

Département d'Ecologie et Gestion des Ressources
Animales (EGRA)
UNIVERSITE DE KISANGANI FACULTE DES SCIENCES


BP.2012
KISANGANI
EXPLOITATION DES PANGOLINS (Pholidota, Manidae Gray 1821)
ET COMMERCIALISATION DE LEURS PRODUITS DERIVES, DANS LES ENVIRONS
DU PARC NATIONAL DE LA MAÏKO (RDC)
Par
Benezeth KAMBALE VISANDO
Mémoire de D.E.S
Présenté en vue de l'obtention du Grade de
Diplômé d'Etudes Supérieures en Sciences.
Option : Biologie.
Orientation : Ecologie et Gestion des Ressources Animales.
Promoteur : Prof. Dr Gembu TUNGALUNA Co-Promoteur: Prof. Dr
Gambalemoke MBALITINI
ANNEE ACADEMIQUE: 2019-2020

i
DEDICACE
A vous chers parents : Barakia PALUKU SIVIHWA et Elsye
KAVIRA BASWIRI pour votre détermination en notre éducation
jusqu'à faire de nous une personne instruite, utile non seulement pour
la famille mais surtout pour la nation congolaise.
A ma très chère épouse Dorcas KAHAMBU
MAYANI et nos enfants Bertin SIVIHWA VISANDO et Delsyienne SIVIHWA VISANDO,
pour votre amour incomparable témoigné à mon égard
et en croyant vivement à notre meilleur avenir.
ii
REMERCIEMENTS
Ce mémoire de DES est une résultante d'efforts,
d'encouragements et de réflexions de plus d'une personne raison pour
laquelle, à ce jour de sa rédaction, nous avons le plaisir de
remercier toutes les personnes qui ont contribué
à sa réalisation.
Avant tout, nos remerciements s'adressent à l'Eternel
notre Dieu, qui est la source de toute providence.
Nos remerciements vont naturellement aux Prof. Dr Guy Crispin
Gembu Tungaluna et Prof. Dr Jean Claude Mukinzi Itoka de l'Université de
Kisangani, qui n'ont pas hésités d'accepter la promotion de ce
travail. Leurs disponibilités, leurs qualités scientifique et
leurs rigueurs ont favorisé des échanges fructueux qui ont permis
sa finalisation. Cela va également au Co-promoteur, le Prof. Dr
Sylvestre Gambalemoke Mbalitini pour son accompagnement, ses remarques et
suivis.
Nous avons également l'obligation de remercier les
initiateurs du projet Conservation des Pangolins via l'appui financier de
US-FISH & WILDLIFE SERVICE, pour leur volonté de promouvoir la
recherche à travers ce vaste programme de renforcement des
capacités des enseignants de l'Université de Conservation de la
Nature et de Développement de Kasugho (UCNDK) en collaboration avec
l'Université de Kisangani (UNIKIS).
Nos remerciements s'adressent également à tous
les Membres du corps académique et scientifique de l'Université
de Kisangani, plus particulièrement, à ceux de la Faculté
des sciences qui ont contribué à notre formation. En dépit
de leurs tâches et occupations diverses. Que les Professeurs Dudu, Upoki,
Juakaly, Gembu, Mukinzi, Gambalemoke, Bapeamoni, Drazo, Kahindo, Ewango,
Lisingo, Mukandama, Mampeta, Kimbwani, Valentin Mong-bolo, et l'Assistant
Cedric Ilunga, trouvent ici l'expression de notre gratitude.
Nos vifs remerciements s'adressent au Dr Francis TARLA,
Coordonnateur du projet MENTOR-POP (Progress on Pangolin) et coordonnateur du
projet CABAG (Central African Bushmeat Action Group), Eric TAH KABA Directeur
de l'organisation LAGA, tous au Cameroun ; pour leurs appuis divers.
A l'équipe locale, le Doctorant Jonas Kambale Nyumu,
Coordonnateur du Projet (Conservation des Pangolins-Maiko-Tayna-Kauzi-Biega),
pour ses divers contacts dont nous sommes infiniment reconnaissants.
Aux autorités administratives et académiques de
l'Université de Conservation de la Nature et de Développement de
Kasugho : Pierre Kakuke Vwirasihikya, Roger Muhindo Kitsuva,
iii
Charles Paluku Syahaya, Kako Wanzalire, qu'ils trouvent
l'expression de notre gratitude dans ce paragraphe.
A nos collègues assistants et camarades, Joël
Mbusa Mapoli, David Kambale Malimbo, Steven Ngoy Luhembwe, Morgan Mukobya
Wakyata et John Paluku Walaka, pour l'endurance et la franche collaboration
dont ils ont fait preuve tant, dans l'auditoire que sur terrain, pour la
réussite et le succès de différentes activités
scientifiques collectives (travaux pratiques, analyse des données,
travaux dirigés, etc.) tout au long de notre formation que chacun trouve
ici l'expression de notre gratitude. Toute la famille Visando, chacun par son
nom, la famille Kivuya, la famille Kaputu, la famille Wanzaluendo, la famille
Maliro, Remy Shungi Munganga, Abygael Rumya qui n'a cessé de nous
encourager, prié pour nous, nous sommes infiniment reconnaissants pour
votre contribution, soutiens et l'estime que vous nous avez
témoignée.
Merci à vous tous dont les noms ne sont pas
mentionnés, nous restons très reconnaissants envers chacun de
vous.
Benezeth Kambale Visando
iv
RÉSUMÉ
Cette étude s'est focalisée sur l'exploitation
des pangolins et la commercialisation de leurs produits secondaires dans la
région autour du Parc National de la Maiko ; en vue de ressortir son
ampleur et l'organisation de sa filière d'exploitation par les
informations et les connaissances des chasseurs locaux.
La méthode des enquêtes semi-structurées
et individuelles avec 125 chasseurs a été réalisée
; pendant trois mois (Février, Mars et Avril 2019) sur les deux axes
routiers : route Kisangani-Lubutu (RN3) et route Kisangani-Ituri (RN4).
La collecte des données a été
réalisée à l'aide du logiciel Kobocollect et les analyses
de comparaison, Chi-carré et Ficher ont été calculé
à l'aide du logiciel Past 2.3 et Rstudio.
Les résultats de cette étude montrent que
l'exploitation des pangolins est, non seulement focalisée sur la
thérapie et la consommation de la viande comme viande de brousse au
niveau local, mais aussi, actuellement tournée vers le commerce de ses
produits secondaires, principalement celui des écailles de [Manis
(Smutsia) gigantea], dont la demande est accrue dans la
région.
Le prix moyen du Kilogramme d'écailles sur la RN3 est
de 6,18$US et que sur la RN4, il est de 13,5$US.
Le commerce se fait par l'intermédiaire de plusieurs
acteurs en provenance des grands centres urbains, qui utilisent plus la moto et
incitent les chasseurs dans cette activité.
Seuls, les pangolins terrestres [Manis (Smutsia)
gigantea] sont plus en danger par rapport aux deux autres qui sont
arboricoles [Manis (Phataginus) tricuspis et [Manis
(Phataginus) tetradactyla] et qui ne font pas encore objet de
demande auprès des trafiquants dans la région.
Mots clés : Pangolin - Exploitation -
Commerce - Produit secondaire- Chasseur - enquêtes - Maiko
v
ABSTRACT
This study focused on the exploitation of pangolins and the
marketing of their secondary products in the region around the Maiko National
Park; in order to highlight its scope and the organization of its exploitation
chain through the information and knowledge of local hunters. The
semi-structured and individual survey method with 125 hunters was carried out;
for three months (February, March and April 2019) on the two main roads:
Kisangani-Lubutu road (RN3) and Kisangani-Ituri road (RN4).
Data collection was carried out using the Kobocollect software
and the comparison analyses, Chi-square and File were calculated using the Past
2.3 and Rstudio software.
The results of this study show that the exploitation of
pangolins is not only focused on the therapy and consumption of pangolin meat
as bushmeat at the local level; but also, currently, on the trade of its
secondary products, mainly [Manis (Smutsia) gigantea] scales,
whose demand is increasing in the region.
The average price per kilogram of flakes on the RN3 is US$6.18
and on the RN4 it is US$13.5. Trade is carried out through several actors from
major urban centres, who use motorcycles more and encourage hunters to do
so.
Only terrestrial pangolins [Manis (Smutsia)
gigantea] are more at risk than the other two tree species [Manis
(Phataginus) tricuspis and Manis (Phataginus)
tetradactyla], which are not yet in demand from traffickers in the
region.
Keywords: Pangolin - Harvesting - Trade -
Secondary product - Hunter - Surveys - Maiko
vi
Liste des abréviations
BCC : Banque Centrale du Congo ;
BCO : Bassin du Congo ;
CITES : Convention sur le commerce International
des Espèces de faune et de flore
sauvages menacées d'extinction ;
EGRA : Ecologie et Gestion des Ressources
Animales ;
EDGE : Evolutionarily Distinct and Globally
Endangered;
Fc : Franc Congolais;
Fig : Figure;
ICCN : Institut Congolais de la Conservation de
la Nature ;
Kis : Kisangani ;
MENTOR-POP: Mentoring for Environmentol Tranning
in Outreach and Resource Conservation - Progress on Pangolin
PNM : Parc National de la Maiko ;
PK : Point Kilométrique ;
UICN : Union Internationale pour la Conservation
de la Nature ;
UCNDK : Université de Conservation de la
Nature et de Développement de Kasugho ;
UNIKIS : Université de Kisangani ;
UNOCHA : Bureau des Nations Unies pour la
coordination de l'assistance humanitaire
RCB : Réserve de Chasse de Bakumu ;
RDC : République Démocratique du
Congo ;
RN : Route Nationale ;
Qté : Quantité.
vii
Liste des Tableaux
Tableau (1) : Détails de quelques données de
saisies d'origine Africaine
|
7
|
Tableau (3) : Répartition des enquêtés en
fonction de leur tribu
|
24
|
Tableau (4) : Moyen d'obtention des Pangolins
|
...26
|
Tableau (5) : Maladies traitées par les produits
dérivés des Pangolins
|
28
|
viii
Liste des Figures
Fig. (1) : Aire de répartition de Manis tricuspis
3
Fig. (2) : Aire de répartition de Manis tetradactyla
4
Fig. (3) : Aire de répartition de Manis gigantea
4
Fig. (4) : Aire de répartition de Manis
temminckii......5 Fig. (5) : Carte illustrant la localisation des sites
d'échantillonnage (Villages) autour du parc national de la Maiko....12
Fig. (6) et (7) : Echange en groupe avec les chasseurs à Baego...15 Fig.
(8) : Echange individuel avec un chasseur à Baego... 15 Fig. (9) :
Illustration des relations entre les différents outils (Plateforme
KoboToolbox.org et logiciel
Kobocollect dans le smartphone)...17 Fig. (10) : Répartition des
personnes interrogées en fonction des villages par axe...19 Fig. (11) :
Répartition des personnes interrogées en fonction de l'âge
dans chaque villages....20 Fig. (12) : Répartition par villages des
personnes interrogées en fonction de leur niveau d'étude....21
Fig. (13) : Représentation des niveaux d'étude
des personnes interrogées par tribu 22 Fig. (14) : Répartition
globale du niveau d'étude des personnes interrogées par
intervalles
d'âges 23 Fig. (15) : Répartition des
