
UNIVERSITE DE LIKASI
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES
ET
DE GESTION
Option gestion financière
Les déterminants du taux de change
en
R.D.C.
Présentés par: KISIMBA NUMBI
Hermann
Promotion: Deuxième Licence gestion
financière
Mémoire présenté en vue de
l'obtention du titre de licencié en Sciences Economiques et de Gestion/
Option Gestion financière
Dirigé par: Prof. José MWANIA
WAKOSIA
PIGRAPHE
2016 - 2017
I
Le dollar est notre monnaie mais votre problème
John BOWDEN CONNALLY
II
DEDICACE
A toi mon DIEU, qui est maitre de temps et de circonstances,
tu donnes à chacun selon son goût. Seigneur Tout-Puissant je te
rends grâce au travers ce travers de m'avoir donné le souffle de
vie et l'opportunité de le terminer.
A mon père Antoine KYUNGU KISIMBA, qui depuis mon
enfance jusqu'à ce jour s'est toujours battu corps et âme pour mon
bien être et mon éducation, et pour que je sois un homme utile
à la société. Que ce travail soit le fruit de vos
sacrifices, et trouvez-vous honorer par ce dernier.
A maman ASTRID NUMBI KYUNGU, pour sa contribution à
l'édifice et à ma soeur Nadège KISIMBA MBUYU, toi qui m'a
toujours montré ton amour et ton affection.
A toute la famille KISIMBA
A mon oncle Bienvenu NUMBI, Jose KATOMPE, à ma tante
ISA et à mes amis et connaissances entre autres Jothan TSHIBWID, Nathan
MUSUNG TSHOZ, Bill KALIONA, Marionne KIMUNI, Noëlla KONGOLO et à
notre groupe d'étude.
A tous ceux qui ont contribué à ma formation, je
dédie ce mémoire, fruit de longue patience.
III
IN MEMORIUM
A toi ma très chère maman Astrid NUMBI KYUNGU
N'SANGAJI, toi qui, la mort a déraciné si vite sur cette terre
depuis le 10 Mars 2008. Bien que tu sois loin de nous, tu es dans nos coeurs a
jamais, que ce travail soit un symbole de reconnaissance à ton
égard, pour ton immense amour, ton affection et le courage que tu
n'avais jamais cessé de nous montrer jusqu'à ton dernier
souffle.
A toi mon papa Dieudonné NKULU KAHALE, et à mes
deux petits frères PIOLINE KISANGA SANGA et STANN KASONGO.
Que la terre vous soit douce et que vos âmes reposent
en
paix.
IV
V
AVANT-PROPOS
Au terme d'une formation de 5 ans à
l'Université. Il est de coutume de rédiger un travail
scientifique qui sanctionne la fin de notre deuxième cycle.
Cependant, l'avènement de ce travail dans le monde
scientifique n'a pas été le fruit de nos efforts personnels mais
plutôt une contribution de plusieurs personnes que nous ne pouvons jamais
rayer de notre mémoire entre autres mon père Antoine KYUNGU
KISIMBA. Nous témoignons de même nos sentiments de reconnaissance
à tous ceux qui nous ont aidés de près ou de loin à
aboutir à l'élaboration de ce travail.
Nous adressons nos remerciements à toutes les
autorités académiques de l'Université de Likasi et de la
faculté des sciences économiques et de gestion pour leur forte
contribution d'efforts à notre formation.
A notre Directeur, le Professeur JOSE MWANIA WAKOSIA, a qui
nous avons une dette considérable de reconnaissance pour avoir
dirigé notre travail et de nous donner davantage le gout de la recherche
scientifique.
Nos pensées se fixent également à tous
nos professeurs, assistants et chefs de travaux parmi lesquels nous citons
l'assistant Rick MPANDE, Master AMURI N'SIMBO, Master Henoc MWENZE, chef de
travaux Blaise KAKOMPE, assistant Vanel MUSHITU et assistant Patient
MUTUNDA.
Pour votre collaboration et inclination que vous nous avez
apportée durant le long parcours.
VI
ABBREVIATION
RDC : République Démocratique
du Congo
BCC: Banque Centrale du Congo
FMI : Fonds Monétaire International
PPA : Parité du Pouvoir d'Achat
PTI: Parité du Taux
d'Intérêt
IDE: Investissement Direct Etranger
BP : Balance de Paiement
IS : Investissement and Saving
LM : Liqudity and Money
Y : revenue
TCE : Taux de Change d'Equilibre
TE : Terme de l'échange
PTN : Progrès Technique
Tx de Xce : Taux de Croissance
PIB/tête : Produit Intérieur
Brut par tête ou par habitant
DP : Dépenses publiques
Tx INF: Taux d'inflation
MM : Masse Monétaire
CDF : Franc Congolais
DW : Durbin Watson
VII
BG : Breusch Godfrey
JB : Jarque Bera
ADF : Dickey Fuller augmenté
1
INTRODUCTION
A l'heure actuelle de la globalisation financière, la
détermination du taux de change est un problème majeur au sein
des variables macroéconomiques au niveau de l'économie nationale
et internationale. Les fluctuations du taux de change est à l'origine de
l'inefficacité de l'ajustement des politiques économiques dans
plusieurs pays et cela a fait l'objet de beaucoup d'études.
L'inquiétude ultime est liée à la
détermination du taux de change d'équilibre afin d'avoir un tissu
économique stable car il est considéré comme un moyen
efficient de la régulation monétaire et un outil par excellence
de compétitivité extérieure d'un pays.
La République Démocratique du Congo est
actuellement butée à une difficulté de la stabilité
du taux de change qui pourra lui permettre de réaliser les
équilibres internes et externes.
Dans les années 1980, la RD Congo était
confrontée à une crise économique et financière
continuelle qui a été à la base de la
détérioration de son taux de change du fait qu'il y avait
tarissement des exportations facteur qui l'explique actuellement avec le
ralentissement des activités économiques et la variation de cours
de matières premières sur le marché mondial.
Le taux de change en RD Congo subit des mouvements de haut et
de bas suite à la baisse de la production nationale, la destruction du
système bancaire, la détérioration du système
économique congolaise, l'existence de marché de change
parallèle qui pose ^le problème au niveau de la
règlementation de change et l'incapacité continuelle de la banque
centrale à faire face à la satisfaction de toutes les demandes
des devises qui lui sont adressées.
L'économie congolaise est beaucoup plus extravertie,
l'insuffisance des exportations entraîne un mouvement ondulatoire du taux
de change d'équilibre qui sert d'indicateur de mesure avec le reste du
monde, car il doit être maintenu à un niveau optimal.
2
Au regard de cette situation, l'obtention de
l'équilibre dans l'économie congolaise n'est réalisable
que si l'on parvient à deviner et maîtriser les différentes
variables qui concourent à la détermination du taux en
question.
Vu le rôle primordial qu'assure le taux de change dans
l'accroissement de différentes activités économiques,
c'est ainsi que nous disons que notre étude a la raison d'être en
ce sens qu'elle permettra de comprendre et d'identifier les déterminants
du taux de change réel d'équilibre en RD Congo.
C'est dans ce sillage que notre réflexion porte sur le
thème: « Les déterminants du taux de change en
République Démocratique du Congo ».
Nous estimons que cette étude nous sera
bénéfique pour savoir quels sont les mobiles sur lesquels il
faudrait beaucoup miser pour atteindre l'équilibre
macroéconomique et une stabilité économique durable en RD
Congo.
Pourquoi il est important d'analyser les déterminants
de taux de change d'équilibre en RD Congo?
1. ETAT DE LA QUESTION
1.1. La revue de littérature
Dans les pays en développement, la stabilité du
taux de change est au coeur de la gestion des politiques économiques et
des indicateurs macroéconomiques. Partant du rôle qu'il exerce
dans l'économie congolaise, il est important d'analyser et de comprendre
les facteurs qui le déterminent.
De ce fait, le taux de change peut-être défini
comme étant le prix d'une devise en termes de monnaie nationale. Il
résulte de la confrontation d'une offre et d'une demande de devises
provenant des opérations économiques dont:
- Les échanges commerciaux
- Les mouvements de capitaux.
L'intérêt porté au taux de change a connu
des évolutions corrélatives aux situations financières
internationales. L'un des grands changements est la création des
institutions de Bretton Wood. Le fonds monétaire international a
été à deux
3
volets, l'initiateur de mise en place d'un nouveau régime
de change.
La première fois en 1946, avec l'étalon change
or et la seconde fois en 1973 avec la quasi généralisation du
flottement des changes.
Selon POLAK (1995) les recherches du FMI dans le domaine du
taux de change sont passées par trois étapes:
1. La première étape (1945-1960); dans cette
première phase, les chercheurs du FMI, s'intéressent au
comportement du taux de change.
2. La deuxième étape (1960-1985) ; dans cette
seconde phase, les recherches de cette institution ont eu pour objectif
principal de déterminer un niveau de taux change « corrects »
pour la stabilité du système monétaire international
(S.M.I.).
3. La troisième étape (1985 à nos
jours); l'objectif pour ces chercheurs est de déterminer un taux de
change optimale.
Depuis les années 1973, les cours de change de monnaies
internationales sont devenus plus volatiles. Cette instabilité a
développé sur le plan scientifique un énorme besoin de
mener des recherches afin de définir:
- Un régime optimal,
- Un niveau de taux de change de référence
- Des modèles économiques capables de
prédire les mouvements futurs; des taux de change.
Les limites du système monétaire international
de Bretton Wood, c'est l'instabilité de la volatilité de taux de
change ainsi que les crises survenues depuis lorsqu'on avait fait
exaspérer une littérature utile développée sur le
calcul de taux de change de référence.1
Il s'avère que les études de certains
économistes stipulent que la volatilité du taux de change
réel pose de manière récurrente le problème de la
détermination de taux de change d'équilibre.
1 BOUCHETA YAHIA, Etude des facteurs
déterminants de taux de change du Dinard Algérien, Thèse,
Université de Tlemcen
4
La R.D. Congo est un pays où la stabilité de la
monnaie n'est pas assurée totalement, les opérateurs
économiques (agents économiques) peuvent se procurer beaucoup
plus de devise pour se prémunir contre les risques qui proviennent soit
de l'appréciation ou de la dépréciation de francs
congolais. C'est dans ce contexte que les déséquilibres du taux
de change est un obstacle considérable à la croissance et
développement de son économie. D'où déterminer un
taux de change d'équilibre pourrait aider favorablement à
l'épanouissement de son tissu économique.
1.2. Analyse de la revue empirique de littérature
Les travaux récents en rapport avec notre sujet sont
nombreux. Cependant, le lien entre le taux de change réel
d'équilibre et les différentes variables macroéconomiques
a fait l'objet des études économétriques bien que la
plupart d'entre-elles traitent dans d'autres sphères en dehors de la RD
Congo.
Le plus connu des travaux est celui réalisé par
EDWARDS qui par une approche économétrique parvient à
montrer en 1989 que la détermination du taux de change réel
d'équilibre est fonction des variables fondamentales externes dont les
termes de l'échange, les flux de capitaux, le taux
d'intérêts mondiaux et les fondamentaux internes ou domestiques
sont des variables dépendants de la politique gouvernementale, telle que
le déficit budgétaire, les taxes à l'importation, les
quotas à l'importation et les contrôles de change notamment.
Cette étude s'assemble à la nôtre à
la seule limite qu'elle tient compte de la réalité
économique de l'espace d'étude où elle a été
effectuée.
L'étude en question est encore reprise dans les travaux
de deux économistes de la banque centrale de CANADA au début de
1990, il s'agit d'une part de LAFRANCE et VAN NORDEN (1993) et d'autre part
d'AMANO et VAN NORDEN (1995). Ils ont eu à mener une étude pour
essayer de comprendre les déterminants de la variation du taux de change
réel entre le dollar Canadien et le dollar américain. Et ils sont
parvenus à la conclusion que les variables déterminant le taux de
change au Canada sont les cours mondiaux des produits de bases
énergétiques, les produits de base non énergétiques
et l'écart entre les taux Canadiens et Américains des
transactions commerciales. Cette affirmation se justifie par le fait que le
Canada était reconnu comme un gros exportateur des matières
premières. La confirmation
5
est fonction du tissu économique Canadien, cette
étude est limitée du fait qu'elle reflète la structure
économique du canada en termes de ses exportations contrairement
à celle de notre pays, ainsi à leur différence dans notre
dissertation nous allons déterminez le taux de change d'équilibre
en tenant compte du degré des exportations qui justifie la situation
économique de la R.D Congo.
Jean Michel Félix (2011), fait le modèle
empirique de prévision du taux de change canadien où il s'inspire
du modèle de LAFRANCE et VAN NORDEN; mais pour marquer la
différence, il a pris comme variables influençant le taux de
change réel, la production industrielle du Canada et des Etats-Unis, le
taux d'inflation entre les deux pays, les prix de l'or et une variable dummy
pour l'ALENA, afin de voir dans quelle mesure ces dernières contribuent
à l'évolution du taux de change réel entre 1972 à
2009. Il est arrivé à conclusion selon laquelle ces variables
jouent un grand rôle à long terme dans la détermination du
taux de change avec une estimation prouvant que les coefficients de
paramètres estimés sont significatifs avec un degré de
détermination de 95%. Ce dernier se démarque de notre
réflexion car aucune de ces variables n'est prise en
considération dans notre étude pour expliquer le taux de change
d'équilibre du Congo.
BAFFES, ELBAWI et O'CONNELL (1999) abordent cette dissertation
pour la Côte d'Ivoire (1965-1993) et le Burkina Faso (1970-1993). Ils ont
retenu comme facteurs fondamentaux du taux de change réel: les termes de
l'échange, l'ouverture (extérieur), le solde commercial, le
PIB/tête, l'investissement/PIB, le niveau des prix à
l'étranger. Ils parviennent à la conclusion que ses facteurs
déterminent le taux de change du fait qu'elles sont basées sur la
conjoncture économique de la côte d'ivoire et du Burkina Faso.
Contrairement à eux, nous optons pour un seul facteur qui est les termes
de l'échange en fonction des échanges commerciaux de notre pays
avec le reste du monde et la nature extravertie de notre économie.
D'après BOUCHETA YAHIA (2014), il fait la
modélisation économétrique dans son travail de
thèse en utilisant la Co-intégration d'ordre 1. Partant de la
méthode M.C.O. pour comprendre ces facteurs déterminant le taux
de change réel algérien. Il retient comme variables: les termes
de l'échange, l'ouverture commerciale (OU), les avoirs extérieurs
`A.E.P.), crédits (NDC), Ratio de la dette extérieure(R.DET) et
ratio dépense PIB(A.PIB). il a ré-estimé les
paramètres en
6
éliminant les variables avec un t calculé faible
puis obtenir le modèle privilégié avec AEP, NDC et R.DET
ont des coefficients significatifs, et après les tests de
stationnarité des résidus, il est arrivé à conclure
que ces dernières sont Co-intégrées avec le taux de change
réel et exercent un effet significatif et positif sur le taux de change
réel à long terme. Les avoirs extérieurs sont beaucoup
très significatifs dans la détermination du taux de change
algérien, avec une élasticité à 0,0267 ;
d'où leur importance se traduit par une augmentation de la
compétitivité de l'économie algérienne. Cette
dissertation s'apparente à la nôtre, l'unique démarcation
est qu'elle est adaptée à l'économie algérienne.
Pour ce qui nous concerne, nous prendrons quelques variables que l'auteur a
utilisé tout en ajoutant la masse monétaire de la R.D Congo.
Mireille LINGOUOM (2004) dans son étude, elle a
démontré empiriquement au travers les techniques d'analyse de la
Co-intégration l'estimation des variables fondamentales de taux de
change effectifs réels au Cameroun. A long terme, les variables
influencent le taux de change réel pondéré sont les
exportations; les termes de l'échange, les variables de contrôle
de capitaux et des échanges, il signale en suite dans son travail que
les termes de l'échange, les investissements et les dépenses
gouvernementales ont un impact sur les taux de change pondéré des
importations et ces derniers indicateurs influencent à long terme le
taux de change réel du Cameroun. Ce travail présente de limite
car il est casé sur une petite taille de l'échantillon qui
s'explique par l'insuffisance de données sur les séries
annualisées et sur la stabilité du taux de change de
l'économie camerounaise. Dans notre cas, il sera question de
détecter les différents indicateurs qui déterminent le
taux de change qui équilibre le niveau macroéconomique
congolais
Pour Brice THIBAULT AZONHIDE (2008), il analyse les facteurs
explicatifs de taux de change réel à l'interne et à
l'externe du Benin. En faisant une approche économétrique, il
utilise comme facteurs les capitaux extérieurs, la masse
monétaire, le terme de l'échange, les dépenses
gouvernementales, les déficits budgétaires où il conclut
que la masse monétaire a un impact positif car son augmentation
entrainerait une appréciation de taux de change effectif réel de
98%, suivi du déficit budgétaire avec 10% dans l'ordre de 0,07
point, les capitaux extérieurs
7
ont une incidence négative dans la dynamique de taux de
change effectif réel2. Ainsi, un accroissement de 10%
entrainerait une dépréciation de l'ordre de 9,2%. Vu cette
analyse, la même chose sera vérifiée aussi dans notre
étude en tenant compte de notre tissu économique.
De tout ce qui précède, il est montré que
les problèmes que soulève la détermination de taux de
change d'équilibre sont au centre des débats politiques pour
assurer la stabilité de l'économie passant par
l'appréciation de CDF (lorsque la production s'améliore par
rapport aux produits importés) ou de la dépréciation.
Ces travaux s'apparentent à notre étude,
à la seule dissemblance qu'ils sont adaptés selon les flux
économiques de pays concernés. Quant à nous, nous ferons
recours à des variables macroéconomiques qui justifient la
détermination de taux de change d'équilibre en tenant compte de
la réalité économique de la RD Congo.
2. PROBLEMATIQUE
C'est une approche ou la perspective théorique que le
chercheur décide d'adopter pour traiter le problème posé
par la question de départ. La problématique serait une
manière d'interroger ces phénomènes sous étude.
Elle fait ainsi la charnière entre la rupture et la
construction.3
Selon MULUMBATI N'GASHA, la problématique est
définie comme l'art d'élaborer et de poser clairement le
problème et aussi de résoudre, en suivant leurs transformations
dans la réflexion scientifique ou philosophique.4
De nos jours, il est évident de fournir les efforts
considérables plus adaptés à la gestion de fluctuation de
taux de change d'équilibre car la non maîtrise des variables qui
l'influence entrave l'équilibre de l'économie ce qui s'explique
par l'absence de développement économique et social du pays.
L'objectif de ce travail est d'étudier et deviner les
déterminants de taux de change d'équilibre en R.D. Congo. De ce
fait, il s'agira spécifiquement:
2 Thibault AQONHIDE, Analyse des facteurs explicatifs
de taux de change au bénin, mémoire, université de
Parakou, 2008
3 MUSEWA MBAYO, l'art de la confection d'un travail
scientifique, édition PUL, 2004
4 MULUMBATI N'GASHA, Cours d'inflation a la recherche
scientifique, UNILU, inédit
8
- De faire une analyse de l'évolution du taux de change
d'équilibre en RD Congo en rapport avec les indicateurs
macroéconomiques;
- D'identifier les facteurs explicatifs de taux de change
d'équilibre en RD Congo.
En se réfèrent à ces derniers, notre
problématique se penche autour des questions suivantes:
- Comment évolue le taux de change d'équilibre
en République Démocratique du Congo?
- Quels sont les déterminants qui expliquent
l'équilibre interne et externe du taux de change d'équilibre
congolais?
L'ensemble de ces questions nous permet de formuler nos
hypothèses.
3. HYPOTHESE
Elle est une proposition des réponses, provisoires aux
questions que l'on se pose à propos de l'objet d'une recherche,
formulée en termes tels que l'observation et l'analyse puissent fournir
une réponse.5
Pour l'atteinte des objectifs spécifiques, nous
retiendrons en terme d'hypothèse que:
- L'analyse de l'évolution du taux de change est d'une
importance capitale du fait qu'elle nous permet de comprendre comment le taux
évolue lorsque l'économie est en expansion qui est sa
période florissante et en période de crise.
