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République de Côte d'Ivoire
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Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la
Recherche Scientifique
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ANNÉE UNIVERSITAIRE : 2019-2020
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Université Félix Houphouët Boigny de Centre
Universitaire de Recherche UFR des Sciences de la Terre
Cocody et d'Application en Télédétection et
des Ressources Minières
N° d'ordre :150/2019
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MÉMOIRE
Pour l'obtention du diplôme de Master en
Télédétection et Système d'Information
Géographique Spécialité : Climat, Environnement et
Développement Durable (CE2D)
Sujet :
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Cartographie et estimation de la capacité de
charge du pâturage à partir des images satellitaires : cas de
la commune rurale de Diabaly dans la région de Ségou au
Mali
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Présenté par :
TRAORE Moctar
Date de soutenance : 27/02/2020 Directeur : Dr. SALEY
Mahaman Bachir Co-Directeur : Dr. OUATTARA Adama
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Composition du jury
Dr. YAO N'GORAN J.P., Président Dr. OUATTARA
Adama, Co-Directeur Dr. ASSOMA Vincent, Examinateur Dr. YAO Noellie,
Examinatrice
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i
DEDICACE À ma famille Pour ses efforts
consentis à mon enrichissement intellectuel. Seul le Tout Puissant
vous récompensera à votre juste valeur. Je m'efforcerai de
vous rendre fiers de moi.
ii
REMERCIEMENTS
Ce mémoire est le fruit des efforts consentis par
plusieurs personnes. Nos remerciements vont tout d'abord à l'endroit des
responsables de la coopérative « Niéta
» qui nous a exhortés à entreprendre cette
étude avec beaucoup d'encouragement. Dans la même veine, nos
remerciements vont à l'endroit des responsables du Centre Universitaire
de Recherche et d'Application en Télédétection (CURAT)
pour nous avoir acceptés dans cette Institution. Nous voudrions citer en
premier le Professeur AFFIAN Kouadio, Vice-Président de
l'Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody et Doyen
Honoraire de l'UFR-STRM.
Le Professeur SORO Nagnin, Doyen de
l'UFR-STRM et de l'ensemble du décanat.
Nos remerciements singuliers s'adressent au Docteur
KOUAME Kan Jean, Directeur du CURAT et de l'Ecole Doctorale
Africaine de Télédétection (EDAT) pour avoir cru en nous.
Toute ma reconnaissance va à l'endroit du Professeur KOUAME
Koffi Fernand, ex-directeur du CURAT, pour ses observations, ses
suggestions et ses encouragements.
Le Docteur MOBIO Brice Abaka, Directeur du
Laboratoire des Télédétection et SIG, pour m'avoir
accueilli au sein de son Laboratoire.
Le Docteur SALEY Mahaman Bachir, Superviseur
de ce mémoire, qui a bien voulu accepter mon encadrement.
Le Docteur OUATTARA Adama, Directeur de ce
Master, pour m'avoir permis de faire mes premiers pas dans la recherche. Par
son goût du travail, sa sympathie et sa simplicité, il a su me
guider et m'a permis de prendre confiance en moi, merci Docteur.
Le Docteur ASSOMA Vincent, d'avoir bien voulu
instruire ce mémoire avec la rigueur nécessaire pour
améliorer mon apprentissage scientifique.
Les Docteurs DANUMAH Jean Homian et
N'GUESSAN BI Vami Herman pour leurs conseils et
encouragements.
Au corps enseignant du CURAT, Professeur DJAGOUA Eric
Valère, Docteur BOYOSSORO
Hélène, Docteur YOUAN TA Marc, Docteur
DIBI N'DA Hyppolite, Docteur KOUAME Adonis
pour leurs conseils et contributions à l'encadrement des
étudiants. Merci également au Professeur YAO N'GORAN
JP président du jury de ce mémoire et Docteur
YAO Noellie l'examinateur. Je voudrais témoigner ma
profonde gratitude à ma famille : mon père Amadou TRAORE
et ma maman FEU Balakissa DOUMBIA, mes tantes
FEU Nakou DOUMBIA et FEU Wassa DIARRA, mon
oncle Boubacar Sidiki DOUMBIA, mes frères
Gaoussou KONE, Mohamed TRAORE,
Ousmane TRAORE et Nouhoum TRAORE,
Sory Ibrahima TRAORE, Brahima TRAORE, mes
soeurs Fatoumata
iii
TRAORE, et Djénèba
TRAORE, pour leur amour, leur affection, leur encouragement, leur
prière, leurs soutiens moral et financier tout au long de mes
études. Mes sincères remerciements vont à l'endroit de
Docteur KOUASSI KAN Désiré, pour ses
conseils.
Merci également à tous mes amis, en particulier,
YEO Nahoua, KAMENAN Jean Ernest Djemin, DIARRA Adama,
Moussa SANGARE, Zoumana DIALLO,
OUATTARA Kassoum, AKA Kadio Saint Rodrigue, Oura
AFFOUE MARTINE, Fahimat YUSSUF pour leur sympathie, leur
disponibilité et encouragements.
iv
TABLE DES MATIERES
LISTE DES ABRÉVIATIONS viii
LISTE DES FIGURES ix
LISTE DES TABLEAUX x
RÉSUMÉ xi
ABSTRACT xii
INTRODUCTION 1
PREMIÈRE PARTIE : GÉNÉRALITÉS
3
CHAPITRE 1 : PRÉSENTATION DE LA ZONE
D'ÉTUDE 4
1.1. Cadre géographique 4
1.2. Relief 4
1.3. Sol 5
1.4. Géologie 6
1.5. Pente 7
1.6. Climat 8
1.7. Végétation 9
1.8. Population 9
1.9. Activités socio-économiques et culturelles
10
CHAPITRE 2 : NOTIONS ET CONCEPTS DE L'ÉTUDE
11
2.1. Biomasse 11
2.2. Valorisation de la biomasse 12
2.3. Avantages et Inconvénients de la biomasse 13
2.3.1. Avantages de biomasse 13
2.3.2. Inconvénients de la production de biomasse 13
2.4. Composition de la Biomasse 14
2.4.1. Cellulose 14
2.4.2. Hémicelluloses 14
V
2.4.3. Lignine 15
2.5. Propriétés de la biomasse 15
2.6. Stratégie de mobilisation de biomasse 16
2.6.1. Cultures dédiées à la production
d'énergie 16
2.6.1.1. Plantes agricoles 16
2.6.1.2. Bois et les forêts 16
2.6.1.3. Plantes aquatiques et les algues 17
2.6.2. Résidus de la biomasse 17
2.6.2.1. Agriculture 17
2.6.2.2. Forêts 18
2.6.3. Biomasse des déchets 18
2.6.3.1. Déchets fermentescibles des ordures
ménagères 18
2.6.3.2. Déchets verts 18
2.7. Méthodes d'estimation de la biomasse par
Télédétection 18
2.7.1. Télédétection 18
2.7.2. Imagerie multi-spectrale pour l'estimation de biomasse
20
2.8. Capacité de charge animale 21
DEUXIÈME PARTIE : MATÉRIEL ET
MÉTHODES 23
CHAPITRE 3 : DONNÉES ET MATÉRIEL
24
3.1. Données 24
3.1.1. Images satellitaires 24
3.1.2. Couches numériques et photographies 26
3.1.3. Données générales sur
l'élevage 26
3.2. Matériel 26
CHAPITRE 4 : MÉTHODOLOGIE 27
4.1. Collecte des données d'enquête 27
4.2. Cartographie d'occupation du sol à partir d'image MSI
de sentinel-2B 27
vi
4.2.1. Prétraitement l'image MSI de Sentinel-2B 27
4.2.1.1. Correction radiométrique et atmosphérique
27
4.2.1.2. Mosaïque d'image et extraction de la zone
d'étude 27
4.2.3. Traitement de l'image satellitaire Sentinel-2B 28
4.2.3.1. Choix d'une composition colorée et
identification d'une nomenclature des
classes d'occupation du sol 28
4.2.3.2. Choix des sites d'entraînement 28
4.2.3.3. Extraction des classes d'occupation du sol à
partir des signatures spectrales 28
4.2.3.4. Discrimination des unités d'occupation du sol
29
4.2.3.5. Classification supervisée (orientée Pixel)
30
4.2.3.6. Evaluation et validation de la classification 31
4.3. Déterminer la capacité de charge du
pâturage de la commune rurale de Diabaly 31
4.3.1. Estimation de la quantité de biomasse à
partir des images MSI de sentinel-2B 31
4.3.2. Détermination de la capacité de charge du
pâturage 32
TROISIÈME PARTIE : RÉSULTATS ET DISCUSSION
34
CHAPITRE 5 : OCCUPATION DU SOL 35
5.1. Résultat d'enquête 35
5.2. Composition colorée de l'image MSI de sentinel-2B
35
5.2. Validation de la classification supervisée 36
5.3. Carte de l'occupation du sol de la commune de Diabaly 37
CHAPITRE 6 : CAPACITÉ DE CHARGE DU PÂTURAGE 40
6.1. Indice de Végétation Ajusté du Sol
Optimisé (OSAVI) 40
6.2. Biomasse produite 40
6.3. Répartitions de la biomasse 41
6.4. Quantité de biomasse consommable 42
6.5. Capacité de la charge du pâturage de la commune
rurale de Diabaly 42
DISCUSSION 43
vii
CONCLUSION 44
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 46
ANNEXE xii
viii
LISTE DES ABRÉVIATIONS
ALOS : Advanced Land Observing Satellite
CURAT : Centre Universitaire de Recherche et
d'Application en Télédétection
CPS : Cellule de planification et de la
statistique
DNPIA : Direction Nationale des Productions
et des Industries Animales
ESA : Agence Spatiale Européenne
FAO : Organisation des Nations Unies pour
l'Agriculture et Alimentation
GPS : Global Positioning System
(Système mondiale de Positionnement par Satellites)
ha : hectare
MNT : Model Numérique du Terrain
ms : Matière sèche
MSI : MultiSpectral Instrument
ON : Office du Niger
OSAVI : Indice de Végétation
Ajusté du Sol Optimisé
PPN : Production Primaire Nette
PIR : la réflectance dans le Proche
Infra Rouge
R : la réflectance dans le Rouge
UBT : Unité Bétail Tropical
t : tonne
ix
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Localisation de la commune de Diabaly
dans la région de Ségou. 4
Figure 2: Model Numérique de Terrain issu
des données MNA (ALOS PALSAR). 5
Figure 3: Carte pédologique de la commune
Diabaly issue des données de FAO, 1974. 6
Figure 4: Carte géologique de la commune
Diabaly issue des données de DNGM, 1981. 7
Figure 5: Carte de pente issue des
données MNA (ALOS PALSAR). 8
Figure 6: Diagramme ombrothermique de 2019 issue
des données 9
Figure 7: Différentes ressources de la
biomasse (source : Ademe, 2007). 12
Figure 8: Spectre du rayonnement solaire. 19
Figure 9: Courbe de réflectance d'une
feuille dans le visible et l'infrarouge 20
Figure 10: Couverture des données
N0208/R008 (A) ; N0208/R051 (B) de Sentinel-2B de
2019. 24 Figure 11: Mosaïque des
scènes N0208/R008 ; N0208/R051 MSI de Sentinel-2B de 2019. 28
Figure 12: Organigramme méthodologique de
cartographie et estimation de la biomasse. 33 Figure 13 :
Composition colorée de l'image satellitaire MSI de sentinel-2B
d'octobre 2019
dans les Bandes spectral 4-5-7. 36
Figure 14 : Carte d'occupation du sol de la zone
d'étude 2019. 38
Figure 15 : Répartition des classes
d'occupation du sol issue de la classification de l'image
MSI de Sentinel-2B de la commune rurale de Diabaly 2019.
