I.4.2.3. Méthode de point d'écoute et visite
de sentier
La recherche des individus et du nid a été faite
par la méthode de « point d'écoute » (Blondel et al,
1970) à part de l'observation directe. Pour ce faire, on a marché
lentement sur un transect de 1km, avec 10 points d'écoute distant de
100m. On est resté de 10 min sur chaque point d'écoute. Dans ce
site nous avons fait 12 transects de 1km : 6 à l'intérieur de
l'aire protégée et 6 aux alentours. Chaque transect est
subdivisé en 10 points d'écoute distant de 100m, est passé
3 fois dans trois jours différents afin d'avoir des données
fiables. Cette activité est particulièrement faite pour le
comptage des individus.
I.4.3. Observation du nid
Dès que les nids ont été trouvé,
l'observation a été faite jusqu'à la dispersion des
poussins. Dans cette activité, nous avons adopté deux types
d'observations :
- l'observation directe pour voir le contenu du nid, la
caractéristique du nid et de l'arbre de nidification, l'habitat
environnent...
- et l'observation directe à l'aide d'une paire de
jumelles et d'un télescope constituent les techniques appropriées
à l'étude des nids, en se positionnant à une distance
allant de 10 à 50m afin de bien suivre les mouvements et les
comportements qui se sont passés à l'intérieur du nid et
aux alentours de site nidification.
Pour chaque nid, nos investigations ont été
effectuées de 5h30 du matin jusqu'à 18h de l'après-midi
(13h d'observation). Les deux nids ont été observés
simultanément.
I.4.4. Capture et relâchement
Le but pour la méthode de capture c'est d'identifier la
morphologie des individus adultes et de permettre la mensuration individuelle.
Trois sortes de piège ont été choisies selon leur
efficacité :
? Bal chatri : c'est une sorte de cage en
grillage (L : 40cm, l : 20cm, h : 20cm) muni de plusieurs noeuds en fil de
nylon de 15cm de long à l'extérieur (Berger et Muller, 1959 ;
Thorstrom, 1996). Ces noeuds servent à coincer les serres du
prédateur quand il se pose sur la
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cage. Pour attirer l'attention de ces rapaces, des
appâts ont été mis tels que des caméléons ou
des lézards sur la paroi extérieure de la cage. Le piège
est placé sur terre et fixé à l'aide de deux cordes sur
les deux côtés pour avoir un équilibre stable. Le
bal-chatri est le plus utilisé pour capturer les Accipitridés de
Madagascar (René de Roland, 2000).
? Bal chatri modifié où les
séries de rangées de noeuds sont étalées au-dessus
d'une plaquette de grillage en plastique (L : 60cm, l : 50cm). Ce piège
est monté soit avec des appâts posés entre les noeuds, soit
cachés seulement tout près de gros cadavres (ex : lézard)
et de façon à ne pas laisser apparaître que les noeuds. Un
individu peut être capturé par cette dernière
démarche lorsque les individus se mêlent dans la dissection du
cadavre. Ce piège a été choisi par son efficacité
lors du baguage des Pygargues de Madagascar, une rapace 17 fois plus de grande
taille que le faucon à ventre rayé et l'épervier de
Madagascar (Andriamalala, 2006). La différence repose principalement sur
le fait que le grillage est caché sous les sables ou des buissons.
? Piège à bâton : c'est
un dispositif formé d'un bâton d'un mètre de long ayant un
poids de 2kg environ et muni de deux noeuds de 40cm de long chacun. Les
appâts qui sont des intestins de volailles ou des cadavres des petits
animaux sont posés sous les noeuds au sol. Cette mode de capture peut
appliquer souvent à la surface du sol en faisant flotter l'appât
sur des buissons, souvent des poussins, gecko ou de petit lézard. Ce
type de piège a été emprunté chez la population
locale. Son avantage repose sur le nombre réduit des noeuds
utilisés, donc plus facile et rapide à fabriquer. Les
pièges sont installés à l'intérieur ou à la
périphérie du territoire de nidification du couple choisi. Il est
à noter que ces rapaces ont l'habitude de raser le sol pour saisir leur
proie (Milon et al, 1973). La mensuration des individus ainsi
capturé se fait sur place puis relâché après avoir
mis une marque (coloration ou bague) sur leurs pattes droites.
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Figure n° 8 : Piège à
bâton (Andriamalala, 2006)
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Figure n° 9 : Filet de Bal chatri et Bal
chatri modifié
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