- L'économie congolaise est extravertie car elle est
tournée vers l'extérieur. A ce titre, nous présumons que
les progrès techniques (taux de croissance du PIB) ; le produit
intérieur brut par habitant, le taux d'inflation et masse
monétaire constituent les déterminants de taux de change
d'équilibre et auraient un impact sur ce dit taux.
Nous appuyons nos hypothèses avec l'idée
d'EDWARDS (1989) qui dit que la détermination de taux de change
réel est étroitement liée aux politiques
5 GRAWITZ, Méthodes de recherches
scientifiques, édition Dalloz, Paris, 2001, p.288
9
macroéconomiques mises en place par les gouvernements
et aussi l'environnement international. L'auteur insiste sur la
nécessité de bien cerner les variables macroéconomiques
qui sont en interaction avec cet indicateur.
4. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
La rédaction de tout travail scientifique exige de
faire une référence à la méthodologie. Cette
dernière est indispensable à une bonne recherche.
4.1. Méthode
Selon GRAWITZ. M., une méthode est l'ensemble des
opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche
à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les
démontrer et les vérifier.6
Pour ce qui est de notre dissertation, nous ferons recours
à la méthode inductive (économétrique) et la
méthode comparative, qui nous permettront la vérification de nos
hypothèses partant des variables que nous avons supposés.
4.1.1. Méthode économétrique
Cette méthode consiste à traiter par des
techniques mathématiques et statistiques, les données
d'observation d'une période pour vérifier les relations
auxquelles les phénomènes économiques obéissent.
En ce qui concerne notre dissertation, elle va nous permettre
de faire une régression multiple des données des variables
considérés dans le modèle en estimant les
paramètres de l'équation et d'extérioriser les variables
exogènes qui expliqueraient le taux de change d'équilibre pour
formuler la stabilité économique. Sur ce, les tests et
méthodes statistiques et économétriques aideront à
l'avancement de nos investigations.
4.1.2. Méthode comparative
Elle consiste à confronter deux ou plusieurs choses
pour déclencher les ressemblances et les différences. La
méthode comparative conduit à l'explication des faits en ce sens
qu'elle permet de déceler les liens des causalités ou les
facteurs
6 GRAWITZ, op.cit, p.344
10
générateurs de différences ou ressemblances
constatées.7
Nous recourons à cette méthode pour expliquer
comment évolue le taux de change d'équilibre de la
République Démocratique du Congo d'une année à
l'autre partant du comportement de tissu économique, afin de ressortir
les liens de causalités en fonction de la période sous
étude.
5. TECHNIQUE
Une technique est définie comme un outil mis à
la disposition de la méthode, qui sert de collecter de traiter les
données d'une recherche.8
Nous avons utilisé la technique documentaire qui
consiste à l'étude et analyse des documents écrits qui
comprennent: les ouvrages édités, les documents officiels, les
syllabus de différents cours et archives. Elle nous a permis de recenser
les écrits en rapport avec notre domaine d'étude.
6. CHOIX ET INTERET
Compte tenu de l'importance que le taux de change
d'équilibre joue dans l'économie du pays, il est
considéré comme facteur capital qui régule
l'équilibre macroéconomique.
Suite à ce rôle, son déséquilibre
induit à l'instabilité économique; d'où
l'étude de déterminants de cet indicateur présente
beaucoup d'intérêt pour approfondir le domaine de
l'économie nationale et internationale.
Du point de vue scientifique par ce travail nous
espérons fournir à tout chercheur une possibilité de
découvrir les déterminants du taux de change d'équilibre
en République Démocratique du Congo et savoir sur quels facteurs
il faudrait beaucoup miser pour maintenir sa stabilité.
Dans le cas pratique, au travers ce travail toute la
société pourrait comprendre les effets de fluctuation du taux de
change qui engendre la variation des prix et savoir que faire pour les
stabiliser.
7. DELIMITATION DU SUJET
7 SHABANZA KAZADI, cours de méthodes de
recherche scientifique, G2 Economie, UNILI
8 NDAYI WA MANDE, cours d'initiation à la
recherche scientifique, UNILU, inédit
11
Tout travail scientifique exige la définition de ses
contours dans le temps et dans l'espace pour éviter de s'infliger dans
la généralité. Notre étude s'effectue pour une
période allant de 1992 à 2016. Compte tenu de
disponibilité de données livrées par la Banque Centrale du
Congo et pour faire une approche économétrique exhaustive.
Sa délimitation spatiale s'oriente à l'ensemble
du territoire de la RD Congo, cela s'explique par le fait que le
déséquilibre de taux de change touche l'économie de toute
l'étendue de la République Démocratique du Congo.
8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Outre l'introduction et la conclusion, notre travail se
subdivise en trois
chapitres dont:
- Chapitre premier: Généralités sur la
théorie de change
- Chapitre deuxième : cadre théorique de la
recherche
- Chapitre troisième: Les déterminants de taux de
change d'équilibre en
République Démocratique du Congo.
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA THEORIE DE CHANGE
Ce chapitre est consacré à la définition
de différents concepts qui font le contour de notre dissertation et
explique les différents déterminants théoriques du taux de
change.
12
SECTION 1 : DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS
1.1. Le taux de change
Le passage d'une monnaie à une autre nécessite
un taux de change. Il est obtenu par confrontation de l'offre et de la demande
d'une monnaie sur le marché des changes. Cependant, le taux de change se
définit comme étant le prix d'une monnaie d'un pays par rapport
à une monnaie d'un autre pays.
Le change est l'opération qui permet d'obtenir une
monnaie étrangère à partir d'une monnaie nationale (ou
inversement).9
- Les taux de change bilatéraux
Le taux change bilatéral indique le taux de change
entre deux monnaies, locale et la monnaie d'un pays étranger.
- Le taux de change nominal (TCN)
Il est le prix d'une monnaie exprimé en une autre
monnaie. C'est le nombre d'unités monétaires que l'on peut
obtenir en échange d'une unité de l'autre
monnaie.10
Il est coté de deux façons dont:
? La cotation à l'incertain: la monnaie
étrangère est exprimée en monnaie nationale.
? Et la cotation ou certain: la monnaie étrangère
est exprimée en unité monétaire étrangère
- Le taux de change réel (TCR)
Ce taux exprime le prix relatif des produits étrangers
P * par rapport aux produits nationaux p (P*/p) exprimée en monnaie
nationale.
- Il tient en compte de l'évolution du taux de change
nominal et l'évolution des prix dans le pays considéré et
étranger.
9 Giles KOLEDA, Introduction à l'analyse
économique, Université de PARIS, 2007-2008
10 Idem
13
TCR = TCN X
|
NIveau général de prix à
l'étranger
|
|
Niveau général des prix dans le pays
consideré
Remarque: la compétitivité peut se trouver
améliorer à la suite de l'un ou plusieurs des trois
phénomènes:
· Une hausse de TCR (dépréciation)
· Une hausse des prix étrangers P*
· Une baisse des prix locaux P. - Le taux de change
effectif (TCE)
Le taux de change effectif est un indicateur
synthétique. Il permet de suivre l'évolution de la valeur
internationale d'une monnaie, en observant simultanément un grand nombre
de taux de change.
On distingue:
a) Le taux de change effectif nominal (TCEN)
Le TCEN est une moyenne géométrique des indices
des taux de changes nominaux d'un pays donné par rapport aux monnaies
des pays partenaires.
Pour calculer ce taux; il faut passer par les étapes
suivantes:
· Choix d'un panier de monnaies de partenaires
commerciaux dans lequel un coefficient de pondération est affecté
à chaque monnaie
· Ce coefficient peut relater l'importance de la monnaie
dans le commerce extérieur du pays.
· Calculer les indices de taux de change
bilatéraux (nominaux) par rapport à une année de base ou
l'économie nationale est supposée en équilibre.
· Calculer le taux de change effectif nominal par la
formule suivante:
TCEN = ?N ?
i =1(ITNi )
14
ITN1 : Indice de taux de change nominal de la monnaie
nationale par rapport à la monnaie « i », ?1 11 « i
» coefficient de pondération pour chaque monnaie
« i »11
b) Le taux de change effectif réel
(TCER)
Le taux de change effectif réel tient compte
parallèlement de l'évolution nominale de la monnaie nationale par
rapport aux monnaies du panier retenu et de l'évolution des prix locaux
dans les pays commerciaux.
TCER = TCEN ×
|
Inidce moyen des prix de partenaires commerciaux Indice local des
prix
|
Un pays qui connait un taux d'inflation élevé
à une monnaie surévaluée si son taux de change effectif
nominal(TCEN) varie moins vite que son taux d'inflation. Dans ce cas, le TCEN
diminue et on dit qu'il a une appréciation effective réelle de la
monnaie nationale; cette dernière affaiblit la
compétitivité prix par rapport à leurs concurrents
étrangers.
En revanche, une appréciation effective réelle
améliore la compétitivité -prix des entreprises
nationales.
- Le marché de change
Le marché des changes est le lieu de rencontre entre
offreurs et demandeurs pour un échange de devises. Ce qui aboutit
à une fixation des prix des devises exprimées entre elles (taux
de change), on peut considérer qu'il n'existe qu'un seul marché
des changes dans le monde puisque les transactions se réalisent en
même temps en plusieurs points du globe.12
- Le taux de change d'équilibre
C'est le prix établit par l'équilibre entre
l'offre et la demande de la monnaie. C'est un taux qui donne un sens au terme
« sous-évaluée » et « surévaluée
», il permet
11 BOUCHETA YAHIA, op.cit, p.24
12 Giles KOLEDA, op.cit, 131
15
l'équilibre de la balance des paiements et assure la
croissance à moyen terme.
Figure 1 : équilibre du marché de
change
eUSD/CDF
0 S' USD/CDF
Source : thèse de Boucheta YAHIA, facteur
de déterminant du taux de change Dinard
La mesure du taux de change d'équilibre sert à
corriger les détériorations (surévaluation ou
sous-évaluation) de long terme. Ce taux est calculé dans
l'optique de stabiliser le taux de change.
1.2. Les régimes de change
1.2.1. Le régime de change fixe
Le régime de change fixe est un régime dont les
pouvoirs publics et les banques centrales s'efforcent à maintenir le
taux de change à un certain niveau appelé « Parité
» déterminé par rapport à un étalon reconnu
par la communauté internationale.13
Dans ce système le rôle de la banque centrale est
essentiel, elle doit tenir compte du maintien de la valeur externe de la
monnaie, à la parité fixe. A cet effet elle doit intervenir sur
les marchés des changes afin d'ajuster l'offre de la monnaie au cours
fixe et/ou assurer l'équilibre du marché.
13 BOUCHETA, op.cit, p.26
16
Si l'offre de la monnaie domestique est supérieure
à la demande au cours fixe, la banque centrale achète sa monnaie
en contrepartie de devises étrangères (titres des réserves
de change). Ainsi, le cours de la monnaie ne se déprécie pas.
Cette opération, rogne les réserves de change.
Si par contre, l'offre de la monnaie domestique est
inférieure à la demande, au cours de parité, la banque
centrale vend sur le marché la monnaie nationale contre des devises pour
empêcher son appréciation.
Nous remarquons à ce stade que lorsque les
autorités monétaires ne sont plus en mesure de maintenir le taux
de change à l'intérieur de la marge de fluctuation et si le
déséquilibre devient chronique le cout de l'intervention devient
plus onéreux.
Le gouvernement procède alors à la modification
de la parité officielle de la monnaie: dévaluation ou
réévaluation.
? La dévaluation : c'est un instrument de la politique
monétaire qui en période de baisse conjoncturelle, permet de
combattre la récession et la relance économique. Elle traduit par
la diminution de la parité entre la monnaie nationale et les monnaies
étrangères, elle entraîne de l'accroissement de l'offre
extérieure car elle devient moins couteuse.
? La réévaluation: elle consiste en une hausse
de parité de la monnaie. Cette opération peut être
provoquée par une accumulation d'excédent de la balance des
paiements. Elle entraîne l'accroissement de l'offre intérieure des
biens et services, est pénalisé l'offre extérieure.
Il est à noter qu'on ne doit pas confondre la
dévaluation (réévaluation) avec dépréciation
(appréciation), qui désigne les mouvements effectifs du taux de
change sur le marché des changes.14
? Avantages et inconvénients de change
fixe
a) Les avantages
14 BOUCHETA, op.cit, p.27
17
- Il permet de réduire les frais de transaction, le
risque de change qui tendent à décourager les échanges et
les investissements.
- Il fournit un ancrage nominal crédible pour la
politique monétaire. Le régime de change fixe réduit
significativement le risque de change et cela est susceptible de favoriser les
échanges et attirer les investissements internationaux qui sont avar au
risque de change.
- L'action de lutte contre l'inflation est plus
crédible en change fixe. En effet, la banque centrale n'entend pas
augmenter discrétionnairement la masse monétaire au risque de
mettre en péril la parité fixe.
b) Inconvénients
Les réserves de change du pays doivent être
suffisamment importantes pour remplir son engagement de défense de
parité qu'il lui incombe.
Aussi pour pallier aux attaques spéculatrices qui
risquent de détacher la parité. Or, ces réserves
immobilisées auraient pu servir dans la dynamisation du commerce
international. Elles sont sujettes à une dépréciation (si
elles sont mal gérées). La parité de change est
exposée aux attaques spéculatives de manière
permanente.
La politique monétaire n'est pas autonome, elle est
tirée par les problèmes de la balance des paiements dont le
rééquilibrage s'effectue par le truchement de pratique soit
inflationniste soit déflationniste. Autrement dit dans un contexte de
mobilité parfaite des capitaux, la politique monétaire est
totalement impuissante.15
1.2.2. Le régime de change flottant
Dans le cadre général, le taux de change est
parfaitement flexible, la formulation de ce taux est librement
déterminée par l'offre et la demande; le taux flotte au
gré du marché. C'est « le flottement pur ». De
façon théorique il n'y a pas de politique monétaire en
réalité les autorités monétaires interviennent bel
et bien sur le marché pour influencer le cours, on parle de flottement
impur.
15 BOUCHETA, op.cit, p.29
Il n'y a aucun régime qui convient à tout pays
et à tout moment. Le choix de régime implique une analyse car il
faut faire intervenir beaucoup de facteurs
18
? Les avantages et
inconvénients
a) Avantages
- L'indépendance de la politique monétaire due
à la disparition de la contrainte extérieure.
- Le taux de change est utilisé comme mécanisme
d'ajustement pour juguler les chocs externes.
Lorsqu'une économie est soumise à une diminution
de la demande nationale sur ses produits, il suffit de répondre par une
augmentation de la masse monétaire et une dépréciation de
la monnaie. Car selon les Keynésiens l'accroissement de la masse
monétaire entraîne une baisse du taux d'intérêt qui
stimule d'une part la demande de l'investissement, et provoque d'autre part une
fuite de capitaux, donc un déficit extérieur, mais comme le taux
de change est flottant, il se déprécie pour établir
l'équilibre de la balance des paiements.
- Les banques centrales ne sont pas obligées de
conserver un stock important de réserves de changes, d'où une
meilleure allocation des ressources de la nation.
b) Inconvénients
La volatilité de ce taux introduit une incertitude
défavorable aux échanges et investissements internationaux.
- Même en régime de taux de change flottant les
banques ne renoncent pas à la détention de réserves de
change pour la défense de certain taux car elles n'accepteraient pas le
voir échapper à leurs contrôles.
- L'application de la politique monétaire peut accuser
un certain laxisme (tolérance exagérée) susceptible
d'entraîner l'économie dans une spirale inflationniste.
1.2.3. Le régime de change en pays en
développement
19
propres au pays en question.
La structure financière des pays en
développement et la rigidité de leurs politiques
économiques ont amené ces pays à multiplier les mesures de
contrôle des changes.16
De ce fait, après la décolonisation, tant des
Pays en développement y compris la République démocratique
du Congo avaient opté pour un régime de change fixe
renforcé par le recours au contrôle des changes.
L'usage d'un contrôle de change répond de
manière globale aux motivations suivantes:
- L'allocation optimale des ressources domestiques, en devises
vers des investissements jugés prioritaires.
- Limitation de la fuite des capitaux, phénomène
très répandu dans ces pays en raison de l'instabilité
politique et économique.
- La protection de la production nationale contre la concurrence
étrangère.
Remarque:
Le contrôle de change favorise le développement
des transactions illicites: la restriction légale à la
détention des devises par des agents économiques sauf pour des
opérations essentielles au développement économique,
conduit inévitablement à l'apparition d'un marché
informel. Ce dernier est alimenté par une offre de devises provenant des
sources illégales (la sous facturation des exportations, la
surfacturation des importations). Afin de gagner une prime de change outre
l'apparition d'un parallèle.
Il existe d'autres conséquences négatives de la
règlementation des changes sur l'économie telles que:
- La surévaluation de la monnaie nationale qui
entraîne des déséquilibres de la balance courante.
- La fuite des capitaux sous diverses formes (la sous
facturation, la
16 FRANKEL. J. A, Document de travail, national
bureau of economic research, Cambridge, 1999
20
surfacturation des importations).
- L'accumulation de l'endettement extérieur du fait que
l'emprunt extérieur exprimé en monnaie domestique paraissait
moins chère.
- La détérioration des termes d'échanges
Il convient de noter que la tendance actuelle de pays en
développement va vers la libération progressive des changes et de
biens et services. En République démocratique du Congo, le taux
de change du Francs Congolais flotte librement depuis la libéralisation
du marché des changes et l'unification du taux de change en 2001. Depuis
que la République Démocratique du Congo a opté pour le
change flexible, l'intervention de la banque centrale du Congo sur le
marché des changes a été limitée, le taux de change
semble donc avoir bien réagi aux changements des politiques
macroéconomiques et aux chocs exogènes.
Le taux de change effectif nominal du Franc Congolais
(T.C.E.N) s'est déprécié de 10% par an en moyenne de 2002
à 2008, tandis que le taux de change effectif réel (TCER) s'est
apprécié en moyenne de 2% au cours de la même
période.17
1.3. Bref aperçu sur l'évolution
monétaire en RDC
Avant que la RDC n'ait l'unité monétaire qu'elle
utilise de nos jours, la monnaie congolaise a transité par plusieurs
monnaies. Cependant, on utilisait d'abord le franc belge pendant la
période coloniale, puis le franc congolais avec l'avènement de
l'indépendance, et en suite est venue le temps du zaïre monnaie
(zaïre et le nouveau zaïre), enfin la période de franc
congolais qu'on utilise depuis 1998.
De 1960 à 1967 la monnaie était rattachée
successivement au franc belge et aux dollars américains, plusieurs
modifications vont suivre jusqu'en 1998 sous le couvert de «
réforme monétaire » accompagnées le plus souvent de
changement d'unité monétaire
Le 30 juin 1960, 1 FC équivalait à 1FB et 0,02
USD. Il est passé à 0,769FB, à 0,44 FB en novembre
1963.
17 Rapport annuel de la BCC, 2008
21
Le 23 juin 1967, le FC était remplacé par le
zaïre monnaie au taux de conversion de 1Z= 1000 FC = 100 FB = 2USD. Puis
cette monnaie s'est appréciée aussi très rapidement
jusqu'à ce que 1Z était = 10,19FB à 0,32 USD en
février 1980.
En octobre 1993, est apparu une nouvelle unité
monétaire dénommée « nouveau zaïre» au taux
de conversion de 1 NZ égal à 3000 000 Z, égal à
0,33 USD. Quelques années plus tard, soit en 1998, une année
après chute de régime de MOBUTU, le FC a été de
nouveau remis en circulation en remplacement du NZ au taux de conversion de 1
FC à 1 000 000 NZ et à 0,76USD (banque centrale du Congo).
Comme nous pouvons y constater, la monnaie congolaise
(zaïroise à l'époque était rarement rattachée
aux DTS. Toutes manipulations monétaires ont été
considérées comme des dévaluations nécessité
par la persistance des pénuries des devises et autres réserves,
dues à des ruptures avec l'économie internationale, les dettes
à accrues sans rebroussement et les soucis de rétablir autant que
possible les équilibres macroéconomiques rompus.
1.4. Les différents compartiments
1.4.1 Le marché de change au comptant (spot)
Il est celui de la livraison et du règlement
immédiat des devises. En d'autres termes, si vous voulez acheter une
devise aujourd'hui pour en prendre la livraison à ce jour, au prix du
jour, vous l'achetez sur le marché au comptant.18
Il existe des hypothèses qui nécessitent que le
marché de change au comptant, soit liquide et transparent. La cotation
se fait sous la forme de deux prix: un cours d'achat et un cours de vente.