39 Figure 16 : Occupation du sol à partir de
l'Indice de Végétation Ajusté du Sol Optimisé
(OSAVI) image Sentinel-2B. 40
Figure 17 : Carte de la biomasse (t/ha) issue de
l'image MSI de sentinel-2B. 41
Figure 18: Rendement de biomasse par
unité de superficie (t/ha). 42
x
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I: Caractéristiques des bandes
de Sentinel-2B 25
Tableau II: Types d'occupation du sol et
Correspondances en pixel. 30
Tableau III: Données
générales sur l'élevage 35
Tableau IV: Matrice de confusion de la
classification de l'image Sentinel-2B de 2019 36
xi
RÉSUMÉ
Les systèmes d'élevage des pays sahéliens
sont fortement exposés au changement climatique et la plupart d'entre
eux subissent déjà des épisodes de sécheresse
depuis le début des années 1970. Par ailleurs, les ressources
pastorales disponibles dans le secteur d'étude reposent sur les
réserves fourragères, les résidus de cultures et les
points d'eau. Elles sont soumises à une forte pression d'exploitation
(surpâturage, désertification, l'ensablement des points d'eau et
les feux de brousse) ayant comme corollaire la dégradation de
l'environnement. L'objectif de cette étude est de fournir une estimation
de la biomasse consommable et la capacité de charge du pâturage de
la commune de Diabaly (Mali) en utilisant une méthode non destructive.
Les données utilisées se composent, essentiellement, d'images
satellitaires (MSI de sentinel-2B d'octobre 2019, image MNT de ALOS PALSAR de
2007), la base de données numérique
géo-référencée de l'IMG 2009 du Mali et les
données générales sur l'élevage (le nombre
d'éleveurs, le nombre de bétail et leurs localités). La
méthodologie utilisée, en plus du traitement numérique des
images satellitaires se base sur la cartographie du couvert
végétal. Cette cartographie a été appuyée
par un inventaire de biomasse pour estimer la capacité de charge du
pâturage. Les résultats obtenus confirment une faible
capacité de charge du pâturage de 0,94 UBT/ha/an et une production
de biomasse moyenne utilisable de 19 617 t dans la commune de Diabaly. Les
périodes de pâturage, des déplacements
généralement internes sont sources de conflits entre exploitants
agricoles et éleveurs. Ainsi, la faible capacité de charge,
l'extension des cultures au détriment des pâturages et
l'accroissement du cheptel vont accentuer la dégradation des
écosystèmes de la zone d'étude déjà
fragilisés ce qui aura une conséquence néfaste sur les
performances zootechniques du cheptel et l'économie de la commune de
Diabaly.
Mots clés : cartographie, biomasse,
capacité de charge, pâturage, images satellitaires, commune de
Diabaly, Mali.
Xii
ABSTRACT
Pasture management in Sahelian countries is highly prone to
climate change and most of there countries are already hit by drought episodes
since the early 1970s. Moreover, the pastoral resources available in the study
area are based on fodder reserves, crop residues and water points. They are
subject to strong exploitation pressure (overgrazing, desertification, silting
up of water points and bush fires) with the corollary of environmental
degradation. The objective of this study is to provide an estimate of the
consumable biomass and the carrying capacity of the grazing land in the
district of Diabaly (Mali) using a non-destructive method. The data used are
essentially composed of satellite images (MSI of Sentinel-2B of October 2019,
MNT image of ALOS PALSAR of 2007), the geo-referenced digital database of the
IMG 2009 of Mali and general data on pasture (number of herders, number of
pasture lands their geolocations). The methodology used, in addition to the
digital processing of satellite images, is based on vegetation cover mapping, a
biomass inventory to estimate the carrying capacity of the pasture. The results
obtained confirm a low grazing carrying capacity of 0.94 TLU/ha/year and an
average usable dry The periods of grazing and generally internal movements are
sources of conflict between farmers and breeders. Thus, the low carrying
capacity, the extension of crops to the detriment of pastures and the increase
in livestock numbers will accentuate the degradation of the already fragile
ecosystems of the study area, which will have a negative impact on the
zootechnical performance of the pasture and the economy of the district of
Diabaly.
Keywords: cartography, biomass, carrying capacity, pasture,
satellite images, district of Diabaly, Mali.
1
INTRODUCTION
Durant les trente dernières années du
20e siècle (1970 à 2000), les espaces sahéliens
ont connu un déficit annuel presque constant des précipitations
(Mulumba et al., 2008). Cette période sèche a
engendré une modification profonde du milieu que certains auteurs ont
qualifié de « désertification » (Loireau et al.,
2007). Dans ce contexte de déficit prolongé des
précipitations, la couverture végétale a subi une
dégradation importante qui a atteint sa composition floristique et son
extension spatiale. Sa régression a laissé place aux processus
éoliens qui ont favorisé le développement de la surface
sableuse dénudée (Godard, 1991). L'érosion éolienne
et la régression des ressources (fourragères et eau) ont
entraîné une réduction des cheptels, un appauvrissement des
populations pastorales, des modifications de leurs trajectoires de migration,
une émigration vers les villes (Adeline et al., 2011).
L'élevage joue un rôle primordial dans
l'économie des Etats sahéliens et subit depuis trente
années les conséquences d'une sécheresse
caractérisée par l'extrême variabilité de la
pluviométrie : ces variations s'expriment non seulement en terme de
quantités d'abats pluviométriques au cours de la saison des
pluies mais aussi en terme de distribution spatiale et temporelle (Mulumba
et al., 2008). La répartition et la productivité des
pâturages naturels dépendent en effet autant de la distribution
temporelle des pluies que de leur abondance. Les pâturages
sahéliens sont constitués par une steppe arbustive, le tapis
herbacé étant composé en majeure partie par des
graminées annuelles.
L'élevage bovin est une ressource importante pour le
Mali, avec 9 721 327 de têtes dont 1 096 567 dans la région de
Ségou située au coeur de la zone rizicole (DNPIA, 2010). Mulumba
et al., (2008) estiment que le Mali est le premier pays exportateur de
la sous-région ouest-africaine, avec 30 % des flux d'exportations de
bovins au sein du circuit commercial entre les pays du « bassin central
» (Mali, Burkina Faso, Niger, Côte d'Ivoire, Ghana et Togo).
Selon le Recensement Général de l'Agriculture
(RGA) en 2004-2005 (CPS, 2007), 85 % des exploitations agricoles
possèdent du bétail (bovins, petits ruminants ou camelins),
même si les tailles et les types de cheptel sont très
contrastés (Samaké et al., 2007). Il participe pour 80 %
au revenu des populations rurales vivant dans les systèmes pastoraux et
pour 18 % dans les systèmes agropastoraux (Alary et Dieye, 2006). Cette
activité joue ainsi un rôle essentiel dans la lutte contre la
pauvreté en zone rurale (Boutonnet et al., 2000) et contribue
à réduire la malnutrition (Primature, 2003).
La raréfaction de l'espace où faire paître
les animaux et la dégradation des dernières aires de
pâturages diminuent largement la quantité et la qualité des
fourrages encore disponibles (FAO,
2
2012). De nos jours, cette situation est exacerbée par
les effets néfastes des changements climatiques, la croissance
démographique et l'expansion des cultures dans la zone contribuant ainsi
non seulement à la diminution des aires de pâture, mais aussi
à la baisse de leur productivité et aux difficultés
d'accès aux points d'eau pour l'abreuvement du bétail (Grouzis,
1988).
Par ailleurs, les ressources pastorales disponibles dans le
secteur d'étude reposent sur les réserves fourragères, les
résidus de cultures et les points d'eau. Elles sont soumises à
une forte pression d'exploitation (surpâturages, désertification,
l'ensablement des points d'eau et les feux de brousse) ayant comme corollaire
la dégradation de l'environnement.
C'est dans ce contexte que s'inscrit notre étude
portant sur « Cartographie et estimation de la capacité de charge
du pâturage à partir des images satellitaires : cas de la commune
rurale de Diabaly dans la région de Ségou au Mali ». Elle a
pour objectif principal de déterminer la disponibilité
spatiotemporelle de la biomasse pour l'élevage, afin de faire des
propositions adéquates pour une meilleure organisions de ce secteur.
Plus spécifiquement il s'agira de :
- cartographier l'occupation du sol à partir des images
sentinel-2B,
- déterminer la capacité de charge du
pâturage à la fin saison pluviale.
Ce travail débute par une première partie
consacrée aux généralités, suivie de la
deuxième partie qui décrit le matériel utilisé et
les méthodes employées. Enfin, une troisième partie
présente les résultats obtenus qui seront discutés.
Une conclusion assortie de perspectives avant la liste
exhaustive de la littérature citée et d'annexe achève la
rédaction de ce document.
