INTRODUCTION
1. Contexte de l'étude
La décentralisation est l'une des
tendances de politique administrative liée à l'histoire mondiale,
au régime constitutionnel et aux nécessités pratiques de
la gestion des affaires locales et au rapprochement de l'Administration aux
administrés en vue d'assurer le développement local durable.
Le développement socio - économique a toujours
été une préoccupation majeure. Le monde est
confronté aujourd'hui à de nombreux défis de
développement. L'explosion démographique et le
dépeuplement croissant des zones rurales à l'échelle
globale d'une part, l'insuffisance des ressources et le manque
d'infrastructures de base en milieu urbain d'autre part, ont inspiré les
leaders à adopter des mesures pouvant permettre, de relever ces
défis auxquels l'humanité fait face de nos jours.
En Afrique, les communautés sont structurées
de telle sorte que la hiérarchie sociale constitue une valeur sociale
sacrée. Le pouvoir politique, les décisions juridiques, la
science et le culte des ancêtres sont des privilèges de la classe
sénile. Les femmes, les jeunes et les enfants sont exclus des
sphères décisionnaires de la communauté. Par contre, ce
qui concerne les travaux physiques est laissé aux autres couches
sociales sous l'oeil des sages. 1(*)
En République Démocratique du Congo, le
processus de décentralisation remonte à l'époque
coloniale. Depuis les années 1990, il a pris une approche
intéressante avec l'organisation d'une société de
développement, et cherchant à impliquer les populations de
façon active dans le développement local, afin d'assurer des
services de qualité et le leadership.1
Le défi est d'expliquer les opportunités
qu'offre le processus de décentralisation pour le développement
local, de renforcer la capacité de planification et d'y associer tous
les acteurs. L'efficacité de l'action publique locale dépend de
la capacité des collectivités locales à élaborer
des véritables projets de développement informés et
négociés avec les populations. La logique de participation
réelle des populations impose de les associer à la fois aux choix
des objectifs et des moyens appropriés.2
Pour leur réalisation, il s'agit de faire participer
toutes les parties prenantes à toutes les phases (élaboration,
exécution, suivi- évaluation). 1(*)
2. Etat de la question
En effet, nous avons passé en revue quelques travaux
de nos prédécesseurs ayant abordé des objets similaires
à notre sujet de travail. A cet effet, voici les quelques travaux
scientifiques de nos prédécesseurs que nous avons
consultés.
Cécile MOSS AMBOKO KABIRA MBAYA3 a
mené une étude concernant : « la participation
populaire à la gestion des organisations non gouvernementales de
développement ». Le résultat de son étude a
démontré que l'évaluation des activités faite
dans ces projets ne reflètepas la réalité parce qu'elle
est faite non par les populations concernées par les projets mais
plutôt par les responsables et ces ONGD utilisent les méthodes qui
ne drainent pas ou ne favorisent pas la participation : dans les deux
premières ONGD, la participation est lointaine (PROBALI et K.M.K)
à cause de la non implication des populations cibles dans toutes les
étapes du projet, ce qui a pour conséquence, les non
réalisations des objectifs, et surtout l'abandon facile par les
populations cibles.
Diallo Lamarana Ahmadou41(*) dans son étude sur : « la
participation des populations au développement local », estime
quele développement de toute communauté passe tout d'abord par
elle - même, car c'est elle qui connait mieux que qui conque ses besoins
et ses ambitions, ainsi, à travers ses propres ressources humaines et
matérielles, elle peut satisfaire certains de ses besoins. Pour
permettre une amélioration des conditions de vie socio-économique
des populations en général et celles rurales en particulier,
certains gouvernements pour leur part, introduisent des politiques innovantes
pour appuyer le monde rural qui est beaucoup plus marqué par la
pauvreté que les milieux urbains.
Luis A. Gomez de Souza et Lucia Ribeiro5 abordant
dans l'autre sens, cherchaient à comprendre dans ses études
sures : « la participation de la jeunesse au processus de
développement : une étude de cas au panama ».
L'objectif poursuivi par leurs études était d'identifier les
problèmes que pose à la jeunesse rurale la participation au
développement, la perception qu'elle en a et ses actions
concrètes. Ils ont abouti aux résultats selon lesquels les jeunes
qui ont été interrogés se divisent en deux sous - groupes
pour ce qui concerne le travail : les paysans qui travaillent dans les
communautés, et les conseils agricoles et les ouvriers agricoles qui
sont engagés par la compagnie bananière. Lespremiers connaissent
une situation économique plus difficile et sont moins bien
considérés dans l'échelle sociale, tandis que les seconds,
quoi que mieux rémunérés et socialement plus
favorisés, doivent affronter les conditions de travail plus
précaires. Les deux groupes appartiennent à des familles
organisées suivant le modèle traditionnel,
hiérarchiquement structuré en fonction du sexe et de l'âge.
Ainsi donc les conditions de travail du paysan sont difficiles et les jeunes ne
jouissent d'aucun privilège : ils participent à toutes les
tâches agricoles, au même titre que les adultes afin
d'améliorer leur situation. Néanmoins, les problèmes de
l'exode, du chômage et du sous - emploi coexistent dans la région.
51(*)
JANGIRI WAKUNG'A ATHO6voulait apprécier
dans son étude sur :« la participation du personnel de
l'Administration sous - régionale de l'Ituri à Bunia de 1985
à 1989 » comment cinq années durant l'Administration
sous - régionale a pu fonctionner et savoir quelle a été
la participation de son personnel au développement rural de l'Ituri.
Après analyse, il a abouti aux résultats suivants : de 1985
à 1989, le personnel de l'Ituri a exercé une gamme
d'activités dans le domaine administratif, économique et socio -
culturel.
MARADEX7 dans son travail intitulé :
« les ONG Américaines en Afrique : Activités et
perceptives de 300 ONG ; Ateliers de développement »,
estime que les domaines d'intervention des ONG s'occupant du
développement local peuvent être classés en sept
catégories principales à savoir : le développement
globalisé de proximité, l'éducation et la formation,
l'agriculture, l'eau et l'hygiène, la santé, l'enfance et la
pédiatrie et enfin les projets générateurs des revenus. Il
affirme par la suite que, la force et la faiblesse des ONG résident
dans le fait qu'elles proposent un développementà la base qui
profite directement et à court terme à une population choisie,
à un village, à un groupe ou à une église.1(*)
GBAZALABUA BOFIO8 dans son travail
intitulé : « Contributiondes ONG au processus de
développement de la ville de Kisangani », trouve que les ONG
contribuent quelque peu au processus de développement socio -
économique de la ville de Kisangani. Ces ONG ont réussi sur le
plan social. Il s'agit des ONG confessionnelles qui travaillent dans le domaine
de la santé. Malheureusement, elles ont négligé les
secteurs qui font la vitalité de la ville comme l'éducation.
MAMIKI KALOKOLA9 dans son travail
intitulé : « contribution de la recherche
appliquée au développement de la ville de Kisangani »,
estime que la recherche appliquée contribue au développement de
la ville de Kisangani à travers les travaux d'expérimentation et
des travaux didactiquesqui sont réalisés. Mais l'apport de la
recherche appliquée au développement de la ville de Kisangani
s'avère globalement faible.
Christophe TUMAMBE DONDA10 dans son travail
intitulé : « De la participation des étudiants de
l'Université de Kisangani au développement de la ville de
Kisangani », estime que les activités lucratives des
étudiants pallient aux difficultés qu'ils éprouvent dans
leurs études. C'est un substitut fonctionnel et non pas une
activité définitive qu'ils ont choisie. Ils veulent bien
poursuivre leurs études, mais ils doivent réunir des moyens
nécessaires pour les poursuivre et les parachever. 1(*)
Quant à René UTWAY LUSINDE11, Ce
dernier a cherché à évaluer le projet de la coordination
des actions pour la réussite de la transition selon l'église
catholique (CARTEC) de Kisangani de 2004 à 2007. Il a abouti à la
conclusion selon laquelle, l'impact du projet CARTEC était sur les
notions d'éducation civique et électorale et non sur un
quelconque développement de l'entité territoriale.A travers ses
notions de conscientisation la population a pris conscience de sa participation
dans la gestion de la chose publique en se donnant à la politique,
à l'économie et du social pour l'intérêt
général du pays.
Benjamin SALEH MASUMBUKO12 a mené une
étude sur : « l'exode rural des populations et son impact
sur le développement des milieux d'origine : cas de Binja dans le
territoire de kasongo au Maniema de 1977 à 2004 ». A l'issue
deses analyses, il a abouti aux résultats selon lesquels le
développement d'un milieu s'effectue selon le programme complexe socio -
économique et culturel, assurant des nouvelles conditions à la
production agricole surtout base du développement rural, la construction
d'établissement culturel de mesure augmentant les niveaux d'instruction
professionnelle, technique et sociale des populations rurales.
De tout ce qui précède, quant à nous,
nous sommes tout à fait d'avis avec ces auteurs et chercheurs
précités. Cependant, la présente étude se
démarque de nos prédécesseurs du fait qu'elle cherche
à savoir si la population de la ville de Kisangani residant la
communeMakiso en particulier participe activement aux projets de
développement local.
3. Problématique
Pour Fréderic ESISO ASIA -
AMANI13, la problématique peut être définie
comme le champ des connaissances théoriques dans lequel on pose le
problème, suivie de la mise en oeuvre d'une série de questions
qui directement ou indirectement débouchent sur des
hypothèses.1(*)
Dans la ville de Kisangani en général et plus
particulièrement la commune Makiso, la participation des populations
aux initiatives de développement est primordiale, car même si les
interventions extérieures apportent des solutions à certains
problèmes, elles n'ont pour autant pas la capacité de comprendre
en profondeur les désidératas de bénéficiaires de
leurs apports. D'où la nécessité d'associer ces derniers
aux prises de décision, de conception, des projets leur suivi -
évaluation pour une meilleure amélioration des conditions de vie
et de travail des communautés rurales dans une perspective de
développement durable.
Plusieurs programmes ont été
élaborés et mis en oeuvre dans le cadre de la
décentralisation à travers des projets gouvernementaux, des ONG
financés par l'Etat et les partenaires au développement pour
assurer le développement local durable. Certains intervenants locaux ou
étrangers ont privilégié le développement
participatif pour atteindre leurs objectifs. Par la promotion de la
démocratie et la bonne gouvernance d'une part, l'appui aux organisations
paysannes et à la construction des infrastructures d'autre part, les
populations participent à l'amélioration de leurs conditions de
vie et la lutte contre la pauvreté.
La participation de la communauté est une condition
préalable dans l'intervention de certains projets, programmes ou ONG.
En effet, il està reconnaitre que la population de la
ville de Kisangani residant la commune Makiso cherche à participer par
tous les moyens au développement local, en fabriquant des
briquesà leurs efforts personnels ; en cultivant les champs, en
l'occurrence les palmiers, les plante- bandes, la patate douce, les maniocs,
les étangs piscicoles ; la pêche, l'élevage, la
porcherie, les poulailles ; en payant certaines taxes pour la construction
et la réhabilitation de quelques infrastructures.
A noter également plusieursconcessions, boutiques,
écoles, centres de santé, établissementsCommerciaux,
Restaurants, hôtelleries,agences de voyage,... pour un meilleur
encadrement des recettes sensées être
générées par ladite commune.
N'en restons pas à ce stade, certains projets
échappent à la conscience de la population de cette commune.
C'est notamment la société des travaux et de Développement
de Grands lacs, en sigle SEDETRAV G.L., qui s'occupe de la
réhabilitation de certaines infrastructures routières au sein de
la même commune. Simplement que cette société
n'éveille surtout pas la majorité de la population de la commune
MAKISO et que celle-ci n'est pas associée dès la conception de
ce programme d'activités, car la société est venue
d'ailleurs malgré les tâches qu'elle organise pour
l'intérêt général.
De tout ce qui précède, nous avons
constaté que de 2011 à 2016 dans le domaine agro - pastoral, la
population agriculteur,pêcheur, éleveur de la ville de Kisangani
residantla communeMakiso, a participé à travers les ONGD, les
comités, les associations, les coopératives,à certains
projets locaux qu'elle a jugé rentableset indispensablespour le
développement de ladite commune.
Comme nous l'avons dit ci - haut, laville de Kisangani a
six communes , pour notre cas nous avons considérés qu'une seule
commune (Makiso), tous les agriculteurs, pêcheurs, éleveurs
sont en débandade, personne parmi les autorités de la commune
réagissent pour sauvegarder les précités.
Néanmoins, c'est dans cette commune que la population agriculteur
cultive dans quelques espaces verts, pêche et éleveles animaux de
la basse-cour, les petits bétails : chèvres, moutons et
surtout les porcs.
Par ailleurs, memeles maraîchages s'effectuent dans
ladite commune et en plus on trouve les cultures vivrières qui tendent
à disparaître à cause de morcellement des parcellesdans
certaines zonesvertes par le service de l'urbanisme et des titres fonciers.
Ainsi, les activités agro - pastorales de la
commune Makisotendent à disparaitre à cause de lotissement
frauduleux à partir de P.K. (PointKilométrique) 12-15, les
planteurs et autres sont sous menace de délogement.
Somme toute, la participation de la population dans le
domaine agro - pastoral en ce qui concerne des projets de développement
agricole de grande envergure reste globalement faible. A noter
également qu'au cours de ces cinq dernières années
l'inexistence et l'absence de certaines associations de développement
qui jouent le rôle d'intermédiaire entre l'Etat, les partenaires
de développement et la population concernant l'encadrement de celle-ci.
Cela est dû au manque de financement, à la non transparence et au
manque de l'information.
Eu égard à ce constat, notre
préoccupation essentielle dans ce travail est de répondre aux
questions suivantes :
Ø Pourquoi la population de la commune Makiso participe
-t-elle à certains projets de développement agricole ?
Ø Quelles en sont les conséquences ?
4. Hypothèses
« Une hypothèse de travail
est définie par Fréderic ESISO ASIA - AMANI14 comme
une idée directrice, une tentative d'explication des faits
formulés au début de la recherche et destinée à
guider l'investigation et à être abandonnée ou maintenue
d'après les résultats de l'observation. » 1(*)
Nous ne prétendons pas fournir des réponses
définitives ou exclusives aux questions posées, mais plutôt
des tentatives de réponses sur les indices probables.