personnes interrogées d'après la profession exercée dans
les villages
d'étude 25
Fig. (16) : Niveau de connaissance des Pangolins par les
chasseurs 26 Fig. (17) : Raisons de consommations de la viande des Pangolins
par les chasseurs autour du
PNMaiko 27
Fig. (18) : Fréquences de rencontre des Pangolins en
forêt 29
Fig. (19).a : Opinion des personnes interrogées sur
l'Etat actuel des Pangolins dans la forêt sur
la RN3 29 Fig. (19).b : Opinion des personnes
interrogées sur l'Etat actuel des Pangolins dans la forêt
sur la RN4 30 Fig. (20) : Les moyens de chasse de Pangolins
utilisé sur l'axe Kisangani-Ituri et Kisangani-
Lubutu 31
Fig. (21): Lieu de chasse de Pangolin dans la forêt 32
Fig. (22) : Produits dérivés de Pangolins
impliqués dans la commercialisation 33
ix
Fig. (23): Appréciation de l'impact économique de
l'exploitation des Pangolins par les
chasseurs
|
..34
|
Fig. (24) : Villes/Territoires de provenance des acheteurs en RDC
|
35
|
Fig. (25) : Moyens de transport utilisés sur les deux axes
|
...35
|
Fig. (26): Les différents acteurs impliqués dans la
filière d'exploitation des Pangolins dans la
région environnant le PNMaiko 36
x
Liste des Annexes
Annexe (I) : Tableau (2). Localisation de localités
étudiées le long des axes routiers Kisangani-Lubutu (RN3) et
Kisangani-Ituri (RN4).
Annexe (II) : Questionnaire d'enquête
réalisée auprès des chasseurs ; incorporer dans le
logiciel Kobocollect.
Annexe (III) : Illustration des quelques images des pièces
des écailles et griffes des Pangolins prélevé dans les
mains des chasseurs, dans certains villages sur les axes routiers environnant
le Parc National de Maiko (Février, à Avril 2019) ;
Annexe (IV) : Images des pangolins utilisés sur
terrain.
xi
TABLE DE MATIERES
DEDICACE i
REMERCIEMENTS .ii
RÉSUMÉ .iv
ABSTRACT ...v
Liste des abréviations vi
Liste des Tableaux ....vii
Liste des Figures ..ix
Liste des Annexes x
TABLE DE MATIERES .xi
Premier Chapitre : INTRODUCTION ..1
1.1. GENERALITES 1
1.1.1. Les Pangolins 1
1.1.2. Taxonomie et Répartition géographique des
pangolins 2
1.1.3. Habitat 5
1.1.4. Alimentation et rôle de l'espèce dans
l'écosystème 5
1.2 PROBLEMATIQUE .6
1.3. HYPOTHESES .8
1.4. OBJECTIF DU TRAVAIL ...9
1.4.1. Objectif global 9
1.4.2. Objectifs Spécifique
;
9
1.5. INTERET DU TRAVAIL 9
1.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL 9
Deuxième Chapitre : MATERIEL ET METHODES
11
2.1. MILIEU D'ETUDE 11
2.1.1. Choix du milieu d'étude 11
2.1.2. Situation géographique et administrative du Parc
National de Maiko 11
2.1.3. Présentation des sites d'échantillonnages
12
2.2. MATERIEL 13
2.3. METHODES ...13
2.3.1. Pré-enquête ..13
2.3.2. Enquête proprement dite 13
xii
2.3.2.1. Echantillonnage
|
13
|
2.3.2.2. Collecte des données
|
14
|
2.3.2.3. Déroulement des entrevues
|
.14
|
2.3.2.4. Entrevues avec les chasseurs
|
14
|
2.3.2.5. Entretien avec le chef de poste à la
barrière
|
16
|
2.3.2.6. Identification des produits dérivés de
Pangolins
|
.16
|
2.4. Traitement des données
|
16
|
2.4.1. Kobocollect
|
16
|
2.4.2. Etapes d'utilisation de l'application Kobocollect
|
17
|
2.4.3. Analyse des données
|
18
|
Troisième Chapitre : RESULTATS
|
19
|
3.1. Exploitation des pangolins dans la zone autour du
PNM
|
...19
|
3.1.1. Identités et catégories
socio-professionnelles des personnes interrogées dans la
zone d'étude 19
3.1.1.1. Répartition des personnes interrogées par
Villages sur deux axes routiers 19
3.1.1.2. Age des personnes interrogées
|
20
|
3.1.1.3. Niveau d'étude des personnes interrogées
|
.21
|
3.1.1.4. Tribus des personnes interrogées
|
24
|
3.1.1.5. Profession des personnes interrogées
|
25
|
3.1.2. Connaissance des espèces de Pangolins
|
25
|
3.1.3. Moyen d'obtention des Pangolins par axes
|
26
|
3.1.4. Utilisation des Pangolins
|
27
|
3.1.4.1. Alimentaire
27
|
|
3.1.4.2. Traitement traditionnel des maladies à partir des
produits dérivés
|
28
|
3.1.5. Fréquences de rencontre de Pangolins dans la
forêt
|
29
|
3.1.6. Opinion des personnes interrogées sur l'Etat actuel
des Pangolins en forêt
|
.29
|
3.1.7. Différents types de moyen de chasse de Pangolins
utilisés
31
|
|
3.1.8. Lieu de prélèvement des Pangolins dans la
Forêt
|
32
|
3.2. Commercialisation des produits dérivés
de Pangolins .
|
32
|
3.2.1. Produits commercialisés
32
|
|
3.2.2. Prix d'achat du Kilogramme d'écaille de Pangolin
|
.33
|
3.2.3. Impact du commerce des Pangolins et de leurs sous-produits
sur la vie des
|
|
chasseurs
|
33
|
xiii
3.3. Filière d'exploitation et acteurs
impliqués
|
34
|
3.3.1. Lieu de provenance des acheteurs impliqués
|
34
|
3.3.2. Moyen de transport
|
35
|
3.3.3. Diagramme simplifié de l'organisation du
marché
|
.36
|
Quatrième Chapitre : DISCUSSION
|
37
|
4.1. Exploitation des pangolins autour du PNM
|
37
|
4.2. Commerce des pangolins et de leurs sous-produits autours du
PNM
|
.42
|
4.3. Filière d'exploitation et acteurs impliqués
|
.44
|
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
|
46
|
Suggestions
|
46
|
Recommandations
|
47
|
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
|
.48
|
ANNEXES
|
|
1
Premier Chapitre: INTRODUCTION
1.1.GENERALITES
1.1.1. Les Pangolins
La surexploitation est l'une des principales pressions
à l'origine de l'augmentation de la mortalité et de l'extinction
locale des espèces, à l'instar de ce qui est aujourd'hui
constaté chez les Pangolins (Maxwel et al., 2016 ; Ducatez
& Shine 2017).
Partant de ses origines, le pangolin est un animal appartenant
à l'Ordre de Pholidota qui renferme 8 espèces (Gaudin et al.,
2009) avec une seule famille, Manidae, (Gray, 1821).
Du point de vue morphologique, les Pangolins sont
morphologiquement caractérisés par une armure composée de
grandes écailles chevauchantes et plates, riche en kératine.
Cette armure couvre leur corps entier sauf, la face ventrale de la tête
et du tronc, les faces plantaires et l'intérieur des pattes. Cette
caractéristique les distingue des autres mammifères. Cependant,
ces écailles ne sont pas des poils compressés comme c'est le cas
de la corne de Rhinocéros ou des épines chez les Echidnés,
mais plutôt, des extrusions de l'épiderme similaires aux ongles
des Primates (Gaubert, 2011).
Les pangolins sont caractérisés par un
comportement particulier face à une menace ; ils se roulent le plus
souvent en boule, rentrant leur tête sous leur queue en se
protégeant à l'aide de leur armure d'écailles qui forme
une barrière protectrice contre les prédateurs. Ce comportement
les rend extrêmement vulnérables à la surexploitation
anthropique, par le fait qu'ils se font facilement attraper, au lieu de
s'enfuir face au danger.
A cette caractéristique biologique, s'ajoutent de bas
taux de reproduction et des densités potentiellement peu importantes,
dû au fait qu'ils survivent ou se reproduisent difficilement en
captivité (Hoyt 1987; Yang et al., 2007; Swart et al., 2009 ;
Gaubert, 2011).
A l'instar des éléphants et des pandas, les
pangolins sont également qualifiés d'espèces « EDGE
» (Evolutionarily Distinct and Globally Endangered)
c'est-à-dire Espèces évolutivement distinctes et
globalement en danger car, n'ayant que peu d'espèces étroitement
apparentées et ne représentant que des aspects uniques et
disproportionnées de l'histoire de l'évolution (Zhou et al.,
2014).
2
Toutes les espèces de pangolins sont solitaires. Il est
possible qu'elles ne se rencontrent que pour se reproduire. La reproduction
n'est pas bien documentée, mais semble être, de toute
évidence, non-saisonnière et continue. Les pangolins d'Afrique se
reproduisent probablement une fois dans l'année et donnent naissance
à un petit. La période de gestation varie de 130-150 jours pour
les espèces d'Afrique (Gaubert, 2011) et le sevrage intervient
après environ 1 an (Pietersen et al., 2014a).
Les pangolins ont des organes olfactifs très
développés. Les odeurs semblent jouer un rôle important
dans les comportements alimentaires, sexuels et territoriaux. La communication
entre les individus est mal comprise, même si, les sens de l'odorat, du
goût et de l'ouïe sont plus développés que la vue
(Gaubert, 2011).
Quant à leur longévité dans la nature,
elle semble moins documentée. Cependant, certains auteurs, se basant sur
les données des taux de croissance disponibles, estiment que les
pangolins auraient une longévité relativement longue, d'environs
20 ans ou plus (Pietersen et al., 2014b).
Toutefois, d'après les registres des zoos, les
pangolins ont survécu, dans des cas extrêmement rares,
jusqu'à 27 ans en captivité. Le plus souvent, une fois nés
ou gardés en captivité après avoir été
prélevés de la nature, les pangolins ne survivent pas plus de 2
ou 3 ans (Yang et al., 2007).
1.1.2. Taxonomie et répartition
géographique des pangolins
1.1.2.1. Taxonomie
Les pangolins appartiennent à la Classe de Mammalia,
Ordre: Pholidota Weber 1904, Famille: Manidae Gray 1821 (Don et al.,
2005)
Avec comme Genre, espèce ou sous-espèce
africaine : Manis tricuspis (Rafinesque 1821), Manis
tetradactyla (Linnaeus 1766), Manis gigantea (Illiger 1815) et
Manis temminckii (Smuts 1832)
Les synonymes scientifiques de Manis gigantea: Smutsia
gigantea (Smuts, 1832); Phataginus gigantea (Grubb et
al., 1998), Manis temminckii: Smutsia temminckii (Smuts, 1832)
Phataginus temminckii (Grubb et al., 1998), Manis
tricuspis: Phataginus tricuspis (Grubb et al. 1998) et Manis
tetradactyla: Phataginus tetradactyla (Grubb et al. 1998);
Uromanis tetradactyla (McKenna and Bell, 1997).
3
1.1.2.2.Répartition géographique des
pangolins
Sur le plan mondial, les pangolins sont regroupés en
huit espèces, dont quatre se trouvent en Afrique subsaharienne et quatre
autres, en Asie. Les espèces africaines sont : le pangolin géant
(Manis gigantea Illiger 1815), le pangolin à longue
queue (Manis tetradactyla Linnaeus, 1766), le pangolin à
petites écailles (Manis tricuspis Rafinesque 1821), et le
pangolin de Temminck (Manis temmincki Smuts 1832).
Quant aux espèces asiatiques, on distingue notamment,
le pangolin de Chine (Manis pentadactyla Linnaeus, 1758), le pangolin
de Malaisie (M. javanica Desmarest, 1822), le pangolin indien (M.
crassicaudata Gray, 1827), et le pangolin des Philippines (M.
culionensis De Elera, 1915).
La distribution géographique des espèces
africaines est représentée dans les figures ci-dessous :