PREMIÈRE PARTIE :
GÉNÉRALITÉS
4
CHAPITRE 1 : PRÉSENTATION DE LA ZONE
D'ÉTUDE
1.1. Cadre géographique
La présente recherche est menée dans la commune
rurale de Diabaly située au centre du cercle de Niono (région de
Ségou). La commune rurale de Diabaly est située à 60 km de
la ville de Niono (chef-lieu du cercle) et constituée de 32 villages sur
une superficie de 1 538 km2 (Florence, 2004). Elle est
limitée par les longitudes 14°30'6»et 14°56'6»Ouest
et les latitudes 5°60'49» et 5°29'49» Nord (Figure 1). Elle
est limitée : au Nord par les communes rurales de Dogofry et Nampalari,
au Sud par les communes rurales de Sirifila-Boundy, et de Toridaga-Ko, à
l'Est par la commune rurale de Kareri (région de Mopti), à
l'Ouest par la commune rurale de Sokolo.
Figure 1: Localisation de la commune de
Diabaly dans la région de Ségou.
1.2. Relief
Le relief de la commune est plat dans l'ensemble, variant
entre 279 et 321 m d'altitude (Figure 2). Les ressources en eau de surface sont
constituées principalement par les retenues et le canal du Sahel qui
desservent une large surface rizicole tout autour de la commune grâce
à l'irrigation.
5
Figure 2: Model Numérique de Terrain
issu des données MNA (ALOS PALSAR).
1.3. Sol
Deux types de sols existent : vertisols et vuvisols (Figure
3). Les vertisols sont des solums argileux majoritairement smectitiques qui
gonflent ou se rétractent fortement, suivant les saisons alternativement
sèches et humides (Denis et al., 2008). Il en résulte
une dynamique hydrique et structurale particulière et très
contrastée, de laquelle découlent des propriétés
agronomiques et géotechniques spécifiques. Les différences
de structure entre les différents horizons des vertisols
résultent de la dynamique de dessèchement (lequel est d'autant
plus intense que l'horizon est situé près de la surface) et du
poids des horizons sus-jacents (d'autant plus important que l'horizon est
profond).Tandis que les luvisols sont caractérisés par
l'importance des processus d'argilluviation au sein d'un matériau
originel unique (sans discontinuité lithologique importante), avec
accumulation au sein du solum des particules déplacées (Denis
et al., 2008).
6
Figure 3: Carte pédologique de la
commune Diabaly issue des données de FAO, 1974.
1.4. Géologie
Les principales formations rencontrées (Figure 4) sont
: (Alpha et al., 1991 ; Jerzy, 2011)
? La formation du Terminal Continental comprend des
grès et des sables non consolidés. Elle recouvre les
méta-sédiments précambriens de Gouma ; Les formations
intercalaires continentales du Bassin d'Iullemeden et les sédiments
marins du détroit soudanais.
? Dépôts sédimentaires non
consolidés : les dépôts quaternaires au Mali sont
principalement des alluvions (déposées par des rivières)
et des dunes de sable. Des dépôts alluviaux se retrouvent le long
du fleuve de Niger, en particulier dans la région intérieure du
delta du fleuve de Niger. Les dunes de sable sont bien
développées dans le désert du Sahara. Il existe
également de petits affleurements de dépôts lacustres dans
certaines zones creuses inter-dunes.
7
Figure 4: Carte géologique de la commune
Diabaly issue des données de DNGM, 1981. 1.5.
Pente
La topographie ne reflète que fort mal la structure
(Figure 5). À l'Est de la zone d'étude, s'étend un glacis
en pente supérieure à (30%) qui s'élève
progressivement (Blanck et Tricart, 1989). Il est par endroits entaillé
par une petite vallée sèche.
Ce horst ancien, constitué de roches peu
perméables, certaines fortement redressées, bloque les
circulations d'eau vers le Nord.
8
Figure 5: Carte de pente issue des
données MNA (ALOS PALSAR).
1.6. Climat
Le climat est sahélien (pluviométrie annuelle
comprise entre 200 mm et 600 mm). Ce climat est caractérisé par
l'alternance de deux saisons : une longue saison sèche s'étalant
de novembre à mai (7 mois) et une saison pluvieuse, de juin à
octobre (5 mois). La température (22,4°C à 31,9°C)
varie au cours de l'année. La pluviométrie de Diabaly est
élevée de juin à septembre, puis on constate une baisse ou
absence de celle-ci de novembre à mai (Figure 6).
Température (°C)
40
30
20
10
0
40
80
60
0
220
200
20
180
160
Précipitation (mm)
140
120
100
9
jan fev mar avr mai juin juil août sept oct nov dec
Mois
Précipitation (mm) Température (°C)
Figure 6: Diagramme ombrothermique de 2019
issue des données
CLIMATE-DATA.ORG.
1.7. Végétation
Le type de végétation qu'on y rencontre est un
mélange de savane arborée, savane arbustive et zones de culture
sèche (Florence, 2004). Les baobabs et d'autres grands arbres qui la
caractérisaient, laissent de plus en plus la place aux épineux.
Avec son climat sahélien, la commune n'a guère une bonne
pluviométrie. La désertification y gagne du terrain.
1.8. Population
La population de la commune est estimée à 25 271
habitants (RGPH, 2009). On y retrouve essentiellement 11 groupes ethniques
venant d'horizons divers qui sont : Bambara, Peuhls, Sonrhaï,
Soninké, Touareg (Bellah), Minianka, Mossi, Samogo, Bozo, Bobo et les
Maures. Les langues dominantes sont : le Bamanakan, le Foulfouldé et le
sonhrai. La commune constitue un pôle d'attraction à cause de
l'importance des activités agricoles. Ainsi chaque année des
centaines de travailleurs saisonniers y viennent chercher du travail. Mais,
généralement les jeunes de la commune n'émigrent pas et
parmi eux de jeunes diplômés sans emploi.
10
1.9. Activités socio-économiques et
culturelles
La moitié des 32 villages se trouve en zone
exondée et l'autre moitié en zone inondée. Les principales
activités économiques sont l'agriculture et l'élevage.
L'impact des activités socioéconomiques est pour ainsi dire, la
raison d'être de la commune.
Ces activités concernent (USAID, 2007) :
? l'agriculture : elle occupe plus de la
moitié de la population. Grâce au système d'irrigation
gravitaire de l'eau du fleuve Niger par l'Office du Niger, la riziculture se
pratique sur des centaines d'hectares aménagés et hors casiers.
La culture maraîchère est aussi importante et permet la production
de nombreux légumes dont l'échalote. Cette activité
intéresse beaucoup plus de femmes. Les cultures sèches sont
surtout pratiquées dans la zone exondée. Elles portent sur le mil
et le sorgho. La récolte reste largement tributaire de la
pluviométrie.
? l'élevage : il est extensif et est
surtout mené en zone exondée en raison de la disponibilité
du pâturage. Il porte essentiellement sur les bovins. Dans la zone
exondée, le manque d'eau pour l'abreuvement en une certaine
période de l'année, de même que la rareté de
l'aliment bétail amène les bergers à conduire leurs
troupeaux vers les canaux d'irrigation et drainage et les rizières (zone
inondée) après les récoltes. Cet état de fait peut
entraîner des dégâts d'animaux, sources de conflits entre
exploitants agricoles et éleveurs.
? la pêche : cette activité
occupe une place importante dans l'alimentation de la population. Elle est
principalement menée par les bozos qui sont installés dans des
campements qui prennent souvent des allures de villages. Les pêcheurs
sont organisés en coopératives. La pêche se fait dans des
canaux, drains et des mares.
? le commerce : c'est un domaine très
diversifié en développement. Il concerne essentiellement les
produits de première nécessité et spécifiquement
les produits agricoles comme le riz, le mil, l'échalote. L'illustration
des transactions se fait à travers deux (02) foires hebdomadaires dans
la commune (Diabaly et Kourouma).
11
CHAPITRE 2 : NOTIONS ET CONCEPTS DE
L'ÉTUDE
2.1. Biomasse
La biomasse comprend toute matière organique
aérienne ou souterraine, qu'elle soit vivante ou morte. Le terme
biomasse correspond à une définition commune de la biomasse
au-dessus du sol et de la biomasse souterraine (Hanane, 2012) :
? la biomasse au-dessus du sol comprend toute la biomasse
vivante au-dessus du sol, y compris les tiges, les souches, les branches,
l'écorce, les graines et le feuillage.
? la biomasse souterraine correspond à toute la
biomasse de racines vivantes; les radicelles de moins de 2 mm de
diamètre sont exclues, car il est souvent difficile de les distinguer
empiriquement de la matière organique du sol.
La biomasse sèche diffère de la verte du fait
qu'elle est anhydre. La biomasse est une propriété de base qui
est associée à de nombreux processus puisqu'elle décrit la
quantification de la respiration des plantes sur la surface observée
(Fallon, 2003).
Selon une autre définition, la biomasse est toute
matière provenant du vivant (Ademe, 2007). Elle a la
propriété d'être une source soit d'énergie soit de
matière première (Figure 7).
12
Figure 7: Différentes ressources de la
biomasse (source : Ademe, 2007).
2.2. Valorisation de la biomasse
Il existe trois principaux groupes de technologies de conversion
énergétique de la biomasse (Caputo et al., 2005 ; Ademe,
2007 ; Broust et al., 2013) :
? des procédés de conversion thermochimique
(combustion, gazéification, pyrolyse) pour la biomasse sèche ;
? des procédés de conversion biochimique
(digestion, fermentation) généralement pour les biomasses humides
;
de l'extraction qui est un procédé mécanique
permettant de produire les huiles, par exemple, du bio diesel à partir
du colza.
13
2.3. Avantages et Inconvénients de la biomasse
2.3.1. Avantages de biomasse
L'utilisation et la transformation de la biomasse pour
produire de l'énergie, cette dernière offre de nombreux avantages
:
· la biomasse participe au traitement et à la
destruction des déchets organiques.
· à l'heure où le prix des carburants ne
cesse d'augmenter, cette énergie serait une bonne alternative au
pétrole.
· les ressources de la biomasse sont disponibles
à grande échelle.
· la biomasse est une ressource renouvelable
lorsqu'utilisée et gérée de façon durable
(Pellecuer, 2007).
· la biomasse peut être convertie en
différentes formes d'énergie. Par exemple, le bois peut
être traité et converti en gaz (Ademe, 2007).
· l'utilisation du bois-énergie maitrise le
coût de l'énergie sur le long terme puisque, à la
différence des énergies fossiles, le combustible bois n'est que
très peu influencé par les variations conjoncturelles du prix du
baril de pétrole (Technique de l'ingénieur, 2013).