Les raisons qui justifient la participation de cette
population aux projets de développementagricoles seraient :
- d'une part, la possibilité de survivre,
l'intérêt général, la lutte contre la
pauvreté, le défi alimentaire, l'équilibre familial et
l'amélioration des conditions de vie ; et
- d'autrepart, la sortie de l'état de chômage,
c'est-à-dire la création des emplois dans le cadre de
l'économie informelle ; les relations sociales entre la population
elle-même dans le cadre par exemple de la constitution des
comités, des coopératives agricoles , des associations ou des
ONGD agricoles et le développement de la culture entrepreneuriale dans
le domaine agricole.
Les conséquences peuvent être :
- Positive, parce que la participation pourrait engendrer chez
la population une forte implication et un esprit entrepreneurial ; et
- Négative, car la non-participation entraînerait
un désintéressement et un abandon facile des projets par les
populations cibles.
5. Objectifs et intérêt du sujet
5.1. Objectifs
Le présent travail comprend les objectifs ci -
après :
Ø Analyser les raisons de la participation de cette
population aux projets de développement agricole à Kisangani ; et
Ø Dégager les conséquences de la
participation aux projets de développement agricole.
5.2. Intérêt
L'intérêt de cette étude est double
à la fois scientifique et pratique.
v Sur le plan scientifique
Cette étude est notre modeste
contribution en Sciences Politiques et Administratives dans plusieurs cours
à caractère Administratif notamment : la conception et
administration des projets, l'économie et développement, les
aspects politiques et administratifs de développement et les
problèmes et politiques de développement rural, dans la mesure
où notre recherche est de savoir si les populations de la ville de
Kisangani participent aux projets de développement agricole local.
v Sur le plan pratique
Du point de vue pratique, les
résultats de cette étude peuvent aider les populations de la
ville de Kisangani commune à améliorer leurs conditions de vie et
de travail, construire des infrastructures de base, lutter contre la
pauvreté et appuyer certaines organisations locales en participant aux
différents projets de développement agricole.
6. Cadre méthodologie
Tout travail scientifique doit faire appel
à des instruments appropriés pour parvenir à une
explication convaincante de faits observés. Ainsi, la méthode est
une démarche rationnelle de l'esprit pour arriver à la
connaissance ou à la démonstration de la vérité, un
ensemble d'opérations intellectuelles permettant d'analyser, de
comprendre et d'expliquer les réalités étudiées.
151(*)
6.1. Méthode
D'après Raymond QUIVY16,
la méthode est l'ensemble des règles et des principes qui
organisent le mouvement d'ensemble de la connaissance c'est-à-dire les
relations entre l'objet de recherche et le chercheur entre informations
concrètes rassemblée à l'aide des techniques et le niveau
de la théorie et des concepts.1(*)
Le mot méthode est utilisé dans le sens de
l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline
cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les
démontre et les vérifie.1717
En sciences sociales, il existe plusieurs méthodes
dont l'usage varie d'un objet d'étude à un autre. Pour ce qui
nous concerne, nous faisons l'usage de l'analyse
systémique sous la direction d'un protocole descriptif
EASTONIEN, qui a comme modèle d'explication :
v Considérer un système comme un ensemble
d'éléments interdépendants c'est-à-dire liés
entre eux par des relations telles que : si l'un est modifié les
autres les sont aussi et que par conséquent, tout ensemble est
transformé. Etant donné que la ville de Kisangani est une
entité territoriale décentralisée, nous considérons
que quand les populations locales, la maison communale, les comités, les
associations, les ONGD, les services publics et privés qui se sont
réunis pour améliorer leurs conditions de vie et de travail, ils
forment un tout ou un ensemble de manière que le retrait de l'un
entraîne le dysfonctionnement.
v Considérer le système existant dans un
environnement qui influe à son tour sur le fonctionnement de telle
manière que ce système conserve son équilibre interne ou
rétablissement automatique en cas des perturbations (système
cybernétique). Le système en place en cohabitant avec
l'environnement tel que les populations locales, la maison communale, les
comités, les ONGD, les associations, les services publics et
privés qui soutiennent les projets de développement local afin
d'améliorer les conditions de vie et de travail de son environnement,
construire des infrastructures de base, lutter contre la pauvreté et
appuyer les organisations locales. Car l'environnement qui participe aux
initiatives de développement local et qui à son tour peut
contribuer à la conservation de l'équilibre interne.
v Ignorer délibérément le système
politique en considérant comme une boite noire avant de le
découvrir. L'analyse systémique de cette boite noire
considère dans notre étude comme la ville de Kisangani qui a pris
l'initiative d'élaborer des véritables projets de
développement local.
1. Loi des inputs :
Les inputs sont les entrées qui se réalisent
quand la boite noire reçoit des impulsions de l'environnement.
· Ces entrées peuvent être ou sont :
les exigences adressées au système. De ce fait, l'environnement
social, politique et économique, dans lequel vivent ces populations
crée les demandes d'ordre social, politique et économique. L'Etat
ayant initié la décentralisation, les projets de
développement local ont vu le jour en vue d'aider les populations
à se prendre en charge pour faire face aux problèmes que pose
l'environnement. Les objectifs de ces projets, leurs populations cibles ainsi
que les ressources nécessaires pour atteindre ces objectifs constituent
des « inputs » qui doivent être analysés vers
les stratégies d'intervention et les réalisations de ces projets
pour donner des résultats attendus d'eux et produire d'autres effets
en faveur des populations.
Ainsi chez les populations se crée un besoin, celui de
participer aux projets de développement local. Ce besoin doit donc
trouver une transformation au sein des projets dans leurs stratégies
d'intervention et leurs réalisations pour rencontrer la demande
formulée par les populations dans le domaine de la participation aux
projets. Cette participation une fois effective créera chez les
populations un réveil de conscience collective pour s'investir
totalement dans les projets.
· D'autres constituent au contraire des soutiens
apportés à ceux - ci de ce fait qu'ils renforcent le
système : création des organisations de développement
local.
2. Loi des outputs :
Ce sont les données qui s'opèrent quand la
boite noire restitue des réponses aux impulsions de l'environnement.
· Les sorties sont d'un seul type : ce sont des
décisions prises par les systèmes en fonction des revendications
et des soutiens qu'il reçoit, ces sorties vont à leur tour
produire de nouvelles entrées, par un mécanisme de
rétroaction. Après la participation, ces résultats
produits constituent des outputs : l'amélioration des conditions de
vie et de travail ; la construction des infrastructures de base ; la
lutte contre la pauvreté ; l'appui aux organisations locales.
Et le Feedback : l'éveil de conscience collective
chez les populations de la ville de Kisangani.
· Considérer que l'environnement se distingue en
deux aspects :
ü L'environnement intra social est constitué par
l'ensemble des autres systèmes qui composent la société
globale à l'échelle nationale (Système économique,
démographique, Psychologique,...). En ce fait, nous avons dans la ville
de Kisangani toutes les couches des populations (hommes, femmes, jeunes et
vieillards), les services publics et privés (le bureau de la commune,
la Mairie, les sociétés de télécommunication
(Vodacom, Orange, Airtel), la caritas, la banque centrale, l'université,
la soficom, la solidaire, la société de post et
télécommunication,....) et les institutions politico -
administratives qui ont composé la société globale
à l'échelle nationale.
ü L'environnement extra social au contraire regroupe les
divers systèmes internationaux, politiques, économiques etc.Il
s'agit entre autres de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation au
Congo (MONUSCO), de l'Alliance Française (FRANCO),...
· Equilibre, stabilité, régulation et
adaptation sont les éléments clés caractérisant les
relations entre le système et l'environnement dans lequel il
évolue. L'environnement est un circuit clos, constamment au mouvement
et cybernétique18.1(*)
L'équilibre de la participation populaire se fait
sentir par les résultats suivants : l'amélioration des
conditions de vie et de travail, la construction des infrastructures de base,
la lutte contre la pauvreté, l'appui aux organisations locales.
6.2. Techniques
Pour récolter les données nous nous sommes
servis de la technique documentaire, d'observation directe
désengagée etd'interview dirigée. Comme le dit
Théodore CAPLOW, cité par Pierre OLELA NGONGO19, la
technique documentaire consiste à utiliser (lire et exploiter) la
documentation écrite qui a apparu sur le phénomène
donné. Cette technique nous a servi à recueillir les
informations qui sont utiles à notre étude dans divers
documents : ouvrages, travaux antérieurs, cours, rapport annuel de
la ville de Kisangani,...
L'observation directe désengagée nous a permis
d'être acteur principal du système étudié et
d'obtenir des données qui sans cela seraient inaccessibles.
L'interview dirigée nous a permis d'entrer en contact
avec nos enquêtées résident dans la commune MAKISO de la
ville de Kisangani, afin de recueillir les informations nécessaires au
sujet de notre recherche.
Cette population a été composée des 13
agriculteurs, 11 pêcheurs, 10 éleveurs, tousrésidant ladite
commune précitée. Nous avons dans notre recherche,
prélevé un échantillon occasionnel de cinquante personnes
ciblées pour interview.Nous avions également fait recours
à l'approche statistique, laquelle nous a servi de ressortir sous forme
de tableau les nombres de populations concernant la participation aux projets
de développement agricole de la ville de Kisangani.1(*)
Quant au traitement des données, nous avons
utilisé la technique statistique axée sur le calcul de
pourcentage des résultats obtenus selon la formule suivante :
% : Pourcentage
f : Fréquence observée
N : Nombre
7. Délimitation spatio - temporelle du sujet
Du point de vue temporel, notre
étude couvre la période allant de 2011 à 2016. Car c'est
la période pendant laquelle il ya eu des élections
présidentielle et législatives, des gouverneurs de province, de
découpage territorial, de nomination des conseillers spéciaux
dans chacune de nouvelles provinces qui ont occasionné la
décentralisation c'est-à-dire le rapprochement de
l'administration aux administrés et la gestion des affaires locales par
les entités territoriales décentralisées.
Spatialement, elle porte sur la ville de Kisangani où
avons récolté les différentes informations concernant la
participation populaire aux projets de développement local.
8. Difficultés rencontrées
La plus grande difficulté à laquelle la
recherche s'est heurtée avait trait à l'accès à
l'information, aux données et à la documentation concernant la
participation des populations aux projets de développement local.
Néanmoins, un peu de moyens financiers nous a suffi pour contourner ces
difficultés.
9. Subdivision du travail
Outre l'introduction et la conclusion, la
présente étude comprend trois chapitres :
Ø Le premier chapitre traite les considérations
générales où il est défini quelques concepts
opératoires et présenté le milieu
d'étude ;
Ø Le deuxième chapitre est focalisé sur
les raisons de la participation et de la non-participation de cette population
aux projets de développement agricole de la ville de
Kisangani ;
Ø Le troisième chapitre sera axé sur ses
conséquences.
251654144Chapitre premier :
CONSIDERATIONS GENERALES
En voulant saisir l'orientation que nous voulons donner
à cette étude, il nous semble impérieux de clarifier les
concepts opératoires utilisés dans le présent travail
car, dit -on, l'élucidation des concepts opératoires
utilisés dans un travail scientifique est d'une importance capitale dans
la mesure où ils sont souvent polysémiques, leurs
différentes acceptations dépendent du contexte dans lequel ils
sont utilisés.
C'est dans cet ordre d'idée que Robert KING
MERTON20 affirme qu'une recherche consciente de ses besoins ne peut
passer outre nécessité de clarifier ces concepts. Car, l'exigence
essentielle de la recherche est que les concepts soient définis avec
clarté pour lui permettre de progresser 21. De son
côté, Pierre BOURDIEU 22 recommande de :
« prendre les concepts au sérieux, de les contrôler et
surtout de les faire travailler sans contrôler, sans surveillance dans la
recherche ».
Ainsi dans ce travail, nous allons nous mettre à
clarifier tour à tour des concepts ci - après :
participation populaire, projet, développement local. Ensuite, nous
présenterons successivement la commune MAKISO sur le plan historique,
géographique, juridique et démographique. 1(*)
I.1. Clarification des concepts opératoires
I.1.1. Participation populaire
La notion de participation populaire est un terme qui
soulève toujours des discussions selon les éléments
d'appréciation que chaque groupe prend en considération.
Selon la résolution des droits de l'homme du
Haut-Commissaire des Nations Unies du 23 Avril 2011, la participation populaire
est un fondement essentiel de la démocratie d'autant plus que celle -ci
est fondée sur la volonté librementexprimée des
êtres humains de déterminer leur propre système politique,
économique, social et culturel et sur leur pleine participation à
tous les aspects de leur existence, et que, pour y parvenir, il y a eu lieu de
renforcer aussi la participation populaire23.
NELSON et BRAY 24, confirment l'analyse de Jean
TORELML et al., en définissant la participation populaire comme un
comportement quelconque visant à influencer directement ou indirectement
le processus de prise de décision publique en obtenant aussi leur
résultat particulier.
Pour LuisA. Gomez de Souza et Lucia Ribeiro 25,
la participation populaire est une capacité d'influencer (de
déterminer) le processus de prise de décision ou
l'évolution de différents processus économiques et sociaux
d'une population. Dans cette perspective, toute participation populaire
implique une forme plus ou moins structurée d'organisation, ou en tout
cas l'intention de la créer. 1(*)
La participation populaire se conçoit comme un
processus par lequel l'ensemble de la population ou une bonne portion de la
population exerce des actions qu'elle juge légales et indispensables
pour influencer positivement la gestion de la chose publique.
Pour ce qui concerne notre travail, la participation
populaire est la possibilité donnée à des populations de
prendre elles- mêmes une certaine part à l'exercice du pouvoir et
un moyen leur permettant de rechercher la satisfaction de ses besoins. Cette
part pouvant aller de l'information et du dialogue à l'association
à la prise de décision.