Ainsi, si le cours CDF/USD annoncé à Kinshasa est de 1,325/1,400,
il faut comprendre que le coteur propose d'acheter un CDF contre 1,325USD et de
le vendre contre 1,400 USD. L'écart entre les deux cours est de spread.
Ce dernier peut toutefois s'élargir dans les périodes de tension
ou de forte incertitude sur le marché des changes.
1.4.2. Le marché des changes à terme
C'est le lieu de la réalisation des opérations de
change à terme
18 JOZ SEF PUCSUK, cours de gestion financière
internationale, Université de Paris, p.13
22
(forward). Ces opérations se distinguent des
opérations de changes au comptant en ce que l'échange des
monnaies s'effectue à une date ultérieure définie, alors
que les conditions de l'échange sont fixées au moment de la
conclusion de la transaction.
SECTION 2 : LES DETERMINANTS THEORIQUE DU TAUX DE
CHANGE
2.1. Les contrôles des changes
Ils sont définis comme les mesures prises par un
gouvernement pour règlementer l'achat et la vente de nombreuses devises
étrangères par ses ressortissants. C'est à la suite des
grands déséquilibres économiques et financiers
provoqués par la première guerre mondiale que de nombreux Etats
ont été amenées à limiter, voire à supprimer
la liberté des transactions en monnaies
étrangères.19
2.2. Les déterminants fondamentaux des taux de
change
Certes que le taux de change est le prix d'une monnaie par la
confrontation des offres et demandes des différentes monnaies. Les
demandeurs sont naturellement influencés par les risques et taux de
rentabilité courants et futurs des actifs nationaux et étrangers.
Les fluctuations de taux de change sont sujet d'importance primordiale pour les
trésoriers d'entreprises, mais aussi pour les responsables politiques
surtout lorsqu'ils désiraient mener une politique de « monnaies
forte ».20
Il existe trois méthodes principales pour estimer la
valeur d'équilibre du
taux de change dont:
- La théorie de la parité du pouvoir d'achat
- La théorie de la parité du taux
d'intérêt
- L'approche de la balance des paiements.
2.2.1. Théorie de la parité des pouvoirs
d'achat (P.P.A)
19 JOZ SEF PUCSEK, op.cit, p.20
20 idem
23
La théorie de la PPA repose sur la « loi du prix
unique », selon laquelle dans un monde sans obstacles aux échanges,
sans coût de transport ni d'information, le prix d'une marchandise
échangeable doit être identique dans les différents pays.
Si ce n'est pas le cas des arbitrages sur cette marchandise se produiraient.
C'est-à-dire elle sera achetée là où elle est
meilleure marché pour être revendue là où elle est
plus chère jusqu'au rétablissement de l'équilibre.
La théorie de la P.P.A. consiste à une
généralisation de la loi des prix unique sur l'ensemble des biens
et services. La multiplication des arbitrages décrites et qui
résultent d'une divergence des niveaux de prix entre les pays exercera
à long terme une influence sur le taux de change.
L'estimation du taux de change réel d'équilibre
par une méthode dérivée de la théorie de la
parité du pouvoir d'achat est relativement simple. Elle consiste
à supposer qu'un certain nombre de facteurs, tels que l'effet
Balassa-Samuelson, le flux net de capitaux ou la variation des termes de
l'échange font écarter le taux de change de sa valeur de long
terme, définie par la parité des pouvoirs d'achat.
La version dite parité absolue des pouvoirs d'achat
repose, sur des hypothèses assez irréaliste (parfaite
liberté de circulation des marchandises, sans coûts de transaction
ni droits de douane, mesure identique du pouvoir d'achat dans les pays...).
Elle ne constitue, dans le meilleur des cas, qu'une tendance ne se
vérifiant que sur une longue période.
La version relative de la P.P.A. repose sur des
hypothèses moins strictes. Elle consiste à expliquer non pas le
niveau même du taux de change à un moment donné mais son
évolution entre deux périodes.21
2.2.2. La théorie de la parité des taux
d'intérêt (T.P.I.)
La relation des taux d'intérêt qui associe les
taux de change et les taux d'intérêt indique qu'une monnaie
étrangère doit se déprécier à terme lorsque
le taux d'intérêt étranger augmenté plus que le taux
d'intérêt national.
21 JOZ SEF PUSCER, op.cit, p.22
24
La théorie de la parité du taux
d'intérêt repose sur la loi du prix unique appliquée aux
marchés financiers. Elle prédit que la parité des
rendements des placements financiers doit être vérifiée
pour deux pays distincts, en l'absence de barrières aux mouvements de
capitaux et si les marchés des capitaux sont parfaitement
concurrentiels. Tout écart constaté entre les taux
d'intérêt nominaux implique une variation du taux de change qui
viendra le compenser.
Cette théorie a été conceptualisée
par J.M. KEYNES, en disant que: « Les cours à terme des devises
tendent à s'ajuster aux parités de taux d'intérêt.
Le report et le déport d'une devise A par rapport à une devise B
sont, dans ces conditions déterminées par le différentiel
de taux d'intérêt sur le marché monétaire de monnaie
A et B. Selon cette théorie on peut distinguer deux sortes de
parités de taux d'intérêt: la théorie de
parité couverte des taux d'intérêt et la théorie de
parité non couverte.22
a) La théorie de parité couverte des taux
d'intérêt (PCTI)
La relation de PCTI, un investissement sur devises
parfaitement couvert contre le risque de change devrait rapporter autant qu'un
investissement sur la monnaie domestique. A partir du moment où un
investissement sur une monnaie étrangère aura exactement les
mêmes caractéristiques de risque que celui sur la monnaie
domestique, le rendement de la monnaie domestique (ID) devrait être
égale à celui de devise (IE). Moins le « Forward Discount
».
ID - IE =FD 23(Différentiel de taux
d'intérêt = forward discount)
Selon cette approche est fondée sur la proposition dont
à l'absence de transaction, le report `différence entre taux de
change à terme et taux de change au comptant) doit être
égal à la différence de taux d'intérêt.
Outre, le différentiel des taux d'intérêt entre deux pays
doit compenser l'évolution des cours de change.23
Si le report tombe en dessous de la différence des taux
d'intérêt, il serait payant pour les actionnaires d'acheter de
titre étranger et de vendre de titres
22 BOUCHETA YAHIA, op.cit
23 idem
Avec: éa = Logarithme de taux de change
(à l'incertain) anticipé pour la période t +
t +n
25
nationaux, alors si le report excède cette
différence, on observerait des incitations inverses. Donc on peut
formuler la PCTI par cette équation.
Yc(1 +i) = Yc(1 +Y *)F ou i - = (1.1)
i * F -F'
F' F'
Yc
|
= Représente un capital exprimé en, monnaie
domestique, i et i* taux d'intérêt
|
domestique et étrangers;
F : le taux de change à terme et F' le taux de change
courant. L'équation (1) exprime l'idée que la différence
entre le cours de change au comptant et le cours de change à terme,
exprimée en pourcentage du cours au comptant, tend à
égaler l'écart de taux d'intérêt entre les
placements à des termes similaires dans les monnaies en cause. Il s'agit
de comparer le rendement en monnaie domestique d'un placement en actif
domestique et d'un placement en actif étranger après couverture
à terme. L'investisseur sera indifférent à détenir
l'un ou l'autre des actifs, lorsque leurs rendements sont égaux. En
d'autre terme, les différentiels de taux entre deux pays devraient
refléter le taux de dévaluation ou de réévaluation
anticipé d'une monnaie par rapport à l'autre.
b) La théorie de parité non couverte des
taux d'intérêt (PNCTI)
Selon, la théorie de PNCTI, le rendement
espéré d'un investissement non couvert sur devise devrait
égaler le rendement attendu d'un investissement en monnaie domestique.
Le rendement attendu d'un investissement sur la monnaie domestiques (ID), est
connu avec certitude, alors que celui sur devise sera incertain, i E
- éa ; car l'évolution du taux de change, é, peut
s'avérer différente de celle attendue, éa. Ceci suppose
que les investisseurs n'ont pas besoin d'etre dédommage d'une prime de
risque.
D'où, selon cette théorie, le taux de change
anticipé doit être égal au différentiel de taux
d'inflation. Ce qui permet d'avoir comme formule.
éa = iE - iD
Sur base de cette théorie de PNCTI, on peut
écrire la relation d'arbitrage selon l'expression mathématique it
- i * =
t éa t +n ét
- (1.2)
26
n ;
éa = Logarithme du taux de change réel
observé en t ;
i = taux d'intérêt domestique
i*=taux d'intérêt étranger
Partant de l'équation qui a été
utilisée par Jean François GOUX (2004).
qa + =è( - ) +
t +n qt q' t qt Zt
|
(1.3)
|
Avec qa; le logarithme de taux de change réel
(à l'incertain) anticipé pour la période
t +n
t+n,qt le logarithme de taux de change réel
pour la période t, qt le logarithme du taux
de change réel d'équilibre et Zt =a +b *t
Si on suppose que le niveau de long terme de taux de change est
déterminé par la parité de pouvoir d'achat:
q't =pt - p *
t
|
Avec p le niveau de prix en logarithme
|
Partant de l'équation (1.3), on peut calculer la
déviation de taux de change réel, par rapport à sa valeur
d'équilibre en fonction de l'écart de taux de change
anticipé par rapport à sa valeur réelle observée,
comme suit:
(1.4)
qt - q' = - 1 ( qa -
t +n qt) Zt
-
t è
D'après la théorie PNCTI, on a :
(1.5)
qa - = -
t +n qt it i *
t
En introduisant (1.5) dans l'équation (1.4) on aura:
1
qt -q' = - è( it - i *
t ) Zt
- (1.6)
t
En se basant sur l'équation (1.5) on peut écrire
l'équation du taux de change réel comme suit:
qt
(1.7)
1
= - è( it - i *
t ) Zt åt
- +
27
Oùåt représente le terme
d'erreur.
Pour finir, il est important de mettre en exergue la liaison,
entre la parité de taux d'intérêt couverte et non couverte
et la parité de Fisher. En effet, selon la relation de Fisher, le taux
d'intérêt nominal in, dans un pays donné, devrait
égaler le taux d'intérêt réel, ir plus le taux
d'inflation espéré ðe. Si le taux
d'intérêt réel du pays étranger est égal aux
taux réel domestiques,irD =irE, alors la différence de
rendement entre les deux pays; i E =iD, devrait égaler le
différentiel d'inflation attendue entre les deux pays ; ðe
-
E ðe D
iE - iD = ðe E-ðe DMe D
?
|
Différentiel de taux d'intérêt =
différentiel d'inflation.
|
En utilisant la théorie de parité du taux
d'intérêt couverte et non couverte et, la parité de Fisher;
nous pouvons aboutir à la relation qui relie le taux de change
anticipé, le différentiel d'intérêt et le
différentiel d'inflation, grâce à l'expression
ci-dessous:
ee = iE - iD = ðe - =FD2425
E ðe D
? Les limites des modèles
L'irréalisme des hypothèses posées pour
obtenir les différentes relations (libre circulation des biens et des
capitaux, etc.), en particulier la perfection des marches et l'attitude face au
risque des investisseurs, conduit à s'interroger sur la
volatilité de ce modèle et son utilité.
Certaines lois, telles que la parité des pouvoirs
d'achat ne se vérifient que sur le long terme. Selon G. CHARREAUX,
l'équilibre du marché de capitaux et l'égalisation des
taux d'intérêt réels ne sont pas toujours
réalisés. Même si en moyenne le taux de change à
terme constitue un estimateur correct du taux de change au comptant
anticipé, il tend fortement à surestimer les variations du taux
de change au comptant. De plus le marché n'est pas efficient au sens
fort, ce qui fausse la relation de change à terme.24
2.3. L'approche de la balance des paiements
24 BOUCHETA YAHIA, op.cit
28
Elle est définie comme un état statistique qui
retrace sous forme comptable l'ensemble des flux d'actif réels,
financiers et monétaires entre les résidents d'un pays et les
non-résidents au cours d'une période
donnée.25
2.3.1. Les différents postes de la balance des
paiements
a) Les transactions courantes
Poste 1 : biens
Les exportations correspondant à des ventes des
marchandises de non -résidents. Les importations correspondent à
des achats de marchandises à des non-résidents, les transactions
sur marchandises sont évaluées sur FAB tant à
l'importation qu'à l'exportation puisque les services liés au
commerce extérieur (transaction, assurance, ...) sont
comptabilisés sous d'autres rubriques. FAB= franco à bord, prix
des marchandises n'incluent ni frais de transport, ni ceux d'assurance. Par
opposition, un prix CAF (= cout d'assurance fret) inclut ces
éléments.
Poste 2 : services
Les services comprennent les postes suivants: transport,
assurance, service de gestion, tourisme, services financières, achat et
vente de brevets, négoce international, service de communication et
d'information, services culturels et récréatifs, services divers
aux entreprises, locations.
Poste 3 : revenus de facteurs
Il s'agit des revenus du travail et des revenus du capital.
Ces derniers s'appellent aussi revenus d'investissement: revenus des IDE et
revenus des investissements en portefeuille, c'est-à-dire les
intérêts et dividendes. Quand une entreprise congolaise conduit
une usine vers la Zambie, les profits rapatriés en RD Congo sont
considérés comme une exportation de revenus de la Zambie vers la
RD Congo.
Poste 4 : transferts unilatéraux
25 Giles KOLEDA, op.cit, p.131
Toute prise de participation de plus de 10% dans le capital
d'une entreprise, volonté de contrôler l'entreprise.
29
Il s'agit des opérations sans contrepartie
monétaire ou réelle, comme l'envoi gratuit de médicaments
dans un pays en voie de développement(PED), l'envoi par les travailleurs
immigrés de fonds dans leur pays d'origine, l'aide versée par le
gouvernement aux PED.
Ces 3 derniers postes (services, revenus de facteurs,
transferts unilatéraux) constituent ce qu'on appelait les invisibles
dans la présentation de la balance des paiements car ils ne se
matérialisent pas par les mouvements visibles de marchandises.
b) Les mouvements de capitaux à LT
Le long terme est fondé en principe sur une
durée supérieure à un an. L'idée de LT recouvre 3
types d'Operations dont:
? Les crédits octroyés ou reçus dont
l'échéance est supérieure à un an ;
? Tous les IDE car un IDE est un phénomène
marqué par une certaine durée de vie, en général
supérieure à un an. L'idée n'est pas choquante même
si elle n'a pas un caractère systématique;
? Les investissements en portefeuille: un achat d'action,
même s'il porte un faible % du capital de l'entreprise, est
considéré comme un investissement à LT car une action est
un titre de propriété qui a une durée de vie
supérieure à un an. Mais la détention d'une action peut
être de courte durée, surtout depuis le mouvement de
libéralisation financière des années 1980.
Poste 1 : les crédits commerciaux
Il s'agit des crédits à l'exportation des
résidents, des crédits à l'importation des
non-résidents. Par exemple, une exportation qui sera payée que
dans 2 ans = > crédits sur la ligne exportation et débit sur
la ligne crédits commerciaux.
Poste 2 : les investissements directs
Il s'agit des émissions, achats et ventes des valeurs
mobilières par les
30
Les investissements congolais à l'étranger =
> sortie de fonds (importation de titres de propriété ou
hausse des avoirs) = >débit (-).
Les investissements étrangers en RD Congo = >
entée de fonds (exportation des titres de propriété ou
baisse des avoirs) = >credits (-t-).
Les IDE correspondent à :
? La création des succursales;
? La souscription d'actions en nombre suffisant pour assurer le
contrôle de la société nouvellement constituée ou
déjà constituée;
? L'achat de biens immobiliers par des résidents;
? Le financement des déficits d'exploitation des
filiales et des succursales;
? Les prêts à LT entre maisons-mères et
filiales.
Poste 3 : les prêts
Opérations de crédit qui ne sont pas directement
liées au financement du commerce extérieur et qui ne
revêtent pas la forme obligatoire. Prêts consentis en francs ou en
devises.
Prêt d'un résident = > sortie des fonds
(importation de titres de créances ou baisse titres de créance) =
> débit (-).
Emprunt d'un résident = > entrée de fonds
(exportation de titre de créances ou baisse des avoirs en titre) =
>credit(-t-)
Remarque: quand un résident congolais
emprunte 1500$ à un américain. Il lui vend un titre à
savoir la promesse de rembourser plus tard ces dollars avec
intérêt. L'emprunt représente une exportation de titres (et
une entrée de devises, donc est enregistré au crédit
(-t-). Inversement, quand un résident congolais fait un prêt
à un agent étranger, le compte capital est débité;
le prêt représente une importation des titres et une sortie des
capitaux.
Poste 4 : les investissements de portefeuilles
31
non-résidents en RD Congo et par les résidents
à l'étranger. Quand il s'agit de prises de participation, le
montant du capital détenu ne doit pas excéder 10% du capital de
la société. Si non cela est considéré comme un IDE.
Le principe d'enregistrement est le même que pour les IDE:
? Achat d'une action congolaise par un non résident =
>entée de fonds = > écriture au crédit.
? Achat d'une action étrangère par un
résident = >sortie de fonds = >écritures au debit.
Résumé par rapport à la balance de
capitaux.
Crédit (+)
|
Débit(-)
|
Investissements étrangers en RD Congo
|
Investissement congolais à l'étranger
|
Investissements de portefeuille étranger en RD Congo
|
Investissement de portefeuille congolais à
l'étranger
|
Emprunt
|
Prêt
|
Source : tableau conçu par nous même avec à
la théorie c) Les mouvements de capitaux à CT
Poste 1 : le secteur privé non bancaire
Crédits commerciaux, avances à la commande,
prêt et placements à court terme. Exemple: avance de 3 mois
octroyé par une entreprise congolaise à une de ses filiales
étrangères. Crédit d'un exportateur à un acheteur
étranger = > assimilable à une sortie de fonds =
>2627inscription au débit.
Poste 2 : le secteur bancaire
La plupart des opérations financières et
monétaires internationales transitent par les banques, d'où le
rôle essentiel de ce poste. Lorsque l'entreprise congolaise paie un
fournisseur étranger, elle doit effectuer son règlement en francs
ou devises par l'intermédiaire de sa banque. Celle-ci se mettra en
relation avec son correspondant étranger (une banque
étrangère) qui débitera son compte pour créditer
celui du fournisseur étranger. Les avoirs de la banque résidente
à l'étranger diminuent. Les banques peuvent aussi prendre
l'initiative d'accorder les crédits
Les raisonnements ci-dessus font cependant l'hypothèse
que
32
internationaux, en monnaie nationale ou en devise. Enfin,
elles effectuent des opérations de change pour les comptes de
résidents, et notamment des opérations à court terme. Ceux
qui veulent se protéger contre d'éventuelles variations du taux
de change.
Poste 3 : le secteur officiel
Le secteur officiel détient les réserves
officielles en or, en devises, aux créances vis-à-vis des
organismes internationaux (FMI et autres). Les engagements correspondant aux
dettes du secteur officiel vis-à-vis des organismes internationaux (FMI
et autres).
Matériellement, ces réserves se
présentent sous la forme d'avoir déposés sur des comptes
des banques étrangères, de bons du trésor étranger,
d'or.
2.3.2. Balance des paiements et ajustement sur le
marché des changes
Les différentes transactions qui sont prises en compte
dans la balance des paiements sont regroupées par types
d'opérations appelés comptes. Chaque groupe d'opérations
donne lieu à un solde (présentant un déficit ou un
excédent). La balance des paiements globale étant
forcément équilibrée et les soldes de même.
Lorsque la balance des paiements est équilibrée;
cela signifie que le déséquilibre du solde courant est exactement
compensé par les mouvements de capitaux entre résidents et
non-résidents (la hausse de l'endettement du pays permet par exemple de
payer son surplus d'importations par rapport aux exportations).
Lorsque la balance n'est pas équilibrée, cela
signifie que le pays doit avoir recours à un financement
monétaire de ce déséquilibre. Si un pays est en
excédent à la fois au niveau de sa balance des transactions
courantes et au niveau de flux de capitaux, le pays accumule des devises ce qui
fait augmenter sa masse monétaire.
