Problématique du leadership responsable de la classe politique congolaise. Regard sur l'administration publique de la troisième république.par Carlytho Nzazi Lengi Université Pédagogique Nationale (UPN) - Licence en sciences politiques et administratives 2013 |
III.3.3. LA MERITOCRATIE AU SEIN L'ADMINISTRATION PUBLIQUELa méritocratie est le contraire du népotisme et du favoritisme. Il est un grand fléau qui ronge la fonction publique et les entreprises publiques dans notre pays. La méritocratie est une valeur existante dans un Etat de droit pour arriver à produire les travaux de qualité soit le niveau et lieu d'affectation. En RDC, et particulièrement dans l'administration publique, on place les gens n'importe où, à n'importe quel poste, pour n'importe quoi, pour travailler n'importe comment sans poursuite judiciaire ni contrôle de tutelle. Si notre pays pouvait s'investir dans la culture de la médiocrité, en instaura le système de test sérieux à tous les niveaux de la fonction publique, cela pourrait arranger et créer une culture de méritocratie dans le chef de nos autorités politico-administratives. Cette théorie est butée à plusieurs contraintes notamment, le militantisme, le clanisme, etc. la construction d'un Etat de droit où la méritocratie règne, n'est pas un processus universel. Elle avance par un coup et marque parfois d'amples retours en arrière soit par la décomposition d'entités politique en appartenance solide, soit par l'effondrement pure et simple de l'appareil étatique. Ceci est justifié par le clone d'Etat entrainant ainsi des illusions au lieu d'avoir une réalité propre et déterminer les solutions appropriées. En d'autres mots, « le fertilisant de la corruption engendre l'impunité puis le dépérissement de l'Etat ». La méritocratie est un déterminant de la bonne gouvernance et de l'Etat de droit. Notre pays doit fournir un grand effort pour instaurer cette culture dans tous les services. On doit éviter une régression en développement du peuple cherchent refuge dans leur tribu, les confessions religieuses... pour occuper telle ou telle fonction. III.3.4. L'INDEPENDANCE DE L'ADMINISTRATION PUBLIQUEFACE A LA POLITIQUEGy ERMET, dit dans son ouvrage de droit constitutionnel et institutions politiques, que l'Etat est abstrait et ne peut qu'être visible par son administration, c'est pourquoi l'administration est un instrument du pouvoir politique pour matérialiser ses décisions169(*). Néanmoins, cela ne constitue pas une raison fondamentale de voir les décisions administratives être influencées par le politique. Par exemple en matière de justice, de l'avancement en grade ou de recrutement des agents... la fonction administrative se dégage avec quelque nuance dans le régime politique tel que le nôtre. L'administration publique constitue l'instrument de réalisation des choix politiques, sa fonction est comparable à celle d'un intermédiaire. Elle assure parallèlement au processus représentatif le contrat entre le gouvernement et les citoyens. A cette fin elle informe, elle prépare, elle prévoit, elle décide, elle exécute, et elle contrôle, nous sommes dans un Etat où le système politique est démocratique, il faudrait laisser à l'administration une certaine autonomie plus large pour essayer de développer notre pays170(*). Pour envisager le développement de l'administration publique, elle doit être séparée de la politique, parce que l'influence de celle-ci fragile et affaiblit surtout son épanouissement. La dépendance de l'administration publique vis-à-vis de la politique entraine la pratique de la corruption et du népotisme accélère la désaffectation de l'administration à tous les échelons. Les agents de la fonction publique doivent nécessairement être indépendants pour donner les meilleurs d'eux-mêmes, sans une influence politique. * 169 Gy ERMET., Cité par BASELE Daniele, Administration publique Pile et Face et diplomatie, Kinshasa, éd. Saint Paul, 2004, p. 84 * 170 Ibid, p. 85. |
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