C'est à ce niveau que la participation populaire est
donc liée à l'intérêt économique qui apparait
même comme le motif de la participation. Il s'agit donc de voir si les
projets apportent aux populations des revenus substantiels qui leur permettent
de faire face à des obligations sociales et d'améliorer leur
niveau de vie.
I.1.2. Projet
Le concept projet a plusieurs définitions, mais nous
retenons celles qui nous permettent de mieux comprendre ce terme. Il ne sera
donc pas question de passer en revue toutes les définitions
élaborées par différents auteurs mais de prendre en compte
et d'analyser celles ayant des liens directes avec l'objet de notre
étude.
Pour Tabin LISSENDJA BAHAMA 26, le projet est
défini comme une sommation d'activités dans le cadre des
ressources limitées pour atteindre les objectifs assignés dans un
temps bien précis. Il s'agit d'un ensemble d'actions à accomplir
pour atteindre un but. Il s'agit également d'une description des
actions, des opérations ou des travaux à accomplir pour la
réalisation de quelque chose.
Selon CEPETEDE27, un projetest un ensemble
d'activités, d'opérations qui consomment les ressources
limitées, utiles telles que la main d'oeuvre, les finances,la
technologie et desquelles on attend des revenus et autres avantages
monétaires ou non monétaires.
Le concept projet se conçoit comme un ensemble
d'opérations qui doivent permettre d'atteindre un objectif clairement
exprimable et présentant un certain caractère d'unicité.
C'est l'activité à mener pour apporter la réponse au
problème identifié afin de passer de la situation
d'insatisfaction à la situation satisfaisante, une situation
souhaitée.
Harold KEZNER28entend par projet, toute sorte
d'activités orientées vers :1(*)
ü La réalisation d'un objectif spécifique
au moyen des ressources humaines, matérielles et financières
limitées ;
ü Au cours d'une période spécifique
déterminée (temps) ;
ü Ayant un démarrage et un aboutissement ainsi
qu'une des opérations bien reconnues.
Un projet comprend en définitive, pour son efficience
et son efficacité, les éléments
suivants 29:
- Un ou plusieurs objectifs;
- Les ressources ;
- Le temps ;
- La technologie et la performance ;
- Les opérations ou les activités.
Quant à nous, le projet est l'ensemble des actions
à réaliser dans le but d'améliorer les conditions de vie
des populations d'une entité ou d'une communauté.
I.1.3. Développement local
Le développement local est né du constat que
lespolitiques macro-économiques et les mesures sectorielles nationales
ne s'avèrent pas très efficaces pour résoudre les
problèmes qui se posent chaque jour à l'échelle locale et
régionale en matière de développement économique et
social.
C'est dans ce sens que VACHON30, pense que
l'approche du développement local est originale parce qu'elle permet de
mobiliser et stimuler les éléments dynamiques et les ressources
de la collectivité en vue de susciter de nouveaux projets, de
déclencher et d'accompagner les processus individuels et collectifs de
changement et de développement. Selon lui, l'impulsion ne viendra pas de
l'extérieur mais de l'intérieur et pour ce faire un ensemble
d'actions seront engagées pour mettre le territoire en état de se
développer et dès lors, de générer des initiatives
créatrices d'emplois.1(*)
Quant à TREMBLAY31, le
développement local est décrit comme une vision centrée
sur la revitalisation des communautés locales et sur
l'amélioration de vie des populations selon des initiatives qui sont
mises en oeuvre à la fois par et pour les populations locales.1(*)
Le développement local est aussi défini comme
étant un processus politique, social et économique
cohérents et harmonieux engendrant un état de vie, d'être
et de pensée favorables à l'amélioration durable et
désirée des conditions de vie des populations locales.
Par développement local, on attend l'action de
développer, de faire progresser quelque chose selon les idées des
populations locales, la faire donner de l'importance ou l'essor. Il
désigne la politique mise en oeuvre à l'échelle locale par
des acteurs publics et privés pour lutter contre la pauvreté et
renforcer le bien-être des populations locales.
Somme toute, le développement local est un processus
d'appropriation par les populations locales, des enjeux du
développement de leur localité en vue d'améliorer leurs
conditions de vie.
Il est tout de même important de préciser que
le développement local endogène n'exclut pas d'aide venant d'en
haut. La complémentarité des niveaux endogène et
exogène est indispensable. En effet, le premier niveau (endogène)
mobilise la population, stimule les idées innovantes, élabore des
projets, met en valeur les ressources disponibles, rehausse la volonté
et la capacité d'agir, tandis que le second niveau (exogène)
procure les aides en matière d'investissementstructurant, de formation,
definancement, de support technique, de pouvoir
décentralisé,...le développement local apparait ainsi
comme le lieu de rencontre entre ce qui vient de la base et ce qui vient des
instances supérieures.
A ce niveau l'on constate donc que le développement
local repose essentiellement sur la mobilisation et la valorisation des
potentialités d'un milieu qui refuse la fatalité de l'exclusion
et tente de trouver des solutions à la précarité et
à la pauvreté en relevant le défi de l'emploi et du
développement. La démarche est basée sur les
potentialités locales qui sont les différentes organisations,
activités et ressources locales.
Il est un processus qui permet de faire mûrir des
priorités, de choisir des actions à partir de savoir et
propositions des groupes de populations habitant un territoire, une commune
donnée et de mettre en oeuvre les ressources disponibles pour satisfaire
à ces dites propositions.
Le développement local incite à
privilégier les acteurs plus queles infrastructures, il est
localisé dansun terroir et met parfois en relation des personnes ayant
une même histoire, une même origine et permet de donner aux hommes
et groupes directement intéressés une fonction de
décision, un fermant commun aux habitants.
Le développement local aussi appelé
développement à la base, est un processus utilisant les
initiatives locales au niveau des petites collectivités comme moteur du
développement économique.
I.2. Présentation du milieu de
d'étude
Données géographiques
La ville de Kisangani est limitée au nord par le
territoire de Banalia, au nord-est par le territoire de Bafwasende, à
l'ouest par le territoire d'Opala, au nord-ouest par le territoire d'Isangi et
au sud par le territoire d'Ubundu. Elle est située à 00° 31'
latitude nord et 25° 11' longitude est. L'altitude est de 393
mètres et sa superficie est de 1 910 km2 selon l'INS.
La saison très chaude dure 1,6 mois, du 21 janvier au 8
mars, avec une température quotidienne moyenne maximale
supérieure à 30 °C. Le jour le plus chaud de l'année
est le 10 février, avec une température moyenne maximale de 30
°C et minimale de 22 °C.
La saison fraîche dure 3,0 mois, du 10 septembre au 10
décembre, avec une température quotidienne moyenne maximale
inférieure à 28 °C. Le jour le plus froid de l'année
est le 17 septembre, avec une température moyenne minimale de 22 °C
et maximale de 27 °C.
Pour montrer la variation au cours des mois et pas seulement
les totaux mensuels, nous montrons l'accumulation de pluie au cours d'une
période glissante de 31 jours centrée sur chaque jour de
l'année. Kisangani connaît des variations saisonnières
extrêmes en ce qui concerne les précipitations de pluie
mensuelles.
Chutes de pluie au cours de l'année à Kisangani.
La plus grande accumulation de pluie a lieu au cours des 31 jours
centrés aux alentours du 25 octobre, avec une accumulation totale
moyenne de 167 millimètres.
La plus petite accumulation de pluie a lieu aux alentours du
16 janvier, avec une accumulation totale moyenne de 54 millimètres.
La longueur du jour à Kisangani ne varie pas beaucoup
au cours de l'année, restant à 9 minutes de 12 heures tout au
long de l'année. En 2019, le jour le plus court est le 22
décembre, avec 12 heures et 6 minutes de jour ; le jour le plus long est
le 21 juin, avec 12 heures et 9 minutes de jour.
Le lever de soleil le plus tôt a lieu à 05h59 le
2 novembre et le lever de soleil le plus tardif a lieu 31 minutes plus tard
à 06h30 le 12 février. Le coucher de soleil le plus tôt a
lieu à 18 h 05 le 3 novembre et le coucher de soleil le plus tardif a
lieu 31 minutes plus tard à 18h36 le 12 février.
Le niveau de confort selon l'humidité sur le point de
rosée, car il détermine si la transpiration s'évaporera de
la peau, causant ainsi un rafraîchissement de l'organisme. Les points de
rosée plus bas sont ressentis comme un environnement plus sec et les
points de rosée plus haut comme un environnement plus humide.
Contrairement à la température, qui varie
généralement considérablement entre le jour et la nuit,
les points de rosée varient plus lentement. Ainsi, bien que la
température puisse chuter la nuit, une journée lourde est
généralement suivie d'une nuit lourde.
Le niveau d'humidité perçu à Kisangani,
tel que mesuré par le pourcentage de temps durant lequel le niveau
d'humidité est lourd, oppressant ou étouffant, ne varie pas
beaucoup au cours de l'année, se maintenant à 3 % de 97 %.
Cette section traite du vecteur vent moyen horaire
étendu (vitesse et direction) à 10 mètres au-dessus du
sol. Le vent observé à un emplacement donné dépend
fortement de la topographie locale et d'autres facteurs, et la vitesse et la
direction du vent instantané varient plus que les moyennes horaires.
La vitesse horaire moyenne du vent à Kisangani ne varie
pas beaucoup au cours de l'année, restant à 0,2 kilomètre
par heure de 2,8 kilomètres par heure.
Le meilleur moment de l'année pour visiter
Pour indiquer dans quelle mesure le climat à Kisangani
est agréable tout au long de l'année, nous calculons deux scores
de voyage.
Le score de tourisme privilégie les journées
dégagées et sans pluie, avec des températures
perçues situées entre 18 °C et 27 °C. Selon ce score,
les meilleurs moments de l'année pour visiter Kisangani pour les
activités touristiques générales à
l'extérieur sont de fin mai à mi-octobre et de mi-novembre
à mi-janvier, avec un score maximal pour la deuxième semaine en
juillet.
Données démographiques
Population : 1 602 144 habitants (2018)
Densité : 490 hab. /km
Situation politico administrative
La ville de Kisangani est le chef-lieu de la province de la
Tshopo et chef-lieu de l'ex-province Orientale. Elle est le siège des
institutions au niveau provincial. Une Mairie digne de son nom gère
l'administration de l'agglomération urbaine.
La ville est subdivisée en six communes urbaines
(Makiso, Tshopo, Mangobo, Kabondo, Kisangani, Lubunga) et la
collectivité de LubuyaBera.
Situation économiques
Principales activités des opérateurs
économiques
- Industrielle/Brassicole : Bralima
- Industrielle/Textile : Sotexki
- Commerciale/Importation en gros et demi-gros/vente :
Podimpex, Beltexco,...
- Exploitation agro-forestière : CFT,
Belgo-Congo,...
- Télécommunication et NTIC : Vodacom, airtel,
Orange, Micro com., Global net
- Services : Congo Airways, Fly CAA, Dissa Express, Classic,
SNCC,...
Principales activités des PME/PMI
22712405 150130035722864
- Importation (gros et demi-gros) /vente en détail
- Sciage et traitement des bois d'oeuvre
- Artisanat
- Hôtellerie
- Transport,
- Agriculture, pêche et élevage, ...
Grandes entreprises locales
Bralima, Sotexki, Cft, Cotrefor, Bego Congo, La
Forestière, Snel, Regideso, Beltexco, Maison Palos SARL
Principaux produits agricoles :
- Riz
- Banane
- Huile de palme
- Ananas
- Canne à sucre
- Cacao
- Café, ...
Autres produits :
- Poisson du fleuve
- Viande boucanée
- Bois d'oeuvre
- Charbon de bois...
- Principales sources d'énergies
- Energie hydraulique : SNEL
- Energie solaire
- Pétrole/Pile
- Charbon de bois
- Bois de chauffe
Particularités et richesses de la
ville
Infrastructures
Important réseaux de transport et voie de communication
avec une ouverture à l'internationale, grâce notamment à
l'aéroport international de Bangboka, situé à 17 km
près de la ville. Notons également l'aéroport de Simi-simi
dans la commune de la Makiso (Plateau Médical).
Le port d'Onatra sur le fleuve Congo, point de départ
pour Kinshasa par Bateau,
- SNCC : Voie ferrée,
- Les routes nationales (RN3 et RN4) ainsi que les routes
provinciales.
- La poste et la station télé de Konga-Konga
dans la commune de Kisangani.
Ressources naturelles
Les forêts périurbaines avec un sol favorable
à l'exploitation d'une gamme variée de spéculations
agricoles. Un écosystème riche en essence exploitable entoure la
ville vers la route Ubundu (Route provinciale), Vers Ituri (RN4), vers Lubutu
(RN3) et sur les rivières Lindi et Tshopo. Permettant en même
temps l'exploitation des diverses ressources non ligneuses. On signale
également l'exploitation de diamant et de l'or dans les hinterlands de
la ville.
Données culturelles
Les tributs dominants sont :
- Les Lokele,
- Les Topoke
- Les Bambole
- Les Mongo
- Les Bakumu et
- Les Enya et Arabisés
Activités socioculturelles
Notons l'existence d'un centre culturel dénommé
« Espace Ngoma », de l'Alliance Française « Afraco
». Les grandes équipes de football qui participent chaque
année à la Linafoot à savoir : CS Makiso, AS Nika, TS
Malekesa, Monana,...
Langues parlées dans cette ville :
- Le français
- Le swahili
- Le lingala
Accessibilité de la ville
- Routes : Oui
- Voies aériennes : Oui
- Biefs navigables : Oui
Quatre locomotives sont attendues à Ubundu dans le
cadre du projet PTM (Projet de transport multimodal) du gouvernement de la
République. Ce qui pourra relancer le trafic entre Kisangani-Ubundu. La
RN4 totalement réhabilitée, mais les ponts posent des
problèmes à chaque fois. On déplore la surcharge des
véhicules en provenance de Goma, Butembo, Bunia. L'aéroport
international de Bangboka est en pleine réhabilitation.
Source :
www.wikipedia.com,
consultée le 25/01/2020 à 14h25'
Nous voici à la fin de ce chapitre qui a
porté sur les considérations générales de notre
recherche.