Fig. (1): Aire de répartition de Manis tricuspis
(Waterman et al., 2014a)

4
Fig. (2) : Aire de répartition de Manis
tetradactyla. (Waterman et al., 2014, b).
Fig. (3) : Aire de répartition de Manis gigantea.
(Waterman et al., 2014c).
5

Fig. (4) : Aire de répartition de Manis
temminckii. (Pietersen et al., 2014b).
1.1.3. Habitat
Les pangolins d'Afrique occupent les forêts tropicales
et subtropicales, les terres boisées sèches et les régions
de savane ouverte dans les régions tropicales et intertropicales.
(Challender, 2014). Bien qu'ils peuvent se trouver dans des zones non
protégés et qu'ils aient été trouvés dans
les plantations de palmiers à huile et d'hévéas ; ils
évitent les zones d'agriculture extensive et d'établissement
humain (Gaubert, 2011 ; Challender et al., 2014). La
disponibilité des proies et de l'eau (selon l'espèce) est le
facteur principal déterminant la présence des pangolins dans un
milieu (Gaubert, 2011).
Parmi ces espèces, deux sont arboricoles : M.
tetradactyla et M. tricuspis. Elles occupent à la fois la
forêt tropicale humide primaire et secondaire et ont besoin dela
disponibilité de gros arbres pour s'abriter. Par contre les deux autres
(M. temminckii et M. gigantea) sont terrestres. Il est à noter
que M.temminckii est la seule espèce d'Afrique dont l'aire de
distribution s'étend jusqu'aux régions arides (excepté les
habitats désertiques). On l'y retrouve principalement dans la savane
boisée dotée de broussailles modérées à
denses (Heath & Coulson 1997).
Par ailleurs, malgré l'évidence d'une
surexploitation alarmante, les données à grande échelle
sur l'exploitation de la faune terrestre en général et des
Pangolins en particulier, nécessaires
6
1.1.4. Régime alimentaire et rôle de
l'espèce dans l'écosystème
Le régime alimentaire des Pangolins est essentiellement
« myrmécophage » ; mais ils consomment aussi, de
manière sélective, des termites et/ou des fourmis. Les
espèces plus grosses telles que M.gigantea, consomment
également d'autres arthropodes en petites quantités. Ils ouvrent
les fourmilières et les termitières à l'aide de leurs
griffes antérieures, mais sans détruire complétement les
colonies d'insectes qui parviennent à se restaurer facilement
après une telle attaque.
La spécificité de leur régime alimentaire
corrélée aux aspects saisonniers sont susceptibles de diminuer la
compétition trophique avec d'autres animaux, tel que l'oryctérope
[Orycteropus afer (Pallas, 1766)]. En effet, celle-ci est la
seule espèce concurrente, spécialisée dans la consommation
des fourmis en Afrique, mais qui, cependant, semble développer un mode
de vie commensale avec les Pangolins (Gaubert, 2011).
Du fait que les Pangolins consomment de grandes
quantités de fourmis et de termites, ils contribuent ainsi, au
contrôle de la population de ces arthropodes. Selon les estimations, un
pangolin adulte peut consommer plus de 70 millions d'insectes par an, soit
environ une consommation de 200 000 fourmis/Jours (Francis, 2008). D'où
selon les experts, sa disparition aurait des conséquences
écologiques graves dans les écosystèmes forestiers
tropicaux, car elle influerait en faveur de l'accroissement des populations de
fourmis et de termites (CITES, 2017).
1.2. PROBLEMATIQUE
Actuellement, l'augmentation de la demande et du prix de
produits dérivés des espèces menacées, constitue
l'un des grands problèmes de la conservation (Challender, 2014). Le cas
précis du pangolin est vraisemblablement très alarmant, du fait
que leurs écailles font l'objet d'une demande à haute
échelle, principalement dans les pays Asiatiques dont la Chine et le
Viêt-Nam. Les sites d'approvisionnements se situent dans divers pays
africains, notamment dans les forêts du bassin du Congo, nonobstant les
mesures contraignantes de la CITES et des lois nationales en la
matière.
Jan.17 6.000 Kg RDC Ouganda Asie
Pangolinconservation.org
Jan.17 5.400 Kg Cameroun - Chine
Pangolinconservation.org
Fev.17 3.000 Kg RDC Turquie Thailand
Pangolinconservation.org
Fev.17 73 Kg RDC
- -
AfricanParks/ Garamba
7
pour éclairer les politiques et les mesures de
conservation, font également défaut (Joppa et al.,
2016).
Néanmoins, quelques données sur l'exploitation
des pangolins tant au niveau régional que local existent, bien que de
manière éparse, auprès d'organismes
intéressés par cette activité. Cela se vérifie au
regard des publications des données sur les « colis »
illégaux de leurs produits secondaires provenant de notre pays,
régulièrement interceptés dans le circuit international de
commerce. (
Pangolinconservation.org)
Tel est le cas, en Janvier 2017, de la saisie de six tonnes
d'écailles, en Tanzanie dont la provenance était la RDC, en
passant par l'Ouganda, le Burundi, puis la Tanzanie (Jaramogi, 2017). Or si
l'on considère le poids individuel d'un pangolin, la quantité
d'écailles saisie en Tanzanie représentait environs celle de
10.000 Pangolins tués.
Dans la Province de la Tshopo, on peut citer la saisie de plus
de 2,5 tonnes d'écailles en 2017, par les agents de terrain de l'ICCN et
ses partenaires. Cette cargaison provenait de l'axe routier Kisangani-Buta
(Province Bas-Uéle), probablement dans les forêts environnant la
réserve de chasse de Rubi-Tele (ICCN/RDC/PN/TL2-Comm person,).
A cela, s'ajoute la saisie de 73 Kg d'écailles de
M.gigantea interceptés par des gardes du Parc National de la
Garamba (Nord-Est de la RDC), en collaboration avec l'organisation non
gouvernementale de conservation, AfricanParks (AfricanParks, 2017).
Nous reprenons dans le Tableau (1), quelques données
sur les saisies réalisées par les services
spécialisés dans plusieurs points de contrôle des pays de
l'Afrique-Centrale.
Tableau (1) : Détails de quelques données de
saisies écailles de pangolins des d'origine Africaine.
Itinéraire
Dates Qté/Saisie Provenance Transit Destination Source
8
Fev.17 6 Tonnes RDC Tanzanie - Jaramogi, 2017
Juil.17 1.125 Kg RDC - -
Pangolinconservation.org
Juil.17 90 Kg RCA Kenya China
Pangolinconservation.org
Dec.17 3.500 Kg RDC - Thailande
Pangolinconservation.org
Dec.17 670 Kg Cameroun - Malaysia
Pangolinconservation.org
Fev.18 2.5 Tonnes Kis/RDC - - ICCN/Tshopo
Mar.18 3 Tonnes Kis/RDC Kin/RDC - ComPers/Cherch CIFOR
Sept.18 1 Tonnes RDC - - AFP/John Wessels
Au regard des données documentées de saisie
réalisées dans divers points de contrôle et de la
littérature de plus en plus riche sur la commercialisation illicite de
ces produits en milieux forestiers tropicaux, quel serait l'état
d'exploitation des pangolins dans les environs du Parc National de Maiko (PNM),
une des zones incluse dans le landscape 10 ?
Ce questionnement général, nous pousse à
mener une étude dans la zone située autour du Parc National de
Maiko (PNM), en vue de cerner le problème et de proposer des mesures
pour une meilleure protection de ce groupe dans la région.
Pour cette question générale, nous nous sommes
posé les questions spécifiques ci-après :
? Les pangolins et leurs produits secondaires font-ils l'objet
d'exploitation dans la région environnant le PNM?
? Quel est l'ampleur de cette exploitation dans la zone
d'étude?
? Quels sont les différents acteurs impliqués
dans la filière de commercialisation des pangolins et de leurs produits
dérivés ?
1.3.HYPOTHESES
Etant donné que les pangolins et/ou leurs produits
secondaires sont entrés dans le circuit de commerce international,
«les pangolins dans les environs du PNM sont exploités pour des
fins diverses »
Compte tenu que la part, des localités ou villages
échantillonnés se situent sur les deux axes principaux qui
traversent la région forestière de la cuvette centrale congolaise
du bassin du Congo avec un trafic accrue des marchandises et personnes, reliant
les provinces de la Tshopo,
9
Ituri, Nord-Kivu, Maniema et que ces forêts sont
contigües à l'aire protégée de notre étude,
à savoir le PN Maiko, les hypothèses spécifiques que nous
voulons tester sont les suivantes :
· Les pangolins et leurs produits secondaires sont
indistinctement exploités autour du Parc National de la Maiko, notamment
dans les villages situés le long des principaux axes routiers.
· L'exploitation de Pangolins et de leurs produits
dérivés est élevée le long des axes routiers, mais
avec une intensité qui augmente en fonction de l'éloignement par
rapport au Parc. Ainsi, les agglomérations relativement plus
éloignées du PNM ont une ampleur d'exploitation plus
élevée que celles proches du Parc.
· Plusieurs types d'acteurs, locaux et étrangers
jouent différents rôles dans l'exploitation des Pangolins et de
leurs produits dérivés dans la zone environnant le PN Maiko.
1.4. OBJECTIF DU TRAVAIL
1.4.1 Objectif global
L'objectif principal poursuivi dans ce travail est de
décrire les causes et l'ampleur de l'exploitation des pangolins ainsi
que de leurs produits dérivés (écailles) dans la
région environnant le Parc National de la Maiko en comparativement aux
données d'autres régions d'Afrique centrale et de l'ouest; en vue
de comprendre les conditions qui favorisent l'exploitation des pangolins dans
la région ainsi que le circuit de leur trafic au cours de ces cinq
dernières années.
1.4.2. Objectif Spécifique
Les objectifs spécifiques se déclinent comme suit
:
· ressortir l'état d'exploitation des pangolins
et de leurs produits dérivés dans les villages situés le
long de principaux axes routiers de la zone d'étude ;
· déterminer l'ampleur de cette exploitation
(pangolins et leurs sous-produits) dans la région environnant le Parc
National de la Maiko ;
· Identifier les acteurs locaux et étrangers
impliqués dans la commercialisation de pangolins.
10
1.5. INTERETS DU TRAVAIL
Ce travail comporte un double intérêt :
? Sur le plan scientifique : il fournira des informations de
base sur l'exploitation de pangolins et de ses sous-produits dans la
région autour du PNM ; ainsi que les espèces les plus
commercialisées pour pouvoir estimer la proportion des espèces
à haut risque dans la région environnant le PNM.
? Sur le plan du commerce illégale : il permettra
d'identifier les différents acteurs impliqués dans la zone
d'étude ; ainsi que de comprendre la dynamique du commerce dans la
région.
1.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis la conclusion et les suggestions, ce travail comporte
quatre chapitres. Le chapitre premier qui est l'Introduction, survole les
généralités relatives à notre thème
d'étude, la problématique, les hypothèses et les objectifs
; le second traite des matériels et des méthodes
utilisées, tandis que le troisième chapitre présente les
résultats et leur signification et enfin, le quatrième chapitre
donne la discussion qui est la confrontation de nos résultats avec la
littérature.
11
Deuxième Chapitre : MATERIEL ET
METHODES
2.1. MILIEU D'ETUDE
2.2.1. Choix du milieu d'étude
Notre étude a été réalisée
dans la région environnant le Parc National de la Maiko sur les deux
axes routiers principaux où nos enquêtes ont été
menées. Les enquêtes ont été conduites dans les
villages, sur l'axe RN3 qui mène de Kisangani vers Lubutu dans le Sud et
sur l'axe RN4 qui mène de Kisangani vers l'Ituri.
Les villages sélectionnés devaient répondre
aux critères suivants :
? être situé sur les principaux axes routiers
environnant le PNM ;
? pratique de la chasse comme activité principale du
milieu;
2.1.2. Situation géographique et administrative du
Parc National de Maiko
2.1.2.1. Historique
Le Parc National de Maiko est l'un des Parc du paysage 10
(Maiko-Tayna et Kauzi-Biega), créé le 20 Novembre 1970 par
l'Ordonnance-loi n°070-312 et couvre une superficie de 10.830
Km2. Il a été classé depuis 1933 par les colons
belges comme une réserve de chasse sous le nom de Réserve de
Chasse de Bakumu, « RCB » en sigle.
2.1.2.2. Administration
Le P.N. Maiko est un parc de forêt reparti dans trois
provinces de la RDC situé à cheval sur l'équateur entre
0°10' latitude Nord et 1°0' latitude Sud et entre 26°50' et
28°40' longitude Est. Le PNM se retrouve dans quatre territoires :
Bafwasende dans la Province de la Tshopo (41,6%), Lubutu dans la province du
Maniema (38,7%), Walikale et Lubero dans la province du Nord-Kivu (19,7%).
Le parc est subdivisé en trois secteurs : le secteur
Nord en territoire de Lubero et Walikale, le secteur Centre, en territoire de
Bafwasende et le secteur Sud en territoire de Lubutu. Cependant, son quartier
général est installé à Osso dans le secteur Sud du
Parc. Chaque secteur est dirigé par un chef de secteur qui supervise les
postes de patrouilles chargés d'assurer la surveillance du secteur. Le
secteur Nord dispose de trois postes (Yongesa, Longomani, et Isangi), le
Centre
12
a deux (Loya et Nsasi/ Babuse) et le Sud cinq (Osso, Mungele,
Mundo, Pene et Aluta). Mais, à cause des difficultés
opérationnelles, nombre de ces postes sont fermés. (Maindo,
2017)
2.1.3. Présentation des sites
d'échantillonnages
Les villages dans lesquels la présente étude a
été menée, sont situés le long de ces deux axes
routiers dont le tracé passe dans les abords relatifs du parc national
de la Maiko. Les villages sur la RN4 sont administrés par la
Collectivité Secteur, Bokeni - Kondolole (Territoire Bafwasende,
Province de la Tshopo) par contre les villages échantillonnés sur
la RN3 d'autres sont en province de la Tshopo (territoire d'Ubundu) et d'autres
en province de Maniema (territoire de Lubutu).
La figure (5) représente la carte des villages
enquêtés :

