CONCLUSION
Au terme de notre étude, qui a consisté
à dégager d'une part ; les considérations politiques
qui pèsent sur les organes des NU, en ce qui concerne le
règlement des conflits et de l'autre part, l'influence que les grandes
puissances exercent dans l'application du chapitre VII de la charte des NU,
tout en précisant le poids qu'elles ont dans la résolution des
conflits africains. Tous ces aspects, nous ont permis de saisir, les conditions
géopolitiques d'application du chap. VII de la charte des NU dans le
règlement des conflits africains et plus précisément dans
la crise ivoirienne, angolaise et ethiopio-Erythréenne.
Nous avons par les méthodes exégétiques,
dialectiques et historiques analytique subdivisé notre présente
dissertation en trois parties essentielles qui sont : les
considérations générales suivies des considérations
politiques des missions des nations unies , pour terminer par l'application du
chap.VII dans les conflits angolais, ivoirien , Erythrée-Ethiopien
Dans les considérations générales ;
nous avons définit tous les concepts qui cadre avec le sujet, nous avons
en outre étudié les organes des NU ainsi que son système
de règlement de conflit. La charte des NU contient 111 articles
repartis sous 19 chapitre énonce les buts et principes de l'organisation
, le chapitre II traite de la qualité des membres , alors que le
chapitre III en deux articles énumère les différents
organes qui la compose , le IVe et Vé chapitres quant à eux
parlent des attributions et fonctionnement de chacun des organes , le VIe
chapitre énonce le principe de règlement pacifique des
différents , dont le recours à la force que consacre le CHAP VII
se présente comme son corollaire , mais c'est plutôt ce chapitre
qui est présente par plusieurs auteurs comme étant le coeur de la
charte , il est celui sur lequel porte la présente dissertation.
Dans notre deuxième partie consacrée aux
considérations politiques des missions des NU, nous avons examiné
les différents aspects politiques de l'ONU, tans dans le rôle des
organes que dans le rôle politique des états au sein des
organes.
A cet égard, il ressort que les états jouent
deux rôles essentiels qui varient selon les cas, il s'agit du
dédoublement fonctionnel des états qui sont d'une part
représenté au sein de l'organisation comme les entités
souveraine et égales à toute entité, et d'autres part ces
états, sont des membres des organes et ce par la volonté de la
charte.
L'analyse des préalables politiques de l'application
du chap. VII débouche sur deux aspects important, il s'agit de la
permanence ainsi que la fonction des membres permanents selon le critère
de participation aux travaux de conseil
Il ressort de la présente étude que la
distinction entre les membres permanents et non permanent justifie la fonction
politique des états, dans la mesure où, la qualité des
membres permanents repose sur la responsabilité de la
sécurité internationale, alors que celle des membres non
permanente sur la représentativité au conseil de
sécurité. Cette notion de la responsabilité est
justifiée sur le plan politique par le veto qu'ils détiennent,
mais aussi en raison de leur apport au budget des Nations Unies qui sont
très considérables, leur qualité est historique tel que
consacré par l'art 23 al 1.
Enfin, observant les différentes crises
analysées dans la présente étude ; nous avons
constaté que ce sont des crises internes qui s'internationalisent
généralement par la présence des troupes
étrangères aux cotés des belligérants. La
présence des troupes cubaines , russes aux coté du MPLA et les
sud africains , américain derrière SAVIMBI , il en est de
même de la présence de la France , avec les troupes de la CEDEAO
en cote d'ivoire , mas aussi dans la corne de l'Afrique , où elle veille
sur Djibouti alors que les marocains les russes , Israël et
l'Égypte se rangent soient derrière l'Ethiopie ou
l'Erythrée.
Dans tous les cas , nous constatons par ailleurs que les
causes fondamentales de la plupart des conflits primaires sont une combinaison
de quatre catégories, les contestations territoriales , rivalités
entre communauté(ethniques, religieuse) par l'exercice du pouvoir sur un
même territoire , compétition des ressources économiques ,
oppositions idéologiques. Or Les causes à la base des crises
demeurent les premiers éléments dans la résolution des
crises
Comme des volcans, les conflits peuvent durablement rester en
sommeil, latents, ils peuvent aussi gronder pendant des longues années
au fait l'interprétation et la gestion extérieure des
affrontements serait plus simple, s'il était possible d'en
déterminer objectivement les causes. Paradoxalement, les crises
même petites finissent par, soit s'internationaliser soit se cristalliser
sur plusieurs plans, sous l'impulsion des puissances étrangères,
jouissant d'un intérêt dans certains états où dans
les régions où apparaissent ces conflits.