Dans ce premier chapitre, nous avons eu à
développer deux points à savoir : la clarification des
concepts opératoires. Ici nous avons défini les concepts
fondamentaux de notre sujet de recherche notamment la participation populaire,
le projet et le développement local.
Il était donc important de donner les
éclaircissements sur les mots qui seront souvent utilisés ou
opérationnalisés tout au long de la dissertation de ce
travail.
Dans le deuxième point, nous avons
présenté la ville de Kisangani sur certains aspects. Il
était donc question de son aperçu historique, de la situation
géographique, de son aspect juridique et démographique.
Telles sont en quelque sorte les informations relatives au
premier chapitre de ce travail. Il est donc important à présent
d'analyser les raisons de la participation de cette population aux projets de
développement agricole de la ville de Kisangani. Cette analyse va nous
permettre de donner en détail les raisons de la participation et de la
non - participation.
251655168Chapitre deuxième :
THEORIE DU DEVELOPPEMENT
2.1 Considération conceptuelle du
développement
Le terme « développement »
désigne un large éventail couvrant non seulement la croissance
économique mais aussi les objectifs et les valeurs de type social,
culturel et politique assigné par une société
donnée et axé sur l'épanouissement de l'individu en tant
que clé de voute du progrès. En plus de ces impératifs de
base (social, politique, économique, culturel et éthique), la
notion du développement s'étend actuellement à l'humain,
au durable, à la démocratie et au droit de l'homme.
Le pape Paul 6, 1997 dans sa lettre encyclique
« popularumprogressio » explique que le
développement ne doit pas se réduire à la simple
croissance économique mais plutôt à promouvoir
« tout homme et tout l'homme ».
2.2 Principales théories du
développement
Les théories du développement s'appuient sur les
principales relevant de la théorie économique.
2.3 Types de développement
Le concept développement étant complexe, il est
différencié sur plusieurs types selon les approches et
méthodes utilisées pour telle ou telle action
amenée.
2.3.1 Développement communautaire
Ce type de développement est définie comme
étant un processus par lequel, les efforts de la population
elle-même, s'unissent avec ceux des autorités gouvernementales
pour améliorer les conditions économiques et culturelles de cette
société.
2.3.2 Développement endogène
Pour ce cas le développement provient du milieu
lui-même (la population elle-même)
2.3.3 Développement local
Selon certains auteurs le développement local
découle directement du concept développement endogène.
Ce courant connu sous le nom de développement local est
le seul qui met au tant d'accent sur le milieu comme facteur de
développement opposant la planification ascendante par le bas aux
stratégies habituelles de type descendant par le haut.
2.3.4 Développement humain
En conformité avec l'idée de SEN, le PNUD a
fourni de mesure de développement économique dans sa publication
annuelle de 1990 dans l'unique objectif de mettre les humains au centre de
processus du développement.
Le développement humain était processus qui
conduit à l'élargissement de choix offert à chacun par la
création de capacité personnelle et par l'emploi que font les
individus de cette capacité. Le développement humain est à
la fois un processus et un résultat.
Les deux volets de développement humain
sont :
Ø La formation de potentialité de la personne
(amélioration de santé, de connaissance et de
compétence) ;
Ø L'exploitation par elle de potentialité
acquise pour le loisir, les objectifs, productif où les activités
dans le domaine culturel, sociaux et politique.
Dans le concept développement humain, le revenu ne
constitue, à l'indice, qu'une option, mais importante dont les gens
souhaitent disposer.
2.3.5 Développement économique
Il désigne les évolutions positives dans le
changement structurel d'une zone géographique ou d'une population
(démographique, technique, industriel, sanitaire, culturel,
sociaux...)
2.3.6 Développement intégral et
développement intégré
On parle de développement intégral lorsqu'il
s'agit de développement dans toutes les diverses dimensions de
l'être : physique, intellectuel, social, spirituel. Ici, l'homme est
au centre de développement. Par contre, le développement
intégré est le nom générique donné à
tout éventail des politiques qui agissent en synergie les uns avec les
autres afin de promouvoir le développement durable.
2.3.7 Développent durable ou
écodéveloppement
Ce concept est à la mode. La commission mondiale sur
l'environnement et le développement définit le
développement durable comme « un développement qui
répond au besoin de génération présente sans
compromettre la capacité de génération future à
répondre aux leurs ».
2.4 Facteurs favorables à la croissance et
développement
Aucun facteur n'est à lui seul responsable du
développement.
Aucune politique où stratégie ne peut non plus,
en elle seule, initié le processus complexe du développement. Un
large éventail d'explication et de solution au problème de
développement est proposé par les développeurs.
Les recherches expérimentales menées par des
chercheurs économistes sur la croissance ont aidé à mieux
comprendre de manière plus ou moins claire les indices
généraux et les raisons qui expliquent la rapidité de la
croissance et au développement économique que certaines
économies connaissent.
Ces raisons sont au nombre de cinq :
Ø La stabilité macroéconomique
Ø Investissement dans la santé et
l'éducation
Ø La gouvernance et les institutions efficaces
Ø L'environnement favorable à l'entreprise
privée
Ø La géographie favorable
Chapitre troisième :
SECTEUR AGRICOLE ET DEVELOPPEMENT AGRICOLE
3.1 Agriculture familiale et développement
agricole
L'agriculture familiale est la principale forme d'agriculture
dans le secteur de la production alimentaire. Elle joue un rôle capital
au niveau socio- économique, environnemental et culturel. Elle occupe
une proportion importante de terres arables mondiales : 83 % en
Amérique du Nord et du centre ; 18 % en Amérique du
Sud ; 68 % en Europe ; 62 % en Afrique et 85 % en Asie, il est plus
correct de parler des « agricultures familiales » que
« d'agriculture familiale », étant donné que
les réalités de ce type d'agriculture sont très
différentes d'un continent à un autre, d'un pays à un
autre et d'une région à une autre.
Les agricultures familiales sont caractérisées
par cinq principales fonctions :
- La structure familiale : Main d'oeuvre familiale
- La fonction nourricière : Répondre aux
besoins alimentaires et nutritionnels de la famille.
- Fonction socio-économique : valorisation de la
production agricole via transformation
- Fonction environnementale : l'homme s'attache à
sa terre, les agriculteurs familials essayent de protéger la terre.
- Fonction culturelle et sociétale : la place de
l'agriculture familiale est devenu, ces dernières années une
préoccupation majeure pour les acteurs du développement.
Les approches conceptuelles du développement sont
à pleine mutation et tendent à valoriser notamment la prise en
compte de dynamiques locales et territoriales.
3.2 Programme de développement agricole
3.2.1 Considération conceptuelle
Selon l'organisation mondiale de normalisation (OMN) (ISO
10006), et reprise par AFNOR (Agence Française de Normalisation) sous la
norme X50-105, le projet est un processus unique qui consiste à un
ensemble d'activités coordonnés et maitrisées comportant
des dates de début et de fin, entrepris dans le but d'atteindre un
objectif conforme à des exigences spécifiques, incluant des
contraintes de délai, des couts et des ressources.
3.2.2 Organisation et fonctionnement des projets
agricoles
Les projets de développement agricole se
présentent toujours comme un ensemble plus ou moins cohérent
d'intervention destiné à infléchir l'évolution de
l'agriculture d'un pays où d'une région en conformité avec
les objectifs d`intérêt collectif.
Les projets agricoles doivent être clairement
explicités :
Ø Les objectifs à atteindre à
conformité avec les orientations générales de la politique
agricole.
Il s'agit de définir les avantages que l'on
espère obtenir au fur et à mesure de la réalisation du
projet.
La pertinence verticale du projet agricole,
c'est lorsque le projet agricole se concorde avec la politique
agricole.
Ø Les moyens matériels humains et financiers
pour parvenir aux objectifs définis.
Ø L'ordonnancement des interventions dans l'état
et dans l'espace et leur cohérence avec les objectifs poursuivis.
Ø La planification opérationnelle,
organisationnelle et structurelle
Ø Les conditions institutionnelles,
législatives, règlementaires, dans lesquelles doivent être
mises en oeuvre les diverses opérations.
Ø Les inconvénients susceptibles
d'apparaître au cours du projet et dont certains peuvent être
difficilement mesurable sous la forme de couts monétaires (Fragilisation
des écosystèmes, risque sanitaire). Le plan de gestion
environnementale et sociétale (PGES).
Les principales variables de projet de
développement agricole :
Ø Variable écologique ;
Ø Système de production agricole ;
Ø Rapports sociaux et conditions
économiques ;
Ø Résultat économique et financier.
Chapitre quatrième :
DE LA PARTICIPATION DE LA POPULATION AUX PROJETS DE
DEVELOPPEMENT AGRICOLEDE LA VILLE DE KISANGANI
En développant ce second chapitre,
nous proposons de rappeler premièrement la notion sur la participation
et développement;d'analyser deuxièmement les raisons de la
participation de cette population au choix de certains projets et
troisièmement les raisons de la non - participation. Signalons que les
projets de développement demeurent toujours nombreux selon qu'on est
dans les différents domaines ou programmes d'activités. Etant
donné que la ville de Kisangani est urbano - rurale à vocation
agro - pastorale, notre recherche se focalise beaucoup plus sur les
activités agro - pastorales c'est-à-dire l'agriculture, la
pêche et l'élevageconsidérées, pourtant
indispensables à la vie humaine.
Nous définissons l'agro - pastorale comme
étant une exploitation, une activité professionnelle ou quelque
chose qui est en lien à la fois avec l'agriculture, la pêche mais
aussi avec la pratique de l'élevage.
Quant à Jean - Prosper SENGI BANGAMA33, le
concept agriculture revêt un caractère économique car il
concerne une activité par laquelle l'homme produit des valeurs à
partir de la terre et de la nature. Au sens strict et aussi courant,
l'agriculture signifie simplement la culture des plantes à l'aide des
connaissances agronomiques. Mais au sens large, l'agriculture comprend en plus
de la culture des plantes, l'élevage, la pêche, la chasse, la
cueillette/ramassage et l'exploitation forestière. Ainsi, au sens
strict, un agriculteur économique, peut exister aussi bien en milieu
rural qu'en ville. Tandis que le paysan n'est qu'un habitant du milieu rural et
non de la ville. Ainsi, l'agriculture est une activité économique
caractérisée par une certaine rationalité dans sa
pratique, c'est-à-dire dans le strict respect des techniques culturales
mises au point par la science agronomique.1(*)
Ainsi, c'est dans la commune urbano- rural (Makiso) de la
ville de Kisangani que la population participe à travers les ONGD, les
comités, les associations, les coopératives, à certains
projets locaux qu'elle juge rentables et indispensables pour le
développement de ladite commune. Elle cultive dans quelques espaces
verts, pêche et éleve les animaux de la basse - cour, les petits
bétails.
II.1. Notion sur la participation et
développement 341(*)
La participation est devenue un concept inéluctable
dans la réussite des programmes et projets de développement
local. Les deux notions, participation et développement, sont intimement
liées. La période d'après la deuxième guerre
mondiale a jadis coïncidé avec l'émergence des mouvements
populaires où les populations du sud ont entamé des
démarches pour leur décolonisation. Au cours des années
60, la participation populaire a été initiée à
travers plusieurs programmes de développement, notamment les projets de
développement communautaire en Asie ; les campagnes
d'alphabétisation et de conscientisation en Amérique Latine, ou
encore des programmes d'animation rurale en Afrique francophone. Cette
participation se faisait par l'intégration conjointe de beaucoup
d'acteurs aux secteurs d'activités socio- économiques,
politiques, culturelles au profit du local.
La notion de participation a vraiment connu son apparition
par la recherche des modèles alternatifs de développement,
d'où la remise en cause du modèle traditionnel à la base
de développement endogène ont fait leur apparition.Leur point de
convergence, c'est qu'elles mettaient la communauté locale au centre des
discussions pour réaliser le développement.
Pendant les années 70-80, la participation populaire
fut prise en considération par l'implication des individus dans la
réalisation des programmes d'activités avec des objectifs
préalablement fixés. Ce modèle de participation concevait
l'intégration passive des populations dans les activités
exécutées au niveau local. Au début des années 80,
la nouvelle conception de la participation a exigé l'implication de la
population dans les phases d'exécution d'une activité de
développement, c'est-à-dire depuis son identification jusqu'au
suivi - évaluation. Dans un sens, il existe une différence entre
la participation des bénéficiaires à un projet,
c'est-à-dire les personnes choisies pour bénéficier les
avantages directes et celle de l'ensemble des habitants vivant dans toute une
communauté donnée. Dans l'autresens : « la
participation communautaire authentique » ne signifie non plus que la
population ait le contrôle total d'un processus d'activité.
Au cours des décennies 1980-1990, dans les rapports
respectifs sur le développement dans le monde publiés par la
Banque Mondiale, la participation populaire fut considérée comme
le principal moyen à utiliser pour induire les changements de valeurs et
de comportements sociaux des populations pour l'amélioration de
l'efficacité des programmes de développement. Dans ce cas, les
organisations paysannes de base, religieuses ou autres qui, existant au niveau
local, étaient ciblées pour aider à maximiser
l'efficacité des programmes. Dans son rapport de 1990, la Banque a
réitéré son engagement à répondre aux
besoins des populations locales pauvres par leur implication davantage dans les
programmes via la participation.
L'échec du programme d'ajustement structurel dans les
pays envoiedu développement a permis à la banque mondiale et au
fonds monétaire international (FMI) d'accorder plus d'importance aux
structures institutionnelles et culturelles du développement. En 1999,
pour l'élaboration du document stratégique de réduction de
la pauvreté (DSRP), ces institutions ont exigé aux pays de
guider la préparation dudit document et de garantir l'appropriation de
la stratégie de développement par une large participation de la
société civile dans toutes les phases du processus. 1(*)
II.1.1. Enjeux de la participation 35
D'abord : « la participation est
considérée comme une doctrine socio - politique
ouverte », tolérante qui accepte une évolution
progressive pour la réceptivité aux contributions de
différentes couches de la population. Dans ce cas, les apports de
l'extérieur ne doivent pas trop influer sur les décisions prises
au niveau local. L'Etat doit faire de la participation locale :
« la force motrice » au niveau national,
c'est-à-dire, il ne suffit pas que l'Etat parle uniquement de la
participation dans les institutions, mais a l'obligation de poser des actions
concrètes. La mise en application de la participation nécessite
une stratégie politique globale pour empêcher les influences des
forces qui lui sont contraires.1(*)
Entant qu'outil indispensable à la réussite du
développement endogène, la participation doit
pénétrer toutes les activités à caractère
politique, économique, social, culturel et familial.