· la biomasse n'est pas inerte : après une
période plus au moins longue, elle se dégrade et retourne
à l'état gazeux (CO2, CH4, NH3, etc.). Sa valorisation
énergétique correspond à la maitrise technologique de ces
processus. Elle procure des énergies renouvelables (chauffage à
la paille ou biogaz, etc.) et des amendements/engrais organiques ou
minéraux qui se substituent aux énergies fossiles et aux
fertilisants du commerce. Cette utilisation raisonnée participe au
maintien des équilibres biogéochimiques : ainsi les
émissions de CO2 renouvelable émanant de la combustion de biogaz
sont neutres vis-à-vis de l'effet de serre (Technique de
l'ingénieur, 2013).
2.3.2. Inconvénients de la production de
biomasse
La production de biomasse peut avoir des influences sur
l'économie et l'environnement, parmi ses inconvénients, on peut
citer :
· la production de biocarburants à un prix
conséquent n'est pas encore totalement développée.
· pour produire de la biomasse, il faut des terres
agricoles, sauf qu'il y en a peu de disponible. Les cultures vivrières
devront donc être rachetées ou abandonnées au profit de la
production de biocarburants.
14
? la biomasse peut être polluante si elle est mal
utilisée (par exemple ; un hectare de sol absorbe normalement 4 tonnes
de dioxyde de carbone par an alors qu'un hectare mal-labouré rejette 1
tonne de dioxyde de carbone par an).
? l'inconvénient majeur de la mise en pratique de la
biomasse est que le bois, qui devient source d'énergie après
combustion, est souvent surexploité par les industriels. Ce qui provoque
une déforestation. Cela peut avoir des effets nocifs sur la
biodiversité. De plus, la combustion du bois rejette des
éléments néfastes dans l'atmosphère (Ademe,
2007).
2.4. Composition de la Biomasse
La biomasse est constituée majoritairement de carbone,
d'hydrogène et d'oxygène (Kirubakaran et al., 2009).
Comparativement aux principaux combustibles d'origine fossile, les teneurs
importantes en oxygène des biomasses ont la particularité d'avoir
un faible pouvoir calorifique (Demirbas, 2010).
Les composants de la biomasse incluent aussi la cellulose,
l'hémicellulose, la lignine, les lipides, les protéines, les
sucres simples, l'amidon, l'eau, les hydrocarbures, les cendres et d'autres
composés. Dans la biomasse, la cellulose constitue la fraction la plus
large, suivie de l'hémicellulose, la lignine, les cendres, (Caballero
et al., 1996 ; Shebani et al., 2008 ; Demirbas, 2010).
2.4.1. Cellulose
Bien que la structure chimique de la cellulose soit bien
connue, sa structure à l'échelle tertiaire, incluant sa structure
cristalline et fibreuse, n'est pas complètement résolue. Dans son
état naturel, la cellulose est fibrillaire et partiellement cristalline.
Elle est constamment associée aux hémicelluloses (Chang et
al., 2007).
2.4.2. Hémicelluloses
Les hémicelluloses sont des polymères de
polysaccharides ramifiés à basse masse molaire (masse
moléculaire moyenne < 30000) (Goyal et al., 2008). La nature
et la proportion des hémicelluloses varient sensiblement entre les
espèces, et les paramètres qui auront un rôle
déterminant dans le comportement du bois lors du traitement
thermique.
15
2.4.3. Lignine
La lignine est la deuxième matière organique la
plus abondante sur Terre après la cellulose et l'hémicellulose
(Demirbas ,2010). Elle rigidifie la paroi cellulaire et c'est grâce
à elle que les records de taille du monde vivant sont atteints par des
végétaux terrestres.
2.5. Propriétés de la biomasse
Les combustibles biomasses possèdent des
propriétés physico-chimiques relativement
différentes selon leur origine ou leur provenance
(Caillat et al., 2010).
On peut les caractériser par :
? un taux de matière volatile élevé,
typiquement entre 65 à 70% et 80% ;
? une humidité variable selon les types de produits
:
· faible (15-30%) pour des combustibles comme la paille
de céréales, des cultures énergétiques se
récoltant en sec (miscanthus, panic érigé (Panicum
virgatum)) et le bois de recyclage (broyat de palettes),
· élevé (40 à 60%) pour du bois
issu de l'expiation forestière (plaquettes), de l'industrie de
transformation (écorces, coproduits de scieries).
- un taux de cendres également variables selon les
types de biomasses :
· faible pour des plaquettes ou copeaux (1 à 2%)
et certaines cultures énergétiques comme le miscanthus (2
à 3%),
· un peu plus élevé (6 à 8%) pour
des écorces (qui concentrent une bonne partie des minéraux du
bois) et des coproduits agricoles type paille de céréales (5
à 8%),
- un PCI sur sec autour de 500KWh/t, à 5% près
(le PCI : est le pouvoir calorifique inférieur qui est la
quantité de chaleur maximale fournie par une unité de masse de
combustible sec lorsque l'eau formée par la combustion demeure à
l'état de vapeur) ;
- une densité relativement faible (0,1 à 0,3)
pour les combustibles les plus répandus. La densité est plus
élevée si la biomasse se trouve sous forme de pellets ou de
granulés ;
- une teneur massique en carbone comprise entre 36 et 51%
;
- une teneur massique en azote généralement
faible pour du bois (0,1 à 0,4%) mais qui peut augmenter pour de la
biomasse agricole (jusqu'à 1 à 1,5% d'azote avec de la paille)
;
- une teneur en soufre très faible (bois) à
faible (paille de céréales) en vue de limiter les
émissions de SO2 et la corrosion de l'installation ;
- une faible teneur massique en chlore pour du bois non
souillé (<0,05%) ; en faisant attention à la paille de
céréales qui peut contenir jusqu'à 1% de chlore
(émission de HCl et corrosion).
16
2.6. Stratégie de mobilisation de biomasse
Dans le cadre d'une stratégie visant à une
mobilisation croissante de la biomasse (sous condition de durabilité),
notamment à des fins énergétiques, pour accroître
significativement la part d'énergies renouvelables. Il est
nécessaire de distinguer les différents types de biomasse
destinée à des usages non alimentaires et les grandes logiques
techniques, sociales et économiques qui conduisent à les
produire.
On distingue ainsi (Alain, 2011 ; Pellecuer, 2007) :
2.6.1. Cultures dédiées à la
production d'énergie
2.6.1.1. Plantes agricoles
L'emploi de grains des cultures traditionnelles (avoine,
blé) n'est pas rentable au niveau de l'exploitation agricole pour
produire un combustible pour chaudière.
En ce qui concerne la production de biocarburants, on observe
que ce sont les plantes habituellement utilisées pour produire soit de
l'éthanol, soit des huiles, qui sont cultivées afin de le
mélanger avec les carburants fossiles en faibles proportion : ce sont
des carburants de première génération.
Les plantes concernées par la production d'éthanol sont
la betterave, le blé, le maïs et la canne à sucre. Pour la
production d'huile se sont le colza, le tournesol, le soja, le palmier et
l'arachide qui sont utilisés (Alain, 2011).
La seconde génération de
biocarburants vise plutôt des plantes permettant de maximiser la
production de la biomasse afin de générer le maximum de gaz de
synthèse au niveau de gazéifieur.
2.6.1.2. Bois et les forêts
Le bois subit différentes transformations dont la
première concerne l'évaporation de l'eau, suivie de la pyrolyse
et l'oxydation.
Ces différentes étapes font intervenir des
phénomènes de transferts de chaleur au sein du solide qui sont
directement fonction de la conductivité thermique du matériau
(exprimé en W.m-1C-1). Le bois est connu pour
être un mauvais conducteur de chaleur du fait de la forte porosité
du matériau et du nombre peu élevé d'électrons
libres susceptibles d'être délocalisés.
De nombreux facteurs influencent la conductivité
thermique du bois, les plus importants sont la direction du flux par rapport
à l'orientation des fibres, l'humidité, la densité et la
structure du bois.
17
Et enfin les transferts de chaleur au sein du bois sont
fonction de la taille des morceaux présents dans le foyer. Plus les
échantillons sont volumineux et plus lents vont être les
transferts de chaleur dans le matériau.
Le pouvoir calorifique (PC) d'un matériau est
l'expression du contenu énergétique du matériau ou encore
la quantité de chaleur libérée lors de la combustion dans
l'air de ce matériau.
Le PC est habituellement mesuré en termes
d'énergie par unité de masse ou de volume, soit MJ/kg pour des
solides, MJ/l pour des liquides ou MJ/Nm3 pour des gaz. Le PC d'un
combustible peut être exprimé de deux manières : le PC brut
ou pouvoir calorifique supérieur (PCS) et le pouvoir calorifique
inférieur (PCI).
2.6.1.3. Plantes aquatiques et les algues
Les plantes aquatiques construisent un gisement potentiel de
biomasse intéressant. Leur forte humidité implique un
séchage préalable pour atteindre un PCI suffisant ou un
traitement biologique anaérobique pour produire du biogaz.
Les plantes aquatiques peuvent convenir à une production
de biomasse énergétique.
Ce ne sont naturellement pas les seules et ce type
d'applications nécessiterait de multiplier les études
complémentaires car ce domaine demeure moins investigué que celui
des végétaux terrestres.
2.6.2. Résidus de la biomasse
2.6.2.1. Agriculture
Les déchets de culture constituent un gisement de
biomasse particulièrement intéressant. Alors que l'on peut
considérer que la culture principale nécessite eau, engrais,
insecticides, fongicides pour son développement, ces résidus
profitent de ces apports et constituent ainsi une source renouvelable ne
nécessitant pas un apport spécifique de ces ingrédients
contrairement à une culture dédiée.
Par contre, ces résidus abandonnés sur leur
site de production contribuent au maintien des teneurs en matière
organique et en minéraux du sol qui finirait avec les
prélèvements racinaires par s'épuiser.
18
2.6.2.2. Forêts
Les rémanents désignent les petits arbres, les
branches, les houppiers et les bois non commercialisables laissés sur
place et parfois employée comme combustible. Ils sont produits lors
d'éclaircissement ou d'amincissements.
2.6.3. Biomasse des déchets
La biomasse des déchets s'étend à toutes
les formes de déchets issus de l'industrie, des collectivités
locales, voire de l'agriculture comme les feuillages de pommes de terre ou de
betteraves.