L'inverse peut se produire en cas de déficit global, ce
qui entraîne une réduction de la masse monétaire du pays
suite de la baisse de réserves utilisées pour couvrir le
déficit.
33
l'ajustement sur le marché des changes se
réalise par les quantités. Cela peut être le cas lorsque le
régime de change est un régime de taux de change fixe.
L'ajustement peut néanmoins également se réaliser par les
prix, grâce à la flexibilité de taux de
change.26
Conclusion partielle
Nous sommes à terme de ce premier chapitre qui traite
sur la généralité de la théorie de change. Ainsi,
nous avons décollé par la définition du taux de change
comme le prix d'une monnaie d'un pays par apport à celui d'un autre
pays. Nous avons extrapolé différents types des taux de change et
expliqué le régime de change y compris celui de la RDC et son
évolution monétaire. Ensuite, nous avons présenté
les différents déterminant du taux de change tels que la
parité du pouvoir d'achat, la parité du taux
d'intérêt, l'approche de la balance de paiement partant de la
balance de transaction courante et celle des capitaux via le mouvement des
capitaux.
Cependant, les différents indicateurs et
éléments abordés dans ce chapitre sont un tremplin
permettant d'analyser favorablement la problématique sur les
déterminants de taux de change en RDC.
26 http//:www.google/la balance de paiement et le
marché de change.pdf p.9
34
CHAPITRE II: CADRE THEORIQUE DE LA RECHERCHE
Dans ce chapitre, il sera question de présenter les
théories explicatives de notre phénomène étude en
faisant une approche monétaire et expliquer le modèle IS-LM-BP
qui traite l'équilibre simultané sur le marché de biens et
services et ceux de monnaie et de changes.
SECTION 1 : L'APPROCHE MONETAIRE
Dans une économie où il n'y a pas de troc, la
monnaie pourrait se définir comme l'instrument d'échange qui
permet l'achat immédiat de tous les biens, services et titres, sans
coûts de transaction, ni coûts de recherche et qui conserve la
valeur entre deux échanges. La monnaie est le seul bien
échangeable contre tous les autres.27
1.1. Composition et mesure de la masse
monétaire
La quantité de monnaie disponible dans une
économie donnée à un moment est mesurée par la
masse monétaire qui traduit l'ensemble des moyens de paiement
détenus par les agents économiques non financiers.
Au sens le plus strict du terme, il s'agit de l'agrégat
M1 qui traduit les disponibilités monétaires et qui regroupe la
monnaie fiduciaire et la monnaie scripturale. La monnaie fiduciaire est
l'ensemble des billets (et pièces) en circulations. C'est-à-dire
détenus par les agents non financiers. Cette composante de la monnaie
est appelée monnaie centrale du fait qu'elle est émise
exclusivement par la banque centrale.
La monnaie scripturale traduit les dépôts
à vue des agents économiques non financiers auprès du
système bancaire. Cette monnaie bancaire est mobilisable par les
chèques, les ordres de virement ou les cartes de paiement.
Donc M1 = B + DAV (où B= billets et DV =
dépôt à vue). Mais de plus en plus souvent la masse
monétaire est assimilée à l'agrégat M2 qui tient
compte aussi de la quasi monnaie; les dépôts à terme; les
comptes spéciaux d'épargne, les
27 MOUNIR SMIDA, l'économie monétaire
pas à pas, université de Tunis, cours, inédit, 2007,
p.6
35
certificats de dépôt et les avoirs en devises: M2 =
M1+Quasi monnaie.
Il est à noter que l'agrégat M2 est
utilisé comme cible intermédiaire à l'occasion de la
conduite de la politique monétaire. M3 est la masse monétaire au
sens large qui comprend M2 plus les dépôts d'épargne
détenu par les résidents du secteur privé non bancaire (M3
= M1 + M2).
1.2. L'équilibre sur le marché
monétaire
a). L'offre de monnaie
L'offre de monnaie est la quantité de monnaie mise
à un moment donné à la disposition du public par le
système bancaire (banque Centrale et les banques commerciales). L'offre
de monnaie est statiquement égale à M2. Cette monnaie est
créée par la banque centrale et les banques commerciales
Toutefois, ces dernières sont soumises au
contrôle de la première qui représente l'autorité
monétaire. C'est ainsi que nous supposerons que c'est la banque centrale
qui décide de la quantité de monnaie offerte à un moment
donné. L'offre nominale de monnaie sera donc considérée
comme exogène.
M° O P
M°
Figure 2 : M° =M° Et l'offre réelle
de monnaie : =
0
P
R
M0
P
M0
P
Cependant, nous disons que l'offre de monnaie est certainement
exogène, mais elle n'est pas toujours constante. Elle peut varier selon
la politique monétaire de la banque centrale. Une politique
monétaire expansive se traduit par une augmentation de l'offre de
monnaie AM° >0; Et une politique monétaire restrictive se
traduit par une baisse de l'offre de monnaie.
36
Figure 3 : restriction et expansion de la masse
monétaire
R
M0
P
AM0 <0
AM0 >0
- La monnaie comme moyen de paiement: elle apparait comme un
bien
M0
P
Les instruments de la politique monétaire sont : le
réescompte, l'intervention sur le marché monétaire, le
taux de réserves obligatoires et l'encadrement du crédit;
sélectivité du crédit (Open Market).
b) La demande de monnaie
Pour mieux saisir les déterminants de la demande de
monnaie, il faut d'abord connaître les raisons qui poussent les agents
économiques non financiers à détenir de la monnaie. Ces
raisons sont en étroite relation avec les propriétés de la
monnaie dont les plus importantes sont:
- La monnaie comme unité de compte: est un
étalon de mesure, un numéraire qui permet d'exprimer la valeur
des différents biens en une seule unité. Dans ce sens la monnaie
simplifie le système des prix en remplaçant les prix relatifs par
des prix absolus.
37
intermédiaire qui permet de faciliter les
échanges. En effet, le troc suppose une double coïncide des besoins
du fait qu'un individu qui cherche à échanger le bien A contre le
bien B doit trouver un autre individu qui dispose du bien
B et qui a aussi besoin du bien A. la
réalisation de cette double coïncide est exceptionnelle et
l'échange risque d'être bloqué. Avec l'introduction de la
monnaie qui scinde l'échange en deux actes différents (acte
d'achat et acte de vente), cette double coïncidence n'est plus
exigée et il n'y a plus donc aucun obstacle à l'essor des
échanges
- La monnaie comme réserve de valeur permet de
résoudre le problème du non synchronisation des recettes et des
dépenses. La monnaie constitue un lien entre le présent et le
futur du fait qu'elle permet d'établer les achats dans le
temps.28
Etant donné ces propriétés, la
théorie économique retient trois motifs de détention de la
monnaie; le motif de transaction, le motif de précaution et le motif de
spéculation.
a. Le motif de transaction
Ce motif résulte du problème de la
synchronisation des échanges qui traduisent par une séparation
des recettes et des dépenses, c'est-à-dire que les agents vont
vendre les biens ou ressources contre la monnaie puis, ils vont étaler
les achats d'autres biens et services dans le temps.
La quantité de monnaie demandée pour ce motif
sera donc d'autant plus importante que le volume des transactions et le NGP
sont élevés. Et comme le niveau des transactions est
approximé par le PIB, alors la demande de monnaie pour motif de
transaction sera fonction croissante de la valeur de la production.
Toutefois, chaque unité monétaire est
utilisée plus qu'une fois durant l'année. Et si nous appelons
« vitesse de circulation monétaire » le nombre de fois qu'une
unité monétaire change de main durant l'année, on peut
dire que plus la monnaie circule, moins nous aurons besoin de monnaie pour les
transactions. Autrement dit il existe une relation décroissante entre la
demande de monnaie pour
28 KHEMAKHEM JAMEL, cours de macroéconomie,
Université de Tunis, inédit, p.32
29 Idem
38
motif de transaction et la vitesse de circulation de la
monnaie.29
La demande nominale de monnaie pour motif de transaction (
Mt), le NGP (P), la vitesse de circulation monétaire (v), alors on peut
écrire:
Mt
|
1
= PY?kPY avec k =
v
|
1
V
|
D'où la demande réelle de monnaie pour motif de
transaction sera:
Mt =kY P
Et comme la vitesse de circulation est un paramètre de
comportement qui traduit les habitudes de paiement, nous pouvons supposer
qu'elle est constante en courte période étant donné que
les comportements ne varient qu'en longue période.
b. Le motif de précaution
Outre les besoins pour effectuer les transactions courantes,
les agents économiques non financiers vont détenir une
quantité supplémentaire de monnaie pour pallier aux
dépenses imprévues qui peuvent subvenir dans le futur. Il peut
s'agir par exemple des maladies, d'accident, des voyages imprévus
etc.
Cette demande, qui est qualifiée de demande de monnaie
pour motif de précaution, et elle est aussi fonction croissante des
valeurs de la production. Et comme sa valeur est relativement faible, elle sera
confondue avec la demande de monnaie pour motif de transaction.
c. Le motif de spéculation
L'acte de spéculation consiste à acheter des
titres financiers (des obligations par exemple), lorsque leur cours est
relativement faible et les agents s'attendent à ce qu'il va augmenter
dans le futur, en vue de les revendre lorsque le cours augmente. Cette
activité n'existe que parce que l'évolution future du cours des
titres est incertaine de sorte que les anticipations les concernant varient
d'un agent à un autre. Un agent qui achète des titres voit ses
encaisses spéculatives baisser et
39
inversement. Autrement dit la demande de monnaie pour motif de
spéculation ( M s) augmente au fur et à mesure que le cours des
titres (CT) augmente et que les agents les vendent.
Ms =(CT)avec >0(1)
Or le cours des titres est inversement proportionnel au taux
de rendement des titres (RT)
dRT
RT =f(CT) avec <0 (2)
dCT
La combinaison des relations (1) et (2) permet
d'écrire:
dMs
Ms =(RT) avec <0
dRT
|
(3)
|
Et comme le taux de rendement des titres financiers ne peut
pas s'écarter durablement et significativement du taux
d'intérêt (R), nous pouvons assimiler taux de rendement des titres
et taux d'intérêt. Ceci nous permet d'écrire la
relation(3) comme suit: Ms =f(R)dMs <0 30 (4)
dR
La préférence pour la liquidité est forte
lorsque le taux d'intérêt est faible, et elle sera faible lorsque
le taux d'intérêt sera élevé.
Toutefois, lorsque les cours des titres arrivent à un
niveau tellement faible de sorte que les agents considèrent qu'il ne
peut plus baissés (CT minimum), c'est-à-dire que le taux
d'intérêt arrive à son niveau maximum, les agents vont
chercher à convertir la totalité de leurs liquidités en
titres, et la demande de monnaie de spéculation sera donc nulle.
Et lorsque le cours de titres arrivé à un niveau
tellement élevé de sorte que les agents considèrent qu'il
ne peut plus augmenter (CT maximum) c'est-à-dire que le taux
d'intérêt arrivé à son niveau minimum, les agents
vont chercher à convertir la totalité de leurs titres en monnaie,
et la demande de monnaie de spéculation sera donc infinie. Cette
situation d'excès de liquidité est qualifiée de
40
trappe à liquidité.30
1.3. L'approche classique: la théorie
quantitative de la monnaie (TQM).
Cette théorie rappelle que la monnaie est un voile,
elle sert uniquement à faciliter les transactions économiques. La
monnaie est une marchandise comme une autre, sa seule fonction est de servir
d'intermédiaire des échanges. Dans le traité
d'économie politique J. B. SAY note que: « la marchandise
intermédiaire, qui facilité tous les échanges (la
monnaie), se remplace aisément dans ce cas- là par d'autres
moyens connus des négociants, et bientôt la monnaie afflue, par
raison que la monnaie est une marchandise et que toute espèce et
marchandise rend aux lieux où l'on en a besoin (1803, 1972, p.139).
La théorie quantitative de la monnaie trouve sa
formulation la plus raffinée dans les travaux d'Irving Fisher (1911) et
s'accorde à la conception de l'équilibre générale
de l'économie de Léon Walras (1874).
L'équation de la TQM Fisher se présente de la
manière suivante: M.V =P.T ou M.V =P.Y. Ainsi, M désigne la masse
monétaire; la V : la vitesse de la circulation de la monnaie; P : le
niveau général des prix et Y ou T les transactions
économiques.
En considérant que la monnaie est un voile, cela
revient à accepter le raisonnement suivant : toute hausse de M doit
correspondre à une hausse de Y(T). (C'est parce que les transactions
économiques augmentent que l'on a besoin beaucoup plus de la monnaie).
Si M augmente indépendamment de Y, alors c'est P qui augmentera (une
augmentation de monnaie qui ne correspond pas à une augmentation des
prix, c'est-à-dire dans le langage courant de l'inflation).
La théorie quantitative de la monnaie suppose que:
? L'économie est en concurrence pure et parfaite,
? L'information est parfaite ? Les agents sont rationnels
30 KHEMAKHEM JAMEL, op.cit, p.34
41
? Le niveau de production est fixé au plein emploi.
Les trois premières hypothèses impliquent que
les agents non financiers ne détiennent pas d'encaisses
spéculatives. La monnaie n'est donc demandée que pour le motif de
transaction (et de précaution). La fonction de la demande de monnaie
sera donc: Md =MT =kPY alors à l'équilibre sur le
marché monétaire on peut avoir comme formule:
M° =Md ? M° =kPY
0
M°
O
La solution de cet équilibre est la relation: P = (1)
KY
Comme la vitesse de circulation est supposée constante,
la relation (1) permet de déterminer, pour un niveau d'offre de monnaie
constant, le NGP compatible avec chaque niveau de production31. Nous
pouvons remarquer que la relation entre P et Y est décroissante.
Et si nous nous référons à la
quatrième hypothèse(Y -Y * =constante)
une constante), nous pouvons déduire de la relation (1)
une relation entre l'offre de monnaie et le NGP. Nous pouvons alors remarquer
que toute politique monétaire expansive se traduit inévitablement
par une augmentation du NGP ; c'est -à-dire inflation.
L'explication de ce phénomène est la suivante:
la politique monétaire expansive se traduit par une augmentation des
liquidités des agents économiques que ces derniers vont convertir
en titres. La demande de titres augmente ce qui implique une augmentation du
cours de ces titres et par la même une baisse du taux
d'intérêt. Ceci va entraîner une augmentation de la demande
d'investissement, donc une augmentation de la demande de biens et services. Et
comme l'offre de biens et services est constante(Y = Y *), ce
déséquilibre sur les marchés des biens et services ne peut
se résorber que par une augmentation du NGP.
1.4. L'approche keynésienne
31 KHEMAKEM JAMEL, op.cit, p.36-40
42
Selon KEYNES, les agents économiques demandent de la
monnaie pour les trois motifs de détention de la monnaie. La demande
réelle d'encaisses monétaires à des fins de transaction et
de précaution croit avec le niveau de la production intérieure
réelle alors que la demande de monnaie pour motif de spéculation
encore appelée préférence pour la liquidité
dépend de façon inverse du taux d'intérêt. Nous
pouvons écrire la relation suivante:
L =L(Y,R), alors Md =MT +MS
Et parce que la théorie keynésienne est de
courte période suppose que le taux d'inflation anticipé soit nul,
c'est-à-dire que le NGP est constant, l'analyse en terme nominal se
confond avec celle en terme réel. Pour simplifier notre analyse; nous
supposons que le NGP = 1.
La demande de monnaie dépend donc de y et de r. Et en
vue de passer à une seule variable. Nous écrirons une fonction de
demande de monnaie par chaque niveau de production.
Etant donné cette fonction de demande de monnaie,
l'équilibre sur le marché monétaire qui égalise
l'offre et la demande de monnaie permet de déterminer le taux
d'intérêt d'équilibre compatible avec chaque niveau de
production.
Ainsi, toute augmentation du niveau de production se traduit
par une augmentation du taux d'intérêt. Ce phénomène
s'explique comme suit; pour une offre de monnaie donnée, afin de
financer une production supplémentaire, les agents non financiers vont
émettre de nouveaux titres. L'offre de titres va donc augmenter ce qui
va se traduire par une baisse du cours des titres et par conséquent par
une augmentation du taux d'intérêt.
Par ailleurs, toute augmentation de l'offre de monnaie
implique au contraire une baisse du taux d'intérêt. En effet, pour
un niveau de production donné; la politique monétaire expansive
correspond à une injection de monnaie par la Banque Centrale. Cette
dernière va demander en contrepartie des titres. La demande de titres va
donc augmenter ce qui va se traduire par une augmentation du cours de titres et
par conséquent par une baisse du taux d'intérêt.
43
Remarque: Au niveau de la trappe de
liquidité, la politique monétaire expansive n'a plus d'effet sur
le taux d'intérêt qui est à son niveau minimum et qui peut
donc plus baisser. 32
1.5. L'approche monétaire selon l'école
de Cambridge
L'école de Cambridge dont les auteurs majeurs sont : A.
Marshall (1922) et A.C. Pigou (1917) décrit la demande de la monnaie
(Md) par les agents économiques comme une fonction du niveau de revenu
(Y), du niveau général de prix (P) et de proposition (k) de leur
revenu qu'ils souhaitent détenir sous forme de monnaie : encaisse
monétaire désirée (k).
Md =k PY
Ainsi, contrairement à Fisher et à la logique de
Walras, on ouvre la possibilité qu'il y a inadéquation entre les
quantités de monnaie offerte (Ms) et la quantité de la demande de
monnaie (Md) et donc qu'il est un équilibre. Si la quantité de la
monnaie mise en circulation (Ms) est trop forte: Ms >3334 Md, les agents
économiques ne conservent pas cet excédent sous forme d'encaisse,
mais vont l'utiliser dans les dépenses supplémentaires qui vont
accroitre le niveau des prix (P) et donc diminuer la valeur des encaisses
réelles en dessous du seuil désiré.
? Analyses et critiques
Partant des analyses que nous avons faites par rapport
à ces approches, nous disons que chez les classiques la monnaie ne sert
qu'aux transactions et n'a aucun rôle actif dans l'économie car
elle n'est qu'un voile. Mais pour KEYNES, la monnaie joue un rôle actif
dans l'économie à travers la demande de monnaie de
spéculation qui varie en sens inverse du taux d'intérêt.
Les individus ont le choix entrer placer leur épargne sur un compte
courant ou dans l'achat des obligations. Ils ont le choix entre détenir
des titres (obligations) ou des liquidités.
SECTION 2 : LE MODELE : IS-LM-BP
Le modèle de Mundell - Flemming fut
développé au début des années 1960 par les
Economistes Robert Mundell et Marcus Flemming. Il est une extension à
32 KHEMAKEM JAMEL, op.cit, p.36-40
44
une économie ouverte du célèbre
modèle d'équilibre macroéconomique Keynésien IS
-LM, propose en 1937par John Hicks et Alvin Hansen. Le modèle de
Mundell-Fleming permet de déterminer l'équilibre conjoint des
marchés des biens et de monnaie, et de celui des changes en tenant
compte des échanges extérieurs. Autrement dit, ce modèle
répond au double objectif de l'équilibre interne sur les
marchés des biens et services, et sur le marché monétaire
ainsi que l'équilibre externe représenté par la balance de
paiements. Et aussi il permet l'analyse sous différents régimes
de taux de change, des impacts de mesures alternatives de politique
macroéconomique sur la production d'un pays, ses taux
d'intérêt et de change.
Dans le modèle IS-LM-BP le degré de
mobilité des capitaux joue un rôle pivot dans la
détermination du taux de change, par rapport à un changement de
politique monétaire et budgétaire en change fixe comme en change
flexible. La compréhension de ce modèle implique l'examen:
- Du cadre analytique de ce modèle dans un régime
de change fixe et flexible. - Et de l'incidence des politiques
économiques sur le taux de change.
