une tendance déterministe ou stochastique. Le
test que nous allons utiliser pour étudier la stationnarité des
variables, est celui de Dickey Fuller Augmenté (ADF) qui
considère trois modèles avec les hypothèses suivantes
:
Modèle (1) : modèle sans constante ni
tendance déterministe
ñ
Xt =öXt -1 +?
j =1
|
èjÄXt -1 +nt
|
Modèle (2) : modèle avec constante sans
tendance déterministe
ñ
Xt =öXt -1 +ì +?
j =1
|
èjÄXt -1 +nt
|
Modèle (3) : modèle avec constante et
tendance déterministe
ñ
Xt =öXt -1 + ? +ät
+?
|
èjÄXt -1 +nt
|
j =1
44 REGIS BOURBONNAIS,
Econométrie : cours et exercices corriges, 9e
édition Dunod, 2015 p.114
65
Le principe de ce test est comme suit:
H0: ñ =1: Présence de racine unitaire (Série
non stationnaire) H0: |ñ| <145: Absence de racine unitaire
(Série stationnaire) La règle de décision est la
suivante:
? Si ADF stat < ADF critique alors l'hypothèse H0 est
vérifiée. La variable est donc non
stationnaire
? Si ADF stat = ADF critique alors l'hypothèse H1 est
vérifiée et la variable est
stationnaire45.
Avec Eviews la validation est basée sur la
probabilité statistique de t calculé qui doit être
inférieur à la valeur critique de 5% pour une série
stationnaire.
? Le test d'autocorrélation des erreurs
Pour tester l'autocorrélation des erreurs nous allons
évaluer le test de Durbin Watson (DW) qui nous permettra de
détecter l'autocorrélation des erreurs. Il porte sur le
résidu. On va tester si la variance est nulle ou non à l'aide de
Durbin Watson (DW), si DW est supérieur à la borne
supérieure critique (DW2), on accepte Ha alors il n'y a pas
d'autocorrélation et si DW est inférieur à la borne
inférieur critique (DW1), on rejette Ho alors il y a
autocorrélation des erreurs. Si Durbin Watson est dans la zone de doute,
pour voir si les erreurs sont corrélées ou non. On fait la
statistique de godfrey.
? Test de Breush-godfrey
C'est un test qui est fondé sur le test de Fisher de
nullité de coefficient ou de multiplicateur de Lagrange (LM test), il
permet de tester une autocorrélation d'ordre supérieur à 1
et reste valide en présence de la variable dépendante
décalée en tant que variable explicative. L'idée
générale de ce test réside dans la recherche d'une
relation significative entre le résidu et ce résidu
décalé. Pour effectuer ce test nous faisons recours à la
statistique LM qui est distribué comme x2 à p
degrés de
liberté; avec p le nombre de retard des résidus,
n le nombre d'observation et R2 le coefficient de
détermination. On parle de non corrélation des erreurs lorsque
n*R2
45 REGIS BOURBONNAIS, Op.cit. page 250
66
est inférieur à khi-deux(p) lu sur la table au
seuil de ?46 46,et avec Eviews 9 c'est quand la
probabilité est supérieure à 5%.
? Le test
d'hétéroscédasticité de WHITE
Le test de White est fondé sur une relation
significative entre le carré de résidu et une ou plusieurs
variables explicatives en niveau et au carré au sein d'une même
équation de régression. Soit n le nombre d'observation disponible
pour estimer les paramètres et R2 le coefficient de
détermination. Alors si l'un de coefficient est significativement
diffèrent de 0, on accepte l'hypothèse
d'hétéroscedasticité.
La règle de décision est basée sur le
test de Fisher de nullité de coefficient. On recourt à la
statistique de LM qui est distribué comme un x2 à p =
2k degres de liberté, si n*R2 < (p) lu dans la table au
seuil ?4748, et avec une probabilité statistique
supérieure à 5% on adopte l'hypothèse
d'homoscedasticité des erreurs47
? Test de normalité de Jarque-bera
(1984)
Ce test statistique sert à tester si la distribution
est normale ou suit la loi normale. Les deux coefficients (Skewnes : mesure
l'asymétrie de la distribution autour de la moyenne et kurtosis: mesure
l'aplatissement de la distribution de la variable) permettent de comparer une
distribution à une distribution normale. Pour calculer les intervalles
de confiance prévisionnels et pour effectuer les tests de Student sur
les paramètres. La statistique de Jarque-bera suit une loi de khi-deux
à deux degrés de liberté sous l'hypothèse de
normalité. On accepte l'hypothèse de normalité de
résidus lorsque l'une ou l'autre des conditions suivantes est
vérifiée:
? Si la valeur estimée de la statistique de Jarque-Bera
est inférieure à celle lue dans la table de khi-deux au seuil de
5% à deux degrés de liberté (5,99) et si la
probabilité statistique est supérieur 5%48
? Le test de stabilité de CUSUM
46 REGIS BOURBONNAIS, Op.cit, p.127
47 REGIS BOURBONNAIS, Op.cit, p.151
48Idem, p.131
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Ce test est caractérisé par la dynamique de
l'erreur de prévision et il permet de détecter
l'instabilité des équations de régression au cours du
temps. Le modèle est stable lorsque la ligne reste dans l'intervalle de
confiance sans franchir les bornes du corridor.
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