CHAPITRE II : POINT DE CONNAISSANCES ET APPROCHE
METHODOLOGIQUE
2.1 REVUE DE LITTERATURE
L'exploitation des ressources naturelles est un
véritable problème qui suscite l'attention de maints auteurs
à des débats divergents. Il faut donc retenir que l'exploitation
incontrôlée de ces ressources génère des
conséquences néfastes qu'il convient de gérer à
travers la mise en oeuvre des solutions efficientes et efficaces pour un tant
soit peu sauvegarder ces ressources pour des générations futures
(Bio Maye, 2013).
Raven et al, (2009), constatent qu'aujourd'hui
l'espèce humaine est responsable du changement climatique
environnemental de notre planète. La culture itinérante sur
brûlis, dominée par la cotonculture, a
provoqué la dispersion des agriculteurs et entraîné la
multiplication de fermes agricoles, même à l'intérieur des
zones protégées (Hountondji, 2008). Pour L'ABE, (2002), les
variations climatiques, notamment la récession pluviométrique des
dernières décennies (1977 et 1983) ont enregistré une
baisse de 40 à 50 % de la pluviométrie moyenne) ont des
conséquences fâcheuses sur les bas-fonds et les zones inondables
dont la mise en valeur a entrainé une pression accrue sur les
espèces ligneuses. Toutefois, les études existantes
révèlent également une dégradation des formations
végétales naturelles avec des risques de perte de
diversité biologique. On note que les effets négatifs de
l'exploitation forestière sur notre environnement sont les
résultats de la pression anthropique exercée sur les ressources
naturelles. D'après Toko (2005), il ressort que, le
prélèvement du bois de feu est l'apanage des femmes.
Les études effectuées par Moutouama (2007) sur
la gestion durable des forêts villageoises et la satisfaction des besoins
en bois des populations de la commune de Gogounou au Nord-Benin ont
montré que les pratiques culturelles sont pour la plupart
archaïques. Elles révèlent toujours que l'agriculture est
extensive, itinérante sur brulis et reste encore dépendante de la
pluie. Ces pratiques sont facteurs de destruction de l'environnement car elles
participent d'une manière ou d'une autre à la
dégradation
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progressive du couvert végétal surtout par les
défrichements anarchiques, le déboisement, la pratique des champs
laissés en jachères,....etc. Quant à Raven et al,
(2009), la majeure partie des maux qui pèsent sur l'environnement est
inextricablement liée à d'autres problèmes persistants
comme : la pauvreté, la surpopulation et l'injustice social.
Pour Oloukounle, (2012) l'exploitation forestière et la
production de combustible végétal sont essentiellement dues
à la quête de revenus substantiels. Selon le MEHU (1993), la
consommation de combustible ligneux est directement responsable d'une partie
importante de la déforestation. Les études effectuées par
Vodounou, (2010) dans le bassin de la Sô ont montré par une
analyse diachronique qu'une bonne partie du couvert végétal (90
%) est détruite du fait non seulement de l'agriculture mais
également de l'exploitation forestière et ajoute de façon
globale que, toutes les activités liées à l'agriculture
affectent négativement toutes les composantes du milieu. La
mécanisation est actuellement généralisée et la
motorisation gagne de plus en plus du terrain ainsi la taille des exploitations
augmente malgré une tendance à la nucléarisation des
ménages agricoles (CARDER-BORGOU, 2001). Ceci n'est pas sans danger pour
l'environnement.
Mais retenons aussi que l'exploitation forestière peut
avoir des effets positifs sur l'environnement. Par exemple de petites coupes
peuvent provisoirement restaurer des « milliers ouverts » utiles
à certaines espèces inféodées à ces
milliers, la suppression d'arbres endommagés ou malades, en ouvrant la
canopée pour accélérer la croissance d'arbres plus petits
par leur mise en lumière, les rémanents (branches et autres
parties non commercialisable de l'arbre s'ils sont laissés sur place)
fournissent un abri pour une partie de la faune et une source d'humus.
Malgré l'ampleur de la situation peu d'études
relatives aux ressources en bois ont été entreprises au Benin ;
celles qui ont été faites ne concernent en majorité que
les zones humides et vu l'extrême variabilité d'une région
à une autre, il est difficile à partir de ces études de se
promouvoir sur la situation des zones sèches au Benin (Moutouama,
2007).
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Outre ces auteurs, plusieurs autres ont abordés la
question de problèmes environnementaux à travers l'exploitation
forestière.
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