Fig. (5) : Carte illustrant la localisation des sites
d'échantillonnage (Villages) autour du parc national de la Maiko sur les
principales routes nationales (RN3 et RN4) par rapport à la ville
de Kisangani.
13
2.2. MATERIEL
Nous avons utilisés comme matériels biologique,
les chasseurs des gibiers pangolins ou un questionnaire d'enquête a
été soumis.
2.3. METHODES
2.3.1. Pré-enquête
Elle s'est déroulée au courant du mois de
février 2019. Dans cette étude préliminaire, nous avons
utilisé l'échantillonnage occasionnel. Cet échantillonnage
était dicté par le seul critère d'accessibilité et
de disponibilité. C'est ainsi que nous nous sommes entretenus avec les
leaders locaux (chefs du village et les personnes influentes du milieu) qui
étaient disponibles lors de notre pré-enquête.
Cette pré-enquête nous a permis d'avoir une
idée sur les communautés du village, l'activité principale
du village, l'exploitation de gibier (ou de pangolin en particulier) et
l'état sécuritaire de la zone pour constituer un outil de base
pour la formulation des hypothèses du travail, adapter notre
questionnaire d'enquête ou guide d'entretien en vue d'entamer
l'enquête proprement dite.
2.3.2. Enquête proprement dite
Tout au cours des enquêtes, nous avons
procédé par un échantillonnage aléatoire simple.
Cette méthode est basée sur la notion de la
représentativité de l'échantillon par rapport à
l'ensemble de la population, de manière que chaque unité ait une
chance égale d'être incluse dans l'échantillon.
2.3.2.1. Echantillonnage
Nous avons considéré trois notions fondamentales
dans l'échantillonnage :
? L'unité d'analyse : dans notre cas, c'était le
chasseur exploitant le pangolin.
? La population : le terme « population » ou «
population-parent » indique l'ensemble d'unités qu'on espère
décrire par la généralisation ou l'extrapolation des
14
caractéristiques constatées sur
l'échantillon. C'est le groupe d'unités étudiés au
cours de l'enquête, c'est-à-dire un nombre limité
d'unités qui est supposé être représentatif.
Dans notre cas, 63 chasseurs dans chaque axe ont
été choisis de façon aléatoire dans certains
villages réputés pour leurs activités de chasse.
2.3.2.2. Collecte des données
Les données ont été collectées au
moyen d'un questionnaire d'enquête ou Guide d'entretien,
complété par des échanges et entretiens avec la population
cible. Annexe (II)
Notre mission était de mener des séances de
causeries, des entretiens, échanges et des discussions informelles soit
d'une façon individuelle, soit en groupe (Focus group).
Pour vérifier la véracité des
déclarations des uns et des autres, certaines personnes ont
été retirées du groupe pour un entretien en
aparté.
2.3.2.3. Déroulement des entrevues.
Les entrevues avec les enquêtés ont
été réalisées en deux phases de descente sur
terrain :
La première phase est intervenue au cours du mois de
février et mars 2019 dans les villages de l'axe Kisangani-Bafwasende,
dans le secteur Centre du PNM.
La seconde phase a été réalisée
durant le mois de mars et d'avril 2019, dans les villages de l'axe
Kisangani-Lubutu, dans le secteur Sud du PNM.
Les entrevues ont été orientées
auprès des chasseurs, notre groupe cible dans les villages environnant
le PNM ; ainsi qu'auprès du chef de poste de contrôle au niveau de
la barrière de l'environnement sur les axes routiers.
2.3.2.4. Entrevues avec les chasseurs
Les échanges avec les chasseurs, ces sont
déroulées sous deux formes : les entrevues en groupes et les
entrevues individuels.
a) Les entrevues en groupes
15
Les entrevues semi-structurées (Focus group) ont
été menées par un groupe de 3 à 5 personnes
(Huntington, 2000), mais sans questions précises et
préétablies, de sorte que les lignes intéressantes de
discussion pourraient être poursuivies dans l'échange individuel
(Bernard, 2000). Les questions ont été ouvertes dans la mesure du
possible, afin d'éviter d'orienter les réponses des personnes
interrogées. Tous les dialogues ont été notés dans
notre carnet de terrain et les incertitudes ont été
immédiatement clarifiées après l'entrevue.

Fig. (6) et (7) : Echange en groupe avec les chasseurs à
Baego
b) Les entrevues individuelles
Une fois le chasseur ayant des connaissances
élevées sur la thématique était identifié
dans le focus group; la personne à interroger était
sélectionnée. Les questions été standard et la
durée des entrevues variaient d'une personne à une autre, de
même l'attitude et les connaissances.

Fig. (8) : Echange individuel avec un chasseur à
Baego
16
2.3.2.5. Entretien avec le chef de poste à la
barrière (Service de l'environnementale)
A la barrière au niveau du PK 20 sur la RN4, un poste
de contrôle environnementale province de la Tshopo, nous avons
mené des enquêtes, sur la garantie de contrôle des flux des
produits secondaires qui circule le long de ces deux axes. Les informations ont
été fournies par le chef de poste de contrôle qui nous a
aussi renvoyé vers d'autres services spécialisés de la
ville de Kisangani. La coordination provinciale de l'environnement et le bureau
de l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN/Tshopo) pour
d'autres informations supplémentaires sur le flux de trafic du pangolin
documenté les cinq dernières années.
2.3.2.6. Identification des produits
dérivés de Pangolins
Les produits dérivés de pangolins (Ecailles,
griffes etc...) observés sur terrain étaient identifiés
à l'aide du « guide d'identification des espèces de pangolin
» de Cota-Larson, R. (2017). C'est un outil rapide d'évaluation
pour le terrain et le bureau, conçus par l'USAID (United States Agency
for International Development) téléchargé sur notre
smartphone.
L'écaille ou la griffe étant identifiée,
quelques échantillons ont été amenés au Laboratoire
de Biologie, département d'Ecologie et Gestion des Ressources Animales
(EGRA) à la faculté des Sciences de l'Université de
Kisangani pour d'autres études ultérieures. Voir Annexe (III).
2.4. TRAITEMENT DES DONNEES
2.4.1. Kobocollect
Après chaque enquête, les données
étaient saisies via l'application Kobocollect installée dans
notre smartphone de marque Android TECNO F1 pour la suite de processus de
traitement de nos données.
L'application Kobocollect est un outil de collecte des
données via les appareils (smartphone et tablette) fonctionnant sous le
système d'exploitation Android. Cette application est
synchronisée avec la plateforme en ligne nommé
KoBoToolbox.org. Ce dernier est une
suite de logiciels gratuit et open source, destinée à la collecte
de données sur le terrain. Conçue par Harvard Humanitarian
Initiative et distribuée par le Bureau des Nations Unies pour la
coordination de l'assistance humanitaire (Renggli et al, 2014)
Fig. (9) : Illustration des relations entre les différents
outils (Plateforme
KoboToolbox.org et logiciel
Kobocollect dans le smartphone).
17
Elle est principalement utilisée par des acteurs
oeuvrant dans des contextes humanitaires, ainsi que des chercheurs de tout
genre oeuvrant dans des pays en voie de développement.
Les chercheurs scientifiques peuvent créer un compte
dans la plateforme
KoBoToolbox.org et y stocker une
quantité illimitée de données sur un serveur en vue des
analyses de haute gamme.
2.4.2. Etapes d'utilisation de l'application
Kobocollect.
Premièrement, le formulaire d'enquête en format
Microsoft Excel (XLS) a été conçu et monté sur la
plateforme
KoBoToolbox.org de notre compte
d'utilisation (A) en ligne.
Ensuite, le formulaire a été envoyé et
téléchargé sur notre appareil mobile (smartphone) via
l'application Open Data Kit (ODK Collect ou Kobocollect) puis installé
dans notre smartphone pour la saisie des données des enquêtes
récolté sur le terrain.
Une fois le remplissage des formulaires dans notre smartphones
terminé ; les données des enquêtes collectées
étaient renvoyés dans notre compte sur la plateforme
KoBoToolbox.org (B) pour y
être stockés.
Enfin, les données de terrains stockés
étaient téléchargées de la plateforme en format
Excel, pour des analyses ultérieures. Ces analyses peuvent être
directement effectuées en ligne sur la plateforme
KoBoToolbox.org ou à l'aide
d'outils spécialement conçus pour les enquêtes (C).

18
2.4.3. Analyse des données
Après le dépouillement des fiches
d'enquête, de la plateforme
KoboToolbox.org, les traitements
suivants ont été effectués :
a. Fréquence d'opinion (%)
Elle est obtenue à partir de rapport entre nombre
d'opinions des individus enquêtés sur le nombre total de
l'ensemble des individus échantillonnés, exprimé en
pourcentage.
Fréquence d'opinion: Fo = No/N ×100
Où No : Nombre d'opinion d'individu
enquêté
N = Nombre total d'enquêtés de
l'échantillon.
b. Comparaison des opinions sur l'exploitation des
Pangolins
Les analyses comparatives, ont été utiles pour
comparer les opinions de différents chasseurs impliqués dans
l'exploitation de pangolins et de leurs produits dérivés entre
les deux axes routiers environnant le PNM. Il s'agit notamment : des tests de
Chi-deux, de Fisher et d'analyse des variances.
Selon Kombozi (2013), le test de chi-carré poursuit deux
finalités:
Comparer une série de fréquences
observées avec les valeurs théoriques espérées
(test du ÷2 d'homogénéité) et comparer deux ou
plusieurs séries de fréquences observées entre elles (test
du ÷2 d'indépendance).
La méthode descriptive nous a permis de
présenter les données dans des tableaux et graphique pour les
rendre plus compréhensives.
Les données d'enquête ont été
traitées et analysées à l'aide des logiciels : Excel 2013,
Past 3.2 et R Studio, tandis que la carte a été produite par le
logiciel QGIS.2.18.0.WGS 84 avec le Référentiel
Géographique Commun (www.rgc.cd). Avril 2019.
Fig. (10) : Répartition des personnes interrogées
en fonction des villages par axe.
19
Troisième Chapitre : RESULTATS
Ce paragraphe présente, les opinons des personnes
interviewées dans 17 villages, le long de deux axes routiers (RN3 et
RN4), dans différentes figures et tableaux.
3.1. Exploitation des pangolins dans les environs du
PNM
3.1.1. Identités et catégories
socio-professionnelles des personnes interrogées dans la zone
d'étude.
Ce paragraphe présente, dans différentes figures,
les personnes interrogées selon leurs villages, tranches âges,
niveau d'étude, tribu et profession.
3.1.1.1. Répartition des personnes
interrogées par Villages sur deux axes routiers
La répartition des personnes interrogées par
village sur les deux axes routiers est représentée dans la figure
ci-dessous :

RN3
RN4
25
20
15
10
5
Effectifs des personnes interrogées
0
Villages par axes routiers
20
La fig. (10) montre une variabilité dans le nombre des
personnes interrogées parmi les villages. Il s'avère que la
fréquence de personnes interrogées par village n'est pas la
même sur les deux axes (p-value = 2,824e-12). Les villages où les
personnes interrogées sont plus représentés, Parisi
(35,4%), Baego (33,3%), Mengwe (26%) et Bafwabula (19,05%).
3.1.1.2. Age des personnes interrogées
Les tranches d'âge des personnes interrogées par
rapport aux villages dans les deux axes routiers échantillonnés
sont représentées dans la figure ci-dessous :

X2=28, 11, df=16, p-value=0, 66 Fisher test: p-value=
0, 68
RN3 RN4
Tranche d'âge/Village/ Axe
< 30 [30-50[ >= 50
25
20
15
10
5
0
Effectifs des personnes interrogées
Fig. (11): Répartition des personnes interrogées
en fonction de l'âge dans chaque village.
Il se dégage de la fig. (11) que les axes routiers et
les villages n'influencent pas la répartition des personnes
interrogées suivant leurs âges. C'est-à-dire que quel que
soit l'axe routier emprunté ou même le village, la distribution de
la population selon leur âge reste assez similaire (p-value >
0,05).
Au-delà de cette similitude, il se dégage aussi
certains traits de différence tels qu'au niveau des axes routiers, c'est
sur la RN3 que le plus des personnes interrogées sont observés,
respectivement 53.3% et 52.4% dont l'âge est compris entre 30 et 50 ans
et qu'au niveau de la

% des personnes interrogées
35,00
30,00
25,00
20,00
15,00
10,00
5,00
0,00
RN3 RN4
Niveau d'étude/Village/Axe
Analphabète Primaire Secondaire Supérieur/Univ
X2 = 56.575, df = 16, p-value = 0.1854 Test de Fisher: p-value =
0.08046
Fig. (12) : Répartition du niveau d'étude des
personnes interrogées par villages sur les deux
axes routiers
21
RN4, la plupart des personnes interrogées sont de
jeunes (66.7%) dont l'âge est inférieur à 30 ans.
Les villages Baego et Parisi renferment chacun plus de 20% des
personnes interrogées avec une forte proportion de ceux
âgés de 30 à 50 ans à Parisi et de plus jeunes
(âge inférieur à 30 ans) à Baego.
3.1.1.3. Niveau d'étude des personnes
interrogées
Les résultats de ce paragraphe sont
présentés dans les figures (12), (13) et (14). Elles illustrent
les niveaux d'étude des personnes interrogées en fonction des
villages, tribus et tranches d'âge
a) Villages
La répartition par villages des personnes
interrogées en fonction de leur niveau d'étude est
représentée dans la fig. (12) ci-dessous :
22
b) Tribu
La répartition des personnes interrogées
d'après leur niveau d'étude par tribus est
représentée dans la fig. (13) ci-dessous :

