I.1.3.2. Faune
La forêt sèche de Mangily renferme une
potentialité sur la richesse faunistique d'où la plupart des
espèces sont endémique de l'île.
Pour les invertébrés, elle possède plus
d'une vingtaine d'espèces et le nombre est inestimable surtout pendant
la saison de pluie de Novembre à Avril. Notre étude sur terrain
s'est réalisée pendant cette période, alors nous avions
rencontré une diversité spécifique et de nombre des :
papillons, des criquets (Locusta migratoria, des sauterelles, ...).
Les invertébrés sont un groupe d'animaux très important
sur l'écosystème. Ils assurent la pollinisation et sont servi
comme régime alimentaire des insectivores voire même pour certains
rapaces.
Pour les vertébrés, cet embranchement est
constitué par les groupes des poissons et des tétrapodes. Dans
notre zone d'études les poissons sont absents (sauf dans la mer) lors de
l'absence des réseaux hydrographiques tandis que tous le quatre classes
des tétrapodes sont y présents : Les amphibiens (Grenouilles),
les reptiles (lézards Chalaradon madagascariensis,
Chaméleons, serpents Boa madagascariensis, etc, des
tortues en captivités Astrocheleus arachnoïdes, Geochelon
radiata, Pyxus sp, des geckos), des 59 espèces d'oiseaux tel la
sous-
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famille de Couinée de la forêt denses
sèches (Coua coquereli, C. gigas, C. coquereli, C.
ruficeps, C. cursor, C. cristata et C. verreauxi),
Epervier de Madagascar, Epervier de France, le faucons à ventre
rayé Falco zoniventris, Gymniophones de Madagascar, des
mammifères particulièrement les primates comme le Lemur
catta, le Propithecus verrauxi, ces deux lémuriens vivent
en captivité dans cette aire protégée. La liste des
oiseaux dans ce site est enregistrée dans l'annexe 6.
I.1.4. Population et ses activités
Les populations dans le village de Mangily-Ifaty sont
constituées par divers groupes ethniques tels que : Vezo, Masikoro,
Tanalana, Bara, Merina et d'origines étranger comme les Indiens, les
Français, les Chinois et autres. En général, les
populations autochtones sont le Masikoro et le Vezo tandis que les autres sont
des populations immigrantes. En 2012, l'effectif de la population a
été estimé 8500, (Romeo, 2014)
En effet, des activités différentes y sont
rencontrées tel que l'hôtellerie, production de sels, agronomie,
tourisme, commerce, ...
Agronomie : La culture dépend des
précipitations. Chaque orage ouvre une période de travaux sur
laquelle, les hommes, les femmes et les enfants se côtoient dans les
champs. Les cultures de manioc (Manihot esculenta), le maïs
(Zea mays), la patate douce (Ipomoea batatas), les pois du
cap (Phageolus lunatus), le haricot (Phaseolus vulgaris),
l'arachide (Arachis hypogaea), le coton (Gossypium hirsutum)
ainsi que quelques Cucurbitacées sont les plus importants.
L'élevage des zébus et le cheptel des ovins, des
caprins et des volailles sont les activités principales de la
population. Les zébus ont des valeurs culturelles dans les rites comme
les mariages, funérailles et ils font le bailleur de fonds
économique des familles. L'élevage dans cette région est
fréquemment extensif. Les troupeaux sont souvent mélangés,
libre ou semi libre sous la surveillance d'un bouvier (Mpiarak'andro)
(Rabarisoloaritefy, 2014).
Exploitation forestière :
L'espèce Aluauda procera (fatsilotra) est
exploitée par les bucherons pour fabriquer les planches vendues comme
principale bois de construction. L'exploitation est prolongée car c'est
la source d'argent assez facile et rapide. De plus, l'espèce
Cedrolopsis greveï (Katrafay) sert lieu de bois de
chauffe et est exploité pour la fabrication de charbon ainsi que pour la
médicine traditionnelle. Les Mendoravy (Albizia) sont
utilisés pour
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la fabrication de cercueil et enfin, le Daro ou
Commiphora sp est exploité pour la menuiserie et la
médicine traditionnelle (Rabarisoloaritefy, 2014).
Pêche : La pêche est
réservée pour les Vezo. Elle est très importante, car leur
activité principale ; pourtant cette activité dépend des
conditions naturelles. La plupart d'entre eux sont des pêcheurs
traditionnels ; ils utilisent des matériels artisanaux et
archaïques tels que la pirogue, la canne à pêche, le filet
maillant et autres. Les rendements sont très faibles à cause de
marché local comme le seul lieu de liquidation pour leur marchandise
(Rabarisoloaritefy, 2014).
Production de sel : La production de sels est
une activité importante pour la population côtière de la
région Sud-ouest de Madagascar. Actuellement cette opportunité
est bien exploitée dans cette région surtout par des entreprises
de certains étrangers.
