SECTION 3. L'HOMME CONGOLAOS CAUSE ET SOLUTION A LA
CRISE CONGOLAISE
Il appert que la crise globale de
la RDC est fondamentalement un problème d'homme, et, d'abord, de l'homme
politique congolais. Ce ne sont pas les ressources et les potentialités
naturelles qui font défaut à la RDC : il lui manque une
population et surtout des dirigeants capables de les exploiter, de les mettre
en valeur et de les gérer au bénéfice du pays et du
peuple, selon les principes et les règles de la bonne gouvernance.
D'où la nécessité et l'urgence de faire
surgir un leadership alternatif capable d'opérer les ruptures qui
s'imposent, de proposer une nouvelle vision de la gestion et de l'avenir, et
d'impulser une dynamique mobilisatrice de toutes les forces vives de la nation
en vue du changement. La crise congolaise est essentiellement un
problème d'homme : du citoyen congolais en général,
et, en particulier, du leader congolais. Il s'agit d'une crise essentiellement
éthique, s'enracinant dans l'absence et, pire encore, le brouillage des
repères moraux et culturels. Elle appelle une nouvelle vision de
l'homme, du pays et du pouvoir. En fait, la démocratie et la
stabilité politique n'ont pas de pires ennemis que l'ignorance et la
pauvreté des masses populaires.
IV.3.1. RESTAURER L'ETAT CONGOLAIS EN LE DOTANT DES
ATTRIBUTS DE LA SOUVERAINETE ET DE LA GOUVERNANCE
En effet, la priorité pour
la RDC passe essentiellement à la restauration ou la refondation de
l'Etat et l'instauration d'un Etat de droit. Il s'agit concrètement de
restaurer les quatre piliers qui servent d'éléments fondamentaux
et indispensables à l'existence et au fonctionnement normal d'un Etat.
Il s'agit de mettre sur pied :
Ø une classe politique responsable ;
Ø une administration publique et territoriale stable,
apolitique, compétente et efficace ;
Ø une armée républicaine performante et
dissuasive ;
Ø une justice indépendante et
impartiale
§.1. Une classe Politique Responsable
Pour se reconstruire la RDC devrait
d'abord faire émerger une nouvelle classe politique ou faire changer de
mentalité à celle existante, en l'amenant à
acquérir une culture et une mentalité démocratiques et
à considérer la politique avant tout comme un service social.
Cela se fera par l'éducation civique du peuple et de ses dirigeants.
Mais cette éducation devrait à terme concerner
et viser l'ensemble de la population congolaise. L'éducation civique du
peuple a pour but final de contribuer à l'acquisition d'une culture
politique et d'une mentalité démocratique. Il s'agit de
l'adoption d'attitudes mentales et de comportements pratiques traduisant la
capacité, chez un peuple à se gouverner lui-même, et chez
les dirigeants, à se considérer comme porteurs et comptables d'un
projet de société, correspondant à la volonté du
peuple et qui est à réaliser avec et pour le peuple, et en vue
du bien commun.
Une classe politique responsable qui met en avant plan la
conception des politiques par objectifs bien coordonné,
programmé, et bien définie dans le temps et dans l'espace, ainsi
qu'un véritable engagement politique, morale et scientifique,
c'est-à-dire une véritable renaissance politique dans la classe
politique Congolaise et dans chaque opérateurs politique.
Le développement politique de la RDC demande des bons
dirigeants avec des nouvelles idées, des nouvelles initiatives, la
rationalité dans la gestion de l'Etat, le sens de responsabilité
dans les acteurs politiques, l'instauration d'un leadership politique efficace
et bien veillant. La RDC a besoin d'une classe politique visionnaire, qui sait
exactement où elle veut conduire les pays et comment le faire. La vision
relève de l'intelligence et la gouvernance, du leadership.
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