2.6.3.1. Déchets fermentescibles des ordures
ménagères
La production d'ordures ménagères est
évaluée à plusieurs millions de tonnes. Les
matériaux à prendre en compte potentiellement sont les
déchets putrescibles, les papiers-carton, combustibles et textiles soit
un peu moins de 74%. Comme certains matériaux ne sont pas naturels, on
ne retiendra que 60-70% de la totalité des ordures
ménagères.
2.6.3.2. Déchets verts Ils comprennent :
- les déchets de la voirie et des marchés avec
une production de plusieurs millions de tonnes par an pour ce type de
déchet.
- les déchets des emballages en bois : les palettes,
cageots, cagettes se retrouvent comme déchets dans les marchés
d'intérêt national comme les déchets des marchés.
- les bois de construction et de démolition : Les
déchets non dangereux du secteur BTP atteignent plusieurs dizaines de
millions de tonnes.
2.7. Méthodes d'estimation de la biomasse par
Télédétection
2.7.1. Télédétection
La télédétection désigne un
ensemble de techniques permettant d'étudier à distance des
phénomènes ou objets. La télédétection
spatiale, qui nous intéresse plus particulièrement, permet
l'acquisition d'un signal (rayonnement électromagnétique
réfléchi ou émis), transformé en images afin de
l'étudier. C'est seulement un siècle après la
première photographie aérienne (Gao, 1996) que les
premières applications spatiales voient le jour avec l'observation
19
météorologique. Dans les années 1970, le
satellite Landsat1 permet d'observer la surface terrestre et ouvre la voie vers
une évolution continue de la télédétection. Depuis,
les résolutions se sont affinées, les plages de fréquences
ont augmentées et les capteurs se sont diversifiés (optique,
radar, laser).
Les deux principaux outils de
télédétection spatiale pour observer la
végétation sont le radar et le capteur optique.
Les capteurs radar sont des capteurs actifs. Ils envoient un
rayonnement électromagnétique et en réceptionnent une
partie, une fois réfléchie sur la surface terrestre. Ils ont
l'avantage de pouvoir fonctionner de nuit car la source d'énergie
reçue n'est pas lumineuse. Cela augmente les possibilités de
prise de vue. Ces techniques sont jusqu'à maintenant utilisées
majoritairement sur la détection de biomasse forestière (Hussin
et al., 1991 ; Luckman et al., 1998 ; Rignot et al.,
1995). Elles viennent aussi en appui à l'imagerie optique dans le
cas de suivi de cultures (Dusseux et al., 2014 ; Joshi et al.,
2016). Si cette technique est fiable pour les végétations
arborées, elle l'est encore trop peu pour le suivi de biomasse
herbacée dont les variations durant la croissance sont trop faibles pour
être détectées.
Les capteurs optiques sont dits passifs. Le capteur
réceptionne les ondes électromagnétiques du soleil
réfléchies par la surface de la terre (Gao, 1996). C'est en
analysant la quantité d'énergie absorbée ou
réfléchie dans certaines longueurs d'ondes que nous pouvons
étudier certains phénomènes terrestres. Le spectre du
visible (observable à l'oeil nu) n'est qu'une partie du spectre du
rayonnement solaire (Figure 8). Pour l'étude de la
végétation se sont les spectres du visible et l'infrarouge qui
sont utilisés.
Figure 8: Spectre du rayonnement solaire.
Dans le spectre du visible (400-700 nm), c'est
essentiellement la pigmentation des végétaux qui conditionne les
propriétés optiques des végétaux (Joshi et al.,
2016). Ils réfléchissent dans le vert et absorbent dans les
longueurs d'ondes correspondant au bleu et au rouge (Figure 9). De 700 à
1 300 nm, les végétaux émettent fortement dans le spectre
du proche infrarouge. Dans
20
le moyen infrarouge, on observe trois pics d'absorption de
l'eau qui renseignent sur le stress hydrique.
Figure 9: Courbe de réflectance d'une
feuille dans le visible et l'infrarouge
2.7.2. Imagerie multi-spectrale pour l'estimation de
biomasse
L'imagerie multi-spectrale est sans doute l'offre la plus
développée en ce qui concerne l'emprise des images, la
capacité de revisite ou encore le rapport coût-efficacité
(Kumar et al., 2015). Les nombreux capteurs offrent pléthore de
possibilités, tant en termes de résolution spatiale que
temporelle mais aussi en termes de longueurs d'ondes couvertes. Depuis les
années 2000, l'ESA (Agence Spatiale Européenne) et le CNES
(Centre National d'Études Spatiales) ont à eux seul lancé
dix satellites avec capteur optique pour le suivi de la surface terrestre. Nous
trouvons les SPOT5, 6 et 7, Pléiades 1 et 2 et Venus gérés
par le CNES ; Sentinel2A, B et 3 et Proba-V gérés par l'ESA. Les
images issues de ces satellites peuvent être gratuites ou payantes
suivant les capteurs. La résolution offerte peut aller de 100 à
0,5 m et la capacité de revisite peut-être journalière
à tri-mensuelle.
En combinant les différentes bandes spectrales qui
réagissent différemment suivant l'état de la plante, il
est possible de calculer des indices de végétation (IV)
permettant d'analyser l'état d'un couvert. Ce sont en
général le rouge et l'infrarouge qui sont utilisés dans
ces indices. Une plante réfléchie très peu du rayonnement
solaire dans les longueurs d'ondes correspondant au rouge. Cette bande sert en
quelque sorte d'étalon dans le calcul d'indices. A l'inverse
l'activité chlorophyllienne d'une plante aura pour conséquence
une forte réflectance dans le proche infrarouge. Sa présence dans
un indice de végétation renseignera donc sur l'état de
production chlorophyllienne de la plante. Nous pourrons ainsi avoir des
renseignements sur l'état de santé
21
de la plante, mais nous pourrons également disposer
d'une information quantitative très utile relative à la
biomasse.
Les premiers indices utilisés, étaient simples,
sous forme de différences ou de ratios entre les bandes spectrales (RVI,
DVI). Le NDVI (Indice de végétation par différence
normalisée) (Rousse et al., 1974 ; Tucker, 1979) est à ce titre
l'indice le plus largement utilisé pour l'étude de cultures
(Collet, 2001 ; Pettorelli et al., 2005). Il représente un bon
indicateur de la productivité primaire de la végétation
terrestre.
Plus récemment, Gao (1996) combine le NDVI et la DVI
afin d'obtenir le RDVI (Indice de végétation de différence
renormalisée) qui peut réagir en présence d'un faible ou
d'un fort couvert végétal, héritant ainsi des avantages
respectifs du DVI et du NDVI. D'autres indices (SAVI, TSAVI, OSAVI, MSAVI) font
partie d'une famille d'indices permettant de limiter l'impact de la
réflectance du sol. Ils peuvent être utiles pour des cultures
présentent sur des sols très réfléchissants comme
du sable mais aussi en début de repousse lorsque la
végétation est peu couvrante.
Enfin le NDWI (Différence normalisée de
l'indice de l'eau) (Gao, 1996) réagit à la concentration en eau
du couvert étudié.
2.8. Capacité de charge animale
Les herbivores sauvages ou domestiques, du fait de leur
aptitude à se déplacer à la recherche de pâturage
sur un territoire délimité, sont des prédateurs directs de
la végétation qui s'y trouve. La capacité de charge est un
ratio, défini par le nombre maximum d'herbivores qui peuvent
pâturer une surface donnée, sans détérioration de la
végétation (Hervé, 1998). D'autres définitions font
référence au temps : nombre d'animaux d'une même
espèce que peut supporter une prairie durant un temps
déterminé.
Selon Akpo (1990) la capacité de charge d'un parcours
est la quantité de bétail que peut supporter ce pâturage et
pouvoir se régénérer ; le bétail devant rester en
bon état d'entretien voire prendre du poids ou produire du lait ou de la
viande. Elle s'exprime en nombre d'Unités Bétail Tropical (UBT)
qu'on peut faire vivre de manière durable sur le parcours et
calculée à partir de la production de fourrage
qualifié.
La perception de la capacité de charge animale varie
selon les utilisateurs : écologues et chargés de la conservation,
zootechniciens et éleveurs, protecteur de faune sauvage ou chasseurs.
Selon les points de vue, le seuil est un maximum à ne pas
dépasser ou un optimum à atteindre.
La capacité de charge animale donne l'illusion
à certains de traduire les propriétés de l'environnement.
Elle peut indiquer, par comparaison, l'état relatif d'une prairie ou,
par
22
extension, de toute surface pâturée et c'est en
cela qu'elle est utile au développement. Par exemple Choisis et
al., (1990) comparent, en unités d'élevage par hectare,
la productivité fourragère de parcours et prairies (0,1 à
1 UBT/ha), de cultures pluviales (0,5 à 0,6 UBT/ha), de cultures
irriguées (0,5 à 1,7 UBT/ha). Dans un cadre normatif, il s'agit
de réglementer l'activité de pâturage en fixant une
quantité d'animaux à ne pas dépasser, de manière
à assurer les conditions de renouvellement des espèces
végétales. La pratique démontre qu'une réduction
volontaire du nombre d'animaux est un leurre (Bartels et al.,
1993).
DEUXIÈME PARTIE : MATÉRIEL ET MÉTHODES
|
|
24
CHAPITRE 3 : DONNÉES ET
MATÉRIEL
3.1. Données
Les données utilisées se composent,
essentiellement, d'images satellitaires, de données cartographiques et
de données sur le nombre d'éleveurs, le nombre de bétail
et leurs localités.
3.1.1. Images satellitaires
? Images multispectrales de Sentinel-2B
Dispose d'un ensemble de capteurs MSI (MultiSepectral
Instrument) ont été mise en place par l'Agence Spatiale
Européenne (ESA) dans le cadre du programme Copernicus pour la
surveillance et l'étude des surfaces continentales. Ce capteur a
l'avantage d'avoir une haute résolution temporelle de 5 jours et
spatiale de 10 m. De plus, il possède des bandes radiométriques
dans les longueurs d'onde du bord rouge pour l'étude de la
végétation (bandes 5, 6, 7, 8a).
Le capteur a une fauchée de 290 km et sur une Orbite
héliosynchrone à 786 km. Pour cette étude, deux
scènes prises pendant la fin de saison pluviale pour rendre compte de
l'état de la végétation et permet de mieux observer la
biomasse sèche (Figure 10).
Elles sont téléchargées sur la
plateforme de copernicus (site
https://scihub.copernicus.eu/dhus).