2.1. Le marché des biens et services et la
courbe IS
La courbe IS représente la relation entre le taux
d'intérêt et le niveau de revenu qui prévaut sur le
marché des biens et services. Pour construire cette relation, nous
partons d'une théorie simple de la demande des biens et services,
l'équilibre Keynésien.33
IS = Y =C (Y-T) -i- I (r) -i- G
2.2. Le marché monétaire et la courbe:
LM
La courbe LM trace la relation entre les taux
d'intérêt et le niveau de revenu issue du marché des
encaisses monétaires. Pour comprendre cette relation, nous partons d'une
théorie simple du taux d'intérêt appelé
théorie de la préférence pour la liquidité qui
postule que le taux d'intérêt s'ajuste pour égaliser
l'offre et la demande de l'actif le plus liquide de l'économie, la
monnaie. Tout comme l'équilibre
33 GREGORY N. MANKIW, Macroéconomie, 5e edition
de Boeck, Bruxelles, 2010, P.
45
Keynésien nous a aidé à construire la
courbe IS, la théorie de préférence pour la
liquidité va nous aider à élaborer la courbe
LM.34
LM = (M =L(r,y)
P)
Les politiques budgétaires et monétaires ont des
répercussions sur la balance commerciale et les mouvements de capitaux.
Le choix de ces politiques peut ainsi être influencé par des
considérations spécifiques et des raisons d'opportunités
qui tiennent à la mobilité des capitaux et au type de
système de change (change fixe ou flottant).Nous allons en premier lieu
introduire une nouvelle droite dans le système (y,r) du modèle
IS-LM : La droite B.P.
Nous ferons ensuite l'étude sur le cas des politiques
économiques en change fixe puis en change flottant. L'efficacité
des politiques économiques sur l'extérieur diffère selon
que l'économie est à prix fixes ou flexibles. Une économie
est dite à prix fixes lorsque le rapport prix intérieur/prix
mondiaux ne varie pas.
La droite d'équilibre de la balance des paiements peut
être représenté dans le système d'axes y, r (PIB,
taux d'intérêt) qu'on utilise pour le modèle IS-LM. La
droite d'équilibre de la balance des paiements (BP) est le lieu des
couples du PIB et du taux d'intérêt pour lesquels la balance des
paiements est en équilibre.
La balance des paiements du schéma IS-LM-BP correspond
à la somme de la balance commerciale et de la balance des capitaux.
34 GREGORY N. MANKIW, op.cit, p.370
46
Figure 4 : droite d'équilibre de la balance de paiement
r

Excédent de BP BP
Appréciation de la Monnaies
La pente BP dépend de la mobilité internationale
des capitaux.
Moins ils sont mobiles, plus elle est forte
.X BP'
Ici, les capitaux sont d'avantages mobiles dans le cas de BP'
Excédent BK
Déficit BC . D déficit de BP
dépréciation de la monnaie
Y
Dans la zone située au-dessus de la droite BP (point
X), la balance des paiements est en excédent parce que la hausse du taux
d'intérêt (au-delà au niveau qui permet l'équilibre
de la balance des paiements) va induire un afflux de capitaux dans
l'économie nationale. Au contraire, en dessous de la droite BP (point
D), la balance des paiements est en déficit parce que le taux
d'intérêt est à un niveau inférieur à celui
qui permet d'équilibrer la balance des paiements (il y a une diminution
des entrées de capitaux). La droite BP est donc le lieu des couples
(y,r)3536373839 qui permettent un équilibre de la balance des
paiements.
Lorsque le PIB est relativement bas, les importations sont
faibles ce qui se traduit par une balance des transactions courantes
excédentaires. Pour obtenir un équilibre de la BP, le compte
financier doit connaître un déficit, ce qui est obtenu par un taux
d'intérêt relativement faible (par rapport au taux
d'intérêt étranger) induisant une sortie des capitaux. Au
contraire, lorsque le PIB est relativement élevé, cela accroit
les importations et entraîne du déficit courant. Pour
rétablir l'équilibre de la BP, le compte financier doit
être excédentaire ce qui ne peut être obtenu que par un taux
d'intérêt élevé permettant d'attirer les capitaux
étrangers.
2.3. En Régime de taux de change fixe
47
En régime de taux de change fixe, la banque centrale
s'engage à conserver une parité fixe avec les autres monnaies.
Elle ne peut ainsi plus choisir à sa guise la quantité de monnaie
en circulation et laisser s'ajuster le taux de change selon l'équilibre
du marché des changes.
? Mobilité imparfaite des capitaux
Lorsque les taux de change sont fixes, il n'y a pas de
déplacement de la courbe BP suite à des mesures de politiques
budgétaires ou monétaires. La pente de la droite BP est positive
ce qui traduit une mobilité imparfaite des capitaux, une hausse des taux
d'intérêt améliore des capitaux.
Cette amélioration requiert un PIB plus
élevé ce qui détériore la balance des transactions
courantes d'un moment suffisant pour permettre un nouvel équilibre de la
BP. L'équilibre doit toujours se situer sur la BP initiale afin de
conserver la valeur du taux de change fixe.
Prenons un exemple sur la figure ci-dessous, au point E, la BP
est excédentaire car le taux d'intérêt est plus
élevé que celui qui permettrait un équilibre de la BP,
étant donné le niveau du PIB. Des entrées de devises vont
se produire ce qui fait augmenter la quantité de monnaie offerte et la
droite LM se déplace jusqu'en LM' permettant la réalisation de
l'équilibre extérieur en E (cela aurait bien entendu fonctionner
en sens inverse si le point R avait été initialement en dessous
de la droite BP). Les mécanismes monétaires rétablissent
donc automatiquement l'équilibre de la B.P.

Figure 5 : Le rééquilibrage par
entrée de capitaux.
48
En régime de taux de change fixes, la banque centrale
abandonnée donc la possibilité d'utiliser la politique
monétaire comme un instrument puisque celle-ci est dédiée
au maintien de la parité des taux de change.
Si les pouvoirs publics utilisent la seule politique
monétaire expansionniste, la courbe LM se déplace vers la droite
et un nouvel équilibre IS-LM s'établit. Mais en ce point, les
comptes extérieurs sont déficitaires; LM va donc revenir vers
l'équilibre initial du fait de la sortie des capitaux (la politique
monétaire initiale ayant eu pour conséquence la baisse du taux
d'intérêt car la sortie de capitaux). La politique
monétaire utilisée seule n'est donc pas efficace.
Examinons l'effet de la politique budgétaire que les
pouvoirs publics peuvent être tentées d'utiliser si on
considère qu'au point d'équilibre IS-LM-BP, le PIB est
inférieur à son niveau qui permet le plein -emploi.

Figure 6 : Efficacité de la politique
budgétaire en régime de change fixe
Si une politique budgétaire expansionniste est
utilisée, alors la courbe IS se déplace vers le haut et la droite
et un nouvel équilibre IS-LM apparait. Toutefois, à ce point, la
BP est excédentaire (puisque la politique budgétaire
expansionniste a eu pour conséquence l'élévation du taux
d'intérêt). Il y aura donc rééquilibrage par
entrée de capitaux. En régime de changes fixes, la banque
centrale ne peut tolérer la réévaluation de la monnaie
comme la réévaluation de la monnaie mène à une
augmentation de la demande de monnaie. La banque centrale accompagne cette
augmentation par une augmentation de l'offre de la monnaie.
49
La politique budgétaire déclenche donc une
accommodation monétaire. Pour la banque centrale la solution est donc de
trouver le bon dosage entre la politique budgétaire et la politique
monétaire qu'elle met en oeuvre pour stériliser l'effet de la
politique budgétaire sur le taux de change.
? Mobilité parfaite des capitaux
Lorsque la liberté des mouvements de capitaux est
totale, la droite BP est horizontale (au niveau du taux d'intérêt
mondial). En effet à la moindre différence de taux
d'intérêt les capitaux affluent dans le territoire qui
présente le différentiel de taux positif. Les entrées de
capitaux persistent tant que le différentiel de taux existe. La seule
possibilité est donc que le taux d'intérêt national soit
égal au taux d'intérêt « mondial ».

Figure 7 : Efficacité de la politique
budgétaire en régime de change fixe (mobilité parfaite des
capitaux
Examinons alors dans cette configuration, les effets de la
politique budgétaire. Lorsque la relance budgétaire est
effectuée, la courbe IS se déplace vers le haut et la droite. Au
point d'équilibre de IS' et LM, la BP est excédentaire, ce qui
induit des entrées des capitaux et donc une réévaluation
de la monnaie. La banque centrale va donc augmenter son offre de monnaie de
façon à neutraliser l'effet de la réévaluation du
taux de change. En conséquence l'effet d'éviction ne se produit
pas
50
et le multiplicateur exerce pleinement ses fonctions. Dans une
économie où les mouvements de capitaux internationaux sont
parfaitement libres et le taux de changes fixes, la politique est pleinement
efficace (plus encore que lorsque la mobilité des capitaux n'est pas
forfait).
2.4. En régime de change flottant
? Mobilité parfaite des capitaux
En régime de taux de change flottants, les
autorités n'ont pas à se soucier de maintenir la valeur de leur
devise vis-à-vis des autres devises. La fluctuation des devises va au
contraire constituer un mécanisme de rééquilibrage de la
BP. Si la BP est déficitaire, alors le taux de change va diminuer de
sorte que le pays va regagner la compétitivité. Il va
réduire ses importations (devenues plus chères) et augmenter ses
exportations, de sorte que la BP va retrouver l'équilibre.
Examinons l'efficacité des politiques monétaires
et budgétaires dans cette configuration de taux de changes flottants.
Lorsque les autorités d'un pays pratiquent une relance
budgétaire; nous voyons dans le modèle IS-LM que cela a une
conséquence d'une hausse du taux d'intérêt. Si les taux
d'intérêt de l'économie nationale qui pratique cette
relance s'élèvent, cela va augmenter une entrée de
capitaux étrangers qui vont être attirés par une plus forte
rémunération du fait de cette hausse. L'entrée massive de
capitaux aboutit à une élévation du taux de change
(puisque les agents étrangers doivent auparavant convertir leurs avoirs
dans la devise nationale; ce qui provoque une hausse de la demande de la devise
nationale sur le marché des changes).
Du fait de l'appréciation de la devise nationale, les
entreprises perdent en compétitivité et leurs exportations
diminuent de sorte que la courbe IS va revenir sur elle-même.
51

Figure 8 : Inefficacité de la
politique budgétaire en régime de changes flottant
(mobilité parfaite des capitaux).
En régime de change flottant, an constate donc
l'inefficacité de la politique budgétaire. Qu'en est-il de la
politique monétaire?
Considérons que les autorités d'une nation
décident de pratiquer une politique monétaire accommodante.
L'offre de monnaie s'accroit (la courbe LM se déplace vers LM' sur le
schéma ci-dessous (1)). Le nouvel équilibre se situe à
l'intersection entre la droite IS et la droite LM'. Le taux
d'intérêt national est alors inférieur au taux
d'intérêt mondial, ce qui provoque la sortie de capitaux. Cette
sortie s'accompagne donc de vente massive de devise nationale sur le
marché des changes, ce qui provoque la baisse du taux de change et
accroit donc la compétitivité des entreprises nationales. La plus
forte compétitivité des entreprises nationales aboutit à
une augmentation des exportations, ce qui provoque le déplacement de la
courbe IS en IS'.35
35 Giles KOLEDA, Op.cit, p.141-145
? Baisse du taux d'intérêt directeur ou taux de
réescompte. Or, les banques de second rang se réfèrent
à ce taux pour fixer leurs taux de prêts aux particuliers
52

Figure 9 : Efficacité de la politique
monétaire en régime de changes flottants (mobilité
parfaite de capitaux).
Au final, le nouvel équilibre se situe à
l'intersection de droites IS', LM' et BP, le taux d'intérêt est
toujours au taux d'intérêt mondial et le revenu s'est fortement
accru. La politique monétaire est donc efficace en régime de
change flottant.
2.5. Effet de la politique économique sur
l'activité économique
On doit examiner l'effet de la politique monétaire et
la politique budgétaire sur l'activité économique et plus
précisément sur le taux de change
2.5.1. L'effet de la politique monétaire
La politique monétaire est l'ensemble des
décisions qui ont pour effet de modifier la quantité de la
monnaie en circulation et le taux d'intérêt dans
l'économie, et qui visent à faire varier, selon les
circonstances, le niveau de revenu national, ou le niveau général
de prix.
Pour augmenter la masse monétaire en circulation,
l'Etat dispose des instruments suivants:
53
et aux entreprises. En réduisant son taux directeur; la
banque centrale va inciter celles de second à faire de même.
D'où la baisse du coût de crédits bancaires et partant de
l'augmentation de sa demande de la part des particuliers et des entreprises.
· Financement monétaire du déficit du
compte public courant par des avances de la banque centrale au trésor
public.
· Achat des obligations des particuliers et des
entreprises (open market).
· La réduction du taux de réserve
obligataire
· Levée des mesures restrictives sur le
crédit à l'économie et/ou à la consommation ou
l'encadrement des crédits bancaires.
Et pour la restriction de la masse monétaire l'Etat
utilise:
· La politique d'open market: elle consiste à
réduire la masse monétaire en circulation par la vente de bons de
trésor public aux ménages et aux particuliers.
· Les restrictions en matière de crédit
par un encadrement de crédit à la consommation (grâce
à l'augmentation du taux de réserve obligatoire des banques et au
rationnement des crédits).
· La hausse du taux d'intérêt directeur de
la banque centrale.36
Cependant, un régime de change fixe, la politique
monétaire est entièrement vouée à la défense
de la parité de la monnaie nationale. Cette défense de la
parité se fait, étant donné le niveau de production
intérieure, à travers l'ajustement de l'offre de monnaie à
la demande de monnaie de sorte que l'équilibre sur le marché
monétaire aille de pair avec celui sur le marché des changes.
Dans le régime de change flexible, une expansion
monétaire permet une augmentation de revenu. Le taux
d'intérêt qui commence par baisser, soutient l'activité et
creuse le déficit, tout en décourageant l'entrée de
nouveaux capitaux.
36 RENE KIBANZA MWANIA, cours d'économie
politique, UNILU, 2012-2013, inedit, p.11
54
La politique d'expansion conduit à une
dépréciation de taux de change comme le montre la figure
suivante.
Schéma 1 : Effet de la politique
monétaire sur le taux de change (politique d'expansion)

Augmentation de l'activité économique
Détérioration de la balance commerciale
Politique d'expansion monétaire
|
Déficit de La BP
|
Dépréciation du taux de change
|
|
|

Baisses de taux d'intérêt
Fuite de capitaux
Source : thèse de BOUCHETA YAHIA, les
déterminants de taux de change Dinard
Mundell et Fleming considèrent
généralement qu'une augmentation du revenu réel domestique
exerce un effet négatif sur la balance commerciale et engendre ainsi une
dépréciation de monnaie nationale. Cependant, si l'augmentation
réelle résulte seulement de la hausse des exportations qui sont
exogène, alors une appréciation suivra.37
2.5.2. L'Effet de la politique budgétaire
La politique budgétaire expansionniste consiste
à augmenter les dépenses courantes de l'Etat(G) et ce faisant,
à aggraver son déficit courant. G étant une composante de
la demande effective globale et du fait du multiplicateur, le revenu va
augmenter d'un montant supérieur à celui du déficit
économique nationale selon les Keynésiens.38
Dans un régime de change fixe, une politique
budgétaire expansionniste (augmentation des dépenses publiques;
réduction des taxes ou une combinaison de
37 BOUCHETA YAHIA, op.cit, p.43
38 JOHN KEYNES, théorie
générale de l'emploi de l'intérêt et de la
monnaie, édition Payot, 1942
39 BOUCHETA YAHIA, op.cit, p.43
55
deux) résulte en un accroissement de la production
réelle des biens et services (Frankel et Razin (1987)).
Cette augmentation de la production réelle,
occasionnera une augmentation de la demande réelle d'encaisses
monétaires. La banque centrale doit alors croitre l'offre de monnaie.
L'économie en achetant des devises étrangères en vue de
maintenir inchangé la parité de la monnaie nationale et assurer
l'équilibre sur le marché de la monnaie. La politique
budgétaire expansionniste de l'Etat et l'achat des devises
étrangères par la banque centrale sont deux opérations qui
vont agir en sens opposé sur la prime de risque du pays et sur le taux
d'intérêt domestique ORTIZ et RODRIGUEZ (2002).
En change flexible, l'augmentation des dépenses
publiques, à la masse monétaire fixée, pousse le taux
d'intérêt à la hausse, au moment de l'emprunt de l'Etat,
puis pour financer le surplus d'activité initié creuse le
déficit courant. Si la détérioration de la balance
commerciale domine l'arrivé de capitaux, il en suit une
dépréciation du taux de change.
Une domination de l'arrivé de capitaux aura l'effet
inverse. Une relance budgétaire conduit à une appréciation
du taux de change où une dépréciation comme montre la
figure suivante.39

Relance budgétaire
Augmentation de l'activité économique
Hausse de taux d'intérêt
Détérioration de la balance commerciale
Arrivée de capitaux
BP
Appréciation de taux de change
Dépréciation de taux de change
Schéma 2 : Effet de la politique
budgétaire sur le taux de change
56
Source : thèse de BOUCHETA YAHIA, les
déterminants de taux de change Dinard
Selon cette approche une politique fiscale conjuguée
sur le taux de change, comme le montre la figure suivante.
Expansion monétaire Restriction monétaire
Expansion fiscale
Restriction fiscale
Ambigu
|
Appréciation monnaie locale
|
de
|
la
|
Dépréciation de monnaie locale
|
Ambigu
|
|
|
Effet d'une politique fiscale conjuguée à une
politique monétaire sur le taux de change
En termes de limites nous disons que ce modèle:
- Il néglige beaucoup d'aspects au niveau de
l'équilibre économique macroéconomique, notamment
l'influence des variations du taux de change sur les prix et sur les
salaires;
- IL ne tient pas compte de rôle des anticipations; - Et il
néglige l'effet de richesse de l'économie
Conclusion partielle
La fin de ce deuxième chapitre nous a permis de bien
appréhender l'approche monétaire qui fait l'objet de la
thématique de notre étude tout en asseyant d'extérioriser
les pensées des classiques et le Keynésiens sur la monnaie; puis
nous avons expliqué le modèle IS -LM - BP de Robert Mundell et
Marcus Fleming qui traduit l'influence du taux de change sur la
détermination des équilibres interne et externe des
différents marchés dans une économie.
Pour ce qui est de notre étude le modèle
économique se présente de la
57
CHAPITRE III : ETUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DETERMINANT
DU TAUX DE CHANGE D'EQUILIBRE EN RDC
Dans ce chapitre, il s'agira d'identifier et de montrer
l'incidence de différentes variables macroéconomiques sur la
détermination du taux de change d'équilibre en RDC, ceux-ci en
faisant la modélisation, l'estimation de paramètres et
l'interprétation de résultats, puis donner des recommandations en
termes de politiques économiques.
A. SPECIFICATION DU MODELE ET PRESENTATION DU MODELE
THEORIQUE
I. Spécification du modèle
La plupart d'auteurs qui ont menés les études
sur les déterminants de taux de change d'équilibre ont
utilisé des méthodes économétriques notamment
Edwards, Elbawi, Van Norden, Amano, Baffes, O'connell, et c. Certains ont
utilisé d'autres approches. Sur ce, il n'existe pas des théories
imposées face à la recherche mais une collection des
hypothèses qu'il faudrait vérifier et tester dans
l'étude.
II. Formalisation du modèle théorique
Les relations entre le taux de change d'équilibre et
certaines variables macroéconomiques ont fait l'objet de recherches
économétriques. Nous faisons référence au
modèle d'Edwards sur la détermination du taux de change
réel d'équilibre d'une douzaine des pays du monde de 1962
à 1984.
Pour le cas de la détermination du taux de change
d'équilibre en RDC, nous allons formuler le modèle empirique de
déterminants du taux de change d'équilibre en apportant quelques
modifications au modèle d'Edwards.
II.1. Modèle économique
C'est un modèle dans lequel les
phénomènes économiques est saisi par une variable
endogène et cette dernière est explicitée par les
variables exogènes qui sont les données.
40 ANDERSON SWEENEY W, statistique pour
l'économie et la gestion, 5e édition, Paris, 2010,
p.597-599
58
manière suivante:
TCE =f(PTN(tx de Xce),Pib/hab,TX INF,MM)
Cette équation s'explique par le fait que le taux de
change d'équilibre est fonction de progrès technique (taux de
croissance), le Pib par habitant, le taux d'inflation et la masse
monétaire.