Figure n° 5 : Les sels de Mangily,
Rakotoson, 2020
Commerce et hôtellerie : Le commerce
est une activité inséparable à la société
humaine pour permettre l'échange. Comme à Mangily, le commerce se
fait irrégulier, car il s'est réalisé partout, le plus
fréquent c'est au bord de la route national n° 9 du village.
Là on trouve des légumes, des fruits de mer et des PPN.
D'ailleurs, entant qu'un village touristique,
l'hôtellerie est un secteur ou une activité très importante
pour héberger les touristes qui appelle donc des mains d'ouvre pour y
effectuer les taches dans ce domaine ainsi que des devises.
Ecotourisme : Cette activité est une
activité la plus importante car il est la source de la devise du village
donc source du développement. Comme nous avions dit ci-dessus, le
village de Mangily possède non seulement des aires
protégées qui lui entourent mais aussi située tout
près des merveilleuses plages : plage d'Ifaty, plage de Madiorano et
plage de Mangily.
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D'ailleurs, la température est quasiment optimale
favorable au swimming (nage). Il y a une période destinée
à découvrir les baleines à bosses. En effet, des
nombreuses touristes arrivent toujours dans ce village pour découvrir
les secrets naturels de cette région.
I.2. PRESENTATION DES ESPECES ETUDIEES
La présente étude se focalise sur les deux
espèces aviaires malgaches dans le groupe des rapaces. Par
définition, les rapaces sont des oiseaux carnivores qui capturent
généralement d'autres animaux vivants à l'aide de leurs
serres (sauf les rapaces charognards), tels que les petits
vertébrés comme les micromammifères, d'autres oiseaux de
petites tailles, des caméléons, des geckos, des poissons et des
insectes (Langrand, 1995 ; Safford & Hawkins, 2013). Plusieurs institutions
et auteurs ont consacré une attention particulière sur ce groupe
qui est à la fois fascinant et difficile à étudier. Dans
le cas de Madagascar, les activités de The Peregrine Fund s'occupent
principalement sur les rapaces, en particulier la recherche sur ce groupe et sa
conservation. Langrand et Meyburg (1984) ont fait une évaluation de la
distribution, du statut de conservation des oiseaux de proies et des hiboux, en
particulier les rapaces endémiques telles que, Aviceda
madagascariensis, Accipiter henstii, Eutriorchis astur,
Buteo brachypterus, Polyboroides radiatus et Haliaeetus
vociferoides, Falco zoniventris et Accipiter
madagascariensis. Ces deux derniers sont l'objet de cette étude.
Ces sont des rapaces diurnes appartenant de deux ordres différents
suivants : ordre des Falconiformes famille de Falconidae (Faucon à
ventre rayé ou Falco zoniventris) et ordre des Accipitriformes,
famille de l'Accipitridae (Epervier de Madagascar ou Accipiter
madagascariensis).
Les ordres des Accipitriformes et des Falconiformes regroupent
les rapaces ou les oiseaux de proie diurnes tels que les aigles, les vautours,
les buses les éperviers et les faucons. Ces espèces se
caractérisent par leur court bec crochu et leurs pattes puissantes et
griffues appelées serres. Ce sont le plus souvent d'excellents chasseurs
diurnes à vue perçante. Certains, comme les vautours, se
nourrissent de charognes. Ils nichent sur les arbres, sur les rochers ou sur
les falaises. Les grandes espèces n'élèvent, en
général, qu'un à deux poussins par an. Les jeunes sont
nidicoles.
Auparavant, les Falconiformes et les Accipitriformes se sont
regroupés dans un même ordre appelé Falconiformes par leurs
ressemblances morphologiques entant que rapaces diurnes mais les
récentes études génétiques par l'hybridation d'ADN
confirment que ces groupes sont génétiquement loin
(Sibley-Ahlquist (1990, 1993), Raposo do Amaral et
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al. (2009), David P. Mindell, J. F., Jeff A J.
(2018). Cela entraîne un bouleversement dans la taxonomie du groupe, qui
est répercutée dans la version 3.3 (2013) de la classification de
référence du Congrès ornithologique international,
c'est-à-dire, la séparation de ces groupes en deux ordres
différents :
? Les Accipitriformes sont un ordre qui
regroupe les rapaces diurnes tels que les aigles, les vautours, les buses et
les éperviers, constitue environs 220 espèces y compris
l'épervier de Madagascar ou Accipiter madagascariensis.
? Les falconiformes sont aussi un ordre de
rapaces diurnes qui ne contient plus qu'une seule famille, celle les
Falconidés, qui inclut les faucons, les caracaras, le macagua, les
carnifex, les fauconnets, les crécerelles, soit environ 60
espèces, y compris le faucon à ventre rayé ou Falco
zoniventris.
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