Pour les traitements de données satellites, les caractéristiques
des bandes sont illustrées ci-dessous (Tableau I).
A
B
Figure 10: Couverture des données
N0208/R008 (A) ; N0208/R051 (B) de Sentinel-2B de
2019.
25
Les bandes du multispectrale (bleue, verte, rouge, proche
infrarouge, infrarouge moyen et lointain) ont servi à la
réalisation de ce travail. Ces images ont été choisies du
fait de leurs caractéristiques spectrales (images prises sur
différentes longueurs d'ondes), spatiales (haute résolution) et
temporelle (bonne répétitivité) permettant une bonne
cartographie de l'occupation du sol et un diagnostic de l'état hydrique
à grande échelle.
Tableau I: Caractéristiques des bandes
de Sentinel-2B
Path/ Row
|
Date
d'acquisition
|
Capteur
|
Bande
|
Centre ë (nm)
|
Intervalle spectral (nm)
|
Résolution spatiale (m)
|
N0208/R008
|
2019/10/25
|
S2MSI1C
|
1 : Bleu profond
|
443
|
20
|
60
|
|
490
|
65
|
10
|
|
560
|
35
|
10
|
|
665
|
30
|
10
|
|
|
15
|
20
|
|
740
|
15
|
20
|
|
783
|
20
|
20
|
N0208/R051
|
2019/10/28
|
|
842
|
115
|
10
|
|
865
|
20
|
20
|
|
945
|
20
|
60
|
|
1375
|
30
|
60
|
|
1610
|
90
|
20
|
|
2190
|
180
|
20
|
|
? Image MNT de ALOS PALSAR
ALOS PALSAR 12, 5×12,5 m de 2007 est un Modèle
Numérique d'Élévation, provenant du satellite ALOS PALSAR
et téléchargeable gratuitement sur le site :
https://search.asf.alaska.edu/. Il appartient au programme ALOS ("Advanced Land
Observing Satellite") coproduit du MITI et de la NASA. Il est exploité
pour extraire la carte de relief et la carte de pente de la zone
d'étude.
26
3.1.2. Couches numériques et photographies
Outre les données satellitaires, la base de
données numérique du Mali, réalisée en 2009 par IGM
a été utilisée. Elle comporte le découpage
administratif (régions ; cercle et commune, localité...), la
géologie, et la pédologie du Mali. Les photographies sont
constituées d'images des différentes unités d'occupation
du sol, prises sur le terrain et les descriptions qui leurs sont
associées.
3.1.3. Données générales sur
l'élevage
Les données générales sur
l'élevage utilisées sont constituées des données
sur le nombre d'éleveurs, le nombre de bétail et leurs
localités. Ces données couvrent la commune de Diabaly sur la
période 2019. Elles sont exploitées pour identifier les
éleveurs et calculer la quantité de biomasse consommé par
an dans la zone d'étude.
Le traitement de ces données a nécessité
l'utilisation de plusieurs outils.
3.2. Matériel
Pour l'étape du terrain, nous avons utilisé des
matériels suivants :
? Un appareil photo numérique pour les prises de vue des
différents sites visités ;
? Une fiche de relevé pour la notation des informations
utiles (le nombre des éleveurs, le nombre de bétail et leurs
localités).
Les logiciels utilisés dans ce travail sont :
? SNAP 5.4 : Logiciel pour le traitement des
images Sentinelles. Il a servi dans : les transformations d'images et les
calculs des indices (OSAVI et Biomasse) ;
? Envi 5.3: développé par
Exelis, est un logiciel de traitement numérique des images. Il a servi
dans : la classification par arbre de décision ;
? Arcgis Desktop version 10.5: logiciel SIG
de ESRI, développé pour faciliter la gestion et l'analyse des
données spatiales afin de répondre à une
problématique donnée. Il a été utilisé pour
habiller et éditer les différentes cartes.
27
CHAPITRE 4 : MÉTHODOLOGIE
4.1. Collecte des données d'enquête
La méthode de collecte des données est
essentiellement basée sur les enquêtes du terrain. Le but est
d'estimer (le nombre d'éleveurs, le nombre de bétail et leurs
localités) pour identifier les éleveurs et calculer la
quantité de biomasse consommé par an dans la commune de diabaly.
Nous avons élaboré une fiche technique pour les enquêtes de
terrain. Les informations recueillies ont été puisées
auprès de coopérative « Niéta
» de la commune de Diabaly.
4.2. Cartographie d'occupation du sol à partir
d'image MSI de sentinel-2B
La méthode de cartographie de l'occupation du sol est
essentiellement basée sur la Télédétection et les
SIG (Figure 12). Le but est de réaliser la carte d'occupation du sol
pour mieux comprendre l'évolution du couvert végétal, dans
la commune rurale de Diabaly. Des images satellitaires prises par le capteur
MSI de Sentinel-2B ont été utilisée. Les
prétraitements nécessaires et indispensables sont : la correction
radiométrique, atmosphérique et le mosaïque d'image.
4.2.1. Prétraitement l'image MSI de Sentinel-2B
4.2.1.1. Correction radiométrique et
atmosphérique
L'amélioration radiométrique consiste à
corriger les effets des différents artefacts qui perturbent la mesure
radiométrique, notamment les défauts du capteur et le voile
atmosphérique. Traversant l'atmosphère, le rayonnement subit une
atténuation due aux interactions d'absorption et de diffusion. La
correction atmosphérique débarrasse le rayonnement de tous ces
effets atmosphériques, et convertit les radiances en
réflectances. Les images subissent la correction des effets
atmosphériques afin d'harmoniser les luminances au sol et rendre
comparables les images acquises sous périodes et conditions climatiques
variées.
4.2.1.2. Mosaïque d'image et extraction de la
zone d'étude
La zone d'étude couvre deux (02) scènes qui ont
été nécessaires pour du découpage Sentinel-2B
(Figure 11). La mosaïque des scènes a été possible
grâce à l'outil Mosaicing, suivi de l'extraction de la zone
d'étude à partir de l'outil Image clip.
28
Figure 11: Mosaïque des scènes
N0208/R008 ; N0208/R051 MSI de Sentinel-2B de 2019.
4.2.3. Traitement de l'image satellitaire Sentinel-2B
4.2.3.1. Choix d'une composition colorée et
identification d'une nomenclature des classes d'occupation du sol
La composition colorée fait appel à trois
bandes spectrales. Elle permet une meilleure discrimination entre les objets
géographiques. La bande du Proche Infrarouge (PIR)
réfléchit plus la végétation et distingue les
cultures des sols nus ; la bande du Moyen Infrarouge (MIR 1) sépare les
forêts des cultures et la bande de l'Infrarouge Lointain (MIR 2) a une
forte réflectance pour les sols nus et les zones d'habitats. Pour cette
étude, la composition retenue est celle de bandes (4-5-7), ou bien la
composition colorée (PIR-MIR1-MIR2).
4.2.3.2. Choix des sites d'entraînement
Il a consisté à identifier des sites sur
l'image, à partir du logiciel ENVI, nous accédions à la
réalité terrain offerte par le module de GOOGLE EARTH qui y est
intégré.
4.2.3.3. Extraction des classes d'occupation du sol
à partir des signatures spectrales
L'unité paysage ou faciès image est
défini comme un ensemble de surfaces ayant des caractéristiques
(spectrale, morphologique et textural) communes sur une image. Les
29
rayonnements réfléchis en fonction de la
longueur d'onde sont appelés signature spectrale de la surface (Tableau
II).
? Extraction de la classe sol nus habitats
Les rayons réfléchis par les sols nus habitats
augmentent légèrement de la plage visible à la plage
infrarouge du spectre. La segmentation est effectuée sur la bande MIR 2
car les sols nus réfléchissent fortement dans ce canal alors que
la végétation et l'eau absorbent le rayonnement, ce qui permet de
distinguer les sols nus habitats.
? Extraction de la classe eau
En règle générale, l'eau ne
réfléchit que dans la plage de lumière visible. Dans la
mesure où l'eau ne réfléchit quasiment pas dans la plage
du proche infrarouge, elle est très différente des autres
surfaces. Ainsi, les surfaces d'eau seront clairement délimitées
en tant que zones sombres (faibles compte numériques) sur les images
enregistrées dans le PIR.
? Extraction de la classe culture et
végétation
La signature spectrale des plantes vertes est très
caractéristique. La chlorophylle d'une plante en développement
absorbe la lumière visible, surtout la rouge, pour l'utiliser en
photosynthèse tandis que le proche infrarouge se réfléchit
très efficacement car la plante évite tout réchauffement
inutile ou perte de sève par évaporation. Par conséquent,
le réfléchissement de la végétation dans le proche
infrarouge et dans les plages visuelles du spectre, varie
considérablement. Les zones de cultures, sont segmentées sur la
bande du PIR. Le niveau de différence révèle l'ampleur de
la zone couverte par des feuilles vertes en croissance.
4.2.3.4. Discrimination des unités d'occupation
du sol
La mission terrain s'est déroulée du 19 au 25
Août 2019 a permis de parcourir la commune rurale de Diabaly et pour la
validation des différentes classes d'occupation du sol (Tableau II). Les
coordonnées des points relevées ont été
insérées dans le récepteur GPS, puis à partir de la
fonction `'GO TO» ou `'ALLER À» nous avons pu retrouver les
points sur le terrain. Par ailleurs nous avons marqué d'autres points
avec le récepteur GPS sur le terrain pour faciliter le travail post
terrain. La description et la caractérisation des points visités
ont été les principales taches sur le terrain.
En somme, cette mission a permis de visiter et décrire
les sites pour la classification d'image d'une part et d'autre part pour la
validation de celle-ci.
30
Tableau II: Types d'occupation du sol et
Correspondances en pixel.
Description Pixel correspondant Vérité terrain
Eau : Zones composées d'eau de
surfaces (fleuve, rivière, retenues d'eau) et de zones inondables
(marécage, bas-fonds)
|
|
|
Végétation (Savane
herbeuse) : Un
recouvrement de 80-95%. Avec présence d'arbustes.
Zones de cultures :
Parcelles souvent préparées pour l'agriculture
et utilisées pour les pâturages.