II.2. Modèle empirique
Nous présumons que le modèle d'Edwards est mieux
placé pour expliquer la spécificité du taux de change
d'équilibre de la RDC. Ce qui nous oriente vers un modèle
beaucoup plus explicite pour valider les hypothèses de
l'étude.
Cependant, le modèle empirique de notre dissertation se
présente
comme suit:
LTCEt =a0 +a1LPTNt +a2LPib/habt
+a3LTx INFt +a4LMMt +åt
Où a0 est une constante et åt
la variable aléatoire du modèle
économétrique et de jusqu'à sont les
coefficients des variables explicatives.40
a1 a4
L'adoption des variables du modèle tient compte de
réalités économiques, politiques et financières
d'un pays. Pour ce qui nous concerne, nous transformons sous forme
logarithmique les variables pour répondre à quelques
préoccupations dont: les difficultés liées aux effets de
grandeur et par la suite la facilité d'interprétation des
élasticités entre les variables explicatives. Notre modèle
s'identifie à une relation de long terme avec:
L TCEt : Logarithme de taux de change
d'équilibre à l'année t LPTNt : Logarithme de
progrès techniques de l'année t
LAENt : Logarithme de produit intérieur brut par habitant
de l'année t
LTx INFt : Logarithme de taux d'inflation pour
l'année t
LMMt
|
41: Logarithme de la masse monétaire pour l'année
t
|
59
II.3. Définition des variables
a. La variable expliquée
La variable dépendante ou endogène est le taux de
change d'équilibre (TCE). Ce dernier se définit comme le cout ou
le prix d'une devise par rapport à une autre qui permet de
réaliser les équilibres internes et externes (William 1994). En
effet, l'équilibre interne est celui réalisé sur le
marché des biens et services non échangeables mais par contre
l'équilibre externe dérive de la satisfaction de la contrainte
budgétaire en inter temporelle qui bascule la stabilité de la
balance des transactions courantes. Cet indicateur agit sur les importations et
les exportations du fait qu'ils ont une influence sur les sens de flux des
capitaux entre les différentes zones économiques41. Le
taux de change permet aux pays d'éviter les spéculations,
l'amélioration de la compétitivité-prix de leurs biens et
services et l'attractivité en matière des investissements directs
comme en RDC. Ainsi, la variation de cet indicateur a des effets sur au sein de
l'économie congolaise. D'où la variable expliquée de notre
étude est le taux de change d'équilibre de la RD Congo.
b. Les variables explicatives
Partant de la littérature empirique de notre
étude et la spécificité de l'économie congolaise,
les variables hypothétiques ci- après sont retenues pour
expliquer les déterminants du taux de change d'équilibre en
RDC.
? Le progrès technique (PTN taux de
croissance)
Le progrès technique est représenté par
le taux de croissance dans chaque étude empirique (Edwards 1989), c'est
un indicateur qui peut déterminer le comportement du taux de change dans
un pays car ce dernier est affecté par la productivité.
La détermination du taux de change par le
progrès technique peut se réaliser avec un impact positif ou
négatif car ça dépend de la façon dont la
croissance peut affecter les différents secteurs de l'économie et
stimuler sa production nationale ou soit les facteurs de production. La hausse
de la demande
41 http//
fr.m.wikipedia.org
60
des biens et services non échangeables s'explique par
l'augmentation de prix de ces biens et conduit l'appréciation du taux de
change mais par conséquent que si le progrès technique de l'offre
est supérieur aux effets produits par la demande le taux de change peut
s'apprécié ou se déprécié. Il convient de
dire qu'un effet positif incite l'amélioration de la santé
économique d'une balance commerciale et le maintient à un niveau
souhaitable avec taux de change d'équilibre. On s'attend à un
coefficient positif ou négatif.
? Le produit intérieur brut par habitant
(Pib/hab.)
Le Pib/hab. est un indicateur qui évalue le niveau de
l'activité économique d'une nation, et permet de mesurer à
un certain seuil le développement d'un pays. Il est la valeur obtenue de
la division du produit intérieur brut sur le nombre de la population,
c'est ainsi que nous l'avons choisi comme un déterminant du taux de
change d'équilibre en RDC car le développement d'un pays se
justifie par l'appréciation de la monnaie locale face au devise qui
stimule par la suite le standing de vie des ménages avec une
consommation effective.
Le revenu par tête est utilisé comme facteur pour
expliquer l'effet de Balassa Samuelson 1964 et nous suggérons un
coefficient négatif en ce sens que le développement
économique s'accompagne d'un écart favorable dans le domaine des
biens échangeables du pays. Sur ce, l'attente un signe négatif du
coefficient peut valider notre théorie économique
? Le taux d'inflation (Tx INF)
L'inflation consiste à une hausse
généralisée et continue du niveau général de
prix des biens et services. Cet indicateur nous permet de nous renseigner sur
le niveau de la compétitivité d'un pays (c'est-à-dire si
la hausse de prix interne est supérieure à la hausse de prix des
économies étrangères, on est moins compétitif et
inversement). L'inflation peut provenir de plusieurs origines dont: l'origine
monétaire comme l'a dit Milton Friedman, elle provient d'une expansion
monétaire sensiblement plus forte que la taux d'accroissement de la
production, de la demande et aussi par le
61
cout lorsque les facteurs de production sont achetés
à l'étranger42. Cependant nous considérons cet
agrégat comme un déterminant du taux de change en RDC car une
forte inflation peut ainsi conduire à la dépréciation du
franc congolais avec la baisse du pouvoir d'achat mais un taux d'inflation
acceptable avec une marge favorable peut apprécier le franc congolais
contre les dollars américains. Nous attendons un facteur positif.
? La masse monétaire (MM)
Elle est définie comme un ensemble des moyens de
paiements disponibles dans une économie une période
donnée43, elle constitue l'ensemble des encaisses
monétaires détenues par les agents économiques non
financiers. L'augmentation de la masse la masse monétaire non
canalisé dans le secteur de production conduit à la
détérioration de la stabilité économique avec une
dépréciation de francs congolais et génère
l'inflation d'origine monétaire.
En effet, toute augmentation de la masse monétaire
conduit à la hausse de prix des biens échangeables et à la
diminution de réserves de change, il s'en suit une appréciation
du taux de change d'équilibre. On peut donc s'attendre à ce que
le coefficient de la variable masse monétaire soit négatif.
B. PROCEDURE D'ANALYSE
B.1. La collecte de données
Nous avons les données annuelles issues de
l'institution nationale dont la banque centrale du Congo pour la construction
de notre base de données. Ainsi, nous aurons une série
chronologique allant de 1992 à 2016, soit 25 observation cela
nécessite un traitement préalable de données.
B.1.1. Analyse graphique de l'évolution du taux de
change d'équilibre de la RDC
Il convient de noter que le taux de change dont il est
question dans notre dissertation, est le taux de change bilatéral entre
le franc congolais et le dollar américain.
42 Azza Souad, cours de macroéconomie, licence
1, université de Tunis, 2006, page 25
43 Idem, page 45
En 2001, le taux de change est parti de 1$=50fc en 2000
à 1$=311,6fc, soit une variation de 523,2%, cette variation s'explique
par le changement du régime
62
Analyse Graphique de l'evolution de taux de change en
pourcentage durant la periode d'etude
100% 80% 60% 40% 20%
0%
|
|
annee taux
|
1992199319941995199619971998199920002001200220032004200520062007200820092010201120122013201420152016
|
|
Source: rapports annuels de la Banque centrale
du Congo (BCC) de 1992 à 2015 et
les statistiques condensées de la BCC 2016 et 2017.
B.1.2. Interprétation du graphique
Les fluctuations du taux de change d'équilibre de
1992-1997 s'explique par l'obsolescence des fondamentaux de l'économie
congolaise suite aux pillages organisés dans les différentes
entreprises capables de stimuler les exportations qui conduirait à la
réévaluation du taux de change d'équilibre et la planche
à billet de la deuxième république.
De 1997 à 2000, le taux de change est revenu à
la baisse et/est resté stable à cause de l'entrée d'une
nouvelle monnaie (CDF) au sein de l'économie congolaise, avec une
cotation au certain, de 1FC= 1$ ainsi que d'une réforme monétaire
soutenue par la BCC. Le taux de change va se détériorer à
la fin 2000 et début 2001 suite au refus d'aide financier au pouvoir en
place considéré comme une menace pour la communauté
international cette étape est suivie de l'embargo, qui fera diminuer les
exportations de la RDC.
63
de change fixe vers le flottant, suite à l'imposition
du FMI pour octroyer le crédit et cette étape est suivi de la
sortie de l'embargo.
De 2002-2007, soit une moyenne de 440fc pour 1$, une variation
moyenne de 41,2% a été observé au cours de cette
période, néanmoins le taux de change est reste stable à
cause du boom minier qu'a connu la RDC de 2004 en 2007, période
florissante de l'économie, grâce à l'amélioration de
réserve de change boosté par l'augmentation du volume des
exportations de produits miniers;
Fin 2008 début 2009, la crise économique et
financière, crée un ralentissement des activités
économiques en RDC, qui verra certaines entreprises diminuer leur
production et d'autres fermées. Ceci va causer le tarissement des
exportations, soit de la baisse de l'entrée de devise. Ainsi, le taux
est passé de 561,1 en 2007 à 806,5 en 2009, soit une variation de
43,7%.
2010-2012, reprise des activités économiques, et
atteinte de la croissance économique jusqu'en 2015, le taux est
passé de 806,5 l'an passé à taux moyen de 919,3, soit une
variation de 13,9% ; le taux de change est resté stable au cours de
cette période, suite à l'entrée de devise issue de la
production minière et diverses.
En 2016, 1$=1011,1fc soit une variation de 9,04%, laquelle
variation se justifie par la dépréciation du CDF, et de la baisse
de cour des métaux sur le marché international, qui amena
certaines entreprises à diminuer leur production.
B.2. Technique d'analyse des données
Notre étude fera essentiellement recours à
l'outil économétrique avec Eviews 9 pour la vérification
des différentes hypothèses formulées. Les tests
statistiques seront effectués pour analyser les données que nous
possédons.
B.2.1. Quelques tests économétriques
? Test de multicolinéarité de Klein
Ce test est employé dans le cas d'un modèle
incorporant de séries explicatives liées entre elles et permet de
prévenir le risque de l'instabilité des coefficients de moindres
carrés dans l'optique de voir si la matrice des variables
64
explicatives est régulière44.
Nous allons utiliser ce test qui est fondé sur la comparaison du
coefficient de détermination R2 calculé sur le
modèle à K variables
y
et les coefficients de corrélation simple
R2 < , il y a présomption de
y R2 xi,xj
multicolinéarité et absence de
multicolinéarité dans la cas inverse.
? Test de racine unitaire : test de duckey-fuller
(1979)
Avant le traitement d'une série chronologique,
il convient d'en étudier les caractéristiques stochastiques. Si
ces caractéristiques sont expliquées par du fait que son
espérance et sa variance se trouve modifiée dans le temps, la
série chronologique est considérée comme non stationnaire,
dans le cas d'un processus stochastique invariant, la série temporelle
est alors stationnaire.
Le test de duckey-fuller permettent de mettre en
évidence du caractère stationnaire ou non d'une chronique par la
détermination d'une tendance déterministe ou stochastique. Le
test que nous allons utiliser pour étudier la stationnarité des
variables, est celui de Dickey Fuller Augmenté (ADF) qui
considère trois modèles avec les hypothèses suivantes
:
Modèle (1) : modèle sans constante ni
tendance déterministe
ñ
Xt =öXt -1 +?
j =1
|
èjÄXt -1 +nt
|
Modèle (2) : modèle avec constante sans
tendance déterministe
ñ
Xt =öXt -1 +ì +?
j =1
|
èjÄXt -1 +nt
|
Modèle (3) : modèle avec constante et
tendance déterministe
ñ
Xt =öXt -1 + ? +ät
+?
|
èjÄXt -1 +nt
|
j =1
44 REGIS BOURBONNAIS,
Econométrie : cours et exercices corriges, 9e
édition Dunod, 2015 p.114
65
Le principe de ce test est comme suit:
H0: ñ =1: Présence de racine unitaire (Série
non stationnaire) H0: |ñ| <145: Absence de racine unitaire
(Série stationnaire) La règle de décision est la
suivante:
? Si ADF stat < ADF critique alors l'hypothèse H0 est
vérifiée. La variable est donc non
stationnaire
? Si ADF stat = ADF critique alors l'hypothèse H1 est
vérifiée et la variable est
stationnaire45.
Avec Eviews la validation est basée sur la
probabilité statistique de t calculé qui doit être
inférieur à la valeur critique de 5% pour une série
stationnaire.
? Le test d'autocorrélation des erreurs
Pour tester l'autocorrélation des erreurs nous allons
évaluer le test de Durbin Watson (DW) qui nous permettra de
détecter l'autocorrélation des erreurs. Il porte sur le
résidu. On va tester si la variance est nulle ou non à l'aide de
Durbin Watson (DW), si DW est supérieur à la borne
supérieure critique (DW2), on accepte Ha alors il n'y a pas
d'autocorrélation et si DW est inférieur à la borne
inférieur critique (DW1), on rejette Ho alors il y a
autocorrélation des erreurs. Si Durbin Watson est dans la zone de doute,
pour voir si les erreurs sont corrélées ou non. On fait la
statistique de godfrey.
? Test de Breush-godfrey
C'est un test qui est fondé sur le test de Fisher de
nullité de coefficient ou de multiplicateur de Lagrange (LM test), il
permet de tester une autocorrélation d'ordre supérieur à 1
et reste valide en présence de la variable dépendante
décalée en tant que variable explicative. L'idée
générale de ce test réside dans la recherche d'une
relation significative entre le résidu et ce résidu
décalé. Pour effectuer ce test nous faisons recours à la
statistique LM qui est distribué comme x2 à p
degrés de
liberté; avec p le nombre de retard des résidus,
n le nombre d'observation et R2 le coefficient de
détermination. On parle de non corrélation des erreurs lorsque
n*R2
45 REGIS BOURBONNAIS, Op.cit. page 250
66
est inférieur à khi-deux(p) lu sur la table au
seuil de ?46 46,et avec Eviews 9 c'est quand la
probabilité est supérieure à 5%.
? Le test
d'hétéroscédasticité de WHITE
Le test de White est fondé sur une relation
significative entre le carré de résidu et une ou plusieurs
variables explicatives en niveau et au carré au sein d'une même
équation de régression. Soit n le nombre d'observation disponible
pour estimer les paramètres et R2 le coefficient de
détermination. Alors si l'un de coefficient est significativement
diffèrent de 0, on accepte l'hypothèse
d'hétéroscedasticité.
La règle de décision est basée sur le
test de Fisher de nullité de coefficient. On recourt à la
statistique de LM qui est distribué comme un x2 à p =
2k degres de liberté, si n*R2 < (p) lu dans la table au
seuil ?4748, et avec une probabilité statistique
supérieure à 5% on adopte l'hypothèse
d'homoscedasticité des erreurs47
? Test de normalité de Jarque-bera
(1984)
Ce test statistique sert à tester si la distribution
est normale ou suit la loi normale. Les deux coefficients (Skewnes : mesure
l'asymétrie de la distribution autour de la moyenne et kurtosis: mesure
l'aplatissement de la distribution de la variable) permettent de comparer une
distribution à une distribution normale. Pour calculer les intervalles
de confiance prévisionnels et pour effectuer les tests de Student sur
les paramètres. La statistique de Jarque-bera suit une loi de khi-deux
à deux degrés de liberté sous l'hypothèse de
normalité. On accepte l'hypothèse de normalité de
résidus lorsque l'une ou l'autre des conditions suivantes est
vérifiée:
? Si la valeur estimée de la statistique de Jarque-Bera
est inférieure à celle lue dans la table de khi-deux au seuil de
5% à deux degrés de liberté (5,99) et si la
probabilité statistique est supérieur 5%48
? Le test de stabilité de CUSUM
46 REGIS BOURBONNAIS, Op.cit, p.127
47 REGIS BOURBONNAIS, Op.cit, p.151
48Idem, p.131
67
Ce test est caractérisé par la dynamique de
l'erreur de prévision et il permet de détecter
l'instabilité des équations de régression au cours du
temps. Le modèle est stable lorsque la ligne reste dans l'intervalle de
confiance sans franchir les bornes du corridor.
B.2.2. Tests statistiques
? Test de Student
Le test de Student est un test individuel qui permet de
déterminer l'impact de de chaque variable exogène sur la variable
endogène afin de voir si la relation statistique est significative entre
les deux variables.
Hypothèse: Ho : a1 =0
Ha :a1 ?0
Si a1 ?0, on peut conclure que la variable a de
l'impact positif ou négatif sur la variable expliquée cela
implique qu'on adopte l'hypothèse Ha et on rejette Ho et si a1
=0, c'est l'inverse.
Règles de décision : si t
calculé est inférieur à t théorique, l'impact est
négatif d'où l'augmentation de la variable expliquée
engendre la diminution de la variable explicative et si t calculé est
supérieur à t théorique, c'est l'inverse. Et si la
probabilité statistique est inférieur à 0,05 le
paramètre est significatif et non significatif dans le sens inverse
? Test de Fisher
Le test de Fisher est un test global qui nous permet aussi de
voir si une relation significative existe entre les variables
c'est-à-dire de manière globale. Les hypothèses sont les
suivantes:
Ho : R2 =0 le modèle est non significatif Ha :
R2 ?0 le modèle est significatif
R2 n -k
F calculé = ( * ) , F théorique (k -1,n -k) ?
table de Fisher. 1 -R2 k -1
68
La règle de décision: si F
calculé est supérieur à F théorique on rejette Ho
et on accepte Ha ce qui veut dire que le modèle est significatif et
aussi si sa probabilité est inférieure à 5%.
B.3. Traitements des données et validation de
modèle
Le traitement de nos données se fait à l'aide du
logiciel EVIEWS 9
B.3.1 validation économétrique
Dans notre modèle le coefficient de corrélation
ou le degré d'explication du modèle R2 est
égale 85% et R2 ajusté 80%. Ce qui signifie qu'ils
sont largement supérieurs à 50%, cela pourrait justifier notre
modèle théorique car les variables explicatives expliquent
favorablement la variable expliquée ou endogène.
? Test de Klein
Ce tableau indique la matrice de corrélations simples
entre les variables.
|
LTCH
|
LPPTN
|
LPIBH
|
LTXINF
|
LMM
|
LTCH
|
1
|
0.678
|
0.738
|
-0.121
|
-0.388
|
LPPTN
|
0.678
|
1
|
0.423
|
-0.522
|
-0.60
|
LPIBH
|
0.738
|
0.423
|
1
|
-0.268
|
0.115
|
LTXINF
|
-0.121
|
-0.522
|
-0.268
|
1
|
0.219
|
LMM
|
-0.388
|
-0.60
|
0.115
|
0.219
|
1
|
Il y a absence du risque de multi-colinéarité
parce que les coefficients de corrélation simples élevés
au carré sont tous inférieurs à R2 = 0,85. Cela
se justifie par le fait sont moins élevés par rapport au
degrés du modèle de la régression.