Le nouvel ordre politique apparu après la
2nd guerre mondiale, repose sur la création d'un
système de sécurité collective, fondée sur la
renonciation à l'usage de la force. Ces différents
bouleversements ont fait que le leadership Qui était jusque la
exercé par la Russie et l'USA se trouve aujourd'hui entre les seules
mains des USA, d'où l'avènement du système unipolaire
sous sa direction.
Ainsi les USA, n'ont pas prévenu les crises, mais ils
les ont déplacés en transformant les conflits primaires en
secondaires, alors que la France dans sa politique néocoloniale a
longtemps permis d'éviter toute une catégorie d'affrontement,
mais elle en a exacerbé celles des grands lacs.
Il est vrai que dans les débuts des crises, il est
difficile d'affirmer avec précision, la présence des forces
étrangères aux coté des belligérants. Le choix
n'est pas clair car l'identification d'une grande puissance avec un seul camp
dans un litige africain, n'et généralement a directe et
dénuée d'ambiguïté et il n'est pas simple, car
même une intervention « gagnante »
devient moins décisive lorsqu'elle fourni à une
autre grande puissance un prétexte de contre intervention.
Les conflits africains durent assez longtemps et sont aussi
généralement profond qu'on ne le croit pour que même si
les USA n'y sont pas impliqué au départ, ils risquent fort de s'y
trouver mêlé ultérieurement lors d'une phase plus aigue et
moins facile à gérer
La crise angolaise après plusieurs accords ne trouvait
toujours pas de dénouement, chaque protagoniste accusait l'autre
d'être le blocage de la machine de la paix. Deux élément
furent déclencheur de la résolution de cette crise il
s'agit ; d'une part de la guerre du golf qui rendra quasi impossible
l'approvisionnement du pétrole aux USA depuis les puits du KOWEIT. Ce
qui entraînera vers la fin du mandat de BUSH la crise de pétrole
aux USA ,En 1993 après son arrivée à la maison blanche le
président BILL Clinton qualifiera SAVIMBI d'être l'obstacle
à la paix angolaise et reconnaîtra par là le pouvoir de
Luanda, cette décision venait au fait d'entériner la
déclaration de la troïka à Moscou, qui reconnaissait au MPLA
le droit de se défendre en achetant des armes pour sa légitime
défense , pendant que l'embargo sur l'achat et la vente d'arme à
l'UNITA était déjà déclaré par le conseil de
sécurité sous la résolution 864.
D'autre part , les atermoiements de SAVIMBI ainsi que ses
déclarations dangereuse sur sa volonté de revoir tous les
contrats signés avec l'occident par le MPLA, ainsi que son refus de
payer la dette de Moscou contracté par le MPLA une fois
élu ; ceci aura comme conséquence la crainte pour le
Portugal de perdre ses contrats d'armements en Angola au profit de la France
et la grande Bretagne , pourtant la Russie ne vit plus que de ce commerce.
Pendant ce temps les USA jouant au double jeu(client du MPLA pour le
pétrole , et fournisseur d'armes à l'UNITA) comme 14% de la
consommation américaine du pétrole devait venir des puits
angolais sous la gestion de TEXACO le choix était claire ne début
de son mandat.
L'apparition soudaine d'un conflit entre l'Ethiopie et
l'Erythrée en 1998 a surpris la communauté internationale , qui
voyait dans ces deux pays deux
régimes « frères ».l'étroitesse
des relations entre adis abeba et Asmara , depuis la chute de la dictature de
Mengistu en ami 1991, semblait constituer le gage d'une stabilisation de la
corne d'Afrique , mais la cause essentielle du conflit ethio-Erythréen
est rechercher dans la dégradation progressive des relations entre
l'Ethiopie et l'Erythrée et le différend frontalier survenu en
mais 1998 n'a été finalement qu'un catalyseur de la crise.
En 1998, l'émission du Nakfa (monnaie
Erythréenne) fut un élément perturbateur
dans les relations commerciales entre les deux pays, l'Ethiopie prendra
à son tour des mesures qui affecteront l'économie
Erythréenne, il s'agit ; de faire transiter par exemple le gros de
ses échanges par Djibouti et non par le port d'Assab (Erythrée).