% des personnes interrogées
40
20
60
50
30
10
0
Analphabète Primaire Secondaire Supérieur/Univ
Niveau d'étude/ Tribus des
enquêtés
X2
= 51, 771, df = 10, p-value = 0, 008061 Test de Fisher:
p-value = 0, 03898
Fig. (13) : Représentation des niveaux d'étude des
personnes interrogées par tribu
23
c) Ages
La répartition du niveau d'étude des sujets
soumis à l'interview par tranches d'âges est
représentée dans la fig. (14) ci-dessous :

% des personnes interrogées
40
90
70
20
60
50
30
80
10
0
Analphabète Primaire Secondaire Supérieur/Univ
Niveau d'étude/ Tranche d'âge
< 30 [30-50[ >= 50
X2 = 5, 4903, df = 3 p-value = 0, 4826 Test de Fisher: p-value =
0, 4863
Fig. (14) : Répartition globale du niveau d'étude
des personnes interrogées par intervalles
d'âges
Globalement, il se dégage dans les figures (12), (13)
et (14) que 65.6% des personnes interrogées sont analphabètes et
34% des niveaux primaire et secondaire. La même situation s'observe
presque dans tous les villages.
Cependant, quel que soit le village, l'âge des personnes
interrogées, n'influencent pas significativement le niveau
d'étude, les différences dans les proportions d'âges des
personnes interrogées (p-value > 0.05), mais c'est plutôt au
niveau de la tribu des personnes interrogées que nous pouvons remarquer
cette discrimination (p-value < 0.05).
24
3.1.1.4. Tribus des personnes
interrogées
La répartition des personnes interrogées en
fonction de leur tribu est représentée dans le tableau (3)
ci-dessous Tableau (3). Répartition des personnes interrogées en
fonction de leur tribu.
Axes Villages
routiers
|
Tribus des personnes interrogées
|
Bali Bowa Kirumbi Kumu Lokele Mbole Mungbetu Ngando
Ngelema Topoke Zande
|
Ayande - - - 3 - - - - 2 - -
Mengwe - - - 14 - - - - 2 - -
Obabaliga - - - 7 - - - - - - -
RN3 Obokabi - - - 10 - - - - - - -
Parisi - - - 15 1 1 - - 2 3 -
Ubungi - - - 2 - - - - - - -
Total (RN3) - - - 51 1 1 - - 6 3 -
Baego 10 1 - - - 1 1 2 - 5 1
Bafwabula 10 - - - - - - - 1 1 -
Bafwamogo - - - 1 - - - - - - -
Bafwapoto 5 - - - - - - - - - -
Bafwatambo 2 - - - - - - - - - -
Bafwatiba 2 - - - - - - - - - -
RN4
Bandiboyi 2 - 3 - - - - - - - -
Bangupa 5 - - - - - - - - - -
Basugo 1 - 3 1 - - - - - - -
Bebendu 4 - - - - - - - - - -
Beizo 1 - - - - - - - - - -
Total (RN4) 42 1 6 2 - 1 1 2 1 6 1
Total général 42 1 6 53 1 2 1 2 7 9
1
Résultat du test X2 = 103.87, df = 10,
p-value < 2.2e-16; Test de Fisher : p-value = 0.0004998
25
Il ressort du tableau (3) ci-dessus que la RN3 est plus
dominée par la présence du peuple Kumu, alors que le peuple Bali
domine plus sur RN4. La même situation est confirmée par le test
d'indépendance de chi carré (p-value < 0,05) où on
observe que l'axe routier influence significativement la présence d'une
tribu.
3.1.1.5. Profession des personnes
interrogées
La répartition des personnes interrogées
d'après la profession exercée dans les villages d'étude
est représentée dans la fig. (15) ci-dessous :

Chasseurs
95%
Agriculteurs Chasseurs
Agriculteurs
5%
Fig. (15) : Répartition des personnes interrogées
d'après la profession exercée dans les
villages d'étude.
Il ressort de la figure (15), que 95% des personnes
interrogées ont été des chasseurs et que 5% seulement
étaient des Agriculteurs.
3.1.2. Connaissance des espèces de
Pangolins
Afin de rendre compte du niveau de connaissance de
l'exploitation des pangolins et de la commercialisation de leurs produits
dérivés dans le milieu, étant donné la bonne
représentativité des autochtones dont les Bali et les Kumu, nous
avons cherché à connaître leur niveau de connaissance de
trois espèces de Pangolin (Manis gigantea, Manis tricuspis et Manis
tetradactyla) dans la zone d'étude (Figure 16).
26

Fig. (16) : Niveau de connaissance des Pangolins par les
chasseurs.
Il résulte de la figure (16) que 100% des chasseurs des
personnes interrogées connaissent les trois espèces de Pangolin,
néanmoins 72% savent bien deux espèces, le pangolin géant
: Manis gigantea (36%) et le Pangolin à ventre blanc :
Manis tricuspis (36%) également et que (23%) par contre
connaissent le Pangolin à longue queue (Manis tetradactyla).
3.1.3. Moyen d'obtention des pangolins par
axes
Le moyen d'obtention des pangolins par les personnes
interrogées est représenté dans le tableau (4) ci-dessous
:
Tableau (4). Moyen d'obtention des Pangolins
Moyen
|
RN3
|
%
|
RN4
|
%
|
Chasse
|
63
|
100
|
59
|
93,6
|
Achat
|
0
|
0
|
3
|
6,3
|
Total
|
63
|
|
62
|
|
|
|
100
|
|
100
|
%
|
100
|
|
|
|
27
Il ressort du tableau (4) que les pangolins sont obtenus
à travers la chasse sur les deux axes mais aussi à travers
l'achat.
3.1.4. Utilisations des Pangolins
La compréhension de l'usage ethnozoologique des
pangolins et de leurs sous-produits par les communautés vivant autour du
Parc National de Maiko est importante en vue de cerner l'ampleur de
l'exploitation dans le milieu d'étude. Les résultats montrent que
globalement les pangolins servent à l'alimentation et au traitement des
maladies. Les détails sont consignés dans la fig. (17) et le
tableau (5).
3.1.4.1. Alimentaire
La consommation des Pangolins par les personnes
interrogées autour du PNM est représentée par les raisons
de consommation de la viande de Pangolin dans la fig. (17) ci-dessous :

Habitude alimentaire
46%
Préférence alimentaire
54%
Fig. (17) : Raisons de consommations de la viande des Pangolins
par les chasseurs autour du
PN Maiko
Il ressort de la fig. (17) que 100% des personnes
interrogées consomment la viande des Pangolins et cela pour des raisons
de préférence (54%) et par habitude (46%).
3.1.4.2. Traitement traditionnel des maladies à
partir des produits dérivés.
De nos enquêtés, il a été
démontré que les cendres issus des produits dérivés
de Pangolin, détiennent une vertu thérapeutique, servant à
traiter certaines maladies dans la zone de notre étude.
La fig. (18) représente la fréquence de
rencontre ou d'observation des espèces des Pangolins dans la forêt
telle que déclarée par les chasseurs.
28
La liste des maladies traitées telles que
signalées par les personnes interrogées est reprise ci-dessous
:
Tableau (5) : Maladies traitées par les produits
dérivés des Pangolins
Axes Routiers
|
Produits dérivées
|
Maladie traitée
|
Mode d'usage
|
RN4
|
Ecailles
|
Paludisme
|
Cendres des écailles mélangées à
l'eau, à appliquer sur tout le corps du malade
|
Contraction utérines
|
Cendres des écailles mélangées à
l'eau, à appliquer sur le ventre de la patiente et sur la partie
vaginale pour permettre la contraction.
|
Lutte biologique
|
Répandre les cendres des écailles de Pangolins
sur les plantes pour éloigner la présence des oiseaux.
|
Hémorroïdes
|
Cendres des écailles mélangées à
l'huile des ricins, à appliquer sur l'anus, contre les
hémorroïdes externes.
|
Cyphose
|
Cendres des écailles mélangées à
l'huile des ricins, à frotter sur la bosse du patient
|
Infection respiratoire aigue
|
Cendres des écailles mélangé à
l'eau, à appliquer sur tout le corps du patient
|
Typhoïde
|
Cendres des écailles mélangées à
l'eau, à appliquer sur tout le corps du patient et boire
également.
|
Griffes
|
Carrie dentaire
|
Cendres des griffes de pangolins, rincer les dents
|
Névralgie intercostale
|
Cendres des griffes de pangolins, à appliquer sur le
thorax
|
RN3
|
Rien à signaler
|
-
|
-
|
Il ressort du tableau (3), que sur la RN3 ; personne des
personnes interrogées ne connait la vertu thérapeutique que peut
posséder les produits dérivés des pangolins ; par contre
sur la RN4 les personnes interrogées ont cité quelques maladies
dont le paludisme, la Carrie dentaire, l'hémorroïde, l'infection
respiratoire aiguë, etc. Le traitement se fait à base de cendre des
écailles et/ou des griffes de Pangolins dans leur milieu.
3.1.5. Fréquences de rencontre de Pangolins dans
la forêt

Manis tetradactyla
11%
Manis gigantea
37%
29
Manis tricuspis
52%
Fig. (18) : Fréquences de rencontre des Pangolins en
forêt.
Il ressort de cette fig. (18) que l'espèce Manis
tricuspis est la plus rencontrée ou observée en forêt,
suivie de l'espèce Manis gigantea et enfin, l'espèce
Manis tetradactyla.
3.1.6. Opinion des personnes interrogées sur
l'Etat actuel des Pangolins en forêt
L'état actuel des Pangolins en forêt, suite aux
menaces qui pèsent sur ces derniers, a constitué une
préoccupation majeure. L'opinion des chasseurs à ce sujet est
représentée dans les figures (19) a et b ci-dessous :
RN3
Effectifs des personnes interrogées
|
50 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Rare Peu abondante Abondante Trop abondante
Opinion des personnes interrogées /
Espèces
Manis gigantea Manis tricuspis Manis tetradactyla
30
Fig. (19).a : Opinion des personnes interrogées sur l'Etat
actuel des Pangolins dans la forêt sur
la RN4.
RN4
Effectifs des personnes interrogées
|
50 45 40 35 30
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
25
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
20 15 10 5 0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Rare Peu abondante Abondante Trop abondante
Opinion des personnes interrogées /
Espèces
Manis gigantea Manis tricuspis Manis tetradactyla
Fig. (19).b : Opinion des personnes interrogées sur l'Etat
actuel des Pangolins dans la forêt
sur la RN4
Partant des opinions des personnes interrogées dans les
fig. (19).a et b, il a été déclaré sur la RN3,
l'espèce Manis tricuspis est peu abondante (56,4%); suivi de
Manis gigantea (32,2%) et enfin, l'espèce rare est le Manis
tetradactyla (75,8%) d'enquêtés. Par contre, sur la RN4,
Manis tetradactyla est rare (69,8%), suivi de Manis gigantea
(44,4%) ; Peu abondante le Manis gigantea (38.1%) et enfin
Manis tricuspis soit 34,9 %.
3.1.7. Différents types de moyen de chasse de
Pangolins utilisés
Les différents types de moyen de chasse de Pangolins
utilisés par les personnes interrogées sur l'axe Kisangani-Ituri
(RN4) et Kisangani-Lubutu (RN3) sont représentés dans la figure
(20) ci-dessous :
31

Effectifs des personnes interrogées
40
20
60
50
30
10
0
Ramassage Pièges Creusage du terrier Chien de chasse
Fusil
RN4 RN3
Moyen de chasse de Pangolin/ Axe
Fig. (20) : Les moyens de chasse de Pangolins utilisé sur
l'axe Kisangani-Ituri et Kisangani-Lubutu
Le ramassage (96,7%) est la méthode de capture la plus
pratiquée sur la RN4, suivi de Piège traditionnel (67,7%), du
Fusil (40,3%), Creusage du terrien (37,09%) et enfin, le Chien de chasse
(19,35%) qui est la moins pratiquée sur cette axe.
Par contre, sur la RN3, le Piège traditionnel (77,7%)
viens en tête, suivi du Ramassage et Creusage du terrier (73,01%) chacun,
Chien de chasse (52,3%) et enfin, le Fusil (30,15%).
3.1.8. Lieu de prélèvement des Pangolins
dans la Forêt
Le lieu de chasse de Pangolin dans la forêt par les
personnes interrogées est représenté dans la fig. (21).
32
Effectifs des personnes interrogées
|
60 50 40 30 20 10 0
|
|
RN4 RN3
Lieu de chasse de Pangolin/Axe
Forêts non classées Forêts autours du parc
Parc Maiko
Fig. (21): Lieu de chasse de Pangolin dans la forêt
D'après les déclarations des personnes
interrogées, La majorité des Pangolins exploités ont
été prélevés dans les forêts non
classés avec 75,5% sur la RN4 et 47,6% sur la RN3.
3.2. Commercialisation des pangolins et de leurs
sous-produits et son ampleur dans la
zone
3.2.1. Produits commercialisés
Afin d'identifier les produits commercialisés de
pangolins; le résultat de l'enquête relative à cet aspect
du problème est résumé dans la figure (22).
33
100
10
% des personnes interrogées
1