69
? Test de stationnarité
TEST DE STATIONNARITE DE DUCKEY-FULLER AUGMENTE
|
|
valeur en niveau
|
valeur à différence
|
Déc. Stat.
|
séries
|
|
ADF
|
stationnari
Valeur té
|
ADF
|
Valeur
|
Stationnari
té
|
|
none
|
0,32
|
-1,955
|
Non
|
-4,192
|
-1,956
|
oui
|
I(1)
|
LTCH
|
intercept
|
-0,674
|
-2,991
|
Non
|
-4,28
|
-2,998
|
oui
|
I(1)
|
|
intercept et trend
|
-3,781
|
-632
|
Oui
|
-4,24
|
-3,622
|
oui
|
I(1)
|
|
none
|
-1,894
|
-1,955
|
Non
|
-4,494
|
1,956
|
oui
|
I(1)
|
LPTN
|
intercept
|
-2,231
|
-2,991
|
Non
|
-4,553
|
-2,998
|
oui
|
I(1)
|
|
intercept et trend
|
-2,175
|
-3,612
|
Non
|
-3,804
|
-3,69
|
oui
|
I(1)
|
|
none
|
0,7
|
-1,956
|
Non
|
-7,878
|
-1,956
|
oui
|
I(1)
|
LPIBh
|
intercept
|
-0,265
|
-2,998
|
Non
|
-7,887
|
-2,998
|
oui
|
I(1)
|
|
intercept et trend
|
-3,682
|
-3,612
|
Oui
|
-8,159
|
-3,622
|
oui
|
I(1)
|
|
none
|
-13,79
|
-1,96
|
Oui
|
-6,213
|
1,961
|
oui
|
I(1)
|
LTXINF
|
intercept
|
-12,795
|
-3,029
|
Oui
|
-5,085
|
-3,04
|
oui
|
I(1)
|
|
intercept et trend
|
-9,473
|
-3,673
|
Oui
|
-3,607
|
-3,69
|
Non
|
I(1)
|
|
none
|
-4,31
|
-1,955
|
Oui
|
-4,99
|
-1,961
|
oui
|
I(1)
|
LMM
|
intercept
|
-4,663
|
-2,991
|
Oui
|
-4,884
|
-3,04
|
oui
|
I(1)
|
|
intercept et trend
|
-5,285
|
-3,612
|
Oui
|
-4,687
|
-3,69
|
oui
|
I(1)
|
Source: tableau conçu par nous même avec la base
des données de calcul sur
Eviews 9
D'après nos analyses, nous constatons que toutes les
variables sont stationnaires à différence première pour le
modèle avec constance et sans tendance
et le modèle avec constance et tendance à
l'exception du taux d'inflation puis pour le modèle sans constance et
tendance la stationnarité est observé pour la masse
monétaire et le taux d'inflation à niveau et à
différence pour toutes les variables.
Le taux de change est stationnaire à différence
1 car nous avons -4.28 qui est inférieur à -2.998 au seuil de
0,05 au niveau du modèle avec constance seulement et celui avec
constante et tendance -4,24 inférieur à -3,622 à 5% mais
la stationnarité à niveau se justifie uniquement pour le
modèle avec constance et tendance avec -3,781 inférieur à
-6,32, le progrès technique trouve sa stationnarité à
différence 1 avec une valeur de -4,553 inférieur à -2.998
à 5% au niveau du modèle avec constance seulement et celui
avec
70
constante et tendance -3,804 inférieur à -3,69,
le PIB par habitant trouve sa stationnarité à différence 1
avec une valeur de -7,887 inferieur -2.998 au seuil de 0,05 au niveau du
modèle avec constance seulement et celui avec constante et tendance
-8,159 inférieur à -3,622. Pour le taux d'inflation, la
stationnarité est à niveau pour le modèle avec constante
et sans tendance avec -12,795 inférieur à -3,029 et le
modèle avec constance et tendance -9,473 inférieur à
-3,773 et la stationnarité s'explique de même à
différence pour les deux modèles avec -5,085 largement
inférieur à -3,04 et -3,697 inférieur à 3,691 et
enfin la masse monétaire qui est stationnaire à niveau et
à différence pour les modèle avec constance sans tendance
et le modèle avec constance et tendance car à niveau -4,663 est
inférieur à -2,991 et -5,285 inférieur à 3,612 puis
à différence -4,884 inférieur à -3,04 et -4,687
suffisamment inférieur à - 3,69. D'où tous les variables
dont stationnaires, c'est ainsi que nous faisons la régression pour
estimer les paramètres.
? Test d'autocorrélation des erreurs
Le test de Durbin Watson est effectué au seuil de 5%,
la statistique de DW est de 1,68 et K= 4. D'où DL = 1,038 et DV= 1,767.
Notre DW est dans la zone de doute c'est-à-dire entre 1,038 et 2,233.
dL dU 4-dL 4-dU
|
Valeur de DW*
|
1,038
|
1,038 à
1,767
|
DW*
|
2,962 à
2,233
|
2,233
|
Résultat du test
|
Autocorrélatio n positive
|
doute
|
Autocorrélatio n nulle
|
doute
|
Autocorrélatio n négative
|
Source: d'après nos calculs sur EVIEWS
9
Ainsi, comme le test de DW indique que notre valeur est dans
la zone de doute, il est difficile pour nous de conclure la présence de
l'autocorrélation des erreurs ou non. Cependant, nous faisons recours au
test de Breusch-Godfrey dont a probabilité est de 0,6357 qui est
suffisamment supérieur à 0,05. Ce qui signifie que qu'il n'y a
pas d'autocorrélation des erreurs d'ordre 2.
71
B.3.2. Présentation du modèle empirique de la
recherche
Estimation des paramètres par la méthode de
Moindre Carré Ordinaire et le modèle se présente de la
manière suivante:
LTCEt = -10,957 +17,217LPTNt +1,800LPIBht
+0,0485LTXINFt -1,804LMMt B.3.3. Validation statistique
? Test individuel de Student
Nous testons l'impact des prédicteurs sur les taux de
change d'équilibre au seuil de 5% pour si les variables
hypothétiques influencent la détermination du taux de change
d'équilibre de CDF et les USD. Les indicateurs dont nous avons
ciblés dans notre étude sont significatifs car leurs
probabilités sont inférieures à 5%.
? Test global de Fisher
Ce test nous est bénéfique pour voir si le
modèle est significatif globalement au seuil de 5%. Ainsi, les
indicateurs sont: F. calculé 29.41 est supérieur à F.
théorique (4,20) est 2,87. Ceci implique que le modèle est
significatif au seuil de 5% car on adopte l'hypothèse alternative selon
laquelle le modèle est significatif et sa probabilité est de 0,00
suffisamment inférieure à 0,05.
b.3.4. Diagnostiques économétriques sur les
tests de résidus
? Test de White
Le test de White nous donne la probabilité est de
0.3071 qui est supérieur à 0,05, nous rejetons l'hypothèse
alternative et nous concluons l'absence
d'hétéroscedasticité. D'où les erreurs sont
homoscedastiques.
? Test de normalité
Le test de Jarque-bera nous aide à tester si la
distribution est normale. Pour se faire, cette série statistique est
distribuée selon la loi de khi-deux à 2 degré de
liberté nous donne la valeur de de 5,99 à 5% d'erreurs. La valeur
de JB est de 1.7060 qui est inférieur à X2 =5,99 au
seuil de 5% ce qui montre que les erreurs sont normales et la
probabilité est 0 ,4261 supérieure à 0,05.
72
? Test de CUSUM

La statistique de CUSUM évolue à
l'intérieur de l'intervalle de l'intervalle de confiance au seuil de 5%.
Ainsi, nous concluons l'absence de changement structurel car le modèle
est stable à long terme.
NB : Les tests ont réussi favorablement de dans leur
ensemble et nous procédons à l'interprétation
économique de notre modèle.
? Interprétation économique des
résultats et validation des hypothèses
Les résultats trouvés révèlent
qu'en RDC l'évolution, la maitrise et la détermination du taux de
change d'équilibre sont expliquées par les variables de la
sphère réelle et monétaire. Le taux de change
d'équilibre souligne la nécessité de la gestion
appropriée des fondamentaux indicateurs pour la stabilité
à court et à long terme compte tenu de la fragilité de
l'économie congolaise face aux chocs extérieurs.
Le modèle linéaire trouvé se présente
de la manière suivante:
LTCEt = -10,957 +17,217LPTNt +1,800LPIBht
+0,0485LTXINFt -1,804LMMt
73
Nous remarquons que le taux de croissance, le revenu par
habitant, le taux d'inflation évoluent dans le même sens que la
variation du taux de change à l'exception de de la masse
monétaire qui contient un sens inverse.
Le progrès technique s'explique par le taux de
croissance est un déterminant du taux de change en RD Congo car il est
significatif et contient un coefficient positif (17,21), c'est-à-dire
que lorsque le taux de change se déprécie de 1% et le taux de
croissance varie de 17,17% et cela justifie une théorie
économique qui consiste à déprécier la monnaie
locale pour augmenter le niveau des exportations (voir courbe de J),
l'amélioration de la santé économique de la balance
commerciale et de la balance de paiement parce que la
dépréciation encourage les exportations. C'est mécanisme
est justifié que lorsque cette opération est suivi d'une hausse
de la production canalisée vers le secteur productif avec
l'amélioration de la productivité. Ainsi nous avons eu le signe
attendu et cela valide la théorie économique.
Le PIB/Habitant est significatif et a une corrélation
positive avec le taux de change d'équilibre parce que le coefficient est
de 1.8 qui justifie une variation de même sens. Donc si le taux de change
se déprécie de 1% et le revenu par habitant augmente
carrément de 1,8%. C'est une contradiction avec le signe attendu car la
théorie veut que cet indicateur soit négatif. Selon Edwards
(1989), le développement économique s'accompagne de
l'appréciation du taux de change d'équilibre chose qui n'est
vérifié en RDC au travers de notre étude empirique.
Le taux d'inflation est un déterminant du taux de
change d'équilibre car il est significatif et il évolue dans le
sens positif avec le taux de change d'équilibre car son coefficient est
de 0,04, c'est-à-dire lorsque le taux de change augmente de 1% et le
taux d'inflation varie à la hausse de 0,04%. Nous avons eu le signe
attendu, l'inflation justifie la théorie économique car
l'augmentation du taux d'inflation entraine la dépréciation de la
monnaie locale face aux devises étrangères (Dollars
américain).
La masse monétaire a un coefficient négatif et
significatif, ce qui traduit une relation négative de -1,8 avec le taux
de change d'équilibre. Cependant, une diminution de la masse
monétaire de -1,8% explique une augmentation du taux de change
d'équilibre en terme d'appréciation 1% et cela valide nos
hypothèses car la
74
théorie économique stipule que lorsque les
encaisses monétaires détenues diminuent, la valeur
monétaire augmente parce que la monnaie s'apprécie
c'est-à-dire le prix du CDF baisse par rapport aux dollars
américains. La théorie en question se justifie en RDC partant de
résultats empiriques qu'on a essayé de trouver.
B.3.4. DISCUSION DES RESULTATS
La discussion des résultats consiste à comparer
les résultats trouvés après nos analyses empiriques et les
comparer avec ceux de nos prédécesseurs dont nous avons
cité au niveau de l'état de la question.
? Par rapport à BAFFES, ELBAWI et O'CONNEL, nous avons
trouvé le même résultat car le revenu par tête est
significatif pour déterminer un taux de change d'équilibre en RDC
pour une période allant de1992 à 2016 ;
? Notre résultat nous donne un paramètre
significatif sur la masse monétaire comme celui de Thibault AZHONIDE
qu'il a trouvé pour son étude au bénin. Mais la
différence se situe au niveau du coefficient dont le nôtre est
négatif avec -1,8% de variation à la baisse et pour lui le
coefficient est positif avec une augmentation de 98%. Ainsi, cela s'explique
par l'environnement économique de chaque pays et la stabilité
macroéconomique des variables.
CONCLUSION PARTIELLE
A l'issu de ce troisième chapitre, nous avons eu
à définir le modèle théorique et faire un
traitement empirique de données moyennant le logiciel EVIEWS 9. Ainsi,
nous avons constaté à partir des variables ciblées. Les
indicateurs hypothétiques déterminent favorablement le taux de
change d'équilibre en RDC car leurs paramètres sont
significatifs.
SUGGESTION
En terme de suggestion, nous disons qu'à court et
à long terme l'applicabilité de la politique économique
doit s'atténuer sur le progrès technique, le revenu par habitant,
le taux d'inflation et la masse monétaire pour maintenir un taux de
change d'équilibre compte tenu des résultats dont nous avons
trouvés et nous suggérons que la mise en oeuvre de la politique
d'import-substitution pourrait booster la croissance et la satisfaction de la
demande locale car les importations sont
75
facteurs des fluctuations du taux de change pour une
économie extravertie comme la nôtre car elle achète plus
qu'elle ne vent à l'extérieur.
La mise en place d'une structure qui vise où les
opérations de change doit s'effectuer librement par les
intermédiaires de change agréés par la Banque Centrale du
Congo, sous les contrôles et les conditions fixées par elle, puis
l'implantation des cabinets de change pour contraindre le marché noir ou
procéder à l'intégration et l'encadrement des cambistes de
la rue vers l'orientation et la régulation de marché de change
parallèle afin de les adaptés à la réalité
des agents économiques. Le respect de l'autonomie et de
l'indépendance de la Banque centrale du Congo dans l'optique
monétaire et la règlementation de marché de change.
La diversification des secteurs d'activités dans le
contexte de l'amélioration des recettes des exportations congolaises
afin de couvrir suffisamment les importations.
Le besoin d'une croissance dynamique des exportations pour
améliorer les réserves en devises dans l'optique de pallier
à la fragilité du taux de change face aux dollars
américain au sein de l'économie congolaise.
Pour vérifier nos hypothèses, nous avons
utilisé par la méthode comparative afin d'analyser
l'évolution du taux de change d'équilibre en RDC et la
76
CONCLUSION GENERALE
L'arrivé à terme de ce travail scientifique,
sanctionne la fin de notre deuxième cycle. Cette dissertation s'est
attelée sur les déterminants de taux de change en RDC.
L'objectif de cette étude a été
d'identifier les différents déterminants qui concourent à
la détermination du taux de change en RDC. Pour se faire nous sommes
partis de deux questions à savoir:
- Comment évolue le taux de change d'équilibre en
RDC ;
- Quels sont les déterminants qui expliquent
l'équilibre interne et externe du taux de change d'équilibre
congolais?
Nous avons formulé nos hypothèses en prenant le
terme de l'échange, les dépenses publiques, le progrès
technique, le PIB/Habitant, le taux d'inflation et la masse monétaire
comme facteur explicatifs du taux de change d'équilibre en RDC.
Pour une vision claire de notre analyse, nous avons
subdivisé cette dissertation en 3 chapitre, dont:
- Au premier chapitre, nous avons parlé de la
définition de différents concepts qui font le contour de notre
sujet et expliquer de manière théorique les différents
déterminants du taux de change.
- Le deuxième chapitre est consacré au cadre
théorique où l'on a eu à parler de l'approche
monétaire selon les classiques, les keynésiens et l'école
de Cambridge et parler du modèle IS-LM-BP de Mundell-Fleming
publié dans les années 1960 pour voir comment le taux de change
concourt aux differents équilibres qui se réalisent dans
différents marché de l'économie.
- Au troisième chapitre se base sur les
déterminants de taux de change d'équilibre en RDC pour essayer de
valider la théorie économique et confirmer nos
hypothèses.
Pour aboutir à cette dissertation, nous avons
utilisé la méthode analytique et inductive en passant par des
tests statistiques et l'économétrie ainsi la technique
77
méthode économétrique (en faisant une
validation) via le logiciel EVIEWS 9. Sur ce, nous avons fait la
modélisation économétrique afin de vérifier nos
hypothèses.
Dans la partie empirique, nous avons abouti aux
résultats qui nous ont permis d'affirmer que nos hypothèses ont
été vérifiées les déterminants dont nous
avons ciblés ont expliqué le taux de change avec une valeur de
85%. Cependant, toutes les variables sont retenues comme des facteurs
explicatifs du taux de change bien que l'une d'entre elles, n'a pas
respecté le signe attendu. De ce fait, -10,957 montre le terme constant
qui explique un seuil de taux de change non expliqué par les variables
exogènes dont nous avons considéré dans notre
modèle, cela peut s'expliquer par les forces du marché de changes
lors de différentes transactions par les agents économiques,
La valeur de 17.17 montre l'élasticité de la
variable taux de croissance en terme de progrès technique avec une
relation positive car si le taux change se déprécie de 1% la
croissance augmente de 17.17 points puis il est significatif avec 0,03 de
probabilité.
Le revenu par habitant s'explique de 1,8 qui montre
l'élasticité de cette variable par rapport au taux de change avec
relation positive, c'est-à-dire lorsque que le revenu augmente le taux
de change baisse sa valeur par rapport au devise. Il est significatif et
explique le taux de change avec une probabilité de 0.00 face à
0,05.
Le paramètre du taux d'inflation est 0,04
d'élasticité, la productivité du taux d'inflation
parallèle au taux de change. Ce qui veut dire que si le taux d'inflation
augmente de 0,04 point le taux de change augmente (dépréciation)
de 1%, il est significatif avec 0.00 de probabilité.
Enfin, la masse monétaire est significatif avec une
probabilité de 0.01 soit 1% avec l'élasticité de -1,8 qui
explique la productivité de la masse qui varie dans le sens contraire
avec le taux de change; c'est-à-dire si la masse monétaire
évolue à la baisse de 1,8% et le taux de change s'apprécie
de 1%.
78
documentaire. L'objectif de cette étude étant
d'étudier les déterminants du taux de change d'équilibre
en RD Congo est considéré atteint du fait qu'au terme de notre
raisonnement, on peut retenir que les variables pertinentes pouvant expliquer
le taux de change durant notre période sont nombreuses à
l'exception de celles dont nous avons choisie pour notre recherche. Ainsi, au
fil du temps de notre dissertation, nous constaté une maitrise
stabilité de taux de change par les autorités monétaires
en période de boom minier avec la prolifération dans les secteurs
productifs et compétitifs permettant à l'économie de
maitriser sa santé et sa stabilité monétaire.
LIMITE DU TRAVAIL
Comme tout travail scientifique, le nôtre aussi
présente de limites qui s'expliquent par une taille faible, car la loi
normale exige au moins trente observations et . Les 25 observations de notre
dissertation se justifient par la disponibilité de données et une
autre limite se justifie, car hormis les variables que nous avons
ciblées d'autres aussi peuvent expliquer la détermination du taux
de change d'équilibre comme le flux de capitaux, le solde de la balance
de paiement, le taux directeur, etc. Ainsi, vos critiques et suggestions seront
les bienvenues pour épanouir notre domaine de recherche.
79
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. Anederson SWEENEY W, Statistique pour
l'économie et la gestion, 5e édition, Boeck,
Bruxelles, 2010
2. FRANKEL J.A, Document de travail, national bureau
of economic research, Cambridge, 1999
3. GRAWITZ, Méthode de recherche
scientifique, édition Dalloz, Paris, 2007
4. Gregory MANKIW, Macroeconomie,
5e edition de Boeck, Bruxelles, 2010
5. John KEYNES, Théorie générale
de l'emploi de l'intérêt et de la monnaie, édition
PAYOT, 1992
6. REGIS BOURBONNAIS, Econométrie : cours et
exercices corriges, 9e édition Dunod, 2015
II. ARTICLES ET THESES
1. BOUCHETA YAHIA, étude des facteurs déterminants
du taux de change dinar, Algérien, thèse, université de
Tlemcen
2. EDWARDS : les déterminants du taux de change, 1989
3. Giles KOLEDA, introduction à l'analyse
économique, Université de Paris,
4. Jean Michel Fixel, modèles empiriques de
prévision du taux de change canadien, Université de
Québec, 2011
5. Mireille LINJOUOM, estimation du taux de change réel
d'équilibre et choix d'un régime de change au Cameroun, 2004
6. MUSEWA MBAYO, l'art de la confection d'un travail
scientifique, UNILU, inédit
80
7. Rapports annuels de la Banque centrale du Congo (BCC) de 1992
à 2016 et les statistiques condensés de la BCC
8. Thibault AZONHIDE, Analyse des facteurs explicatifs du taux
de change au Benin, 2008
III. COURS
1. JOZ SEF RUCSIK, cours de gestion financière
internationale, Université de Paris
2. KHEMAKHA JAMEL, cours de Macroéconomie,
Université de Tunis, 2006
3. MOUNIR SMIDA, l'économie monétaire pas à
pas, Université de Tunis, 2007
4. MULUMBATI NGASHA, cours d'initiation à la recherche
scientifique, UNILU, inédit
5. NDADI WA MANDE, cours d'initiation à la recherche,
inédit
6. RENE KIBANZA MWANIA, cours d'économie politique,
UNILU, inédit.