Elle est même considérée comme un besoin
d'épanouissement personnel d'un citoyen et comme un droit fondamental de
l'homme dans la société.
II.1.2. Pratique de la participation populaire
Pour Dumas36, la participation populaire doit
être réalisée à travers des structures locales comme
les associations ou organisations communautaires de base, les autorités
locales, les associations privées, etc. En général,
puisque la population s'organise de par elle -même ces structures, les
agents externes n'ont aucune obligation de créer d'autres structures
parallèles qui ne sont pas toujours compatibles aux structures locales
préexistantes.
Les agents externes doivent nécessairement jouer leur
rôle dans le montage technique et l'évaluation du projet tout en
associant la population à toutes les démarches. Après le
montage du projet, il est utile d'utiliser la main - d'oeuvre locale ou encore
de valoriser certaines ressources locales surtout dans le montage d'un chantier
d'exécution. De plus, ces acteurs ont pour obligation d'assurer
techniquement la formation des agents locaux. La population locale participe
aussi dans la gestion du projet conjointement aux organes administratifs
désignés. Il revient à la charge des agents
extérieurs d'assurer l'évolution : « export et le
suivi du projet ».
En résumé, l'appui des communautés
locales se résume à l'identification de leurs problèmes et
la détermination des causes, la mobilisation des ressources et la
répartition des avantages et celui des agents externes se
résument à un appui technique au profit des
bénéficiaires du projet.
II.1.3. Formes de la participation1(*)
D'après SOME37, il existe quatre formes de
participation qui correspondent même au degré de la participation
dans un projet de développement :
II.1.3.1. La participation lointaine
C'est le degré le plus bas. Ici, le projet est
conçu pour les populations et on vient l'implanter chez elles au moment
où elles n'y comprennent rien. Elles spéculent et la
perturbation introduite dans le milieu amène les populations à
partir d'une certaine indifférence.
II.1.3.2. La participation provocatrice
Les perturbations créées par le projet
provoquent des réactions. Il s'en suit des tensions et conflits car les
populations n'ont pas reçu d'explications sur les objectifs de projet
et/ou les interprètent mal ou encore, les populations y voient une
menace pour leur sécurité.
II.1.3.3. La participation résignée
Elle est due à la crainte des
services au niveau politique : sollicitations des leaders influents, le
sentiment de ne pas paraitre rétrograde par rapport aux autres. Dans ce
cas, les résultats sont faibles et l'adhésion est lente.
II.1.3.4. La participation effective
Les populations cibles sont disposées à
participer car aucun homme ne saurait considérer sa situation comme
définitivement figée. Tout peuple aspire au changement. Ainsi,
les populations peuvent participer sous certaines conditions :
· Le type de projet doit les intéresser ;
· Le modèle de participation doit favoriser
l'intégration ;
· L'objet de la participation doit être pertinent
pour les besoins et aspirations des populations ;
· Les participants doivent posséder
l'habileté de contribuer à travers les idées et opinions,
à la résolution des problèmes de la
communauté ;
· Les membres de la communauté doivent comprendre
la chose de la même façon et parler le même langage.
II.1.4. Différentes interprétations de la
participation381(*)
Nombreux sont ceux qui ont manifesté
la volonté de prendre en considération la participation dans
l'exécution des projets et programmes de développement. Mais, son
application a quand même suscité diverses interprétations
quant à sa mise en valeur réelle de la part des acteurs
concernés.
Pour certains, elle représente un moyen et pour
d'autres elle constitue une fin en soi dans le développement.
Pour le premier cas, elle sous - entend l'implication et
l'appropriation des projets par les populations bénéficiaires
pour les rendre plus efficace, c'est-à-dire la population doit
être responsable de son propre développement.1(*)
Dans le second cas, la participation est
considérée comme un processus et une opportunité que les
groupes vulnérables doivent saisir pour mieux réaliser leur
développement.
Au bout du compte, la participation a connu son essor
à un moment où le modèle de développement fut remis
en cause. Elle est devenue donc, une notion à la mode en faisant
l'objet de nombreux débats pendant environ deux décennies de la
part des bailleurs de fonds, des organisations internationales de
développement en prenant sa place dans l'agenda du développement,
face à toute son importance . Il s'avère urgent de la
considérer, quelle que soit l'exécution d'un type de projet et
programmes de développement.
II.1.5. Participation dans la conception
Selon le PETIT LAROUSSE39, la conception est
définie comme étant l'action d'élaborer quelque chose dans
son esprit. Ainsi, la conception d'un projet est -elle, une étape
capitale dont dépend la réussite ou l'échec de ce dernier.
Dès lors il convient de constater que si l'esprit de la population de la
commune MAKISO n'a pas élaboré un projet, il est difficile
qu'elle soit disposée à s'y consacrer totalement.1(*)
Dans notre entendement, la participation dans la conception
doit reposer simultanément sur la gouvernance, la transparence et
l'information.
II.1.5.1. La gouvernance
Accélérer le processus de développement
agricole de la ville de Kisangani suppose que la gouvernance locale des projets
doit impliquer la participation des dirigeants locaux, des acteurs publics et
privés, des comités, des associations et des institutions
locales, d'une part, et la population locale elle - même d'autre part.
Cette gouvernance se caractérise par la construction d'un système
de relations sociales et de rapports de pouvoir entre les acteurs et les
institutions locales à travers les projets de développement
local.
Cependant, Billy KAKELENGWA et Alphonse MAINDO40
soutiennent surtout la citoyenneté comme moteur du changement social qui
permet ainsiaux différentes structures locales et à la
population, de se constituer en une force sociale capable de faire changer le
cours des choses en faveur de ses droits.
Cette question peut être analysée à la
lumière de la sociologie de l'action. En effet, la production d'une
société selon Alain TOURAINE vient de sa capacité
créatrice de se produire et de se transformer. Le sort de populations
locales dépend également de leur capacité à se
prendre en charge par la construction de leur devenir social. Pour l'obtenir,
il faut leur propre engagement dans l'action. A ce niveau, il est donc question
que ces populations soient capables de se construire en tant que sujet
historique.1(*)
II.1.5.2. La transparence
A travers cette étude, nous disons
que la transparence est une étape importante permettant
d'accéder à la vérité autour de la gestion des
projets de développement agricole à Kisangani. A ce sujet, les
dirigeants locaux, les acteurs publics et privés, les ONGD, les
comités sont appelés à la redevance au sujet de
financement des projets de développement. Cela amène les
autorités redevables à rendre compte des effets visibles des
projets par la population locale, de sa gestion à la base. C'est dans
cette logique que les autorités locales doivent prendre part aux
débats publics organisés en vue d'échanger avec la
population locale concernant l'état d'avancement de certaines
initiatives de développement agricole. Le manque de transparence risque
une incidence négative et peut créerchez la population locale
le doute et le flou de la gestion.
II.1.5.3. L'information
La gestion de l'information est un enjeu stratégique
qui donne la possibilité aux différents acteurs, à savoir
les autorités locales, d'une part, et la population locale, d'autre
part, de se communiquer au sujet des opportunités et contraintes des
projets de développement agricole à Kisangani. Cette
communication peut se faire dans un esprit pacifique, c'est-à-dire
à travers le dialogue, la sensibilisation et la mobilisation de la
population locale en vue de leur expliquer l'état deslieux des projets
de développement agricole dans son ressort. Ce réseau
d'information permettra d'avoir accès aux détails.
II.2. Raisons de la participation
Avant d'analyser les raisons de la
participation de la population de la ville de Kisangani au choix de certains
projets agro - pastoraux, il est important de dire que la ville de Kisangani a
tant d'organisations non gouvernementales de développement (ONGD) dont
les sièges se trouvent dans la commune Makiso. C'est-à-dire
chaque ONGD a ses programmes d'activitéstravaillant en partenariat avec
la commune en vue de l'intérêt général et de
l'amélioration des conditions de vie de la population. Parmi ces
organisations non gouvernementales de développement, la commune
collabore avec le comité local de développement (CLD), le
comité communal de développement (CCD), la société
des travaux et de Développement de Grands lacs, en sigle SEDETRAV G.L.,
le comité de développement communal (CODIC) et la
communauté Baptiste du Christ en Afrique (CBCA).
Considérés comme des associations de développement ou des
coopératives, ces comités sont officiellement reconnus par la
commune MAKISO compte tenu de leurs statuts. A l'intérieur de chaque
organisation, nous trouvons une multitude d'acteurs qui participent à
l'oeuvre sociale de la commune. C'est en l'occurrence les riziculteurs, les
éleveurs, les agriculteurs, les pêcheurs, lesmaçons, les
moniteurs agricoles, les fonctionnaires, les pisciculteurs, les
charpentiers, les constructeurs, les enseignants, les débrouillards.
Plusieurs programmes ont été
élaborés et mis en oeuvre par la commune MAKISO dans le cadre de
la décentralisation à travers des projets gouvernementaux, des
ONGD financées par l'Etat et les partenaires au développement
pour assurer un développement local durable. En ce qui concerne ces
programmes d'activités, nous avons considerés:
0. Le projet d'appui à la réhabilitation du
secteur agricole ;
1. Le projet de relance du secteur agricole, de
l'élevage et de la pêche ;
De tous ces projets, la commune MAKISO reconnait les
efforts entrepris par le comité local de développement (CLD) pour
réaliser ses travaux de développement.
L'élevage des 25 porcs, 20 chèvres,
23 moutons, 46 canards et plus de centaine de poissons dans les étangs
piscicoles, au quartier Plateau Médical, réalisé par le
comité Communal de développement (CCD) grâce à
l'appui financier de Programme de Nations Unies pour le Développement
(PNUD). La plantation des maïs, maniocs, tomates, légumes verts,
ciboules par ledit comité et au sein du même quartier avec le
financement de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et
l'agriculture (FAO).42
Malgré les effortsentrepris par les organisations
non gouvernementales de développement, la commune MAKISO reste
objective et veut faire de l'agriculture un axe central de diversification de
l'économie et de développement. Pour cela, l'accroissement, la
sécurisation et la diversification de la production par la promotion des
filières de produits agricoles d'origine végétale, de
l'élevage, de la pêche, de l'aquaculture, de la sylviculture
ainsi que par la promotion de la mécanisation agricole comme des axes
à mettre en oeuvre.
C'est pourquoi, le service du développement rural
doit jouer un rôle stratégique concernant l'encadrement de la
population, promouvoir son bien-être social, améliorer sa
qualité de vie et lutter contre la pauvreté en appui avec
d'autres partenaires de développement.
A cet effet, nous analysons dans cette partie les raisons
de la participation de cette population au choix de certains projets agro -
pastoraux. Ces raisons sont les suivantes :
II.2.1. Raison socio - économique
Au premiervu, les activités agro -
pastorales ont une part importante en ce qui concerne le développement
socio - économique de la commune MAKISO. Elles constituent un facteur
essentiel pour l'amélioration de conditions socio - économiques
de la population. A ce niveau, la participation est considérée
comme un moyen permettant à la population de rechercher la satisfaction
de ses besoins. La participation est donc liée à
l'intérêt purement économique qui apparait même comme
le motif de la participation. Ces projets agro - pastoraux apportent à
la population des revenus substantiels qui leur permettent de faire face
à des obligations sociales et d'améliorer leur niveau de vie. Ils
favorisent au - delà des considérations d'équité,
la coexistence de la faune, de quelques espaces verts, de la terre, la
commercialisation des cultures vivrières, la vente des poissons et des
petits bétails, la survie familiale, la lutte contre la pauvreté.
Dans ce cas, les projets agro - pastoraux sont avantageux pour la population de
la commune MAKISO dans la mesure où ces projets leur permettent
d'améliorer leur situation quotidienne en réservant une part de
la production à sa survie et d'autres à la commercialisation afin
de générer de bénéfice.
En abordant dans le même sens, ces activités
permettent à la population de sortir de l'état du chômage,
c'est-à-dire par la création des emplois dans le cadre de
l'économie informelle, d'éviter le parasitisme, la
mendicité, le vol, le banditisme, de créer les relations sociales
entre la population elle-même, dans le cadre par exemple de la
constitution des comités, des associations, des coopératives
agricoles, de lutter contre la crise alimentaire, autrement dit, elles
favorisent la sécurité alimentaire au sein de leurs familles, en
particulier et au sein de celles de la population Boyomaise, en
général, de résoudre certains problèmes sociaux,
tels que la scolarisation des enfants, les soins médicaux des membres
des familles de cette population. Ce qui favorise la stabilité des
foyers de celle -ci.
Enfin, ces projets favorisent l'assainissement du milieu
urbain, facteur de la lutte contre la salubrité publique et constituent
un facteur indispensable en ce sens qu'ils contribuent à
l'investissement et aux revenus de ladite commune.
II.2.2.Raison idéologique
Dans ce domaine, la participation de la population de la
ville de Kisangani( communeMakiso) à certaines activités agro -
pastorales est perçue ici comme un modèle de la pacification, de
la démocratisation du pouvoir de décision ayant pour missions
principales de permettre d'une part la population de se prendre en charge et
d'autre part, d'assurer la continuité des valeurs et traditions locales.
Ainsi, une adéquation plus solide doit s'établir entre ce genre
des projets et la population. Cette adéquation entrainera ainsi
l'amélioration de la qualité de résultat final, le devenir
de la population et un préalable de ces activités.
