4.3. Données biologiques
En ce qui concerne le mode de diagnostic, pour 88,1%, le
diagnostic était clinique et biologique ; et pour une
minorité soit 11,9% il n'était que clinique.
La dépendance n'est pas significative entre le mode de
diagnostic et l'évolution finale de l'enfant à l'hôpital.
chi2 = 5, ddl = 3, Pv = 0,832.
Pour poser le diagnostic du paludisme grave, l'OMS (2013)
recommande de recourir à plusieurs paramètres parmi lesquelsles
paramètres cliniques et biologiques. Elle recommande de faire une
évaluation clinique rapide, en s'intéressant en particulier
à l'étatgénéral, l'état de conscience, la
tension artérielle, la fréquence et la profondeur de la
respiration, ainsi que la pâleur. Rechercher la présence d'une
raideur de la nuque et d'une éruptioncutanée pour exclure des
diagnostics différentiels. Si la confirmation parasitologique du
paludisme ne peut pas être obtenue facilement, faire une goutte
épaisse ou un frottis et démarrer le traitement de paludisme
grave sur la base du tableau clinique.
Le Programme Mondial de lutte contre le Paludisme de OMS
(2012) recommande à ce que dans toutes les circonstances, il soit
procédé à une confirmation parasitologique du paludisme au
moyen d'un test de diagnostic de qualité garantie avant de commencer le
traitement. C'est uniquement si l'on n'a pas la possibilité de poser un
diagnostic parasitologique dans les deux heures suivant l'arrivée d'un
malade qu'on devra envisager untraitement sur la seule suspicion clinique d'une
infestation palustre.
La goutte épaisse était de plus en plus
effectuée chez 77,1 %, et le Test de Diagnostic Rapide chez 11,9 %.
Notons, par ailleurs que l'examen de frottis mince n'avait été
effectué sur aucun cas.
Sur un total de 169 examens de Goutte Épaisse
réalisés, 156 cas (soit 92,3 %) se sont avérés
positifs contre 13 cas négatifs (7,7 %). Sur 25 cas soumis à
l'examen de TDR, 17 cas (soit 68,0 %) ont été positifs et 8 cas
(soit 32,0 %) ont été négatifs.
OMS (2013) note que l'examen au microscope est la
méthode de référence et l'option
préférée pour le diagnostic du paludisme. Dans
pratiquement tous les cas, l'examen de la goutte épaisse et du frottis
sanguin met en évidence des plasmodies. La goutte épaisse est
plus sensible que le frottis pour repérer une parasitémie faible.
Nauet al. (2011) soulignent également que le
diagnostic parasitologique du paludisme est une urgence, les résultats
devant être rendus dans un délai maximum de deux heures. L'examen
de référence, bien qu'opérateur-dépendant, reste
l'analyse microscopique du frottis sanguin et de la goutte épaisse. Cet
examen permet d'affirmer la présence de parasites, d'identifier
l'espèce et de quantifier la parasitémie.
Il existe d'autres techniques, qui permettent de supprimer le
facteur humain, et de faire un diagnostic rapide du paludisme.
OMS (2012) estime qu'il est possible de confirmer rapidement
un paludisme par un examen microscopique de qualité ou un test de
diagnostic rapide de qualité, capables de détecter une
infestation à Plasmodium falciparum (Pf) et/ou à Plasmodium vivax
(Pv). Dans la plupart des pays, les deux méthodes sont
nécessaires car l'examen microscopique et les TDR ont souvent un
rôle différent à jouer en fonction de la situation clinique
ou du lieu de soins.
S'agissant du dosage de l'hémoglobine 72 soit 33,03%
n'avait pas été dosé pour l'hémoglobine ; 80
patients (36,70 %) avaient une hémoglobinémie supérieure
à 5g/dl, suivi de 43 patients (19,72 %) avec une
hémoglobinémie égale à 5g/dl.
L'hémoglobinémie inférieure à 5 g/dl n'était
retrouvée que chez 23 patients(10,55 %).
La dépendance est très significative entre le
taux d'hémoglobine et l'évolution finale du patient. chi2 =
0,292 ; ddl = 9, Pv = 99,94%.
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