Le 06 juin 1998 entre les deux frères éclateront des
affrontements armés aux frontières entraînant ainsi
l'occupation par l'Erythrée des territoires Ethiopiens sur le plateau
(humera à l'ouest Badmé au centre, zala Ambesas tsorona à
l'est et Burie au sud.
Les intérêts divergents dans la corne
amène, les grandes puissances à sauter sur la crise pour assurer
leur propre sécurité. Les USA qui voudraient maintenir leur
contrôle sur la mer rouge en raison de son importance
géostratégique (son emplacement, depuis le détroit de
Bâb -El- Mandab où est assuré le passage sur la
méditerranée vers l'océan indien de 4M de baril par
jour).Israël craint de voir l'Erythrée de venir pro arabe, ce qui
perturberait l'approvisionnement en pétrole des USA et tout l'occident
en provenance des puits Iraniens. Les français craignent que cette
situation s'étendent vers Djibouti avec qui ils ont des accords de
defense.ce sont toutes ces raisons qui contraindront l'Erythrée
à quitter Badmé.
Dans leur crainte les USA, ne voudraient pas voir ce la c
devenir soit « pro arabe » soit
« pro russe » ce qui le poussera à revoir leur
politique et ne se limiteront plus dorénavant, à réagir
aux coups soviétiques, mais à associer dans ses activités
tous les autres états qui ont les mêmes intérêts
contre Moscou, même les pays arabes dits modérés
La cote d'ivoire, président quant à elle une
crise politico-militaire depuis la tentative de coup d'état
opéré par une rébellion armée, en septembre 2002,
qui contrôle toujours la moitié du nord du pays. Cette situation
se trouve justifié par une succession d' Houphouët mal
préparée par une constitution contenant des dispositions
caméléon. La loi finalement prévoyait que soit le
1è ministre soit le président de l'assemblée nationale
pouvait assurer l'intérim en cas de vacance de pouvoir.
Au lendemain de l'arrivée en décembre 1993 de
Henri Konan Bédié au pouvoir la révolution du franc CFA en
janvier 1994, contraint le gouvernement à geler les soldes pour gagner
un peu d'argent sur l budget de l'armée, le refus du
général robert Gué de réprimer les manifestations
des militaires entraînera la révolution.
Au nombre des belligérants se trouve aussi la France
qui voit dans ADO un pro américain , le président ivoirien se
trouve quant à lui se trouve face à trois forces qui lui font
la guerre il s'agit , de l'opposition politique représentée par
Alassane dramane Ouattara(ADO) et Henri konan Bédié (HKB) ,
l'opposition armée de Guillaume Soro et enfin l'opposition diplomatique
piloté par jacques Chirac , celle - ci contrairement aux accords elle
n'a jamais volé au secours du pouvoir ivoirien en dépit des vieux
accord de défense liant la France à la cote d'ivoire, au
contraire la conférence de Marcoussis a plutôt légitimer
le rébellion au lieu d'une solution.
Bref pour la cote d'ivoire, la nationalité, la
propriété foncière rurale, l'éligibilité,
l'identification, la restructuration le désarmement, la rébellion
sont les causses de la crise ivoirienne
Il ressort ainsi de la présente étude que les
grandes causes des conflits africains demeurent :
1. La lutte pour le pouvoir consécutive à la
décolonisation il s'agit des luttes pour un pouvoir que
précède et accompagne l'indépendance, et là il ne
s'agit pas d'obtenir la présidence, mais plutôt une orientation
idéologique ou une option idéologique à prendre
2. La nouvelle consolidation de la paix, le caractère
absolue de la lutte anti coloniale qui autorise les nations dominantes à
traiter leur opposant comme des traîtres, ainsi les perdants de la lutte
finissent pas s'exiler en Europe, et les dirigeants se mettent d'accords pour
ne pas soutenir les mouvements d'opposition des pays d'à coté qui
ont tous un danger commun qui les guette
3. Le reste des mouvements de libération
nationale ; ces mouvements bénéficient d'une
présomption d'authenticité par opposition au pouvoir légal
, ces mouvements ont leur propre logique en matière d'escalade , ils
n'ont rien à perdre en luttant et rien d'autre . le cas de FNLA et
l'UNITA furent des organisations nationalistes légitimes, mais la guerre
une fois gagnée par l'autre, a survécu la violence en se servant
de monnaie d'échange avec des tiers étrangers.