II.2.3. Raison culturelle
En effet, la participation de la
population de la ville de Kisangani (commune Makiso) n'est pas une
activité isolée. Disons que les projets agro - pastoraux doivent
tenir compte de la culture de celle - ci, c'est-à-dire qu'ils ne
doivent pas trop s'écarter des activités habituelles de la
population, mais surtout la bonne connaissance du milieu, le leadership, la
fertilité d'une parcelle, d'un terroir à cultiver. C'est la
raison pour laquelle le développement local incite à
privilégier les acteurs plus que les infrastructures, il est
localisé dans un terroir et met parfois en relation des personnes
ayant une même histoire, une même culture, une même
doctrine, une même origine et permet de donner aux hommes et aux groupes
directement intéressés par une fonction de décision et un
fermant commun aux habitants.
II.2.4. Raison politique
Ici, la participation de la population de
cette commune aux activités agro - pastorales est
considérée comme une stratégie mais aussi comme une
technique d'information, de formation, de mobilisation, de sensibilisation,
d'appui conseil aux agriculteurs, pêcheurs et éleveurs.
Après cette étape, cette population attend
bénéficier de certaines faveurs pour améliorer leur
productivité comme la distribution des semences de base de principales
cultures vivrières et maraîchères, des outils techniques,
des engrais chimiques,... pour les agriculteurs, la distribution des filets,
hameçons,... pour les pêcheurs, et enfin la distribution des
médicaments aux éleveurs pour leurs petits bétails, la
vaccination de ses animaux de la basse - cour.
C'est à ce niveau que le professeur Salomon MAMPETA
WABASA43, estime qu'il est important de rattacher les animateurs,
les vulgarisateurs et les agents de développement qui constituent une
couche sociale influente dont le poids est très grand au plan local.
1(*)
A travers cette partie, nous présentons sous forme de
tableau les données d'interview que nous avons eue avec la population de
la commune MAKISO concernant les raisons de sa participation aux projets de
développement local.
Tableau 2 : Raisons de la participation de la
population à certains projets de développement agricole
N°
|
Catégorie/enquêtées
|
Raisons
|
f
|
%
|
01
|
Agriculteurs
|
Amélioration de situation quotidienne
|
14
|
28
|
02
|
Pêcheurs
|
Sortie de l'état du chômage
|
6
|
12
|
Résolution de certains problèmes sociaux, tels
que la scolarisation des enfants, les soins médicaux des membres de
familles
|
6
|
12
|
Sous - total
|
12
|
24
|
03
|
Eleveurs
|
Lutte contre la pauvreté, le parasitisme
|
7
|
14
|
Renforcement de l'élevage des petits bétails,
des animaux de la base - cour
|
6
|
12
|
Sous - total
|
13
|
26
|
Source : notre enquête sur le terrain, avril
2018.
Il se dégage de ce tableau 2 que 14
interviewées, soit 28% des agriculteurs participent aux projets de
développement local pour améliorer leur situation
quotidienne ; 12 interviewées, soit 24% des pêcheurs
participent aux projets de développement local pour sortir de
l'état du chômage, résoudre certains problèmes
sociaux, tels que la scolarisation des enfants, les soins médicaux de
leurs membres des familles ; 13 interviewées, soit 26% des
éleveurs participent aux projets de développement local pour
lutter contre la crise alimentaire, le parasitisme, renforcer
l'élevage des petitsbétails, des animaux de la basse-cour en
créant par exemple la porcherie, les étangs piscicoles, les
poulailles au sein de la commune ; 5 interviewées,
De l'avis des populations locales, cependant, nous
constatons que les raisons qui les poussent à participer aux projets de
développement local demeurent en première vue
socio-économique, car par rapport aux résultats que nous avons
obtenus un nombre élevé de ces populations participent à
ces genres d'activités pour équilibrer leur situation familiale
et améliorer leurs conditions de vie. Ce qui montre à suffisance
que ces projets sont en premier lieu d'ordre purement socio -
économique.
II.3. Raisonsde la non - participation
Il est également bien connu que le
monde rural ou péri - urbain, qui tire l'essentiel de ses revenus dans
l'agro - pastorale rencontre des difficultés inhérentes à
l'environnement communicationnel qui entoure son quotidien : conflit de
terre, tension politique et sociale, insécurité alimentaire, pas
de voies d'accès, donc, pas de moyens de transport, etc. cette situation
handicape à suffisance de sain épanouissement de cette couche
importante de la population, et érige en même temps des
barrières difficilement franchissables entre les producteurs et les
consommateurs. Une situationqui détient sur la qualité de la
production, les volumes d'exportation, et obscurcit les chances d'ouverture
vers les marchés porteurs.
A cela, nous évoquons dans cette dernière
partie les raisons qui font à ce que la population de la commune MAKISO
ne participe pas à d'autres projets de développementagricole. Ces
raisons sont ci - après :
II.3.1.Environnement politique défavorable
En effet, il est rapidement apparu que de nombreux projets
de développement local lorsqu'ils sont menés dans un
environnement politique défavorable à l'agriculture en
général, à la pêche, à l'élevage et
aux petits exploitants en particulier, ils n'ont aucune chance de
réussir. La perturbation introduite dans cet environnement amène
la population à manifester uneindifférence, une méfiance
et un abandon facile de ce genre des projets. Ce climat défavorable est
dû à un conflit de terre, à une tension politique et
sociale.
II.3.2. Manque d'engagements des pouvoirs publics
Le gouvernement ne fournit pas de financement requis et de
support technique convenable pour la mise en oeuvre des programmes. Ici
beaucoup de projets de développement conçus à ce domaine
ont échoué pour n'avoir pas débloqué de fonds
importants afin de susciter l'esprit participatif de cette population. A cela,
les investissements constituent des sources importantes pour l'avancement des
projets de développement local.
II.3.3. Absence de technologie adaptée
Ceci s'est avéré un
problème majeur dans la commune MAKISO qui est urbano -rurale à
vacation agro - pastorale pluviale, surtout où n'existe quasiment aucun
antécédent de recherche agricole, pêche, élevage, et
encore là où les efforts de recherche sont souvent
décomposés. Certains projets de développement local
intégré comprennent des composantes de recherche, mais la plupart
ne sont pas parvenus à développer de technologies
améliorées. Egalement, bon nombre de ces composantes de
recherche affaiblissent les systèmes de recherche agro - pastorale en
les privant de chercheurs de talent.
Ainsi, des méthodes productives pratiquées par
cette population restent encore artisanales.
II.3.4.Négligence de développement
institutionnel
Ici, de nombreux projets de
développement local en ce domaine ont mis en place des unités de
coordination de projet dont les membres sont parfois des expatriés.
Cependant, cette approche a retardé le développement d'une
capacité institutionnelle de planification, d'exécution et de
contrôle des programmes de développement rural au niveau local.
Ainsi, la population de cette commune part d'une certaine négligence
face à ces projets.
II.3.5.Manque de participation des
bénéficiaires
Les programmes sont souvent conçus
de manière hiérarchique et les bénéficiaires n'ont
pas autorité pour prendre des décisions ou exécuter les
programmes.
A ce niveau, la participation de la population aura pour
mission de renforcer la capacité d'organisation des
bénéficiaires. C'est pourquoi, ces derniers doivent être
impliqués dans l'action entreprise en leur faveur à tous les
niveaux d'exécution des projets et programmes d'activités.
C'est-à-dire dans tous les processus de promotion pour un
développement interne car si les gens sont impliqués, ils
apporteront leur soutien aux projets. 441(*)
Ainsi, la participation de cette population aux initiatives
de développement reste primordiale, car même si les interventions
extérieures apportent des solutions à certains problèmes,
elles n'ont pour autant pas la capacité de comprendre en profondeur les
désidératas de bénéficiaires de leurs apports.
D'où la nécessité d'associer ces derniers aux prises de
décision, de conception, des projets leur suivi- évaluation
pour une meilleure amélioration des conditions de vie.
II.3.6. Problème de manque de transparence
Ce problème naît du constat selon lequel,
certains dirigeants locaux ne sont pas redevables au sujet des questions
liées aux projets de développement local. Parfois, ils ne
prennent pas part aux débats publics afin de s'expliquer sur la
manière dont ils gèrent les projets de développement
local. Au fait, la population locale peut partir d'une certaine
indifférence en cas d'insatisfaction ou de la non - consultation,
c'est-à-dire que celle - ci se rend compte que des actions ne sont pas
justifiées car il n'y existe pas des échanges et des interactions
entre les dirigeants locaux et elle. Or, la participation active
auxdébats, la transparence, la communication, la justification des
actions et la réponse aux exigences des populations locales constituent
des éléments de mesure de la redevabilité et de la
réactivité de ces dirigeants.Bovens45, estime que la
redevabilité fait référence à une obligation
d'expliquer et de justifier la conduite par le dirigeant, de contrôle de
cette conduite par la population avec possibilité de débat, et
sanction positive ou négative du dirigeant selon la configuration des
résultats constatés.
II.3.7. Problème de morcellement des parcelles
Les activités agro - pastorales menées par
cette population souffrent à cause de lotissement frauduleux faisant
rage et de morcellement des parcelles dans certaines zones vertes par le
service de l'urbanisme et des titres fonciers. Tous les agriculteurs,
pêcheurs et éleveurs sont en débandade, personne parmi les
autorités politico - administratives du ressort réagissent pour
sauvegarder les précités. Pourtant l'ensemble de ces
activités procurent la somme de l'alimentation, des substances
nécessaires et des revenus indispensables à ces derniers. Bon
nombre de cette population reste menacée de délogement.
Salomon MAMPETA WABASA 46 note à ce sujet
que le gouvernement compte favoriser une gestion urbaine à la fois
pragmatique et inclusive pour concrétiser les débouchés
potentiels qu'offre la croissance de la population urbaine aux producteurs
agricoles, et répondre en même temps aux besoins
d'amélioration des conditions de vie et d'alimentation des populations
urbaines les plus défavorisées. Il s'emploiera à lutter
contre les inondations, à travers les actions préventives et
curatives comme le relogement des personnes vivant dans des zones basses, la
destruction des zones inondables, la mise en place d'infrastructures,
d'ouvrages de drainage des eaux et de systèmes d'alerte, la
réalisation d'aménagement, l'interdiction des lotissements dans
les zones non habitables, la création et l'aménagement
systématiques d'espaces verts, parcs et zones agricoles en milieu
urbain. 1(*)
De tout ce qui précède, il est important pour
nous de présenter sous forme de tableau les résultats d'entretien
que nous avons eue avec la population de ladite commune concernant les raisons
de sa non - participation à d'autres projets de développement
local.
C'est ainsi que pour ce chapitre, il nous a
été utile d'analyser très amplement les raisons de la
participation de cette population aux projets de développement agricole
de la commune MAKISO. Etant donné que le développement de toute
société implique la participation populaire et l'auto -
direction, pour la population de cette commune ces raisons ont
été : socio - économique, idéologique,
culturelle et enfin politique.
251656192Chapitre cinquième :
CONSEQUENCES DE LA PARTICIPATIONDE LA POPULATION AUX
PROJETS DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE
La participation de la population aux projets de
développement de la commune MAKISO connaît des problèmes
de plusieurs ordres. Dans ce chapitre, nous analysons ces différents
problèmes tout en dégageant les conséquences de la
participation et de la non - participation populaire aux projets de
développement de la commune MAKISO.
Cependant, avant d'aborder l'essentiel du chapitre, il nous
revient de présenter notre population d'étude y compris la taille
de l'échantillon.
III.1. Présentation de la population
d'étude
A en croire MUCHIELLI47, la population
d'étude se définit comme étant : « un
ensemble de groupes humains concernés par les objectifs de
l'enquête. Il l'appelle : univers d'enquêtes ».
LAMOUREUX 48, la conçoit comme un ensemble
de tous les éléments auxquels on espère à
généraliser les résultats d'une recherche. Pour lui,
chaque recherche vise une population qui varie selon l'ampleur et les
caractéristiques pertinentes qu'il faut retrouver dans
l'échantillon. Le chercheur doit donc déterminer quels aspects
définissent sa population.1(*)
Dans le cadre de ce travail, notre population
d'étude est composée des 13 agriculteurs, 11 pêcheurs, 10
éleveurs, 4 fonctionnaires, 7 débrouillants et 5 enseignants
résidants tous dans les deux quartiers urbanaux - rural de la commune
MAKISO dont plateau Médical et plateau Boyoma.
Pour récolter des informations nécessaires de
notre sujet de recherche, nous avons utilisé la technique d'interview
dirigée, c'est-à-dire que cette technique nous a permis d'entrer
en contact avec nos enquêtées afin de recueillir les
données importantes.
C'est ce qui nous a donné la chance de
prélever un échantillon occasionnel de cinquante personnes
ciblées pour interview.
Quant au traitement des données, nous avons
utilisé la technique statistique axée sur le calcul de
pourcentage des résultats obtenus selon la formule suivante :
III.1.1. Echantillon
Par définition, l'échantillon
est un ensemble des personnes sélectionnées pour être
interrogées par un enquêteur lors de la réalisation d'un
travail scientifique.
Dans le cadre de ce travail, nous avons utilisé
l'échantillon aléatoire ou occasionnel, c'est-à-dire que
cet échantillon nous a permis de faire le choix de nos
enquêtées au hasard.
III.1.2. Taille de l'échantillon
Pour interviewer les différentes catégories de
personnes ciblées au sujet de notre étude, nous avons mis en
marche deux critères relatifs à la sélection de celles-ci
afin d'obtenir les données requises.
III.1.2.1.Répartition des
enquêtées par quartier de résidence
Tableau 4 : Répartition des
enquêtées
RESIDENCE
|
F
|
%
|
QUARTIER
|
BLOC
|
SITE
|
Plateau Médical
|
SIMI - SIMI
|
MUNYORORO
BABOWA point kilométrique
(P.K.) 5
RICHERI
12km SEP CONGO
15km pont Lindi
KIMBANGU 26=1 point kilométrique (P.K.) 8 vers le
cimetière BAMBU PALACE
|
5
3
2
4
5
6
|
10
6
4
8
10
12
|
METEO
|
Avenue MWANA
Avenue du BASSIN
|
4
4
|
8
8
|
|
Sous total
|
33
|
66
|
Plateau Boyoma
|
MOTUMBE
|
Rond-point KOMBONI
Avenue OLOMBE, environ
140mètre vers le petit port de la rivière
Tshopo
Septième avenue de la Reine
|
5
6
6
|
10
12
12
|
Sous total
|
17
|
34
|
Total général
|
50
|
100
|
Source : notre enquête sur le terrain, avril 2018.