Sols nus et zone de bâtis : Parcelle
qui abritent les surfaces mises en valeur (habitations, routes, pistes,..)
|
|
|
|
|
4.2.3.5. Classification supervisée
(orientée Pixel)
La classification supervisée a été
choisie dans le cadre de notre étude. Avec l'algorithme de maximum de
vraisemblance (Maximum Likelihood), un algorithme qui repose sur la
règle de Bayes. Elle est basée sur des méthodes
probabilistes permettant de calculer pour chaque pixel de l'image sa
probabilité d'être rattachée à telle classe plus
tôt qu'à telle autre (Girard et Girard, 1999). Le pixel est
affecté à la classe dont la probabilité d'appartenance est
la plus élevée.
31
4.2.3.6. Evaluation et validation de la
classification
Une évaluation par la matrice de confusion de la
qualité statistique des noyaux. Le résultat est donné sous
forme d'une matrice dite matrice de confusion qui contient deux indices
utilisés pour la validation finale :
? La précision globale :
Elle est égale au nombre total de pixels correctement
classifiés (diagonale de la matrice de confusion) divisé par le
nombre total de pixels de vérification (Congalton, 1991). Elle est
comprise entre 0 et 100%.
???? = ? (D????*k??)
n ??=1 ?? (%) (Congalton, 1991)
(1)
? k??
Avec : i : identifiant de la classe, D : diagonale en i, k :
nombre de pixels de la classe i.
? L'indice de Kappa :
Permet d'évaluer globalement la fiabilité des
résultats de la classification par rapport aux données de
référence. Il est compris entre 0 et 1 et est calculé
à partir de l'Équation 3 :
r r
N ?xii??
? i?1 i?1
|
?xi? *x?i ?
|
(Congalton, 1991) (2)
|
K ?
|
|
|
|
|
|
|
?
r
N 2 ? ??xi? *x?i i
Avec : xi+ : nombre total en colonne de la classe i, x+i : le
nombre total en ligne de la classe i, xii : la somme des diagonales et N= 100
(nombre total de pixel de l'image).
L'accord est bon pour les valeurs du kappa comprises entre
0,61 et 0,81 et l'accord est très bon pour les valeurs du kappa
supérieures à 0,81.
4.3. Déterminer la capacité de charge du
pâturage de la commune rurale de Diabaly
4.3.1. Estimation de la quantité de biomasse
à partir des images MSI de sentinel-2B
La méthode d'estimation de la quantité de
biomasse est essentiellement basée sur les relations empiriques entre la
biomasse et les indices végétation (Figure 12). Le but est de
réaliser la carte montrant la production de biomasse en t/ha à la
fin de saison de pluie pour calculer la capacité du pâturage de la
zone d'étude. L'image satellitaire prise par le capteur S2MSI1C
(MultiSepectral Instrument) de Sentinel-2B en 2019 a été
utilisée.
32
La méthode d'estimation de la quantité de
biomasses est basée sur des calculs d'indices qui sont :
? l'indice de végétation ajusté du sol
optimisé (OSAVI, Rondeaux et al., 1996) est l'un des indices
développés pour réduire l'impact du sol. Rondeaux et
al., (1996) l'ont développé en utilisant la
réflectance bidirectionnelle dans les bandes infrarouge et rouge et en
calculant un coefficient d'ajustement des effets des sols (0,16). Le OSAVI est
plus adapté aux régions agricoles présentant un
développement homogène de la végétation. Ce
coefficient a été choisi comme la valeur optimale pour
réduire au minimum l'effet des sols en milieu agricole et sol faiblement
végétalisée.
PIR-R
OSAVI = (3)
PIR+R+0,16
? La biomasse sèche a été
calculée à partir de l'équation (4). L'équation de
prédiction de la biomasse a été appliquée sur les
images OSAVI, et de nouvelles valeurs sont générées de la
même façon que celle suivie pour OSAVI (Rondeaux et
al.,1996).
Biomasse = 0,2775 X exp
(5,9168 X OSAVI) (4)
4.3.2. Détermination de la capacité de
charge du pâturage
Le calcul de la capacité de charge est
accompagné d'un coefficient d'utilisation. Les estimations relatives
à ce coefficient sont variables selon les types de parcours et selon les
auteurs. En région sahélienne, la norme
généralement retenue est de 33%, mais peut osciller entre 25% et
40% (Fouad, 2015). Boudet (1987) estime que seul le tiers du stock fourrager de
début de saison sèche est consommable par le bétail. La
capacité de charge est :
ki x biomasse consommable (kg MS/ha)
CC(UBT/ha) = (6)
6,25 kgMS/UBT/ jx365
Où : ki est la fraction consommable sans
dénudation complète du pâturage, avec ki = {k1, k2} et k1 =
1/3 pour les savanes et k2 = 1/2 pour les jachères, UBT= Unité de
Bovin Tropical.
|
MSI-S2B
|
|
|
|
Prétraitement :
- Correction radiométrique - Correction
atmosphérique
|
|
Calcul d'indices : OSAVI, Biomasse
|
|
|
Cartes d'occupation du sol de 2019
Extraction de la zone d'étude
Analyse post classification
Visite de terrain
Biomasse consommable (BC) = 1/3*biomasse
Capacité de charge du pâturage
(UBT/ha)
OSAVI
PIR - R
PIR + R + 0,16
Biomasse = 0,2775 X exp (5,9168 X OSAVI)
Classification supervisée : Orienté Pixel
(maximum de vraisemblance)
Validation
33
Figure 12: Organigramme méthodologique
de cartographie et estimation de la biomasse.
TROISIÈME PARTIE : RÉSULTATS ET DISCUSSION
|
|
35
CHAPITRE 5 : OCCUPATION DU SOL
5.1. Résultat d'enquête
Le tableau III présente le nombre des éleveurs,
des bovins et la quantité moyenne de biomasse consommée
annuellement par un bovin. La commune rurale de Diabaly contient un nombre
total de vingt-deux (22) éleveurs pour deux mille six cent quarante-cinq
(2645) de bovins. Ainsi, un bovin de 250 kg de poids peut consommer, en moyenne
entre 2,3 à 2,7 tonnes de biomasse par an.
Tableau III: Données
générales sur l'élevage
Localités des éleveurs
|
Nombre de bovins
|
Biomasse estimé (tonnes/an)
|
Diabaly
|
852
|
1 957 - 2 300
|
Diabaly-Coura
|
157
|
361 - 423
|
Fèto
|
400
|
920 - 1 080
|
Kogoni-Peulh
|
110
|
253 - 297
|
Kourouma
|
85
|
196 - 230
|
Kourouma-Coura
|
407
|
936 - 1 099
|
Ségou-Coro
|
421
|
968 - 1 137
|
Ségou-Coura
|
213
|
490 - 575
|
Total
|
2645
|
6 084 - 7 142
|
|
5.2. Composition colorée de l'image MSI de
sentinel-2B
Cette composition colorée fait appel aux bandes de
l'infrarouge et du rouge (figure 13). Car c'est dans cette intervalle de
longueur d'onde que la végétation réfléchie le
mieux. Ainsi, les parties en rouges sur l'image relatent la forte
activité chlorophyllienne (concentration de biomasse
aérienne).
36
Figure 13 : Composition colorée de
l'image satellitaire MSI de sentinel-2B d'octobre 2019 dans les Bandes
spectral 4-5-7.
5.2. Validation de la classification
supervisée
La matrice de confusion issue de la classification de l'image
satellitaire MSI de Sentinel-2B donne une précision globale (86,90) et
un coefficient Kappa excellent (0,91). Cependant, les classes d'eau (95,46), de
sol nu Habitats (88,85), de culture (94,18) et celle de sol faiblement
végétalisé (94,50) ont une omission très forte de
pixel (Tableau IV).
Tableau IV: Matrice de confusion de la
classification de l'image Sentinel-2B de 2019
Classes Eau Sol nu/Hbts Cultures SFV
Eau 95,46 2,70 0,40 0,18
Sol nu/Hbts 3,00 88,85 1,65
1,92
Cultures 1,23 3,18 94,18
3,39
SFV 0,31 5,27 3,77 94,50
Total 100 100 100 100
Précision globale : 86,90% ; Coefficient Kappa :
0,91%.
Sol nu/Hbts : Sol nus_Habitats ; SFV :
Sol faiblement végétalisé.
37
La matrice de confusion issue de la classification nous donne
une précision globale et un coefficient Kappa excellent :
? la Précision globale : 86,90% est
le pourcentage de pixels correctement classifiés pondéré
par le nombre de pixels de la classe par rapport au nombre total de pixels
d'entrainement ; ce qui dénote de précision
générale de notre classification et un rapprochement plus
possible de la réalité.
? le Coefficient Kappa : 0,91%. L'accord est
Excellent car supérieur à
0,81.
Ici également la matrice de confusion montre une bonne
classification de l'image (Tableau III). Les confusions varient autour de 0
à 5%. Les plus importantes sont entre sol faiblement
végétalisé et sol nu habitats et entre sol faiblement
végétalisé et la classe culture. Il s'agit : ? 5,27 % sol
faiblement végétalisé sont confondues aux zones sol nus
habitats,
? 3,77 % sol faiblement végétalisé sont
également confondues aux zones de cultures.
5.3. Carte de l'occupation du sol de la commune de
Diabaly
La carte d'occupation du sol de 2019, issue de la
classification de l'image Sentinel-2B est présentée par la figure
14. Ce sont quatre (4) classes d'occupation du sol qui ont été
identifiées dans la commune rurale de Diabaly : l'eau, les cultures, les
sols nus Habitats, les sols faiblement végétalisés. La
classe d'eau est constituée principalement par les canaux d'irrigation,
les plans d'eau (de Molodo, Boh, Méma). La classe cultures sont
constituées de riz, mil, sorgho et culture maraîchers. La classe
sol nu Habitats sont constituées des routes, espace publique et maisons.
La classe sol faiblement végétalisée est un mélange
de savane arborée et savane arbustive.
38
Figure 14 : Carte d'occupation du sol de la
zone d'étude 2019.
Les superficies des différentes unités
d'occupation du sol 2019 sont représentées (figure 15). Plusieurs
constats peuvent être faits :
? les sols faiblement végétalisés occupent
la plus grande portion en termes de superficie 49% soit 7532,32 ha,
? quant aux cultures, ils ont une superficie inférieure
aux sols faiblement végétalisés 43% soit 6709 ha,
? sol nus/habitats occupe une superficie inférieure aux
cultures 5% soit 734,81 ha,
? on observe une faible superficie d'eau de 3% soit 466,37
ha.