Ecailles Ne sais pas
Ecailles Viande Griffes Ne sais pas
L'impact socioéconomique majeur de l'exploitation des
Pangolins sur les revenus des chasseurs est représenté dans la
fig. (23).
RN3 RN4
Produits dérivés vendus/ Axe
Fig. (22) : Produits dérivés de Pangolins
impliqués dans la commercialisation.
Il ressort de cette fig. (22) qu'en prenant les deux axes
d'étude, 90,4% des personnes interrogées, déclarent dans
l'ensemble que les trafiquants arrivent pour la recherche des écailles
des Pangolins; 6,4% ont déclaré que, c'est pour la viande
également et que 2,4% ses sont réservés pour donner une
réponse à cette question.
3.2.2. Prix d'achat du Kilogramme d'écaille de
Pangolin
Partant des déclarations des personnes
interrogées, seules les écailles de l'espèce Manis
gigantea sont sollicitées par le trafiquant et que le prix par
Kilogramme dépend d'un acheteur à un autre. Sur la RN4, en
moyenne le prix est de 21.687,5Fc (soit 13, 5$US), par contre sur la RN3, le
prix moyen est de 9.888,89Fc (soit 6,18$US), conformément au taux du
jour de la BCC (1$US=1650Fc).
3.2.3. Impact du commerce des Pangolins et de leurs
sous-produits sur la vie des chasseurs
34

44%
56%
Non Oui
Fig. (23): Appréciation de l'impact économique
de l'exploitation des Pangolins par les chasseurs
Il ressort de la fig. (23) que, 56% des personnes
interrogées affirment ne rien bénéficier de ce commerce
contre 44% qui affirment que cela constitue un bénéfice en termes
de revenus pour eux.
3.3. Filière d'exploitation et acteurs
impliqués
3.3.1. Lieu de provenance des acheteurs
impliqués
Les acheteurs des écailles des pangolins dans notre
zone d'étude sur les deux axes sont de deux origines principales. La
plupart des personnes interrogées (95%) ont indiqué que ce sont
des nationaux (congolais) et une faible partie (5%) a soutenu que ces sont des
étrangers (chinios et sénégalais).
La figure ci-dessous donnent les proportions selon le lieu de
provenance par axes routiers.
Fig. (25) : Moyens de transport utilisés sur les deux
axes.
35
Villes/Territoires de provenance des
acheteurs
RN4 RN3

Effectifs des personnesinterrogées
60
50
40
30
20
10
0
Fig. (24): Villes/Territoires de provenance des acheteurs en
RDC
De la figure (24), il ressort que 77,7% des personnes
interrogées sur la RN4 indiquent que les achateurs nationaux et
étrangers viennent généralement de la Ville Kisangani et
9,54% renseignent qu'ils viennent de l'Est, dans la ville de Butembo. Par
contre sur la RN3, 72,58% des répondants ont stipulé que les
acheteurs viennent également de Kisanganiet 24,2% ont parlé de
Lubutu. Le test Khi-deux (X2=0,01066 ; df = 1, p = 0,91777)
montre que la différence des origines des acheteurs nationaux n'est pas
significative dans les deux axes.
3.3.2. Moyen de transport
Effectifs des personnes interrogées
|
60 50 40 30 20 10
0
|
|
RN4 RN3
Moyen de transport/ Axe
Moto Véhicule Vélo Je ne sais pas
Les moyens de transport utilisés par les trafiquants
sur les deux axes sont représentés dans la fig. (25).
36
Il ressort du la fig. (25) que le moyen de transport le plus
utilisé par les trafiquants et les intermédiaires pour
accéder ou écouler les produits secondaires le long de deux axes
est la moto, (88,8% RN4 et 96,7% RN3). Suivi du véhicule (10% RN4 et 5%
RN3).
3.3.3. Diagramme simplifié de l'organisation du
marché.
Les différents acteurs impliqués dans la
filière de commercialisation des Pangolins dans la région
environnant le PNM sont représentés dans la fig. (26)
ci-dessous.