7. SHABANZA KAZADI, cours de méthode de recherche
scientifique, G2 Economie, inédit
81
ANNEXE
ANNEXE 1
ANNEES
|
TCE
|
PTN
|
PIB/hab. en %
|
TX INF
|
MM
|
1992
|
265
|
-10.4
|
217.49
|
2730
|
448874919
|
1993
|
283
|
-13.5
|
272.76
|
4583
|
20817217315
|
1994
|
555
|
-3.9
|
142.97
|
9796.9
|
531907
|
1995
|
499
|
0.7
|
134.33
|
370
|
2464978
|
1996
|
512
|
1.1
|
133.84
|
1705
|
13698948
|
1997
|
2.45
|
-5.4
|
138.18
|
14
|
21323175
|
1998
|
2.4
|
-1.7
|
138.24
|
135
|
665298765
|
1999
|
4.5
|
-4.3
|
102.67
|
484
|
3915273633
|
2000
|
50.0
|
-6.9
|
406.57
|
511.2
|
23558063993
|
2001
|
311.6
|
-2.1
|
154.42
|
135.09
|
77143732
|
2002
|
382.1
|
3.5
|
176.26
|
15.8
|
98832881
|
2003
|
405.0
|
5.8
|
175.34
|
4.44
|
130119
|
2004
|
398.3
|
6.6
|
196.19
|
9.22
|
222227
|
2005
|
473.8
|
7.8
|
221.45
|
21.27
|
277111
|
2006
|
468.0
|
5.3
|
257.17
|
18.2
|
436922
|
2007
|
516.7
|
6.3
|
286.14
|
9.96
|
658834
|
2008
|
561.1
|
6.2
|
326.14
|
28
|
382543
|
2009
|
806.5
|
2.9
|
301.93
|
53.44
|
502160
|
2010
|
905.9
|
7.1
|
346.70
|
9.84
|
466073
|
2011
|
919.4
|
6.9
|
404.11
|
15.43
|
434006
|
2012
|
919.4
|
7.1
|
446.03
|
2.7
|
509285
|
2013
|
919.7
|
8.5
|
484.21
|
1.07
|
540316
|
2014
|
925.2
|
9.5
|
462.6
|
1.03
|
472432
|
2015
|
926.0
|
6.9
|
442
|
0.82
|
390177
|
2016
|
1010.3
|
2.4
|
513.2
|
23.6
|
281939
|
82
ANNEXE 2
Method: Least Squares
Date: 01/04/20 Time: 07:06 Sample: 1992 2016
Included observations: 25
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
-10.95760
|
71.50739 -0.153237
|
0.8797
|
LPPTN
|
17.21741
|
7.706508 2.234139
|
0.0371
|
LPIBH
|
1.800403
|
0.272798 6.599771
|
0.0000
|
LTXINF
|
0.048575
|
0.015217 3.192126
|
0.0046
|
LMM
|
-1.80E-08
|
6.60E-09 -2.734512
|
0.0128
|
R-squared
|
0.854728
|
Mean dependent var
|
520.8940
|
Adjusted R-squared
|
0.825673
|
S.D. dependent var
|
324.1368
|
S.E. of regression
|
135.3350
|
Akaike info criterion
|
12.83024
|
Sum squared resid
|
366311.3
|
Schwarz criterion
|
13.07402
|
Log likelihood
|
-155.3780
|
Hannan-Quinn criter.
|
12.89785
|
F-statistic
|
29.41817
|
Durbin-Watson stat
|
1.687390
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
|
|
|
LTCH
|
LPPTN
|
LPIBH
|
LTXINF
|
LMM
|
LTCH
|
1
|
0.67838193
|
0.73870718
|
-
|
-
|
|
|
26287626
|
22105079
|
0.12197802
|
0.38849554
|
|
|
|
|
76351747
|
81806467
|
LPPTN
|
0.67838193
|
1
|
0.42388928
|
-
|
-
|
|
26287626
|
|
16356769
|
0.52240721
|
0.60079413
|
|
|
|
|
62729525
|
66820976
|
LPIBH
|
0.73870718
|
0.42388928
|
1
|
-
|
0.11597393
|
|
22105079
|
16356769
|
|
0.26849017
|
5091608
|
|
|
|
|
83017969
|
|
LTXINF
|
-
|
-
|
-
|
1
|
0.21974828
|
|
0.12197802
|
0.52240721
|
0.26849017
|
|
6937497
|
|
76351747
|
62729525
|
83017969
|
|
|
LMM
|
-
|
-
|
0.11597393
|
0.21974828
|
1
|
|
0.38849554
|
0.60079413
|
5091608
|
6937497
|
|
|
81806467
|
66820976
|
|
|
|
83

ANNEXE 3
Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:
F-statistic 0.338495 Prob. F(2,18) 0.7173
Obs*R-squared 0.906183 Prob. Chi-Square(2) 0.6357
Test Equation:
Dependent Variable: RESID
Method: Least Squares
Date: 01/04/20 Time: 07:25
Sample: 1992 2016
Included observations: 25
Presample missing value lagged residuals set to zero.
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
C 11.24339 75.29343 0.149328 0.8830
LPPTN -1.195170 8.172084 -0.146250 0.8853
LPIBH -0.013440 0.284212 -0.047290 0.9628
LTXINF -0.005967 0.017340 -0.344140 0.7347
LMM -1.44E-10 7.20E-09 -0.019982 0.9843
RESID(-1) 0.198094 0.259463 0.763478 0.4551
RESID(-2) -0.106927 0.250501 -0.426854 0.6745
R-squared 0.036247 Mean dependent var 1.88E-14
Adjusted R-squared -0.285004 S.D. dependent var 123.5434
S.E. of regression 140.0463 Akaike info criterion 12.95332
Sum squared resid 353033.5 Schwarz criterion 13.29460
Log likelihood -154.9165 Hannan-Quinn criter. 13.04798
Heteroskedasticity Test: White
F-statistic 1.191830 Prob. F(4,20) 0.3448
Obs*R-squared 4.812108 Prob. Chi-Square(4) 0.3071
Scaled explained SS 1.900990 Prob. Chi-Square(4) 0.7540
Test Equation:
Dependent Variable: RESID^2 Method: Least Squares
84
Date: 01/04/20 Time: 07:28 Sample: 1992 2016
Included observations: 25
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
22153.42
|
5924.288 3.739423
|
0.0013
|
LPPTN^2
|
-91.40968
|
96.53994 -0.946859
|
0.3550
|
LPIBH^2
|
-0.057120
|
0.044585 -1.281145
|
0.2148
|
LTXINF^2
|
-6.58E-05
|
0.000177 -0.371908
|
0.7139
|
LMM^2
|
4.71E-17
|
2.76E-17 1.704239
|
0.1038
|
R-squared
|
0.192484
|
Mean dependent var
|
14652.45
|
Adjusted R-squared
|
0.030981
|
S.D. dependent var
|
16615.82
|
S.E. of regression
|
16356.41
|
Akaike info criterion
|
22.41948
|
Sum squared resid
|
5.35E+09
|
Schwarz criterion
|
22.66326
|
Log likelihood
|
-275.2435
|
Hannan-Quinn criter.
|
22.48710
|
F-statistic
|
1.191830
|
Durbin-Watson stat
|
1.236968
|
Prob(F-statistic)
|
0.344836
|
|
|
ANNEXE 3
|
|
|
|
Estimation Command:
|
|
|
|
=========================
LS LTCH C LPPTN LPIBH LTXINF LMM
Estimation Equation:
=========================
LTCH = C(1) + C(2)*LPPTN + C(3)*LPIBH + C(4)*LTXINF + C(5)*LMM
Substituted Coefficients:
=========================
LTCH = -10.957596851 + 17.2174083778*LPPTN + 1.80040292806*LPIBH
+ 0.0485749181651*LTXINF - 1.80464258989e-08*LMM
Null Hypothesis: D(LTCH) has a unit root
Exogenous: Constant, Linear Trend
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=5)
t-Statistic
Elliott-Rothenberg-Stock DF-GLS test statistic
-4.447647
Test critical values: 1% level -3.770000
5% level -3.190000
10% level -2.890000
*Elliott-Rothenberg-Stock (1996, Table 1)
Warning: Test critical values calculated for 50 observations and
may not be accurate for a sample size of 23
DF-GLS Test Equation on GLS Detrended Residuals
Dependent Variable: D(GLSRESID)
Method: Least Squares
Date: 10/05/18 Time: 14:05
Sample (adjusted): 1994 2016
Included observations: 23 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
GLSRESID(-1) -0.947297 0.212988 -4.447647 0.0002
85
R-squared
|
0.473450
|
Mean dependent var
|
0.415909
|
Adjusted R-squared
|
0.473450
|
S.D. dependent var
|
201.2123
|
S.E. of regression
|
146.0073
|
Akaike info criterion
|
12.84769
|
Sum squared resid
|
468998.7
|
Schwarz criterion
|
12.89706
|
Log likelihood
|
-146.7485
|
Hannan-Quinn criter.
|
12.86011
|
Durbin-Watson stat
|
1.872651
|
|
|
Heteroskedasticity Test: White
|
|
|
F-statistic
|
1.189716
|
Prob. F(4,20)
|
0.3457
|
Obs*R-squared
|
4.805211
|
Prob. Chi-Square(4)
|
0.3079
|
Scaled explained SS
|
1.896229
|
Prob. Chi-Square(4)
|
0.7548
|
Test Equation:
Dependent Variable: RESID^2 Method: Least Squares Date: 10/05/18
Time: 13:56 Sample: 1992 2016
ANNEXE 4
Included observations: 25
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
22155.14
|
5925.271 3.739092
|
0.0013
|
LPTN^2
|
-91.53038
|
96.55597 -0.947952
|
0.3545
|
LPIBh^2
|
-0.056981
|
0.044593 -1.277800
|
0.2160
|
LTxINF^2
|
-6.61E-05
|
0.000177 -0.373895
|
0.7124
|
LMM^2
|
4.71E-17
|
2.76E-17 1.704039
|
0.1039
|
R-squared
|
0.192208
|
Mean dependent var
|
14660.24
|
Adjusted R-squared
|
0.030650
|
S.D. dependent var
|
16615.74
|
S.E. of regression
|
16359.12
|
Akaike info criterion
|
22.41982
|
Sum squared resid
|
5.35E+09
|
Schwarz criterion
|
22.66359
|
Log likelihood
|
-275.2477
|
Hannan-Quinn criter.
|
22.48743
|
F-statistic
|
1.189716
|
Durbin-Watson stat
|
1.236372
|
Prob(F-statistic)
|
0.345689
|
|
|
Test Equation:
|
|
|
|
Dependent Variable: RESID
|
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
|
Date: 10/05/18 Time: 13:58
Sample: 1992 2016
Included observations: 25
Presample missing value lagged residuals set to zero.
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
11.21838
|
75.31918 0.148945
|
0.8833
|
LPTN
|
-1.199812
|
8.171491 -0.146829
|
0.8849
|
LPIBh
|
-0.013264
|
0.284277 -0.046658
|
0.9633
|
LTxINF
|
-0.005973
|
0.017341 -0.344453
|
0.7345
|
LMM
|
-1.47E-10
|
7.20E-09 -0.020393
|
0.9840
|
RESID(-1)
|
0.198196
|
0.259495 0.763777
|
0.4549
|
RESID(-2)
|
-0.107260
|
0.250540 -0.428114
|
0.6736
|
R-squared
|
0.036304
|
Mean dependent var
|
1.08E-13
|
Adjusted R-squared
|
-0.284928
|
S.D. dependent var
|
123.5762
|
S.E. of regression
|
140.0794
|
Akaike info criterion
|
12.95379
|
86
Sum squared resid
|
353200.4
|
Schwarz criterion
|
13.29508
|
Log likelihood
|
-154.9224
|
Hannan-Quinn criter.
|
13.04845
|
F-statistic
|
0.113015
|
Durbin-Watson stat
|
1.943364
|
Prob(F-statistic)
|
0.993660
|
|
|
Dependent Variable: LTCH
|
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
|
Date: 06/30/19 Time: 18:24 Sample: 1992 2016
Included observations: 25
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
-11.05610
|
71.53465 -0.154556
|
0.8787
|
LPTN
|
17.19385
|
7.705111 2.231487
|
0.0373
|
LPIBH
|
1.801156
|
0.272870 6.600783
|
0.0000
|
LTXINF
|
0.048547
|
0.015216 3.190589
|
0.0046
|
LMM
|
-1.81E-08
|
6.60E-09 -2.736295
|
0.0127
|
R-squared
|
0.854635
|
Mean dependent var
|
520.8500
|
ANNEXE 5
|
|
|
|
Adjusted R-squared
|
0.825562
|
S.D. dependent var
|
324.0797
|
S.E. of regression
|
135.3544
|
Akaike info criterion
|
12.83053
|
Sum squared resid
|
366416.5
|
Schwarz criterion
|
13.07430
|
Log likelihood
|
-155.3816
|
Hannan-Quinn criter.
|
12.89814
|
F-statistic
|
29.39615
|
Durbin-Watson stat
|
1.686786
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
|
|
Null Hypothesis: LPTN has a unit root
Exogenous: Constant
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=5)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -2.231783
0.2009
Test critical values: 1% level -3.737853
5% level -2.991878
10% level -2.635542
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D(LPTN)
Method: Least Squares
Date: 06/30/19 Time: 18:28
Sample (adjusted): 1993 2016
Included observations: 24 after adjustments
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
LPTN(-1)
|
-0.246408
|
0.110409 -2.231783
|
0.0361
|
C
|
0.985082
|
0.724468 1.359731
|
0.1877
|
R-squared
|
0.184607
|
Mean dependent var
|
0.533333
|
Adjusted R-squared
|
0.147544
|
S.D. dependent var
|
3.690960
|
S.E. of regression
|
3.407811
|
Akaike info criterion
|
5.369672
|
Sum squared resid
|
255.4898
|
Schwarz criterion
|
5.467844
|
Log likelihood
|
-62.43607
|
Hannan-Quinn criter.
|
5.395717
|
87
F-statistic 4.980856 Durbin-Watson stat 1.837430
Prob(F-statistic) 0.036134
Null Hypothesis: LPTN has a unit root
Exogenous: Constant, Linear Trend
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=5)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -2.175528
0.4809
Test critical values: 1% level -4.394309
5% level -3.612199
10% level -3.243079
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
ANNEXE 6
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D(LPTN)
Method: Least Squares
Date: 06/30/19 Time: 18:30
Sample (adjusted): 1993 2016
Included observations: 24 after adjustments
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
LPTN(-1)
|
-0.442364
|
0.203336 -2.175528
|
0.0412
|
C
|
-1.302880
|
2.124929 -0.613141
|
0.5464
|
@TREND("1992")
|
0.211777
|
0.185071 1.144303
|
0.2654
|
R-squared
|
0.232466
|
Mean dependent var
|
0.533333
|
Adjusted R-squared
|
0.159367
|
S.D. dependent var
|
3.690960
|
S.E. of regression
|
3.384095
|
Akaike info criterion
|
5.392519
|
Sum squared resid
|
240.4941
|
Schwarz criterion
|
5.539775
|
Log likelihood
|
-61.71022
|
Hannan-Quinn criter.
|
5.431586
|
F-statistic
|
3.180171
|
Durbin-Watson stat
|
1.637208
|
Prob(F-statistic)
|
0.062162
|
|
|
Null Hypothesis: D(LPTN) has a unit root Exogenous: Constant
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=5)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -4.553657
0.0016
Test critical values: 1% level -3.752946
5% level -2.998064
10% level -2.638752
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(LPTN,2) Method: Least Squares
88
Date: 06/30/19 Time: 18:30
Sample (adjusted): 1994 2016
Included observations: 23 after adjustments
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
D(LPTN(-1))
|
-1.015265
|
0.222956 -4.553657
|
0.0002
|
C
|
0.702786
|
0.805102 0.872916
|
0.3926
|
R-squared
|
0.496835
|
Mean dependent var
|
-0.060870
|
Adjusted R-squared
|
0.472874
|
S.D. dependent var
|
5.201463
|
S.E. of regression
|
3.776440
|
Akaike info criterion
|
5.578382
|
Sum squared resid
|
299.4914
|
Schwarz criterion
|
5.677120
|
Log likelihood
|
-62.15139
|
Hannan-Quinn criter.
|
5.603214
|
F-statistic
|
20.73579
|
Durbin-Watson stat
|
1.428641
|
Prob(F-statistic)
|
0.000173
|
|
|
ANNEXE 7
Null Hypothesis: D(LPTN) has a unit root Exogenous: Constant,
Linear Trend
Lag Length: 5 (Automatic - based on SIC, maxlag=5)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -3.804240 0.0409
Test critical values: 1% level -4.571559
5% level -3.690814
10% level -3.286909
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Warning: Probabilities and critical values calculated for 20
observations and may not be accurate for a sample size of 18
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D(LPTN,2)
Method: Least Squares
Date: 06/30/19 Time: 18:32
Sample (adjusted): 1999 2016
Included observations: 18 after adjustments
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
D(LPTN(-1))
|
-2.908758
|
0.764609 -3.804240
|
0.0035
|
D(LPTN(-1),2)
|
1.526807
|
0.558831 2.732145
|
0.0211
|
D(LPTN(-2),2)
|
1.294677
|
0.463098 2.795688
|
0.0189
|
D(LPTN(-3),2)
|
1.252782
|
0.361847 3.462183
|
0.0061
|
D(LPTN(-4),2)
|
0.899260
|
0.305979 2.938965
|
0.0148
|
D(LPTN(-5),2)
|
0.369186
|
0.197694 1.867461
|
0.0914
|
C
|
6.450608
|
2.201964 2.929480
|
0.0151
|
@TREND("1992")
|
-0.300621
|
0.118373 -2.539604
|
0.0294
|
R-squared
|
0.789346
|
Mean dependent var
|
-0.455556
|
Adjusted R-squared
|
0.641888
|
S.D. dependent var
|
3.725780
|
S.E. of regression
|
2.229597
|
Akaike info criterion
|
4.742621
|
Sum squared resid
|
49.71103
|
Schwarz criterion
|
5.138342
|
Log likelihood
|
-34.68359
|
Hannan-Quinn criter.
|
4.797186
|
89
F-statistic 5.353035 Durbin-Watson stat 1.884093
Prob(F-statistic) 0.009032
ANNEXE


90
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE I
DEDICACE II
IN MEMORIUM III
AVANT-PROPOS IV
ABBREVIATION V
INTRODUCTION 1
1. ETAT DE LA QUESTION 2
1.1. La revue de littérature 2
1.2. Analyse de la revue empirique de littérature
4
2. PROBLEMATIQUE 7
3. HYPOTHESE 8
4. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 8
4.1. Méthode 8
5. TECHNIQUE 9
6. CHOIX ET INTERET 10
7. DELIMITATION DU SUJET 10
8. SUBDIVISION DU TRAVAIL 10
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA THEORIE DE CHANGE 11
SECTION 1 : DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS 11
1.1. Le taux de change 11
1.2. Les régimes de change 14
1.3. Bref aperçu sur l'évolution
monétaire en RDC 19
1.4. Les différents compartiments 20
SECTION 2 : LES DETERMINANTS THEORIQUE DU TAUX DE CHANGE
20
2.1. Les contrôles des changes 20
2.2. Les déterminants fondamentaux des taux de
change 21
2.3. L'approche de la balance des paiements 26
Conclusion partielle 31
CHAPITRE II: CADRE THEORIQUE DE LA RECHERCHE 32
SECTION 1 : L'APPROCHE MONETAIRE 32
1.1. Composition et mesure de la masse monétaire
32
1.2. L'équilibre sur le marché
monétaire 33
1.3. L'approche classique : la théorie quantitative de
la monnaie (TQM). 37
1.4. L'approche keynésienne 39
91
1.5. L'approche monétaire selon l'école de
Cambridge 40
2.1. Le marché des biens et services et la courbe
IS 41
2.2. Le marché monétaire et la courbe: LM
41
2.3. En Régime de taux de change fixe 43
2.4. En régime de change flottant 47
2.5. Effet de la politique économique sur
l'activité économique 49
Conclusion partielle 53
CHAPITRE III : ETUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DETERMINANT
DU TAUX DE CHANGE
D'EQUILIBRE EN RDC 54
A. SPECIFICATION DU MODELE ET PRESENTATION DU MODELE
THEORIQUE 54
I. Spécification du modèle 54
II. Formalisation du modèle théorique
54
B. PROCEDURE D'ANALYSE 58
B.1. La collecte de données 58
B.2. Technique d'analyse des données 60
B.3. Traitements des données et validation de
modèle 64
CONCLUSION PARTIELLE 70
SUGGESTION 70
CONCLUSION GENERALE 72
LIMITE DU TRAVAIL 74
BIBLIOGRAPHIE 75
|