Superficies en (%)
43%
5%
3%
49%
Eau
Sol faiblement végétalisé
Cultures
Sols nus/Habitats
39
Figure 15 : Répartition des classes
d'occupation du sol issue de la classification de l'image MSI de Sentinel-2B
de la commune rurale de Diabaly 2019.
40
CHAPITRE 6 : CAPACITÉ DE CHARGE DU
PÂTURAGE
6.1. Indice de Végétation Ajusté
du Sol Optimisé (OSAVI)
Le résultat de l'Indice de Végétation
Ajusté du Sol optimisé est une image mono canal sur laquelle a
été appliquée une palette de couleur
dégradée. Cet indice permet de mieux isoler la valeur optimale
pour réduire au minimum l'effet des sols. L'image (Figure 16)
présente l'indice OSAVI, les plus fortes (couleur verte) valeurs
comprises entre 0,51 et 1 et valeurs les plus faibles sont comprises entre
-0,83 et 0,32. Cependant, les valeurs comprises entre 0,51 à 1 sont
situées dans les zones de cultures (zone inondée) et celle
comprise entre -0,83 à 0,32 est située dans les zones faiblement
végétalisées (zone exondé).
Figure 16 : Occupation du sol à partir
de l'Indice de Végétation Ajusté du Sol
Optimisé (OSAVI) image Sentinel-2B.
6.2. Biomasse produite
Le résultat de l'Indice de biomasse est une image mono
canal sur laquelle a été appliquée une palette de couleur
dégradée. Cet indice permet de mieux isoler la biomasse dense de
la commune de Diabaly. L'image (figure 17) présente une biomasse dense
(couleur verte) de valeur 6 tonne/ha. Elle est faible (couleur jaune) de valeur
1,5 tonne/ha et très faible (couleur
41
rouge) de valeur 0,5 tonne/ha. La production de biomasse
sèche issue de cette étude est faible. Elle varie en fonction de
l'unité d'occupation du sol. Elle est plus forte dans les zones de
riziculture (zone inondée) de 6 tonne/ha, moyenne pour les cultures
sèches (mil, sorgho) de 1,5 tonne/ha dans la zone exondée (Figure
17). On observe une faible production de biomasse de 0,5 tonne/ha dans la zone
faiblement végétalisée (zone exondée).
Figure 17 : Carte de la biomasse (t/ha) issue
de l'image MSI de sentinel-2B.
6.3. Répartitions de la biomasse
La figure 18 présente le rendement de biomasse par
unité de superficie (voir annexe). La commune rurale de Diabaly produit
environ 19 618 tonnes de biomasses (ms) sur une superficie de 15 443 ha (Figure
18). Elle est plus élevée 10357 tonnes (classe 6 t/ha) sur une
superficie de 1726 ha pour les rizicultures (zone inondée), contre une
valeur de 5657 tonnes (classe 1,5 t/ha) sur une superficie de 2403 ha pour les
cultures sèches (zone exondée) et une valeur de 3604 tonnes
(classe 0,5 t/ha) sur une superficie de 11314 ha pour les sols faiblement
végétalisés (zone exondée).
12000
11314
tonnes (t)/hectare (ha)
10000
4000
8000
6000
2000
0
2403
3604
1726
10357
5657
42
0,5 1,5 6
classes de biomasse
Superficies (ha) Biomasse (t)
Figure 18: Rendement de biomasse par
unité de superficie (t/ha). 6.4. Quantité de biomasse
consommable
La quantité de biomasses produite est de 19 618 tonnes
(figure 18). Elle n'est pas entièrement disponible à la
consommation des bétails. La biomasse consommable est de 6539 tonnes.
Cette quantité de biomasses consommable est utilisée pour
calculer la capacité de charge du pâturage à l'aide de
l'équation 6. La production de matière sèche est
très variable d'un type d'occupation du sol à l'autre et la
disponibilité en eau du sol, directement liée à la
position topographique qui joué un rôle important. Ainsi, la zone
irriguée (zone de riziculture par inondation) située dans les
bas-fonds et donc relativement humide, a une production de biomasse la plus
élevée, soit 6 t ms/ha. Celle des zones exondées (zone qui
reçoivent la précipitation) ont une faible production de
biomasse, soit 0,5 t ms/ha. De plus, le sol a une forte teneur en
éléments fins.
6.5. Capacité de la charge du pâturage de
la commune rurale de Diabaly
La capacité de charge enregistrée est
très faible. Elle est de l'ordre de 0,94 UBT/ha/an. Au regard de
résultat obtenu, le terroir de Daibaly connaît une exploitation
très intensive des ressources végétales naturelles. Ce
pendant la faible valeur de capacité de la charge du pâturage de
la commune de Diabaly, soit 0,94 UBT/ha/an est dû à une faible
précipitation annuelle, soit 499 mm de pluie en l'année 2019.
43
DISCUSSION
La carte d'occupation du sol de la commune rurale de Diabaly
en 2019 a été obtenue par la méthode de classification
supervisée avec l'algorithme maximum de vraisemblance. En effet, cet
algorithme, par sa capacité de discrimination des classes
thématiques, a permis d'identifier quatre (4) types d'occupation du sol.
La carte a été utilisée pour analyser l'évolution
du couvert végétal de la zone d'étude. Par ailleurs,
l'analyse de la matrice de confusion révèle quelques
irrégularités (sol faiblement végétalisé et
sol nus habitats, zones de cultures). Cette difficulté de discrimination
est due à la similarité des signatures spectrales de ces types
d'occupation du sol. En effet l'image MSI de Sentinel-2B, utilisée dans
ce travail, a été prise à un moment où les
activités chlorophylliennes des plantes étaient moins
importantes, ce qui a rendu souvent difficile la distinction de la classe sol
faiblement végétalisé et les cultures, les sols nus
habitats. Cette tendance confirme les conclusions tirées par Yossi
et al., (1996) et Sogodogo (2015), dans une étude sur la
dynamique de la végétation post-culturale au Mali. Malgré
cette limite de la méthode utilisée, les résultats des
différentes classifications restent fiables. Ainsi la précision
globale de la classification d'image obtenue est respectivement de 86,90%. Ces
précisions corroborent avec d'autres auteurs tels que :
? Yossi et al., (2008) ont trouvé des
précisions globales de 83 % et 88 % dans une étude de la
dynamique de l'occupation du sol et de la végétation en zone
guinéenne nord et soudanienne du Mali.
? Sogodogo (2015), dans une étude menée sur
l'apport de la Télédétection et des Systèmes
d'Information Géographique à l'étude de la dynamique des
superficies agricoles au Sud du Mali avec des précisions globales de
87,29 % pour l'image de 2013.
La production de biomasse sèche issue de notre
étude varie de 0,5 à 6 tonnes/ha. Elle est plus
élevée pour les cultures dans les zones inondées que
celles des sols faiblement végétalisés dans les zones
exondées. Au regard des résultats obtenus, le terroir de Diabaly
connaît une exploitation très intensive des ressources
végétales naturelles. Les capacités de charge
enregistrées sont très faibles. Elles sont de l'ordre de 0,94
UBT/ha/an. Cette variabilité des capacités de charge est fonction
des biomasses herbacées moyennes, qui varient elles aussi en fonction de
l'écologie, de la nature du sol, et aussi de la pression anthropique
(Experco International/ID Sahel, 2014). Dans les unités pastorales
à végétation sur cuirasse ou sur gravillon, donc sur sols
peu profonds, les valeurs de biomasse de même que celles de
capacité de charge sont très faibles (Sawadogo, 2011). Selon le
même auteur, la phytomasse et la capacité de charge (en UBT
à l'hectare ou en nombre jours pour une UBT) apparaissent d'autant plus
faibles que le sol est plus mince et plus sec.
44
CONCLUSION
Au terme de cette étude, notons que la
Télédétection et les SIG sont des outils qui permettent
d'évaluer la production de biomasse sèche et la capacité
de charge du pâturage de la zone d'étude. L'indice de la
Télédétection (OSAVI) a permis de déterminer les
différentes la biomasse consommable 6539 tonnes et une capacité
de charge de 0,94 UBT/ha/an. La production de biomasse sèche est faible
sur l'ensemble des zones pastorales. Elle est plus élevée pour
les cultures dans les zones inondées que celles des sols faiblement
végétalisés dans les zones exondées.
L'occupation du sol issu d'images Sentinel-2B 2019 a permis
de distinguer 4 classes ; l'eau, les cultures, les sols nus Habitats, les sols
faiblement végétalisés. Les sols faiblement
végétalisés font l'objet d'intense exploitation pastorale
par les troupeaux des éleveurs. Toutefois, ces pâturages sont
abandonnés en octobre à cause de la réduction de l'herbage
disponible. En fin de saison des pluies (octobre), au cours de la saison
sèche (octobre à mai), la pâture se déroule dans les
zones de cultures. Les résidus de récolte et les pailles non
brûlées sont pâturés par les bovins. Le feu de
végétation précoce est allumé de décembre
à janvier et l'on assiste à une réduction de l'herbage
disponible. Les ligneux jouent un rôle important dans l'alimentation. Le
problème d'alimentation est aggravé en mois de février,
mais à cause du feu dans les zones de cultures qui réduit les
résidus de récolte.
Sur la base des résultats et des limites de cette
étude, quelques recommandations méritent d'être faites. Ces
recommandations se résument en des points essentiels que sont :
· créer une base de données cartographique
intégrée pour la gestion de l'élevage au Mali,
· aménager les zones de végétation
afin de restaurer le couvert végétal durant toutes les saisons de
l'année,
· valoriser les pratiques d'embouche qui
réduisent le défrichement de la couverture
végétale,
· faire d'autres études sur la qualité de
cette biomasse fourragère.
PERSPECTIVES
En se référant à notre objectif
principal qui est de déterminer la disponibilité spatiotemporelle
de la biomasse pour l'élevage, il serait nécessaire et
indispensable de :
· étendre cette étude à l'ensemble du
territoire,
· utiliser les images satellitaires de très haute
résolution Radar, Lidar, QuickBird, Spot...etc., afin d'avoir plus
d'informations désagrégées ;
45
? évaluer les effets du changement climatique sur la
production primaire au sahel et la qualité du fourrage.
46
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Mopti. Etude Sahel, Bamako (Mali), 101 p.
Stock de ms
Pâturage Pâturage
Pâturage Pâturage
Stock de ms
xii
ANNEXE
Zones de pâturage et stockage de la biomasse
consommable
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