Fig. (26): Les différents acteurs impliqués dans
la filière d'exploitation des Pangolins dans la région
environnant le PN Maiko.
Dans ce schéma, nous donnons la relation qui
démontre les acteurs impliqués dans l'organisation du
marché de l'exploitation et commercialisation des Pangolins et de leurs
produits secondaires.
37
Quatrième Chapitre : DISCUSSION
Cette étude porte sur l'exploitation des pangolins et
la commercialisation de leurs produits dérivés dans la zone
environnant le PNMaiko.
Cette approche a permis de décrire les facteurs
associés aux activités d'exploitation de ces espèces
sauvages ainsi que de leurs produits dérivés.
4.1. Exploitation des pangolins autour du
PNMaiko.
Nos résultats montrent clairement que sur les deux
axes, les chasseurs ruraux, principalement ceux âgés de moins de
30 ans et au de-là de 50 ans, toute tribus confondues, pratiquent la
chasse au pangolin, à la fois pour des raisons personnelles et pour des
gains commerciaux.
Le fait que plus d'une centaine de personnes
interrogées, soit 125 enquêtés (100%) déclarent
avoir chassé et consommé des pangolins au cours des cinq
dernières années ou en ont, chacun, capturé au moins un au
cours des douze derniers mois et connaissent déjà bien le
commerce de produit dérivé de pangolins, indique la
fréquence et la pression de cette activité dans la zone
étudiée autour de Maiko.
Ce qui confirme notre première hypothèse,
stipulant que les pangolins sont indistinctement exploités dans les
villages situés le long des principales axes routiers autour du Parc
National de la Maiko pour des fins diverses.
Certes, comme constatés dans nos résultats, les
chasseurs autour du PNM exploitent les pangolins dans la nature pour de fins de
médecine traditionnelle et comme viande de brousse.
En effet, les études sur la viande de brousse (Nebesse
et al., 2014) réalisées notamment dans la région
de Kisangani ont indiqué que les pangolins sont parmi les
mammifères souvent chassés, en Afrique centrale pour la viande
qui est particulièrement prisée, et cela, depuis les
années 1990. Elle est parmi les viandes de brousse les plus
chères vendues dans les marchés nigérians et gabonais. Ces
animaux sont généralement prélevés et fournis
vivants par les chasseurs. (Gaubert, 2011)
38
La pression anthropique exercée sur les pangolins et
leurs produits secondaires semble principalement due à la satisfaction
des besoins alimentaires et thérapeutiques en qualité de «
bushmeat » et de matière première de la médecine
traditionnelle. En effet, chez les femmes, par exemple, les écailles
servent à stimuler la circulation sanguine, le flux menstruel et la
lactation ; mais aussi, elles sont utilisées en cas
d'aménorrhée.
Par ailleurs, certains produits serviraient également
contre le rhumatisme, les plaies et furoncles, les crampes dans les mains et
les pieds et les engourdissements dans les extrémités
(Challender, 2011 ; Challender & Hywood 2012).
Ce prélèvement pour l'usage local a
déjà atteint des niveaux alarmant dans de nombreux pays de l'aire
de répartition (Fa et al., 2006 ; Soewu et Ayodele 2009 ;
Boakye et al., 2014 ; Boakye et al., 2015 ; Boakye et al., 2016).
L'exploitation locale des pangolins et de ses produits
dérivés dans les villages est "ancrée également
dans la tradition" ou « coutume », comme « une habitude et une
préférence alimentaire » dans la consommation. Ainsi, il
n'est pas surprenant qu'au cours de cette étude que les chasseurs aient
affirmé la consommation de ce dernier et énuméré un
certain nombre des maladies traité par les écailles et griffes
dont : la Carrie dentaire, infection respiratoire aigu, typhoïde etc. Ce
qui converge largement avec les études de Mitra (1998), qui stipule que
malgré la réglementation, les parties du corps en pangolin
continuent d'être utilisées dans la médecine traditionnelle
dans toute l'Inde. Mahawar & Jaroli (2008) déclarent que 109
espèces animales sont exploitées et 270 parties
différentes sont utilisées en médecine traditionnelle dans
l'Inde, y compris les pangolins.
En effet, environs 22 parties du corps de pangolins sont
utilisés pour guérir une gamme d'affections incluant entre autres
les convulsions, la protection spirituelle, les rhumatismes, les maux d'estomac
et le mal au dos (Boakye et al., 2015a, b). La pharmacopée
chinoise utilise les écailles de pangolins grillées pour
détoxifier, soulager les cas de paralysie et stimuler la lactation (Zhao
et al., 2014). C'est le cas aussi en Sierra Leone, les pangolins sont
utilisés pour le traitement de 59 maladies et affections
différentes (Boakye et al., 2015a).
Au Vietnam, les prix élevés de la viande de
pangolins ont mené à sa consommation comme marque d'opulence
(Newton et al., 2008 ; Shairpe et al., 2016).
39
Et cela, pour toute les espèces, certaines
études ont démontrés que les espèces de pangolins
d'Afrique sont toutes menacées par cette chasse pour les marchés
locaux (Waterman et al., 2014a, b, c; Pietersen et al.,
2014).
Certains chasseurs déclarent utiliser les produits
pangolin à des fins médicinales ; ils mangeaient la viande des
pangolins au moins une seule fois parce qu'ils ne peuvent pas se permettre de
ne pas le faire même si la loi l'interdit.
Ce qui est confirmé que les pangolins sont soumis
à une exploitation importante et souvent intensive pour la viande de
brousse consommée localement et dans la médecine traditionnelle
(Ayodele & Soewu, 2009 ; Gaubert, 2011 ; Boakye et al., 2016).
Fa et al., (2006) indiquent qu'au cours de leur
travail de terrain, sur six mois au Cameroun en 2002-2003, M. tricuspis
était la quatrième espèce la plus fréquemment
prélevée comme viande de brousse à travers les 47 sites
étudiés.
D'après une étude ayant analysé les
données sur les marchés et sur la chasse entre 1972 et 2014, la
proportion de pangolins chassés a augmenté
considérablement au cours du temps à travers l'Afrique
sub-saharienne et le Bassin du Congo. Ce nombre a été
multiplié par 9 pendant la période qui va de 2005 à 2014
(Ingram et al., 2016).
Le nombre des pangolins vendus pour la médecine
traditionnelle et pour les pratiques culturelles est considérable et
très probablement non-durable si on tient compte de la biologie
reproductrice de ces espèces (Waterman et al., 2014a).
Toutefois, contrairement à certaines constatations
faites dans le cadre d'une autre étude réalisée au Myanmar
(Nijman et al., 2016), ce dernier déclare qu'il n'existe pas de
lien entre les sites des prélèvements des pangolins et leurs
usages.
Pour la plupart des chasseurs interrogés dans le cadre
de cette étude, la chasse aux pangolins, quelles que soit pour leur
viande et ou leurs écailles, semblait être une activité
fréquente. Ils tombent sur des pangolins ou leurs signes constamment
dans la forêt et la demande de ces produits dérivés motive
les chasseurs de façon obligatoire. Par ailleurs, ils ont
décidé d'aller dans la forêt et de chercher un pangolin.
40
Cependant, le fait que la plupart des chasseurs
interrogés ont identifié les différents pangolins comme
étant moins abondants dans la région, dont le pangolin
géant (Manis gigantea). Ceux qui sont abondants : le pangolin
à ventre blanc (Manis tricuspis) et rare le pangolin à
longue queue (Manis tetradactyla) et cela qu'il y a cinq ans. Les
niveaux de prélèvement, bien qu'apparemment faibles, reste non
viables si rien ne fait.
Le faible taux de reproduction de pangolins ; un à deux
jeunes par an, (Mahmood et al., 2015, Zhang et al., 2016) est
déjà reconnu comme un facteur biologique qui rend les populations
sauvages, particulièrement le pangolin, vulnérable à tout
niveau de chasse (CITES 2017).
De plus, les chasseurs nous ont indiqués que
l'activité de chasse au pangolin dans les environs du PNMaiko se
réalise le soir beaucoup mieux pendant la saison pluvieuse, saison qui
caractérise la région. Cela pourrait avoir de l'impact sur les
pangolins, car une étude a démontré que la période
où les femelles sont signalées de voir leurs petits entre le mois
de janvier et avril (Mahmood et al., 2015) qui sont
généralement la période de la non fermeture de chasse
selon la loi congolaise sur la chasse. Un facteur de plus comme menace à
ces animaux.
Les pratiques de destruction ou creusage des terriers, pour
capturer les pangolins peuvent aussi avoir plusieurs effets néfastes sur
l'environnement en réduisant la disponibilité de l'habitat de ces
espèces (Newton et al., 2008)
En plus des préoccupations de conservation, il y a un
certain nombre de questions liées au bien-être des animaux
associés aux pratiques de chasse actuellement appliquées dans les
villages environnant le PNMaiko, soit les chiens de chasse, le fusil etc. La
durée de la souffrance est particulièrement préoccupante
étant donné que les chasseurs ont déclaré qu'il
peut falloir plusieurs jours avant ou des heures pour réussir à
sortir un pangolin de son terrier ou de sa tanière pendant la
capture.
Le transport des animaux vivants après leur capture est
également préoccupant selon Baker et al., (2013). Bien
que nous n'avons trouvé aucune preuve de l'utilisation traditionnelle ou
commerciale de pangolins vivants, les chasseurs ont rapporté que les
pangolins sont souvent transportés dans un sac jusqu'à ce qu'ils
atteignent un endroit plus convenable pour la suite des manipulation de
l'animal ; car l'animal pèserait plus au moins 30 à 50 kg le
pangolin géant.
41
Les possibilités de souffrances des animaux pendant
l'abattage sont particulièrement affreuse et très douloureuses
pour l'animal ; la coupe de langue, pour tuer l'animal par saignement du sang.
Les chasseurs ont déclaré avoir placé des pangolins dans
l'eau bouillante ; qui est une technique employés pour aider à
éliminer les dépôts calcaires et de dépouiller
l'animal de ces écailles, ce qui converge avec les déclarations
des chasseurs en Inde (Mohapatra et al., 2015).
Bien que la plupart des chasseurs aient déclaré
qu'un couteau n'été pas utilisé pour tuer les pangolins au
préalable, des inquiétudes subsistent qu'une partie peut
être encore vivante quand le processus d'ébullition commence.
Nous n'avons pas décelé de
caractéristiques démographiques particulières qui
semblaient dicter la fréquence ou le succès de la chasse entre
les communautés tribales, l'axe routier, l'âge de chasseur, le
niveau d'instruction pour exploité le pangolin. Les villages par contre;
contenant un grand nombre de chasseurs pourrait avoir un impact sur la chasse
au pangolin.
De plus, rien n'indique que les personnes qui ont
participé à l'enquête que leurs revenus étaient plus
susceptibles d'avoir recours à la chasse au pangolin. Cependant, Il est
important de noter que tous les chasseurs ruraux de cette région
environnant le PNM peuvent être considérés comme recevant
relativement peu d'argent.
Les faibles revenus et les avantages pécuniaires que
l'on pourrait tirer de l'acquisition d'un pangolin et la vente de ses produits
est vraiment considérables par rapport à leur revenu quotidien,
qui les incite à faire de la chasse au pangolin.
De plus, certains commentaires et les expériences
mémorables décrits par les chasseurs, suggèrent de
façon anecdotique que l'argent reçu était
nécessaire pour leur vie (traitement médical, écoles
etc...) plutôt que pour l'achat de biens de première
nécessité pour le luxe ou pour "s'enrichir".
Notre étude sert également d'autre étude
de cas utile qui illustre la mesure dans laquelle la demande insoutenable des
consommateurs (trafiquants) pour les produits pangolin et le commerce
illégal qui y est associé peut se répandre dans les
collectivités rurales éloignées et toucher de nombreuses
personnes qui, très probablement, ne comprennent pas pleinement les
véritables ramifications de la demande, ni même le pourquoi.
42
4.2. Commerce des pangolins et de leurs sous-produits
autours du PNM
Les résultats de cette étude indiquent, d'une
manière générale que les chasseurs au niveau des villages
autour du PNM ne ciblent pas spécifiquement les pangolins à
l'heure actuelle pour leurs viandes ou pour le traitement des certaines
maladies. Par contre, actuellement c'est pour leurs écailles qu'ils sont
beaucoup plus chassés et cela uniquement pour les écailles du
pangolin géant (Manis gigantea) qui est plus sollicité
par les acheteurs, que les deux autres espèces dont le pangolin à
ventre blanc (Manis tricuspis) et le pangolin à longue queue
(Manis tetradactyla). Contrairement à Waterman et al.,
(2014a, b, c), Pietersen et al., (2014) qui ont déclaré.
Toutes les espèces de pangolins d'Afrique sont toutes menacées
par la chasse pour approvisionner la demande des marchés internationaux
pour leurs écailles.
En ce qui concerne l'utilisation commerciale, bien que la
viande de pangolin soit un produit de luxe en Chine et au Vietnam (Challender
et al., 2015), les chasseurs autours du PNM ont fourni peu
d'indication que la viande a été commercialisée en dehors
de la zone locale, néanmoins c'est plutôt la demande des
écailles, qui est accru ; des acheteurs en provenance des grands centres
urbains (ville) qui les motivent de faire cette activité, sauf ils ne
savent pas pour quelle finalité cette demande accrue.
Pour les chasseurs interrogés, le commerce des
écailles a remplacé l'utilisation traditionnelle comme principal
moteur de ce type d'activité. Plus précisément, les
réponses des chasseurs indiquent en très grande majorité
que, bien que relativement peu d'entre eux puissent utiliser les
écailles de pangolin obtenues dans le traitement des maladies, elles se
vendent bien en grande majorité.
Partant de nos résultats, il nous est
révélé qu'il y a une différence significative dans
la balance de prix de 1 Kg d'écailles de pangolin géant, entre
les 2 axes routiers, soit 6,18 $US le Kg pour la RN3 et 13,5$US le Kg pour la
RN4. Cela se justifierait par le fait d'éloignement de chaque zone, la
RN3 étant relativement proche du PNM ; pendant que la RN4, la route est
relativement éloignée du PNM ; ce qui confirme notre
deuxième hypothèse : l'exploitation de Pangolins et de leurs
produits dérivés est élevée le long des axes
routiers, mais avec une intensité qui augmente en fonction de
l'éloignement par rapport au Parc. Ainsi, les agglomérations
43
relativement plus éloignées du PNM ont une
ampleur d'exploitation plus élevée que celles proches du Parc.
Selon Swemmer et al., (2014), il est estimé
qu'environs 0,4 à 2,7 millions de pangolins sont tués chaque
année, soit une augmentation d'au moins 145% entre 2000 et 2014. Cette
exploitation intercontinentale a motivé une flambée de prix du
pangolin, telle celui du pangolin géant dont le prix a été
multiplié par 5,8 et celui du pangolin arboricole par 2,3 au cours de la
même période.
Au fur et à mesure que la demande des produits
secondaires de pangolins augmentent, leur valeur est déclarée par
bon nombre de chasseurs, supérieur à celui de l'inflation des
années passée ou même cela ne faisait pas une demande. Cela
converge avec les études de (Newton et al. 2008) qui montre que les prix
des pangolins semblent être plus élevé au Vietnam que dans
les pays voisins (Cambodge : 45 $ US le kg, Indonésie : 17 $US le kg),
bien qu'une étude commerciale régionale serait nécessaire
pour confirmer cela. Par contre, cela varie d'une espèce à une
autre, ou les prix le plus bas par kg d'écailles ont été
déclarés pour les pangolins de plus grande taille (Nooren &
Claridge 2001).
En effet, la carence de ces ressources sur le marché
asiatique est la cause qui a occasionné une flambée des prix sur
le marché, africaine, motivant désormais le braconnage intensif
et organisé d'espèces d'Afrique (Challender 2014; Zhou et
al., 2014).
Ainsi, depuis 2008, le prix d'un kilogramme d'écailles
de pangolins est passé de 300$ à 600$ dans la Province du Yunnan
