8.6.4.14 1.6.4.14. Résultat avant
impôts
En soustrayant le montant des amortissements à la
capacité brute d'autofinancement, on obtient le résultat avant
impôts. L'impôt à payer sera calculé sur ce
montant.
Le problème réel de l'établissement du
compte de résultat prévisionnel est d'estimer les ventes pour les
différentes périodes ainsi que le coût du matériel,
qui est fortement lié à la branche d'activité du
métier objet du projet. Il est utile de se renseigner auprès de
la Chambre des Métiers ainsi que dans la documentation
professionnelle.
La quantification des autres postes du compte de
résultat est plus facile, car un bon nombre de ces rubriques ont
déjà été chiffrées lors d'étapes
antérieures.
8.6.4.15 1.6.4.15. La
liquidité
Comme déjà évoqué, l'importance de
la liquidité prime celle de la rentabilité en phase de
démarrage de l'entreprise. Il s'agit dans un premier temps simplement de
survivre, c'est-à-dire de garantir à l'entreprise d'être
à même de satisfaire à ses obligations
financières.
L'analyse de la liquidité utilise en principe les
mêmes données que celle de la rentabilité mais l'approche
est en quelque sorte plus «réelle» puisqu'elle ne s'occupe que
de la réalité des encaissements et des décaissements
réalisés par l'entreprise.
Par exemple, l'impact sur la trésorerie (compte en
banque) de l'acquisition d'une camionnette est immédiat. Dans l'analyse
de rentabilité cet impact est réparti sur plusieurs
périodes via l'amortissement du bien. L'analyse de la liquidité
tient compte du fait que le décaissement est immédiat.
Il en est de même en ce qui concerne les ventes. Bien
que réalisés à la date X, le client règle son
compte seulement à une date X + 30 jours (en principe).
Le plan de trésorerie tient compte de ces
disparités et permet d'escompter des problèmes éventuels
dans la liquidité de l'entreprise.
v QUELQUES CONSEILS
? Ne pas sous-estimer le besoin en capital
d'exploitation.
Bon nombre de créateurs établissent correctement
leur besoin en capital en vue d'investissements à long terme: machines,
immeubles, outillage, ... Par contre, ils sous-estiment
régulièrement leurs besoins en fonds de roulement. Cette
sous-estimation des liquidités nécessaires conduit directement
vers une trésorerie fragile, voire négative.
? Mauvaise prévision du chiffre
d'affaires.
Le chiffre d'affaires étant le générateur
principal de liquidités, il est primordial de préparer
soigneusement sa prévision. Utilisez toutes les informations qui vous
sont accessibles: presse professionnelle, experts, votre Chambre des
Métiers, ...
? Déséquilibre entre administration et
production.
En cas de mauvaise marche de l'entreprise, il ne faut pas
faire les économies aux mauvais endroits. Afin de rationaliser il ne
faut pas couper le potentiel productif (les ouvriers par exemple) et laisser en
place l'administration générant des charges fixes.
? Calcul des prix de revient.
Le calcul des prix de revient est essentiel pour
déterminer si un projet est acceptable ou non. Cependant il convient
parfois d'accepter des projets à faible rendement ou même à
rendement négatif s'ils contribuent à un plein emploi des
capacités existantes. De plus une vérification du rendement des
projets à posteriori est absolument nécessaire car cette analyse
permet d'une part d'établir le rendement réel du projet, et
d'autre part de vérifier l'exactitude des prix de revient
utilisés.
? Un «Crédit Management» efficace.
Une facturation rapide est essentielle mais pas suffisante.
Avant d'accepter un projet il convient de vérifier la santé
financière du client. Les créances échues mais non encore
réglées doivent faire l'objet de contrôles
réguliers. Mettez en place à cet effet un plan d'action
permettant le contrôle, l'envoi de rappels, ...
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