4. Le territoire mal défini : pourtant la
doctrine de l'OUA est l'Uti possedetis jure,
qui déclarait les frontières coloniales
indiscutablement légitimes,
5. Rivalités structurelles, les africains structurent
leur espace politique internes, ils multiplient leur rôles et positions
dans le cadre du politique inter africaine.
6. Emballement des moyens, les sources extérieures de
puissances interviennent avant tout pour l'intermédiaire d'alliance
pour un soutien politique et d'armes pour les militaires et cet appui peut
être directement lié à un conflit , ou pour des dangers
potentiel seulement
Dans un monde en déséquilibre , instable ,
constamment menacé d'antisemie , la gestion des crises devient synonyme
de survie , l'exacerbation des conflits d'intérêts et des
principes conduits à des crises dont la dynamique effrénée
, entraîne autant des spectateurs que les parties prenantes. Les
problèmes se compliquent généralement quand elles
trouvent leur origine dans les pays tiers auxquels des nations puissantes
portent un intérêt.
Il est aussi évident que les conflits africains
actuels découlent du caractère inachevé et en voie de
développement des états africains .Tant sur le plan
international qu'intérieur. Car les états naissent et prennent
forme, les enjeux sont importants et clair pour tout le monde, mais les
règles de compétition restent à préciser, les
limites et mécanismes de règlement de conflit font partie des
enjeux.
Nous pensons que s'il faille faire des recommandations, nous
le ferons aux deux acteurs en cause d'une part ; l'africain comme
organisation de états et comme l'état lui-même, et
l'étranger, peu importe qu'il soit africain ou occidental
belligérant ou non.
L'Union Africaine, devra, pour raison d'efficacité,
avoir une aptitude à s'occuper des problèmes avant qu'ils
n'attirent des alliés étrangers africains ou nom. Apres ces
conflits deviennent plus difficiles à manier pour les états
africains.
Les puissances étrangères devront à
leur tour considérer que les efforts africains de résolutions des
conflits ne sont pas une alternative à celle des USA ou des puissances
occidentales. Les puissances étrangères ne devront plus que
s'appuyer sur les efforts africains existant naturellement en faveur d'une
libération
Mais il est aussi important que les grandes nations sachent
repérer les moments où une grande puissance peut jouer un
rôle plus actif et positif, ce qui aboutirait à
l'élaboration des conventions destinées à éviter
les conflits et à régler la compétition est ouest dans le
tiers monde.
Si les conflits étaient considérés comme
des fardeaux qui pèsent sur les parties en présence et qui
créent des eaux troubles, les puissances étrangères
viennent à grand pas y pêcher avec les moyens qui leur sont propre
entraînant ainsi le gain pour chacun proportionnellement à ses
moyens. Les états africains devront toujours comprendre que dans un
conflit, c'est le problème qui est l'adversaire et no n l'autre partie
et si cela est compris les choix à opérer entre
« gagner » et « concilier » en vue de
la résolution du conflit sera facile.
Il n'est point raison de démontrer la
géopolitiques des conflits africains, autant que les acteurs de l'ombre
(shadows states) on décidé , la guerre de l'Angola a
cessé , nous pensons que les causes géopolitiques des conflits
ivoiriens et Erythrée devront être prise en compte pour une
solution durable et rassurante. Dans tout autre cas la paix en cote d'ivoire
sera aussi fragile que la coquille d'un oeuf.
Ce qui aggrave la situation des africains , c'est l'absence
de la volonté politique réelle et sincère ainsi que les
intérêts des chefs d'états et de gouvernement sont à
la base de plusieurs conflits et font que le désaccord de paix
négocié et signé soient toujours violés.
Les africains devront cesser avec la conception
erronée qui la hante dans la mesure, n'ayant pas tous les
paramètres de la crise, ils n'attendent que vainement, la réponse
des armes en se moquant ainsi de la diplomatie.
Aux dirigeants africains, la bonne gouvernance, qu'ils
mobilisent toute leur volonté politique dans une gestion saine des
affaires, publique d'une part, car d'elles proviennent des frustrations pour
une répartition inégale des ressources et d'autre part, ils se
doivent la consolidation de la démocratie par la gestion transparente de
la chose publique.
Nous pensons ainsi avoir étudié les conditions
géopolitiques qui influent sur l'application du chapitre VII de la
charte des nations unies dans la résolution des conflits africains, sans
intention d'avoir vidé la question nous sommes tout de même
convaincu d'avoir ouvert une issue pour quiconque voudra bien étudier la
question sous d'autres aspects.
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