Il ressort de ce tableau 4 que les populations qui ont
été interviewées se divisent en deux quartiers urbanaux -
rural (Plateau Médical et Plateau Boyoma) de la commune MAKISO et se
présentent comme suit :
Ø 33 interviewées, soit 66% résident le
quartier Plateau Médical et réparties dans deux blocs qui
sont : SIMI - SIMI et METEO ;
Ø Par contre 17 autres interviewées, soit
34%habitent le quartier Plateau Boyoma et réparties dans un Bloc,
notamment MOTUMBE, sur le Rond-point KOMBONI, le long des avenues OLOMBE,
environ 140 mètre vers le petit port de la rivière Tshopo et la
Reine (Septième avenue).
III.1.2.2.Répartition des enquêtées
par professions exercées
Tableau 5 : Professions exercées
Professions
|
f
|
%
|
Agriculteurs
Pêcheurs
Eleveurs
Entrepreneurs agricoles
|
13
11
10
16
|
26
22
20
32
|
Total
|
50
|
100
|
Source : notre enquête sur le terrain, avril
2018.
Le tableau 5 nous fait état des professions
exercées par les populations touchées par notre interview.
De ce qui précède, les professions
exercées par les populations se présentent de la manière
que voici :
Ø 13 interviewées, soit 26% sont des
agriculteurs ;
Ø 11 interviewées, soit 22% sont des
pêcheurs ;
Ø 10 interviewées, soit 20% sont des
éleveurs ;
Ø 16 interviewées, soit 32 % sont des
entrepreneurs agricoles
Le nombre élevé de cette catégorie de
populations locales qui sont des agriculteurs, pêcheurs et
éleveurs se justifie par le fait que beaucoup d'entre elles participent
aux activités agro - pastorales afin d'améliorer leurs conditions
de vie, sortir de l'état du chômage, créer les relations
sociales et satisfaire les besoins socio - économiques de la ville de
Kisangani en général et la commune MAKISO en particulier.
III.2. Conséquences de la participation
populaire aux projets de développement local
III.2.1. Niveau de connaissance de la population sur
l'existence des projets de développement local
Tableau 6 : Niveau de connaissance
Réponses des enquêtées sur
l'existence des projets de développement local
|
f
|
%
|
Oui
Non
|
34
16
|
68
32
|
Total
|
50
|
100
|
Source : notre enquête sur le terrain, avril
2018.
Le tableau 6 indique que 34 interviewées, soit 68%
des populations locales affirment avoir pris connaissance de l'existence des
projets de développement dans la commune MAKISO tandis que 16
interviewées, soit 32% des populations locales affirment n'avoir pas
accédé à cette information.
Le nombre élevé de populations locales ayant
pris connaissance de l'existence des projets de développement concernant
l'agriculture, la pêche et l'élevage dans la commune MAKISO
s'explique par le fait que beaucoup d'entre elles sont concernées par
cette nature d'activités et ont le souci de se donner à des
perspectives pour arriver à une production satisfaisante et que le
développement de l'économie agricole reste pour elles la source
la plus féconde et la plus durable de prospérité.
Ainsi, les populations locales appartiennent aux
différentes structures et associations de développement
réunissant les diverses couches de personnes et entretenant des
relations directes avec les autorités communales.
III.2.2. Participation de la population aux projets de
développement local
Tableau 7 : Participation de la
population
Participation
|
f
|
%
|
Oui
Non
|
28
22
|
56
44
|
Total
|
5
|
100
|
Source : notre enquête sur le terrain, avril 2018.
Le tableau 7 indique que 28 interviewées, soit 56%
des populations locales participent aux projets de développement de la
commune MAKISO contre 22 interviewées, soit 44% des populations locales
qui ne participent pas aux projets de développement de ladite commune.
Ce faisant, le nombre plus ou moins élevé de populations locales
qui participent aux projets de développement de la commune MAKISO par
rapport à celles qui ne participent pas s'explique par le fait que les
populations locales de cette commune participent grâce aux efforts
entrepris par les ONGD, les comités, les associations ou les
coopératives aux projets de développement qu'elles jugent
rentables et indispensables pour le développement de ladite commune.
Par contre, le manque de transparenceet la non implication
de cette populationà toutes les étapes de projets persistent
encore. Ce qui fait que d'autres populations locales ne participent pas aux
projets de développement local.
III.2.3. Conséquences de la participation
Après avoir présenté sous forme de
tableau les résultats d'entretien que nous avons eu avec les
populations locales concernant la participation aux projets de
développement de la commune MAKISO, il est important pour nous de
dégager ces conséquences.
Tableau 8 : Conséquences
N°
|
Catégorie/enquêtées
|
Conséquences
|
f
|
%
|
01
|
Agriculteurs
|
Forte implication
|
6
|
12
|
Autonomie de la gestion de ces projets
|
10
|
20
|
Sous - total
|
16
|
32
|
02
|
Pêcheurs
|
Création des emplois dans le cadre de l'économie
informelle
|
9
|
18
|
Capacité de faire face aux obligations sociales
|
5
|
10
|
Sous - total
|
14
|
28
|
03
|
Eleveurs
|
Regroupement en comités pour s'entraider
|
7
|
14
|
Avantage socio - économique
|
4
|
8
|
Sous - total
|
11
|
22
|
04
|
Entrepreneurs
|
|
|
|
Total général
|
50
|
100
|
Source : notre enquête sur le terrain, avril
2018.
En effet, il s'articule de ce tableau 8 que 16
interviewées, soit 32% des agriculteurs affirment que la participation
aux projets de développement de la commune MAKISO entraîne une
forte implication et l'autonomie de la gestion de ces projets ; 14
interviewées, soit 28% des pêcheurs confirment que la
participation aux projets de développement de la commune MAKISO
entraîne la création des emplois dans le cadre de
l'économie informelle et la capacité de faire face aux
obligations sociales ; 11 interviewées, soit 22% des
éleveurs pensent que la participation aux projets de
développement de la commune MAKISO occasionne un regroupement en
comités pour s'entraider et un avantage socio -
économique ; 9 interviewées, soit 18% des entrepreneurs
agricoles affirment que la participation aux projets de développement de
la commune MAKISO engendre d'abord chez les populations locales un esprit
entrepreneurial et ensuite favorise un progrès sur tous les plans de la
commune MAKISO en particulier et la ville de Kisangani en
général ; la participation aux projets de
développement de la commune MAKISO entraîne l'autoprise en
charge et la lutte contre une vie de dépendance et de
mendicité ; et enfin la participation aux projets de
développement de la commune MAKISO entraîne la progression des
activités, du point de vue de la construction des écoles, de la
réhabilitation des routes, de l'agriculture, pêche et
l'élevage, de l'assainissement du milieu urbain et occasionne la venue
des partenaires et investisseurs pour le développement local durable.
III.3.Types de projets agricoles à être
réalisés à la commune Makiso à Kisangani
Tableau 10 : Types de projets
N°
|
Catégorie/enquêtées
|
Types
|
f
|
%
|
01
|
Agriculteurs
|
Projet de grande envergure tel que la plantation des
différentes cultures (Riz, Arachides, Légumes, Maïs,
maniocs,...)
|
15
|
30
|
02
|
Pêcheurs
|
Projet de la relance du secteur de l'agriculture, pêche
et élevage tel que les étangs piscicoles
|
9
|
18
|
03
|
Eleveurs
|
Projet de l'élevage des gros bétails
|
4
|
8
|
Projet de l'élevage des petits bétails
|
5
|
10
|
Sous - total
|
9
|
18
|
04
|
Entrepreneurs agricoles
|
-
|
|
|
-
|
|
|
-
|
|
|
Total général
|
50
|
100
|
Source ; notre enquête sur le terrain, avril
2018.
En effet, le tableau 10 indique que 15 interviewées,
soit 30% des agriculteurs préfèrent que soit
réalisé à la commune MAKISO de projet de grande envergure
tel que la plantation des différentes cultures (riz, arachides,
légumes, maïs, maniocs,...) ; 9 interviewées, soit 18%
des pêcheurs aiment que soit réalisé à la commune
MAKISO de projet de la relance du secteur de l'agriculture, pêche et
élevage tel que les étangs piscicoles ; 9
interviewées, soit 18% des éleveurs souhaitent la
réalisation de projet tel que l'élevage des gros et petits
bétails(moutons, chèvres, porcs, boeufs,...) ; 17
interviewées, soit 34% des entrepreneurs agricoles n'ont rien
signalés.
Cependant, nous constatons que les populations locales
souhaitent la réalisation des projets de développement selon la
réalité de leur ressort (la commune MAKISO) afin d'assurer
l'équilibre familial, la survie de ménage et de contribuer
à la transformation socio - économique, culturelle de la commune
MAKISO en particulier et la ville de Kisangani en général.
III.4. Discussion des résultats
Il y a lieu de rappeler ici les points essentiels
traités. Ces différents points se résument sur les
conséquences positives et négatives de la participation populaire
aux projets de développement local.
III.4.1. Conséquences positives
III.4.1.1. La forte implication et l'engagement total
En effet, de plus en plus les populations locales se sentent
des premiers bénéficiaires aux projets de développement
élaborés et mis en oeuvre dans la commune MAKISO nous constatons,
cependant, qu'elles s'impliquent et s'engagent totalement à ces
initiatives pour une meilleure amélioration de ses conditions de vie.
Cetteimplication et cet engagement s'expliquent par le fait que les types de
ces activités les intéressent et favorisent surtout son
intégration. C'est par ici que les populations locales de cette commune
contribuent à travers les comités, les coopératives, les
associations, aux idées et opinions à la résolution des
problèmes de sonmilieu (la commune MAKISO).
Ainsi, c'est dans le même ordre d'idées que les
populations locales sont étroitement intégrées aux projets
de développementélaborés dans ladite commune et
développent son sentiment d'appartenance à l'organisation du
développement local.
C'est ce qui montre à suffisance que dans l'ensemble
des résultats obtenus auprès de nos
enquêtées46%d'entre elles s'impliquent et
s'engagent intégralement aux initiatives de développement au sein
de la même commune.
III.4.1.2. L'esprit entrepreneurial
En effet, non pas que la participation aux projets de
développement de la commune MAKISO entraîne chez les populations
locales une forte implication et un engagement total, néanmoins, nous
remarquons que cette même participation engendre aussi chez celles - ci
une capacité de créer des emplois dans le but de faire face aux
obligations sociales. C'est-à-dire le fait de voir que les populations
locales sont d'autant plus incitées à s'investir personnellement,
moralement et matériellement dans leur activité comme
l'agriculture, la pêche ou l'élevage, elles se sentent en mesure
de peser sur les décisions, les opportunités qui les concernent
directement en vue d'apporter de solutions alternatives aux problèmes de
chômage, de parasitisme, de la mendicité, de la crise
alimentaire, ... qui frappent la commune MAKISO en particulier et la ville de
Kisangani en général.
A ce niveau, les populations de cette commune deviennent
autonomes quant à la gestion de leur activité et prennent
conscience que le fait de posséder leur propre travail constitue une
option ou une solution viable comme l'alimentation, la scolarisation des
enfants, les soins médicaux, la construction et/ou la
réhabilitation des maisons, etc.
Ainsi, l'ensemble des résultats obtenus
auprès de nos interviewées démontrent que
54% parmi elles estiment que ces projets leur permettent de
créer des emplois dans le but de faire face aux obligations
sociales.
III.4.2. Conséquences négatives
III.4.2.1. Le désintéressement et
l'abandon
Ce problème naît du constat selon lequel, les
populations locales ne se sentent surtout pas consultées, ni même
associées bien avant toutes les phases (élaboration,
exécution, suivi - évaluation) du déroulement des projets
de développement de la commune MAKISO. Au fait, elles se
désintéressent et abandonnent facilement des initiatives qui ne
reflètent pas sa réalité.
En effet, nous remarquons aussi que le manque de
transparence et la non implication des populations locales dans toutes les
étapes du projetamènent celles-ci à se désengager
et se retirer à d'autres activités initiées dans ladite
commune. Cela est dû par l'absence des méthodes qui favorisent sa
participation intégrale.
Ainsi, en se référant à l'ensemble des
résultats obtenus auprès de nos enquêtées, nous
constatons que 48%d'entre elles se
désintéressent et abandonnent facilement d'autres projets de
développement local à cause de certaines raisons
évoquées ci-dessus.
III.4.2.2. La régression
Nous disons ici que beaucoup d'autres
projets de développement initiés dans la commune MAKISO
régressent, car les populations locales se rendent compte que les
unités de coordination de ces projets dont les membres sont parfois des
expatriés. Ce qui crée un manque de cohésion entre
certains responsables de ces projetset les populations locales en ce qui
concerne la participation aux projets de développement.
En effet, certaines activités élaborées
dans la même commune n'aboutissent pas parce que les populations locales
constatent que ses intérêts ne sont surtout pas placés en
première position et que ces mêmes activités ne leur
apportent pas des revenus substantiels qui leur permettent de faire face
à des obligations sociales et d'améliorer leur niveau de vie.
Par ailleurs, nous remarquons que la régression de
certaines d'autres initiatives de développement de la commune MAKISO
s'explique par le fait que les populations locales constatent un freinage de
ces activités dû par le détournement de fonds par certains
leaders, le manque de financement, de matériels et matériaux de
construction durable. C'est ce qui les démotive surtout lorsqu'il s'agit
de la participation aux projets de développement local.
Ainsi, en analysant l'ensemble des résultats obtenus
auprès de nos interviewées, nous remarquons que 52%
parmi elles pensent que beaucoup d'autres initiatives de
développement régressent à cause de certaines raisons
évoquées ci - haut.
251657216CONCLUSION
Nous voici au terme de notre étude
qui a porté sur la participation la population aux projets de
développement agricole à Kisangani plus particulierement dans la
communeMakiso de 2011 à 2016.