en Chine (Zhou et al., 2014) occasionnant des répercussions sur
l'exploitation de ce groupe en Afrique. Au Nigeria par exemple, le prix d'1 Kg
des écailles des pangolins a été multiplié par 10
au cours des cinq dernières années (CITES, 2016).
Il est probable que les écailles de pangolin soient
destinées pour les consommateurs urbains et internationaux ; mais pour
quelle raison ? Nous ne savons pas encore. A déclaré la
majorité des chasseurs interrogés.
Cette méconnaissance de la demande chez les chasseurs
ruraux sur le pourquoi de la demande des écailles de pangolins qui
devient de plus en plus accrue, pourrait expliquer certaines des
44
4.3. Filière d'exploitation et acteurs
impliqués
Les chasseurs dans les axes routiers (RN3 et RN4) ne se
rendent pas en ville pour vendre les produits, mais les acheteurs des viandes
de brousses et certains commerçants locaux agissant comme
intermédiaires à divers niveaux. Ils incitent la demande et cela
en cachette pour contourner les services de l'état, compte tenu du
statut des pangolins dans la région. Ils utilisent la moto et le
véhicule. Ce qui confirme notre troisième hypothèse :
plusieurs types d'acteurs, locaux et étrangers jouent différents
rôles dans l'exploitation des Pangolins et de leurs produits
dérivés dans la zone environnant le PN Maiko.
Ces résultats concordent avec l'étude de Thapa
et al., (2014) au Népal oriental, où les pangolins
étaient chassés principalement pour le commerce et
utilisés occasionnellement par la population locale pour la nourriture,
mais rarement pour la médecine traditionnelle. Dans les deux cas, les
chasseurs, dans le contexte du commerce illégal d'espèces
sauvages, tombent dans une typologie combinée de
subsistance/opportuniste (tels que définis par Phelps et al.,
2016).
Cependant notre étude, converge avec Challender (2011),
prouvant que le marché extérieur pourrait maintenant et toujours
être le moteur de l'opportunisme (économique) de la chasse, tandis
que l'élément (local) de subsistance semble être
l'élément moins important de la chasse au Pangolin. Ces types
d'opportunistes motivés par des considérations commerciales qui
ne sont ni des moyens de subsistance primaires ni des moyens de subsistance
réguliers, sont souvent négligés dans les activités
des discussions sur le commerce illégal d'espèces sauvages
(Phelps et al., 2016).
Il est intéressant de noter que 100 % des chasseurs
interrogés dans le cadre de cette étude ont déclaré
qu'ils ne savent pas exactement à quoi servent les produits Pangolins
qu'ils vendent ou pourquoi le marché existe, plutôt que le fait
que les trafiquants étaient prêts à payer un montant
substantiel pour ces produits ; ce qui converge avec Katuwal et al.,
(2015) au Nepal. En outre, certains chasseurs n'ont pas répondu
à certaines questions, car la thématique apparaissait pour eux
dangereux, car sachant que ces sont des animaux protégées,
illégalement exploitable.
45
questions nouvelles les plus déroutantes fournies par
les chasseurs, à savoir: « les écailles serviraient comme
des braises dans le centres urbains ? ».
A cela s'ajoute également les préoccupations que
les demandeurs riches exploitent les chasseurs ruraux ; ce qui a
été confirmer également par (Duffy et St John 2013), qui a
réalisé que les exploitant tirent potentiellement profit de
l'ignorance des chasseurs.
46
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
Cette étude a évalué l'exploitation des
pangolins et la commercialisation de leurs produits dérivés
autour du PNM sur les deux axes routier Kisangani-Ituri et Kisangani-Lubutu.
Par des entretiens semi-structurés et individuels,
réalisés avec les chasseurs, nous avons analysé le
scénario des activités d'exploitation de pangolin et de
commercialisation de ces sous-produits.
D'après les résultats d'entrevues menées
auprès de 125 personnes, nous retenons ce qui suit.
· Sur les deux axes routiers d'étude, la RN3 a eu
le plus des personnes interrogées, d'âge avancé,
dominés par la tribu Kumu et que sur la RN4 la majorité des
personnes interrogées sont de jeunes, de tribu Bali dont la plupart sont
analphabètes avec comme activité principale, la chasse.
· Concernant l'exploitation de pangolins et
commercialisation de leurs produits secondaires dans notre milieu
d'étude, il a été déclaré que les pangolins
est exploité pour trois fins : alimentaire, traitement des maladies
jusque-là au niveau local et que seuls les sous-produits sont
commercialisés, les écailles de Manis gigantea (1Kg
d'écailles coûtent 6,18$ sur la RN3 contre 13,5 $ sur la RN4) dont
les acheteurs sont les trafiquants en provenance des grandes
agglomérations.
· D'après les opinions de personnes
interrogées Manis tetradactyla est rare dans la forêt
(72,8%); ainsi que Manis gigantea (52%) ; par contre, Manis
tricuspis est peu abondante (50,4%) sur les deux axes.
· Le ramassage de pangolin est déclaré la
méthode de capture la plus pratiquée (85,6%), suivi du
piège traditionnel (72,8%) et creusage des terriers (56%), de la chasse
au chien (44,8%) et enfin, le fusil (36%).
· 60,8% des Pangolins exploités sont
prélevés dans les forêts non classées contre 33,6%
dans des forêts environnants le PN Maiko.
Suggestions
· La mise en place d'un plan stratégique
immédiat autour du PNM en vue de permettre que le parc puisse remplir
son rôle d'unité de conservation d'une façon efficace, des
techniques
47
de surveillance efficaces le long des axes routiers pour
contrecarrer les trafiquants des pangolins.
? Que les services spécialisés au niveau de
point de contrôle planifient des programmes de suivi, des interventions
qui se focalisent sur le trafic des pangolins le long de ces axes routiers.
? Et que les recherches fassent des études approfondies
sur ce groupe zoologie menacé avant qu'il ne soit trop tard.
Recommandations
1. Vulgariser les lois relatives à la chasse et
à la conservation et les mesures d'application au niveau des provinces
dans lesquelles se situe le Parc National de Maiko et au niveau local
(entités décentralisées) sur la protection des animaux
(loi 082 et 014).
2. Y ajouter (Proposer) une édition à
vulgariser qui pourrait renforcer l'interdiction de la commercialisation du
pangolin et ses produits secondaires (écailles) sur toute
l'étendue de ces provinces (exemple la Province de la Tshopo ; Maniema
et Nord-Kivu).
3. Renforcer la capacité en la matière, des
agents oeuvrant dans divers services spécialisés basés aux
différents postes de contrôle (Service environnement, DGDA, Police
des frontières, ANR, etc.).
4. Mettre en place des mesures contraignantes à ces
dispositions à toute personne impliquée dans ce commerce.
5. Encourager les activités alternatives et
incitatives tendant à réduire la pression de chasse sur les
animaux protégés au niveau local, élevages de petits
bétails.
6. Demander aux autorités de renforcer
l'éducation mésologique (environnementale) à tous les
niveaux (école,...).
7. Demander aux autorités de s'investir pour
l'application de toutes ces mesures au niveau national.
48
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I
ANNEXES
Tableau (2) : Localisation de localités
étudiées le long des axes routiers Kisangani-Lubutu (RN3) et
Kisangani-Ituri (RN4).
Axes Routier
|
Villages
|
Localisation (Km) point
kilométrique
|
Coordonnées Géographiques
|
Altitudes
|
|
BANDIBOYI
|
129
|
N : 00°41'22,9»
|
447m
|
|
|
|
E : 026°9'36,9»
|
|
|
BASUGO
|
132
|
N : 00°43'57,4»
|
480m
|
|
|
|
E : 026°11'36,4»
|
|
|
BANGUPA
|
135
|
N : 00°46'21,4»
|
483m
|
|
|
|
E : 026°15'32,5»
|
|
|
BAEGO
|
147
|
N : 00°46'21,5»
|
490m
|
|
|
|
E : 026°15'32,0»
|
|
|
BAFWATIBA
|
149
|
N : 00°47'31,1»
|
492m
|
RN4
|
|
|
E : 026°17'52,7»
|
|
|
BAFWAMONGO
|
162
|
N : 00°49'22,9»
|
493m
|
|
|
|
E : 026°22'13,1»
|
|
|
BAFWAPOTO
|
164
|
N : 00°50'23,0»
|
495m
|
|
|
|
E : 026°25'34,3»
|
|
|
BAFWABULA
|
165
|
N : 00°49'38,9»
|
498m
|
|
|
|
E : 026°9'36,9»
|
|
|
BEIZO
|
167
|
N : 00°50'13,6»
|
500m
|
|
|
|
E : 026°24'49,4»
|
|
|
BEBENDU
|
168
|
N : 00°50'29,6»
|
593m
|
|
|
|
E : 026°26'04,2»
|
|
|
OSHAFUSA
|
187
|
S : 00°25,991'
|
522m
|
|
|
|
E : 026°13,400'
|
|
|
OBOKABI
|
183
|
S : 00°25,816'
|
526m
|
|
|
|
E : 026°10,689'
|
|
|
OSHAZULE
|
186
|
S : 00°25,974'
|
527m
|
|
|
|
E : 026°13,075'
|
|
RN3
|
UBUNGI
|
191
|
S : 00°25,980'
|
537m
|
|
|
|
E : 026°14,556'
|
|
|
OBABALIGA
|
192
|
S : 00°26,092'
|
544m
|
|
|
|
E : 026°15,297'
|
|
|
LUBUTU
|
245
|
S : 00°44,711'
|
542m
|
|
|
|
E : 026°35,003'
|
|
|
PARISI
|
148
|
S : 00°23,319'
|
546m
|
|
|
|
E : 025°59,292'
|
|
|
AYANDE
|
157
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S : 00°26,040'
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557m
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E : 026°13,824'
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MENGWE
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189
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S : 00°26,053'
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566m
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E : 026°13,819'
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II
QUESTIONNAIRE PORTANT SUR L'EVALUATION DE
L'EXPLOITATION DES PANGOLINS ET DE LA COMMERCIALISATION DE LEURS PRODUITS
DERIVES, DANS LES ZONES AUTOUR
Du Parc National de Maïko (RD
Congo).
Date: N°
Axe routier: Village/Territoire
Nous sommes Etudiant en ZOOECOLOGIE à
l'Université de Kisangani. Dans le cadre de notre mémoire de
D.E.S, nous voulons connaitre l'ampleur et les causes de l'exploitation des
pangolins ainsi que de leurs produits secondaires dans la région. Nous
espérons que vous nous recevrez et fournirez des informations qui nous
aideront à comprendre les conditions qui favorisent l'exploitation des
pangolins dans la région ainsi que le circuit de leur trafic au cours de
ces cinq dernières années. L'enquête est anonyme et toutes
les informations fournies seront utilisées seulement dans le cadre de
cette étude.
Questionnaire d'enquête auprès des
chasseurs
I. IDENTITE DE LA PERSONNE INTERVIEWEE
a. Genre :
F M
b. Age (ans)
Moins de 20 20-30 30-40 40-50 50-60
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plus de 60
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c. Tribu/Ethnie :
d. Profession :
Agriculteur Détenteur d'un restaurant Chasseur
Elève/étudiant Autre à
préciser e) Niveau d'étude :
Primaire Secondaire Supérieur/Univ. Pas
étudié CAM à préciser
d) Depuis quelle période habitez-vous dans ce village ?
II. DONNEES SUR L'EXPLOITATION DES PANGOLINS
1. Connaissez-vous l'animal appelé pangolin ? Oui
|
Non
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2. Quel est le nom de cet animal dans votre dialecte (ou en
langue locale) ? R/
III
Maintenant, nous allons vous donner les photos de quelques
animaux représentés ici, Pouvez-vous identifier le Pangolin? Bon
Mauvais
3.
Quelles sont les différentes espèces de pangolins
que vous connaissez ici chez vous ?
Pangolin géant b. Pangolin à ventre blanc c.
Pangolin à longue queue
d. toutes ces espèces
4. a) Consommez-vous de la viande du pangolin ? Oui Non
b) Si non, pourquoi ? R/
5. Si oui, comment l'obtenez-vous ? Achat Chasse Autre à
préciser
6. Pourquoi consommez-vous la viande du pangolin ?
Habitude
|
préférence soins de santé Autres à
préciser
|
7. Quels sont les interdits (tabous) que vous accordez au
pangolin ?
8. Dans votre coutume, y-a-t-il des propriétés
médicinales que vous accordez aux produits qui
dérivent de pangolin ? Oui / Non
9. Si oui, quels sont ces produits ?
10. Quelles sont les maladies contre lesquelles ces produits sont
utilisés et comment ?
11. a) Arrive-t-il que des gens d'ailleurs viennent faire la
demande des pangolins et leurs
produits dérivés dans ce milieu ? Oui / Non
b) Si oui, d'où proviennent-ils?
c) Et pourquoi les cherchent-ils ? Pour leur viande / Pour leurs
écailles / Autre et à préciser
12. Avez-vous déjà attendu de la vente des
écailles de pangolin ? Oui Non
13. a) Si oui, qui sont les acheteurs de ces écailles ?
IV
b) Cette exploitation est-elle autorisée dans la zone?
Oui Non
c) Si oui, comment le marché est-il organisé ?
Du chasseur au client Intermédiaire entre chasseur et
client Acheteurs locaux
d) Dans tous le cas, comment est assuré le transport ?
Véhicule Moto
Vélo Avion Autre, à préciser
14. A combien revient le prix d'un Kg d'écailles de
pangolin ?
15. a) Qui sont les acheteurs ? Les nationaux (Congolais) les
étrangers
b) - Si les nationaux, lieu de provenance (Ville ou Territoire
ou Province)
- Si étranger, de quelle nationalité ?
16. a) Selon vous, est-ce que l'exploitation des pangolins
(viande ou écailles) a un impact positif
Non
ou négatif sur la vie socioéconomique de la
communauté locale ? Oui
b) Si oui, pour quel motif l'exploitez-vous ? : Alimentaire
Médicinal Lucratif
Croyance (à préciser : ), Récréatif
Autre et à préciser
17. Quelles sont les espèces de pangolins le plus
fréquemment rencontrées ici ?
18. D'après vous, quel est l'état actuel de la
population de pangolins dans cette région ? a. Pangolins
géants
1° abondante peu abondante trop abondante rare
2° Si peu abondante ou trop abondante, depuis combien de
temps avez-vous constaté ce changement ?
] 1,5 ans [ ] 5,10 ans [ ] 10 ans et + [ 3° Quelle est la
méthode utilisée pour chasser le pangolin ?
Pièges Fusil Chien de chasse Autre à
préciser
a. Pangolin à ventre blanc
1° Peu abondante abondante trop abondante
Rare 2°Quelle est la méthode utilisée pour chasser le
pangolin ?
V
Ramassage Creusage du terrien Chien de chasse Autre à
préciser
b. Pangolin à longue queue
1° abondante peu abondante trop abondante Rare 2°
Quelle est la méthode utilisée pour chasser le pangolin ?
Pièges Fusil Chien de chasse Autre à
préciser
19. a) D'après vous, quel est l'état actuel de la
population des pangolins depuis 2015 dans cette région ?
Réduite Stable Augmentée Je ne sais pas
b) Si réduite ou augmentée, depuis combien de
temps avez-vous constaté ce changement ?
Plus de 5 ans 3 ans Presque 1 an
20. Connaissez-vous aussi qu'il existe une loi qui protège
certaines espèces animales en RDC
? R/ Oui Non Quelle espèces ?
21. Selon vous, est-il important de protéger certains
animaux ? R/ Oui Non Je ne
sais pas
22. a) Avez-vous une connaissance sur le lieu de provenance des
pangolins exploités dans cette
zone ? Oui Non
b) Si oui, indiquer le lieu : Forêts autours du parc
Forêts non classées Parc Autre à préciser
c) si loin de votre village, indiquez la distance :
23. Quels sont les autres animaux que vous mangez (Chassez) dans
votre milieu ?
Merci pour votre fructueuse contribution à notre travail
!
Fait à , le / /20...
VI
Illustration de quelques images des pièces des
écailles et griffes des Pangolins échantillonnés au
près des chasseurs dans certains villages sur les deux axes routiers
(RN3 et RN4) autour du Parc National de Maiko (Février à Avril
2019)
1. Manis (Smutsia) gigantea Illiger
1815 1.1.Ecailles prélevé du terrain
1.1.1. Niveau dorsal de l'animal

Légende : Face ventrale (1a) et Face dorsale (1b)
1a
1.1.2. Niveau ventral de l'animal
2a
Légende : Face dorsale (2a) et Face ventrale (2b)
VII
1.1.3. Niveau caudal de l'animal

Légende : Face dorsale de l'écaille
1.2.Griffes

Légende : Griffe de la patte antérieure de
Manis(Smutsia) gigantea
VIII
2. Manis (Phataginus) tricuspis
Rafinesque 1821 2.1.Ecailles
prélevé du terrain au niveau dorsal de l'animal

1a
1b
Légende : Face dorsale (1a) et Face ventrale (1b)
3. Manis (Phataginus) tetradactyla
Linnaeus 1766 3.1. Ecailles prélevé au niveau dorsal de
l'animal

1a
1b
Légende : Face ventrale (1a) et Face dorsale (1b)
IX
Photos des pangolins utilisés sur
terrain

Manis (Phataginus) tetradactyla Linnaeus 1766
Manis (Phataginus) tricuspis Rafinesque 1821
Manis (Smutsia) gigantea Illiger
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