En abordant cette recherche, la majeure préoccupation
était d'abord d'analyser les raisons de la participation et de la non -
participation des populations locales aux projets de développement de la
commune MAKISO et ensuite de dégager les conséquences de la
participation et de la non - participation.
De ce qui précède, notre préoccupation
a tourné autour de deux interrogations à savoir :
Ø Pourquoi la population de la commune MAKISO
participe -t- elle à certains projets de développement et
non pas à d'autres ?
Ø Quelles en sont les conséquences ?
Cela étant, les hypothèses émises
à cet effet sont telles que les raisons qui justifient la participation
de cette population au choix de certains projets de développement mais
pas d'autres seraient :
Ø d'une part, la possibilité de survivre,
l'intérêtgénéral, la lutte contre la
pauvreté, le défi alimentaire, l'équilibre familial et
l'amélioration des conditions de vie; et
Ø d'autre part, la sortie de l'état de
chômage, c'est-à-dire la création des emplois dans le cadre
de l'économie informelle ; les relations sociales entre la
population elle - même dans le cadre par exemple de la constitution des
comités, des coopératives agricoles , des associations des
agriculteurs ou des ONGD et le developpement de l'esprit entrepreneurial.
Les conséquences peuvent être :
ü Positive, parce que la participation pourrait engendrer
chez la population une forte implication et un esprit entrepreneurial ; et
ü Négative, car la non - participation
entraînerait un désintéressement et un abandon facile des
projets par les populations cibles.
Par conséquent, nous avons fait l'usage de
l'analysesystémique sous la direction d'un protocole
descriptif EASTONIEN que nous avons associée avec la
technique documentaire, d'observation directe désengagée et
d'interview dirigée.
Notre travailétait structuré en trois
chapitres assorti de l'introduction et de la conclusion à savoir :
Le premier a traité sur les considérations
générales où il a été défini quelques
concepts opératoires et présenté le milieu d'étude.
Le deuxième sur la théorie du développement. Le
troisième sur le secteur agricole et developpement agricole. Le
quatrieme a analysé les raisons de la participation et de la
non-participation des populations locales aux projets de développement
agricole de la commune MAKISO.Le cinquieme a été axé sur
les conséquences de la participation et de la non - participation.
En effet, à l'issue de nos investigations sur le
terrain, nous avons abouti aux résultats ci-après :
· Par rapport à la question liée aux
raisons de la participation, 14 interviewées, soit 28% des agriculteurs
participent aux projets de développement local pour améliorer
leur situation quotidienne ; 12 interviewées, soit 24% des
pêcheurs participent aux projets de développement agricole local
pour sortir de l'état de chômage, résoudre certains
problèmes sociaux, tels que la scolarisation des enfants, les soins
médicaux de leurs membres des familles ; 13 interviewées,
soit 26% des éleveurs participent aux projets de développement
local pour lutter contre la crise alimentaire, le parasitisme, renforcer
l'élevage des petits bétails, des animaux de la basse - cour en
créant par exemple la porcherie, les étangs piscicoles, les
poulailles au sein de la commune ; 5 interviewées , soit 10% des
fonctionnaires participent aux projets de développement local pour
générer des revenus à la commune dans le cadre de
l'intérêt général et ces projets attirent pour eux
les partenaires, les ONGD pour le développement de ladite commune ;
En ce qui concerne la question liée aux raisons de la non -
participation, 12 interviewées, soit 24% des agriculteurs ne participent
pas à d'autres projets de développement local à cause de
manque des méthodes qui favorisent la participation, de la megestion
des projets par certains responsables, de la non implication à toutes
les étapes du projet ; 10 interviewées, soit 20% des
pêcheurs ne participent pas à d'autres projets de
développement local parce que qu'ils ne se sentent pas des
bénéficiaires, faute de perdre son coût personnel
(temps) ; 15 interviewées , soit 30% des éleveurs ne
participent pas à d'autres projets de développement local
à cause de manque de transparence et d'information, et ce sont des
dirigeants et ses proches, qui bouffent surtout, ils n'ont profitent plus du
tout ;
· Par rapport à la question liée aux
conséquences de la participation, 16 interviewées, soit 32% des
agriculteurs affirment que la participation aux projets de développement
de la commune Makiso entraîne une forte implication et l'autonomie de la
gestion de ces projets ; 14 interviewées, soit 28% des
pêcheurs confirment que la participation aux projets de
développement de la commune Makiso entraîne la création des
emplois dans le cadrede l'économie informelle et la capacité de
faire face aux obligations sociales ; 11 interviewées, soit 22%
des éleveurs pensent que la participation aux projets de
développement de la commune Makiso occasionne un regroupement en
comités pour s'entraider et un avantage socio -
économique ; En ce qui concerne la question liée aux
conséquences de la non - participation, 10 interviewées, soit 20%
des agriculteurs affirment que la non - participationaux projets de
développement de la commune MAKISO a comme conséquence un
désintéressement et un abandon facile des
activités ; 13 interviewées, soit 26% des pêcheurs
pensent que la non - participation aux projets de développement de la
commune MAKISO entraîne l'appauvrissement et un faible pouvoir
d'achat ; 14 interviewées, soit 28% des éleveurs confirment
que la non - participant aux projets de développement de la commune
MAKISO entraîne un désengagement total de ces activités.
· Par rapport à la question de niveau de
connaissance, 34 interviewées, soit 68% des populations locales
affirment avoir pris connaissance de l'existence des projets de
développement agricole dans la commune Makiso tandis que 16
interviewées, soit 32% des populations locales affirment n'avoir pas
accédé à cette information.
· Quant à la question liée à la
participation, 28 interviewées, soit 56% des populations locales
participent aux projets de développement agricole de la commune Makiso
contre 22 interviewées, soit 44% des populations locales qui ne
participent pas aux projets de développement de ladite commune.
Eu égard à ce qui précède,
toutes nos hypothèses formulées ont été
confirmées, puisque nos réponses anticipées
reflètent la réalité du terrain.
En outre, quelques suggestions sont adressées
d'abord au gouvernement, ensuite auxdirigeants locaux et enfin, à la
population de la commune Makiso.
1. En ce qui concerne le gouvernement
Etant donné que l'agro - pastorale est l'une des
activités du monde rural et péri-urbain, ayant pour but
d'améliorer les conditions socio - économiques d'une population
donnée, nous suggérons au gouvernement de pouvoir financer ce
secteur et de mettre tous les moyens en place en vue de relancer ladite
activité et assurer dans la ville de Kisangani en général
et la commune Makiso en particulier un développement durable.
2. Quant aux dirigeants locaux
Dans le souci d'assurer une meilleure gouvernance des
projets de développement de la ville de Kisangani, nous demandons aux
dirigeants locaux de faire référence à la notion de
transparence et de redevabilité. C'est-à-dire qu'en cette
matière, nous leur suggérons de rendre compte, de communiquer,
d'expliquer et de justifier si possible en organisant des débats
publics, des tribunes communales ou des réunions de sensibilisation avec
les populations locales en vue d'accéder à la
vérité autour de l'état d'avancement de certaines
initiatives de développement.
3. En ce qui concerne la population de la commune
Makiso à Kisangani
En dépit de l'importance que l'agro - pastorale
revêt pour l'économie, l'alimentation, les subsistances
nécessaires, les revenus indispensables,à la population de cette
commune, nous leur suggérons de participer, de s'impliquer, de s'engager
et de s'intégrer massivement à d'autres projets de
développement importants pour l'intérêt
général et le bien de la commune Makiso en particulier et de la
ville de Kisangani en général.
Ainsi se termine ce modeste travail sans pouvoir
épuiser toute recherche en cette matière, nos réels
plaisirs sont de vous savoir nombreux à nous lire et surtout à
nous compléter en abordant dans le même cadre.
En définitive, aucune oeuvre humaine n'est jamais
parfaite, c'est pour cette raison que nous sollicitons l'indulgence de la part
de nos lecteurs pour les imperfections constatées ça et
là, vos remarques et suggestions pourront permettre de nous
améliorer à la prochaine.
251658240BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages
- Billy KAKELENGWA et Alphonse MAINDO, La gestion locale
de la redevance coutumière relative à l'exploitation
forestière. L'autorité coutumière face à l'exigence
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International R .D. Congo, Kisangani /Wagenigen, R. D. Congo /Pays - Bas,
2016.
- LAMOUREUX, Recherche et Méthodologie en Sciences
Humaines, 2ème édition, Beau chemin, Bruxelles,
2006.
- Luis Goméz de Souza A., et Lucia Ribeiro, la
participation de la jeunesse au processus de développement : une
étude de cas au panama, IERS, N°18, presse de l'UNESCO -
Paris, 1975
- MARADEX M.S., Les ONG Américaines en
Afrique : Activités et perceptives de 300 ONG, Ateliers de
développement, SYROS - Alternatives, Paris 1990.
- MASIALA MASOLO et al.,Rédaction et
présentation d'un travail scientifique « Guide de recherche en
sciences Humaines ». Ed. Enfant et paix, UPLGL, 1993.
- MUCHIELLI, Introduction à la psychologie
sociale, Tome2, Librairie Larousse, Paris, 1972.
- Pierre BOURDIEU, Questions de sociologie, Paris,
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- Raymond QUIVY, Manuel de recherche en Sciences
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- Roger PINTO et Madeleine GRAWITZ, Méthode des
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- VERHELST, Des racines pour vivre : Nord -
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édition DUCULOT, Paris, Gemblooux, 1987.
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karthala n°13, Paris, 2000.
- SOME, « Les populations rurales face aux projets
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1984.
III. Mémoires
- Benjamin SALEH MASUMBUKO, Exode rural des populations et
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Binja dans le territoire de Kasongo au Maniema de 1997 à 2004,
Mémoire de licence, Inédit, SOC., FSSAP, Kisangani, UNIKIS, 2006
- 2007.
- Cécile MOSS AMBOKO KABIRA MBAYA, la participation
populaire à la gestion des organisations non - gouvernementales de
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« Kaziyamikonopakisangani » (K.M.K) et Groupe Technique
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Licence, inédit, SPA, FSSAP, Kisangani, UNIKIS, 1996 -1997.
- Christophe TUMAMBE DONDA, De la participation des
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- JANGIRI WAKUNG'A ATHO, la participation du personnel de
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- René UTWAY LUSINDE, Evaluation du projet de la
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l'église Catholique (CARTEC) de Kisangani, Mémoire de
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- Bienvenu MOKILI LILALA, Développement agricole,
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- Fréderic ESISO ASIA - AMANI, Méthode de
recherche en sciences sociales, cours Inédit, G2 SOC., G2Anth., G2
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- Jean - Prosper SENGI BANGAMA, Sociologie rurale,
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- Salomon MAMPETA WABASA, Aménagement du
territoire, cours inédit, L2 SA, FSSAP, UNIKIS, 2017-2018.
- Tabin LISSENDJA BAHAMA, conception et Administration des
projets, cours inédit, L1 SA et L2SP, FSSAP, UNIKIS, 2016-2017.
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- PETIT LAROUSSE, Librairie Larousse, Paris, 1988.
- Centre de Perfectionnement aux Techniques de
Développement (CEPETEDE) : le cycle de vie d'un projet de
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www.mémoireonline.com/02/09/2007mDécentralisation-et-programme-de-dévéloppement-enGuinée-la-stratégie-de-communication-des-agents3.htm/toc16,
consulté le 27 mars 2018.
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Consulté., le 18 janvier 2018.
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consulté le 18 janvier 2018.
VII. Autres informations
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16 Mars 2018.
- Entretien avec la responsable de service de
développement rural de la commune MAKISO, Madame Clarisse WEMBONYAMA, le
27 Avril 2018.
- Inspection de l'agriculture, pêche et élevage,
rapport annuel 2016.
251659264
* 1. L'Afrique prend son destin en
main, base. Afrique - gouvernance, disponible sur
www.net/fr/corpus-dph/ficje-dph-3,2011-2016,
consulté le 18 janvier 2018.
* 3. L'Afrique, Op. Cit
* 4. Cécile MOSS AMBOKO KABIRA
MBAYA, la participation populaire à la gestion des organisations non
- gouvernementales de développement, expérience de :
« Projet BamamansLiboso » (PROBALI),
« Kaziyamikonopakisangani » (K.M.K) et Groupe Technique
d'encadrement Régional (GTER) à Kisangani, Mémoire de
Licence, inédit, SPA, FSSAP, Kisangani, UNIKIS, 1996 -1997.
5. Diallo Lamarana Ahmadou, participation des populations
au développement local : cas de la commune rurale de Koumban,
préfecture de Kankan (GUINEE), Université de Julius
Nyéréré de Kankan - master - sociologie 2008,
disponible sur www.mémoireonline.com/01/12/5103/m.
Consulté., le 18 janvier 2018.
* 6. Luis Goméz de Souza A., et
Lucia Ribeiro, la participation de la jeunesse au processus de
développement : une étude de cas au panama, IERS,
N°18, presse de l'UNESCO - Paris, 1975.
7. JANGIRI WAKUNG'A ATHO, la participation du personnel de
l'Administration publique locale au développement du milieu rural
Zaïrois : cas de l'Administration sous - régionale de l'Ituri
à Bunia de 1985 à 1989, Mémoire de licence,
Inédit, SPA, FSSAP, Kisangani, UNIKIS, Février 1991.
* 8. MARADEX M.S., Les ONG
Américaines en Afrique : Activités et perceptives de 300
ONG, Ateliers de développement, SYROS - Alternatives, Paris 1990,
P.56
9. GBAZALABUA BOFIO, Contribution des ONG au processus de
développement de la ville de Kisangani, Mémoire de licence,
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10. MAMIKI KALOKOLA, Contribution de la recherche
appliquée au développement de la ville de Kisangani,
Mémoire de licence, Inédit, SPA., FSSAP, Kisangani, UNIKIS, 1996.
* 11. Christophe TUMAMBE DONDA, De
la participation des étudiants de l'université de Kisangani au
développement de la ville de Kisangani, Mémoire de licence,
Inédit, Soc., FSSAP, Kisangani, UNIKIS, 2000-2001.
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